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Cours 1 : Introduction et histoire des neurosciences

Définition des neurosciences :


- Sous-champs de la biologie qui s’intéresse au système nerveux (SN)
o Très ancré dans la médecine.
Les neurosciences cognitives partent de la biologie et cherchent à comprendre les processus de pensée
à partir de ce que l'on observe.

- But : Comprendre le SN
o Guérir ou prévenir les maladies du SN
o Mieux expliquer les phénomènes cognitifs
o Expliquer et traiter les psychopathologies

Sous champs des neurosciences :


On peut observer différents niveaux chez les neurosciences.
- Les neurosciences des cognitions : les manifestations qu’on va lier à la biologie.
- Les neurosciences du comportement : qu’on observe et utilisent beaucoup la recherche chez les
animaux.
- Les neurosciences des systèmes : s'intéressent au système nerveux en soit, on cherche à
comprendre son organisation en tant que système. (ex : plusieurs systèmes dans l’hippocampe)
- Les neurosciences cellulaires : s'intéressent à l'enregistrement électrophysiologique d'un neurone.
+ le fonctionnement de la cellule, favoriser la croissance d’un axone par exemple.
- Les neurosciences moléculaires : s'intéressent à des processus qui concernent les parties de
cellules, comment une molécule va interagir avec une autre molécule et influencer les neurones.
(exemple : le potentiel d’action et les canaux).

ÉVOLUTION DU CERVEAU :

 HISTOIRE DU CERVEAU : SELECTION NATURELLE

Axiomes de base :
1. Il existe une variété de caractéristiques dans une population
2. Ces caractéristiques sont héritables
3. Des caractéristiques sont plus favorables à la reproduction
Conclusion : Changement graduel de la population vers les caractéristiques mieux adaptées.
- Augmentation de la fréquence d’une caractéristique d’une génération à l’autre, si cette
caractéristique favorise la reproduction.

Exemple de sélection naturelle : L’ANÉMIE FALCIFORME :


Maladie du sang qui cause la déformation des globules rouges.
- 2 allèles mutantes de l’hémoglobine beta (homozygote) = maladie du sang.
- 1 allèle mutante (hétérozygote) = protection contre la malaria.
- Hétérozygote = avantageux si malaria est fréquente.
- Homozygote = souvent mortel.
- + d’hétérozygotes = + d’homozygotes
50% des personnes souffrant d'anémie falciforme n'atteignent pas les 55 ans.

COMMENT LE GENE SE PROPAGE?


L'anémie falciforme affecte le plus les populations africaines :
- L’anémie falciforme affecte 1 personne en Afrique subsaharienne sur 300
- 1 personne sur 10-15 est hétérozygote
- Pratiquement inexistant chez les populations nordiques

L’ENCEPHALISATION :

Processus où à travers le temps, l’encéphale a augmenté son volume.


Explication de grossissement :
- Outils : fabrication des outils en pierre, une méthode qui demandait d’avoir des bons processus
cognitifs d’où on a besoin d’avoir un plus grand cerveau.
- Feu : la découverte du feu  cuisson des aliments. Reduction du temps de digestion, et ainsi de la
dépense d’énergie, ce qui a laissé de l’énergie au développement du cerveau. (
- Langage : Importance de la transmission intergénérationnelle du savoir. Avoir un environnement
sociale stable, et le langage permet de transférer le savoir efficacement.
- Communautés : capacite à avoir des interactions sociales qui sont favorables pour tout le monde

 LE CERVEAU HUMAIN AUJOURD’HUI :


Le cerveau a évolué de manière asymétrique (toutes les régions n'ont pas évolué de la même façon):
- Sillons pour plus de surface
- Lobe préfrontal surdimensionné = fonction sociale
- Grandes régions réservées au langage

Interractions sociales  developpement du lobe préfontal : le cerveau a beaucoup plus de sillons donc
plus de place pour le cortex.
Cette grande surface fait que nous avons plus de neurones : plus on a de neurones, plus on va
développer un signal qui est complexe.

COÛTS DE L’ENCÉPHALISATION :
> Développement plus long : >Naissance plus difficile
- Enfance longue >Demande énergétique énorme :
- Reproduction moins rapide - 20% de la dépense énergétique pour 2% de la masse.
Encéphalisation demande beaucoup plus d’énergie.
Le cerveau compte pour 2% de la masse du corps. Avoir un gros cerveau demande une plus grande
dépense énergétique. Par contre, il faut avoir un développement plus long.
HISTOIRE DES NEUROSCIENCES :

 Période néolithique (10 000 à 3000 av JC) :

La première opération verra le jour : la trépanation (trou dans le crâne). Il y aura des preuves de
cicatrisation osseuse, mais il n'y a pas de preuves écrites. On sait que les personnes ont survécus car il y
a des traces de cicatrisation : le but n'était pas de tuer la personne.

