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SOMMAIRE
1.1. But du cours
Dans la formation médicale, nos enseignements de physique et de biophysique
ont une finalité et sont pour cela irremplaçables. Nos jeunes néophytes (ceux qui adopte
nouvellement de devenir médecins) pensaient : malade, hôpital, soins, mais on leur répond
vecteur, physico-chimie, radiation. Si l’on n’y prend pas garde, le dialogue est rapidement
compromis et les occasions manquées se rattrapent difficilement.
Le choix que beaucoup d’étudiants portent de la carrière médicale est dû
beaucoup plus à l’attrait d’une profession qu’à l’intérêt porté aux études nécessaires pour y
parvenir
Souvent, il n’y a pas nécessairement coïncidence entre l’aptitude pour but et les
dispositions pour les moyens.
Le terme de vocation garde encore pleinement un sens, si le goût de métier va
de pair avec le goût pour les études qui .le conditionnent.
L’homme de santé (le médecin), nous le souhaitons complet ; la formation
qu’il reçoit doit éveiller et développer en lui la rigueur dans l’analyse, l’intelligence dans la
synthèse, la nuance dans l’interprétation, la prudence dans la conclusion, le sens humain dans
les contacts.
Les enseignants de biophysique que nous sommes devrions faire de cette
science un des instruments de la formation médicale, c’est-à-dire faire de la biophysique une
science fondamentale.
Le but de ce cours est de doter les étudiants de deuxième graduat en médecine
et de premier graduat en santé publique d’une culture scientifique de base qui les initie au
mode de raisonnement des sciences dites exactes dont fait partie la physique et qui leur
permet de comprendre comment celles – ci peuvent s’insérer dans les domaines si complexe
de la biologie.
En d’autres termes, ce cours est conçu dans le but d’enrichir le bagage
scientifique de future médecin ou l’homme de santé, c’est – à – dire rassembler quelques
bases physiques fondamentales qui sont nécessaires à sa formation en mettant l’accent sur ce
qu’on appelle raisonnement physique qui s’apparente au bon sens pour lui apporter une vue
d’ensemble sur le domaine très vaste où la physique rejoint et éclaire la connaissance de la
vie.

Professeur BOIKA BONSONO Fabien


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0.2. Objectifs du cours


A la fin de ce cours l’étudiant qui l’aura suivi avec succès sera capable :
- De montrer que presque tous les domaines de la physique offrent des applications
diagnostiques et thérapeutiques en médecine ;
- De montrer que certains phénomènes biologiques sont régit (commandés) par des
lois physiques ;
- De mettre en évidence les effets de certains phénomènes physiques sur la santé
organique de l’’être humain, c’est-à-dire sur le fonctionnement de l’être (la matière)
vivant (e) ;
- D’expliquer les phénomènes au lieu de se contenter seulement à l’énumération
(mémorisation sans compréhension) ; il s’agit d’expliquer des notions clefs de
pression artérielle, d’optiques de l’œil, de la dynamique cardiaques des fluides du
sang et de la combustion de l’air dans les poumons, de l’acoustique sensorielle de
l’oreille et des ultrasons, des caractéristiques de l’imagerie numérique et de
rayonnement électromagnétique et rayons X(RX) thérapeutiques au service de la
santé organique de l’homme, des animaux et des végétaux ainsi que l’imagérie
médicale.
- De résoudre les problèmes numériques et de répondre aux exercices pratiques qui
facilitent l’assimilation des données théoriques ;
1.3.De contenu minimum du cours.
Introduction
Chapitre I : L’eau et le milieu physiologique

Chapitre II : Les notions de base de la mécanique des fluides et biophysique

de circulation

Chapitre III : Biophysique cardiaque

Chapitre IV : Modélisation physique du volume d’éjection systolique : VES

Chapitre V : Dynamique des fluides gazeux entre le cœur et les poumons

Chapitre VI : Energétique biochimique

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Deuxième partie : Les ondes

Chapitre VII : Mouvement ondulatoire

Troisième partie : Biophysique sensorielle

tre VIII : Rayonnement électromagnétique

Chapitre IX : L’oreille humaine et ses propriétés biophysiques

Chapitre X : Les ultrasons

Chapitre XI : L’œil humain et ses propriétés biophysiques

Chapitre XII : Photométrie

Quatrième partie : Les ondes ionisantes et la radio – activité

Chapitre XIII : Les ondes ionisantes

Chapitre XIV : Radioactivité

0.4. Stratégies pédagogiques

- Cours magistraux
- Exercices pendant le cours et les TD
- Mode d’évaluation : TP + interrogations + un examen écrit.

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INTRODUCTION

La biologie a pour but de séparer les vivants et les non vivants. La biophysique
est l’étude des phénomènes physiques appliqués aux molécules biologiques. Elle est
une discipline à l’interface de la physique (théorique et expérimentale) et la biologie où
les outils d’observation des phénomènes physiques et de modélisation de la physiques
sont appliqués aux molécules d’intérêt (ou d’origine) biologique. Elle se trouve être
une discipline carrefour où les notions de biologie, chimie et des mathématiques sont
combinées pour comprendre les applications des phénomènes physico – chimiques en
milieu physiologique ou tout simplement à la vie.

La biophysique entend à expliquer les phénomènes biologiques par les mêmes


lois qui s’appliquent au reste du monde. Elle est en cela l’héritière directe de la
physiologie au début du XXe siècle. Il se trouve que les organismes vivants (corps
animal) font partis de systèmes physiques à la fois simple, plus complexe et les plus
variés qui soient accessibles à notre observation.

a) Simple car, il est un tout ponctuel matériel susceptible d’être géré


médicalement par des lois physiques et simples de la mécanique des fluides
(eau sang, air, charges plasmiques) de Bernoulli, l’électro magnétisme-
optique de Maxwell, de l’’acoustique, de la dosimétrie des rayonnements
ionisants et des particules chimiques et de la mécanique rationnelle de
Newton voire relativiste.
b) Complexe, car le corps animal est sans rupture (non discontinu) globale à
l’atome (noyau et électron), de masse – énergie à l’être conscient, réfléchi
ou instinctif ; qui différencie des corps et machines sans âme. La médecine
tente de comprendre l’âme animale en étudiant sa psychologie clinique,…
afin de gérer les pathologies neuropsychiatriques si complexes qui frappent
l’âme animale encore impénétrable.

Les physiologistes qui, furent les premiers biophysiciens, ont montré que,
seules, les lois de la physique sont nécessaires et suffisantes pour expliquer tout le
vivant.

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La biophysique en est l’étude des phénomènes physiques dont les êtres


vivants (hommes, animaux, végétaux, …) sont les sièges. Les êtres vivants
sont des macromolécules organiques hydro – carboniques (ou assemblages)
complexes formés (constitués) à leur tour de plusieurs milliards des
cellules, d’acide aminés, des bases, des ponts azotés, des chaines
génétiques, messagers selon les espèces et des métaux en suspensions dans
un volume de plus de 60 à 80% d’eau , formant des enveloppes
enveloppantes continues des matières en ordre des hexa – pico éléments
cytoplasmique et ribonucléique, aussi complexes mais en équilibre des
charges, de masse et des flux, à chaque niveau d’énergie en perpétuelle
quête de conservation des quantités, suivant les phases de naissance, de
croissance et de mort de chacune des nano – micro bio particules

L’objet de la physique est l’étude des propriétés générales de la


matière organique vivante ou inanimée (non vivante). Celui de la
biophysique est le même mais uniquement pour la matière vivante
‘(organique) constituant les organismes vivants. Dans un sens comme dans
l’autre, il s’agit d’établir des relations entre des phénomènes qui se
conditionnent, et d’en déduire un schéma explicatif.

A l’origine de la biophysique, Galilée a étudié des pouls humains en


les comparants avec un pendule simple de longueur variable. Il a été le
premier à étudier la température du corps humains et à construire, pour
cette fin, le premier thermomètre corporel (pour le corps humain).

La biophysique se définit par l’ensemble des branches physiques


(mécanique, optique, électricité, bioénergétique, thermodynamique,…) qui
s’appliquent aux phénomènes biologiques. La biophysique est donc une
modélisation du fonctionnement physique du corps animal dont l’homme.
La matière vivante étant beaucoup plus complexe que la matière inanimée,
qu’il n’est pas surprenant que les différents domaines de la biophysique
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telles que la biophysique de circulation, la biophysique sensorielle, la


biophysique de rayonnement ionisant, la biophysique moléculaire, la
biophysique de la membrane, la biophysique du système, etc. ne soient
abordable qu’avec un acquis considérable en physique, en chimie –
physique et même au niveau de l’utilisation biomathématique, en
informatique et en bio télédétection médicale, le traitement des images
numériques thérapeutiques (échographie à ultrasons, Rayons X, scanner,
IRM ? avec la robotique médicale et la télémédecine.

La biophysique se définit comme toute science par ses objectifs qui


sont l’étude de la connaissance de l’état particulier de la matière vivante, de son
organisation et des phénomènes physiques qui s’y déroulent et qui gouvernent son
existence.

La connaissance analytique approfondie de la nature de la matière vivante et


des processus qui gouvernent son existence jusqu’au niveau moléculaire est due surtout
aux recherches purement biologiques et biochimiques. Certains secteurs de la physiques
(par exemple : physico – chimique) ont apporté à la connaissance de la matière vivante,
les contributions essentielles, c’est le cas de la recherche tant théorique
qu’expérimentale sur les solutions aqueuses et ioniques. On touche ici à un des aspects
fondamentaux de la matière vivante constituée de telles solutions dans lesquelles tous
les processus de la vie se déroulent. Retenons que c’est presque toujours au travers les
transformations physiques que se manifeste la vie.

Chacune des ces cellules (biologiques) est en outre formée de milliards


d’atomes. Aussi complexes que soient de tels assemblage ; ils obéissent à quelques lois
physiques simples..

Le biophysicien se distingue de ses collègues biologistes et biochimistes par la


mise en œuvre des techniques de mesure et de modélisation mathématique du système
étudié.

La biophysique est donc l’application à la biologie de l’ensemble des méthodes


et des raisonnements utilisés en physique et en chimie.

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La biophysique est une science frontière faisant la jonction entre la physique et


la biologie. C’est une science dont les limites mouvantes sont difficiles à préciser. Il
importe donc de la située par rapport aux grandes familles des sciences (science
traditionnelle) ; physique, biologie, logico – mathématique et physiologie sociale. De
chacune de ces familles surviennent des interactions lorsque l’objet de l’étude est
complexe. C’est le cas notamment de l’organisme vivant traditionnellement étudié par
la biologie, mais dont beaucoup des processus fondamentaux relèvent des sciences
d’étude de la matière. C’est pourquoi, il est important de rapprocher la biophysique aux
sciences traditionnelles et de dire un mot sur chaque branche précitée de la physique.

- Mécanique
Etude de l’influence de champ de force qui, pour le corps tant humain
qu’animal, traite des équilibres mécaniques. La mécanique de fluides, par exemple,
étudie l’influence de champ de force Air – sang – eau qui pour le corps tant humain
qu’animal déterminent les échanges circulatoires dont le cœur est la pompe motrice
(circulation, respiration, etc.) des phénomènes ondulatoire et des vibrations
mécaniques (acoustiques physiologiques), acoustique de l’oreille et l’effet Doppler
pour la reconnaissance des sons et de formes grâce aux ultrasons.
- Optique
Domaine d’étude de rayonnement (ultra violet et invisible infrarouge et leurs
effets biologiques (ou effets sur l’organisme), effets thérapeutiques et/ ou
destructrices. Nous citons par exemple la photosynthèse ou la synthèse des glucides
(CnH2nOn), obtenue des substances organiques composées de carbone d’oxygène et
d’hydrogène comprenant le monosaccharide à l’aide de l’énergie fournie par
l’absorption de la lumière (solaire) par les végétaux (chlorophylles)
- Electricité
L’étude de la transformation énergétique dans l’organisme vivant et des
phénomènes bioélectriques qui interviennent constamment avec des nombreux
processus biologiques.
Les interactions électriques constituent la base des mécanismes internes des
phénomènes biophysiques, tant au niveau atomique, moléculaire, cellulaire au niveau
tissulaire, organique et finalement du système (organisme tout entier). L’électricité a
pour objet l’étude des phénomènes bioélectriques qui accompagne la plus part des
processus fondamentaux de l’organisme et de réanimation. Le courant variable

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(alternatif) par exemple permet la compréhension de l’électro physiologique, domaine


très vaste qui en principe, devrait recourir à toutes les manifestations d’ordre électrique
chez les être vivants.
Le milieu biologique étant formé de l’électrolyte (substance qui en solution
peut se dissocier en ion sous l’effet du courant électrique) et des solutions colloïdales,
la bio électrochimie devient un chapitre de plus en plus important de la biophysique.
Remarque : le terme ion en médecine désigne les ions sanguins. On a par exemple :
Na+, K+, Cl, etc.
- Bioénergétique

Dans toutes les transformations variées qui sont étudiées en physique, la notion
d’énergie joue un rôle fondamental. Elle apparaît d’abord en physique mécanique où
elle signifie la capacité de produire un travail. Il s’agit de l’énergie mécanique, produit
scalaire d’une force (F) et d’un déplacement (d) :

⃡. 𝑑⃡ = 𝐹𝑑𝑐𝑜𝑠𝜃.
𝑊= 𝐹

où 𝜃est l’angle formé par la direction de la force et celle du déplacement.

La chaleur apparaît comme une forme d’énergie et chaque fois qu’il y a


frottement. Dans les réactions nucléaires, les énergies mises en jeu sont considérables
et on constate que la masse d’une particule n’est pas conservée :

𝑚0
𝑚= 2
√1 − 𝑣2
𝑐

La théorie de la relativité a introduit le concept masse – énergie :

𝐸 = 𝑚𝑐 2

L’énergie d’un système est quantifiée et une valeur de cette énergie caractérise l’état
physique dans lequel se trouve le système. L’énergie apparait comme une grandeur
fondamentale attachée à un système. La connaissance du système commence alors par
la connaissance de ses niveaux d’énergie.

Les applications pratiques de la notion d’énergie posent trois types de


problème : le problème de la source permanente d’énergie, le problème de transport
d’énergie et le problème de l’utilisation de l’énergie. La vie ne se crée ; ne se manifeste

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que grâce à un flux permanent d’énergie qui s’écoule à travers les organismes vivants. A
cet effet, l’étude et la connaissance de la notion d’énergie sont indispensables pour
l’homme de santé.

- Thermodynamique
Est l’étude de transformations énergétiques qui interviennent aux différents
nivaux biologiques. D’une façon restreinte la thermodynamique étudie les phénomènes
mettant en jeu le travail et la chaleur.
Généralement, la thermodynamique étudie les lois qui régissent les
transformations qualitatives et quantitatives d’énergie au cours de variations physiques et
chimiques d’un système. La description d’un système physique, chimique ou biologique
est liée à un paramètre essentiel, la température qui ponctue les différentes étapes de la
transformation d’un solide en liquide puis en gaz. La thermodynamique est une discipline
fondamentale puisque tout être vivant pour maintenir son organisme est traversé par un
flux interrompu de l’énergie.
La thermodynamique en touchant le problème de maintien de la vie, de sa
régularisation (ajustement des éléments d’un mécanisme de façon à lui imposer un
fonctionnement déterminé) et de sa reproduction, touche également aux problèmes
fondamentaux comme l’apparition des structures organisées.

Soulignons que, dans les phénomènes naturels, tout est harmonieux : le jour balancé par la
nuit, le chaud par le froid, l’humidité par le sec, la vie par la mort, amer et succulent, agréable
et désagréable et toutes les organisations cosmiques se conservent ou évolue par le maintient
ou les transformations de la forme d’équilibre. Dans le domaine biologique, Claude
BERNARD souligne dans son introduction à la médecine expérimentale (depuis 1965) que la
régulation d’un organisme est liée à deux notions :

Le milieu intérieur
{ 𝑒𝑡
𝐿𝑒 𝑚𝑎𝑖𝑛𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑖𝑛𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑜𝑢 ℎ𝑜𝑚é𝑜𝑡𝑎𝑠𝑖𝑒

Et cela pour exprimer que la constance du milieu intérieur était la condition


essentielle d’une vie libre.
L’équilibre de l’organisme, la condition de son bon fonctionnement consiste au
maintien à un taux constant de concentration dans les sangs de certaines substances
chimiques et au maintien à une valeur déterminée de certains paramètres physiques

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appelés signes vitaux et divers tel que : le rapport poids – taille, la fréquence de
battement du cœur, pixel visuel de l’œil , la température interne et externe du corps, la
sensibilité aux ondes électriques en réanimation, le pH du sang, la salinité – l’acidité
et/ou la basicité des liquides humains, la concertation du sucre et autres, la célérité du
sang, la pression artérielle,.. ; les mesure des bioéléments, qui sont les éléments se
trouvant dans l’organisme des être vivants en formant des constituants des facto des
biomolécules témoins des signes vitaux.
D’après le tableau de MENDELEEV (chimiste russe) conçu en 1869, sur une
centaine d’éléments trouvés, il n’y a qu’environ 27 qui entrent dans la constitution des
molécules de l’organisme et parmi les quels on peut distinguer 6 éléments organiques (H,
O, C, N, P, S), dont 4 (H, O, C, N) constituent à eux seuls 99,4% du poids du corps
humain. Ces éléments sont importants et interviennent dans la formation des molécules
simples comme l’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2) qui sont les précurseurs des
biomolécules.
Il existe aussi 5 éléments monoatomiques (Na+, K+, Ca++, Cl- et Mg++) et 16
oligoéléments (éléments rares) : 𝑀𝑛, 𝐹𝑒, 𝐶𝑂, 𝐶𝑢, 𝐺, 𝐹, 𝑆𝑒, 𝑍𝑛, 𝐵, 𝐴𝑙, 𝑈, 𝑀𝑒, 𝑆, 𝑆𝑛, 𝑁𝑖, 𝑆𝑖.
Ce sont la plupart des métaux. Ils sont trouvés dans les classes des organismes en
différentes proportions par exemple : la carence de fer provoque l’anémie ferriprive car
l’hémoglobine contient le fer. La carence en iode provoque l’insuffisance thyroïdienne
car les hormones thyroïdiennes contiennent des iodes, cette carence est responsable des
tumeurs de coup (goitre).
L’être vivant est le siège des manifestations dues à son propre fonctionnement
et aux influences extérieures qui tentent à perturber son équilibre ; si donc cet équilibre
dans les conditions normales parvient à se maintenir (homéostasie), on admet les effets
de régulateur et on dit que l’organisme vivant est un système autorégulé. L’organisme est
soumis au principe de déplacement qui peut s’énoncer comme suit « toute variation de
l’un des facteurs dans un équilibre tend à produire une variation de l’état d’équilibre dans
un sens contraire du facteur considérer, on dit simplement dans un système en équilibre
toutes causes perturbatrices déclenchent les mécanismes qui s’opposent à la
perturbation : mécanisme de Feed-back. Dans la physiologie, l’américain Walter
CANON souligne que la sagesse de l’organisation rend celui-ci capable d’autoréguler et
caractérise son fonctionnement sous le concept d’homéostasie (équilibre
thermodynamique ou biologique).

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L’auto régulation est complexe et fait appel à plusieurs mécanismes hormonale


et nerveux. La plupart des réactions métaboliques peuvent être représentées par une
succession des réactions réversible. Par considération symétrique en équilibre, les
molarités régissantes vérifient la réaction : A+B+…=>C+D+…et on a :
[𝐴][𝐵]…
K = [𝐶][𝐷]…

Où K = constante d’équilibre qui dépend de la température.

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CHAPITRE I : L’EAU ET LE MILIEU PHYSIOLOGIQUE

I.1. intérêt de l’eau

Dans la nature, l’eau est le plus répandue des liquides. Les trois quarts de la terre sont
couverts par les océans, les mers, les lacs, les fleuves et les rivières. La matière vivante peut
contenir dans certains cas jusqu’à environ 99,5% d’eau.

L’eau est le constituant le plus abondant des êtres vivants, la matière vivante contient
toujours de l’eau, mais à des proportions très variables : environ 1% dans les graines sèches, 60
à 70% dans le corps humains, 96 à 97% chez certains invertébrés marins et presque 100% chez
les méduses (animaux invertébrés marins en forme de cloche, parapluie, qui habitent tous les
océans et toutes les mers, qui n’ont pas de cerveau, de poumon, de sang et de squelette).

Sur la terre, aucun processus vivant n’est possible en absence de


l’eau. L’eau a donc une importance biologique capitale. Il n’y a donc pas de vie
sans eau. Les extrêmes diffusions de l’eau dans la nature sont telles que
lorsqu’on pense à la matière de nature liquide, on pense à l’eau. C’est un
liquide par excellence ou liquide de référence car les propriétés des autres
liquides sont généralement définies par rapport aux siennes. C’est le cas de la
densité et de la viscosité.

I.2. Répartition de l’eau dans l’organisme et stock hydrique

La variabilité de la proportion d’eau chez les individus différents


s’explique essentiellement par deux facteurs :

I.2.1. La qualité des tissus adipeux (corpulence : masse - grasse)

Les tissus adipeux sont très pauvres en eau, mais riches en graisse. La
teneur en eau dans les tissus adipeux ne représente que 10% du poids de ces
tissus. Plus une personne est maigre, plus la proportion d’eau de son organisme est
importante. Elle peut dépasser 70% chez les gens très maigres. A l’inverse, chez les
grands obèses, elle peut ne pas excéder 30%. Un sujet très gras a une proportion
plus faible de son poids représenté par l’eau ; réciproquement, la maigreur est
associée à une hydratation relative élevée. Ceci est confirmé par le fait qu’une
maigreur n’a pas assez de graisse.

I.2.2. L’âge :

La teneur en eau dépend également de l’âge, elle diminue avec les


années, car plus les tissus vieillissent, plus ils se déshydratent, l’eau étant
remplacée par la graisse ; elle est aussi liée au sexe de l’individu. La teneur en
eau chez la femme est en général inférieure à celle de l’homme.

Retenons qu’à l’intérieur de l’organisme, l’eau n’est pas repartie


uniformément. Sa concentration varie d’un organe (tissus) à un autre, de 1%
dans l’ivoire des dents à presque 80% dans le plasma sanguin.

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Le tableau ci – dessous de C. Bene Zech et J. Llory reprend la


teneur en eau des principaux tissus.

Tableau I.1. teneur en eau des principaux tissus (organes).

Tissus (organe) Concentration


(en %)
Peau 71
Tissus conjonctif 60
Tissus adipeux 30
Muscle 77
Tissus nerveux (substance blanche 70
Tissus nerveux (substance grise) 85
Nerfs 84
Squelette 33
Os 22,5
Cœur 77
Globule rouge (sang) 65
Pancréas 75
Rate 80
Tube digestif 73
Foie 73
Poumons 80
Reins 80

Les teneurs en eau bien que variant d’un organe (tissus) à l’autre ;
elles restent assez voisines à l’exception des tissus osseux et des tissus adipeux.
Ceci découle du fait que l’eau traverse librement et rapidement les membranes
cellulaires et les parois capillaires. Les transferts d’eau entre les différents
secteurs liquidiens de l’organisme sont très rapides, si bien que l’on peut
considérer que l’équilibre de diffusion de l’eau est toujours atteint.

L’eau du corps est loin d’être statique. Elle circule librement et elle
est renouvelée partiellement chaque jour. Ce renouvellement s’opère selon la loi
d’équilibre des entrées et des sorties. La masse d’eau qui entre est égale à
celle qui sort. Le corps humain ne peut, en effet, stocker de l’eau.

I.3. Bilan hydrique de l’organisme

Dans le bilan de l’eau, l’organisme humain perd de l’eau par diverses voies
(poumon ; rein et voies gastro-intestinales) et en quantité variable suivant les conditions
climatiques (température élevée, climat sec), l’activité physique intense, état de la santé
(diarrhée, fièvre, vomissement, autres maladies intestinales) et le régime alimentaire. Ce sont
les voies par lesquelles on peut perdre de l’eau, toute eau éliminée par ces voies est remplacées
par la boisson (l’eau est autres) à partir des aliments ou à moindre degré de la production des
réactions d’oxydation (Cfr la biochimie).

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Il doit exister une balance entre les quantités d’eau perdues et celles consommées pour
éviter que la variation de l’ordre de 1 à 2% ne cause pas des maladies (déshydratations) si pas la
mort.

L’organisme élimine en permanence de l’eau via :

- Les excrétions : actions par lesquelles les déchets de l’organisme sont éliminés,
rejetés dehors (urines, excréments ou matières fécales,…) ;

La respiration (au moment de l’expiration) : Fonction biologique par laquelle les cellules de
l’organisme reçoivent l’oxygène nécessaire à leur métabolisme et rejette le gaz carbonique
provenant de ce métabolisme (l’ensemble des réactions chimiques qui se déroulent au
sein d’un être vivant pour lui permettre notamment de se maintenir en vie, de se
reproduire, de se développer et de répondre aux stimuli de son environnement. Il
s’agit de l’ensemble des transformations moléculaires et énergétiques qui se
déroulent de manière ininterrompue dans la cellule ou organisme vivant. Le
métabolisme est donc l’ensemble des réactions chimiques par lesquelles les cellules
d’un organisme transforment et utilisent l’énergie, maintiennent leur intégrité et se
renouvellent).
La respiration consiste à aspirer l’air dans les poumons, puis le rejeter au cours des
mouvements inspiratoire et expiratoire. Elle comporte trois étapes : Une étape pulmonaire
(passage de l’oxygène de l’air dans le sang et le gaz carbonique dans les alvéoles), une étape
sanguine (transport de l’oxygène par l’hémoglobine) et une étape cellulaire (livraison de l’oxygène
aux cellules et passage du gaz carbonique dans le sang au niveau des capillaires).

- La transpiration : Sortie de la sueur par les pores des canaux sudoripares à la surface
de la peau. La transpiration abondante est dite sudation.
- L’évaporation de l’eau : L’évaporation de l’eau est, en effet, un des moyens les plus
efficaces pour éliminer les calories dues au travail musculaire. En particulier, si la
température ambiante est élevée, la peau aussi élimine de l’eau (transpiration et
perspiration).
- La perspiration : Ensemble des échanges respiratoires qui se font à travers les voies
cutanées.
Les sorties d’eau doivent être subdivisées en deux groupes :
*. D’une part la sudation, la perspiration, la transpiration et la respiration, qui
dépendent essentiellement de conditions de l’environnement et de la température
centrale (700𝑚𝐿 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟). A ce groupe s’ajoute l’élimination fécale inférieure à
100𝑚𝐿.
*. D’autre part, l’élimination rénale : Celle – ci, contrairement au groupe précédent,
subit une régulation physiologique.
La quantité d’urine émise peut varier dans les conditions considérables : de
0,500𝑚𝑙 (minimum indispensable pour assurer un bilan nul de la plus part des autres
substances dont le rein assure l’excrétion).

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Les quantités d’eau ainsi perdues varient en fonction des conditions


atmosphériques (température extérieure) et les activités (efforts physiques) :plus la
chaleur et/ ou l’activité physique sont importantes, plus la transpiration est
abondante (Cfr sudation). Le bilan moyen est successible de subir de grandes
variations sous l’influence de la température et de condition de travail.
L’élimination rénale est contrôlée par l’action de l’hormone antidiurétique
ADH (qui s’oppose à la diurèse, c’est – à – dire à la sécrétion de l’urine par le rein qui
normalement est de l’ordre de 1𝐿 à 1,5𝐿 par 24 heures sur le collecteur du rein.

Quand le bilan de l’eau tend à devenir négatif (sorties supérieures aux entrées), une sécrétion
accrue de cette hormone accroit la perméabilité de la paroi du tube collecteur, ce qui augmente
les réabsorptions osmotiques passives de l’eau et une contraction de la paroi des artères et artérioles,
ce qui entraine une augmentation de tension artérielle. La carence de l’hormone antidiurétique
provoque le diabète insipide (sans goût).

La sudation considérable doit être compensée par un apport d’eau


de boisson équivalent si non l’organisme se déshydrate, ce qui entraine la mort.
De plus, la sueur contient des sels minéraux : ils doivent être apportés par
l’alimentation, si non, on observe des troubles de l’équilibre hydro électriques
pouvant eux aussi être mortels.

L’organisme est un système auto régulé. Les entrées d’eau sont


constituées des apports endogènes (intérieurs) et des apports exogènes
(extérieurs).

Les apports endogènes résultent du métabolisme (45 g d’eau pour


100 g de protéines, 40 g pour 100 g de glucides, 107 g pour 100 g de lipides).
Ceci donne environs 300 mL/ 24h chez le sujet normal.

Il fauf noter que l’ eau d’oxydation est celle qui est produite lors des
transformations biochimiques oxydatives.

Example: c6 H12 o6 + 6o2 6co2 + 6H2o

Les apports extérieurs résultent de l’alimentation : eau contenue dans les


aliments et eau de boisson. Cette dernière est régulée par la sensation de soif.

L’homme doit donc chaque jour subvenir à ses besoins en eau en


buvant et en mangeant car les aliments contenant de l’eau.

La respiration apporte également de l’eau mais à une faible part.


Pour maintenir l’organisme en bon état, les pertes d’eau doivent toujours être
compensées par les apports.

La soif est d’ailleurs un mécanisme « averti » qu’il est en état de


déshydratation et c’est pourquoi il n’est pas bon d’attendre d’avoir la soif pou
boire.

Il est à noter que tous les organes du corps ne participent pas de


façon égale aux sorties d’eaux de l’organisme. Ce sont les reins qui jouent un

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rôle important dans la gestion et le maintien de l’équilibre des liquides du


corps.

Voici ci – dessous le tableau de bilan d’eau pour un sujet normal à


20°c durant 24 heures.

Tableau I.2. Bilan d’eau pour un sujet normal à 20°c durant 24 heures.

Entrées Sorties
Voies Volume (en ml) Voies Volume (en ml)
Boisson 1500 Urine 1500
Aliment 700 Poumon 400
Eau d’oxydation et 300 Peau 500
métabolique
Xxxxxxx Xxxxx Selles 100
Total 2500 Total 2500

Il faut noter que l’eau d’oxydation est celle qui est produite lors des
transformations biochimiques oxydatives.

Exemple: c6 H12 o6 + 6o2 6co2 + 6H2o

I.4. Stock hydrique et formules de Watson

Le stock hydrique peut être évalué à partir des paramètres


anthropométriques à l’aide de plusieurs formules dont les plus utilisées sont
celles de Watson.

Pour l’homme (adulte) :

Eau totale (l) = 0,1074 x taille (en cm) + 0,3362x poids (kg) + 0,09156 x âge (ans) +
2,447

Pour la femme (adulte) :

Eau totale (l) = 0,1067 x taille (cm) + 0,2466 X poids (kg) – 2,097:

Chez un enfant de moins de 20 kg

Eau totale (l) = 0,53 X poids (kg) + 0,51

Cette eau est répartie dans des grands compartiments liquidiens


de l’organisme. La quantité globale de l’eau et sa répartition est un facteur
physiologique important.

Dans de nombreuses circonstances pathologiques, l’élément


dominant réside dans l’altération des mouvements ou de la répartition de l’eau.
Ces pathologies peuvent être dues à l’anarchie globale c’est – à – dire au défaut
d’entrée ou excès de sortie de l’eau, à la rétention exagérée par les mécanismes
inverses à l’anarchie dans la répartition, même si le bilan global est exact.
Dans l’organisme, l’eau circule entre les tissus et entre les cellules
par les vaisseaux et à travers les membranes cellulaires. La circulation dans les

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vaisseaux est assurée par le cœur tandis qu’entre les cellules et à travers les
membranes cellulaires, la circulation obéit aux lois de la diffusion.

I. 4. Compartiments liquidiens
I.4.1. Définition

Un compartiment liquidien est un rassemblement de volume contenant des solutions de


compositions plus ou moins identiques.

I.4.2. Types de compartiment

On distingue deux grands types des compartiments liquidiens de répartition de l’eau


dans l’organisme : compartiment intracellulaire (ou cellulaire) et compartiment
extracellulaire. Les deux compartiments sont séparés par les membranes cellulaires qui
permettent de maintenir la différence de composition entre eux. Ces membranes assurent
les échanges entre les cellules soit par des mécanismes osmotiques passifs, soit par des
mécanismes actifs, consommateurs d’énergie.

I.4.2.1. Compartiment intracellulaire

On regroupe dans ce terme l’eau incluse dans les cellules de l’organisme. La composition du
milieu intercellulaire est à peu près la même quel que soit le type de cellule. Ce milieu est
très hétérogène puisqu’il regroupe des cellules aussi différentes que des cellules des
muscles, de neurones et des hématies.

Le compartiment intercellulaire, milieu hétérogène, est riche en ions potassium, chlorure,


phosphates et en protéines ; mais pauvre en sodium et calcium stocké principalement dans les
mitochondries qui constituent un centre thermique.

I.4.2.2. Compartiment extracellulaire

Le compartiment extracellulaire comprend deux secteurs : le secteur plasmatique ou


vasculaire, c’est – à – dire le plasma sanguin et le secteur interstitiel. A ces deux secteurs, s’ajoutent
les liquides transcellulaires.

Le secteur plasmatique et le secteur interstitiel sont séparés par la paroi (membrane)


endothéliale des capillaires qui est une membrane dialysant. C’est à travers celle –ci que se font les
échanges entre les deux secteurs. Ces échanges sont passifs et ne concernent essentiellement que
les molécules et les ions de petites tailles.

La membrane endothéliale est perméable à l’eau et aux solutés de petites tailles tels
que le sodium et le glucose, mais non à ceux des grandes tailles tels que l’albumine et globuline.
C’est ce qui explique que la concentration en protéines dans le milieu interstitiel est négligeable
devant celle du plasma. La paroi des artères et des veines est par contre imperméable à l’eau et/
ou aux solutés. Cette condition est indispensable pour que toutes les parties du corps humain
recouvrent du sang riche en éléments nutritifs.

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I.4.2.3. Secteur plasmatique

C’est le compartiment intra vasculaire dans lequel baignent les cellules sanguines c’est –à -
dire la partie liquide du sang. Le plasma sanguin circule très rapidement dans les vaisseaux, mû par
la pompe cardiaque ; le plasma ne représente d’ailleurs que 58% du volume du sang, les
42% restant sont occupés les hématies (globules rouges du sang) et on dit que l’hématocrite
est de 42%.

Il est à noter que la répartition de l’eau entre le milieu intracellulaire et


extracellulaire du sang est différente de celle du reste de l’organisme. On a 23% dans le
milieu extracellulaire alors que pour le reste du corps c’est 60% dans le milieu
intracellulaire contre 40% dans le milieu extracellulaire. Ce milieu est riche en ion sodium,
chlore et en protéine et pauvre en ion potassium.

I.3.2.4. Secteur interstitiel

Ce milieu comprend de l’eau qui baigne les tissus. C’est un milieu dans lequel baignent toutes
les cellules de l’organisme à part les cellules sanguines. L’eau de ce secteur représente 28% de la
quantité totale de l’eau. L’eau du milieu interstitiel circule plus lentement par rapport à celle du
plasma. Elle est drainée par des petits vaisseaux ou tissus lymphatiques. Le liquide interstitiel se
distingue du plasma par une faible présence des protéines. Il est riche en ions sodium et chlorure.

I.3.2.5. Liquides transcellulaires

Tous les liquides de l’organisme ne font pas partie des compartiments


extra et intracellulaires tels que le liquide céphalorachidien (L.C.R), les
sécrétions digestives, et les liquides des cavités séreuses : péritoine (membrane
qui tapisse les parois internes de l’abdomen et les surfaces externes qui y sont
contenues (liquide qui lubrifie les articulations).
Les liquides transcellulaires sont séparés du compartiment intra vasculaire
par une membrane qui est différente de la membrane vasculaire. C’est une
membrane épithéliale très peu perméable aux particules (très peu d’échange) ; c’est
ce qui explique leur composition chimique particulière. Dans certaines situations
pathologiques, le volume de ces liquides peut devenir non négligeable, on parle du
« troisième compartiment »

I.4. Régulation thermique

I. 4.1. Thermorégulation

L’organisme peut être représenté comme un noyau central de producteur de la


chaleur (muscles squelettiques + viscères + système nerveux central) entouré par
une enveloppe (la peau) dont la capacité entant qu’isolant thermique peut varier. La
peau échange de la chaleur avec le milieu ambiant ; le sens et l’intensité de ces
échanges dépendent de la température de l’environnement et du pouvoir d’isolation
de la peau. Il existe quatre modalités d’échange de la chaleur entre la peau et le
milieu ambiant : la radiation, la convexion, la conduction et l’évaporation.

La thermorégulation représente l’ensemble des processus permettant à


l’homme de maintenir sa température dans les limites normales quel que soit son

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niveau métabolique ou la température du milieu ambiant. Elle repose sur un


équilibre constant entre les apports et les pertes de chaleur. C’est l’hypothalamus
qui est le centre de contrôle de thermorégulation.

I.4.2 L’eau et régulation thermique

La résistance à la variation extérieure de la température est


appelée homéothermie. L’homéothermie est un cas particulier de l’homéostasie.
Cette dernière est un ensemble des mécanismes par lesquels un être vivant
peut se maintenir physiquement et chimiquement à peu près constant malgré
les innombrables causes perturbatrices extérieures résultant de son propre
fonctionnement.

Un animal est dit homéotherme ou animal à sang chaud si sa


température est fixe malgré les variations de la température extérieure. Il faut
donc un système thermorégulateur dont l’activité est d’autant plus grande que
les variations extérieures sont plus importantes. L’être humain (l’homme) est un
organisme homéotherme par excellence, ce qui signifie que sa température est
quasiment constante. Les mammifères et les oiseaux sont également homéothermes. Ils
résistent activement à la variation extérieure de la température. Par contre, les animaux
dont la température intérieure varie en fonction de la température extérieure sont
appelés poïkilothermes ou animaux à sang froid (serpent, poisson,…)..

Pour maintenir sa température constante, l’homéotherme a besoin d’un


apport ou d’une dissipation des calories. Il utilise à cet effet trois propriétés caloriques
de l’eau : la chaleur massique (C), la conductibilité (λ) et la chaleur latente de
vaporisation (LV).

I.4.2.1.Chaleur massique (C)

C’ est la quantité de chaleur (en calorie) qu’il faut (ou nécessaire) pour
élever la température d’un gramme de substance de 1°c (entre 15°c à 16°c).

La chaleur massique de l’eau est de l’ordre de 1 et elle est anormalement plus élevée
comparativement à celles des autres composés. La chaleur massique des nombreux
liquides organiques est comprise entre 0,4 à 0,6 ; celles des composés biochimiques
entre 0,3 et 0,4 et celle des métaux entre 0,1 et 0,3.
La calorimétrie nous donne la relation entre la quantité de chaleur apportée 𝑄 et la variation
de la température ∆𝑇:
𝑄 = 𝑚𝐶∆𝑇
𝑜𝑢
{ 𝑄
∆𝑇 =
𝑚𝐶

La valeur de la chaleur massique (C) de l’eau intervenant au dénominateur permet


l’amortissement des variations de la température ∆𝑇. la masse importante de l’eau dans
l’organisme (corps humain) minimise encore d’avantage les variations de
température même si les grandes quantités de chaleurs sont apportées ou produites
dans l’organisme.

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I.4.2.2.La conductivité calorique (λ) :

La conductivité thermique est l’aptitude d’un matériau à transférer la chaleur.


Elle s’exprime en watt par mètre – kelvin (w𝑚−1 𝐾 −1 )

La conductivité calorique est la quantité de chaleur qui s’écoule par unité de


temps entre deux points d’un conducteur de 1cm 2 de section distant l’un de l’autre de 1
cm et dont la différence de température est de 1°C. La conductivité
calorifique de l’eau est relativement élevée par rapport à celle des composés
organiques. Elle renforce le rôle d’amortisseur thermique joué par l’eau grâce
à sa chaleur massique élevée en permettant d’éviter, par accumulation de
chaleur des élévations locales de température.
I.4.2.3.La chaleur latente de vaporisation :

L’homme apporte la chaleur sensible par son corps à la température


physiologique (37°c) et la chaleur latente par la production de la vapeur d’eau.
La chaleur sensible modifie la température de la matière par opposition à la
chaleur latente qui change (modifie) l’état physique de la matière (solide, liquide et
gazeux)
La chaleur latente de vaporisation est la quantité de chaleur qu’il faut
apporter à 1 gramme de liquide pour l’amener à l’état de vapeur.

La chaleur latente de l’eau est également anormalement élevée, il faut en


effet, d’abord vaincre l’énergie de liaison des molécules associées par des liaisons
hydrogène avant d’amener une quelconque molécule à l’état de vapeur. La chaleur
latente de vaporisation de l’eau joue un rôle important dans la régulation de
l’organisme.
Elle permet, grâce à l’évaporation, d’évacuer des calories par les
poumons (évaporation pulmonaire) ou par la peau (évaporation cutanée).
En effet, un adulte normal élimine environ 300 à 400 grammes d’eau en 24 heures
par les poumons sur un total 2.500 grammes, soit de 12 à 16%. L’importance de
l’évaporation pulmonaire dans la régulation thermique est différente selon qu’il s’agit
d’animaux qui ne transpirent pas comme le chien ou l’homme par exemple, qui peut
perdre une quantité abondante d’eau sous forme de sueur.
L’évaporation cutanée (l’évaporation de l’eau à la surface de la peau) se fait
selon deux mécanismes distincts : la perspiration et la sudation.
 La perspiration insensible, contrairement à la sudation, ne nécessite pas l’entrée
en action d’un processus sécrétoire. C’est une diffusion invisible de la vapeur
d’eau ou de liquide intercellulaire à travers les couches cornées à la surface de la
peau. Pour un homme, elle varie entre 600 à 800 cm3/g.
 La sudation est l’élimination par la peau d’un liquide d’excrétion qui contient
essentiellement 3 à 5g de NaCl/l. En dehors du travail musculaire intense, la
sudation est provoquée principalement par une élévation de température
extérieure. Dans des conditions de travail pénible à des températures élevées, un
homme élimine 20 à 25 litres de sueur. La sudation est thermorégulatrice si la
sueur s’évapore sur la peau. Si elle ruisselle cet effet est perdu. Un apport salin
est indispensable pour les personnes qui ont perdu trop de sueur.
Par ce processus d’évaporation, nous pouvons dire que l’eau empreinte les
calories aux membranes biologiques pour les évacuer. C’est ce qui justifie le
lavement d’eau froide ou l’enveloppement froid des enfants et surtout des

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nourrissons pour diminuer la fièvre en absence de médicament et éviter son effet sur
le système nerveux central.

