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Contact :
- Responsable d’enseignement :
hanna.chainay@univ-lyon2.fr
- Enseignants :
leon.tremblay@isc.cnrs.fr
anne.didier@univ-lyon1.fr
Qu’est-ce-que la psychobiologie ? :
- Etude des influences du système nerveux (SN) sur le comportement et l’esprit Etude des
bases biologiques des comportements et de la pensée humaine.
- Comportement : toutes actions ou réponses d’un organisme vis-à-vis d’une stimulation
(externe ou interne).
- Esprit : pensée ou intelligence
Quel est l’organe qui abrite notre esprit et guide notre comportement ?
Comment sont générés les comportements déviants, les désordres mentaux ?
Quelles sont les causes et conséquences cérébrales de ces pathologies ?
Où sont stockés nos connaissances, notre mémoire...
Supports :
Préhistoire :
- Découverte d’un crane ayant subi une intervention neurochirurgicale de l’époque
préhistorique. Le crane datait de plus de 5000 ans av. JC
Egypte ancienne :
- Edwin Smith découvre un papyrus datant de 1600 av. JC décrivant une 30aine de cas
cliniques reliant symptômes & lésions cérébrales
- Toutankhamon (il y a 3300 ans) : dans son tombeau, présence de canopes contenant son
foie, poumons, estomac et intestins Le cerveau n’était pas conservé pendant
l’embaumement. Cependant, le cœur était remis en place, après un traitement pour sa
conservation, car le défunt en avait besoin pour le jugement dernier. Le cœur serait le
siège de la conscience et de la pensée
2 – L’antiquité :
3 – L’empire romain :
- Les principes de physiologie humaine de Galien sont maintenus durant le Moyen-Âge car
acceptés par l’église.
- S'opposer à Galien signifiera s'opposer à l'Eglise ce qui explique sans doute son influence
quasi constante auprès du corps médical jusqu'au XVIème siècle
Charles Bell & François Magendie : 1774 – 1842 & 1783 – 1855
• Deux types de faisceaux au niveau de la colonne vertébrale :
• un régissant l’information motrice = racine ventrale
• et l’autre l’information sensorielle = racine dorsale
- Les protéines =
• Macromolécules
constituées de longues chaînes
d'acides aminés
• Servent à construire et
à entretenir les cellules
• Différentes formes :
enzymes, hémoglobine,
hormones, récepteurs,
neurotransmetteurs...
La névroglie en Bref :
- Rôle :
• Fonction de soutien de la structure neuronale
• Fonction de maintien des neurones en état d’émettre
- Les astrocytes :
• Maintenir un environnement chimique adéquate aux neurones pour favoriser la
production de message nerveux
• Support physique des neurones
• Isole les neurones des autres
• Transporte les nutriments vers le neurone, élimine les déchets
- Les oligodendrocytes :
• Déposent autour de certains axones du SNC une enveloppe lipidique : myéline
• Myéline : augmente la vitesse de conduction d’un axone
• On appelle cellule de Schwann les oligodendrocytes que l’on trouve dans le
système nerveux périphérique
Sclérose en plaque (La myéline est endommagée par des lésions qui altèrent la
capacité des différentes parties du système nerveux à communiquer entre elles, et
engendrent de nombreux symptômes physiques et mentaux)
- La microglies :
• Elimination des débris et résidus de neurones (parfois classées dans la catégorie d
es macrophages)
• A proximité de régions cérébrales lésées
Eboueurs
2 – L’organisation du SN :
- Rôle :
• Détecter, reconnaitre, décider, exécuter
• Le système nerveux est responsable de l'envoi, de la réception et du traitement des
influx nerveux
• Il contrôle les actions et les sensations de toutes les parties du corps, ainsi que la
pensée, les émotions et la mémoire
- Le système nerveux se divise en :
• Système nerveux central = Encéphale + moelle épinière ; Il contrôle et traite
l’information nerveuse : détecter, reconnaitre, décider, exécuter.
