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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

E. S. U.

UNIVERSITE CATHOLIQUE DU GRABEN

U. C. G.

B.P. 2 9 B U T E M B O N O R D - K I V U/R.D.C.

F A C U L T E D E SCIENCES AGRONOMIQUES

COURS D’ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE


DES ANIMAUX DOMESTIQUES

Par DMV, DSc Vét, Dr KATUNGU KIBWANA Denise


Professeur Associé
Année Académique 2017-2018

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ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DES ANIMAUX DOMESTIQUES

PLAN DU COURS
INTRODUCTION

Chapitre Premier: HISTOLOGIE ANIMALE

I.1. Système de fonction intercellulaire

A. Les épithéliums

* Epithéliums de revêtement

* Epithéliums glandulaires

B. Le tissu conjonctif

B.1. Tissu conjonctif lâche.

B.2. Tissu conjonctif dense

B.3. Tissus conjonctifs spéciaux

C. Tissu cartilagineux

D. Le tissu osseux:

E. Tissus musculaires

E.1. Tissus musculaire lisses

E.2. Tissus musculaires striés ou squelettiques

F. Tissu nerveux

G. Hormones et glandes

Chapitre Deuxième: LES REGIONS ANATOMIQUES DU CORPS ANIMAL

II.1. Introduction

II.2. Les principales régions anatomiques

a.Tête

b.Tronc

c. Membres

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Chapitre troisième: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL


LOCOMOTEUR

CHAPITRE IV: LE SQUELETTE DE LA TETE

Chapître V: LES OS DE LA COLONNE VERTEBRALE

Chapître VI: LES COTES ET LE STERNUM

Chapître VII: CEINTURE ET MEMBRES THORACIQUES

Chapître VIII: LA CEINTURE ET LES MEMBRES PELVIENS

Chapître IX: L’ARTHROLOGIE ET MYOLOGIE

Chapitre X: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL DIGESTIF

Chapitre XI: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE

Chapitre XII: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR


ET URINAIRE

Chapitre XIII: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE

Chapitre XIV: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU SYSTEME NERVEUX

Chapître XV: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DES ORGANES

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INTRODUCTION

Définition: L’anatomie c’est l’étude descriptive des organes. Elle est une science
qui a pour objet la description des organes des animaux (anatomie macroscopique)
et des tissus (anatomie microscopique ou histologie). A d’autres termes, l’anatomie
est la science de l’organisation des êtres vivants c’est-à-dire l’étude de la
morphologie et de la structure.

La physiologie est quant à elle, l’étude du fonctionnement des organes animaux et


des propriétés des cellules et des tissus à l’état normal. L’unité anatomique et
physiologique d’un être vivant est la cellule.

Cellule => tissus => organes => système => appareils.

Il existe une véritable subdivision des fonctions et d’organisation cellulaires


permettant à chaque cellule de s’adapter à une fonction donnée à rapport avec sa
localisation au sein de l’organisme. Ainsi plusieurs cellules semblables sont réunies
pour remplir une même fonction et forment un tissu.

Un organe est une formation anatomique constitué par plusieurs tissus pour
accomplir une ou plusieurs fonctions particulières.

Exemple: Les os sont formés des tissus osseux, les muscles des tissus
musculaires, mais les os et les muscles interviennent non seulement dans le
soutien ou le squelette de l’organisme mais aussi dans la locomotion ou le
déplacement de l’animal. Dans d’autres organes, on trouve une constitution
beaucoup plus complexe à rapport toujours de leur fonction, c’est le cas du cœur
qui possède les muscles striés (muscles squelettiques) alors que son
fonctionnement est involontaire faisant appel aux muscles lisses.

Plusieurs organes semblables ayant une même fonction se regroupent dans un


système. Plusieurs systèmes intervenant dans une même fonction forment un
appareil. Exemple, les muscles, les os et les articulations forment l’appareil
locomoteur.

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Importance du cours

- Importance médicale: le diagnostic des maladies repose sur la topographie des


organes ainsi que la projection de ces derniers sur les régions anatomiques de
l’organisme animal à partir des quelles ils peuvent être explorés.

- Importance chirurgicale: les interventions thérapeutiques (injections) ou


chirurgicales se font par l’identification topographique des vaisseaux (artères,
veines) et nerfs importants afin d’éviter ou de prévenir l’hémorragie et la paralysie.

- Importance diagnostique post mortem: on identifie les causes de la mort


(autopsie) et le contrôle de la salubrité des denrées alimentaires d’origine animales
comme les viandes (expertise) à partir des détails anatomiques qui reposent sur la
couleur, la forme, le volume, le poids, l’odeur, la consistance et la nature du liquide
de section de l’organe.

- Importance juridique: dans le cas de la divagation des bêtes, de la morsure


par le chien et de la dévastation des cultures ou un autre abus; toute procédure
juridique procédera par l’identification des bêtes à partir des éléments anatomiques
situés sur les régions anatomiques du corps animal

- Importance zootechnique: la sélection des bêtes et l’amélioration génétique des


races repose sur l’identification extérieure de l’animal ou signalement médical
(espèce, race, sexe, service, poids, äge, taille, robe et marques particulières) tirée
sur l’anatomie des régions de l’animal.

Objectifs du Cours

L'acquisition de ces connaissances doit permettre à l'étudiant de répondre


aux exigences de l'acte médical. Notamment de localiser avec précision, tout
organe d'un animal domestique, de pouvoir attribuer toute réaction d'une aire
anatomique précise à un organe bien défini, de choisir les lieux d'auscultation, de
palpation, de percussion et de tout acte propédeutique généralement quelconque;
de choisir de même des lieux précis d'intervention diagnostique ou thérapeutique.
Le but du cours est également de faire comprendre le fonctionnement normal
des organes et, par comparaison, le fonctionnement anormal de ces organes,

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en d'autres termes, d'expliquer la physiologie et la pathologie en fonction des


formes et des situations anatomiques.
A l'issue du cours, l'étudiant doit être capable de citer l'organisation générale de
tous les systèmes étudiés; de décrire et dessiner la morphologie des structures
anatomiques et d'expliquer leur fonctions. Il doit pouvoir représenter les axes
des os à partir des ceintures, être capable de placer le membre par rapport au
tronc, être capable de situer un os avec son axe ou une articulation sur une image
d'animal vivant. Il doit pouvoir dessiner la forme des surfaces articulaires.

En pratique, l'étudiant devra être capable d'adapter ces connaissances aux


exigences professionnelles dans le domaine des sciences cliniques, en
particulier l'imagerie médicale, la sémiologie, la propédeutique et la chirurgie
ainsi que dans le cadre de l'inspection des denrées alimentaires.

L'étudiant devra être capable de localiser un segment, un relief osseux ou une


articulation à la palpation, de réaliser une dissection correcte, de décrire ce
qu'il a disséqué, d'identifier les différentes structures et de décrire leur
fonction.

Intérêt de l’anatomie et physiologie animale pour un zootechnicien.

La connaissance de l’anatomie et de la physiologie animale présente un intérêt


particulier pour un zootechnicien dans la compréhension des règles dans une
exploitation rationnelle des animaux domestiques à ce qui concerne notamment la
sélection des animaux, l’alimentation, la reproduction et la production animale. Ce
cours aidera aussi le zootechnicien à reconnaître le comportement d’un animal
malade qui nécessitera une intervention rapide, mais aussi, le cours aidera à
comprendre l’origine des maladies si celles-ci sont liées à l’alimentation et à la
reproduction.

Domaine de définition de l’anatomie et physiologie

Ce cours présente des nombreuses relations avec la biochimie, la biophysique, la


génétique, la biologie, l’alimentation et la reproduction des animaux domestiques.

-Avec la génétique: l’élevage des animaux nécessite l’utilisation des races à


génotype plus productifs permettant de profiter de l’élevage. Ex. Holstein (Friesland
pour la production du lait), Brun suisse (race mixte).

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La sélection des animaux dans la production est donc une étape très importante
dans la réussite de l’élevage.

-Avec l’écologie: la croissance, la santé et le rendement des animaux


domestiques dépendent non seulement des aptitudes génétiques, mais aussi des
conditions de vie du milieu extérieur c’est-à-dire de la façon dont sont entretenu les
animaux en élevage. L’étude de l’écologie avec l’organisme est alors très
importante dans la réalisation des conditions optimales de l’élevage et de la
reproduction des animaux. C’est également la meilleure méthode de comprendre
les principes des préventions des maladies des animaux, l’influence des conditions
climatiques qui agissent sur la production des animaux domestiques.

-Avec l’anatomie macroscopique: le cours s’intéresse à l’étude de la morphologie


des organes et des appareils en précisant la forme et la relation entre les organes
ou les appareils grâce aux observations à l’œil nue à l’aide d’une loupe ou à l’aide
des méthodes spécialisées comme la radiographie, l’écographie et la dissection.
Si l’étude intéresse à une seule espèce, on parle d’anatomie spéciale. C’est le cas
de l’anatomie humaine à médecine humaine, par contre nous allons étudier dans
ce cours l’anatomie comparée qui est l’étude de l’anatomie de plusieurs espèces
animales y compris les oiseaux. Il s’agira d’une anatomie systématique puisqu’elle
concernera la décomposition du corps en appareil puis à l’organe en vue de le
décrire dans l’ordre de leur présentation dans l’organisme pour assurer diverses
fonctions. Il s’agira alors d’une anatomie topographique avec une méthode plus
synthétique.

Nous allons associer l’anatomie fonctionnelle qui étudie les relations entre les
formants corporelles d’un animal et les fonctions ou les productions de cet animal.

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Nomenclature anatomique

La dénomination des termes anatomiques vétérinaires a été empruntée de


l’anatomie humaine. Cependant, les différences concernant les formes des organes
et les attitudes chez les différentes espèces animales font que beaucoup de ces
termes soit inutilisable en anatomie vétérinaire comparé. Au 19ème siècle, des
réunions et des conférences ont été réalisées par des spécialistes anatomistes et
ont montrés la nécessité d’une nomenclature vétérinaire basées sur les mots
«NOMINA ANATOMICA».

Ainsi:

-BNA (Bashler Nomina Anatomica) a eu lieu en 1895 en Suisse à l’Université de


Neuchatel.

-PNA (Parisiensa Nomina Anatomica) a eu lieu à Paris en 1955 et consistait à la


réadaptation d’une nouvelle liste des mots anatomiques fournis lors du BNA.

-NAV (Nomina Anatomica Veterinaria) a eu lieu en 1963. Ce dernier concret était


basé essentiellement sur les animaux domestiques alors que le BNA et le NAP
concernaient les espèces humaines. Les difficultés résolues par le NAV étaient
relatives à l’orientation du corps des animaux comparativement à la station débout
de l’homme.

Ainsi par exemple le mot:

* Face: Pour désigner toute surface anatomique plane et étendue.


*Bord: Pour désigner la ligne de jointure ou de jonction entre deux faces.
*Sommet: Pour désigner la jonction en un point anatomique de 3 ou plusieurs
bords.
*Base: Pour désigner la partie élargie de forme variable, opposée au sommet.
* Médian: s’applique au plan qui divise le corps animal à deux parties égales. On
l’appellera alors, symétrie bilatérale. On parlera ainsi de symétrie bilatérale gauche
et symétrie bilatérale droit. Ces termes s’opposent au terme latéral qui plutôt
désigne les parties situées à côté d’un organe.

* Sagittal: peut dans certains cas être synonyme au médiat mais s’applique au
plan qui divise un membre à deux parties égales.

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* Paramédian et para-sagittal: ces termes désignent le plan parallèle au plan


médian et le plan sagittal.

* Médial: Désigne la partie d’un organe qui est plus proche du plan médian.

* Axial: désigne la partie qui se rapproche au plan sagittal.

*Axial et abaxial: Utilisés spécialement pour les membres et les doigts, ces termes
désignent respectivement les parties les plus voisines (axiales) ou les plus
éloignées (abaxiales) de l’axe du membre ou du doigt.
*Crânial et caudal: Sont utilisés dans le plan horizontal, pour désigner les parties
qui sont en regard avec la tête (crâniale ou rostrale ou antérieure) ou celles qui sont
en regard avec la queue (caudale ou postérieur).

*Proximal et distal: dans le plan vertical des membres surtout : proximal désigne
les parties supérieures alors que distal désigne les parties qui sont à la racine ou
les parties inférieures.
*Dorsal et ventral: employé dans le plan horizontal, le terme dorsal désigne les
parties supérieures et le terme ventral les parties inférieures.
*Dorsal: correspond à la partie supérieure de l’organisme ou d’un membre ou d’un
organe, alors que ventrale correspond à la partie inférieure correspondante.

Les plans dorsaux sont les plans parallèles à la face dorsale de l’organisme, d’un
membre ou d’un organe et ils sont perpendiculaires au plan transversal.

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Ces termes s’appliquent aussi à la région de la queue, celle du cou, de la main et


du pied; ainsi les faces palmaire de la main et plantaire du pied désignent les
parties ventrales, dans ce cas les deux faces opposées de la main et du pied
constituent les faces dorsales.

On l’appelle radial pour les membres antérieurs à rapport avec le radius et tibiale
pour les membres postérieurs à rapport avec le tibia.

*Proximal: désigne la partie qui est plus près de la racine (ou le début d’un
membre). Par contre distal désigne ce qui est plus près de l’extrémité libre (ou
distal d’un membre).

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Chapitre premier: HISTOLOGIE ANIMALE

L’histologie est la science ayant pour objet l’étude des tissus.

-L’histologie : c’est l’anatomie microscopique. Elle comporte l’étude des cellules ou


cytologie et l’étude des tissus ou histologie.

On appelle tissu un ensemble des cellules semblable ou non en vue de la même


fonction. Ces cellules sont placées côte à côte par les systèmes de fonctions
intercellulaires permettant une communication entre les cellules.

1. Système de fonction intercellulaire

Les cellules sont rendus jointives par les interdigitations de leurs membranes
plasmiques assurant aux tissus une certaine cohésion entre les cellules. Ces
systèmes de fonctions peuvent être plus ou moins étendus on les appelle alors des
macula; s’ils sont limités à une petite surface circulaire et des zonula s’ils forment
une bande faisant presque les tours de la cellule.

Quand les jonctions sont plus ou moins serrées on distingue deux types:

-Le type adhaerens dans lequel il persiste un mince espace extracellulaire au


niveau de la fonction.

-Le type occludens où les membranes sont étroitement collées voire fusionnées.

En pratique, les systèmes les plus fréquents sont soit les macula adhaerens
isolés qu’on appelle desmosomes, soit des complexes de jonction comprenant la
succession d’une zonula adherens, d’une zonula occludens et d’une macula
occludens. Cependant dans tous les cas, on distingue trois groupes des tissus:

a/ Les tissus de la lignée épithéliale (épithélium).

b/ Les tissus de la lignée conjonctive (le mésenchyme).

c/ Les tissus nerveux.

