C ONNAISSANCE

DES
APPAREILS

I. INTRODUCTION p. 1

II. ENERGIE p. 1
1) L'électricité p. 1- 4
2) L'eau p. 4
3) L'air p. 4- 5
4) Le gaz p. 5- 8

III. INSTRUMENTS ROTATIFS

1) Instruments rotatifs p. 8-11

2) Pièces à mains et contre-angles p. 11-14

III. LES APPAREILS DU CABINET DENTAIRE p. 14-20

IV. LES PETITS APPAREILS ET LES STERILISATEURS p. 20-24

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I. INTRODUCTION

Même si les méthodes et l'instrumentation ont beaucoup changé ces dernières

années, l'intérêt central d'un cabinet dentaire restera toujours : le patient.

Nous aimons que chaque patient se sente à l'aise chez nous. Ainsi nous nous
assurons de sa meilleure collaboration. Une atmosphère bienfaisante et agréable sera
obtenue non seulement avec un traitement impeccable mais aussi avec l'amabilité,
l'ordre et la propreté. Pour y parvenir, l'assistante du médecin dentiste n'a donc pas
seulement besoin de brosse à récurer mais bien plus d'une connaissance parfaite du
déroulement de tous les traitements, matériaux et appareils, ceci sans oublier la joie
de travailler dans sa profession.
La multitude d'appareils, des différents travaux et des matériaux nécessitera souvent
de prendre des notes en forme de "check-list" et d'inventaire d'appareils. De même il
sera impératif de se faire un classeur avec tous les modes d'emplois. Toutes ces
préparations vous rendront un immense service dans votre vie professionnelle.

II. ENERGIE

Pour qu'une machine puisse travailler, elle a besoin d'une source d'énergie. L'énergie
et le travail correspondent à la même réalité et ont la même unité de mesure: le
kilowattheure (kWh).
Les différentes formes d'énergie dont nous disposons dans un cabinet dentaire sont
les suivantes :
1) L'électricité (Watt = W)
(Ampères = A)
(Volt = V)
2) L'eau, en utilisant sa pression et la force de son courant.
3) L'air comprimé en utilisant sa pression et sa force motrice.
4) Le gaz, qui en brûlant dégage de la chaleur (gaz en bonbonnes ou gaz de ville).

1) L' électricité

Les unités sont :

- Volt (pour la tension);
- Ampère (Intensité, pour le courant électrique);
- Watt (pour la puissance).

1.1. La tension
L'unité de tension est le volt = (V)
ou, pour de très grandes tension, le kilo volt (1 kV = 1000 V).
Selon la tension plus ou moins haute nous distinguons:

Faible tension 1 - 50 V

Utilisée par exemple pour micromoteurs électriques, thermocautère, lampes de

poche, circuit électrique pour lampes à faible tension (scialytique 24 V,
moto/automobile 12 V).
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Basse tension 50 - 1000 V

On trouve dans cette catégorie les tensions utilisées pour le ménage: 110 - 280 V.
La tension normale dans une prise de maison est de 240 V. Certaines machines à
laver la vaisselle et celles pour le linge ainsi que les cuisinières électriques fixes
nécessitent du 380 V.

Haute tension 1000 V à plusieurs Mio V

Exemples : Le tube de radiographie (60 - 90 kV), les lignes de haute tension dans
nos campagnes, C.F.F., l'éclair d'un orage, la bobine d'allumage dans une voiture.
La faible tension jusqu'à 50 V au maximum n'est pas dangereuse pour nous, les
tensions plus élevées peuvent être mortelles !!!
Pour éviter les accidents, il faut connaître les dangers:
- câbles défectueux;
- contact eau/électricité (mains mouillées);
- sol mouillé;
- lampes ouvertes, installations non-couvertes, anciens culots de lampes en métal;
- appareils sans mise à terre (= troisième trou de la prise);
- téléphones en contact avec l'eau, car alors la tension peut s'accroître jusqu'à 70V;
1.2. Intensité du courant
L'unité est l'ampère. Pour de très petites intensités : milliampère (mA).
Plus un fil électrique est gros, plus il y a de courant qui peut y passer (donc plus
d'ampères). S'il passe plus de courant que le diamètre du câble/fil ne l'autorise, celui
s'échauffe.
Admettons qu'on surmène un appareil électrique: il va chauffer et l'isolation d'un
câble peut fondre, même s'enflammer spontanément ou faire contact avec le boîtier
ou d'autres fils, ce qu'il s'appelle court-circuit.

Pour éviter cette sorte d'accident on

protège les fils électriques et appareils
avec des points faibles artificiels, nommés
fusibles. Ainsi, lors d'un court-circuit, le
courant étant interrompu, il ne fera pas
d'avantage de dégâts.
L'élément le plus important est le
manteau ininflammable et isolant du
fusible: ainsi le fil prévu pour brûler est
bien entouré.
C'est à travers ce fil que tout le courant de
tous les appareils qui sont raccordés
passent. S'il y en a trop, la consommation
d'énergie sera trop grande, le courant trop
fort et le fusible prévu lâchera (brûlera).
Un fusible brûlé sera inutilisable et devra
être remplacé par un neuf non sans avoir
au préalable débranché l'appareil
défectueux ou trop gourmand pour ce
circuit.
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Disjoncteurs :
Il existe des "fusibles" qui ne brûlent pas
mais qui débranchent le circuit lors d'une
surcharge. Ceux-ci se laissent réactiver en
remettant le levier sur "ON". Attention :
certains appareils comme l'appareil de
radiographie ou une photocopieuse
nécessitent juste après l'enclenchement
une plus grande intensité de courant
pendant un court instant.
Pour que le fusible ne lâche pas chaque
fois, il existe des fusibles à action retardée.
Beaucoup de petites machines et appareils
ont leur propre fusible. Ce sont de petits
tubes en verre ou céramique, avec des deux
côtés, un capuchon métallique. Ces
fusibles seront "clippés" sur des supports
spéciaux ou vissés à l'aide d'une douille.
Lors du remplacement il est impératif de
remettre un fusible de la même intensité.
(normalement de 0.1 à 10 A)

