Fractures de la mandibule
F. Denhez, O. Giraud, J.-B. Seigneuric, A.R. Paranque
Définies classiquement comme une solution de continuité de l’os, les fractures mandibulaires ont des
répercussions à des degrés divers, selon leur forme anatomoclinique et leur localisation, sur la fonction
manducatrice et l’esthétique de la face. Après des rappels anatomophysiologiques permettant de mieux
appréhender les mécanismes de survenue de ces pathologies traumatiques, le bilan lésionnel est exposé.
En découlent la prise en charge thérapeutique et l’exposé des différentes techniques d’orthopédie, de
chirurgie et de mécanothérapie utilisées pour traiter les fractures mandibulaires.
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■ Introduction
Parmi les lésions traumatiques du complexe maxillofacial, les
fractures de la mandibule occupent une place privilégiée par
leur fréquence. Seul os mobile de la face, la mandibule se trouve
particulièrement exposée dans les traumatismes en raison de sa
position basse et projetée qui lui fait jouer le rôle d’un véritable
pare-chocs. Les étiologies des fractures mandibulaires sont
multiples. On retrouve de façon préférentielle les accidents de
la voie publique, les rixes et les sports de haute vélocité.
Définies classiquement comme des solutions de continuité de
l’os, les fractures mandibulaires ont des répercussions à des Figure 1. Anatomie de la mandibule. 1 : Condyle ; 2 : col du condyle ;
degrés divers, selon leur forme anatomoclinique et leur locali- 3 : branche montante ; 4 : angle mandibulaire ; 5 : ligne oblique externe ;
sation, sur la fonction manducatrice et l’esthétique de la face. 6 : branche horizontale ; 7 : trou mentonnier (foramen ovale) ; 8 : sym-
Le traitement vise à rétablir autant que possible ces deux physe mandibulaire ; 9 : ligne oblique interne ; 10 : épine de Spix ; 11 :
éléments. coroné.
Stomatologie 1
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Vascularisation et innervation
La mandibule est un os à vascularisation terminale, laquelle
Figure 3. Système musculaire et cinétique mandibulaire. 1. Action des est assurée principalement par l’artère alvéolaire inférieure,
muscles élévateurs. 2. Action des muscles abaisseurs. 3. Rétropulsion . 4. branche de l’artère maxillaire, elle-même branche de division de
Propulsion, diduction. la carotide externe. L’artère alvéolaire inférieure pénètre dans le
canal osseux du même nom au niveau de l’épine de Spix. Dans
constituent des structures de renfort. L’os basal de la mandibule son trajet intraosseux, elle fournit des rameaux osseux et
est constitué d’une gouttière épaisse de tissu compact au sein de dentaires.
laquelle se trouve du tissu spongieux dont les trabéculations À son extrémité distale, elle se divise en deux branches : une
s’établissent et s’orientent selon les lignes de forces auxquelles extraosseuse qui émerge par le trou mentonnier ; c’est la
est soumis cet os. Ces trabéculations forment une structure branche mentonnière ; l’autre qui continue son trajet intraos-
classiquement décrite en « nid d’abeilles » qui contribue au seux et qui participe à la vascularisation de la région symphy-
renfort mécanique de l’entité osseuse. saire et du groupe dentaire incisivocanin correspondant.
Le maxillaire et la mandibule portent le système dentaire qui L’apport périosté est, quant à lui, mineur.
est enchâssé au sein de l’os alvéolaire. Sa structure histologique L’innervation est assurée par le nerf alvéolaire inférieur (V3),
ne présente pas de différence avec l’os basal mais sa genèse et branche du nerf trijumeau (V), qui, dans son trajet classique, est
sa persistance sont intimement liées à la présence des dents. satellite de l’artère et de ses branches terminales.
L’os alvéolaire apparaît donc avec les dents et disparaît progres- Notons dès à présent que dans certains traumatismes, des
sivement après édentement par défaut de sollicitation bioméca- mécanismes de cisaillement et de compression peuvent être à
nique. L’épaisseur des corticales externe et interne de l’os l’origine de complications nerveuses (paresthésies, hypoesthé-
alvéolaire n’est pas homogène sur l’ensemble de l’arc mandibu- sies, anesthésies) et/ou vasculaires (hémorragies, hématomes).
laire. Cette variation est liée à l’axe d’implantation des dents. La
corticale externe augmente d’épaisseur vers les secteurs posté-
rieurs et, inversement, la table interne diminue.