• Système nerveux périphérique =
o Ganglions + nerfs
o Transmet l'information entre le corps et les organes et le système nerveux
central (SNC)
o Il comprend :
Le système nerveux somatique = La peau, les articulations, et les muscles
squelettiques
Le système nerveux autonome / végétatif =
Organes internes (muscles lisses, muscles
cardiaques et glandes)
- Le système nerveux central est constitué de matière :
Grise :
• Cortex : stratification de corps cellulaires
• Noyaux : amas compacts de corps cellulaires
= Accumulation de corps cellulaire dans l’encéphale et
la moelle
Blanche :
• Faisceaux regroupant les axones
= Faisceaux de fibres
- Dans le système nerveux périphérique :
• Les neurones (axones) cheminent regroupés au sein de fibres
nerveuses : nerfs
• Les corps cellulaires de ces neurones sont regroupés dans des ganglions
3 – Le SN périphérique :
- Rôle du SNP :
Détecter les
informations en
provenance de
l’extérieur et de
l’intérieur de notre
organisme, informer le
SNC (input) et exécuter
les décisions prises par
le SNC en réponse à
ces inputs
Le système
nerveux somatique :
- Le système nerveux somatique est la partie du SNP :
• associée au contrôle volontaire des mouvements du corps via l'action des muscles
squelettiques
• en réponse à la perception des stimuli externes
• constitué de fibres afférentes recevant des informations venant de l'extérieur
neurones sensitifs afférents
• et de fibres efférentes : responsables de la contraction musculaire neurones
moteurs efférents
- Il possède 2 types de nerfs :
• Les nerfs spinaux (31 paires) envoyant les messages en provenance ou vers le
cerveau via la moelle épinière
• Les nerfs crâniens (12 paires) qui envoient l’information en provenance des
récepteurs sensoriels de la tête vers le cerveau, et du cerveau vers les muscles
- L’interaction des deux systèmes donne des effets antagonistes au niveau des fonctions du
cœur, des systèmes respiratoires et digestifs ; et des effets synergiques sur les organes
génitaux externes.
- La plupart des vaisseaux sanguins sont innervés par le système nerveux sympathique. Au
repos c’est l’activité parasympathique qui prédomine. Il s’en suit une régulation de la
pression artérielle, de la température, de la sécrétion de rénine (enzyme produite par les
reins), et du métabolisme.
4 – Le SN central :
- Le système ventriculaire :
La moelle épinière :
- Fonction :
Conduit l’information en provenant de la périphérie (SNP) vers le cerveau et du cerveau
vers la périphérie
• Inputs sensoriels (fibres afférentes) : rentrent par la racine dorsale
• Outputs moteurs (fibres efférentes) : sortent par la racine ventrale
- Le réflexe spinal :
• La réponse à l’environnement ne se fait pas en passant par le SNC. Elle est directement
prise en charge au niveau de la moelle épinière par des interneurones
Réponse très rapide
• Réflexe important en cas de danger, mais aussi pour la posture et son ajustement
- Structure :
Contact avec 31 paires de nerfs
(fusion de 2 racines spinales) qui entrent
et sortent de la colonne vertébrales :
• 8 paires de nerfs cervicaux
• 12 paires de nerfs thoraciques
• 5 paires de nerfs lombaires
• 5 paires de nerfs sacraux
• 1 paire de nerfs coccygien
- C’est un cordon de tissu nerveux situé
dans le canal vertébral et s’étendant de la
première vertèbre cervicale à la
deuxième vertèbre lombaire. Il a 43 cm
de long chez l’adulte et pèse une
trentaine de grammes. - La moelle
présente deux renflements : un
renflement cervical et un renflement
lombaire qui correspondent à la
naissance des plexus (plexus brachial et
plexus lombo-sacré).
- La partie la plus inférieure de la moelle
s’appelle le cône terminal, prolongé par le
filum terminale. Elle est placée dans une
enveloppe fibreuse : la dure-mère.
L’extrémité inférieure de la moelle ne descend pas en dessous de la deuxième vertèbre
lombaire et le cul de sac dural inférieur s’arrête au niveau de S2.
- La surface de la moelle épinière est parcourue par des sillons verticaux. Le plus large placé
sur la face ventrale est appelé fissure médiane ventrale. Sur la face dorsale, il existe un
sillon médian dorsal. Enfin, latéralement il existe des sillons collatéraux ventraux et dorsaux
qui correspondent à l’émergence des fibres nerveuses qui forment les racines d’un nerf
spinal.