1.3. Puissance

L'unité pour la puissance (électrique) est le watt (= W). Pour de plus grandes
puissances nous utiliseront 1000 W = 1kW (= kilowatt) ou même 1'000'000W = 1
million Watt = 1 méga Watt.
Chaque appareil électrique possède une plaquette avec l'indication de la puissance
en Watt : p.e. le four à raclette: 1'100 W, ampoules : de 40 à 150 W, tubes halogène
300-500 W. La puissance se calcule de la façon suivante :
Puissance = tension x intensité
Watt = Volt x Ampère
Exemple : un four à raclette a une puissance de 1'100W. Raccordé à une prise de
220V, il nécessite une intensité de 5 A.
1'100 Watts = 220 Volts x ? Ampères
1'100 Watts = 220 Volts x 5 Ampères.
Un four qui a par exemple le double de la puissance (2'200 W), prend une intensité
aussi double, c'est à dire 10 A. Ceci est juste à la limite d'un fusible de ménage de
10A. Un four avec encore plus de puissance ferait sauter le fusible. Aussi faut-il
respecter la totalité des puissances quand vous connectez plusieurs appareils à la
même rallonge ou à la même prise.

Energie
Pour la S.R.E (Service Romande d'Electricité), il est essentiel pour le calcul de l'énergie
à fournir, de connaître le temps pendant lequel un appareil est en fonction.
Le travail qu'un appareil d'un watt fourni pendant une heure s'appelle : 1 Watt heure
(Wh). Mille fois cette unité est le kWh (kilo watt heure).
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C'est ce que les services d'électricité prennent pour le calcul de la consommation.
Exemple : une ampoule de 100W brûle pendant une heure. Elle nécessite donc 100W
durant 1 heure. L'énergie consommée, respectivement le travail fourni (en ce cas de
la lumière et de la chaleur), est de 100 Wh ou 0.1 kWh.
Un kWh coûte environ 20 centimes, alors la lumière de 100W coûte pour une heure
2 centimes.
Un autoclave avec 1kW de puissance qui chauffe pendant 30 minutes par cycle de
stérilisation coûte alors ..... centimes?

La lumière dans un cabinet dentaire :

Ampoules :
transparentes/mattes
douille normale/petite, Watt correct
ampoules économiques à faible consommation

Tube néon : longueur/teinte/starter électronique.

Lumière froide : P.E. pièce à main, turbine.
Lampe à polymériser : lampe pour composite durcissant à la lumière.
Lumière U.V. : Solarium, durcisseurs pour certaines anciennes résines-époxy.
Lampe infrarouge : lampe chauffante, chauffage à rayons.
Lampe scialytique (lampe d'opération) : souvent des ampoules type halogène à
basse tension (12 - 24 V).
Lampes de contrôle intrabuccale: plaque, caries, inspection de la muqueuse.
LASER : p.e. pour l'acuponcture au LASER.

2) L'eau

Refroidissement (spraymatic).
Crachoir.
Remplissage du verre à dents.
Pompe à salive (seulement sur anciens units).
Refroidissement du détartreur à ultrasons.
Refroidissement des porte-empreintes à hydrocolloïdes:
- Air-Scaler (refroidissement);
- Prophy-Jet ou Air-Flow.
L' arrivée et l'évacuation passent normalement dans le sol. Le robinet principal de
l'unit doit être fermé chaque soir et la pression doit être relâchée pour éviter le vieillis-
sement prématuré des conduites en plastique à l'intérieur de l'unit.
Dans beaucoup de cabinet la conduite d'eau peut être interrompue sélectivement
sans arrêter l'eau dans le reste des locaux.
“Purger les conduites chaque matin”!
N.B. il n'y a pas de conduite d'eau chaude qui arrive à l'unit. L'eau est toujours
chauffée au dernier lieu et au fur à mesure.

3) L'air comprimé

Il est produit par le compresseur qui se trouve dans le caisson technique ou à la

cave. Les conduites de pression mènent directement dans les units, au laboratoire
ou à la stérilisation.
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L'air comprimé est de l'air ambiant qui est mis sous pression dans un caisson étanche
(bonbonne).

Il peut être utilisé pour beaucoup de travaux :

- sécher ou nettoyer en soufflant;

- (à l'unit) pour sécher ou si combiné avec de l'eau, comme spray de refroidissement
ou de rinçage;
- comme force motrice de la turbine;
- comme force motrice pour des moteurs à air, (attention : souvent que les modèles
du continent américain);
- comme refroidissement pour les micromoteurs électriques;
- comme force motrice pour soupapes, relais et freins pneumatiques.
- Air scaler (refroidissement);
- Prophy-Jet ou Air Flow.
L'air comprimé doit être propre, sec et sans huile (graisse). L'entretien et les soins
des conduites à air sont très importants pour un bon fonctionnement des différents
appareils raccordés.

4) Le gaz

Dans un cabinet dentaire différents gaz peuvent être utilisés.

4.1. Gaz de combustion
4.2. Oxygène
4.3. Protoxyde d'azote (Gaz hilarant)
4.4. Gaz carbonique

Le gaz de ville (gaz naturel) vient par un réseau de conduites souterraines. Tous les
autres gaz sont livrés en bonbonnes.

Les bonbonnes métalliques sont sous pression de 65 - 300 bars. Elles ne sont donc
pas sans danger. (Explosion en les laissant tomber, ou réchauffement fort, au soleil).
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Des casiers de rangements stables et sûrs seront exigés pour toute installation.
La soupape de réduction diminue la pression à la manette de sortie jusqu'à 0,2 -
3 bars.
Un manomètre indique cette pression.

Attention : le pas de visse de toutes les

soupapes à gaz ne doit jamais être huilé. Le
contact de l'huile, spécialement avec l'oxygène,
provoquerait une auto-inflammation par
oxydation et un risque d'explosion.

Code couleur : tous les gaz utilisés en

médecine et industrie sont codés avec un
système de marquage. Le bout rond de chaque
bonbonne porte une ou deux couleurs. Celle
d'oxygène peut parfois aussi être peinte
complètement en bleu.

Règle principale : ne remplacez une bonbonne

qu'avec une autre qui est codée de la même
façon.