I.5. Milieu physiologique : solution électrolytique

Le milieu physiologique est un milieu essentiellement aqueux. Les


électroniques ioniques sont totalement dissociés compte tenu de la constante diélectrique
élevé de l’eau (∑𝑒𝑎𝑢 = 80,0). Le milieu physiologique est alors une solution électrolytique.
Compte tenu de la présence des grosses molécules biologiques ou bio macromolécules,
dans ce milieu ; il peut aussi être considéré comme un milieu colloïdal c’est – à – dire
comme une dispersion. Le milieu physiologique est à pH remarquablement stable de
7,40±0,02.

Les concentrations des ions sont quantitativement importantes dans le compartiment


liquidien de l’organisme. Les cations les plus importants du milieu physiologique sont le
sodium (Na+), le potassium (K+), le calcium (Ca+4) et le magnésium (Mg++). Les autres
cations sont en teneurs négligeables.

Dans le compartiment extracellulaire, le sodium représente à lui seul 50%


de méq/l de cations. Il représente avec l’anion qui l’accompagne (cl- ou Hco3-) 95% de la
concentration ionique cellulaire. C’est pourquoi une solution de 0,9% de NaCl est
pratiquement appelée solution physiologique et se présente comme une solution
isotonique face au milieu intracellulaire. Tandis que dans le compartiment intracellulaire,
le cation le plus abondant est le potassium (K +).

Quant aux ions anions, le chlore (C𝑙 − ) et l’ion bicarbonate sont les
principaux anions de milieu extracellulaire tandis que les phosphates (P) représentent
les anions les plus abondant dans le milieu intracellulaire.

En ce qui concerne les substances neutres, seuls l’urée et le glucose


sont quantitativement importants avec une concentration d’environ 5 mol/l en
milieu plasmatique. L’urée a une concentration identique dans tous les
compartiments liquidiens parce qu’il traverse librement les parois capillaires et
les membranes cellulaires. Quant au glucose, il traverse librement les parois
capillaires mais ne peut entrer dans la plupart des cellulaires qu’en présence de
l’insuline.

En cas d’insuffisance d’insuline comme dans la situation du diabète


sucré, le glucose ne peut pas pénétrer dans les cellules. Il s’accumule en
concentration importante dans le compartiment extracellulaire. Ce sucre n’est pourtant
métabolisé qu’en milieu intracellulaire. C’est ce qui cause des problèmes aux diabétiques.

La régulation de glucoses sanguins est essentielle en particulier au


fonctionnement normal du cerveau où le glucose est utilisé comme combustible : si le
glucose est insuffisant, les cellules se détériorent avec apparition rapide de comma, suivi
de la mort.

Le taux de glucose sanguin est évidemment modifié par l’apport extérieur


de glucides dont les produits terminaux de la digestion sont le glucose ou d’autres sucres
transformés en glucose par le foie. Le rôle de ce dernier dans la glycémie est capital : le
foie modifie, stock et distribue le glucose aux organes qui en consomment.

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La diminution de la glycémie est sous le contrôle d’une hormone


essentielle d’insuline, sécrétée par le pancréas. L’insuline s’oppose aux
mécanismes hyperglycémiants et en particulier favorise le passage du glucose
des liquides extracellulaires aux cellules où il est transformé.

Le cycle de glucose dans l’organisme met en jeu un grand nombre


de processus. Le glucose absorbé est consommé dans les muscles et l’activité
cérébrale. Les muscles, le foie et les tissus adipeux peuvent stocker le glucose
excédentaire ou libérer de glucose si l’apport externe est insuffisant.

Lorsqu’on réalise un ionogramme, on détermine la


concentration de deux cations et de deux anions les plus importantes à
savoir : Na+, K+, Cl- et le HCo3 ainsi que celle de deux solutés neutres : le
glucose et l’urée.

1.5.1. Concentration molaire dans le plasma

En chimie, il ya plusieurs manières d’exprimer la concentration


d’une solution parmi lesquelles on a la concentration molaire ou la molarité (M),
la concentration molale ou molalité (m) et la concentration équivalente (Cfr cours
de chimie).

Soulignons que le suffixe « émie » est utilisé pour désigner la


concentration molaire d’une substance donnée dans le plasma. On parlera
par exemple de la Natrémie pour désigner la concentration molaire de sodium
dans le plasma, de Kaliémie pour désigner celle de potassium, de glycémie pour
désigner celle de glucose, de la sidérémie pour celle de fer, de la phosphorémie
pour celle de phosphore, de l’hémoglobinémie pour celle de l’hémoglobine, etc.

il est intéressant de noter que l’hémoglobinémie n’est pas à


confondre avec le taux d’hémoglobine. L’hémoglobine se trouve
exclusivement à l’intérieur de globule rouge, c’est-à-dire dans le milieu
intracellulaire du sang. Si on le trouve quelque temps dans le plasma c’est
suite à une hémolyse des globules rouges. L’hémoglobinémie est donc
normalement nulle. alors que le taux d’hémoglobine dans le sang ne peut
pas être nul.

1.5.2. Natrémie et concentration physiologique en ion Na+


La natrémie est la concentration de sodium dans le plasma. Elle
s’exprime en mmol/L de plasma. concentration plasmatique en ion Na+
exprimée e m mol / l de plasma, elle est de l’ordre de 140 ± 5 mmol/l de
plasma. Une natrémie supérieure à 145 m mol/l est appelée hyper
natrémie tandis qu’une natrémie inférieure à 135m mol/l est appelée
hypo natrémie.

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23

. La variation de la concentration intra ou extracellulaire du


sodium est liée à l’hydratation, on parle de l’équilibre hydro sodé. Le
réservoir du sodium échangeable peut être à tout instant mobilisable pour
compenser une perte de Na+ plasmatique ou pour accueillir un excès.

𝐻𝑦𝑝𝑒𝑟𝑛𝑎𝑡𝑟é𝑚𝑖𝑒 = 𝑑𝑒𝑠ℎ𝑦𝑑𝑟𝑎𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
{
𝐻𝑦𝑝𝑜𝑛𝑎𝑡𝑟é𝑚𝑖𝑒 = ℎ𝑦𝑑𝑟𝑎𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

Le sodium non échangeable est une partie du sodium


osseux et aussi, à un moindre degré, le sodium du liquide
céphalo – rachidien (L.C.R).
1.5.3. LA KALIEMIE ET LA CONCENTRATION

PHYSIOLOGIQUE DE K+

La kaliémie comme dit haut est la concentration molaire du


potassium dans le plasma. Il ya environ 42 mmol de K+/kg dans
l’organisme humain. Un adulte de 70kg a environ 3 moles (3000
millimoles). La valeur normale de la concentration de potassium
plasmatique (mesure effectuée par le prélèvement anti coagulant) est de
3,6𝑚𝑚𝑜𝐿/𝑘𝑔 à 5𝑚𝑚𝑜𝑙 /𝑘𝑔 qui se répartissent de la manière suivante :

La plus grande partie de potassium se trouve alors à l’intérieure


des cellules où il est le cation le plus abondant. Il joue rôle important dans
le métabolisme des glucoses (CnH2nOn) et des protides. La kaliémie est
seulement de 4 mmol. Les aliments riches en glucose diminuent la
kaliémie tandis que les aliments riches en K+ ainsi que les exercices
musculaires l’augmentent. Il est à signaler que tout le potassium de
l’organisme est échangeable et qu’il ya deux types de kaliémie :
hypokaliémie et hyperkaliémie.

I.5.3.1.L’hypokaliémie :

la baisse de la concentration plasmatique de potassium. Elle


s’observe si l’organisme vient de subir une importante perte d’eau et
que de ce fait, le liquide intracellulaire à diffuser à travers la paroi
entraine le K+. L’hypokaliémie provoque les troubles graves dans les
différents métabolismes cellulaires. Elle peut se faire par voie
digestive (vomissement, diarrhée, …), par voie rénale simple par
fuite de K+ du plasma vers les cellules. Une importante
hypokaliémie peut s’accompagner d’asthénie allant jusqu’à la
paralysie flasque, d’une alcalose et des troubles d’excitation
neuromusculaire et cardiaque.

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I.5.3.2.L’hyperkaliémie

L’accroissement de la teneur plasmatique en potassium. Elle


s’observe par l’augmentation de la rétention globale de potassium,
par exemple, dans le cas de l’insuffisance rénale et dans certaines
phases du coma diabétique.
I.5.3.3. Concentrations physiologiques des autres

ions

Calcium (Ca++): l’essentiel du calcium de l’organisme est fixé


dans le squelette, c’est le minéral le plus abondant (environ 1500g soit
37,5 moles pour un sujet de 70kg ou environ 550mmol / kg). La
répartition de calcium est alors essentiellement extracellulaire. La
fraction intracellulaire de Ca++ est faible mais très louable.

Le magnésium (Mg2+) : il est surtout intracellulaire. La partie


soluble représente environ30% du total. On en trouve environ 20g dans
l’organisme entier soit 12mmol / kg. Il est essentiellement lié aux
protéines.

Le chlore (Cl) : il reste essentiellement dans le compartiment


extracellulaire. Il y a environ 33mmol / kg.

Les bicarbonates (𝑪𝒐𝟑 𝑯− ) : ils sont importants dans l’équilibre


acido-basique. Ils se retrouvent à environ 10 à 12 mmol / kg. On les
prescrit dans les problèmes de réanimation.

Les phosphates : ils sont essentiellement fixés dans les os. (25
moles soit 2,5kg pour un sujet de 70kg).

I.6. Propriétés acido – basiques des solutions


Le pH sanguin est légèrement basique et sa valeur est voisine de 7,
40 : 7,39 dans le sang artère et de 7, 36 dans le sang veineux. Pour que la
vie soit possible, il faut que ces valeurs de pH restent constantes : elles ne
peuvent subir que de faibles fluctuations.

La présence simultanée des ions hydrogénocarbonate et de dioxyde de


carbonate dissous dans le sang assure la régularité de pH sanguin.

I.6.1. Equilibre acido – basique

La concentration en ion 𝐻 + du milieu intérieur des vertébrés


dont l’homme, le poisson, la bactérie, le reptile et les batraciens est
remarquablement constante. A part certains liquides physiologiques qui
ont des pH différents (suc gastrique, sueur,…), le milieu physiologique a

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globalement un pH stable autour de 7,40. Les limites extrêmes du pH


compatible avec la survie sont de 7,0 à 7,8 incluses :[7,0 ; 7,8]
A l’état normal, l’organisme a tendance à s’acidifier c’est –à –
dire s’enrichir en ion 𝐻 + qu’il doit éliminer. Et ceci pour deux raisons
majeures à savoir.
(a). les protéines alimentaires sont une source permanente
d’ions 𝐻 . En gros, 10g de protéines alimentaires apportent à l’organisme
+

6 à 7mmol d’ion 𝐻 + . Au total, un régime européen moyen assure des


entrées quotidiennes de 50mmol par 𝑚2 de surface corporelle, soit 80 à
100mmol pour un adulte moyen. A terme, ces ions sont éliminés par le
rein exclusivement.
Les protéines sont les acides aminés soufrés qui, produisent de l’acidité
par génération de 𝑆𝑂4 𝐻2, dont chaque mole libère 2 moles de 𝐻 + .
La caséine, phosphoprotéine du lait, libère, quand elle est
métabolisée, de l’acide phosphorique 𝐻3 𝑃𝑂4 qui libère des ions 𝐻 + à
raison de 1,8mole par mole.
,(b) Le catabolisme (réaction de dégradation biochimique de substances
organiques qui permet d’éliminer des substances ou de produire de
l’énergie et aboutir à la formation des déchets) de glucides (cycle de Krebs)
aboutit à la formation de 𝐶𝑂2, au rythme de 10 mol/min. La molécule du
𝐶𝑂2 est éliminée par le poumon exclusivement.
Le rein et le poumon sont les régulateurs physiologiques de la
concentration en ions 𝐻 + et le 𝐶𝑂2 de l’organisme.
L’état acido-basique normal correspond à une concentration
de 𝐶𝑂2 dissous de 1,2 ± 0,1𝑚𝑚𝑜𝑙, ce qui correspond à la pression partielle
de 𝐶𝑂2 de 40 ± 3𝑚𝑚𝐻𝑔. La concentration plasmatique normale de 𝐻𝐶𝑂3
est de 24 ± 2,5𝑚𝑚𝑜𝑙/𝑙.
I.6.2. Troubles de l’équilibre acido-basique

Définitions

Lorsque la valeur de pH s’éloigne de 7,4 et ne se situe plus


entre 7,0 et 7,8, : [7,0 ; 7,8], il apparait des troubles de l’équilibre acido-
basiques.

Le trouble de l’équilibre acido-basique est une anomalie des


concentrations en acides volatils (donc de la pression partielle en 𝐶𝑂2) et
en acides fixes ou en l’une de ces deux catégories d’acides.
Quand l’anomalie concerne l’acide volatil, on parle d’anomalie d’origine
respiratoire. Si elle concerne l’acide fixe, on parle de trouble métabolique.
On parle de trouble acido-basique pur si l’anomalie est due
soit aux acides volatils soit aux acides fixes. Si le trouble est provoqué par
les deux catégories d’acide à la fois, on parle de trouble mixte. Dans le cas
où l’augmentation ou la diminution d’une catégorie d’acide est
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accompagnée de la variation de l’autre catégorie d’acide en sens inverse,


on parle de trouble compensé. Quand l’apparition du trouble est brutale et
de courte durée, on parle de trouble aigu tandis qu’un trouble acido-
basique progressif et de longue durée est appelé trouble chronique.
On distingue alors deux grands types d’agressions acido-basiques :
l’agression respiratoire (ou gazeuse)
{ 𝑒𝑡
l’agression métabolique (ou fixe).

Remarques
Les troubles d’origine respiratoire sont dus à la variation de la
pression partielle en 𝐶𝑂2 (𝑃𝐶𝑂2 )
Si le pH augmente, on observe une alcalose respiratoire : 𝑃𝐶𝑂2 < 36𝑚𝑚𝐻𝑔

Si le pH diminue, on observe une acidose respiratoire : 𝑃𝐶𝑂2 > 42𝑚𝑚𝐻𝑔


Les troubles d’origine métabolique sont dus à la variation de la
concentration en bicarbonate (CH 𝑂3− ) . Il s’agit des anomalies de
concentration en acide fixe.

I.7. Régulation acide –base et régulation du pH physiologique

Les acides et le bases sont des substances dont la présence


modifie le pH du milieu auquel ils sont ajoutés. Ajouté à l’eau, un acide
augmente la concentration en ion 𝐻 + et abaisse le pH ; une base diminue
la concentration en ion 𝐻 + et augmente le PH.
Chaque jour, par l’alimentation et l’effort physique que nous
réalisons, notre organisme est soumis à une agression acide constante. En
effet l’effort physique exige de l’énergie. Cette énergie est produite de la
combustion cellulaire des molécules tirées de notre alimentation.
L’organisme peut en fait se comparer à une machine en fonctionnement. Il
consomme de carburants (sucres, graisses, alcool). Il utilise un
comburant (environ 250ml d’oxygène par minute) et à l’aide d’une étincelle
« ATP » de notre cellule, produit un travail, celui de nous garder en vie. Il
se retrouve donc avec des déchets à éliminer, comme après toute
combustion. Si la combustion est complète, il s’agira dioxyde de carbone (
𝑂2 ) et de l’eau (𝐻2 𝑂). En effet, la réaction de ces molécules organiques avec
l’oxygène produit de l’eau (𝐻2 𝑂 et le dioxyde de carbone (𝐶𝑂2). C’est le cas
de la combustion de glucose :

𝐶6 𝐻12 𝑂6 + 6𝑂2 − −→ 6𝐶𝑂2 + 6𝐻2 O

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Si la combustion est incomplète, l’organisme se retrouve avec


une foule de produits intermédiaires du métabolisme qui sont tous des
acides faibles comme l’acide lactique, l’acide pyruvique, etc.

A cela s’ajoute de petites quantités de produits terminaux du


métabolisme normal qui sont les sulfates, les phosphores, etc.

Le rein et le poumon sont les régulateurs physiologiques de la


concentration en ions 𝐻 + de l’organisme.

EXERCICES NUMERIQUES

1. Estimez, avec Watson, le volume en eau :

a) d’un homme âgé de 35ans, pesant 60kg et de taille 160cm ;


b) d’une femme âgée de 40ans, pesant 60kg et de taille 140cm,
c) d’un enfant âgé de 2ans, pesant 16kg et de taille 0,65m.
2. Un homme âgé de 30 ans pèse 60kg avec une taille de 1,70m.
Calculez avec Watson le volume total en eau de cet homme
3. Un enfant de 16 ans pèse 45 kg. Calculez le volume d’eau de cet
enfant.
4. Une femme de 32 ans pèse 54 kg avec une taille de 1,60m. Calculez le
volume d’eau total de cette femme.
5. Les jumeaux considérés sont des paramètres
anthropométriques respectifs suivants :

(1) Age= 35ans, poids = 60kg, taille = 1,70m


(2) Age = 35 ans, poids =56kg, taille = 1,20m
Lequel de ces jumeaux est plus déshydraté ?
6. Parmi les natrémies (en mmol/l de plasma) ci – dessous,
indiquez celles qui sont relatives a) à l’hyper natrémie b) à
l’hyponatrémie c) à la natrémie normale: 146 ; 130 ; 140 ;
147 ; 150, 132 ; 145 ; 133.
7. Calculez l’hémoglobinémie d’une personne normale âgée de
35 ans et pesant 50kg.

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28

CHAPITRE II : LES NOTIONS FONDAMENTALES DE LA MECANIQUE DES FLUIDES

ET LA BIOPHYSIQUE DE CIRCULATION

II.1. Généralités sur les fluides

- Corps constitué des molécules mobiles entre elles ;

- facilement déformable

- sans forme propre (il prend la forme du récipient le contenant)

- susceptible (capable) de s’écouler

Le corps humain lui-même est un système dynamique des fluides; nous respirons,
buvons, saignons, excrétons des fluides ; il en est de même pour toute la
matière vivante (une plante)
II.1.2. Types (catégories) des fluides

− Les molécules occupent tout l′ espace de leur enceinte


Gaz : {
− compressibles et expansibles: PV = nRT

– Les molécules occupent un volume indépendant de celui


Liquides { du récipient
− peu compressbles et expansibles

Remarques


Un fluide est donc un milieu matériel caractérisé par la propriété d’être
facilement déformable
par opposition avec un solide qui ne serait pas déformable.
 Les fluides liquides peuvent être considérés comme fluides
incompressibles (eau, huile, pétrole, etc.). Les fluides gazeux peuvent
être considérés comme fluides compressibles.
II.1.3. Fluide réel et fluide parfait

L’aptitude à couler est la propriété caractéristique des fluides. Elle varie avec la force de
cohésion d’une substance à une autre. De cette variation de mobilité des fluides avec la force
de cohésion, introduisons la notion de viscosité (la résistance ou frottement interne qui
s’oppose au mouvement d’un objet immergé dans un fluide). En tenant compte de leurs
viscosités, les fluides, globalement, sont de deux types : les fluides réels et les fluides dits
parfaits (ou idéaux).

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29

En mécanique des fluides, les fluides dits réels sont soumis à des
frottements internes (liés au glissement des molécules les unes sur les
autres) qui se traduisent par l’existence de la viscosité et qui aboutissent à
un dégagement de la chaleur (perte d’énergie).
Les physiciens aiment parfois considérer des fluides parfaits (ou idéaux)
dans lesquels on suppose qu’il n’y a pas ou on admet qu’il n’existe pas de
forces de frottement, ni entre les molécules qui les constituent, ni entre les
molécules et les parois du tuyau à travers lequel ils s’écoulent ;
l’écoulement se fait sans dégagement de la chaleur (sans perte d’énergie).

II.2.Statique d’un fluide


La statique d’un fluide s’intéresse à l’étude des fluides au repos, lorsque
le fluide n‘est animé d’aucun mouvement.
II.2.1. Pression au sein d’un fluide : Lois de Blaise Pascal
Lorsqu’ un fluide est enfermé dans un contenant, il exerce une force sur toute
la surface auquel il est en contact. Puisqu’un fluide ne peut pas subir une force
tangentielle sans bouger, il s’ensuit que la force exercée sur un fluide au repos
contre la paroi du contenant est toujours perpendiculaire à la surface du contenant ;
perpendiculaire aux parois sur lesquelles elle s’exerce.
Supposons avoir un fluide immobile (réel ou parfait) incompressible et isotherme.
Les deux dernières hypothèses nous permettent d’affirmer que la masse volumique
(𝜌) du fluide est uniforme (constante) dans l’espace et dans le temps.

Les lois physiques de la statique des fluides, de Blaise Pascal peuvent se résumer par
la formule suivante qui exprime la condition nécessaire et suffisante de l’équilibre d’un
fluide immobile.
𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒

𝑃: la pression définie par le principe de Simon Stevin
𝑑𝐹
𝑃= ;
𝑑𝑆
𝜌: la masse volumique du liquide supposé uniforme (constante) ;
𝑔 = 9,8𝑚/ 𝑠 2 : l’intensité de la pesanteur (accélération terrestre) supposée
Indépendante de l’altitude,
𝑧: la hauteur ou altitude selon une direction verticale orientée positivement vers le
haut.
Cette formule exprime qu’en tout point d’un liquide la quantité 𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 est la même.

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30

𝑃1 + 𝜌𝑔𝑧1 = 𝑃2 + 𝜌𝑔𝑧2
Comme 𝑧1 > 𝑧2 , on a 𝑃2 > 𝑃1

La pression augmente donc avec la profondeur.

De même
𝑃1 + 𝜌𝑔𝑧1 = 𝑃3 + 𝜌𝑔𝑧3
Puisque 𝑧1 = 𝑧3 , on a : 𝑃1 = 𝑃3
La pression est alors la même en tout point de la masse liquide située à une
même hauteur. En d’autres termes, la pression dans un fluide est la même
en tous les points situés au même niveau (sur la même ligne horizontale)
II.2.2. Pression due au poids de la colonne d’un liquide
La colonne d’un liquide exerce en un point situé à une profondeur 𝑧 par
rapport à la surface libre de ce liquide une pression définie par :
𝑃 = 𝜌𝑓 𝑔𝑧
{ 𝑠𝑜𝑖𝑡
∆𝑃 = 𝜌𝑔∆𝑧

𝜌𝑓 : masse volumique (ou spécifique) du fluide.


II.2.3. Equation aux dimensions de la pression

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31

𝐿
[𝐹] = 𝑀.
𝑇2

[𝑆] = 𝐿2

Ainsi l’équation aux dimensions de la pression est :


𝐿 1
𝑀. . = 𝑀𝐿−1 𝑇−2
𝑇 2 𝐿2

II.2.4. Unités de pression


Il existe plusieurs unités de pression dont l’utilisation dépend de la discipline
(du domaine)
Comme unité de pression, nous avons :
L’unité légale (standard dans S.I) : L’unité légale de la pression dans le

système International est le Newton par mètre carré (𝑁⁄ 2 que l’on
𝑚
appelle communément pascal (Pa) : 1Pa = 1𝑁⁄ 2
𝑚
𝑑𝑦𝑛
Dans le système CGS, on utilise le barye (b) : 1b = 1 ⁄𝑐𝑚2
Le pascal étant une unité relativement petite, par rapport aux valeurs usuelles,
on utilise souvent ses multiples :
0. Hectopascal : 1ℎ𝑃𝑎 = 100𝑃𝑎 = 100𝑁/𝑚2
1. Kilopascal : 1𝑘𝑃𝑎 = 103 𝑃𝑎 = 1000𝑃𝑎 = 1000𝑁/𝑚2
2. Mégapascal : 1𝑀𝑃𝑎 = 106 𝑃𝑎 = 106 𝑁/𝑚2
3. Gigapascal : 1𝐺𝑃𝑎 = 109 𝑃𝑎 = 109 𝑁/𝑚2
4. Téra pascal : 1 𝑇𝑃𝑎 = 1012 𝑃𝑎 = 1012 𝑁/𝑚2
*. Deux unités tolérées :
* Le bar (bar) utilisé en météorologie : 1ba =100kPas = 105 Pa
L’atmosphère (atm : 1atm = 760𝑚𝑚𝐻𝑔) ) qui vaut 1,013 bar, soit 1013mbar, soit
approximativement 105 𝑃𝑎.
Remarque
Les autres unités sont liées à l’utilisation de manomètre à colonne de liquide.
Selon le niveau de pression à mesurer, on choisit des liquides différents

𝑒𝑎𝑢 (𝜌𝑒𝑎𝑢 = 103 𝑘𝑔/𝑚3 )


{ 𝑜𝑢
𝑚𝑒𝑟𝑐𝑢𝑟𝑒 (𝜌𝐻𝑔 = 13,60 103 𝑘𝑔/𝑚3 )

On utilise alors :

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32

* Le millimètre de mercure (mm𝐻𝑔 ) qui sert encore à mesurer la


pression artérielle et,
* Le centimètre d’eau (cm𝐻2 𝑂) pour les mesures de pression veineuse.
* Le torr : 1torr = 1𝑚𝑚𝐻𝑔. = 133,3 𝑃𝑎
Remarque

Selon le manomètre à colonne de liquide choisi (eau ou mercure), on a :


𝑃𝐴
𝑃. 𝐴 = 𝜌𝑔ℎ => ℎ = 𝜌𝑔

Exemples

1. Combien de pascals vaut – il dans :

a) 1𝑚𝑚𝐻𝑔 : 𝑅é𝑝: 133𝑃𝑎


b) 1𝑐𝑚𝐻2 𝑂: 𝑅é𝑝: 98𝑃𝑎 ≅ 100𝑃𝑎
c) 100𝑚𝑚𝐻𝑔: 𝑅𝑒𝑝: 13𝑘𝑃𝑎
d) 130𝑚𝑚𝐻𝑔: 𝑅𝑒𝑝: 17𝑘𝑃𝑎
e) 80𝑚𝑚𝐻𝑔: 𝑅𝑒𝑝: 10𝑘𝑃𝑎
f) 96𝑚𝑚𝐻𝑔 ∶ 𝑅𝑒𝑝: 13𝑘𝑃𝑎
2. Calculez, chez un sujet débout, la hauteur du niveau corporel où la pression artérielle
est de :
a) 13𝑘𝑃𝑎 :
𝑃𝐴 13103 𝑃𝑎 1,327103 𝑘𝑔𝑚𝑠−2 𝑚−2 1,327103 𝑘𝑔𝑚−2
ℎ= 𝜌𝑔
= 9,8𝑚𝑠 −2 𝜌
= 𝜌.𝑚𝑠−2
= 𝜌
3 −2 3 −2
1,32710 𝑘𝑔𝑚 1,32710 𝑘𝑔𝑚
ℎ (𝐻2 𝑂) = = = 1,33𝑚 = 133𝑐𝑚 => 𝑃(13𝑘𝑃𝑎) = 133𝑐𝑚𝐻2 𝑂
𝜌𝑒𝑎𝑢 103 𝑘𝑔𝑚 −3
1,327103 𝑘𝑔𝑚−2 1,327𝑘𝑔𝑚−2
ℎ (𝐻𝑔) = = = 0,098𝑚 = 98𝑚𝑚 => 𝑃 (13𝑘𝑃𝑎) = 98𝑚𝑚𝑚𝐻𝑔
𝜌𝐻𝑔 13,6103 𝑘𝑔𝑚−3
{ .

b) 8,1𝑘𝑃𝑎 :
𝑃.𝐴 8,1.103 𝑃𝑎 0,827103 𝑘𝑔𝑚𝑠−2 𝑚−2 0,827.103 𝑘𝑔𝑚−2
ℎ= 𝜌𝑔
= 𝜌.9,8𝑚𝑠 −2
= 𝜌𝑚𝑠−2
= 𝜌

0,827103 𝑘𝑔𝑚−2 0,827103 𝑘𝑔𝑚−2


ℎ (𝐻2 𝑂) = 𝜌𝑒𝑎𝑢
= 103 𝑘𝑔𝑚3
= 0,827𝑚 = 82,7𝑐𝑚 => 𝑃 (8,1𝑘𝑃𝑎) = 82,7𝑐𝑚𝐻2 𝑂
{ 0,827103 𝑘𝑔𝑚−2 0,827103 𝑘𝑔𝑚−2
ℎ (𝐻𝑔. ) = 𝜌𝐻𝑔
= 13,60103 𝑘𝑔𝑚3
= 0,0608𝑚 = 60,8𝑚𝑚 => 𝑃 (8,1𝑘𝑃𝑎) = 608𝑚𝑚𝐻𝑔
c) 25,74𝑘𝑃𝑎 :
𝑃.𝐴 25,74.103 𝑃𝑎 2,627103𝑘𝑔𝑚𝑠 −2 𝑚−2 2,627.103 𝑘𝑔𝑚−2
: ℎ= 𝜌𝑔
= 𝜌.9,8𝑚𝑠 −2
= 𝜌𝑚𝑠−2
= 𝜌

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33

2,627103 𝑘𝑔𝑚−2 2,627103 𝑘𝑔𝑚−2


ℎ (𝐻2 𝑂) = = = 2,627𝑚 = 262,7𝑐𝑚 => 𝑃 (25,74𝑘𝑃𝑎) = 262,7𝑐𝑚𝐻2 𝑂
𝜌𝑒𝑎𝑢 103 𝑘𝑔𝑚3
2,627103 𝑘𝑔𝑚−2 2,627103 𝑘𝑔𝑚−2
ℎ (𝐻𝑔. ) = = = 0,1931𝑚 = 193,1𝑚𝑚 => 𝑃 (25,74𝑘𝑃𝑎) = 193,1𝑚𝑚𝐻𝑔
𝜌𝐻𝑔 13,60103 𝑘𝑔𝑚3
{ .

II.2.5. Pression manométrique

Dans l’univers concret des pompes, des pneus ou des réservoirs d’air comprimés, on
mesure la pression avec des monomètres dont le zéro correspond à la pression
atmosphérique. Les manomètres mesurent les pressions des gaz et des liquides. Ils
mesurent une différence entre la pression réelle (vraie ou absolue) inconnue notée P= Pabs
et la pression atmosphérique (Patm). On appelle parfois cette surpression : pression
manométrique (ou pression relative) notée 𝑝𝑀 . D’où l’expression mathématique

𝑃𝑀 = 𝑃𝑎𝑏𝑠 − 𝑃𝑎𝑡𝑚
{ 𝑒𝑡
soit 𝑃𝑎𝑏𝑠 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝑃𝑀
Exemple
Calculez la pression manométrique au niveau de la mer sachant la que ce niveau
contient de l’air à pression absolue de 35𝑁/𝐶𝑚2 et que la pression atmosphérique qui y
règne est de 10𝑁/𝐶𝑚2.
Solution
𝑃𝑎𝑏𝑠=35𝑁/𝐶𝑚2
𝑃𝑎𝑡𝑚 = 10𝑁/𝐶𝑚2
La pression manométrique est :
𝑃𝑀 = 𝑃𝑎𝑏𝑠 − 𝑃𝑎𝑡𝑚
35𝑁 10𝑁
𝑃𝑀 = − = 25𝑁/𝐶𝑚2
𝐶𝑚2 𝐶𝑚2
II.2.6. Pression atmosphérique
L’air est responsable de la pression atmosphérique. Cette pression s’exerce sur un
fluide sur la surface libre de ce dernier. Elle s’ajoute alors à la pression exercée par
le poids (de la colonne) du fluide à un point situé à la profondeur z dans ce fluide :
𝑃 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝜌𝑓 𝑔𝑧
Lorsqu’on utilise un manomètre à mercure (𝜌 = 13,6. 103 𝑘𝑔/𝑚3 ) avec ℎ = 𝑧 = 76𝑐𝑚,
on a : 𝑃 = 𝜌𝑔ℎ𝐻𝑔 = 13,6103 𝑘𝑔 𝑚−3 9,8𝑚𝑠 −2 7610−2 𝑚 = 1013. 102 𝑃𝑎 = 1013ℎ𝑃𝑎.

II.2.7. Variation de la pression artérielle selon la posture

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34

La relation de l’hydrostatique explique les variations de pression qui existent entre


les différents points du corps humain, les chiffres étant approximatifs dans la mesure où l’on
considère la masse sanguine comme immobile.

Sur un sujet couché où ℎ ≈ 0 (𝑧 est presque le même en tout point du corps), la pression
artérielle moyenne (𝑃𝐴) est la même en tout point et vaut à peu près 13𝑘𝑃𝑎 (100𝑚𝑚𝐻𝑔).
Cette pression correspond à la pression moyenne développée par le ventricule gauche par
rapport à la pression atmosphérique.

Pour un sujet (une personne) en position verticale (position débout), la pression au niveau
du cœur (à 1,30𝑚 de l’artère pédieuse), c’est – à – dire à la sortie de ventricule gauche est
toujours de𝟏𝟑𝒌𝑷𝒂, elle diminue au niveau de la tête à 0,5𝑚 plus haut. La pression artérielle

Sur un sujet debout atteint 26𝑘𝑃𝑎 dans l’artère pédieuse.

.
Au niveau du cerveau

13.1 kpa
13. 3 kpa
13.2kpa

Au niveau des pieds

Remarques

 Pour que la mesure soit reproductible et comparable d’un sujet à un autre, il faut que la
pression artérielle (𝑃𝐴) soit prise sur un sujet couché, position qui supprime l’effet de
l’altitude.
 En considérant zéro niveau du cœur, la relation de l’hydrostatique 𝑃𝐴 + 𝜌𝑔𝑧 = 𝒄𝒕𝒆
montre que partout ailleurs dans le corps humain, la pression artérielle (𝑃𝐴) est égale à
la pression cardiaque (𝝆𝒄𝒐𝒆𝒖𝒓 = 𝟏𝟑𝒌𝑷𝒂 = 𝒄𝒕𝒆) modifiéé par la pression (𝑃 = 𝜌𝑔𝑑𝑧)
liée au poids de colonne du sang correspondant, avec 𝜌𝑠𝑎𝑛𝑔 ≈ 𝜌𝑒𝑎𝑢 = 103 𝑘𝑔/𝑚3.
𝑃𝐴 = 𝑃𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟 − 𝜌𝑔𝑑𝑧
{ 𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑃𝐴 = 13𝑘𝑃𝑎 − 𝜌𝑔𝑑𝑧

II.3. Dynamique des fluides

La dynamique des fluides est l’étude des fluides en mouvement (en écoulement).

II.3.1 Notion de viscosité


II.3. 1.1 Définition

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35

La viscosité est la résistance à l’écoulement uniforme, sans turbulence se


produisant dans une masse d’une matière.

La viscosité est la propriété que possèdent certains fluides à s’opposer à


l’écoulement. Elle caractérise sa résistance, sa capacité à s’opposer à
l’écoulement ; c’est une constante caractéristique d’un fluide (liquide)
variant avec la température.
II.3.1.2. Origine
La viscosité a pour origine le frottement entre les molécules qui composent un
fluide. Elle est due à la résistance, l’existence des forces qui s’exercent entre
les molécules (forces de van Rwaals, forces, de frottement entre les différentes
couches). La viscosité caractérise la résistance d’un fluide à son écoulement
lorsqu’il est soumis à l’application d’une force. Les fluides de grande viscosité
résistent à l’écoulement et les fluides de viscosité faible s’écoulent facilement.
II.3.1.3. Sortes (types) de viscosité
𝑣𝑖𝑠𝑐𝑜𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑦𝑛𝑎𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 (Ƞ: êta)
On distingue deux types de viscosité : { 𝑒𝑡
𝑣𝑖𝑠𝑐𝑜𝑠𝑖𝑡é 𝑐𝑖é𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 (𝜇)

Viscosité dynamique (Ƞ: êta)

- Définition : La viscosité dynamique correspond à la contrainte de cisaillement qui


accompagne l’existence d’un gradient de vitesse d’écoulement dans la matière (fluide). C’est
la proportionnalité entre la force qu’il faut exercer sur la plaque lorsqu’elle est plongée dans
un courant et la variation de vitesse des veines de fluide entre les deux faces de la plaque.

-Expression mathématique de la viscosité dynamique

Deux lames de fluide circulent parallèlement

La force F à exercer pour déplacer la lame supérieure (force que chaque lame exerce sur
l’autre) est proportionnelle à l’aire A de deux lames et à la vitesse relative ∆𝑣, elle est
inversement proportionnelle à la distance ∆𝑥 entre les deux lames :
∆𝑣
𝐹 = ȠA.∆𝑥

𝐹 : force sous l’effet de la viscosité d’une couche de lame pour la déplacer

𝐴 : la surface de la couche (de lame)

∆𝑣 : variation de la vitesse

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36

∆𝑥 : distance de deux couches adjacentes

Ƞ : constante de proportionnalité appelée viscosité (dynamique).

La définition rigoureuse de la viscosité est en fait


𝑑𝑣
𝐹 = ȠA.
𝑑𝑥


𝑑𝑣 1
est le gradient de vitesse (en = 𝑠 −1 = 𝐻𝑧) entre les plaques (ou taux de
𝑑𝑥 𝑠
variation de la vitesse par unité de temps mesurée perpendiculairement à la
direction de cette vitesse.
- Unités de la viscosité dynamique

Dans SI : pascal seconde (pas) ou kgm-1s-1 ou encore poiseuille (p)

Dans CGS : poise (P0), le dixième de poiseuille.

1 Poiseuille = 10 poises

Remarque

La viscosité des liquides augments généralement lorsque la température diminue. Cet effet
est facile à observer dans le cas des huiles de graissage, du miel et d’autres liquides
visqueux. Les gaz deviennent au contraire moins visqueux lorsque la température diminue.

𝑡° ↑ => ƞ ↓
Viscosité cinématique

La viscosité cinématique (𝜇) d’un fluide se définit par le quotient de sa


viscosité dynamique par sa masse spécifique
ƞ
𝜇=
𝜌

La viscosité cinématique ( 𝜇) d’un fluide s’exprime en m2/s.

On utilise souvent le Stockes (St) comme unité de la viscosité cinématique

1St = 10-4 m2/s


Remarque

La différence entre la viscosité cinématique (𝜇) et la viscosité dynamique (ƞ) est que la
viscosité cinématique caractérise le temps d’écoulement d’un fluide. Par contre, la viscosité

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37

dynamique correspond à la réalité physique du comportement d’un fluide soumis à une


sollicitation (effort, force). La viscosité dynamique exprime ainsi « la rigidité » d’un fluide à
une vitesse en cisaillement.

II.3.4. Fluide newtonien et fluide non newtonien

Du point de vue de gradient de vitesse, on distingue : les fluides newtoniens et les


fluides non newtoniens
Un fluide newtonien est un fluide dont le coefficient de viscosité (ou simplement
viscosité) est indépendant du taux de cisaillement (ƞ constant à une température
donnée). Ce sont des fluides à faible poids moléculaire.
Exemple : L’eau : ƞ (𝑒𝑎𝑢) = 310−3 𝑃𝑎𝑠 à 20°𝐶.
Nous pouvons citer aussi : tous les gaz, et les liquides courants
Un fluide est non newtonien lorsque la viscosité varie avec le taux de déformation
(taux cisaillement).
Un fluide non newtonien est donc un fluide dont la mesure de ƞ est variable et
∆𝑣
dépend de gradient de vitesse ( ) .
∆𝑧
Exemple : le sang où ce sont essentiellement les globules rouges qui conditionnent les
propriétés mécaniques et qui, a parfois un comportement non newtonien.
∆𝑣
Quand ↓, il y a formation de rouleaux de GR et ƞ ↑.
∆𝑧
La viscosité n’a alors théoriquement plus de sens
∆𝑣
Cependant quand le gradient de vitesse est suffisamment élevé (gros
∆𝑧
vaisseaux), on peut considérer une valeur stable de ƞ

𝑡° ↑ => ƞ (𝑠𝑎𝑛𝑔) = 3 𝑜𝑢 410−3 𝑃𝑎𝑠 ↓


Nous pouvons citer aussi: les houilles lourdes, le pétrole brut, les peintures,
les solutions macroscopiques, les caoutchoucs, les savons détergents, les
produits pharmaceutiques, les fluides biologiques, la puée de tomate, boues,
etc.

II.3.5. Ecoulement d’un fluide


Mouvement d’un fluide qui s’écoule.
Etant donné qu’il n’y a aucune interaction ni entre différentes particules, ni entre celles – ci et
les parois du tube, les fluides parfaits ( ou idéaux) s’écoulent théoriquement avec une vitesse
identique pour chaque pour chaque particule en mouvement.
On considère donc la vitesse moyenne 𝑣̅ d’écoulement qui intervient dans le calcul de
débit :
𝑄 = 𝑣̅ . 𝑆
Et on admet que toutes les particules élémentaires se déplacent avec une même
vitesse.

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38

Lorsqu’il s’agit d’un fluide réel, dans lequel les particules se déplacent à des
vitesses variables en fonction des interactions, notamment avec les parois du tube, il
faut faire une distinction entre la vitesse moyenne 𝑣̅ (au sens d’une composition
vectorielle) et les vitesses individuelles 𝑣 de particule.
Des expériences de O. Reynolds (1883) sur le mouvement des fluides dans des
tubes ont montré qu’il a deux régimes distincts d’écoulement :
laminaire (régulier ou permanent, lent, cilencieux, cohérent)
{ 𝑒𝑡
et turbulent (irrégulier, non permanent, buyant, non cohérent
Si vous soufflez doucement l’air entre vos lèvres, vous obtenez le cas extrême d’un
écoulement régulier et précis. Si vous toussez, vous obtenez l’autre cas extrême d’un
éclatement de l’air en un mouvement complexe et tourbillonnant.
II.3.5.1. Ecoulement laminaire
Si un fluide se déplace de façon que la vitesse en tout point de ce fluide reste constante en
module et en direction, nous disons qu’on a un écoulement régulier. Dans le monde réel où
les fluides subissent des forces de frottement interne, un écoulement régulier signifie
habituellement un écoulement lent. La vitesse peut être différente en différents points ; mais
en un point donné de l’espace, le liquide a la même vitesse à tout instant, chaque particule
suivant l’itinéraire de la particule précédente. Ces trajectoires invariables sont les lignes de
courant. En d’autres termes, lorsqu’une particule liquide se déplace, la ligne qui relie les
différentes positions de cette particule s’appelle ligne de courant ou ligne de flux. Il s’agit des
trajectoires enveloppes des vitesses. En chaque point la tangente à la ligne de courant est
dans la même direction que la vitesse en ce point. Il n’y a aucun écoulement perpendiculaire
aux lignes de courant. Deux lignes de courant ne se croisent jamais, car cela signifierait
qu’au point de rencontre une particule du fluide aurait deux vitesses différentes. Ce
mouvement d’un fluide est appelé aussi écoulement laminaire car les couches
successives de molécules du fluide se déplacent doucement et régulièrement l’une à côté de
l’autre.
L’écoulement laminaire est dans lequel toutes les particules se déplacent dans une direction
parallèle au sens (général) de l’écoulement, c’est – à – dire tous les vecteurs vitesses
individuels entre eux et parallèle au vecteur vitesse moyen 𝑣̅ .

