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Dédié à ceux qui ont constitué l’Ecole pour nous,

Prêtres et laïcs

Pour la science, l’excellence et la bienfaisance,

En guise de reconnaissance.
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Table des matières

Note liminaire
Histoire de l’anatomie
Introduction à la splanchnologie

Première partie : Splanchnologie de la tête et du cou


Deuxième partie : Splanchnologie du thorax
Troisième partie : Splanchnologie de l’abdomen (appareil urinaire,appareil génital exclus)
Quatrième partie : Splanchnologie abdomino-pelvienne (appareil urinaire, appareil génital,
périnée)

Nomina anatomica

Références
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Note liminaire
Ce qui doit être avant tout est la pensée. En science, la pensée qui nous guide est le
rationalisme cartésien. Cette pensée est à l’origine du développement de l’anatomie en tant
que science. Nous sommes adeptes du rationalisme cartésien dans ce cours.

Ce qui est le plan de conduite de tout travail est le bon ordonnancement et l’exécution sans
faille des étapes. La maîtrise, c’est-à-dire la bonne conception (idéalisation) et la bonne
exécution (matérialisation), des diverses étapes est la condition sine qua non du succès. Notre
cours est assimilable à un travail dont la forme finale sera une connaissance de la matière. Les
étapes de ce travail sont nombreuses, chacune d’elle étant suffisante en soi en tant qu’entité
intellectuelle et matérielle spécifique.
Dans le jargon universitaire, ces étapes sont appelées pré-requis, le requis étant la réalisation
pleine du travail.

Les pré-requis généraux relèvent tout simplement des acquis de l’Ecole, sur lesquels nous ne
pouvons pas nous étendre, étant entendu que tout ceux qui frappent à la porte de la Faculté
pour y entrer ont été suffisamment instruits.
Les pré-requis spécifiques sont accomplis à la Faculté. L’ensemble des sciences de la
morphologie humaine (Anatomie 1, Histologie, Embryologie) qui précèdent notre cours, mais
aussi la Physiologie et la Biochimie constituent la part prépondérante des pré-requis
spécifiques. Nous en ferons de courts rappels pour en réveiller le souvenir.
D’autres pré-requis, contenus dans le cours lui-même, sont les parties et les « modules » du
cours qui apportent des connaissances générales ou spécifiques.

Ce qui la justification de tout travail est son utilité dans notre existence : notre bien-être ou la
solution à nos problèmes. La justification de l’Anatomie est exposée dans un extrait de
l’histoire de la Médecine qui suit. A ce stade de la note liminaire, nous nous limitons à dire
que l’Anatomie est le support de la quasi totalité de la matière du 2ème cycle : le diagnostic
dans toute sa complexité clinique et para clinique, la thérapeutique des affections internes, la
thérapeutique chirurgicale, l’obstétrique… L’Anatomie sous cette optique devient pré-
requise !

Ce qui est le mot d’ordre permanent, et le mot de la fin de cette courte dissertation, est que
nous ne devons aspirer au repos avant d’avoir fini. Des efforts soutenus sont notre lot accepté
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avec la détermination d’achever correctement la réalisation de l’œuvre qui conduit à notre


bien-être.

Nous ne pouvons quitter cette page sans nous acquitter de l’agréable devoir de mentionner,
pour les remercier, ceux qui à des niveaux d’intervention différents ont aidé à réaliser ce
cours :
Le chef de travaux Dr Welo pour sa participation à la recherche bibliographique et à la saisie
initiale sur PC,
Mr Nsakala, dessinateur, auteur des iconographies, pour la qualité artistique,
Mr Makolo, technicien d’informatique, pour la saisie et la mise en forme définitive de ce
texte.
Nous mentionnons, pour les anciens titulaires de ce cours : Messieurs les professeurs Drexler
et Compère.
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Histoire de l’Anatomie

« Un médecin sans connaissance d’Anatomie a la même valeur qu’un architecte sans


plan de construction » (GALIEN, 131-201 après J.C.).

Primitivement c’étaient les sorciers, les prêtres et les devins qui pratiquaient la
médecine. Une médecine de mystique où les étoiles et les mauvais esprits ont joué le rôle
principal. Mais ces curieuses pratiques inspirées d’idéologies religieuses ou magiques et des
systèmes philosophiques comportaient des erreurs anatomiques et physiologiques.

Dans l’histoire de la médecine égyptienne, en dépit de la technique poussée de la


momification et des millions de cadavres ainsi traités, la connaissance anatomique des
médecins était rudimentaire. Il est vrai qu’ils ne participaient pas à l’embaumement, réservé à
une catégorie professionnelle distincte. Selon GRAPON et LEFEBVRE, une centaine de mots
servaient à décrire les différentes parties du corps humain.

L’Anatomie connut un premier grand progrès, il y a deux millénaires à Alexandrie, en


Egypte. En dehors de dissection sur les cadavres humains, on pratiquait même la vivisectomie
chez les prisonniers condamnés à mort (HEROPHILUS). Mais les connaissances anatomiques
restaient pourtant rudimentaires.

Relativement tard dans l’histoire de l’humanité, nous savons que les grecs essayèrent
d’étudier le corps humain par dissection des cadavres. D’HOMERE à PYTAGORE, tous les
philosophes admettaient la notion selon laquelle le sensorium commun et donc le siège de la
pensée était la cœur et que les artères servaient à la circulation de l’air dans le corps étant
donné que la dissection les montre toujours vides de sang. De ces affirmations erronées,
ALCMION (500 av. J.C.) se livra à la dissection de nombreux cadavres d’animaux. Suivant
cette méthode, il décrivit les organes de sens. Pour la première fois, il énonça que le cerveau
est le centre de la pensée et le soutien de toutes les sensations. Cette innovation étonnante
était réfutée par ses successeurs mais HIPPOCRATE (460-370) au contraire, l’adopta et en
développa les principes.
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Le deuxième siècle de notre ère est dominé par le nom de Galien, grand médecin
anatomiste, dont les ouvrages constituèrent les fondements des connaissances jusqu’au
XVIème siècle. GALIEN le nombre fantastique de 500 livres . malheureusement beaucoup de
ses connaissances en Anatomie reposaient sur la dissection des animaux.

La véritable science commence avec VESALE (1561), médecin bruxellois, père de


l’Anatomie moderne qui disait : « il faut que j’examine ce véritable qui est le notre ; le corps
de l’homme ». Il était le premier à étudier l’Anatomie uniquement sur les cadavres humains et
montre que l’Anatomie de GALIEN reposait sur beaucoup d’erreurs. Ces progrès d’Anatomie
eurent comme corollaire une formidable évolution de la médecine tout entière.

La découverte des rayons X en 1685 par le physicien RONTGEN marqua une étape
nouvelle. Pour la première fois dans l’histoire de la médecine, il devenu possible de regarder
dans l’intérieur d’un homme vivant. L’Anatomie descriptive et topographique devient
fonctionnelle, mieux adaptée aux besoins cliniques. Il fut dès lors possible d’étudier le jeux
des articulations, la forme et la fonction de l’estomac, les mouvements respiratoires et ceux du
cœur, etc.

Si jusqu’à la fin du XIXème siècle et dans la première moitié du XXème, l’étude de


l’Anatomie reposaient essentiellement sur la dissection et la description des éléments
observés (Anatomie macroscopique). Une nouvelle ère commença avec la découverte de la
microscopie optique au XVIIIème siècle et de la microscopie électronique en 1938. La
microscopie permit de découvrir l’unité anatomique et physiologique de l’organisation des
êtres
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Introduction à la splanchnologie
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Chapitre 1 : Définitions

1.1. Splanchnologie
Ce terme vient du grec, splangnon (= viscère) et logos, (science, discours). La
Splanchnologie est donc la science, ou plus précisément la partie de l’Anatomie, qui étudie les
viscères.
Viscère, du latin viscus, visceris, désigne en français chacun des organes contenus dans les
cavités crânienne, thoracique et abdominale. Cette définition littéraire ne correspond pas
entièrement à la pratique. L’exposé de la Splanchnologie dépasse en effet en pratique la limite
de la définition littéraire car :
- aux viscères de la cavité crânienne : on adjoint-
- la cavité orale
- les viscères du cou
- aux viscères de l’abdomen : on adjoint :
- les organes génitaux externes mâle et femelle, qui sont extra abdominaux
- à l’ensemble des viscères : les organes de sens : ouïe, odorat, vision, tact qui ne
répondent pas tous à la définition des viscères

1.2. Divisions de la Splanchnologie


L’exposé de la Splanchnologie suit la méthode classique en Anatomie. La Splanchnologie
prend donc 3 formes :
- descriptive : soit la présentation des structures et de leur organisation.
- topographique : soit la description de la disposition des organes dans diverses
régions du corps
- fonctionnelle : soit la description des relations qui unissent les formes et les
fonctions.

1.3. La description anatomique


La transmission de l’Anatomie, en tant que somme de connaissances, se réalise
essentiellement par une description la plus complète, la plus claire et la plus exacte des
structures du corps humains. Cette description se base sur un certain nombre d’éléments :
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1.3.1. La position anatomique


Elle est la position du corps humain à partir de laquelle est conduite la description anatomique
(Fig. 1). Cette position est celle de l’homme débout, talons écartés, les membres supérieurs
pendant le long du corps, la paume de la main tournée en avant. On reconnaît à l’homme ainsi
présenté une face antérieure ou ventrale, une face postérieure ou dorsale, un côté gauche et un
côte droit, une extrémité supérieure ou céphalique et une inférieure ou caudale

Fig. 1. La position anatomique. Homme débout, talons écartés, les membres supérieurs
pendant le long du corps, la paume de la main tournée en avant
1.3.2. Les données physiques
Certaines sont évidentes : les dimensions, le poids, la couleur, la consistance.
D’autres, la forme, en particulier, ne sont pas évidentes. La forme est suggérée par la
comparaison des structures anatomiques à des :
- formes géométriques : la pyramide, la sphère, le cube…
- formes diverses observées dans la nature: la lune, les feuilles d’arbre, les reliefs
géographiques...
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1.3.3. Les données d’orientation


L’élément anatomique est situé par rapport à certains repères de l’espace
(fig. 2):
- les plans de l’espace : plan horizontal, plan vertical…
- les axes, soit du corps, soit des structures décrites.
- des repères spécifiques
Les expressions (terminologie) pour désigner les repères dans l’espace ne sont pas tous
simples :
Certains termes, du langage courant, sont évidents : vertical, horizontal, gauche, droite,
supérieur, inférieur, antérieur, postérieur
D’autres termes, propres à la langue anatomique, ne sont pas évidents et méritent d’être
expliqués :
- sagittal : se dit d’un plan orienté d’avant en arrière, passant par le milieu du corps.
- parasagital : désigne un plan antéro-postérieur parallèle au plan sagittal. Le plan parasagital ne
passe donc pas par le milieu du corps, mais à une distance variable à coté de celui-ci.
- frontal : qualifie un plan parallèle au front
- transversal : se rapporte à un plan parallèle à l’horizontal
- médial: désigne sur un organe la face tournée vers l’axe (le milieu) du corps
- latéral : désigne sur un organe la face tournée vers l’extérieur du corps
- médian qualifie la position d’élément anatomique situé au milieu du corps
- crâniale concerne l’extrémité d’élément anatomique orienté vers le crâne
- caudale concerne l’extrémité d’élément anatomique orienté vers l’extrémité inférieure
du tronc.
- proximal qualifie sur un membre la partie plus proche de sa racine
- distal qualifie sur un membre la partie plus proche de sa racine
Ventral ou antérieur : se disent d’une face ou d’une position regardant en avant
- dorsal ou postérieur : se disent d’une face ou d’une position regardant en arrière
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Fig. 2. Plans d’orientations du corps humain


Chapitre 2 : Les appareils du corps humain

2.1. Définitions
Le corps humain est composé d’un certain nombre d’organes. Ceux-ci sont constitués en vue
d’une fonction déterminée. Tous les organes qui ont une structure analogue constituent un
système. Tous les systèmes qui concourent à la même fonction forment un appareil
Il existe trois groupes d’appareils :
- les appareils de la vie de relation qui rendent possible le rapport avec l’environnement ;
- les appareils de nutrition qui assurent le maintien de la vie ;
- les appareils de régénération qui assurent la perpétuation de l’espèce.

2.2. Appareils de la vie de relation


Il existe dans ce groupe trois appareils : l’appareil de la locomotion, l’appareil de
l’innervation, l’appareil sensoriel.
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2.2.1. Appareil de la locomotion


Cet appareil comprend : le squelette, les articulations, les muscles. Il ne se fait pas partie de la
Splanchnologie.
2.2.2. Appareil de l’innervation
Cet appareil se subdivise en deux systèmes :
- le système nerveux cérébro-spinal
- le système nerveux organo-végétatif
Les deux systèmes ont une partie centrale et une partie périphérique.
La partie centrale est représentée par l’encéphale et la moelle épinière. La partie périphérique
correspond aux cordons nerveux (les nerfs) qui relient les organes au Système nerveux
central. Le système nerveux central fait partie de la Splanchnologie. Il sera dispensé dans un
module très distinct : « l’Anatomie du Système Nerveux Central ». La partie du système
nerveux périphérique dont dépendent les viscères sera décrite avec ceux-ci.
2.2.3. Appareil sensoriel
Il est composé par les organes de sens. Ces derniers reçoivent les impressions du monde
extérieur et les transmettent, via le système nerveux périphérique, au système nerveux central.
Le système nerveux central transforme les impressions périphériques en sensations.

Il existe cinq organes de sens :


- organes du goût
- organes de l’olfaction
- organes de l’ouïe
- organes du tact
- organes de la vision
L’organe du tact qui est la peau n’est pas un viscère. Par nécessité, nous la décrirons en
Splanchnologie (cfr l’Anatomie du Système Nerveux Central)

2.3. Appareils de nutritions


Il existe quatre appareils de nutrition : l’appareil digestif, l’appareil circulatoire, l’appareil
respiratoire, l’appareil urinaire.
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On rattache généralement aux appareils de nutrition les glandes à sécrétion interne bien que
certains de ces organes aient la même origine que les éléments du système nerveux
sympathique.
2.3.1 Appareil digestif
Cet appareil possède deux parties : le tube digestif et les glandes annexes (Fig. 3).
- Le tube digestif reçoit les matières alimentaires, les transforme pour les rendre assimilables.
C’est un canal continu, ouvert à ses deux extrémités. Il commence par la cavité buccale et
finit par l’anus. Long de 9 à 10m ; il a plusieurs segments : la bouche, le pharynx, l’œsophage,
l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin.
- Les glandes annexes au tube digestif produisent des sécrétions qui contribuent à la digestion
des matières alimentaires. Ces glandes sont : les glandes salivaires placées dans le voisinage
de la cavité buccale, le pancréas et le foie qui sont situés dans la cavité abdominale. Les deux
canaux excréteurs déversent des glandes annexes dans le duodénum.

Fig 3. Schéma de l’appareil digestif


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2.3.2. Appareil circulatoire


Les échanges nutritifs sont assurés par le sang et la lymphe. Le sang apporte aux tissus des
matériaux de nutrition et en même temps se charge des déchets qu’il doit éliminer . Le sang se
caractérise selon sa charge en matériaux nutritifs ou en déchets. Ainsi on distingue :
- un sang artériel, rouge vif, riche en oxygène matières nutritives
- un sang veineux, rouge foncé, pauvre en matériaux nutritifs et chargé en acide carbonique.
Le sang se trouve dans un appareil qui le reprend dans tout l’organisme. C’est l’appareil
circulatoire (Fig. 4). L’appareil circulatoire comprend : un organe central, le cœur, qui donne
le mouvement au sang des vaisseaux qui le distribue.
Le cœur est un muscle creux contenant quatre cavités : deux oreillettes et deux ventricules,
une oreillette, un ventricule de chaque côté. Les oreillettes et les ventricules de chaque côté
communiquent entre eux. Mais les cavités gauches et droites ne se communiquent pas grâce à
deux cloisons, l’une inter ventriculaire, l’autre inter auriculaire.
Les vaisseaux sont des canaux fibromusculaires qui se ramifient dans tout l’organisme.
On distingue deux types de vaisseaux : les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques
Les vaisseaux sanguins : comprennent : - les vaisseaux artériels ou artères, - les vaisseaux
veineux ou veines, et - les vaisseaux capillaires.
Les artères conduisent le sang des ventricules dans toutes les parties de l’organisme. Sur le
cadavre, elles sont blanc grisâtre ; chez le vivant, elles sont blanc rosé, plus ou moins
épaissies et contractiles.
Le système artériel naît du cœur par deux troncs :
Du ventricule gauche naît un tronc, l’aorte. Ce tronc donne des branches destinées à tout
l’organisme.
Du ventricule droit part un tronc, le tronc des artères pulmonaires. Ce tronc apporte le sang
veineux aux poumons.
Les veines sont des conduits très dilatables qui conduisent le sang périphérique au cœur. Leur
parois sont rougeâtre foncé, plus moins bleuâtre. Les veines sont moins élastiques et moins
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contractiles que les artères. Elles ramènent le sang au cœur par des gros troncs qui se jettent
dans les oreillettes.
L’oreillette droite reçoit la veine cave supérieure, la veine cave inférieure, et la grande veine
coronaire. L’oreillette gauche reçoit les quatre veines pulmonaires.
Les capillaires sont des vaisseaux très fins qui relient les dernières ramifications des artères
aux premières ramifications des veines. C’est à leur niveau que se font les échanges nutritifs.

Fig 4. Schéma de l’appareil circulatoire

Le système lymphatique.
Ce système conduit la lymphe et la déverse dans les systèmes veineux. Il conduit aussi une
grande partie des substances absorbées dans le tube digestif. Ces substances sont recueillies
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dans la muqueuse intestinales par des vaisseaux lymphatiques appelés vaisseaux lymphatiques
chylifères.
Le système lymphatique contient des vaisseaux et des ganglions (Fig 5).
- les vaisseaux sont blanchâtres ; ils contiennent beaucoup de valvules, ce qui leur donne un
aspect moniliforme (en forme de chapelet). Ils se réunissent en un gros tronc qui se jette dans
la veine sous-clavière gauche.
- Les ganglions sont des amas de tissus lymphoïdes situés sur le trajet des vaisseaux
lymphatiques. Ils sont blanc-gris, leur forme est variable : globuleux, plat ou réniforme ; leur
taille est variable de quelque millimètres à la taille d’un haricot.

Fig 5 : Circulation lymphatique (circulation sanguine)


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2.3.3. Appareil respiratoire


Cet appareil a comme finalité de mettre l’air atmosphérique en contact avec le sang veineux.
L’appareil respiratoire rejette de l’organisme l’acide carbonique et absorbe l’oxygène. Il
permet donc de transformer le sang veineux en sang artériel.
L’appareil respiratoire se compose de 2 grandes parties :
- les voies respiratoires qui sont les conduits où passe l’air atmosphérique
- les poumons qui constituent le lieu d’échange entre l’air et le sang
Les voies respiratoires s’étendent de la face au thorax et comprennent :
- la cavité nasale qui appartient à la face
- l’oropharynx qui se situe de la cavité buccale
- le larynx qui se localise au cou
- la trachée qui se trouve en partie dans le cou et en partie dans le thorax
- et les bronches qui sont intrathoraciques.
Le larynx n’est pas seulement un organe conducteur de l’air dans la respiration mais aussi
l’organe de la phonation.
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Fig. 6 : Appareil respiratoire


2.3.4. Appareil Urinaire
Cet appareil contribue pour une large partie à débarrasser l’organisme des déchets des
différents métabolismes.
Il comprend (Fig. 7):
- deux glandes : les reins qui sécrétant l’urine
- deux canaux excréteurs : les uretères qui conduisent l’urine dans la vessie
- un réservoir : la vessie dans laquelle l’urine s’amasse entre deux mictions
- un canal excréteur : l’urètre qui amène l’urine au dehors.
Les reins et les uretères constituent le haut-appareil urinaire, la vessie et l’urètre le bas-
appareil urinaire.
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Fig. 7 : L’appareil urinaire

2.4. Appareil de Régénération


Cet appareil a pour fonction la perpétuation de l’espèce. La reproduction humaine , sexuée,
est caractérisée par l’union de deux éléments cellulaires : l’un mâle, le spermatozoïde ; l’autre
femelle, l’ovule. Cette union produit l’œuf fécondé qui se développe et reproduit un
organisme semblable à celui des géniteurs.
L’appareil mâle se compose :
- de deux glandes : les testicules, qui produisent les spermatozoïdes ;
- des canaux excréteurs qui conduisent les spermatozoïdes à l’urètre ;
-des glandes : la prostate et les glandes de Cowper qui participe à la production du sperme.
- de l’urètre
et d’un organe de copulation : la verge.
L’appareil génital femelle comprend :
- de deux glandes producteurs des ovules : les ovaires ;
- de deux canaux, ou trompes, qui conduisent les ovules à l’organe de gestation ;
- de l’organe de gestation : l’utérus ;
- et d’organes de la copulation : le vagin et la vulve.

P
20

Fig 8 : Appareil mâle de le régénération


21

Fig 8 : Appareil femelle de la régénération

Chapitre 3 : La nomenclature anatomique

La Nomenclature Anatomique (NA) est bien standardisée. Cependant au regard de cette NA,
les programmes d’enseignement de l’anatomie adoptent des attitudes divergeantes. Dans
certains programmes, la langue d’enseignement, qui garde ses règles propres, utilise sans les
modifier les noms de la NA. C’est le cas notamment chez les anglo-saxons. Dans d’autres
programmes, la NA n’est pas utilisée, une nomenclature propre à la langue d’enseignement la
remplace. C’est l’habitude dans les programmes francophones qui est le nôtre. Nous ne nous
sommes pas soustraits de cette habitude : nous utiliserons donc la nomenclature francophone,
avec l’avantage certain d’obtenir chez l’étudiant une compréhension optimale de la matière.
Nous ne créons pas pour autant un préjudice (perte des connaissances) à l’étudiant pour deux
raisons :
1.- La nomenclature internationale est latine, et donc compréhensible aisément par le
francophone, comme le montrent les quelques exemples de termes de la NA:
Noms français Nomina Anatomica
Sagittal Sagittalis
Antérieur Anterior
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Gauche Sinister
Angle colique droit Flexura coli dextra
Ligament gastro-splénique Ligamentum gastrolienale…
2.- Nous présentons la nomina anatomica in extenso à la fin du cours, ce qui a pour avantage
de ne pas surcharger le cours et de pas en rendre la lecture malaisée.
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Module 1 : Splanchnologie de la tête et du cou


Chapitre 1 : Introduction
La tête et le cou : définitions, limites, viscères

1. La tête
Elle est la partie supérieure du corps humain comprenant le crâne et la face qui sont des
structures osseuses, d’une part. Mais la tête est aussi constituée par des éléments anatomiques
mous qui couvrent les structures osseuses et les éléments anatomiques contenus par ces os,
d’autre part.
1.1. Le crâne.
Le crâne est une boîte osseuse qui possède une partie supérieure, la voûte, et une partie
inférieure aplatie la base. Il contient l’encéphale. Les parties molles qui recouvrent le crâne se
disposent en quatre plans. Ces plans sont, de la superficie à la profondeur : la peau, le
pannicule adipeux, le plan musculo-aponévrotique, le tissu cellulaire, le périoste.
L’aponévrose est dite épicrânienne. Les tissus mous comprenant par la peau, le pannicule
adipeux, le plan musculo-aponévrotique constituent le cuir chevelu.

1.2. La face
C’est un massif osseux appendu à la moitié antérieure de la base du crâne. Elle détermine
avec le crâne, à leur jonction, des cavités dont certaines sont occupés par des organes de sens.
On divise la face en 2 parties : l’une supérieure, l’autre inférieure. La partie supérieure
comprend 4 régions : 2 médians, la région du nez et la région des fosses nasales ; 2 régions
latérales, les régions orbitaires
La partie inférieure ou bucco-pharyngienne se compose : 10 régions organisées autour de la
cavité buccale et de la partie proximale du pharynx. Les 10 régions sont décrite dans la partie
topographique, avec les 4 régions de la partie supérieure de la face.
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2. Le cou
Le cou est la partie du corps humain qui relie la tête au thorax. Il possède un squelette, la
colonne cervicale. Ses parties molles sont constitués par des muscles, aponévroses, nerfs et
vaisseaux sanguins et lymphatiques décrits en 2è graduat, d’une part et d’autre part par des
viscères décrits dans ce cours. On distingue au cou 4 régions : une région antérieure médiane,
la région sous-hyoïdienne ; deux régions latérales, la région sternocléidomastoïdienne et la
région susclaviculaire ; et une région postérieure, la nuque.

3. Séparation entre d’une part le crâne et la face, d’autre part entre la face et le cou.
3.1. Séparation entre le crâne et la face
Superficiellement cette séparation suit une ligne sinueuse qui part de la racine du nez, longe
l’arcade orbitaire et l’arcade zygomatique, contourne en bas conduit auditif externe et
l’apophyse mastoïde puis la ligne courbe occipitale supérieure et atteint la protubérance
occipitale externe.

3.2. Séparation entre la face et le cou. Limite inférieure du cou


La séparation entre la face et le cou s’effectue selon une ligne sinueuse qui part du bord
postérieure de la branche montante de la maxillaire inférieure latéralement, puis descend en
avant pour se confondre avec le bord postérieur de la région sus-hyoïdien de la face, soit la
dépression semi-circulaire sous-mandibulaire qui répond profondement à l’os hyoïde.
La limite inférieure du cou se dessine selon une ligne qui part de la fourchette sternale suit
les clavicule , puis un trajet allant de l’extrémité externe de la clavicule à l’ apophyse
épineuse de C7.

Fig 16. La tête et le cou : leurs limites


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4. Les viscères de la tête et du cou.


L’encéphale et ses enveloppes, les organes de sens situés dans les cavités de la jonction
crânio-faciale sont décrits en « Neuro- Anatomie » . Ne seront traités dans cette partie que
seuls la face (aspect extérieur), les viscères de la face et ceux du cou.
Les viscères décrits appartiennent à l’appareil digestif , à l’appareil respiratoire et à la région
antérieure du cou. Schématiquement, on trouve:
- appartenant à l’appareil digestif : la cavité buccale ou bouche à la laquelle sont annexées les
glandes salivaires ; le pharynx et le segment cervical de l’oesophage.
- appartenant à l’appareil respiratoire : le larynx, la partie supérieure de la trachée, ainsi que la
bouche en certains moments et le pharynx.
- des glandes : la glande thyroïde, 4 glandes para-thyroïdes et le thymus
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Chapitre 2 : La cavité buccale (cavum oris) ou la bouche

2.1. Introduction
La cavité orale est le premier segment du tube digestif. Cette cavité est irrégulière : sa
capacité varie selon que les mâchoires sont écartées ou rapprochées. La cavité orale est
divisée par les arcades gingivo-dentaires en deux parties : une partie périphérique, le vestibule
de la bouche, l’autre interne, la cavité buccale proprement dite.
De nombreuses glandes sont annexées à la cavité buccale qui reçoit le produit de leurs
sécrétions.
Nous décrirons donc les deux parties de la cavité orale, les arcades gingivo-dentaires et les
glandes annexées à la cavité orale.

2.2. Le vestibule de la bouche


Le vestibule de la bouche est un espace en fer à cheval ouvert en arrière. Il est limité par les
arcades alvéolo-dentaires en dedans , les lèvres et les joues en dehors. Le vestibule s’ouvre à
l’extérieur par un orifice : l’orifice buccal. La cavité vestibulaire est recouverte par une
muqueuse en continuité avec la muqueuse des arcades alvéolaires. Cette dernière muqueuse
est appelée gencive.
La muqueuse de la cavité vestibulaire se réfléchit des arcades alvéolaires sur les joues et les
sur les lèvres en formant les gouttières vestibulaires supérieure et inférieure. On trouve sur
chaque gouttière en avant et sur la ligne médiane un repli muqueux, le frein de la lèvre.
En arrière les gouttières vestibulaires se fusionnent en recouvrant le bord antérieur de la
mandibule et le tendon du muscle temporal
La paroi externe de la cavité vestibulaire porte à la hauteur du collet de 1ère ou de la 2è grosse
molaire supérieure l’orifice buccal du canal de Sténon. La cavité vestibulaire communique
avec la cavité buccale proprement dite par des espaces interdentaires et un large espace
compris entre le bord antérieur de la branche montante de du maxillaire et les dernières
molaires.

2.3. Arcades gingivo-dentaires. Gencive et dents


Les arcades gingivo-dentaires sont constitués par
- les bords alvéolaires des maxillaires et dents, éléments anatomiques durs
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- la gencive, élément anatomique mou


Les alvéoles des maxillaires ont été décrits en ostéologie. Nous n’exposerons dans cette partie
du cours que la gencive et les dents.
2.4. La gencive.
La gencive est une muqueuse de couleur rosée très adhérente, épaisse et résistante qui couvre
les maxillaires au voisinage des bords alvéolaires. Elle se poursuit
- dans le vestibule de la bouche, avec la muqueuse des joues et des lèvres
- dans la cavité buccale proprement dite avec muqueuse de la voûte et du
plancher buccal
2.4. Les dents.
Les dents sont des organes de consistance très dure, de couleur blanche, implantés dans les
alvéoles des maxillaires. Elles répondent à des caractères généraux et possèdent des caractères
particuliers qui permettent de les séparer en catégories différentes.
- Les caractères généraux .
Chaque dent possède trois parties
- une partie incluse dans l’alvéole, la racine
- une partie qui fait saillie au dessus de l’alvéole, la couronne
- une partie intermédiaire, le collet
La dent comporte en plus une cavité centrale, la cavité pulpaire, qui s’ouvre par un orifice au
sommet de la racine. Dans la cavité pulpaire se trouve la pulpe de la dent constitué par un
tissus conjonctif rougeâtre, d’une ramification vasculaire et de nerf .
La dent est formée par une substance dure de couleur jaune, appelée dentine ou ivoire.
L’ivoire est recouvert lui-même par un autre tissu :
- au niveau de la couronne ce tissu est transparent mais plus dure que la dentine,
c’est l’émail.
- au niveau de la racine, ce tissu est opaque, jaune , et résistant, c’est le cément.
- Les caractères particuliers et différentes catégories des dents .
Les dents se répartissent en fonction de leur forme en quatre catégories : les incisives, les
canines, les petites molaires ou prémolaires, les grosses molaires
Les incisives. Leur couronne est aplatie d’avant en arrière, la face antérieure étant convexe, la
face postérieure concave. La racine est conique aplatie transversalement. Le collet est
représentée par deux lignes courbes convexes vers la racine, l’une antérieure, l’autre
postérieure. Les incisives sont au nombre de quatre par mâchoire. Ce sont les dents les plus
proche de la ligne médiane.
28

Chaque demi-machoîre compte 2 incisives : l’une centrale, l’autre latérale.


Les canines. Leur couronne a la forme d’une pyramide quadrangulaire terminé par un
sommet mousse. La racine est aplatie transversalement et deux fois plus longue que la
couronne. Les canines au nombre de deux par mâchoire sont placée immédiatement en dehors
des incisives.
Les prémolaires ou les cuspides. La couronne est cubique ou irrégulièrement cylindrique.
Elle possède 5 faces :
- deux faces convexes, interne et externe
- deux faces planes, antérieure et postérieure
- une triturante portants 2 tubercules ou cuspides, une cuspide interne, l’autre
externe, séparés par un sillon antéro-postérieur.
La racine des prémolaires est unique et aplatie transversalement. Les prémolaire sont au
nombre de 4 par maxillaire et placées en arrières des canines.
Chaque demi-machoîre compte 2 prémolaires. Celles-ci sont désignées par des numéros
d’ordre : 1ère, 2è en allant d’avant en arrière.
Les grosses molaires. La couronne a la même forme que celle des prémolaires. Elle se
distingue de la couronne des prémolaires par :
- son grand volume
- la configuration de sa surface triturante. Cette dernière porte 4 cuspides
séparés par un sillon cruciforme.
Les racines sont au nombre de deux sur les grosses molaires inférieures et au nombre de trois
sur les grosses molaires supérieure.
Chaque demi-machoîre compte 3 grosses molaires. Celles-ci sont désignées par des numéros
d’ordre : 1ère, 2è et 3è en allant d’avant en arrière. La 3è grosse molaire, toujours plus petite
que les 2 premières, s’appelle dent de sagesse.
- Implantation des dents .
Les dents sont implantées par leur racine dans les alvéoles. La racine est unie à l’alvéole par
- le périoste ou ligament alvéolo-denatire, formé par des fibbres tendues des
parois des alvéoles au cément de la racine et par
- la gencive qui enserre le collet de la dent.
29

- Nombre des dents et nomenclature internationale .


Le nombre de dents évolue au cours de la vie : 2 dentitions se succèdent
La 1ère dentition est celle de l’enfance. A l’âge de 3 à 5 ans, on compte 20 dents : 8
incisives, 4 canines, 8 prémolaires. Il n’y a pas de grosses molaires. Les dents de la
1ère dentition tombent entre la 6è et la 11è années. Elles sont appelées dents
temporaires ou dents de lait.
La 2è dentition est formée de dents permanentes, au nombre de 32, les grosses
molaires y comprises

La nomenclature internationale a codifié la formule dentaire, en attribuant un numéro à


chaque dent, selon la règle suivante :
- chaque arcade est divisée en hémi-arcade correspondant à une moitié de face.
Les arcades sont numérotées de 1 à 4 . L’arcade supérieure droite a le
numéro1, l’arcade supérieure gauche le numéro 2, l’arcade inférieure gauche
le numéro 3 , et l’arcade inférieure droite le numéro 4.
- La numérotation des dents s’effectue par hémi-arcade au moyen de 2 chiffres .
Le 1er chiffre désigne le numéro de l’arcade, le 2è le numéro d’ordre de la dent
sur une hemi-arcade, en allant d’avant en arrière
La numérotation dentaire se présente donc comme sur la figure 57. Selon cette nomenclature,
à titre d’exemple, l’incisive centrale supérieure de l’hémi-arcade supérieure droite porte le
numéro 11.

18 17 16 15 14 13 12 11 21 22 23 24 25 26 27 28

48 47 46 45 44 43 42 41 31 32 33 34 35 36 37 38

Fig 57 : numérotation des dents selon la nomenclature internationale

- Vaisseaux et nerfs des dents .


Les artères proviennent
- pour la mâchoire supérieure, de l’artère alvéolaire et du rameau dentaire da la
sous-orbitaire
- pour la mâchoire inférieure, de la dentaire inférieure.
Les nerfs sont
- pour la mâchoire supérieure, les nerfs dentaires postérieur, moyen et antérieur,
branches du nerf maxillaire supérieur
30

- pour la mâchoir inférieure, le nerf dentaire inférieur, branche du nerf


maxillaire inférieur.
Anatomie fonctionnelle
Les incisives coupent les matières alimentaires. Les canines les dissocient en petits fragments.
Les dents arrières (prémolaires, molaires et dents de sagesse) les écrasent. Les matières
alimentaires écrasées sont mélangées à la salive. Elles deviennent ainsi une pâte molle
appélée bol alimentaire.

3.1.3. La cavité buccale proprement dite


Cette cavité est limitée :
- en avant et sur les côtés par les arcades gingivo-dentaires
- en haut par la voûte palatine
- en bas par le plancher buccal
- en arrière par l’isthme du gosier
Trois précisions sur ces limites :
- la langue fait saillie sur le plancher buccal
- l’isthme du gosier est l’orifice par lequel la cavité buccale communique en
arrière avec le pharynx.
- L’isthme du gosier est limité en haut par le voile du palais, latéralement par
les piliers antérieurs du voile, en bas par la base de la langue.

2.5. La voûte palatine.

Elle est limitée en avant et sur les cotés par l’arcade gingivodentaire supérieure. Elle se
pousuit en arrière avec le voile du palais. La voûte palatine est concave transversalement et
d’avant en arrière. Elle porte sur la ligne médiane un raphé blanchâtre qui se poursuit sur le
voile. Ce raphé est souvent un relief, mais se présente parfois comme un sillon. A l’extrêmité
antérieure se trouve un sillon allongé d’avant en arrière, le tubercule palatin qui est rapport
avec l’orifice antérieur du canal palatin antérieur. De part et d’autre du tubercule palatin
s’étalent des crêtes transversales ou obliques, les crêtes palatines.

2.6. Le plancher buccal.

Le plancher buccal a 2 parties : la langue et le sillon alvéolo-lingual, situé entre la langue et


l’arcade dentaire .
31

La langue.

La langue est un organe musculaire et muqueux dotée d’une grande mobilité. Elle occupe la
partie moyenne de la cavité buccale et fait saillie dans cette cavité.

Configuration extérieure.

La langue est irrégulièrement ovalaire, à grosse extrémité postérieure. Elle aplatie de haut en
bas. Elle présente donc une face supérieure ou dorsale, une face inférieure ou ventrale, deux
bords latéraux, une pointe. Le reste de son étendue constitue sa base ou racine.
La face dorsale. Cette face est divisée en 2 parties , l’une antérieure ou buccale, l’autre
postérieure ou pharygienne, par un sillon en forme de V ouvert en avant, le sillon terminal. Le
sommet du V est déprimé et porte le nom de foramen coecum.
La partie antérieure de la langue regarde en haut et grossièrement horizontale. Elle porte une
muqueuse très adhérente. Cette muqueuse possède un sillon médian allant du foramen
coecum à la pointe de la langue.
La muqueuse de la partie antérieure de la langue a une surface irrégulière par la présence de
petites saillies très proches les unes des autres : les papilles linguales. Selon leur forme, les
papillezs linguales se distinguent en papilles filiformes, fongiformes et caliciformes. Les
papilles caliciformes sont les volumineuses. Au nombre de 9, elles se disposent en avant du
sillon terminal.
La partie postérieure de la langue regarde le pharynx et grossièrement verticale. Sa muqueuse
est moins adhérente que celle de la partie antérieure de la langue. Cette muqueuse porte de
petites saillies disposées en séries linéaires obliques en bas et en dedans. Les papilles de la
partie postérieure de la langue sont mamelonnée. Les mamelons sont dus aux follicules clos
(formations lymphoïdes) situées dans le derme de la muqueuse. L’ensembles des follicules
clos constituent l’amygdale linguales.
L’extrémité inférieure de la partie postérieure de la langue est reliée à l’épiglotte par trois
replis glosso-épiglottiques : un médian et deux latéraux. Ces replis déterminent de chaque
côté de la ligne médiane une dépression : la fossette glosso-épiglottique
32

Le face inférieure. Elle recouverte par une muqueuse lisse, mince, lâche et transparente. Cette
face présentes des dépressions et des saillies :
- une crête médiane plus moins saillante
- un repli muqueux médian allant de l’extrémité postérieure de la crête médiane
à la partie moyenne du sillon alvéololingual.
- Deux larges bourrelets longitudinaux de part et d’autre de la crête médiane.
On voit par transparence les veines ranines sous la muqueuse des bourrelets
- Deux dépressions longitudinales en dehors des bourrelets qui séparent ces
derniers des bords latéraux de la langue.

Les bords. Epais en arrière, ils s’amincissent avant.


Le sommet. Il porte un sillon médian par lequel le sillon médian de la face dorsale se poursuit
avec la crête médiane de la face inférieure.

Constitution de la langue.
La langue est constituée par un squelette, des muscles et une muqueuse
Le squelette de la langue. Ce squelette est une charpente ostéo-fibreuse constituée par l’os
hyoïde et deux membranes fibreuses : la membrane hyo-glossienne et le septum lingual. La
membrane hyo-glossienne s’insère sur le corps de l’os hyoïde et après un court trajet d’un
centimètre dans l’épaisseur de la langue. Le septum lingual est médian et falciforme. Il
s’insère d’une part sur le milieu de la face antérieure de la membrane hyo-glossienne et sur le
bord supérieur de l’os hyoïde, d’autre part dans l’épaisseur de la pointe de la langue.
Les muscles de la langue. Certains de ces muscles naissent des os voisins de la langue,
d’autres naissent dans la langue, d’autres proviennent de la musculature du pharynx. Les
muscles de la langue sont au nombre de dix-sept :
- un seul est impair : le lingual supérieur
- huit sont pairs : le génio-glosse, le lingual inférieur, l’hyoglosse, le palato-
glosse ou glosso-staphylin, le pharyngo-glosse, le transverse.
La muqueuse de la langue. Ses caractères macroscopiques sont décrits ci-dessus. Nous ne
décrivons ici que sa constitution. La muqueuse de la langue se compose d’un épithélium
pavimenteux stratifié et d’un derme épais et dense, le fascia linguae.

Vaisseaux et nerfs de la langue


33

Les artères. Elles proviennent en grande partie de l’artère linguale, et en petit nombre de
l’artère palatine inférieure (branche de l’artère faciale) et l’artère pharyingienne ascendante.
L’artère linguale donne à la langue une de ses branches terminales, l’artère ranine ; et une
branche collatérale, l’artère dorsale de langue.
Les veines. Ce sont les veines linguales profondes, satellites de l’artère linguale et les veines
linguales principales ou ranines.
Les lymphatiques. Les lymphatiques de la pointe vont aux ganglions sous-mentaux. Ceux des
autres parties de langue vont aux ganglions sous maxillaires, aux ganglions jugulaires internes
Les nerfs. Certains sont moteurs, d’autres sensitifs. Les nerfs moteurs viennent des nerfs
grand hypoglosse et glossopharyngien. Les nerfs sensitifs viennent des nerfs lingual, glosso-
pharyngien et pneumogastrique. Le nerf lingual innerve la muqueuse en avant du V lingual.
Le glossopharyngien innerve la muqueuse en arrière du V lingual. Le pneumogastrique
innerve les replis et les fossettes glosso-épiglottiques.

Anatomie fonctionnelle.
Dotée d’une grande mobilité , la langue participe à la mastication , à la déglutition et à la
phonation. Elle est le support des récepteurs gustatifs : on le désigne pour cette raison comme
l’organe du goût. Cependant le territoire des récepteurs gustatifs déborde la langue et s’étend
au pharynx, à l’épiglotte et l’étage supérieurs du larynx.

2.8. Sillon alvéolo-lingual.

Le sillon alvéolo-lingual est compris entre l’arcade gingivo-dentaire inférieure et la racine de


la langue. On le voit en soulevant la partie antérieure libre de la langue. Sur la partie médiane
du sillon alvéolo-lingual, à l’extrémité inférieure du frein de la langue, se trouve une petite
saillie porte de chaque coté un tubercule appelé la caroncule sublinguale. Au sommet de
chaque tubercule, se voit un orifice, l’ostium ombilicale. C’est par cet orifice que s’ouvre le
cana lde Wharton. En dehors de l’ostium ombilicale sur caroncule sublinguale se trouve
l’orifice du canal de Rivinus, l’un des canaux excréteur de la glande sublinguale.
En dehors des caroncules, le sillon alvéolo-lingual présente de chaque coté de la ligne
médiane un saillie elliptique allongée d’avant en arrière : l’éminence sublinguale. Cette
éminence recouvre la glande sublinguale. On voit à la loupe sur l’éminence sublinguale des
orifices des, canaux excréteurs.
34

2.9. Les glandes annexées à la cavité orale ou glandes salivaires


2.9.1. Introduction
Les glandes annexées à la cavité orale sont des glandes exocrines. Leurs sécrétions constitue
la salive. Elles sont appelées pour cette raison les glandes salivaires. Les glandes annexées à
la cavité orale divisent en deux groupes selon leur volume : les petites glandes et les grosses
glandes. Ces dernières sont appelées les glandes salivaires proprement dites.
Les petites glandes sont disséminées sur toute l’étendue de la muqueuse buccale. Selon leur
topographie, on les divise en quatre groupes : les glandes palatines, les glandes labiales, les
glandes jugales et les glandes linguales.
Les glandes salivaires proprement dites sont disposées le long de la maxillaire inférieure.
Elles sont au nombre de trois dans chaque hémiface, d’arrière en avant : la glande parotide, la
glande sous-maxillaire, la glande sublinguale. Ces glandes déversent leurs sécrétions dans la
cavité orale par ces canaux excréteurs.
Nous ne décrivons dans ce cours que les glandes salivaires proprement dites.

2.9.2. La glande parotide.


2.9.2. 1. Situation et nombre.
La glande parotide est la plus volumineuse des glandes salivaires. Bilatérale, elle est située en
arrière de chaque branche montante du maxillaire inférieur, au-dessous du conduit auditif
externe, en avant des apophyses mastoïde et styloïde et des muscles qui s’y attachent (fig.
290).
2.9.2..2. Forme coloration et poids
La surface de la glande est lobuléeb irrégulièrement prismatique triangulaire, de coloration
grise tirant sur le jaune. Son poids, très variable, est en moyenne de 25 grammes.
Forme et rapports de la parotide avec les parois de la loge parotidienne.
2.9.2. .3. Rapports
La glande parotide remplit une excavation profonde, anfractueuse, appelée loge parotidienne,
et sa surface s’adapte exactement à celle des parois de la loge. Des éléments osseux,
35

ligamenteux, musculaires et aponévrotiques sont en rapport avec la surface de la glande ; ils


forment les parois de la loge parotidienne et constituent les rapports extrinsèques de la glande.
Dans la loge parotidienne, la parotide est parcourue par divers éléments anatomiques qui
forment ses rapports intrinsèques : la carotide externe, qui donne ses branches terminales dans
la partie supérieure de la glande ; la veine jugulaire externe ; la veine communicante
intraparotidienne.
La glande est traversée par le nerf facial.
2.9.2.3 Le canal de sténon. Le canal excréteur de la parotide, ou canal de Sténon, est un
conduit blanchâtre, mesurant environ 4 centimètres de long et 3 millimètres de diamètre. Il
émerge du bord antérieur de la glande un peu au-dessus de sa partie moyenne. Il se rend à la
cavité buccale en traversant successivement les régions massétérine et génienne.
Le canal de Sténon s’ouvre dans la bouche par un orifice en regard du collet de la première ou
de la deuxième molaire supérieure (Fig. 52).
2.9.2.4.Vaisseaux et nerfs de la parotide. – Les artères de la parotide sont les branches
parotidiennes de la carotide externe et de l’auriculaire postérieure.
Les veines se jettent dans la jugulaire externe et dans la communicante intraparotidienne.
Les lymphatiques vont aux ganglions parotidiens
Les nerfs proviennent de l’auriculo-temporal et de la branche auriculaire du plexus cervical
superficiel et du sympathique annexé à la carotide externe.
La parotide reçoit son innervation sécrétoire du nerf auriculo-temporal.

2.9.3. Glande sous-maxillaire ou sous-mandibulaire


2.9.3.1. Situation et nombre.
La glande sous-maxillaire est située dans la partie latérale de la région sous-hyoïdienne et
occupe la dépression anguleuse comprise entre la face interne du maxillaire inférieur d’une
part, les muscles sus-hyoïdiens, la face latérale de la base de la langue et celle du pharynx
d’autre part. Cette est paire.
2.9.3.2. Forme, couleur, poids.
La glande sous-maxillaire est contenue dans une excavation ostéo-musculo-aponévrotique,
appelée loge sous-maxillaire. Elle a la forme de cette loge , et donc celle d’un prisme
irrégulier
La glande sous-maxillaire a la taille d’une amande et pèse environ 7 grammes. Sa coloration
est légèrement rosée sur le vivant, blanc grisâtre sur le cadavre.
2.9.3.3. Rapports
Des éléments osseux, ligamenteux, musculaires et aponévrotiques sont en rapport avec la
surface de la glande.
La glande sous-maxillaire est en rapport , à l’intérieur de la loge sous-maxillaire : avec la
veine faciale et avec l’artère faciale.
2.9.3.4. Canal de Wharton.
36

Le canal excréteur de la glande sous-maxillaire, est appelé canal de Wharton. C’est un conduit
blanchâtre, long de 4 à 5 centimètres et large de 2 à 3 millimètres.
Le canal de Wharton émerge dans son trajet s’adosse à celui du côté opposé. Il s’ouvre dans la
cavité buccale par l’ostium umbilicale.(Fig. 54). – Le nerf lingual le contourne de dehors en
dedans et d’arrière en avant.

Langue

Canal de Wharton

Mylohyoïdien

Glande sous-maxillaire

Fig. 54. Coupe horizontale de la glande sous-maxillaire montrant le canal de Wharton

2.9.3.4. Vaisseaux et nerfs de la glande sous-maxillaire.


– Les artères de la glande sous-maxillaire viennent de la faciale et de la sous-mentale.
- Les veines se jettent dans la veine faciale
- Les lymphatiques se rendent aux ganglions sous-maxillaires et aux ganglions supérieurs de
la chaîne jugulaire interne.
- Les nerfs proviennent du ganglion sous-maxillaire, du nerf lingual et de la corde du tympan
par l’intermédiaire du lingual. La glandes sous-maxillaire reçoit son innervation sécrétoire du
nerf lingual
2.9.4. Glande sublinguale
2.9.4.1. Situation etnombre.
La glande sublinguale est située dans le plancher buccal, au-dessous de la muqueuse du sillon
alvéole-lingual.
37

2.9.4.2. Forme, couleur, poids.


La glande sublinguale est allongée dans le sens du sillon alvéolo-lingual, aplatie
transversalement et légèrement effilée à ses extrémités. La sublinguale pèse environ 3
grammes et mesure 3 centimètres de longueur, 15 millimètres de hauteur et de 7 à 8
millimètres de largeur.
Sa coloration est semblable à celle de la glande sous-maxillaire.

langue

bord supérieur sillon alvéole-lingual

face externe
face interne Glande sublinguale

Maxillaire inférieure

bord inférieur

Fig.55. A. Glande sublinguale. Situation et forme. Coupe frontale de la région sublinguale

Extrémité antérieure

Langue
Glande suglinguale

Extrémité postérieure

Fig.55. B. Glande sublinguale. Situation et forme. Coupe horizontale

2.9.4.3. Rapports
La face externe répond à la fossette sublinguale du maxillaire inférieur et au mylo-hyoïdien.
La face interne est en rapport avec les muscles génio-glosse et lingual inférieur, avec le nerf
lingual et le canal de Wharton.
38

Le bord supérieur est recouvert par la muqueuse du sillon alvéolo-lingual, qui forme à ce
niveau le repli sublingual.
Le bord inférieur longe le génio-glosse et le mylo-hyoïdien.
L’extrémité antérieure est en rapport, en arrière de la symphyse du menton, avec la glande du
côté opposé.
L’extrémité postérieure répond à la glande sous-maxillaire et à son prolongement
antérieur(Fig. 56).
langue

bord supérieur
muqueuse du
sillon alvéole-lingual face externe
Fossette sublinguale
face interne Glande sublinguale
canal de Wharton
génio-glosse
Nerf lingual
Muscle lingual
non repésenté
Maxillaire inférieure
bord inférieur
génio-glosse
mylo-hyoïdien

Fig.56. Rapports de glande sublinguale.