Le cerveau :
- Fonctions :
• Reconnaitre et analyser les informations qui lui proviennent
• Décider comment répondre et comment exécuter une réponse face à une situation réelle
(avec stimuli externes) ou imaginée (pensées, souvenirs, rêves)
- Anatomie externe :
- Contrôle controlatéral :
- Chaque hémisphère cérébral contrôle le côté opposé du corps (les
fibres sensorielles et motrices sont croisées)
- L’hémisphère gauche : contrôle les réponses en provenance de
l’hémicorps droit
- L’hémisphère droit : contrôle les réponses en provenance de
l’hémicorps gauche
- A l’arrière on retrouve les régions sensorielles primaires avec
d’autres fonctions (goût, etc) mais aussi régions associatives qui
intègrent des infos sensorielles pour transmettre et connaître notre
environnement, il y a une planification motrice en avant.
- Latéralisation fonctionnelle :
L’hémisphère gauche : fonctions verbales et langage
L’hémisphère droit : fonctions visuo-spatiales et non verbales
- Les deux hémisphères peuvent communiquer
entre eux par le corps calleux, il y a énormément de
communication entre ces deux hémisphères.
Le Cortex :
- Le cortex cérébral, d'origine prosencéphalique, désigne la substance grise périphérique des
hémisphères cérébraux.
- Le lobe occipital :
- Analyse de l’information visuelle (projection venant de l’œil, transitant par le thalamus
jusqu'au cortex visuel)
Cortex visuel
Destruction du cortex visuel : cécité corticale
controlatérale
- Le lobe pariétal :
- Analyse des informations concernant le
toucher, la douleur, la pression, la
température, la position du corps
controlatéral
Cortex sensoriel (somatosensoriel)
- Homonculus sensoriel :
o Correspond aux aires corticales de la
somesthésie (ensemble de différentes
sensations)
(Penfield) Stimulation électrique sensation dans
la partie du corps correspondante
- Gyrus post-central : ensemble de replis sinueux du lobe
pariétal du cortex cérébral, limité en avant par le sillon
central et en arrière par le sillon postcentral
- Fonction attentionnelle
Aire associative
- Lésion pariétale
inféro-postérieure
droite : héminégligence
gauche (difficultés à
détecter des objets ou
des informations situés
à gauche)
- Le lobe temporal :
- Analyse de l’information auditive (projection venant de l’oreille, jusqu’au cortex auditif)
Cortex auditif
- Lésion bilatérale = surdité corticale
• Compréhension du langage : Aire de Wernicke
• Reconnaissance des objets (et visages) : Gyrus fusiforme
• Mémoire (structures temporales internes) : Hippocampe
- Le lobe frontal :
- Contrôle des mouvements volontaires de l’hémicorps controlatéral
Cortex moteur primaire
- Homonculus moteur (Penfield)
- Régions pré-motrices puis préfrontales: « Territoires associatifs qui organisent l’action
volontaire »
- Production du langage oral Aire de Broca (hémisphère gauche)
- Planification, organisation, coordination, attention, motivation et émotion Cortex
préfrontal
Le rhombencéphale :
- Bulbe rachidien (région de décussation, respiration, rythme
cardiaque, reflexes vomitifs, toux, éternuements…)
- Pont + cervelet (niveau de vigilance, sommeil, coordination
des mouvements)
Le système limbique :
- Le système limbique / cerveau limbique /cerveau émotionnel = groupe de structures de
l'encéphale jouant un rôle très important dans le comportement et en particulier, dans
diverses émotions (ex : l'agressivité, la douleur morale, la peur, le plaisir ainsi que la
formation de la mémoire).
- 'Limbe' signifiant 'frontière', le système limbique est une interface anatomique et
fonctionnelle entre la vie cognitive et la vie végétative.
-- On considère généralement que les principales composantes du système limbique sont les
structures du cortex cérébral et subcorticales suivantes :
le noyau caudé ;
le noyau lenticulaire correspondant au
putamen et au pallidum ;
le noyau sous-thalamique ;
la substance noire.
- Aussi impliqué dans le contrôle des actions volontaires (en interaction avec le cortex
frontal).
