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DES TECHNIQUES
ANESTHÉSIQUES
INTRA-ORALES
Pierre CARPENTIER1
PU-PH
Rufino FELIZARDO1
AHU
Géraldine CLEDES1
CESMO 2ème année
1
Université Paris 7 Denis Diderot
AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, Service
d’Odontologie, Paris
MOTS CLES
Anatomie orale
L e contrôle de la douleur en dentiste-
rie est une nécessité quotidienne dont le
formance dépend avant tout du praticien
qui doit maîtriser un ensemble de
Anesthésie
Nerf alvéolaire inférieur résultat conditionne la faisabilité de l’acte méthodes lui permettant de surmonter
Nerfs alvéolaires supérieurs thérapeutique. Les solutions anesthé- les difficultés liées aux conditions anato-
siques et le matériel dont il a été ques- miques, inflammatoires ou infectieuses
tion précédemment étant aisément des tissus (26, 21). Les techniques
KEY WORDS accessibles, chaque praticien peut d’anesthésie intra-orales reposant toutes,
Oral anatomy
s’équiper pour exécuter une anesthésie sans exception, sur des données anato-
Anesthesia
Inferior alveolar nerve locale dans des conditions optimales. En miques, nous avons choisi de rassem-
Superior alveolar nerves revanche, aucun matériel ne peut rem- bler dans un seul et même chapitre ces
placer une bonne technique et toute ten- deux composantes pour une meilleure
tative de «rattrapage» par l’utilisation de compréhension des protocoles.
volumes plus importants, et/ou de solu-
tions plus concentrées, n’aboutit qu’à L’ANESTHÉSIE
augmenter les risques potentiels sans AU MAXILLAIRE
pour autant améliorer la qualité de l’anes- L’environnement anatomique des dents
thésie (3). Par ailleurs, aucune technique maxillaires étant très propice à l’anesthé-
n’étant universellement efficace, la per- sie, l’injection vestibulaire para-apicale est
1 2
160
patient d’ouvrir modérément la bouche ge obliquement en bas et en avant dans
et de déplacer la mandibule du côté de l’épaisseur de la paroi antérieure du
l’injection. La visualisation du point sinus maxillaire. Cheminant deux à neuf
d’impact de l’aiguille, de l’axe et de la millimètres sous le foramen infra-orbitai-
profondeur de pénétration est alors par- re, elle croise la partie supérieure de la
faitement contrôlable. On évitera de lon- fosse canine et différencie des branches
ger le périoste, afin de ne pas léser la sinusiennes et dentaires pour les inci-
branche extra-osseuse de l’artère alvéo- sives maxillaires, la canine, et parfois
laire postéro-supérieure dont l’axe pour les prémolaires lorsque le nerf
moyen est sensiblement le même que alvéolaire supérieur moyen fait défaut.
celui de l’aiguille (fig. 1). Pour cela, on Ces branches fines peuvent être anasto-
choisira un point de pénétration mosées avec celles des nerfs alvéolaires
muqueux au fond du vestibule en regard postéro-supérieurs et moyens (27).
de la deuxième molaire, un axe oblique On comprend tout l’intérêt d’une injec-
de 45° par rapport au plan d’occlusion et tion haute dans la fosse canine dont la
une angulation de la seringue de 45° par paroi osseuse est mince et laisse sou-
rapport au plan osseux. La profondeur vent percevoir les éléments nerveux
de pénétration sera fonction de la hau- (fig. 2).
teur du maxillaire, soit en moyenne 15 à Pour cette anesthésie, le patient main-
20 mm. La distance séparant les fora- tient ses arcades dentaires en contact,
mens alvéolaires postéro-supérieurs de tandis qu’une traction de la commissure
la partie la plus basse de la tubérosité labiale vers le haut permet de dégager et
est, dans la majorité des cas, comprise visualiser le vestibule. La palpation de la
entre 10 et 30 mm (14). paroi maxillaire permet d’apprécier son
Quelle que soit la zone anesthésiée, inclinaison, sa hauteur et ses reliefs
l’aspiration avant injection est de règle. caractéristiques. Le point de pénétration
Le processus zygomatique du maxillai- au fond du vestibule se situe en regard
re, constitué d’os compact, limite la pro- de l’apex de la première prémolaire (24),
fondeur du vestibule au niveau de la en arrière du pilier canin mais en avant
première molaire. Pour cette raison, de la seconde prémolaire (située quant à
l’anesthésie tubérositaire doit toujours elle dans l’axe du foramen infra-orbitaire).