2.9.4.4.Canaux excréteurs.
La glande sublinguale est une agglomération de glandules et possède autant de canaux
excréteurs qu’il y a de petites glandes dans ce groupement. On compte de quinze à trente
canaux excréteurs. L’un d’eux, plus volumineux que les autres, appelé canal de Rivinus ou de
Bartholin, naît de la partie moyenne de la face profonde de la glande, longe le canal de
Wharton et s’ouvre en dehors de lui, au sommet de la caroncule sublinguale. Les autres, ou
canaux de Walther, sont petits et courts, et se terminent en dehors du canal de Rivinus, le long
de l’éminence sublinguale soulevée par la glande sublinguale.
Vaisseaux et nerfs.
– Les artères sont fournies par la sublinguale.
- Les veines se jettent dans les veines linguales profondes et dans la veine ranine.
- Les lymphatiques se rendent aux ganglions sous-maxillaires ainsi qu’aux ganglions
supérieurs de la chaîne jugulaire interne.
39

- Les nerfs viennent du ganglions sublingual et de la corde du tympan par l’intermédiaire du


nerf sublingual, branche du nerf lingual.
La glande sublinguale reçoit son innervation sécrétoire du nerf lingual

2.9.5. Anatomie fonctionnelle


Les glandes salivaires élaborent la salive, un liquide acqueux contenant des enzymes. La
salive pénètre dans la cavité orale par d’innombrables canaux dont les plus grands sont le
canal de Sténon, le canal de Wharton et les canaux de la glandes sublinguales.
La salive initie la digestion qui se poursuit dans les étages inférieurs du tube digestif. Elle sert
aussi à nettoyer les dents, à lubrifier la cavité orale et à faciliter la déglutition. La quantité de
salive produite quotidiennement est de 1 litre.
40

Chapitre 3. Le pharynx

3.1. Situation et nombre


Le pharynx est un conduit musculo-membraneux qui s’étend verticalement, en avant de la
colonne cervicale, en arrière des fosses nasales, de la cavité buccale et du larynx, depuis la
base du crâne jusqu’au bord inférieur de la sixième vertèbre cervicale. Il se continue en bas
avec l’œsophage. C’est une sorte de vestibule qui fait communiquer d’une part la cavité
buccale à l’œsophage, d’autre part les fosses nasales au larynx (Fig. 57). Le pharynx est
appelé rhinopharynx en arrière des fosses nasales, oropharynx en arrière de la cavité buccale
et laryngopharynx en arrière du larynx

base du crâne
fosses nasales
rhinopharynx

cavité buccale oropharynx

larynx

oesophage

Fig.57. Situation du pharynx. Coupe sagittale

3.2. Forme et dimensions.


La forme du pharynx est celle d’un entonnoir irrégulier, évasé en haut, un peu élargi à sa
partie moyenne au voisinage de l’os hyoïde, et rétréci en bas.
Quand le pharynx est au repos, sa longueur moyenne est de 15 centimètres. Quand il se
contracte, son extrémité inférieure s’élève et sa longueur diminue de 3 centimètres environ.
Le diamètre transversal du pharynx mesure de 4 à 5 centimètres au niveau de la partie
moyenne des fosses nasales, 4 centimètres à la hauteur des grandes cornes de l’os hyoïde. Il
diminue ensuite graduellement de haut en bas et ne mesure que 2 centimètres à l’extrémité
inférieure du conduit.
3.3. Configuration extrene. Le pharynx est toujours béant depuis son extrémité supérieure
jusqu’au larynx. Dans cette partie de son étendue, qui livre continuellement passage à l’air de
la respiration, les parois antérieure et postérieure sont à 2 ou 3 centimètres l’une de l’autre.
41

Le pharynx possède une face postérieure, deux faces latérales et deux extrémités. En avant, le
pharynx n’a pas de surface extérieure, car il se confond de haut en bas avec les fosses nasales,
la cavité buccale et le larynx.
3.4. Rapports du pharynx
3.4.1 Face postérieure.
La faces latérales s’inclinent en avant et en dedans, depuis les angles du pharynx jusqu’à leur
limite antérieure. Celle-ci répond de haut en bas : au bord postérieur de l’aile interne
del’apophyse ptérygoïde, au ligament ptérygo-maxillaire, à l’extrémité postérieure de la ligne
mylo-hyoïdienne, à la face latérale de la base de la langue, à la grande corne de l’os hyoïde,
au ligament thyro-hyoïdien latéral, au bord postérieur des lames latérales du cartilage thyroïde
et à la partie latérale du chaton cricoïdien.
3.4.2. Faces latérales.
On distingue aux parois latérales du pharynx deux parties, l’une, supérieure, l’autre,
inférieure, séparées l’une de l’autre par un plan horizontal tangent au bord inférieur du
maxillaire inférieur.
Dans la partie supérieure, les faces latérales du pharynx sont en rapport avec les organes
contenus dans l’espace maxillo-pharyngien : carotide et jugulaire internes, glosso-pharyngien,
pneumogastrique, spinal, grand hypoglosse et sympathique en arrière ; - parotide, carotide
externe et jugulaire externe en.
Dans la partie infériere, les faces latérales du pharynx sont en rapport avec le paquet vasculo-
nerveux du cou, le corps thyroïde et ses pédicules.

3.4.3. Extrémité supérieure. – Le pharynx est fixé par son extrémité supérieure à la base du
crâne : épine du sphénoïde, tubercule pharyngien, gouttière tubaire ou sphéno-pétruse de la
base du crâne, extrémité supérieure de l’aile interne des apophyses ptérygoïdes.
3.4.4. Extrémité inférieure. – L’extrémité inférieure du pharynx répond en avant au bord
inférieur du cartilage cricoïde, en arrière au bord inférieur de la sixième vertèbre cervicale.
Elle est à 15 centimètres de l’arcade dentaire inférieure.

3.5. Configuration intérieure


On divise la cavité pharyngienne en trois parties : une partie supérieure ou nasale, en rapport
avec les fosses nasales ; une partie moyenne ou buccale, en continuité avec la cavité buccale ;
une partie inférieure ou laryngienne. La partie nasale est partiellement séparée de la partie
buccale par une cloison musculo-membraneuse, le voile du palais
3.5.1. Partie nasale ou rhino-pharynx, ou arrière-cavité des fosses nasales.
Cette partie a six parois.
- Paroi antérieure. elle se confond avec les orifices postérieurs des fosses
nasales
42

- Parois supérieure et postérieure. Les deux parois répondent à l’apophyse


basilaire de l’occipital et au ligament occipito-atloïdien antérieur. La paroi
supérieure présente un amas de follicules clos formant l’amygdale
pharyngienne.
- Parois latérales gauches et droites. Ces parois portent chaqunes l’orifice
pharyngien de la trompe d’Eustache. La muqueuse qui entoure cet orifice
tubaire présente un amas de follicules clos, appelé amygdale tubaire.
- Paroi inférieure. Incomplète, elle est représentée par le voile du palais.

3.2.2. Partie buccale. – La partie buccale du pharynx est limitée en haut par le voile du
palais, en bas un plan horizontal mené passant par le corps de l’os hyoïde. Elle communique
en avant avec la cavité buccale par l’isthme du gosier. Elle répond en arrière à l’arc antérieur
de l’atlas, au corps de l’axis et à la troisième cervicale
Les parois latérales sont occupées en avant par les piliers du voile du palais et par les
amygdales palatines. En arrière des piliers postérieurs, les parois latérales sont réduites à deux
gouttières qui occupent les angles latéraux du pharynx.
En avant, cette partie du pharynx s’ouvre dans la cavité buccale et répond à la partie
pharyngienne de la face dorsale de la langue.

3.2.3. Partie laryngienne. – Cette partie du pharynx répond en avant au larynx qui présente,
de haut en bas: l’épiglotte, l’orifice supérieur du larynx, enfin une saillie formée par les
cartilages aryténoïde. Sur les côtés du larynx, se trouvent deux dépressions verticales, les
gouttières pharyngolaryngées.

3.3. Voile du palais et amygdales


Le voile du palais est une cloison musculo-membraneuse mobile, qui prolonge en bas en
arrière la voûte palatine, et sépare la partie nasale de la partie buccale du pharynx. Le voile du
palais, de forme quadrilatère, mesure en moyenne 4 centimètres de longueur et 1 centimètre
d’épaisseur.
L’amygdale palatine et un volumineux amas de follicules clos, en forme d’amande, allongé
de haut en bas et aplati de dehors en dedans. Elle mesure en moyenne 2 centimètres de
hauteur, 15 millimètres de largeur et 1 centimètre d’épaisseur.

3.6. .Structure du pharynx


On distingue dans la paroi pharyngienne quatre couches qui sont, en allant de la cavité
pharyngienne à la surface extérieure du pharynx : la muqueuse, l’aponévrose
intrapharyngienne, la couche musculaire et l’aponévrose péripharyngienne.
3.6.1. Muqueuse. – Elle a été décrite à propos de la configuration intérieure du pharynx.
43

3.6.2. Aponévrose intrapharyngienne – On donne ce nom à une couche sous-muqueuse,


celluleuse ou cellulo-fibreuse, suivant les points.
3.6.3 Muscles. – Les muscles du pharynx se distinguent en deux groupes : les muscles
constricteurs et les muscles élévateurs.
- Muscles constricteurs. – Ce sont des muscles plats et minces, incurvés de telle
manière que, réunis à ceux du côté opposé. Ils sont au nombre de trois : les constricteurs
supérieur, moyen et inférieur. Action des constricteurs. – Ces muscles rétrécissent les
diamètres antéro-postérieur et transversal du pharynx.
- Muscles élévateurs. – Ces muscles sont de chaque côté au nombre de trois : le
pharyngo-staphylin, le stylo-pharyngien et le pétro-pharyngien. Action. – Le stylo-pharyngien
est élévateur du pharynx et du larynx, le pétro-pharyngien est élévateur et dilatateur du
pharynx.
6.3.4. Aponévrose péripharyngienne.
L’aponévrose péripharyngienne constitue le feuillet de revêtement externe des muscles
constricteurs

3.7. Structure du voile du palais


Le voile du palais est constitué par une lame fibreuse, des muscles et une muqueuse.

3.8. Vaisseaux et nerfs du pharynx et du voile du palais


3.8.1 Artères.
Ce sont des ramaux provenant des artètres suivantes : la pharyngienne ascendantel, a palatine
ascendante, la palatine descendante, la dorsale de la langue, les ptérygo-palatine et vidienne ,
la thyroïdienne supérieure.
3.8.2. Veines.
Les veines forment deux plexus, l’un, sous-muqueux, l’autre, périphérique ou péripharyngien.
Les veines du plexus sous-muqueux de la face dorsale du voile du palais se déversent dans les
veines des fosses nasales. Les veines du plexus sous-muqueux de la face inférrieure du voile
se jettent dans les veines de la base de la langue. – le plexus sous-muqueux des parois
latérales et postérieure du pharynx se déverse dans le plexus péripharyngien.
3.6.3. Lymphatiques.
Les lymphatiques du pharynx naissent de deux réseaux, l’un, muqueux, l’autre, musculaire.
Les ganglions de draibage sont nombreux : ganglions rétro-pharyngiens,. ganglions de la
chaîne jugulaire interne. ganglions de la chaîne jugulaire interne. ganglions sous-digastriques.
3.6.4. Nerfs. – Il faut distinguer des nerfs sensitifs et des nerfs moteurs.
- Nerfs sensitifs. – les nerfs sensitifs du voile du palais proviennent des nerfs
palatins antérieur, moyen et postérieur, branches du maxillaire supérieur.
Ceux de l’amygdale et des piliers du voile viennent du plexus tonsillaire. Les
44

rameaux sensitifs des parois latérales et postérieure du pharynx sont fournis *


par le plexus pharyngien.
- Nerfs moteurs. – Le muscle péristaphylin externe reçoit un rameau du nerf
maxillaire inférieur. Tous les autres muscles du voile du palais et du pharynx
sont innervés par le pneumogastrique et par le plexus pharyngien.
3.7. Anatomie fonctionnelle
La déglutition
L’acte de déglutir, c’est-à-dire d’avaler, de faire passer le contenu de la bouche dans
l’œsophage, s’effectue dans le pharynx. La musculature pharyngée fait progresser de haut
en bas les liquides ou le bol alimentaire et ferme temporairement les voies aériennes, de
telle sorte que, seule, la voie digestive reste ouverte.

Chapitre 4. Le larynx

4.1. Situation et nombre


Le larynx, organe unique, est situé dans la partie médiane et antérieure du cou, en avant du
pharynx, au-dessous de l’os hyoïde et au-dessus de la trachée. La situation du larynx par
rapport à la colonne vertébrale varie suivant l’âge et le sexe ; le larynx est en effet plus élevé
chez l’enfant que chez l’adulte, légèrement plus élevé aussi chez la femme que chez l’homme.
Chez l’homme adulte, l’extrémité inférieure du larynx répond au bord inférieur de la sixième
vertèbre cervicale.
4.2. Dimensions
Les dimensions du larynx varient en fonction de l’âge, le sexe et les individus. Son volume
est plus grand chez l’homme que chez la femme
Les petits larynx se trouvent chez les sujets dont la voix a une tonalité élevée ; les larynx de
grandes dimensions donnent des sons graves.
4.3. Constitution du larynx.
Le larynx composé de : 1° un squelette comprenant de pièces cartilagineuses ; 2° des
articulations et des ligaments reliant ces cartilages entre eux et aux organes voisins ; 3° des
muscles ; 4° une muqueuse.
4.3.1. Les cartilages du larynx.
Ils sont sont au nombre de onze :
- 3 impairs ou médians : les cartilages cricoïde, thyroïde et épiglottique
45

- 4 pairs ou latéraux : les cartilages aryténoïdes, les cartilages de Santorini, les


cartilages de Morgagni et les cartilages ésamoïdes antérieurs.
Il existe 3 cartilages inconstants : 1 cartilage médain, le cartilage interaryténoïdien, et 2
cartilages latéraux, les cartilages sésamoïdes postérieurs.
 Cartilage cricoïde. Il est situé à la partie inférieure du larynx. Il a la forme d’un
anneau dont l’orifice inférieur est circulaire, tandis que l’orifice supérieur est ovaire à
grand axe antéro-postérieur La partie antéro-latérale du cartilage est l’arc crocoïdien ;
la partie postérieure est la plaque ou chaton cricoïdien.
Arc cricoïdien. Sa hauteur augmente régulièrement de hauteur d’avant en arrière. La
surface externe de l’arc présente : 1° sur la ligne médiane, une petite saillie, le
tubercule cricoïdien ; 2° sur les côtés, à égale distance des deux bords et près du
chaton cricoïdien, une éminence qui supporte la facette articulaire thyroïdienne par
laquelle le cricoïde s’unit au cartilage thyroïde. Le bord inférieur, irrégulier, présente
trois saillies, l’une, médiane et antérieure, les deux autres, latérales. Le bord supérieur
s’élève d’avant en arrière.
Plaque cricoïdienne. Elle a environ 2 cm de hauteur.
 Cartilage épiglottique. Il est situé à la partie antéro-supérieure du larynx. Il constitue
la charpente squelettique de l’épiglotte. Il est de forme ovalaire, à grosse extrémité
supérieure. Les deux faces du cartilage sont irrégulières et perforées de nombreuses
fossettes. Les bords latéraux sont convexes et dentelés. L’extrémité supérieure est
large et échancrée au milieu. L’extrémité inférieure est étroite.
 Cartilage thyroïde. Il est situé au-dessus de l’arc cricoïdien. Il est formé de deux
lames latérales, quadrilatères, unies par leur bord antérieur en formant un angle dièdre
ouvert en arrière. On distingue au cartilage thyroïde deux faces et quatre bords. La
face antérieure présente, sur la ligne médiane saillie appelée pomme d’Adam. La
surface des lames est lisse, unie, sauf près du bord postérieur, où se voit une saillie
linéaire mousse, la crête oblique. La crête oblique, dirigée obliquement en bas et en
avant se termine par deux tubercules, l’un, supérieur, l’autre, inférieur. La face
postérieure présente : sur la ligne médiane, l’angle rentrant du thyroïde. Le bord
supérieur porte une échancrure large, médiane, l’échancrure thyroïdienne supérieure.
Le bord inférieur dessine une saillie bien marquée en regard du tubercule inférieur de
la crête oblique. Les bords postérieurs sont chacun prolongé en haut par une apophyse
appelée corne supérieure ou grande corne, en bas par une saillie plus petite que la
précédente, appelée corne inférieure ou petite corne..
 Cartilage aryténoïdes. Ce sont 2 caerilages en forme de pyramide triangulaire à base
inférieure, placées au-dessus des parties latérales du chaton cricoïdien.
 Cartilage corniculés ou cartilage de santorini. – Ce sont 2 cartilagines coniques ou
cylindriques qui prolongent en haut et en dedans les cartilages aryténoïdes. Leur base
repose sur le sommet de ces derniers.
46

 Cartilages de Morgagni ou de Wrisberg. Les cartilages de Morgani, allongés ou


cylindriques, sont placés en avant et en dehors des cartilages aryténoïdes et des
cratilages corniculés, dans des replis muqueux aryténo-épiglottiques.
 Cartilages sésamoïdes antérieurs.Ce sont des très petits nodules cartilagineux situés
à l’extrémité antérieure des ligaments thyro-arténoïdiens.
 Cartilages sésamoïdes postérieurs. – Ces sont des noyaux cartilagineux placés en
dehors de l’extrémité supérieure des cartilages aryténoïdes.
 Cartilage interaryténoïdien. – Ce cartilagese situe au point de jonction des faisceaux
du ligament crico-corniculé. Il est inconstant.
4.3.2. Articulations et ligaments du larynx
Ces articulations et ligaments se répartissent en : 1° les articulations et ligaments qui unissent
entre eux les cartilages du larynx ; 2° les ligaments qui unissent le larynx aux organes voisins.
 Articulations et ligaments qui unissent entre eux les cartilages du larynx.
- Articulations crico-thyroïdiennes : elles unissent les petites cornes du cartilage
thyroïde aux facettes articulaires thyroïdiennes du cricoïde Membrane crico-
thyroïdienne.
- La membrane crico-thyroïdienne, ou ligament crico-thyroïdien moyen : elle
s’étend de la partie moyenne du bord inférieur du cartilage thyroïde au bord
supérieur de l’arc cricoïdien.
- Artiuclations crico-aryténoïdiennes. Elles unissent la base de l’aryténoïde au
bord supérieur du crocoïde
- Articulations ary-corniculées. Elles unissent les cartilages corniculés aux
aryténoïdes.
- Ligament crico-corniculé (Luschka). Il s’étend du milieu bord supérieur du
chaton cricoïdien au sommet des cartilages corniculés.
- Ligament thyro-épiglottique. Il unit l’extrémité inférieure du cartilage
épiglottique à l’angle rentrant du cartilage thyroïde.
- La membrane élastique et le cône élastique du larynx. – La muqueuse du
larynx est doublée dans toute son étendue par une membrane élastique qui
présente des épaississements appelés thyro-aryténoïdiens supérieurs et
inférieurs qui unissent les cartilages et aryténoïde Leur extrémité antérieure
des ligament thyro-aryténoïdiens inférieurs contient dans son épaiesseur les
cartilages sésamoïdes antérieurs qui constituent le cône élastique du larynx
 ligaments et membranes qui unissent le larynx aux organes voisins.
L’union entre le larynx et les organes voisins est réalisée par : 1°. La membrane
thyro-hyoïdienne et les ligaments thyro-hyoïdiens latéraux ; - 2° la membrane hyo-
épiglottique ;- 3° les ligaments glosso-épiglottiques ; - 4° la membrane crico-
trachéale.
47

- Membrane thyro-hyoïdienne et ligaments thyro-hyoïdiens latéraux : - La


membrane thyro-hyoïdienne s’étend du bord supérieur du cartilage thyroïde au
bord postéro-supérieur du corps et au bord interne des grandes cornes de l’os
hyoïde. - Les ligaments thyro-hyoïdiens latéraux unissent le sommet des
grandes cornes du cartilage thyroïde au sommet des grandes cornes de l’os
hyoïde.
- Membrane hyo-épiglottique. Elle unit la face antérieure de l’épiglotte au bord
postéro-supérieur de l’os hyoïde.
- Ligaments glosso-épiglottiques. Ces ligaments unissent l’épiglotte au derme
de la muqueuse linguale. Ce sont eux qui soulèvent les replis muqueux glosso-
épiglottiques.
- Ligaments pharyngo-épiglottiques. – Ces ligaments vont des bords latéraux du
cartilage épiglottique au derme de la muqueuse pharyngienne latérale.
- Membrane crico-trachéale. – Elle unit le bord inférieur du cartilage cricoïde au
premier anneau de la trachée.
4.3.3. Muscles du larynx
Les muscles du larynx sont de deux sortes :
- les uns, appelés muscles extrinsèques, vont du larynx aux organes voisins. Ils
ont été précédemment décrits: Muscles sterno-thyroïdien, thyro-hyoïdien,
constricteur inférieur du pharynx, stylo-pharyngien.
- les autres, appelés muscles intrinsèques, appartiennent au larynx en totalité.
Les muscles intrinsèques du larynx se répartissent en trois groupes d’après leur action sur les
cordes vocales et sur la glotte.
- le groupe des muscles tenseurs des cordes vocales, représenté de chaque côté
par un seul muscle, le crico-thyroïdien
- le groupe des muscles dilatateurs de la glotte, également représenté de chaque
côté par un seul muscle, le crico-aryténoïdien postérieur
- le groupe des muscles constricteurs de la glotte, comprenant les muscles crico-
aryténoïdiens latéraux, thyro-aryténoïdiens inférieurs, thyro-aryténoïdiens
supérieurs et ary-aryténoïdien. Tous ces muscles sont pairs, à l’exception de
l’ary-aryténoïdien.
4.3.4. Muqueuse du larynx
La muqueuse recouvre toute la surface interne du larynx et se continue avec celle du pharynx
en haut, avec celle de la trachée en bas. Elle est décrite en même temps que la configuration
intérieure du larynx.

4.4.Configuration extérieure du larynx


Le larynx possède deux faces, l’une, antérieure, l’autre, postérieure.
4.4.1. Face antérieure. La face antérieure présente de bas en haut :
48

 L’arc cricoïdien ;
 l’espace crico-thyroïdien ; cet espace mesure sur la ligne médiane et chez l’adulte
environ 10 millimètres de hauteur
 la face antérieure du cartilage thyroïde
 la face antérieure de l’épiglotte
4.4.2. Face postérieure
La face postérieure du larynx forme la paroi antérieure de la portion laryngienne du pharynx.
Elle présente
- en haut l’orifice supérieur du larynx. Cet orifice est limité : en avant, par
l’épiglotte ; en arrière, par la saillie des cartilages aryténoïdes et corniculés ;
latéralement, par les replis arténo-épiglottiques.
- en bas une saillie cylindroïde constituée par la face postérieure des cartilages
aryténoïdes, le chaton cricoïdien, les muscles ary-aryténoïdien et crico-
aryténoïdiens postérieurs.
4.5. Configuration intérieure du larynx
4.5. 1. Les replis du larynx.
La surface interne du larynx est entièrement recouvert par une muqueseuse de coloration
rosée. Elle montre de chaque côté, dans sa partie moyenne, deux replis superposés, dirigés
d’avant en arrière ; ce sont les bandes ventriculaires et les cordes vocales.
 La bande ventriculaire. Elle s’étend de l’angle rentrant du cartilage thyroïde au
cartilage aryténoïde à l’extrémité inférieure du cartilage de Morgagni, en avant et en
dehors des cartilages aryténoïdes. Elle est aplatie de haut en bas et de dedans et en
dehors. Ses 2 faces regarde, l’une en dedans et en haut, l’autre en dehors et en bas.
Son bord externe adhérent unit la corde à la paroi ; son bord interne est libre.
 La corde vocale, située au-dessous de la bande vantriculaire, va de l’angle rentrant du
cartilage thyroïde à l’apophyse vocale du cartilage aryténoïde. Elle est prismatique
triangulaire et présente une face externe qui se confond avec la paroi, et deux faces
libres, l’une, supérieure horizontale, l’autre, inféro-interne. Son bord interne, libre,
déborde en dedans celui de la bande ventriculaire.
4.5. 2. Les divisions du larynx.
Les cordes vocales divisent la cavité laryngée en trois étages :
- un étage supérieur ou vesticule du larynx, situé au-dessus du bord libre de la
bande ventriculaire ;
- un étage moyen, compris entre les bords des cordes vocales ;
- un étage inférieur, qui s’étend du bord libre de la corde vocale à la trachée
(Fig. 324).
49

4.6. Vaiseaux et nerfs du larynx


4.6.1 Artères.
Les artères du larynx, au nombre de trois de chaque côté, sont : l’artère laryngée supérieure, l
’artère laryngée inférieure et l’artère laryngée postérieure.
- L’artère laryngée supérieure est une branche de l’artère thyroïdienne
supérieure.
- L’artère laryngée inférieure, une branche de la thyroïdienne supérieure,
- L’artère laryngée postérieure, une branche de la thyroïdienne inférieure,

4.6.2. Veines.
Les veines suivent le trajet des artères correspondantes.
- Les veines laryngée supérieure et laryngée inférieure vont à la jugulaire
interne par la veine thyroïdienne supérieure et le tronc thyro-linguo-facial.
- Les veines laryngées postérieures se jettent dans les veines thyroïdiennes
inférieures.
4.6 .3. Lymphatiques.
Les lymphatiques du larynx ont leur origine dans un réseau lymphatique muqueux :
- Les lymphatiques de la zone sus-glottique vont aux ganglions de la chaîne
jugulaire interne.
- Les lymphatiques de la zone sous-glottique se répartissent en trois groupes :
un antérieur dont les collecteurs se jettent dans les ganglions voisins de la
chaîne jugulaire ; 2 latéro-postérieurs dont les collecteurs se rendent aux
ganglions de la chaîne récurrentielle
4.6.4. Nerfs.
Les nerfs du larynx proviennent des nerfs laryngés supérieurs et des nerfs laryngés inférieurs
ou récurrents.
4.7. Anatomie fonctionnelle du Larynx.
4.7.1 Les fonctions du larynx.
Le larynx est, en même temps, une partie du conduit aérifère, et un organe essentiel de la
phonation.
- Conduit aérifère. La larynx est la porte d’entrée des voies aériennes
inférieures. L’air qui gagne les poumons ou en revient au cours de
l’inspiration et de l’expiration le traverse. Le larynx s’ouvrant toutefois dans le
pharynx, lieu de passage du bol alimentaire, se ferme au cours de la
déglutition. La protection de la voie aérienne est due à la couverture que
réalise l’épiglotte se rabattant sur son orifice supérieur, les bandes
ventriculaires assurant une occlusion complémentaire.
- Organe de la phonation. Le larynx présente des caractères particuliers en
rapport avec cette dernière fonction : les pièces cartilagineuses multiples,
50

mobiles, et les replis membraneux, les cordes vocales. Ces dernières en


vibrant sous l’action de l’air expiré, produisent le son laryngien. Au-dessous
des bandes ventriculaires, l’étage gllottique qui comprend les cordes vocales
et la glotte représente seul l’organe de la phonation.

4.7.2. Mobilité du larynx.


Le larynx est très mobile. Entraîné par le pharynx, il s’élève pendant le temps pharyngien de
la déglutition. Il s’élève également pendant l’émission des sons aigus. Il s’abaisse pendant
l’émission des sons graves.
51

Chapitre 5. Les glande thyroïde et parathyroïdes

5.1. La glande thyroïde ou corps thyroïde


5.1.1. Nombre et situation
La glande est un rgane unique situé dans la partie antérieure et inférieure du cou en avant des
1ers anneaux de la trachée et des faces latérale du larynx.
5.1.2. Forme, divisions, dimensions, couleur et consistance
 Forme.
Le corps thyroïde dans son ensemble est une masse échancrée à sa partie moyenne, mais
renflée sur les côtés. Elle est convexe en avant. Sa face postérieure, concave et s’enroule sur
les faces antérieure et latérale de la trachée et du larynx. Pour cette raison la thyroïde à
comparée à 1 bouclier,  (thyréos) en grec, dont la glande tire son nom. La partie
étroite au milieu, s’appelle Isthme, les parties volumineuses latérales s’appelle lades latéraux..
- l’isthme est une lame aplatié d’avant en arrière. Il peut manquer. Il possède 2
faces : l’une antérieure, l’autre postrieure. ; 2 bords : l’un supérieur, l’autre
inférieur.
- Les lobes latéraux. Chaque lobe latéral a une forme triangulaire, avec une face
antéro-externe, une face postérieure, une face interne, une extrémité
inférieure(base), une extrémité supérieure (sommet)
 Dimensions
La largueur de la glande est de 6cm, la hauteur de 6cm. Son poids est de 30gr.
 Couleur et consistance
La glande est de couleur brun rougeâtre. Sa consistance est molle.
5.1.3. Rappots de la glande thyroïde
 Rapports de l’isthme
- la face postérieure, concave, est enrapport avec les 2ème, 3ème, et 4ème anneaux
de la tarchée
- la face antérieure est recouverte par l’aponévrose cervicale moyennes et les
muscles sous-hyoïdiens.
- Le bord supérieur donne naissance un prolongemenet inconstant, la pyramide
de Lalouette.
52

- Le bord inférieur est le lieu d’émergence des veines thyroïdiennes inférieures.

 Rapports des lobes latéraux.


- la face antéro-externe est recouverte par l’aponévrose cervicale moyennes et
les muscles sous-hyoïdiens.
- La face postérieure est en rapport avec le paquet vasculonerveux cervical.
- La face interne est en rapport en avant avec la face latérale des 5 ou 6 premeirs
aneaux de la trachée, , la face latérale du cartlage cricoïde, la partie postéro-
inférieure du cartlage thyroïde ; en arrière, avec le pharynx, l’œsophage, et les
nerfs récurents.
- La base est en rapport avec les vaisseaux thyroïdiens inférieurs et la partie
supérieure de l’aponévrose thyro-péricardique.
- Le sommet est en rapporet avec les vaisseaux thyro¨diens supérieurs.

5.1.4. Gaine thyroïdienne zt capsule thyroïdienne


Gaine thyroïdienne
La glange thyroïde se situe dans une gaine aponévrotique qui dépend du système des
aponévroses d cou.. Cette gaine est constituée par l’aponévrose cervicale moyenne
(qui entoure les muscles sternothyroïdiens), en avant, par la gaine viscérale en arrière.
La glande thyroïde possède une capsule propre qui entoure son prenchyme de toute
part. la pasule thyroïdienne est séparée de la gaine thyoïdienne par du du tissu
celluleux.
5.1.4. Glandes thyroïdes accessoires.
Ce sont des petites glandes thyroïdiennes érratiques situées entre l’isthme te la base de la
langue. Elle se présentent comme des petits nodules.

5.1.5. Vaisseaux et nerfs de la glande thyroïde


 Artères.
Ce sont les artères thyroïdiennes supérieures et inférieures
 Veines
Elles naissent d’un plexus veineux situé sur la surface de la glande. Ce sont les
veines :
- thyroîdiennes supérieures et moyennes qui se jettent dans la veine jugulaire
interne
- thyroïdiennes inférieures qui se jettent dans le tronc brachiocéphaliques
veineux
53

 Lymphatiques.
Les vaiseaux lymphatiques se ditinguent en :
- vaisseaux supérieurs et latéraux qui vont aux ganglions de la chaine jugulaire
interne
- vaisseaux inférieurs et latréraux qui vont aux ganglions des chaines
récurentielles et jugulaires internes.
 Nerfs.
Ils proviennent des plexus sympathiques qui entourent les artères thyroïdiennes.

5.2. Les glandes parathyroïdes


5.3.1. Situation et nombre
Ce sont des petites glandes endocrines situées à la face postérieures des lobes latéraux
de la glande thyroïde. Elles sont au nombre de 4 : 2 supérieres, 2 inférieures.
5.3.2. Forme, couleur et consistance
Elles sont oblongues aplaties, de couleur beige café au lait.
5.3.3. Dimensions
Elles mesurent 8 ou 9 mm de longueur, 4 ou 5 mm de largeur, 3 ou 4 mm d’épaisseur.
5.3.4. Vaisseaux et nerfs.
 Artères.
Ce sont les artères parathyroïdienne qui se distinguent en :
- artères parathyroïdiennes supérieures, branches de la thyroïdiennes inférieres
ou supérieurs
- artères parthyroïdiennes inférieures, branches de la thyroïdiennes inférieres
 Veines.
Elles se disposent comme les artères dont elles sont satellites
 Lymphatiques
Les lymphatiques des glandes parathyrïdes se jettent dans les ganglions de la chaine
récurentielles ou jugulaire interne.
54

Chapitre 5. Autres organes du cou.

Ces organes sont l’œsophage, la trachée et le thymus. Ils ont décrits dans les modules qui
suivent.
55

Chapitre 6. Anatomie topographique de la tête et du cou.

6.1. Introduction.
Est décrite l’anatomie topographique du crâne, de la face et du cou. Au chapitre 1 de ce
module, les régions topographique de la tête et du cou ont été citées, et lmignes de séparation
entre le crane et la face d’une, entre la face et le cou d’autre part , indiquée. Ces données ne
sont repetées dans le module 6 mais siplement décrites.

6.2. Topographie du crâne.

6.2.1.Région auriculaire
Elle est étudiée avec l’organe de l’ouie.
6.2.2. Région occipito-frontale
Elle occupe la partie supérieure du crâne. Elle est limitée : en avant, par la racine du nez
et les arcades orbitaires ; sur les côtés, par les lignes courbes temporales supérieures ; en
arrière, par les lignes courbes occipitales supérieures et la proturbérance occipitale
externe.
Les parties molles dans cette régions sont, de la surface à la profondeur, constituées par :
- la peau, glâbre sur le front, revelu sur le reste de la surface de cette région
- le tissus sous-cutané contenant vaisseaux et nerfs.
- Le plan musculo-apnévrotique.
- Une couche de tissu cellulaire lâche.
- Le préioste.
On note que la peau, le pannicule adipeux et le muscle occipito-frontal forment
une couche unique, appelée cuir chevelu
6.2.3. Région temporale
Elle est située au-dessous de la région occipito-frontale, au-dessus des régions
massétérine et parotidienne, en arrière de la région orbitaire. Elle est limitée : en
haut, par la ligne courbe temporale supérieure ; en avant, par l’apophyse orbitaire
externe et le bord postéro-supérieur de l’os malaire, en bas, par l’arcade
zygomatique.
Ses parties molles comprennent de la surface à la profondeur :
- la peau : recouverte de cheveux en arrière et en haut, glabre, souple et fine en
bas et en avant
- le tissus sous cutané, les vaisseaux et les nerfs
- l’aponévrose épicrânienne et les muscles auriculaires.
- L’aponévrose temporale
56

- Le muscle temporal.
6.3.4. Région mastoïdienne.
La région mastoïdienne est située sur la partie latérale du crâne et comprend la portion
mastoïdienne du temporal et les parties molles qui la recouvrent. Elle est limitée : en haut, par
la crête sus-mastoïdienne ou linea temporalis ; - en bas, par le sommet de l’apophyse
mastoïde ; - en avant, par une ligne verticale tangente au bord postérieur du conduit auditif
externe ; - en arrière, par le bord postérieur de l’apophyse mastoïde prolongé jusqu’à la limite
supérieure.
Ses parties molles sont constituée
- la peau. Elle est épaisse, glabre et lisse dans la plus grande partie de son
étendue, sauf en haut et en arrière, où elle est couverte de cheveux.
- le tissu sous-cutané contenant et vaisseaux et nerfs superficiels
- l’aponévrose épicrânienne
- le plan musculo-aponévrotique
- le périoste.
6.3. Topographie de la face

6.3.1. Partie supérieure.


Elle a 4 régions sont topographique étudiées avec les organes de la vision et de l’olfaction.

6.3.2. Partie inférieure


Cette partie comprend 10 régions organisées autour de la cavité buccale et de la partie
proximale du pharynx.
 Région labiale ou des lèvres.
- Les lèvres sont deux replis musculo-membraneux, mobiles, qui forment la
paroi antérieure de la cavité buccale et circonscrivent l’orifice buccal. Il existe
2 lèvres :l’une supérieure, l’autre inférieure.
- Les limites de la région labiale sont : en haut, la base du nez ; en bas, le sillon
mento-labial ; surl es côtés, le sillon naso-labio-génien. Forme extérieure. –
Chaque lèvre présente une face antérieure ou cutanée, une face postérieure ou
muqueuse et u bord libre. Leurs extrémités réunies forment les commissures. –
On remarque sur la face antérieure de la lèvre supérieure le sillon sous-nasal,
dont l’extrémité inférieure répond à un tubercule médian du bord libre de la
lèvre. – La face postérieure des lèvres est reliée sur la ligne médiane à la
gencive correspondante par un repli muqueux, le frein. – Enfin, le bord libre
est rouge, saillant au milieu de la lèvre supérieure, déprimé sur la partie
médiane de la lèvre inférieure et sur la lèvre supérieure.Constitution des
lèvres. Les lèvres comprennent : - la Peau. ; - un Plan musculaire
57

constitués par des muscles dilatateurs (le canin ; le buccinateur par ses fibres
commissurales ; le carré du menton en totalité ; les releveurs superficiel et
profond de l’aile du nez et de la lèvre supérieure par leurs fibres latiales ; e
petit zygomatique, le grand zygomatique, le grand zygomatique et le risorius
en totalité ; le triangulaire des lèvres et le peaucier du cou par leurs fibres
attachées à la commissure) et des muscles constricteurs (l’orbiculaire des
lèvres et le muscle compresseur des lèvres) ; - une couche glandulaire
conenant des petites glandes salivaires ou les glandes labiales ; - une
muqueuse. – La muqueuse, soulevée par les glandes sous-jacentes, a un
aspect mamellonné. Elle est rouge ou rosée et assez adhérente à la couche
glandulaire.

 Région mentière.
Elle répond à la saillie du menton. Elle est séparée en haut de la région labiale par le
sillon mento-labial ; sa limite inférieure correspond au bord inférieur de la mâchoire,
et ses limites latérales sont représentées par deux verticales abaissées des commissures
labiales.
Elle constituée par
- la peau et le tissu sous-cutané.
- Une couche musculaire comprennant les muscles de la houppe du menton et
le triangulaire des lèvres.
- Le périoste du corps maxillaire inférieur.
 Région génienne
Elle est située sur la partie latérale de la face et limitée : en haut, par le bord inférieur
de l’orbite ; en bas, par le bord inférieur de la mâchoire inférieure ; en arrière, par le
bord antérieur du masséter ; en avant, par le sillon naso-génien, la commissaire des
lèvres et une verticale abaissée de cette commissure jusqu’au bord inférieur de la
mâchoire.
Elle constituée par
- la peau et le tissu sous-cutané.
- Un plan musculaire sous-cutané comprennant des muscles peauciers plats et
minces: le releveur superficiel de l’aile du nez et de la lèvre supérieure, le petit
zygomatique, le grand zygomatique, le risorius de Santorini, les faisseaux
postérieurs du peaucier du cou et le triangulaire des lèvres.
- Un 2è plan musculaire, profond, contenant le releveur profond de l’aile du
nez et de la lèvre supérieure, le canin, le buccinateur et les faisseaux le splus
externes du carré du menton.
- La boule graisseusse de Bichat, le canal de Sténon, l’ artère et la veine faciale.
Le premier et le deuxième plan musculaire sont appliqués l’un contre l’autre
58

dans les parties supérieure et inférieure de la région. A la parte moyenne, le


buccinateur, recouvert sur sa face externe par l’aponévrose buccinatrice, est
séparé des muscles du plan superficiel par un espace en forme de coin. Cet
espace contient la boule graisseuse de Bichat. Il est de plus traversé par le
canal de Sténon, par les vaisseaux faciaux, par des vaisseaux lymphatiques et
par de nombreux filets nerveux moteurs et sensitifs.
- Un plan profond constitué par un squelette et la muqueuse buccale.
Celle-ci tapisse la face profonde du buccinateur. Le canal de Sténon y
chemine et se termine par orifice situé en regard du collet de la première ou de
la deuxième molaire supérieure.

 Région massétérine
Elle est située dans la partie latérale de la face et constitue la partie postérieure de la
joue.
Ses limites sont : en haut, l’arcade zygomatique qui sépare la région massétérine de la
région temporale ; en avant, le bord antérieur du masséter qui manque la séparation
entre les régions génienne et massétérine ; en arrière, le bord postérieur de la branche
motante du maxillaire inférieur ; en bas, le bord inférieur de la mâchoire, dans
l’intervalle compris entre les limites antérieure et postérieure.
Elle constituée par
- la peau
- l’aponévrose massétérine. Le canal de Sténon est contenu dans un
dédoublement de cet aponévrose.
- Le muscle masséter
- Le plan squelettique est constitué par la branche montante du maxillaire unie
à l’os temporal par l’articulation temporo-maxillaire
 Région ptérygo-maxillaire
Elle est située : en dedans de la branche montante du maxillaire inférieur et du
masséter, en avant de la région parotidienne, en arrière de la tubérosité du maxillaire et
de la région génienne, au-dessous de la partie horizontale de la grande aile du
sphénoïde et de la région temporale, au-dessous d’un plan horizontal tangent au bord
inférieur du maxillaire inférieur, en dehors de l’apophyse ptérygoîde et du pharynx.
Elle est séparée du pharynx par le prolongement para-amygdalien de l’espace maxillo-
pharyngien. L’espace cidessus est occupé par les muscles ptérygoïdiens, les vaisseaux
maxillaires internes, les nerfs maxillaire inférieur et maxillaire supérieur
 Région palatine
Elle constitue à la fois la paroi supérieure de la cavité buccale et la cloison ostéo-
membraneuse qui sépare cette cavité des fosses nasales. Elle est formée en avant par la
voûte palatine, en arrière par la voile du palais. La région palatine est limitée par
59

l’arcade dentaire supérieure dans toute l’étendue de la voûte palatine. Elle se termine
en arrière par un bord libre : le voile du palais.
Dans sa constitution, on lui distingue :
- une muqueuse buccale qui vouvre toute la face inférieure
- une couche glandulaire contenantdes glandes salivaires palatines.
- une couche ostéo-fibreuse et musculaire.La muqueuse et les glandes répondent
au périoste et au squelette de la voûte palatine en avant, à l’aponévrose et aux
muscles du voile du palais en arrière.
- une muqueuse supérieure ou nasale. – La voûte palatine et le smuscles du
voile du palais sont recouverts, en haut, par la muqueuse des fosses nasales en
avant et par la muqueuse pharyngienne en arrière, dans l’étendue du voile du
palais.
 Région tonsilaire
 Espace rétro-pharyngien.
Cet espace est situé entre le pharynx et la colonne vertébrale. C’est un espace
celluleux limité : par le pharynx et l’aponévrose péri-pharyngienne en avant ; par
l’aponévrose prévertébrale, les muscles prévertébraux et la colonne cervicale en
arrière ; par les cloisons sagittales sur les côtés. – L’extrémité supérieure répond à
l’apophyse basilaire de l’occipital. – En bas, l’espace rétro-pharyngien se continue
avec la partie sous-jacente de l’espace rétro-viscéral, en arrière du pharynx cervical
et de l’œsophage, jusque dans le médiastin postérieur.
 Espace latéro-pharyngien céphalique ou maxillo-pharygien
Cet espace se trouve en dehors des parois latérales du pharynx . Sa forme est celle
d’un prisme triangulaire. Il présente donc trois parois musculoaponévrotiques et
osseuses, et deux extrémités ou bases. L’extrémité supérieure répond à la face
inférieure de la partie pétro-tympanique du temporal. L’extrémité inférieure est
indiquée par un plan horizontal, tangent au bord inférieur de la mâchoire.
 Plancher buccal. Il est formé par l’ensemble des parties molles qui fernet la cavité
bucale en bas. Il est limité en avant par le corps du maxillaire inférieur et en arrière
par l’os hyoïde. Un plan musculaire constitu par les muscles myo-hyoïdien tendu
de l’os maxillaire à l’os hyoïdien divise le plancher buccal en 2 étages : l’n
suptérieur, l’autre inférieur.
L’étage supérieur se subdivise en 3 régions secondaires
- la région liguale ; elle est saillante et contient la langue.
- 2 régions latérales situées de part et d’autre de la langue, entre la racine de
lalangue en dedans, la maxillaire en dehors, les muscles myo-hyoïdiens en bas
et en haut la muqueses du sillon alvéolodentaire au dessus.
60

6.4. Topographie du cou


On distingue au cou 4 régions : une médianne,la région sous-hyoïdienne ; deux latérales, la
région sternocléidomastoïdienne, et la région claviculaire ; une région postérieure, la nuque.

6.4.1. La région sus-claviculaire


Elle est située sur les parties latérales du cou, au-dessus de la clavicule, en arrière de la région
sterno-cléido-mastoïdienne et en avant de la région de la nuque.
Ses limites sont : en avant, le bord postérieur du sterno-cléido-mastoïdien ; en arrière, le bord
antérieur du trapèze ; en bas la On donne à cette région le nom de creux sus-claviculaire,
parce qu’elle est occupée dans toute sont étendue par une dépression dont la profondeur, très
variable selon les individus, s’accroît normalement de haut en bas.
Cette régions est constituée de :
- une peau
- un pannicule adipeux
- un fascia superficialis
- un tissu cellulaire sous-cutané
- une aponévrose cervicale superficielle.
- une aponévrose moyenne et le muscle omo-hyoïdien
- une couche cellulo-adipeuse et ganglionnaire sous-aponévrotique.
6.4.2. La région sous-hyoïdienne
Elle se situe dans la partie médiane et antérieure du cou. Elle est limité en haut par l’os
hyoïde , en bas par la fourchette sternale, latéralement par le bord antérieur des muscles
sternocléidomastoîdiens. En profondeur, il s’étand jusqu’à la colonne.
Cette régions est constituée de :
- un plan superficiel comprennant : une peau, un pannicule adipeux, un fascia
superficialis, un tissu cellulaire sous-cutané
- une aponévrose cervicale superficielle qui détermine avec l’aponévrose
moyenne l’espaces sus-sternale ; Courent sur cette aponévrose, les veines
jugulaires antérieure.
- une aponévrose moyenne et les muscles sous-hyoïdien
- les conduits laryngo-trachéal et pharyngooesophagien.
6.4.3. La région sternocléidomastoïdienne ou carotidienne
Elle est située sur la partie antérolatérale du cou, en arrière et en dedans des régions
paotidiennes, sus-hyoïdiennes et sous-hyoïdiennes, en avant de la région us-claviculaire
Cette régions est constituée de :
- un plan superficiel comprennant : une peau, un pannicule adipeux, un fascia
superficialis, un tissu cellulaire sous-cutané
61

- une aponévrose cervicale superficielle et du muscle sternocléidomastoïdien et


de la gaine de ce muscle.
- Une couche cellulo-adipeuse et ganglionnaire sous-sternomastoïdienne
- Paquet vasculo-nerveux du cou et de la gaine vascualire. Le paquet
vasculonerveux se compose des carotides en dedans et, de la jugulaire interne
en dehors, du nerf pneumogastrique en arrière.
6.4.4. La région de la nuque
La région de la nuque occupe la partie postérieure du cou et comprend toutes les parties
situées en arrière de la colonne cervicale.
Les limites antérieures de la région sont, de chaque côté, le bord antérieur du trapèze, qui
sépare la nuque des régions sterno-cléido-mastoïdienne et sus-claviculaire. Les limites
supérieure et inférieur se confondent avec celles du cou.
Cette région est constituée de :
- plans superficiels comprennant la peau,une couche cellulo-graisseux,
- une aponévrose
- des couches sous-aponévrotique constituées de muscles : trapèze, splénius,
grand complexus, le petit complexus et transversaire du cou.
62

Module 2 : Splanchnologie du thorax

Introduction.

Le thorax contient les viscères suivants :


- de l’appareil respiratoire : la trachée, les bronches, les 2 poumons, et leurs
enveloppes ;
- de l’appareil circulatoire : le cœur et les vaisseaux du tronc ;
- de l’appareil digestif : la portion thoracique de l’œsophage.
- le thymus.
- Des troncs nerveux.
Seuls les 2 premiers appareils le thymus et les troncs nerveux sont étudiés dans cette partie du
cours. La partie sur la trachée inclut le segment cervical de cet organe. L’œsophage n’ est pas
décrit. Il le sera dans le module résevé à l’appareil digestif abdominal.
63

Chapitre 1. L’Appareil respiratoire

1.1. La trachée

1.1.1. Situation et nombre


Organe unique et médian, la trachée fait suite au larynx. Elle commence au cou (bord
inférieur de la sixième vertèbre cervicale ) et se termine dans le thorax par une bifurcation
(quatrième vertèbre dorsale ) constituée par les deux bronches, l’une droite l’autre gauche.
Dans le thorax, la trachée se situe dans la région moyenne de l’étage supérieur du médiastin.
1.1.2. Forme, consistance, dimensions, direction
Forme. La trachée est un tube cylindrique fibrocartilagineuse aplati en arrière. La surface
plane postérieure occupe le quart ou le cinquième de la circonférence. La partie cylindrique
offre des saillies transversales superposées déterminées par les anneaux cartilagineux qui
entrent dans la constitution de la trachée. Ces saillies sont séparées les unes des autres par des
dépressions interannulaires. La succession des anneaux fibreux ouverts en arrière et de tissu
fibromusculaire entre les anneaux donne à la trachée un aspect typique. On reconnaît à la
trachée une face antérieure, une face postérieure et deux faces latérales, l’une droite, l’autre
gauche.
Dans son ensemble, la trachée montre deux dépréessions sur le côté gauche deux
dépressions : l’une, située dans le tiers supérieur du conduit, produite par le lobe gauche du
corps thyroïde, est l’empreinte thyroïdienne ; - l’autre, appelée empreinte aortique, est due à
la pression de la crosse de l’aorte sur la face gauche de la trachée, au-dessus de sa bifurcation.
Consistance. Les anneaux cartilagineux sont rigides, les membranes fibro-musculaires sont
souples. L’association de la rigidité des anneaux cartilagineux et la souplesse des membranes
fibromusculaires donnent à la trachée une grande flexibilité sans risque de collapsus.
Dimensions. La longueur totale de la trachée chez l’adulte est de 12 centimètres chez
l’homme et de 11 centimètres chez la femme. Elle varie aussi avec l’âge et les individus.
Le diamètre moyen de la trachée est, chez l’homme adulte, de 12 mm, plus petit que chez le
cadavre. Fig
64

Direction. La trachée descend obliquement en bas et en arrière.


Dans sa partie cervicale, elle est à 15 millimètres des téguments à son extrémité supérieure, et
à 3 centimètres en regard de la fourchette sternale.
Dans le thorax, la trachée est plus profonde, en raison de sa direction oblique en bas et en
arrière et de l’inclinaison en sens inverse de la paroi antérieure du thorax. La trachée est, de
plus, légèrement déviée à droite par la crosse de l’aorte qui appuie sur sa face latérale gauche.
1.1.3. Configuration intérieure .
La surface intérieure de la trachée est de couleur rosée sur le vivant, blanc grisâtre sur le
cadavre. Cette surface est irrégulière par des reliefs circulaires, dirigés transversalement, dus
aux anneaux cartilagineux.
L’extrémité inférieure de la trachée présente les orifices des deux bronches séparés l’un de
l’autre par une crête médiane antéro-postérieure, l’éperon trachéal, par les parties molles de la
trachée ou par une charpente cartilagineuse.
1.1.4. Rapports.
1.1.4.1. Rapports de la trachée cervicale.
La trachée répond : 1° en avant, à l’isthme du corps thyroïde; - à l’artère throïdienne de
Neubauer, aux veines thyroïdiennes inférieures; plus surperficiellement, aux muscles sous-
hoïdiens et à l’aponévrose cervicale moyenne, à l’espace sus-sternal, à l’aponévrose cervicale
superficielle et à la peau ; - 2° en arrière, à l’œsophage; - 3° latéralement, aux lobes latéraux
du corps thyroïde, à l’artère thyroïdienne inférieure, aux nerfs récurrents et aux ganglions de
la chaîne récurrentielle.