- Structures clés dans la formation d’automatisme par apprentissage procédurale
(dépendant de la dopamine) : Addiction aux drogues, aux jeux …
Le diencéphale :
- Le cerveau :
- Le sang parvient au cerveau par 2 sources :
Les artères carotides internes = • Artères cérébrales antérieures • Artères
cérébrales moyennes
Les artères vertébrales
- Elles se réunissent pour former l’artère basilaire. L’artère basilaire rejoint la circulation
venant des carotides internes pour former le polygone de Willis. De ce polygone naissent les
artères cérébrales postérieures
- Artères cérébrales antérieures et moyennes : Circulation antérieure et alimentation du
cortex antérieur et des structures profondes comme les ganglions de la base et le thalamus
- Artères cérébrales postérieures : Circulation postérieure et alimentation du cortex
postérieur, du mésencéphale, du tronc cérébral et du cervelet
Coupes du cerveau :
Chapitre III :
Développement & plasticité du Système Nerveux
1- La gastrulation :
- La deuxième semaine de développement débute par une réorganisation cellulaire
importante : la gastrulation.
Une portion des cellules de surface de la sphère va pénétrer à l'intérieur de celle-ci :
formant ainsi l’endoderme,
Tandis que les cellules demeurant à l’extérieur vont former l’ectoderme.
Une troisième couche de cellules, le mésoderme, vient se glisser entre les deux déjà
présentes.
- Par la suite : Formation d’un sillon qui suit la ligne primitive : sillon neural.
- Les parois de ce sillon neural vont former une gouttière neurale dont la
fermeture, d’abord en son milieu puis dans sa partie antérieure et
postérieure, va former le tube neural.
- Le système nerveux tout
entier se développe à
partir des parois du tube neural :
Les cellules de la partie dorsale de ce
tube deviendront la crête neurale,
structure à l’origine des neurones du
système nerveux périphérique
(ganglions spinaux).
C’est à partir du tube neural que se
développeront le cerveau et la moelle
épinière.
1- La différentiation cellulaire :
- La migration :
- Après leur mitose, les neuroblastes migrent vers leurs emplacements définitifs :
- la surface externe du tube neural (sous pie mère) pour les neurones du SNC
- la périphérie pour les neurones du SNP issus de la crête neurale
- Il y 2 méthodes de migration selon la région d’origine des neurones :
1) Les cellules provenant de la crête (SNP) et les neurones qui vont former les noyaux dans
le cerveau s’orientent grâce à des molécules d’adhérence.
Elles se trouvent sur la matrice extracellulaire ou à la surface d’autres cellules rencontrées
en cours de route. L’interaction avec cet environnement va modifier les neuroblastes en
migration et contribuer à leur différenciation.
2) Les cellules qui formeront le cortex, l’hippocampe, le cervelet et la
moelle lors de leur migration rampent le long des voies tracées par la glie
radiaire.
Les 6 couches du cortex, la corticogenèse :
- Les 1ers neuroblastes qui migrent vont former la couche 6 du cortex, puis arrivent ceux de
la couche 5, puis 4, et ainsi de suite de l’intérieur vers l’extérieur.
- Les neurones nés en 1er se retrouvent dans les couches profondes du cortex, les plus
jeunes sont dans les couches plus superficielles.
- La glie radiaire va rétracter ses prolongements quand les neurones corticaux auront rejoint
leur destination.
- La zone ventriculaire = cellules qui délimitent les ventricules cérébraux
2- La construction des circuits neuraux :
- Une fois à destination, les neuroblastes émettent des prolongements qui s’allongent par
leur extrémité : Neurites.
- L’une d’entre elle deviendra l’axone qui s’allongera à destination de leur cible (autres
neurones, glandes, muscle, vaisseau sanguin…).
- Son allongement et la reconnaissance des cibles synaptiques sont rendus possible grâce
au cône de croissance.
- Le cône de croissance :
- Le cône de croissance de l’axone ou
des dendrites est constitué de fines
expansions appelées filopodes qui
s’étirent et se rétractent constamment
pour explorer l’environnement.
- Anencéphalie :
- Absence de fermeture du tube neural au
niveau de son extrémité antérieure
(cerveau), généralement entre le 23e et le
26e jour de la grossesse.
Cette malformation cause l'absence
partielle ou totale de l'encéphale, du
crâne, et du cuir chevelu.