A. EPITHELIUM

Introduction

On distingue quatre grands groupes de tissus : les tissus de soutien (tissu


conjonctif, tissu cartilagineux et tissu osseux), le tissu musculaire, le tissu nerveux
et le tissu épithélial. "Un épithélium est formé de cellules jointives, juxtaposées,

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solidaires les unes des autres par des systèmes de jonction et séparées du tissu
conjonctif sous jacent par une lame basale." Les systèmes de jonction permettent
notamment la cohésion des cellules entre elles ainsi que la cohésion des cellules
avec les constituants de la matrice extracellulaire sous jacente.

Les épithéliums sont un groupe diversifié de tissus qui comprennent l'épithélium de


surface et les organes solides.

Les épithéliums ont deux types de fonctions principales: ● ils forment le revêtement
des cavités de l'organisme ainsi que la surface du corps. Ce sont les épithéliums
de revêtement.

● Ils constituent des éléments glandulaires qui peuvent être soit regroupés en
organes (glandes salivaires, foie, glandes endocrines), soit associés à un
épithélium de revêtement (glandes de la muqueuse digestive ou respiratoire), soit
éléments unicellulaires dans un épithélium de revêtement (cellules caliciformes).
Ce sont les épithéliums glandulaires.

LES ÉPITHÉLIUMS DE REVÊTEMENT

"Le tissu épithélial de revêtement est formé de cellules étroitement juxtaposées et


jointives recouvrant l'extérieur du corps et les cavités de l'organisme." L'organisme
est entièrement limité par le revêtement cutané (peau) qui constitue une interface
entre le monde extérieur et le milieu intérieur. Cet épithélium de revêtement est
l'épiderme. - Les cavités de l'organisme sont de différents types : ● les cavités,
prolongements de l'extérieur (voies aériennes, tube digestif, voies urinaires et voies
génitales). Ces épithéliums de revêtement portent le nom d'épithélium ● les cavités
closes (cavités cardiaques et vasculaires) dont les épithéliums de revêtement sont
des endothéliums ● les cavités coelomiques (cavités pleurale, péritonéale et
péricardique). Les épithéliums correspondants sont des mésothéliums La cellule
épithéliale constitue à la fois une barrière et un lieu d'échanges. C'est une cellule
polarisée avec une répartition particulière des organites, un pôle apical tourné vers
la lumière de la cavité et un pôle basal dirigé vers le tissu conjonctif sous jacent et
reposant sur une lame basale. Elle possède généralement un noyau unique qui
peut être aplati (dans les cellules pavimenteuses), sphérique (dans les cellules

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cubiques) ou ovale (dans les cellules cylindriques). Le cytosquelette est souvent


très développé du fait du développement des systèmes de jonction.

II.1 CARACTÉRISTIQUES Figure 2: Epithéliums: tissus non vascularisés - Ce sont


des tissus non vascularisés composés d'une ou plusieurs couches cellulaires,
recouvrant et limitant une surface libre de l'organisme.

- La face profonde de l'épithélium repose sur une lame basale qui sépare les
cellules épithéliales du tissu conjonctif sous jacent (derme au niveau de la
peau, chorion pour les épithéliums, couches sous endothéliale et sous
mésothéliale).

- Les cellules formant un épithélium sont solidarisées par des jonctions étanches en
anneau situé au niveau du pôle apical des cellules et par des jonctions adhérentes
qui assurent la cohésion entre les cellules.

Les épithéliums de surface couvrent ou bordent toutes les surfaces du corps, les
cavités et les tubes et forment ainsi les interfaces entre les différents compartiments
biologiques. En tant que tel, l'épithélium assure un large éventail d'activités
telles que la diffusion sélective, l'absorption, la sécrétion, la protection et le
confinement; beaucoup de ces fonctions reviennent à une seule surface
épithéliale. Par exemple, l'épithélium de l'intestin grêle est principalement impliqué
dans l'absorption des produits de la digestion, mais se protège également lui-même
des agents nocifs du contenu intestinal par la sécrétion de mucus. La majorité des
cellules épithéliales contiennent des filaments intermédiaires de cytokératine, ce
qui peut être utilisée pour reconnaître un phénotype épithélial par
immunohistochimie, une technique souvent utilisée dans le diagnostic
histopathologique des tumeurs malignes difficiles à classer.

Les épithéliums de surface forment des feuillets continus comprenant une ou


plusieurs couches de cellules. Les cellules épithéliales sont liées aux cellules
adjacentes par une variété de spécialisations membranaires appelés jonctions
cellulaires qui fournissent la force physique et les échanges d'informations et de
métabolites. Tous les épithéliums sont soutenus par une membrane basale
d'épaisseur variable. Les membranes basales séparent l'épithélium du tissu de
soutien sous-jacent et ne sont jamais pénétré par des vaisseaux sanguins.

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Les épithéliums sont donc extrêmement dépendants de la diffusion de


l'oxygène et de métabolites du tissu sous jacent. Ainsi, les cellules épithéliales
sont polarisées avec un côté sur la membrane basale et les tissus de soutien sous-
jacents (la surface basale) et l’autre face vers l'extérieur (la surface apicale). Par
exemple l'épiderme de la peau est exposé à l'environnement extérieur et
l'épithélium du tractus gastro-intestinal est exposé aux aliments partiellement
digérés dans la lumière de l'intestin.

EMBRYOLOGIE

Les épithéliums de revêtement dérivent des trois feuillets primordiaux mis en place
à la fin de la période de morphogenèse primordiale de l'embryon. Ainsi, l'épiderme,
l'épithélium de la cavité buccale… dérivent de l'ectoblaste; l'épithélium du tube
digestif,… dérive de l'entoblaste; les épithéliums dérivant du mésoblaste constitués
d'une seule assise de cellules pavimenteuses sont essentiellement représentés par
les mésothéliums et les endothéliums vasculaires.

3. FONCTIONS ET PROPRIÉTÉS

Leurs fonctions sont nombreuses : ● Protection vis à vis du milieu extérieur qui peut
être mécanique grâce à la cohésion des cellules entre elles. Cette protection est
accrue dans les épithéliums stratifiés surtout quand ils sont kératinisés. La
protection peut également être chimique grâce au mucus synthétisé par les cellules
épithéliales (estomac); ● Absorption notamment au niveau de l'intestin où les
différenciations apicales augmentent la surface d'échange; ● Mouvements des
structures de surface grâce à la présence de cils vibratiles; ● Echanges air / sang;
urine/sang… ● Réception de messages sensoriels par l'intermédiaire des
différenciations apicales des cellules auditives, des cellules gustatives…

● Renouvellement des épithéliums grâce aux cellules souches caractérisées par


leur état indifférencié, leur durée de vie longue et leur capacité de division. Les
cellules souches sont disposées de façon différente selon les épithéliums: soit
isolées, intercalées entre les pôles basaux des cellules différenciées; soit groupées
en assises basales (épithéliums stratifiés) au contact direct de la membrane
basale; soit regroupées en zone germinative (épithélium intestinal): il n'existe pas

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de cellules basales mais des régions particulières de l'épithélium qui sont le siège
d'une intense activité mitotique.

Classification des épithéliums

L'épithélium de surface est traditionnellement classé en fonction de trois


caractéristiques morphologiques:

• Le nombre de couches de cellules: une seule couche de cellules épithéliales


est appelée épithélium simple, alors que l'épithélium composé de plusieurs
couches est un épithélium stratifié.

 La forme des cellules qui le composent: ceci est basé sur l'apparence
dans les sections prises perpendiculairement à la surface de l'épithélium, les
cellules sont donc soit pavimenteuse (aplatie), cubiques ou cylindriques.
Dans les épithéliums pavimenteux, la forme de la couche superficielle de
cellules détermine la classification descriptive.

 La présence de spécialisations de surface comme les cils et la kératine.


Par exemple, la surface épithéliale de la peau est classée comme
épithélium pavimenteux stratifié kératinisé, car elle est constituée de
plusieurs couches de cellules, et les cellules de surface de laquelle
sont de forme aplaties (épidermoïde). Elle est recouverte d'une couche
extérieure de la matière protéique, kératine qui est synthétisée par les
cellules épithéliales. Les épithéliums dérivent de l'ectoderme, du mésoderme
et de l’endoderme. Par le passé, on pensait que l'épithélium vrai n’était que
d’origine ectodermique ou endodermique. Deux types d'épithélium provenant
du mésoderme ne sont pas considérés comme épithélium vrai: la paroi des
vaisseaux sanguins et lymphatiques (endothélium) et les revêtements des
séreuses des cavités du corps (mésothélium). Cependant, les
dénominations d’endothélium et de mésothélium sont encore utilisées pour
décrire ces types d'épithélium.

Les épithéliums glandulaires

L’épithélium qui est principalement impliqué dans la sécrétion est souvent


organisé en structures appelées glandes. Les glandes ne sont que des

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invaginations de surfaces épithéliales, qui sont formées au cours du


développement embryonnaire par une prolifération de l'épithélium dans les tissus
sous-jacents. Par exemple l’épithélium glandulaire est caractéristique de la
muqueuse du tractus gastro-intestinal. Comme mentionné ci-dessus, certains
organes solides sont composés en grande partie de cellules épithéliales avec un
support de tissu de soutien. Certains de ces organes sont reliés à la surface de
l'épithélium du tractus digestif par un système de conduits, de ramifications et qui
appartiennent à la catégorie des glandes exocrines, par exemple les glandes
salivaires. Les glandes endocrines, d'autre part ont perdu leur connexion à la
surface épithéliale, à partir de laquelle elles sont développées, et libèrent leurs
sécrétions directement dans le sang, par exemple la glande thyroïde.

Les épithéliums simples

Les épithéliums simples sont définis comme épithélium de surface composés d'une
seule couche de cellules. Les épithéliums simples sont presque toujours au niveau
des interfaces impliquées dans la diffusion sélective, absorption et/ou de la
sécrétion. Ils offrent peu de protection contre l'abrasion mécanique et donc ne se
trouvent pas sur des surfaces soumises à de telles contraintes. Les cellules de
l’épithélium simple varient de hauteur selon leur fonction. Elles peuvent être très
aplaties ou hautes cylindriques. Par exemple, les épithéliums simples aplatis
sont parfaitement adaptés à la diffusion et se retrouvent donc dans les sacs
aériens des poumons (alvéoles), la paroi des vaisseaux sanguins
(endothélium) et les revêtements des cavités du corps (mésothélium). En
revanche, les cellules épithéliales très actives, telles que les cellules qui
tapissent l'intestin grêle, sont généralement hautes, car elles doivent contenir
les organites appropriés. Les épithéliums simples peuvent présenter une variété
de spécialisations de surface, comme les microvillosités et les cils, ce qui facilite
leurs fonctions spécifiques de surface.

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L’épithélium pavimenteux simple est composée de cellules aplaties, de forme


irrégulière, formant une surface continue qui est parfois appelé épithélium
squameux, terme qui dérive de la comparaison des cellules aux écailles d'un
poisson. Comme tous les épithéliums, cette bordure délicate est soutenue par une
membrane basale sous-jacente (BM) comme schématisé.

Figure: Épithélium pavimenteux simple (a) Schéma (b) H & E × 800 (c), Etalement
et méthode d'argentation / rouge neutre × 320

L’épithélium pavimenteux simple couvre les surfaces assurant le transport passif


(diffusion) soit de gaz (comme dans les poumons) ou des liquides (comme dans les
parois des capillaires sanguins). Les épithéliums pavimenteux simples forment
également le revêtement délicat des cavités pleurale, péricardique et
péritonéale où il permet le passage du fluide tissulaire dans et hors de ces
cavités. Bien que ces cellules apparaissent de forme simple, elles ont des rôles
importants et variés. La photographie (b) montre un petit vaisseau sanguin et
illustre l'aspect typique de l'épithélium pavimenteux simple sur coupe. Le
revêtement épithélial cellulaire E (connu sous le nom d’endothélium dans le
système circulatoire) est aplati qu'ils ne peuvent être reconnus que par leurs
noyaux, qui bombent dans la lumière du vaisseau. La membrane basale de support
est mince et, dans les préparations colorées, elle possède des propriétés similaires
à la coloration du cytoplasme de la cellule endothéliale, d'où il ne peut pas être vu
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dans cette micrographie. Lors de la préparation utilisée dans la photographie (c), la


bordure mésothéliale de la cavité péritonéale a été décollée des tissus sous-
jacents et étalée sur une lame permettant ainsi une vue de la surface de
l'épithélium pavimenteux simple. La substance intercellulaire a été colorée à l'argent
décrivant ainsi les limites cellulaires interdigitées, étroites et très irrégulières. Les
noyaux N sont colorés d’un rose légèrement plus foncé.

Épithélium cubique simple (a) Schéma (b) Azan x 400

L’épithélium cubique simple représente une forme intermédiaire entre l’épithélium


pavimenteux simple et cylindrique simple. La distinction entre cubique haut et
cylindrique bas est souvent arbitraire, et elle a une valeur seulement descriptive.
Dans la coupe perpendiculaire à la membrane basale BM, les cellules épithéliales
paraissent carrées d’ou sa description traditionnelle d’épithélium cuboïde; Vue de la
surface, cependant, les cellules sont en fait une forme polygonale. Le noyau est
généralement rond et située au centre de la cellule.

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L’épithélium simple cuboïde tapisse généralement les petits canaux et les


tubules qui peuvent avoir des fonctions d'excrétion, sécrétoires ou
d'absorption, par exemples les tubes collecteurs du rein, les petits canaux
excréteurs des glandes salivaires et du pancréas. La photographie (b) montre
les cellules qui tapissent un tube collecteur du rein. Bien que les frontières entre les
cellules individuelles soient indistinctes, la forme nucléaire fournit une indication
approximative de la taille des cellules et de leur forme. La membrane basale sous-
jacente BM apparaît comme une ligne bleue avec la méthode de coloration Azan
contrairement aux membranes basales colorées avec l’HE tache qui sont
généralement indiscernables.

L’épithélium cylindrique simple est semblable à l’épithélium cubique simple,


sauf que les cellules sont plus hautes et apparaissent cylindriques sur les
sections perpendiculaires à la membrane basale. La hauteur des cellules peut
varier de faible à élevé en fonction du site et / ou du degré d'activité fonctionnelle.
Les noyaux sont de forme allongée et peuvent être située en bas, au centre
ou à l'occasion au sommet du cytoplasme: c'est ce qu'on appelle la polarité
du noyau. L’épithélium cylindrique simple tapisse le plus souvent les surfaces
absorbantes telles que dans l'intestin grêle, mais elle peut constituer le revêtement
de surfaces sécrétoires comme celui de l'estomac. Photographie (b) illustre un
exemple d'épithélium simple exceptionnellement haut et provient de la muqueuse
de la vésicule biliaire où elle a pour fonction d'absorber l'eau, concentrant ainsi la
bile. Notez les noyaux généralement allongés, de polarité basale.