1.1.4.2. Rapports de la trachée thoracique.


 La face antérieure
En bas la bifurcation trachéale répond en avant à la bifurcation de l’artère pulmonaire et à la
branche droite de cette artère.
En avant de l’artère pulmonaire se trouve la crosse de l’Aorte. celle-ci croise la partie
antérolatérale de la trachée sur laquelle elle crée une dépression, la dépression aortique.
Entre l’Aorte et la trachée se trouve le plexus cardiaque postérieur. Fig
65

Fig : Rapports de la face antérieure au niveau de la bifurcation trachéale

Au dessus de la crosse aortique la face antérieure de la trachée répond à des vaisseaux et à une
chaîne ganglionnaire. De droite à gauche , on trouve les vaisseaux et la chaîne ganglionnaire
qui suivent:
- le tronc brachiocéphalique artériel
- l’artère thyoïdienne inférieure
- la carotide primitive gauche
- la chaîne ganglionnaire médiastinale antérieure gauche.
Les troncs artétiriels sont croisés en avant par le tronc brachiocéphalique veineux. A quelque
distance, la veine cave supérieures descend sur le flanc droit.
En avant du tronc brachiocéphalique veineux la trachée répond au thymus ou à son reliquat.

Fig : Rapports de la face antérieure de la trachée au dessus de la crosse de l’aorte.

 La Face postérieure
La trachée répond en arrière à l’œsophage. Les 2 conduits sont unis par des tissus conjonctifs
appelée muscles trachéo-oesphagiens. Fig
66

Fig. Rapports de la face postérieure de la trachée.

 Les faces latérales


La face latérale gauche est en rapport avec :
- la crosse de l’aorte
- la carotide primitive
- le nerf pneumogastrique gauche
- l’artère sous-clairière gauche
- le nerf récurrent gauche
- la chaîne ganglionnaire latéro trachéale gauche
- la plèvre médiatinale gauche, le canal thoracique

Fig : Rapports de la face latérale gauche de la trachée

La face latérale droite est en rapport avec :


- la grosse de Veine azygos
- le tronc brachiocéphalique artériel
- le pneumogastrique droit
- les ganglions latéro-trachéaux droits
- la plèvre médiastinale droite.
67

Fig : Rapports de la face latérale gauche de la trachée

1.1.5. Constitution de la trachée.


La trachée est constituée par deux tuniques : une tunique externe, fibro-musculo-
cartilagineuse, et une tunique interne, muqueuse.
1.1.5.1. Tunique fibro-musculo-cartilagineuse. – Elle est formée par une gaine fibro-
élastique qui contient dans son épaisseur des cartilages, et par une couche de fibres
musculaires lisses occupant seulement la partie postérieure de la trachée.
Les cartilages sont des anneaux incomplets (ouverts en arrière) placés les uns au-dessus des
autres.
La membrane fibro-élastique enveloppe les cartilages et les relie les uns aux autres.
La membrane fibro-élastique s’étend sur la face postérieure de la trachée entre les
extrémités des anneaux cartilagineux et des ligaments interannulaires.
Les fibres musculaires. – Muscle trachéal. – Il existe sur la face postérieure plane de la
trachée.
1.1.5.2. Tunique muqueuse. – La tunique muqueuse est doublée, mais seulement dans
l’intervalle des anneaux cartilagineux ; d’une couche de tissu cellulo-graisseux.

1.1.6. Vaisseaux et nerfs.


1.1.6.1. Les artères viennent des artères thyroïdiennes, des mammaires internes, des artères
bronchiques et de l’artère thyroïdienne inférieure de Neubauer.
1.1.6.2. Les veines se jetrtent dans les veines thyroïdiennes et oesophagiennes
1.1.6.3. Les lymphatiques vont aux ganglions ldes chaines récurrentielles en haut et aux
ganlions peritrachéo-bronchiques en bas.
1.1.6.4. les nerfs proviennent du nerf pneumogastrique, du plexus plumonaire, des ganglions
cervicaux et thoraciques du sympathique.

1.2. Les bronches

1.2.1.Origine et terminaison
Au niveau de D5 ou du disque qui unit D5 et D6, la trachée se divise en 2 bronches : l’une
droite, l’autre gauche. Les 2 bronches s’écartent l’un de l’autre selon une angle de 70°. Un
ligament, le ligament interbronchique occupe le sommet de cet angle, si cet angle n’est pas
occupé par un éperon cartilagineux.
68

Chacune des bronches pénètre dans le poumon correspondant par le hile , et traverse le
poumon jusqu’à sa base. Dans leur trajet dans le poumon, les bronches donnent des
nombreuses ramifications.
Dans le trajet intrapulmonaire chacune des bronches ne perd pas son individualité par
rapport à ses ramifications. On l’appelle pour cette raison : tronc bronchique ou bronche
souche de l’arbre bronchique.

La bronche souche comprend donc deux segments : l’un extrapulmonaire, l’autre


intrapulmonaire. Sauf pour le paragraphe sur la direction, seule la bronche souche
extrapulmonaire est décrit dans le ce chapitre, la bronche souche intrapulmonaire sera décrit
avec le poumon. Fig

Fig : Origine et terminaison des bronches

1.2.2. Direction
La direction des bronches souches n’est pas rectiligne :
- la bronche souche droite décrit une courbe concave en dedans et en avant
- la bronche souche gauche est sinueuse en forme d’un grand S. Près de son
origine, elle présente une concavité ouverte en dehors et en haut due à
la présence de la crosse aortique. Dans la partie distale, elle présente une
concavité ouverte en dedans et en bas due à la convexité du cœur. Fig
69

Fig : Direction des bronches

1.2.3. Configuration extérieure


Les bronches souches extrapulmonaires présentent la même configuration et la même
structure que la trachée. Elles sont convexes en avant et aplati en arrière. La convexité
antérieure est des dominée par les anneaux cartilagineux incomplet ouverts en arrière.
Les bronches extrapulmonaires droites et gauches se distingue l’une de l’autre par trois
caractères :
- la direction : la bronche droite est rectiligne et presque verticale, la bronche gauche
est curviligne, concave en haut et plus rapproché de l’horizontale que la bronche droite.
- la longueur : la bronche droite est courte, 2cm ; la bronche gauche est longue,
5cm.
- le diamètre : la bronche droite possède un plus gros calibre que la bronche
gauche. Fig

Fig : Caratères distinctifs des bronches souches droite et gauche


70

1.2.4. Rapports
Les bronches font partie des pédicules pulmonaires. Ceux-ci constituent le lieu de pénétration
ou de sortie de nombreux éléments anatomiques : bronches, artères pulmonaires, veines
pulmonaires, nerfs et lymphatiques du poumon, artères bronchiques.
Les bronches sont donc en rapport avec le autres éléments du pédicule pulmonaire. Quelques
différences sont notés selon le coté.

1.2.4.1.Rapports communs aux deux cotés :


- en avant, chaque bronche est en rapport avec l’artère
pulmonaire homolatérale ;
- en arrière, la bronche en rapport avec les vaisseaux bronchique :artères et
veines bronchiques. Fig
- Les bronches sont aussi en rapport avec les ganglions lymphatiques du
pédicule pulmonaire et les plexus pulmonaires antérieurs et postérieurs qui
entourent le pédicule en avant et en arrière.
1.2.4.2. Rapport spécifique à chaque coté :
 La bronche souche gauche. Elle est en rapport
- en haut avec la crosse de l’aorte, le nerf récurrent gauche qui passesse sous
l’aorte,
- en arrière avec l’aorte thoracique et le nerf pneumogastrique gauche, et à
l’œsophage, -
- en avant avec la plèvre et le poumon gauches
- - en bas l’artère pulmonaire inférieure . Fig

Fig. Rapports spécifiques de la bronche souche gauche

 La bronche souche droite est en rapport :


- en haut avec la crosse de l’azygos
71

- en arrière avec la crosse de l’azoygos et le nerf pneumogastrique droit


- en avant avec la veine cave supérieure et le nerf phrénique droit. Fig

Fig. Rapports spécifiques de la bronche souche droite

1.2.5. Vaisseaux et nerfs des bronches extrapulmonaires


2.2.5.1. Les artères proviennent des artères bronchiques.
2.2.5.2. Les veines se jettent dans les veines bronchiques,
2.2.5.3. Les lymphatiques vont aux ganglions péritrachéo-bronchiques,
2.2.5.4. Les nerfs viennent du plexus pulmonaire.

1.2.6.Anatomie fonctionnelle : (trachée et bronches expulmonaires).


Les mouvements respiratoires mobilisent la trachée et les bronches exptrapulmonaires.
Celles-ci suivent le changement de volume des poumons et resistent aux tractions.
En expiration la bifurcation trachéale se trouve au niveau de L1. En inspiration, elle se trouve
au niveau de D6. Pendant les mouvement respiratoires, les grosses bronches subissent une
torsion hélicoïdale qui permet une bonne distribution d’air aux divisions bronchique.
Le débit d’air est réglé par les muscles interbronchiques. La béance de la lumière bronchique
est assurée par les cartilages.

2.3.Les poumons

1.3.1.Situation et nombre
Il existe deux poumons, un droit, un gauche. Le médiastin les sépare. Le médiastin est la
région de la cage thoraciquelimitée latéralement par les deux poumons et la plèvre, en avant
72

par le sternum et en arrière par le colonne vertébrale, en bas par le diapragme, en haut par la
partie inférieure du cou.

1.3.1. Volume, poids, capacité, couleur, consistance


Le volume du poumon est variable. Il dépend :
- de la capacité du thorax
- de l’état inspiration ou d’expiratoire.
- Le poumon droit est toujours plus volumineux.
Le poids moyen des deux poumons varie selon le sexe :
- chez l’homme, il est de 700gr pour le poumon droit et de 600gr pour le
poumon gauche
- chez la femme le poumon droit pèse 550 gr et le gauche 450gr
Le poumon qui a respiré est plus léger que l’eau. Le poumon qui n’a respiré est plus dense
que l’eau.

La capacité des deux poumons correspond à la quantité d’air qu’ils contiennent.


- à l’inspiration forcée elle est de 5.000 cc
- à l’inspiration normale, elle est de 3.500cc comprenant :
- l’air de la respiration : qui pénètre après à l’inspiration normale, soit 500cc
- l’air de la réserve respiratoire ou l’air qui peut être expulsé,
après une expiration normale, par une expiration forcée, soit 1.500cc
- air résiduel : ou l’air qui reste après une expiration forcée, soit 1.500cc.

La couleur des poumons est rouge-brun avant la naissance, rosée chez l’enfant qui a respiré,
gris rosé puis bleuâtre chez l’adulte.
La consistance du poumon est molle et le poumon se laisse se déprimer par une faible
pression. Cependant le poumon possède une grande élasticité.

1.3.3.Configuration externe
Le poumon est comparable à la moitié d’un cône, celui-ci coupé en deux par un plan verticale.
Il possède donc une face externe convexe, une face interne qui est plus au moins plane, un
sommet dirigé en haut , une base en bas et trois bords : un antérieur, un postérieur, un
inférieur.
73

Le sommet fait saillie au dessus de l’orifice supérieur du thorax. Il est limité en bas par une
dépression créée par la Ière côte. Il possède une face externe, une interne et antéro-supérieur.

Fig. Configurationexterne du poumon

Fig. Le sommet du poumon

1.3.4.Rapports
2.3.4.1. La face externe ou costale
Cette face est en rapport avec la paroi thoracique latérale et avec le flanc de la colonne
vertébrale en arrière sur lesquelles elle se moule . Fig

Fig. Rapports de la face externe du poumon


74

2.3.4.2.La face interne ou face médiastinale.


Cette face contient le hile, c’est-à-dire le région du poumon dans laquelle pénètre le pédicule.
Elle a un aspect ovalaire à droite et triangulaire à gauche.
Les rapports des éléments du pédicule ont été décrits avec ceux des bronches souches
La partie extrahilaire de la face interne se moule sur les organes du médiastin qui y laissent
leur empreintes
- En avant et en dessous du hile.
La face interne est déprimée par son rapport avec le cœur et le péricarde. Cette excavation ou
fosse cardiaque est plus profonde à gauche qu’à droite. Fig

Fig. La face interne du poumon en avant et en dessous du hile

- Au dessus du hile
La face interne répond au thymus ou à ses vestiges qui constituent les rapports communs aux
deux poumons. D’autres rapports sont spécifiques à chaque côté, droit ou gauche
La face interne du poumon droit répond aux troncs brachiocéphalique veineux et artériel, et
immédiate au dessus du hile, à la veine cave supérieure. Fig
La face interne du poumon gauche répond à la partie horizontale de la crosse de l’aorte. Fig

Fig. Rapports spécifiques de la face interne du poumon droit au dessus du hile


75

Fig. Rapports spécifiques de la face interne du poumon gauche au dessus du hile

- En arrière du hile.
La face interne des poumons présentent une gouttière verticale, plus large et plus profonde à
gauche. Cette gouttière correspond à droite au rapport du poumon avec l’azygos, à gauche au
rapport du poumon avec l’aorte.Fig

Fig. Rapports de la face interne du poumon en arrière du hile

3.5.4.3.Le sommet
Sa face externe est entièrement recouverte par la veine sous–clavière, l’artère sous–clavière,
les scalènes antérieur, moyen et postérieur, et les troncs inférieurs du plexus brachial . Fig
76

La jonction entre la face externe et la face antérieure, ou bord antéro-supérieur, est longée par
l’artère mammaire interne qui contourne le nerf phrénique. L’extrémité postérieure de cette
jonction répond au ganglion cervical inférieur du sympathique. Fig

Fig. Rapport de la face externe et du bord antéro-supérieur du sommet du poumon.

La face interne du sommet pulmonaire droit répond :


- en avant
- (éléments vasculaires) à l’extrémité inférieure du tronc brachiocephalique
veineux, à l’extrémité inférieure du tronc brachiocephalique artériel et à
l’artère sous-clavière,
- (éléments nerveux) au nerf pneumogastriques, au nerf récurent droit, à l’anse
de Vieussens, à l’anastomose du nerf phrénique avec le ganglion cervical
inférieure
- en arrière à la trachée et à l’œsophage. Fig

Fig. Rapport de la face interne du sommet pulmonaire droit ( éléments vasculaires, trachée,
œsophage)
77

Fig. Rapport de la face interne du sommet pulmonaire droit ( éléments nerveux)

La face interne du sommet pulmonaire gauche.


Cette face est en rapport avec le tronc brachio-cépahalique veineux, la carotide primitive
gauche, la sousclièvre gauche, le nerf pneumogastrique gauche, l’anse de Vieussens, le
canal thoracique, la trachée et l’œsophage. Fig

Fig. Rapport de la face interne du sommet pulmonaire gauche( éléments vasculaires et


nerveux)

2.3.4.4. La base des poumons


Elle repose sur le diaphragme. A travers celui-ci, la base est rapport avec les viscères
abdominaux (cfr rapport des viscères abdominaux sus-méso-coliques. Fig

Fig. Rapports de la base du poumon


78

1.3.4.5. Les bords


Le bord antérieur sépare la face externe (costale) de la face interne ( médiastinale)
Il est convexe à droite. A gauche il est convexe en haut, échancrée en bas. L’échancrure en
bas réalise l’incisure cardiaque, en rapport avec le cœur. Il se prolonge en bas par une
languette de parenchyme, la lingula. Fig
- le bord postérieur sépare en arrière la face interne de la face externe. Il longe la ligne
d’union des faces latérale et antérieure des corps vertébraux. Fig
- Le bord inférieur circonscrit la base. On la divise en deux segments: l’un interne, l’autre
externe. Son segment interne s’engage dans le sinus costo-diaphragmatique (angle formé par
la plèvre diaphragmatique et la plèvre costale. Fig

Fig. Rapports de la base des poumon

Fig. Rapports des bords des poumons


79

1.3.5.Les lobes du poumons et les scissures interlobaires


Les poumons sont divisés en plusieurs parties appelés lobes par des scissures, les scissures
interlobaires. Les scissures sont des sillons nets sur la surface extérne du poumon qui
s’enfoncent jusqu’au voisinage du hile. Les scissures sont aussi visibles sur la face interne,
atteignant ou non le hile.
Le poumons droit est divisé en trois lobes par deux scissures, une grande scissure oblique en
bas et une petite scissure, la scissure horizontale qui en fait a une direction légèrement oblique
en bas, partant de la partie moyenne de la grande scissure. Les lobes du poumon droit se
distinguent en :
- Un lobe supérieur qui constitue partie antéro-supérieure
- Un lobe moyen forme la partie antérieure et inférieure
- Un lobe inférieur est situé en arrière et en dessous des autres lobes. Fig

Fig. Les lobes du poumon droit

Le poumon gauche est divisé en deux lobes par une scissure qui croise la face interne de haut
en bas et d’arrière en avant.
L’unique scissure interlobaire divise donc le poumon gauche en un lobe supérieur et un lobe
inférieur. Le lobe supérieur gauche est plus volumineux que son homologue droit et
conformé différemment de ce dernier. Le lobe inférieur gauche est identique à celui de
droite. Fig
Chaque lobe se divise en segments, ou territoires de forme pyramidale à sommet hilaire. Le
segment est ventilé par une branche de division des bronches lobaires.
80

Fig. Les lobes du poumon gauche

1.3.6.Constitution des poumons


Les poumons sont constitués par quatre composants :
- la partie intrapulmonaire de l’arbre bronchique
- les vaisseaux sanguins comprenant les artères et les veines pulmonaires, les
artères et veines bronchique ; les vaisseaux lymphatiques.
- les rameaux nerveux
- du tissus conjonctiro-élastiques qui remplit les espaces entre le autres
éléments.

1.3.6.1. L’arbre bronchique


Les bronches souches se ramifient dans les poumons. Elles forment avec leurs ramifications
l’arbre bronchique.
La bronche souche droite émet de haut en bas trois grandes ramifications destinées aux trois
lobes.
- Une par la face extérne, c’est la bronche lobaire supérieure destinée au lobe
supérieur,
- Une par sa face antérieure, c’est la bronche lobaire moyenne destinée au lobe
moyen
- Elle se poursuit la bronche lobaire inférieure destinée au lobe inférieur.
Chaque bronche lobaire se divise en plusieurs bronches segmentaires, qui ventilent les
segments pulmonaires. La bronche lobaire supérieure donne trois bronches segmentaires, une
supérieure (apicale), une antérieure (ventrale) et une postérieure dorsale).
La bronche moyenne donne deux bronches souches : une interne (médiale), une externe
(latérale).
La bronche lobaire inférieur émet successivement :
- par sa face postérieure une bronche segmentaire apicale
- par sa face interne : une bronche interne (médio-basale) ou paracardiaque
81

- par sa face antérieure : une bronche ont (ventro-basale)


- par sa face extérne : une bronche antéro-externe (latéro-basale).
- Elle se termine par une bronche termino-basale . Fig

Fig. Division de la bronche souche droite

La bronche souche gauche possède deux bronches lobaires destinées aux deux lobes de ce
poumon :
- la bronche lobaire supérieur née de la face antéro-externe de la bronche
souche
- et la bronche lobaire inférieur qui est une continuité de la bronche souche.
La bronche lobaire supérieure se divise en deux troncs : un supérieure, un inférieure.
Le tronc supérieur ou bronche culminale est destinée au culmen, ou partie supérieure et
postérieure du lobe supérieur.
Le tronc supérieur fournit trois bronches segmentaires: une apicale, une dorsale et une
ventrale.
Le tronc inférieur ou bronche lingulaire est destiné à la lingula, la partie antérieure et
inférieure du lobe supérieur gauche. Ce tronc donne une bronche supérieure (crâniale) et une
inférieur (caudale). La bronche lobaire inférieur a la même disposition que son homologue
82

droite. Une seule différence : un tronc commun pour les bronches paracardiaque et ventro-
basale. Fig.

Fig. Division de la bronche souche gauche.

1.3.6.2. Les lobules pulmonaires.


Les bronches segmentaires se divisent en deux ou trois branches, les bronches sous-
segmentaires, destinées à des territoires plus petits que les segments (ou sous-segment)
Les bronches sous segmentaire se divise un certain nombre de fois . Les dernières
ramifications sont les bronches sus-lobulaires qui se terminent sur des petites masses
polyédriques de plus ou moins un centimètre.
Ces masses sont des lobules pulmonaires. Dans les lobules les bronches suslobulaires qui
pénètrent s’appellent bronches intralobulaires. Celles-ci se terminentaprès un court trajet par
une bifurcation terminale.
Les branches de la bifurcation se divisent plusieurs fois . Les dreniers rameaux de ce ces
divisions s’appellent les bronchioles terminales. A leur terminaison, les bronchioles
s’élargissent et constituent le canal alvéolaire. Le canal alvéolaire lui-même se divise
plusieurs fois en formant un bouquet de canaux bosselés. Les bosselures sont des dépressions
en cul-de-sac appelée alvéoles. Il existent 300 million d’alvéoles. La surface des alvéoles est
de 30 m2 à l’expiration et de 100 m2 à l’inspiration.
3.5.6.3. Structure de l’arbre bronchique.
L’arbre bronchique possède une tunique interne, la muqueuse et une tunique externe fibro-
chondro-élasique.
83

1.3.7. Vaisseaux et nerfs du poumon.

2.3.7.1. Vaisseaux pulmonaires


- Les artères pulmonaires sont constituées par les branches de division de l’artère pulmonaire
qui pénètrent dans les poumons par le hile et se armifient comme l’arbre bronchique
jusqu’aux bronches intralobulaires. Elles formes autour des alvéoles un réseau de capillaires.
- Les veines pulmonaires naissent du réseau capillaires péri-alvéolaires. Leurs branches
d’origine sont sont les veines perilobulaire. Celles-ci se réunissentpour former des troncs de
plus en plus volumineux qui ont un trajet indépendant de celui des bronches. Au kile
s’individualisent quatre veines pulmonaires
2.3.7.2. Vaisseaux bronchiques
- Les artères au nombre de deux, sont des branches de l’aorte. Elles e ramifient à l’intérieur
des poumons en suivant les divisions de l’arbre bronchique jusqu’aux lobules.
- Les veines bronchiques se répartissent en veines bronchiques postérieures et
en veines bronchiques antérieures. Les veines bronchiques postérieures ne
sont pas satellites des artètres. Elles se jettent dans la grande veine azygos à
droite, dans la veine hemiazygos à supérieure à gauche. Les veines
bronchiques antérieures se terminent soit dans les veines pulmonaires, soit
dans la grande azygos à droite et dans l’hémi-azygos à gauche.

1.3.7.3. Lymphatiques
Les vaisseaux lymphatiques viennent des réseaux périlobulaires, constituent des troncs qui
sont satellites des vaisseaux et des bronches et se terminent dans les galglion
peritrachéobronchiques.

1.3.7.2. Les nerfs.


Ils proviennent des plexus pulmonaires.

1.4.Les plèvres
Les plèvres sont les enveloppes séreuse des poumons. Chaque plèvre comprend un feuillet
viscéral qui tapisse le poumon et un feuillet pariétal qui tapisse la parois thoracique. Les deux
84

feuillets se poursuivent l’un dans l’autre au niveau du hile. La plèvre pariétal et la plèvre
viscéral délimitent une cavité virtuelle, la cavité pleurale.
1.4.1. Le feuillet viscéral.
Ce feuillet fait cors avec le poumon et recouvre les scissures interlobaires dans toute leur
étendue. Fig
1.4.2. Le feuillet pariétal.
Ce feuillet tapisse les parois de la loge contenant chaque poumon. Il est constitué de trois
parties : une partie costale, une partie diaphragmatique et une partie médiastinale. fait corps
avec le poumon et recouvre les scissures interlobaires dans toute leur étendue. Fig

Fig. Les plèvres

La plèvre costale est appliquée :


- en avant : sur le sternum, le triangulaire du sternum et vaisseaux mammaires
- latéralement sur les côtes et les espaces intercostaux
- en arrière, surle flanc

1.5. Anatomie fonctionnelle


La respiration fait intervenir:
- l’appareil respiratoie
- la cage thoracique
- des muscles
- des centres nerveux.
L’appreil respiratoire assure les échanges gazeux entre l’air athmosphérique et le sang
La cage thoracique augmente ses dimensions pendant l’inspiration et les réduit pendent
l’expiration.
Les muscles concernés par l’inspiration sont nombreux :
85

- le diaphragme
- les scalènes, les intercostaux interne,
- les sternocléidomastoïdiens, le rhomboîde, le grand dentélé, petit pectoral, le
trapèxz
L’expiration necessite la mise au repos des muiscles inspirateurs. Les muscles intercostaux
internes les muscles de la paroi abdominales sont expirateurs
Les centres nerveux assurent la commande automatique des muscles inspirateurs et
expirateurs. Ils sont stimulés par les nerfs du poumouns dont les terminaisons sont sensibles
au CO2 des alvéoles pulmonaires. On compte normalement 16 inspirations et expirations par
minutes penden l’éveil et 12 pendant le sommeil.
86

Chapitre 2. L’Appareil circulatoire

2.1. Le cœur

2.1.1. Situation et nombre


Le cœur est un organe unique situé dans la cage thoracique, entre les 2 poumons et au dessus
du diapragme, dans le médiastin.
2.1.2. Forme :
Le cœur a la forme d’une pyramide triangulaire.
 Son axe est fonction de forme du thorax :
-vertical si le thorax est étroit
-horizontal si le thorax allongé est transversalement
-axe oblique en avant, en bas à gauche si le thorax moyen
 Sa base se trouve en arrière et regarde droite
 Son sommet en avant et à gauche.
 Ses faces au nombre de 3 sont :
- la face antérieure ou sternocostale
- la face inférieure ou diaphragmatique
- la face latérale
 Ses bords sont au nombre de 3

2.1.3. Consistance et couleur


Le cœur a une consistance ferme. Sa couleur est rougeatre. Son poids est de 260 g pour la
femme et 270 g pour l’homme ; il augmentant avec l’age

2.14.Configuration externe
Le cœur possède 4 cavités : les orielletes doitre et gauche, les ventricules droit et gauche. Les
oriellttes se situent en arrière.
Les limites entre les 4 cavités sont matérialisées par des sillons :
- sillon interauriculaire entre les 2 aureillettes
- sillon interventriculaire entre les 2 ventricules
- sillon interauriculo-ventriculaire entre les oerillettes et les ventricules
87

Le sillon interauriculo-ventriculaire divise chaque face du en 2 segments :


l’un auriculaire, l’autre ventriculaire.
2.1.4.1. Face antérieure
Cette regarde en avant,à droite,en haut.
 Son segment ventriculaire est divisée en deux parties, l’une antérieure, l’autre
postérieure : la zone artérielle. La zone artérielle entierement occupée par deux gros
troncs artérielle, l’aorte et le tronc des artères pulmonaires. La partie antérieure est
divisée en deux champs (un droit très large,un gauche petit) par le sillon
interventriculaire.
 Son segment auriculaire possède une gouttière qui répond aux deux gros troncs
artériels et à la cloison interauriculaire. Chaque oreillette possède un prolongement
antérieur appelé auricule.

2.1.4.2. Face inférieure ou diaphragmatique


 Son segment ventriculaire est convexe et incliné en avant. Il est divisée par un sillon
interventriculaire en deux parties (droite et gauche) inégales :la partie droite étant plus
large que la partie gauche.
 Son segment auriculaire est très petit car sa limite est très proche de la base du
cœur.Cette limite coïncide avec l’orifice de la veine cave inférieure.
2.1.4.3. Face latérale gauche
Elle est convexe de haut et en bas.
 Son segment ventriculaire a une convexité accusée, la partie gauche seule séparée.
 Son segment auriculaire montre l’auricule en forme d’hypocampe, las veines
pulmonaires gauches supérieures inférieures.

2.1.4.4. Bords
Il existe :
- un bord droit entre la face antériere. et la face inférieur. Ce bord est aigu.
- Deux bords gauches séparant les la face latérale gauche des faces antérieure et
inférieure.
88

2.1.4.5. Base
La base est constituée par les oreillettes séparée en deux segments, droit et gauche par le
sillon interauriculaire. La base est plane de haut en bas et regarde en arrière et droite.

2.14.6. Sommet
C’est la pointe du cœur. Le sommet possède une dépression qui unit les sillons
interventriculaires antérieur et inférieur.Cette dépression divise le en deux :une partie
droite contenant un ventricule droit,une partie gauche contenant un ventricule gauche..

2.1.5.Rapport du coeur
Le cœur est entouré par le péricarde à travers lequel le cœur contracte tous ses rapports
2.1.5.1. Rapports de la face antérieure
A cette face, le cœur est en rapporta avec le thymus ( ou ses vestiges), les 2 plèvres, les 2
poumons et la paroi thoracique antérieure.
Sur cettte paroi thoratique se projette l’aire cardiaque. Cette aire est quadrilatère aux cotés
convexes. Les angle de l’aire cardiaque seprojette sur la cage thoracique de la manière
suivante :
- les 2 angles supérieurs, à 1 cm du bord du sternum, dans le 2è espace
intercostal
- l’angle inférieur droit : dans le 5è espace intercostal au bord du sternum
- l’angle inférieur gauche : dans le 5è espace intercostal à 8 cm au bord du
sternum
2.1.5.2. Rapports de la face inférieure
La face inférieure repose sur le diaphragme et répond à la veine cave inféreiure
2.1.5.3. Rapports de la face latérale
Cette face est rappport avec la plèvre et le poumon gauche au niveau de la fosse cardiaque de
ce poumon. Dans la fosse cardiaque du poumon gauche , la face latérale du cœur croise le
nerf phrénique l’artère et la veine diaphragmatiques supérieure gauches.
5.2. Rapports de la base
La base du cœur est en rapport avec l’œsophage dabs son segment gauche et le poumoumon
droit avec son segment droit Le segment droit est en outre en rapport avec le nerf phrénique
l’artère et la veine diaphragmatiques supérieure droits.
89

2.1.6.Configuration intérieure
Le cœur a 4 cavités regroupées en 2 à 2 : les cavités droites et les acvités gauches. Les cavités
droites et gauches sont séparées par une cloison interventriculaire une cloison
interauriculaire...
2.1.6.1.Cloison interventriculaire
Elle s’étant de la paroi antérieure. à la paroi infériere. Au biveau des sillons
interventriculaires.Sa forme est triangulaire au sommet antériere. Elle incurvée comme un
segment de cylindre : convexe pour le ventricule droit, concave pour le ventrivule gauche.
Dans sa structure, il est épais (musculaire) en bas , mince (fibreux) en haut. La partie
musculaire donne naissance à deux pilliers de la valve interne de la valvule tricuspide. La
partie memmbraneues se trouve au voisinage de la cloison interauriculaire. Elle est unité.
2.1.6.2.Cloison interauriculaire
Cest une embrane mince comprtant une zonz déprimée encore plus mince dans la partie
postéro-inférieure à droite déprimée limitée en avant par un bord saillant arciforme. La zone
dépumée s’appelle la fosse ovale, le bord saillant l’ anneau de Vieussens.
2.1.6.3. Les Ventricules
2.1.6.3.1. Caractères généraux
 Forme. Ils sont Sont conoïdes ou pyramidaux avec une base postériere.
La base est occupée par deux orifices :l’un auriculoventriculaire, l’autre artériel (petit).
 Orifice auriculao-ventriculaire
Il conporte un appareil valvulaire, la valvule auriculoventriculaire, en forme d’entonnoir.
L’appareil valvulaire est fixé au bord de l’ orifice ; sa base est supérieure, son sommet
inférieur.
Chaque appareil valvulaire est découpé en plusieurs valves.Chacune d’ elles a : .une face
axiale lisse
.une face pariétale irrégulière par les cordages
.un bord adhérent
.un bord libre
 Orifice artériel
Il possède 3 valvules, les valvules sigmoïdes. Cet orifice forme avec les artères qu’elle
alimente des poches en nid de pigeon Les valvules ont :.
- une face pariétale (supérieure.) concave
- une face axiale (inférieure) cnvexe.
- Un bord adhérant
90

- U, bord libre.
Le bord libre contient un module : le module d’ Aranius pour les valvules aortique ; le nodule
de Morgani pour les valvules pulmonaires.

 Paroi des ventricules et colonne charnue


la paroi ventriculaire est épaisse et contient des saillis musculaires appelées les colonnes
charnues.
Il existe trois types de colonnes charnues :
- les colonnes de premier ordre ou pilliers du cœur (muscle papillaire), de
formeconique.De leur sommet partent les cordages tendineux qui se terminent
sur la face pariétale de la valvule auriculo-ventriculaire..Il existe trois
catégories de cordages selon leur insertion sur la valvule : les 1ier ordre
sinsèrent sur le bord adhérent, les cordages de 2ième ordre, sur la face pariétale,
les cordages de 3ième ordre sur le bord libre.
- Les colonnes de second ordre :unie à la paroi avec leur extrémité. Elles sont
unies à la paroi avec leurs 2 extrmités
- Les colonne de troisième ordre :adhérent sur toute leur longueur à la paroi
ventriculaire
Les colonnes de 2ième et 3ième ordre n’émettent pas de cordage.
2.16.3.2. Caractères spécifiques
 Configuration intérieure du ventricule droit
-Forme. Le ventricule droit a la forme d’une pyramide triangulaire à trois parois
(interne,inf.érieure,antérieure), une base et un sommet..
-Nombreuses colonnes charnues.

La base est occupée par l’ orifice auriculo-ventriculaire droit et l’ orifice de l’artère


pulmonaire.
- L’orifice atriovantricualaire droit. occupe la partie inférieure de la base ; sa
circonférence est de 120 mm chez l’homme, de 105 mm chez la femme. Sa
valvule est tricuspide (triglochine) : elle se divise en 3 valves, antérieure,
inférieure, interne..
- L’orifice de l’artère pulmonaire-infundibulum.
Le ventricule droit est divisé par la valve tricupide antérieure son pillier et une bandelette
ansiforme en deux régions :une région antérosupérieure, et une région postéro-inférieure. La
91

région antérosupérieure forme un diverticule : le cône artériel ou infundibulum. L’ orifice de


l’artère pulmonaire se trouve à l’ extrémité supérieur de l’ infundibulum. Il contient 3
valvules sigmoïdes. :une antérieure,deux postérieures
 Configurateur intérieur du ventricule gauche
-Forme Le ventricule gauche est de forme conique aplatie transversalement. On lui distingue
deux parois (droite et gauche),une base et un sommet.,deux bords (antérosupériuere et
postéro-inférieur). La base est occupée par l’ orifice auriculo-ventriculaire ,l’ orifice aortique.
- L’orifice auriculo-ventricualiere, ou orifice mitral, se situe dans la partie
inférieure. Il comprend 2 valves : une droite, l’autre gauche.
L’orifice aortique se situe à droite en arrière. Il mesure 65-70 mm et possède 3
valvules sigmoïdes.

2.1. 6.4. Les oreillettes


2.16.4.1. Caractères généraux
Elles sont en arrière des ventricules et plus petites que ces dernières. Leur paroi est fine. Elle
n’ont pas de colonne charnue de 1ier ordre.
Les 2ième et 3ième colonne seules existent sur une surface limitée. .
2.1.6.4.2. Caractères spécifiques
 L’ oreillete droite.
Cette oreillette a six parois :
- interne, supérieure, contenant l’orifice de la veine cave supérieure. Cet orifice
est avalvulaire.
- Inférieure comprenant l’orifice de la veine cave inférieure. Cet orifice mesure
30 mm et porte un un repli
valvulaire en forme de croissant (la valvule d’ Eustachi).
La paroi inféreiure porte un 2ème orifice, l’orifice du sinus coronaire (en
dedans de la veine cave inférieure). L‘orifice du sinus coronaire comprend
une valve (la valvule dde Thébésius) Il mesure 12 mm de diamètre.
- antérieure (auricule)
- postérieure.
 L’oreillette gauche.
Elle possède six parois :
- Extérne portant l’auricule.
- Interne, supérieure, inférieure.
92

- Postérieure comportant les orifice des veinnes pulmonaires : 2 droits


supérieurs et inférieurs, 2 gauches supérieurs et inférierus
- Antérieure comportant l’ orifice unitral.

2.1.7.Structure du cœur
Le cœur est constitué de trois tuniques :
- Externe, le péricarde
- moyenne , le myocarde
- interne, l’endocarde.
2.1.7.1. Péricarde
Le péricarde est un sac fibro-séreux : il comprend une partie externe fibreuse et une partie
interne qui est séreuse.
2.1.7.1.1. Le sac fibreux
Il s’agit d’une membrane fibreuse épaisse. Ce sac s’applique exactement sur la surface du
cœur.
2.1.7.1.2. La séreuse pericardique.
Elle comprend un feuillet pariétal et un feuillet viscéral qui limitent entre eux une cavité
péricardique.
- le feuillet viscéral recouvre le cœur de la pointe à la base, ainsi que les
vaisseaux coronnaires et leurs ramifications superficielles. Il engaineles
pédicules artériels et veineux.
- Le feuillet pariétal tapisse la face profonde du sac fibreux péricardique.
- La cavité péricardique est virtuelle. Elle contient un peu de sérosité qui permet
aux feuillets séreux de glisser l’un sur l’autre.
2.1.7.2. Le Myocarde
Les fibres musculaires prennent leurs insertions sur une charpente fibreuse.Celle-ci se
compose de quatre anneaux placés autour des orifices auriculoventriculaire. et artériel dans
les bases des ventricules.
Les fibres musculaires comprennent :
- les fibres ventriculaires : il existe des fibres propres à chaque ventricule et des
fibres communes aux 2 ventricules
- les fibres auriculaires : comme pour les ventricules : il existe des fibres
propres à chaque oreillette et des fibres communes aux 2 oreillettes
93

- le système de commande ou cardio-necteur. Ce système se compose des


faisceaux musculaires et nerveux chargés d’assurer la propagation des
contractions du myocarde. Il comprend deux parties :-le nœud (ou faisceau) de
Keith & Flack (constituant le
nœud sinusal).
-le faisceau His.
Le nœud sinusal commence près de la face externe de la veine cave supérieure
dans la paroi de l’oreillette. Son onde diffuse sur le nœud d’Aschoff et Tawara.
Le faisceau de His se termine par le réseau de Purkinje.
2.1.7.3. Endocarde
C’est la tunique interne du cœur qui recouvre toutes les cavités. L’endocarde est encontinuité
avec la tunique interne des vaisseaux.

2.1.8. Vaisseaux et nerfs du cœur


2.1.8.1 Les artères.
Les artères du cœur sont appelées artères coronaires. Il en existe une à droite et une à gauche.
- l’artère coronaire droite naît de l’aorte au niveau de la valvule sigmoïdienne
gauche, passe dans la dépréssion qui sépare le tronc des artères pulmonaire et
l’oreillette , puis dans la partie supérieure du sillon interventriculaire et se
dirge vers la pointe cardiaque. Elle de nombreuses collatérales auriculaires et
ventriculaires.
- L’artère coronaire droite naît de l’aorte au niveau de la valvule sigmoïdienne
droite.
2.1.8.2. Les veines.
Le cœur possède 3 groupes de veines : la grande veine coronaire, les veines cardiaques
accessoires, les veines de Thébésius.
- La grande veine coronaire. Elle naît de la pointe du cœur, s’engage dans le
sillon interventriculaire, monte jusqu’à l’extremite supérieur de cesillon, puis
94

s’infléchit à gauche avant de s’engager dans le sillon auriculoventriculaire.


Elle se jette dans l’oreillette droite.. A sa terminaison, elle se dilate et devient
le sinus coronaire. La grande veine coronaires et le sinus coronaire reçoivent
de nombreuses collatérales.
- Les veines cardiaques accessoires.Elles proviennent de la partie droite et
antérieure du ventricule droit, et se jettent dans l’oreillette droite par l’ orifice
appelé foraminula
- Les veines de Thébésius..Ce sont des:petites veines qui naîssent dans la paroi
du myocarde et qui se jettent dans les cavités voisines : l’oreilletes droites,
ventricule droit.

2.1.8.3. Les lymphatiques.


Le drainage lymphatique du cœur est constirtué par :
- un réseau lymphatique sous péricardique qui s’organise sur toute la surface du
cœur. De ce réseau naissent 2 collecteur lymphatiques principaux : l’un
gauche, l’autre droit.
- Le collecteur lymphatique principal gauche né dans la partie gauche du réseau
lyphatique sous péricardique contourne le tronc des artères pumonaire, monte
et se termine dans un ganglion intertrachéobronchique.
- Le collecteur lymphatique principal droit né dans la partie droite du réseau
lyphatique sous péricardique sur la face antérieure de l’aorte et se termine
dans un ganglion précarotidien de la chaine médiastinale antérieure gauche.
2.1.8.4. Les nerfs.
Les nerfs du cœurs viennent du plexus cardiaque. Celui est formé par les rameaux du nerfs
pneugastrique et du nerf sympathique. On trouve le plexus cardiaque sur la partie horizontale
de la crosse de l’aorte. Les nerfs du cœur nés du plexus cardiaque descendent vers le cœur en
suivant les troncs artériels cardiaques
95

2.2. Les Vaisseaux du tronc


2.2.1.Les artères.
2.2.1.1.Le tronc des artères pulmonaires
 Origine et trajet
Son origine est l’orifive pulmonaire du ventricule droit. De cette origine, le tronc des
artères pulmonaires se porte en haut, à gauche et enrrière. Après une oparcours de 5
cm, il se trouve sous la portio horizontale de la croses artique.
 Divisions
Sous la portion horizontale de la croose de l’aorte, le tronc des artères pulmonaires se
divise en 2 branches terminales : l’artère pulmonaire droite et l’artère pulmonaire
gauche. Chacune de ces branches s’engage dans le hile pulmonaire correspondant.
Le ligament artériel et le canal artériel. Le ligament artériel est cordon fibreux long de
6 à 8 mm et large de 3 mm qui relie la face inférieure de la portion horizontale de la
crosse de l’aorte au tronc des artères pulmonaires ou à l’artère pulmonaire gauche. Ce
ligament résulte de l’atrophie du canal artériel qui fait communiquer chez le fœtus
l’artère pulomonaire et l’aorte.
2.2.1.2.L’aorte.
 Origine et trajet
Elle naît de l’orifice aortique du ventricule gauche. Elle monte et décrit une courbe à
concavité inférieure. Elle s’applique sur l’artère pulmonaitre gauche, puis atteint le
corps de D4. A ce niveau, l’aorte s’infléchit en bas puis atteint le diaphragme. Sur ce
trajet, ondistinque à l’aorte dans la cage thoracique 2 portions : la crosse de l’aorte et
l’aorte thoracique descendante
Elle s’étend du ventricule gauche à D4. On lui décrit 2 protions : une ascendante, et
une horizontale ; la limite entre les 2 se projette sur la 1ère articulation
chiondrosternale.
 Branches de l’aorte thoracique
La portion ascendante de la crosse de l’aorte donne naisante aux artètres coronaires
La portion horizontale bonne naissance à 3 branches : l
- le tronc brachio-céphalique artériel qui se divisera en 2 branches : la carotide
primitive droite et l’artère sous-clavière droite
- la carotide primitive gauche
- l’artère sous-clavière gauche.
L’aorte thoracique descendante donne les branches suivantes :
- les artères bronchiques, au nombre de 2 ou 3
- les artères oesophagiennes ; 2 à 4
- les artères médiastinales, destinées au péricarde, aux plèvres et aux ganglions.
- Les artères intercostales aortiques qui se divent en branches dorso-spinales et
en artères intercostales proprement dites.
96

2.2.2. Les veines.


2.2.2.1.Les veines de la petite circulation
 Les veines pulmonaires
Au nombre de 2 par poumons, elles naissent de la coalescence des veinules
intrapulmonaires et sindividualisent au niveau des hiles. De là elles sedirgent vers
l’oreillette gauche où elle se terminent. Les veines pulmonaires sont disposée au
niveau de chaque pédicule pulmonaire l’une au dessus l’autre. Il y a donc de chaque
coté, gauche et droit, une veine pulmo,naire supérieure et une veine pulmonaire
inféreieure.
2.2.2.2.Les veines de la grande circulation
 Organisation.
Le sang veineux est drainé vers le cœur par 3 troncs veineux :
- La veine coronaire qui représente la circulation veineuse du cœur.
- La veine cave supérieure ou descendante qui reçoit les veines de la partie sus-
diaphragmatique du corps.
- La veine cave inférieure ou ascendante qui est le tronc collecteur des veines
issues de la partie sous diaphragmatique du corps.
 La veine coronaire
Elle est étudiée avec le cœur
 Le système de veine cave supérieure
Il est formé par 2 troncs brachiocéphaliques veineux, l’un droit, l’autre gauche ; et le
tronc de veine cave supérieure
- les troncs brachiocéphaliques. Ils sont constitués par l’union des de la veine
subclavière et de la veine jugulaire interne en arrière de l’extrémité interne de
la clavicule. Les deux troncs se réunissent pour constituer la veine cave
supérieure. Etant donné que que la veine cave se trouve à droite de la ligne
médiane, les deux troncs brachiocépahliques se différencient par leur
situation, leur direction, leur longueur et leur rapports.
- Le tronc brachiocéphalique droit. Il est entièrement à droite. Sa direction est
plus ou moins verticale. Il est long de de 2 ou 3 cm. Ses rapports sont en
avant, la plèvrs et le poumons droit, la clavicule droite et le 1er cartilage costal
droit, en arrière, le nerf X droit et le tronc brachiocéphalique artériel ; à droite,
la plèvre et le poumon droit, le nerf phrénique ; à gauche, le thymus.
- Le tronc brachiocéphalique gauche. Il traverse la ligne médiane. Sa direction
est oblique et sa longuer est de 6 cm. Ses rapports sont en avant, l’articulaton
sternoclaviculaire gauche, le manubrium sterni viale thymus, en arrière, les 3
troncs artériels qui naissent de la crosse aortique, le nerf X et le nerf phrénique
gauches, la chaine ganglionnaire lymphatique médiastinale antérieure gauche ;
97

en bas la crosse de l’aorte, ; en haut les veines thyroïdiennes et l’aponévrose


thyropéricardique.
- Les branches collatérales. Chaque tronc brachiocéphalique reçoit les veines
vertébrales,, jugulaire postérieures, mammaires internes, et diaphragmatique
du même coté.
- Le tronc de la veine cave supérieure. Son origine se situe en arrière du 1er
cartilage costal droit. Son trajet est légèrement oblique en arrière et concave
en avant. Sa terminaison dans l’oreillette droite se situe à l’extrémité
antérieure du 2è espace intercostal droit. La veine cave supréieure est longue
de 7 cm, son diamètre est de 2 cm. Ses rapports sont en avant, le thymus, la
plèvre et le poumons droit, l’extrémité interne des 2 premiers espaces
intercostaux, le 2ème cartilage costal droit ; en arrière, les ganglions latérao-
trachéaux droits, des éléments du pédicule pulmonaire (artère pulmonaire
droite, veine pulmonaire supréieure droite), en dedans, la partie ascendante de
l’aorte, en dehors, la plèvre droite, le nerf phrénique, les vaisseaux
diaphragmatiques suprérieures droits ; à la fois endedans et dehors, des
ganglions de la chaine médistinale antérieure antérieure droite. ; en bas, le
préicarde. Branches collatérales : il n’ y en a qu’une seule, la grande veine
azygos.
 Système de la veine cave inférieure.
Seule, la portion thoracique de la veine cave inférieure est décrite dans ce
chapitre. L’origine et les portions abdominales et diaphragmatiques seront
traitées dans le module consacré à l’abdomen.
Dans le thorax, la longueur de la veine cave inférieure est courte : en dedans
quelques millimètres, en dehors et en arrière, 3 cm. Ses rapports sont
représenté par le péricarde ; et par l’intermédiaire de celui-ci, le ligament
phréno-péricardique droit, le nerf phrénique, des ganglions lymphatiques, et à
quelque distance, le poumon droit et la plèvre droite.
2.2.2.3.Système de la grande veine azygos et veines du rachis
Deux grandes anastomoses : la grande veine azygos et les veines du rachis unissent
les 2 systèmes caves.
- la grande veine azygos. Origine. Cette veine naît au niveau du 11ème espace
intercostal droit par l’union de 2 racines : une racine interne, une racine
externe. La racine externe est formée par l’union de la veine lombaire
ascendante droite et de la 12ème veine intercostale. La racine interne,
inconstante naît soit de la face postérieure de la veine cave inférieure, soit de
la veine rénale droite. La grande veine azygos pénètre dans le thorax entre les
faisceaux du pilier droit du diaphragme. Trajet. La grande veine azygos
montre plus ou moins verticalement sur la face antérieure de la colonne
98

vertébrale à droite de la ligne médiane jusqu’à la hauteur de D4. A ce niveau,


la grande veine azygos s’incurve en avant et en dehors pour s’ouvrir dans la
paroi postérieure de la veine cave supérieure. La partie incurvée de la grande
veine azygos s’appelle la crosse de l’azygos. Rapports. La crosse de l’azygos
répond au pédicule pulmonaire droit. Les rapports de la partie ascendante
sont : en dedans, le canal thoracique et l’aorte ; en dehors, la plèvre
médiastinale droite, en arrière, la colonne vertébrale et les artères
intercostales ; en avant en haut, le pédicule pulmonaire droit, en avant et en
bas, l’œsophage via un cul-de-sac pleural inter-azygo-œsophagien.
Collatérales. Ce sont la veine bronchique droite postérieure, les veines
œsophagiennes et péricardiques, les veines intercostales aortiques (satellites
des artères intercostales aortiques), la veine intercostale supérieure droite
(tronc collecteur des 3 premières intercostales droites), et les 2 veines petites
azygos (l’une supérieure, l’autre inférieure). La petite veine azygos inférieure
se forme comme la grande veine azygos par l’union de 2 racines : une interne,
une externe. La racine externe se constitue comme la racine externe de la
veine grande azygos, la racine interne vient de l’artère rénale. La veine petite
azygos inférieure pénètre dans le thorax à travers les faisceaux du pilier
gauche du diaphragme. Elle monte dans le thorax le long du flanc gauche du
diaphragme jusqu’au niveau de D7 ou D8. A ce niveau, elle s’infléchit à
gauche pour se jeter dans la grande veine azygos. Ses collatérales sont les 4 ou
les 5 dernières veines intercostales gauches. La petite veine azygos supérieure
descend sur le flanc gauche de la colonne vertébrale jusqu'au niveau de D6 ou
D7. A ce niveau, elle s’infléchit à gauche pour se terminer dans la grande
veine azygos. Es collatérales sont les 6 ou 7 premières intercostales et les
veines bronchiques postérieures gauches.
- Les veines du rachis. Elles constituent 2 types de plexus : intra et extra
rachidiens. Les 2 plexus sont anastomosés entre eux et avec les veines
tributaires de la veine cave inférieures et les veines tributaires de la veine cave
supérieure.
2.2.3. Les lymphatiques
2.2.3.1. Les groupes ganglionnaires du thorax
On les divise en ganglions pariétaux et en ganglions viscéraux.
 Les ganglions pariétaux. Ils se répartissent en 3 groupes :
- les ganglions diaphragmatiques, qui siègent autour du péricarde
Les ganglions mammaires internes (ou retro sternaux), retrouvés le long
des vaisseaux mammaires internes de part et d’autre du sternum.
- Les ganglions pariétaux postérieurs, intercostaux et pré vertébraux.
 Les ganglions viscéraux. On les répartit en 4 groupes :
99

- Les ganglions médiastinaux antérieurs ou pré vasculaires, situés dans la partie


supérieure du médiastin en avant des gros vaisseaux. Ils constituent 3 chaines
ganglionnaires : la chaine médiastinale antérieure droite (ou pré veineuse), la
chaine médiastinale antérieure gauche (ou pré-artérielle, préaortico-
carotidienne), la chaine médiastinale antérieure transversale, longeant le tronc
brachiocéphalique veineux gauche)
- Les ganglions médiastinaux postérieurs, situés le long de l’œsophage et de
l’aorte thoracique
- Les ganglions péritrachéo-bronchiques, soit les ganglions des pédicules
pulmonaires, de la bifurcation trachéale, et les ganglions péri-trachéaux.
- Les ganglions intra pulmonaires, situés dans les angles de divisions de la
bronché, de la veine et de l’artère.
 Les troncs collecteurs lymphatiques terminaux. Ils drainent la lymphe parvenue aux
différents ganglions. Ce sont les troncs lymphatiques sus-diaphragmatiques. On les
trouve de chaque coté de la base du cou. Il s’agit des troncs : sous-clavier, jugulaire,
cervical transverse, mammaire interne, médiastinal antérieur, latéro-trachéal,
récurrentiel et intercostal ; Ces troncs se terminent dans :
- le confluent veineux jugulo-clavier
- le canal thoracique ou
- la grande veine lymphatique
 La grande veine lymphatique
Certains troncs terminaux thoraciques se réunissent pour former un plusieurs autres
troncs. S’ils ne forment qu’un seul tronc, celui-ci est appelé la grande veine
lymphatique. Cette dernière se jette dans le confluent jugulo-sous-clavier.
 Le canal thoracique.
Il est le plus volumineux des troncs lymphatiques du corps. C’est le collecteur des
lymphatiques sous-diaphragmatiques, exceptée une partie des lymphatiques du foie,
de la parties su-ombilicale de la paroi abdominale. Il reçoit les lymphatiques de la
paroi postéro-latérale du thorax et quelques troncs terminaux de la base du thorax.
Forme. C’est un long conduit blanchâtre, aux parois fines mais souples. Sa surface est
un peu irrégulière.
Origine. Le canal thoracique naît de 2 troncs lymphatiques lombaires qui font suite
aux ganglions latéro-aortiques droits et gauches. La jonction des 2 troncs
lymphatiques lombaires se fait soit au niveau de L1 et L2 (jonction basse), soit au
niveau de D11 et D12 (jonction haute). La jonction est dilatée si elle basse. La forme
de cette dilation est fusiforme ou ampullaire. La dilatation ampullaire est appelée
citerne de Pecquet. La jonction ne montre pas de dilatation si elle est haute.
Trajet. Le canal thoracique monte en longeant le coté droit de l’aorte. Au dessus de
l’aorte, le canal thoracique suit la face postéro-interne de l’artère sous-clavière. A la
100

base du cou, le canal thoracique décrit une courbe concave en bas et en avant. Le
segment terminal courbe du canal thoracique est appelé la crosses du canal thoracique.
Dans sa terminaison, le canal thoracique se porte à gauche pour se jeter dans le
confluent jugulo-sous-clavier, la jugulaire interne ou la veine sous-clavière.
Calibre. Il est irrégulier : outre la citerne de Pecquet, le canal thoracique présente une
dilatation appelée l’ampoule du canal thoracique. Le calibre moyen est de 4 à 10 mm.
Rapports. Dans l’abdomen (le canal thoracique naît dans l’abdomen), ce sont l’aorte,
le pilier diaphragmatique droit.
Dans le thorax – dans le segment inter-azygo-aortique, ce sont l’aorte descendante, la
crosse de l’aorte, la grande veine azygos, les artères intercostales droite, et les parties
transversales des veines hémi-azygos. ; - dans le segment sus-aortique, l’artère sous-
clavière, la carotide primitive gauche, le nerf X gauche, en avant, l’œsophage et le
récurrent, -
Au cou. Les rapports sont le paquet vasculo-nerveux du cou, l’artère et la veine
vertébrales, le nerf phrénique. Un ganglion inférieur de la chaine jugulaire.
Collatérales. Ce sont les canaux efférents des ganglions intercostaux, juxta vertébraux,
et médiastinaux postérieurs ; et des troncs collecteurs thoraciques gauches.
101

Chapitre 3 . Le Thymus

3.1. Situation et nombre.


Le thymus est une glande à sécrétion interne située à la partie inférieure du cou et dans la
cavité thoracique, en avant de la trachée et des gros vaisseaux du médiastin antérieur.