L’os alvéolaire renforce l’architecture de la mandibule mais les
■ Topographie des fractures
dents enchâssées dans cette structure constituent parfois un mandibulaires (Fig. 4)
facteur fragilisant en traumatologie. Elles forment des lignes de
faiblesse en fonction de l’axe d’implantation et de la longueur La topographie lésionnelle des fractures de la mandibule est
radiculaire. C’est ainsi que la canine, par la taille de sa racine, bien établie à partir de nombreuses études. D’un point de vue
et la dent de sagesse, par son inclusion fréquente, oblique fondamental, elle s’explique parfaitement par la connaissance
mésiale au sein d’un angle, constituent des zones préférentielles de l’anatomie et de la fonction de cet os.
de fracture lors des traumatismes de la mandibule (Fig. 2). [3, 4]
2 Stomatologie
Fractures de la mandibule ¶ 22-070-A-12
Figure 5.
A. Pression sur la symphyse entraînant une douleur de
l’articulation temporomandibulaire (ATM).
B. Force latérale sur les angles déclenchant une douleur
symphysaire.
Stomatologie 3
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Malgré les nombreux défauts qu’elle présente, l’incidence Clichés en défilé mandibulaire
panoramique des maxillaires demeure un cliché de référence
dans le bilan lésionnel de la mandibule. L’image obtenue Ils ne sont plus vraiment d’actualité. Cependant, ils restent
permet l’analyse de l’architecture osseuse mandibulaire et des indiqués quand, pour des raisons techniques dépendantes ou
portions dentées. Elle s’apparente à une tomographie passant indépendantes du patient, la radiographie panoramique n’est
par un plan de coupe préétabli d’environ 1,5 cm d’épaisseur. Le pas réalisable. L’incidence du défilé permet l’analyse d’une
cliché se déroule d’une ATM à l’autre. Cependant, la radiogra- hémimandibule. Deux clichés sont donc nécessaires pour un
phie panoramique des maxillaires doit être considérée comme examen complet. Les images obtenues montrent beaucoup de
un cliché de débrouillage et doit être complétée par d’autres superpositions et, généralement, seule la portion dentée de la
incidences exposées ultérieurement. En effet, la déformation du mandibule est interprétable.
4 Stomatologie
Fractures de la mandibule ¶ 22-070-A-12
Figure 10.
1 A. Incidence face basse. a : plan orbitonasal ; b : rayon incident.
B. Schéma d’un cliché face basse. 1. Rocher ; 2. racine du
2 zygoma ; 3. condyle mandibulaire ; 4. col du condyle ; 5. co-
3 roné ; 6. branche montante ; 7. ligne oblique externe ; 8. épine
de Spix ; 9. alvéolaire inférieur ; 10. trou mentonnier (foramen
4 ovale).
a 5
8 6
+15 7
b
9
A
10
B
Stomatologie 5
22-070-A-12 ¶ Fractures de la mandibule
Localisation
■ Formes anatomocliniques
des fractures mandibulaires [8, 9]
Généralités
Les formes anatomocliniques des fractures mandibulaires sont
nombreuses. De façon générale, un certain nombre de qualifi-
catifs sont utilisés pour classer et définir les fractures : fractures
ouvertes ou fermées, uni- ou plurifocales (selon le nombre de
localisations de traits de fracture), déplacées ou non, partielles
ou totales (le trait de fracture rompt partiellement ou totale-
ment l’os), stables ou instables, isolées ou associées (s’il existe
d’autres atteintes de l’intégrité corporelle). Enfin, l’orientation
du trait de fracture définie dans les trois plans de l’espace
(vertical, horizontal et sagittal), et les rapports des extrémités
des segments fracturés (chevauchement, décalage, angulation)
précisent le type de fracture. L’ensemble de ces qualificatifs peut
donc s’appliquer à la classification topographique des fractures Figure 12. Fracture de la branche horizontale.
mandibulaires développée ci-dessous. A. Fracture stable.
B. Fracture instable.
Classification topographique
Classiquement, on distingue les fractures de la portion dentée choc violent direct sur le menton. Une fracture de l’un ou des
et de la portion non dentée. deux condyles peut y être classiquement associée par transmis-
sion des forces traumatiques.
Fractures de la portion dentée Fractures de la branche horizontale (Fig. 12)
La présence des dents et la déchirure de la muqueuse gingi- Elles siègent entre la face mésiale de la première prémolaire
vale entraînent une communication du foyer de fracture avec la et la face distale de la deuxième molaire. La stabilité de la
cavité buccale. Les fractures de la portion dentée de la mandi- fracture est conditionnée par l’orientation du trait de fracture.
bule sont donc considérées comme des fractures ouvertes et Une orientation oblique en bas et en arrière entraîne une
doivent être traitées comme telles. instabilité due à l’action du jeu musculaire. Le fragment
antérieur, sous l’action des muscles sus-hyoïdiens, tend à
Fractures symphysaires et parasymphysaires
s’abaisser. Inversement, le fragment postérieur ascensionne par
Par définition, elles sont localisées entre les faces distales des action des muscles élévateurs de la mandibule. Il existe parfois
canines. Le trait de fracture est variable, médian, paramédian, un déplacement du menton du côté fracturé par chevauche-
oblique ou vertical, avec une localisation préférentielle le long ment des fragments antérieur et postérieur. À noter que ces
d’une racine dentaire et plus spécifiquement le long de la mécanismes sont majorés en cas d’édentement, l’occlusion
canine, en raison de la raréfaction de l’os à ce niveau. Dans les dentaire agissant comme un facteur limitant les déplacements.