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39

Dans le cas d’une personne normale, près de la moitié du volume du sang est
constitué de cellules ; l’écoulement du sang bien que régulier et lent dans la plupart
de vaisseaux, ne peut pas être parfaitement laminaire, mais il en est habituellement
proche.
En chaque point d’un fluide, on peut imaginer un vecteur vitesse et
ce champ de vitesse nous rappelle le champ gravitationnel. Ce champ est conçu
justement sur le modèle d’un fluide.
Il est à noter que les lignes de courant sont plus serrées là où la
vitesse est plus grande de la même façon que les lignes de champ de gravitation
sont plus serrées là où ce champ est plus intense. Les limites d’un faisceau de lignes
de courant définissent un tube de courant, à l’intérieur duquel le fluide coule comme
à l’intérieur d’un tuyau invisible. En d’autres termes, l’ensemble des lignes de courant
(ou de flux) s’appuyant sur un contour fermé constitue un tube de courant (ou un
tube de flux).

II..3.5.2. Ecoulement turbulent

L’écoulement turbulent est l’écoulement dans les vecteurs vitesses peuvent prendre
toutes les directions, ce qui se traduit par l’apparition des tourbillons, mais la
résultante ces vitesses reste malgré tout dirigée dans le sens global de l’écoulement.

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40

L’écoulement turbulent correspond à un mouvement irrégulier chaotique et variable. Si les


molécules d’un fluide réel ont une grande vitesse et rencontre une discontinuité ou un
obstacle, elles tournoient en petits tourbillons transportant de l’énergie qui finissent par créer
des boucles dans des lignes de courant. L’écoulement d’un fluide réel dans un tuyau ou
autour d’un obstacle dépend de sa viscosité. De plus, les molécules d’un fluide viennent en
proche contact avec celles d’un solide et les interactions électromagnétiques, de nature
adhésive et de courte portée, produisent un effet appréciable. La couche du fluide qui est en
contact avec la paroi solide adhère et reste immobile par rapport à la paroi. La vitesse du
fluide augmente alors de zéro jusqu’à la vitesse d’écoulement libre au sein. Ceci a eu lieu
dans une région relativement mince, selon le milieu, appelée couche limite.
Quand l’écoulement autour d’un obstacle est très rapide, la vitesse du fluide ne peut varier
régulièrement de zéro (sur l’obstacle) à une grande valeur au sein du fluide. Il en résulte un
mouvement instable et turbulent. Cet état est caractérisé par une diminution du débit (notion
qui sera traitée dans la suite) ; il y a beaucoup de tourbillons vers l’arrière, un mélange
substantiel (effectivement, la turbulence est nécessaire pour qu’un mélange soit réalisé) et
même un bruit (c’est la turbulence au niveau des valves du cœur qui produit son battement).
Une personne saine respire silencieusement, mais des obstacles dans les passages de l’air
causent la turbulence et le bruit qui s’entend au stéthoscope.
II.3.5.3. Débit volumique d’un écoulement
Pour un fluide incompressible (𝜌 = 𝑐𝑠𝑡𝑒), il est possible de définir le débit
volumique (𝑄 𝑜𝑢 𝐷𝑣 )
Le mouvement d’un fluide dans un tuyau (une canalisation) de section 𝑆 est cratérisé par
un débit (𝐷 𝑜𝑢 𝑄), qui représente le volume de liquide qui balaye (traverse) une surface de
section 𝑆 par unité de temps.
Lorsque le fluide avance avec une vitesse 𝑣 :
𝑉 𝑆𝑙 𝑙
𝑄 = 𝐷 = = = 𝑆.
𝑡 𝑡 𝑡
{ 𝑜𝑢
𝑄 = 𝐷 = 𝑆𝑣

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41

Unité de débit :
Dans le système international, le débit volumique s’exprime en 𝑚3 ⁄𝑠. Cette unité est
assez mal adaptée aux valeurs rencontrées en médecine ; on préfère alors souvent
𝑙 /𝑚𝑖𝑛
utiliser { 𝑜𝑢
𝑚𝑙/ 𝑚𝑖𝑛

II.3.5.4. Conservation de la masse : Equation de la continuité dans une


canalisation
La constance de la masse volumique d’un liquide est la base d’une relation
fondamentale qui nous permet de comprendre comment un liquide s’écoule dans les
tuyaux et les veines. Dans une canalisation dont la section est variable d’un endroit à
l’autre, la vitesse de circulation (𝑣) d’un fluide est également variable. Cependant
pour le fluide incompressible (de masse volumique constante ou uniforme), selon le
principe de la conservation de masse, la quantité qui pénètre (qui entre) en régime
stationnaire dans un volume donné est à tout instant strictement égal à celle qui en
sort. En d’autres termes, lorsqu’un fluide incompressible circule en régime
stationnaire dans une conduite, le débit est constant.
𝑄 = 𝑠1 𝑣1 = 𝑠2 𝑣2
{ 𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑄 = 𝑆𝑣 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
C’est l’équation de continuité, qui s’énonce comme suit : Le débit volumique
(volume du liquide qui traverse une section quelconque du tube de courant par unité
de temps) est constant, c’est-à-dire le dédit volumique d’un liquide incompressible
est le même au niveau de toute section du tube de courant.
Remarques
 Généralement, dans un conduit, la vitesse d’écoulement n’est pas uniforme, si
bien qu’il ne faut considérer qu’une vitesse moyenne ;
 Si la section décroît, la vitesse d’écoulement augmente ; et cela pour la
conservation du débit. Ainsi, dans le corps humain, le volume du sang pompé
vers l’extérieur du cœur doit intégralement y retourner. Considérons un
système pompant de l’eau dans un tuyau à un taux donné. Si un embout (tube
permettant l’adaptation de deux orifices de calibres différents : l’embout d’une
seringue, où s’emboite l’aiguille par exemple) à son extrémité réduit la section
de la moitié, la vitesse de sortie est multipliée par deux (2).

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42

𝑆1
En effet, soit 𝑆1 = 2𝑆2 => 𝑆2 = 2

Avec l’équation de la continuité :


𝑆1 𝑣1 = 𝑆2 𝑣2
Le remplacement de 𝑆1en fonction de 𝑆2 donne :
2𝑆2 𝑣1 = 𝑆2 𝑣2 soit : 𝑣2 = 2𝑣1
 L’équation de continuité peut s’appliquer dans la mesure de l’étranglement
(rétrécissement) aortique (RAO) par écho – Doppler.
II.3.5.5. Conservation de l’énergie : Equation de Bernoulli

L’équation (ou théorème ou encore principe) de Daniel Bernoulli est valable


(ou s’applique) dans des conditions suivantes :
Le fluide considéré est :
- idéal (ou parfait), fluide non visqueux (fluide de viscosité négligeable, faible) ;
- Incompressible (fluide de masse volumique 𝜌 constante) avec des pertes de charges
négligeables (faibles) ;
- En mouvement (écoulement) irrotationnel (écoulement dont le rotationnel de la
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0), ce qui implique écoulement non tourbillonnaire, lent,
vitesse est nul : 𝑟𝑜𝑡𝑣
laminaire et dans une grande section.
L’équation (ou théorème ou encore principe) de Daniel Bernoulli découle du
principe de la conservation d’énergie et traduit en fait le bilan de l’énergie le long
d’une ligne de courant.
Un changement de vitesse cause un changement de pression. Dans le flux
(mouvement ou écoulement) d’un fluide, une accélération se produit simultanément
avec une diminution de pression.
La pression agissant sur un élément de volume d’un fluide incompressible en
mouvement exerce un travail sur lui, qui se traduit par une variation de son énergie
potentielle (notamment gravitationnelle) ou son énergie cinétique.
∆𝑊 = ∆𝐸𝑃𝐺 + ∆𝐸𝑐
L’énergie potentielle (∆𝐸𝑃𝐺 ) se décompose en termes liés respectivement à la
pression (𝑃) et à la pesanteur (𝜌𝑔𝑧) ; et on obtient :

1 2
∆𝑊 = 𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 + 𝜌𝑣
2

𝑃: Pression statique (ou latérale ou encore transimurale), énergie potentielle de
pression,
𝜌:masse volumique du fluide, supposée uniforme (incompressible et isotherme),
𝑧 = ℎ: hauteur comptée positivement vers le haut,
𝑔 = 9,8𝑚𝑠 −2 : accélération terrestre,

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43

𝑣 : vitesse d’écoulement du fluide


𝜌𝑔𝑧:pression de pesanteur,
1
𝜌𝑣 2 : pression dynamique, énergie cinétique.
2
Le théorème de D. Bernoulli stipule que : L’énergie totale d’une quantité donnée d’un fluide
parfait (idéal) est constante tout au long d’une conduite (un tuyau).

1 2 1
𝑃1 + 𝜌𝑔𝑧1 + 𝜌𝑣1 = 𝑃2 + 𝜌𝑔𝑧2 + 𝜌𝑣22
2 2
𝑠𝑜𝑖𝑡
1
𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 + 𝜌𝑣 2 = 𝑐𝑡𝑒
{ 2
Les deux formules équivalentes de ce système sont connues sous le nom d’équation
(théorème ou principe) de Bernoulli.

En divisant la dernière équation par la masse volumique 𝜌, on obtient l’équation :

𝑃 𝑣2
+ 𝑔𝑧 + = 𝑐𝑡𝑒
𝜌 2

 La constance intervenant dans le second membre de l’équation n ‘est pas universelle,


mais propre à l’écoulement ; il s’agit d’une constante le long de tout le domaine du
fluide (écoulement irrotationnel), appelée charge

On appelle « charge » d’un fluide (en écoulement) la somme :


1
𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 + 𝜌𝑣 2 = 𝑐𝑡𝑒
2
Et le théorème de Daniel Bernoulli s’énonce de la manière suivante :

Dans un fluide incompressible parfait, c’est – à – dire sans frottement, en mouvement


permanent, la charge est constante tout au long de la conduite.

Conséquences du théorème de D Bernoulli

1 Condition statique (fluide immobile) : 𝑣 = 0

𝑃 = 𝑐𝑡𝑒 − 𝜌𝑔𝑧
L’équation de Bernoulli devient : { 𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑑𝑃 = − 𝜌𝑔𝑑𝑧

On retrouve le théorème (ou loi de Pascal), que celui de Daniel Bernoulli généralise.

2. Ecoulement considéré comme continu (𝑣 = 𝑐𝑡𝑒)

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44

Avec la section constante :


1 1
La pression latérale (cte) : 𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 + 𝜌𝑣 2 = 𝑐𝑡𝑒 = > 𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 = 𝑐𝑡𝑒 − 𝜌𝑣 2 = 𝐶𝑡𝑒
2 2

Avec section variable : 𝑆 ↓, 𝑣 ↑, 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑎𝑡é𝑟𝑎𝑙𝑒 ↓

3. Ecoulement considéré horizontal (𝒉 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆)

Dans un écoulement considéré horizontal ℎ = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 :

𝜌𝑔𝑧 = 𝑐𝑡𝑒
1
ℎ = 𝑐𝑡𝑒 => 𝑠𝑜𝑖𝑡 } => 𝑃 + 𝜌𝑣2 = 𝑐𝑡𝑒
𝜌𝑔𝑧1 = 𝜌𝑔𝑧2 2

L’équation de Bernoulli devient :


1 2 1
𝑃1 +𝜌𝑣1 = 𝑃2 + 𝜌𝑣22
2 2
𝑠𝑜𝑖𝑡
1
𝑃1 − 𝑃2 = ∆𝑃 = 𝜌 (𝑣22 − 𝑣12 )
{ 2
Cette équation de Bernoulli s’applique dans la mesure de la variation de la pression
cinétique (ou pression dynamique ou encore gradient de pression) départ et d’autre d’un
rétrécissement aortique (RAO) par écho - Doppler.

Calculez la variation de la mesure de la variation de la pression cinétique (pression


dynamique ou gradient de pression) départ et d’autre d’un rétrécissement aortique (RAO)
𝑣 = 1𝑚/𝑠
par écho - Doppler dans la situation suivante : { 1
𝑣2 = 4𝑚/𝑠

Solution

1
𝑃1 − 𝑃2 = ∆𝑃 = 𝜌(𝑣22 − 𝑣12 )
2
1
∆𝑃 = . 103 (16 − 1) = 7.500 = 75ℎ𝑃𝑎
2
𝑃𝐴 7500𝑘𝑔𝑚𝑠 −2 𝑚−2 7500 56
7500𝑃𝑎 => ℎ = = −2 −3
= 𝑚= . 1000𝑚𝑚𝐻𝑔 = 56𝑚𝑚
𝑔𝜌 9,8𝑚𝑠 . 13,6.1000𝑘𝑔𝑚 9,8. 13,6.1000 1000

∆𝑃 = 56𝑚𝑚𝐻𝑔

II.3.5.6. Loi de Poiseuille

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45

La loi de Poiseuille stipule que pour les fluides newtoniens tels que l’eau
l’écoulement laminaire est tel que :
- La vitesse est maximale sur l’axe du tube (au milieu du tube) et qu’elle
décroit jusqu’à s’annuler sur les parois ;
- Le profil des vitesses est une parabole ;

𝑣𝑚𝑎𝑥
- 𝑣̅ = < => 𝑣𝑚𝑎𝑥 = 2𝑣̅
2
- La vitesse axiale (vitesse maximum) vaut :
𝑣𝑚𝑎𝑥 1 𝑅 2 ∆𝑃
= . .
𝑅 2 ∆𝑃 2 2 4ƞ 𝑙
𝑣𝑚𝑎𝑥 = . => 𝑠𝑜𝑖𝑡
4ƞ 𝑙
𝑅 2 ∆𝑃
𝑣̅ = .
{ 8ƞ 𝑙

Où 𝑅 2 : rayon du tube (tuyau)


Ƞ : Viscosité (dynamique)
∆𝑃
: Perte de charge par unité de longueur (si le tube est horizontal)
𝑙

𝑣𝑚𝑎𝑥
𝑣̅ = < = > 𝑣𝑚𝑎𝑥 = 2𝑣̅
2
Comme { 𝑒𝑡
𝑄 = 𝑆𝑣̅

, nous avons :

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46

1 𝑅2 ∆𝑃 2
𝑄 = 𝑆𝑣̅ = 𝜋𝑅 . .
2 4ƞ 𝑙
𝑠𝑜𝑖𝑡
𝜋𝑅4 ∆𝑝
𝑄 = .
{ 8ƞ 𝑙
𝑑
Avec 𝑅 = , on obtient :
2
𝜋 𝑑 4 ∆𝑃 𝜋𝑅 4 ∆𝑃
𝑄= . = . .
8ƞ 16 𝑙 128ƞ 𝑙
Ainsi, nous avons :

𝜋𝑅4 ∆𝑃 8ƞ𝑙
𝑄 = . ∆𝑃 = .𝑄
8ƞ 𝑙 𝜋𝑅4
𝑜𝑢 <=> 𝑠𝑜𝑖𝑡
4 128ƞ𝑙
𝜋𝑅 ∆𝑃
𝑄 == . ∆𝑃 = .𝑄
{ 128ƞ 𝑙 { 𝜋𝑅4

Cette égalité (formule) s’appelle loi de Poiseuille.


8ƞ𝑙
∆ 𝑃 = 4.𝑄
𝜋𝑅
L’expression { 𝑠𝑜𝑖𝑡 exprime que la proportionnalité de la perte de charge
128ƞ𝑙
∆𝑃 = 4
.𝑄
𝜋𝑅
au débit est un strict équivalent de la loi d’Ohm en électricité

𝑼 = 𝑹𝑰

. Il s’agit de l’analogie de la loi de Poiseuille en mécanique des fluides et la loi


d’Ohm en électricité. Et elle permet de définir la résistance mécanique à
l’écoulement en régime laminaire.
8ƞ𝑙
𝑹𝒎é𝒄 =
𝜋𝑅4
L’analogie de la loi de Poiseuille en mécanique des fluides et la loi d’Ohm en
électricité donne :

𝑈 = 𝑅𝐼 𝑈 ~ ∆𝑃
𝐼 ~ 𝑄 = 𝑆. 𝑣̅
𝑒𝑡 𝑒𝑡
{ 8ƞ𝑙 =>
∆𝑃 = . 𝑄 = 𝑅𝑚é𝑐 . 𝑄 8ƞ𝑙
𝜋𝑅4 𝑅 ~ 𝑹𝒎é𝒄 =
{ 𝜋𝑅4

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47

L’existence de la loi d’Ohm en écoulement laminaire a des conséquences


simples et importantes :

- la puissance dépensée par l’écoulement s’écrit (comme en électricité :


𝑃 = 𝑅. 𝐼 2 ) par :
𝑃 = 𝑅𝑚é𝑐 . 𝑄2
- la résistance mécanique d’un ensemble de conduits en série est la
somme des résistances mécaniques :

𝑅𝑚é𝑐 = 𝑅1 + 𝑅2 + ⋯ . + 𝑅𝑛
- La résistance mécanique d’un ensemble de conduits en parallèle
-

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48

-
-
Dans le cas de 𝑛 résistances :
1 1 1 1
= + +⋯+
𝑅𝑚é𝑐 𝑅1 𝑅2 𝑅𝑛
Remarques
La loi de Poiseuille indique qu’une viscosité élevée entraine des débits faibles, ce qui est
raisonnable. Le fait que le débit dépend si fortement de rayon 𝑅(𝑅 4 ) implique par exemple
que de faibles variations du rayon des vaisseaux sanguins entrainent d’importantes
variations dans le débit. Si le rayon d’une artère diminue (artériosclérose), alors la variation
de pression (∆𝑃) doit être grande pour maintenir un débit constant et le cœur travail plus.

II.3.5.7. Nombre de Reynolds.

Le nombre de Reynolds mesure l’influence de la vitesse du fluide. Ce nombre exprime le


rapport de l’influence des forces d’inertie sur celle de la viscosité. C’est le rapport des forces
d’inertie aux forces visqueuses. Un fluide visqueux peut avoir deux régimes d’écoulement
dans une même conduite : l’écoulement laminaire (stationnaire, permanent ou
régulier) et l’écoulement turbulent (ou non laminaire irrégulier, non cohérent
ou chaotique.

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49

Pour préciser les conditions d’installation de l’un ou l’autre régime


d’écoulement, on considère le nombre sans dimension (sans unité), 𝑁𝑅 , que
l’on appelle nombre de Reynolds. Ce nombre est défini par l’expression :

𝜌𝑣𝑑 𝜌𝑣𝑅
𝑁𝑅 = <=> 𝑁𝑅 = 2
ƞ ƞ
𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑣𝑑
𝑁𝑅 =
{ 𝜇
𝜌: masse volumique du fluide

𝑣: vitesse d’écoulement du fluide

𝑑: diamètre du tube (canalisation) et 𝑅: rayon du tube

Ƞ : viscosité dynamique

𝜇: viscité cinématique

La valeur critique d’un ombre de Reynolds 𝑵𝑹 correspondante au passage de


l’écoulement laminaire à l’écoulement turbulent est comprise entre 2400 et
3000.
𝑁𝑅 < 2400: 𝑙 ′ é𝑐𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎𝑚𝑖𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒
𝑁𝑅 > 10.00: 𝑙 ′ é𝑐𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑡𝑢𝑟𝑏𝑢𝑙𝑒𝑛𝑡
2400 < 𝑁𝑅 < 10.000: 𝑙 ′ é𝑐𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑠𝑡
Si 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒, 𝑐 𝑒𝑠𝑡à 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢′ 𝑖𝑙𝑝𝑒𝑢𝑡 ê𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑙𝑎𝑚𝑖𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑡𝑢𝑟𝑏𝑢𝑙𝑒𝑛𝑡;

𝑒𝑡 𝑐𝑒𝑙𝑎 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑠 𝑒𝑥𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑥𝑝é𝑟𝑖 −


𝑚𝑒𝑡𝑎𝑙𝑒𝑠
{ .
II.3.5 8. Ecoulement du sang dans le système circulatoire

1. Le sang

Le système circulatoire apporte au corps les matériaux nutritifs ainsi que le dioxygène
(𝑂2 )qui lui sont nécessaires au processus vitaux. En plus, il débarrasse les cellules des
déchets organiques de leur métabolisme (l’ensemble des réactions chimiques qui se
déroulent au sein d’un être vivant pour lui permettre notamment de se
maintenir en vie, de se reproduire, de se développer et de répondre aux stimuli
de son environnement. Il s’agit de l’ensemble des transformations
moléculaires et énergétiques qui se déroulent de manière
ininterrompue dans la cellule ou organisme vivant. C’est donc l’

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50

ensemble des réactions chimiques par lesquelles les cellules d’un organisme
transforment et utilisent l’énergie, maintiennent leur intégrité et se renouvellent)
afin de pouvoir remplir un grand nombre de fonctions. Le sang est un liquide
biologique qui circule continuellement dans les vaisseaux sanguins et le cœur,
notamment grâce à la pompe cardiaque. Il est composé d’un fluide aqueux, le
plasma et de divers éléments (milliards de cellules, tels que globules rouges qui
lui donnent sa couleur, de globules blancs, plaquettes et protéines. Le sang est
considéré comme étant un liquide uniforme de

𝑝𝐻 = 7,4 ± 0,5
𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑣𝑖𝑠𝑐𝑜𝑠𝑖𝑡é ƞ = 2,028410−3 𝑃𝑎𝑠
{
𝑒𝑡
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 ∶ 𝜌 = 1,059510 𝑘𝑔𝑚−3 à 𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠
3

2. Le système cardiovasculaire

Le système cardiovasculaire est composé du cœur et d’un système


étendu d’artères et de lits vasculaires comprenant des capillaires et des
veines.
La circulation systémique (grande circulation) est constituée de différents réseaux :
- Le réseau artère : Artère → Artérioles → Capillaires
- Le réseau veineux : Capillaires→ Veinules → Veine (cave)

Le lit pulmonaire est formé d’un réseau de capillaires schématisé ci –dessous.

(Artériole) (capillaire) (veinule)

Artère Veine

Les grosses artères se ramifient en différentes petites artères qui à leur tour donnent
naissance à d’autres ramifications, en formant l’anastomose artério – veineuse (AVA).

Les artères distribuent le sang aux organes, aux muscles et à la peau et le sang revient au
cœur par les veines. Le sang arrive par le cœur droit, passe par les capillaires en contact avec
les alvéoles pulmonaires, et ressort par le cœur gauche.

Cœur Poumons Cœur gauche


droit

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51

Le sang atteint finalement les lits vasculaires qui sont siège d’échanges qui assurent la
nutrition cellulaire. Le processus de ramification est inversé dans le système nerveux et c’est
finalement la veine cave qui ramène le sang au cœur.

Résistance à l’écoulement

Comme tout liquide s’écoulant dans un tube, le sang propulsé par le cœur dans le système
circulatoire est soumis à une résistance à l’écoulement. Le siège principal de la résistance
vasculaire se trouve dans les artérioles. La résistance à l’écoulement 𝑅𝑓 (appelée en
physiologie résistance vasculaire) est définie par le rapport de la perte de charge au débit.

∆𝑃
𝑅𝑓 =
𝑄
𝜋𝑅 4 ∆𝑃
Si l’écoulement est laminaire, avec la loi de Poiseuille Hagan (𝑄 = ), le remplacement
8ƞ𝑙
∆𝑃
dans l’équation 𝑅𝑓 = donne :
𝑄

∆𝑃
. 8ƞ𝑙
𝜋𝑅 4 ∆𝑃
𝑅𝑓 = { 𝑠𝑜𝑖𝑡
8ƞ𝑙
𝜋𝑅 4

Remarques

 La résistance à l’écoulement est difficile à calculer directement pour des systèmes


physiologiques en raison de la complexité de ces systèmes. Généralement, on l’obtient
indirectement par des mesures séparées de la perte de charge ∆𝑃 et du débit 𝑄.
 Unités de la résistance à l’écoulement :
Dans le système international (SI) : pascal – seconde par mètre cube (𝑃𝑎𝑠𝑚−3 )
On adopte kilo pascal - seconde par mètre cube (𝑘𝑃𝑎𝑠𝑚−3 ).
Dans la littérature de physiologie, les pressions sont généralement exprimées en
torr et les longueurs en cm.
1𝑡𝑜𝑟𝑟𝑠𝑐𝑚−3 = 1,333105 𝑘𝑃𝑎𝑠𝑚−3

 La résistance vasculaire d’un système d’artères, comme par exemple le lit mésentérique
d’un chient, peut être mesurée ou calculée. Le calcul se fait en considérant séparément
chaque catégorie d’artère, en supposant que toutes les artères sont de même calibre.
8ᶯ𝑙
𝑅𝑓1 = 𝜋𝑅4
 Dans le montage en parallèle, on a { 𝑒𝑡
𝑅
𝑅𝑓 = 𝑁𝑓1

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52

Loi de Stokes

Un solide en mouvement dans un fluide visqueux reçoit de la part du fluide, une force
qui s’oppose à son mouvement : force de freinage (𝑓).
Dans le cas d’un écoulement laminaire, l’expérience montre que cette force est
proportionnelle à la vitesse.
𝑓 = 𝜆. 𝑣
{ 𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑓 = 𝜆𝑣: 𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒
La constante de proportionnalité λ dépend de la taille et de la forme de l’objet ainsi
que de la viscosité moléculaire du fluide(ƞ).

Pour un corps s sphérique (une sphère) de rayon 𝑟, on montre que :

𝜆 = 6𝜋ƞ𝑟
𝑒𝑡
𝑣 = 6𝜋ƞ𝑟 𝑣
𝑠𝑜𝑖𝑡
{𝑓 = 6𝜋ƞ𝑟𝑣: 𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒

Cette dernière égalité est connue est connue sous le nom de loi de Stokes

Exercices numériques

Statique des fluides

1.. Combien de kpa vaut – il dans :

a) 100mmHg ? (Rép : 13 kPa) d) 1mmHg ? (Rép : 0,1kPa)


b) 12mmHg ? (Rép : 1,613 kPa) 13cm𝐻2 𝑂? (Rép : 1,2kPa )
c) 0mmHg ? (Rép : 0kPa)

2..La pression artérielle moyenne à la sortie du cœur est de 13kPa à 1,3m. Quelle est la
pression artérielle en station débout (ou verticale)

a) au pied (ou à om) ? ( Rép : 25,74kPa≈ 26𝑘𝑃𝑎)


b) Au niveau de cerveau à 0,5 m plus haut que le cœur (Rép : 8kPa)

DYNAMIAUE DES FLUIDES

1. Une table à coussin d’air, utilisée dans les démonstrations de physique, supporte un
chariot qui se déplace sur un mince coussin d’air d’une épaisseur de 1mm et d’une aire de
0,04m2. Sachant que la viscosité de l’air est de 1,8. 10−5 Pas, trouvez la force qu’il faut
exercer sur le chariot pour le déplacer avec une vitesse constante de 0,2m/s. (Rép : 1,44. 10-
4
N)

2. Une conduite horizontale de 15 cm de diamètre présente un étranglement de 7,5 cm de


diamètre. Si la vitesse de l’eau dans le rétrécissement est de 10m/s, trouvez la vitesse de
l’eau dans la partie élargie de la conduite. (𝑅é𝑝: 2,5𝑚/𝑠)

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53

3.. Les mesures dans une valve aortique avec rétrécissement aortique (RAO) donnent :
Echographie : diamètre en amont de la valve AO, 𝑑1 = 20mm
Doppler : vitesse en amont, 𝑣1 = 1 𝑚⁄𝑠 et la vitesse en aval, 𝑣2 = 4 𝑚𝑚⁄𝑠.
Calculez le diamètre du rétrécissement aortique (Rep : 10mm).
3. On donne dans une canalisation :
𝑆1 = 4𝑚2
En amont : { 𝑒𝑡
𝑣1 = 2𝑚/𝑠
En aval : 𝑆2 = 3𝑚2
Déterminez la vitesse 𝑣2 en aval dans cette canalisation (Rép : )

4.Le rayon intérieur d’une grosse artère d’un sujet est de 4𝑚𝑚. Le débit du sang à travers
l’artère est de 1𝑐𝑚3 𝑠 −1 . Sachant que la viscosité du sang est d’environ 2,08410−3 𝑃𝑎𝑠,

Trouvez

a) La vitesse moyenne du sang (𝑅é𝑝: 1,99𝑐𝑚𝑠 −1 )


b) La vitesse maximale du sang ( R ép : 3,98𝑐𝑚𝑠 −1 )
c) La chute de pression (ou la perte de charge) le long de l’artère sur une longueur de
0,1𝑚.
𝑅é𝑝: La résolution de l’équation (Rép : 2,07 Pa).

5. Le sang s’écoule le long d’une artère de 1,2cm de diamètre et long de 10cm avec une
vitesse de 2cm /s. Calculez (en torr) la chute de pression le long de l’artère sachant que
la densité du sang est de 1,04.
6. Quelle pression faut – il exercer sur le piston d’une seringue hypodermique pour injecter
de l’eau sous la peau sachant que la longueur ( aiguille) est de 2cm, le diamètre de
l’aiguille est de 0,3mm, la vitesse d’injection est de 1cm/s et que la viscosité de l’eau est
de 103 poiseuilles

7. Un capillaire de longueur 1mm a un diamètre de 6mm. Quelle est sa résistance


hydraulique, sachant que la viscosité du sang est 3103 pas.

8. Le rayon de l’aorte d’un adulte moyen est de 1,3cm. Sachant que le débit est de
10−4 𝑚3 𝑠 −1 , calculez a) la résistance et b) la perte de charge sur une distance de
0,2m. ( Rép : 37,2kPas/ m ; 0,00372kPa).

9. Le rayon d’un capillaire est de 410−6 𝑚 et sa longueur est de 1𝑚𝑚. Quelle est la
résistance équivalente 4,43 107 capillaires du lit mésentérique d’un chien s’ils
sont tous supposés être en parallèle ? ( Rép : 4,4105 kPas/ 𝑚3 )

Déterminez si l’écoulement est bien laminaire dans une artère de 4mm de rayon,
sachant que la vitesse moyenne est de 1,99cm/s, la viscosité du sang vaut 2,084.
10−3 𝑃𝑎𝑠 et que la masse volumique du sang est de 1,0595.104 𝑘𝑔/𝑚3

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54

(Rép : 𝑁𝑅 = 80,9, l’écoulement est bien laminaire).

10. Déterminez le régime d’écoulement au niveau d’une valve aortique dans


les situations suivantes :
a) Section : 𝑑 = 20𝑚𝑚 et vitesse d’éjection 𝑣 = 0,4𝑚𝑠 −1
b) Section : 𝑑 = 15𝑚𝑚 et vitesse d’éjection 𝑣 = 4𝑚𝑠 −1
c) 𝑑 = 10𝑚𝑚 et vitesse d’éjection 𝑣 = 3𝑚𝑠 −1

On donne ƞ = 410−3 𝑘𝑔𝑚−1 𝑠 −1 et 𝜌 = 4. 10−3 𝑘𝑔𝑚−3

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55

CHAPITRE III : BIOPHYSIQUE CARDIAQUE

III.1. Description anatomique du cœur

Qu’est-ce que le cœur ?

Le cœur est un organe musculaire creux se trouvant à l’intérieur du thorax (au milieu de la poitrine), logé
entre les deux poumons et recouvert d’un sac fibreux appelé péricarde. Il a la forme d’une poire d’environs :
longueur x largeur = 13cm x 8cm chez l’homme et son poids est d’environ 500 grammes.

Le cœur est composé de trois parties : l’endocarde, l’epicarde et myocarde. L’endocarde est une mince
tunique (membrane qui enveloppe et qui protège) interne de cœur, recouvrant le myocarde et les valvules
cardiaque. Il tapisse les parois intérieures du myocarde. Retenons que le valvule est un repli (double pli ou
simple) d’un vaisseau ou d’un conduit de l’organisme destiné à empêcher le reflux de liquide ou toute autre
matière.

L’epicarde est une membrane séreuse formant la paroi interne du péricarde, en contact avec le
cœur.

Le myocarde est un tissus musculaire du cœur situé entre le péricarde et l’endocarde, et


entourant les cavités cardiaque. C’est la partie véritablement active du cœur.

Le myocarde est constitué de trois types de cellule : les cellules musculaires myocardiques qui sont
majoritaires, les cellules nodales et cellules myocardiques endocrines.

Le cœur (muscle cardiaque ou myocarde), chez l’homme, est constitué de deux parties ne se
communiquant pas entre elle : le cœur droit et le cœur gauche. Chaque cœur est constitué d’une
cavité supérieure (oreillette) et d’une cavité inférieure (ventricule). Une valve sépare l’oreillette et
le ventricule. Le cœur comprend alors l’oreillette et le ventricule droits ainsi que l’oreillette et le
ventricule gauches.

Dans l’oreillette droite, les veines caves inférieures et supérieure s’abouchent (se joignent bout à
bout). Dans l’oreillette gauche ce sont les veines pulmonaires qui se joignent bout à bout. Du
ventricule droit part l’artère pulmonaire, du ventricule gauche, l’aorte.

Voici le schéma purement mécanique du cœur

Veine cave Veines pulmonaires

OD OG
OO OD
GO
D

Artère V tricuspide V tricuspide


V. mitrale
VG
Pulmonaire VD
V .tricuspide VG
signoïdes Aorte
signoïdes
VD Sigmoïdes
sigmoïdes

Le système cardiovasculaire de l’homme se compose des éléments suivants :

 Cœur : muscle creux


 Artère et veines : qui sont des vaisseaux sanguins

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56

 Capillaires : vaisseaux très petits reliant les artères et les veines, et organisés en
réseaux
 Oreillette : parties du cœur dont la paroi est très fine
 Ventricule : parties du cœur dont la paroi est épaisse
 Myocarde : muscle cardiaque véritablement actif

A tous ces éléments s’ajoutent les deux poumons entre lesquels se trouve le cœur dans le
thorax.

III.2. Cœur et transport énergétique


L’organisme humain, comme celui des êtres vivants, constitue un système complexe
dont les diverses parties exercent de multiples fonctions qu’il soit à l’état de repos ou en activité plus
ou moins grande, il est à chaque instant, le siège, d’un grand nombre de réactions biochimiques
mettant en jeu des quantités d’énergie dont le bilan représente son métabolisme. Ces réactions se
produisent entre divers composés, et leur résultat est également de produire des déchets.
Les fluides physiologiques : les gaz ,essentiellement l’oxygène (𝑂2 ) et le dioxyde de carbone
(𝐶02 ), mais également l’azote (𝑁2 ) ainsi que quelques gaz comme le monoxyde (𝐶𝑂 ) qui peuvent être
apportés par intoxication, l’air, l’eau et le sang ont pour rôle d’assurer le transport entre les divers
organes spécialisés des substances nécessaires à l’exercice de leurs fonctions, ainsi que l’élimination
des produits qui en résultent du fonctionnement des poumons. L’organisme fait intervenir la circulation
de plusieurs fluides : air (respiration), l’eau et l’urine (miction) et le sang (ou réseau sanguin)
principalement joue un rôle essentiel. Il assure l’équilibre thermique du corps (régularisation de la
température du corps humain), il est le véhicule privilégié des subsistances circulant entre les organes
et les tissus.
L’énergie, dans le corps humain est consommée par les cellules, lors de la respiration
cellulaire. Cette énergie est obtenue à partir de la combustion des sucres et graisses (carburants) et
de l’oxygène (comburant) pour rejeter le dioxyde de carbone et de l’eau (résidus). On a par exemple la
réaction ci-dessous
𝐶6 𝐻12 𝑂6 + 6𝑂2 → 6𝐶𝑂2 + 6𝐻2 𝑂
Le réseaux sanguin dessert chaque cellule et lui apporte les carburants (sucres et
graisses) et le comburant (oxygène) qui sont nécessaires à la libération de l’énergie. Ce réseau
sanguin sert aussi à l’évacuation des déchets qui résultent de la combustion.
Le sang étant un liquide visqueux sujet à des frottements, la circulation ne peut se
faire sans perte de charge. C’est à la pompe cardiaque qu’il appartient de fournir l’énergie nécessaire
pour assurer la circulation, énergie finalement dissipée sous forme de chaleur dans la circulation tant
pulmonaire dite petite circulation (qui relie à travers le poumon le ventricule droit à l’oreillette gauche)
que systémique appelée aussi grande circulation (qui relie le ventricule gauche et l’oreillette droite à
travers le reste du corps).
Le cœur sert de moteur principal assurant dans le corps humain la circulation du sang
(mise en mouvement du sang dans les vaisseaux) grâce à ses contractions. C’est dans les vaisseaux
que le sang circule du cœur vers les différents organes du corps ; et dans les veines, le sang circule
d’un organe vers le cœur.

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57

Les oreillettes reçoivent le sang des veines et le propulsent dans les ventricules et
ces derniers le propulsent dans les artères. On peut comparer le cœur à une pompe
aspirante refoulant et le réseau de vaisseaux à des canalisations permettant l’irrigation et
l’oxygénation des tissus et des organes. Les artères constituent des réseaux des vaisseaux
délivrant l’oxygène, les veines constituant le réseau dit de retour du sang au cœur et aux
poumons).
La fonction principale du cœur est d’assurée la mise en mouvement du sang à
travers le corps sous l’effet de contractions : Boum, boum, boum...Sans ces battements, la
vie est impossible. A ce titre, la pompe cardiaque est caractérisée d’une modification du
volume des cavités (ventricule gauche pour ce qui concerne la circulation systémique).
Dans la circulation générale, le trajet du sang se fait entre le cœur gauche et
le cœur droit.
Dans la circulation pulmonaire, ce trajet se fait entre le cœur droit et le cœur
gauche.

Remarques
- L’infarctus est l’accident cardiaque dû à une mauvaise irrigation du muscle
cardiaque ;
- La thrombose est l’obstruction d’un vaisseau sanguin ;
- La pression artérielle est la pression du sang dans les artères ;
- La plaque d’athérome est le dépôt de graisses et de cholestérol dans une artère.
Le système circulatoire (dans le corps humain) est organisé de façon que le
circuit forme une boucle. Le sang suit toujours le même trajet. Il part du cœur par les artères,
passe dans les capillaires et revient au cœur par des veines.

Comme dit haut, on distingue deux circulations :


a) Circulation pulmonaire (petite circulation) : dans laquelle le sang part du cœur droit
par l’artère pulmonaire pour aller se régénérer dans les poumons et revient au cœur
gauche par les quatre veines pulmonaires. La circulation pulmonaire relie, à travers le
poumon, le ventricule droit à l’oreillette gauche, et comprend successivement :
- l'artère pulmonaire et ses branches ;
- les capillaires pulmonaires ; et
- les veines pulmonaires.
Le volume sanguin qu’elle contient de façon physiologique est de l’ordre de
1,3 litre.

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58

La pression qui y règne est faible. Dans l’artère pulmonaire, la pression


moyenne est de 1,6 kPa (12 mmHg), et dans les veines pulmonaires de 0 à 0,1 kPa (0 à 1
mmHg).

III.4. Révolution cardiaque


Le cœur est le siège de changements périodiques de sa forme. On constate
une contraction des oreillettes suivie de celle des ventricules et vient finalement un repos
général du cœur. La contraction des oreillettes ou ventricules est appelée systole tandis que
le repos diastole. Ces phases se déroulent comme suit : les deux cavités gauche et droite
se contractent en même temps, et les phases se suivent dans le sens systole auriculaire,
systole Ventriculaire diastole.
III.5. Remplissage des cavités cardiaques
Le remplissage des cavités s’accomplit pendant la diastole. Celui de l’oreillette commence
dès le début de la systole ventriculaire. Celui du ventricule s’effectue à l’ouverture des valves
auriculo-ventriculaires. Le ventricule reçoit du sang tout au long de la diastole et pas
seulement au moment de la systole.
Dans la phase de remplissage, le volume ventriculaire double pratiquement, à pression
sensiblement constante et voisine de zéro.
Remarque

L’anatomie fonctionnelle du cœur révèle que le sang est un liquide visqueux.


L’énergie nécessaire pour compenser la perte de charge sous forme de chaleur est
apportée par la pompe cardiaque.

Le cœur est une double pompe : le cœur droit assure la circulation pulmonaire (petite
circulation), le cœur gauche la circulation systémique (grande circulation). Chaque corps
de pompe, comme dit haut, comporte deux cavités (oreillette et ventricule). Les
ventricules fournissent l’énergie nécessaire à la circulation du sang.

Le cœur droit et le cœur gauche apparaissent comme deux entités fonctionnelles


distinctes : le régime de pression est différent.

Compte tenu de la disposition en série du système circulatoire, ils doivent assurer un


même débit.

Les valves : sont des structures membraneuses dont le fonctionnement est purement passif
(elles n‘obéissent qu’aux différences de pression existantes entre les deux faces). Elles
imposent un seul sens à la circulation sanguine.

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59

III.6.Travail cardiaque

Plus que tout autre organe du corps humain, le cœur est vital. L’entrainer en pratiquant une
activité physique régulière et en mangeant sainement est utile pour prévenir les maladies
qui peuvent le toucher.

La fonction principale du cœur est d’assurer la mise en mouvement du sang à travers le


corps.

Définition

𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑋 𝑑é𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡: 𝑤 = 𝐹𝑑 (𝑒𝑛 𝑔𝑐𝑚)


Travail ={ 𝑜𝑢
𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑋 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒: 𝑤 = 𝑃𝑉 (𝑒𝑛 𝑔𝑐𝑚−2 𝑐𝑚3 = 𝑔𝑐𝑚)

Diagramme pression volume des ventricules

Le travail mécanique du cœur peut être évalué à partir du diagramme pression – volume
des ventricules.

Un graphique comportant le volume ventriculaire en abscisse et la pression générée en


ordonnée illustre un cycle cardiaque sous forme d’un quadrilatère dont la surface est
l’équivalent du travail éjectionnel (travail d’éjection) et dont les côtés correspondent à la
contraction isovolumétrique, à l’éjection systolique, à la relaxation (relâchement)

isovolumétrique et au remplissage diastolique .


La figure ci – dessous illustre un cycle cardiaque sous forme d’un quadrilatère dont la surface
est l’équivalent du travail éjectionnel.