Réserve : il doit y avoir une réserve (protoxyde d'azote, oxygène) de chaque bonbonne.
Comme sécurité supplémentaire contre les accidents, les pas de vis des bonbonnes
d'oxygène et de protoxyde d'azote sont différents, et l'oxygène ne peut pas être
connecté par erreur à l'appareil de narcose.

4.1. Gaz de combustion

4.1.1. Gaz naturel

Le gaz naturel s'est développé à partir de restes de plantes et animaux qui vivaient
il y a des millions d'années. Il est enfermé dans le manteau de la terre et peut être
atteint par forage.

La partie principale du gaz naturel est le METHANE (CH4).

Dans beaucoup de villes. il existe maintenant un réseau de gaz, qui est utilisé pour
le chauffage et la cuisine. Dans certain cabinet il y a des raccordements de gaz sur
lequel on peut brancher des becs “Bunsen”. Cela permet aux médecins-dentistes de
faire fondre des cires ou faire des maquettes d’occlusion. Dans les cabinets dentaires,
le raccordement de gaz est interdit dans les salles de traitement et les units. Ceci
pour des questions de sécurité. Les laboratoires dentaires sont toujours raccordé au
gaz. car pour eux il esst nécessaire d’avoir des becs “Bunsen” et des appareils à
souder et à braser pour travailler les différents matériaux (cire, or dentaire, matériau
non précieux).
Il existe toujours une vanne principale permettant de fermer la conduite de gaz,
éviatnt ainsi les risques d’explosion.
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Le danger d'intoxication a été banni avec la désintoxication du gaz : il ne contient

plus de monoxyde de carbone (CO).

Pour éviter les accidents, une odeur a été ajoutée au gaz ( type eucalyptus). Si vous
constatez un matin en arrivant une odeur bizarre, ouvrez immédiatement les fenêtres
avant qu'un quelconque interrupteur ne soit activé.

4.1.2. LE GAZ EN BONBONNES

S'il n'existe pas de réseaux de gaz naturel, on peut avoir recours aux gaz en
bonbonnes.

PROPANE: BUTANE:

Le gaz en bouteilles: il a été liquéfié par

compression et il redevient volatil en
quittant son récipient sous pression.
(L'état liquide peut être constaté dans un
briquet à gaz à fond transparent.)

Pour l'utilisation au fauteuil, il convient

d'utiliser de petits brûleurs rechar-
geables ( type KISAG ou CAMPING-GAZ).

Attention : ne jamais recharger un brûleur

qui est chaud. Il en résulterait un mauvais
remplissage et un danger d'explosion.

Système de bonbonne bleue "CAMPING-GAZ" :

Pour votre sécurité , ne faire l'échange de la bonbonne que si elle est complètement
vide (une bonbonne entammée est percée et ne peut être refermée).

Une autre forme de bouteille est la grande bonbonne PROPANE/BUTANE (p.ex.

laboratoire dentaire). Une pareille bouteille a toujours une valve et un régulateur de
pression. Celui-ci ne doit en aucun cas être modifié ou bricolé.

4.2. OXYGENE

L'oxygène est indispensable pour la respiration et la vie. Dans la trousse de première

urgence il doit y avoir une bouteille d'oxygène. Elle peut être connectée avec le masque
respiratoire. Un manomètre indiquera les réserves.
Certaines trousses de première urgence auront une sorte de boîte de conserve avec
de l'oxygène lié chimiquement.
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La réaction chimique qui libérera l'oxygène produira une chaleur intense; une fois
déclenchée, elle ne s'arrêtera plus avant l'épuisement total de lôxygène libéré. Ne pas
oublier de remplacer la boîte à oxygène après usage.
L'analgésie avec l'oxyde d'azote nécessitera impérativement de l'oxygène en plus
grande quantité que l'azote lui-même. Il faudra toujours s'assurer d'une réserve
suffisante d'oxygène pour ne jamais provoquer d'accident mortel.

4.3. PROTOXYDE D'AZOTE N2O

C'est ce gaz lui-même qui présente l'agent analgésique (contre douleur). Il faudra
toujours le combiner avec de l'oxygène pur.

4.4. DIOXYDE DE CARBONE CO2

Ce gaz est utilisé pour produire de la neige carbonique d'une

température de -78° C . Elle sert à tester la sensibilité d'une dent au froid.

L'acide carbonique est crée en présence d'eau:

CO2 + H2O ------ H2CO3 (eaux minérales gazeuses)

Le CO2 est aussi un des ingrédients d'un certain type d'extincteur à feu. Si une
flamme est recouverte de neige carbonique, l'oxygène y manquera et le feu s'étouffera.
Cette manière d'éteindre un incendie convient bien pour un feu d'huile. L'eau même
serait contre-indiquée parce que l'huile resterait à la surface de l'eau et continuerait
tranquillement à brûler.

III. INSTRUMENTS ROTATIFS/PIECES-A-MAIN ET CONTRE-ANGLES

1) Instruments rotatifs

1.1. Micromoteurs
1.1.1. Moteur électrique
1.1.2. Moteur à air

1.2. Turbines
1.2.1. A roulement à billes
1.2.2. Coussin d'air

1) Instruments rotatifs

Les instruments rotatifs se trouvent du côté praticien de l'unit. Ils transforment

l'énergie électrique ou de l'air comprimé fourni par le compresseur en énergie
mécanique qui entraîne la rotation des fraises.
Selon les désirs du médecin-dentiste, les unités d'instruments rotatifs peuvent être
librement choisies et arrangées en fabrique. Souvent il s'agit d'une turbine et de 2 à
3 micromoteurs. Tous sont reliés à l'unit avec un tuyau. La commande et la variation
de leur vitesse se fait à l'aide d'une pédale (potentiomètre).
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Afin d'améliorer l'éclairage de l'endroit où l'on travaille, la plupart des instruments

rotatifs ont une source de lumière; celle-ci est conduite par des fibres optiques.

1.1. Micromoteurs

Les micromoteurs sont reliés à l'unit par un cordon, à l'extrémité duquel on peut
monter des pièces-à-main ou des contrangles.
Nous faisons la distinction entre les micromoteurs électriques et ceux à propulsion
pneumatique.