être préférée à l’injection para-apicale L’aiguille progresse verticalement, et
pour cette dent. Un complément anes- parallèlement à la paroi osseuse, sur une
thésique en avant du processus zygo- profondeur adaptée à celle du maxillaire
matique est parfois nécessaire, la racine (soit en moyenne 15 à 20 millimètres
mésio-vestibulaire étant sous la dépen- pour un maxillaire de 4 à 5 centimètres
dance du nerf alvéolaire supérieur de hauteur). L’aspiration est de règle, la
moyen dans 28 % des cas (20). veine faciale et des branches de l’artère
infra-orbitaire croisant
Anesthésie du bloc incisivo-canin cette zone. Cette proximité
Elle peut être obtenue de façon conven- vasculaire explique par TABLEAU I - DISTANCE SÉPARANT LES
tionnelle par une injection vestibulaire, ailleurs le blanchiment fré- FORAMENS ALVÉOLAIRES POSTÉRO-
mais aussi comme nous le verrons par la quent des téguments SUPÉRIEURS DE LA PARTIE LA PLUS BASSE
suite, par une injection palatine. Le bloc observé dans cette zone DE LA TUBÉROSITÉ SELON HEASMAN (14)
incisivo-canin est innervé par le nerf après injection (fig. 3). Di stance verticale (mm) Nombre de cas
alvéolaire antéro-supérieur, qui se 0-10 2
détache du nerf infra-orbitaire, cinq à La voie palatine 11-20 13
vingt millimètres avant son débouché au En première analyse cette 21-30 19
foramen homonyme. Cette branche, approche peut sur- 31-40 5
dont le diamètre peut représenter le tiers prendre, mais elle a fait 41-50 1
à la moitié du nerf infra-orbitaire, se diri- l’objet de plusieurs publi-
Fig. 3 - Eléments vasculaires cations ces dernières années, son avan- L’utilisation du Wand Plus® pour cette
en rapport avec l’extrémité tage principal étant d’éviter l’anesthésie anesthésie permettrait d’obtenir une
de l’aiguille dans le secteur labio-naso-jugale qui est habituelle dans douleur moindre lors de l’injection (25 %
prémolaire.
1 : veine faciale, toutes les techniques vestibulaires (8, 9, versus 42 % conventionnelle), ainsi
2 : artère infra-orbitaire. 10). Elle est préconisée lors de restaura- qu’une efficacité supérieure (35 % à 58 %
Fig. 4 - Injection intra-artérielle tions du secteur antérieur, permettant pour le Wand Plus® versus 20 % à 42 %
de latex vert. La muqueuse palatine alors d’harmoniser la forme de contour conventionnelle) (28, 29).
est sectionnée en regard de la canine des dents et la situation de leur bord libre Cette technique présente donc des
et réclinée pour visualiser l’artère
grande palatine et les orifices avec la ligne du sourire, ou lorsque le avantages, mais il semblerait toutefois
vasculaires palatins. patient doit assumer des obligations que l’installation de l’anesthésie soit
Position de l’aiguille socio-professionnelles qui l’amènent, par lente, que le taux de succès concernant
dans la technique d’anesthésie exemple, à s’exprimer en public immé- la première prémolaire, la canine et l’inci-
palatine du nerf alvéolaire
supérieur moyen. diatement après une séance de soins. sive latérale reste relativement faible, et
Cette technique peut être mise en que l’anesthésie de l’incisive médiale et
œuvre avec du matériel d’injection de la seconde prémolaire soit encore
conventionnel, ou à l’aide d’injecteurs plus aléatoire (19). Cette technique ne
électroniques automatiques permettant peut donc à notre sens constituer une
de programmer la vitesse d’injection, alternative à la voie vestibulaire, son
tels l’Anaeject ou le Wand (11). champ d’application étant trop restreint.
Dans cette approche, le point de péné-
tration de l’aiguille est situé à mi-distan- L’incisive médiale
ce entre la suture palatine médiane et le Il n’est pas exceptionnel de rencontrer
collet des prémolaires. Après aspiration, des difficultés à anesthésier cette dent,
un volume de solution anesthésique même en l’absence d’inflammation pul-
allant de 0,9 à 1,8 ml (9, 11) est injecté paire. Plusieurs facteurs concourent à
lentement, la diffusion à travers l’os cet état de fait. Tout d’abord, l’apex de
maxillaire se faisant via les nombreux l’incisive médiale est en étroit rapport
orifices vasculaires palatins (fig. 4). avec l’épine nasale antérieure où
Fig. 6 - Innervation des incisives à ce niveau possède une corticale très laire au niveau des incisives, avec croi-
controlatérales épaisse qui s’opposera à la diffusion de sement de la ligne médiane, a en effet
d’après Wadu et al. (36).