Pression intra ventriculaire (kpa)

D
24
C
18

12

6
B
A
80 160
Volume ventriculaire (cm3)

Le cycle cardiaque peut être divisé en quatre (4) phases :

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 AB. Phase de remplissage : le ventricule double de volume à pression sensiblement constante


voisine de zéro
 BC. Phase de contraction cardiaque isovolumétrique : la tension des fibres musculaires augmente
la pression intra cavitaire sans variation de volume. Cette mise en tension n’entraine pas de
travail mécanique.
 CD. Phase d’éjection : quand la pression dans le ventricule devient égale à la pression dans
l’aorte, l’éjection commence.
 DA. Phase de relâchement iso volumique : le muscle relâche sa tension et la pression chute
brutalement.
Le travail mécanique fourni par le ventricule est égal à la surface incluse dans le diagramme.

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61

nChapitre IV : MODELISATION PHYSIQUE DU VOLUME D'EJECTION SYSTOLIQUE : VES

IV.1. Définition
Le volume d’éjection systolique (VES) est le volume de sang que le cœur éjecte à chaque
contraction ou battement (systole).

Il est la plupart du temps exprimé en millilitres (mL). Il dépend d’une multitude de facteurs,
notamment de la taille du cœur, de son remplissage, de la force et de la durée de la
contraction et de la résistance à l’éjection du sang dans la circulation systémique.
Chez l’homme, il est proche de 100 mL (varie entre environ 70mL au repos et 150mL chez le
sportif en plein effort). Un entraînement à long terme augmente le VES.

IV.2. Expression mathématique du volume d’éjection systolique


Le VES peut être calculé à l’aide de l’expression mathématique suivante :

𝑉𝐸𝑆 = 𝑉𝑇𝐷 − 𝑉𝑇𝑆


Avec
 VES = Volume d’Ejection Systolique (environ 100 mL) ;
 VTD = Volume Télé Diastolique (pré charge, volume de sang dans le ventricule gauche
en fin de diastole, c'est-à-dire juste avant éjection : ventricule plein : environ 160 mL)
 VTS = Volume Télé Systolique (volume de sang dans le ventricule gauche en fin de
systole, c'est-à-dire juste après éjection du sang et avant le remplissage suivant :
volume du ventricule une fois vidé par la contraction de son muscle : environ 60 mL)

IV.3. Débit cardiaque

La finalité du cœur est d’assurer un certain débit sanguin. Le débit cardiaque est volume de
sang éjecté (ou expulsé) par le cœur par unité de temps. Ce débit est de l’ordre de 5 à
6 𝐿. 𝑚𝑖𝑛−1 et dépend de la taille et du poids du sujet. C’est pourquoi on définit :

- L’index cardiaque : ou débit par unité de surface corporelle exprimé en


ml.𝑚𝑖𝑛−1 . 𝑚−2 ou en l.𝑚𝑖𝑛−1 . 𝑚−2 .
- L’indice de débit : qui correspond au rapport du débit cardiaque sur volume
sanguin total du sujet (𝑉𝑆𝑇). Il correspond à la fréquence à laquelle le 𝑉𝑆𝑇
circule dans l’organisme.
IV.3.1. Expression mathématique du débit cardiaque
Le volume d’éjection systolique sert à déterminer le débit cardiaque par la formule :

𝑄𝑐 = 𝑓𝐶 𝑋 𝑉𝐸𝑆
avec
 Qc= débit cardiaque ;
 fc= Fréquence Cardiaque.

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62

IV.3.2. Volume d’éjection et fraction d’éjection


Le volume d’éjection est volume du sang éjecté par le ventricule par systole.
La fraction d’éjection (𝑓𝐸 ) est le pourcentage d’éjection du sang contenu dans une
cavité cardiaque lors d’un battement (contraction ou systole).

En absence de précision, elle signifie généralement la fraction d’éjection du ventricule


gauche (ou FEVG) qui est un reflet de la bonne fonction contractile du ventricule gauche,
partie du cœur la plus importante pour son rôle de pompe ; et on parle beaucoup plus
rarement de fraction d’éjection du ventricule droit.
Lors du cycle cardiaque les volumes ventriculaires passent par la maxima (volume
telédiastolique ou volume en fin de remplissage) et par minima (volume télésystolique ou
volume en fin d’éjection)
A partir du volume telédiastolique (𝑉𝑇𝐷 ), volume télésystolique (𝑉𝑇𝑆 ) et du volume d’éjection
ou volume de sang éjecté par le ventricule par systole (𝑉𝐸 ), on peut définir un paramètre
important en hémodynamique : la fraction d’éjection (𝒇𝑬 ) qui se calcule en divisant le
volume d’éjection systolique par volume telédiastolique.

𝑉𝐸 𝑉𝐸𝑆 𝑉𝑇𝐷 − 𝑉𝑇𝑆


𝑓𝐸 = = =
𝑉𝑇𝐷 𝑉𝑇𝐷 𝑉𝑇𝐷

Cette expression de la fraction d’éjection (𝒇𝑬 ) donne les égalités suivantes :


𝑽𝑬𝑺
𝒇𝑬 = < = > 𝑽𝑬𝑺 = 𝒇𝑬 . 𝑽𝑻𝑫
𝑽𝑻𝑫
𝑽𝑻𝑫 − 𝑽𝑻𝑺 = 𝑽𝑬𝑺
𝑽𝑻𝑫 = 𝑽𝑬𝑺 + 𝑽𝑻𝑺
𝑽𝑻𝑺 = 𝑽𝑻𝑫 − 𝑽𝑬𝑺
𝑽𝑻𝑫 − 𝑽𝑻𝑺
𝒇𝑬 =
𝑽𝑻𝑫
𝑽𝑻𝑫 . 𝒇𝑬 = 𝑽𝑻𝑫 − 𝑽𝑻𝑺
𝑽𝑻𝑺 = 𝑽𝑻𝑫 − 𝑽𝑻𝑫 𝒇𝑬 )
{ 𝑽𝑻𝑺 = 𝑽𝑻𝑫 (𝟏 − 𝒇𝑬 )
Remarques
 L’énergie mécanique (𝑤) développée par un ventricule à chaque cycle cardiaque
correspond à l’aire (𝐴 𝑜𝑢 𝑆) du diagramme pression - volume.
1
𝑤 = 𝑆(𝐴𝐵𝐶𝐶 ′ ) = ∆𝑃(𝐵𝐶). (𝑉𝑇𝐷 − 𝑓𝐸 ) + ∆𝑃(𝐶𝐷′ )(𝑉𝑇𝐷 − 𝑓𝐸 )
2

 La puissance mécanique (𝑃) correspondante est égale à l’énergie développée ( w en


joules) rapportée au temps (𝑇 en secondes)
𝑤
𝑃= = 𝑤. 𝑓𝑐
𝑇

𝑓𝑐 : fréquence cardiaque.

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63

IV.3.3. Débit cardiaque : Loi de Sterling

La loi de Sterling décrit le fonctionnement du ventricule cardiaque. Le cœur s’adapte


à la précharge en changeant sa force de contractile. Ainsi la force contractile libérée à la
systolique est fonction directe du degré d’étirement de sa fibre myocardique à la diastole
jusqu’à un point critique qui correspond à une longueur fixe du sarcomère du muscle
cardiaque. Soulignons que les sarcomères sont des agencements de plusieurs protéines
composés de trois système différents de filaments : le système de filaments épais formé à
partir d’une protéine appelée myosine (protéine de contraction musculaire, elle joue un rôle
fondamental dans les mécanismes de la contraction musculaire), le système de filaments
minces fait de monomères d’actines (protéine musculaire qui joue un rôle important dans
l’architecture et les mouvements cellulaires) et le système élastique de filaments composé
d’une protéine géante, latitine (appelée aussi connectine) ; c’est une protéine (élastique) la
plus abondante dans le muscle strié.

La loi de Sterling stipule que le débit cardiaque peut s’exprimer par la relation :

𝑄𝑐 = 𝑓𝑐 𝑋 𝑉𝐸


𝑉𝐸 : volume d’éjection (ou volume du sang éjecté) par le ventricule par systole.

IV.4. Modélisation de la ventilation pulmonaire

La ventilation pulmonaire ou respiration est le renouvèlement de l’air dans les poumons


par l’action des muscles respiratoires dont le principal est le diaphragme.

La ventilation pulmonaire comprend deux temps : l’entrée de l’air dans les poumons lors de
l’inspiration et la sortie de l’air lors de l’expiration.

En moyenne, un être humain (vivant) effectue environ 23000 cycles respiratoires par jour
(soit 16 par minute).

En médecine et en biologie, le terme respiration désigne la production de l’énergie par les


cellules, la dénomination ventilation pulmonaire est préférée pour éviter toute confusion
éventuelle.

On divise de façon schématique l’appareil respiratoire en voies aériennes de conduction,


que sont la tranchée, les bronches et les bronchioles (de la bronche souche à la bronchiole
terminale) et de secteur alvéolaire (c’est – à – dire toute partie de l’appareil respiratoire
située après une bronchiole sensitive : bronchioles respiratoires, canaux alvéolaires, alvéoles
et lobules).

La physiologie pulmonaire utilise de façon permanente un certain nombre de principes


physiques qui sous – tendent la pratique clinique :

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64

- La résistance à l’écoulement des gaz (au niveau des voies aériennes) est donnée par :
𝑃𝑎 − 𝑃𝑏
 𝑅= 𝑉′


𝑃𝑎 : Pression au niveau des alvéoles
𝑃𝑏 : Pression au niveau de la bouche
𝑉 ′ :débit gazeux traversant les voies aériennes

8ƞ𝑙
 𝑅=
𝜋.𝑟 4


l : longueur du tube (il s’agit ici des voies aériennes)
r : rayon du tube
Cette dernière formule est particulièrement importante puisqu’elle montre que la
résistance des voies aériennes de conduction est régulée par l’adaptation de leur
rayon à la puissance quatrième : une modification minime du rayon entraine une
variation bien plus importante de la résistance à l’écoulement, donc de la capacité
d’acheminer l’air dans les alvéoles. Cette règle est aussi valable pour la résistance
vasculaire.
Remarque

Il est à noter que le coefficient de viscosité ƞ n’est applicable que lors d’un écoulement
8ƞ𝑙
laminaire. En effet, pour un écoulement turbulent, la résistance R= n’est plus
𝜋𝑟 4
applicable car R augmente avec la densité du gaz.

IV. 4.1.Loi de Laplace

La loi de Laplace (au niveau des alvéoles) s’exprime dans la relation :


4.𝛾
𝑃= 𝑟

- 𝛾 : tension des surfaces sur les parois des alvéoles

- r : rayon des alvéoles


Pour une tension égale dans deux alvéoles de rayon différents, la pression sera donc
plus grande (ou plus importante) dans le petit alvéole que dans le plus grand ; et cela
a comme conséquence, les petits alvéoles devaient se vider dans les grands par un
phénomène d’équilibrage des pressions, ce qui n’est pas le cas en pratique.

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65

- Cette équation permet donc d’expliciter le rôle de surfactant liquide qui tapisse la
paroi alvéolaire et en abaisse la tension (ou la force) superficielle, de telle sorte que
la ventilation alvéolaire soit homogène
IV.4.2. Mécanique respiratoire

Cette ventilation alvéolaire homogène justifie par ailleurs la modélisation mono –


alvéolaire qui considère le poumon comme une alvéole géante qui gonfle et se dégonfle
à chaque cycle ventilatoire. Cette représentation permet de comprendre la notion
d’espace mort qui n’est autre que l’ensemble des éléments de l’arbre respiratoire
remplis d’air mais ne participant pas activement aux échanges gazeux air/ sang. Il s’agit
anatomiquement, des voies aériennes supérieures de conduction, soit 150ml environ
chez l’adulte. Physiologiquement, la notion d’espace mort regroupe en plus l’ensemble
d’espaces d’échanges gazeux qui n’assure pas leur fonction par absence de perfusion.

On note ce dernier volume 𝑉𝐷

Le mouvement ventilatoire spontané se fait par des muscles qui soulèvent la cage
thoracique, l’augmentation de volume des poumons provoque une dépression qui
aspire l’air (on parle de ventilation en pression négative) ; lors de l’inspiration, le
diaphragme s’abaisse et pousse les viscères pour permettre aux poumons de s’abaisser
vers les pieds (d’ailleurs, lorsqu’une personne dort, on voit son ventre s’élever et se
baisser). L’expiration est passive, c’est l’élasticité naturelle de la cage thoracique et le
poids des viscères qui fait diminuer le volume des poumons.

La ventilation s’effectue dans la cavité thoracique grâce aux unités fonctionnelles


respiratoires, aux voies aériennes, ainsi qu’aux plèvres (membrane séreuse délimitant un
espace virtuel,vide dans les situations normales) situé entre les paumons en dedans et la
case thoracique en dehors. Les plèvres jouent un rôle pour diminuer les frottements
occasionnés par les mouvements (respiratoires en l’occurrence).

Plusieurs acini reliés par les canaux alvéolaires forment le lobule pulmonaire, les
échanges de gaz entre l’air et le sang se font dans les bronchioles lobulaires

La ventilation au repos chez l’adulte en bonne santé est de 12 à 20 mouvements par


minute, elle varie en fonction de plusieurs facteurs comme l’activité physique ou les
émotions. Les troubles de la ventilation sont appelés dyspnée, la ventilation peut être
par exemple plus rapide (tachypnée) que « la normale » ou plus lente (bradypnée) que
« la normale ». La normalité dépend des individus. Lorsque la ventilation descend en
dessous de 6 mouvements par minute ou bien s’arrête (apnée), on estime qu’elle est
inefficace et doit être supplée par une ventilation artificielle.

La maladie d’Ondine est un syndrome qui se manifeste par l’absence totale de


respiration spontanée (aucun reflexe ventilatoire). Le patient doit « penser » à respirer ;
la nuit, il doit être placé sous ventilateur.

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Exercices

1. Le diagramme pression-volume d’un ventricule gauche est schématisé de la


suivante suivante :

Pression
25𝑘𝑃𝑎 𝐷

𝑆2

15𝑘𝑃𝑎 𝑪′ 𝐶

𝑆1

1𝑘𝑃𝑎

𝑨 𝑩

70𝑚𝑙 150𝑚𝑙 Volume

a) A quelles phases du cycle cardiaque correspondent les différents segments 𝐴𝐵, 𝐵𝐶; 𝐶𝐷 et 𝐷𝐴 ?

Solution

𝐴𝐵: Remplissage

𝐵𝐶 : Concentration iso volumique

𝐶𝐷: Ejection

𝐷𝐴: Relaxation isovolumique (ou relaxation isométrique)

b) calculez le travail mécanique délivré par le ventricule au cours d’un cycle cardiaque (𝑅é𝑝 ∶
1,52𝐽)

Solution

𝒘𝟏 = 𝑺𝟏 = 𝑨𝑩𝑪𝑪′ = 𝑽. ∆𝑷

𝟏 𝟏
𝒘𝟐 = 𝑺𝟐 = 𝟐 . 𝑪𝑫𝑪′ 𝑪 = 𝟐
. 𝑽. ∆𝑷𝟐

𝑺𝟏
𝒘 = 𝒘𝟏 + 𝒘𝟐 = 𝑺𝟏 +
𝟐

𝑊1 = 𝑆1 = 𝐴𝐵𝐶𝐶 ′ = (15. 10−5 𝑚3 − 710−5 𝑚3 ) 15103 𝑃𝑎 − 103 𝑃𝑎

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𝑊1 = 𝑆1 = 810−5 𝑚3 .14103𝐽 = 112. 10−2 𝐽 = 1,12

𝟏
𝒘𝟐 = 𝑺𝟐 = 𝟐 (15. 10−5 𝑚3 − 710−5 𝑚3 ) 25103 𝑃𝑎 − 15103 𝑃𝑎) = 4.10. 10−2 𝐽 = 0,4𝐽

Le travail mécanique cardiaque délivré est :

𝑆1
𝑤 = 𝑤1 + 𝑤2 = 𝑆1 + 2
= 1,12𝐽 + 0,4𝐽 = 1,52𝐽

c) La fréquence cardiaque étant de 70pulsation par minute, la puissance consommée pour la mise
en tension des fibres musculaires du ventricule étant de 15Watts, quel est le rendement
mécanique du ventricule (12%)
d) Solution
La puissance est égale à l’énergie développée en joules rapportée au temps (1𝑠)

70𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒/ 𝑚𝑖𝑛
Le pouls ici de 70 pulsations par minute soit { 𝑠𝑜𝑖𝑡
1,17𝐻𝑧

La puissance mécanique est :

𝑃𝑚é𝑐 = 𝑓𝑐 . 𝑤 = 1,17𝐻𝑧. 1,52𝐽 = 1,7784𝑊𝑎𝑡𝑡𝑠

Le rendement ventriculaire est :

𝑃𝑚é𝑐 1,7784
𝑅𝑑𝑡 = = = 0,177866 = 12% .
𝑃𝑐𝑜𝑛𝑠 15

2. Soit le ventricule gauche dont le cycle présente les caractéristiques suivantes :𝑉𝑇𝐷 = 150𝑚𝑙, 𝑓𝐸 =
60%

Pression en début de contraction : 1𝑘𝑃𝑎, en fin de la contraction isovolumique : 11𝑘𝑃𝑎, en fin


d’éjection : 16𝑘𝑃𝑎

Calculez

a) En joules l’énergie mécanique développée par le ventricule à chaque battement (ou cycle)
b) La puissance mécanique correspondante en watts en se basant sur une fréquence cardiaque à
120 pulsations par minute (𝑅é𝑝: 2,25𝑊𝑎𝑡𝑡𝑠)

Solution

𝑉𝐸𝑆 𝑉𝑇𝐷 − 𝑉𝑇𝑆


𝑓𝐸 = =
𝑉𝑇𝐷 𝑉𝑇𝐷

𝑉𝐸𝑆
𝑓𝐸 = 𝑉𝑇𝐷
==> 𝑉𝐸𝑆 = 𝑓𝐸 . 𝑉𝑇𝐷 = 60% (150𝑚𝑙) = 90𝑚𝑙

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𝑉𝐸𝑆 𝑉𝑇𝐷 − 𝑉𝑇𝑆


= => 𝑉𝐸𝑆 = 𝑉𝑇𝐷 − 𝑉𝑇𝑆
𝑉𝑇𝐷 𝑉𝑇𝐷

soit

𝑉𝑇𝑆 = 𝑉𝑇𝐷 − 𝑉𝐸𝑆 = 150𝑚𝑙 − 90𝑚𝑙 = 60𝑚𝑙

𝒘𝟏 = 𝑺𝟏 = 𝑨𝑩𝑪𝑪′ = 𝑽. ∆𝑷 = (𝟏𝟓𝟏𝟎−𝟓 𝒎−𝟑 − 𝟔𝟏𝟎−𝟓 𝒎−𝟑 ) (𝟏𝟏𝟏𝟎−𝟑 𝑷𝒂 − 𝟏𝟎−𝟑 𝑷𝒂)

𝒘𝟏 = 𝑺𝟏 = 𝟗𝟏𝟎−𝟓 𝒎−𝟑 . (𝟏𝟎𝟏𝟎−𝟑 𝑷𝒂) = 𝟎, 𝟗𝑱

𝟏 𝟏
𝒘𝟐 = 𝑺𝟐 = . 𝑪𝑫𝑪′ 𝑪 = . 𝑽. ∆𝑷𝟐
𝟐 𝟐

𝟏
𝒘𝟐 = 𝑺𝟐 = 𝟐 (15. 10−5 𝑚3 − 610−5 𝑚3 ) (16103 𝑃𝑎 − 1103 𝑃𝑎)

𝟏
𝒘𝟐 = 𝑺𝟐 = 𝟐
. 𝟗10−5 𝑚3 . 5103 𝑃𝑎 = 22,5 10−2 𝐽

𝒘 = 𝒘𝟏 + 𝒘𝟐 = 𝑺𝟏 + 𝑺𝟐 = 𝟎, 𝟗𝑱 + 𝟎, 𝟐𝟐𝟓𝑱 = 𝟏, 𝟏𝟐𝟓𝑱

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69

CHAPITRE V : DYNAMIQUE DES FLUIDES GAZEUX ENTRE LE CŒUR ET LES POUMONS

La respiration est un échange gazeux entre le sang veineux et l’air atmosphérique. Cet échange a
eu lieu dans les poumons. L’air y est ramené par de ventilation pulmonaire.

Lors de l’inspiration, l’air ambiant pénètre dans les poumons, et le dioxygène (𝑂2 , gaz qui compose
21% de l’air) passe dans le sang et se fixe aux globules rouges. Le dioxyde de carbone (𝐶𝑂2 ) dissous
dans le plasma sanguin passe lui dans l’air contenu dans les poumons. C’est cet air appauvrit en
dioxygène et enrichi en dioxyde de carbone qui est expiré

Capacité pulmonaire

La capacité pulmonaire est le volume d’air pouvant être inspiré. Elle se mesure avec un spiromètre.
On mesure, en générale, trois types de respiration :

 La respiration « normale », calme qui donne le volume utilisé au repos d’environ 0,5 litres ;
 La respiration forcée, qui donne la capacité maximale (capacité vitale) environ 5 litres,
 La respiration brutale, qui donne des renseignements sur les bronchioles, notamment dans le
cadre d’une recherche d’asthme.

Remarque : On peut aussi estimer la capacité pulmonaire par des tests d’effort

Voies respiratoires

En anatomie humaine, les voies respiratoires ou voies aériennes (calque de l’anglais Airways) sont des
conduits (canalisations) qui permettent le passage de l’air entre l’extérieur du corps et les poumons,
depuis le nez et la bouche jusqu’aux alvéoles pulmonaires, au cours de la ventilation (respiration).

Les voies respiratoires sont classées en voies en intra thoraciques, extra thoraciques, intra pulmonaires
et extra pulmonaires.

On parle aussi :

1. des voies respiratoires supérieures (VRS) ou voies aériennes supérieures (VAS) pour désigner
la région ORL, soit la partie des voies respiratoires situées au – dessus du larynx (organe
cartilagineux de l’appareil respiratoire situé au niveau de la gorge). Les voies respiratoires
supérieure (VRS), appelées aussi voies aériennes supérieures (VAS) et qui sont extra
thoraciques se composent des organes suivants:
a) nez et fosses nasales
b) bouche
c) pharynx (carrefour aérodigestif entre les voies aériennes : de la cavité nasale au larynx et les
voies digestives : de la cavité buccale ou bouche à l’œsophage)

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70

d) larynx (au niveau gorge)

muscle génio -
thyroïdien

Schéma des voies respiratoires supérieures : vue en coupe de profil de la tête et du cou,

2. des voies respiratoires inférieures (VRI) ou voies aériennes inférieures (VAI), qui sont intra
thoraciques et qui se composent de deux zones ci – dessous :
1) Zone de conduction et transition comprenant :
a) Les voies pulmonaires : trachée
b) Les voies intra pulmonaires :
𝑎) 𝑏𝑟𝑜𝑛𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒𝑠
bronches (𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑑′ 𝑎𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑖𝑙 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑖𝑎𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒) {𝑏) 𝑏𝑟𝑜𝑛𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑙𝑜𝑏𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠
𝑐) 𝑏𝑟𝑜𝑛𝑐ℎ𝑖𝑜𝑙𝑒𝑠
2) Zone respiratoire d’échange ou respiratoire comprenant :

a) Les conduits et sacs alvéolaires


{
𝑏) Les alvéoles pulmonaires

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71

Schéma des voies respiratoires intra thoraciques : vue en coupe de face du cou et de la poitrine

Les fonctions respiratoires ne sont pas exclusivement dédiées à la respiration :

 Fonctions respiratoires (VRS et VRI)

𝑉𝑒𝑛𝑡𝑖𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑢𝑙𝑚𝑜𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒 (𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑢 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑖𝑟, 𝑒𝑡𝑐. )


{ 𝐷é𝑓𝑒𝑛𝑠𝑒 (𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠, 𝑓𝑙𝑜𝑟𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒, 𝑒𝑡. )
𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑖𝑟𝑖𝑛𝑠𝑝𝑖𝑟é

 Fonctions non respiratoires des VRS

𝐷é𝑓𝑒𝑛𝑠𝑒
𝐷é𝑔𝑙𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
{
𝑃ℎ𝑜𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑂𝑙𝑓𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑔𝑜û𝑡

 Fonctions non respiratoires des VRI : Défense

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72

CHAPITRE VI : Energétique biochimique

L’expression énergétique biochimique désigne les manifestations


énergétiques liées aux transformations chimiques qui s’effectuent chez les êtres vivants.
Les réactions biochimiques n’échappent pas aux règles générales de la
thermodynamique. Seules les réactions exergoniques, c'est-à-dire qui conduisent à la
production d’énergie (∆𝐺 < 0) sont spontanément réalisables.

C’est le cas de la plupart des réactions telles que la dislocation des


bios molécules appartenant aux trois grands groupes biochimiques : lipides, glucides et
protides. Cette dislocation se fait généralement par l’hydrolyse ou réaction avec l’eau (en
milieu anaérobique) ou par combustion (en milieu anaérobique). Les réactions de
combustion sont en général plus exergoniques que les réactions d’hydrolyse. La
combustion des lipides libère plus d’énergie que celles des protides et des glucides. Les
lipides sont des grands réservoirs énergétiques.

La bioénergétique traite de l’origine et du devenir de l’énergie dans la


matière vivante. La vie d’une façon générale, est basée sur des transformations générales
d’énergie

dans la matière vivante. La vie d’une façon générale est rendue possible grâce à des
échanges des matières avec l’environnement. Les animaux et l’homme sont
hétérotrophes, c'est-à-dire qu’ils utilisent l’énergie chimique élaborée par des
autotrophes (végétaux).

Cette énergie chimique est principalement contenue dans les lipides,


des glucides et des protides apportés par l’alimentation. Dans l’organisme,
l’énergie chimique peut être stockée sous forme des composés phosphoryles
riches en énergies telles que l’ adénosine triphosphate (ATP), adénosine di
phosphate (ADP) et la créatine phosphate (Cp) pour servir à la réalisation d’un
travail mécanique (contraction musculaire, ventilation pulmonaire : sortie et
renouvellement de l’air dans les alvéoles, péristaltisme : mouvement des organes
sans fibres musculaires tel que l’intestin, l’activité cardiaque,…) ou d’un travail
chimique (élaboration des nouvelles molécules).Toute fois la transformation de
l’énergie chimique en travail n’a pas un rendement parfait, elle produit de la
chaleur.

Les êtres vivants sont des simples transformateurs d’énergie


assujettis aux banales lois de la thermodynamique telles que la constance et la
conservation d’énergie et l’équivalence des formes d’énergie. La constance et la
conservation d’énergie signifient que dans un système isolé, toute
transformation d’énergie fait apparaitre une part d’énergie thermique.

Ainsi, dans un système isolé, la proportion d’énergie thermique ne


peut qu’augmenter, c’est la définition même de l’entropie. Cependant, la somme
du travail fourni est la quantité du travail produite restante. Ceci peut se résumé
par phrase célèbre de Lavoisier : « Rien ne se perd, tout se transforme).

En chimie, toute réaction est toujours équilibrée. Dans les cellules


vivantes, on a la situation inverse, car la concentration des polymères est très

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73

élevée (polyosides, protéines,...) en comparaison avec celle de la monomère


(glucose).

On peut dire d’une façon générale que les cellules vivantes sont loin d’être
système en équilibre. Dans l’organisme vivant ; il n’y a pas d’équilibre, car tout
est consommé immédiatement. Une fois l’énergie absorbée par les cellules
vivantes sous forme de lumière ou de substances chimiques, les transferts
d’énergie sont nécessaires pour permettre la synthèse des composés chimiques
tels que les polyosides, les protéines et le carbone.

L’organisme vivant doit être alimenté de façon continue en énergie.


Puisque notre source principale d’énergie est l’alimentation, il est donc
important de dire un mot sur l’indice de masse corporelle qui permet de
contrôler notre état de santé lié au régime alimentaire (ration alimentaire, un
besoin quantitatif).

Toutefois, même si l’alimentation d’un sujet est momentanément


variée dans des proportions relativement importantes tant par sa qualité que par
sa quantité, un équilibre à long terme est indispensable. La masse dont la
mesure est simple permet de juger de cet équilibre et constitue un
excellent témoin des conditions alimentaires.

Nous considérons dans le cadre de ce cours une mesure de la


proportion de masse grasse dans le corps, masse idéale (‘indice de masse
corporelle : IMC) : c’est – à – dire la masse qui correspond à la faible mortalité et
morbidité. Cette mesure tient compte à la fois du poids et de la taille. Il s’agit d'un
critère médical. L'IMC peut se calculer par la formule de Quételet qui stipule que
l’IMC est égal au poids (en kilos) divisé par la taille (en mètre) au carré.
𝑚𝑐
𝐼𝑀𝐶 =
𝑇2

Sur le plan de la santé, le poids est idéal quand l'IMC est compris entre 19 et 25.
Des chiffres en-dehors de cette fourchette correspondent à un risque pour la
santé :
la maigreur en dessous de 19 (𝐼𝑀𝐶 < 19)
la normalité[19, 25]
le surpoids entre 25 exclu et 30 inclus ]25, 30]

30 < 𝐼𝑀𝐶 ≤ 35 ∶ 𝑜𝑏é𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑦𝑝𝑒 𝐼


L’obésité au-dessus de 30 { 35 < 𝐼𝑀𝐶 ≤ 40: 𝑜𝑏é𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑝𝑒 𝐼𝐼
40 < 𝐼𝑀𝐶: 𝑜𝑏é𝑠𝑖𝑡é 𝑚𝑜𝑟𝑏𝑖𝑑𝑒

Cependant, l'IMC n'est qu’ une mesure valable que pour les adultes, entre 20 ans
et 65 ans. Pour les plus jeunes, dont la croissance n'est pas terminée, le médecin
utilise d'autres critères, en particulier les courbes de taille et de poids fournies par
le carnet de santé.

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74

VI. 6. Rendement thermique

Le rendement énergétique (𝑟) d’une transformation est le rapport de l’énergie utile


(disponible), que peut fournir un moteur (énergie sortante) à l’énergie fournie pour effectuer
la transformation. Dans le cas de moteurs thermiques, l’énergie utile est le travail effectué
et l’énergie fournie est la chaleur prise à la source chaude (chaleur entrante) . Ainsi pour
un cycle, on a la relation suivante :

𝑬𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐥𝐞 𝒔𝒐𝒓𝒕𝒂𝐧𝐭𝐞


𝒄𝒉𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒆𝐧𝐭𝐫𝐚𝐧𝐭𝐞
𝒓= { 𝒔𝒐𝒊𝒕
𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍 𝒔𝒐𝒓𝒕𝒂𝐧𝐭
𝒄𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆

Cette expression est applicable à tout moteur thermique, qu’il soit réel ou théorique. Dans le
cas d’un moteur thermique cyclique idéal (sans frottement ni perte), le premier principe de
la thermodynamique implique que

𝑊𝑆 = 𝑄𝐻 (𝑒𝑡𝑟𝑎nte) − 𝑄𝐵 (𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎nt)

Et on a :

𝑊𝑆 𝑄𝐻 − 𝑄𝐵 𝑄𝐵
𝑟= = =1−
𝑄𝑒 𝑄𝐻 𝑄𝐻

où 𝑄𝐻 et 𝑄𝐵 sont toutes les deux positives

Le rendement d’une machine opérant entre (ou en fonction des temps) 𝑇𝐻 et 𝑇𝐵 est défini
par :

𝑇𝐻 − 𝑇𝐵 𝑻𝑩
𝑟𝑐 = = 1−
𝑇𝐻 𝑻𝑯

Remarque

Le rendement 𝑟𝑐 du cycle de Carnot est défini par le travail effectué divisé par la chaleur
absorbée, c’est – à – dire :

𝑊
𝑟𝑐 =
𝑄𝐻

En utilisant 𝑊 = 𝑄𝐻 − 𝑄𝐵 , on trouve :

𝑄𝐻 − 𝑄𝐵 𝑄𝐵
=1−
𝑊 𝑊 𝑄𝐻 𝑄𝐻
𝑟𝑐 = = = 𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑄𝐻 𝑇𝐻 𝑇𝐻 − 𝑇𝐵 𝑇𝐵
= 1−
{ 𝑇𝐻 𝑇𝐻

Le rendement est toujours inférieur à l’unité (1)

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75

Deuxième partie : Les ondes


CHAPITRE VII : MOUVEMENT ONDULATOIRE

VII.1. Introduction

La chute d’une pierre dans un étang crée une perturbation (l’écart par rapport à l’état
d’équilibre) lorsqu’elle touche la surface de l’étang. Cette perturbation s’étend également
sur toute la surface de l’étang. Lorsque la pierre entre dans l’eau, toutes les particules
frappées (cognées) par la pierre entrent en mouvement et transmettent cette activité aux
particules voisines de sorte que le mouvement se perpétue jusqu’à ce que toutes les
particules aient été atteintes. Au cours de la perturbation dans des fluides (eau, sang, air,
plasma) à quelques exceptions près liées à l’arbre circulatoire, aux mouvements cardiaques
et à la structure artériole – capillaire des voies sanguines, aucune particule (globule rouge)
ne s’est éloignée sensiblement en amplitude de sa position d’équilibre : c’est la perturbation
qui s’est déplacée. Chaque molécule du fluide (eau, sang) ne fait néanmoins qu’osciller
faiblement autour de sa position d’équilibre. Ce processus caractérise tous les mouvements
ondulatoires dans le milieu.

Une onde est, par définition, une perturbation qui se déplace (se propage) de proche en
proche dans un milieu (ou un espace) donné. Cette propagation ne correspond pas à un
transport de la matière, mais seulement à une transmission de vibration (énergie et
quantité de mouvement) : cela se manifeste dans un milieu solide. Une onde progressive est
un ébranlement qui se propage dans un milieu, d’un endroit à un autre, en transportant de
l’énergie et la quantité de mouvement.

VII.2. Caractéristique des ondes

Tout objet (une cloche, une corde ou même la terre) est essentiellement un ensemble d’un
grand nombre d’atomes forment un milieu élastique pratiquement continu. Si les atomes ou
les molécules d’un milieu sont tassés les uns contre les autres, ils s’attirent, interagissent
électriquement, les atomes se comportent donc comme s’ils étaient attachés par des
ressorts. A cause de cette force de rappel, le milieu (une particule) retourne à sa
configuration (position) d’équilibre, qui est sa configuration (position) normale.

Dans tous les cas, bien que la perturbation transportant de l’énergie se déplace dans un
milieu sur de grandes distances, les atomes individuels participant au processus restent au
voisinage de leurs position d’équilibre respectifs : la perturbation se propage mais sans
déplacement à grande échelle. C’est une propriété importante d’une onde qui la distingue
d’un courant de particules. Une onde ne transporte pas de la matière du milieu dans lequel
elle se propage et c’est pour cette raison que les ondes peuvent se propager très
rapidement.

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76

VII.3. Source d’une onde

Une onde ne peut se propagé que dans un milieu élastique. Tout onde mécanique (onde qui
se propage dans un milieu matériel : onde artérielle PA ou PVC du sang, onde stationnaire
transversale sur une corde, onde longitudinale dans un fluide, onde séismique de REICHTER
ou onde électromagnétique de la lumière produite par les charges électriques dans un
champ magnétique) provient d’une source de vibration (ou de la vibration) : cœur, énergie,
soleil,… ; et c’est de cette vibration que se constitue l’onde : tout objet vibrant émet des
ondes.

Toute onde mécanique : onde artérielle PA ou PVC du sang, onde stationnaire transversale
sur une corde, onde longitudinale dans un fluide, onde sismique de Reichter ou onde
électromagnétique de la lumière produite par des charges électriques dans un champ
magnétique provient d’une source vibrante (soleil, cœur, énergie).

VII.4. Propriétés des ondes

- Une onde est caractérisée par :

* sa longueur d’onde 𝜆: distance entre deux oscillations ; la distance séparant deux


crêtes ou deux creux successifs.
* sa fréquence (N, f ou 𝑁) : nombre d’oscillations par seconde. Elle s’exprime en
(𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒)−1 = 𝐻𝑒𝑟𝑡𝑧 (𝑠 −1 = 𝐻𝑧) ou par ses multiples kilohertz (kHz = 103 𝐻𝑧),
mégahertz (MHz = 106 𝐻𝑧), gigahertz (GHz = 109 𝐻𝑧) ou teraℎ𝑒𝑟𝑡𝑧( THz = 1012 𝐻𝑧),
* sa période T (en secondes : s) : le temps nécessaire pour que l’onde effectue un
cycle
* son amplitude ou son déplacement maximum (A) et ;
* sa vitesse (v) en un point quelconque (P).
- Toutes les particules d’un milieu dans lequel il y a une onde vibrent de la même
manière.
- La vitesse de l’onde, sa fréquence, sa période et sa longueur d’onde sont dans les
relations :
1
𝑓= 𝑇
𝑣 = 𝜆. 𝑓
𝜆
𝑣= 𝑇
𝑠𝑜𝑖𝑡
{𝜆 = 𝑣. 𝑇

Quand une perturbation mécanique est produite dans un milieu, la vitesse de l’onde est
déterminée par les propriétés inertielles et élastiques du milieu et non par le mouvement de
la source. Une onde se déplace avec une vitesse spécifique dans un milieu. La vitesse d’une
onde dépend des propriétés physiques du milieu dans lequel elle se propage. La vitesse
d’une onde transversale se propageant par exemple sur une corde dépend de la tension (ou

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77

la force) sous laquelle elle est soumise (F) et de la masse par unité de longueur que l’on
appelle masse linéique (µ).

𝐹
𝑣 = √𝜇
𝑜ù :
𝑚
𝜇 = 𝑙
{
Pour une corde vibrante, la fréquence est donnée par la loi de Merseil ou loi de la corde
vibrante.

1 𝐹
f= . √𝜇:
2𝑙

VII.5. Onde sinusoïdale (harmonique)

Une onde sinusoïdale se déplace sur une corde si on déplace l’une de ses extrémités avec un
mouvement harmonique simple, résultant (ou découlant) des forces variables. Chaque
particule de la corde en mouvement harmonique a une fréquence connue, mais chaque
particule successive représente un retard de phase par rapport à la précédente (à cause de
propagation de proche en proche).

La figure ci – dessous illustre quelques quantités importantes servant à décrire une onde
sinusoïdale périodique.

Figure VII.1 : Trajectoire d’une onde et ses quantités caractéristiques

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78

VII.6. Types d’ondes

On distingue deux types fondamentaux d’ondes

VII.6.1. Onde transversale

Une onde transversale est une onde dont la perturbation (le déplacement, la vibration ou
l’ébranlement) se fait transversalement (perpendiculairement) à la direction de la
propagation (du mouvement) de l’onde. Quand les éléments du milieu de propagation d’une
onde se déplacent perpendiculairement à la direction de propagation, l’onde est dite
transversale. Les cordes d’une guitare oscillent comme une onde transversale. Toutes les
ondes électromagnétiques allant des ondes radio à la lumière visible et aux rayons X et
gamma sont des ondes transversales. Les ondes transversales qui s Les ondes transversales
qui se propagent vibrent dans une direction transversale (perpendiculaire) à celle du
mouvement de l’onde.

Ce type d’onde apparait souvent sans support matériel : ondes électromagnétiques, ondes
superficielles

Figure VII.2 : Onde transversale

VI I.6.2. Onde longitudinale

Une onde longitudinale est une onde dont les vibrations des particules du milieu dans lequel elle se
propage sont parallèles à son mouvement de l’onde. Lorsque les éléments du milieu de propagation
se déplacent parallèlement à la direction de propagation, l’onde est dite longitudinale.

L’onde de compression dans une tige, les ondes acoustiques (sonores) dans les gaz et les liquides
élastiques, et certaines ondes sismiques sont des ondes longitudinales. Nous pouvons citer aussi le
ressort tendu ou comprimé (onde d’expansion : onde de raréfaction ou onde de compression),
membrane d’un tambour (qui comprime et raréfie alternativement l’air, émettant une onde sonore
ou un son qui se propage dans l’air).

Remarques

- Les ondes séismiques se composent des ondes transversales et des ondes longitudinales. Les
perturbations dues au tremblement de terre produisent les ondes longitudinales et
transversales à la fois (au même temps) ; les ondes séismiques longitudinales sont plus

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79

rapides que les ondes séismiques transversales, et cela donne la possibilité de localiser
l’épicentre
- Les ondes longitudinales de compression sismiques sont appelées ondes primaires ou ondes
P, parce qu’elles atteignent les stations sismiques avant les ondes sismiques transversales,
appelées ondes de cisaillement, ondes secondaires ou ondes S ;
- Les ondes mécaniques transversales peuvent s’établir si le milieu tend à s’opposer au
cisaillement, ce que font mal les fluides ;
- Les ondes longitudinales aussi bien que les ondes transversales peuvent se propager ‘ou
voyager) dans les solides puisque chaque atome ou molécule solide peut vibrer autour de sa
position d’équilibre dans toutes les directions ;
- Les ondes longitudinales, toutefois seules, peuvent voyager (se propager) dans un liquide
comme le sang : ceci est dû au fait que dans un liquide un mouvement transversal ne
rencontre pas la force de rappel (force opposée : force, ici, supposée nulle). Les milieux
liquides et gazeux ne sont doués de rigidité ou des effets de cisaillement, d’élasticité de
glissement et ne peuvent être parcourus que par les ondes longitudinales.

VII.6.3. Onde de compression

Quand une force s’exerce sur les atomes d’une substance élastique et les déplace, ces atomes
agissent sur les atomes voisins et l’état de compression à un endroit donné se propage dans le
milieu, comme une onde de compression. Dans les solides, une telle perturbation est appelée onde
élastique et celle – ci peut être transversale ou longitudinale. Dans les liquides qui ne répondent pas
aux perturbations transversales seules les perturbations longitudinales, comme dit haut, sont
possibles. Elles sont appelées ondes acoustiques. Un séisme ou le Grondement d’un poids lourd peut
secouer un bâtiment et tout ce qui est à l’intérieur avec des ondes de compression.

Quand les fréquences se situent dans la bande allant de 20Hz à 20.000Hz (20KHz) environ, les ondes
de compressions sont dites sonores. Ces ondes n’ont rien de spécial sauf que nous pouvons les
entendre.

VII.6.3.2. Vitesse des ondes de compression

La vitesse d’une onde de compression dépend à la fois de la masse volumique du milieu et d’une
grandeur caractéristique de ses propriétés élastiques qui est à l’origine de la force de rappel. Les
propriétés élastiques du milieu interviennent dans son aptitude à résister à la compression sous une
variation de pression ∆𝑃.