1.1.1. Micromoteurs électriques

Utilisation : les micromoteurs électriques tournent de bas régime jusqu'à haute

vitesse. 400 - 40'000 T/min (tours par minutes).

Ils fonctionnent sans exception à basse tension : 2 à 24 V.

Fonctions : le moteur est relié à l'unit par une gaine multifonctions flexible. Elle
contient :
2 câbles électriques pour le moteur même. S' il y a une lumière, il faut y ajouter 2
câbles électriques.
1 tuyau pour l'air et 1 pour l'eau qui servent au refroidissement de la fraise
(spraymatic). Le moteur lui-même est aussi refroidi par l'air dès qu'il tourne.

Commandes : la vitesse se règle par la pédale ou par un potentiomètre monté sur

l'unit même. Le spray et le jet d'air (= "chip blow") sont commandés de la même
manière.

Entretien : les moteurs électriques ne nécessitent, à part un nettoyage externe, pas

d'entretien. Ils ne doivent en aucun cas être graissés. De l'huile dans le moteur les
fera tomber en panne. C'est la raison pour laquelle il ne faut jamais remettre des
contrangles fraîchement huilés sur le micromoteur pour la nuit. Il faut les laisser
égoutter sur un support spécialement conçu pour absorber l'excédent d'huile.

1.1.2. Moteur à air

Utilisation : peu utilisé en Europe. Souvent installé sur un unit pour l'hygiéniste.
Utilisation fréquente aux Etats Unis et sur le continent américain (pas de courant à
proximité du patient).
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Vitesse: 500-30'000 T/min.

Propulseur : air comprimé
Fonctionnement: 1 conduite
d'air comprimé fait tourner la
turbine, qui propulse la tige de
l'engrenage en démultipliant les
tours.
2 tuyaux : eau et air pour le
spraymatic.

Fonctions : rhéostat

Entretien : huiler chaque soir et par forte utilisation, parfois aussi pendant la
journée (Rota-spray ou burette à huile).

1.2. Turbines

Utilisation: Les turbines

atteignent de très hautes
vitesses: jusqu'à
450'000 T/min.
Elles sont souvent utilisées
pour une taille grossière, car le
rendement d'une fraise
diamantée s'améliore avec la
vitesse.

Propulseur: Air comprimé.

Fonction : Dans la tête de la pièce, se trouve une roue à ailettes, tournant sur
un roulement à billes minuscule et délicat.
Celle-ci est mise en rotation par l'air sous forte pression.
L'air est évacué dans l'unit à travers une autre conduite après son travail.

1.2.1. Turbine à roulement à billes :

- pression de l'air : 2,1 bars;
- vitesse : jusqu'à 300'000 T/min.
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1.2.2. Turbine à coussin d'air :

- pression : 3,8 bars;
- vitesse : 450'000 T/min (plus rapide, parce que sans frottement);

Fonction : comme les micromoteurs avec une gaine multifonctions.

Air et air/eau pour spraymatic. Commandés par rhéostat.

Entretien : graisser selon indications du fabricant.

2) Pièces-à-mains et contre-angles (PM/CA)

Ce sont ces pièces qui transmettent le mouvement du moteur sur la fraise qui est
insérée dans la tête.
Partout où il y a mouvement nous avons un frottement nuisible, donc une production
de chaleur. Pour éviter ces effets nous connaissons trois sortes de paliers.
a) Roulement à billes ou rouleaux.
b) Palier graisseur.
c) Coussinet à air.

2.1. Code-couleur

Le nombre de tours par minute du micromoteur de 400 - 40'000 T/min ne suffit pas
pour tous les travaux dentaires. Parfois nous avons besoin d'une vitesse extrêmement
faible (implantologie ou rotation avec le bourre pâte = lentulo) ou bien très rapide
(préparation de couronne).
Nous obtenons ces différentes gammes de vitesse en changeant les contre-angles et
pièces-à-mains qui réduisent ou multiplient la vitesse du micromoteur. Pour
reconnaître tout de suite le type de vitesse, nos contre-angles et pièces-à-mains sont
marqués de code en couleur :
(bagues et points rouges/bleus/verts) qui sont standardisés par tous les fabricants
(Micro-Mega, KaVo, Bien Air, W&H etc.)

Code vert : réduction, moins rapide que le moteur, pour de basses vitesses :
50 - 5'000 T/min
Code bleu : transmission, même vitesse que le moteur, vitesses moyennes :
400 - 40'000 T/min (= moteur)
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Code rouge : multiplication, vitesse plus élevée que le moteur 1'200 - 280'000 T/min.

Selon les marques, le manche et la tête du contre-angle ou de la pièce-à-main se

séparent et sont codés séparément. Ainsi toutes les variations entre tête et manche
sont possibles.

- manche vert avec tête verte 50 - 5'000 T/min;

- manche vert avec tête bleue 133 - 13'333 T/min;
- manche bleue avec tête bleue 400 - 40'000 T/min;
- manche rouge avec tête rouge 1'200 - 280'000 T/min;
Chaque fabricant adopte, en plus, un code de couleurs spéciales.
ex. Kavo double vert ou triple rouge,....

2.2. Têtes avec fonction spéciale

Les têtes spéciales portent un marquage jaune.

Tête giromatic : un mécanisme spécial permet à l'instrument inséré de faire que

des quarts de tours en aller et retour. Ce mouvement fatiguera moins un alésoir, il
risquera moins de se casser qu'avec un mouvement continu de rotation.
Tête endomatic : tête spéciale qui permet l'insertion des alésoirs à mains à tête
plastique de couleurs codées. Elle va travailler aussi en aller et retour, mais cette
fois-ci verticalement et avec une très faible amplitude de 1/2mm.
Mini tête : permet l’utilisation en milieu extêmement peu accessible.
ex. bouche d’enfant.
Tête EVA : entraîne aussi un mouvement vertical, mais d'une amplitude plus élevée,
de presque 2mm. Ici, l'insert a la forme d'une petite lime plate et triangulaire en
plastique ou diamantée sur un côtés ou sur les deux.
Ceci sert à éliminer les débordements d'obturations interproximales et permet ainsi
le polissage de ces faces.
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2.3. Types de tiges de fraises

Pour pièce-à-main : longue tige d'un

diamètre de 2,35mm prise dans un
étau rotatif. Il est aussi possible
d'insérer des fraises pour contre-angle.