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Certains épithéliums cylindriques simples ont les cils (c) de surface sur la majorité
des cellules. Parmi les cellules ciliées sont dispersés cellules non ciliées qui ont
généralement une fonction sécrétrice. Les cils sont beaucoup plus grands que
microvillosités et sont facilement visibles au microscope photonique. Chaque cil est
constitué d'une saillie en forme de doigt de la membrane plasmique, le cytoplasme
à ce niveau contenant des microtubules modifiés. Chaque cellule peut avoir jusqu'à
300 cils qui battent de manière ondulatoire synchronisée avec les cellules
adjacentes. Le mouvement ondulant des cils propulse les particules fluides ou les
microparticules sur la surface épithéliale. L’épithélium simple cilié se trouve
principalement dans le tractus génital féminin. La photographie (b) de la trompe de
Fallope (utérus) montre l'un de ses nombreux plis couverts par un épithélium
cylindrique simple cilié. Le type cellulaire prédominant dans cet épithélium est
cylindrique haut cilié et, le noyau situé vers le pôle apical des cellules. Les cellules
moins nombreuses, colorées en bleu avec un noyau basal, ne sont pas ciliées et
ont une fonction sécrétrice. L'action ciliaire facilite le transport de l'ovule de l'ovaire
vers l'utérus.

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Une autre variante d'épithélium simple est décrite dans lesquels la majorité des
cellules sont aussi ciliées C. Le terme pseudostratifié est dû à l'aspect de
l’épithélium dans la section qui donne l'impression erronée qu'il ya plus d'une
couche de cellules. En fait, il s'agit d’un véritable épithélium simple, car toutes les
cellules reposent sur la membrane basale. Les noyaux de ces cellules, cependant,
sont disposés à des niveaux différents, créant ainsi l'illusion d'une stratification
cellulaire. Des cellules souches dispersées se retrouvent partout dans l'épithélium:
ceux-ci sont généralement dépourvues de cils (soit moins différenciées) et ne
s'étendent pas à la surface luminale.

L’épithélium pseudostratifié cilié peut être distingué de l’épithélium stratifié vrai


par deux caractéristiques. Tout d'abord, les cellules présentent une polarité
avec des noyaux étant principalement situé à la base des deux tiers de
l'épithélium. Deuxièmement, les cils ne sont jamais présents sur les
épithéliums stratifiés vrai. L’épithélium pseudostratifié se situe presque
exclusivement aux voies aériennes du système respiratoire des mammifères
et est donc souvent appelé épithélium respiratoire. La photographie (b) illustre
le revêtement d'une bronche. Dans les voies respiratoires, les cils propulsent une
couche superficielle de mucus contenant les particules piégées vers le pharynx
dans ce qui est souvent décrit comme l'escalator muco-ciliaire. Le mucus est
sécrété par les cellules caliciformes non ciliées, reparties parmi les cellules
ciliées.

Les épithéliums stratifiés

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Les épithéliums stratifiés sont définis comme des épithéliums comprenant


deux ou plusieurs couches de cellules. Les épithéliums stratifiés ont surtout
une fonction de protection. Le degré et la nature de la stratification sont liés
aux types de contraintes physiques auxquelles la surface est exposée. En
général, les épithéliums stratifiés sont mal adaptée à l'absorption et la
sécrétion par la vertu de leur épaisseur, bien que certaines surfaces
stratifiées soient modérément perméables à l'eau et d'autres petites
molécules.

La classification des épithéliums stratifiés est basée sur la forme et la


structure des cellules à la surface, car les cellules de la couche basale sont
généralement de forme cubique. L’épithélium de transition est l’épithélium
stratifié du tractus urinaire avec des caractéristiques spéciales pour le rendre
étanche à l'eau, et expansible.

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L’épithélium pavimenteux stratifié est constitué d'un nombre variable de couches


de cellules qui présentent la maturation de la couche basale cuboïde, adhérente à
la membrane basale sous-jacente, à une couche de surface, aplatie. Les cellules
basales sont des cellules souches en division continue. Les cellules filles
migrent vers la surface où elles desquament. L’épithélium pavimenteux stratifié
est bien adapté pour résister à l'abrasion, par la perte des cellules de surface
ne compromet pas le tissu sous-jacent. Il est mal adapté pour résister à la
dessiccation. Ce type d’épithélium borde la cavité buccale, le pharynx,
l'œsophage, le canal anal, le col utérin et le vagin.

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Ces parties du corps sont soumises à une abrasion mécanique. Elles sont
maintenues humides par des sécrétions glandulaires. La photographie (b) intéresse
l'épithélium du col de l'utérus. Noter la couche basale cuboïde et la maturation en
grandes cellules polygonales dans les couches intermédiaires, aux cellules
malpighiennes superficielles aplaties. La microphotographie (c) est un épithélium
pavimenteux stratifié kératinisé (constitue la surface épithéliale de la peau:
l'épiderme) et est adapté pour résister à l'abrasion et à la dessiccation constante de
la surface exposé du corps. Pendant la maturation, des filaments intermédiaires de
cytokératine s'accumulent dans les cellules épithéliales, processus appelé
kératinisation, qui entraîne la formation d'un couche ferme en surface de
structures mortes, les squames (couche cornée). Elle est constituée d’une protéine,
la kératine K, enveloppée dans une membrane plasmique résiduelle. Les noyaux
des cellules épithéliales deviennent progressivement condensée (pycnotiques) et
finissent par disparaître. La kératinisation peut être induite dans l'épithélium
pavimenteux normalement stratifiée non kératinisé, telle que celle de la cavité
buccale lorsqu'il est exposé à une abrasion excessive (par ex. dentier mal adapté).
La photographie (d) montre un frottis à partir de cellules normales raclé du col de
l'utérus qui fait saillie dans le vagin. Les cellules superficielles sont couleur rose
avec cette méthode de coloration, tandis que les cellules des couches plus
profondes se colorent en bleu.

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Carcinome

Le cancer est le terme familier pour presque n'importe quelle tumeur maligne. Le
terme de carcinome se réfère spécifiquement aux tumeurs malignes de l'épithélium,
tandis que le lymphome est la tumeur maligne du tissu lymphoïde, le sarcome décrit
les tumeurs du muscle, des vaisseaux sanguins et des tissus de soutien tels que
les os, le cartilage etc. La classification des tumeurs malignes est importante parce
que les tumeurs se comportent différemment, et répondent différemment aux
traitements. De plus, la terminologie des carcinomes distingue des
adénocarcinomes, résultant de l'épithélium glandulaire, carcinomes à cellules
transitionnelles de l'épithélium de transition, et les carcinomes spinocellulaires ou
épidermoïdes qui dérivent de l'épithélium pavimenteux stratifié, ainsi que d'autres
types moins courants.

Cette micrographie est un carcinome épidermoïde typique provenant de cellules de


la peau, à faible grossissement. Notez l'épithélium pavimenteux désorganisé
anormal qui a pénétré à travers la membrane basale et envahit le derme sous-
jacent. Les nids de cellules squameuses malignes contiennent des tourbillons
centraux de kératine (perles de kératine) Ke, récapitulant la production de kératine
normale de l'épiderme de la peau. La kératinisation est un caractère permettant de
reconnaître, et classer le carcinome épidermoïde.

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L’épithélium cubique stratifié est un mince épithélium stratifié qui se compose


généralement de deux ou trois couches de cellules cubiques. Ce type d'épithélium
est habituellement confiné aux grands canaux excréteurs des glandes
exocrines tels que les glandes salivaires. L’épithélium cubique stratifié n'est
pas impliqué dans d'absorption significative, ou d'une activité sécrétoire,
mais fournit simplement un revêtement plus robuste que celui qui serait offert
par un épithélium simple.

L’épithélium de transition (ou urothélium) est une forme d'épithélium stratifié


trouvé uniquement dans le tractus urinaire chez les mammifères, où il est
hautement spécialisée pour subir un grand degré d'étirement, et de résister à
la toxicité de l'urine. Ce type épithélial est ainsi nommé parce qu'il a des

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caractéristiques intermédiaires (de transition) entre les épithéliums squameux


stratifiés et stratifiés cubique. Dans l'état non distendu, l'épithélium de transition
semble être environ quatre à cinq couches de cellules d'épaisseur. Les cellules
basales sont à peu près cuboïdes, les cellules intermédiaires sont polygonales et
les cellules de surface (ou cellules en ombrelle U) sont larges et arrondis, et
peuvent contenir deux noyaux. Dans l'état étiré, l'épithélium de transition apparaît
souvent deux ou trois cellules d'épaisseur (même si le nombre réel de couches
reste constant) et les couches intermédiaires et de surface sont extrêmement
aplaties. Photographie (b) montre l'aspect de l'épithélium de transition de la
muqueuse de la vessie contractée. La forme et la taille apparente des cellules
basales et intermédiaires varient considérablement en fonction du degré de
distension, mais les cellules de la couche superficielle conservent habituellement
leurs caractéristiques. D’une part, les cellules de surface sont larges et pâles avec
un contour festonné en surface recouvrant souvent deux ou plus des cellules sous-
jacentes, et sont appelées cellules en ombrelle. D'autre part, la surface liminale
des cellules apparaît épaissie et plus fortement colorée.

Epithélium glandulaires

Les cellules épithéliales glandulaires (la glande) sont spécialisées dans l’élaboration
des produits de sécrétion qu’elles rejettent soit dans les milieux extérieurs (pour
les glandes endocrines).

Remarque: Les glandes endocrines se différencient des glandes exocrines par


leur mode de sécrétion; les glandes endocrines secrètent les hormones qui sont
rejetées dans le milieu interne de l’organe, directement dans le sang. Ces deux
glandes sont formées d’un épithélium embryonnaire. Les glandes endocrines ne
possèdent pas des canaux excréteurs. Leurs produits de sécrétion se déversent
directement dans le sang.

=> L’activité sécrétrice des glandes se déroule à plusieurs étapes:

-l’ingestion des matériaux nécessaires à l’élaboration des produits de sécrétion.

-la synthèse ou la production du produit de sécrétion.

-l’accumulation intracellulaire du produit de sécrétion.

-l’extrusion ou rejet du produit de sécrétion.

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Quelles soient exocrine ou encrine, les glandes proviennent de la prolifération des


cellules d’un épithélium de revêtement embryonnaire.

1°. Les glandes endocrines

Elles comportent des cellules épithéliales disposées à cordons ou à travées ou en


ilots au sein d’un tissu conjonctif contenant des nombreux capillaires sanguins. Ces
glandes sécrètent des hormones qui sont directement déversés dans les
capillaires sanguins car les glandes endocrines n’ont pas un canal excréteur.

*Une hormone est une substance chimique secrétée dans le sang et transporté
par celui-ci vers un organe cible au niveau du quel elle produit les effets. Elle est
de différente nature soit polypeptide, glycol-protéine ou amine biogène.

Exemple des glandes endocrines: les ovaires, le pancréas, la glande thyroïde.

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2°/ Les glandes exocrines

Leur morphologie est plus complexe que celle des glandes endocrines parce
que certaines d’entre-elles possèdent un canal excréteur permettant de
rejeter les produits de sécrétion à l’extérieur de l’organe. Si le canal excréteur
est ramifié, on les appelle glandes composées. Si le canal excréteur n’est pas
ramifié, on parle d’une glande simple.

Les hormones et les glandes

L’hormone est une substance de sécrétion d’une glande endocrine et qui


entre directement dans le sang. Toutes les glandes endocrines sont
innervées par des fibres para-sympathiques ou involontaires. Leur activité
est soumise à la synthèse des hormones spécifiques. Les glandes les plus
actives sont:

-L’hypophyse: elle exerce la coordination des autres glandes. On l’appelle pour


cette raison le chef d’orchestre dans le mécanisme de sécrétion hormonale. C’est
un petit organe de la taille d’une graine d’haricot chez le cheval et le bovin, d’un
petit poids chez le porc et les petits animaux. Elle secrète 7 hormones: TSH,
STH (Somatotrophin Hormon), MSH, FSH (Follicle Stimulating Hormon), LH
(Lutein Hormon), Prolactine. Toutes ces hormones à l’exception de la
prolactine sont des hormones de la croissance et des hormones sexuelles.
La plupart comme la TSH (Thyréotrophin Stimulating Hormon) sont secrétées
par la thyroïde et interviennent dans la régulation de l’iode dont la carence
entraîne le goitre. Il faut signaler aussi l’importance de l’hormone vasopressine
ADH (antidiurétique), aldostérone et ocytocine dans l’équilibre ionique et
hydrique de l’organisme.

- La thyroïde: son rôle dans la croissance et le développement chez les jeunes


est très important. Elle sécrète la thyroxine qui, une fois en insuffisance
entraîne le mauvais fonctionnement des organes sexuels par diminution de la
vitalité de l’activité sexuelle.

- La Parathyroïde: est une petite glande, mais elle est subdivisée à 4 parties. Elle
secrète la parathormone qui intervient dans la régulation de la calcémie (taux du
calcium dans le sang) et la phosphatémie. Elle intervient pour ce fait dans la
croissance et l’ossification.

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-Pancréas: il sécrète l’insuline qui joue un grand rôle dans la régulation du sucre
(la glycémie). L’insuffisance de cette hormone se manifeste chez tous les animaux
y compris l’homme par une hyperglycémie (le diabète).

-Les autres glandes: les glandes surrénaliennes et les glandes médullo-


surrénalles. Les secrétions des glandes groupent les corticostéroïdes, les
minéralocorticoïdes et les glucocorticoïdes aussi que la testostérone, la
progestérone et l’androgène. Ces hormones ont différentes fonctions allant de la
production de l’anticorps à la gestation et même l’avortement chez les animaux.
Elles sont donc utilisées pendant les mises-bas chez les vaches.

Rôles de la lymphe

- Entre dans la constitution de la volémie.

- Restaure la quantité de liquide qui entre dans le cœur.

- Permet l’échange des nutriments entre les cellules.

Leur nutrition (épithélium) est assurée alors par les capillaires du tissu conjonctif
sur lesquels ils reposent; les échanges se font à travers la lame basale.

B. Le tissu conjonctif

Un tissu conjonctif est caractérisé par:

-la présence des cellules, des fibres et d’une substance fondamentale. En effet, les
cellules sont séparées entre-elles par une substance fondamentale appelée
collagène. C’est à partir du tissu mésenchymateux que vont se différencier les
différents tissus conjonctifs. Les tissus conjonctifs sont donc des tissus ayant des
cellules non juxtaposées dérivées d’un tissu embryonnaire appelé mésenchyme
qui se trouve juste en dessous de la lame basale des épithéliums. Il en existe
plusieurs types à rapport avec des fonctions jouées par les tissus conjonctifs.

1°/ Tissu conjonctif lâche

Il est très répandu dans l’organisme et il forme l’estomac ou l’intérieur des


plusieurs organes pleins comme le foie, le chorion et la sous-muqueuse du tube
digestif, le chorion des voies respiratoires, des voies urinaires et génitales; mais
aussi le derme de la peau, la couche sus mésothéliale des séreuses.