3.3. Particularité évolutive.


Le Thymus est un organe transitoire, mais la durée de son évolution est excessivement
variable. En général, le poids et le volume du thymus augmentent graduellement jusqu’à trois
ans. La glande régresse ensuite lentement. Cette involution se termine ordinairement vers la
25ème année. Après, le thymus n’est plus représenté que par un corps adipeux dont il est
impossible de préciser la forme et les dimensions, en raison de son extrême variabilité.

3.4. Vaisseaux et nerfs du thymus.


Les artères sont des branches des mammaires internes et des thyroïdiennes inférieures. Il
existe des anastomoses entre les artères du thymus et celles du corps thyroïde
Le veines principales vont au tronc brachio-céphalique veineux gauche ; les veines
accessoires, aux veines mammaires internes et thyroïdiennes
Les lymphatiques aboutissent aux ganglions des chaînes médiastinales antérieure transverse et
mammaires internes
Les nerfs sont d’origine sympathique et suivent le trajet des vaisseaux.

Chapitre 4. Nerfs du thorax

Le thorax est innervé par les nerfs pneumogastriques, les nerfs phréniques les nerfs rachidiens
dorsaux. Ces nerfs sont décrits en Neuro-Anatomie.
102

Chapitre 5. Anatomie topographique du thorax

5.1. Parois de la cage thoracique

La cage thoracique est constituées de parois qui sont formées par un squelette, des
articulations, des muscles, des vaisseaux et des nerfs décrits en Anatomie 1. Elle porte la
glande mammaire décrite dans le module consacré aux organes génitaux.
La cage thoracique possède 3 parois

5.1.1. Une paroi antérolatérale, la paroi sterno-costale.


Cette paroi ferme le thorax en avant et sur les cotés jusqu’au rachis. Elle est constituée par

5.1.1.1 Un squelette
Celui-ci comprend, les cotes, les cartilages costaux et le sternum

5.1.1.2. Des parties molles


Celles-ci recouvrent le squelette et occupent les espaces intercostaux. Elles se divisent en 3
parties :
 Une partie sus-squelettique comprenant tous les éléments anatomiques qui recouvrent
le squelette : la peau, l’aponévrose, la couche musculaire.
 Une partie intercostale comprenant
- 5 plan tissulaires : le muscle intercostal externe, le plan fibreux
intermusculaire externe, le muscle intercostal moyen (dans la moitié antérieure
de l’espace intercostal), un plan intermusculaire moyen, un plan musculaire
interne formé par l’intercostal interne et le sous-costal.
- Le paquet vasculo-nerveux intercostal (vaisseaux et nerfs intercostaux)
 Une partie sous-squelettique qui une lame fibreuse, le fascia endothoracique.
5.1.2. Une paroi inférieure ou diaphragmatique, constituée par le diaphragme
5.1.3. Une paroi postérieure ou rachidienne. Formé par le rachis thoracique

5.2. Divisions de la cage thoracique

On divise la cage thoracique en 3 parties :


- 2 latérales occupées par les plèvres et les poumons ce sont les régions pleuro
pulmonaires
- 1 médiane. C’est le médiastin, occupé pour la plus grande partie par la trachée,
le cœur et les gros vaisseaux thoraciques, et le thymus.
103

5.3. Projection de la plèvre sur le thorax

5.3.1. Le dôme pleural. Il se projette sur la cage thoracique comme le sommet du poumon. Il
est tangent à l’extrémité postérieure de la 1ère cote. Mais étant donné l’obliquité de cette cote,
le dôme débordex la cote selon une hauteur décroissante d’avant en arrière.

5.3.2. Le sinus costo-médiastinal antérieur. – A droite, sa projection sur le thorax ext comme
celle du bord antérieur du poumon droit et donc très proche du cul-de sac costo-médiastinal
droit. – A gauche, le e sinus costo-médiastinal antérieur se projette à peu près sur la même
ligne que le bord du antrieur du poumon gauche du sommet au 4ème cartilage costal. Au
desssous de ce cartilage, le sinus croise le 5è espace intercostal à 1 ou 1,5 cm en dehors du
sternum et atteint le 6ème cartilage costal à 2 cm du bord latéral du sternum.
5.3.3. Le sinus costodiaphargmatique.
Il s’étend
- de l’extrémité inférieure du sinus costomédiastinal antérieur (extrémité interne
du 6ème cartilage costal à droite, et sur ce même cartilage à 2 cm du bord
gauche du sternum)
- à la colonne vertébrale entre le bord infériuer de la 12è cote et D12
- en suivant une ligne qui croise la 10ème cote sur la ligne axillaire moyenne, la
11ème cote ( à 10cm de la ligne médiane)
5.3.4. Le sinus costo-médiastinal postérieur. Il longe de chaque coté la ligne d’union de la
face latérale et de la face antérieure des corps vertébraux.

5.4. Projection du cœur sur la paroi antérieure du thorax

Cette projection se fait sur une surface, appelées aire cardiaque. Cette aire varie selon la
forme du thorax. Si le thorax a des dimension normale l’aire cardiaque est un quadrulatoire
aux côtés bombants.
Les 4 angles se trouvent aux points suivants :
- les 2 angles supérieurs se situent dans la partie moyenne du 2è espace
intercosbl. à  1 cm du bord latéral du sternnum.
- L’angle supérieur droit se situe au 6è espace intescostal, au bord du sternum.
- L’angle inférieur gauche se trouve dans le 5è espace intercostal gauche peu en
dessous et eu dedans du mamelon, à 8 cm de la ligne médiane.

5.5. Le médiastin

5.5.1. Limites
Le mediastin est limité en avant par le plastrom sternocostal, latéralement par les plères et les
poumons, le diaphragme en bas et en haut de base du cou, en arrière la colonne vertébrale.
104

5.5.2. Divisions du médiastin.


Le médiastin est divisé en anatomie en 2 regions secondaires par un plan frontal passant par la
bifarcation de la trachée, une région antérieure, le médiastin antérieur, une régio postrérieure,
le médiastin postérieur..
5.5.2.1. Le Médiastin antérieur
Il est occupé en haut par le thymus ou son vestige glaisseux, en bas par le péricarde.
Ces organes sont recouverts en avant par du tissu celluleux qui contient
- en haut les vaisseaux et les ganglions lymphatiques mammaires internes.
- En bas les ganglions diaphragmatiques antérieurs

En arrière du thymus et au dessus du cœur se trouvent les gros troncs vasculaires artériels et
vemeux :
- les troncs branchiocéphaliques veineux et la veine cave supérieure.
- l’aorte et l’artère pulminaire, le tronc brachiocéphalique artériel et la carodide
gauche
En arrière du péricarde se trouve cœur.
5.5.2.2. Le Médiastin postérieur
Li ccontient les organes suivants :la trachée et les bronches, l’œsophage thoracique,, la partie
terminale de la crosse aortique et l’aorte thoracique descendante, la partie intrathoracique de
l’artère sous-clavieère, les collatérales de l’aorte thoracique descendante, la canal thoracique
et les veines azygos,, les nerfs X, et les ganglions peiritrachéobronchiques, les ganglions
médiastinaux postérieurs.
105

Module 3. Splanchnologie de l’abdomen


(Appareils urinaire et génital exclus)
Introduction

1. Le contenu de l’abdomen (appareil urinaire exclu)


Dans l’abdomen se trouvent
- la majeure partie de l’appareil digestif, soit la portion abdominale de
l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle, le gros intestin et deux glandes
annexes, le foie et le pancréas ;
- la rate
Ces organes se situent dans une grande cavité tapissée par une membrane séreuse. Cette
membrane s’appelle le péritoine, tandis que la grande cavité abdominale est appelée la cavité
péritonéale.

2. Le péritoine

2.1. Constitution
Le péritoine comporte trois principales parties :
1° Feuillet pariétal ou péritoine pariétal qui s’applique sur toutes les parois de la cavité
abdomino-pelvienne ; le feuillet pariétal est doublé, en dehors et sur toute étendue par du tissu
cellulaire sous-cutané plus ou moins développé selon l’embonpoint du sujet, appelé fascia
propria.
2° Feuillet viscéral, ou péritoine viscéral, qui recouvre les organes abdomino-pelviens.
3° Des replis membraneux relient les deux feuillets péritonéaux.

2.2. Contenu des replis péritonéaux


Chaque repli se compose de deux feuillets séparés l’un de l’autre par un mince tissu cellulo-
graisseux dans lequel courent des vaisseaux et des nerfs. Ces deux feuillets proviennent de la
paroi, parcourent un trajet dans la cavité abdomino-pelvienne puis se continuent avec le
106

péritoine viscéral de part et d’autre de la zone par laquelle les vaisseaux et les nerfs abordent
les viscères.

2.3. Variétés des replis péritonéaux


Ces replis offrent trois variétés :

1° Les mésos : ce sont les replis qui unissent un segment du tube digestif à la paroi. Les mésos
sont différemment dénommés en fonction de l’organe auquel ils se destinent :
mésogastre (estomac)
mésoduodénum (duodénum)
mésentère (intestin grêle)
mésocôlon (gros intestin)

2° Les ligaments : ce sont les replis qui unissent la paroi abdomino-pelvienne aux organes qui
ne font pas parti du tube digestif (foie, utérus…).
3° Epiploons : on désigne sous ce nom les replis péritonéaux qui relient deux organes intra-
abdominaux. Exemple : le foie et l’estomac.

2.4. Anatomie fonctionnelle


Le péritoine a trois fonctions :
- il soutient les organes intra-abdominaux en suspendant ou en fixant à la paroi.
- puisque sa surface séreuse est humectée de sérosité, il permet aux viscères de
glisser les uns sur les autres et favorise les mouvements propres de chaque
organe.
- il assure la résorption des liquides intrapéritonéaux.
107

Chapitre 1. Le tube digestif sous-diaphragmatique

1. L’œsophage.
1.1. Nombre et situation ;
C’est un conduit musculomembraneux qui s’étent du pharynx à l’estomac. De son origine à
sa terminaison, l’œsophage traverse la partie inférieure du cou, la cage thoracique, le
diaphragme et l partie supérieure de la cavité abdominale. L’œsophage est décrit entèrement
dans ce chapitre y compris ses parties cervicales et thoracique.
1.2. Direction
La direction de l’œsophage est un peu oblique en ba et à aguche : son extrémité suprérieure
est médiane, tandis que son extrémité inférieure est décalée à gauche, à environ 2 cm de la
ligne médiane.
La direction de l’œsophage n’est pas rectiligne. On lui décrit :
- dans le sens antéropostérieure, une courbe à concavité antérieure
- dans le sens transversal, une ligne sinueuse : l’œsophage est convexe à gauche
jusqu’à D4 ; puis s’infléchit à droite pour revenir ensuite sur la ligne médiane..
A par de D7, il s’incline à gache jusqu’à sa terminaison.
1.2. Dimensions
Sa longueur est d’environ 25 cm.
Son diamètre varie selon les régions ; L’organe présente en effet
- 4 rétrécisséments physiologiques ; ce sont les rétrécissements crocoïdiens (qui
corespond à l’orifique suoérieur de l’œsophage), aortique, brochique et
diaphragmatique (qui répondent respectivement à la crosse de l’aorte, à la
bronche gauche et au diaphragme).
- Et entre les rétrécissements, des zones moyemment distendues de 2 ou 3 cm
de diamètre.
1.3. Configuration externe et interne
La configuration externe varie :
- de l’origine à la bifurcation trachéale, l’oesophage a la forme d’un ruban
applati d’avant en arrière.
- de la bifurcation trachéale à sa terminaison, le conduit est plus ou moins
cylindrique.
La surface interne est est rose pâle sur le vivant, blanchâtre sur le cavdavre. Elle porte des
plis longitudinaux qui s’éffacent à la distension.
108

1.4. Rapports.
1.4.1. Portion cervicale
L’orifice supérieur de l’œsophage répond
- en avant, au bord inférieur du cartilage cricoïde
- en arrière à D6
Le reste de la portion est rapport avec
- en avant, la trachée et le nerf récurrent gauche.
- en arrière : la colonne vertébrale et les muscles prévertébraux
- latéralement, le lobes latéraux des corps thyroïde, le paquet vasculo-nerveux
du cou,, l’artère thyroïdienne inférérieure, le nerf récurent droit.
1.4.2. Portion thoracique.
L’œsophage se trouve dans le médistin postérieur. Il est e rapport avec :
- en avant, la trachée, la bifurcation de la trachée et la bronche gauche., les
ganglions intertrachéo-bronchiques, l’artère bronchique et l’artère pulmonaire
droites et le péricarde.
- en arrrière, depuis l’origine jusqu’à D4, la colonne vertébrale.
- en arrrière, à partir de D4, l’aorte thoracique descendante, la canal thoracique,
la grande veine azygos,, aux culs- de sac pleuraux interazygo-oesophagiens et
interaorto-oesophagien. la veine hémiazygos, les premières artères
intercostales aortiques droites.
- Latéralement à droite : la plèvre médiastinale droite, la crosse de l’azygos, le
vague droit ;
- latéralment à gauche : la plèvre médiastinale gauche, l’aorte, le nerf X gauche.

1.4.3. Portion diaphragmatique


Dans sa traversée du diaphragme, l’œsophage échange des fibres musculaires avec le
diaphragme.

1.4.4. Partie abdominale


Dans sa portion diaphragmatique, l’œsophage est en rapport avec,
- En avant : le nerf X gauche et le foie ;
- En arrière : le nerf X droit, les piliers du diaphragme, l’aorte
- A droite : le lobe caudé du foie
- A gauche : le fundus gastrique.
109

1.5. Structure
L’œsophage est constitué de 4 enveloppes, de dehors en dedans : l’adventice, la musculeuse,
la sous-muqueuse, la muqueuse.

1.6. Vaisseaux et nerfs


1.6.1. Les artères
Elles proviennent, suivant les parties, de l’artère thyroïdienne inférieure, des artères
bronchiques, de l’aorte, des intercostales et des artères phréniques inférieures.
1.6.2. Les veines
Des plexus sous-muqueux et périoesophagiens naisent des veines qui aboutissent aux veines
du cou, du thorax et en partie dans la veine gastrique gauche.
1.6.3.Les lymphatiques
Ils se drainent dans les nœuds périoesophagiens et dans ceux du cardia.
1.6.4. Les nerfs
Ils proviennent du sympathique et du nerf X.

2. L’estomac
2.1. Nombre et position
C’est un segment dilaté du tube digestif situé entre l’œsophage et le duodénum. Il se trouve
dans la loge sous-phrénique gauche entre le diaphragme en haut et en dehors, le mésocôlon et
le côlon transverse en bas. La loge sous-phrénique répond à l’hypochondre gauche et à une
partie de l’épigastre.

2.2. Configuration externe


L’estomac a 2 parties : l’une longue et volumineuse, est la portion verticale ou descendante ;
l’autre plus petite, est la portion horizontale. Dans son ensemble l’estomac ressemble à une
cornemuse pu plus simplement à un J majuscule.
110

2.2.1.Portion verticale
Elle représente environ les 2/3 de la longueur de l’estomac. Oblique en bas et en avant on lui
distingue 2 segments superposés : la grosse tubérosité et le corps de l’estomac.
La grosse tubérosité surmonte le corps.
Le corps de l’estomac se rétrécit de haut en bas. Son extrémité inférieure, ou petite tubérosité
est la partie la plus déclive de l’ estomac.

2.2.2.Portion horizontale
La portion horizontale se rétrécit légèrement de gauche à droite. Son orientation est oblique
en haut, à droite et en arrière. Son extrémité droite ou pylore s’unit au duodénum suivant un
sillon anulaire appelé sillon duodéno-pylorique.

2.2.3.Dimensions
Moyennement distendu, l’estomac mesure : 25 cm dans sa plus grande longueur, 10-12 cm de
largeur (d’un bord à l’autre dans sa partie moyenne), 8-9 cm dans le sens antéro-postérieur.

2.2.4.Faces et bords de l’estomac


L’estomac possède :
- 2 faces  convexes : l’une antérieure, l’autre postérieure ;
- 2 bbords : un bord droit, concave, ou petite courbure, et un bord gauche, convexe
ou grande courbure.

La petite courbure regarde à droite et en haut. Elle se compose de 2 segments : 1


vertical, l’autre horizontal, répondant aux segments homonymes de l’estomac.

La grande courbure possède 3 segments : 1 segment supérieur qui regarde en haut et fait
partie de la grosse tubérosité, 1 segment moyen, descendant, et 1 segment inférieur oblique en
haut, à droite et en arrière.

2.2.5.Orifices
L’estomac communique en haut avec l’œsophage par le cardia ou orifice oesophagien ; en bas
avec le duodénum par l’orifice duodénal, ou orifice pylorique ou pylore.
Le cardia, ovalaire, se trouve entre l’extrémité supérieure de la petite courbure et la grosse
tubérosité. L’orifice pylorique, circulaire se situe à l’extrémité droite de la partie horizontale.
111

2.2.6.Antre gastrique
Le segment horizontal de l’estomac qui précède le pylore, ou antre pylorique, est
caractéristique par sa musculature et sa muqueuse.

- Musculature : au niveau de l’antre les fibres musculaires circulaires présentent 2


faisceaux qui, adossés au niveau de la paetite courbure, s’écartent au niveau de la
grande courbure.
- La muqueuse. Celle-ci contient dans sa partie glandulaire des cellules à mucus et
des cellules endoctrines qui sécrètent la gastrine (hormone responsable de la
sécrétion acide de l’estomac et des mouvements de l’antre).

2.3. Configuration interne


La muqueuses gastrique est rouge chez lz vibant, grisâtre chez le cadavre. Elle présente 2
types de reliefs :
- certains disparaissent à la distension de l’estomac. Ce sont des plis anastomosés
répandus sur l’ensemble de la surface gastrisue, visibles sur un estomac non
distendu
- d’autres ne disparaissent pas à la distension. Ce sont des fins sillons qui délimitent
des surfaces polygonales légèrement saillantes de 3 à 4 mm de diamètre. Ces
surfaces saillantes sont appélées mamelons
Le cardia présente une valvule, dite cardio-tubérositaire ou valvule de Gubaroff. Cette valvule
répond extérieurement à l’angle formé par la face extrene de l’œsophage et la face interne du
fond gastrique. Cet angle s’appelle angle de His.
Le pylore porte une valvule anulaire, la valvule pylorique. La muqueuse est soulevé au niveau
de cette valvule par un épaississement musculaire, le sphincter pylorique.

2.4. Rapports de l’estomac


2.4.1. Face antérieure
Elle présente 2 parties : une sous-thoracique, l’autre abdominale.
 Portion sous-thoracique. Elle est en rapport avec la paroi thoracique par l’intermédiaire du
diaphragme, et aussi avec les organes situés au-dessus et au-dessous du diaphragme.
112

- Au-dessus du diaphragme se trouvent le cœur, le péricarde, le poumon et la plèvre


gauches.
- En dessous : le lobe gauche du foie et le ligament trianguulaire du foie en haut, en
bas la rate.
- Une partie de la face antérieure de l’estomac reste en contact direct avec la cage
thoracique par l’intermédiare du diaphragme ; cette région de la paroi thoracique
est appelée espace semi-lunaire de Traube. A la percussion, cet espace présente un
tympanisme aigu. Cet espace est limité par deux lignes courbes : l’une supérieure
concave en bas et en dedans, l’autre inférieure concave en haut et en dehors. - La
limite supérieure commence à l’extrémité antérieure du 8ème cartilage costale
gauche. De là, elle monte enhaut et endehors et longe le bord antériere du lobe
gauche du foie, puis suit la ligne de projeection du bord inférieur de poumon
gauche jusqu’à la ligne axillaire antéreiure. Elle descend ensuite le le de la limite
antériere de la rate. Elle se termine sur la 11ème cote près de son extrémité
antérieure. – La limite inférieure est représenté par le bord inférieur du thorax dans
l’intervalle séparant les deux extrémioté de la ligne supériure.
 Portion abdominale : Quand l’estomac n’est pas distendu, cette partie répond
- En haut et à droite : au foie
- En bas et à gauche : au triangle de LABBE, dont les limites sont : à droite, une
ligne oblique correspondant au bord inférieur du foie ; à gauche, la ligne oblique
du rebord inférieur du thorax ; en bas une ligne horizontal passant par les 2
cartilages (droit et gauche) des 9ème cotes.

2.4.2. Face postérieure


En haut, la grosse tubérosité répond au diaphragme, auquel elle est unie par le ligament
suspenseur de l’estomac.
En dessous du ligament suspenseur, l’estomac est en rapport avec l’arrière-cavité des
épiploons.
Par cette arrière-cavité des épiploons, il répond de haut en bas au diaphragme (pilier gauche),
à la surrénale gauche, à la rate, au corps et à la queue du pancréans, aux vaisseaux spléniques
et au rein, au mésocôlon transverse et au côlon transverse (qui séparent l’estomac de l’angle
duodéno-jéjunal et des anses grêles).
113

2.4.3.Petite courbure
Elle est réunie au foie par l’épiploon gastro-hépatique ou petit épiploon. Diverses structures
vasculaires et nerveuses longent la petite courbure :
- L’artère coronaire stomachique et ses branches terminales, ainsi que les veines
correspondantes ;
- Les ganglions lymphatiques de la coronaires stomatiques ;
- Les ramifications terminales du nerf vague (pneumogastrique)
- A travers l’arrière-cavité des épiploons et le péritoine postérieur : l’aorte
abdominale, le tronc coeliaque et le plexus solaire.

2.4.3. La grande courbure


La grande courbure est reliée en
- Haut : au diaphragme, par le ligament gastro-phrénique, plus bas, au hile de la rate
par l’épiploon gastro-splénique ;
- En dessous de la rate, au côlon transverse par le grand épiploon.
La grande courbure est en rapport avec les artères et les veines gastro-épiploïques droite et
gauche situées à  1 cm d’elle, et avec les ganglions des chaînes gastro-épiploïques.

2.4.4. Le Cardia
Situé à gauche de la ligne médiane, il est en rapport avec les nerfs pneumogastriques
latéralement, en arrière et à droite avec l’aorte, le pilier gauche du diaphragme et le corps de
D11, en avant avec le lobe gauche du foie.
A gauche il répond à l’angle de His.

2.4.5. Le Pylore
Il est à situé à droite de la ligne médiane, à la hauteur de L1.
- Son bord supérieur répond à l’artère pylorique contenu dans le petit épiploon. Son
bord postérieur répond au pancréas par l’arrière-cavité des épiploons et est en
rapport à droite avec l’artère gastro-duodénale et le pancréas
- Son bord antérieur est recouvert par le lobe carré du foie.
- Son bord inférieur est croisé par l’artère gastro-épiploïque droite et répond aux
ganglions sous-pyloriques.
2.5. Constitution de l’estomac
L’estomac possède 4 tuniques qui sont, de dehors en dedans :
114

- La tunique séreuse (péritoine viscéral) qui comprend 2 feuilles, antérieur et


postérieur, qui se poursuivent au-delà des courbures par les épiploons.
- Une tunique musculaire constituée par 3 plans de fibres musculaires :
Un plan superficiel et externe de fibres longitudinales,
Un plan moyen de fibres circulaires
Un plan interne de fibres obliques.
Au niveau du pylore les fibres circulaires s’épaississent et forment le sphincter
pylonique.
- Une tunique sous-muqueuse (couche de tissu cellulaire lâche),
- Une tuique muqueuse.

2.6. Vaisseaux et nerfs de l’estomac


2.6.1. Les artères :
Elles proviennent des 3 branches du tronc coeliaque :
- La coronaire stomachique se divise en 2 branches terminales qui longent la petite
courbure et s’anestomosent avec les branches de l’artère pylorique (branche
l’artère hépatique) ;
- L’artère hépatique : donne, via l’artère gastro-duodénale, l’artère gastro-épiploïque
gauche (branche de l’artère splénique) ;
- L’artère splénique : donne des vaisseaux courts destinés au corps de l’estomac et à
la grande courbure.
Toutes les artères anastomosées forment 2 arcades qui longent l’une la petite courbure, l’autre
la grande. De ces artères naissent à angle droit de nombreuses branches qui se rendent aux 2
faces de l’estomac.
La partie supérieure du corps de l’estomac et la grosse tubérosité sont irriguées par les
vaisseaux courts de l’artère splénique, par les artères cardio-oesophagiennes et tubérositaires,
branches de la coronaire stomachique et de la splénique.
2.6.2. Les veines
Elles sont satellites des artères et se jettent dans la veine porte.
2.6.3. Les lymphatiques
Ils se distinguent en 3 territoires principaux :
- Chaîne ganglionnaire de l’artère coronaire
- Chaîne ganglionnaire de l’artère splénique
- Chaîne ganglionnaire de l’artère hépatique
115

2.6.4. Les nerfs


Ils proviennent du pneumogastrique et du grand sympathique et sont groupés en 3 pédicules :
- Pédicule de la petite courbure
- Pédicule duodéno-pylorique
- Pédicule gastro-épiploïque

2.7. Anatomie fonctionnelle


L’estomac constitue le réservoir où s’achève la trituration des aliments commencée dans la
cavité buccale et où débute leur digestion.
L’estomac a donc 2 fonctions : il est à la fois conduit et réservoir.
- Le conduit est réalisé par l’adossement des faces antérieure et
postérieure. Ce canal dirige les aliments vers le fond, l’antre puis le pylore,
et de là vers le duodénum ;
- Le réservoir est réalisé par le fond, dont la capacité peut atteindre 2
litres.
La trituration est assurée par les fibres musculaires. La digestion s’effectue grâce à la
sécrétion des glandes gastriques. La région de l’antre et la portion horizontale ont des glandes
à mucus et des glandes endocrines. Ces dernières sécrètent la gastrine qui est responsable de
la sécrétion acide de la partie verticale, et des enzymes utiles à la digestion. Celle-ci se
termine par la production d’un bol alimentaire semi-liquide, le chyme.

3. L’intestin gêle

L’intestin grêle est la partie du tube digestif allant du pylore au gros intestin. Il est 
cylindrique et mesure 7 m. On lui distingue 2 segments :
- Un proximal et fixe, le duodénum,
- Un distal et mobile, le jéjuno-iléon.
116

3.1.Le duodénum
3.1.1.Situation
Le duodénum se présente comme un anneau coiffant la tête et le col du pancréas. Il se situe
sur la paroi abdominale postérieure, en avant de la colonne vertébrale et des gros vaisseaux
abdominaux.
Le duodénum est fixé par ses connexions aux vaisseaux voisins, au foie, au pancréas et au
péritoine. Le mésoduodénum étant accolé au péritoine postérieur, le péritoine passe devant le
duodénum et accole celui-ci à la paroi postérieure.
3.1.2. Limites et dimensions
L’origine du duodénum est le pylore. Elle est indiquée par un sillon, le sillon duodéno-
pylorique. Sa terminaison est la jonction doudéno-jéjunale. Le duodénum est long de 25 cm.
Son diamètre est d’environ 3-4 cm.
3.1.3. Configuration externe
Le duodénum à la forme d’un anneau irrégulier presque fermé, ouvert en haut et à gauche. Cet
anneau possède 4 portions : une première portion oblique en arrière, en haut et un peu à
droite ; une 2ème portion verticale, une 3ème portion horizontale dirigée de droite à gauche qui
s’adapte à la sailie de la colonne vertébrale et des gros vaisseaux, une 4 ème portion ascendante
 verticale qui se termine par l’angle duodéno-jéjunal.
La courbure de l’anneau duodénal est variable. Suivant cette courbure, le duodénum est dit en
O, en C, en U ou en V. Le calibre du duodénum est irrégulier. Il présente en effet, dans la 2 ème
portion, un rétrécissement situé un peu au-dessus de l’ampoule de Vater, le rétrécissement
supravatérien qui divise le duodénum en 2 parties.
Ces 2 parties se distinguent par 4 « éléments » :
(1) leur structure : absence de glandes de Brünner dans le segment inférieur ;
(2) leur vascularisation : le segment supérieur est irrigué par les branches de l’artère
hépatique, le segment inférieur par les branches de la mésentérique supérieure ;
(3) les valvules conniventes, absentes dans le segment supérieur ;
(4) leur volume : le segment supérieur est le plus large. Il est appelé pour cela « bulbe
duodénal ».
117

3.1.3. Configuration interne


3.1.3.1. Structures communes à l’nsemble des la muqueuse de l’intestin grêle.
La muqueuse du duodénum a les caractères communs à l’ensemble de la muqueuse de
l’intestin grêle. Elle présente donc : des villosités, des valvules conniventes et des follicules
clos.
- Les villosités sonbt des sailies filiformes très courtes, visibles à la loupe. Elles
recouvrent toute la surface de la muqueuse à laquelle elles donnent un aspect
velouté.
- Les valvules conniventes sont des replis permanents de la muqueuse allongés
perpendiculairement à l’axe de l’intestin, absents dans le segment supra-vatérien.
Ces valvules forment rarement un anneau complet : le plus souvent, elles
n’occupent que le quart, le tiers ou la moitié de la circonférence intestinale. Leur
hauteur et leur largeur sont variables. Les plus grandes se trouvent dans les deux
dernières portions du duodénum et dans les premières anses jéjuno-iléales.
- Les follicules clos sont des amas lymphoïdes, ronds, blanchâtres, saillants sur la
surface de la muqueuse.
3.1.3.2. Structures propres à la muqueuse duodénale.
Ce sont la grande et la petite caroncules.
- La grande caroncule est une saillie conique longue de 3-10 mm, large de 5 à 6 mm
siégeant sur la face interne de la 2ème portion. Dans la majorité des cas, la grande
caroncule est creusée d’une cavité appelée l’ampoule de Vater. Au fond de ce
canal s’abouchent le canal cholédoque et le canal de Wirsung. L’ampoule s’ouvre
dans la lumière duodénale par un étroit orifice de 1 à 3 mm situé au sommet de la
caroncule. Rarement l’ampoule de Vater n’existe pas. Le cholédoque et le Wirsung
s’ouvrent alors directement au sommet de la caroncule par un ou deux orifices.
- La petite caroncule est une saillie également conique, haute de 1-3 mm, située à 
3 cm au-dessus de la grande caroncule. Le sommet dela petite caroncule est occupé
par l’orifice d’abouchement du canal de Santorini.
La petite caroncule manque souvent ; seul l’orifice de Santorini existe. Parfois
cet orifice manque aussi parce que le Santorini n’existe pas.

3.1.4. Rapports du duodénum


3.1.4.1. Première portion.
118

Elle se projette sur la moitié droite de la première lombaire.


 La face antérieure tapissée par le péritoire de cette portion est en rapport :
- En avant avec la face inférieure du lobe carré du foie,
- En arrière avec la partie droite du hile du foie et le col de la vésicule biliaire.
L’angle formé par la 1ère et la 2ème portions est en rapport avec le lobe droit du foie.
 La face postérieure possède 2 segments : l’un interne, intrapéritonéal, l’autre extrene
extrapéritonéal.
- Le segment péritonéal est en rapport avec l’extrémité droite et inférieure de
l’arrière-cavité des épiploons
- Le segement extrapéritonéal est adhérent en bas au col du pancréas. En haut, il est
ccroisé par le canal cholédoque, la veine porte et l’artère gastro-duodénale.
En arrière de la 1ère portion se trouvent aussi les ganglions lymphatiques
rétropyloriques.
En arrière du pancréas, du cholédoque et de la veine porte se trouve le fascia de
TREITZ qui provient de l’accolement du feuillet droit du mésoduodénum au péritoine
pariétal.
En arrière du Fascia de TREITZ montre la veine cave inférieure.
- La face supérieure et le pancréas présente les mêmes rapports que la face
antérieure. En outre cette face répond à l’artère hépatique. De cette face se détache
une partie du feuillet antérieur du petit épiploon.
- La face inférieure adhère en dehors au col du pancréas.
3.1.4.2. Deuxième portion.
Elle descend à droite de la colonne vertébrale de L1 à L4
- La face antérieure : est croisée par le côlon transverse et son méso. Le mésocôlon
transverse divise cette face en 2 parties : une partie sus-mésocolique, l’autre sous-
mésocolique. La partie sus-mésocolique répond à la face inférieure du lobe droit du
foie et à la vésicule biliaire. La partie sous-mésocolique est en rapport avec
l’extrémité droite du côlon et les anses intestinales jéjuno-iléales.
- La face postérieure est en rapport avec la veine cave inférieure et l’artère
spermatique droite, le pédicule rénal, l’uretère droit et le bord interne du rein. Ces
rapports se font par l’intermédiaire du fascia de TREITZ.
- La face externe est en rapport, au-dessus du mésocôlon transverse avec la foie, en
dessous avec le côlon ascendant.
119

- La face interne est unie à la tête du pancréas, au cholédoque, au Wirsung et au


Santorini.
3.1.4.3. Troisième portion.
Elle s’étend transversalement en avant de L4, en décrivant une courbe à concavité postérieure
qui embrasse la saillie formée par la colonne lombaire et les vaisseaux prévertébraux.
- La face antérieure répond aux anses grêles. Elle est croisée par la racine du
mésentère.
- La face postérieure recouvre la veine cave inférieure, l’aorte, l’origine de l’artère
mésentérique inférieure, le plexus nerveux intermésentérique et la partie supérieure
des racines des splanchniques pelviens, et l’amas mésentérique inférieur des
ganglions préaortiques. Ces rapports se font via le fascia de TREITZ.
- La face supérieure longe le bord inférieur de la tête du pancréas.
- La face inférieure est en rapport avec les anses intestinales.
3.1.4.4. Quatrième portion.
Elle monte le long du flanc gauche de la colonne, de L4 à L2.
- La face antérieure répond au côlon transverse et à son méso en haut, en bas aux
anses grêles.
- La face postérieure recouvre les vaisseaux rénaux et spermatiques gauches, et la
gaine du psoas.
- La face interne longe l’aorte et est contiguë au crochet du pancréas.
- La face extrene est plus ou moins rapprochée au bord interne du rein gauche selon
les sujets et l’état de réplétion des 2 organes. L’extrémité supérieure de la 4 ème
portion s’unit au jéjuno-iléon par l’angle duodéno-jéjunal.
Fossettes duodénales. Ce sont des diverticules de la cavité péritonéale délimités par des replis
du péritoine qui recouvre la face antérieure de la 4ème portion. Le péritoine se continue, le long
de la face interne, avec le feuillet gauche du mésentère ; le long de la face externe avec le
péritoine pariétal.

3.1.5. Constitution du duodénum


Le duodénum se compose, comme tout le tube digestif, de 4 tuniques :
- Une séreuse
- Une musculaire : avec une couche superficielle, longitudinale ; une couche
profonde, circulaire
- Une sous-muqueuse
120

- Une muqueuse.

3.1.5. Vaisseaux et nerfs


3.15.1. Les artères
Ce sont les
- Artères pancréatico-duodénales supérieure et inférieure droites, branches de la
gastro-duodénale
- Artère pancréatico-duodénale gauche, branche de la mésentérique supérieure.
Celle-ci se divise en 2 branches, l’une supérieure, l’autre inférieure, qui
s’anastomosent avec les pancrético-duodénales supérieure et inférieure en arrière
du pancréas.
3.1.5.2. Les veines
Elles sont satellites des artères mais leurs terminaisons présentent des particularités :
- La veine pancréatico-duodénale supérieure droite s’abouche au tronc de la veine
porte ;
- La veine pancrético-duodénale inférieure droite se jette dans la veine grande-
mésentérique
- La veine pancrético-duodénale gauche se termine également dans la grande-
mésentérique

3.1.5.3. Les lymphatiques


Ils se jettent dans les ganglions du duodéno-pancréatiques antérieurs et postérieurs.

3.1.5.4. Les nerfs


Ils viennent du pneumogastrique gauche pour la 1ère portion ; du ganglion semi-lunaire droit
et du plexus mésentérique supérieur pour les 2è et 3è portions, et du ganglion semi-lunaire
gauche pour la 4ème portion.
121

3.2. Le jéjuno-iléon
3.2.1 Situation
Le jéjuno-iléon s’étend du duodénum (angle duodéno-jéjunal) au gros intestin (côlon
ascendant).
3.2.2. Dimensions
Sa longueur est d’environ 6,50 m. Son diamètre, de  3 cm au niveau de l’angle duodéno-
jéjunal, diminue progressivement jusqu’au gros intestin où il mesure  2 cm.
3.2.3.Configuration extérieure
Dans l’ensemble de son trajet, le jéjuno-iléon présente des flexuosités appelées anses
intestinales. Chaque anse a la forme d’un U dont les branches sont  en contact. Il existe 2
groupes d’anses selon leur disposition dans l’espace :
- 1 groupe supérieur gauche, formé d’anses horizontales placées les unes au-dessus
des autres
- 1 groupe inférieur droit formé d’anses verticales juxtaposées de gauche à droite et
d’avant en arrière.
3.2.3.Rapports
Le jéjuno-iléon est fixé à la paroi postérieure par le mésentère qui contient les vaisseaux et
nerfs de l’intestin.
Les rapports du jéjuno-iléon sont étudiés par rapport aux anses isolées et par rapport à leur
ensemble :
3.2.3.1. Rapports « anses isolées ».
Chaque anse possède
- Deux faces convexes en contact avec les anses voisines
- Un bord libre, convexe, en rapport avec la paroi ou les anses attenantes, c’est le
bord anti-mésentérique ;
- Un bord adhérent sur lequel s’insère le mésentère, c’est le bod mésentérique
122

- La masse du jéjuno-iléon. Envisagées dans leur ensemble, les anses forment une
masse qui remplit toute la cavité péritonéale, beaucoup plus à gauche qu’à droite. A
droite, la cavité péritonéale est occupée par le côlon ascendant et le caecum. Le
côlon descendant est de diamètre réduit et se trouve à distance de la paroi
abdominale antérieure.

3.2.3.2. Rapports « anses assemblées ».


La masse jéjuno-iléale répond
- En érrière, à la paroi abdominale postérieure, aux organes rétropéritonéaux (gros
vaisseaux, partie sous-mésocolique du duodénum reins, uretères, côlon ascendant,
caecum, côlon descendant) ;
- En avant, à travers le grand épiploon, à la paroi abdominale antérieure ;
- En haut, au mésocôlon transverse et au côlon transverse ;
- En bas, au côlon iliopelvien et aux organes du petit bassin (rectum et vessie chez
l’homme, rectum, vessie, utérus et ligaments larges chez la femme) ;
- A gauche, à la paroi latérale de l’abdomen ;
- A droite au caecum, au côlon ascendant et à la paroi.

3.2.3. Constitution
La paroi du jéjuno-iléon est constituée de 4 tuniques comme celle du duodénum :
La muqueuse présente des :
- Villosités,
- Valvules conniventes, dont le nombre et les dimensions diminuent de l’angle
jéjuno-duodénal à la terminaison. Elles disparaissent complètement à  50
cm de la terminaison.
- Follicules clos. On trouve en outre dans le jéjuno-iléon des plaques de
PEYER. Ce sont des amas de follicules clos qui dessinent à la surface de la
muqueuse des plaques blanchâtres, de forme eliptique, de 5-6 cm de long.
On les voit particulièrement dans la deuxième moitié du jéjuno-iléon, le long
du bord libre.
3.2.4. Vaisseaux et nerfs
3.2.4.1. Les artères
Elles sont les branches intestinales de l’artère mésentérique supérieure au nombre de 12 à 15.
Ces branches naissent du bord gauche de l’artère mésentérique.
123

A quelque distance de l’intestin, les artères intestinales se bifurquent. Les branches de


division s’anastomosent avec les branches de division des artères voisines. Il se forme ainsi
une première arcade. De cette arcade naît des vaisseaux qui vont se diviser et s’anastomoser à
leur tour.
Il se forme généralement 3 séries d’arcades, rarement 4-5. De la dernière arcade naissent des
vaisseaux qui vont directement au bord mésentérique de l’intestin, ce sont les vaisseaux
droits. Chaque vaisseau droit se ramifie en 2 branches destinées aux 2 faces de l’anse.
3.2.4.2. Les veines
Elles sont disposées comme les artères et se jettent dans la grande veine mésentérique.
3.2.4.3. Les lymphatiques
Ceux qui sortent de la paroi du jéjuno-iiléon sont les chylifères d’Aselius. Ils vont aux gros
troncs intestinaux ou aux ganglions pré-aortiques et latéro-aortiques gauches.
3.2.4.4. Les nerfs
Les nerfs viennent du plexus solaire par le plexus mésentérique supérieur.
3.2.5. Mésentère
Le mésentère est un long méso qui relie le jéjuno-iléon à la paroi abdominale postérieure..

3.2.5.1. Configuration et rapports.- C’est une membrane plissée ayant une forme
grossièrement de demi-cercle, avec un diamètre étroit. Ses plis augmentent très vite de
hauteur depuis son attache à la paroi jusqu’à son bord intestinal.
On lui distingue :
- un bord pariétal par lequel il se fixe à la paroi abdominale postérieure ; c’est la
racine
- un bord libre ou intestinal par lequel il s’insère à l’intestin
- une face antérieur, ou droite
- une face postérieure, ou gauche
Les faces présentent de large replis en accordéon, en nombre égal à celui des anses
intestinales et dont la hauteur augmente du bord pariétal au bord intestinal.
La racine commence en dedans de l’angle duodéno-jéjunal ( correspondant à L2 ou au disque
entre L1 et L2. De là, il se dirige en bas et à droite jusqu’à la fosse iliaque droite. Dans ce
trajet, ce bord longe le bord droit de la 4ème portion du duodénum ; il croise ensuite le crochet
du pancréas et la 3ème portion du duodénum en passant par l’émergence des vaisseaux
mésentériques supérieurs. Plus bas, la racine du mésentère passe en avant de la veine cave
inférieure ; puis elle longe en dehors l’artère iliaque primitive d’abord, l’origine de l’iliaque
externe ensuite et croise dans cette régions, sur le psoas, l’uretère et les vaisseaux spermatique
ou utéro-ovariens. Elle se termine à l’angle d’union du jéjuno-iléon avec le côlon ascendant,
en regard ou un peu en dehors de l’articulation sacro-iliaque droite à la hauteur du
promontoire.
La racine du mésentère est longée de haut en bas par les vaisseaux mésentériques supérieurs
d’abord, ensuite par les vaisseaux iléo-coliques. Le bord libre, sinueux, se confond avec le
bord adhèrent des anses intestinales. Le long de ce bord, les deux feuillets du mésentère
s’écartent pour engrainer l’intestin.
124

3.2.5.2. Dimensions.
 La longueur de la racine est de 15 à 18 cm, celle du bord intestinale coorepond à
lalongueur que les anses grêles, soit 6,50 m.

 La hauteur du mésentère, mesurée du bord pariétal au bord intestinal, est nulle à aux
extrémités. Elle oscille ensuite entre 10 et 15 cm

 Son épaisseur est variable. Elle atteint son maximum à la racine, au niveau des
vaisseaux mésentériques supérieurs. Elle diminue graduellement de la racine vers le
bord intestinal. Les variations qu’elles présentent sont fonction de la quantité de
graisse contenue dans le mésentère.

3.2.5.3.Contenu du mésentère.
On trouve entre les deux feuillets péritonéaux du mésentère :
- l’artère mésentérique supérieure, ses branches intestinales et leurs ramifications
anastomosées en arcade ;-
- la grande veine mésentérique qui monte à droite et en avant de l’artère, et ses
branches collatérales satellites des artères intestinales.
- les ganglions lymphatiques mésentériques supérieurs échelonnés le long des
vaisseaux mésentériques, les vaisseaux chylifères qu’ils reçoivent et les canaux
lymphatiques qui les relient entre eux et au groupe central ;
- le plexus nerveux mésentérique supérieur ;
- du tissus adipeux.

3.3. Le gros intestin


3.3.1. Disposition générale
Le gros intestin s’étend du jéjuno-iléon à l’anus. Le jéjuno-iléon ne s’abouche pas à
l’extrémité du gros intestin mais un peu au-dessus de cette extrémité. Il se forme par
conséquent un cul-de-sac ou le caecum, en dessous de la jonction entre le grêle et le gros
intestin.
Au caecum fait suite le côlon. Celui-ci monte verticalement jusqu’à la face inférieure du foie
(côlon ascendant). A ce niveau il se coude (angle droit ou angle hépatique), et se porte 
transversalement de droite à gauche, jusqu’à l’extrémité inférieure de la rate (côlon
transverse). Là, il se coude une deuxième fois, en dessous de la rate (angle gauche ou
splénique) et descend verticalement jusqu’à la fosse iliaque gauche (côlon descendant) ; en
dessous du côlon descendant, le gros intestin se porte à travers la fosse iliaque gauche et le
petit bassin jusqu’à la hauteur de la troisième vertèbre sacrée (côlon iliopelvien ou côlon
sigmoïde). Le côlon iliopelvien se continue par le rectum qui s’ouvre à l’extérieur par l’orifice
anal.
3.3.2. Dimensions
125

La longueur du gros intestin est en moyenne de 1,50 m. Son diamètre diminue dans
l’ensemble, du caecum à l’anus, allant de 7 à 8 cm à l’origine du côlon ascendant, à 5 cm sur
le côlon transverse et 3-5 cm sur le descendant et le sigmoïde. Le rectum présente une
dilatation, l’ampoule rectale.
3.3.3. Configuration externe
Le gros intestin se distingue du grêle par quatre caractères :
- Son gros volume ;
- La présence sur toute sa longueur des bandelettes musculaires longitudinales. Il
existe 3 bandelettes sur le caecum, le transverse et le côlon descendant ; 2 sur le
côlon iliopelvien.

Les bandelettes longitudinales sont absentes sur le rectum. Leur


disposition est particulière. On distingue :
- Au niveau du caecum, du côlon ascendant et descendant, une bandelette antérieure,
une postéro-interne et une postéro-externe ;
- Au niveau du côlon transverse, une bandelette postéro-supérieure qui prolonge la
bandelette postéro-interne du côlon ascendant, une bandelette postéro-ibférieure
dans le prolongement de la bandelette antérieure du côlon ascendant, une
bandelette antérieure dans le prolongement de la bandelette postéro-externe.
Entre les bandelettes, le gros intestin présente des bosselures séparées par des sillons
transversaux ou haustrations. Les haustrations n’existent pas au niveau du rectum.
La présence de petits corps graisseux appelés appendices épiploïques le long des
bandelettes longitudinales.