l'anesthésie. été observée dans 40 % des cas étudiés
Fig. 7 - Nerf du mylo-hyoïdien
et du ventre antérieur du digastrique
Pour développer une stratégie concrète (8 sur 20) par Pogrel et al. (31). L’inner-
pénétrant la corticale linguale face à un échec dans ce secteur, pre- vation des incisives pouvant être homo
(flèches). nons l’exemple d’une 42 qui, suite à comme controlatérale par cette voie,
l’injection d’une demi-cartouche dans le l’anesthésie de ces dents est inconstante
vestibule, n’est pas anesthésiée. lors d’une anesthésie loco-régionale au
La première démarche consistera à foramen mandibulaire (40). L’anesthésie
injecter le vestibule de l’autre côté du de l’incisive médiale est obtenue dans
frein labial, en regard de la 31, l’anes- 39 % des cas avec une anesthésie loco-
thésie de l’incisive médiale controlatéra- régionale unilatérale, et dans 66 % des
le suite à une injection para-apicale uni- cas lorsqu’elle est réalisée bilatérale-
latérale ayant été rapportée par certains ment (40). Dans ces mêmes conditions,
auteurs (39). Ces données cliniques ont l’anesthésie de l’incisive latérale passe
reçu le support anatomique des travaux de 50 % à 74 %, ce qui démontre une
de Wadu et al. (36) qui, sur 6 mandi- innervation croisée des incisives, sans
bules, observent 5 cas de franchisse- que l’on sache si elle résulte des nerfs
ment de la ligne médiane par des incisifs ou mentonniers.
rameaux du nerf incisif en direction de Ce modèle théorique vise à expliquer la
l’incisive médiale controlatérale. complexité de l’innervation mentonnière.
Si l’anesthésie n’est toujours pas instal- On peut s’en absoudre dans le cas d’un
lée, on réalisera alors un complément soin ponctuel et préférer une anesthésie
lingual, de part et d’autre du frein, en intra-osseuse. Par contre, il prend toute
regard des incisives latérales afin d’évi- sa valeur en chirurgie si un prélèvement
ter d’injecter dans le muscle génio-glos- osseux ou l’exérèse d’un kyste menton-
se. Cette injection vise à bloquer l’éven- nier est envisagé.
tuelle suppléance du nerf du mylo-hyoï-
dien et du ventre antérieur du digas- Le secteur prémolaire
trique qui, dans 50 % des cas pénètre la L'anesthésie au foramen mentonnier a
mandibule dans ce secteur et s’anasto- des indications assez limitées, mais peut
mose avec le plexus incisif (22) (fig. 7). s'imposer dans certains cas comme la
Enfin, si la douleur persiste, il faudra technique de choix. C’est une anesthésie
envisager le bloc des deux nerfs men- intra-osseuse qui utilise un orifice naturel
tonniers. Une réentrée des neurofibres comme voie de diffusion. Il est largement
dans le périoste et l’os alvéolaire vestibu- admis aujourd'hui que la pénétration d'un
Il faut savoir perdre du temps à l’injec- La réalisation technique Fig. 10 - Modélisation sur crâne sec
du ligament sphéno-mandibulaire
tion pour en gagner ensuite. Le patient placé en décubitus est invité à et vue anatomique de ce même
ouvrir la bouche pour permettre l’obser- ligament.
La voie d’accès vation et la palpation de la zone. Fig. 11 - Voie d’accès au pédicule
Tous les blocs anesthésiques du nerf alvéolaire inférieur bordée par :
alvéolaire inférieur utilisent la même Les repères muqueux 1. le muscle ptérygoïdien médial,
2. le tendon profond du muscle
voie d’accès à la fosse infra-temporale Même s’ils sont inconstants et variables temporal,
(fosse ptérygo-maxillaire), seules les d’un patient à l’autre, ils constituent des 3. le tendon superficiel du muscle
hauteurs et les axes de pénétration dif- indicateurs permettant d’éviter des temporal,
erreurs grossières, mais doivent tou- 4. le masseter,
fèrent. 5. le nerf lingual dans la partie basse
Deux muscles masticateurs principaux jours être corrélés aux repères osseux, du défilé.
bordent l’accès à la cible définie précé- qui sont de loin les plus fiables.