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Les tissus conjonctifs lâches comblent les espaces entre les divers organes
et entrent dans la constitution des muscles et des nerfs périphériques.

2°/ Tissu conjonctif dense

Ces tissus ont pour rôle de soutien mécanique de l’organisme. C’est pour
cette raison qu’ils sont caractérisés par une richesse en fibre (collagène et
élastique), par la présence des fibroblastes et par très peu des substances
fondamentales; ce qui les rend très dur.

On distingue plusieurs sortes de T.C. dense:

-si les fibres collagènes sont très prédominantes et arrangées dans tous les
sens sans organisation précise, on dit que le tissu conjonctif est fibreux-
dense. C’est l’exemple du derme de la peau, du périoste de l’os et des
capsules entourant des nombreux organes comme le foie et les reins, même
les muscles.

-si les fibres collagènes sont arrangées de façon régulière et parallèle dans
un seul sens, le tissu conjonctif dense peut être:

*Unitendu: c’est-à-dire que les fibres sont orientées dans une seule direction c’est
l’exemple de ligament (structures qui font une connection des os entre eux)
et des tendons (structure qui fait une connexion des muscles aux os).

*Bitendu: les fibres sont orientées dans deux directions différentes. Ex: les
aponévroses: structure qui connecte les muscles aux os mais constitués par
plusieurs plan superposé avec des collagènes parallèles.

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Tendon Fascia Profond Sarcolemme

Figure: Les muscles striés (rouges)

3°/ Tissus conjonctifs spéciaux

Ce sont les cartilages, les os, le sang, la lymphe, les graisses et les organes
hématopoiétiques dont la moelle osseuse, la rate et les ganglions.

a/ Les tissus adipeux: ils sont caractérisés par une prééminence à cellules
adipeuses insérées dans des fibres. Ils se rencontrent surtout dans
l’hypoderme, le péritoine et les mésentères (qui relient les intestins entre eux).

Le tissu adipeux contient de nombreux capillaires sanguins et les adipocytes


(cellules adipeuses) ont des formes arrondies et volumineuses. Leur noyau
est aplati et refoulé à périphérie de la cellule. D’ailleurs tous les organes sont
refoulés à périphérie. Le milieu du cytoplasme est occupé par une gouttelette
lipidique.

La synthèse des lipides se fait à partir des triglycérides d’origine alimentaire et ce


processus s’appelle lipogenèse. La deuxième étape du métabolisme lipidique est
le stockage des lipides sous forme des triglycérides intracellulaires.

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En fin, la libération des acides gras s’observe lors de la lipolyse.

b) Tissu cartilagineux

La substance fondamentale du tissu conjonctif (le collagène) peut s’entourer


d’une substance gélatineuse appelée cartilagéïne. L’ensemble forme un tissu
cartilagineux. Le cartilage ne contient ni vaisseau, ni nerf. Il est nourri par
imbibition. Il joue seulement le rôle de soutien et de protection. Les cellules
constituant le squelette chez les jeunes vertébrés sont presque complètement
remplies de cartilage qui se remplace progressivement avec la croissance lors du
processus d’ossification en os chez l’adulte. On distingue plusieurs sortes de
cartilages:

-Le cartilage hyalin: il est constitué par les cellules appelées chondrocytes qui
sont très volumineuses avec un noyau arrondi à position centrale, à
cytoplasme riche en glycogène et les lipides sont localisés dans des petites
poches appelées chondroblastes. Autour de ces poches, se trouve une matrice
contenant une substance fondamentale et riche à sulfate de calcium.

-Le cartilage fibreux: il se différencie du cartilage hyalin par une richesse en


fibre collagène qui le rend très dur.

-Le cartilage élastique: il se caractérise par la présence abondante des fibres


élastiques. On les trouve dans les espaces articulaires des os, les voies
respiratoires comme le nez et la trachée, au niveau des oreilles et du sternum.

c/ Le tissu osseux:

Les os sont des organes passifs de la locomotion, durs, rigides, de couleur


blanchâtre et jaunâtre,

- ils donnent attache aux muscles qui agissent sur eux comme des leviers: fonction
mécanique; ils permettent ainsi le soutien et le mouvement de l’organisme.

- Ils servent en outre à protéger certains organes fragiles (système nerveux


centrale, cœur, poumons): fonction protectrice

- ils ont un rôle important comme réservoirs des substances minérales: l’os
constitue une réserve minérale dans la quelle le sang peut puiser ou déposer le sel
de calcium de façon à maintenir constante sa composition: fonction hémostatique

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- leur moelle intervient dans la production des éléments figurés du sang: fonction
hématopoïétique. Il s’agit d’un processus de formation des globules rouges
permettant au sang de maintenir le nombre constant des globules rouges et leur
composition. De même l’ossification (processus de formation des os) se fait à partir
des matériaux véhiculés par le sang.

Types morphologiques des os

D’après le rapport de leurs diverses dimensions, on reconnaît trois grands types


d’os: les os longs, les os plats et les os courts.

- Os longs: dans un os long, la longueur est plus grande que la larguer et


l’épaisseur. Les os longs sont situés particulièrement dans les membres, ils
sont caractérisés par la présence d’une cavité médullaire. Ils se distinguent
des os allongés (les côtes, la fibula ou péroné) par l’absence chez ces
derniers, de la cavité médullaire.

- Os plats: dans un os plat, la longueur et la largeur très souvent égales sont


supérieures à l’épaisseur, ces os sont minces et larges; on les trouve dans
les ceintures des membres, les os de la face et ceux du crâne.

- Os courts: un os court n’a pas de dimension prépondérante sur les autres:


longueur, largeur et épaisseur sont à peu près égales. Ils sont généralement
volumineux; on les rencontre au niveau du carpe, du genou, au niveau du
tarse, de la colonne vertébrale et au niveau des doigts.

Structure de l’os

L’examen histologique montre que les os sont constitués par la jonction des
plusieurs tissus appartenant à la lignée conjonctive; Ce sont: les tissus
osseux, le périoste (enveloppe fibreuse intimement liée à l’os compact), le
cartilage, la moelle osseuse et en plus les vaisseaux et les nerfs.

a) Le tissu osseux comporte une substance fondamentale, des fibres


collagènes et les cellules osseuses:

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- La substance fondamentale

Elle est constituée de très minces couches superposées ou lamelles osseuses


formées d’une matière organique (osséine à 30%, une protéine de l’os) sur
laquelle sont fixés les éléments minéraux à 70% (phosphate tricalcique 87%,
du carbonate de calcium 10%, du Fluor, du phosphate de Magnésium 2%);
25% d’eau, de Matières Grasses, quelques métaux (Pb, Fe, Cu sous forme de
traces).

- Les fibres collagènes: elles sont noyées dans la substance fondamentale.

- Les cellules osseuses de 3 types: *ostéoblastes: assurant la formation du tissu


osseux, ils sont entourés par la matrice osseuse minéralisée. Elles ont la forme
fusiforme et contiennent des fins prolongements cytoplasmiques.

*ostéocytes: se sont de vieux ostéoblastes. Ils sont disposés entre les lamelles
osseuses (dans la partie périostique).

*Ostéoclastes: détruisant les tissus osseux vieillissants pour permettre leur


remplacement. Ces cellules constitutives (ostéoblastes) participent au
processus d’ossification et sont à contact avec les cellules cartilagineuses
dans les extrémités des os. Elles sont situées à la surface des tissus osseux en
voie de résorption et sont caractérisées par une grande taille et par plusieurs
noyaux, la présence à leur contact de la matrice osseuse d’une bordure à
brosse constituée de nombreuses microvillosités. Leur cytoplasme contient des
nombreuses vésicules, vacuoles de phagocytose et lysosome qui sont tous
groupés sous la bordure à brosse.

Développement

On distingue 2 types de développement:

1ère forme: la formation membraneuse - elle se fait à partir d’une membrane


conjonctive et on ne la trouve que dans les os plats;

2nde forme: la formation enchondrale (endochondrale);

- Elle concerne les os longs * elle sert principalement à la croissance de la longueur


du squelette. Celui-ci est cartilagineux à la naissance, montre au niveau des

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diaphyses des points d’ossification où arrive des vaisseaux sanguins et des


ostéoblastes qui vont produire du tissu osseux;

* Cette zone de transformation du cartilage en os va progressivement gagner les


épiphyses donnant à la jonction épiphyso-diaphysaire, une ligne de démarcation:
cartilage de conjugaison.

* La disparition de celle-ci signera la fin de la croissance * il ne substituera alors


qu’une faible épaisseur de cartilage aux extrémités de l’os (cartilage articulaire);

- 2 phénomènes se déroulent simultanément * la croissance: c’est un processus


temporaire et dure environ les 20 premières années de la vie;

* l’ossification qui dure toute la vie de la naissance à la mort et qui permet la


transformation de l’os primaire en os secondaire.

* l’activité ostéoclastique permet de creuser le canal médullaire; les canaux


de Havers et de Volkman assurent le remodelage de l’os défini génétiquement
pour que sa forme soit identique pour une espèce concernée.

Les lois du développement

* Tous les os ne s’ossifient pas en même temps, ex: les pieds s’ossifient
avant les mains, le bassin est ossifié vers 20 ans et les vertèbres vers 25 ans;

* Loi des alternances de Godin: La croissance se fait par période de 6 mois en


alternance: - longueur épaisseur droite / gauche mammifère supérieur / mammifère
inférieur

* Loi de dépêche: Les os se croisent en raison inverse des pressions qu’ils


subissent.

Conclusion: • Plusieurs évènements peuvent arrivés dans la vie d’un os:

− Ossification primaire: c’est l’apparition d’un tissu osseux à partir d’un tissu
fibreux ou cartilagineux.

− Ossification secondaire: dure toute la vie de l’organisme et consiste au


remplacement du tissu osseux ancien par du neuf;

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• 3 événements peuvent survenir dans la vie d’un os: 1) le vieillissement: l’os


vieillit à cause de sa mauvaise nutrition, les cellules meurent vite (3 à 6 mois).
Anatomiquement: se traduit par une activité normale des ostéoblastes.

Il a pour conséquences: augmentation du canal médullaire et baisse du


nombre d’ostéons et baisse des lamelles péri-médullaires.

2) Réparation des fractures: l’hématome fractuaire envahit le foyer de fracture. La


corticale osseuse est remaniée, du tissu osseux prolifère au niveau du foyer de
fracture formant un cal et au bout d’un temps assez long, on voit réapparaître un
nouveau canal médullaire et l’on remarque que la cal étant de moindre qualité que
l’os d’origine pour conserver la même rigidité de l’os le diamètre augmente.

Temps de consolidation: 45 jours: membres supérieurs; 3 mois: membres inférieurs


3) La fragilité osseuse: l’ostéoporose

*Les causes possibles sont: - une faible activité des ostéoblastes;

- Une trop forte activité des ostéoclastes;

- une faible minéralisation osseuse par carence en Ca ou P ou en éléments


favorisant la fixation du Ca: vitamine D;

- Une mauvaise vascularisation osseuse ex: ostéoporose d’immobilisation.

Tissu osseux compact et tissu osseux spongieux

L’os est constitué de deux substances anatomiques: le tissu compact et le tissu


spongieux dont l’importance varie selon qu’il s’agit des os longs, des os plats et des
os courts.

Le tissu osseux compact occupe la partie moyenne des os longs, elle forme
aussi la couche superficielle des extrémités des os longs et la substance
corticale des os plats ou des os courts. Les ostéoclastes étoilés sont noyés dans
une substance dure formant des lamelles au niveau des diaphyse; ces lamelles
sont disposées en 4 systèmes dont le système Haversien qui est: * un ensemble
constitué d’unités fonctionnelles appelées Osteons, reliés entre eux par des
canaux longitudinaux (canaux de Havers) et transversaux et obliques

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(canaux de Volkman). Cette structure confère à l’os compact une forte


résistance. La partie de l’os la plus dure permet son ossification.

* Ce système de canaux contient des capillaires sanguins et des nerfs


amyéliniques (c’est-à-dire des nerfs dépourvus de la myéline) et arrosé de
T.C. lâche. Il permet le cheminement de vaisseaux sanguins, de filets nerveux
et relie les épiphyses à la diaphyse, la diaphyse au canal médullaire et le
périoste au canal médullaire.

La diaphyse des os longs comprend des lamelles osseuses qui sont disposées
sous forme d’un système interne ou externe de manière à ce que cette
circonvolution confère à l'os un aspect tout à fait dur.

La substance spongieuse occupe surtout les extrémités des os longs, la


partie profonde des os plats, courts et allongés. Elle est formée des trapécules
ramifiés et anastomosés délimitant des espaces qui communiquent entre eux et
ces espaces sont occupés par la moelle osseuse et des vaisseaux sanguins.

b) Le périoste est une membrane fibreuse (tissu conjonctivo-vasculaire) qui


recouvre l’os en entier sauf au niveau des revêtements articulaires, des
insertions des muscles et les tendons. Il est formé de deux couches une
superficielle c’est la couche fibreuse et l’autre profonde c’est la couche
ostéogène qui engendre l’os.

c) Les tissus cartilagineux constituent l’ébauche des tissus osseux. Les


cartilages sont dépourvus des vaisseaux propres et se nourrissent par
imbibition, on en distingue deux catégories:

- le cartilage articulaire: il couvre les éminences et les cavités articulaires


et permet ainsi les mouvements articulaires entre deux segments
osseux. Il est lisse, brillant, blanchâtre et généralement plus épais au niveau
des têtes articulaires.
- Le cartilage de conjugaison est une zone cartilagineuse mince à
surface irrégulière qui persiste entre le centre d’ossification et
permettant la croissance de l’os.
d) La moelle osseuse est un liquide qui contient des cellules myélogoniques
(cellules souches des cellules sanguines indifférenciées au départ) qui

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donneront après maturation des globules rouges, des globules blancs, des
adipocytes (cellules graisseuses) et des ostéoclastes. Elle constitue un tissu
conjonctif très riche à vaisseaux. Elle occupe toute les cavités médullaires des os
longs et les canaux de Havers.

LA COUPE LONGITUDINALE D’UN OS LONG

On distingue 3 types de moelles osseuses:

-La moelle osseuse rouge appelée encore fœtale c’est elle qui fabrique les
globules rouges du sang auxquelles elles doivent leur couleur. Cette moelle
se retrouve aussi dans les vertèbres, les os du crâne, le sternum, les côtes et dans
certains comme la rate.

-La moelle osseuse jaune: elle remplit la cavité médullaire des os longs. Elle
ne possède pas la propriété de fabriquer des globules rouges. Elle est riche
en cellules graisseuses (adipocytes), qui lui donnent sa couleur et sa
consistance.

-La moelle osseuse grise: c’est une variété de la moelle osseuse jaune mais
elle est dépourvue de graisse. Elle est presque liquide et se rencontre dans
les épiphyses des os longs et des os du crâne ainsi que les côtes et les
vertèbres.