3.3.4. Configuration interne


Le gros intestin est constitué de 4 tuniques : une séreuse, une musculaire, une sous-muqueuse
et une muqueuse.
* La séreuse a une disposition variable
* La musculeuse possède une couche longitudinale externe, incomplète,
présente seulement au niveau des bandelettes : l’autre profonde composée de
fibres circulaires.
* La muqueuse ne possède ni villosités, ni valvules conniventes. On lui trouve
des plis appelés crêtes ou valvules coliques. Les valvules répondent aux sillons
126

de la surface externe. Elles limitent des dépressions (ou cellules) qui


correspondent aux haustrations.

3.3.2. Caecum et appendice


3.3.2.1. Forme et dimensions du caecum
Le caecum a la forme d’un sac ouvert en haut. Il mesure 6 cm de haut, 6 à 8 de large.
3.3.2.2. Situation du caecum
La caecum se trouve normalement dans la fosse iliaque droite, dirigé obliquement en bas, en
dedans et en avant. Parfois, il se place en avant de la région lombaire, on dit qu’il est en
position haute. Parfois, au contraire, il se situe dans la cavité pelvienne, on dit qu’il est en
position basse.
3.3.2.3. Configuration externe du caecum
On distingue au caecum :
 4 faces : une antérieure, une postérieure, une externe et une interne
 une base ou extrémité supérieure par laquelle il se continue avec le côlon
ascendant ;
 un fond ou extrémité inférieure qui est libre et arrondie.
Au-dessus de la face interne se trouve l’abouchement de l’intestin grêle. La position terminale
du grêle forme avec le caecum un angle ouvert en bas et en dedans, l’angle iléo-caecal. A2 ou
3 cm plus bas, est implanté l’appendice vermiculaire. C’est du point d’implantation de
l’appendice que partent les 3 bandelettes du gros intestin.
3.3.2.4. Rapport du caecum
 Face antérieure
Le caecum répond à la paroi abdominale antérieure ou aux anses intestinales.

 Face postérieure
Elle en rapport avec les parties molles qui recouvre la fosse iliaque superposés davant arrière
de l’ordre suivant : péritoine pariétal, couche cellulo-graisseuse sous-péritonéal, fascia iliaca
qui contient dans son épaisseur les,nerfs fémorocutané et génito-crural., couhe cellulo-
graisseuse sous-aponévrotique qui contient le nerf crural., le muscle psoas-iliaque.
 Face latérale.
Elle répond en haut à la paroi abdominale latérale, en bas aux parties molles de la fosse
iliaque.
127

 Face médiale
Elle en rapport avec les anses intestinales dont la terminaison du jéjuno-iléon. L’appendice est
implanté sur elle.
 L’extrémité inférieure ou fond
Elle répond à l’angle formé par la fosse iliaque et la paroi abdominale antérieure.
3.3.2.5 L’appendice vermiculaire
 Position et dimension
L’appendice est une prolongement du caecum de calibre réduit. Il mesure 7 ou 8 cm de
longueur et 4 à 8 mm de diamètre.
 Configuration externe
L’appendice est un tube généralement cylinddrique, plus ou moins flexueux. Sa cavité s’ouvre
dans le caecum par un orifice muni parfois d’un repli muqueux, la valcule de GERLACH.
 Rapports
Les rapports sont décrits par rapport au caecum. Le plus souvent l’appendice est trouvé sur la
face médiale de caecum. C’est la position normale, ou descendante. Parfois l’appendice se
porte soit sur la face antérieure du caecum (position pré-caecale), soit sur sa face postérieure
(position rétro-caecale).

L’appendice peut aussi contourner de gauche à droite le fond et se retrouver sur la face
latérale du caecum, c’est la situation sous-caecale. Parfois il se porte obliquement en dedans
- Vers la cavité pelvienne,
- Vers la région ombilicale (appendice mésocoeliaque).
Le rapport de l’appendice par rapport aux organes voisins varie selon la position du caecum.
Lorsque l’appendice est en position normale, répond en dehors, à la face interne du
caecum, en dedans aux anses grêles, en avant, à la paroi abdominale antérieure ou aux anses
en arrière à la fosse iliaque droite.
L’implantation du caecum se projette au point de Mac Burney.
3.3.2.6. Péritoine caeco-appendiculaire
Au niveau de l’angle iléo-colique, les deux feuillets de l’extrémité inférieure du mésentère se
portent l’un sur la face antérieure, l’autre sur la face postérieure du caecum, et entourent à la
fois le caecum et l’appendice. Les deux feuillets se rejoignent sur la face externe et le fond du
caecum et aussi sur l’un des bords de l’appendice. Le repli péritonéal tendu entre l’iléon et
l’appendice s’appelle méso-appendice. Ce méso contient les vaisseaux appendiculaires.
128

3.3.3. Le côlon ascendant


3.3.3.1. Longueur
La longueur du côlon ascendant est de 8-15 cm.
3.3.3.2.Orifice et valvules iléo-coliques
Le côlon ascendant communique avec l’iléon par un orifice situé au-dessus de la paroi interne
du caecum. Cet orifice est muni d’une valvule, la valcule iléo-colique ou valvule de
BAUHIN. Cette valcule a deux valves, l’une supérieure,l’autre inférieure. Les 2 valves
s’inclinent l’une vers l’autre et proéminent dans la cavité colique. Elles se réunissent à leurs
extrémités formant les commissures. Ces commissures se continuent sur la paroi par un repli
saillant, les freins de le valvule.
3.3.3.3. Rapports
 Face postérieure.
Elle répond à la partie supérieure de la fosse iliaque, à la fosse lombaire et à l’extrémité
inférieure du rein droit. Ce rapport se fait par un fascia d’accolement, le fascia de TOLD,
fusion du feuillet péritonéal postérieur et du mésocôlon ascendant.
 Face latérale.
Elle répond à la paroi abdominale latérale en bas, au diaphragme en haut.
 Face médiale.
Elle répond à l’uretère droit, aux vaisseaux génitaux, aux anses intestinales et à
l’extrémité inférieure de la 2ème portion du duodénum.
 Face antérieure : répond à la paroi abdominale antérieure via les anses intestinales et la
face inférieure du foie.

3.3.4. Angle colique droit


3.3.4.1. Forme
C’est un angle aigu dans un plan vertical généralement. Mais il peut-être droit ou obtus et
même sinueux.
3.3.4.2. Rapports
L’angle colique droit est en rapport :
129

- En arrière, avec la moitié inférieure du rein droit.


- En avant, avec la face inférieure du foie, en regard de l’extrémité
antérieure de la 10ème côte
- En dedans, avec la 2ème portion du duodénum
- En dehors, avec, le diaphragme auquel il est relié par le ligament
phrénico-colique droit.

L’angle droit est parfois relié au foie et à la vésicule biliaire


par le ligament cystico-colique ou cystico-duodéno-colique.

3.3.5. Côlon transverse


3.3.5.1. Division et direction
Sa longueur varie entre 40 et 80 cm. On divise le côlon transverse en 2 parties : une partie
droite et une partie gauche. La limite se trouve sur le bord interne du 2 ème duodénum. La
partie droite est fixée à la paroi postérieure. La partie gauche est plus longue, mobile et reliée
à la paroi par un méso, le mésocôlon transverse.
3.3.5.2. Rapports
 En avant, le côlon transverse est en rapport à son extrémité droite avec le foie, et sur
tout le reste de son étendue, il répond à la paroi abdominale par l’intermédiaire du
grand épiploon et l’arrière-cavité des épiploons.
 En haut, le segment fixe est en contact avec le foie. Le segment mobile longe la
grande courbure de l’estomac jusqu’à la rate. Ce segment s’appuie sur la partie
externe de la face inférieure du corps du pancréas.
 En arrière, le segment fixe est appliqué sur le rein droit et la 2ème portion du
duodénum. Le segment mobile est relié à la paroi par le mésocôlon. Il s’appuie sur la
tête du pancréas et sur la 3ème portion du duodénum, sur la 4ème portion du duodénum,
les anses grêles et le rein gauche (partie moyenne).
 En bas il répond aux anses intestinales.

3.3.5.3. Le mésocôlon transverse


Le côlon transverse est rattaché à la paroi par un méso, le mésocôlon transverse.
 Configuration et rapports.-
On lui distingue, bien individualisés dans la partie gauche du colon transverse :
- un bord pariétal, ou bord supérieur, qui rattache le colon à la paroi abdominale
postérieure ;
130

- un bord libre ou intestinal par lequel le méso s’insère à l’intestin


- une face supérieure qui constitue la partie inférieure de la paroi postérieure de
l’arrière-cavité des épiploons.
- une face inférieure
Le bord pariétal croise successivement la deuxième portion du duodénum et la face antérieure
de la tête du pancréas, passe au-dessus de l’angle duodéno-jéjunal et longe l’arête qui sépare
les face antérieure et inférieure du corps du pancréas. Il se termine sur le diaphragme, au-
dessous de la rate, en se confondant avec l’attache phrénique du ligament phrénico-colique
gauche.
Le bord instetinal s’attache s’attache à l’anse colique et présente les mêmes inflexions que
celles-ci.
La face supérieure forme la partie inférieure de la paroi postérieure de l’arrière-cavité des
épiploons.
La face inférieure repose sur les anses intestinales.
 Dimensions.
Le long du côlon transverse fixe, le méso est court mais large. Il s’allonge le long du segment
mobile. La hauteur moyenne du mésocolon transverse maxima varie entre 10 et 15
centimètres.
 Contenu du mésocolon.
On trouve entre les deux feuillets péritonéaux du mésocolon transverse:
- près de son bord viscéral, l’arcade de Riolan.
- quelqefois parcouru de haut en bas, vers sa partie moyenne, une branche artérielle
inconstante, l’artère du côlon transverse.
- des veines.
- des canaux lymphatiques
- des filets nerveux
- du tissus adipeux.

3.3.6. Angle splénique ou gauche


3.3.6.1. Forme
Cet angle est aigu, plus aigu que l’angle droit car l’extrémité gauche du côlon transverse est
oblique en haut et en arrière.
3.3.6.2. Rapports
En avant, il est en rapport avec la grande courbure de l’estomac. Sur sa face supérieure se
trouve la rate. (qui lui donne son nom)

3.3.7. Côlon descendant


3.3.7.1. Limites
131

Le côlon descendant va de l’angle gauche à la crête iliaque gauche où il se continue avec le


côlon ilio-pelvien. Son calibre est plus petit que le côlon ascendant et sa longueur x est de 12
cm

3.3.7.2. Rapports
Dans la grande majorité des cas le côlon descendant est appliqué à la paroi abdominale
postérieure.

Sa face postérieure est en rapport avec le bord extérne du rein par l’intermédiaire d’un fascia
d’accolement.
Ses faces antérieures latérale sont en rapport avec les anses intestinales.

3.3.8. Côlon iliopelvien


3.3.8.1. Limites
Le côlon iliopelvien s’étend de la crête iliaque gauche à la 3ème vertèbre sacrée à partir de
laquelle, il se poursuit avec le rectum. Ce côlon se divise en 2 parties : une fixe, le côlon
iliaque, une mobile, le côlon pelvien.
3.3.8.2. Côlon iliaque
 Limites.
Le côlon s’étend de la crête iliaque au bord interne du psoas en décrivant une courbe
concave en dedans.
 Rapports.
Il est appliqué à la fosse iliaque gauche par le péritoine. Il est séparé de la paroi
abdominale par un fascia d’accolement. Ses faces antérieures et latérales sont recouvertes
par les anses intestinales grêles.
3.3.8.3. Côlon pelvien ou anse sigmoïde
 Limites.
Ce côlon va du bord interne du psoas gauche à la 3ème vertèbre sacrée. Il forme une anse
dont la situation et la mobilité varient avec la longueur du côlon.
- Le côlon sigmoïde normal
132

Il est long de  40 cm. Il est appendu par un méso qui décrit une courbe à concavité
inférieure. Ce côlon répond en bas et en avant à la vessie ou à l’utérus et aux ligaments
larges, en haut aux anses grêles.

- Les côlons anormaux. Il s’agit de :


- Côlon long : sa longueur est supérieure à 40 cm pouvant atteindre
80 cm ;
- Côlon court : sa longueur est inférieur à 40 cm.

3.3.8.3. Mésocôlon pelvien


Le côlon pelvien est rattaché à la paroi par le mésocôlon pelvien.
3.3.9. Rectum
3.3.9.1. Direction
Le rectum descend devant le sacrum et le coccyx. Il décrit une courbe dont la concavité est
dirigée d’abord en avant, ensuite en arrière à partir du sommet du coccyx. Il présente aussi
des inflexions latérales légères très variables.
3.3.9.2. Division et dimensions
Le rectum a deux segments, un supérieur ou le segment pelvien, un inférieur ou le segment
périnéal ou encore le canal anal. La limite entre les 2 est le sommet du coccyx. Sa longueur
totale est de 12-15 cm, 10-12 cm pour le segment supérieur, 2-3 cm pour le segment périnéal.
3.3.9.3. Configuration externe
Le rectum est étroit à son union avec le côlon pelvien. Il s’élargit peu à peu et se termine par
une dilatation, l’ampoule rectale. Les parois du rectum sont très extensibles et peuvent
occuper l’ensemble de la cavité pelvienne.
3.3.9.4. Configuration interne
La muqueuse présente des replis temporaires(congitudinaux) qui s’effacent à la distension, et
des replis permanent transversaux et semi-lunaires.
Les replis permanents sont transversaux et semi-lunaires, ce sont les valvules rectales ou
valvules de HOUSTON. Leur nombre est variable au niveau de l’ampoule.
Les replis permanents se séparent en colonnes et valvules de Morgagni
- les colonnes sont au nombre de 6. Elles sont longues de 1 cm. Les colonnes ont la forme de
pyramides triangulaires effilées vers le haut et larges en bas. Les bases sont reliées entre elles
par des replis longitudinaux semi-lunaires, les valvules de Morgani.
133

Les replis permanents se trouvent dans le canal anal. On distingue à ce canal 2 parties : l’une
muqueuse et l’autre cutanée ;
La partie muqueuse est comprise entre une ligne annulaire (inférieure), la ligne ano-cutanée
passant par les valcules de Morgagni et une ligne supérieure, la ligne ano-rectale qui
correspond aux sommets ds colonnes de Morgani.
La partie cutanée est une zone de 1 cm de hauteur en dessous de la ligne ano-cutanée.
La partie ano-cutanée n’a pas de poils ni autres glandes de la peau.

3.3.9.5. Rapports
 Rapports du segment pelvien
- Gaine fibroséreuse. Le rectum pelvien est entouré par une gaine fibroséreuse,
constitué en haut par le péritoine en bas par un feuillet fibreux. – Le pritoine. Le
rectum n’ a pas de méso. Le mésocolon s’arrête à l’extrémité supérieur du rectum.
Cependant, le péritoine des faces antérieure et latérale du colon iliopelvien se
prlongent en bas sur les faces latérales et antérieure du rectum pelvien. On note
que le péritoine descend plus bas sur la face antérieure que sue sur les faces
latérales. Le pértoine se refléchit en avant chez l’homme sur la vessie, cchez la
femme sur la face postérieure du vagin ; latéralement sur la paroi pelvienne. La
réflexion du péritoine en avnt forme un cul-de-sac, le cul-de sac de Douglas, (cul-
de-sac vésico-rectal chez l’homme, cul-de sac vagino-rectal chez la femme). – La
gaine fibreuse. Elle s’étend du cul-de sac de Douglas auquel elle adhère, en haut, à
l’aponévrose pelvien à la quelle, elle s’attache en bas.
- La face postérieure. Elle répond au sacrum, au coccyx, et muscles pytamidal sur
lesquels reposent les vaisseaux sacrés moyens et latéraux, la chaine du
sympathique pelvien, lagalnde de Lushka, les branches des nerfs sacrés.
3.3.9.6. Vaisseaux et nerfs du gros intestin
 Les artères
- Artères du côlon
Elles proviennent de l’artère mésentérique supérieure et de
l’artère mésentérique inférieure.
La mésentérique supérieure donne les artères coliques droites
supérieure, moyenne et inférieure.
La mésentérique inférieure donne les artères coliques gauches
supérieure et inférieure qui se divise en 3 artères sigmoïdes.
134

Chaque artère se divise et ses branches s’anastomosent formant


une arcade paracolique.
L’arcade située le long du transverse s’appelle arcade de
RIOLAN.
Des vaisseaux se détachent de cette arcade.

- Artères du rectum
Ce sont les artères hémorroïdal supérieures, moyennes et
inférieures.
Il existe 2 artères hémorroïdales supérieures droite et gauche
qui naissent de la bifurcation de l’artère mésentérique inférieure.
Les artères hémorroïdales moyennes sont des branches de
l’hypogastrique.
Les artères hémorroïdales inférieures se détachent de la
honteuse interne.

 Les veines
- Veine du côlon
Elles sont disposées comme les artères qu’elles accompagnent
et se rendent à la veine porte par les veines grandes et petites mésentériques.
- Veines du rectum
Ce sont les veines hémorroïdales. Elles suivent à peu près le
même trajet que les artères. Les hémorroïdales supérieures se jettent dans la
veine mésentérique inférieure.
Les moyennes et inférieures vont à la veine cave inférieure.

Les veines du canal anal naissent d’un plexus sous-muqueux très riche, le
plexus hémorroïdal constituant un lien entre les systèmes cave et porte. Ce
plexus est particulièrement développé au niveau des colonnes de Morgagni.

 Les lymphatiques
Les lymphatiques des côlons vont, successivement ou en sautant certains relais, aux :
- ganglions épicoliques placés dans la paroi colique à la base des franges,
135

- ganglions paracoliques situés le long des artères coliques.


Les lymphatiques du rectum se distinguent en trois groupes :
- Les lymphatiques inférieurs naissent de la zone cutanée de l’anus et vont aux
groupes internes des ganglions inguinaux superficiels. Cependant, certains
collecteurs de la zone cutanée de l’anus vont aux ganglions ano-rectaux et se
mêlent ensuite aux collecteurs supérieurs.
- Les lymphatiques moyens ou hémorroïdaux moyens suivent les vaisseaux
hémorroïdaux moyens et se terminent dans un ganglion hypogastrique.
- les lymphatiques supérieurs ou hémorroïdaux supérieurs ont leur origine dans tout
le rectum ; mais ils drainent tout particulièrement la lymphe de l’ampoule rectale,
et en totalité celle de la partie supérieure du rectum. Ils vont aux ganglions de la
chaîne mésentérique inférieure.
 Les nerfs
Ils viennent des plexus mésentériques supérieur et inférieur. Il existe une innervation
intrinsèque assuré par les plexus entériques, les plexus d’Auerbach (musculaire) et de
Meissner (sous-muqueuse).

3.3.10. Mésocolon pelvien


Le côlon pelvien est rattaché à la paroi par un méso, le mésocôlon pelvien.
3.2.5.1. Configuration et rapports.-
On lui distingue :
- un bord pariétal, ou bord supérieur, par lequel il se fixe à la paroi abdominale
postérieure ; c’est la racine
- un bord libre ou intestinal par lequel il s’insère à l’intestin
- une face antérieur
- une face postérieure
Le bord pariétal comprend deux segments :
- l’un, oblique en haut et en dedans (segment oblique) ; ce segment longe de bas en
haut le côté externe des artères iliaques externe et primitive, croise les vaisseaux
spermatiques et l’uretère et se continue ordinairement avec le 2ème segment un peu
au-dessous de la bifurcation de l’aorte, à gauche de la ligne médiane ;
- l’autre vertical (segment vertical). Ce segment forme avec le précédent un angle
aigu ouvert en bas ; il se porte en-bas et un peu en dedans pour atteindre, au
promontoire, la ligne médiane qu’il longe jusqu’au rectum
3.2.5.2. Dimensions.

La hauteur du mésocôlon est d’autant plus grande que le côlon pelvien est plus long.
Normalement, la plus grande hauteur est la partie moyenne du méso et mesure environ 15 cm.
La hauteur du mésocôlon pelvien est très petite quand le côlon pelvien est très court

3.2.5.3.Contenu du mésocolon.
On trouve entre les deux feuillets péritonéaux du mésentère :
136

- la terminaison de l’artère mésentérique inférieure, les artères sigmoïdes. la


terminaison de la mésentérique inférieure longe le segment vertical du bord
adhérent du méso. Le segment oblique de ce bord contient l’artère sigmoïde
supérieure. Les sigmoïdes moyenne et inférieure cheminent dans la partie moyenne
du mésocôlon.
- les veines correspondantes des artères ci-dessus.
- des canaux lymphatiques
- des filets nerveux
- du tissus adipeux.

Chapitre 2. Organes parenchymateux de l’abdomen


2.1. Le foie
2.1.1. Nombre et situation
C’est une glande volumineuse unique. Il se situe dans la loge sous-phrénique droite limitée
par le diaphragme en haut et en dehors, le côlon transverse et le mésocôlon transverse en bas,
la région coeliaque en dedans. Le foie occupe l’hypochondre droit et se prolonge dans
l’épigastre et l’hypochondre gauche.

2.1.2. Couleur, consistance, poids et dimensions


Le foie est rouge brun. Sa consistance est ferme. Mais le foie est fragile et friable. Il se laisse
déprimer par les organes voisins qui laissent sur lui des empreintes. Son poids est de 1500 gr
sur le cadavre. Chez le vivant, le foie contient en plus de 800 à 900 g de sang. Il mesure dans
le sens transversal 28 cm, dans le sens antéro-postérieur 16 cm et son épaisseur est de 8 cm.

2.1.3. Configuration externe


137

Le foie se présente dans son ensemble comme un ovoïde dont le grand axe serait transversal,
une grosse extrémité située à droite. Cet ovoïde serait sectionné de gauche à droite selon un
plan incliné en haut, en avant et à gauche.
La surface du foie est lisse. Elle se subdivise en 3 faces : supérieure, inférieure, et postérieure.
La 3ème face n’est reconnaissable que sur un foie fixé par une injection de formol. Ces faces
sont séparées par 3 bords : un antérieur, un postérieur et un postéro-inférieur.

- La face supérieure du foie est divisée en 2 lobes, un droit et un gauche, par un repli
du pértoine, le ligament suspenseur du foie, tendu entre cette face et le
diaphragme.
Le lobe droit est très volumineux et convexe. Le lobe gauche est plus petit que le droit.
Dans sa partie moyenne, il présente une légère inflexion,l’empreinte cardiaque.

- Face inférieure. Elle est irrégulièrement plane et parcourue par trois sillons : deux
sillons antéro-postérieurs, sillons longitudinaux droit et gauche, et un sillon
transverse.
 Le sillon antéro-postérieur gauche ou sillon longitudinal principal
entaille profondément la face inférieur du foie. Son extrémité antérieure creuse le
bord antérieur du foie où aboutit l’extrémité antérieure du ligament suspenseur.
 Le sillon antéro-postérieur gauche croise le sillon transverse qui le
divise en deux segmenhts, un antérieur, un postérieur.
Le segment antérieur contient un cordon fibreux, vestige de la
veine ombilicale appelé le ligament rond. Le segment postérieur est parcouru par le
canal d'’rantius.
 Le sillon antéro-postérieur droit est une large gouttière peu
profonde plus large en avant qu’en artère, c’est la fossette cystique (parce
qu’elle répond à la vésicule biliaire). Le sillon antéro-postérieur droit
commence au bord antérieur et finit en arrière à l’extrémité droite du sillon
transverse. Dans le sillon antéro-postérieur est aussi incluse en arrière, la
gouttière de la veine cave inférieure. Mais celle-ci est séparée de la fossette
cystique par un prolongement du lobe de Spigel.
 Le sillon transverse est le hile du foie. Il s’étend entre les 2 sillons
longitudinaux en avant et très près du bord postérieur du foie. Le sillon
138

transverse, long de 6 à 7 cm et large de 1,5 cm est occupé par les organes qui
vont du foie ou en partent : les vaisseaux, les nerfs et les voies biliaires.

Les 3 sillons découpent sur cette face 4 régions, les lobes du foie qui sont le
lobe gauche, le lobe droit, le lobe carré et le lobe de Spigel.
Le lobe gauche est en dehors du sillon antéro-postérieur gauche. Le lobe
droit est en dehors du sillon antéro-postérieur droit.
Le lobe carré est limité par le sillon de la veine ombilicale à gauche, la
fossette cystique à droite, le bord antérieur du foie en avant et le hile en arrière.
Le lobe de Spigel est placé en arrière du hile entre à gauche, le sillon du
canal d’Arantius, et le sillon de la veine cave inférieure à droite. Le lobe de Spigel est à
cheval sur le bord postérieur du foie. Il appartient de ce fait à la face inférieure et à la face
postérieure. La partie du lobe de Spigel appartenant à la face inférieure constitue son
extrémité inférieure. Celle-ci se caractérise par 2 mamelons ou tubercules, un droit et un
gauche. Le tubercule droit sépare l’extrémité postérieure de la fossette cystique de la gouttière
de la veine cave inférieure.

- Face postérieure. Elle est verticale. Sa partie la plus haute se trouve à droite de la
veine cave inférieure. Cette face possède 2 sillons verticaux un droit et un gauche. Le
sillon vertical droit ou sillon de la veine cave inférieure contient la veine cave
inférieure. Les parois de ce sillon sont trouées par des orifices qui livrent passage aux
veines sus-hépatiques.
Le sillon verticale gauche ou sillon du canal d’Arantius fait suite au sillon du même
nom situé sur la face inférieure.
Les 2 sillons divisent la face postérieure en 3 segments : un droit, un moyen et un
gauche.
Le droit est situé à droite du sillon de la veine cave inférieure, le moyen ou lobe de
Spigel, le gauche est à gauche du sillon d’Arantius.

- Le bord antérieur est très aigu. Il présente 2 échancrures situées à l’extrémité


antérieure des sillons longitudinaux.

- Le bord postéro-inférieur croise l’extrémité inférieure du lobe de Spigel et du


sillon d’Arantius. Il est aigu à l’extrémité gauche du foie.
139

- Le bord postéro-supérieur est mousse dans toute son étendu

2.1.4. Rapports du foie


- Face supérieur. Elle se moule en haut sur le diaphragme.
 Sa partie latérale droite est à peu près entièrement recouverte par la cage
thoracique et monte jusqu’au 4ème espace intercostal.
 En avant la face supérieure est en contact avec la paroi abdominale
antérieure.
 Cette face est aussi en rapport par l’intermédiaire du diaphragme avec le
cœur, les plèvres et les poumons.
- Face inférieure
 Le lobe gauche s’appuie sur le l’estomac [empreinte gastrique]
 Le lobe droit : dans son tiers antérieur se trouve l’empreinte colique
déterminée par l’angle colique droit. Dans la moitié postérieure se trouve
l’empreinte rénale, en rapport avec la face antérieure du rein (partie sus-
mésocolique). Le foie est uni au pôle supérieur du rein droit par un repli péritonéal,
le ligament hépato-rénal. Entre l’empreinte rénale et colique se trouve l’empreinte
duodénale [qui répond à la partie sus-mésocolique du duodénum]
 Le lobe carré répond à la partie horizontale de l’estomac, au pylore, à la
partie du duodénum la plus proche du pylore et au segment prépancréatique du
côlon transverse.
 Le lobe de Spigel est en rapport avec la veine cave inférieure, le duodénum
et l’angle colique.
- Face postérieure
Le segment droit : répond à la veine ccave inférieure et à la surrénale droite. Ce
segment est en rapport étroit avec le diaphragme par un tissu fibreux dense.
Segment moyen : répond au pilier diaphragmatique droit, au flanc droit de l’aorte
par le biais d’un diverticule de l’arrière-cavité des épiploons.
- Segment gauche : en % avec l’œsophage
- Bord antérieur : est en rapport avec la paroi thoraco-abdominale antérieure
- Bord postérieur : est en rapport avec la paroi thoraco-abdominale postérieure.
140

2.1.5. Moyens de fixité du foie


Le foie est maintenu en place par :
1. du tissu conjonctif très dense qui unit étroitement au diaphragme le segment droit de la
face postérieure.
2. La veine cave inférieure :
- Ce vaisseaux est fixé au foie par la gouttière
hépatique ;
- Il adhère fortement au bord de son orifice
diaphragmatique.

3. les ligaments qui relient le foie :


- au péritoine diaphragmatique : ligament coronaire,
ligaments triangulaires, ligament falciforme ;
- à l’estomac : le petit épiploon.

2.1.5.1. Ligament coronaire


Il s’étend de la face postérieure au diaphragme. Ce ligament est court mais
large. Court, il n’est représenté que par les angles de réflexion du péritoine viscéral sur le
péritoine pariétal. Large, il s’étend d’une extrémité à une autre de la face postérieure. Ce
ligament a 2 feuillet 1 supérieur, 1 inférieur. Le ligament supérieur longe le long supérieur du
foie. Il est séparé en 2 segments par le ligament falciforme. Et (chaque segment se poursuit
avec ce ligament) le feuillet inférieur est séparé en 2 segments (droit et gauche) par le ….
Epiploon au niveau du canal d’Arantius.

2.1.5.2. Ligaments triangulaires


Ces ligaments se constituent aux extrémités du ligament coronaire par 1
allongement des 2 feuillets du coronaires des angles de celui-ci. Ce feuillets allongé prenant la
forme triangulaire.

2.1.5.3. Ligament falciforme ou ligament suspenseur du foie


Ce ligament relie la face supérieur du foie au diaphragme et à la paroi
abdominale antérieure.
141

Ce ligament est triangulaire avec un bord antéro-supérieur ou


diaphragmatique, un bord postéro-inférieur ou hépatique, un bord libre qui unit les extrémités
des 2 autres bords.
Il s’étend de l’ombilic à l’achancrure que la veine ombilicale creusée dans le
bord antérieur du foie. Ce bord contient le ligament rond.

2.1.5.4. Le petit épiploon ou épiploon gastro-duodénal-hépatique


Il s’unit le foie à l’œsophage, à l’estomac à la 1ère portion du duodénum.
Le petit épiploon possède 4 bords :
Un bord hépatique, un bord oesogastro-duodénal, un bord diaphragmatique
et un bord libre.
Le bord libre limite en avant l’hiatus de Winslow. Il contient dans son
épaisseur le pédicule hépatique.
Le petit épiploon a 2 faces : une face antérieure, cachée par le lobe gauche
du foie et une face postérieure qui constitue la paroi antérieure vestibule de l’arrière-cavités
des épiploon.

2.1.6. Constitution du foie


- Le foie se compose de très nombreuses petites unités qu’on appelle les lobules
hépatiques. Les lobules sont séparés par les fissures interlobaires. Ces fissures sont
interrompues par des zones d’union entre les lobules. Les fissures sont occupées
par du tissu conjonctif et des vaisseaux interlobulaires. Au point de jonction de 3
ou 4 lobules, les fissures s’élargissent et s’appellent espaces interlobulaires ou
espaces de Kiernam encore appelé espace portes
- Capsule de Glisson. Le foie est entouré par le péritoine et par une membrane
d’enveloppe fibreuse. Au niveau du sillon transverse ; cette membrane entoure les
vaisseaux sanguins et les canalicules biliaires et pénètre avec eux dans le tissu
hépatique et forme un système de gaines ramifié. Cette partie réfléchie intra-
hépatique de la membrane d’enveloppe s’appelle capsule de Glisson.

2.1.7. Vaisseaux et nerfs


2.1.7.1. Vaisseaux sanguins
Le foie possède un vaisseau fonctionnel, la veine porte, et unn vaisseau
nutritionnel l’artère hépatique.
142

- Veine porte. Elle se divise au niveau du hile en 2 branches, droite et gauche. La


branche droite donne des branches pour les lobes carrés et de Spigel, et pour le reste
du lobe droit. La branche gauche va au lobe gauche.
- L’artère hépatique se divise de la même manière.
- Le sang hépatique est drainé vers la veine cave inférieure par les veines sus-
hépatique via les veines intralobulaires, les veines sublobulaires et les veines de plus
gros calibre.
2.1.7.2. Vaisseaux lymphatiques
On distingue 2 groupes : vaisseaux lymphatique superficiels et vaisseaux profonds.
- Les superficiels viennent des espaces interlobulaires superficiels et vont aux
ganglions du pédicule hépatique, laléro-aortiques et rétro-xyphoïdiens.
- Les profonds viennent de la profondeur du parenchyme hépatique et les autres
dans les ganglions péricaves intrathoraciques.

2.1.7.3. Les nerfs


Ils viennent du plexus solaires, du pneumogastrique gauche et du phrénique droit par le
plexus diaphragmatique.

2.2. Les voies biliaires


Les voies biliaires sont constituées par des canaux qui drainent la bile produite dans les
lolubes hépatique au duodénum.
Les voies biliaires possèdent 2 parties, l’une, intra-hépatique, l’autre extra-hépatique.

2.2.1.Voie biliaire intra-hépatique


Les voies biliaires intra-hépatiques commencent par les canalicules intralobulaires compris
entre les cellules des lobules. Ces canaux se jettent dans les canaux périlobulaires situés dans
les fissures périlobulaires.
Ces canaux sont anastomosés entre eux et se réunissent pour former des conduits
volumineurx. A partir des espaces portes, ces canaux cheminent dans les gaines de la capsules
de Glisson. A mesure qu’ils s’approchent du hile, ils se réunissent les uns des autres. Dans le
fond du sillon transverse, on ne retrouve que 2 canaux, les branches d’origine du canal
hépatique, une gauche, une droite.

2.2.2. Voie biliaire extra-hépatique


143

Les 2 branches d’origine du canal hépatique se réunissent et forment le canal hépato-


cholédoque. Sur ce canal se branche un canal, le canal cystique qui mène à un réservoir, la
vésicule biliaire.
Le point d’abouchement du canal cystique divise le canal hépato-cholédoque en deux
segments, l’un supérieur, le canal hépatique, l’autre inférieur, le canal cholédoque.
Les branches d’origine du canal hépatique et le canal hépato-cholédoque constituent la voie
biliaire principale. Le ccanal cystique constitue la voie secondaire.
2.2.3. La vésicule biliaire
2.2.3.1. Situation
La vésicule biliaire fait partie des voies biliaires extra-hépatiques. C’est un réservoir
membraneux appliqué sur la face inférieure du foie, où la vésicule creuse la fossette cystique.
2.2.3.2. Configration exérieure
La vésicule biliaire est allongée, piriforme. On lui distingue un fond, un corps et un col.
- Le fond est l’extrémité antérieure renflée, arrondie de la vésicule. Il répond à
l’échencrure cystique du bord antérieur du foie.
- Le corps est aplati de haut en bas. Sa direction est oblique en haut, en arrière et à
gauche.
- Le col ou bassinet est coudé sur le corps auquel il fait suite ; il s’étend d’arrière en
avant, en dedans, et forme avec celui-ci un angle aigu ouvert en avant. Le col est
ampulaire : dilaté à sa partie moyenne, il se rétrécit à ses deux extrémités ; mais il
est moins étroit à son extrémité postérieure qu’à son extrémité antérieure, par
laquelle il se continue avec le canal cystique.
2.2.3.3. Dimensions
La vésicule biliaire mesure 8 à 10 centimètres de large Le corps est long de 2 centimètres
2.2.4. Le canal cystique
Ce canal fait communiquer la vésicule biliaire au canal hépato-cholédoque. Il est long de 3
cm ; sn calibre est d’environ 2 mm.

2.2. Le Pancréas
2.2.1. Situation
Les pancréas est une glande à sécrétions interne et externe relié au duodénum par des canaux
excréteurs. Il s’étend transversalement en avant des gros vaisseaux prévertébraux et du rein
gauche depuis la 2ème portion du duodénum jusqu’à la rate.
144

2.2.2. Forme, couleur et consistance, configuration externe


Le pancréas est blanc rosé et de consistance ferme. Allongé de gauche à droite, sa forme est
comparable à celle d’un marteau ou d’un crochet. On lui distingue une extrémité droite,
volumineuse, la tête, à lquelle font suite un segment retreci, le col, puis un segment allongé, le
corps et une extrémité mince, la queue.
Le pancréas possède une face antérieure, une face postérieure un bord supérieur et un bord
inférieur.
2.2.3. Dimensions
Le pancréas pèse 70 à 80 gr et long d’environ 15 cm. La hauteur varie de la tête à la queue,
allant de 6 à 7 cm à 2 à 3 cm.
2.2.4. Rapports
Ils sont étudiés en fonction des différentes parties de cet organe.
2.2.4.1. Rapports de la tête du pancréas.
La tête du pancréas occupe l’espace compris entre les 4 portions du duodénum sa place
antérieure. La ligne d’attache du mésocolon transverse divise cette face en 2 parties : l’une
sus-mésocolique, l’autre sous mésocolique.
- La partie sus-mésocolique est en arrière du foie. Elle est recouverte par le grand
épiploon. Elle est croisé par l’artère pastroduodénale et ses 2 branches de division la
pancréalico-dudénale inférieure droite et la gastroepyloïque droite.
- La partie sous mésocolique est en arrière du mésocôlon et du côlon transverse et
croisé par la racine du mésentère. Sa face postérieure. Elle est en arpport avec le segment
retropancréatique du cholidogue, les arcodes de l’artère et des veines palicréatico-
duodénales droites, et des ganglions lymphatiques qui se trouvent en avant du fascia de
Treitz. En arrière de ce fascia de tête du pancréas est en rapport avec la veine cave
inférieure, le pédicule rénale et l’artère spermatique. La circonférence de la tête du
pancréas (= bord supérieur, inférieur et externe). En rapport avec l’anse duodénale.
2.2.4.2. Rapports du col du pancréas.
Le col. Sa face antérieure est recouverte par le mésocôlon et le côlon transverse. Est longé
par le pylore. Sa face postérieure est en rapport avec la terminaison de la veine mésentérique
et la partie recto-pancréatique de la veine porte.
Par l’intermédiaire du fascin de Treitz, cette face répond à la veine cave inférieure d’une
extrémité à une à une autre en suivant à peu près un grand axe en ….. des légères
flexiosité. Il s’ouvre dans l’ampoule de vvates avec le choléchoque. Il reçoit des canaux
145

collatéraux perpendiculaires à son axe. Le C.D santosipi traverse la partie droite de la tête
du pancréas.
2.2.4.3. Rapports du coprs du pancréas.
Le corps du pancréas. La face antérieure répond à travers l’arrière cavité des épiploons à la
face postérieure de l’estomac. Sa face postérieure est en rapport avec :
 Des vaisseaux : artère mésentérique supérieur, le veine splérique, le veine
coronaires stomathique, l’artère splenique.
 Des ganglions lymphatique de la chaîne splenique
 Par l’intermédiaire d’un fascia d’accolement (mesopastre postérieure au
peritoine postérieure), l’aorte, le pillies diaphragmatique gauche, le rein gauche et
son pedicule, et la capsule surrénale gauche. Son low supérieur est en rapport avec
le tronc coeliaque et le plexus coeliaque, les vaisseaux spléniques. Son bord
inférieur donne attache au mésocôlon transverse. Il est longé par l’artère
pancréatique inférieur.
2.2.4.5. Rapports de la queue du pancréas,
 Deux feuillets péritonéaux recouvrent les faces antérieures et postérieures du
pancréas. Ils s’étendent en dehors de la queue du pancréas jusqu’à la rate, formant
l’épiploon pancréatico-splenique. Si la queue est longue, elle peut être en contact
de la rate
 La queue du pancréas est en rapport avec les vaisseaux spléniques
 Sa face antérieure constitue une partie de la paroi postérieure de l’arrière
cavité des épiploon.
 Sa face postérieure est en rapport avec le rein gauche. Sa face inférieure
repose sur le côlon transverse.

2.2.5. Les Conduits du pancréas


Le pancréas a 2 conduits : l’un principal, le canal de Wirsung l’autre accessoire, le canal de
Santorini. Le canal de Wirsung parcourt tout le pancréas.
2.2.6. Vaisseaux et nerfs
2.2.6.1. Artères
Les artères du pancréas sont :
1°. Les artères pancréatico-duodénales droites supérieure et inférieure,
branches de la gastro-duodénale, et l’artère pancrético-duodénale gauche,
branche de l’artère mésentérique supérieure. Elles irriguent la tête.
146

2°. Une branche de l’artère splénique, l’artère pancréatique principale


3°. L’artère pancréatique inférieure, branche de l’artère mésentérique
supérieure. Elles sont destinées au corps et à la queue.

2.2.6.2. Veines
Les veines suivent le trajet des artères et vont à la veine porte.

2.2.6.3. Les lymphatiques


Ils aboutissent aux ganglions de la chaîne splénique, aux ganglions rétro-pyloriques, sous-
pyloriques, duodéno-pancréatiques antérieurs et postérieurs de la chaîne hépatique, ganglions
supérieurs de la chaîne mésentérique supérieure ; enfin aux ganglions juxtaaortiques.

2.2.6.4. Les nerfs viennent du plexus solaire

2.3. Rate
2.3.1. Situation et nombre
La rate est un organe lymphoïde situé dans la loge sous-phrénique gauche, en arrière de
l’estomac, au-dessus du rein gauche, de l’angle gauche du côlon et du ligament phrénico-
colique gauche. La rate est un organe unique.

2.3.2. Configuration externe


La forme de la rate est celle d’un grain de café, avec une surface convexe regardant en dehors,
et une surface  plane regardant en dedans et en avant.
Cette surface est divisée en 3 régions modelées par 3 organes : en arrière le rein, en bas le
côlon, en avant l’estomac. Ceci donne à la rate la forme d’un polyèdre à 4 faces : une postéro-
externe (= diaphragmatique), une infero-interne (ou rénale), une antéro-interne (gastrique),
une colique (= base).
La rate possède ainsi une grosse extrémité antéro-inférieure (qui correspond à sa base) et une
petite axtrémité postéro-supérieure qui est son sommet. Ses faces sont séparés par 3 bords : un
supéro-externe, un inféro-interne et un externe.
La surface est lisse. Sa couleur est rouge foncé sur le vivant, rouge brun foncé sur le cadavre.
2.3.3. Dimensions.
147

Les dimensions les plus grandes sont : en longueur, 12 cm, en largeur, 8 cm et en épaisseur, 4
cm. La rate pèse en moyenne 200 grammes.

2.3.4. Rapports de la rate


2.3.4.1. Face diaphragmatique.
Elle repond à travers de la diaphragme, au cul. de sac plural costo-diaphragmatique et au
poumon gauche et le gril cosbl. (partie postésolatérale des 9è, 10è et 11è côtes et des 8è, 9è,
11-10è espaces intescostieux).
2.3.4.2. Face rénale.
Elle est en rapport avec l’extrémité supérieure de la capsule surrénale et de la partie supéro-
esderne du rein gauche. Face gastrique : elle est en contact de la face postérière de l’estomac
près du bord qui la sépare de la face rénale, elle porte de 6 à 8 fossettes disposé sur une seule
rangée par lesquelles pénètrent des vaisseaux spléniques. Ces fossettes constituent dans leur
ensemble le hile splénique.
2.3.4.3. Face colique.
Elle est en contact avec la queue du pancréas. Elle s’appuie sur l’angle gauche du côlon et le
ligament phréniccocolique gauche.
2.3.4.4. Le sommet
Elle se situe dans l’espace compris entre l’estomac en avant, la capsule surrénale en bas et le
diaphragme en haut et en arrière.
2.3.4.5. Le bord supero externe (bord crenelé),
Il est échancré de plusieurs mesures.

2.3.5. Vaisseaux et nerfs


Artères : l’artère splénique
Veines : la veine splénique, se jette dans la veine porte.
Lymphatiques : ils se distinguent en vaisseaux superficiels et profonds. Ils se rendent aux
ganglions du hile.
Nerfs : ils viennent du plexus solaire.
148

Chapitre 3. Anatomie topographie de l’abdomen

3.1. Les parois de l’abdomen


L’abdomen possède :
- une paroi supérieure, le diaphragme
- une paroi antéro-latérale,
- une paroi postérieure
Le diaphragme, décrit en Myologie en 2è graduat, n’est pas repris ici
3.1.1. Paroi antéro-latérale
3.1.1.1. Constitution.
La paroi antéro-latérale est constituée par
- des plans superficiels ; ce sont la peau, le pannicule adipeux sous-cutané, le fascia
superficialis, le tissus cellulaire sous-cutané
- des aponévroses et plans profonds. Ce sont les muscles larges de l’abdomen, leurs
tendons aponévrotiques, et leurs aponévroses de recouvrement. Les muscles larges
de l’abdomens sont de la superficie vers la profondeur, le grand oblique, le petit
oblique et le transverse. Les 3 muscles larges se terminenet en avant par ds
membrane tendineuses, les tendons aponévrotiques. Ces derneirs engainent les
muscles grands droits et s’entrecroisent sur la ligne médiane pour former la ligne
blanche. Les muscles les plus antérieurs sont les 2 grands droits et les muscles
pyramidaux. Le muscle pyramidal est placé dans la même gaine que le grand droit
en avant de celui-ci dans sa partie sous ombilicale. Dans le tiers inférieur de la
paroi antéro-latérale, les tendons aponévrotiques 3 muscles larges passent en avant
des grands droits ; la partie postérieure de la gaine est constituée uniquement par le
fascia tranversalis.
- Le péritoine. 1- En arrière du plan musculo-aponévrotique se trouve un tissu lâche,
le tissu sous-péritonéal, ou fascia propria. 2- En en arrière du fascia propria se
trouve, une membrane séreuse qui tapisse la cavité abdominale : c’est le péritoine.
Le péritoine dessine au-dessous de l’ombilic un replis médian soulevé par
l’ouraque, et de part et d’autre de la ligne médiane deux réplis latéraux constitués
par l’artère ombilicale (rn dedans) et par l’artère épigastrique (en dehors, au-
dessus) et au voisinage de l’arcade fémorale, Ces différents replis limitent entre
eux des dépressions péritonéales appelées fossettes inguinales interne, moyenne et
externe. La fossette interne est comprise entre le repli de l’ouraque et celui de
149

l’artère ombilicale. La fossette moyenne est située entre le repli de l’ombilicale et


celui de l’artère épigastrique. Enfin, la fossette inguinale externe est placée en
dehors de l’épigastrique et répond à l’orifice profond du canal inguinal.
3.1.1.2. L’ ombilic
L’ombilic avant la naissance est la région de passage des organes qui relient le fœtus à la
mère. Après la naissance, l’ombilic est la cicatrice consécutive à la chute du cordon ombilical.

3.1.1.2.1. Conformation extérieure


L’ombilic est déprimé et siège un peu au-dessous du milieu de la paroi abdominale, en regard
du disque entre la 4ème et la 5ème vertèbres lombaires ou de l’une ou de l’autre de ces vertèbres
sur le sujet debout. Le fond de la dépression ombilicale, que circonscrit un bourrelet cutané,
est occupé par une saillie, le mamelon, séparé du bourrelet cutané périphérique par un sillon
circulaire, appelé sillon ombilical. Au centre du mamelon siège la cicatrice ombilicale.

3.1.1.2.2. Structure
L’ombilic se compose d’un anneau fibreux recouvert en avant par les téguments, en arrière
par le tissu sous-péritonéal et le péritoine.
 L’anneau ombilical, arrondi ou elliptique, est creusé dans la ligne blanche. Il est en
grande partie comblé par l’ouraque et par les cordons fibreux vasculaires soudés entre
eux et au bord inférieur de l’anneau. La partie de l’orifice de l’anneau ombilical,
laissé libre par l’ouraque et les vaisseaux ombilicaux, est occupée par une petite masse
adipeuse recouverte en avant par la peau du mamelon.
 Téguments . La peau est très adhérente à l’anneau ombilical et forme seule le fond
même de la cicatrice ombilicale. Elle est dédoublée en dehors de l’anneau par un
pannicule adipeux, un fascia superficialis et une couche de tissu cellulaire sous-
cutané.
 Péritoine et fascia sous-péritonéal. L’ombilic est tapissé en arrière par le péritoine et
par le tissu cellulaire sous-péritonéal.

3.1.1.3. Région inguino-abdominale ou région du canal inguinal


3.1.1..3.1. Limites
Cette région, de forme triangulaire, est limitée : en bas, par l’arcade fémorale (une ligne
menée de l’épine iliaque antéro-supérieure à l’épine du pubis) ; en haut, par une horizontale
tangente à l’épine iliaque antéro-supérieure ; en dedans, par le bord externe du grand droit.

3.1.1.3.2. Forme extérieure


La région inguino-abdominale est en grande partie occupée par une dépression large et peu
profonde, le méplat sus-inguinal, de forme triangulaire.