demment, le ptérygoïdien médial en Le ligament ptérygo-mandibulaire, insé-
dedans, et la pars orbitalis du muscle ré sur l’hamulus (crochet du processus
ptérygoïde) descend obliquement en
temporal, que nous désignerons clini-
bas, en avant et en dehors pour s’insé-
quement sous le terme de tendon pro-
rer vestibulairement sur la crête bucci-
fond du temporal, latéralement (fig.11).
natrice, située au-dessus de la ligne
Dans ce défilé intermusculaire, le nerf
oblique (ligne oblique externe). Ce liga-
lingual chemine au contact du muscle
ment qui croise le bord antérieur du pté-
ptérygoïdien médial. En effet, il est situé
rygoïdien médial de dedans en dehors
en dedans du ptérygoïdien latéral, tan-
n’est pas constant. Il correspond à une
dis qu’il contourne médialement en aval zone d’inflexion du plan musculaire buc-
l’insertion mandibulaire du constricteur cinato-pharyngé et marque la limite ana-
supérieur du pharynx pour rejoindre le tomique entre le faisceau ptérygo-man-
plancher oral. Le nerf lingual étant en dibulaire du constricteur supérieur du
quelque sorte détourné de sa trajectoire pharynx et le buccinateur qui le prolon-
directe par le muscle ptérygoïdien ge, ces deux éléments appartenant à la
médial, il est plus proche de celui-ci que même nappe musculaire.
du tendon profond du temporal. Pour Lorsque ce ligament est présent et
éviter la blessure du tronc nerveux, il sous-tend la muqueuse, il apporte une
est donc préférable de situer l’aiguille indication concernant le point de péné-
immédiatement en dedans du tendon tration de l’aiguille (fig. 12). Après avoir
profond et suffisamment haut dans le calé l’extrémité du pouce dans la partie
défilé intermusculaire. la plus profonde du bord antérieur de la
LA TECHNIQUE
DE GOW-GATES (13)
Dans un article paru en 1982 (4), nous
évoquions les avantages de la technique
de Gow-Gates et la nécessité de son
enseignement au cours de la formation
initiale des chirurgiens-dentistes, nous
référant à l’étude de Malamed, consa-
crée à son évaluation (23). Cet enthou-
siasme initial s’est progressivement
estompé, et celà pour deux raisons. La
première est liée à la difficulté d’appren-
tissage de la technique, qui nécessite de
16
corréler les repères extra-oraux et intra-
oraux pour déposer précisément l’anes-
thésique au niveau du col mandibulaire,
expliquant que les résultats obtenus en
phase d’initiation s’avérent souvent DISCUSSION Fig. 15 - Position de l’aiguille
moins bons que ceux obtenus par la ET CONCLUSION dans la technique d’Akinosi.
technique classique. Un guide extra-oral La littérature consacrée aux techniques Fig. 16 - Rapports de l’aiguille
dans la technique de Gow-Gates.
a d’ailleurs été conçu pour pallier cet d’anesthésie intra-orale est étendue et 1. artère maxillaire,
inconvénient. Si son utilisation porte le souvent contradictoire. Nous limiterons 2. artère alvéolaire inférieure,
taux de réussite de 77,5 % à 97,5 % et volontairement cette revue à l’anesthésie 3. artère massétérine,
minore l’effet de l’expérience du praticien des molaires mandibulaires, qui repré- 4. artère petite méningée,
5. nerf alvéolaire inférieur,
(16), la mise en place du dispositif nous sente la principale cause d’échec en pra- 6. nerf lingual,
paraît constituer une source non négli- tique quotidienne, en comparant les blocs 7. muscle ptérygoïdien médial,
geable d’inquiétude pour le patient. anesthésiques du nerf alvéolaire inférieur 8. lame latérale du processus
La seconde raison relève des données de (l’anesthésie directe «classique», la tech- ptérygoïde.
la littérature, dont certaines révisent à la nique d’Akinosi et la technique de Gow-
baisse son efficacité, sans parler des Gates). Les techniques complémentaires
erreurs gestuelles conduisant à des injec- intra-osseuses, dont l’apport est essentiel
tions intra-musculaires ou intra-articulaires. pour obtenir dans certaines situations un
Cette technique est certainement plus opé- contrôle total de la douleur, seront abor-
rateur-dépendante que les autres, expli- dées dans un autre chapitre.
quant qu’elle puisse donner d’excellents Une première remarque concerne la dif-
résultats dans des mains expertes et des ficulté à comparer les études entre elles.