La vitesse d‘une onde de compression dans les liquides est définie par :

𝐵
𝑣 = √𝜌
𝑜ù :
∆𝑃
𝐵 = ∆𝑣⁄ ∶ 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒𝑑𝑒𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑑𝑢𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢
𝑣0
{ 𝜌 ∶ 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒𝑑𝑢𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢

Remarque

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80

La densité et, par la suite, la vitesse des ondes de compression dans l’eau de mer, dépendent de la
température, la salinité et de la profondeur.

Exemple

Une explosion a eu lieu à une faible profondeur au - dessous de la surface de l’océan. Calculez la
vitesse de l’onde de compression résultante mesurée par des appareils placés à quelques mètres au
dessous d’un navire, sachant la masse volumique de l’eau de mer est de 1,03. 103 𝑘𝑔/𝑚3 et que
module d’élasticité de cet eau est de 2,1𝐺𝑃𝑎

Dans un milieu où se propage une onde de compression, les particules s’écartent de leurs positions
d’équilibre. Là où les ressorts sont étirés, la densité de particules est réduite ; ce qui correspond à
une dilution. Là où les ressorts sont comprimés, la densité est grande ; ce qui correspond à une
concentration.

La propagation d’une onde de compression a eu lieu dans la direction de vibration des particules du
milieu et elle est caractérisée par une succession alternée de concentrations et de dilutions. Il y a un
nombre énorme d’atomes dans le milieu ordinaire et ils se comportent comme si leur répartition
spatiale était continue ; les dilutions se transforment progressivement en concentrations et vice
versa, à la fois à travers le milieu à un instant donné et au cours du temps à un endroit donné.

VII.6.3.2. Vitesse des ondes de compression

La vitesse d’une onde de compression dépend à la fois de la masse volumique du milieu et d’une
grandeur caractéristique de ses propriétés élastiques qui est à l’origine de la force de rappel. Les
propriétés élastiques du milieu interviennent dans son aptitude à résister à la compression sous une
variation de pression ∆𝑃.

VII.6.4 Onde stationnaire

Une onde stationnaire est un phénomène résultant (produit)de la propagation simultanée dans des
sens opposés de plusieurs ondes de même fréquence et de même amplitude dans un même milieu
physique. Lorsque des ondes se propagent dans des sens opposées, elles peuvent se combiner pour
former une perturbation que l’on appelle une onde stationnaire. C’est une superposition de deux
ondes progressives de fréquence et d’amplitude égale de sens de propagation opposés dans un
même milieu physique. Une onde progressive est celle qui se produit (résulte) lorsque deux onde
d’amplitude et de fréquence égale se propagent dans des sens contraires dans un même milieu
matériel.

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81

Lorsqu’un train d’ondes de type quelconque est produit dans un milieu fini (une corde, un tambour
ou la terre elle – même), il se propage jusqu’à ce qu’il rencontre la frontière du milieu où, en général,
une fraction de l’énergie de l’onde se réfléchie. Si la perturbation est entretenue, le milieu s’emplie
(se remplie) rapidement des ondes qui se propagent dans un sens et dans un autre. Ces
ébranlements se superposent c'est-à-dire s’interfèrent pour former une distribution stationnaire
d’énergie appelée paradoxalement, onde stationnaire.

Cette situation est très fréquente.

Elle a lieu dans chaque type d’instruments de musique (instruments à cordes et instruments à vent),
dans la tête, la gorge et la bouche lorsque nous parlons, dans la cavité de l’oreille quand nous

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82

écoutons. Les ondes stationnaires existent quand vous sonnez une cloche, vous frappez un diapason,
vous faites couler de l’eau d’un robinet dans un bassin ouvert.

Dans les ondes stationnaires, on distingue les cas suivants :

- Cas d’un seul ventre (cas d’un seul nœud ,situation fondamentale ou première harmonique
1
(soit 𝑛 = 1) : 𝑙 = 𝜆
2 1
- Cas de deux ventres ( cas de deux nœuds, cas de 2𝑒 harmonique : 𝑛 = 2): 𝑙 = 𝜆2
3
- Cas de trois ventres (cas de trois nœuds : 𝑛 = 3) : 𝑙 = 2. 𝜆3 )

Dans une onde stationnaire, le point d’interférence destructive, point où l’amplitude est nulle
s’appelle « nœud » et le point d’interférence constructive, le point pour lequel l’amplitude est
maximale et égale à la somme des amplitudes individuelles s’appelle « anti nœud ou ventre ». Les
nœuds et les ventres demeurent à des positions fixes. Les nœuds apparaissent aux intervalles de
demi longueur d’onde : les ventres se distance aussi d’une demi longueur d’onde les uns les autres.

Les ventres demeurent à mi – chemin entre les nœuds.

Les ondes stationnaires se produisent à plus d’une fréquence (f1, f2, f3,…, fn). Les fréquences
auxquelles les ondes stationnaires se produisent sont appelées des fréquences naturelles ou de
résonance de la corde

Les ondes correspondantes aux fréquences naturelles persistent tandis que d’autres disparaissent
très vite. Notons que les fréquences de résonance sont déterminées par une relation mathématique
ci – dessous qui existe entre la longueur d’onde, la vitesse de propagation de l’onde et la longueur de
la corde.
𝑛𝑣
𝑓𝑛 = 2𝑙

La plus basse fréquence appelée fréquence fondamentale (ou 1ère harmonique : 𝑛 = 1) correspond à
un seul ventre.
𝑣
f1 = 2𝑙
{ 𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑣
𝑓1 = 𝜆
1

où : 𝜆1 = 2𝑙

Les autres fréquences sont 2𝑖è𝑚𝑒 , 3𝑖è𝑚𝑒 , 4𝑖è𝑚𝑒 , …, multiples de la fréquence fondamentale, sont
appelée des harmoniques et données par :
𝑛𝑣
𝑓𝑛 = 2𝑙
avec 𝑛 = 1, 2, 3, 4, …

VII.7. énergie transmise par une onde

Dans toutes nos activités la disponibilité d’une source d’énergie appropriée est un souci constant. La
conservation de l’énergie nécessaire pour une tâche particulière et le transport de cette énergie de
l’endroit où elle est disponible à l’endroit où elle sera utilisée posent des problèmes continuels.

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83

La transmission de l’énergie comme nous l’avons déjà vue peut se faire généralement de trois
manières : conduction, convection et rayonnement. Elle peut se faire aussi par l’électricité dans le
plasma (Cfr loi d’Ampère) et l’écoulement (Cfr équation de la continuité de Bernoulli) qui, en science
de santé des animaux est plus utilisé. La transmission de l’énergie peut se faire d’un endroit à l’autre
par des mouvements des particules, soit par de déplacement d’une grande masse ou encore par un
mouvement ondulatoire. L’utilisation de chacune de ces méthodes est d’une grande importance
selon le cas échéant. La transmission de l’énergie électrique par un fil est un exemple de transmission
par les mouvements des particules. Le courant d’air crée de l’énergie qu’on peut utiliser. Le vent qui
souffle transporte de l’énergie d’un milieu à l’autre.

Lorsqu’une onde se propage dans un milieu, l’énergie est transmise sous forme de vibration d’une
particule d’un endroit à l’autre dans ce milieu ; et elle est donc proportionnelle au carré de
l’amplitude de l’onde sinusoïdale. Dans le cas d’une onde sinusoïdale de fréquence f, les particules
du milieu effectuent les mouvements harmoniques simples de sorte que chaque particule ait une
énergie et cette énergie est donnée par :
1
W = 2kA2:
où :
A : amplitude du mouvement
k = 4𝜋 2 𝑚𝑓 2: une constante
Le remplacement de 𝑘 dans l’expression de l’énergie donne :

1
W = 2
4𝜋 2 𝑚𝑓 2 𝐴2
{ 𝑠𝑜𝑖𝑡 (Formule I.16)
2 2 2 2 2 2
𝑊 = 2𝜋 𝑚𝑓 𝐴 = 2𝜋 𝜌𝑉𝑓 𝐴

On définit l’intensité (I) d’une onde comme une puissance moyenne transférée par unité de surface
perpendiculaire à la direction de propagation de l’énergie : c’est – à – dire la puissance surfacique
perpendiculaire à la direction de propagation de cette énergie :

𝑃 = 𝑊. 𝑆 = 2𝜋 2 𝜌𝑉𝑓 2 𝐴2 𝑆
.
𝑒𝑡 Partant de sa définition et de son équation aux dimensions, l’intensité
𝑃 2 2 2
{ 𝐼 = 𝑆 = 2𝜋 𝜌𝑉𝑓 𝐴
d’une onde s’exprime en watt par mètre carré (watt/𝑚2 ).

VII. .8. Variation d’intensité et d’amplitude d’onde.

- Au fur et à mesure que l’onde se propage, elle s’étend sur une surface plus grande, son
amplitude et son intensité diminuent ;
- Le message lumineux est une onde c’est – à – dire, la lumière transmet l’information
(transport de l’énergie sans transport de la matière).
- L’onde lumineuse diffère de l’onde sonore a plus d’un titre
- Elle correspond à la vibration d’un champ magnétique et non du milieu
- Elle peut se propager dans le vide avec une célérité maximale représentant une constante
universelle : 𝑐 = 3. 108 𝑚/𝑠 qui n’est rien d’autre que la vitesse de la lumière dans le vide.

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84

- L’intensité d’une onde varie en raison inverse du carré de la distance R à la source.


𝐼2 𝑅12
𝐼1
= 𝑅22
:
- L’amplitude d’une onde varie en raison inverse de la distance R à la source. Si R augmente,
l’amplitude A diminué et inversement.
𝐴2 𝑅1
𝐴1
= 𝑅2
: (formule

VII.9. Représentation mathématique d’une onde

En générale, le mouvement ondulatoire se produisant dans le temps (T) qui représente sa période en
n’importe quel point précis du milieu s’exprime par la relation

Y = Asin (kx – wt)



2𝜋
𝑘= 𝜆
: (Formule : I.21) nombre de longueur d’ondes et

2𝜋
𝑊 = 2𝜋𝑓 = 𝑇
: vitesse angulaire

Après les remplacements et les transformations mathématiques on a :

2𝜋
𝑦 = 𝐴𝑠𝑖𝑛 [ 𝜆 (𝑥 − 𝑣𝑡)]:

Un déplacement qui s’étend dans la direction négative de l’axe des x (OX) ne fait pas changer la
direction de vecteur vitesse (𝑣 ). Celui – ci se transforme de 𝑣 en - 𝑣 et l’équation IX.23devient :
2𝜋
Y = Asin [ 𝜆 (𝑥 + 𝑣𝑡)]

La gradeur 𝜑 = 𝑥 − 𝑣𝑡 s’appelle la phase de l’onde.

VII.10. Représentation géométrique d’une onde

La représentation conceptuelle d’une onde autour de l’axe est donnée par la figure ci- dessous.

Figure VII.4 : Représentation géométrique de l’onde.

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85

CHAPITREVIII : RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE

La synthèse théorique effectuée par Maxwell permet d’englober toute l’optique c'est-à-dire non
seulement l’optique géométrique mais aussi l’optique physique et la photométrie dans le cadre de
l’électromagnétique et ses applications agro- géo- vétérinaires et biomédicales. Le rayonnement
électromagnétique englobe les ondes électromagnétiques (ondes E.M), le rayonnement infrarouge
(IR), le rayonnement ultraviolet (UV) et enfin les rayons X (RX) et gamma (Rɣ). Tous ces
rayonnements ont une nature physique identique, mais des propriétés différentes. Pour expliquer
l’ensemble de leurs propriétés, il est nécessaire d’avoir recours à l’un ou l’autre de deux modèles qui
permettent de les décrire : ces rayonnements constituent à la fois un phénomène ondulatoire (ondes
E.M) et un phénomène corpusculaire (flux de photon ou quanta). Certaines propriétés ne peuvent
s’expliquer que si l’on considère la lumière comme composée des particules.

Par contre, d’autres ne peuvent s’expliquer que si l’on considère la lumière comme composée
d’ondes. Par conséquent, la lumière sera considérée en même temps (à la fois) comme une matière
et une onde.

VIII.1. Définition :

Une onde électromagnétique est une association d’un champ électrique 𝐸⃗ périodique sinusoïdal et
d’un champ magnétique (𝐵⃗ ) sinusoïdal de même période et sont en tout point perpendiculaires.

FigureVI II.1 : Onde électromagnétique

Les ondes électromagnétiques sont d’origine électrique et magnétique ; elles transportent de


l’énergie électromagnétique. Le rayonnement électromagnétique est le mode de transfert d’énergie
sous forme d’onde ou sous forme des particules. Souvent, un rayonnement électromagnétique
désigne une onde électromagnétique.

Le message lumineux, comme le message sonore, est une onde, c’est-à-dire qu’il consiste à une
propagation sans transport de la matière. L’onde lumineuse différente cependant de l’onde sonore à
plus d’un titre.

Elle correspond à la vibration d’un champ électronique et non d’un milieu matériel : elle peut se
propager même dans le vide, où d’ailleurs sa célérité maximale constante, déterminée pour la
première fois par Roemer (1678), et de 3 108m/s.

Cette vibration est transversale, c’est-à-dire qu’elle est perpendiculaire à la direction de propagation
et non p longitudinale comme dans le cas de l’onde sonore. Il faut noter à ce sujet que la lumière
visible ne représente qu’une faible partie de domaine spectral des ondes électromagnétiques de

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86

même nature qui comprennent en outre les ondes radio et TV, les micro-ondes (radar), l’infrarouge
et l’ultraviolet entourant les domaines de la lumière visible, les rayons X (RX) et gamma (R𝛾), les
rayons cosmiques.

L’onde lumineuse peut correspondre à une vibration sinusoïdale des fréquences donnée de champ
électromagnétique : elle est alors appelé onde monochromatique, car la sensation de couleur
dépend de sa fréquence.

Remarques.

 Parmi toute les ondes, les ondes électromagnétiques sont sans doute celles qui sont
beaucoup plus importantes en pratique ;
 Selon leur énergie, les rayonnements électromagnétiques ont avec la matière des
interactions de types très différents compte tenu de l’hétérogénéité du corps animal
complexe : ce qui n’est que le reflet de la restructuration de la matière par des liaisons de
niveaux d’énergie divers. Les diagnostics médicaux et la thérapeutique font essentiellement
usage des rayonnements électromagnétiques les plus énergétiques (rayons X et 𝛾).

VIII.2. phénomène lumineux

Le domaine du spectre visible par notre œil joue un rôle privilégié : celui de l’optique géométrique
qu’on désigne sous le nom de phénomène lumineux : ensemble des phénomènes auxquels l’œil est
sensible. Pour être visible, un objet doit être une source lumineuse (directe) et pouvoir faire parvenir
de la lumière dans l’œil (exemple : soleil, lampe électrique,…) : soit il est éclairé par une source de la
lumière (source indirecte) et en réfléchit ou en diffuse une partie de la lumière.

La lumière est une onde électromagnétique. L’expérience montre que la lumière se propage même
dans le vide (il suffit de songer à la lumière provenant du soleil ou des étoiles dans certains milieux
qui sont dits transparents). La lumière se propage de façon quasi-instantanée. Les grecs en avaient
déjà fait la remarque dans l’antiquité. Retenons que comme toute onde de la lumière transporte de
l’énergie, l’échauffement d’un corps placé en plein soleil en est un exemple.

VIII.3. Réflexion et réfraction de rayon lumineux : lois de Snell-Descartes

Un rayon lumineux se propage en ligne droite dans un milieu homogène (milieu ou l’indice de
réfraction est constante : n = cte.),transparent et isotrope avec une vitesse constante.

Quant un rayon lumineux passe d’un milieu à un autre qui sont optiquement différents (𝑛 ≠ 𝑛′),
milieux de natures différentes, il se produit à la surface de séparation de ces deux milieux qu’on
appelle dioptre (ou interface) deux phénomènes : la réflexion et la réfraction.

On appelle dioptre –plan, toute surface séparant deux milieux transparents de natures
différentes. Exemple : surface libre d’un liquide (la surface d’eau tranquille), la surface d’une glace
d’appartement, les corps vitreux polis,…

Les expériences sur un nombre d’objets placés dans les faisceaux issus d’une source de petites
dimensions ont montré que la lumière se propage en ligne droite. Snell et Descartes et al ont
découvert des lois qui régissent le comportement de rayon lumineux à la surface d’un miroir ou la
surface de séparation de deux milieux (dioptre ou interface) optiquement différents.

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87

VIII.3.1. Réflexion

Définition

L’action de la lumière qui change de direction en rentrant dans le premier milieu après avoir
frappé une surface s’appelle « Réflexion ». La réflexion d’un rayonnement est le changement
brusque de direction de propagation de ce rayonnement lorsqu’il atteint la surface de réflexion d’un
objet (matière) opaque en retournant dans son milieu de propagation d’origine.

Deux lois de Snell-Descartes pour la réflexion

 Le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale à la surface réfléchissante sont dans un


même plan perpendiculaire à la surface ;
 Lorsqu’un rayon lumineux tombe sur un milieu réfléchissant, le rayon incident ‘est renvoyé
dans le plan avec une déviation de direction telle que l’angle incident (i) soit égal à l’angle de
réflexion (i’’) : i = i’’
L’égalité entre les angles d’incidence et de réflexion est une propriété générale des ondes.
Lorsqu’un faisceau des rayons lumineux parallèles tombe sur un corps réfléchissant, la
réflexion de ce faisceau des rayons est un faisceau des rayons parallèles : il s’agit de la
réflexion diffuse, et c’est grâce à cette réflexion que nous pouvons voir tous les objets en
accord avec la figure ci- dessous

Figure VIII.6 : Réflexion diffuse


Remarque
La proportion de l’onde réfléchie à incidence normale est :
𝐼𝑟 𝑛 −𝑛
𝐼0
= [𝑛2 + 𝑛1 ]:
1 2

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VIII.3.2. Réfraction

Notion d’indice de réfraction

Deux milieux sont optiquement différents l’un à l’autre :

soit s’ils n’ont pas le même degré de transparence ou d’opacité


𝑠𝑜𝑖𝑡
les deux milieux sont transparents, mais ne connaissent pas les mêmes vitesses de propagation
de la lumière; si la lumière se propage à de vitesses 𝑣1 et 𝑣2 différentes (𝑣1 ≠ 𝑣2 )
dans les deux milieux
{ .

Pour distinguer deux milieux transparents, mais optiquement différents, on définit l’indice de
réfraction𝑛 d’un milieu, appelé aussi « indice optique » du milieu transparent, le rapport de la
vitesse d’une onde électromagnétique (la lumière) dans le vide (c) à sa vitesse (𝑛𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 )
dans le milieu ; il s’agit de l’indice par rapport au vide.
𝑐
𝑛=𝑣
𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢

Par convention on attribue au vide l’indice de n vide = 1 qui est aussi l’indice de l’air (n air =
1,02).

Le tableau ci – dessous reprend les valeurs approchées de l’indice de réfraction de certaines


substances

Tableau II.7 : Valeurs approchées de l’indice de réfraction de quelques substances.

Substance Indice de réfraction


Air et vide 1,00029
Eau 1,333
Benzène (C6H6) 1,501
Glycérine 1,47
Alcool éthylique (C2H5OH) 1,36
Diamant 2,42
Chlorure de sodium (NaCl) 1,544

Définition de la réfaction

- La réfraction est le changement brusque de direction que subit, en général, un


rayon lumineux en traversant la surface de séparation de deux milieux
transparents de natures différentes. L’onde électromagnétique pénètre dans
le second milieu en changeant de direction de propagation. Le rayon qui se
propage dans le premier milieu (1) est dit incident et celui qui se propage dans
le deuxième milieu (2) est dit réfracté.

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Deux lois de réfraction de Snell-Descartes

 Le rayon incident, le rayon réfracté et la surface de séparation au point d’incident (1)


se trouvent dans un même plan (plan d’incidence), plan perpendiculaire à la surface de
séparation (dioptre ou interface)
 L’angle incident (i) et l’angle de réfraction (i’) sont liés dans la relation :

n1sini = n2sini’

n1 : indice de réfraction du premier milieu

n2 : indice de réfraction du deuxième milieu

i : angle incident

i’ : angle de réfraction

Remarques

 En général, l’indice de réfraction d’un milieu augmente avec la fréquence de la lumière : c’est
pour cette raison, un faisceau de lumière blanche est dispersé lorsqu’il traverse un prisme de
verre.
L’angle incident tel que le rayon réfracté soit parallèle à la surface de séparation, c’est-à-dire
𝜋
𝑖 ′ = radians = 90° s’appelle angle critique et se note Oc
2

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90

𝜃𝑒

𝜋
𝑖 ′ = 2𝜋

Figure. VIII. : Angle critique

 Lorsqu’un rayon lumineux tombant sur un dioptre est réfracté de manière que le
rayon réfracté soit perpendiculaire en rayon réfléchi, l’indice n’ du deuxième milieu
est défini en fonction de l’angle incident (i) par la relation (ou la loi) de Brewster :
n’ = tg i (II-12) ;.

Une radiation électromagnétique constituée d’ondes d’une même fréquence est dite
« monochromatique ». Dans le cas contraire, elle est dite « poly chromatique » : infrarouge,
rouge, orange, jaune, vert bleu, indigo, ultraviolet.

Dans un milieu autre que le vide, la fréquence d’une onde ne change pas mais sa vitesse de
propagation 𝑣 = c/n dépend de la nature du milieu considéré et de la longueur d’onde λ de
la radiation.

Quand un faisceau de lumière passe d’un milieu à un autre milieu plus réfringent, c’est-à-
dire d’indice de réfraction plus grand (n1< n2), il dévie en s’approchant de la normale. Quand
il passe d’un milieu à un autre milieu moins réfringent (n1> n2), il dévie en s’éloignant de la
normale.

Plus l’indice de réfraction est élevé, plus la lumière est déviée en passant de l’air au milieu.

L’aspect ondulatoire du rayonnement électromagnétique permet d’expliquer :

1. Les lois de l’optique géométrique comme toute radiation électrique (réflexion,


rétraction, diffraction, absorption,…)
2. Les propriétés interférentielles du rayonnement,
3. Les propriétés liées à la polarisation (séparation des charges électriques : positive et
négative).

VIII.4. théorie ondulatoire de la lumière

Le phénomène d’interférence (phénomène résultant de la combinaison de deux vibrations)


montre que la lumière possède un caractère ondulatoire. Les expériences rudimentaires que
celles de fente de Young permettent de préciser l’ordre de grandeur de la longueur d’onde
des phénomènes lumineux. Les phénomènes lumineux correspond à la longueur d’ondes
comprises entre 0,39𝜇𝑚 ≅ 0,4𝜇𝑚 (couleur violette) et 0,76𝜇𝑚 (couleur rouge : valeur dans le vide
avec l’ordre de grandeur typique de λ = 0,5𝜇𝑚 = 5000A).

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91

Retenons aussi qu’à chaque couleur correspond une longueur d’onde bien déterminée. Une lumière
ou radiation monochromatique a donc une longueur d’onde et par conséquent une fréquence bien
définie.

Voici le tableau précisant la relation entre couleurs perçues par l’œil en spectre visible et les
longueurs d’ondes en 𝑛𝑚 𝜇𝑚 et toutes les séries d’ondes

Couleur RY RX UV Violet Bleu Vert Jaune Orange Rouge Micro Onde IR


onde radio
Λ 0, 40 0, 47 0, 53 0, 58 0, 60 0, 65 0, 78

Comme toute onde, les caractéristiques d’une onde électromagnétique sont :

1. La fréquence commune d’oscillation de champs électrique et magnétique


1
T = f
La période et longueur d’onde : (Formule : II.3) { 𝑠𝑜𝑖𝑡
1
𝑓=𝑇

2. Sa longueur d’onde dans le vide est

λ = C. T
{ 𝒔𝒐𝒊𝒕
C C
λ = f <=> f = λ

3. Son intensité énergétique I

L’ordre de grandeur de fréquence d’optique est donc f = c/λ = 3.108/0.510-6 = 6.1014HZ.


L’attribution du caractère ondulatoire de la lumière permet d’interpréter de façon satisfaisante
l’ensemble des phénomènes d’interférence et de la diffraction (phénomène qui se produit
lorsqu’un faisceau lumineux passe près d’un corps opaque ou par une fente : production des
frondes).

VIII.5. photons

Certaines interactions de rayonnement électromagnétiques de moyenne ou de haute énergie avec la


matière ne sont pas explicables par le modèle ondulatoire mais sont interpréter aisément si l’on
considère des rayonnements comme un flux discontinu de paquet d’énergie électronique 𝛼: qu’on
appelle « photons » ou « quanta ». Les échanges d’énergie portée par le rayonnement
électromagnétique qui ont lieu entre le soleil et le système terre- océan – atmosphère ne se font pas
de façon continue, de façon discrète, sous forme de paquets d’énergie, véhiculés par des
corpusculaires élémentaires, appelés « photons » ou « quanta ». La propagation des photons se fait
avec la même célérité que l’O.E.M associé. Chaque quanta transporte une quantité d’énergie
électrique : « quantum » proportionnelle à la fréquence de l’onde électromagnétique.

𝐸 = ℎ. 𝑓
{ 𝑜ù
ℎ = 6,631034 𝑗𝑠 est la constante de Planck.

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Cette quantité d’énergie est imprévisible à partir des équations de Maxwell où la lumière fait
aussi appel à la fois aux ondes électromagnétiques ( O.E.M) et photons : c’est un premier exemple de
dualité (onde corpuscule) qui est un fondement de la mécanique quantique. D’après A. Einstein,
l’énergie

E = m.c2

C’est-à-dire à toute masse correspond une énergie et inversement.

La masse du photon est :

𝐸 ℎ. 𝑓 𝑐 𝑐
mph = 2
ou = 2 avec 𝜆 = 𝑐. 𝑇 → on a 𝑓 = ce qui donnera:
𝑐 𝑐 𝑓 𝜆

ℎ 𝑐 ℎ
mph = 2
. → mph =
𝑐 𝜆 𝜆𝑐

En tenant compte de l’électricité, on a :

1
𝑚𝑐 2 = 𝑞𝑒 𝑓:
2

𝑚𝑣 2 = 2𝑞𝑒 𝑓.

𝑞𝑒 𝑓
𝑣=√ :
𝑚

ℎ ℎ ℎ ℎ
𝑒𝑡𝜆𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 = = = → 𝜆𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 = :
𝑝 𝑚𝑣 𝑞 𝑓 √2𝑚𝑞𝑒𝑓
𝑚√ 𝑒
𝑚

VIII.6. notion de la relativité

La théorie de la relativité repose sur certains postulats

1. La vitesse de lumière dans le vide C est constante et ne dépend pas de la source lumineuse et
de l’observateur.
2. La masse d’un corps n’est pas constante mais dépend de déplacement : f(v). on a alors la
relation :
𝑚0
𝑚= 2
√1−𝑣2
𝑐


- 𝑚0 : masse du corps au repos
- 𝑚: Masse du corps en mouvement avec vitesse 𝑣

La théorie de la relativité prévoit également la loi de conservation de l’énergie :

𝐸0 = 𝑚0 𝑐 2
𝑒𝑡 } => ∆𝐸 = 𝐸 − 𝐸0 = (𝑚 − 𝑚0 )𝑐 2
2
𝐸𝑐 = 𝑚𝑐

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TROISIEME PARTIE : BIOPHYSIQUE SENSORIELLE


INTRODUCTION
Les fonctions sensorielles ont pour mission de nous rendre perceptibles les énergies
physiques de l’univers qui nous entourent. Sensibles à une « qualité » physique particulière
pour laquelle ils sont spécialisés, les organes de sens, zones des contacts avec le monde
extérieur, représentent pour les organismes vivants évolués, les seules sources d’information
concernant certains aspects, d’ailleurs très fragmentaires de l’univers. Chaque organe de sens,
zone de contact de l’organisme avec le monde ou milieu ambiant, c’est le seul informateur
toutefois dans chaque cas spécifique. Les sensations ont leur origine dans les cellules
spécialisées capables de répondre à un type déterminé de stimulus, chaque récepteur
produisant toujours le même type de sensation.
Sans information du milieu extérieur, l’homme ne serait pas en relation adéquate avec
le milieu et la vie serait pratiquement impossible. L’homme est donc en relation avec le
monde extérieur et tire de celui – ci les substances nécessaires à sa vie. Cette fonction des
organes de sens rend donc compte au grand intérêt de l’étude des problèmes soulevés, sur le
plan biophysique, par les mécanismes qu’ils mettent en jeu.
La physiologie de tout organe de sens fait partie de la biophysique sensorielle (science
très vaste qui étudie les mécanismes par lesquels les formes variées de l’énergie du milieu
parviennent à l’organisme vivant pour lui apporter des informations et y déclencher les
réactions (les mécanismes).
L’étude de stimulus physiologie physico chimique ou réaction (variation) du milieu
ambiant, sa réception, sa transmission dans l’organisme périphérique, sa transformation en
courant bioélectrique, phénomène appelé transduction (transformation en énergie
bioélectrique) ou influx nerveux (excitation d’un nerf qui se propage le long de la fibre
nerveuse) et le mécanisme (ou phénomène) de rétroaction est nécessaire. Soulignons que
l’excitation est l’ensemble des conditions propres à engendrer l’influx nerveux. Ces
conditions peuvent être des stimuli de natures très variées : mécaniques, thermiques,
chimiques, lumineux (rétine), électriques, etc.
Dans des nombreux circuits biologiques intervient un transport (ou transfert) des
signaux qui s’effectue par voies nerveuses. On dira qu’une certaine information est véhiculée
par le système nerveux. De plus, les actions de l’homme font intervenir les informations qui
lui sont apportées par le milieu extérieur. Pour saisir un objet par exemple, l’homme utilise,

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pour effectuer ses gestes, les informations transmises à son niveau par le système visuel et les
mouvements ont eu lieu en fonction des informations reçues.
Pour la notion de l’influx nerveux, retenons que les cellules de l’organisme au repos
ont un potentiel de repos qui est dû à la répartition dans la cellule et à l’extérieur de la cellule
des principaux électrolytes qui sont 𝑁𝑎 + , 𝐾 + et 𝐶𝑎++
L’intérieur de la cellule est électriquement en potentiel électronégatif, tandis que
l’extérieur de la membrane cellulaire est en potentiel positif. Il s’agit de potentiel de repos de
la membrane cellulaire qui va de – 70𝑚𝑉 à – 90 𝑚𝑉.
Le milieu extracellulaire contient surtout l’ion 𝑁𝑎+ et l’intérieur 𝐾 + . Le maintient de
ce potentiel de repos et la concentration de ces différents ions dans les milieux extracellulaire
et intracellulaire se fait grâce à la pompe sodium.
La dépolarisation de la cellule nerveuse correspond à la période de stimulation de la
cellule, période pendant laquelle l’ion 𝑁𝑎 + entre dans la cellule et l’ion 𝐾 + sort de la cellule
par une modification momentanée de perméabilité membranaire.
Dans la cellule nerveuse, il existe deux modes de modification de la perméabilité de la
membrane cellulaire :
 Le mode qui dépend du stimulus électrique, ceci se passe au niveau de synapse (le
point de contact ou la jonction de deux cellules nerveuses), niveau duquel un influx
nerveux passe de l’une à l’autre de telle façon que l’activité de l’un (pré synaptique)
entraîne l’excitation ou l’inhibition de l’autre (post synaptique).
 A partir de ces mouvements ioniques, se crée un potentiel d’action caractérisé par le
fait que l’intérieur de la cellule devient électropositif et l’extérieur de la cellule
électronégatif. Ce potentiel d’action va ensuite se propager le long de l’axone (fibre
nerveuse le long duquel se conduit le flux nerveux).
Lorsqu’une stimulation répondant au critère d’efficacité est portée à une fibre
nerveux, il apparait une variation de potentiel de la membrane qui passe de – 70𝑚𝑉 à
+30𝑚𝑉. Cette variation de potentiel qui a donc une amplitude de l’ordre de 100𝑚𝑉
représente le potentiel d’action qui permet la transmission des messages nerveux plus
communément appelé influx nerveux.
Le potentiel d’action d’une fibre répond à la loi de tout au rien. Il correspond à une
série logique, système qui répond logiquement par tout ou rien oui ou non.
Les méthodes électro physiologiques révèlent qu’après une décharge électrique,
l’influx nerveux qui correspond à la propagation du potentiel d’action passe par un court laps

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95

de temps (intervalle de temps) pendant lequel les neurones ne peuvent répondre à un autre
stimulus, c’est la période réfractaire.
La conduction de l’influx nerveux correspond à une transformation de l’énergie
effectuée par le récepteur plus au moins spécifique..
L’énergie transformée dépend du stimulus et du récepteur. Il s’agit de la sensibilité
due par le contact d’un objet avec la peau (sens de touché), de stimulus thermique dont les
récepteurs sont des terminaisons cutanées thermosensibles, de stimulus électromagnétique
dont les récepteurs sont les récepteurs visuels de la rétine, les stimuli chimiques dont les
récepteurs sont olfactifs (qui concernent l’odorat) et gustatif (pour le goût) ainsi que les
cellules d’audition.
La biophysique sensorielle s’intéresse essentiellement à l’appareil périphérique, c’est-à-dire
aux mécanismes qui permettent le franchissement des limites d’un organisme vivant pour une énergie
physique en provenance de l’extérieur et des problèmes posés par le transfert des informations. C’est
pourquoi on doit étudier à la fois le stimulus physique, sa réception et sa transduction en énergie
bioélectrique, l’aspect informationnel de l’activité des voies nerveuses et centre de rétroaction.
La biophysique s’intéresse essentiellement ainsi aux mécanismes physico-chimiques internes
de plusieurs éléments assurant le recueil et la transduction (transformation en bioélectrique) des ondes
et propose :
1. de définir précisément les messages physiques captés (onde sonores, radiations
électromagnétiques, odeurs, …) ;
2. de décrire sans équivoque à l’aide des qualités physiologiques (hauteur du son, tonie du son,
tonalité d’une lumière, température du milieu ambiant, …) le message sensoriel qui lui
correspond ;
3. d’analyser les mécanismes de codage de l’information captée, qui permettent au centre
nerveux de reconnaître les qualités physiologiques du message reçu.
Pour maintenir son équilibre interne et externe, l’organisme se doit être renseigné sur son
propre état et aussi sur le milieu qui l’entoure. Ces renseignements lorsqu’ils sont conscients,
parviennent jusqu’au cortex cérébral. Ils portent alors le nom de sensations.
D’après les origines, les sensations sont de natures très différentes. Ainsi distingue-t-on
habituellement :
1. les sensations intéroceptives : provenant des organes internes mal localisés ;
2. les sensations proprioceptives : fournies par les organes squelettiques, muscles striés, tendons,
ligaments d’articulations. Elles renseignent le cerveau sur la position du corps et la tension des
muscles ;
3. les sensations extéroceptives : qui nous viennent du monde extérieur soit par contact (toucher, chaleur,
goût) soit par des intermédiaires comme la lumière, les sons ou les odeurs.

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Les sensations, comme dit haut ont leur origine dans les cellules spéciales capables de répondre à un
type déterminé de stimulus, on a par exemple la lumière ou la pression. Chaque récepteur produit toujours le
même type de sensation, par exemple l’excitation de la rétine donne toujours une sensation de la lumière. Ceci
revient à dire que le cerveau interprète tous les influx provenant du nerf optique comme ayant été produit par des
photons, même si la rétine a été excitée électriquement ou secouée par un choc mécanique.
Les sensations externes extéroceptives sont habituellement considérées comme
provenant de cinq types d’organes récepteurs. En réalité, l’ouïe inclut non seulement la
réception des sons, mais aussi des sensations renseignant le cerveau sur la position et les
tensions.
Dans notre cours, en ce qui concerne le message sensoriel, nous ne parlons que des
ondes sonores qui font parties de l’acoustique et des ondes électromagnétiques car elles sont
respectivement liées à l’audition et à la vision qui constituent les sens nobles, le goût, l’odorat
et l’équilibre vestibulaire (équilibre de la partie moyenne du labyrinthe membranaire et du
labyrinthe osseux) faisant partie aussi de la biophysique sensorielle.

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CHAPITRE IX : L’OREILLE HUMAINE ET SES


PROPRIETES BIOPHYSIQUES
Pour connaitre le sens de l’ouïe, rappelons quelques notions de l’acoustique qui est une science des
sons et étudions dans ce chapitre, l’oreille humaine qui est un détecteur remarquable des sons.
IX.1. Qu’est-ce un son ?
Un son peut être défini deux façons :
a) un son est d’abord défini subjectivement comme une sensation qu’on en retire grâce à
l’oreille. Il s’agit d’une sensation produite lorsqu’une perturbation parvient à l’oreille.
b) du point de vue purement physique, un son correspond objectivement à des vibrations
périodiques d’un milieu matériel, l’air le plus souvent, qui se transmettent de proche en
proche, la propagation et l’existence même du son ne pouvant donc pas être envisagées dans le
vide. Un son est aussi une sensation produite par des vibrations longitudinales des molécules
du milieu ambiant c’est-à-dire d’alternance de condensation et de raréfaction moléculaire qui
frappe la membrane tympanique.
Ces deux définitions ne recouvrent pas, car toutes les vibrations ne sont pas audibles, c’est-à-dire
perçues par l’oreille (humaine). Certaines sont trop lentes (infrasons) et d’autres sont plus rapides et ne
peuvent pas être perçues par l’oreille (ultrasons).

Le son, par sa nature et sa définition, est une onde sinusoïdale. C’est donc la propagation d’une perturbation
ou d'une surpression dans un milieu ; tout objet susceptible de vibrer pouvant produire un son (une onde dite
sonore).

IX.2. Qualités physiologiques du son

L’acoustique est une partie de la physique qui traite de la nature, de la production et de la transmission
du son et de leur relation avec notre sens de l’ouïe.

Le mécanisme auditif peut recevoir des ondes de compression de sa zone de sensibilité et convertir le
stimulus à une sensation sonore. L’oreille peut analyser les ondes qui lui parviennent et distinguer
entre plusieurs sons qui lui arrivent simultanément les trois qualités physiques classiques des
sensations.

1) La hauteur (tonie ou ton) : qualité qui nous permet d’affirmer si un son est aigue ou grave.
Cette qualité est liée de façon prédominante à la fréquente. Un son apparaît d’autant plus aigu
que sa fréquence est plus élevée. La hauteur d’un son est donc la fréquence du signal
correspondant à l’onde sonore, appelée fréquence fondamentale ou simplement fondamentale.
2) La sonie : qualité (sensation) qui nous permet de dire si un son est fort ou faible. Cette qualité
est liée à la puissance surfacique, l’intensité d’une onde ; dans notre cas présent, l’intensité du
son au taux avec lequel le son se transmet à l’oreille.

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3) Le timbre : qualité qui nous permet de connaitre deux sons de même hauteur (fréquence et de
même sonie émis par deux instruments différents. Cette qualité est liée au fait que les sons ne
sont pas purs, car à côté de fondamentale (la fréquence la plus basse), ils contiennent des
fréquences qui sont les multiples entiers de la fréquence fondamentale, ils sont appelés des
harmoniques.
La sensation de timbre est donc reliée plus ou moins à la grande richesse du son en partie et à leur
importance relative, c’est-à-dire en définitive au spectre du son. Une affinité du spectre étant
imaginable et le nombre de timbre perçus comme distant n’étant pas infini, mais extrêmement grand,
cette dernière qualité s’associe à la complexité de l’onde.

Si le spectre est constitué des fréquences isolées, il est dit spectre linéaire ; dans le cas

contraire, il sera qualifié de spectre continu.

Aucune de ces qualités (particularités) ne s’associe comme on peut le remarquer aux


caractéristiques physiques de l’onde sonore qui nous parvient à l’oreille.

La tonie (le ton) s’associe à la fréquence de son, la sonie à la puissance surfacique et le timbre
à la complexité de l’onde. Voici alors les associations principales entre les caractéristiques du
son et celles de l’onde.
IX.3. Mesure de la hauteur du son
Pour mesurer la hauteur du son, il faut déterminer la fréquence de ce son. Ceci peut se faire
par deux méthodes : l’enregistrement graphique qui, ne trouve pas place dans ce cours
l’emploie de sirène.
Le son émis par une sirène devient aigu au fur et à mesure que la vitesse de rotation
augmente.
Pour une sirène ayant N trous et faisant n rotations, la fréquence f du son émis est donnée par
la relation :
f = N.n
L’intensité du son est équivalente à la puissance acoustique exercée sur le tympan ou plus
simplement au volume sonore. L’intensité sonore est mesurée en W/m² ou dB.
Une faible valeur en décibels correspond à un son faible tandis qu'une valeur élevée correspond à un
son fort. Sur une représentation graphique d’une onde, l’intensité du son correspond à l’amplitude
de l’onde qui la caractérise. Le son est beaucoup plus intense si l’amplitude du mouvement
ondulatoire est grande.

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99

IX.4. Son, signal physique


Le son est dû à la vibration d’un milieu élastique. Il provient des vibrations (longitudinales) des
molécules propagées lors d’un ébranlement élastique du milieu matériel (corps solide ou fluide).
Lorsque les molécules sont animées d’un mouvement sinusoïdal, le son est dit pur. Soulignons ici
qu’un son pur n’existe pas à proprement parler dans la nature. Il provient de générateur de fréquences.
Physiquement, un son est une sensation produite par les vibrations longitudinales des milieux ambiants
c’est-à-dire des alternances de compression et raréfaction des molécules qui frappent la membrane
tympanique. Le son est une vibration susceptible d’agir sur le récepteur physiologique qui est l’oreille.
Objectivement le son correspond à des sensations périodiques produites dans le milieu matériel.
Retenons que les vibrations des particules du milieu matériel sont sinusoïdales et qu’elles ne sont
audibles par l’oreille humaine que par une gamme de fréquence donnant de sensations sonores.