- Syndrome du X fragile :
- Causé par la présence d’un gène mutant au niveau du chr. X.
- La mutation consiste en une répétition anormale de la séquence CGG
(Cytosine-Guanine-Guanine)
Individus normaux répétée moins de 40 fois, syndrome de l’X fragile répétée
plus de 200 fois et jusqu’à des milliers de fois
- Lissencéphalie :
- Trouble majeur de la migration neuronale (entre la 12 et 16ème semaine) entraînant une
surface corticale lisse.
- Les 1er neurones migrent et se différencient normalement mais au lieu de constituer la
couche profonde ils vont se situer en superficie sous la couche moléculaire. Les neurones
formés ultérieurement n’atteignent pas leurs sites respectifs.
Chapitre IV :
La communication dans le Système Nerveux
PLAN :
1. Le neurone, organisation anatomo-fonctionnelle (rappels)
1.1 Organisation anatomique du neurone
1.2 Organisation fonctionnelle du neurone
2. Le neurone, élément excitable du système nerveux
2.1 Quelques principes fondamentaux
2.2 Le potentiel de repos
2.3 Le potentiel d’action
3. Différentes méthodes d’enregistrement de l’activité électrique des neurones
3.1 De l’enregistrement global à l’enregistrement unitaire
3.2 Quelques exemples d’activités neuronales
1 – La neurone, organisation anatomo-fonctionnelle :
Les fonctions cérébrales reposent sur la circulation de l’information nerveuse entre
les neurones qui permet au système nerveux de détecter un stimulus sensoriel, de
décider (en intégrant de nombreux paramètres) de la nature de la réponse à
apporter, de commander les muscles pour produire le mouvement et le
comportement
-le neurone est formé de plusieurs compartiments : le corps cellulaire ; les dendrites et
l’axone qui sont des prolongements du corps cellulaire -L’axone est le plus souvent entouré
d’une gaine de myéline
-L’information nerveuse est de nature électrique : le neurone est capable de générer des
courants électriques (courant électrique= mouvements de charges)
-Les courants électriques dans les neurones sont portés par des mouvements d’ions
(molécules chargées) de part et d’autre de la membrane plasmique du neurone
- Pour comprendre cette propriété des neurones à générer des signaux électriques, il faut
étudier quelques principes fondamentaux :
Ce qu’est un ion
Les propriétés semi-perméables de la membrane du neurone
Comment se font les échanges d’ions de part et d’autre de la membrane du neurone
- Les mouvements d’ions dans l’eau sont régis par leur diffusion selon :
Leur gradient de concentration : Un ion a tendance à aller d’une région où il est
le plus concentré vers une région où il est le moins concentré. Après un certain temps, la
solution est homogène
Leur gradient de potentiel, depuis une région présentant une charge électrique
similaire à la leur vers une région de charge opposée
- La membrane limite la diffusion selon les canaux ioniques ouverts et leur sélectivité (=
selon la nature de l’ion qu’ils laissent passer)
2.2 - Le potentiel de repos :
En résumé :
Le neurone est polarisé au repos : il est chargé négativement par rapport au milieu
extracellulaire. C’est le potentiel de repos.
Le potentiel de repos est dû à une répartition asymétrique des ions Na+ et K+
principalement de part et d’autre de la membrane et au travail actif d’une pompe
Na+/K+
La valeur du potentiel de repos est de l’ordre de -70 mV et peut varier d’un neurone à
un autre.
2.3 – Le potentiel d’action :
-Au repos, les canaux de voltage Na+, dépendent du potentiel d’action. Ils sont fermés à (-70
mV). Ils s’ouvrent sous l’effet d’une légère dépolarisation induite par la stimulation électrique
( injections de charges +) , dès qu’elle atteint le seuil ( environ -65 mV) les ions Na+
entrent dans le neurone (en vertu de leur gradient de concentration) dépolarisation
- Les canaux Na+ se referment progressivement et des canaux K+ s’ouvrent les ions Na+
cessent d’entrer et les ions K+ sortent du neurone (en vertu de leur gradient de
concentration) repolarisation
- Les canaux Na+ sont fermés, les canaux K+ sont ouverts ouvrent les ions K+ sortent du
neurone hyperpolarisation
- Remarque importante : noter que sans potentiel de repos, il ne pourrait pas y avoir de
potentiel d’action.