Pour contre-angle : tige courte avec

encoche à l'extrémité, de différentes
longueurs; le même diamètre de
2,35mm.
Variante : "normale", "longue" et "extra
courte".

Pour le fraisage à haute vitesse (CA rouge et turbine) :

Ici la tige est sans encoche et d'un diamètre de 1,6mm. Elle est en règle générale plus
courte, car la tête et son mécanisme sont plus fins. La tige est serrée dans un étau
à frottement (= FG = friction grip).

Entretien :

Pour garantir un fonctionnement impeccable et une longue durée de vie, ces

instruments nécessitent des soins corrects.

Attention : l'entretien sera juste s'il suit les instructions et recommandations du

fabricant.

Après chaque usage, l'instrument

doit être nettoyé et désinfecté. Avant
la pause de midi et la fin du travail
il faut les entretenir spécialement:
lubrification des pièces rotatives
(lors de fort usage plus
fréquemment). Ils doivent ensuite
être entreposés sur un support
spécialement conçu pour les ranger
la tête en haut (système KaVo) ou la
tête en bas ( système Micro Mega).
Ainsi l'excédent d'huile s'égoutte sur
un papier-buvard.

Ce graissage se fera avec des sprays

à mains ou avec le spray-rotor
(KaVo, Rota spray).
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Avantages:

Le spray lubrifie les pièces rotatives en les faisant tourner en même temps.
Le spray dissout les résidus et saletés dans le CA / PM
La pression du spray souffle ces résidus et saletés vers l'extérieur.

Il existe plusieurs appareils automatisés qui

permettent un certain nombre d’opérations
de désinfection et d’entretien des
instruments rotatifs.
Exemples (informations très générales!) :

- Assistana : nettoie et lubrifie le circuit

interne;
- Terminator: nettoie la face externe;
- Turboci, Life time, Dac 2000, Hygiène
Center, Quattrocare : nettoient et
désinfectent les faces externes et internes,
lubrifient.

Stérilisation et désinfection

Pour la désinfection, il est suffisant d'essuyer soigneusement les pièces avec une
solution alcoolisée courante.

Les pièces doivent être bien nettoyées et huilées avant d'être stérilisées dans
l'autoclave ou le chemiclave.
Attention : assurez-vous bien d'avance que le CA / PM est prévu pour une stérili-
sation chaude et vérifiez la température autorisée.

III. LES APPAREILS DU CABINET DENTAIRE

1) Le fauteuil : socle mécanique ou hydraulique.

A l'heure actuelle la position assise du médecin-dentiste oblige la patient à être soigné
en position couchée ou semi-couchée. Pour supporter les traitements, le patient doit
être installé confortablement dans le fauteuil afin qu'il puisse bien se détendre. Pour
atteindre cette position, la mécanique du fauteuil ne devra ni allonger, ni étirer le
patient.

Pour cette raison, le fauteuil a la possibilité de faire deux mouvements de bascule.

Dans un premier temps, tout le fauteuil va effectuer une rotation autour d'un axe
situé au niveau de la hanche du patient, descendant ainsi sa tête et rehaussant ses
jambes qui resteront bien soutenues et en légère flexion. Puis le dossier pivotera vers
l'arrière, abaissant ainsi la tête et le buste du patient. De cette manière, il ne
ressentira pas le mouvement du fauteuil comme quelque chose de désagréable. Si
on travaille au maxillaire supérieur, la tête du patient sera inclinée jusqu'à ce que
le plan d'occlusion soit vertical. Pour les travaux auniveau du maxillaire inférieur, le
patient sera moins basculé, le plan d'occlusion sera horizontal.
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Beaucoup de fauteuils possèdent des programmes de fonction qui permettent de

passer directement d'une position à l'autre.
Ils ont aussi une position pour le rinçage et une pour faciliter la sortie.
Le fauteuil doit au moins encore pouvoir monter et descendre. D'autres peuvent
encore pivoter sur l'axe central, se déplacer sur roulettes ou sur coussin d'air, ou
parfois basculer à gauche et à droite.

Entretien : après chaque patient nettoyer ou désinfecter appuie tête, accoudoirs et

repose pied.
Quotidiennement : nettoyage complet + entretien des surfaces laquées ou chromées.
Périodiquement : entretien selon indication du fabricant des parties "skaï".

2) Les chaises : praticien / assistante

Les chaises dentaires ont été développées selon des critères ergonomiques (étude
scientifique des conditions, psychophysiologiques et socio-économiques, de travail et
des relations entre l'homme et la machine).

Critères :
- roulant (au minimum 5 roulettes);
- possibilité d'élever ou abaisser la chaise en restant assis;
- appui-lombaires pivotant pouvant servir d'appui-bras oud'appui-abdominal;
- dos vertical et soutenu;
- cuisses horizontales;
- mollets verticaux;
- plantes des pieds à plat parterre;
- bras appuyés (éventuellement contre le corps);
- s'asseoir le plus près possible du patient;
- les pantalons sont plus pratiques qu'une jupe .
Avec ces règles de position vous obtiendrez une bonne tenue, sans torsion ou
courbure de la colonne vertébrale, évitant ainsi torsion et malposition de la tête.
Notez : le patient reste au maximum 1 heure par semaine sur le fauteuil. Vous par
contre, vous restez 6 à 8 heures par jour assises. Veillez vous-même à avoir une
bonne position au fauteuil, il en va de votre santé.