Les oscillations sonores perçues par l’oreille humaine sont les fréquences comprises entre 20Hz et 20000Hz. Les
fréquences inférieures à 20Hz sont des infrasons et celles supérieures à 20000Hz sont des ultrasons. La frontière

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théorique entre les sons et les ultrasons est situées conventionnellement à 20.000Hz pour l’oreille humaine, la
fréquence audible est celle limitée à 20000Hz et à partir de 20Hz, alors que le chien peut entendre jusqu'à
40000Hz.
En biologie, les fréquences sont de l’ordre de 70000Hz.
Toutes les ondes de compression ne peuvent pas exciter notre sens de l’ouïe. Quelques une ne transmettent pas
assez d’énergie et la sensation devient douloureuse. Une fréquence assez basse ne cause pas des sensations
sonores mais on peut sentir une variation de pression.
IX.5. Son pur et son complexe
On appelle son pur, comme dit haut, sensation auditive produite par les oscillations harmoniques simples.
X = A sin (Wt) = A sin (2𝜋ft) = A sin (2𝜋t/T) : (VII-)
L’équation -2 est appelée équation de son pur. Les ondes sonores les plus simples sont les sons
périphériques sinusoïdales et sont appelées sons purs, les sons musicaux et parmi les sons complexes on
distingue les sons périodiques non sinusoïdaux (ou sons musicaux) et les bruits.
Les sons musicaux sont des sons tels que la loi représentant le déplacement d’une particule (ou la
vitesse ou la pression) est périodique.
On dit qu’un son est doué timbre s’il est composé d’une superposition de sons purs et des fréquences
U1, U2, U3,… qui sont égales à un nombre continu.
Le théorème de FOURIER stipule que tout mouvement périodique peut être considéré comme la
superposition d’un nombre fini ou infini des mouvements sinusoïdaux
d’amplitude des amplitudes différentes et dont les fréquences sont des multiples entiers de celle de
l’une d’elles qui est appelées son fondamental, les autres étant des harmoniques.
Toutes les caractéristiques d’un son pur (réflexion, réfraction, diffraction, absorption,…) peuvent être
répétées pour un son complexe, en appliquant séparément à ses différents harmoniques. Si le son se
propageait rigoureusement en ligne droite au voisinage de l’obstacle la zone d’ombre serait
rigoureusement silencieuse (sauf la minime énergie transmise à travers le mur) le silence n’est pas
absolu dans la zone d’ombre : l’onde contourne donc l’obstacle. Ce phénomène s’appelle la diffraction
de l’onde sonore.
La diffraction est d’autant plus importante que la fréquence est plus basse, c’est-à-dire qu’un auditeur
situé dans la zone d’ombre entendra mieux un son grave qu’un son aigu émis par la même source de
façon plus précise, l’importance de la diffraction est conditionnée par la taille de l’obstacle, comparée
à la longueur de l’obstacle du son.
Deux cas extrême sont envisagés :
1. la taille de l’obstacle est très petite vis-à-vis de la longueur d’onde, la diffraction est
importante et l’obstacle ne fait pas d’ombre acoustique. A travers une grille, par exemple, le
son se propage exactement comme si la grille n’existait pas, car chacun des barreaux est petit
vis-à-vis des longueurs.

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2. La taille de l’obstacle est très grande par rapport à la longueur d’onde (montagne par
exemple) : dans ce cas la diffraction est négligeable et l’obstacle crée une zone de
silence.
Les bruits sont des phénomènes essentiellement non périodiques. Ce sont des sons
indésirables. La courbe qui décrit le déplacement ou la pression acoustique en fonction du temps varie
continuellement dans le temps et n’est pas la permanence qui caractérise le son musical.
La théorie mathématique de FOURIER permet de montrer que tout bruit peut être considéré comme la
superposition de sons musicaux, et l’étude du spectre permet de distinguer plusieurs grands types
de bruits.
1. Bruit à caractère musical : c’est un son dont le spectre est constant au cours du temps et
qui contient un nombre fini de fréquence qui ne sont pas en rapport simple avec un
fondamentale, ces fréquences qui ne peuvent donc être appelées harmonique sont des
partiels du son. Les sons des cloches sont des bruits à caractère musical.

Figure : bruit à caractéristique musical


Plus généralement est le résultat d’une percussion sur un système vibrant présentant une série de fréquence la
plus basse présente dans le spectre. Ce procédé est très utiliser un pratique audio biologique.
Figure : spectre des bruits continus (d’après A.MOLES)
a) Bruit de fond d’un disque photographique
b) Bruit de fond d’un tube en néon
Remarque
La notion de spectre constant ou cours du temps est une abstraction, qu’il s’agisse de son périodique, de bruit à
caractère musical ou de bruit permanent. Un spectre constant correspond en effet à un son de durée infini :
−∞ < 𝑡 < +∞
Du fait même qu’un son physique a un début et en une fin, son spectre varie dans le et s’enrichit de composants
supplémentaires d’autant plus nombreux et plus haut en fréquence que l’installation de son est plus brutale. Cette
notion de spectre variant au cours du temps est partiellement importante dans les bruits transitoires.
2. Bruits transitoire : l’exemple le plus frappant est celui d’un choc élémentaire, essentiellement transitoire, un
bruit de claquettes par exemple, le spectre d’un tel bruit est continu et s’étend sur une gamme de fréquences
d’autant plus large que le bruit est plus bref, à la limite d’un bruit infiniment bref possède un spectre
s’étendant sur toutes les fréquences du zéro à +∞.
L’évolution temporelle d’un bruit varie avec les conditions de sa propagation : il est s’il est émis
dans un espace infini, il peut durer au contraire plus ou moins longtemps, en s’amortissant s’il ya
des obstacles qui produisent des phénomènes de réflexion et de réverbération. Dans ces conditions
les caractères du son change durant les caractères cette période d’affaiblissement progressif.

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Le spectre du son se déforme au cours de temps, on parle ainsi de spectre instantané.


Habituellement l’oreille ne perçoit que les sons complexes dont la richesse en harmonique
correspondent au timbre.
IX.6. Accord et sons vocaux
Un accord est tout simplement la superposition des sons qui peuvent être purs ou non.
La voix se produit par la mise en vibration d’une colonne d’air au niveau de la corde vocale et se modifie au
niveau des lèvres et des dents.
Les cavités du nez et de la gorge donnent à toutes les vibrations pour faire des sons intelligibles. Lorsque se
trouve à une distance de l’ obstacle réfléchissant, il y a superposition des sons réfléchis et des sons moins émis ;
c’est le phénomène de résonance.
L’oreille est un organe pair occupant des cavités creuses dans la rocher et qui assure deux fonctions différentes :
l’audition et l’équilibration. Ses structures se développant dans l’épaisseur d’un os du crâne temporal. L’oreille
constitue essentiellement un dispositif un système qui transmet et amplifie des variations des processus
(fréquences) qui lui parviennent sous forme d’ondes sonore. Elles assurent le recueil et l’analyse spectrale du
message en jouant à la fois le rôle de capteur, transducteur et analyseur harmonique.
IX.7. Organe vocal
Chez l’homme ce sont les cordes vocales qui déclenchent la vibration de l’air, la gorge et la cavité bucco-
nasale servant des structures. La capacité remarquable de l’homme de produire des sons aussi
distincts a deux origines :
1. la tension de la corde vocale peut être variée, de ce fait les fréquences produites et la
distribution des harmoniques peuvent être changées.
2. Les structures résonnantes en particulier, la cavité bucco-nasale ne peuvent changer de
forme ou de dimension de manière à modifier ce contenu en fréquence des sons
appliqués. Ces considérations s’appliquent aux sons voilés par opposition aux sons
soufflés tels que le souffle « ch » dans le mot chute ou « f » dans le mot fête qui ne
requiert pas l’usage de la corde vocal.
La vibration de la corde vocale peut être comprise à partir du théorème de BERNOULLI sur
la mécanique des fluides à savoir que « le travail fourni par un fluide lors de son écoulement
est égale à la variation de l’énergie mécanique d’un point à un autre »
Considérons un tube dont une extrémité est ouverte (la bouche ou le nez) tandis que l’autre est
pratiquement de longueur I. les fréquences de résonnance sont données par la relation

(2𝑛 − 1). 𝑐
𝑓𝑛 =
4𝑙

Où c est la vitesse de propagation de son dans le milieu et n est les numéros de


l’harmonique

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103

Pour la parole, les fréquences importantes sont comprises entre 300Hz et 3000Hz.
IX.8. Organe auditif
La détection de son requiert la conversion des vibrations mécaniques des ondes sonores à une
forme d’énergie qui permet d’analyser de leur fréquences et de leurs intensités.
Un détecteur de son doit répondre avec précision aux variations de fréquences et d’intensité
des sons. L’oreille est un détecteur remarquable de son puisqu’elle répond parfaitement à ces
conditions. De plus qu’elle n’est pas pratiquement affecté par les mouvements et les
vibrations du corps ou aux bruits associés à la circulation du son ou encore aux
fonctionnements des organes internes.
L’appareil auditif chez l’homme permet aussi la localisation des sons et les extractions des
signaux sonores dans un environnement des sons confus.
IX.9. Physique de l’oreille
L’étude des phénomènes biophysiques est inséparable de celle des structures. Il n’est pas
cependant dans notre intention de développer l’anatomie de l’oreille et des voies nerveuses
auditives dont une sérieuse connaissance est demandée. Nous donnons quelques lignes
uniquement pour mettre en place les éléments participant aux mécanismes biophysiques de la
fonction auditive.
L’anatomie de l’oreille humaine, organe d’audition et d’équilibration, se compose de trois
régions (ou parties) : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne. Comme l’illustre
la figure ….. Ci-dessous.

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Figure : Schéma de l’oreille humaine


 L’oreille externe

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Elle comprend le pavillon auriculaire de l’oreille et le conduit auditif externe (25 mm de


long) jusqu’ à la membrane tympanique qui sépare la caisse tympanique du conduit auditif

externe et elle obture le fond de celui-ci, et canalise les ondes sonores dans les méats

(office). Elle est chargée d’intercepter, de collecter (capter), d’amplifier et de conduire le


message sonore qui se propage dans le milieu aérien à l’oreille moyenne (à la surface externe
de la membrane tympanique, surface d’environ 50 mm2).
On peut expérimenter ce phénomène lorsqu'on parle dans un couloir vide: nos paroles
seront perçues avec une plus forte intensité car le son n'est pas perturbé par d'autres

objets.

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Le pavillon auriculaire humain est sculpté de reliefs et de creux contrairement à la


majorité des oreilles animales. Cette forme va permettre d'amplifier les sons
Le conduit auditif externe est un tuyau qui conduit à l'oreille moyenne et qui va diriger les
sons de façon à ce qu'ils se déplacent sans turbulence vers le tympan. Il joue sur les
fréquences comprises entre 2000Hz et 5000Hz

Le conduit ou canal auditif peut être considéré de façon schématique comme un tuyau
sonore qui :
- Transforme les ondes supérieur en ondes planes ;
- Présente une résonance située aux alentours de 3000 Hz ;
- Et qui est un milieu d’interférence à l’origine d’ondes stationnaires.

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Le pavillon joue également un rôle dans la localisation des sons ; celle-ci est affectée en effet
chez l’homme par le nivelage des reliefs des pavillons avec des sciés. L’obstruction du
conduit (ou canal) par un bouchon gêne à la transmission du son.
 L’oreille moyenne

‘ L'oreille moyenne est la partie de l'appareil auditif comprise entre l'oreille externe et l'oreille interne.
Chez les mammifères, l'oreille moyenne comprend le tympan ainsi que les osselets (la « chaîne
ossiculaire »). Elle comprend la caisse tympanique (membrane tympanique), la chaîne des
osselets (le marteau, l’enclume et l’étrier), les cavités mastoïdiennes, la trompe d’eustache.
Elle est chargée de transmettre les stimuli sonores du milieu aérien (oreille externe) aux
milieux liquidiens (oreille interne) avec une perte minimale d’énergie..
La caisse tympanique correspond à la chaîne des osselets : en dehors en de dans le marteau,
l’enclume et l’étrier. Le marteau est relié au tympan, l’étrier à la membrane qui sépare
l’oreille moyenne et l’oreille interne par deux orifices (ou trous) obturés de membranes
fenêtre avale et fenêtre ronde.

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L’oreille moyenne (chaîne des osselets ) relie le tympan à la fenêtre ovale par

l’intermédiaire des osselets oscillants. Ce dispositif amplifie la force exercée sur


la fenêtre flexible vers l’oreille interne. La caisse du tympan assure la transmission
des sons du milieu aérien provenant de l’oreille externe vers le milieu liquidien de l’oreille
interne par l'intermédiaire de la fenêtre ovale.
En outre, comme la surface efficace du tympan est environ 20 fois celle de la
fenêtre ovale, il y a une augmentation de la pression.
Dans l’oreille, les osselets transmettent les vibrations de pression (vibration du
tympan) à la fenêtre d’entrée de la cochlée 3 mm), organe majeur de l’oreille
interne complètement en trainé par l’os crânien.
Les trois osselets transmettent donc les vibrations de pression à l’oreille interne
et forment un système de levier arrangé à augmenter la force (pression).
De plus, la surface de l’étrier portante sur la membrane est beaucoup plus petite que celle du
tympan. De cette façon les variations de pression peuvent être augmentées de 20 à 60 fois.
Dans la transmission, le rôle de l’oreille moyenne est donc celui d’un applicateur de puissance
en mettent en jeu un levier (la chaine ossiculaire) et le rapport de la surface du tympan à la
surface de la fenêtre ovale. Il s’agit d’un rôle d’adaptation outre le rôle de la transmission,
l’oreille impédance entre l’oreille externe (milieu aérien) et l’oreille interne (milieu aqueux)
de manière à transmettre efficacement l’énergie acoustique à travers cette interface entre les
deux oreilles
L’ oreille moyenne joue le rôle de protection de l’oreille. La fonction protection réside dans le
contrôle des caractéristiques de transmission de l’oreille moyenne de la contraction du tenseur
du tympan et du stapédius. L'oreille moyenne étant creuse, un environnement de haute
pression (comme l'eau) poserait le risque de crever le tympan. La trompe
d’Eustache (trompe auditive) assure l’équipression de part et d’autre du tympan.
Les vibrations sont donc transmises à l’oreille moyenne où elles sont amplifiées par le
marteau, l’enclume et l’étrier pour ensuite être transférées à l’oreille interne. L’oreille
moyenne sert également de protection pour l’oreille interne contre les sons élevés,
supérieurs à 80 décibels

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 L’oreille interne ou labyrinthe

L’oreille interne se compose deux groupes d’organes : l’organe d’audition de labyrinthe (la
cochlée ou le limaçon) et les organes d’équilibre comprenant le vestibule et les canaux semi-
circulaires.
La cochlée (ou le limaçon) est formée d’un tube osseux de section progressivement
1
décroissante enroulé sur lui-même à deux tours 4
des spires autour d’un axe creux , la

columelle, avec une base et un sommet qu’on appelle apex.


La hauteur de limaçon mesurée entre la base et l’apex est d’environ 5 mm. La cochlée est
normalement circulaire en spire, déroulée elle mesure environ 3 cm.
L'oreille interne contient non seulement l'organe de l'ouïe, mais aussi le vestibule et les
canaux semi-circulaires, organe de l'équilibre, responsable de la perception de la position
angulaire de la tête et de son accélération. Les mouvements de l'étrier sont transmis à
la cochlée via la fenêtre ovale et le vestibule.

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L’étrier va appuyer sur la cochlée qui se trouve dans l’oreille interne. A l’intérieur de la
cochlée on retrouve des cellules ciliées dont les cils permettent de transformer les vibrations
en signaux électriques qui seront interprétés par le cerveau..
VII.10. Propagation et vitesse du son
Un milieu matériel transmet de l’énergie (vibration sonore) de la source au récepteur au
moyen des ondes longitudinales. Pour que cette transmission puisse se faire, il faut un
« milieu élastique » .
Les sons consiste a une onde longitudinale qui se propage dans l’air et dans les autres milieux
élastiques. La propagation du son dans un tuyau correspond à une modification légère des pressions
dans ce tuyau.
La propagation du son dans le liquide et dans le gaz est basée sur l’élasticité du milieu. Les
déformations périodiques naissantes en un point quelconque d’un milieu élastique se
propagent avec une certaine vitesse dépendant des propriétés physiques de ce milieu.
Le milieu peu compressible transmet mal l’ébranlement. L’eau transmet moins le son que l’air
parce qu’elle est moins compressible que l’air. Dans certaines limites, la célérité augmente
avec la température du milieu. Dans l’air, la vitesse de propagation du son a 0°C est environ
331m/s, la célérité du son dans l’air est de 343m/s, à la surface de la mer et à 20°C, dans l’eau
elle est de 145m/s a 37°C. La vitesse de son dans l’air à température ordinaire est de 340m/s,
dans l’os du crâne humain, elle est de 3360m/s entre 20°et 37°c.
La longueur d’onde 𝜆1 et la vitesse 𝑣1 du son dans l’air sont reliés aux caractéristiques 𝜆2 et
𝑣2 de l’onde dans un autre gaz par la relation :

𝜆2 𝑣2
=
𝜆1 𝑣1

VII.11. Mesure de l’intensité du son


L’oreille d’un être vivant est une structure mécanique remarquable. Elle peut répondre
confortablement à d’intensité plus base que 10.-12W/m2 (seuil d’audibilité à la fréquence de
1000Hz pour un sujet normale). L’intensité sonore peut s’exprimer soit par l’amplitude
maximale (A) du mouvement des particules individuelles soit par l’excès maximum des
pressions des fluides ou l’état de vibration par rapport à une pression P. La sensation
subjective de l’intensité du son est donnée par

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𝑃𝐶
𝐼 = 𝐴2 𝑊 2 2
{ 𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑍
𝐼 = 𝐴2 𝑊 2 2

où Z = PC
Cette dernière grandeur acoustique (Z) s’appelle impédance acoustique du milieu où se
propage l’onde et s’exprime en kgm2 j-1
L’intensité du son est définie aussi par la relation :
𝐼
𝐵 = log(𝐼 )
0


𝐼0 = 10−12 𝑊/𝑚2 .
B (ou L) est les niveaux d’intensité du son, et on l’exprime ordinairement a l’aide d’une
échelle logarithmique décimale des pressions mesurée par les appareils physique et s’exprime
en Bel (B) du nom de l’inventeur de téléphone Graham Bell. Cette unité est très grande et on a
adopté son dixième qui est le décibel (dB). Le nombre de décibels captés par l’oreille humaine est
mesurée par
𝐼
B (en dB) = 10log (𝐼 )
0

Le niveau d’intensité du son s’exprime aussi en Neper ( NP)


1 Np = 8,686 dB = 8,69 dB
Le phone est une unité physiologique défini simplement comme une fonction logarithmique
de la puissance mécanique. Il traduit le niveau d’intensité du son. La caractéristique
physiologique du son ou le niveau d’intensité subjective du son ou bruit est mesuré en phone.
Toute force engendrant un mouvement vibratoire doit vaincre une impédance. Cette
impédance mécanique dépend de la vitesse de déplacement des particules du milieu de
propagation (amplitude du mouvement).
Soulignons que le son est dû aux vibrations propagées des molécules du milieu. Or tout milieu
s’oppose a la propagation. Cette opposition au mouvement caractérise la notion complexe
d’impédance acoustique. Dans le mouvement vibratoire l’énergie est transmise d’un milieu à
l’autre. Le coefficient de transmission d’énergie incident est donné par
4𝑟
𝑇=
(1+𝑟)2


𝑅2
r:
𝑅1

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avec :
- T : énergie transmise du premier milieu
- R1 : résistance du premier milieu
- R2 : résistance du second milieu
Si l’on veut transmettre le son dans un milieu aérienne et même liquidien il faut diminuer
l’amplitude et augmenté la pression de vibration sonore. Il faut donc adapter les impédances
acoustiques pour que le son passe complètement dans la cochlée. Cette adaptation est réalisée
par l’augmentation des pressions.
Helmholtz (1868) à envisagé trois mécanismes d’adaptation d’impédance acoustique :
1. L’action de levier de la membrane tympanique
2. Une amplification par l’intermédiaire de la surface tympanique et de la
surface de la fenêtre ovale,
3. Une action du levier de la chaine ossiculaire
Expérimentalement on a précisé qu’il n’existe pas l’action de levier du tympan. Par contre, les
deux autres propositions d’Helmholtz sont confirmées
L’action de levier de la chaine des osselets correspond a un levier de la première classe qui
consiste a diminuer l’amplitude du mouvement et a augmenter la pression.
Le rapport de la surface du tympan à la surface de la fenêtre ovale assure une amplification
de pression. Le rapport de surface joue un rôle nettement plus important que l’effet du levier
de la chaine ossiculaire.
L’amplification des pressions dans l’oreille se font alors de deux manières : l’action des
rapports de surfaces de la membrane tympanique et de la fenêtre ovale et l’action de levier du
conduit auditif auriculaire.
Ce mouvement de levier n’entrainerait pratiquement pas le liquide de la cochlée puisque
celle-ci glisserait d’un bord de la platine à l’autre.

IX.12. Fonctionnement de l’oreille


L’appareil récepteur auditif est constitué d’environ 25.000 cellules ciliées engagées
dans la membrane en spirale continu dans la cochlée ; c’est un appareil complexe (tympan, osselet,
liquide endolymphatique, etc.) qui transmet des vibrations du milieu aérien. Celles dont la fréquence
est comprises entre 20 Hz et 20.000 Hz donne lieu à une sensation auditive (son).
Pour que nous percevions un son, il faut que les vibrations sonores parviennent à notre oreille. La
détection du son requiert la conversion de vibration mécanique ou ondes sonores à une forme

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113

d’énergie qui permet l’analyse de leur fréquence et de leurs intensités. Un détecteur de son doit
répondre avec précision aux vibrations de fréquences et d’intensité sonore.
Sur le plan purement mécanique, l’importance d’une vibration est alors fonction de son
amplitude (A), de sa vitesse 𝑣ou de son énergie maximum (E) et entres ces grandeurs, on a
des relations :
𝑣 = 𝐴𝑤
1 1
𝑒= 𝑣 2 soit 𝑒 = 𝑚𝑤 2
2 2
Considérons la représentation de l’oreille, l’organe de l’ouïe en la débarrassant de tous ses détails
anatomiques, en la réduisant à un schéma purement mécanique comme l’illustre la figure ci-

dessous.

Figure: Schéma purement mécanique de l’oreille.

On distingue un pavillon P, un système de levier L placé entre deux membranes élastiques


MM’ enfin, baignant dans un liquide enfermé dans une cavité osseuse, les extrémités sensibles
d’un nerf N aboutissant part au cerveau.

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114

Le pavillon P (de l’oreille externe) sert à concentrer les ondes sonores dans le conduit auditif
externe.
Le système de levier L (chaîne des osselets) a pour effet de modifier dans un rapport
convenable le rapport des forces s’exerçant sur les deux membranes (M et M’) et trouve son
intérêt dans le fait que la première M de ces deux membranes, (tympan) reçoit les vibrations
de l’air extérieur (faibles pressions, déplacements importants), tandis que la deuxième M’ les
transmet dans un liquide (faibles déplacements, pressions importantes).
L’importance du bras de levier est d’ailleurs placée sous la dépendance de certains muscles ce
qui permet à l’oreille de régler sa sensibilité, de concentrer son attention pour écouter un doux
murmure, ou au contraire, de se défendre contre les bruits excessifs.
Enfin, les vibrations amplifiées par chaine des osselets sont détectées par les terminaisons du
nerf acoustique et transmises au cerveau qui les interprète. Une impression sonore s’en
dégage si la fréquence du mouvement reste comprise entre 20 Hz et 20.000 Hz et si les
vibrations incidentes apportent une puissance convenable.
L’oreille assurant la transduction de vibrations acoustiques de l’air en potentiel d’action
transmis par le nerf auditif, son fonctionnement pose des problèmes mécaniques et électro-
physiologiques.
Ils obéissent aussi au schéma général suivant : les vibrations aériennes mettent en mouvement
le tympan. Les osselets transmettent les oscillations tympaniques au milieu liquidien de
l’oreille interne via la fenêtre ovale. Il en résulte une vibration transversale du canal
cochléaire sous cette influence, les cellules de corti sont le siège des phénomènes mécanique
(vibration de cils) et électriques (potentiel microphonique). Ce dernier participe
vraisemblablement au déclanchement de l’excitation du nerf auditif.
L’excitation mécanique des cellules de corti est une formation en impulsion électrique
transmise par le nerf au cortex temporal après relai dans le thalamus. Le thalamus reçoit
toutes les sensations de la sensibilité avant de les transmettre au cerveau. Le thalamus contrôle
l’équilibre du corps et l’activité volontaire de la moelle épinière.
Le thalamus est l’un de corps strié, corps qui intervient dans le contrôle de tonus musculaire et
l’accomplissement des mouvements automatiques. Au milieu aérien, la vibration sonore est
une vibration des particules relativement libres les unes par rapport aux autres. Pour être mise
en vibration de façon efficace, le tympan doit avoir une impédance la mieux adaptée possible
à celle de l’air. Ceci est assez mieux réalisé de 40 Hz à 5.000 Hz.
Au-dessous de 40 Hz, la membrane est raide. Au-dessus de 5.000 Hz, la membrane est très
lourde. D’où la perte de sensibilité aux et aux hautes fréquences. Le rôle de l’oreille moyenne

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est celui d’un amplificateur de pression en mettant en jeu un levier et le rapport de surface de
tympan et de la fenêtre ovale comme dit ci-haut.
Lorsque le son est donc reçu par le pavillon, il effectue, en passant par les trois parties de
l’oreille, un parcours précis. Lors de ce parcours, il est amplifié et transformé pour être
compris par le cerveau.
Toute force engendrant un mouvement vibratoire doit vaincre une certaine opposition au
milieu : impédance mécanique. L’impédance mécanique dépend de la vitesse de déplacement
des particules du milieu de propagation.
L’impédance acoustique résulte de l’association de trois facteurs :
- La réactance de masse (inertance : 𝑋𝑚 )
- La réactance électrique (compluance :𝑋𝑘 )
- La réactance de friction (frottement :𝑋𝑓 )
Toutes ces résistances sont exprimées en 𝑜ℎ𝑚 acoustique appellation provenant de l’analogie
qui peut être faite avec 𝑜ℎ𝑚 électrique.
𝑋𝑚 = 𝑀. 2𝜋𝑓
𝑘
𝑋𝑘 = 2𝜋𝑓

où - 𝑀 : masse du corps vibrant


- 𝑓 : fréquence du mouvement
- 𝑘 : élasticité ou raideur du milieu
La résistance de masse 𝑋𝑚 est directement proportionnelle à la fréquence ; elle augmente avec
le son des hautes fréquences. La réactance de raideur ou d’élasticité 𝑋𝑘 est inversement
proportionnelle à fréquence ; elle augmente avec le son de basse fréquence.
Cependant, la résistance de friction (𝑋𝑓 ) due au frottement est indépendante de la fréquence
pour une valeur particulière de fréquence et dans un système d’impédance donnée, les
réactances de raideur et de masse s’annulent, seule la résistance de friction compte ; ce cas
particulier caractérise, sur le plan de l’impédance, le phénomène de résonance pour lequel
l’amplitude de la vibration est maximale.
Comme l’impédance totale est définie par :
𝑍 = √𝑋𝑓 + (𝑋𝑚 − 𝑋𝑘 ).2,
le son est dû aux vibrations propagées de molécules du milieu et connaît à sa propagation
l’opposition de milieu. Cette apposition au mouvement caractérise la notion complexe de
mouvement acoustique associant la résistance de friction, la compluance et l’inertance.

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116

Fort, heureusement, on peut en pratique, dans le milieu de propagation acoustique homogène


confondre l’impédance 𝑍 avec la résistance acoustique appelée résistance acoustique 
intrinsèque exprimée en 𝑜ℎ𝑚 mécanique par 𝑐𝑚2 .
La résistance acoustique intrinsèque d’un milieu de propagation est définie par
𝑅 = √𝑃𝐸. 𝜌
où - 𝜌: masse volumique (ou spécifique) du milieu en 𝑘𝑔/𝑚3
- 𝐸 : module d’élasticité en 𝑑𝑦𝑛/𝑚2
Le module d’élasticité de Young est équivalent d’une pression et que les molécules d’eau par
exemple étant plus serrées les unes contre les autres que les molécules de l’air, on a :
𝑝2 (𝑒𝑎𝑢) > 𝑝11 (𝑎𝑖𝑟)
La plus grande cohésion des molécules d’eau, les rendant plus difficiles à se déplacer de leur
position d’équilibre, donne l’inégalité suivante :
𝑝2 (𝑒𝑎𝑢) > 𝑝1 (𝑎𝑖𝑟)
VII.13. Seuil différentiel de hauteur (S.D.H)
La psychologie acoustique étudie les relations qui existent entre :
- La stimulation sonore et la sensation auditive qu’elle provoque
- Le SDH peut se rechercher selon la loi de WEVER c’est-à-dire détermine combien de
cycle/seconde (Hz) qu’on doit ajouter ou retrancher à un son d’ une fréquence donnée pour
percevoir une différence de sensation de hauteur.
- Le SDH correspond à la plus petite variation de hauteur perceptible (∆𝑁) exprimé par la loi de
WEVER :
∆𝑁
= 𝑐𝑜𝑛𝑠 𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝑁
où N est la fréquence en Hz,
Plusieurs unités sont utilisées pour exprimer le SDH.
1. Comma (de didyne) le comma c’est une unité de musicien. Cette unité est valable à partir des
sons de 50Hz et s’exprime par :
∆𝑁 1 ′ 𝑁
= 𝑐 𝑒𝑠𝑡 − à − 𝑑𝑖𝑟𝑒 ∆𝑁 =
𝑁 80 80
2. Savart : cette unité est utilisée pour des fréquences très élevées, la fraction 1/80 devient
beaucoup trop grossière pour exprimer la variation de sensation de hauteur d’où la nécessité
d’utiliser une nouvelle fraction constante. Le savart est valable entre 500 et 5000Hz. Il
s’exprime par :
∆𝑁 1 ′ 𝑁
= 𝑐 𝑒𝑠 − à − 𝑑𝑖𝑟𝑒 ∆𝑁 =
𝑁 300 300
Remarque :

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117

Le savart et le comma sont les unités physiques de SDH. Le SDH varie d’un sujet à un autre. Certaines
oreilles ne perçoivent qu’une importante variation de fréquence, d’autre peuvent par contre percevoir
une différence de l’ordre de 1/1000 soit 1Hz à 1000Hz.
3. L’octave : est l’intervalle entre deux sons dont le rapport de fréquence est de 2. L’octave
correspond à une échelle logarithmique à base 2.
𝑁1
= 2 → 𝑁1 = 2𝑁
𝑁2

𝑁1 :est la fréquence provoquant la première sensation 𝐻1
𝑁2 : La fréquence provoquant la deuxième sensation 𝐻2
Soit 𝑁1 provoquant une sensation sonore de hauteur 𝐻1 et une fréquence 𝑁2 provoquant une sensation sonore de
hauteur𝐻2 . La différence entre les deux sensations sonore𝐻1 𝑒𝑡 𝐻2 s’exprime en savart selon la formule :

𝑁1
𝐻1 − 𝐻2 = 10𝑙𝑜𝑔
𝑁2
4. Mel (de l’anglaise mélodie) proposé par STEVENS et WOLKMANN en 1940, est une unité
physiologique de SDH
Par définition, une hauteur de 1000 mel est celle d’un son de 1000Hz. Un son de 2000mel à 40 dB
donne une sensation de hauteur double de celle de 1000Hz, soit de 2000mel à 40 phones.
- Message sensoriel
Du point de vue de leur complexité on distingue les sons périodiques non sinusoïdaux (sons
musicaux) ou encore non périodique qui forme des bruits.
Un son correspond à un message physique objectif qu’on appelle l’onde sonore à laquelle sont liées
des grandeurs qui par définition sont mesurables (l’énergie et fréquence). Ainsi une onde sonore est
définie par :
a) Son spectre de fréquence : courbe l’ensemble acoustique pour chaque fréquence aux bandes de
fréquence dans le cas d’un circuit,
b) Son spectre de phase : courbe donnant la phase de chaque harmonique (multiple entier de la
fréquence fondamentale). La fréquence fondamentale est en générale la composante la plus basse
d’une grandeur périodique.
La fréquence la plus basse est considérée comme la plus importante dans une grandeur périodique
comportant plusieurs composantes sinusoïdales, elle correspondrait le plus souvent à la fréquence
fondamentale.
Le son est un message sensoriel, certes élaboré par un recueil d’une forme extrêmement spécialisée de
l’énergie (vibration) mais qui reste avant tout défini par la sensation définie par l’oreille.
A la sensation éprouvée par le sujet correspondrait des diverses qualités physiologiques
immédiatement perçues telles que Sonis, Toni, timbres.

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118

Un son périodique quelconque peut être décomposé en une somme de plusieurs sons sinusoïdaux de
fréquence 𝑓1 , 𝑓2 , 𝑓3 , … (série de fourrier).
Le théorème de fourrier peut aussi s’appliquer aux bruits sous la forme suivante :
Toute fonction non périodique peut être considérée comme l’intégrale c’est-à-dire plus simplement la
somme d’un nombre infiniment grand des fonctions sinusoïdales dont les fréquences sont intimement
voisines ;
Le son sinusoïdal de fréquence 𝑓 de même celle d’un son décomposé est le son fondamental, les autres
composants sont des harmoniques dont les fréquences sont des multiples entier de la fréquence
fondamentale.
La fonction représentant le son complexe peut s’écrire comme suit :
𝑓(𝑡) = 𝐴1 sin(2𝜋𝑓𝑡 + 𝜑1 ) + 𝐴2 sin(4𝜋𝑓𝑡 + 𝜑2 ) + 𝐴3 sin(6𝜋𝑓𝑡 + 𝜑3 ) + ⋯
Cette fonction se représente graphiquement de la manière suivante : on porte en abscisse la fréquence
et en ordonné l’amplitude où la phase𝜑, on obtient le graphique tel que :
a. Spectre d’amplitude (𝑓 en abscisse et A en ordonnée)
b. Spectre de phase (𝑓 en abscisse et 𝜑 en ordonné)

A 𝜑

𝑓 f

Remarque
Cette décomposition d’un nombre se son périodique s’appelle analyse harmonique ou spectrale. On
peut en effet expérimentalement recréer un son complexe en superposant les différents sons partiels.
Un son complexe est un son obtenu par la superposition de plusieurs sons. Ceci justifie l’étude de
l’oreille au moyen des sons purs, si on admet que le fait d’un son complexe n’est que la superposition
de ses composantes. Le son pur n’existe pas dans la nature, complexe n’est que la superposition de ses
composantes. Le son pur n’existe pas dans la nature on n’ entend que le son complexe dont la richesse
en harmonique correspond au timbre.
 Le bruit et l’audition
Les bruits sont des phénomènes essentiellement non périodiques, ce sont des sons
indésirables et à spectre continu des fréquences au cours du temps, c’est-à-dire qui
correspondent à la superposition d’une infinité des sons purs de fréquence infiniment voisines
et d’énergies différentes.

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119

Voici ci-dessous le spectre de bruit continu d’après MOLES.


Amplitude

Fréquence

L’audition comme nous l’avons déjà dit est une relation des caractères subjectifs entre l’excitation
acoustique et la sensation physiologique. Comme dit plus haut, trois qualités physiologiques sont
classiques pour un son période (hauteur, Sonie, timbre). Le bruit appelé par analogie avec la lumière
blanche qui est formée de toutes les fréquences visibles émises à une intensité égale est formée de
toutes les fréquences audibles.
La fréquence joue un rôle important dans l’audition. Pour une même puissance acoustique surfacique,
2 sons de fréquences différentes ont en général une sonie différente. La puissance acoustique la plus
petite qui produit une sensation sonore s’appelle le seuil absolu de la sonie (S.A.S), sa détermination
constitue l’audiométrie très utilisée dans les cliniques.
Le seuil absolu de la sonie (S.A.S) varie avec la fréquence et passe par un minimum évasé (ouvert)
entre 1000 et 5000Hz. Dans la littérature, entre la courbe de MUNDSON, on trouve une courbe un peu
plus simplifiée que l’on appelle courbe de WEGEL et de FICHNER. Si on augmente suffisamment la
puissance surfacique de son, la sensation sonore devient douloureuse ; et on peut tracer la courbe de
son douloureux. La surface comprise entre la courbe de seuil absolu et cette de seuil douloureux
s’appelle « champ auditif tonal ».
Voici alors la figure :

dB Seuil douloureux

CHAMP AUDITIF

SEUIL D’AUDITION

Diagramme de WEGEL et limites du champ auditif humain.

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120

Remarque
La région de champ auditif comprise entre 2000 et 3000Hz est le milieu perçu par l’oreille
humaine que les régions extrême. En tenant compte de l’audition simultanée de 2 sons on a l’
effet masque (élévation de seuil d’un son pur). Le son le plus intense, le son masquant,
masque (cache) le son les moins intense (son masqué). La présence d’un son continu diminue
l’aptitude individuelle à étendre un autre son. Ce phénomène est connu sous le nom de l’effet
masque.
Pour préciser l ‘effet masque, on procède de la manière suivante :
- Le son masquant est défini une fois pour toute par sa fréquence et son niveau d’intensité
en dB et on cherche le seuil d’audition du son masqué par différentes fréquences de celui-
ci. La courbe ci-dessous montre le résultat d’une telle expérience où les 2 sons masquant
de 20 à 80 dB (les sons ayant la même fréquence). Elle montre que l’effet ne devient
appréciable que pour des sons masquant intenses (80 dB). Dans ce dernier cas (de 80dB),
l’effet masque n’est notable que pour des sons masqués de fréquence supérieurs à
1200Hz.
Après l’audition d’un son suffisamment intense, les performations de l’oreille sont moins
bonnes. Le seuil est plus élevé que normalement. Après une période de récupération plus ou
moins longue, l’oreille reprend ses capacités initiales. Cette surdité partielle et temporelle,
elle s’appelle fatigue auditive.
L’oreille assure le recueil et l’analyse spectrale jouant à la fois le rôle de capteur transducteur
et analyseur harmonique suivant le schéma ci-dessous qui est aussi valable pour la vision.