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40

Chez l’homme, dans un squelette adulte, il y a à peu près 2,5 l de Moelle


Osseuse: 1,5 l de moelle rouge et 1 l de moelle jaune.

e) des vaisseaux et des nerfs: qui traversent les os par les trous nourriciers.

f) Le sang et la lymphe

Le sang est considéré comme un tissus conjonctif dont la substance fondamentale


est un liquide (le plasma) et dont les cellules sont de deux types (globules blancs
ou leucocytes, globules rouges hématies). Ces cellules sont très mobiles et sont
entrainés dans la circulation vers les organes: propulsées par une pompe appelée
cœur. Le plasma est un liquide jaune verdâtre légèrement visqueux qui, une fois
mise au repos dans un tube à essai il se sépare à deux parties: une partie solide
(la fibrine ou le caillons) et une partie liquide (le sérum sanguin). Les globules
rouges ont la forme d’un disque sauf chez les chameaux où ils ont une zone
elliptique. Les globules rouges contiennent une substance rouge (l’hémoglobine)
qui leur donne leurs couleurs et charge dans le transport de l’oxygène vers les
tissus ou du CO2 vers le poumon. Le nombre des globules rouges est en
moyenne de 5000000/mm3 de sang et varient à fonction de l’espèce. Le globule
rouge ou hématie ou érythrocyte est l’unique cellule de l’organisme qui n’a
pas de noyau mais ceux des oiseaux en possèdent.

La durée de vie est de 110 à 120 jours en moyenne après ce délai, ils
vieillissent, sont détruits dans le foie et dans la rate et sont remplacés dans la
moelle osseuse par des nouvelles cellules. Les globules blancs ou leucocytes
quant à eux sont des cellules sphériques de taille variable à fonction du nombre des
noyaux. En moyenne chez l’homme on trouve 4000 à 8000/mm3 par contre chez
les bovins 7000 à 9000 mm3. Suite aux différents facteurs comme des infections,
le nombre des Globules blancs peut être très élevé. Ceci constitue un indicateur
important d’une infection. La lymphe est un liquide blanc jaunâtre qui traverse tout
les tissus. Sa quantité est considérable plus grande que celle du sang. Elle est
d’environ de 10 à 100 l chez les taureaux à 24 h. Elle circule lentement autour
des cellules en apportant des matériaux nutritifs nécessaires. Elle est drainée par
des petits vaisseaux appelés vaisseaux lymphatique par lequel elle retourne
aussi vers le centre. La lymphe est constituée de tous les éléments du sang sauf
les globules rouges. Son rôle principal est de faciliter les échanges des matières

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nutritives, des gaz comme l’oxygène et de déchet métaboliques entre les cellules
et le sang.

- Les trous nourriciers: sont des petits orifices par lesquels passent les vaisseaux
et les nerfs appartenant à ces organes.

B. Tissus musculaires
La masse musculaire représente 30% du poids du corps (chez l’homme) et se
repartit selon 2 types de muscles:

• lisses: (ou muscle blancs ou muscles involontaires) constitue les principaux


organes de la vie végétative (commande involontaire)

• striés: (muscles rouges ou squelettiques) sont volontaires à une exception


près: le myocarde.

Les cellules musculaires se caractérisent par la présence dans leur cytoplasme


d’un matériel protéique filamentaire contractile appelé myofilament. Ceux-ci sont
de deux types:

-les filaments fins d’actine et

-les filaments épais de myosine.

Leur ensemble forme les myofibrilles. Le rôle essentiel des cellules musculaires
est qu’elles sont spécialisées dans la contraction assurant ainsi le mouvement du
corps animal. Cette contractilité des fibres musculaires est due à la présence des
fibrilles disposées parallèlement dans le sens de la longueur de la fibre musculaire.

1°/ Les tissus musculaire lisses

La cellule musculaire lisse a la forme fusiforme et allongé et comprend: -un noyau


unique centrale,

-Un cytoplasme qui présente deux zones: l’une contient les organites vitaux de la
cellule et coiffe les deux pôles du noyau.

L’autre zone occupe la plus grande partie de la cellule et elle est remplie de
myofilament.

-Une membrane plasmique revêtue d’une lame basale sur laquelle s’insère des
faisceaux des fibres collagènes à certains endroits d’un muscle lisse, les
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membranes plasmiques de deux cellules adjacentes fusionnent et forment des


plexus: ce sont des zones permettant la diffusion de l’excitation d’une cellule à
l’autre.

On trouve les tissus musculaires lisses dans les viscères, les voies urinaires et
respiratoires, la paroi des vaisseaux sanguins et lymphatique. Une autre
caractéristique majeure est que la cellule musculaire lisse a une contraction
involontaire qui peut être spontané. On parle alors d’une contraction myogénique.
C’est elle qui se passe lors d’un spasme abdominal (contraction exagéré) lors de
dysménorrhée. La contraction peut dépendre du système nerveux végétatif qui
innerve l’organe. On parle alors d’une contraction neurogénique.

2°. Tissus musculaires striés

Il comprend: - les muscles squelettiques: sont des attaches sur les os et ont pour
maintenir l’équilibre et permettre le mouvement - les muscles peauciers: sont
implantés en profondeur dans le derme et qui agit sous les téguments ex: le
muscle du visage - les muscles des sphincters: double les muscles lisses au niveau
des orifices naturels et permet de contrôler volontairement le fonctionnement de
l’appareil digestif / excrétoire notamment.

La morphologie générale des muscles striés squelettiques

La cellule musculaire striée est entourée d’une lame basale, à la forme d’un
cylindre allongé et possède plusieurs centaines des noyaux situés tous à périphérie
contre la membrane plasmique. Son cytoplasme contient des organites et de
nombreux grains de glycogène.

Elle se compose: - d’une partie active contractile: le corps charnu/le ventre


musculaire; - d’attaches conjonctives qui sont le plus souvent sous l’os soit sur les
tendons, soit une lame aponévrotique, soit directement la partie contractile.

Au même titre que les nerfs, les fibres musculaires sont réunies en faisceaux
séparés par des cloisons.

Leurs rôles: - Soutenir et protéger les fibres musculaires

- permettre le passage des vaisseaux et des nerfs

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Il y a plusieurs façons de classer les muscles: - en fonction de la forme: fusiforme,


rubané, triangulaire, carré,… - du nombre de leur attaches : biceps (2), triceps (3),
quadriceps (4) - du nombre d’articulation comprise entre l’origine et leur
terminaison.

 Muscle monoarticulaire: une seule articulation.


 Muscle poly/biarticulaire: deux ou plusieurs articulations: c’est important car
pour un même muscle on pourra trouver par exemple: l’extension du genou
et la flexion de la hanche dans le cas du quadriceps.
Structure interne du muscle strié

a) Coupe macroscopique (à l’œil mu): le muscle est entouré d’une enveloppe et


on y trouve la plus petite unité anatomique du muscle (la fibre musculaire). Ces
fibres sont accolées les unes aux autres, elles sont regroupées en paquet.

b) Coupe microscope optique: - c’est une cellule à part entière: la moyenne

-Elle est composée d’une membrane plasmique: le sarcomère, du cytoplasme:


sarcoplasme et de plusieurs noyaux: polynucléés.

- les cases de KRAUSE: alternance de cases sombres et de cases claires

- chaque case claire est coupée en son milieu par une strille: la strille d’AMICI

c) Microscope électronique - travaux de HUXLEY: montre l’existence d’un


élément contenu dans le cytoplasme dont la longueur moyenne est égale à celle de
la cellule et qu’il appelle: la myofibrille d’1 micromètre de diamètre et composée
de myofilaments dont la disposition est répétitive tout au long de la myofibrille. Ils
sont: l’actine: filament fin attaché à la strille d’Amici. Myosine: filament plus
épais placé entre les filaments d’actine et non rattaché à la strille d’Amici, l’espace
compris entre 2 strilles d’Amici: le sarcomère.

Chaque sarcomère est constitué d’un faisceau de myofilament parallèle à son


grand axe.

La répartition de deux types de myofilament (actine et myosine) détermine au sein


du sarcomère des régions de structure différente permettant la striation
transversale des myofibilles. En effet, les filaments des myosines sont disposés au
milieu du sarcomère à l’endroit du disque A.

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Le disque M correspond à leur renflement médian. Dans le disque H, ils sont


seuls présents; par contre dans les parties latérales du disque A; les filaments fins
et épais se chevauchent, les filaments fins se disposant entre les filaments épais
selon un mode hexagonal régulier avec de pont d’union. Au niveau du disque I, les
filaments fins sont seul présents. Le disque Z est marqué par l’interpénétration
sur une faible distance des extrémités des filaments fins de deux sarcomères
contigües avec à ce niveau un double système de pont entre le filament fins de
chacun de deux sarcomères.

Le myofilament

Il comprend 2 sortes de molécules: − myosine: c’est une protéine en 2 parties:

* la meromyosine légére (MMl): partie rigide

* la méromyosine lourde (MML):

2 particularités:- est coudée et son angulation est variable

- a aux extrémités 2 têtes − actine: c’est un filament fin composé de 3 parties:


*tropopyosine: fibrillaire (fin filament) *actine G (globuleuse): c’est une double
spirale *troponine: protéine globuleuse et qui est disposée de place en place
régulièrement le long du filament d’actine. Ils sont en solution dans le
sarcoplasme qui comprend en outre un appareil de Golgi, des mitochondries, des
grains de glycogène, de la myoglobine et des gouttelettes de graisse sous forme de
liposomes.

Innervation du muscle

Le muscle reçoit une innervation motrice qui vient de la moelle épinière: corne
antérieure /s 2 formes: *motoneurone alpha: se termine sous la fibre musculaire
*moto neurone bêta: se termine sous les extrémités des fuseaux neuromusculaires.
Il envoie des infos sensitives à la corne postérieure de la moelle épinière par des
fibres 1 a et 2 partant du fuseau neuromusculaire (partie équatoriale, centrale) et
par des fibres 1b issue des récepteurs tendineux de Golgi.

La proportion de ses fibres est environ: 40% de fibres alpha, 30 % de fibres


bêta et 30 % de fibre 1a, 2 1b.

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Physiologie de la contraction

a) Généralités

*La contraction musculaire: c’est un ensemble de phénomènes de nature différente


qui se succèdent:

- Des phénomènes chimiques pour la transmission de cet influx et ces réactions


musculaires provoquées, Des phénomènes électriques pour la conduction
nerveuse: La contraction de la myofibrille répond à la modification des liaisons
(pont d’union) qui relie les filaments d’actine et des myosines. En effet, une
progression de filament d’actine entre les filaments des myosines entrainent un
raccourcissement du sarcomère. Cette modification structurale est associée à une
déphosphorylation de l’A.T.P. musculaire (Adénosine Triphosphate) qui se
transforme à A.D.P.H. libérant ainsi l’énergie. Cette réaction n’est possible qu’à
présence de calcium à une concentration très élevée dans le cytoplasme.

- Des phénomènes mécaniques qui sont la traduction de cette contraction et qui


s’accompagne d’un dégagement de chaleur C le phénomène de tétanos:

La réaccumulation du calcium se fera plus tard à l’intérieur du réticulum


sarcoplasmique et ce phénomène s’accompagne de l’arrêt de l’hydrolyse de l’ATP
au niveau de pont d’union et provoque ainsi le relâchement du muscle lorsque
le filaments d’actine regagnent leur place.

- La contraction élémentaire provoque des secousses d’intensités égales

- Le rapprochement de ses secousses donne une contraction d’intensité plus


importante mais imparfaite: tétanos imparfait.

- Pour une fibre musculaire donnée, il existe une fréquence d’impulsion dont
l’intensité de contraction sera harmonieuse: tétanos parfait.

b) Contraction élémentaire: * elle se passe au niveau du sarcomère où l’actine et


la myosine au repos sont séparées par la présence d’ATP.

* La tête de myosine ne peut s’accrocher à l’actine car la troponine cache le


site d’accrochage.

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* L’arrivée d’un influx neveux induisant une dépolarisation de la


membrane de la fibre musculaire fait sortir le Calcium contenu dans les
citernes du réticulum cytoplasmique. Celui-ci se fixe sur la troponine
modifiant la forme du micro filament d’actine et démasque ainsi le site
d’accrochage. La myosine s’attache à l’actine et tracte le filament d’actine
vers le centre du sarcomère.

* Cette traction de l’actine aboutit à un ralentissement du sarcomère.


Ceci est répété tout le long de la fibre musculaire.

Cela se traduira par: -un raccourcissement de la myofibrille (donc du


muscle), -une augmentation de sa section.

* La réabsorption du Ca par le Reticulum Endoplasique permet à l’ATP


de masquer à nouveau le site d’accrochage; la myosine se détache de
l’actine, le sarcomère et donc le muscle reprennent leur longueur initiale et
revienne au repos.

* La contraction musculaire est le résultat d’un train d’impulsion


nerveuse et la fréquence de l’impulsion va dépendre de l’intensité de la
contraction: 4 à 8 impulsions par seconde: faible intensité; 20 à 30
impulsions/seconde: intensité moyenne; 30 à 40 impulsions/seconde: forte
intensité.

c) La notion d’unité motrice

* Unité motrice: c’est un ensemble neuromusculaire constitué par un neurone


moteur alpha et les fibres musculaires qu’il innerve;

* Le nombre de fibres musculaires innervées par le même neurone est


variable. En généralement plus le muscle est précis, plus le nombre de fibres
musculaires est petit.

* Chaque unité motrice a un seuil d’excitabilité qui lui est propre.

Elle fonctionne selon la loi « du tout ou rien ». Il y 2 façons de faire varier la loi de
l’intensité d’une contraction: - Augmenter le rythme de contraction des fibres

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musculaires: c’est la sommation temporelle -Ajouter les unes aux autres les
différentes unités motrices du muscle: c’est la sommation spatiale.

Conclusion: Par sa contraction, le muscle ne sait que se raccourcir. Mais les


résistances qu’on impose à son raccourcissement vont générer 3 types de
contractions: − si la force du muscle est supérieure aux résistances: le
muscle se contracte et se raccourcit: c’est la contraction dynamique
concentrique;

− si la force de contraction du muscle est égale aux résistances: le muscle se


contracte mais ne change pas de longueur: c’est la dynamique isométrique;

− si la force de contraction du muscle est inférieure aux résistances qu’on lui


opposent: le muscle se contracte mais les résistent l’obligent à s’allonger:
c’est la contraction dynamique excentrique.

3°. Tissu cardiaque

Il est constitué par un tissu musculaire strié avec plusieurs noyaux ovales
mais qui ne sont pas situés la périphérie de la cellule. Ils sont axialement à
la longueur de la fibre cardiaque et longent ses fibres. Ce qui donne un
aspect d’un noyau unique central.