- Les canaux responsables du potentiel d’action sont dépendants du voltage : leur ouverture
est réglée par le voltage transmembranaire
- Les canaux
Na+ s’ouvrent
pour une faible
dépolarisation du
neurone
(déterminant le
seuil, environ -50
mv)
- Les canaux K+
s’ouvrent un plus
tard
2.3.4 - Les périodes réfractaires :
- Période réfractaire absolue : les canaux Na+ se referment très vite (portillon 2 fermé) et ne
peuvent plus être ouverts dans cette configuration : le neurone ne peut plus être dépolarisé
- Période réfractaire relative : les canaux Na+ retrouvent leur configuration de repos
(portillon1 fermé, portillon 2 ouvert), ils sont activables mais le neurone est en phase de
repolarisation ou d’hyperpolarisation par l’ouverture des canaux K+ et donc plus difficilement
excitable car son potentiel est plus éloigné du seuil donc il faut une stimulation plus
importante.
- La période réfractaire : limite la fréquence maximale d’émission de potentiels d’action par
un neurone à environ 200 PA/sec.
- On a un stimulateur et deux
électrodes.
- Le potentiel se propage car on
arrive à l’enregistrer deux fois,
d’abord sur la première
électrode, puis sur la deuxième.
- Sans gaine de myéline la
rapidité de propagation est de
l’ordre de quelques mètres/sec
- Dans tous les cas, le mécanisme de propagation est régénératif : il garantit que les PA se
propagent sans altération de leur amplitude
- Les axones non myélinisés (les moins nombreux dans le système nerveux) convoient
l’information nerveuse plus lentement que les axones myélinisés
- Exemples d’axones non myélinisés : axones des neurones sensoriels détectant les stimuli
douloureux ou olfactifs
- On arrive à enregistrer une activité global capté par une macro-électrode, méthode très
utilisée, non invasive, indolore, non agressive, en direct
- Ce qui change c’est le signal qui est moins fort + on est près
- L’allure des signaux changent en fonction de l’état de l’individu
Partie 2. Transmission synaptique et neurotransmetteurs
PLAN :
- Le neurone est l’unité anatomique et fonctionnelle du SN. Si on fait un retour dans le passé,
cela n’a pas toujours été admis. C’est le progrès technique a permis de trancher.
- Golgi et Cajal inventent une méthode de coloration du SN.
- La « méthode de Golgi » est une méthode d’imprégnation argentique du tissu nerveux qui
consiste à prélever un bout de cerveau et lui faire subir des traitements argentiques. Le
neurone sera alors coloré en noir.
- En utilisant cette méthode et la microscopie photonique (résolution de l’ordre du
micromètre, 1µm=10-6 mètre = 0,000001 m et 0,001 mm), les histologistes décrivent la
morphologie fine des neurones (arbres dendritiques, épines dendritiques), leur diversité de
taille et de forme…
- Mais ils ne distinguent pas précisément les zones de jonction entre les neurones. Ils font
des hypothèses : Pour Camillo Golgi, le tissu nerveux n’était qu’un vaste réseau totalement
continu. Cajal mit en évidence que le cerveau est constitué de neurones séparés.
- Cette synapse au repos sont deux éléments neuronaux côte à côte polarisées au potentiel
de repos = -/+ (int/ext).
http://biochimej.univ-angers.fr/Page2/COURS/3CoursdeBiochSTRUCT/9TraficVesiculaire/
1TraficVesiculaire.htm
- L'interaction entre v-SNARE et t-SNARE conduit à la formation d'un complexe appelé trans-
SNARE (ou SNAREpin) qui déclenche la fusion des vésicules avec les membranes cibles.
- Le complexe trans-SNARE est composé de :
La syntaxine 1 et de SNAP-25 ("Synaptosomal-associated protein 25") qui sont dans
la membrane cible
La synaptobrévine ("Vesicle-Associated Membrane Protein" ou VAMP) ancrée dans
la membrane de la vésiculaire synaptique
Les complexes trans-SNARE sont toujours constitués de quatre hélices alpha
entremêlées de façon serrée, trois provenant d’une t-SNARE et une d’une v-SNARE3.