3) Le scialytique ( lampe d'opération)

Il est souvent combiné avec le complexe fauteuil/crachoir; sinon il est sur un support
mural ou au plafond. La lumière vient d'une ampoule halogène de basse tension ( 12
à 24 V ).
La distance optimale du champ opératoire est de 70 à 90 cm. Ainsi on évitera les
ombres et l'éblouissement du patient.
La lumière du scyalitique peut atteindre 25’000 Lux

Entretien : contrôler après chaque patient s'il y a des taches de sang ou d'autres
saletés. Le patient aura tout le temps de vérifier votre efficacité et remarquera tout
ce qui n'est pas impeccable.
Nettoyage avec un tissu doux qui sera éventuellement humidifié avec un peu d'alcool
(sauf pour le plexiglas, risque de le ternir). Ne jamais utiliser du "polish", cela ternirait
le verre, qui est délicat et a une surface traitée (réflecteur parabolique).
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Il faut tenir à proximité une ampoule halogène de rechange. Ne jamais tenir l'ampoule
à main nue: la chaleur intense et les empreints digitales diminueraient sa longévité
et l'intensité lumineuse.

4) L'unit:

C'est l'installation qui réunit la plupart des instruments utilisés par le praticien et
son assistante.

5) La seringue multifonctions

C'est une combinaison entre un souffleur d'air et une seringue à eau. En activant
les deux en même temps on obtient un spray. Une spirale chauffante va tempérer
l'air et l'eau pendant son passage.

Nous avons ainsi six fonctions en tout :

AIR - chaud/froid
Spray - chaud/froid
EAU - chaude/froide
Entretien : la canule doit être
nettoyée et désinfectée après
chaque patient, elle peut aussi être
séparée du manche et stérilisée
(max. 135°C). Ceci est important
avec des patients à risque.
Si la canule est bouchée ou
entartrée, on la débouche à l'aide
d'un fil métallique très fin ( p. ex.
alésoir ) ou selon les indications
du fabricant. Il faut enduire
mensuellement le petit joint ("O -
RING") entre le manche et la
canule avec de la vaseline ou de la
graisse silicone.
Parfois il est aussi possible
d'enlever toute la douille du Il est possible d’utiliser des
manche afin de mieux la nettoyer. embouts jetables.

6) Le détartreur à ultrasons

Source d'énergie: électricité (basse tension)

L'eau ne sert qu'au refroidissement. Le détarteur à ultrasons fait souvent partie
intégrante de l'unit.
Il existe aussi des appareils mobiles et auxiliaires.
Comme pour les moteurs, la commande se fait par la pédale.
Fonction : un courant électrique fait vibrer à haute fréquence, soit un ensemble de
lamelles métalliques soit un cristal piézo-électrique.
Relié à la pointe de son insert en forme de scaler, celui-ci vibrera à une grande
fréquence. L'énergie ainsi libérée produit aussi une intense chaleur.
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Le détartreur ne doit donc jamais être utilisé sans eau. Les mouvements de la pointe
vont désintégrer le tartre qui adhère à la dent.

Entretien : l'insert est très sensible aux chocs, alors veillez à ne pas laisser tomber
cet instrument.
Il peut être séparé du manche et stérilisé.

7) L'air scaler :

Source d'énergie: air comprimé; l'eau ne sert qu'au refroidissement.

L'air scaler est monté à la place de la turbine. L'air comprimé met en vibration la
pointe travaillante de l'instrument. Il est utilisé comme l'ultrason avec refroidis-
sement à l'eau.

Entretien : selon indications du fabricant.

8) L'électrotome - appareil de chirurgie à haute fréquence

Source d'énergie: courant électrique

L'électrotome est un appareil qui existe séparé de l'unit ou incorporé à celui-ci. La
commande se fait soit par la pédale soit par un commutateur digital. L'appareil crée
des courants de hautes fréquences sinusoïdales. Celles-ci sont transmises à la pointe
échangeable = l'électrode active.

L'électrotome sert à couper, éroder du tissu organique ou à carboniser, coaguler des

vaisseaux.
Différentes formes d'électrodes actives sont à notre disposition.

Entretien : manche et électrodes peuvent être stérilisés à 135°C.

Désinfecter le câble du boîtier au manche.

9) Le pulptester (test de sensibilité)

Il existe des units avec des pulptesters incorporés (bas voltage).

Les pulptesters individuels (appareils à piles) sont très fréquents.
Entretien : désinfection de la pointe après usage.
Test avec la neige carbonique (CO2). (Voir gaz carbonique)

10) Le crachoir

La cuvette sert à évacuer le liquide après que le patient se soit rincé la bouche.
Le premier filtre (passoire) va retenir des particules dures.
Entretien : la surface est souvent en porcelaine et ne doit pas être rayée. Ne pas
utiliser de nettoyants abrasifs, mais que des savons liquides.
Quotidiennement enduire légèrement la surface avec de la vaseline ou du silicone.

La passoire contient souvent de gros restes d'amalgame.

SVP. Ne les jetez en aucun cas dans la poubelle, mais versez-les dans le tonneau
prévu pour le recyclage.
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Le crachoir est combiné avec le remplissage de verres.

Nous connaissons trois systèmes de remplissage :
- manuel;
- commande par poids (utilisez toujours la même sorte de verre);
- commande chronométrée.

11) L'aspiration centrale

Le moteur d'une pompe crée un vide d'air, à travers un système de tuyaux, dans le
séparateur automatique.
Avec la canule qui est branchée sur le tuyau d'aspiration vous pouvez aspirer ainsi
de la salive, du sang, de l'eau du spray, de l'air, de gros restes d'amalgames, etc.

Un premier filtre garde toutes les particules copeaux

dures comme l'amalgame,
d'os, les l'or, les
restes de ciment et
prévient l'obstruction de l'écou-
lement.

Le séparateur automatique sépare la

phase liquide de l'air et empêche que
de des liquides atteignent le moteur
de l'aspiration centrale.
Le boîtier du séparateur
automatique ne peut pas être ouvert.
Le filtre à l'extérieur doit toujours
être en bon état. En aucun cas il ne
doit y pénétrer de grosses particules
dures, cela entraînerait un mauvais
fonctionnement du séparateur.

Entretien : après chaque patient,

aspirer un verre d'eau à travers les canules et tuyaux utilisés.
Quotidiennement faire passer un nettoyant qui ne mousse pas (consulter les
indications du fabriquant).