performances moindres dans le cas inver- En effet, les protocoles diffèrent par plu-
se. Watson (37), qui a établi le support sieurs variables : les volumes et la natu-
anatomique de cette technique, évoque re des solutions, la présence ou non de
les barrières mentales des cliniciens face à vasoconstricteur et leurs concentrations,
de nouveaux concepts anesthésiques qui le matériel utilisé, le type de seringue (à
se trouvent à l’opposé des données anato- aspiration automatique ou manuelle), la
mo-cliniques classiques enseignées dans taille des aiguilles et la méthode d’éva-
les facultés (38). luation de la douleur. De plus, de nom-
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RÉSUMÉ
ANATOMIE DES TECHNIQUES ANESTHÉTIQUES INTRA-ORALES
La revue de la littérature consacrée à l’anesthésie locale en odontostomatologie montre qu’aucune technique n’est
efficace à cent pour cent quel que soit l’opérateur. Le praticien doit donc maîtriser un éventail de techniques pour être
en mesure de les associer en situation d’échec. Pour favoriser la compréhension, le support anatomique a été intégré
dans la description des principales techniques, car il en constitue le fondement. L’anesthésie para-apicale ne posant
pas de réel problème au maxillaire, seuls les blocs anesthésiques vestibulaires et palatins sont abordés. A la
mandibule, les méthodes les plus usuelles d’anesthésie du nerf alvéolaire inférieur sont comparées sur la base des
études cliniques répondant à un niveau de preuve (1a). En termes d’efficacité, la technique classique « à l’épine de
Spix » se classe première, suivie de la Gow-Gates et de l’Akinosi. La technique classique recouvre en réalité plusieurs
variantes, anatomique, directe et antérieure. Notre préférence va naturellement à la première car elle permet un
contrôle précis de la position de l’aiguille. Cependant, dans un site entouré de muscles masticateurs, il n’est pas
suffisant de déposer la solution anesthésique au bon endroit : encore faut-il qu’elle y reste. L’aspiration est donc de
règle, car une injection intra-vasculaire, au-delà des effets systémiques potentiels, est un échec. Enfin, un temps
d’injection de deux minutes par cartouche doit être respecté pour limiter la diffusion de la solution à distance du tronc
nerveux. Ce message récurrent n’est toujours pas perçu comme essentiel, puisque 80% des dentistes injectent une
cartouche en vingt secondes. Il faut savoir perdre du temps à l’injection pour en gagner ensuite, en se persuadant que
la durée de l’injection est à l’anesthésie ce que la durée du brossage est à l’hygiène orale.
RESUMEN
ANATOMÍA DE LAS TÉCNICAS ANESTÉSICAS INTRAORALES
La revisión de la literatura médica consagrada a la anestesia local en odontoestomatología muestra que ninguna téc-
nica es eficaz al cien por ciento, cualquiera que sea el operador. Por lo tanto el dentista debe manejar un abanico de
técnicas para estar en condiciones de asociarlas si surge una situación de fracaso. Para favorecer la comprensión, se
ha integrado el soporte anatómico en la descripción de las principales técnicas, ya que constituye el fundamento.
Como la anestesia para-apical no provoca problemas al maxilar, sólo se abordan los bloques anestésicos vestibulares
y palatino. En cuanto a la mandíbula, se comparan los métodos más comunes de anestesia del nervio alveolar inferior
sobre la base de los estudios clínicos que cumplen un nivel de prueba (1a.). En términos de eficacia, la técnica clásica
de la espina de Spix se clasifica primera, seguida por la Gow-Gates y la Akinosi. La técnica clásica comprende en
realidad diversas variantes : anatómica, directa, anterior. Nuestra preferencia va naturalmente a la primera, ya que
permite un control preciso de la posición de la aguja. Sin embargo, en un sitio rodeado de músculos masticadores, no
es suficiente depositar la solución anestésica en el lugar correcto: hay que asegurarse de que permanezca. La aspira-
ción es, por consiguiente la regla, ya que una inyección intravascular, más allá de los efectos sistémicos, es un fraca-
so. Finalmente, debe respetarse un tiempo de inyección de dos minutos por cartucho, para limitar la difusión de la
solución a distancia del tronco nervioso. Este mensaje recurrente no es siempre percibido como esencial, ya que el
80% de los dentistas inyectan un cartucho en 20 segundos. Hay que saber tomar tiempo para la inyección para ganar
después, convenciéndose de que la duración de la inyección es a la anestesia lo que la duración del cepillado es a la
higiene oral.