3.1.1.3.3. Constitution
La région inguino-abdominale est constituée par :
 un plan superficiel. Celui comprend les téguments et les vaisseaux et nerfs sus-
aponévrotiques
 une aponévrose. C’est le tendon aponévrotique du grand oblique.
150

 des couches sous-aponévrotiques. Canal inguinal. Les plans sous-jacents à


l’aponévrose se disposent de manière à ménager entre eux un interstice traversé par le
cordon chez l’homme, par le ligament rond chez la femme. Cet interstice est appelé
canal inguinal. On distingue au canal inguinal quatre parois : antérieure, postérieure,
supérieure et inférieure, et deux orifices découpés dans les parois antérieure et
postérieure du conduit.
- Paroi antérieure et orifice superficiel ou externe du canal inguinal. La paroi
antérieure est beaucoup plus épaisse en dehors qu’en dedans, car elle est constituée
en dehors par les trois muscles larges de la paroi abdominale, grand oblique, petit
oblique et transverse, tandis qu’en dedans l’aponévrose tendineuse du grand
oblique existe seule en avant du canal. L’orifice superficiel du canal inguinal est
compris entre deux faisceaux tendineux du grand oblique, les piliers interne et
externe de l’anneau inguinal, qui vont l’un à l’épine du pubis du même côté,
l’autre à l’angle et l’épine du pubis du côté opposé.
- Paroi inférieure. Elle est formée par l’arcade fémorale.
- Paroi supérieure. Les faisceaux les plus inférieurs du petit oblique et du transverse
croisent le cordon ou le ligament rond en passant au-dessus d’eux et forment la
partie externe de la paroi supérieure du canal inguinal. En dedans de ce croisement
la paroi supérieure répond l’interstice compris entre le grand oblique et le petit
oblique.
- Paroi postérieure. Elle est constituée par le pilier postérieur du canal inguinal ou
ligament de Colles, le tendon conjoint, le ligament de Henle et le fascia
transversalis. A la partie interne du canal, on rencontre ces quatre plans fibreux ou
tendineux superposés d’avant en arrière dans l’ordre ci-dessus. Ces plans n’ont pas
la même étendue et disparaissent l’un après l’autre de dedans en dehors ;
finalement le fascia transversalis forme à lui seul la partie externe de la paroi
postérieure du canal. - Le pilier postérieur vient du grand oblique du côté opposé,
passe en arrière du pilier interne et se termine sur le pubis de l’angle à l’épine, sur
l’épine et sur la crête pectinéale. - Le tendon conjoint est une lame tendineuse
provenant de la réunion des fibres du petit oblique et du transverse qui ont
contourné le cordon ou le ligament rond. Cette lame tendineuse, oblique en bas et
en dedans, se termine sur la crête pectinéale sur l’épine du pubis et sur l’angle du
pubis, en avant du grand droit et en arrière des fibres du grand oblique. Le tendon
conjoint est plus étendu en dehors que le ligament de Colles. - Le ligament de
Henle est placé sur le même plan que le tendon du grand droit dont il est une
expansion latérale. Il descend en dehors de ce tendon et se termine sur l’épine du
pubis et sur la crête pectinéale. - Le fascia transversalis tapisse la face profonde de
la couche musculo-tendineuse de la paroi antéro-latérale de l’abdomen. Il est donc
placé, dans la région du canal inguinal, en arrière du transverse, du tendon
conjoint, du ligament de Henle et du grand droit.
3.1.2. Paroi postérieure
3.1.2.1. Divisions et limites
La paroi postérieure de l’abdomen se compose d’une région rachidienne et des régions
lombo-iliaques.
- La région rachidienne de la paroi abdominale postérieure fait suite à la paroi
rachidienne du thorax, de même que celle-ci succède à la région de la nuque. Elle
comprend la colonne vertébrale et les parties molles qui la recouvre en arrière.
- La région lomobo-iliaque région est limitée : en haut, par la 12è côte ou, plus
exactement, par l’arcade du psoas et l’arcade du carré des lombes ; en dehors, par
151

le bord externe du carré des lombes ; en bas, par la crête iliaque ; en dedans, par les
corps vertébraux.
3.1.2.2. Constitution
 La région rachidienne. Ses parties molles sont constituées par la peau, un pannicule
adipeux, un fascia superficialis, une couche de tissu cellulaire sous-cutané et par les
plans musculaires de la région postérieure du tronc.
 Les régions lombo-iliaques. Au-dessous des plans superficiels, qui présentent la
même disposition que dans la région rachidienne, les muscles et aponévroses sont
répartis d’avant en arrière en trois groupes : antérieur, moyen et postérieur.
- Groupe moyen : il est formé par l’aponévrose d’insertion postérieure du transverse
de l’abdomen, que renforce en haut le ligament lombo-costal de Henle, et par les
muscles intertransversaires.
- Groupe antérieur : en avant de l’aponévrose du transverse se trouve deux muscles,
le carré des lombes et le psoas.
- Groupe postérieur. Il est en arrière de l’aponévrose du transverse et des apophyses
costiformes. Il comprend : 1° Les muscles spinaux ; 2° en arrière des muscles
spinaux, le muscle petit dentelé postérieur et inférieur en haut, le petit oblique de
l’abdomen en bas ; 3° Le muscle grand dorsal et son aponévrose tendineuse
d’attache, l’aponévrose lombaire, qui recouvrent tous les muscles précédents. Le
muscle grand dorsal peut étendre ses attaches à la crête iliaque jusqu’à l’insertion
du grand oblique, ou bien s’arrêter en dedans de ce dernier muscle. Dans ce dernier
cas, le bord externe du grand dorsal, oblique en haut et en dehors, croise, à quelque
distance au-dessus de l’os coxal, le bord postérieur du grand oblique et dessine
avec lui un triangle dont la base est formée par le segment de crête iliaque compris
entre les attaches des deux muscles ; c’est le triangle de J.-L. Petit.
Triangle ou quadrilatère de Grynfeltt. Le bord postérieur du petit oblique en dehors,
le bord externe des muscles spinaux en dedans, le petit dentelé postérieur et supérieur, ainsi
que la 12è côte en haut, limitent un espace triangulaire ou quadrilatère, selon que le petit
dentelé empiète ou non sur l’angle formé par les muscles spinaux avec la 12 è côte. C’est un
point faible de la paroi et une région herniaire.

3.2. Les régions de la cavité abdominale


3.2.1.Limites et étages de la cavités abdominale
 La cavité abdominale s’étend de la face inférieure du diaphragme au petit bassin. En
haut, elle inclut une partie de la cage thoracique (région thoracoabdominale). En bas et
enarrière, elle se continue par le grand bassin (régionabdominopelvienne)
 Le mésocôlon transverse tendue transversalement d’un hypochondre à un autre dévise
la cavité abdominale en 2 étages : - en haut, l’étage sus mesocolique. Cet étage
correspond lateralement aux flancs droit et gauche, au centre à la région coeliaque
- en bas, l’étage sous mésocalique. Cet étage correspond lateralement aux flancs droit
et gauche, aux fosses iliaques droite et gauche, au centre à la région ombilicale et à
l’hypogastre.
152

 En arrière du péritoire qui tapisse, la paroi abdominale postérieur se trouve l’espace


retroperitonéale. La paroi abdominale postérieure constitue la région lombaire située
de part et d’autre de la colonne.
3.2.2. Région thoracoabdominale et l’étage sus-mésocolique
Cet étage est subdivisé en 3 loges :
- la loge sous-phrénique droite ou hépatique, localisée dans l’hypochondre droit
- la loge sous-phrénique gauche ou gastrosplénique situés dans l’hypochondre
gauche
- la loge coeliaque ou épigastrique, située entre les 2 premières.
3.2.2.1. La loge sous-phrénique droite
 Limites. La loge sous-phrénique droite est limitée :
- en haut par la coupole diaphragmatique,
- en dehors par les insertions costales du diaphragme. Celles-ci séparent la loge sous
phrénique droite des 4 derniers espaces intercostaux et du cul-de- sac costo-
diaphragmatique de la plèvre.
- en bas, par le côlon transverse et son meso
 Contenu. La loge sous phréniques est occupée par le foie, principalement son lobe
droit. Le foie déborde sa loge : il traverse l’épigastre et et s ‘étend jusqu’à l’hypondre
gauche, latéralement, en bas le versant antérieur du lobe droit dépasse légèrement le
rebord chondrocosbl droit, séparé de lui par les insertions enchevetrée du diaphragme
et du transverse.
3.2.2.2. La loge sous-phrénique gauche
 Limites. La loge sous-phrénique est limitée :
- en haut par la couple duaphragmatique
- en avant et en dehors par la paroi thoracique
- en dedans, par la région coeliaque, avec laquelle elle communique.
- En bas par le colon et son méso.
 Contenu. La loge sous-phrénigme gauche est occupée par l’estomac, le rate, et la
gueue la pancréas. Tout l’estomac ne se trouve pas dans la loge gastro-splénique, mais
seulement sa position verticales, sa portion horizontale s’étand de la loge
gastrosplénique à l’épigastre. La portion verticale de l’estomac est l’organe le plus
antérieur de la loge situé juste dernière l’auvent chondro-costal (cfr l’espace de
trombe). La rate se situe dans la partie supérieure et latérale de la loge. La queue du
153

pancréas est l’organe le plus postérieur de cette loge, situé en arrière de l’estomac dont
il est séparé par l’arrière-cavite des épiploons.
3.2.2.3. La loge coeliaque
 Limites. La région épigastrique n’est pas en partie dans la cage thoracique. Elle est
entièrement abdominale et est appelé par cette raison coeliaque (c.à.d du ventre). Cette
région est limitée
- en haut, par le diaphragme
- en bas, par le côlon transverse et son meso
- en arrière par la moitié inférieure de D11, D12 et L1. L1 est recouverte par les pillées
du diaphragme, sur ceux-ci les surréale
- en avant par les muscles grands droits
- latéralement par les rebords chondraux costaux.
 Contenu. La région coeliaque contient dans sa partie supérieure le foie : une partie du
lobe gauche, les lobes carré et le lobe spigel. Dans la partie inférieure de la région
coeliaque se trouve de gauche à droite : l’antre gastrique, le pylore et la Ière portion
élu duodenom. A noter à la face inférieure du foie, le petit epiploin. En arrière de ce
denier, se trouve l’arrière cavité des épiplon. La paroi postérieure de l’arrière cavité
des epiploon est en rapport avec le corps et la gueue du pancréas le rein gauche et la
surrénale gauche.
On trouve encore dans la partie postérieure de la région coeliaque tout en arrière des
divers éléments anotomiques :
- des vaisseaux sanguin : 1) émergeant de l’aorte abdominale de haut en bas : les
artères diaphragmatique inférieure, le tronc coeliaque, l ‘artère mésentérique
supérieure, 2) la veine splénique qui croise l’aorte au dessus du tronc coeliaque ;
elle est jointe par la veine petite mésentérique ; la veine splénique rejointe par la
veine grande mésentinque constitue en arrière du pancréas le tronc de la veine
Porte, lequel tronc est situé à droite l’aorte.
- des ganglions et vaisseaux lymphatique. Des ganglions juxtaortique et préartique
entourent le tronc coeliaque. Des canaux lymphatiques issus d’eux se rendent en
arrière de l’aorte pour rejoindre la citerne de Pecquet.
- Une structure nerveuse, le plexus coeliaque constitué des ganglions et de branches
nerveuses. On dénombre 6 ganglions : 2 ganglions semi-lunaire de part et d’autre
du tronc coéliaque , 2 ganglions mésenterique de part et d’autre de l’artère
154

mesentérique supérieure, 2 ganglions aorticorenaux au nibeau de l’émergeance des


artères rénales. Les divers ganglions sont reliés par de nombreux filets nerveux.
On distingue les branches nerveuses afférentes et éfférents.
1) Les afférentes (= qui arrivent aux ganglions) sont
les nerfs pneumogastrique droit dont les 2 branches de division arrivent aux cornes
internes des ganglions semi-lunique,
les nerfs grands splanchnique qui arrivent à la cornre externe des ganglions semi-
lunéaire,
le nerfs petits splenchniques dont les branches de la trifurcation se rendent aux 3
ganglions.
A noter que le grand splanchique et le nerfs pneumo gastrique de part et autres
de l’aorte constituent avec chaque ganglions une anse, appelée anse de
WRISBERG
2)Les efferentes (qui partent des ganglions) forment des plexus secondaires dont les
branches se rendent à l'ensemble des organes de l’abdomen en suivant le trajet des
branches de l’aorte abdominale.
3.2.1. Région abdominopelvienne : l’étage sous-mésocolique, le petit bassin
(plancher de la cavité abdominale)
3.2.2.1. L’étage sous-mésocolique
 Limites.
L’étage sous-mésocolique est limité
- en haut, par le mésocolon transverse et le colon transverse
- en bas par le petit bassin
- latéralement et en avant, par la paroi abdominale antro-latérale
- en arrière par la paroi abdominale postérieure
L’étage sous-mesocolique est barré en diagonale par la racine du mésentère qui s’étend de
l’angle duodénojéjunode à la jonction iléocaïcole et au dessus du mésocolon par la racine du
méso-colon.
La racine du mésenstère divise l’étage sous-misocolique en 2 régions inégales :
- une région sus-mésentérique, large, comprise entre le mesocolon transverse, le
colon transverse en haut et la face droite du mésentère en bas.
- une région sous-mésentérique, comprise entre la face gauche du mésentère et le
plancher de la cavité abdominale.
155

 Contenu.
- L’étage sous-mésencolique correspond superficiellement aux régions ombilicale et
hypogastrique de la paroi abdominale, aux fosses iliaques droite et gauche, et aux
flancs droit et gauche. Ces régions s’étendent en avant et en haut à partir d’une
ligne horizontale unissant l’extrémité des dixièmes côtes au bord supérieur du
pubis, en arrière leur plan profond au 4ème et 5ème vertèbre lombaire et à la
terminaison de l’aorte abdominale, à l’origine de la veine cave inférieure. Les deux
régions médianes sont donc beaucoup plus hautes en avant qu’en arrière. Les
flancs bordent la région ombilicale, les fosses iliaques, la région hypogastrique.
- La région ombilicale et la région hypogastrique sont occupées par les anses grêles.
Leur masse appendue au mésentère remplit la grande cavité péritonéale, au-
dessous du mésocôlon transverse jusqu’au pelvis.
- La fosse iliaque droite et le flanc droit. Le cæco-appendice et le côlon droit
occupent la fosse iliaque droite et le flanc droit. L’un et l’autre sont volumineux,
d’un calibre plus important que le côlon gauche et plus superficiels. Ils occupent le
dièdre formé par le psoas en dedans, l’iliaque en arrière, les muscles pariétaux les
recouvrant en avant. Le côlon droit est accolé à la paroi postérieure par la
coalescence du feuillet droit de son méso au péritoine pariétal. Cette adhérence le
rend fixe. Le péritoine pariétal parti du flanc droit, arrive au bord droit du côlon,
forme avec lui une rainure, une gouttière verticale qui poursuit vers le bas l’espace
inter-phréno-hépatique droit. Le péritoine tapisse le cæcum et le côlon, arrive à
leur bord médial et revêt la paroi postérieure de l’abdomen jusqu’à la racine du
mésentère.
- La fosse iliaque et le flanc gauche L’ un et l’autre sont occupés par le côlon
gauche, recouverts par la masse des anses grêles qui vient s’interposer comme
nous l’avons dit entre la paroi abdominale antéro-latérale et lui. Le côlon gauche
descend depuis l’angle gauche des côlons. Plus haut et plus profond que l’angle
droit, l’angle gauche siège dans l’hypochondre gauche.. Comme le côlon droit, le
côlon gauche est entièrement accolé à la paroi postérieure de l’abdomen. Il est de
petit calibre et profond, plus difficile à palper à travers la paroi abdominale que le
côlon droit. La fosse iliaque proprement dite est occupée par le côlon ilio-pelvien,
ou plus exactement par le côlon iliaque qui reste fixe jusqu’à la racine du
mésocôlon sigmoïde dont la partie transversale s’attache au détroit supérieur.
156

3.2.2.2. Le plancher de la cavité abdominale


Lorsque le côlon ilio-pelvien est court, la cavité abdominale se continue dans celle du petit
bassin qui peut contenir des anses grêles.
Lorsque le côlon ilio-pelvien est long, le méso-sigmoïde ferme en bas la cavité abdominale et
en constitue le plancher.

La fosse diagramme est laboté par le


coecum et l’appendice ; le colon
ascendant en partir

Le flanc droit est occupé par le colon


Ascendant sont très volumineux ceci
les rend superficiels.

La fosse iliaque gauche est occupé


par le colon iliaque
Le flanc est occupé par le colon descendant,
Il est de petit volume et profond. Il est
Plus difficile à palper à l’Exane cluri que le
Colon droit.
157

Module 4 : Appreil urinaire, appareil génital, périnée


158

Introduction
Cette partie traite de l’appareil urinaire d’une part et d’autre part de l’appareil génital mâle et
de l’appareil génital femelle. Elle expose également l’anatomie de la glande surrénale, ainsi
que celle du sein.
Les surrénales n’appartiennent ni à l’appareil urinaire, ni à l’appareil génital. Mais leurs
rapports intimes avec le rein ont amené les anatomistes à les décrire avec l’appareil urinaire.
Nous traitons dans une même partie de l’anatomie de l’appareil urinaire et de l’appareil
génital pour deux raisons
- Leurs interférences embryologiques. Tous les deux se développent aux dépens
d’une crête commune formée par la prolifération du mésoblaste le long de la paroi
postérieure de la cavité abdominale. De plus, les canaux excréteurs des deux
appareils se jettent primitivement dans une cavité commune qui est le cloaque.
- Le rapport étroit entre le bas appareil urinaire et l’appareil génital Lors du
développement ultérieur, l’interdépendance des deux appareils est évident. Dans le
sexe masculin, le canal excréteur primitif y joue au début le rôle de canal urinaire,
puis se transforme en canal génital définitif. De plus, chez l’adulte les organes
urinaires et les organes génitaux déversent leurs sécrétions à l’extérieur par un
canal commun qui est l’urètre. En pathologie, les affections d’un compartiment ont
des conséquences sur l’autre. Exemple : l’hypertrophie prostatique est cause
d’obstacle à l’émission normale d’urine par l’urètre chez l’homme. Chez la femme
une tumeur génitale interne peut déterminer l’obstruction de la voie excrétrice
supérieure.

Chapitre 1 : Appreil urinaire.


1. Capsules ou glandes surréeanales
1.1.Nombre et situation.
Les capsules surrénales sont au nombre de deux : l’une droite, l’autre gauche. Elles sont
situées aux pôles supérieurs des deux reins de part et d’autre de la colonne.
1.2.Configuration externe et particularités physiques :
1.2.1. Forme
Les glandes surrénales sont aplaties d’avant en arrière. Elles ont généralement la forme d’un
croissant ou d’une virgule. La tête de cette virgule repose sur le pédicule rénal, tandis que sa
159

pointe remonte jusqu’au pôle supérieur du rein. En position haute, les surrénales ont tendance
à prendre la forme d’un triangle à base inférieure et à sommet supérieur.
La glande surrénale possède :
- Deux faces : une antérieure, l’autre postérieure ;
- Deux bords : un interne, l’autre externe ;
- Deux extrémités : une supérieure, l’autre inférieure.

1.2.2. Couleur, consistance et volume


Les glandes surrénales sont de couleur gris jaunâtre et de consistance ferme. Cette glande et
très fiable. Chaque glande surrénale pèse 6 grammes. La longueur des surrénales est de 4-5
cm, la largeur de 2-4 cm. Leur épaisseur de 8-10 mm en dehors, diminue progressivement
dedans pour ne mesurer que 3-4 mm le long du bord interne.

1.3. Rapports
1.3.1. Face antérieure
Cette face plus ou moins plane regarde en avant et en dehors. Elle possède un sillon oblique
orienté suivant le grand axe de la glande. Ce sillon constitue le hile de la glande. Les rapports
de cette face varie selon le côté.
A droite : la surrénale est en rapport avec :
1. en avant et en dedans avec la veine cave inférieure qui la recouvre
largement ;
2. en dehors avec la foie ;
3. en bas avec le premier angle du duodénum par l’intermédiaire du fascia
de Treitz
4. Tout le reste de son étendue avec la face inférieure et postérieure du foie
où la surrénale laisse empreinte.
5. Le péritoine pariétal recouvre la face antérieure de la surrénale droite sur
une étendue variable suivant que cette glande se trouve directement au-
dessus du pédicule rénal ou à distance de lui.
A gauche : la face antérieure de la surrénale répond
1. en haut à l’estomac, par l’intermédiaire de l’arrière-cavité des épiploons
2. en bas au corps ou à la queue du pancréas par l’intermédiaire d’un fascia
d’accolement qui provient de la fusion du péritoine postérieur au feuillet
séreux rétro-pancréatique, et aux vaisseaux spléniques.
160

1.3.2. Face postérieure


Cette face plane ou connexe regarde en arrière et en dedans. Elle est en rapport avec le
diaphragme et par l’intermédiaire de celui-ci, avec la partie de D12 et de L1 et du cul-de-sac
costo-diaphragmatique.
Cette face est aussi en rapport dans sa partie interne avec les formations suivantes : les nerfs
grand et petit splanchniques, ainsi que le ganglions semi-lunaire correspondant.

1.3.3. Bord interne


A droite : le bord interne est en rapport avec la veine cave inférieure
A gauche : il répond à l’arrière-cavité des épiploons, au pancréas et à l’aorte
Des edeux côtés se trouvent des structures de natures diverses :
- Artères :
 Dans les 2/3 supérieurs : l’artère diaphragma tique
supérieur longe ce bord ;
 Les artères capsulaires moyenne et supérieure
pénètrent dans la glande par ce bord.
- Nerfs : les ganglions semi-lunaires sont reliés aux surrénales par
des très nombreux filets

Les vaisseaux et les nerfs sont si nombreux sur le bord interne que
BLEICHER les compare à une crinière qu’il appelle la crinière vasculo-nerveuse.

- Fascia : le bord est étroitement lié au fascia périrénal ou périréno-


surrénalien.
- Le diaphragme. Et par son intermédiaire, le bord interne répond à
D12, au disque D12-D11, à gauche à la partie inférieure de D11.

1.3.4. Bord externe


Ce bord, concave, repose sur le bord interne de la partie suprahilaire du rein. Si la surrénale
est en position haute, ce bord est en rapport avec le pôle supérieur du rein.
161

1.3.5.Extrémité inférieure
Elle répond au pôle supérieur du rein et à la Xième côte. A gauche elle est en rapport avec le
sommet de la rate.

1.4. Enveloppe cellulo-fibreuse et capsule adipeuse


Les surrénales se trouvent dans la loge rénale. Elles sont entourées par le fascia périrénal et la
capsule adipeuse du rein. Les feuillets prérénal et rétrorénal du fascia périrénal passent l’un en
avant et l’autre en arrière de la surrénale, et s’attachent au diaphragme au-dessus de cette
glande.
En dessous de la surrénale, une expansion fibreuse joignant les deux fascia sépare les
surrénales des reins. La capsule adipeuse du rein entoure la surrénale de toutes parts.

1.5. Structure
La capsule surrénale possède un parenchyme entouré par une membrane fibreuse mince mais
résistante. Le paranchyme se compose de deux parties : une partie périphérique appelées
cortex surrénal ou la cortico-surrénale, une partie centrale appelée médullaire, ou la médullo-
surrénale.
- La cortico-surrénale est de couleur jaunâtre, de consistance ferme. Elle possède 3 couches :
 Une périphérique contenant des éléments rayonnés (= couche
glomérulaire qui secrète les minéralocorticoïdes (ex. : l’aldostérone),
 Une moyenne ayant une structure radiée (= couche fasciculaire qui
secrète les glucocorticoïdes (ex. : cortisol),
 Une couche profonde : la couche réticulaire qui secrète les androgènes
sunéraliens.

- La médullo-surrénale est rouge, molle et friable. Elle se détruit très vite après la mort.
Elle secrète l’adrénaline.

1.6. Vaisseaux et nerfs

1.6.1. Artère : chaque surrénale reçoit trois artères, les artères capsulaires = artères
surrénales :
- Artère moyenne : vient de l’aorte, pénètre par le bord
interne et se distribue aux deux faces ;
162

- Artère supérieur : 1-3 branches de l’artère


diaphragmatique supérieure forment des rameaux pour la partie supéro-
interne de la glande ;
- Artère inférieure : vient de la rénale.

1.6.2. Veines : ne sont pas analogues aux artères ;


- Il existe une veine surrénale principale, la veine
capsulaire moyenne = veine centrale. Elle recueille la totalité du sang
veineux de la glande. Elle quitte la surrénale par le sillon principal et se
jette dans la veine cave inférieure à droite, dans la veine rénale à gauche.
- Il existe aussi des petites veines inconstantes
 Supérieure, satellites des artères surrénales supérieures ; elles se
jettent dans les veines diaphragmatiques inférieures,
 Inférieure : elles se jettent dans la veine cave inférieure (à droite),
dans la veine rénale (à gauche).

1.6.3. Lymphatiques :
- Vont aux ganglions latéro-aortiques qui s’étendent du tronc coelique
au pédicule rénal.
- Certains traversent le diaphragme et vont aux ganglions
prévertébraux et médiastinaux postérieurs.

1.6.4. Nerfs : viennent du plexus solaire et du plexus rénal (= plexus primaires). Il existe
trois plexus surrénaux secondaires que l’on peut séparer en :
- Plexus surréno-diaphragmatique formé des fibres du plexus
diaphragmatique,
- Plexus surréno-rénal représenté par des filets du plexus rénal,
- Plexus surréno-solaire constitué par des filets émanant du plexus
solaire.
163

1.7.Paraganglions

Ce sont des formations nerveuses apparentées aux surrénales mais qui ne se


situent pas nécessairement dans la région lombaire.
- La glande carotidienne, ou intercarotidienne, ou corpuscule carotidien ;
- La glande thympanique, située dans le canal tympanique ;
- Le paraganglion cardiaque, situé le long de la coronaire gauche ;
- Le paraganglion aortique ou organe de Zuckerkandl : se compose de
deux petits corps rougeâtre, allongés verticalement, de 1,2 cm de longueur,
placés sur le flanc de l’aorte, de part et d’autre de l’artère mésentérique
inférieure. Cet organe régresse après la naissance.
- La glande coccygienne est un corpuscule de 3-4 mm de diamètre,
brune, située en avant du coccyx.
164

2. Le haut-appareil urinaire
2.1. Rein(1) Parenchyme

2.1.1. Nombre et situation


Les reins: sont au nombre de deux, l’un droit, l’autre gauche.. Ils sont situés dans l’abdomen
en arrière de la cavité péritonéale. Ils occupent chacune des deux fosses lombaires, c.à.d, les
dépressions situées de part et d’autre de la colonne thoraco-lombaire.

2.1.2. Configuration externe, particularité physique, moyen de fixité


2.1.3.1. Forme et orientation :
Les reins ont la forme d’un haricot. Il sont allongés de haut en bas et aplatis d’avant en
arrière. Ils possèdent deux faces convexes, l’une antérieure, l’autre postérieure, 2 bords, l’un
externe, l’autre interne.
La partie moyenne du bord interne est échancrées et s’appelle le hile. Le bord externe est
normalement lisse chez l’adulte. Chez l’enfant il est polyglobulé. Cette lobulation, dite fœtale,
tend à disparaître avec l’âge. Ils possèdent aussi deux extrémités ou pôles, l’une supérieure,
l’autre inférieure.
Le grand axe, ou axe vertical du rein est oblique de haut en bas et dedans en dehors. L’axe
transversal est oblique d’arrière en avant et de dehors en dedans.

2.1.3.2. Couleurs, consistance, poids, dimensions


Les riens sont rouges sombres. Leur consistance est ferme. Ils mesurent 12 cm de longueur, 6
cm de largeur et 3 cm d’épaisseur en moyenne. Ils pèsent de 110 à 160 grammes. Mais le
poids du rein varie avec l’âge : 5-10 grammes à la naissance, 100 grammes à 16 ans ; au-delà
de 50 ans : il tend à diminuer progressivement. Les dimensions varient aussi avec le sexe :
elles sont un peu moins développés chez la femme avec une différence d'’environ 30
grammes.

2.1.3.3. Fixité et mobilité du rein


La fixité du rein est réalisée par plusieurs structures :le péritoine pariétal postérieur, les
vaisseaux rénaux, l’enveloppe fibrfeuse et la capsule adipeuse du rein. Les deux dernières
jouent le rôle le plus important dans cette fixation.
L’enveloppe fibreuse du rein : elle s’appelle fascia périrénal.
165

C’est une membrane fibreuse qui entoure complètement le rein délimitant une loge rénale
complètement close de toutes parts.
Cette enveloppe comprend un feuillet antérieur et un feuillet postérieur. Le feuillet postérieur
ou fascia de Zuckerkandl est une lame résistance disséquable. Dans sa partie supérieure il
adhère intimement au diaphragme. Dans sa partie inférieure il est séparé des muscles rétro-
rénaux par du tissu graisseux pararénal. Le feuillet antérieur est moins net et moins résistant.
Sur une coupe transversale les deux feuillets se continuent avec la gaine conjonctive des gros
vaisseaux en dedans, en dehors ils se poursuivent par le fascia visceralis.
Sur une coupe parasagittale les deux feuillets présentent de sparticularités aux deux pôles :
 Pôle supérieur : ils se fusionnent au-dessus de la glande surrénale ; en dessous de la
surrénale, ils sont unis par une mince cloison appelées fascia intersurrénalo-rénal.
 Pôle inférieur : à quelques centimètres du pôle inférieur ils s’unissent.

Capsule adipeuse
Le fascia périrénal n’est pas en contact direct avec le rein et la glande surrénale. Il en est
séparé par une couche graisseuse appelée capsule adipeuse périrénale. Ainsi le fascia périrénal
limite autour du rein deux espaces : un espace périrénal en dedans et un espace pararénal en
dehors. Cet espace est situé entre le fascia rénal et la paroi musculaire postérieure. Il est
rempli de tissu graisseux.
Mobilit du rein : le rein présente une relative mobilité dans sa loge. Il subit lors des
mouvements respiratoires des déplacements de 3-4 cm : abaissement lors de l’inspiration,
ascension lors de l’expiration.

2.1 .4. Rapports du rein


Ces rapports se font par l’intermédiaire de la capsule adipeuse et du fascia périrénal.
2 .1.4.1. Face postérieure :
Les rapports sont à peu près identiques à gauche et à droite. En haut les reins sont en rapport
avec le diaphragme, en bas avec la paroi lombaire. Le segment diaphragmatique répond
d’abord au diaphragme puis au sinus pleural costo-diaphragmatique, puis aux XIIè et XI côtes
et au XIè espace intercostal.
166

Le segment lombaire est en rapport avec les parties molles des fosses lombaires comprises
entre la colonne lombaire, la XIIè côte et la crête iliaque, c.à.d. : le psoas + son fascia (le
fascia iliaca) et le carré des lombes.
Le carré des lombes est séparé du rein par la graisse pararénale dans laquelle cheminent des
nerfs : le XIIè nerf intercostal, le grand abdominogénital, le petit abdominogénital.
Le rein déborde en dehors la carré des lombes et il entre en rapport avec l’aponévrose du
transverse qui constitue le fond du triangle de GRYNFELTT.

2.1.4.2. Face antérieure


Les rapports sont différents à droite et à gauche :
Le rein droit est en rapport avec l’angle colique droit, la deuxième portion du duodénum et le
foie.
 L’angle colique droit répond à l’extrémité inférieure du rein. A ce niveau le côlon n’a pas
de méso ; il est séparé du fascia périrénal par un fascia d’accolement dû à la soudure du
péritoine pariétal au péritoine colique.
 La deuxième portion du duodénum à travers le fascia de TREITZ est en contact avec le
rein le long de son bord interne.
 Le foie s’applique sur toute la face antérieure qui n’est pas recouverte par le côlon et le
duodénum. Mais le foie n’est pas en contact direct avec le rein. Entre les deux organes
s’insinue un cul-de-sac péritonéal. Le fond de ce cul-de-sac est séparé en deux parties par
un repli péritonéal, appelé ligament hépato-rénal.

Le rein gauche : les rapports du rein gauche se séparent en trois segments : un supérieur ou
sus-colique, un moyen ou colique, un inférieur ou sous-colique.

 Segment supérieur : la rate s’applique sous la partie supéro-externe. La queue du pancréas


atteint souvent la rate. L’estomac est en rapport avec une zone triangulaire limitée en bas
par le pancréas, en dehors par la rate, en dedans par la capsule surrénale. Dans ce triangle
l’estomac n’est séparé du rein que par l’arrière-cavité des épiploons.
 Segment moyen : l’extrémité gauche du côlon transverse.
 Segement inférieur : anses grêles.
167

2.1.4.4. Le bord externe

Droit : est longé par la partie droite du bord antérieur du foie.


Gauche : moitié supérieure au bord inféro-interne de la rate moitié inférieure au côlon
descendant.

2.1.4.4. Le bord interne

Ce bord possède trois segments :


- un segment moyen, déprimé, le hile
- un segment supérieur, sus-hilaire ;
- un segement inférieur, sous-hilaire.

- Le hile est une ouverture  quadrilatère allongée verticalement, d’une longueur de 3-


4 cm et de 1 à 1,5 cm de largeur. Ses bords antérieur, supérieur et inférieur sont saillants.
Son bord postérieur est  rectiligne, parfois concave. Le hile donne accès à une
excavation appelée le sinus du rein, qui livre passage aux vaisseaux, nerfs, et au canal
excréteur du rein. L’ensemble de ces structures forme le pédicule rénal.
- Le segment sus-hilaire est en connexion avec la capsule surrénale ;
- Le segment sous-hilaire est longé par l’uretère.

Les bords internes des reins dans leur ensemble sont très proches des gros
vaisseaux abdominaux : Aorte à gauche, veine cave inférieure à droite.

2.1.4.5. Les pôles

 Le pôle supérieur est en rapport avec la capsule surrénale des deux côtés, et aussi à gauche
avec le sommet de la rate ;
 Le pôle inférieur est noyé dans la graisse péri et pararénale.

Par rapport au squelette


Le pôle supérieur du rein gauche est situé à la hauteur de la partie moyenne de D11 ;
168

Le pôle supérieur du rein droit en regard du disque qui sépare D11 et D12 ;
Le pôle inférieur du rein droit répond à la partie moyenne de L3 à droite ;
Le pôle inférieur du rein gauche au disque qui sépare L2-L3.
Le pôle inférieur est à 4 cm au-dessus de la crête iliaque à droite, et à 5 cm à gauche ;

2.1.3. Configuration interne (1) le sinus des reins


Le sinus est une cavité dont l’ouverture est au hile. Ses parois sont constituées
par le parenchyme rénal. Il a une profondeur de  3 cm. Il contient du tissu cellulo-graisseux,
des ramifications vasculaires, des nerfs et les premiers segments de l’appareil excréteur
appelés calices et bassinet.

Si l’on supprime le contenu du sinus, la paroi du sinus présente un relief


irrégulier. Ce relief se caractérise par des saillies coniques, les papilles, séparées les unes des
autres par des surfaces irrégulières. Les papilles mesurent de 4 à 10 mm de hauteur. Mais leur
volume et leur forme sont variables. Certaines papilles ont une forme co,nique régulière : ce
sont des papilles simples. D’autres sont plus volumineuses. Leur surface est parcourue par 2
ou 3 sillons. Ces sillons indiquent que les papilles volumineuses résultent de l’union de 2 ou 3
papilles simples.

Le nombre des papilles varie de 4 à 20, le sommet des papilles est arrondi et
perforé de petits pertuis visibles à la loupe . L’ensemble de ces pertuis constitue l’area
cribrosa. Ce sont les orifices par lesquels les canaux collecteurs des ttubes urinifères déversent
leur contenu. L’area cribrosa des papilles simples présente de 10 à 20 orifices. Ce nombre est
2 ou 3 fois plus grand pour les papilles composées.

2.1.4. Configuration interne (2) Structure du rein

A la coupe, le rein présente un parenchyme entouré par une capsule fibreuse,


distincte de la capsule graisseuse.

2.1.6.1. La capsule du rein


C’est une membrane directement appliquée sur le parenchyme. Elle émet des tractus très fins
qui pénètrent dansle parenchyme. Au niveau du hile, la capsule se réfléchit dans le sinus,
tapisse ses parois et se continue avec la couche conjonctive des calices et des vaisseaux.
169

2.1.6.2. Parenchyme rénal


Sur une coupe frontale, le rein présente deux parties : une partie centrale, la substance
médullaire [ou médullaire], une partie périphérique, la substance corticale [ou cortex].

- La médullaire est représentée par des zones triangulaires de couleur rouge foncée
contenant des striations parallèles au grand axe du triangle. Les zones triangulaires sont des
sections des masses coniques appelées pyramides de Malpighi.
Il y a de huit à dix pyramides de Malpighi dans chaque rein. Leur sommet proémine dans
le sinus et constitue les papilles. Comme les papilles, les pyramides de Malpighi sont
simples ou composées.
- Le cortex est de couleur jaune rougeâtre, friable et moins consistant que la médullaire.
La substance corticale entoure le spyramides de Malpighi sauf les papilles, d’une part.
D’autre part elle sépare la base des pyramides de Malpighi et la surface du rein. Les parties
du cortex qui séparent le spyramides de Malpighi s’appellent les colonnes de Berlin.
La partie périphérique du cortex se compose de 2 parties : les pyramides de FERREIN
et le labyrinthe.
Les pyramides de Ferrein ont un aspect strié comme les pyramides de Malpighi. Situées en
dehors de celles-ci, elles semblent les prolonger vers la périphérie du rein. Elles s’étendent
de la base des pyramides de Malpighi en se rétrécissant vers la surface du rein sans jamais
atteindre celle-ci. Il existe 500 pyramides de Ferrein par pyramide de Ferrein entre elles
d’une part et d’autre part entre elles et la surface du rein.
Le labyrinthe a un aspect granuleurx dû à la présence d’innombrables granulations
rougeâtres appelées corpuscules de Malpighi.
Le parenchyme rénal est essentiellement constitué par des unités urinifères, les néphrons et
les tubules collecteurs qui sont décrits en Histologie.

2.1.6.3. Lobes du rein


Chez les espèces animales inférieures le rein n’a qu’une pyramide de
Malpighi et un cortex qui l’entoure. cette organisation représente un rein unilobaire. Chez
d’autres espèces, notamment les mammifères, le rein est multilobaire.
170

Les reins se composent de plusieurs lobes soudés entre eux. Chaque lobe se compose de :
1°. Une pyramide de Malpighi,
2°. La zone de substance corticale qui entoure la pyramide et la prolonge jusqu’à la surface du
rein.
Les lobes se composent de lobules identifiables par les pyramides de Ferrein. Les lobules se
composent en fait d’un rayon médullaire entouré de substance corticale. La lobulation est très
apparente chez le fœtus.

2.1.7.1. Artères
Chaque rein reçoit une artère, branche de l’aorte abdominale. Cette artère se divise au niveau
du hile en deux branches terminales, l’une antérieure, l’autre postérieure. La branche
antérieure est prépyélique (devant le bassinet).
La branche postérieure est rétropyélique. Mais en fait elle longe le bord supérieur du baissnet
puis descend en arrière de lui, mais en le rasant seulement. Ce trajet laisse libre toute la partie
extra-hilaire postérieure du bassinet qui est facilement abordable par le chirurgien.
Les deux branches antérieure et postérieure se subdivisent plusieurs fois et donnent dans le
sinus deux arborisations, l’une prépyélique, l’autre rétropyélique.
Les dernières ramifications pénètrent dans le parenchyme rénal autour des papilles et
cheminent à la surface des pyramides de Malpighi jusqu’à leur base. Ces ramifications sont
appelées artères péripyramidales ou artères lobaires. Elles sont terminales c.à.d. qu’elles ne
s’anastomosent pas.
Les artères lobaires issues du système prépyélique irriguent les lobes antérieurs et la moitié
antérieure des lobes polaires et dorsaux.
Les artères lobaires issues du segement étropyélique, sur la surface extérieure du rein, par une
ligne imaginaire menée parallèlement au bord externe du rein à un centimètre en arrière de ce
bord. C’est la ligne avasculaire de HODGSON.
Chaque artère lobaire se divise au niveau de la base de la pyramide en deux artères
arquées (terminales). Les artères arquées donnent les artères interlobulaires
(perpendiculaires à l’axe des arquées). Les artères interlobulaires gagnent par un trajet
incurvé en une demi-arcade un espace interlobulaire compris entre plusieurs
pyramides de Ferrein et donnent les artères glomérulaires afférentes qui, en se
capillarisant, donnent les gloméules de Malpighi. Des glomérules partent des artères
efférentes qui donnent les capillaires destinés aux tubules rénaux.
171

Les artères arquées donent aussi naissance aux artères droites destinées à la
médullaire.

Les artères rénales polaires Ces artères naissent anormalement soit de l’aorte soit de l’artère
rénale. Elles abordent le rein directement par leur pôle. L’artère polaire inférieure est souvent
impliquée dans l’obstruction de la partie proximale de l’uretère.
Les artères des capsules périrénales. La capsule adipeuse du rein est irriguée par les branches
provenant de l’artère rénale, des surrénales, de la génitale, des coliques supérieures, des
lombaires et parfois de l’aorte. ces artères réalisent de nombreuses anastomoses. L’une des
anastomoses s’étend le long du bord externe du rein partant des artères surrénales à la
génitale. Cette anastomose forme l’arcade artérielle exorénale.

2.1.7.2. Veines
Les veines interlobullaires satellites des artères homonymes naissent à la surface du rein. Elles
se dirigent vers la base des pyramides de Malpighi où elles se jettent dans un réseau veineux
appelé voûte sus-pyramidale. Ce réseau reçoit les veines droites de la pyramide de Malpighi.
De ce réseau partent les veines lobaires qui gagnent le sinus du rein.
Dans le sinus existe un plan veineux prépyélique, et un plan veineux rétropyélique. Des
veines intermédiaires réunissent ces deux réseaux. Les veines se réunissent pour former dans
le sinus des branches progressivement importantes qui en dehors du sinus forment la veine
rénale.

Veines des capsules périrénales


Il existe une arcade exorénale disposée de la même manière que l’arcade artérielle. Ce réseau
communique avec les veines voisines : rénale, surrénale, colique diaphragmatique inférieure.

2.1.7.3. Lymphatiques
Il existe deux types de lymphatiques : les vaisseaux lymphatiques des capsules périrénales, et
les lymphatiques du rein.
Les lymphatiques des capsules périrénale vont aux ganglions juxtaaotiques voisins situés à
l’origine de l’artère rénale et de la terminaison de la veine du même côté. Sur le trajet de ces
vaisseaux il y a des modules ganglionnaires.
172

Les vaisseaux lymphatiques du rein se repartissent en un groupe antérieur, un groupe moyen


et un groupe postérieur selon leur position par rapport aux rénaux. Ils se rendent aux
ganglions du pédicule rénal et aux ganglions latéroartiques situés entre l’origine de l’artère
rénale et celle de l’artère mésentérique inférieure.

2.1.7.4. Les nerfs du rein


Ces nerfs appartienent au système nerveux autonome (sympathique et parasympathique). Ils
se détachent du plexus coeliaque, du plexus périaortique et des ganglions sympathiques
lombaires.
Après un trajet variable avec de larges anastomoses, les filets nerveux gagnent un plan
périartériel de l’artère rénale. Les filets nerveux suivent les branches de division de l’artère
rénale jusqu’au cortex. Certains filets nerveux vont à la capsule.

2.2. Rein (2) : les conduits excréteurs du rein


Les conduits excréteurs (= la voie excrétrice) commencent dans le sinus rénal par des tubes
courts, les petits calices. Ceux-ci se jettent dans des conduits plus grands, les grands calices.
Les grands calices s’unissent pour former le bassinet, qui est une large cavité. Le bassinet se
situe dans la majorité des cas en dehors du sinus rénal.

2.2.1. Les petits calices


Les petits calices sont les canaux membraneux de  1 cm de long. Leur nombre est égal à
celui des papilles. Un petit calice ressemble à un entonnoir. Le côté large de cet entonnoir
s’insère autour de la base d’une papille. Le côté s’ouvre dans un grand calice.

Rapports
L’espace angulaire laissé entre deux petits calices est occupé par du tissu adipeux et des
vaisseaux péricaliciels.

2.2.2. Les grands calices


Deux à 4 petits calices s’unissent pour former un grand calice. Le nombre des grands calices
varie de 2 à 5. Mais généralement, il existe 3 grands calices : 1 supérieur, 1 moyen et 1
inférieur dans un plan vertical.
173

La longueur des grands calices est variable. Elle est plus grande lorsque le bassinet est fin,
plus petite lorsque le bassinet est large.

2.2.3. Le bassinet
2.2.3.1. Configuration externe
Le bassinet a la forme d’un entonnoir aplati d’avant en arrière.
Le bassinet possède :
- 2 faces : une antérieure,l’autre postérieure
- 2 bords : un bord inférieur concave et un bord supérieur convexe ;
- une base située en haut et en dehors et un sommet situé en bas et en dedans, en
continuité avec l’urètre. Sa base mesure environ 20-25 mm en hauteur.

2.2.3.2. Rapport du bassinet


Le bassinet est situé en partie dans le sinus rénal en partie en dehors du sinus et du hile.
- Partie intra-sinusale
Le bassinet s’enfonce très peu dans le sinus. Son segment intra-sinusal
ne dépasse pas ½ cm de longueur. Seuls les bassinets larges pénètrent plus profondément dans
le sinus.

Dans le sinus, les 2 faces du bassinet sont en rapport avec les


ramifications vasculaires prépyélique et rétropyéliques ; et le tissu adipeux intra-sinusal et la
paroi sinusale.

- Partie extra-hilaire
En dehors du hile, le bassinet occupe la partie postérieure du pédicule rénal.
Sa face antérieure est en rapport d’abord avec l’artère rénale et la branche antérieure de celle-
ci. Plus avant cette face en rapport avec la veine rénale et ses branches de division.

La face antérieure est encore en rapport à droite avec la deuxième portion du duodénum ; à
gauche avec le corps du pancréas et l’angle duodéno-jéjunal.
La face postérieure est croisée en haut par la branche artérielle rétropyélique qui le longe
ensuite jusqu’au hile.
174

Au delà du fascia périrénale postérieur, le bassinet répond des deux côtés au psoas. Il répond
en outre à gauche à l’apophyse costiforme de L1, à droite à l’intervalle qui sépare les
apophyses costiformes de L1 et L2.

2.3. L’uretère
C’est le conduit qui relie le bassinet à la vessie. Elle constitue la deuxième
partie du haut appareil.

2.3.1. Trajet et direction


Partant du sommet du bassinet et restant appliqué sur la paroi abdominale postérieure
l’uretère descend verticalement (ou  obliquement en bas et en dedans) jusqu’au détroit
supérieur.
A ce niveau, il précroise les vaisseaux iliaques. Puis il poursuit sa course dans le bassin selon
un trajet convexe en dehors. Dans ce trajet l’uretère est appliqué à la paroi pelvienne. Un peu
au-dessus de l’épine sciatique, l’uretère s’infléchit et se porte en avant et en bas jusqu’à son
abouchement dans la vessie.
2.3.2. Dimensions
L’uretère mesure 25 à 30 cm de longueur. Son diamètre varie de 3 à 5 mm. Mais l’uretère
présente 3 rétrécissements physiologiques : le 1er un peu en-dessous de son origine ( = 2
mm), le 2è en regard du détroit supérieur, le 3è à son entrée dans la paroi vésicale. Au niveau
de ces rétrécissements le diamètre est < 3 mm.
2.3.3. Rapport des uretères
L’uretère a 4 portions : 1 portion lombaire, 1 portion iliaque, 1 portion pelvienne, 1 portion
vésicale.
175

2.3.3.1. Portion lombaire


 En arrière :l’uretère repose sur le fascia iliaca et le psoas. Il est croisé en haut en bas et de
dedans en dehors par le nerf génito-crural. Il se projette sur la pointe des apophyses
costiformes des 3è, 4è et 5è vertèbres lombaires.
 En avant, les rapports sont différents selon qu’on se trouve à droite ou à gauche
- A droite en haut, l’uretère est en contact avec la 2è portion du duodénum, en
dessous du duodénum, il est en rapport avec le péritoine et la fascia d’accolement
du mésocôlon ascendant au pérotoine postérieur.
Au niveau de L3, il est croisé par les vaisseaux génitaux et par l’artère colique droite
moyenne
- A gauche l’uretère est recouvert par le péritoine et le fascia d’accolement du
mésocôlon descendant au péritoine pariétal.

Au niveau L3, il est croisé par l’artère génitale (spermatique ou utéro-ovarienne). La veine
génitale droite précroise l’uretère plus haut, car cette veine se jette dans la veine rénale.
L’uretère est croisé par l’artère colique moyenne gauche. A la limite inférieure de l’uretère,
celui-ci est croisé par le segment oblique de la racine du mésocôlon sigmoïde.

 En dehors : l’uretère est en rapport avec le bord interne du rein en haut ; en bas, l’uretère
est longé par le côlon ascendant à droite, à gauche par le côlon descendant.
 En dedans : l’uretère répond à droite à la veine cave inférieure ; à gauche à la 4è portion
du duodénum, à l’arc vasculaire de Treitz, à l’aorte et à l’artère mésentérique inférieure.

2.3.3.2. Portion iliaque


 En arrière, l’uretère repose sur les vaisseaux iliaques. Dans la majorité des cas, à droite, il
croise l’artère iliaque externe ; à gauche, il croise l’artère iliaque primitive. Dans un
certain nombre de cas ces rapports varient à cause de la division plus ou moins haute des
axes vasculaires iliaques.
 En avant, l’uretère iliaque est croisé à droite par l’extrémité inférieure du mésentère et
l’artère iléocolique ; à gauche par le péritoine postérieur et le mésocôlon pelvien.
176

Au regard des vaisseaux iliaques l’uretère est très proche de la paroi abdominale antérieure.
Cette topographie correspond au point urétéral inférieur, situé à la jonction des tiers externes
et moyen d’une ligne joignant les 2 épines iliaques antéro-supérieures.

2.3.3.3. Portion pelvienne


L’uretère possède ici un segment pariétal et un segment viscéral. Les rapports de ces
segments varient selon le sexe.
Chez l’homme :
- Segment pariétal : l’uretère descend le long de l’artère hypogastrique en avant ou
en arrière d’elle. Au dessous du tronc hypogastrique, l’uretère répond aux branches
viscérales de cette artère. En dedans, il est en rapport avec le rectum par
l’intermédiaire du plexus hypogastrique ;
- Segement viscéral : l’uretère passe en dehors puis en avant du rectum, en arrière et
en-dessous du canal déférent. Puis il s’engage entre le fond de la vésicule séminale
et la paroi postérieure de la vessie.
Dans cette région l’uretère est entouré de beaucoup d’artères : vésiculo-
déférentielles, prostatiques, hémorroïdale moyenne ; et de beaucoup de veines :
veines du plexus séminal, vésico-prostatiques, hémorroïdales moyennes et de
beaucoup de nerfs : rameaux du plexus hypogastrique.

Chez la femme :
- Segment pariétal : les rapports sont comme chez l’homme par rapport aux
vaisseaux hypogastriques. Mais l’uretère répond ici en avant à l’ovaire et au
pavillon de la trompe.
En dessous du tronc de l’artère hypogastrique, il répond à l’artère utérine.
En dedans, l’uretère est recouvert par le péritoine et le plexus hypogastrique. Ces
derniers séparent l’uretère des anses grêles ou du côlon iliopelvien en haut et du
rectum en bas.
- Segment viscéral : l’uretère s’engage sous la base des ligaments larges et y croise
l’artère utérine. Puis l’uretère passe au niveau de l’insertion du vagin sur l’utérus.
177

Ensuite il rejoint la face antérieure du vagin avant de pénétrer dans la paroi


vésicale.

2.3.3.4. Portion vésicale


Lorsque les uretères pénètrent dans la paroi vésicale ils sont distants de  4 cm. Ils traversent
cette paroi obliquement en bas et en dedans. Leur abouchement dans la vessie est séparé par
une distance de 2,5 cm. Les uretères s’ouvrent dans la vessie par 2 orifices appelés méats
urétéraux.
Le trajet des uretères dans la paroi vésicale est sous-muqueux. Cette disposition anatomique
participe au mécanisme contre le reflux de l‘urine de la vessie vers le rein.

2.4. Constitution des conduits excrétteurs


Les différents segments des conduits excréteurs se composent de 3 touches :
- une advence, composée de tissu conjonctivo-élastique. Cette tunique est externe.
- une musculeuse, située dans la partie moyenne de la paroi. Elle est formée par une
couche externe de fibres circulaires et une couche interne formée de fibres
longitudinales.
- une muqueuse. Cette tunique est interne.

2.5. Vaisseaux et nerfs des conduits excréteurs du rein


- Les artères des calices et du bassinet proviennent de l’artère rénale et de ses
branches.
- Les artères de l’uretères proviennent de haut en bas des rénale, génitales, iliaque
primitive, vésicale, vésiculo-déférentielle chez l’homme, utérine chez la femme.
- Les veines sont homologues aux artères et se jettent dans les veines correspondant
à ces artères.
- Les lymphatiques des calices et du bassinet se jettent dans les ganglions latéro-
aortiques et iliaques.
- Les nerfs accompagnent les artères et viennent des plexus rénal, spermatique et
hypogastrique.
2. Le bas-appareil urinaire
2.1. La vessie
178

Fonction de la vessie :
La vessie est un réservoir qui recueille l’urine urétérale de manière passive et continue, et qui
l’expulse de manière active et intermittente sous le contrôle de la volonté. Une telle
organisation de la fonction vésicale permet la vie des relations.