 Égypte ancienne (3000-700 av JC) :

Avec les premières civilisations, on commence à voir une organisation des pensées avec l’écriture.
(Papyrus Edwin Smith de chirurgie (1700 BC), le mot cerveau y était représenté plusieurs fois, donc
première utilisation du mot dans des écrits et dans l’histoire.)
- Le cœur reste le siège de l’âme, de la conscience et des pensées. On sait que le cerveau est
important, car si une personne a un problème au cerveau, cela peut être fatal.
- Reconnaissance que plusieurs symptômes sont liés à des lésions cérébrales.

 Antiquité classique :

Utilise la philosophie et la rationalisation. On va favoriser ce qui est logique. La science n’existait pas.

 Hippocrate (460-379 av JC) :


o Le cerveau est impliqué dans les sensations et dans l’intelligence.
o Théorie des humeurs : éléments/fluides (feu-air-eau) sont en équilibre ou en déséquilibre
dans le corps. Le cerveau était important pour tout ce qui est comportement calme.
 Aristote (384-322 av JC) :
o L’âme est distribuée dans le corps.
o Cœur est le centre de l’intellect et le cerveau ne sert qu’à refroidir le sang.
L’idée que le cerveau était important pour l’intelligence n’était pas développée à l’époque
 Galien (130-200) – Médecins des gladiateurs :
o Observation anatomique et hypothèses physiologique :
* Encéphale  sens
* Cervelet  mouvements (gladiateur avec liaisons au cervelet =difficultés de mouvements)
* Ventricules  Théorie des humeurs aqueuses (c’est des ventricules que viennent les
humeurs)
* Rôle des nerfs et de la moelle bien définie
o Partage les vues d’Hippocrate sur le rôle du cerveau
Cette conception prévaut jusqu’à la Renaissance

 Renaissance :

La période où la poigne de l’église s’est diminuée. La religion catholique réduit son emprise sur les
connaissances. La religion pouvait tout expliquer avant.
 Andreas Vasalius (1515-1564)
o Traité d’anatomie
o Se doute que les fonctions cérébrales découlent de la matière grise et non du liquide
 Descartes (1596-1650) :
o Dualité corps-esprit
* Le cerveau machine (animal)
* L’âme noble (humain)
(le corps est une enveloppe et l’esprit quelque chose d’extérieur)
o Esprit communique avec le corps par la glande pinéale

 XVIIIe siècle :
On commence à valoriser les connaissances empiriques.
- Matière grise et blanche
- Cerveau peut être divisé en sous-régions
- Matière blanche en continuité avec nerfs
- Lésions = séquelles

 XIXe siècle :
Il y a la découverte de l’électricité. On se rend compte que le système nerveux fonctionne de manière
électrique.
 Nerfs électriques :
o Découverte de l’électricité (Franklin, 1751)
o Contraction musculaire électrique (Galvani & du Bois-Raymond, 1800)
 Bell (1811) :
o Section racines ventrales = paralysie
 Magendie (1821) :
o Section racine dorsale = perte sensorielle

 LOCALISATION CÉRÉBRALE (XIXe siècle) :


 Phrénologie (Gall, 1809)
Cela concerne la fausse idée que lorsqu’une section du cerveau est beaucoup plus développée,
cela forme une bosse.
o Circonvolutions et forme du crâne
 Flourens 1823 (il est plus associationniste : l’idée que différentes parties du cerveau
fonctionnent en s’associant)
o Établit le rôle du cervelet dans coordination motrice
o Rôle du cerveau dans perceptions et sensations
 Darwin (1859) : Possibilité d’étudier les animaux
 Broca (1861) :
o Localisation cérébrale du langage
o Lésion du lobe frontal gauche = aphasie
 Munk (1881)
o Localisation cérébrale de la vision
o Lésion du lobe occipital = cécité corticale

 XIXe et XXe siècle :


En parallèle, on a développé l’étude de la cellule.
 Théorie cellulaire (Schwann, 1839)
o Cellule = unité de base de tous les organismes vivants
 Le neurone = unité de base du système nerveux ?
o Golgi (ils pensaient que c’était des canalisations qui permettaient à des substances de
circuler)
o Ramón y Cajal (cellules séparées)

LES ANIMAUX NON-HUMAINS EN NEUROSCIENCES :

Les considérations éthiques étaient beaucoup moins importantes.


- La plupart des jalons en neurosciences ont été découverts grâce aux expérimentations animales.
- Considérations éthiques : (depuis les années 60)
 Seulement pour une expérimentation susceptible de faire avancer la science
 Atténuer autant que possible la souffrance
 Considérer les alternatives

ALTÉRNATIVES AUX ANIMAUX – ÉTUDES PRÉCLINIQUES


- Cultures cellulaires
- Tissus
- Organes

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