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121

Message physique

Recueil

Transduction Cochlée-rétine

Voies auditif et voie optiques


transmission

Interprétation Aire cortex

Sensation sonore
Sensation
Sensation lumineuse

Conclusion
Pour pouvoir terminer ce chapitre, retenons que l’oreille peut avoir des défauts. Ces défauts se
situent généralement au niveau de l’oreille moyenne. L’infection de l’oreille moyenne conduit
a une surdité de conduction ou de transport elle affecte surtout les sons de basse fréquence
(son grave). Cette surdité peut être traitée par une déchirure des osselets ou par une
augmentation de fréquence à l’aide de prothèse qui remplace les osselets.
Tout défaut ou affection de limaçon, nerf auditif ou de cerveau conduit à une surdité de
perception et de manière incurable ; ceux-ci affecte surtout les sons aigue (sons des
fréquences élevé)

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122

Chapitre X : ULTRASONS
X.1. Généralités
X.1.1. Définition
On qualifie d’ultrasons, les ondes élastiques dont la fréquence excède 20.000kHz (soit
20kHz), limite supérieure en fréquence des sons perceptibles par l’oreille humaine.
Les spectres en fréquence s’étend jusqu’à plusieurs centaines de mégahertz (1MHz = 10 6
Hz), les fréquences qui deviennent celles des supersons. Les ultrasons se propageant sont
donc des vibrations mécaniques sonores inaudibles par l’homme.
X.1.2. Propriétés générales des ultrasons
Les ultrasons possèdent toutes les propriétés générales des ondes élastiques. Leur définition
reposant sur une limite physiologique n’implique pas l’existence de discontinuités dans les
propriétés physiques de ces ondes, ni celle de propriétés spécifiques aux ultrasons. De même
que les sons, les ultrasons ne se propagent pas dans le vide, mais leur propagation et leurs
effets énergétiques dans les milieux matériels prennent des caractères particuliers, parfois
remarquables, dus à la petitesse de la longueur d’onde et à leur puissance surfacique
(intensité) très élevée.
X.1.3. Classification des ultrasons
L’émission, la production et la détection d’une part, permettent de distinguer les ultrasons de
basses fréquences (inférieures à 100kHz), les plus anciennement connus, et les ultrasons de
hautes fréquences (plusieurs centaines de kilohertz à quelques mégahertz) dont l’utilisation
connait un développement considérable dans le domaine médical, notamment sur le plan du
diagnostic. Cette classification est schématique, et on peut décrire pour les ultrasons dans leur
ensemble certaines propriétés et effets physiques qui se manifestent à des degrés différents
dans deux catégories.
X.2. Propriétés physiques et effets associés des ultrasons
La propagation et le comportement des vibrations de courte longueur d’ondes (ultrasons)
dans les milieux matériels suivent des lois décrites pour les radiations optiques.
X.2.1. Propagation
Dans un milieu homogène (eau et sang) en absence d’obstacles, les ultrasons se propagent en
ligne droite et sont soumis à la loi d’affaiblissement (atténuation) de carré de la distance.
A des longueurs d’onde très faibles des ultrasons, la diffraction est négligeable et la
propagation présente un haut degré de directivité : c’est une des propriétés essentielles mise à
profit dans l’utilisation des ultrasons pour la détection et la localisation d’obstacle (sonar

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123

diagnostic médical, onde sous-marines). La directivité est d’autant plus grande que la
fréquence est plus élevée.
La vitesse de propagation, ou célérité est liée aux propriétés du milieu (masse
volumique, élasticité), elle augmente avec la température, par exemple, égale à 1435m/s à 8°
C dans l’eau, elle devient 1505m/s à 15°C. Dans l’os compact, elle est égale à 4000m/s. Dans
le tissu mou du corps humain, elle se situe entre 1500m/s et 1600m/s.
X.2.2.Atténuation
L’atténuation (diminution) des ultrasons au cours de la traversée d’un milieu
dépend des caractéristiques physiques de celui – ci et de la fréquence des ondes.
X..2.2.1.Absorption dans un milieu
La propagation de la vibration ultrasonore se fait par transmission de l’énergie
des particules qui vibrent aux molécules voisinages. Une partie de cette énergie se dissipe (se
perd) à cause des forces de viscosité et en fait des pertes de chaleur par conduction.
Un faisceau sonore se propageant dans un milieu matériel (dans une matière)
est absorbé par ce dernier (ce dernier) selon la loi exponentielle d’absorption ou d’atténuation.
L’amplitude vibratoire A(x) d’une onde progressive décroît exponentiellement en fonction de
la distance à la source (x) :
A(x) = A0. 𝑒 −𝑘𝑋

- A0 : amplitude initiale (au point origine)
- k : coefficient d’absorption en amplitude
La puissance acoustique P(x) au point x est proportionnelle au carré de de l’amplitude
vibratoire :
P(x) = P0. 𝑒 −2𝑘𝑋

P0 : puissance acoustique au point d’origine
On exprime d’ordinaire la puissance acoustique en décibels (dB).
Un phénomène connexe de l’absorption est l’échauffement des milieux absorbants.
L’absorption par frottement dégage de la chaleur.
Elle responsable de certains effets biologiques :
- Les ultrasons détruisent les cellules par dilacération (par déchirures) d’un tissu ou d’un
organe ;
- Les ultrasons entraînent une hyperthermie au point d’application ;

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124

- Dans les suspensions cellulaires, l’effet thermique provoque des faibles variations de
perméabilité de membranes cellulaires, l’action étant plus importante dans la suspension
concentrée et plus encore dans les tissus mous. L’élévation de température entraîne des
modifications des métabolismes locaux. Les lésions visibles ne peuvent subvenir que par
des doses très élevées (supérieures à 1watt/s2). Elle se traduisent par œdème et petites
hémorragies très localisées.
X.2.1.2. Phénomènes aux interfaces
Lorsqu’une onde arrive sur une surface séparant deux milieux de caractéristiques
différentes qu’on appelle dioptre ou interface, elle sera en partie réfléchie, et en partie
transmise.
La réflexion se fait avec un angle (i’’) égal à l’angle d’incidence ( i) : i= i’’
La direction (i’) de l’onde transmise est modifiée par la réfraction telle que
n1sini = n2.sini’

- n1 : indice de réfraction du premier milieu (1)
- N2 : indice de réfraction du second milieu (2)
𝑠𝑖𝑛𝑖 𝑠𝑖𝑛𝑖′
. . =
𝐶1 𝐶2

- c1 : vitesse (ou célérité) de l’onde dans le premier milieu (1)
- c2 : vitesse de l’onde (ou célérité dans le deuxième milieu (2)
Si l’onde incidente arrive perpendiculairement à la surface dioptre, la partie transmise se
propage dans la même direction.
Une onde acoustique qui traverse, sous un angle incident (i), la surface de séparation (∑. ) de
milieux (1) et (2) de propriétés différentes, donne naissance à l’interface (dioptre), à une onde
réfléchie dans la 2.direction (i’’) et à une onde réfracté dans la direction (i’).
X.2.3. Impédance acoustique
L’impédance acoustique Z (ou résistance acoustique) d’un milieu parcouru par une onde
progressive est une grandeur caractéristique de la nature de ce milieu.
Si p(x,t) représente la pression en x à l’instant t dans le milieu. La surpression ∆𝑃(𝑥, 𝑡)
s’écrit :
∆P(x, t) = P(x, t) – P0 :

P0 : pression du fluide à l’équilibre

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125

Par analogie électrique (Cfr la loi d’Ohm), la surpression ∆P(x, t) et l’indépendance Z du


milieu sont :
P(x, t) = Z. v(x, t)

v(x,t) : vitesse de vibration des particules.
Pour une onde sonore, ou ultrasonore, se déplaçant dans un milieu de masse
volumique 𝜌, à la célérité (vitesse) C, nous pouvons montre que :
 Pour une onde progressive de la forme f(x – ct), nous avons :
Z = 𝜌. 𝑐
 Pour une onde progressive de la forme g(x + ct), nous avons :
Z = −𝜌. 𝑐
Ces relations ne sont valables que pour des ondes acoustiques planes. Dans le cas général,
notamment le cas des ondes sphériques, l’impédance acoustique est une grandeur complexe,
dont les termes réel et imaginaire dépendent de la distance à la source. En ultrason graphique
médicale, les ondes utilisées sont sensiblement planes.
Remarque
Comme la célérité dépend aussi du milieu par la relation
𝐸
C =√𝜌

L’équation de l’impédance peut s’écrire :


Z = 𝜌. 𝑐
Dans le cas de fluide de coefficient de compressibilité adiabatique XS, nous avons
1
C = √𝑋
𝑆

et
1 𝜌2 𝜌
Z = 𝜌. 𝑐 = 𝜌. √𝜌.𝑋 = √𝜌.𝑋 = √𝑋
𝑆 𝑆 𝑆

X.3. Coefficients de réflexion et de transmission


On associe à une onde acoustique progressive une énergie acoustique, celle-ci étant d’autant
plus élevée que l’onde est plus intense.
Lorsqu’une onde ultrasonore traverse l’interface séparant deux milieux matériels (1) et (2) de
célérités respective c1 et c2 et d’impédances acoustiques z1 et z2 différentes nous observons
comme dans le cas des ondes lumineuses qu’une partie de l’énergie incidente est réfléchie

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126

vers le premier milieu (1) et qu’une partie est transmise dans le deuxième milieu (2). La
direction de l’onde transmise est modifiée par la réfraction. Si l’angle d’incidente est
perpendiculaire à l’interface (dioptre), la partie transmise se propage dans la même direction.
Nous définissons les coefficients de réflexion (R) et de transmission (T) soit en amplitude,
soit en puissance par les relations suivantes :
𝑍 −𝑍
𝑅 = (𝑍1 +𝑍2 )2 et R + T = 1 soit T = 1 – R
1 2

L’expression mathématique de coefficient de transmission en fonction des impédances


acoustiques donne :
𝑍 −𝑍
𝑇 = 1 − 𝑅 = 1 − (𝑍1 +𝑍2 )2
1 2

(𝑍 −𝑍 )2
𝑇 = 1 − ((𝑍1 +𝑍2 )2 )
1 2

(𝑍1 + 𝑍2 ) − (𝑍1 − 𝑍2 )2
2
𝑇=
(𝑍1 + 𝑍2 )2
2
𝑍1 2 + 2𝑍1 𝑍1 + 𝑍22 − (𝑍1 2 − 2𝑍1 𝑍2 + 𝑍2
𝑇=
(𝑍1 + 𝑍2 )2
2
𝑍1 2 + 2𝑍1 𝑍2 + 𝑍22 − 𝑍1 2 − 2𝑍1 𝑍2 − 𝑍2
𝑇=
(𝑍1 + 𝑍2 )2
4𝑍1 𝑍2
𝑇 = (𝑍 2
:
1 +𝑍2 )

Remarque
 nous définissons les coefficients (ou facteurs) de réflexion R et de transmission T de
l’énergie acoustique de l’onde incident sur le dioptre (∑) par les relations suivantes :
𝜺𝒓
𝑹= 𝜺𝒊
𝜺𝒕
𝑻=
𝜺𝒊


𝜺𝒊 , 𝜺𝒓 𝒆𝒕𝜺𝒕 représentent les énergies acoustiques au niveau du dioptre (∑), des ondes progressives
incidente, réfléchie et transmise
 dans l’organisme, formé principalement de milieux riches en eau, l’onde ultrasonore
rencontrent une interface entre deux milieux d’indépendances acoustiques très différentes :
l’os de calcifications ou des organes remplis d’air tels que poumons, tube digestif, subira une
importante réflexion. L’interruption de la propagation de l’onde au niveau de telles structures
entraine la formation d’une « ombre acoustiques ».

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127

 dans les tissus vivants l’onde sonore s’atténue en subissant irrégulièrement des réflexions,
diffraction,…) durant la traversé du milieu. Dans un tel milieu la décroissance exponentielle
ne s’explique pas à cette atténuation.
 Dans les tissus mous comme le foie, la rate, les masses musculaires, le coefficient
d’absorption croit suivant une loi de la forme :
𝑘 = 𝑘𝑂 . 𝑓. 𝐵, 1 ≤ 𝐵 ≤ 2

- 𝑘𝑂 : coefficient d’absorption au niveau de l’origine
- 𝐵: coefficient de propagationnalité
- 𝑓: fréquence de l’onde
 Les tissus les plus absorbants des ultrasons, plus que l’eau, soit les poumons et les os.
Les épaisseurs diminuant de moitié la puissance d’entrée d’un faisceau de 1MHz sont respectivement
égale à 35cm pour le sang 3cm pour les tissus gros de 1 cm à 3 cm pour l’os selon qu’il est compact au
spongieux (pour les animaux). Lorsque le parcourt comporte une cavité remplie des liquides (vessie,
kyste, sac amniotique,…) les faisceaux conservent leur trajectoire une grande partie de leur puissance.
Au contraire lorsqu’il rencontre une structure de gaz (poumons) la réflexion est pratiquement totale, il
émet de même lorsqu’un os est compact. Certains os (crâne) laissent passer les faisceaux, mais
absorbent une grande partie de leur puissance.
X.4. Effets Doppler
Chaque sorte d’onde se propage dans un milieu homogène à une vitesse constante, qui
dépend seulement de propriétés physiques du milieu. Cela est vrai quel que soit le mouvement
de la source : elle émet l’onde qui se propage. Cependant la perception de la fréquence d’une
onde et de sa longueur d’onde peut être modifiée considérablement par un mouvement relatif
entre l’observateur et la source. Dans la vie courante il nous arrive d’observer un changement
de la fréquence d’une onde sonore quand une voiture d’ambulance s’approche puis s’éloigne.
La hauteur (la fréquence) du son est plus élevée, lorsque la voiture s’approche que lorsqu’elle
est immobile et encore plus grande que lorsqu’elle s’éloigne. Ce phénomène de variation de
fréquence entre l’onde émise et l’onde reçue, par un observateur lors du déplacement de récepteur ou
inversement est appelé effet doppler ou effet doppler - Fizeau, en l’honneur du physicien
autrichien Johann Doppler qui fut le premier à l’analyser en 1842 dans le cas du son.
Une onde est un phénomène de propagation dans l’espace caractérisé par une vitesse (v)
constante dit vitesse de l’onde. Un son semble devenir plus aigu lorsque la source se
rapproche de notre oreille (le nombre de fronts d’onde qui par seconde atteignent
l’observateur est plus grande que le nombre de fronts d’onde émis durant le même laps de
temps) et plus grave lorsqu’elle s’en éloigne ( le nombre de fronts d’onde reçus est inférieur

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128

au nombre de fronts d’onde émis). Le même phénomène (effet doppler) se produit avec les
ultrasons.
Nous définissons donc l’effet doppler par un décalage de fréquence quand la source et/ou
l’observateur sont en mouvement. En d’autres termes, un effet doppler est la variation de la
fréquence entre l’onde émise et l’onde reçu lors du déplacement du récepteur par rapport à la
source (émetteur) et inversement.
Il est à souligner que l’effet doppler est devenu une technique très répandue d’investigation
dans le domaine biomédical pour l’observation des phénomènes des mouvements
inaccessibles à la vision directe. Ces phénomènes des objets sont transmis par une onde (en
pratique des ultrasons et de la lumière) et les réfléchissent en partie.
Lors de cette réflexion, la fréquence de l’onde est décalée, la réception de l’onde et la mesure
du décalage de la fréquence permettent d’obtenir une information sur la vitesse de
déplacement de l’objet. L’effet doppler a donné naissance au développement des appareils
médicaux permettant d’apprécier et de mesurer la vitesse du sang dans les veines et la vitesse
de déplacement des structures mobiles dans l’organisme humain
Parmi cette multitude de techniques biomédicales, nous citons à titre d’exemple :
1.
2. Stéthoscope
Le fonctionnement du cœur met en mouvement :
- Les valves qui s’ouvrent et se ferment
- Les cordages qui tendent et se détendent
- Le sang qui progresse d’une cavité àl’autre
Ces structures en mouvement rapide et brusque génèrent des éboulements mécaniques à
l’origine des bruits du cœur. L’étude de ces bruits peut se faire par oscillation et aussi par la
phonocardiographie qui ne trouve pas placé dans ce cours.
Le bruit (du cœur, poumons) n’est pas pratiquement transmis dans l’air et leur oscillation
demande une adaptation d’impédance acoustique. Par contre, ils sont facilement transmis à
l’intérieur de stéthoscope est introduit dans le domaine d’exploration locale par Laennec au
début du 19ème siècle. Le stéthoscope est un instrument adaptateur d’impédance. Un petit
volume d’air est emprisonné dans un pavillon ouvert ou fermé par un diaphragme et peut ¨être
mis en communication avec l’oreille par des tubes. Lorsque le pavillon est pressé sur la peau,
celle-ci sert de diaphragme vibrant avec les ondes sonores internes. En appuyant plus au
moins (±) sur la peau, on peut privilégier les ondes des différentes fréquences.

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129

Il est à noter que la plupart des bruits interne sont dans les basses fréquences (quelques
dizaines pour le cœur et quelques centaines pour les poumons).
Bien au-dessus de la sensibilité maximum de l’oreille humaine, une extension de même
technique consistera à amplifier les fréquences.
3. Echographie doppler.
La connaissance de la variation de fréquence entre l’onde émise et l’onde reçue, répétons- le,
permet la mesure de la vitesse d’un écoulement sanguin.
En effet, des ondes ultrasons (ou. S) dirigée vers un vaisseau sont réfléchies par les globules
rouges (les érythrocytes) avec un changement de fréquence proportionnelle à la vitesse de
l’écoulement sanguin (celle des érythrocytes).
4. Effet doppler à émission continue
Le signal doppler peut être émis et reçu de façon continue : c’est l’effet doppler continu. Ce
type d’examen utilise deux cristaux au niveau du même capteur : un premier cristal A qui
permet l’émission du faisceau ultrasonore et l’autre B la réception du signal réfléchi. Un
appareil effectue la comparaison des deux fréquences et un le modulateur va extraire, en
continu la fréquence doppler.
L’intérêt pratique de l’utilisation de cette méthode est de dépister des sténoses artérielles
(rétrécissement du diamètre artériel), et de les quantifier. L’augmentation de la vitesse au
niveau de la sténose est autant plus grande que la sténose est serrée. En effet le sang est
incompressible et le débit ne peut être conservé que par l’accélération temporelle de
l’écoulement à ce niveau (cfr l’équation de la continuité de Bernoulli).

Eléments de l’effet Doppler

Caractéristiques de la source (émetteur) :

𝑣𝑠 : 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙′é𝑚𝑒𝑡𝑒𝑢𝑟
{ 𝑒𝑡
𝑓𝑠 : 𝑓𝑟é𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑜𝑛𝑑𝑒 é𝑚𝑖𝑠𝑒

Caractéristiques de l’observateur :

𝑣0 : 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
{ 𝑒𝑡

𝑓0 : 𝑓𝑟é𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑟𝑒ç𝑢𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑙′𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟

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130

En supposant que dans le milieu, l’onde se déplace avec une vitesse 𝑣, nous
distinguons les deux cas suivants :

1.Cas où l’objet et le récepteur sont colinéaires (en ligne droite)


𝑓𝑠 𝑓0
=
.𝑣 + 𝑣𝑠 𝑣+ 𝑣0

Remarque

Dans le calcul, les vitesses 𝑣𝑠 et 𝑣0 sont toutes deux positives dans leurs
directions. Changer le sens de l’un ou de deux mouvements, revient
simplement à changer le signe de la vitesse correspondante. Ainsi, si
l’observateur est arrêté, c’est – à – dire au repos ( 𝑣0 = 0) et on aura :
𝑓𝑠
. 𝑓0 = .𝑣
𝑣 + 𝑣𝑠

Si la source se déplace vers l’observateur, 𝑓0 sera plus grande que 𝑓𝑠 (𝑓0 > 𝑓𝑠 ).

la vitesse 𝑣𝑠 doit entrée dans le relation précédente comme une quantité


négative (𝑣𝑠 < 0).

Dans le cas de l’éloignement de la source avec l’observateur, 𝑓0 sera inférieur à


𝑓𝑠 (𝑓0 < 𝑓𝑠 ). La vitesse 𝑣𝑠 doit entrer dans l’équation comme une grandeur
positive (𝑣𝑠 > 0).

si la source est arrêtée, c’est – à – dire au repos ( 𝑣𝑠 = 0) et on aura :


𝑓𝑠 (𝑣+ 𝑣0)
. 𝑓0 =
𝑣
Si l’observateur se déplace vers la source, 𝑓0 sera plus grande que 𝑓𝑠 (𝑓0 > 𝑓𝑠 ).

la vitesse 𝑣0 doit entrée dans le relation précédente comme une quantité


positive (𝑣0 > 0).

Dans le cas de l’éloignement de la source avec l’observateur, 𝑓0 sera inférieur à


𝑓𝑠 (𝑓0 < 𝑓𝑠 ). La vitesse 𝑣0 doit entrer dans l’équation comme une grandeur
négative(𝑣0 < 0).

2. Cas où la direction du faisceau d’ultrason réfléchi fait un angle 𝜃 avec la


vitesse 𝑣𝑆 de la propagation de l’obstacle (source)

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131

𝑣
3. 𝑓0 = 𝑓𝑠 (1 + 2 𝑣𝑠 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑠

De cette formule, nous avons :


2𝑓0 𝑣𝑠
𝑓0 − 𝑓𝑠 = 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑣
𝑠𝑜𝑖𝑡
𝑓0 − 𝑓𝑠 𝑐𝑜𝑠𝜃
= 2𝑣𝑠
{ 𝑓0 𝑣

∆𝒇 𝟐𝒗𝒔 𝒄𝒐𝒔𝜽
=
𝒇𝟎 𝒗

Conclusion

Il est à noter que tous les calculs de différentes vitesses, dans le cas d’effet Doppler, il faut
tenir compte de trois situations suivantes :

- Cas où la source (S) est immobile (𝑣𝑠 ) et le récepteur (observateur) immobile


- (𝑣𝑅 = 𝑣0 = 0).
- Cas où la source (S) et le récepteur ou (observateur ( R ou 0 ) en mouvement (𝑣𝑅 ≠
𝑣0 ≠ 0).
-
- Source( S )en mouvement et le récepteur immobile (𝑣𝑠 ≠ 0, 𝑣𝑅 = 𝑣0 = 0),

Exercices
1. Considérez l’interface air – eau. Milieu (1) air : 𝑐1 = 340𝑚𝑚−1 , 𝜌1 = 1,3𝑘𝑔𝑚−3. Milieu (2) eau :
𝑐2 = 1430𝑚𝑠 −1 , 𝜌2 = 103 𝑘𝑔𝑚−3 . Calculez
a) Le facteur de réflexion (Rép : 0,999)
b) Le facteur de transmission (Rép : 0,001)
2. Considérez une onde ultrasonore à travers une interface tissus – air : 𝑧1 = 400𝑘𝑔𝑚−2 𝑠 −1
et𝑧2= Calculez a) le coefficient de réflexion et b. le coefficient de transmission et
interprétez chaque fois le résultat, (Rép : 0,999 et 0,001)
3. Une voiture roule à 20m/s et émet un son de sirène de fréquence 600hz. a) Déterminez en
prenant la vitesse du son égale à 340m/s, la fréquence perçue par l’observateur immobile
pendant que la voiture s’approche de lui, b) en s’éloigne. (Rép : 638hz et 567hz)
4. Calculez l’effet doppler dans le cas d’un observateur qui se déplace avec une vitesse de
20m/s a) vers la sirène immobile, b) en s’éloignant de la sirène immobile, émettant un son
de 600Hz sachant que la vitesse du son émis est de 340m/s. (Rép : 635hz et 565hz)

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132

CHAPITRE XI : ŒIL HUMAIN ET SES PROPRIETES BIOPHYSIQUES


L’étude de la vision sera menée autant que possible suivant un plan analogue à celui de
l’audition, plan selon lequel peut être menée toute étude de la fonction sensorielle. Comme la
finalité de cette fonction est totalement différente de celle de l’audition, nous verrons que les
moyens auxquels l’organisme fait appel sont très différents.

Selon un schéma analogue à celui de la chaîne auditive, la chaîne visuelle comprend :

1. Un organe, l’œil, assurant le recueil et la transmission du message physique (onde


lumineuse) ;
2. Des voies nerveuses assurant la transmission au cortex de l’information recueilli ;
3. Des centre corticaux assurant l’analyse et le traitement de l’information aboutissant à
la perception d’un message sensoriel : relief

XI. 1. Signal physique

Le signal physique est constitué d’ondes lumineuses provenant d’un point précis.

XI.2. anatomie de l’œil

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133

Le globe oculaire présente une forme presque sphérique avec un diamètre de 2,3cm.

L’œil humain est constitué de l’extérieur vers l’intérieur par : la cornée, l’humeur aqueuse, le
cristallin, le corps (ou humeur) vitré (e ) et la rétine. Le fond de l’œil est constitué de trois
membranes (de l’intérieur vers l’extérieur : la rétine, la choroïde et la sclérotique)

XI.2.1. cornée

La cornée est une partie (membrane) antérieure et transparente du globe oculaire (l’œil) en
forme de la calotte sphérique fibreuse, légèrement saillante, appelée sclérotique qui constitue
la coque (paroi ou enveloppe) extérieure du globe oculaire.

La coque antérieure de la sclérotique forme le blanc de l’œil. La cornée est constituée de 5


couches qui sont de l’extérieur vers l’intérieure : l’épithélium, la membrane de BOWMAN, le
stroma cornéen, la membrane de décemment sur laquelle s’étale la dernière couche
unicellulaire et l’endothélium.

Elle transmet la lumière au cristallin et à la rétine.

IX.2.2. humeur aqueuse

C’est un fluide liquide incolore transparent qui remplit tout l’espace compris entre la cornée
en avant et le cristallin en arrière. L’iris, un anneau coloré y baignant et sépare l’œil en deux
chambres (ou parties) antérieure et postérieure.

XI.2.3. cristallin

Le cristallin est une lentille biconvexe, avasculaire (dépourvue de vaisseaux) et transparente,


constituée d’une substance gélatineuse et fibreuse, disposée dans le plan frontal en arrière de
l’iris et séparant l’humeur vitrée en arrière.

Le cristallin est maintenu en place par un système de fibres constituant le ligament suspenseur
ou zonule de zinn reliant la portion équatoriale du cristallin au corps ciliaire.

XI.2.4. humeur vitrée

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134

C’est une substance transparente semi-liquide (liquide visqueux) qui remplit la cavité (partie)
oculaire en arrière du cristallin et dont l’ensemble constitue le corps vitré. L’humeur vitrée est
une masse gélatineuse se remplissant la majeure partie du globe oculaire (60%).

XI.2.5. rétine

C’est une membrane très mince et transparente tapissant la plus grande partie interne de l’œil
c’est-à-dire la partie postérieure du volume de l’œil occupée par le corps vitré.

XI.3. Description dioptrique de l’œil

La lumière pénétrant dans l’œil rencontre successivement une série des dioptres, milieux
transparents, avant d’atteindre le récepteur de la rétine. Optiquement l’œil normale doit être
formé par une succession des dioptres séparés généralement par les nerfs sphériques centrés
sur le même axe.

XI.3.1. Cornée

La lumière pénètre dans l’œil à travers une membrane fibreuse et transparente appelée corné.
Le dioptre cornéen antérieur est un dioptre de rayon de courbure de 8mm, d’épaisseurs
moyenne de 0,4mm d’indice de réfraction 1,337 et de puissance 48 dioptries. Le dioptre
cornéen postérieur est quasi négligeable car, il sépare deux milieux (cornée et humeur
aqueuse) d’indices de réfraction pratiquement égaux.

La cornée est à la fois une enveloppe résistante et un milieu transparent. Le limbe est une
zone semi-transparente qui a la particularité d’adhérer à la conjonctive, fine membrane qui
couvre la face interne de la paupière et la portion antérieure de sclérotique (membrane fine,
branche qui forme l’enveloppe externe du globe oculaire). La fonction protectrice de la
conjonctivite est fondamentale, et est à la fois mécanique, immunologique et antibactérienne.

La cornée est le dioptre le plus puissant de l’œil.

XI.3.2. Humeur aqueuse

C’est un fluide qui constitue l’espace qui sépare la cornée et le cristallin. C’est donc un
dioptre d’indice de réfraction 1,337 et d’épaisseur 10mm.

XI.3.3. Cristallin

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135

Une lentille biconvexe dont les rayons de courbure sont respectivement de 10mm pour la face
antérieur et de 6mm pour la face postérieur et d’indice de réfraction variant de 1,337 à 1,437.
La lentille du cristallin est formée de couches cellulaires disposées de façon concentrique un
peu à la manière d’épiderme d’oignon autour d’un noyau plus dur et à l’intérieur d’une
capsule (structure anatomique disposée en forme d’enveloppe) déformable.

L’intérieur du cristallin n’est pas homogène, il est donc une juxtaposition des dioptres
d’indices différents.

Le cristallin est constitué d’une gelée (substance qui a la consistance d’un gel : masse souple
semi-solide résultant de la coagulation d’une solution colloïdales) l’espace qui sépare la
cornée du cristallin est un fluide comme nous l’avons dit ci- haut appelé humeur aqueuse.

Au-delà du cristallin, on trouve une gèle plus fine appelée humeur vitrée (ou corps vitré). Les
deux humeurs présentent un indice de réfraction égal à 1,336 très proche de celui de l’eau
(1,333) et le cristallin présente un indice de réfraction moyen légèrement supérieur, soit
1,437.

Le cristallin est une lentille convergente dont la puissance dioptrique est le tiers du pouvoir
dioptrique oculaire globale.

Retenons que l’œil ophake est l’œil privé de cristallin, par exemple à la suite d’une
intervention chirurgicale généralement nécessitée par une cataracte.

XI.3.4. Humeur vitrée

Un dioptre d’indice 1,337 et d’épaisseur 20mm qui n’a pas de fonction optique bien
déterminée, son indice étant approximativement égale à celui du cristallin.

XI.3.5. Rétine

Tissus noble par excellence, est une membrane mince de 0,2mm. La rétine est une membrane
corpusculaire contenant des nombreuses terminaisons nerveuses aboutissant sur les cônes et
les bâtonnets qui répondent à la lumière en émettant des impulsions nerveuses (potentiel
d’action : du potentiel de repos sous l’influence d’une stimulation).

L’œil présente un maximum de sensibilité au niveau d’une partie de la rétine qu’on appelle
tâche jaune. La partie centrale de la tâche jaune appelée Fovéa centralis mesure environ
0,25mm de diamètre et ne contient que des cônes à grand nombre. La Fovéa est la partie la

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136

plus sensible de la rétine où la vision est la plus nette. La Fovéa est la partie la plus sensible
de la rétine où se forme l’image du point que l’on « regarde ». Elle est légèrement excentrée
par rapport à l’axe de l’œil.

XI.4. Physique de l’œil

L’œil humain est un véritable instrument optique qui fonctionne sous le principe de
l’optique (géométrique ou physique). L’œil humain est un appareil développé de façon
remarquable. Il présente avec l’appareil photographique beaucoup des petits points communs.
Dans tous les deux cas il s’agit d’un système optique convergeant qui forme une image réelle
renversée d’un objet sensible à la lumière.

En grosso modo, on peut assimiler l’œil humain à un système optique comprenant :


une lentille convergente de distance focale variable : le cristallin ; une surface (écran) sensible
sur laquelle se forment les images des objets : la rétine qu’on assimilera à un plan parallèle au
cristallin ; un diaphragme à l’intérieur : l’iris contenant, la pupille (un trou) qui limite la
quantité de la lumière qui pénètre dans l’œil. Le message lumineux converti en influx nerveux
est transmis via le nerf optique au cerveau pour l’analyse et le traitement de l’information
aboutissant à la perception du message sensoriel.

𝐻𝑢𝑚𝑒𝑢𝑟
𝐶𝑜𝑟𝑛é𝑒 => 𝐻𝑢𝑚𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑒𝑢𝑠𝑒 => 𝑝𝑢𝑝𝑖𝑙𝑙𝑒 => 𝑐𝑟𝑖𝑠𝑡𝑎𝑙𝑙𝑖𝑛 => { => 𝑅é𝑡𝑖𝑛𝑒 =
𝑣𝑖𝑡𝑟é𝑒
𝑛𝑒𝑟𝑓
=> { => 𝐶𝑒𝑟𝑐𝑒𝑎𝑢
𝑜𝑝𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒

La choroïde sous la rétine est une membrane mince située dans la partie postérieure de l’œil
entre la sclérotique et la rétine. La choroïde enveloppe la rétine et elle comprend une couche
pigmentaire. Cette couche fait de la cavité de l’œil une chambre noire, favorisant la netteté de
la vision.

La choroïde est une membrane qui couvre la surface interne de sclérotique. Elle a pour
fonction d’absorber toute la lumière parasite, comme la peinture noire est revêtue la chambre
noire d’un appareil photographique. Lorsqu’un individu souffre de la carence pigmentaire
(albinos), sa vue est pénible (affaiblie) en cas d’une lumière interne : la cause est que les
rayons lumineux incidents sont réfléchies dans toutes les directions au lieu d’être absorbés par
la choroïde. La pupille se dilate et se contracte pour contrôler la quantité de la lumière admise.
C’est un diaphragme pigmenté qui règle la quantité de la lumière qui entre dans l’oeil.

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137

L’iris agit de la même manière qu’un appareil photographique pour ajuster le diamètre de la
pupille et régler ainsi dans une certaine mesure la quantité de la lumière qui pénètre dans
l’œil. La contraction des sphincters (muscles circulaires entourant un orifice dont il assure
l’ouverture ou la fermeture) de l’iris conduit au rétrécissement de la pupille (myosis) tandis
que la contraction du délateur de l’iris conduit à l’augmentation du diamètre pupillaire
(mydriase).

Lorsque les muscles ciliaires se relâchent, la surface du cristallin présente une courbure assez
faible, si bien que les images des objets lointains coïncident avec la position de la rétine. Si les
muscles ciliaires se contractent, la courbure du cristallin augmente et la distance focale qui lui
est associée diminue, c’est alors que la lumière émise par les objets proches converge vers la
rétine.

La principale caractéristique des couches cellulaires du cristallin est de pouvoir glisser les
unes sur les autres permettant la modification de la forme du cristallin. Le jeu de différentes
couches du cristallin a un rôle important dans le phénomène d’accommodation.

Une manière quelque peu surprenante est que l’essentiel de la réfraction des rayons lumineux qui
pénètre dans l’œil se produit au niveau de la cornée. La raison en est que la cornée présente un
rayon de courbure assez petit (0,8cm) et que les deux humeurs présentent un +même indice de
réfraction (1,336). La réfraction principale des rayons lumineux pénétrant dans l’œil se produit au
niveau de dioptre qui est la cornée et à des degrés moindres à l’entrée et à la sorte du cristallin.

Les cônes et les bâtonnets constituent les récepteurs photosensibles de la vision. Ils
renferment deux fonctions différentes. Les bâtonnets font défaut au centre de la rétine. Ils
voient les formes et ils sont des récepteurs de la vision à très faible luminosité, vision
scotopique (vision nocturne). Les bâtonnets sont distribués sur la rétine périphérique et sont
ainsi responsables de la vision latérale qui est nécessaire à la localisation spatiale. Les
bâtonnets s’adaptent plus à l’obscurité, mais cette adaptation prend du temps.

Les cônes, au contraire, ne voient qu’en lumière d’intensité forte. Ce sont des récepteurs de la
vision photonique (vision diurne : du jour). Ils sont capables de saisir des couleurs et de
distinguer les détails donnant « l’acuité visuelle ». Ils sont plus concentrés à la fovéa et
permettent la perception de la taille des objets.

Soulignons que lorsqu’une tâche colorée frappe une partie de la rétine, chaque type de cône
excité réagit selon sa sensibilité propre à la longueur d’onde

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138

XI.4.1. accommodation

Une condition nécessaire, mais non suffisante, pour voire nettement un objet et que
son image se forme sur la rétine. La vision nette d’un objet n’est possible que si la rétine est
dans le plan conjugué de l’objet.

L’individu peut faire varier la distance à laquelle il voit nettement un objet en faisant varier la

puissance de son œil : c’est le phénomène d’accommodation.

L’accommodation est le phénomène (mécanisme adaptif) responsable de la mise au point qui


nous permet de voir l’image nette d’un objet situé à des distances différentes.
L’accommodation est donc le mécanisme qui permet à l’œil de voire nettement des objets à
des distances différentes. Elle est due à des modifications des courbures et d’indice de
cristallin en raison de la contraction et de relâchement des muscles ciliaires par un
phénomène de reflexe.

Lorsque les muscles ciliaires se relâchent, la surface de cristallin présente une


courbure assez faible, et les images des objets lointains coïncident nettement avec la rétine. Si
les muscles ciliaires se contractent, le cristallin voit sa courbure augmenter, et les images des
objets proches coïncidents nettement avec la rétine. Le cristallin s’aplatie en vision de loin et
devient bomber en vision de prêt. En augmentant son rayon de courbure, il augmente sa
puissance.

L’accommodation est d’autant plus sollicitée pour l’objet qui est rapproché des points
dioptriques de la vision nette (le punctum remotum et le punctum proximum).

Remarques

- Le punctum remotum (PR) est le point le plus éloigné que l’œil puisse voir nettement un
objet avec une accommodation minimale et une puissance minimale,
- Le punctum proximum (PP) est le point le plus rapproché que l’œil puisse voir nettement
un objet avec une accommodation maximale et une puissance maximale.
Le cristallin a une convergence minimum quand il est au repos : il forme alors sur la
rétine l’image du point éloigné que l’œil puisse voire nettement.

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139

- Pour calculer la correction de convergence nécessaire, on évalue la puissance de l’œil


fixant le punctum remotum et choisir une lentille dont la puissance permet de renvoyer ce
point à l’infini. On utilise pour cette fin, la formule de l’opticien.
1 1 1 1
- 𝑃𝑓 = + = +
𝑠 𝑠′ 𝑠 𝐷

−𝑓: distance focale de la lentille (l’œil)
− 𝑠: distance objet et lentille (l’œil)
- 𝐷 = 𝑠 ′ = 2𝑐𝑚 = 0,02𝑚 ∶ distance à laquelle se forme l’image dans l’œil (valeur prise
pour faciliter les calculs, la valeur réelle étant légèrement inférieure)
- Un emmétrope, sujet de vision normale, voit les objets à l’infini, c’est – à – dire son
punctum remotum est infini :
- PR = s = xf = ∞
En optique physiologique l’infinie commence à partir de 5cm.

XI.4.2. Pouvoir d’accommodation

Le pouvoir d’accommodation de l’œil est la valeur maximum de sa puissance lorsqu’il


met au point les objets proches et lointains.

Au punctum remotum (𝑃𝑅 = s = 𝑋𝑓 ), la puissance de l’œil (de distance focale f) est :

1 1 1 1 1
𝑃𝑓 = = + = +
𝑓 𝑠 𝑠′ 𝑋𝑓 𝐷

𝑠 ′ = 𝐷: distance à laquelle se forme l’image dans l’œil (valeur prise pour faciliter les calculs,
la valeur réelle étant légèrement inférieure).

XI.5. Anomalies et troubles de la vision

Il n’est évidemment pas question de passer en revue même pas brièvement la pathologie
ophtalmologique qui ne saurait trouver place dans ce cours. Nous voulons seulement montrer
que la biophysique peut apporter de la lumière dans l’étude de la diagnose et éventuellement
la correction de quelques disfonctionnements du système visuel.

Les anomalies de la vision ont principalement deux origines.

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140

- L’une est liée aux caractéristiques géométriques de l’œil : Ce sont des troubles
dioptriques de l’œil, qui ont pour conséquence une vision floue par mauvaises
convergence des rayons lumineux sur la rétine. Il s’agit :
a) Des troubles de transparence du milieu : opacité du cristallin (cataracte) hémorragie
du vitre, etc.
b) Des troubles de réfraction : les maladies vitrées.
- L’autre est liée à des anomalies rétiniennes : troubles de la vision des couleurs, en
général d’origine génétique.
Dans le cadre de ce cours, nous n’étudierons que les troubles dioptriques des yeux (les
amétropies). Pour que la vision soit nettre, le système optique doit être à même de former sur
la rétine une image nette de l’objet.

Le but de la correction d’une amétropie est de ramener le punctum remotum de l’association


(œil + verre correcteur) à l’infini comme pour l’œil normal. D’un principe général de
correction d’amétropie sphérique est de placer devant l’œil une lentille mince dont le foyer
image coïncide avec le punctum remotum (PR) de l’œil. Dans ces conditions l’image finale
se forme sur la rétine si l’œil est au repos.

Les quatre des défauts optiques les plus communs peuvent être corrigés par le port d’ une
paire des lunettes. Il s’agit de :

XI.5.1. Myopie

La myopie est l’état de l’œil qui fait converger les rayons parallèles en un foyer (point)
situé à l’intérieur du globe oculaire (devant la rétine). La puissance du système réfractif de
l’œil est alors très grande (système optique de puissance trop élevée), soit que la cornée
présente une courbure trop grande ou le globe oculaire a un diamètre plus élevé que la
normale. Cette maladie (la myopie) est due donc principalement à un allongement de l’œil ou
un changement de la forme de la cornée. Une personne atteinte de myopie ne peut distinguer
nettement les objets situés au – delà du punctum remotum (PR), situé à une distance 𝑋𝑓 . Cette
maladie( ou ce défaut) atteint souvent les adolescents et se stabilise vers 25ans. La myopie est
très rare chez les populations peu développées et très fréquente dans les pays développés (où
elle atteint au moins le quart de la population). Les lentilles divergentes dont la puissances est
négative corrigeront ce défaut.

XI.5.2. Hypermétropie

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141

L’hypermétropie est le défaut inverse de la myopie (défaut de la vision de près). La


lumière émise par un objet rapproché se forme en un point situé en arrière de la rétine,
même si les muscles ciliaires donnent au cristallin sa puissance maximale.
L’œil hypermétrope focalise un faisceau parallèle en un point au- delà de la rétine. Le
punctum proximum (PP) de cet œil est plus éloigné que celui de l’œil normal qui est
d’environ 25cm. L’image d’un objet à 25cm se forme derrière la rétine même lorsqu’il
accommode au maximum. En, augmentant la convergence à l’œil (une lentille placée
devant l’œil), on peut avoir clairement les objets éloignés sans accommodation. Un
objet situé à 25cm a son image ramenée à la rétine, il peut être vu lorsqu’il accommode
au maximum

Remarque

Si une correction simultanée de myopie et d’hypermétropie est nécessaire, on utilisera des


lentilles toriques.

XI.5.3. L’astigmatisme

L’astigmatisme est un défaut fréquent de l’œil humain qui consiste à l’incapacité de l’œil de
faire converger toutes les lignes d’un plan à une image plan unique, c’est – à – dire l’œil n’est
pas capable de réaliser simultanément la mise au point sur les lignes verticales et
horizontales. L’œil est astigmate lorsque, dans l’approximation de Gauss (𝑠𝑖𝑛𝛼 ≈ 𝛼 𝑒𝑡 𝑡𝑔 ≈
𝛼) l’image n’est pas ponctuelle. L’astigmatisme de l’œil est dû au fait que les dioptres
oculaires n’ont plus la symétrie de révolution. L’astigmatisme est dû donc à un défaut de
sphéricité portant essentiellement sur la cornée qui présente les rayons de courbures
différents dans des directions différentes (suivant les méridiens).

Sorte d’astigmatisme

On distingue deux sortes d’astigmatismes : l’astigmatisme régulier et l’astigmatisme


irrégulier.

1. l’astigmatisme régulier
L’astigmatisme est régulier lorsque, dans les conditions de gauss, l’image d’un point objet est
réellement ponctuelle. Dans ce cas , il existe deux méridiens principaux perpendiculaires,
entre lesquels la puissance varie de manière continue. La différence de puissance entre les
deux méridiens est principalement appelée « degré d’astigmatisme ».

2. l’astigmatisme irrégulier.

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142

Nous disons que l’astigmatisme est irrégulier si l’image d’un point ne donne point pas un
point. Prenons le cas exemple, le cas d’une cornée qui a subit des traumatismes (blessures,
brûlures,…).

La seule correction possible de l’astigmatisme est la restitution d’une courbure uniforme à la


cornée grâce à un verre de contact. On utilise pour cette fin des lentilles cylindriques (non
sphérique) orientées de manière à corriger les distorsions.

XI.5.4. La presbytie

De 14 dioptres environ, dans l’enfance, l’amplitude maximale (ou le pouvoir)


d’accommodation diminue progressivement avec l’âge. Il s’agit de la diminution du pouvoir
de convergence.

La presbytie résulte de l’affaiblissement des muscles ciliaires et de la perte d’élasticité’ du


cristallin. Cette diminution physiologique porte le nom de la presbytie lorsque l’amplitude
d’accommodation est inférieure à 4 dioptrie (𝐴 < 4𝛿). Elle survient entre 40 et 50 ans (aux
alentour de 45 ans en moyenne) par une difficulté de vision de près. Soulignons que la
presbytie devient totale si 𝐴 = 𝑃𝑛 − 𝑃𝑓 = 0, c’est-à-dire lorsque PR est égale à PP (PR =
PP).

Le punctum optimum (proximum) d’un jeune adulte présentant une vision normale peut
diminuer suffisamment pour qu’une correction soit nécessaire pour l’observation à courte
distance. Seule la vision de près doit être corrigée. Cela se fait donc avec une lentille
convergente.

Remarques

 La presbytie peut coexister avec n’importe lequel des défauts du PR (myopie et


hypermétropie) et on parle de presbytie associée.

Exercices numériques

1. Le volume du globe oculaire d’un sujet est de 80cm3. Quel est le volume de humeur vitrée de ce
sujet (Rép : 48cm3).

2. Le volume du corps vitré d’un sujet est de 45cm3. Quel est le volume du globe oculaire de
ce sujet ? (Rép : 75cm3).

3.Calculez la puissance d’un œil emmétrope. (Rép : 50𝛿).

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143

4. Calculez la capacité de la vision normale au punctum proximum (ou punctum optimum)


(Rép : 54𝛿).

5. Une personne atteinte de myopie a son punctum remotum à 0,2m. Son pouvoir
d’accommodation est de 4 dioptries.

a) Quelle puissance de verres correcteur doit – on lui prescrire ? (Rép : −5 𝛿)

b) Où se trouve le punctum proximum (ou punctum optimum) du patient en absence de verres


correcteurs ? (Rép : 0,11𝑚)

c) Où se le punctum optimum (PP) du patient lorsqu’il porte ses verres ? (Rép : 0,25m).

6. Le punctum optimum d’une personne est situé à 1m. Quelle est puissance doivent présenter
ses verres correcteurs pour ramener le punctum optimum à 0,25m de ses yeux ? (Rép : + 3𝛿)

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144

CHAPITRE XII : PHOTOMETRIE

XII. 1. Définition de la photométrie


La photométrie est une technique servant à déterminer la dose de rayonnement. Un
rayonnement est caractérisé par la position spectrale. Il peut être monochromatique ou poly
chromatique. Il est caractérisé par un paramètre aux grandeurs photométriques mesurables
(paramètre énergétique : flux lumineux, éclairement, intensité lumineuse, brillance). La
photométrie est une partie de la physique qui s’occupe des mesures des intensités lumineuses.
La photométrie est utilisée au laboratoire pour effectuer le dosage précis de l’
’hémoglobine (𝐻𝑏), ainsi que de celui de sodium (Na) et de potassium plasmatique au moyen
de spectromètre de flamme.

XII. 2. Grandeurs photométriques mesurables

Les grandeurs photométriques mesurables sont :

XII.2.1. Flux lumineux

𝐹 = 4𝜋𝐼

Cette formule ne s’applique pas à une source lumineuse rayonnante de flux l différents dans
les différentes directions.