2.1.1. Nombre et Situation


La vessie est un organe unique et médian. Elle constitue la dilatation la plus large du conduit
excréteur urinaire qui, comme nous le savons, s’étend des calices au méat urétral.
La vessie est le plus antérieur des organes pelviens. Lorsqu’elle est vide, elle est entièrement
cachée dans le petit bassin en arrière de la symphyse pubienne et des 2 pubis. Lorsqu’elle est
pleine, elle déborde en haut le petit bassin et fait saillie dans l’abdomen.
La vessie se trouve au-dessus du plancher pelvien (ensemble des muscles et des aponévroses
qui ferment le petit bassin en bas).
Entre le plancher pelvien et la vessie se trouvent des organes qui diffèrent selon le sexe :
- Chez l’homme, la prostate et les vésicules séminales en dessous d’elle, le rectum
en arrière et en bas.
- Chez la femme, l’utérus et le vagin.

2.1.2. Formes, capacités, dimensions, moyens de fixité


2.1.2.1. Forme
Elle varie selon la quantité d’urine contenue dans la vessie, le sexe et l’âge ;

(1) Vide, la vessie est aplatie de haut en bas et d’avant en arrière ; et est appliquée à la face
postérieure de la symphyse et des 2 pubis dont elle épouse la courbure.
La vessie est donc de ce fait déprimée en cupule dont la concavité est
dirigée en haut et en arrière. On la compare à un tétraèdre présentant :
- Un sommet ou apex. L’apex est antéro-supérieur. Sur lui se fixe l’ouraque.
- Une face postéro-supérieure. Cette face est triangulaire avec une base postéro-
inférieure, concave en arrière et en haut.
- Une face antéro-inférieure. Elle est convexe et regarde en bas et en avant.
- Une face postéro-inférieure ou base de la vessie. Cette face est triangulaire. Elle
regarde en bas et en arrière.
- 2 bords latéraux et 1 bord postérieur.
179

Le bord postérieur siège à l’union de la face postéro-supérieure et de la base de la vessie. Il


est concave en arrière.
Les bords latéraux constituent les limites latérales de la face postéro-supérieure.
- Un sommet inférieur correspondant à l’orifice urétral ou col.
- Les angles latéraux, appelés cornes vésicales, siègent à l’union des bords latéraux et
postérieur.
- Un grand axe qui passe par le sommet antéro-supérieur et le milieu de la base. Cet
axe est oblique d’avant en arrière et de haut en bas. Il fait un angle de 30° avec
l’horizontale.

(2) Pleine, la vessie devient globuleuse et forme un ovoïde à grosse extrémité postéro-
inférieure ayant un grand axe plus ou moins horizontal ; pourquoi ? Parce que :
- La paroi supérieure s’élève dans l’abdomen
- Ses bords s’élargissent
- Sa cupule devient un dôme.
La modification des parois et des bords de la vessie lors du remplissage
n’affecte pas la base qui reste par ailleurs fixe. Différentes méthodes radiographiques
opacifiant la vessie permettent d’en apprécier la forme.
2.1.3.2. Capacité
La capacité vésicale est très variable :

- Chez le cadavre, on peut remplir la vessie jusqu’à 1 à 2 litres sans la déchirer.


- Sur le vivant, la capacité maxima est de 2-3 litres si la vessie est remplie
lentement.

Ces cas ne sont pas physiologiques. Il était nécessaire de définir un concept physiologique. Ce
concept est la capacité vésicale physiologique.
Cette capacité est celle qui déclenche un besoin impérieux d’uriner. Cette capacité est en
moyenne de 300 à 350 ml. Ses extrêmes sont de 120 ml à 600 ml.
La capacité vésicale varie avec l’âge. Elle est de 100-120 ml chez l’enfant. Elle varie avec le
sexe. La femme a une capacité supérieure à celle de l’homme.
Elle varie aussi avec la rapidité de la réplétion vésicale.
2.1.3.3. La vessie du nouveau-né et de l’enfant
180

La vessie à une forme cylindrique jusqu’au 4è mois de vie intra-utérine. Elle


est entièrement dans l’abdomen. Elle se dilate progressivement à sa partie moyenne et devient
fusiforme.
Après la naissance, sa partie inférieure s’élargit et la vessie prend un aspect piriforme à grosse
extrémité inférieure.
A 5 ans elle reste abdominale, son dôme étant au niveau du bord supérieur de la symphyse.
Au cours de la croissance, avec l’élargissement du bassin, la vessie s’enfonce dans le petit
bassin, elle devient ovoïde. Souvent à l’âge de 8 ans, elle est intrapelvienne.

2.1.4 ; Rapports de la vessie


2.1.4.1. Vessie vide
- Face postéro-supérieure
Elle est recouverte par le péritoine. Par l’intermédiaire de celui-ci la face
postéro-supérieure répond aux anses intestinales, au côlon iliopelvien et chez la femme au
corps de l’utérus et aux ligaments larges.

- Face antéro-inférieure
Cette face répond à diverses structures
 Le squelette : la symphyse, les 2 pubis,
 Les muscles : la partie antérieure du releveur de l’anus,
l’obturateur interne, les aponévroses de ces muscles,
 Les vaisseaux : obturateurs internes, des artérioles rétro-
symphysiennes,
 Les nerfs obturateurs.

La face antéro-inférieure est unie aux pubis par 2 ligaments : les 2 ligaments
pubovésicaux. Cette face est séparée de ses rapports par :

- L’aponévrose ou fascia ombilico-prévésical : c’est un feuillet celluleux tendu entre


l’ombilic et l’aponévrose pelvienne. Le fascia ombilico-prévésical est triangulaire
à sommet supérieur et à base inférieure.
- L’espace prévésical ou cavité de Reius le fascia ombilico-prévésical est séparé :
- En avant et en haut du fascia transversalis
181

- En avant et en bas de la symphyse et des pubis, de la partie antérieure de


l’obturateur interne, de son aponévrose et du plancher pelvien par un espace
rempli de tissu graisseux lâche qui facilite les mouvements d’expansion de la
vessie. C’est l’espace de Retzius.
- Face postéro-inférieure ou base de la vessie
Ses rapports changent selon le sexe, mais ne changent pas selon l’état de réplétion vésicale
parce que cette face est fixée par les éléments anatomiques avec lesquels elle entre en rapport.

 Chez l’homme, on distingue à cette face 3 segments :


- 1 segment inférieur = prostatique. Ici la base de la vessie répond à la face
supérieure de la prostate.
- 1 segment moyen = segment spermatique. Ici la vessie est en rapport avec les
vésicules séminales et les ampoules des canaux déférents. Les canaux déférents
descendent en convergeant en dedans des vésicules séminales, vers la base de la
prostate en délimitant un triangle, le triangle interdéférentiel. Ce segment est aussi
en communication avec les uretères. Ceux-ci s’engagent selon un trajet oblique en
bas, en avant et en dedans entre la paroi vésicale et les vésicules séminales.
Lorsque les uretères atteignent la vessie ils sont distants l’un de l’autre de  4 cm.
- 1 segment supérieur = le segment péritonéal. Le péritoine le recouvre puis descend
sur la partie supérieure des ampoules déferentielles et des vésicules séminales. Il se
réfléchit ensuite sur la face antérieure du rectum en formant un cul-de-sac
séminorectal.
Sur la ligne médiane, le péritoine recouvre la partie de la base vésicale qui correspond au
triangle interdéférentiel. Le péritoine se réfléchit ensuite sur la face antérieure du rectum en
formant le cul-de-sac vésico-rectal de Douglas dont le fond est à  1,5 cm de la base
prostatique. Au dessous du cul-de-sac de Douglas la face postéro-inférieure de la vessie
répond directement à l’aponévrose prostato-périnéale.
Cette aponévrose s’étend du fond du cul-de-sac de Douglas au noyau fibreux central du
périnée.
 Chez la femme, le 1/3 supérieur de la base vésicale répond à la partie sus-vaginale du col
utérin, les 2/3 inférieurs à la face antérieure du vagin.
La paroi vésicale est séparée du col utérin par un tissu cellulaire assez lâche qui permet de
séparer aisément les 2 organes.
182

Entre la vessie et le vagin, il existe une cloison vésico-vaginale faite en haut d’un tissu
conjonctif peu serré dans lequel passent les uretères et des rameaux vasculaires. Ici les 2
organes sont séparables aisément. Mais en bas, le tissu intervésicovaginal devient dense et la
vessie plus solidement unie au vagin. Les 2 organes restent cependant encore séparables bien
que difficilement.
- Les bords
 Les bords latéraux sont longés par les artères ombilicales. Chez l’homme le canal déférent
passe par ce bord avant d’atteindre la vessie.
 Le bord postérieur répond par sa concavité chez l’homme au rectum, chez la femme à
l’isthme utérin.

2.1.4.2. Vessie pleine


La base reste fixe, seuls les rapports des parois postéro-supérieures se modifient
Deux parois latérales, droites et gauches, se forment à partir des bords latéraux
La paroi antéro-inférieure répond à la paroi abdominale antérieure
La paroi supérieure se distend en haut et en arrière. Elle est en rapport avec les anses
intestinales.
Les parois latérales sont en rapport avec les artères ombilicales dans les 2 sexes, le déférent
chez l’homme.

2.1.5. Vaisseaux et nerfs de la vessie

1° Artères

- La vessie est irriguée de chaque côté : en bas et latéralement, par l’artère vésicale
inférieure, branche de l’hypogastrique ;
- En bas et en arrière, par les rameaux vésicaux des artères hémorroïdale moyenne,
prostatique et vésiculo-déférentielle chez l’homme, des artères utérine et vaginale
chez la femme ;
- En bas et avant, par l’artère vésicale antérieure, branche de la honteuse interne ;
- En haut, par les artères vésicales supérieures qui se détachent de l’obturatrice et de la
partie perméable de l’artère ombilicale.

2° Veines

Les veines des parois vésicales se jettent dans un riche réseau veineux superficiel. Les
veines de ce réseau déversent leur contenu en avant dans la partie antérieure du plexus de
Santorini, sur les côtés dans les plexus vésico-prostatiques, en arrière dans le plexus séminal.
183

Les veines efférentes principales de ces plexus et les veines vésicales sont tributaires des
veines hypogastriques.
3° Lymphatiques

Les lymphatiques de la vessie se rendent aux ganglions iliaques externes, en particulier


aux éléments des chaînes moyenne et interne. Il en est encore parfois qui vont aux ganglions
hypogastriques ou iliaques primitifs.

Enfin, des lymphatiques nés au voisinage du col de la vessie se portent en arrière et en haut
et se terminent dans les ganglions du promontoire.

4° Nerfs

Ils proviennent des 3e et 4e sacrées, en partie directement, mais surtout par l’intermédiaire
du plexus hypogastrique, qui lui apporte aussi des fibres du sympathique.

2.2. L’urètre de l’homme


2.2.1 Nombre et situation
C’est un organe unique et médian. Il s’étend du col vésical à l’extrémité libre de la verge où il
s’ouvre au dehors par un orifice appelé méat. Dans sa partie supérieure, il est parcouru
uniquement par l’urine. dans sa partie inférieure, il livre passage en plus au sperme.
Il traverse un certain nombre de structures anatomiques qui sont , partant du col –
- la prostate
- le plan moyen musculo-aponévrotique du périnée
- la gaine érectile du pénis, le corps spongieux. Le corps spongieux entoure l’urètre jusqu’à
sa terminaison.
2.2.2. Trajet de l’urètre
Dans son ensemble l’urètre décrit un s en italique, formé de 2 courbures : une courbure
postérieure à concavité antéro-supérieure, une courbure antérieure à concavité postéro-
inférieure.
 Courbure postérieure. L’urètre en traversant la prostate décrit un trajet à peu près vertical.
Progressivement, il s’infléchit obliquement en bas et en avant jusqu’à son entrée dans le
corps spongieux. Cette courbure est fixe. Elle ne subit aucune modification.
184

 Courbure antérieure. Après qu’il ait pénétré dans le corps spongieux, l’urètre change de
direction. Il se porte en avant et en haut en faisant 1 angle à sinus antérieur = angle sous-
pubien. Quand il arrive en avant de la symphyse il se coude et descend vertticalement
lorsque la verge est en état de flaccidité. Le coude urétral forme 1 angle à sinus inférieur =
angle prépubien.
L’angle prépubien s’efface llrs de l’érection.
La courbure antérieure n’est pas fixe. Elle se modifie selon l’état de flaccidité ou d’érection.

2.2.3. Division de l’urètre


On peut envisager la division de l’urètre de 3 manières : soit selon l’anatomie topographique,
soit selon la clinique, soit encore l’anatomie chirurgicale.
- Division anatomique. L’urètre se divise en 3 parties :
- Portion prostatique : allant du col ou bec prostatique ; il est presque
vertical, oblique en bas et en avant ;
- Portion membraneuse : fortement oblique en bas et en avant ;
- Portion spongieuse : oblique en haut et en avant jusqu’à l’angle pénien puis
en bas.
- Division clinique :
- L’urètre intrapelvien : portion prostatique et membraneuse ;
- L’urètre périnéal : portion spongieuse bulbaire ;
- L’urètre péno-scrotal : portion spongieuse pénienne.
- Division chirurgicale depuis GUYON
On reconnaît à l’urètre 2 portions comprenant :
- 1 portion postérieure : prostatique et membraneuse
- 1 portion antérieure : spongieuse.
2.1.4. Configuration externe, Dimensions
2.14.1. Configuration externe
Elle est décrite en dehors des mictions. Les parois de l’urètre sont appliquées contre elles-
mêmes. D ès lors, l’urètre se présente sous forme d’une fente. Cette fente est :
- Verticale, du méat à la base du gland ;
- En forme de T renversé (  ), de la base du gland à la partie
inférieure de l’urètre prostatique ;
- Transversale dans la partie supérieure de l’urètre prostatique.
185

2.14.2. Dimensions
- La Longueur. Elle varie suivant l’âge le sujet, et l’état physiologique. En moyenne et chez
l’adulte, 16 cm (15 à 18 cm) soit : 2,5 – 3,0 cm pour la portion prostatique, 1,5 cm pour
l’urètre membraneux, 12 cm pour l’urètre spongieux.
- Le Calibre. Le calibre est décrit lors des mictions, c’est-à-dire lors de la dimension
physiologique. Ce calibre est inégal parce qu’il existe des portions rétrécies et des portions
dilatées.
 Portions rétrécies. Elle sont eu nombre de 4
- Méat. Il est la portion la plus étroite, abvec un diamètre moyen de 5 mm.
- La partie moyenne de l’urètre spongieux
- La portion membraneuse
- L’orifice du col.
 Portions diilatées : Elles sont au nombre de 3
- La fosse navicculaire
- Le cul-de-sac bumbaire
- La portion prostatique.
Les parois del’urètre sont très extensibles ; le point le moins extensible est le méat. En
clinique on peut les dilater. Il est conseillé de ne pas dépasser 10 mm par l’urètre
membraneux.
2.14.2. Configuration externe interne.
La surface de l’urètre est blanchâtre sur le cadavre, rosé sur le vivant. On étudie la
configuration interne segment par segment.
 Urètre prostatique
La paroi postérieure est soulévée par une saillie médiane allongée verticalement : veru
montanum = colliculus séminal. Le veru est éffilé à ses 2 extrémités. Il mesure de 12 à 14
mm de longueur et 3 mm de hauteur. L’extrémité proximale du veru se prolonge vers le
haut par 2 replis divergennts, ce sont les freins du veru. Entre eux se trouve 1 fossette, la
fossette prostatique. L’extrémité inférieure se prolonge jusqu’à l’urètre membraneux en
formant une crête : la crête urétrale.
A la partie la plus saillante du veru se trouve l’utricule prostatique. L’utricule est un cul-
de-sac de 10 à 12 mm de longueur dirigé en arrière et en haut dans l’épaisseur de la
prostate. Il est le vestige de l’extrémité inférieure des canaux de Müller (qui chez la
186

femme donnent naissance aux trompes, à l’utérus et au vagin). L’utricule s’ouvre au


sommet du veru par un orifice en forme de fente verticale.
De part et d’autre de l’orifice de l’utricule, se trouvent les orifices des canaux éjaculateurs.
Le veru détermine avec le sparois latérales de l’urètre postérieur 2 dépressions latérales,
les goutières latérales du veru. Dans ces goutières se trouvent les orifices de très
nombreux canaux excréteurs de la glande prostatique. La paroi antérieure est perforée par
les canaux excréteurs de la glande prostatique en nombre plus réduit.
 Urètre membraneux.
Cette portion présente quelques plis longitudinaux qui s’effacent lorsque l’urètre est
distendu.
 Urètre spongieux.
Il existe dans cette partie 4 types de structures :
(1) – Les plis longitudinaux qui disparaissent lors de la livraison.
(2) – La valvule de Guérin : à 1 ou 2 cm du méat se trouve sur la paroi dorsale de l’urètre un
repli muqueux transversal, la valcule de Guérin. Cette valvule a un bord antérieur libre
concave. Sur tout le reste de son contour, il adhère à la paroi urétral. Elle forme avec
celle-ci une dépression en nid de pigeon.
(3) – Les lacunes de Morgani : Ce sont des dépressions tubulaires de la muqueuse, creusées
dans la paroi urétrale obliquement vers la racine de la verge. On sépare les lacunes de
Morgani en grandes et en petites.
- Les grandes ou les FORAMINA : sont au nombre de 12 et profondes de 8 – 10
mm ; ils sont situés sur la ligne médiane dans la paroi dorsale en 1 rangée depuis la
fossette naviculaire jusqu’à l’angle prépubien.
- Les petites ou les FORAMINULA sont plus nombreuses. Elles s’ouvrent sur toutes
les faces et sur toute la longueur de l’urètre.
(4) – Les orifices des glandes de COMPER. Les glandes de Cowper sont au nombre de 2 et
ont le volume d’un petit pois. Disposées de chaque côté de la ligne médiane, elles se
trouvent dans l’épaisseur du diaphragme urogénital. Chaque glande possède un canal
excréteur qui chemine d’abord dans le tissu spongieux du bulbe puis dans la muqueuse de
l’urètre pour s’ouvrir sur la paroi inférieure du cul-de-sac du bulbe.

2.2.4. Structure de l’urètre


La paroi de l’urètre se compose de 2 tuniques : 1 musculeuse et 1 muqueuse.
La muqueuse
187

Elle a une couche épithéliale. Cet épithélium est cylindrique stratifié (type transitionnel), sauf
dans la fosse navicculaire où il devient stratifié pavimenteux.
Les lacunes de Morgani sont à la coupe de simples évaginations de cet épithélium.
L’épithélium surmonte un chorion riche en fibres élastiques.

La musculeuse
Elle possède une couche interne longitudinale et un externe circulaire.
2.2.5. Rapports de l’urètre
Ils sont fonction des segments
2.2.5.1. Urètre prostatique
Cet uètre est entièrement entouré par la prostate
2.2.5.2. Urètre membraneux
Le sphincter strié qui forme ici un anneau complet entoure entièrement l’urètre.
Par l’ intermédiaire de l’aponévrose moyenne du périné, lurètre est en rapport avec :
- En avant la veine dorsale de la verge et le plexus le Santorini,
- En arrière avec le muscle transverse profond, les forces ischiatiques et le rectum,
- Latéralement, le muscle releveur de l’anus.
2.2.5.3. Urètre spongieux.
Il est contenu dans le corps spongieux ; il en partage les rapports
- Côté dorsal, les corps caverneux
- Côté ventral, le scrotum.
2.2.6. Vaisseaux et nerfs
Les artères
- Portion prostatique : ce sont les artères de la prostate
- Portion membraneuse : ce sont de chaque côté les
 Artère bulbaire
 Branche de la honteuse interne
 Branche de l’artère hémorroïdale inférieure ;
- Portion spongieuse : ce sont les
 Artère bulbaire
 Artère bulbo-urétrale
 Dorsale de la verge
 Branche de la honteuse interne
Les veines :
188

Les veines se jettent selon les portions de l’urètre : les veines de la portion
- Prostatique dans les veines vésico-prostatiques et séminales et dans le plexus de
Santorini
- Membraneuse  IDEM
- Spongieuse dans la veine dorsale de la verge.
Les lymphatique
Ils se drainent selon les portions de l’urètre :
- Les lymphatiques de la portion spongieuse dans les ganglions inguinaux et iliaques
externes
- Les lymphatiques des portions prostatiques et membraneuse dans les ganglions
iliaques externes et hypogastriques, comme les lymphatiques de la prostate.
Les nerfs
Ils proviennent du :
1. Plexus hypogastrique via le plexus prostatique
2. Rameau bulbo-urétral du nerf périnéal
3. Nerf dorsal de la verge.

2.3. Urètre de la femme


2.3.1. Nombre et situation
C’est un organe unique et médian qui s’étend du col à la vulve. Apparemment tout oppose
l’urètre féminin à l’urètre masculin
- l’urètre masculin est en grande partie externe, visible et palpable
- l’urètre féminin est entièrement contenu dans le périnée et l’enceinte osseuse
pelvienne qui le cachent. Il n’est palpable que par un toucher vaginal. Il est court.
Après son émergence du col vésical à 2 cm en arrière de la partie inférieure du pubis, il
contourne le bord inférieur de cet os selon une large courbure concave en avant presque
horizontal. Ce trajet est à peu près parallèle à celui du vagin placé derrière lui. L’urètre
s’ouvre à l’’extérieur à environ  2 cm en dessous et en arrière du clitoris, immédiatement en
avant de l’hymen dont une ou quelques franges le masquent souvent. Le tout est encore
recouvert par les petites lèvres.

2.3.2.. Configuration externe, Dimensions


L’urètre de la femme est un conduit court, mesurant 3 ou 4 cm. Son diamètre moyen est de 8
à 10 mm. Le méat est le point le plus étroit et le moins dilatable.
189

2.3.3. Rapports de l’urètre


L’urètre de la femme possède 2 portions, l’une supérieure, intrapelvienne, située au-dessus de
l’aponévrose moyenne du périnée, l’autre inférieure intrapérinéale.
- La portion pelvienne. Elle est entourée par le sphincter strié. A travers ce
sphincter, l’urètre répond
A) En avant :
- A la veine dorsale du clitoris
- Au plexus de Santorini
- Aux ligaments pubo-vésicaux et à a symphyse pubienne.
B) Latéralement :
- A l’aponévrose pelvienne
- Au bord inférieur des releveurs
C) En arrière :
- Au vagin.

- La portion périnéale. Dans cette portion, l’urètre placé devant le vagin


s’unit étroitement à ce dernier par une épaisse lame de tissu très serré. Ce tissu
cellulo-fibreux et musculaire est appelé la cloison urétro-vaginale. Ses faces
antérieures et latérales sont entourées en haut par l’aponévrose moyenne, le
muscle transverse profond et le sphincter de l’urètre. En bas (en dessous de
l’aponévrose moyenne), l’urètre est croisé de chaque côté par le corps caveneux
du clitoris et la partie antérieure du bulbe.
2.3.4. Configuration interne
La surface intérieure du canal se présente de la même manière que chez l’homme. Il est
blanchâtre sur le cadavre, rosé sur le vivant. Il porte des plis longitudinaux qui disparaissent à
la distension. Un pli médian et postérieur est presque toujours apparent. C’est la crête urétrale.
La surface urétrale montre également de nombreux orifices qui mènent à des diverticules
analogues aux lacunes de Morgani de l’urètre masculin.
2.35. Constitution
L’urètre se compose d’une tunique musculaire et d’une tunique muqueuse. La tunique
musculaire possède 2 couches : 1 couche interne de fibres longitudinales et 1 couche externe
de fibres circulaires. La couche externe s’épaissit à la partie proximale de l’urètre et forme à
ce niveau le sphincter lisse.
190

La paroi urétrale contient dans son épaisseur des glandes dites para-urétrales ou glandes de
Skene. Ces glandes au nombre de 2, sont placées de chaque côté du canal dans la couche
musculaire et en dehors d’elle. Les canaux excréteurs descendent dans la partie profonde de la
muqueuse et débouchent de part et d’autre du méat urétral.

2.3.6. Vaisseaux et nerfs


 Les artères :
 Le segment pelvien reçoit ses artères des branches des
artères
- Vésicales inférieurs et vaginales, qui naissent de
l’artère hypogastrique
- Vésicules antérieures, qui naissent de la honteuse
interne.
 Le segment périnéal est vascularisé par des branches issues
de la honteuse interne.
 Les veines :
 Le segment pelvien. Les veines de ce segment se jettent dans
le plexus de Santorini
 Le segment périnéal : les veines de ce segment se drainent
dans la veine bulbaire.
 Les lymphatiques se rendent aux ganglions iliaques externes et
hypogastriques
 Les nerfs proviennent du plexus hypogastrique et du nerf honteux interne.

2.3.7. Trophicité de l’urètre


Comme celle de l’appareil génital féminin dont l’urètre partage la même origine-
embryologique, la trophicité de l’urètre est largement influencée par les sécrétions
hormonales, notamment oestrogéniques. On constate ainsi sur l’urètre :
- Une trophicité floride dans la période néonatale
- Une involution relative pendant les 1ères années de la vie (baisse de l’élasticité,
appauvrissement de la couche muqueuse superficielle).
191

- Une maturation à la puberté, avec les variations cycliques


- Une involution post-ménopausique.
192

Chapitre 2. Appareil génital

1. Appareil génital de l’homme


Les composantes de l’appareil génital de l’homme sont :
 Les testicules et leurs enveloppes
 Les voies spermatiques
 La verge
 Les glandes annexes de l’appareil génital : la prostate et les glandes de Cowper.
1.1. Les Testicules
1.1.1. Situation et nombre
Les testiculeq sont au nombre de 2.Les testicules sont placés sous la verge dans les bourses.
Ils sont mobiles, suspendus au cordon spermatique. Le testicule gauche est habituellement
plus bas situé que le droit. Il existe des vices de position que l’embryologie explique. Nous
avons montré que au cours du développement, les testicules initialement lombaires, migrent
de la cavité abdominale aux bourses.
Les testicules peuvent parfois s’arrêter au cours de leur migration soit dans la cavité
abdominale, soit dans le canal inguinal, soit encore à l’orifice externe de ce canal.
L’arrêt de migration des testicules est pathologique et appelé cryptorchidie. Lorsque la
migration du testicule se fait en dehors du trajet normal, on parle d’ectopie testiculaire .
Exemple : l’extopie périnéale dans laquelle le testicule se trouve en position périnéale.
1.1.2. Forme, dimensions, orientation, couleur et consistance
1.1.2.1. Forme
Chaque testicule est ovoïde, aplati transversalement.

1.1.2.2. Dimensions
Il possède 3 axes :
- Un grand axe de 4-5 cm
- Un petit axe de 3 cm
- Une épaisseur de 2,5 cm
Son poids moyen est de 20 grammes.

1.1.2.3. Orientation
Le grand axe est normalement oblique de haut en bas et d’avant en arrière.
193

1.1.3.4. Surface et consistance


- Sa surface est lisse, polie, brillante.
- Sa consistance est ferme. On la compare à celle du globe oculaire.
1.1.2.5. Couleur
Les testicules sont blanc bleuâtres comme la sclérotique

1.1.3. Configuration externe


Le testicule présente 2 faces : une interne, une externe ;
2 bords : un supérieur ou postéro-supérieur, l’autre inférieur ou
antéro-inférieur
2 extrémités : une antéro-supérieure (ou supérieure), l’autre
postéro-inférieure (ou inférieure).
Les extrémités du testicule s’appellent pôles. Les faces, les bords, et les extrémités ont la
particularité d’être tous convexes ;
1.1.4. Rapports du testicule
La face interne est recouverte par une séreuse (la vaginale), sauf en arrière près du bord
postéro-supérieur.
- La face externe est en rapport en haut avec l’épididyme. En bas, il est recouvert par
la vaginale. Entre le testicule et le corps de l’apididyme, il existe un cul-de-sac
tapissé par la vaginale.
- Le bord postéro-supérieur est en rapport avec l’épididyme et avec les vaisseaux du
cordon qui abordent en dedans et en arrière la tête de l’épididyme.
- Le bord antéro-inférieur est libre et en rapport sur toute sa surface avec la vaginale.
- Le pôle antéro-supérieur est surmonté par la tête de l’épididyme qui y adhère. Un
sillon peu profond marque la limite entre les 2 organes.

Un petit corps ovoïde est appendu à cette extrémité. C’est l’hydatide sessile de Morgani qui
est un vestige de l’extrémité supérieure du canal de Müller.

- Le pôle postéro-inférieur est extravaginal. Il donne insertion au ligament scrotal :


gubernaculum testis (faisseaux de fibres conjonctives, élastiques et musculaires
lisses) qui amarre solidement le testicule au scrotum.
194

1.1.5. Configuration interne


Le testicule est entièrement recouvert par une membrane fibreuse blanche inextensible
appelée albuginée. L’albuginée entoure un parenchyme qu’on appelle aussi la pulpe
testiculaire.

1.1.5.1. L’albuginée a une couleur blanc-bleuâtre comparable à celle de la sclérotique. Son


épaisseur est de 1 mm. Mais près du pôle postéro-supérieur, il s’épaissit en forme à cet endroit
le corps de Highmore. Sur une coupe médiane, le corps de Highmore prend une forme
triangulaire à sommet inférieur et à base supérieure.
Des vaisseaux et de nombreux canalicules spermatiques le parcourent en tout sens. Du corps
de Highmore se détachent des cloisons fibreuses qui vont jusqu’à la face profonde de
l’albuginée. Ces cloisons divisent le testicule en compartiments appelés lobules. Il existe de
250 à 300 lobules de forme pyramide ou conique.

1.1.5.2. Le parenchyme testiculaire


Le parenchyme ou pulpe testiculaire représente le contenu des lobules. Les lobules
contiennent des tubes séminifères pelotonnés et un tissu interstitiel.
 Les tubes séminifères : Chaque lobule possède 1 à 4 tubes séminifères, long de 30 cm
à 175 cm. Les tubes séminifères d’un lobule se jettent dans un tube droit. Les tubes
droits se jettent dans un réseau de canaux anastomosés qui se trouvent dans la partie
inférieure du corps de Highmore. Ce réseau s’appelle le RETE testis, ou réseau de
HALLER. Du RETE testis partent d’autres canaux qui débouchent dans l’épididyme.
Ces canaux s’appellent cônes ou canaux efférents. C’est dans les canaux séminifères
intralobulaires que sont produits les spermatozoïdes.
 Le tissu interstitiel Il remplit les espaces situés entres les canalicules séminifères. Ce
tissu comprend un tissu conjonctif, des fibres nerveuses, des vaisseaux sanguins et
lymphatiques. A partir de la puberté apparaît un type particulier de cellules d’aspect
polygonal qu’on appelle les cellules de LEYDIG. Ces cellules sécrètent les hormones
sexuelles mâles.
195

1.2. Les voies Spermatiques


1.2.1.Définition et nombre
Les voies spermatiques sont l’ensemble des voies d’excrétion du sperme. Elles s’étendent du
testicule à l’urètre. De chaque côté elles se composent de plusieurs segments :
- Les tubes droits : un par lobule testiculaire, soit 250-300 ;
- Le reste testis : ou réseaux de canaux anastomosés de canalicules séminaux dans le
corps de Highmore ;
- Canaux ou cônes efférents : 9 à 12 ;
- L’épididyme : 1 canal unique ;
- Le canal déférent : prolongement de l’épididyme, est 1 canal unique
- Les vésicules séminales : une de chaque côté ;
- Les canaux éjaculateurs : un de chaque côté.
1.2.2.Canaux efférents
Ces canaux se détachent du reste testis. Chaque canal efférents se pelotonne sur lui-même de
manière à former une masse conique à base supérieure. Le cône formé par un canal efférent
est long de 15 mm, tandis que le canal lui-même mesure 15 cm.
Le cône efférent le plus antérieur se contiue avec l’extrémité antérieure du canal
épididymaire. Les autres cônes efférents s’abouchent les uns à la suite des autres tout au long
de l’ épididyme dans sa partie céphalique.
1.2.3.Epididyme
1.2.3.1.Situation
C’est un organe allongé placé sur le testicule, d’avant en arrière, à la manière d’un «cimier de
casque ».
1.2.3.2.Forme et dimensions
L’épididyme possède 3 parties : une partie antérieure renflée, la tête ; une partie moyenne, le
corps ; une extrémité postérieure, la queue.
L’épididyme mesure  5 cm. Sa hauteur et sa largeir atteignent 10-12 mm au niveau de la tête.
A niveau du corps et de la queue, sa largeur est à peu près la même, elle mesure 1 mm ; la
hauteir diminue notablement d’avant en arrière. Elle est de 5 mm à la partie moyenne du
corps et de 3 mm au niveau de la queue.
1.2.3.3. Configuration externe et rapport
La tête, volumineuse, repose sur la partie antérieure du testicule. De l’extrémité antérieure de
la tête se détache un petit organe étroit à sa base, renflé à son extrémité. C’est l’hydatide
pédiculé de Morgani. C’est un vestige de l’extrémité supérieure du canal de Wolff.
196

Le corps est prismatique triangulaire. Sa face supérieure est recouverte par la vaginale. Sa
face interne est en rapport avec les vaisseaux du cordon et le canal déférent. Sa face inférieure
est tapissée par la séreuse vaginale et séparée du testicule par un cul-de-sac (la fossette
interépididymotesticulaire.
La queue est aplatie de haut en bas. Sa face supérieure est recouverte par la vaginale. Sa face
inférieure est unie au testicule. En dedans, la queue est en rapport avec les éléments du
cordon.
1.2.3.4. Constitution
L’épididyme est un conduit très flexueux pelotonné sur lui-même. Déroulé, ce canal est long
de 6 m. Son calibre est de 0,3 mm. Les flexuosités du canal épididymaire sont unies par du
tissu conjonctif ou albuginée épididymaire.

1.1.6. Canal déférent


1.2.4.1. Situation
Le canal déférent commence à la queue de l’éépididyme et finit au point de jonction entre la
vésicule et le canal éjaculateur.
1.2.4.2. Forme et consistance, dimensions
Ce conduit est régulièrement cylindrique, sauf au voisinage de sa terminaison où son calibre
augmente. Ce derniezr segment est appelé ampoule du canal déférent. Le canal déférent est
dur au toucher.
La longueur du canal déférent est de 40 cm. Son diamètre est de 2 mm, mais avec une lumière
de 0,5 mm. Au niveau de l’ampoule son diamètre est de 4 à 6 mm.
1.2.4.3. Trajet, rapports
Le canal déférent a 5 portions, soient les portions épididymo-testiculaire, funiculaire,
inguinale, iliaque et pelvienne.
- Portion épididymo-testiculaire : Cette portion fait suite à la queue de l’épididyme,
puis se porte en haut et en avant le long du bord interne de l’épididyme jusqu’à la partie
antérieure de cet organe
197

- Portion funiculaire : le canal déférent se coude et monte verticalement jusqu’à l’orifice


externe ou profond du canal inguinal. Le canal inguinal est un interstice musculo-
aponévrotique aménagé dans la région inguinale de la paroi abdominale antérieure.
Dans ce trajet le canal déférent se trouve dans le cordon spermatique.
Le cordon spermatique est le pédicule qui suspend le testicule. Il se compose de plusieurs
éléments : le canal déférent, les artères spermatiques, les plexus veineux spermatiques, les
vaisseaux lymphatiques et le ligament de Cloquet (vestige du canal péritonéo-vaginal).
L’ensemble de ces éléments est entouré par le muscle crémaster.

- Portion inguinale : Cette portion est celle qui traverse le canal inguinal. Dans ce canal,
le canal déférent a les mêmes rapports avec les éléments du cordon que dans la portion
funiculaire. On trouve en outre à ce niveau les rameaux génitaux des nerfs génito-crural
et abdomino-génital, ainsi que l’artère funiculaire.
- Portion iliaque : Cette portion s’étend de l’orifice profond du canal inguinal aux
vaisseaux iliaques. Elle est en rapport avec la paroi iliaque. Au niveau de l’orifice
profond du canal inguinal, le canal déférent accompagné de l’artère déférentielle se
sépare des autres éléments du cordon spermatique. La destination des autres éléments
du cordon est décrite avec la vascularisation du testicule.
Après avoir quitté l’orifice profond du canal inguinal, le canal déférent se porte en
dehors et en arrière. Dans ce trajet il enjambe en dehors la crosse concave en haut de
l’artère épigastrique.
En dedans, il croise les vaisseaux iliaques externes, avant de s’engager dans la cavité
pelvienne.
- Portion pelvienne : Cette portion s’étend du croisement du canal déférent des vaisseaux
iliaques à sa jonction avec le col de la vésicule séminale. On distingue à cette portion un
segment latéro-vésical et un segment rétro-vésical. Le segment latéro-vésical s’accole à
la paroi latérale de la vessie où il est en rapport en haut avec l’artère ombilicale, en bas
et à l’extrémité postérieure de la paroi latérale de la vessie, avec l’uretère.
Le segement rétro-vésical s’applique à la paroi postérieure de la vessie. Il est dilaté et
est nommé l’ampoule du canal déférent. En haut il est sous-péritonéal. En bas il est
compris dans une membrane fibreuse tendue entre le cul-de-sac vésico-rectal et le
périnée. Cette membrane est appelée aponévrose prostato-péritonéale de
DENONVILLERS.
198

1.2.5.Vésicules séminales
Il existe 2 vésicules séminales, réservoirs membraneux. Leur fonction est d’accumuler le
sperme entre 2 éjaculations.
1.2.5.1. Situation
Chaque vésicule séminale est reliée à l’extrémité terminale de l’un des canaux déférents. Elle
se situe entre la vessie et le rectum.
1.2.5.2. Forme et dimensions
La vésicule séminale possède 3 parties :
- Une postéro-externe, arrondie : le fond ;
- Une moyenne : le corps
- Une antéro-interne : le col.
La vésicule séminale est longue de 5-6 cm. Son épaisseur est de 5 mm. La largeur la plus
grande de 15 mm en moyenne. La vésicule séminale est maintenue pliée sur elle-même par du
tissu conjonctif.
1.2.5.3. Rapports
Les vésicules séminales sont contenues dans l’aponévrose prostato-périnéale. Les rapports des
vésicules séminales s’effectuent à travers cette membrane.
Par leur face antéro-supérieure, elles sont en rapport avec la base vésicale. Par leur face
postéro-inférieure, elles reposent sur le rectum.
Leurs bords internes répondent à l’ampoule du canal déférent. Leur bord externe est en
rapport avec les plexus veineux vésico-prostatique et séminal ainsi qu’avec les filets nerveux
du plexus hypogastrique.
Le col est enfoui dans la prostate. Le fond répond à la terminaison de l’uretère dans la paroi
vésicale.

1.2.5.4. Constitution
La vésicule séminale se présente à la dissection comme un conduit tortueux enfoui dans le
tissu conjonctif et infléchi sur lui-même. La cavité vésiculaire présente les mêmes
irrégularités que la surface externe.
199

1.2.6.Canaux éjaculateurs

1.2.6.1. Situation
Ces canaux s’étendent de la jonction entre les canaux déférents et du col de la vésicule
séminale au veru montanum où ils s’ouvrent à côté de l’orifice de l’utricule.
1.2.6.2. Dimensions, forme
Les canaux éjaculateurs ont une forme conique. Ils ont une longueur moyenne de 2,5 cm, un
diamètre de 1 à 2 mm à la base et de 0,5 mm à leur terminaison.
1.2.6.2 . Trajet et rapports
Les canaux éjaculateurs sont contenus dans tout leur trajet dans la prostate.

1.2.6. Vaisseaux et nerfs du testicule et des voies spermatiques

12.7.1. Les artères


Les différents segments des voies génitales sont vascularisés de la manière suivante :
 Le testicule est irrigué par l’artère spermatique, elle-même issue de l’aorte ; l’épididyme,
par l’artère spermatique et l’artère déférentielle ;
 Le canal déférent par l’artère déférentielle, branche de l’artère véésiculo-déférentielle ;
 L’ampoule du canal déférent, les vésicules séminales et les canaux éjaculateurs par les
artères vésicales inférieures,l’artère prostatique, l’artère hémorroïdale moyenne, l’artère
vésiculo-déférentielle.

(1) l’artère spermatique


Branche de l’aorte, elle parcourt l’espace rétropéritonéal, sort de l’abdomen
par le canal inguinal puis descend dans le scrotum. Dans le scrotum, après un parcours dans le
cordon spermatique, elle atteint la tête de l’épididyme. A ce niveau elle se divise en 2
branches : une branche épididymaire et une branche testiculaire.

- La branche épididymaire longe l’épididyme de la tête à la queue où elle


s’anastomose avec les artères déférentielle et funiculaire.
- La branche testiculaire descend jusqu’au bord supérieur du testicule en croissant la
face interne de l’épididyme puis pénètre dans l’albuginée. A l’intérieur il se divise
en 2 branches l’une interne, l’autre externe.
200

(1) L’artère déférentielle est accolée au canal déférent sur tout son parcours et s’anastomose à
l’extrémité postérieure du testicule avec la branche épididymaire.
1.2.7.2. Les veines
Les veines du testicule et de la partie antérieure de l’épididyme se réunissent en un réseaux
veineux, le plexus spermatique antérieur situé en avant du cordon.
Les veines de la partie postérieure de l’épididyme forment un réseau veineux situé en arrière
du cordon, le plexus spermatique postérieur.
Les veines du canal déférent au niveau du cordon se rendent aux réseaux veineux du cordon ;
au niveau du bassin, elles se rendent au plexus veineux vésico-prostatique et séminal.
Les veines des véiscules séminales et des canaux éjaculateurs se terminent dans le plexus
veineux vésico-prostatique et séminal.

1.2.7.3. Les lymphatiques du testicule et de l’épididyme montent le long des vaisseaux


spermatiques et se terminent dans les ganglions lombo-aortiques qui s’étendent du pédicule
rénal à la bifurcation de l’aorte. Les lymphatiques des canaux déférents et des vésicules
séminales se rendent aux ganglions iliaques externes.
1.2.6.4. Les nerfs du testicule et de l’épididyme
Ces nerfs proviennent
- du plexus solaire via le plexus spermatique
- du plexus hypogastrique via le plexus vésiculo-déférentiel.

1.2.7. Les vestiges embryonnaires juxta-testiculaire

1.2.7.1. L’hydatide sessile de Morgani, appendu au pôle supérieur du testicule. C’ est un


vestige de l’extrémité proximale du canal de Müller.
1.2.7.2. L’hydatide pédiculé de Morgani appendu à la tête de l’épididyme C’ est un
reliquat de l’extrémité proximale du canal de Wolff.
1.2.7.3. Les canaux aberrants de Haller. Ce sont des conduits borgnes en relation par l’une
de leurs extrémités avec l’épididyme. Ce sont des vestiges des canalicules
Wolfiens.
201

1.2.7.4. Les canaux aberrants du rete tesis. Ce sont des conduits borgnes en relation par
l’une de leurs extrémités avec le rete testis. Ce sont aussi des reliquats des
canalicules Wolfiens.
1.2.7.5. L’organe de Giraldès C’est un amas de petites vésicules ou de canalicules situés
au-dessus du corps ou de la tête de l’épididyme.

1.3. Les enveloppes des tesicules


1.3.1. Constitution
Les testicules sont entourés par un certain nombre d’enveloppes qui forment en avant du
périnée et en-dessous de la verge, un sac appelé bourses.
Les bourses sont séparées en 2 compartiments par une cloison médiane qui se continue en
arrière par le périnée.
Les enveloppes des bourses sont au nombre de 7 qui sont, en allant de la superficie au
testicule :
- Le scrotum (la peau) ;
- Le muscle dartos ;
- Une couche celluleuse sous-cutanée ;
- Une couche fibreuse superficielle ;
- Une couche musculaire, le crémaster ;
- Une couche fibreuse profonde ;
- La vaginale.
1.3.2. Vaisseaux et nerfs des bourses
1.3.2.1. Les artères
- Les artères superficielles : proviennent des honteuses externes, branche de la
fémorale ; et de la périnéale superficielle, branche de la honteuse interne ;
- Les artères profondes viennent de l’artère funiculaire, branche de l’épigastrique. Il
existe différentes anastomoses entre les réseaux profond et superficiel.
1.3.2.2. Les veines
- Les veines superficielles se jettent dans les veines honteuses externes et dans les
veines honteuses internes via les veines périnéales superficielles.
- Les veines profondes se jettent dans les veines du cordon.
1.3.2.3. Les lymphatiques : ils se rendent aux ganglions du groupe interne iliaque externe
1.3.2.4. Les nerfs : de nombreux nerfs innervent les bourses :
202

- Le nerf périnéal superficiel et le rameau périnéal externe, tous deux branches du


nerf honteux interne ;
- Le rameau périnéal du petit sciatique ;
- Les rameaux génitaux des nerfs abdomino-génitaux et génito-crural.

1.4. La verge

1.4.1. Terminologie, fonction, nombre, situation


La verge ou pénis sont 2 noms qui décrivent 2 états physiologiques du même organe. Cet
organe sert à la copulation. Pénis (vient du mot latin Pendere = pendre). Il décrit l’état de
l’organe au repos ou l’état de flaccidité. Verge (vient du latin Virga = baguette). Ce terme
décrit l’érection, soit un état d’intumescence et de rigidité nécessaire à la copulation.
La verge est unique. Elle s’insère au-dessus des bourses et en avant de la symphyse.

1.4.2. Forme et direction


La forme et la direction de l’organe varient selon son état fonctionnel : flaccide ou érigé.
Flaccide, le pénis a la forme d’un cylindre aplati d’avant en arrière ; il pend en avant des
bourses.
Erigé, le pénis prend la forme d’un prisme triangulaire. Les 3 bords, arrondis, sont : 2 latéraux
qui répondent aux corps caverneux, un ventral hémi-cylindrique qui correspond au corps
spongieux.
Indépendamment de l’état fonctionnel le pénis se termine par un renflement en forme de cône
appelé le gland.
La surface du gland est lisse. Sur une peau claire, elle a une couleur rosée ou rouge foncé
suivant qui le pénis est flaccide ou érigé.
Le sommet du gland est percé d’un orifice qui est le méat urétral.
La base du gland ou couronne est taillée obliquement aux dépens de la face inférieure du
gland.
La couronne est en relief par rapport au corps du pénis. Elle est séparée de ce dernier par un
sillon, le sillon balano-préputial.
Ce sillon se prolonge surla face inférieure du gland jusqu’au méat. Elle détermine 2
gouttières, droite et gauche, séparées par un repli cutané appelé le frein.
203

Autour de sillon balano-préputial, les téguments de la verge forment un repli annulaire appelé
le prépuce.
L’extrémité postérieure du pénis s’appelle racine. Elle est fixée solidement :
- A la symphyse pubienne et au pubis par le ligament suspenseur de la verge ;
- Aux branches ischio-pubiennes par les corps caverneux.

1.4.3. Dimensions
Elles varient selon les individus et l’état fonctionnel. En moyenne :
- A l’état flaccide : la longueur est de 10 cm, la circonférence de 9 cm ;
- A l’état d’érection : la longueur est de 15 cm, la circonférence de 12 cm. Le
volume à l’état d’érection peut atteindre le triple de sa valeur à l’état flaccide.

1.4.4. Constitution
Le pénis se compose d’organes érectiles : 2 corps caverneux et un corps spongieux ; et
d’enveloppes.
1.4.4.1. Les corps caverneux
Ils sont cylindriques. Leurs extrémités, antérieure et postérieure sont rétrécies. Leur longueur
est de 15 cm sur un pénis flaccide, 20 cm sur un pénis érigé. Chaque extrémité postérieure ou
racine est fixée au bord inférieur des branches ischio-pubiennes par sa face externe.
Les 2 racines montent le long des branches ischio-pubiennes en convergeant. En-dessous de
l’arcade pubienne, elles se réunissent par leur face interne. Les 2 corps caveneux restent ainsi
accolés jusqu’à leur extrémité antérieure.
Les corps caverneux déterminent entre eux 2 gouttières, l’une supérieure (dorsale) l’autre
inférieure (ventrale) : une tunique fibreuse tapidde la gouttière inférieure, c’est lame sus-
urétrale.
L’extrémité antérieure des 2 corps caverneux est effilée et plate. Elle s’enfonce dans le gland.
1.4.4.2. Le corps spongieux
Il engaine l’urètre antérieur. La longueur moyenne est de 13 cm sur un pénis flaccide, 18 cm
sur un pénis érigé.
Par sa face supérieure, le corps spongieux s’enfonce dans la gouttière ventrale des corps
caverneux ;
Les 2 extrémités du corps spongieux sont renflées. Le renflement postérieur piriforme,
s’appelle le bulbe. Le renflement antérieur conique s’appelle le gland ;
204

1.4.4.3. Structure des corps érectiles


Ils sont formés d’une enveloppe et d’un tissu érectile :
- L’enveloppe, blanchâtre, est très résistante et élastique. C’est l’albuginée ;
- Le tissu érectile se compose de travées (cloison) qui se détachent de l’albuginée.
Les travées anastomosées entre elles, limitent des espaces appelés aréoles qui sont en
communication avec les artères et les veines intra-caverneuses et spongieuses. Les
aréoles correspondent à des capillaires dilatés.
1.4.4.4 . Les enveloppes de la verge
 Les corps érectiles sont entourés par 4 tuniques disposées de la superficie en profondeur
de la manière suivante :
- La peau, fine, pigmentée, très mobile
- Le muscle dartos
- La couche de tissu cellulaire sous-cutané
- Une enveloppe fibro-élastique, fascia pénis ou fascia de Buck.
 Prépuce : l’enveloppe fibro-élastique s’arrête à la base du gland. La peau se poursuit
en avant sur la surface du gland. Un peu au-delà du sommet du gland, elle se replie en
dedans sur la face interne du prépuce et se continue en arrière avec le revêtement du
sillon balano-préputial. Sur la face interne du prépuce, la peau présente un aspect
muqueux. Dans son parcours préputial, la peau est doublée en profondeur par le
dartos. Entre 2 couches de dartos se trouve du tissu cellulaire sous-cutané.

1.4.5. Vaisseaux et nerfs de la verge


1.4.5.1.Les artères
- Les artères superficielles. Elles sont destinées aux enveloppes : ce sont des
branches de l’artère honteuse externe et l’artère périnéale superficielle. Elles
cheminent au-dessus du fascia de Buck.
- Les artères profondes. Elles sont destinées aux corps caverneux et spongieux. Ce
sont :
2 artères dorsales profondes de la verge. Elles courent sous le fascia de Buck ,
2 artères caverneuses. Elles se situent à l’intérieur des corps caverneux,
205

2 artères spongieuses (= bulbo-urétrales). Elles se situent à l’intérieur du corps


spongieux.
- Les artères profondes proviennent de l’artère honteuse interne.
- Le gland reçoit de nombreuses branches des artères dorsales profondes.
1.4.5.2. Les veines
- Les veines superficielles se jettent dans la veine dorsale superficielle puis dans la
saphène externe ;
- Les veines profondes se jettent dans la veine dorsale profonde puis dans le plexus
de Santorini.
1.4.5.3. Les lymphatiques
- Les veines superficielles se rendent aux ganglions inguinaux supéro-internes ;
- Les profonds aux ganglions iliaques externes et rétro-cruraux.
1.4.5.4. Les nerfs : ils proviennent de la branche génitale du génito-crural, du nerf dorsal de la
verge, du rameau périnéal superficiel et du plexus hypogastrique.