12) La pompe à salive (injecteur)

L'ancienne solution pour créer une succion est la force produite par une colonne
d'eau qui passe à une grande vitesse dans un tuyau à étranglement (effet Venturi).
Ce système est rigoureusement interdit sur toute nouvelle installation depuis 1987.

13) Le chauffage de l'eau

Un corps de chauffe est un petit fil électrique qui se chauffe sous l'action d'un courant
faible (24 V) qui le parcourt. Ce fil entoure une portion de tuyau ou une partie
d'instrument. Comme un petit radiateur électrique, le corps de chauffe tempére l'eau
ou l'air pour diminuer les sensations douloureuses du patient.

14) Le compresseur
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Il produit de l'air comprimé.

C'est un moteur électrique puissant qui actionne des pistons. Ces pistons vont
comprimer l'air aspiré de l'environnement dans un caisson à expansion. Dès que la
pression a atteint son taux normal, le moteur cesse de travailler. La pression utilisée
dans un cabinet dentaire est de 5 - 7 bars.

Si des consommateurs d'air comprimé sont mis en marche ( turbine, spray etc. ), la
pression dans le caisson s'affaiblit et le moteur s'enclenche à nouveau. Ainsi la
pression sera maintenue constante.

Pour les besoins dentaires il nous faut de l'air absolument sec et propre.

Il est souhaitable d'utiliser un compresseur sans huile et avec déshydrateur. Sans

celui-ci il y aurait un risque de rouille dans les conduites et l'air comprimé à la
seringue multifonctions serait mêlé avec de l'eau (= spray). Sur ces modèles il n’est
plus nécessaire de vider quotidiennement l'eau de condensation (purger).

Ils sont aussi équipés d’un filtre antibactérien, à changer régulièrement.

15) L'appareil de radiographie

( Voir cours de radiologie )

L'appareil lui-même est branché au 220V. Cependant le tube cathodique nécessite
une tension de 60 - 90 kV. Un transformateur, qui est dans le boîtier de l'appareil,
donne la tension nécessaire au tube cathodique.

Habituellement les appareils Rx ont un support mural et un système de bras articulé.

Il existe aussi des modèles sur roulettes. Tous ont une minuterie ( cadran permettant
de fixer le temps de pose exact).

Des installations spéciales comme celle pour la téléradiographie ou l'orthopantomo-

graphe doivent être montés dans une pièce à paroi de plomb (ou équivalent de plomb).

Radioprotection: il faut se référer aux lois fédérales (voir cours de radiologie).

Utilisez une veste de protection pour les patients et un dosimètre afin de contrôler
votre propre taux d’ irradiation (cumul).

Il existe maintenant des systèmes pour prendre des radiographies digitales

(traitées par un ordinateur), systèmes qui ne nécessitent donc pas de bains.
Ex, Digora etc...

17) Les autres meubles

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16) Le récupérateur d'amalgame

Comme le nom l'indique, le bac

spécialement conçu, va récupérer les
fines particules d'amalgame. Pour
éviter que ces restes ne soient
toxiques pour l'environnement et nos
lacs, ils sont retenus par sédimen-
tation active et récoltés dans un
récipient; celui-ci devra être recyclé
par des institutions spécialisées
(Metasys Produktions; A-Innsbruck).

Les meubles à instruments: il en existe de nombreux types, fixes ou sur roulettes.

Les uns sont à tiroirs, les autres à étagères séparées de l'extérieur par une vitre
mobile (zone de rangement: voir cours aide opératoire).

18) Les mélangeurs mécaniques

Ils servent à doser et mélanger amalgame, ciments, composites, masses d'empreintes

(alginate). De nos jours, pour l'amalgame, il n'existe presque plus que le système à
capsules dosées d'avance.

IV. LES PETITS INSTRUMENTS ET LES STERILISATEURS

1) La lampe à polymériser

Une ampoule halogène 24 V/150 W fournit la lumière blanche de toute la partie

visible des longueurs d'ondes. Celle-ci est filtrée et ne laisse passer qu'une lumière
bleutée d'une longueur d'onde de 450 à 500 nm (nanomètre). Les réacteurs libres
dans les composites à durcissement optique sont spécialement stimulés par cette
fréquence de lumière et déclenchent la polymérisation. La fréquence qui a la
meilleure performance est de 472 à 475 nm. Tout dépend de l'épaisseur de la
couche du matériau à durcir et du temps d'activation avec la lampe à polymériser.
Une couche mince durcira déjà avec la lumière ambiante ou le scialytique, par contre
des couches jusqu'à 2mm nécessitent une fréquence de lumière appropriée pour
durcir complètement le matériau. Un ventilateur limitera la surchauffe de la lampe.
La lumière est conduite par fibres optiques depuis la source à l'endroit voulu dans
la bouche.
Entretien: Désinfecter l'embout du conducteur fibre optique après chaque patient.
Lors de l'échange de l'ampoule, ne jamais la toucher directement avec les doigts (voir:
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scialytique).

Il existe maintenant des lampes sans ampoules halogènes, plus puissantes et

beaucoup plus rapides :
- Lampes au plasma (Ex. Apollo);
- Lampes LED;
- Lampes au Xénon.

2) Les ultrasons

Ce sont des vibrations de la même nature que le son, mais que nous n'entendons
pas. Ce que nous entendons quand même, ce sont des frottements: des fréquences
élevées sont amorties de telle sorte qu'il nous est possible d'entendre de nouveau des
sons perceptibles à l'oreille humaine.

Ils sont utilisés en médecine dentaire pour :

A: Nettoyage des instruments qui sont immergés dans une cuve remplie d'une
solution de nettoyage pendant 10 à15 minutes. Les vibrations transmises au liquide
détachent les impuretés de la surface des instruments.
Ne jamais faire fonctionner le bac sans liquide et éviter la pénétration de celui-ci dans
l'intérieur de l'appareil.

B: Nettoyage et détartrage des dents avec un appareil. Les vibrations sont

communiquées à un embout d'une pièce à main en forme de "scaler". On promène
la pointe à détartrer le long du collet de la dent.