Les tissus cardiaques se caractérisent par leur aptitude à se contracter d’une


manière involontaire contrairement au tissu musculaire strié dont la
contraction volontaire. Les faisceaux des myofibrilles au sein de la cellule
musculaire striée cardiaque présente l’organisation de base (sarcomère) très
semblable à celle de la cellule musculaire striée squelettique. De même, les
mitochondries, les glycogènes et le réticulum sarcoplasmique ont une importance
morphologique et fonctionnelle identique. On rencontre également les mêmes
disques intercalaires. Cependant, la membrane plasmique des cellules musculaires
striées cardiaque présente des différentiations localisées au niveau des jonctions
intercellulaires. Il s’agit des MACULA adhaerens, des ZONULA adhaerens et
des Zonula occludens. Ils assurent la transmission d’une cellule à l’autre, d’une
tension très élevée et surtout d’une diffusion rapide de l’excitation d’une cellule à
l’autre au sein du cœur. De leur modalité d’organisation et de leur nombre dépend
alors cette rapidité de la conduction et de la transmission de l’excitation.

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D. Tissu nerveux

Le tissus nerveux est le support de l’influx nerveux c’est-à-dire il établi un rapport


entre les cellules nerveuses réceptrices de sensation et les cellules réagissant
contre de la sensation tel que les muscles. Les neurones ou cellules nerveuses
présentent deux propriétés importantes:

-L’excitabilité et la conductibilité (la transmission). Un neurone est composé


d’un corps cellulaire ayant des prolongements parfois considérables qui sont de
deux types:

*Les dendrites sont des nombres variables de 1 à plus de 10/neurone et


constitue des prolongements cytoplasmiques de la cellule nerveuse. Elles
sont souvent aussi ramifiées.

* L’Axone ou Neurite ou Cylindraxe: il y a un seul axone par cellule nerveuse.


C’est un prolongement épais souvent plus long que la dendrite. Il peut atteindre
plusieurs mètres de longueur. Il représente la fibre nerveuse, il est entouré d’une
faine de cellule protectrice appelés gaine de SHWANN. Il est aussi terminé par
des ramifications. Certaines fibres nerveuses présentent aussi une couche de
myéline qui est une substance lipidique. Cela permet de distinguer des fibres
nerveuses myéliniques et des fibres nerveuses amyéliniques.

La transmission de l’excitation se réalise au niveau des ramifications terminales de


l’axone. La cellule effectrice (qui reçoit l’excitation par exemple: les muscles)
se met côte à côte à l’axone par une synapse qui permet la transmission de l’influx
nerveux à l’intérieur de la cellule réceptrice. L’axone est à contact avec la dendrite
du neurone suivant au niveau de la substance crise de la moelle épinière et son
prolongement se fait jusqu’à la partie antérieure du cerveau. Le cerveau étant
informé de l’excitation, l’individu manifeste alors une réaction spécifique.
Lors de la transmission nerveuse, le neurone qui est à contact avec les
organes c’est-à-dire celle qui reçoit l’information s’appelle neurone afférente,
sensorielle ou réceptrice. Le neurone qui est inductrice de l’information c’est
celle qui transmet l’influx nerveux vers le cerveau s’appelle neurone
efférente ou effectrice ou moteur. La coordination motrice de la transmission
nerveuse se fait par le médiateur chimique principalement les catécholamines dont
l’adrénaline, la non adrénaline et la dopamine; mais aussi la sérotonine. Ces

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médiateurs chimiques se trouvent dans les vésicules au niveau du synapse


notamment dans les vésicules présynoptiques. Les catécholamines les plus
importantes dans la transmission de l’influx nerveux est l’acétylcholine.

Appareil de l’innervation

Appareil de l’innervation est constitué par l’encéphale et les nerfs. L’encéphale est
fermée dans la boite crânienne et il comprend deux renflements; l’un antérieur qui
est cylindrique appelé hémisphère cérébrale et un renflement inférieur appelé
cervelet. Le bulbe rachidien est une courte tige qui relie le cerveau à la
moelle épinière. Cette dernière est un cordon long, blanchâtre et cylindrique
enfermé dans le canal rachidien qui est une juxtaposition des vertèbres. Les
méninges sont des membranes protectrices qui enveloppent le centre nerveux et
renferme un liquide clair appelé liquide céphalo-rachidien.

Les nerfs: ce sont des cordons qui prennent naissance par paires au niveau de
l’encéphale ou au niveau de la moelle épinière. Ils sont subdivisés à deux
groupes:

-Les nerfs crâniens: qui proviennent directement de l’encéphale et innerve la


partie antérieur de l’animal c’est-à-dire la tête et le coup.

-Les nerfs rachidiens: ils proviennent de la moelle épinière et innerve les


membres (antérieurs et postérieurs) et le tronc.

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Le système nerveux des oiseaux.


Le système nerveux des Oiseaux présente la même disposition que chez les
Mammifères. Le cerveau des Oiseaux est plus volumineux et moins allongé que
celui des Reptiles, mais la surface est dépourvue de circonvolutions. Les diverses
parties de l'encéphale ont déjà cette tendance à se recouvrir qui s'accentue chez
les Mammifères. Le cerveau postérieur reste seul à découvert. L'encéphale
l'emporte encore en volume sur la moelle épinière; mais sa structure est plus
simple. On y distingue deux hémisphères cérébraux; il n'y a pas de cervelet. La
moelle allongée est très forte, la moelle épinière est arrondie. D'une épaisseur
égale à la région cervicale, elle est plus large, plus épaisse à la région dorsale, plus
mince à la région sacrée. Les nerfs ont la même distribution générale que chez les
Mammifères. Les nerfs optiques sont très développés, tandis que les lobes olfactifs
le sont très peu.

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Chapitre deuxième: LES REGIONS ANATOMIQUES DU CORPS ANIMAL

Introduction

L’extérieur des animaux domestiques est l’étude descriptive des différentes régions
anatomiques du corps d’un animal (la formation), de son âge et des qualités qui
permettent de juger sa valeur et ses aptitudes. La connaissance de l’extérieur
permet donc d’établir le signalement (la carte d’identité) des animaux et
d’effectuer un choix économique en vue d’une production ou d’un usage particulier.

2.1. Les principales régions anatomiques

Le corps d’un animal est subdivisé à 3 grandes parties:

-la tête et l’encolure, partie antérieure

-le tronc qui renferme les principaux viscères

-les membres (antérieurs ou deux thoraciques ou pectoraux et postérieurs ou


deux pelviens).

-la partie postérieure.

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2.1.1. La tête et l’encolure

a/ La région du crâne

Au niveau du crâne, on distingue les régions suivantes:

-la région frontale

-la région temporale

-la région auriculaire

-la région occipitale

-la région pariétale.

b/ La région de la face

-La région nasale: celle-ci est subdivisée à 3 sous régions:

* le chanfrein

* les naseaux

* le bout du nez

-La région de la joue: elle est subdivisée aussi à deux parties:

* le plat de la joue et

* la poche de la joue

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-Les régions buccales

-Les régions du menton

-Région zygomatique

-Région orbitaire

-Région sous orbitaire

-Région parotidienne et

-Région des lèvres.

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II.1. Les régions de la tête.

La tête constitue avec le cou sur lequel elle est suspendue, le balancier cervico-
céphalique.

L’encolure relie la tête au tronc. Elle comprend un bord supérieur portant la


crinière chez le cheval et deux faces latérales avec à leur parties inférieurs une
gouttière longeant la veine jugulaire. C’est ainsi que cette gouttière s’appelle
gouttière jugulaire. Le bord inférieur du cou est prolongé chez le bovin par un
repli cutané appelé fanon. La base du coup appelé extrémité thoracique est à
contact avec le thorax.

La tête comprend deux grandes divisions :

 Le crâne: renferme le centre nerveux supérieur ou encéphale.


 La face: loge les premières voies respiratoires et digestives.
Anatomiquement, l’étude des régions de la tête présente quatre faces,
et deux extrémités.

a) faces:

* Dorsale: elle présente les régions anatomiques suivantes:

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- région nasale: elle correspond au nez, elle présente le bout du nez encadré par
les naseaux ou narines, elle constitue avec la lèvre supérieure de la bouche; le
rostrum appelé:

le mufle: chez les bovins.

le groin: chez les porcs.

La truffe: chez les carnivores.

- Région frontale: elle constitue le front et correspond à l’os Frontal entre les deux
yeux, elle présente la région cornuale ou de la corne, au sommet de la tête. Chez
les bovins entre les deux cornes se trouve le chignon ou torus frontal.

-Région occipitale: Elle présente une touffe des crins ou toupet, chez les chevaux
qui constitue le début de la crinière.

* Ventrale:

- Région du menton: plus effacée chez les animaux que chez l’homme avec
simple élevure musculaire chez les équidés appelée HOUPE, le menton d’un bouc
porte de la barbe de poils longs et rudes.

- Région mandibulaire: elle constitue la base de la mâchoire inférieure; le bord


inférieur du corps de la mandibule forme de chaque côté une saillie dite
GANACHE.

- Espace inter-mandibulaire (Auge): elle va du menton vers la gorge.

* Deux latérales:

Elles présentent d’avant en arrière des régions anatomiques suivantes:

-Région du chanfrein ou partie latérale de la région nasale.


-Région de la joue: elle s’étend de la commissure des lèvres à la région
parotidienne, elle est délimitée par des régions nasale, infra orbitaire, zygomatique
et par les ganaches (mandibules).
Elle présente la poche de la joue ou région buccale et le plat de la joue.

- Région zygomatique: située sous la région orbitaire elle va jusqu’à la

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base de l’oreille.

- Région infra orbitaire: située rostralement à l’orbite plus ou moins


confondue avec le chanfrein.
- Région orbitaire (région de l’œil): qui est protégée par deux
paupières d’où l’une supérieure et l’autre inférieure et accessoire.
- Région auriculaire: c’est la base de l’oreille, elle est située en arrière
de la région temporale, en dehors et en dessous de la région
occipitale.
- Région pariétale: chez les équidés, les deux régions pariétales sont
séparées par la ligne frontale mais elles sont unies au dessus de la
région occipitale. Chez les bœufs, elles sont rejetées par le
développement de la région frontale.
- Région temporale: située entre l’oreille et l’œil; cette région montre
chez le cheval, à sa partie antérieure une dépression dite la salière
ou fosse supra orbitaire.
b) Extrémités:

La tête présente deux extrémités:

- Extrémité antérieure ou rostrale: C’est la bouche avec deux lèvres, l’une


supérieure qui se fusionne chez certains animaux avec le bout du nez et l’autre
inférieure séparée par la commissure des lèvres. Cette extrémité est libre.

- Extrémité caudale: Elle est fixée à l’extrémité crâniale du cou et présente dans le
sens dorso-ventral: la région de la nuque ou occipitale, la région parotidienne et la
région de la gorge.

II.2. Les régions du cou

Très allongé chez le cheval, le cou constitue l’encolure. Il est au contraire épais et
très bref chez le porc; la région du cou présente à l’étude deux faces, deux bords et
deux extrémités.

A. FACES
Les deux faces sont latérales et présentent chacune dorso–ventralement les
régions suivantes:

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- Région cervicale dorsale: c’est la base du ligament cervical (corde du ligament et


lame du ligament).

- Région cervicale moyenne: c’est la base osseuse des vertèbres cervicales et

des principaux muscles du cou.

- Région cervicale ventrale: elle est la base de la veine jugulaire, de l’œsophage

et de la trachée artère.

B. BORDS

- Bord dorsal: c’est la base de la corde du ligament cervical, ce bord donne


l’implantation des longs poils ou crins (la crinière) chez les équidés.

- Bord Ventral: il est constitué d’un long plis cutané médian ou FANON qui se
prolonge chez les bovins, de la gorge jusqu’au niveau du poitrail.

C. EXTREMITES

* Extrémité crâniale ou antérieure: elle est fixée à l’extrémité caudale de la tête


par la région occipitale dorsalement, la région parotidienne latéralement et la région
de la gorge ventralement. Chez la chèvre, on voit pendre de chaque côté de la
gorge un petit appendice cutané nommé PANDELOQUE.

* Extrémité caudale ou postérieure: elle est fixée à l’extrémité antérieure du tronc


par la région du garrot dorsalement, la région pré-scapulaire latéralement et le
poitrail, ventralement.

2.1.2. Le tronc

Le tronc est un cylindre qui comprend à sa face supérieure (au dessus): le garrot
(formant une bosse volumineuse chez le zébu), le dos, le rein, la hache et la
croupe. L’extrémité antérieure du tronc du côté intérieur et appelé poitrail. Sur
chaque face latérale du tronc, on rencontre: la région des côtés et du flanc. Cette
dernière région est subdivisée à 3 sous régions:

- le creux du flanc

- le fuyant du flanc

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- la corde du flanc

Le passage des sangles et de ventre constituent la face inférieure ou le


dessous du tronc.

La région de l’ars sépare le poitrail des membres antérieurs.

L’extrémité postérieure du tronc est constituée par l’anus, le périnée et les


organes génitaux.

Chez le mâle, ces organes comprennent les bourses comprenant les deux
testicules, la verge et le fourreau.

Chez les femelles, ces organes comprennent la vulve et les mamelles.

2.1.3. Les régions des membres

Le membre antérieur

Chez les mammifères domestiques, les membres thoraciques ne se détachent du


tronc qu’à partir du coude, les premiers segments du membre sont appliqués contre
la paroi latérale du thorax en couvrant les six premières côtes.

Les régions des membres thoraciques se suivent proximo-distalement de la manière


suivante:

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- La région scapulaire thorax

- La région brachiale

- La région du coude

- La région antébrachiale

- La région du poignet de la main (carpe)

- La région du métacarpe (région du canon)

-la région du boulet

-la région du paturon

-la région de la couronne

-la région du pied

La face médiale des membres thoraciques délimite au contact avec le thorax un


espace qui constitue la région de l’inter- ars.

Le nombre des métacarpes est fonction du nombre des doigts dont la variation
s’observe d’une espèce à l’autre.

Fondamentalement, il existe cinq doigts numérotés de I à V, la régression acquise


au cours de l’évolution a crée le développement des doigts au détriment des autres,

Chez l’homme et les primates: cinq doigts développés, chez les carnivores : quatre
doigts bien développés le doigt I ou pouce ne participe pas à l’appui, chez les
ruminants et les porcs: les doigts III et IV sont bien développés alors que les doigts
II et IV sont accessoires, chez les équidés seul le doigt III est développé.

Dans tous les cas, chaque doigt présente trois os qui donnent les trois principales
régions : paturon proximalement, couronne et l’os du pied distalement; celle des
grands et petits sésamoïdes distalement (des petits tubercules sous cutanés) se
situe à la face palmaire des phalanges: cette partie correspond à la région du
boulet.

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Chez les équidés, le sabot qui renferme l’os du pied constitue une boîte co rnée avec
trois parties:

- la paroi ou la muraille (partie visible)


- la sale (talon de l’animale).
- La fourchette (partie cachée en forme de V creusée).