formes unifocales, les signes cliniques sont le plus souvent Un trait de fracture oblique en bas et en avant confère une
discrets. Ils peuvent même être tardifs avec des déplacements meilleure stabilité. Dans les déplacements importants, les
secondaires. Une simple plaie de la muqueuse gingivale est atteintes du nerf dentaire inférieur sont fréquentes, à type de
parfois le seul signe clinique révélateur de la solution de contusion ou de section, et sont alors responsables, selon le cas,
continuité. Les formes bilatérales peuvent entraîner un déplace- d’hypoesthésies ou d’anesthésies du territoire labiomentonnier.
ment vers le bas et en arrière de la région symphysaire, avec un La rupture de l’artère dentaire inférieure peut exceptionnelle-
risque de chute postérieure de la langue qui s’insère sur les ment être à l’origine d’une hémorragie gravissime, pouvant
apophyses geni pouvant ainsi engendrer une détresse respira- justifier une hémostase en urgence, ou d’un hématome à
toire. À l’origine de ces fractures, on retrouve généralement un évacuer.
6 Stomatologie
Fractures de la mandibule ¶ 22-070-A-12
Figure 13. Fractures du dans ce type de traumatisme, les condyles jouent le rôle de
condyle et du coroné. 1 : Frac- rupteur en cédant sous le choc afin de protéger les cavités
ture capitale ; 2 : fracture glénoïdes et la base du crâne.
condylienne haute ; 3 : frac- Fractures capitales. Elles concernent la tête du condyle. On
ture sous-condylienne basse ; peut parfois observer un véritable éclatement de l’extrémité
4 : fracture du coroné. condylienne mais généralement, la fracture se présente sous la
forme d’un trait unique. Comme dans les fractures sous-
condyliennes basses, les signes cliniques sont généralement
assez discrets et peuvent même passer inaperçus.
Tout traumatisme mandibulaire, même minime, chez un
patient se plaignant d’une simple douleur dans les mouvements
d’ouverture, sans signes évocateurs de perturbation de l’articulé,
impose tout de même de suspecter une fracture condylienne
intra-articulaire ou extra-articulaire haute. Celle-ci sera confir-
mée ou infirmée par les données de l’imagerie.
Fractures du coroné
Elles sont peu fréquentes. Le plus souvent, la symptomatolo-
gie est réduite à un simple trismus. Sous l’action des fibres
musculaires du temporal, le coroné est attiré en haut et en
Fractures de l’angle mandibulaire arrière. Le diagnostic reste essentiellement radiologique.
La région est limitée en arrière par la ligne horizontale du
Fractures alvéolodentaires et dentaires
trigone rétromolaire et en avant par la face distale de la
deuxième molaire. La présence d’une dent de sagesse incluse est Elles peuvent être isolées ou associées à une solution de
un facteur favorisant la survenue de ce type de fracture. Le trait continuité de l’os basal. Les fractures alvéolodentaires touchent
prend plutôt une orientation oblique en bas et en arrière et préférentiellement le bloc incisivocanin particulièrement
résulte le plus souvent d’un choc direct. Le déplacement est exposé, par choc direct antérieur entraînant une version
variable. Il se manifeste généralement par un décalage du point linguale du secteur dentaire. Les secteurs prémolaire et molaire
interincisif du côté fracturé et une béance postérieure controla- présentent généralement des lésions dentaires pures dans les
térale. Lorsque la troisième molaire est présente sur l’arcade ou chocs latéraux (fractures cuspidiennes).
en position d’inclusion, elle peut constituer un obstacle à la Classiquement, on distingue donc :
réduction de la fracture (cf. traitement fracture mandibulaire). • les atteintes dentaires pures :
L’atteinte du nerf dentaire inférieur est fréquente. C les fractures coronaires :
– fractures de l’émail ;
Fractures de la région non dentée – fractures amélodentinaires avec ou sans exposition
pulpaire ;
Fractures de la branche montante
C les fractures radiculaires (tiers apical, moyen, cervical) ;
Elles concernent la région s’étendant de l’angle mandibulaire C les fractures coronoradiculaires (horizontales, verticales ou
aux apophyses du condyle et du coroné. Ces fractures sont plus obliques) ;
rares et les déplacements sont peu fréquents, cela étant essen- • les atteintes alvéolodentaires :
tiellement dû à l’action protectrice et stabilisatrice de la gaine C la subluxation : la dent est mobile et douloureuse mais
musculaire constituée principalement des muscles masséter et reste dans son alvéole ;
ptérygoïdien médial. Quelle que soit l’orientation du trait de C la luxation partielle : la dent occupe une position différente
fracture, on observe généralement une limitation d’ouverture dans son alvéole. Elle peut être extrusée, ingressée, vestibu-
buccale associée, dans les fractures déplacées, à un contact
lée, ou lingualée ;
prématuré homolatéral dû à une diminution de la longueur de
C la luxation totale : la dent est expulsée de son alvéole ;
la branche montante.