L’unité de flux lumineux est le lumen (lm), l’intensité lumineuse en candela ‘cd). La candela
est l’intensité lumineuse définie en fonction de la matière émise par un corps à température
de la platine (1773°C).

Remarque

Le flux à l’intérieur d’un angle solide ᾨ (en stéradian : sd) est lié à l’intensité lumineuse dans
la formule ci- dessus :

𝐹 = 𝐼ᾨ
𝑠𝑜𝑖𝑡
{ 𝐹
𝐼=

L’intensité lumineuse se définit alors comme le flux lumineux par unité d’angle solide.

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145

[𝐹] = 𝑙𝑚⁄𝑠𝑑

XII.2.2. Eclairement

C’est le flux lumineux par unité d’aire (𝐴) atteignant la surface :


𝐹
𝐸=
𝐴
[𝐸] = 𝑙𝑚⁄ 2 = 𝑙𝑢𝑥
𝑚

Remarques

L’éclairement d’une surface située à une distance R d’une source lumineuse


isotrope d’intensité normale I formant avec la normale à la surface un angle 𝜃 est
donné par l’expression:
𝐼𝑐𝑜𝑠𝜃
𝐸= 𝑅2

XII.2.3. Brillance

𝐼
𝐵=
𝐴
L’unité de la brillance est le candela par mètre carré. Ce terme représente la surface
de la source ou nid (nd)
𝐶𝑑
[𝐵] = = 𝑛𝑑
𝑚2

XII.2.4. Rendement lumineux

Le rendement lumineux d’une source d’une source lumineuse est la quantité par
𝐹
flux lumineux par watt de puissance fournie. 𝑅𝑑𝑡 =
𝑃
𝑙𝑚
Le rendement lumineux s’exprime en𝑊𝑎𝑡𝑡

Remarques

 Le rayonnement provenant du soleil possède une composante électrique et une


composante électromagnétique ; d’où l’appellation, comme dit haut, onde
électromagnétique. La valeur de l’énergie est liée à la fréquence ѵ ou à la longueur
d’onde par :

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146

ℎ𝑐
𝐸 = ℎѵ = 𝜆


ℎ = 6,67 10−34 𝑗𝑠 est la constante de Planck
 Quand le flux incident ∅0 traverse une matière d’épaisseur X et le flux sortant après la
traversée de la matière∅𝑠 , la densité optique est donnée par :

∅0
𝐷0 = log [ ]
∅𝑠

 Le coefficient d’extinction est donné par :


𝐷0
𝑘= 𝑋

 La transmutante est définie (en pourcentage) par :


𝐼𝑠
𝑇=
𝐼0

− 𝐼0 : Intensité de lumière incidente ;
− 𝐼𝑠 : Intensité de lumière transmise.

Exercices

1.Une lampe fluorescence de 10W a une intensité lumineuse de 35 Cd. Trouvez a) le flux
lumineux émis et b) son rendement lumineux. (Rep : 440 lm et 44𝑙𝑚/𝑊).

2..Calculez l’intensité lumineuse d’une source de surface de 3𝑚2 et de brillance 2nits (Rep :
6Cd).

3. L’éclairement d’environ 200lux est recommandé pour la lecture. A quelle distance d’un
livre, une ampoule de 75W d’intensité 90Cd doit – elle se trouver si l’angle que fait le
rayon lumineux avec le plan du livre ouvert est de 30°. (Rep : 0,62m).
4. Un faisceau lumineux de flux de 440lm traverse une substance de 1m d’épaisseur. A la
sortie, le flux est de 340lm. Calculez a) la densité optique et b) le coefficient d’extinction.

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147

QUATRIEME PARTIE
IMAGERIE MEDICALE , ENERGIE IONISANT ET RADIOACTIVITE

Chapitre XIII : NOTIONS D’IMAGERIE MEDICALE

XIII.1. Définition

L’imagerie médicale est l’ensemble des techniques permettant d’obtenir des images
d’organes des régions du corps humain. C’est la technique qui regroupe les moyens
d’acquisition et de restitution d’images du corps humain à partir de différents phénomènes
physiques.

L'imagerie médicale est certainement l'un des domaines de la médecine qui a le plus progressé ces
vingt dernières années. Ces récentes découvertes permettent non seulement un meilleur diagnostic
mais offrent aussi de nouveaux espoirs de traitement pour de nombreuses maladies. Cancer,
épilepsie… L' identification précise de la lésion facilite déjà le recours à la chirurgie, seule solution
thérapeutique pour certains malades. De telles techniques permettent également de mieux
comprendre le fonctionnement de certains organes encore mystérieux, comme le cerveau.

XII.2. Types d’imagerie

Suivant les techniques utilisées, les examens d’imagérie médicale permettent


d’obtenir les informations d’une part sur l’anatomie des organes (leur taille, leur
volume, leur localisation, la forme d’une éventuelle lésion, etc.) et d’autre part, les
informations sur leur fonctionnement (leur physiologie, leur métabolisme etc.).

Dans le premier cas, on parle d’imagerie structurale et dans le second d’imagérie


fonctionnelle.

Il existe plusieurs types d’imagerie médicale. Nous pouvons citer :


- Imagerie par atténuation (radioscopie, tomographie, tomodensitométrie) ;
- Imagerie par émission (scintigraphie, tomoscintigraphie) ;
- Imagerie ultrasonore (échographie) :
- imagerie par résonance (magnétique nucléaire) ;
- Imagerie de la fluorescence des rayons X
Remarque
Dans notre cours, nous ne parlerons que de l’imagerie par atténuation.

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148

XIII.3.IMAGERIE PAR ATTENUATION


Wilhelm Conrad Roentgen découvrit les rayons X en 1895. Il prit la même année (le22
décembre) la première radiographie : celle d’une des mains de son épouse Anna Berthe Roentgen.
Depuis lors, les techniques radiologiques n’ont cessées d’être perfectionnées et diversifiées.
Aujourd’hui, les examens radiologiques sont souvent indispensables à la diagnose médicale et, à ce
titre, sont extrêmement utilisés. Les différents types d’examens radiologiques reposent tous sur le fait
que l’intensité d’un faisceau des rayons X diminue lors de la traversée des liquides et des solides. Il
s’agit de phénomène d’atténuation : d’où l’expression « imagerie par atténuation. » Dans le cas
d’une substance inhomogène (un être humain par exemple), l’étude de cette atténuation due à la
traversée de substance donne des renseignements sur la nature et la forme de différents éléments qui
les composent. Ces renseignements sont obtenus au prix d’une certaine dose de rayon x absorbée
par le patient qui subi l’examen. Cette irradiation même si elle est parfois minime, n’est jamais
dépourvue de risque sanitaire. A cause de cette irradiation, et en raison d’utilisation très fréquente des
examens radiologiques, il est important de bien connaitre leurs aspects biophysiques. Cette
connaissance facilite leurs prescriptions à bon escient (avec raison) et leurs interprétations.
XIII.3.1. Nature des rayons x
Qu’est ce que le rayon x ?
Les rayons x sont des formes rayonnantes d’énergie au même titre que la lumière et de longueurs
d’onde très courtes. (10-2 nm à 10nm). Ce sont des photons d’énergies supérieures, théoriquement à
une dizaine, et pratiquement à un millier d’électrons volt (eV = 1,6 10-19j). L’énergie rayonnante tire sa
source de l’énergie libérée par les électrons dans certaines conditions et en particuliers lorsqu’ ils sont
animés d’un mouvement qui n’est pas uniforme. Le mode de propagation de cette énergie provient
d’une perturbation électromagnétique puisqu’’ elle a pour origine une charge électrique en
mouvement et le caractère ondulatoire ; d’ où le nom d’onde électromagnétique.
3.2.productions des rayons x

Dans les effets – photo électriques, on bombarde de la cathode (photocathode) métallique


avec les photons UV - visibles de fréquence suffisamment élevée et on obtient l’émission
d’électron accélérés (à grandes vitesse) dans le vide qui percutent (ou frappent) une cible

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149

matérielle. Les électrons subissent l’attraction du pôle positif (anode) et se dirige vers lui. Ce
déplacement constitue le courant électrique dont l’intensité correspond au nombre
d’électrons en déplacement par unité de temps et la tension à l’importance de la force
d’attraction. Le déplacement des électrons dans le vide est la propriété sur laquelle repose
les différents tubes électroniques en particulier le tube à rayon X et décelèrent rapidement en
y émettant de l’énergie rayonnante.
Pour obtenir les rayons X, on bombarde l’anticathode métallique avec des électrons animés
d’une très grande vitesse et on obtient l’émission des photons X.
Dans un tube moderne à rayons X, les électrons sont émis par un filament chauffé en un
processus appelé émission thermoïonique. Ces électrons sont ensuite accélérés dans le
vide sous une différence de potentielle allant de 104V à 106V, avant de venir frapper
l’anticathode (une anode) métallique à une partie de sa surface appelée foyer ou focus,
décélérée et émettre des rayons X.
La force qui accélère des électrons dépend de la tension appliquée au tube radio gène, le
filament cathodique et la cible (anode). Cette tension se mesure en kilovolt (kv) et dépend de
leur force de pénétration : entre 25 et 30 kv, on parle de base tension, entre 110 et 130kv, on
parle de haute tension et entre 30 et 110kv, on parlera de la moyenne tension.
Des électrons subissent l’attraction du pole positif (anode) et se dirige vers lui. Ce
déplacement constitue le courant électrique dont l’intensité correspond au nombre
d’électrons en déplacement par unité de temps et la tentions à l’impotence de la force
d’attraction.
Le déplacement des électrons dans le vide est la propriété sur laquelle repose les différents
tubes électroniques, en particulier les tubes à rayons X. un filament métallique peut être
porté à l’incandescence par simple effet joule (chauffage électrique). Porté à une haute
température, un métal peut émettre un grand nombre de ses électrons libres à cause
justement de cette température. Cette émission d’électrons suite à une haute température,
s’appelle effet thermoélectrique. Les nombres d’électrons émis et alors transmis augmente
avec la température et indique l’importance de l’effet thermoélectrique.
Certains métaux (solides) peuvent être portés à des températures plus élevés que d’autres
suite à la différence énorme entre leurs températures de fusion : l’Aluminium (Al) fond à
659°C, le cuivre (Cu) fond à 1083°C,le fer (Fe) fond à 1539°C et le Wolfrom (Tungstène :
74
184𝑊 ) à une température de fusion élevée de 3370°C. On peut chauffer ce dernier métal
sans devoir craindre sa fusion. On utilisera ce métal pour avoir un effet thermoélectrique
efficace. Le filament de Tungstène fonctionnera comme source d’électrons dans les
appareils producteurs de rayon X.
Les rayons X sont émis chaque fois qu’une particule chargée (électron) est animé d’une très
grande vitesse (de l’ordre de 105km/s) vienne frapper un obstacle matériel

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150

production des rayons X en diagnose


La production des rayons X se fait en trois stades: la production (émission) des électrons
(par filament chauffé), l’accélérations de ces électrons produits et le bombardement de la
surface (foyer ou focus) d’une cible métallique. La cible est habituellement une plaque de
tungstène (choisie en raison de son numéro atomique élevé : 74W, de son point de fusion
élevé : 3370°C et de son excellence conductivité thermique qui permet de diffuser la chaleur
dissipée dans la cible par le faisceau incident). Les rayons X prennent donc naissance
partout où les rayons cathodiques frappent un corps solide (cible) et ils sont freinés
brusquement à cause des nuages électroniques. Les atomes ayant une très grande masse
atomique, disposant de beaucoup d’électrons dans leurs nuages électroniques, sont surtout
très efficaces dans le freinage des électrons projetés
XIII.3. Propriétés des rayons X
- Les rayons x sont des ondes électromagnétiques non visibles, rayonnement non lumineux.
Ceci implique (ou pose) les problèmes de détection ;
- Les rayons X ne peuvent être détectés que par leurs effets.
- Ils provoquent la fluorescence des nombreuses substances (donc photoluminescence) , l’
ionisation de gaz ; et le rendent conducteurs. L’énergie de photon X dépasse de loin l’énergie
d’ionisation de molécules et des atomes. L’air est très normalement un mauvais conducteur
électrique mais sa conductivité électrique augmente rapidement sous l’action des rayons X.
Les détecteurs du type Geiger Muller sont basés sur la conductivité de l’air ;
- Les rayons X subissent les phénomènes d’atténuation. Ils sont atténués (affaiblis) lors de la
traversée d’une matière. Cette atténuation est due (relève) à deux phénomènes : l’absorption
et la diffusion. Pour le rayonnement des grandes longueurs d’onde (rayonnement mous),
l’absorption est prépondérante. L’énergie de rayonnement absorbée est captée par les
atomes des substances irradiées et provoque, soit l’ionisation soit l’excitation d’un
rayonnement de fluorescence.
- La diffusion des rayons X par les atomes peut se produire de même manière que celle de la
lumière.
- L’absorption de photon X augmente très rapidement avec l’épaisseur de la substance
traversée. Lorsque l’absorption des rayons X dans un matériau détermine l’intensité I(x) du
faisceau transmis (faisceau ayant traversé l’épaisseur x), cette intensité décroit en fonction de
la distance (épaisseur) x parcouru dans le milieu suivant la loi exponentielle ci-dessous :
I(x)=𝐼0 𝑒 −𝜇𝑥

- I0 : intensité du faisceau incident ou intensité incidente
- 𝜇 (𝑒𝑛 𝑚−1 ou cm-1) : coefficient linéique global d’atténuation du milieu, c’est – à – dire atténuation
par absorption et par diffusion

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151

La différence d’intensité ∆𝐼 = 𝐼0 − 𝐼(𝑥) est l’intensité perdue par le faisceau incident. Elle correspond à
tous les phénomènes incidents qui ont subit des interactions avec le milieu traversé (milieu
absorbant). Compte tenu de l’énergie de photon X utilisée (entre 25keV et 130keV), ces intensités
sont principalement du type photo-électrique et Compton.
L’effet photo-électrique résulte d’un transfert total de l’énergie E0 du photon incident sur un électron
d’un des atomes de la cible. L’effet photo-électrique ne se produit que si E0 est supérieur à l’énergie
de liaison E1 de cet électron. L’effet Compton résulte de la collision entre le photon incident et un
électron faiblement lié de la cible c’est-à-dire, dont l’énergie de liaison E1 est négligeable devant
l’énergie E0 de photon incident.
Le rayon X de longueur d’onde déterminé est d’autant plus affaibli (atténué) par son passage a travers
les différents matériaux que le nombre atomique des éléments qu’ils renferment est plus grand et que
les atomes contenus dans « l’unité » de volume soit plus nombreux.
Dans la combinaison, la diminution de l’intensité due aux différents éléments est additive, c’est
pourquoi l’eau et les substances (tissus) organiques (tissus du corps) qui renferment les éléments de
nombre atomique 𝑍 assez faible comme l’hydrogène : H, l’azote : N, Oxygène : O, … atténuent moins
les rayons X que les os qui renferment du phosphore(P : 𝑍 = 15) et du calcium (𝐶𝑎 + + ∶ 𝑍 = 20) :
CaHCO3). Il s’en suit que les rayons X traversent d’autant mieux la matière que la masse atomique
des atomes qu’elle contient est plus petite. La chair est alors assez pénétrante aux rayonnements que
l’os. Cette propriété d’atténuation des rayons X est utilisée en radioscopie (application diagnostique en
médecine). En effet, les rayons X impressionnent les plaques ou le film photographique. Le
noircissement est grand si une grande quantité de rayon X atteint la plaque photographique, ceci peut
être un bon moyen de détecter les rayons X mais est utilisé surtout en radioscopie(ou
radiographie) médicale.
On pourrait faire une photographie des os de la main. Les chairs donnent une ombre portée
plus noircie et les os donnent une ombre portée plus claire, vue la différence entre les
masse atomiques des éléments composant les chairs et les os. Par ce procédé, on peut
savoir s’il ya fracture de la jambe ou des côtes et à quel endroit.

XIII.4.Quelques techniques de radiographie par atténuation


XIII.4..1. radiographie standard
Le principe général de la radiographie standard est le suivant : un patient est placé
entre une source de rayon X et un film photographique sensible aux rayons X. La
source émet pendant un court laps de temps (court instant) un faisceau uniforme,
pratiquement monochromatique et dirigé vers le patient. Le faisceau va être
diversement atténué selon la composition et l’épaisseur de différents tissus qui vont
être traversés. Le faisceau transmis qui va impressionner le film photographique,
radiologique n’est pas uniforme. Les parties du faisceaux qui auront été les plus
atténuées seront celles qui impressionneront le moins le film. Il est à retenir que dans
la radiographie médicale, les rayons X émis par une source (tube radiogène ou tube

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152

à rayon X) peuvent être captés par une pellicule photographique ou un écran


fluorescent après avoir traversé le corps du patient. Comme aux longueurs d’onde
(ʎ) de rayons X, il y a peut de diffraction et de réfraction, le rayon traverse suivant
une droite avec les déviations minimes. Il se produit toute fois l’absorption ; c’est ce
qui donne lieu à l’image produite par le rayon X. Moins il y a l’absorption, plus il y a
transmission (passage) et plus la pellicule est sombre. Plus il y a l’absorption, moins il
y a la transmission et la pellicule est en blanc (clair). Limage est dans un sens une
ombre des obstacles rencontrés par le rayon X. Les régions ou les parties du
faisceau aurons été les plus atténuées correspondent aux régions les plus
transparentes du négatifs. Ainsi, les os qui sont très radio – opaques apparaitraient
en blanc sur le négatif examiné. L’examen d’une radiographie standard permet de
décrire l’atténuation des rayons X lors de la traversée de l’ensemble du sujet suivant
une direction qui joint la source à chaque point de la radiographie. L’image obtenue
est donc une projection conique sur laquelle les éléments anatomiques se
superposent et apparaissent déformés.
XIII.4.2.Tomographie
La tomographie est la technique qui représente le grand avantage de ne visualiser
que les structures situées dans un plan donné du sujet. On n’étudie plus l’organisme de
façon globale, mais par tranche, par coupe nécessaire plus ou moins épaisse pour la
précision que l’on veut obtenir.
XIII4.3. Scintigraphie
La scintigraphie est l’une des principales techniques utilisées par la médecine nucléaire
destinée à former une image du corps humain et certains organes qui reposent sur la
détection de l’élément émis par le tissus lui-même que l’on désire observer à la différence de
ce qui se fait à la radiographie de rayon X où l’on réalise la résonance magnétique
nucléaire au lieu de faire l’imagerie par atténuation ; il s’agit de l’imagerie par émission.
Conclusion
La médecine dispose de plusieurs techniques pour obtenir les images du corps
humains et qui aident au diagnostic des maladies à la surveillance de leur évolution. C’est le
cas par exemple de la radiographie qui utilise les rayons X, l’échographie qui utilise les
ultrasons, la tomographie qui utilise l’émission de chaque traceur radioactif. Chacune de ses
méthodes apporte des informations ou l’essentiel purement anatomique, donc peu de
renseignement su l’état physiologique de l’organe.
Exercices numériques

.1. Dans un tube de téléviseur, les électrons sont accélérés par une différence de potentiel de
10.000v. Trouvez la fréquence des rayons X émis lorsque ces électrons frappent l’écran.cm-1

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153

2. Déterminez la couche demi absorbante de l’eau pour des rayons monochromatiques


caractérises par la longueur d’onde de 10-11 et de coefficient linéique d’atténuation de 0,16cm-
1.
Rep 4,33cm..

3. Déterminez l’équivalent en plomb d’une couche d’air d’épaisseur 1m pour un faisceau des
rayons X monochromatiques de longueur d’onde de 510-11 sachant que les coefficients
linéiques d’atténuation pour l’air et le plomb sont respectivement de 8,610-4 cm-1 et de 610-1
cm-1.

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154

CHAPITRE XIV : Rayonnements ionisants et radioactivité


Rappelons qu’un photon de fréquence 𝑓 transporte une énergie (quantum).


𝑤 = 𝐸 = ℎ. 𝑓 =
𝑇
𝜆
𝜆 = 𝑐𝑇 => 𝑇 = , 𝑒𝑡
𝑐
ℎ. 𝑐
𝑤=𝐸=
𝜆
−2
8
6,63 1034𝐽𝑠).(3.10 𝑚𝑠−1 )
𝑤=𝐸=
𝜆
1,98
𝑤=𝐸= 𝐽𝑚
{ . 𝜆

En physique atomique et nucléaire, le joule est une unité trop grande ; et on préfère
exprimer l’énergie en électronvolts (𝑒𝑉)

1𝑒𝑉 = 1,610−19 𝐽

XIV.1. Emission et absorption d’énergie électromagnétique

La comparaison avec l’énergie des photons permet de comprendre de


nombreux types d’interactions photon – matière.

Imaginons un système pouvant exister sous deux états 𝐴 et 𝐵, de niveaux


d’énergie 𝐸𝐴 et 𝐸𝐵 tel que 𝐸𝐴 > 𝐸𝐵 .

La variation d’énergie est donnée par :

∆𝐸 = 𝐸𝐴 − 𝐸𝐵 .

Les rayonnements électromagnétiques peuvent être impliqués dans deux types de


phénomènes fondamentaux : émission et absorption

Le passage spontané de l’ état 𝐴 à l’ état 𝐵, de niveau d’énergie supérieur au niveau


d’énergie inférieur se fait par émission d’énergie électromagnétique.

A
EA

ΔE H ƴ=ΔE

EB

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155

Le passage spontané de l’ état 𝐵 à l’ état 𝐴, de niveau d’énergie inférieur au


niveau supérieur se fait par absorption d’énergie électromagnétique.
A
EA

Hƴ1 ≥ΔE

B EB

Remarques

 L’excès d’énergie ℎ𝑓1 − ∆E peut donner naissance à un photon secondaire d’énergie


ℎ𝑓2 − ∆𝐸 ou être transformé en une forme d’énergie (énergie cinétique de l’élection
éjecté dans le cas d’une ionisation).
 Le second phénomène ne peut se produire que si ℎ𝑓1 ≥ ∆E ; et il est d’autant plus
favorable que ℎ𝑓1 est plus voisin de ∆𝐸.
Un exemple important de ce type est l’ionisation où 𝐵 reprénte (est )l’atome non
ionisé, 𝐴 l’ion correspondant et ∆𝐸 l’énergie d’ionisation. L’énergie d’ionisation ∆𝐸
dépend naturellement de l’atome considéré.
L’ionisation est le résultat d’éjection (arrachement) d’électrons du cortège
électronique de l’atome ou de molécule et excitation ou changement d’état interne.
Ces processus aboutissent à un dépôt d’énergie.
Lorsque c’est une particule chargée (électron, particule alpha, proton) qui
provoque le phénomène, on dit qu’il y a ionisation directe et le rayonnement incident
est appelé directement ionisant.
Lorsque ionisation est le résultat des interactions de rayonnements non chargés
(photons – neutrons) on parle de rayonnement indirectement ionisant. Ce
rayonnement est différencié en rayonnement primaire (photons, neutrons), n’ionisant
pas de façon notable et d’un rayonnement secondaire constitué de particules
chargées mises en mouvement , le rayonnement primaire dégradé, c’est –à – dire
ayant transféré au milieu une partie de son énergie initiale.

XIV.2. Interactions des rayonnements avec la matière

Lorsqu’une particule chargée passe au voisinage d’un atome, elle peut interagir soit avec le
cortège électronique de l’atome, soit avec son noyau. Dans tous les cas, la particule
incidente perd une partie ∆𝐸 de son énergie cinétique.

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156

Les rayonnements agissent sur les tissus composés essentiellement d’eau. Qu’il
s’agisse d’électrons, de rayons 𝑋 ou de rayons 𝛾, leurs effets sur la matière vivante sont
l’ionisation.

Pour les principaux atomes d’importance biologique (tissus biologiques), les


𝐶 ∶ ∆𝐸 = 11,24 𝑒𝑉
𝐻 ∶ ∆𝐸 = 15,54 𝑒𝑉
valeurs sont (en 𝑒𝑉): {
𝑂 ∶ ∆𝐸 = 13,57𝑒𝑉
𝑁 ∶ ∆𝐸 = 14,24𝑒𝑉

Lors de l’ionisation, si l’énergie est suffisante, les électrons émis agissent comme des
électrons secondaires ionisent, ou excitent, à leur tour d’autres molécules. Ces molécules
sont généralement instables et se scindent en deux radicaux libres.

XIV.3. Définition des rayonnements non ionisants et ionisants

On appelle rayonnements non ionisants tous les rayonnements électromagnétiques

d’énergie inférieure à 13,6𝑒𝑉 (donc de longueur d’onde inférieure à ℷ=

9,1310−8 𝑚), c’est – à – dire les ondes radioélectriques, infrarouges, visibles et ultraviolettes ;
et les rayonnements ionisants sont ceux dont l’énergie est supérieure à 13,6𝑒𝑉, soient les
rayons 𝑋 et les rayons 𝛾.

Ce seuil a été choisi en fonction de l’importance des phénomènes d’ionisation de l’eau


(donc de 𝑂 et 𝐻) dans l’interaction des rayonnements électromagnétiques avec la matière
vivante.

XIV.4. Dualité onde corpuscule

La dualité onde électromagnétique/photon n’est qu’un outil conceptuel très fertile en


application techno – biomédicales. Cet outil n’a pas la même valeur opératoire selon
l’énergie du rayonnement.

Pour les rayonnements peu énergétiques (ondes radioélectriques et micro – ondes), seul
l’aspect ondulatoire a un intérêt pratique (les phénomènes associés ayant individuellement
une énergie trop faible pour interagir avec la matière).

Pour les rayonnements très énergétiques (rayons 𝑋 et 𝛾), les dimensions des
phénomènes ondulatoires (longueur d’onde de quelques dixièmes de nanomètres) et le fait
que les indices optiques soient très proches de l’unité(1), font que seul l’aspect corpusculaire
est à prendre en considération.

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157

Pour les radiations intermédiaires (infrarouge, visible, ultraviolet, rayons 𝑋 mous), le


phénomène est mieux expliqué par l’aspect corpusculaire.

XIV.5. Effets biologiques des rayonnements ionisants

L’action biologique des rayonnements ionisants commence par les effets chimiques
élémentaires d’ionisation, d’excitation et d’échanges thermiques avec la matière vivante.

Suivant la nature d’irradiation (rayonnement, dose, débit de dose), le type de cellule ou de


tissus ou la susceptibilité du sujet, ces effets primaires aboutissent à des effets
pathologiques ou non à plus ou moins à long terme.

Deux types d’effets sont observés :

1.Les effets déterministes qui surviennent de façon précoce (quelques heures à quelques
jours) pour des doses fortes. Il s’agit des effets précoces dont la gravité dépend de la dose.
Ils ne se produisent systématiquement que lorsque la dose absorbée atteint une valeur seuil.
Compte tenu de la variabilité individuelle, le seuil est déterminé dans la population et
correspond à une fourchette comprise entre 𝐷0 , dose en dessous de laquelle aucun sujet ne
présente d’effet, et 𝐷100 , dose au-dessus de laquelle tous les sujets présentent l’effet. On
définit la 𝐷50 pour laquelle 50% de la population présente l’effet.

2. Les effets stochastiques (aléatoires),tardifs (quelques années : cancers, effets


héréditaires) observés pour des fortes doses, une fois passé l’effet déterministe, mais
surtout liées aux faibles doses.

La probabilité d’apparition des effets stochastiques augmente avec la dose reçue.


Les effets stochastiques s’expriment en termes d’excès de risque par rapport à
l’incidence générale observée dans les populations témoins.

XIV.5. Radio activité


La transformation d’un nuclide en un autre peut arriver spontanément ou sous un
stimulus externe. Il s’agit de la transmutation nucléaire.
Certains nucléides, instables peuvent se transformer spontanément au cours du
temps : ils se désintègrent en émettant d’autres particules, suivies parfois d’un
rayonnement électromagnétique. De tels nucléides sont dits radioactifs et les
transformations correspondantes sont des réactions nucléaires spontanées.
La lumière constitue une source d’énergie. Le rayonnement radioactif impressionne
les plaques photographiques et provoque la fluorescence, ionisé tout l’air et
provoque un dégagement de chaleur sur un corps absorbant.

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158

Meuri Becquerel, à partir de 1869, découvrit par hasard, que certains minerais
émettaient un rayonnement. Les noyaux se transforme spontanément en
configurations énergétiquement plus favorables par émission des particules alpha (
, bêta ( gamma ( , dans des processus appelé désintégrations radioactives.
Une molécule de se désintègre en émettant un électron (radioactivité , par
transformation d’un neutron en proton. Une désintégration radioactive donnée peut
être une étape dans une longue suite de transformation d’un nucléide à un autre et
qui aboutissent à un nucléide stable. Les phénomènes de radioactivité consistent en
une émission par certains noyaux atomiques, des particules chargées ou nous
appelons radioactivité.
Une analyse approfondie a appris qu’il s’agissait d’un phénomène spécial, c’est-à-
dire spontané (sans début) et incessant (sans fin). Il s’agit des radioactive
dangereuses (UV, IR, Rayon X, Rayon qui ne sont pas invisible par l’homme,
sinon par leurs effets et il se pose un problème de délections. L’analyse des
éléments composant les minerais radioactifs montre que la radioactivité est due à la
présence de quelques mines d’éléments chimiques rares (thorium : th, polonium, po,
radium : Ra, uranium Ura). Nous appelons la radioactivité, la propriété qu’ont
certaines substances d’émettre spontanément des radiations pénétrantes
1Bq = 1 transformation/seconde.
On utilise classiquement une autre unité, le curie (Ci) qui, par définition correspond à
l’activité de 1g de radium.
1 Ci = 3,7. 1010Bq (Becquerel) transformation/seconde
En médecine nucléaire, le Curi (Ci) est l’unité « très grande » et on utilise en général
ses sous multiples : le mCi ou uCi
Au cours du temps, l’activité A(t) d’une population de radionucléides s’écrit
exponentiellement comme son effectif
A(t) = A0 e –λt : (formule ….)
où A0 représente l’activité initiale.
Le nombre total de transformation qui se produiront jusqu’à épuisement complet de
la population est

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XIV. Cinétique des transformations radioactives


La cinétique des transformations radioactives correspond à la décroissance
radioactive (loi d’évolution.)
Les noyaux instables d’une espèce donnée ne se transmutent pas tous en même
temps. Il est impossible de prévoir quand l’un des noyaux se désintégrera. En
revanche, chaque noyau est caractérisé par une probabilité définie de désintégration.
A l’échelle des observations, la transformation spontanée d’un nuclide radioactif est
un phénomène aléatoire que l’on ne peut quantifier que pour une population de
nucléides apparemment semblables. La probabilité * P( qu’à un nuclide de subir

la transformation pendant une durée brève est:


P( (formules…)
La constante a pour dimensions elle s’exprime en (ou , et est
appelée la constante radioactive. C’est un paramètre caractéristique d’un nuclide
radioactif et qui ne dépend pas des conditions physicochimiques.
Remarques
 Si N représente le nombre de noyaux d’une espèce donnée, le nombre de
noyaux ayant subi une désintégration pendant la durée est λ N
La variation (ou la croissance) du nombre N pendant la durée dt s’écrit
(Formule…)

L’intégration de cette équation différentielle donne :

Posons pour avoir

En prenant pour t = 0, nous avons :

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160

Ainsi, on a l’équation :
: (formule…)

 Dans la radioactivité, si λ = 0, le nuclide (noyau) considéré n’est pas radioactif,


c’est-à-dire il y a présence de désintégration nucléaire, il ya en quelque sorte
la solubilité. La constante λ sera grande si le noyau considéré est très grande.
XIV.6. Activité
Dans l’équation différentielle - = λN, la quantité - représente la vitesse de

désintégration nucléaire par unité de temps c'est-à-dire le nombre de


désintégrations nucléaire par unité de temps (par seconde dans S.I)
Pour une population de N(t) nuclides radioactifs, le nombre de transformation par
unité de temps est un nombre très voisin du produit λ N (t). Ce produit est appelé
activité de la population (ou de l’espèce) radioactive et est noté ainsi, on a la
relation :

L’activité est donc le nombre moyen de désintégration par seconde.

Remarques
 L’activité est une bonne mesure de la radioactivité.

 Le nombre de noyaux d’un échantillon radioactif décroit exponentiellement


avec le temps. En d’autres termes, nous disons que l’activité décroit
exponentiellement au cours du temps.
 L’unité légale de l’activité est le Becquerel du symbole Bq. Becquerel
correspond à une désintégration (ou une transformation) par seconde

XIV.7. Période biologique et période physique


La quantité d’une source (iode radioactif) infecté dans l’organisme diminue selon la
loi exponentielle de désintégration.
A(t) = A0 e –λt ce résultat repose sur l’hypothèse qu’il n’ya pas aucune perte d’iode
radiatif dans l’organisme à travers le processus biologique, il peut y avoir disparition
progressive d’iode par élimination métabolique sous forme hormonale. On a par
exemple une constate d’élimination correspondante à une période biologique. On a

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par exemple une décroissance radioactive dite période physique (Tp) il ya donc
nécessité de définir une nouvelle période appelée effective (Teff), la variation du
nombre de nucléide donné par :

Le tableau ci-dessous regroupe les demies-vie de quelques substances utilisées en


biologie et en médecine.
Isotope Organe ou isotope Demi-vie (en jour)
Physique biologique
Tout corps 19
Graisse 35
Os 180
Tout corps 0,62 29
Os 14,3 1200
Peau 87,1 22
Tout corps 29
Muscle 0,52 43
Os 152 1800
Sang 46,3 65
Fois 0,53 39

XIV .8. Filiations radioactives


Une application directe radioactive de la loi de décroissance radioactive concerne ce
qu’on appelle filiation radioactive ou désintégrations successives. Il arrive
fréquemment que la désintégration d’un n instable produise un autre noyau instable
qui se désintègre par la suite. On obtient ainsi une série ou une famille radioactive
constituée d’une suite de nucléides (noyaux) radioactifs.
Considérons une désintégration radioactive successive A B où B est lui-même
radioactif et le produit de désintégration c (B , et ainsi de suite. Ainsi, nous
avons le schéma ci-dessous
A de filiation radioactive du noyau A.
Posons :
λA et λ B : constantes radioactives respectives de A et B.

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NA0 : nombre de noyaux de l’espèce A à la date t0 = 0


NA, NB et NC : nombre de noyaux respectifs des espèces A, B et C à la date t.
Représentons la situation de ces intégrations radioactive dans le tableau ci-dessous.

Tableau II. : Filiation du noyau A


Temps A → B → C →
T0 = 0 NA 0 0 0
t NA NB NC

La loi de la disparition de A donne :

La résolution de cette équation différentielle donne :

Avec la loi de l’évolution, B se forme suite à la désintégration de A telle que :


dNB

Comme , on a : (formule …)

L’intégrale de cette équation différentielle donne :

Ss

La loi de l’évolution de C, avec la loi de la conservation de nombre A de nucléons, à


toute instant donne la relation suivante :
NA + NB + NC = NA0 : (formule…)
Soit
NC = NA0 – NA – NB

NC = NA0 – NA0

NC = NA0

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NC = NA0

 Mesure de radiation : dosimétrie


La dosimétrie a pour but (objectif) de déterminer (évolution) l’énergie absorbée par la
matière cible. Cette détermination est essentielle.
1. Pour prévoir en radiothérapie, les effets du traitement les tissus tumoraux et
sur les tissus sains adjacents.
2. Pour estimer le danger potentiel des techniques de diagnostic utilisant in vivo,
les radiations ionisantes.
3. Pour définir les normes de radioprotection individuelle ou collective.
L’intensité d’une source supposée ponctuelle à un temps donné c’est-à-dire le
nombre de désintégrations ayant lieu chaque seconde (DPS) peut être indique à son
activité. Le curie (Cu) comme unité de dose en médecine (nucléaire) est très grand.
Ainsi on utilise généralement comme dit haut ses sous multiples mCu et Cu.

Remarques
Une particule chargé qui passe au voisinage d’un atome peut interagir
Soit avec le cortège électrique de l’atome soit avec son noyau.
Dans tous le cas la particule incidente perd une partie de charge électrique, de son
énergie cinétique (c’est-à-dire sa vitesse diminue).
 Débit de dose absorbé (J),
Le débit de dose absorbée représente la fraction de dose absorbée par unité de
temps. Il s’agit de l’accroissement de la dose absorbée pendant l’unité de temps.
J(t) = dD/dt = dose absorbée/ unité de temps : (formule…)
Le débit de dose absorbée s’exprime en Groy par unité de temps. (Gy/s = G s -1). On
utilise aussi le rad par heure (rad/h) et Groy par heure (Gy/h).
La dose observée pendant la durée T est :

Pour un débit constant soit J(t) = j= cte, alors

: (formule…)

Le débit de dose absorbée a une incidence importante sur les effets biologiques des
rayonnements ionisants.

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Dans le cas d’interaction avec un électron de l’atome cible, l’énergie perdue par la
particule incidente est transférée à cette électron de l’atome cible.
Dans le cas de l’interaction de la particule incidente avec le noyau de l’atome cible il
se produit, par attraction à la répulsion, un infléchissement (déviation de la
trajectoire de la particule).Une particule chargée traversant un milieu subit des
interactions colombiers (attraction répulsion). Ces interactions entrainent une
diminution de l’énergie de particule et peuvent provoquer des déviations de la
trajectoire.
L’énergie cinétique perdue par cette particule est émise sous forme de rayonnement
électromagnétique dit de freinage.
 Paramètres énergétiques
En radio protection, on utilise principalement les notions suivantes
1. Fluence :

fluence s’exprime en nombre de particule par mettre carrée (nombre de particule/m 2)


2. Débit de fluence particulaire :

Unité de fluence particulaire :

3. Fluence énergétique :

La fluence énergétique s’exprime en joule par mètre carré ( j / m2)


 Le Gy et le rad sont des unités physiques de dose, l’énergie déposée par
unité de masse de matériau.
 Le Gy et le rad ne sont pas des unités significatives pour mesurer les
dommages biologiques produits par la radiation, cela est dû au fait que la
même dose de différents type de radiation cause des quantités différentes de
dommage.
4. Débit de dose absorbée (de symbole J)
5. Doses équivalentes et dose efficace
L’énergieobservé par la matière est indépendante de la nature du rayonnement.
Cependant l’expérience prouve qu’à l’énergie absorbée constante les effets
biologiques dépendent étroitement de la nature du rayonnement, et en particulier de
son pouvoir ionisant.

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De plus, l’expérience acquise sur les effets stochastiques tardifs induits par les
expositions du corps entier aux rayonnements ionisants montre qu’à une dose
équivalente identique, les organes ou tissus répondent de manière différente suivant
leurs natures.
Les grandeurs dose équivalente et dose efficace ont été introduite pour prendre en
compte l’impact de dose absorbée sur les effets biologiques suivant la nature de
rayonnement et suivant la nature des organes ou tissus irradiés.
La dose équivalente quantifie la nocivité relative des rayonnements suivant leurs
types.
La dose efficace est une estimation des risques à long terme de développement
d’effets stochastique. Elle est utilisée uniquement en radio protection dans le
domaine de faible dose cumulée au cours de l’existence.
6. Dose équivalente :
La dose équivalente prend en compte le pouvoir d’ionisation : ce la dose
absorbépondérée par un facteur de pondération Wr

L’indice T fait référence au tissu considéré et l’indice R au rayonnement.


La dose équivalente est exprime en sievert (symbole : Sw) pour la distinguer de la
dose absorbé
7. Dose efficace : la dose efficace Eeffexprimé en sievert, prend en
compte les effets en long terme suivant la nature de tissus et organe :
ce la somme de dose équivalente déposé dans les organes et tissus
irradiés pondérés par un facteur de pondération tissulaire W tqui
dépend des effets stochastiques tardifs
Eeff =

Lorsque l’interaction est homogène ( , l’expression ci – dessus

devient :
= wr.DR = wr.DR = HR

Effets biologiques
L’action biologique des rayonnements ionisants commence par les effets chimiques
élémentaires d’ionisation, d’excitations et d’échanges thermiques avec la matière
vivante. Suivant la nature de l’irradiation (rayonnement, dose, débit de dose), le type

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de cellule ou tissu ou la susceptibilité du sujet, ces effets primaires aboutissent à des


effets pathologiques ou non à plus ou moins long terme.
Deux types d’effets observés sont :
1. Effets déterministes qui surviennent de façon précoce (quelques heurs à
quelques jours) pour des doses fortes ;
2. Les effets stochastiques (aléatoire), tardifs (quelques années) observés
pour des fortes doses, une fois passé l’effet déterministe, surtout liés aux
faibles doses
La radiolyse de l’eau
Elle produit en particulier des radicaux libres très réactifs oxydants, OH, HO2, H2O2
et réducteur H. Parmi ces espèces, le radical hydroxyle est le plus réactif, capable de
rompre les liaisons C – H, de se fixer sur les doubles liaisons, d’ioniser les molécules
d’intérêt biologique, et de former en présence d’oxygène des radicaux peroxydes très
réactifs. C’est l’effet oxygène recherché en radiothérapie.
En général, les structures cellulaires sont assez résistantes aux effets de produits de
la radiolyse de l’eau, sauf l’ADN.
Les altérations de l’ADN
Les altérations de l’ADN par les radiations ionisantes ou indirectes par l’intermédiaire
des produits de la radiolyse de l’eau aboutissent à 5 grands types de modifications :
1. addition de produits de peroxydation des lipides ;
2. dégradation des bases ;
3. création de sites abasiques ;
4. pontage ADN protéines ;
5. rupture simple brin ou double brin.
C’est la rupture brin double qui est la plus toxique pour la cellule
8.. Energie et dose observée.
L’énergie déposée dans la sphère élémentaire correspond à des transferts qui se
sont produit dans où à l’extérieur de cette dernière.
La dose absorbée (de symbole D) est l’énergie déposée (ou absorbée) par une
masse du matériau
D = énergie déposée/unité de masse du matériau :
Soit
D énergie absorbée =

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La dose absorbée s’exprime en Gray (Gy)

Remarques
Lorsque la sphère élémentaire est loin des surfaces libres du matériau par rapport au
parcours moyen des électrons secondaires on peut montrer qu’il ya compensation
entre les événements qui se produisent à l’intérieur et à l’extérieur de la sphère. Il ya
équilibre électronique et égalité entre Kerma et dose absorbée.
La dose absorbée a donc le même dimension que l’énergie transférée. Par définition,
un rad correspond à une dose absorbée de 100 erg/g. A l’équilibre l’énergie
absorbée = énergie transférée, c’est-à-dire K = D.

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