Le complexe trans-SNARE verrouille les deux membranes ensemble
Les hélices du complexe trans-SNARE s’enroulent l’une autour de l’autre pour tirer les
deux compartiments l’un vers l’autre.
L’énergie nécessaire à ce rapprochement serait apportée par les forces d’interaction
résultant de la formation d’un anneau de plusieurs complexes trans-SNARE.
Lorsque la fusion membranaire des deux compartiments a lieu, le complexe trans-SNARE
devient le complexe cis-SNARE.
Lors de l’exocytose régulée, la fusion ne se produit pas toujours immédiatement après
appariement des v-SNAREs et des t-SNAREs. Elle est déclenchée par un signal
extracellulaire spécifique. Dans ce cas c’est le Ca2+ qui déclenche la fusion en libérant des
protéines inhibitrices empêchant la fermeture du complexe trans-SNARE.
- Le complexe SNARE qui demeure sur les membranes après leur fusion est appelé
complexe cis-SNARE.
- Il est désassemblé par une AAA-ATPase (la "N-ethylmaleimide-Sensitive Fusion protein" ou
"N-ethylmaleimide-sensitive factor" - NSF) et son cofacteur protéique "Soluble NSF
Attachment Protein" (SNAP) pour recycler les complexes SNARE pour une nouvelle fusion.
- Les maladies infectieuses que sont le tétanos et le botulisme sont provoquées par des
bactéries anaérobies du genre Clostridium. Ces bactéries libèrent des neurotoxines
extrêmement puissantes (la tétanospasmine et la toxine botulique) qui agissent sur les
protéines SNARE. Ces toxines sont spécifiques de certains neurones et agissent comme
des protéases en clivant les protéines SNARE cibles, inhibant ainsi la libération de
neurotransmetteurs des neurones présynaptiques
- Toxine tétanique : produite par Clostridium tetani, la bactérie responsable du tétanos
- Toxine botulique : produite la bactérie Clostridium botulinum, qui peut être présente dans
des conserves avariées
- Un récepteur ionotrope
sensible à un ligand est une
protéine membranaire qui
ouvre un canal ionique grâce
à la liaison d'un messager
chimique ou
neurotransmetteur.
- Ils sont généralement
sélectifs à un type d'ions tels
que Na+, K+, Ca2+ ou Cl−.
- Ils sont localisés au niveau
des synapses, où ils
convertissent de manière
extrêmement rapide un message pré-synaptique chimique (neurotransmetteur) en message
post-synaptique électrique. Les récepteurs ionotropes s'opposent aux récepteurs
métabotropes, qui eux ne possèdent pas de canaux ioniques. C’est ce type de récepteur que
l’on trouve dans les voies sensorielles.
- Ces canaux ioniques sont des canaux non réglés par le voltage dépendant, ils sont chimio-
dépendants, l’ouverture est réglée par la liaison chimique de ses NS, et donc par l’interaction
moléculaire chimique.
- Le récepteur couplé à une enzyme ou récepteur métabotrope :
Les récepteurs métabotropes sont des protéines membranaires qui, contrairement aux
récepteurs ionotropes, ne contiennent pas de canaux ioniques mais entraînent l'ouverture de
ces canaux situés à la membrane de la cellule par une cascade d'événements
intracellulaires en réponse à la
fixation d'un ligand changent
leur conformation.
La liaison du
neurotransmetteur active le
récepteur qui entraine la
dissociation de la protéine G,
dont une sous unité (la sous
unité Alpha) active une enzyme
(protéine effectrice)
La protéine effectrice permet
la production d’un messager
intracellulaire (second
messager)
A son tour, le second
messager permet l’ouverture
d’un canal ionique
La transmission de
l’information via un récepteur
métabotrope est plus lente que via un récepteur ionotrope, mais très facilement régulable
- Dans tous les cas, la liaison du neurotransmetteur sur son récepteur conduit à l’ouverture
de canaux ioniques. Le couplage neurotransmetteur/ouverture de canaux ioniques constitue
l’effecteur du neurotransmetteur
- Les canaux ioniques qui s’ouvrent suite à l’action du neurotransmetteur sur son récepteurs
sont chimio-dépendants : leur ouverture est réglée par l’intervention d’une molécule chimique
-le neurotransmetteur dans le cas des récepteur canaux -les seconds messagers dans le cas
des récepteurs métabotropes
- L’ouverture de canaux ioniques suite à l’action du neurotransmetteur sur son récepteur
post-synaptique permet des échanges d’ions et donc une variation de potentiel de l’élément
post synaptique étape 6, naissance d’un message électrique dans l’élément post-
synaptique
http://passeport.univ-lille1.fr/site/biologie/scbio/Neurone/Neurone_web.publi/web/co/
04%201%20Fonctionnement.html
- Enregistrements intracellulaires
dans un neurone sensoriel, un
interneurone et des motoneurones
(MN). Un potentiel d’action dans le
neurone sensoriel produit une
dépolarisation (PPSE) dans le MN
extenseur et une hyperpolarisation
(PPSI) dans le MN fléchisseur.