Le membre postérieur

Les membres pelviens sont divisés en segments comparables à ceux des membres
thoraciques.

Le bassin qui correspond à l’épaule, la cuisse au bras, la jambe à l’avant bras et le


pied à la main.

Les segments supérieurs à l’articulation du genou sont attachés au tronc par la


région pelvienne; la région de l’aine correspond à la l’inter-ars du membre
thoracique.

Ce membre comprend:

-la région des fesses

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-la région du grasset

-la région de la jambe

-la région du jarret

-la région du canon

-la région du boulet

-la région du paturon

-la région de la couronne

-la région du pied.

N.B. Conformation du pied

Chez les ongulés (bovins et les petits ruminants), le pied est formé par deux doigts
portant chacun 1 petit sabot appelé onglon. Par contre chez les équidés, le pied
est contenu dans une boîte cornée appelé sabot. Le sabot du cheval comprend 3
parties: les parties latérales appelées paroi, la sole et la fourchette (formant la face
inférieure du plantaire du pied. La fourchette est une saillie triangulaire qui
recouvre le coussinet dont le rôle est d’amortir les chocs.

Chez les chameaux, les pieds ont une conformation remarquablement


adapté à la marche dans le sable du désert. Il prend appui par un coussinet
plantaire qui réunit les deux doigts en arrière des courtes griffes qui sont
tenus relevés par l’action d’un ligament élastique et échappe alors au contact
du sol.

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Les dromadaires possèdent une bosse située sur le dos. La bosse du dromadaire
est un amas graisseux qui constitue une réserve alimentaire disponible à cas de
disette. Le terme dromadaire désigne le chameau à une bosse. Mais les
véritables chameaux d’Asie ont 2 bosses; l’une située sur le garrot et l’autre sur les
lombes.

Les régions de l’abdomen

La partie crâniale de l’abdomen comprend de chaque côté deux régions:

-la région de l’hyponchondre: délimitée par le cercle de l’hypochondre,

-la région xiphoïdienne on l’appelle encore région de passage des sangles


chez les chevreaux. Cette région porte généralement la première paire des
mamelles et chez les carnivores femelles. Elle présente aussi le creux épigastrique
c’est-à-dire la partie de la paroi abdominale qui est à dépression entre les deux
hypochondres et qui marque le début de la région du ventre. Le ventre comprend:

-la région ombilicale appelée encore mésogastre et se continue en avant par


l’épigastre (ligne blanche) et en arrière par l’hypogastre. Dans la zone caudale de
l’abdomen, on a deux principales régions:

-la région inguinale ou la région de l’aine.

-la région prépubienne qui porte le prépuce ou fourreau chez les males et les
mamelles chez les femelles des ruminants.

La région de la queue

Elle comprend la base ou racine de la queue et la partie libre qui est terminée par
le toupillon chez les bovins.

Chez les Oiseaux

Formes extérieures.
Le corps des oiseaux est taillé de la manière la plus favorable pour fendre l'air sans
éprouver trop de résistance, et pour s'y soutenir sans effort. Sa forme générale peut
être représentée par deux cônes que l'on supposerait unis par la base, et c'est vers
cette union supposée que sont attachées les ailes qui, mises en mouvement,
doivent faire avancer l'ensemble.

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Etudié au point de vue topographique, le corps de l'oiseau se présente comme un


tout divisible en régions, elles-mêmes subdivisibles en plusieurs autres parties.
Ainsi on peut lui distinguer une région antérieure formée par le bec et la tête; une
région moyenne qui comprend trois régions secondaires appelées cou, thorax et
abdomen, et une région postérieure subdivisible en bassin ou post-abdomen et en
extrémité caudale. Les différentes régions et les parties de régions qu'elles
comprennent fournissent au naturaliste des caractères extérieurs très importants
pour la détermination des espèces, et les noms particuliers qu'elles ont reçus
constituent ce qu'on appelle la nomenclature des parties, nomenclature propre à
faciliter une description.

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Formes extérieures et nomenclature des parties de l'Oiseau. - A, face


supérieure; B. face inférieure; - f, bec, comprenant la mâchoire ou mandibule
supérieure, à laquelle on distingue a, la pointe ; b, le dos ou arête; c, les bords; d,
les fosses nasales; la mandibule inférieure divisée en : o, extremité; p, branches; q,
menton; - 2, bonnet divisé en: f, front ; g, vertex ou sommet; h, occiput. Au-dessous
du bonet, sur les côtés de la tête, on distingue, d'avant en arrière: x, les lorums; e,
les sourcils ; y, les oreilles ou région parotique; - 3, région cervicale comprenant: i,
la nuque; j, le bas du cou; - 4, dos divisé en : k, épaules; f, dos proprement dit; m,
croupion; - 5, gorge subdivisée en r, gorge proprement dite; s, devant du cou; - 6,
poitrine; - 7, abdomen, comprenant: t, l'épigastre; u, le ventre; v, la région anale; - 8,
flancs ; - 9, ailes; - 10, queue, recouverte à son insertion par les : n, sus-caudales
ou couvertures supérieures; n', sous-caudales ou couvertures inférieures; - 11,
membre postérieur divisé eu cuisse, jambe, tarse, doigts. (Figure empruntée au
Dictionnaire universel d'Histoire naturelle.)
Le squelette des Oiseaux.

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Chapitre troisième: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL


LOCOMOTEUR

Introduction

L'appareil locomoteur est un système d'organes qui confère aux animaux et


aux êtres humains la faculté de se mouvoir dans l’espace.
La locomotion est le déplacement du corps animal d’un point à un autre. C’est
l’appareil locomoteur qui assure ce mouvement de déplacement du corps.

Cet appareil est constitué d’un ensemble d’organes aux fonctions, aux formes
variables:

-les os et les cartilages


-les articulations et les ligaments
-les muscles et les tendons
-le système nerveux (moteur et sensoriel)
-le métabolisme glucidique

Les os et les articulations servent au soutien du corps tandis que les muscles
servent au mouvement.

Ière PARTIE: OSTEOLOGIE

L’ostéologie est l’étude des os.

Rôles du squelette osseux

- Comme bien entendue, les os constituent des points d’appui rigide et


résistant nécessaire à l’insertion des muscles pour se contracter.

-Les os sont des organes passifs de la locomotion, durs, rigides, de couleur


blanchâtre et jaunâtre,

- ils donnent attache aux muscles qui agissent sur eux comme des leviers: fonction
mécanique

- Ils servent en outre à protéger certains organes fragiles (système nerveux


centrale, cœurs, poumons): fonction protectrice

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- ils ont un rôle important comme réservoirs des substances minérales: L’os
constitue une réserve minérale dans la quelle le sang peut puiser ou déposer le sel
de calcium de façon à maintenir constante sa composition: fonction hémostatique

- leur moelle intervient dans la production des éléments figurés du sang: fonction
hématopoïétique.

L’ensemble os + muscles constitue la charpente du corps. Les différents os


sont successivement les os de la tête, de la colonne vertébrale, les côtes, le
sternum, les os des membres et les os de la queue.

1) La configuration générale du squelette

On le divise en deux parties:

a) Squelette axial

Forme un axe renfermant le système nerveux central. Il comprend: − Le crâne * 2


parties: - neuro-crâne ou boite crânienne: (chez l’homme, on a 8 os), - la face:
(chez l’homme, 13 os);

− Le rachis ou colonne vertébrale (en arrière) − La cage thoracique

Rôles de la cage: protéger le cœur et poumons.

b) Le squelette articulaire: C’est le squelette des membres supérieurs et inférieurs


− les membres supérieurs

* La Ceinture scapulaire relie les membres supérieurs et de la cage thoracique.

Elle est composée de 2 os: * Scapula: omoplate.

* Clavicules relient l’omoplate et le sternum.

La ceinture scapulaire est une zone très mobile qui permet d’orienter les membres
supérieurs dans l’espace. Le seul point d’encrage osseux du squelette
supérieur ou squelette axial est la clavicule.

Le squelette des oiseaux se caractérise par sa légèreté, due pour une bonne
part à une économie de poids réalisée par la suppression de certains
éléments comme les dents ou leur réduction comme les doigts de la main,

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ainsi que par l’absence de moelle osseuse, remplacée par de l’air, du fait que
les os sont en relation avec le système respiratoire. Le squelette permet la
stabilité de l'oiseau en vol. Il représente environ 4% du poids du corps, contre
15 à 30% chez les mammifères.

Le squelette creux de l’oiseau ressemble davantage à celui des reptiles qu’à celui
des mammifères. Il est composé du squelette axial, qui comprend le crâne, la
colonne vertébrale, le sternum et les côtes (il y a de trente-neuf à soixante-trois
vertèbres selon la dimension du cou) ; le squelette appendiculaire, qui est formé par
les membres et les ceintures qui les attachent au squelette axial; et de la ceinture
scapulaire, qui possède trois os: la clavicule soudée à son homologue pour former
la fourchette: os résultant de la soudure de la partie inférieure des deux
clavicules, permettant l’écartement des ailes; l’omoplate tournée vers l’arrière
et l’os coracoïde situé dans le même plan que la clavicule.

Le membre antérieur se divise en trois parties, avec l’humérus, l’avant-bras avec


les radius et cubitus. Ce dernier est plus gros. C’est en effet sur lui que les
rémiges secondaires de l’aile sont insérées, ainsi que la main, qui comprend
successivement le carpe, réduit à deux petits os, le métacarpe comptant trois
métacarpiens dont un vestigial et les doigts, au nombre de trois, dont un seul a
deux phalanges, les autres n’en ayant qu’une.

Certains oiseaux, comme les martinets ou les oiseaux mouches, qui


pratiquent le vol battu, ont vu leur humérus se réduire et leurs phalanges
s’allonger, car c’est la « main » qui est l’élément propulseur.

En revanche, les oiseaux qui pratiquent le vol plané, comme les pélicans ou
les marabouts, ont l’humérus et le cubitus-radius de longueur sensiblement
égale, de façon à avoir l’envergure la plus large possible.

Le membre postérieur se compose du fémur (os de la cuisse), presque


totalement caché dans le corps; du tibia et du péroné, soudés l’un à l’autre et
avec lesquels la rangée supérieure des os du tarse. Mais seule la base de la
jambe est visible, le reste étant dans les plumes du ventre.

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La rangée inférieure des os du tarse est attachée avec le métatarse et constitue un


S, appelé tarse (ou tarso-métarsiens).

Les différents éléments du squelette, ainsi que leur taille, varient en fonction de la
taille et du mode de vie de l’oiseau. Par exemple, chez les échassiers (aigrette,
héron cendré, grues, cigogne…), le squelette des pattes et celui du cou sont
extrêmement longs.

La science qui étudie les articulations de ces os s’appelle Arthrologie. Et


celle qui étudie les muscles s’appelle Myologie.

3.1. Les os de la tête

Ils se divisent en os du crâne et de la face.

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Les os du crâne forment la partie supérieure de la tête et délimitent une


cavité (boîte crânienne) dans laquelle est longé le cerveau ou l’encéphale
et les organes de l’audition.

Tous les os du crâne sont plats. Ce sont: l’occipital, pariétal (2), frontal,
temporal (2), Ethmoïde et le sphénoïde.

Les os du crâne s’articulent avec la colonne vertébrale par l’os occipital et la


première vertèbre cervicale appelée l’atlas. Les cornes sont fixées sur les os
frontaux.

Les os de la face forment la partie inférieure de la tête.

Ils délimitent, en se soudant entre eux la bouche, les fosses nasales et les
sinus frontaux. L’ensemble des os de la face se divisent à deux mâchoires:

-la mâchoire supérieure: dont les principaux os sont les maxillaires supérieurs qui
portent les dents molaires et le canal supérieur; et les intermaxillaires qui portent
les dents incisives sauf chez les ruminants où les incisives sont remplacées par un
bourrelet à la mâchoire supérieur.

-La mâchoire inférieure ne comprend qu’un seul os: le maxillaire inférieur


composé de deux branches qui s’écartent à V appelé ganaches.

Le maxillaire inférieur supporte toutes les dents de la mâchoire inférieure.

Il s’agit des incisives, des canines, des prémolaires et des molaires dont la
formule dentaire chez les différentes espèces peut se présenter dans un tableau
ci-dessous:

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Espèces I C P M TOTAL

Ruminants 0/4 0/0 3/3 3/3 32

Etalon (mâle du cheval) 3/3 1/1 3/3 3/3 38

Jument (femelle du cheval) 3/3 0/0 3/3 3/3 36

Chameau 1/3 1/1 3/2 3/3 34

Porc 3/3 1/1 4/4 3/3 44

Chien et chat 3/3 1/1 4/3 1/1 42

Lapin 2/1 0/0 3/2 3/3 28

TYPES ET STRUCTURE DES OS

A) TYPES MORPHOLOGIQUES DES OS

D’après le rapport de leurs diverses dimensions, on reconnaît trois grands types


d’os: les os longs, les os plats et les os courts.

- Os longs: dans un os long, la longueur est plus grande que la larguer et


l’épaisseur. Les os longs sont situés particulièrement dans les membres, ils sont
caractérisés par la présence d’une cavité médullaire ils se distinguent des os
allongés (les côtes, la fibula ou péroné) par l’absence chez ces derniers, de la
cavité médullaire.

- Os plats: dans un os plat, la longueur et la largeur très souvent égales sont


supérieures à l’épaisseur, ces os sont minces et larges; on les trouve dans les
ceintures des membres, les os la face et ceux du crâne.

- Os courts: un os court n’a pas de dimension prépondérante sur les autres:


longueur, largeur et épaisseur sont à peu près égales. Ils sont généralement
volumineux; on les rencontre au niveau du carpe, au niveau du tarse, de la colonne
vertébrale et, au niveau des doigts.

B) Eléments constitutifs: Structure des os (voir Chap I)

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C) Particularités anatomiques des os

L’aspect particulier de chaque os est déterminé par l’existence à sa surface des


saillies ou des cavités dont l’importance et la forme déterminent la nomenclature: ce
sont des éminences pour les premières et des cavités pour les secondes.

1. Les Eminences osseuses

Ce sont des reliefs osseux dont le rôle permet des les grouper en deux catégories.

a) Eminences articulaires.
Ce sont celles par lesquelles les os entrent en contact les uns avec les autres, elles
constituent des surfaces articulaires. Selon leurs formes les éminences articulaires
sont:

- Le CONDYLE: un segment cylindrique ou ovoïde moins développé.


- La Tête : un segment sphérique, plus prononcé
- Le Pivot : une éminence plus ou moins conique
- La Trochlée : Une surface articulaire avec plus d’un condyle.
b) Eminences non articulaires.
Ce sont des reliefs dépourvus des revêtements cartilagineux, ils donnent attache à
des tendons ou des muscles.