1.5. La prostate
1.5.1. Fonction, situation
C’est une glande sexuelle dite accessoire ou secondaire par opposition au testicule qui est la
glande sexuelle principale. Quoique secondaire, la prostate est indispensable à la
reproduction. C’est une glande exocrine qui élabore une partie du sperme et participe à la
physiologie du coït.
La prostate se situe sous la vessie autour de l’urètre proximal. Elle intervient de ce fait dans la
miction.
1.5.2. Forme, couleur, consistance
- Forme : la prostate a la forme d’un cône aplati d’avant en arrière. Sa base est
supérieure et son sommet inférieur. On lui distingue une face antérieure, une face
postérieure et 2 faces latérales
- Couleur : la coloration de la prostate est blanchâtre
- Sa consistance est souple.
1.5.3. Dimensions
La prostate est peu développée jusqu’à la puberté. Sa croissance est rapide à partir de cette
époque. Chez l’adulte, ses dimensions moyennes sont : - Hauteur = 23 - 30 mm, -Diamètre à
la base = 25 - 40 mm.
206

1.5.4. Rapport de la prostate


La prostate se trouve dans une cellulo-fibreuse dite loge prostatique, à travers laquelle elle
contraste ses rapports avec les organes qui l’entourent.
1.5.4.1. La loge prostatique
Cette loge est limitée
- En haut par la vessie
- En bas par le feuillet supérieur de l’aponévrose périnéale moyenne ;
- En avant par le fascia préprostatique (= expansion fibreuse du feuillet supérieur de
l’aponévrose moyenne du périnée allant jusqu’à l’insertion vésicale des ligaments
pubovésicaux ;
- En arrière par l’aponévrose prostato-péritonéale de DENONVILLIERS (lame
fibrfeuse tendue entre le cul-de-sac de Douglas etle noyau fibreux central du
périnée)
- Latéralement par les aponévroses latérales de la prostate tendues entre les parois
vésicales latérales et le feuillet supérieur de l’aponévrose moyenne du périnée.
1.5.4.2. Rapports de la face antérieure
La face antérieure de la prostate répond à l’espace de Retzius qui contient des branches de
l’artère honteuse interne, la partie antérieure du plexus de Santorini, les ligaments
pubovésicaux, la symphyse pubienne et les 2 pubis. Plus directement dans la partie inférieure,
la prostate est recouverte par les fibres les plus élevées du sphincter strié.
La face postérieure est échancée verticalement en son milieu, ceci permet de distinguer 2
lobes à la prostate. Cette face est en rapport avec le rectum.
Les faces latérales sont en rapport avec la partie latérale du plexus veineux prostatique.
La face supérieure a 2 versants : un antérieur, un postérieur. Le versant antérieur est en
rapport avec la vessie. Le versant postérieur est en relation avec les confluents des vésicules
séminales et des canaux déférents ;
1.5.5. Constitution de la prostate
1.5.5.1. Les zones de la prostate
GIL-VERNET en 1952 a décrit à la prostate 2 portions, une crâniale et une caudale séparée
par une zone de transition. Cette description n’a pas résisté aux études ultérieures, anatomique
et échographique.
Actuellement la description acceptée est celle de Mc NEAL publiée en 1976. Cette
description reconnaît à la prostate 4 zones organisées autour de l’urètre postérieur :
207

Une zone centrale traversée par les canaux éjaculateurs, située en arrière de l’urètre sus-
montanal ;
Une zone de transition située en avant de l’urètre sus-montanal et, de part et de l’autre de lui ;
Elle est le siège de l’hypertrophie bénigne ;
Une zone périphérique qui engaine le reste de la glande sauf en avant. Cette zone est le siège
du cancer de la prostate ;
En avant on trouve un stroma fibreux.
La prostate possède un parenchyme glandulaire entouré par une capsule fibro-élastique. De
cette capsule partent des travées musculoélastiques ou septum qui se dirigent vers la
musculature périurétrale essentiellement de la région du veru. Ces septa permettent
d’individualiser les lobes ou zones prostatiques.

1.5.5.6. Vaisseaux et nerfs


 Les artères de la prostate sont des branches de l’artère hypogastrique :
- L’artère vésicale inférieure destinée à la base de la prostate ;
- L’artère prostatique destinée aux faces latérales et au sommet ;
- L’artère hémorroïdale moyenne destinée à la base et à la face postérieure.
 Les veines se jettent dans le plexus de Santorini et séminal.
 Les lymphatiques se drainent dans les ganglions iliaques externes, hypogastriques
ainsi que dans les ganglions sacrés latéraux et du promontoire.
 Les nerfs proviennent du plexus hypogastrique.

1.6. Glandes de Cowper


Ce sont 2 petites masses de la taille de 2 ou 3 mm, l’une droite, l’autre gauche, situées dans
les parties latérales du bulbe du corps spongieux, anchâssées dans le muscles traverse
profond.
Elle drainent leurs sécrétions dans le cul-de-sac du bulbe.

2. Organes génitaux de la femme

Les composants de l’appareil génital de la femme sont :


- Les ovaires,
- La filière génitale,
208

- La vulve,
- Les glandes annexes : glandes de Bartholin.
2.1.Les ovaires
2.1.1. Nombre et rôle
Ils sont au nombre de 2, l’un à droite, l’autre à gauche. Leur rôle est de produire d’une part les
ovules, d’autre part un certain nombre d’hormones femelles.
2.1.2. Situation
Les ovaires se trouvent dans la cavité pelvienne, en arrière des ligaments larges, contre la
paroi latérale de la cavité pelvienne.
2.1.3. Forme, dimension, aspect, couleur, consistance
Les ovaires ont une forme ovoïde  aplatie de dedans en dehors. Ils possèdent :
2 faces : l’une externe, l’autre interne ;
2 bords : l’un antérieur, l’autre postérieur ;
2 extrémités : une supérieure, l’autre inférieure.

Leur grand axe passant par les 2 extrémités est  vertical chez la nullipare, mais oblique en
bas chez la multipare.
L’aspect de l’ovaire varie avec l’âge :
- A la puberté : la surface est lisse ;
- Après la puberté : cette surface se couvre de saillies qui sont déterminées par les
follicules et de GRAAF et par des cicatrices dues à la rupture de ces follicules ;
- Après la ménopause : la surface tend à redevenir lisse :
 Les saillies folliculaires disparaissent, les cicatrices s’atténuent,
 Le volume diminue de manière significative.

Dimensions des ovaires


Les ovaires ont une hauteur de 3,5 cm, une largeur de 2 cm, une épaisseur de 1 cm.
Consistance et couleurs : la consistance est ferme. La couleur est blanc rosé chez le vivant,
blanc grisâtre sur le cadavre.

2.1.4. Rapports
L’ovaire est presque entièrement libre et nu de la cavité péritonéale. Seuls son bord antérieur
et ses extrémités sont reliés par des ligaments, d’une part au ligament large d’autre part à
l’uterus, et à la trompe.
209

Ainsi, sur tout le reste de son étendue, l’ovaire est en rapport avec les organes voisins de la
cavité péritonéale.
2.1.4.1.La face externe
 Chez la nullipare (ovaire vertical), la face externe s’applique sur une dépression de la
paroi latérale pelvienne appelée la fossette ovarienne. Cette fossette est limitée en bas et
en avant par le ligament large, en haut par les vaisseaux iliaques externes, en arrière par
les vaisseaux hypogastriques et l’uretère.
 Chez la multipare (ovaire abaissé oblique en bas), l’ovaire s’applique sur une autre
dépression, la fossette de Claudius. Cette dépression se trouve en arrière et en dessous de
la précédente. Elle est limitée en avant par l’urètre, en arrière par la paroi pelvienne
postérieure, en bas par le repli péritonéal utéro-sacré.

2.1.4.2. La face interne est recouverte par le pavillon de la trompe et par le mésososalpinx.
2.1.4.3. Le bord antérieur. Le mésovarium s’insère le long de ce bord, selon une ligne
sinueuse, la ligne de Farre où le péritoine fait brusquement place à l’épithélium
ovarien. Il délimite un espace étroit, le hile, par lequel les vaisseaux et les nerfs
pénètrent dans l’ovaire.
2.1.4.4. Le bord postérieur répond, chez la nullipare aux vaisseaux hypogastriques et à
l’uretère, chez la multipare à la paroi pelvienne postérieure.
2.1.4.5. Les extrémités sont des liens d’attache des ligaments (cfr. Moyens de fixité).
1.1.5.Moyens de fixité et ligaments de l’ovaire
L’ovaire est maintenu dans sa position par le mésovarium, très court, qui le fixe au
mésosalpinx ; le ligament lombo-ovarien, qui commence au voisinage de l’origine des
vaisseaux utéro-ovariens et se termine à l’extrémité supérieure et antérieure de l’ovaire ; le
ligament tubo-ovarien qui relie le pôle supérieur de l ‘ovaire à la surface externe du pavillon
de la trompe ; le ligament utéro-ovarien, qui s’étend de l’angle latéral de l’utérus à l’extrémité
inférieure de l’ovaire.

2.1.5. Vaisseaux et nerfs


2.1.6.1. Les artères. Les artères de l’ovaire proviennent des artères ovarienne et utérine.
L’artère ovarienne, branche de l’aorte abdominale, fournit des rameaux à l’ovaire. A
210

l’extrémité inférieure de cet organe elle s’anastomose avec l’artère utérine. De cette
anastomose naissent de nouvelles branches ovariennes.
2.1.6.3. Les lymphatiques suivent le trajet des vaisseaux sanguins et se jettent dans les
ganglions latéro-aortiques sous-jacents au pédicule rénal, à gauche dans les ganglions
latéro et pré-aortiques sous-jacents à ce pédicule.
2.1.6.4. Les nerfs proviennent du plexus intermésentérique via le plexus ovarien qui
accompagne l’artère ovarienne.

2.2. Les trompes utérines ou trompes de Fallope


2.2.1. Nombre
Ce sont 2 conduits qui s’étendent des angles latéraux de l’utérus à la surface de l’ovaire.
2.2.2.Dimensions et division
Les trompes ont :
- Une longueur de 10-14 cm ;
- Un diamètre extérieur de 3 mm à l’angle de l’utérus augmentant progressivement
de dedans en dehors, qui atteint 7-8 mm à l’extrémité externe.
Chaque trompe possède 4 parties
- La partie interstitielle située dans l’épaisseur de la paroi utérine
- L’isthme. Il fait suite à la partie interstitielle :
Sa longueur est de 3-4 cm ; son diamètre de 3-4 mm
- L’ampoule. Elle est volumineuse :
Sa longueur est de 7-8 cm ; son diamètre de 7-8 mm
- Le pavillon. Il est la partie externe, en forme d’entonnoir :
Son bord libre est irrégulièrement découpé en petites
languettes ou franges.
2.2.3. Rapports
Sauf la partie interstitielle, tout le reste de la trompe est contenu dans le ligament large (cfr.
Infra) dont il occupe le bord supérieur. La trompe est donc en rapport avec les organes
génitaux contenus dans le mésosalpinx (vaisseaux et organes de Rosenmüller), mais aussi
avec le côlon sigmoïde et les anses intestinales.
2.2.4. Configuration interne
La surface intérieure de la trompe est parcourue par des plis muqueux parallèles à la direction
du conduit.
211

2.2.5. Vaisseaux et nerfs


2.2.5.1. Les artères. Elles proviennent de l’arcade artérielle formée dans le mésosalpinx par
les branches de l’artère ovarienne et l’artère utérine anastomosées entre elles.
2.2.5.2. Les veines sont homologues aux artères. Elles se jettent dans les veines utérine et
ovarienne.

2.2.5.3. Les lymphatiques : se jettent dans les lymphatiques de l’ovaire.


2.2.5.4. Les nerfs proviennent du plexus intermésentérique et du plexus hypogastrique.
2.3. L’utérus
2.3.1. Nombre et rôle
C’est un organe unique. Son rôle est de contenir l’œuf fécondé, d’assurer son développement
et d’assurer son expulsion quand il arrive à son développement complet.

2.3.2. Situation
L’utérus se trouve dans la cavité pelvienne, entre la vessie et le rectum, au-dessus du vagin,
en-dessous des anses intestinales et du côlon.
2.3.3. Forme, dimensions, consistance, direction
2.3.3.1. Forme. Elle est celle d’un cône tronqué, aplati dávant en arrière. Son sommet est
inférieur. Un peu au-dessus de sa partie moyenne il présente un étranglement. C’est
l’isthme utérin. L’isthme se divise en 2 parties : l’une supérieure, le corps, l’autre
inférieure, le col.
2.3.3.2. Dimensions
 Chez la nullipare. La longueur est de 6,5 cm. Soit pour le corps 3,5 cm ; pour l’isthme 1
cm ; pour le col 2 cm. La largeur est de 4 cm pour le corps ; 2,5 cm pour le col.
L’épaisseur est de 2 cm en moyenne.
 Chez la multipare : la moyenne est de 7 – 8 cm ; la largeur à la base est de 5 cm, au niveau
du col 3 cm. L’épaisseur est de 3 cm en moyenne.
2.3.3.3. Consistance. Elle est ferme chez le vivant, dur chez le cadavre.
2.3.3.4. Direction
L’utérus est normalement à la fois antéfléchi (en position de flexion en avant) et antéversé (en
position de version en avant).
212

La flexion est une inclinaison du corps sur le col. Le corps et le col forment ainsi un angle
ouvert en avant de 100 – 120°.
La version est une rotation. Le corps et le col tournent en sens inverse autour d’un axe
transversal passant par la partie moyenne de l’utérus. Dans l’antéversion : le corps s’incline
en avant, le col se porte en arrière.

2.3.4. Configuration externe et rapports


2.3.4.1. Le corps
Il est donc triangulaire et possède 2 faces (une antéro-inférieure, une postéro-supérieure), 3
bords (2 latéraux, un supérieur ou base ou encore fond), et 3 angles (2 latéraux et supérieurs,
un inférieur correspondant au col).
- Les faces :
 La face antéro-inférieure est recouverte par le péritoine jusqu’à
l’isthme. A ce niveau le péritoine se réfléchit sur la vessie en formant un cul-
de-sac. La face antéro-inférieure repose sur la vessie par ce cul-de-sac.
 La face postéro-supérieure est recouverte par le péritoine. Mais le
péritoine descend plus bas que l’isthme, atteint la face postérieure du vagin
puis se réfléchit sur le rectum réalisant le cul-de-sac de Douglas. La face
postéro-supérieure répond aux anses intestinales et au sigmoïde.
- Les bords latéraux sont ronds et en rapport avec les ligaments larges
- Le bord supérieur ou fond de l’utérus est épais et arrondi. Il est tapissé par le péritoine et en
rapport avec les anses intestinales et le côlon sigmoïde.
- Les angles. Les 2 latéraux se poursuivent avec l’isthme de la trompe. De chaque angle se
détachent le ligament rond et le ligament utéro-ovarien. L’angle inférieur se confond avec
l’isthme.
2.3.4.2. L’isthme
 L’isthme se trouve à la jonction entre le corps et le col.
 Il est en rapport en avant avec le bord postérieur de la vessie et le cul-de-sac péritonéal
vésico-utérin.
Ses rapports sont identiques en arrière et latéralement à ceux du corps.
213

2.3.4.3. Le col
Il est séparé en 3 parties par l’insertion du vagin : sus-vaginale, vaginale, sous-vaginale ou
intravaginale.
 La portion sus-vaginale est en rapport en avant avec la vessie, en arrière avec le rectum à
travers le cul-de-sac de Douglas. Latéralement, il est en rapport en haut avec les ligaments
larges, en bas avec l’espace pelvi-rectal où passent l’uretère et l’artère utérine.
 La portion vaginale est représentée par la ligne d’insertion du vagin. Cette ligne est
épaisse de 0,5 cm, et oblique de haut en bas et d’avant en arrière. Son insertion antérieure
se situe à l’union du tiers moyen avec le tiers inférieur, en arrière au tiers moyen ou à
l’union des tiers supérieur et moyen.
 La portion intravaginale ou « museau de tanche » est conique à sommet inférieur arrondi.
Ce sommet est percé d’un orifice, l’orifice externe du col. Cet orifice donne accès à la
cavité utérine. L’aspect du museau de tanche est variable :
 Chez la vierge, le col est lisse, régulier, uni et ferme long. Son orifice
externe est circulaire classiquement ou en forme de fente transversale de 5 –
6 mm.
 Chez la primipare :
- La consistance est moins ferme que chez la vierge ;
- L’orifice externe s’allonge. Ses lèvres portent une ou 2
incisures peu profondes.
 Chez la multipare :
Le col est court mais large. Sa consistance encore moins ferme que chez la
primipare.
La fente atteint 1,5 cm. Ses lèvres portent de nombreuses incisures.

La museau de tanche est séparé de la paroi vaginale par un cul-de-sac annulaire séparé en 4
parties : un cul-de-sac antérieur, un postérieur, 2 latéraux.

2.3.5. Configuration interne


L’utérus comporte une cavité, plate d’avant en arrière. Cette cavité séparée en 2 parties par un
étranglement dû à l’isthme : une cavité du corps et une cavité du col.
2.3.5.1. Cavité du corps
Cette cavité est lisse. Elle épouse la forme du corps. A ses angles, se trouvent les orifices des
trompes latéralement ; en bas, l’orifice interne du col.
214

2.3.5.2. Cavité du col


Elle est fusiforme. Sur ses faces antérieure et postérieure se trouve une saillie linéaire
verticale médiane. Sur cette ligne se branchent des replis obliques en haut et en dehors. Ces
replis sont appelés « plis palmés ». La saillie linéaire verticale et les plis palmés constituent
« l’arbre de vie ».
2.3.5.3. Les dimensions de la cavité utérine
Chez la nullipare, la longueur est de 55 mm, soit 25 mm pour le corps, 5 mm pour l’isthme,
25 mm pour le col.
Chez la multipare, la longueur est de 60 – 65 mm, soit 35 mm pour le corps, 5 mm pour
l’isthme, 25 mm pour le col.
2.3.6. Structure de l’utérus
La paroi utérine a une épaisseur d’environ 1 cm. Elle possède 3 tuniques : une séreuse,
externe, une musculeuse, moyenne et une muqueuse, interne.
2.3.7. Ligaments de l’utérus
L’utérus est rattaché aux parois du bassin par 3 paires de ligaments :
2 latéraux : ligaments larges
2 antérieurs : ligaments ronds
2 postérieurs : ligaments utéro-sacrés.
L’utérus est rattaché à l’ovaire par le ligament utéro-ovarien.
2.3.7.1. Ligaments larges
Ils relient l’utérus à la paroi pelvienne latérale. Ils sont constitués par le prolongement en
dehors du péritoine des faces et du fond de l’utérus. Chaque ligament large comprend donc un
feuillet péritonéal antérieur et un feuillet péritonéal postérieur. Ces 2 feuillets sont unis en
haut. En dehors ils se poursuivent en avant et en arrière avec le péritoine de l’excavation
pelvienne.
Le ligament large a 2 faces (une antérieure, une postérieure), 1 bord interne, 1 bord externe, 1
bord supérieur et 1 bord inférieur.
- La face antérieure est en rapport avec la vessie, la face postérieure avec les anses
intestinales.
- Le bord interne contient diverses structures : l’artère utérine, les veines utérines,
les lymphatiques, les nerfs, le canal de Garter et la paroophore.
- Le bord externe se fixe à la paroi pelvienne.
- Le bord inférieur est séparé du plancher pelvien par du tissu celluleux de l’espace
pelvi-rectal.
215

- Le bord supérieur contient les trompes utérines.


Le ligament large est séparé en 2 parties : une partie supérieure (mésosalpinx), une partie
inférieure, le mésométrium ou base du ligament large. La limite entre les 2 parties est
représentée par :
1. Le ligament infundubulo-ovarien (qui unit le pavillon de la trompe à l’extrémité
supérieure de l’ovaire ;
2. L’ovaire ;
3. Le ligament utéro-ovarien.

2.3.7.2. Ligaments ronds


Ce sont des cordons musculaires lisses tendus entre les angles latéraux de l'’térus et les
régions inguinales et pubiennes.
2.3.7.3. Ligaments utéro-sacrés
Ce sont des faisceaux conjonctivo-musculaires lisses qui relient la face postérieure du col à la
face antérieure du sacrum. Ils contournent le rectum.
2.3.7.4. Les ligaments utéro-ovariens vont des angles latéraux à l’extrémité inférieure de
l’ovaire.
2.3.8. Vaisseaux et nerfs de l’utérus
2.3.8.1. Les artères
C’est l’artère utérine, branche de l’hypogastrique. Après avoir croisé l’uretère, elle aborde le
col au-dessus de l’insertion vaginale puis monte en longeant le corps utérin. Elle fournit des
rameaux du corps et du col.
2.3.8.2. Les veines
Elles se jettent dans des plexus latéro-utérins. De ces plexus partent des veines utérines qui se
jettent dans les veines hypogastriques.
2.3.8.3. Les lymphatiques
Les lymphatiques du col vont aux ganglions iliaques externes. Les lymphatiques du corps
vont aux ganglions latéro-aortiques voisins de l’artère mésentérique inférieure, aux ganglions
iliaques externes, parfois aux ganglions inguinaux.
2.3.8.4. Les nerfs
les nerfs proviennent du plexus hypogastrique via le plexus utérin.
216

2.4. Vagin
2.4.1. Nombre et fonction
C’est le conduit unique qui relie l’utérus à la vulve. Il est l’organe de la copulation.
2.4.2. Situation
Le vagin se situe en avant du rectum, en arrière de la vessie, en dessous de l’utérus.
2.4.3. Forme
Vide, il est plat d’avant en arrière. En haut, l’extrémité supérieure à la forme d’une cupule qui
coiffe le museau de tanche. En bas il est plat transversalement. Il possède 2 faces : une
antérieure, une postérieure. Et 2 bords latéraux : 2 extrémités.
2.4.4. Dimensions
Le vagin est long en moyenne de 8 cm. Sa paroi antérieure est longue de 7 cm. Sa paroi
postérieure est courte : 9 cm. Annulaire, fendu en 2 lèvres latérales (= labié). Il peut
complètement fermer l’orifice vaginal. L’hymen est déchiré lors du premier coït.
2.4.5. Les rapports
2.4.6. Configuration intérieure
On trouve sur la surface interne du vagin des plis transversaux qui sont des épaississements de
la muqueuse. Ces plus appelés crêtes ou rides du vagin sont très développés dans les 2/3
inférieurs du vagin.
2.4.7. Structure du vagin
Le vagin se compose de 3 tuniques :
Une extérieure : conjonctive
Une moyenne : musculaire
Une intérieure : muqueuse.

2.4.8. Vaisseaux et nerfs


2.4.8.1. Les artères
Les artères du vagin sont :
- en haut, les branches de l’artère utérine
- dans la partie moyenne, l’artère vaginale proprement dite
217

- dans la partie inférieure, l’artère hémorroïdale moyenne.


2.4.8.2. Les veines. Elles forment de chaque côté un plexus vaginal. Les veines iliaques
vaginales qui en partent et se jettent dans la veine hypogastrique.
2.4.8.3. Les lymphatiques. Ils vont aux ganglions iliaques externes et hypogastriques.
2.4.8.4. Les nerfs proviennent du plexus hypogastrique

2.5. Vulve
2.5.1. Définition : La vulve est l’ensemble des organes génitaux externes de la femme.
2.5.2. Configuration générale
La vulve s’organise autour d’une dépression médiane au fond de laquelle s’ouvrent l’urètre et
le vagin. Cette dépression s’appelle le vestibule.
Elle est limité lèvres se perdent dans une saillie antérieure, le mont de Vénus. Les petites
lèvres sont reliées par leur extrémité antérieure à un organe érectile, le clitoris.
Le clitoris est constitué par 2 corps caverneux insérés sur la moitié supérieure de la branche
ischiopubienne. Ils se réunissent sur la ligne médiane en-dessous de la symphyse pubienne.
La vulve contient 2 autres organes érectiles, les bulbes vestibulaires (ou vulvaires). Ils sont
semblables aux bulbes de l’homme; ce sont des corps ovoïdes de  3 cm placés dans le fond
du vestibule, de part et d’autre de la vulve. Deux glandes sont annexées à la vulve. Ce sont les
glandes de Bartholin.

3. Les glandes mammaires ou mamelles


Situation : Les mamelles sont placées sur la paroi antérieure du thorax, entre le sternum
et une ligne verticale tangente à la limite antéro-interne de l’aisselle. Dans le sens vertical,
elles s’étendent de la troisième à la septième côte.

Forme et dimension : Les mamelles sont à peu près hémisphériques chez la jeune fille.
Cependant, leur moitié inférieure est ordinairement un peu plus arrondie et saillante que leur
moitié supérieure. Cette disposition s’accentue avec l’âge et sous l’influence de la grossesse,
de telle sorte que les mamelles deviennent pendantes et sont séparées, en bas, de la paroi
thoracique par un sillon sous-mammaire de profondeur variable.

Configuration extérieure : La partie centrale de la surface antérieure, convexe, de la


mamelle est occupée par une saillie de forme cylindrique ou conique, le mamelon.
Le mamelon mesure environ 1 centimètre de hauteur et de largeur. Sa surface n’est pas
unie ; son extrémité libre, arrondie, est parcourue par des sillons et parsemée de petits pertuis
qui sont les orifices des canaux galactophores. Ces orifices, les pores galactophores, sont au
nombre de dix à vingt.
L’extrémité libre du mamelon est parfois déprimée. Parfois même le mamelon tout entier
est rentré.
218

Le mamelon est entouré d’une surface pigmentée annulaire, d’un diamètre de 4 à 5


centimètres, appelée aréole ou auréole. Rosée chez la jeune fille, elle prend une teinte plus
foncée dès le début de la grossesse. Sa surface est rendue inégale par la présence de petites
éminences appelées tubercules de Morgagni, formées par de volumineuses glandes sébacées.

Structure de la mamelle

1° Revêtement cutané

Nous l’avons décrit en étudiant la configuration extérieure de la mamelle.


A la peau fine et mobile de l’aréole et à celle du mamelon, sont annexées des fibres
musculaires lisses sous-dermiques, dont l’ensemble constitue le muscle alvéolaire.
Ce muscle est formé de fibres circulaires et de fibres radiées.
Les fibres circulaires adhèrent à la peau au niveau de l’aréole ; elles s’étendent jusque
dans la base du mamelon, où elles s’entrelacent autour des canaux excréteurs de la glande.
Les fibres radiées ont une direction perpendiculaire aux précédents. Elles naissent du
derme de l’aréole, montent dans le mamelon et se terminent sur le derme du mamelon.

2° Glande mammaire

La glande mammaire revêt un peu près la forme de la mamelle elle-même. Elle est
partout directement recouverte par une mince lame de tissu fibreux, appelée par certains
capsule fibreuse de la glande. Cette capsule n’est pas une enveloppe isolable et fait corps,
surtout en avant, avec la masse glandulaire.
La surface de la glande est régulière, à peu près plane, sur la face postérieure de la masse
glandulaire. Partout ailleurs, elle est très irrégulière. De plus, sa circonférence, que découpent
de profondes et larges incisures, émet en dehors un prolongement axillaire.
La glande mammaire est située dans l’épaisseur du pannicule adipeux, et celui-ci forme
au corps glandulaire une enveloppe à peu près complète, à laquelle on peut distinguer une
couche postérieure et une couche antérieure réunies entre elles sur le pourtour de la glande.
La couche adipeuse antérieure ou préglandulaire fait défaut dans la région de l’aréole où
la glande mammaire n’est séparée du derme et du muscle aréolaire que par une mince couche
de tissu conjonctif. Partout ailleurs les pelotons graisseux de la couche adipeuse
préglandulaire sont contenus dans de petites loges, les fosses adipeuses, formées de la façon
suivante : la face antérieure de la glande, très irrégulière, est hérissée de saillies lamelleuses,
et la capsule qui les recouvre se prolonge au delà de leur sommet jusqu’à la face profonde de
la peau en formant les crêtes fibreuses du sein ; les crêtes, anastomosées entre elles, limitent
avec la peau des loges remplies par le tissu graisseux de la couche adipeuse préglandulaire ;
ces loges sont les fosses adipeuses.
On trouve encore dans cette couche un plexus artériel formé par les ramifications
tégumentaires superficielles des artères de la mamelle, et un réseau veineux superficiel très
développé, surtout à l’époque de la gestation et de l’allaitement.
La couche adipeuse postérieure ou rétro-glandulaire est plus mince que l’antérieure. Les
fosses adipeuses n’existent pas, seules quelques travées fibreuses tendues de la glande au
fascia superficialis séparent les pelotons adipeux les uns des autres.
Cette lame adipeuse contient un réseau artériel et de nombreuses veines.
219

Rapports de la glande avec le fascia superficialis et le tissu cellulaire sous-cutané :

Ici, comme dans toutes les régions où il existe un pannicule adipeux et un tissu cellulaire
sous-cutané distincts, celui-ci est séparé de celui-là par un fascia superficialis qui limite
profondément le pannicule adipeux.
La couche cellulaire comprise entre le fascia superficialis et l’aponévrose de revêtement
des muscles grand pectoral et grand dentelé est un tissu lamelleux lâche, dans lequel
Chassaignac et, après lui, Richet ont vu une bourse séreuse sous-mammaire. L’existence de
cette bourse doit être rare.

Constitution : Une coupe antéro-postérieure de la glande mammaire passant par le


mamelon a un aspect différent pendant la lactation et en dehors des périodes de lactation.
La glande qui sécrète présente une partie périphérique molle, rougeâtre, et une partie
centrale, plus consistante, parcourue par les canaux excréteurs de la glande.
La glande au repos forme, au contraire, une masse blanchâtre, homogène, de consistance
très ferme.
La glande mammaire se compose de plusieurs glandes indépendantes les une des autres,
au nombre de dix à vingt. Chacune d’elle constitue un lobe. Chaque lobe constitue une glande
en grappe qui se divise en lobules et en acini.

Canaux galactophores : Chaque lobe possède un canal excréteur ou canal galactophore,


dans lequel se jettent les canaux provenant des lobules. Les canaux galactophores, en nombre
égal à celui des lobes, se dirigent par un trajet sinueux vers le mamelon.
Ils présentent, avant de s’engager dans le mamelon, une dilatation longue de 1 cm à 1,5
cm, et large d’½ cm, appelé sinus ou ampoule galactophore.

Vaisseaux et nerfs

1° Artères

La partie interne de la mamelle est irriguée par les branches perforantes de la mammaire
interne, qui traversent les six premiers espaces intercostaux. La branche perforante principale,
ou artère principale interne, traverse le deuxième espace.
Les parties externe et inférieure reçoivent leurs artères de la mammaire externe, de la
scapulaire inférieure, de l’acromio-thoracique et de la thoracique, branches de l’axillaire.
L’une d’elles est plus importante que les autres ; c’est l’artère principale externe. Enfin, la
glande mammaire reçoit encore quelques rameaux des intercostales. La plupart des artères
abordent la glande surtout par sa face superficielle. les artères rétro-glandulaires sont peu
nombreuses.

2° Veines

Il existe un réseau veineux superficiel, surtout visible pendant la grossesse et la lactation,


dans lequel on reconnaît parfois, autour de l’aréole, un anneau anastomotique, appelé cercle
veineux de Haller. Ce réseau superficiel se déverse dans les veines superficielles des régions
voisines.
Les veines profondes se rendent aux veines mammaires externes en dehors, à la veine
mammaire interne en dedans et aux veines intercostales en arrière.
220

3° Lymphatiques

Il faut distinguer trois catégories de collecteurs selon qu’ils sont tributaires de ganglions
axillaires, des ganglions mammaires internes et des ganglions sus-claviculaires.

a. Collecteurs tributaires des ganglions axillaires :

- Voie principale : Les lymphatiques de la mamelle se rendent pour la plupart à un réseau


sous-aréolaire. De ce réseau partent deux troncs lymphatiques principaux. Ceux-ci se portent
vers l’aisselle, reçoivent en cours de route des collecteurs provenant des parties supérieure et
inférieure de la glande et se terminent dans les ganglions axillaires du groupe mammaire
externe, après avoir contourné le bord inférieur du grand pectoral.
Des lymphatique d’une région mammaire peuvent se rendre aux ganglions axillaires du
côté opposé.

- Voie transpectorale : Il est fréquent de voir des collecteurs issus de la face profonde de la
glande mammaire gagner, à travers le grand pectoral et l’aponévrose clavi-pectoral, les
ganglions sous-claviculaires. Ces lymphatiques peuvent être interrompus par des ganglions
interpectoraux.

- Voie rétro-pectorale : D’autres lymphatiques contournent le bord inférieur du grand pectoral


et se rendent aux ganglions sous-claviculaires en passant soit en arrière des pectoraux, soit
entre le grand et le petit pectoral.

b. Collecteurs tributaires des ganglions mammaires internes : Il existe normalement des troncs
lymphatiques qui viennent de la partie interne de la glande, traversent le grand pectoral et les
espaces intercostaux, le plus souvent les 3e et 4e espaces sinon les 1er et 2e espaces ; ils se
terminent dans les ganglions de la chaîne mammaire interne.

c. Collecteurs tributaires des ganglions sus-claviculaires :

Monard et Guénin ont trouvé un tronc lymphatique allant directement de la partie


supérieure de la glande aux ganglions sus-claviculaires, en passant au-dessous de la clavicule.
Ce collecteur est rare.
4° Nerfs

Les nerfs cutanés sont fournis par la branche sus-claviculaire du plexus cervical
superficiel, par le rameau perforant antérieur et par le rameau perforant latéral des deuxième,
troisièmes, quatrième, cinquième et sixième nerfs intercostaux. Ces rameaux perforants
innervent également la glande mammaire.
221

Chapitre 3. Le périnée périné


Définition
Périnée de l’homme
Périnée de la femme

Chapitre 4. Anatomie topographique du périné

1° Périnée de l’homme

Forme extérieure
L’anus est placé dans le triangle postérieur du périnée, en arrière de la ligne bi-ischiatique
qui unit les deux tubérosités de l’ischion.
En avant de l’anus, on voit une saillie large, médiane, antéro-postérieure, qui se perd en
avant dans les bourses. Cette saillie est déterminée par le bulbe, le corps spongieux et les
muscles bulbo-caverneux. Un raphé médian la parcourt sur toute sa longueur et se prolonge
sur le scrotum.
Le bord inférieur des muscles grands fessiers fait saillie à la limite postérieure de la
région.

Constitution
La constitution du périnée est différente dans le périnée antérieur et dans le périnée
postérieur.

A. Périnée antérieur

Une coupe vertico-transversale montre que le périnée se compose de quatre plans : un


plan sus-aponévrotique et trois plans musculo-aponévrotiques : superficiel, moyen et profond.

a) Plan sus-aponévrotique : La peau fine, mince et mobile en avant, s’épaissit en arrière, où


elle devient adhérente.
Sous la peau on trouve, de la superficie vers la profondeur : un pannicule adipeux qui
s’amincit d’arrière en avant, un fascia superficialis et un tissu cellulaire lamelleux sous-
cutané.
Celui-ci se continue avec la tunique celluleuse des bourses. Il contient les artères
périnéales superficielles, branches des honteuses internes, les veines sattelites de ces artères,
les ramifications des rameaux périnéal externe et périnéal superficiel du nerf honteux interne,
le rameau périnéal du nerf petit sciatique, des lymphatiques tributaires des ganglions
inguinaux superficiels.
La séparation par un fascia superficialis entre le pannicule adipeux et le tissu celluleux
sous-cutané n’est bien nette que dans la partie antérieure de la région. En arrière, toutes ces
couches sont plus ou moins confondues.

b) Plan muculo-aponévrotique superficiel : Ce plan se compose de l’aponévrose


superficielle et des formations comprises entre cette aponévrose et l’aponévrose moyenne. Il
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contient les racines des corps caverneux, le bulbe, la partie périnéale du corps spongieux, et
les trois muscles : ischio-caverneux, bulbo-caverneux et transverse superficiel.
L’aponévrose superficielle émet des expansions qui recouvrent ces muscles et s’unissent
ensuite, dans la profondeur, au feuillet inférieur de l’aponévrose moyenne.
Les muscles et leur revêtement limitent, de part et d’autre de la ligne médiane, un espace
triangulaire, appelé triangle ischio-bulbaire. Un peu de tissu cellulaire remplit ce triangle que
traversent quelques petits vaisseaux sans importance et le rameau bulbo-urétral du nerf
honteux interne. Ce rameau donne des filets aux trois muscles du triangle ischio-bulbaire.

c) Plan musculo-aponévrotique moyen : Le plan moyen se compose des muscles transverse


profond et sphincter strié de l’urètre, compris entre les deux feuillets de l’aponévrose
moyenne, et de cette aponévrose. Dans ce plan monte, le long des branches ischio-pubiennes,
le paquet vasculo-nerveux honteux interne, constitué de dehors en dedans et de haut en bas
par le nerf dorsal de la verge, l’artère et les veines honteuses internes.
Ces vaisseaux et nerfs sont contenus dans un canal aponévrotique, constitué en bas par le
feuillet superieur de l’aponévrose moyenne, en dehors par l’aponévrose de l’obturateur
interne, en haut par un feuillet fibreux réunissant ces deux aponévroses. Ils quittent l’étage
moyen du périnée en passant du ligament transverse ou à travers la partie antérieure de ce
ligament.
L’artère bulbaire et les veines bulbaires cheminent entre les deux feuillets de
l’aponévrose moyenne.
L’artère urétrale traverse l’aponévrose près de son extrémité antérieure.
Les glandes de Cowper sont en arrière de l’urètre, dans l’épaisseur du sphincter strié de
l’uretère ou du transverse profond.
Le plan musculo-aponévrotique moyen ferme, autour de l’urètre, la fente uro-génitale
comprise, en avant du rectum, entre les deux releveurs de l’anus. Il est parfois appelé pour
cela diaphragme ou plancher uro-génital.

d) Plan musculo-aponévrotique supérieur ou profond : Au-dessus du plan moyen, s’étend


le plan profond ou diaphragme pelvien principal, formé par le releveur de l’anus, l’ischio-
coccygien et leurs aponévroses.
Ce plan musculo-aponévrotique n’appartient pas seulement au périnée antérieur. Il
occupe toute l’étendue du plancher pelvien.
Le plancher pelvien est traversé en arrière par le rectum et présente, en avant du rectum,
la fente uro-génitale qu’oblitère plus bas le plan moyen.
Entre le plan musculo-aponévrotique moyen du périnée antérieur et le diaphragme
pelvien principal, s’insinue un prolongement de l’espace ischio-rectal ou pelvi-rectal
inférieur, que nous allons décrire avec le périnée postérieur.

B. Périnée postérieur

Dans le périnée postérieur il n’existe de plans musculo-aponévrotiques superficiel et


moyen.
Cette partie du périnée est occupée, au centre, par le canal anal et par le sphincter externe
de l’anus. Celui-ci est uni : en avant au noyau fibreux central du périnée, en arrière du coccyx
et au raphé ano-coccygien.
De chaque côté du canal anal se trouve une cavité remplie de graisse, appelée fosse
ischio-rectale ou espace pelvi-rectal inférieur.
Fosse ischio-rectale : Sa forme est celle d’une barque renversée, c’est-à-dire qu’elle présente
deux parois latérales, l’une interne, l’autre, externe, qui se réunissent l’une à l’autre le long de
223

leur bord supérieur et à leurs extrémités antérieure et postérieure, tandis qu’elles s’écartent
graduellement l’une de l’autre, de haut en bas. Sur coupe vertico-transversale, la fosse ischio-
rectale est donc triangulaire. Elle présente à décrire trois parois (interne, externe et inférieure),
un bord supérieur, une base et deux extrémités, l’une, antérieure, l’autre, postérieure.
La paroi interne ou supéro-interne est un plan musculaire continue, incliné de haut en bas
et de dehors en dedans, constitué en haut par le releveur de l’anus, l’ischio-coccygien et leur
revêtement celluleux, en bas par le sphincter de l’anus et le raphé ano-coccygien.
La paroi externe, à peu près verticale, est formée par le muscle obtirateur interne et son
aponévrose. Celle-ci se dédouble pour engainer les vaisseaux et nerf honteux internes. On
trouve de haut en bas, dans ce canal dit canal d’Alcok : tantôt (et c’est le cas le plus fréquent)
la veine, l’artère et le nerf ; tantôt l’artère, la veine et le nerf. Celui-ci chemine immédiatement
au-dessus du repli falciforme du grand ligament sacro-sciatique, dont le bord supérieur est à la
jonction des deux feuillets du canal aponévrotique vasculo-nerveux.
La paroi inférieure ou base est constituée par les téguments du périnée, cest-à-dire par la
peau que double un pannicule adipeux sous-dermique en continuité avec la graisse qui remplit
la fosse ischio-rectale.
Le bord supérieur longe la ligne d’attache du releveur de l’aponévrose de l’obturateur
interne.
L’extrémité antérieure émet un prolongement représenté par l’étroit espace compris, dans
le périnée antérieur, entre la face inférieure du releveur, la face supérieure du plan moyen du
périnée et l’aponévrose de l’obturateur interne. Ce prolongement, qui s’effile d’arrière en
avant, est fermé, en dedans et en avant, par l’union de l’aponévrose du releveur au feuillet
supérieur de l’aponévrose moyenne.
Le paquet vasculo-nerveux honteux, constitué par l’artère et la veine honteuses internes et
par le nerf dorsal de la verge ou du clitoris, s’avance dans ce prolongement de la fosse ischio-
rectale, le long de la branche ischio-pubienne, et dans un canal fibro-celluleux qui réunit ces
deux aponévroses. Ici, la veine est dedans de l’artère et du nerf, et celui-ci chemine au-dessus
de l’artère.
L’extrémité postérieure se prolonge également, en se rétrécissant, entre le grand fessier et
la partie postérieure du diaphragme pelvien.
La cavité de la fosse ischio-rectale est remplie de graisse qui se continue avec le
pannicule adipeux sous-cutané. Cette volumineuse masse graisseuse est traversée par le nerf
anal ou hémorroïdal, les artères et veines hémorroïdales inférieures, entourées d’une gaine
fibreuse qui émane de l’aponévrose de l’obturateur interne. Le nerf pénètre, en général, de
chaque côté dans la partie moyenne du sphincter.

2° Périnée de la femme

Le périnée de la femme est construit sur le même type que celui de l’homme. Les
particularités qu’il présente tiennent :

1° à l’indépendance qui existe dans leur traversée périnéale, entre les organes urinaires et les
organes génitaux, ceux-ci étant placés en arrière de ceux-là ;

2° à l’absence de la prostate ;

3° au dédoublement du bulbe dont les deux moitiés sont placées sur les côtés de l’orifice
vaginal.
224

A. Périnée antérieur

Le plan sus-aponévrotique est occupé dans le périnée antérieur par les différentes parties
de la vulve.
Il existe, de plus, chez la femme, un muscle transverse peaucier du périnée, dont les fibres
transversales, ou légèrement obliques en arrière, s’insèrent : en dedans, sur la fourchette
vulvaire et le quart postérieur de la vulve ; en dehors sur les téguments.
Le plan musculo-aponévrotique superficiel comprend, comme chez l’homme,
l’aponévrose superficielle, les organes érectiles, les trois muscles du triangle ischio-bulbaire,
c’est-à-dire le transverse superficiel, l’ischio-caverneux et le bulbo-caverneux ; il comprend,
de plus, un quatrième muscle, le constricteur de la vulve. Ce muscle est appliqué à l’entrée du
vagin sur la face interne du bulbe et sur les glandes de Bartholin situées de chaque côté du
vagin.
Le vestibule divise l’aponévrose périnéale superficielle en deux moitiés latérales qui se
comportent sur le triangle ischio-bulbaire de la même manière que chez l’homme.
Le plan musculo-aponévrotique moyen, appelé encore diaphragme ou plancher uro-
génital, est également divisé en deux parties par l’urètre et le vagin. Mais ces deux parties
latérales sont disposées de la même manière que dans le périnée de l’homme.
Le plan musculo-aponévrotique supérieur, formé par les muscles releveur de l’anus,
l’ischio-coccygien et leurs aponévroses, se différencie par les rapports que le releveur
présente avec l’urètre et le vagin.

B. Périnée postérieur
Sa disposition est identique à celle décrite à l’homme.

3° Espace pelvi-rectal supérieur

Le péritoine pelvien ne descend pas jusqu’au contact du diaphragme pelvien principal. Il


existe entre celui-ci et la séreuse péritonéale un espace appelé pelvi-viscéral ou latéro-pelvi-
viscéral. L’espace pelvi-viscéral porte, en regard du rectum, le nom d’espace pelvi-rectal
supérieur.

Parois : Cet espace est limité : en haut par le péritoine, en bas par l’aponévrose pelvienne,
en dedans par les viscères pelviens : rectum en arrière, vessie et prostate en avant chez
l’homme ;utérus et vagin chez la femme.
Son épaisseur augmente de dehors en dedans. En effet, le péritoine s’infléchit de bas en
haut et de dehors en dedans pour revêtir les viscères pelviens, tandis que le diaphragme
pelvien est incliné en sens inverse, c’est-à-dire de haut en bas et de dehors en dedans.

Contenu : L’espace pelvi-rectal supérieur contient un tissu fibro-cellulaire traversé : par les
vaisseaux et nerf obturateurs, par les branches viscérales des vaisseaux hypogastriques, par
des lymphatiques et par le plexus nerveux hypogastrique.
Le tissu cellulaire de l’espace pelvi-rectal supérieur n’a pas partout la même texture. Il se
condense en certains points et s’organise en lames de tissu cellulo-fibro-musculaire lisse. Ces
lames sont : la gaine hypogastrique, l’aponévrose ombilico-prévésicale, l’aponévrose
prostato-péritonéale et le feuillet fibro-celluleux rétro-rectal de la gaine du rectum.
Chez la femme, l’aponévrose prostato-péritonéale est remplacée par une cloison
celluleuse contenant un fascia recto-vaginal analogue au feuillet qui, dans l’aponévrose
prostato-péritonéale, provient de la réunion des parois du cul-de-sac péritonéal prérectal.
225

Gaine hypogastrique : Les vaisseaux hypogastriques et leurs branches intrapelviennes


sont appliquées sur la paroi par une toile cellulo-fibro-musculaire lisse « mal tissée,
irrégulièrement tissée, ici aponévrose, la toile d’araignée ».
Cette « aponévrose couvre-vaisseaux », plus souvent appelée gaine de l’hypogastrique,
est soulevée en dedans par les vaisseaux viscéraux, quand ceux-ci abandonnent la paroi pour
aller aux organes intrapelviens : rectum, vessie, vésicules séminales et prostate, ou bien utérus
et vagin.
La partie juxta-viscérale de la gaine hypogastrique forme une lame tendue du pubis au
sacrum, placée de champ sur toute la hauteur de la partie interne de l’espace pelvi-rectal
supérieur, tout contre les viscères pelviens. On réserve à cette partie de la gaine le nom
d’aponévrose sacro-recto-génitale ou sacro-recto-génito-pubienne.
La partie postérieure de la gaine hypogastrique contient le plexus nerveux hypogastrique
dans son épaisseur, en regard du rectum et des vésicules séminales chez l’homme, en regard
du rectum et de la partie postéro-supérieure du vagin chez la femme. Ce n’est
qu’artificiellement, par une dissection laborieuse, qu’on peut séparer de la face externe du
plexus une mince lame cellulo-fibreuse. Cette lame ne représente qu’une partie de la gaine
dont les éléments s’entrelacent avec ceux du plexus et s’étendent sur sa face interne. A vrai
dire, ce sont les éléments du plexus hypogastrique qui constituent la trame vraiment résistante
de cette partie de la gaine hypogastrique. C’est pourquoi la gaine hypogastrique est fixée en
arrière, à la paroi postérieure du bassin, par les filets nerveux du plexus qui proviennent de la
chaîne sympathique. C’est pourquoi la gaine hypogastrique est fixée en arrière, à la paroi
postérieure du bassin, par les filets nerveux du plexus qui proviennent de la chaîne
sympathique, ainsi que des plexus honteux et sacro-coccygien.
La partie antérieure de la gaine hypogastrique est essentiellement vasculaire. Elle est en
effet formée par du tissu conjonctif et par des veines que ce tissu entoure : veines des plexus
vésical et prostatique chez l’homme, utéro-vaginal, vésical et de Santorini chez la femme.
La continuité entre la partie antérieure, vasculaire, de la gaine hypogastrique, c’est-à-dire
de l’aponévrose sacro-recto-génital, avec la partie postérieure, nerveuse, est assurée :
- par les rameaux nerveux qui vont du plexus hypogastrique à la vessie et à la prostate
chez l’homme, à la vessie, à l’utérus et au vagin chez la femme ;
- par les anastomoses qui relient entre eux les plexus veineux placés autour des viscères
intrapelviens.

Nous avons précédemment décrit l’aponévrose ombilico-prévésicale, l’aponévrose


prostato-péritonéale et le fascia vagino-rectal. Ces feuillets fibro-celluleux sont placés
transversalement entre les organes qu’ils séparent les uns des autres, et les deux derniers
s’unissent par leurs bords latéraux aux aponévroses sacro-recto-génito-pubiennes.
Leur texture est un peu différente de celle de la gaine hypogastrique. Elles sont en effet
formées non seulement par du tissu conjonctif fibreux et musculaire lisse, mais encore par un
fascia d’accolement résultant de la soudure des culs-de-sac péritonéaux qui sont : les culs-de-
sac prévésicaux en ce qui concerne l’aponévrose ombilico-prévésicale, les culs-de-sac recto-
séminal et vésico-séminal pour l’aponévrose prostato-péritonéale, le cul-de-sac recto-génital
pour le fascia recto-vaginal.
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REFERENCES

Rouvière H, Delmas. Anatomie humaine. Descriptive, topographique et fonctionnelle. Tome


II . Tronc. 13 è éd. Masson, Paris,1992, 686 p.
Rouvière H, Delmas. Anatomie humaine. Descriptive, topographique et fonctionnelle. Tome
I . Tête et cou. 13 è éd. Masson, Paris,1991, 686 p.
Rouvière H, Delmas. Anatomie humaine. Descriptive, topographique et fonctionnelle. Tome
III . Membres, Système Nerveux Central. 13 è éd. Masson, Paris,1992, 784 p.
Chevrel JP, Gueraud JP, Levy JB. Anatomie générale. Introduction à l’Anatomie, 5è éd.
Collection Abrégé de Médecine, Paris, 1991,216 p
Langman. Embryologie médicale. 4è éd , Masson, Paris, 1984, 413 p
Kamina P. Anatomie gynécologique et obstétricale.4è éd. Maloine, Paris, 1984, 516 p

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