- PPSE : Potentiel post-synaptique
excitateur, rapproche le neurone
de son seuil d’émission de PA
- PPSI : Potentiel post-synaptique
inhibiteur, éloigne le neurone de
son seuil d’émission de PA
- Ce circuit comprend des synapses excitatrices et une synapse inhibitrice
- Un neurotransmetteur :
Doit montrer une répartition régionale dans le cerveau
Plus précisément, doit pouvoir être localisé, lui ou ses enzymes de synthèse, dans
des terminaisons pré-synaptiques
- La stimulation de l’élément pré-synaptique doit induire la libération du neurotransmetteur
- Les récepteurs au neurotransmetteur doit pouvoir être mis en évidence sur l’élément
présynaptique
- L’application du neurotransmetteur doit pouvoir déclencher une réponse électrique dans
l’élément post-synaptique
- L'acétylcholine (ACh) est un neurotransmetteur qui joue un rôle important aussi bien dans
le système nerveux central, où elle est impliquée dans la mémoire et l'apprentissage, que
dans le système nerveux périphérique, notamment dans l'activité musculaire et les fonctions
végétatives.
- Dans la première moitié du XXe siècle, l'ACh fut le premier neurotransmetteur identifié dans
le système nerveux, d'abord pour son rôle inhibiteur sur l'activité cardiaque. (Expérience du
cœur de Loewi)
- Néanmoins, au niveau de la jonction neuromusculaire, l'ACh a un effet excitateur et au sein
du système nerveux central son action combine des effets neuromodulateurs sur la plasticité
synaptique, l'apprentissage et l'activation physiologique.
Les récepteurs :
- Il en existe plusieurs types, et sous types : Des récepteurs muscariniques (M1, M2, M3,
M4) et des récepteurs nicotiniques.
- Le couplage des récepteurs muscariniques aux effecteurs (enzymes ou canal ionique
calcique ou potassique) se fait par des protéines G, celui des récepteurs nicotiniques par le
biais de canaux ioniques, à réponse rapide.
- Rappelons qu’on ne dispose presque jamais d’agonistes (ou d’antagonistes) parfaitement
spécifiques d’un récepteur cholinergique donné. Autrement dit, à concentration très élevée,
une molécule qui stimule (ou antagonise) de façon relativement spécifique un type de
récepteur cholinergique devient toujours beaucoup moins spécifique - voire perd sa
spécificité- lorsque sa concentration est franchement plus élevée et donc devient
susceptibles d’agir sur les autres types de récepteurs cholinergiques.
- Rappelons aussi qu’une dénervation présynaptique (il en existe des équivalents dans
certaines maladies, comme la myasthénie) tout comme un blocage de la transmission rend
toute la membrane post-synaptique « hypersensible », c’est à dire augmente le nombre de
récepteurs (up-regulation en franglais).
- Un blocage prolongé des récepteurs post synaptiques fera la même chose, mais tant que
les récepteurs sont bloqués, l’augmentation de leur nombre ne se voit pas ; elle ne sera
perceptible que si on interrompt le blocage subitement (effet rebond à l’arrêt d’un
médicament).
Proposition de traitement par des anti Acetyl choline estérase (anti AchE): limiter la
dégradation de l’Ach pour augmenter sa présence dans la fente synaptique et son efficacité
- Mais la maladie d’Alzheimer : pas uniquement un déficit en Ach…