Nous connaissons deux types de propulseur à ultrasons:

1: Type CAVITRON. Un paquet de multiples lamelles métalliques fines sont activées
avec un courant alternatif de faible tension.
2: Type PIEZON-MASTER. Ici l'élément propulseur est un long cristal piézo-électrique
qui commence à vibrer quand il est mis sous tension (24 V).
C: Condenseur de gutta-percha. Une aiguille du genre "plugger" est insérée sur un
appareil de type Piézon-master et est introduite dans le canal dentaire à obturer. En
faisant travailler la pointe sans refroidissement, on va transmettre la pression et la
chaleur sur la gutta-percha à condenser.
Sont utilisés en médecine : ultrasons pour les échographies.

3) Les rayons infrarouges : dégagent de la chaleur.

4) Le conditionneur à hydrocolloïdes se présente avec trois compartiments dont

les températures sont réglables. Il permet de préparer (préchauffer) la masse
hydrocolloïde avant l'empreinte. Celle-là fera un changement de GEL à SOL. Une
fois placée en bouche et refroidie, le changement d'agrégat se fera en sens inverse,
de SOL à GEL.
5) L'appareil à ionophorèse est utilisé pour désinfecter les canaux radiculaires et
comporte deux électrodes. Une des électrodes est placée dans le canal radiculaire
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rempli d'un liquide médicamenteux, l'autre électrode est un cylindre métallique tenu
par le patient. Si l'on fait passer du courant très faible, le médicament placé dans le
canal est dissocié, devient alors actif et fortement désinfectant.

6) Le dentomètre (selon DAHLIN) est un petit appareil électronique comportant

aussi deux électrodes. L'une sera connectée à un "reamer" ou "file" dans un canal
radiculaire, l'autre sera en contact avec l'intérieur de la joue. Un ohmmètre nous
montrera la résistance entre les deux électrodes, et nous indiquera ainsi la longueur
de la racine, respectivement l'endroit de l'apex radiculaire.

7) L'appareil à développer les films Rx est un appareil qui remplace le dévelop-

pement manuel. ( voir cours radiologie). Un système de transport entraîne le film
automatiquement à travers les différents bains. Si une "chambre noire " n'est pas
disponible, un couvercle spécial anti-lumière protège le film lors de son déballage.
Entretien: veillez soigneusement aux dilutions indiquées pour les produits chimiques
de développeur et fixateur. Echanger quotidiennement l'eau des bacs de rinçage s'il
n'y a pas de système relié au robinet. Evitez la souillure des bacs et du couvercle.
Attention aux taches sur les vêtements.

8) Le négatoscope est un ecran lumineux pour l'examen des radiographies (négatifs

radiographiques).

9) Les stérilisateurs
L'eau bouillante à 100°C n'est pas assez chaude pour tuer toutes les bactéries. Si
nous réchauffons par contre l'eau sous fermeture étanche, la vapeur ne peut plus
s'échapper et la température va augmenter. Ainsi nous pouvons atteindre facilement
des températures allant jusqu'à 135°C.

10) L'autoclave est une sorte de grande marmite à pression avec une porte blindée
qui peut aisément supporter des pressions de 1-3 bars. En aucun cas le caisson sous
pression ne doit être ouvert. Un mécanisme de sécurité verrouille la porte ou rend
l'ouverture accidentelle impossible.
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La valve de sécurité laisse échapper une éventuelle surpression. Pour le contrôle de

la stérilisation, il y a un thermomètre et un manomètre. Souvent les appareils ont
un programme bien déterminé qui surveille tout le parcours jusqu'à la
décompression.

Pour les indications concernant pression, température et temps de stérilisation,

veuillez consulter le cours de microbiologie.

Pour éviter tout dépôt de calcaire dans l'autoclave, il faut toujours utiliser de l'eau
déminéralisée (distillée)..

Entretien: Les stérilisateurs à eau et vapeur ne doivent recevoir que des instruments
soigneusement lavés et exempts de saletés, sinon il y aura un dépôt tenace et corrosif
sur tous les instruments. Pour éviter les taches de calcaire sur les instruments, il
est préférable de les sécher avant de les mettre dans l'appareil, même si peu après
ils seront remouillés par la vapeur.

11) Le chemiclave

Il fonctionne en principe comme un autoclave, l'eau distillée est remplacée par une
solution chimique alcoolisée. Le point d'ébullition étant moins haut, la température
et la pression de stérilisation sont moins élevés et le matériel à stériliser est ainsi
ménagé.

Entretien: Ne jamais confondre les liquides et remplir le chemiclave avec d'autres

solutions que celle prévue. Spécialement: ne jamais remplir avec de l'alcool pur ou
de l'eau.

Le stérilisateur à air chaud: fonctionne comme un four qui réchauffe l'air.

Le stérilisateur à billes est un petit stérilisateur, dont la cuve chauffée est remplie
de petites billes en verre. Ces billes retiennent la chaleur à l'intérieur et permettent
de stériliser une petite instrumentation (sonde, miroir, instruments endodontiques).

12) L'incubateur est un appareil qui permet de maintenir des milieux de culture
bactériologiques à une température donnée. Utilisé souvent pour des tests bactério-
logiques des canaux radiculaires avant l'obturation définitive. Il est aussi utilisé pour
le test de contrôle du stérilisateur (= SPOR-TEST).
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13) Air Flow ou Prophy-Jet

C’est un équipement utilisé pour la prophylaxie dentaire, efficace, qui agit par air
pulsé.
Il est surtout destiné à l’enlèvement des taches importantes et tenaces, telles que
pigments colorés et dépôts de nicotine. Il est aussi possible d’enlever la plaque
dentaire collée sur l’émail de la dent.

Cet appareil utilise l’air et l’eau sous pression et dispense un jet contrôlé de poudre
de bicarbonate de soude mélangé à de l’eau. et permet ainsi un nettoyage prophy-
lactique adéquat (technique dite de sablage). De l’air et de l’eau chaude sont aussi
disponibles par l’intermédiaire de la pièce à main.

Le bicarbonate de soude est soluble dans l’eau, ne laisse aucun résidu graveleux et
peut donc être évacué par la pompe à salive.

Le Prophy-Jet permet aussi le rinçage avec eau chaude de la cavité buccale du patient
et facilite l’élimination du bicarbonate de soude.