C la fracture partielle ou totale du procès alvéolaire : le
Fractures du condyle (Fig. 13) fragment alvéolodentaire est plus ou moins mobile ;
Elles ont pour origine essentiellement des chocs indirects, sur généralement, il reste solidaire de l’os basal par l’intermé-
le menton ou le côté controlatéral de la mandibule. On peut les diaire de la fibromuqueuse gingivale.
observer particulièrement lors des chutes en avant dans les
pertes de connaissance en position orthostatique. La personne Fractures particulières
tombe brutalement sans interposition des membres supérieurs et
le menton percute directement le sol. Dans ce cas, les fractures Fractures comminutives
bicondyliennes sont fréquentes. Il s’agit de fractures plurifragmentaires pouvant comporter
On distingue les fractures extra-articulaires et les fractures des pertes de substance, voire une disparition d’un segment
intra-articulaires. osseux. Elles sont assez typiques des traumatismes balistiques
Fractures extra-articulaires : fractures sous-condyliennes par armes à feu ou des grands traumatismes rencontrés lors des
basses. En règle générale, les déplacements sont rares, l’articulé accidents du trafic ou des chutes de grande hauteur.
dentaire est peu perturbé. Ces fractures passent parfois inaper-
çues, la symptomatologie étant généralement réduite à une Fractures chez l’enfant
simple douleur à l’ouverture et à la fermeture buccale. Trois périodes sont distinguées :
Fractures intra-articulaires. • de la naissance à la première année : la plasticité de l’os est telle
Fractures condyliennes hautes. Sous l’action des fibres muscu- que les traumatismes sont réduits au minimum. Les dents ne
laires du ptérygoïdien médial, la tête du condyle bascule en font normalement leur apparition qu’à partir de l’âge de
avant et en dedans. Il en résulte une diminution unilatérale de 6 mois ;
la dimension verticale se traduisant cliniquement par une • entre 1 an et 6 ans : le développement de la motricité jusqu’à
prématurité des contacts occlusaux du côté fracturé. La cinéti- l’acquisition de la marche et la sociabilisation de l’enfant à la
que mandibulaire est contrariée en amplitude dans les mouve- vie courante font qu’il est naturellement plus exposé aux
ments d’ouverture et de diduction. La pointe du menton est traumatismes mandibulaires. Les condyles sont peu solides et
déviée du côté homolatéral. Les fractures bilatérales ne sont pas les portions dentées présentes ou futures de la mandibule
rares en cas de choc sur le menton ; on observe alors un recul sont rendues fragiles par la présence de nombreux germes
mandibulaire associé à une béance antérieure. Rappelons que dentaires ;
Stomatologie 7
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• entre 6 et 12 ans : l’enfant est en denture mixte. Les trauma- etc.), de pathologies générales à retentissement mandibulaire
tismes alvéolodentaires sont fréquents et favorisés par la (ostéoporose, dysplasie fibreuse, etc.), de pathologies infectieuses
présence de dents immatures sur l’arcade. Le secteur incisif ou postradiques (ostéite chronique, ostéoradionécrose).
maxillaire est particulièrement concerné. Ces pathologies compliquent généralement la prise en charge
Avant 12 ans, le traitement des fractures mandibulaires chez thérapeutique et sont sources de retard de consolidation.
l’enfant est rendu difficile par la présence de nombreux germes, .
ce qui réduit la prise en charge thérapeutique au seul traitement .
orthopédique.
■ Références
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Descriptive, topographique et fonctionnelle. Paris: Masson; 654p.
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Stomatologie, 22-068-A-12, 2003: 11p.
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On les définit comme des fractures survenant sur un tissu sence International; 2001 (244p).
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ostéolytique. Les étiologies sont nombreuses. Il peut s’agir de Paris: CDP éditions; 1998.
tumeurs bénignes d’origine odontogène ou non (kystes mandi- [9] Piette E, Reychler H. Traité de pathologie buccale et maxillofaciale.
bulaires, améloblastomes, etc.), de tumeurs malignes (sarcomes, Bruxelles: De Boeck Université; 1991.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Denhez F., Giraud O., Seigneuric J.-B., Paranque A.R. Fractures de la mandibule. EMC (Elsevier SAS, Paris),
Stomatologie, 22-070-A-12, 2005.
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