On distingue:

- Le processus ou apophyse: éminence bien détachée du


reste de l’os, selon la forme on distingue les différentes
apophyses suivantes:
1. Styloïde: en forme de stylet.
2. Coracoïde: en forme du bec de corbeau.
3. Coronoïde: en forme de bec de corneille.
4. Ptérygoïde: en forme de l’aile.
5. Odontoïde: en forme de dent.
6. Mastoïde: en forme de mamelon
- Tubercule: il est plus épais et plus massif.
- Une protubérance: éminence moins saillante et moins
délimitée

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Ex: la protubérance occipitale externe de l’os occipital.

- Une épine: c’est une saillie pointue ± développée


- Une ligne: c’est une petite crête
- Les rugosités: ce sont des reliefs multiples et faibles pour
l’insertion des muscles.
- une crête: c’est une surface de faible étendue non lisse

2. Les cavités osseuses

On distingue les cavités articulaires et les cavités non articulaires.

a) cavités articulaires:
Elles sont couvertes des cartilages pour constituer les surfaces articulaires, on
distingue: -la cavité glénoïde: c’est une cavité peu profonde,

ex: la cavité glénoïde de l’os scapula.

- la Cavité cotyloïde: c’est une cavité profonde


ex: la cavité acétabulaire de l’os coxal.

- La trochlée: c’est une forme de poulie qui présente une


gorge limitée par deux lèvres ex: la trochlée fémorale.
b) cavités non articulaires: sont généralement dépourvues des cartilages, on
distingue:
- les sinus: qui sont des ouvertures mal délimitées formées
sous les os plats de la tête, surtout.
ex: sinus maxillaire, sinus frontal, sinus nasal.

- Les hiatus: sont des ouvertures irrégulières ± vastes et


ouvertes entre les pièces osseuses.
- Les fosses et les fossettes. Ce sont des ouvertures qui
logent les muscles qui s’y attachent
- Les coulisses: ce sont des cavités ouvertes tapissées des
cartilages aux extrémités des os longs pour permettre le
glissement des tendons.

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- Trous ou foramens: ce sont des cavités traversant une pièce


osseuse mince pour donner passage aux vaisseaux et aux
nerfs .ex: le foramen magnum
- Le canal: c’est un trajet plus long à travers l’os.
Il commence et se termine par les foramens.

ex: le canal mandibulaire, le canal grand palatin.

A la différence des conduits celles-ci possèdent une propre paroi et donnent


passage à des liquides. Ex: conduit excréteur.

- Les trous nourriciers: sont des petits orifices par les quels
passent les vaisseaux et les nerfs appartenant à ces organes.
CONSTITUTION GENERALE DU SQUELETTE

Il existe 2 grandes divisions: le squelette axial et le squelette latéral

III.1. LE SQUELETTE AXIAL

a. TETE: les os du crâne et les os de la face, tous sont soudés entre eux, sauf
deux qui sont mobiles: l’os hyoïde et les mandibules
b. LA COLONNE VERTEBRALE: constituée des vertèbres.
- Les vertèbres cervicales: région du cou
- Les vertèbres thoraciques: région du garrot & dos
- Les vertèbres lombaires: région lombaire
- Les vertèbres sacrales: sacrum ou région sacrale
- Les vertèbres caudales ou coccygiennes: la queue
c. COTES ET STERNUM
 Côtes: os allongés et incurvés formant avec les vertèbres thoraciques
(dorsalement) et le sternum (ventralement) la cage thoracique
- 2 parties: partie osseuse: costo-vertébrale + partie cartilagineuse costo-
sternébrale
- 2 catégories: + vraies côtes: sternales
+ fausses côtes: asternales

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III.2. LE SQUELETTE LATERAL

Il comprend:

 le squelette cingulaire ou zonal:


- ceinture thoracique
- ceinture pelvienne
 le squelette chiridien:
- Membre thoracique
- Membre pelvien

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STRUCTURE DU SQUELETTE LATERAL

CATEGORIE ORGANE OSSEUX REGION ANATOMIQUE

le squelette - Ceinture thoracique Région de l’épaule


cingulaire LA SCAPULA

- Ceinture pelvienne
(+ sacrum): région du bassin
L’OS COXAL

le Squelette
des Membres a. MEMBRES
THORACIQUES Région: Brachiale ou du bras
HUMERUS
Région antébrachiale ou avant bras
RADIUS et ULNA (cubitus)

Région carpienne
CARPES
Région métacarpienne (1 chevaux, 2
METACARPES: Ruminants, suidés.

5, primates)

Os des doigts de la main Doigts avec 3 phalanges sauf le pouce (2)


Paturon, couronne, os du pied

b. MEMBRE PELVIEN
FEMUR Région de la cuisse

ROTULE ou PATELLA Région du genou

TIBIA et PERONE ou FIBULA Région de la jambe

TARSES Région tarsienne

METATARSES Région métatarsienne

Os des Doigts du pied 1=Equidés ; 2 soudés ou séparés ou 5 selon les


spp . Cfr Membres.ant.

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Dans l'étude du plan d'organisation de l'oiseau, on distingue les formes extérieures


(cfr chap II), le squelette, le système musculaire, le système nerveux, les organes
des sens, le système respiratoire et circulatoire, l'appareil digestif, l'appareil génital,
les téguments (plumes). Le squelette des Oiseaux ressemble à celui des Reptiles
plus qu'à celui des Mammifères. Leur colonne vertébrale se développe de la même
manière. Les oiseaux ont, le plus souvent, quatre doigts: le premier (le «pouce »),
dirigé vers l’arrière, est composé de deux phalanges, le second de trois, le
troisième de quatre et le quatrième de cinq. Mais il se peut qu’ils n'aient que deux
doigts comme l'autruche, ou trois. Le bassin (ou ceinture pelvienne) est un
ensemble osseux auquel participent l’ilion, l’ischion et le pubis. Le premier a
fusionné avec la colonne vertébrale. Les vertèbres cervicales des Oiseaux, souvent
très longues et très mobiles, s'articulent par emboîtement réciproque; les
apophyses transverses sont bifurquées à la base et percées d'un trou; les côtes qui
s'articulent avec elles sont également bifurquées. Les vertèbres du tronc sont moins
mobiles, souvent tout à fait soudées par les disques fibro-cartilagineux intercalaires.
Les vertèbres sacrées sont toujours soudées chez l'adulte, et les vertèbres
lombaires, dorsales et caudales se soudent avec elles. Les apophyses
transverses des deux premières vertèbres sacrées (vertèbres primaires ou
vraies) doivent être considérées comme des côtes, de telle sorte que le
bassin (comme chez les Reptiles) est porté par des côtes. Les vertèbres
caudales présentent un caractère rudimentaire ou régressif, les dernières se
soudant entre elles pour former une lame verticale, souvent élargie
latéralement (coccyx ou pygostyle). Chez les Ratites seuls, les vertèbres restent
distinctes jusqu'à l'extrémité de la queue, qui est d'ailleurs beaucoup plus courte
que celle de l'Archaeopteryx fossile. Les côtes sont formées, comme chez les
Lacertiliens, de deux parties, l'une vertébrale osseuse, l'autre sternale
cartilagineuse, articulées de manière à faciliter la respiration; la portion vertébrale
est bifurquée (apophyses uncinées) de manière à s'imbriquer sur la côte
précédente, ce qui donne à la cage thoracique plus de résistance.

Les côtes (de six à neuf paires selon l’oiseau), relient la colonne vertébrale au
bréchet ou sternum. Les plus centrales possèdent une apophyse uncinée qui
s’appuie sur la côte suivante et renforce la cage thoracique.

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La ceinture scapulaire est conformée comme chez les Reptiles et les


Monotrèmes, c.-à-d. qu'il existe des os coracoïdes distincts, s'unissant directement
au bord supérieur et latéral du sternum. Celui-ci prend un très grand
développement pour donner attache aux muscles des ailes. C'est une large
plaque, munie sur la ligne médiane d'une crête ou carène longitudinale
(bréchet), souvent fenêtrée ou découpée en arrière. Chez les Ratites qui ne
volent pas, cette crête manque, et le sternum est en forme de bouclier faiblement
bombé en avant.

Le sternum est soumis à de nombreux changements selon les facultés de vol:


tous les oiseaux qui volent bien ont un bréchet de grande taille, alors que
chez les espèces qui s’élèvent à peine, cette crête est courte, voire absente,
ou bien, comme chez le coq, la surface du sternum est considérablement
diminuée par des encoches situées sur son bord postérieur et, malgré la
présence d’un bréchet normal, les muscles moteurs de l’aile ne disposent pas
d’un plan d’insertion suffisant. L'episternum des Reptiles manque ou est
atrophié, tandis qu'il se retrouve chez les Monotrèmes. Le crâne est construit
sur le type de celui des Reptiles (Lacertiliens), mais la boîte crânienne est bombée,
en rapport avec le développement du cerveau, les os sont plus minces, spongieux,
et les sutures disparaissent de bonne heure. Le condyle_occipital (unique) n'est pas
situé en arrière, mais en dessous, vers la base du crâne. Les orbito-sphénoïdes et
alisphénoïdes sont plus développés que chez les Reptiles; mais l'os carré reste
mobile; il ne se forme pas de voûte palatine; les orifices postérieurs des fosses
nasales sont toujours situés entre le vomer et le palatin. Les mâchoires sont
toujours dépourvues de dents chez les Oiseaux actuels, mais les Oiseaux
secondaires (Archaeopteryx, Hesperornis) avaient des dents bien développées
comme celles des Reptiles. Chez les Oiseaux actuels, les mâchoires sont revêtues
d'un étui corné qui s'étend sur les intermaxillaires et qui remplace les dents. Chez
les palmipèdes lamellirostres, cet étui corné forme des replis saillants qui simulent
de véritables dents et servent à l'Oiseau pour retenir la proie qu'il a saisie. Chez les
Rapaces et les Passereaux dentirostres, la mandibule supérieure est ordinairement
entaillée sur le bord en forme de dent.

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CHAPITRE IV: LE SQUELETTE DE LA TETE

IV.1. LES OS DU CRANE

1. L’OS OCCIPITAL
a. Disposition générale et constitution:
Os impair occupant la base (face nuchale) ou l’extrémité caudale du crâne, il
s’articule à la 1ère vertèbre cervicale ou ATLAS.

Les différentes parties de l’os concourent à délimiter le trou occipital: Foramen


magnum par lequel la cavité crânienne communique avec le canal vertébral.

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b. Conformation
 2 faces: 1 face exocrânienne
1 face endocrânienne

 1circonférence
b. 1. La face exocrânienne: elle présente,

 deux parties latérales: entre la nuque et la face basilaire du crâne.


Elle comprend
- Le condyle occipital en bordure du foramen magnum
- Le tubercule nuchal, au dessus du foramen magnum
- Le processus jugulaire ou processus paracondylaire latéral au condyle
occipital, direction ventrale.
- La fosse condylaire: dépression entre le condyle et le processus jugulaire.
Elle présente à l’étude le canal condylien et le trou condylien (nerf
hypoglosse)
 La partie basilaire: c’est la face ventrale du crâne. elle forme le processus
basilaire qui s’unit rostralement au corps du basisphénoïde. Elle présente:
- deux tubercules musculaires séparés par une dépression médiane
- le foramen jugulaire (trou jugulaire)= formé en arrière par le bord latéral de
la partie basilaire
- Le trou déchiré ou foramen lacerum= formé en avant par le bord latéral
avec le temporal et le sphénoïde
Chez le cheval, le bœuf et le porc ces deux trous sont confluents et
forment l’hiatus occipito – sphéno – temporal; dans les autres espèces,
ils sont séparés par l’accordement de la bulle tympanique du temporal à la
partie basilaire.

 La partie interpariétale: elle complète dorsalement l’écaille occipitale et


s’enclave entre les 2 pariétaux chez les équidés, carnivores, lapins et les
porcins. Elle est rejetée sur la face nuchale comme les 2 pariétaux chez les
bovins et l’homme. Elle manque chez les porcs.
 L’Ecaille occipitale, présente:
- La protubérance occipitale externe: saillie transversale. Près de la ligne de
soudure à l’interpariétal; elle occupe le point culminant du crâne:

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CHEVAL, CHIEN (coudure nuchale); moins saillante chez le bœuf et reportée à


la face nuchale de la tête.

- La crête nuchale: c’est la continuité de la protubérance occipitale externe


et joint la crête temporale pour délimiter caudalement la fosse temporale.
- Deux reliefs médians qui partent de la protubérance: l’un dorsal ou rostal
(développé chez les Equins, Carnivores et Camélidés)= la crête sagittale
externe se bifurque en deux lignes temporales.
- L’autre, c’est le relief ventral qui forme la crête occipitale externe (CN,
homme), elle est épaissie chez les grands mammifères.
b.2. FACE ENDOCRANIENNE:

Concave, elle répond à l’encéphale par l’intermédiaire des méninges.

Elle présente:

 Les parties latérales:


Epaisses, elles laissent voir le canal d’ouverture dans le crâne, le foramen
magnum ainsi que le canal condylaire.

 Partie basilaire:
- C’est une gouttière basilaire= clivus
- Présence des deux empreintes médullaires et pontique
(rostale) séparées par un léger relief transversal
 L’écaille et l’interpariétal
- Constituent le toit, à leur union il y a la protubérance occipitale
interne : développée chez le Cheval et les Carnivores
- La crête occipitale interne (ventrale)
- La crête sagittale interne (dorsale ou rostale à la protubérance)
dédoublée ou remplacée par le sillon sagittal
b.3. La circonférence

L’os occipital s’unit aux os voisins (pariétaux, temporaux, le corps du sphénoïde,


à l’aide du bord horizontal appartenant à la partie basilaire et du bord vertical
épais appartenant à l’écaille. L’angle saillant constitue le processus interpariétal.

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2. L’OS SPHENOIDE
a. Disposition générale et constitution.
Os impair situé sur le plancher de la cavité crânienne rostralement à la partie
basilaire de l’occipital.

 Il est la résultante de la fusion de deux parties:


- le basisphénoïde= sphénoïde postérieur
- Le presphénoîde= sphénoïde antérieur
 Structure:
- Un corps= appartient au basisphénoïde entre la partie basilaire de
l’occipital, en arrière et l’os ethmoïde en avant.
- Les ailes: 2 de chaque coté, relevées dorsalement: l’aile temporale
(basisphénoïde) et l’aile orbitaire (présphénoïde).
b. Conformation
L’os présente à l’étude:

* 2 faces: - exocrânienne= ventrale

- endocrânienne= dorsale.

* quatre bords qui se nouent aux os voisins.

b.1. Face exocrânienne.

Convexe d’un côté à l’autre, cette face montre:

 Le corps du sphénoïde: au milieu et court entre le vomer (crânial) et


les tubercules musculaires de l’occipital (caudaux).
 Le processus ptérygoïde: lame qui naît à la jonction du corps et de
l’aile du basisphénoïde, se porte ventralement et s’unit rostralement
aux os palatin et ptérygoïde.
La lame du processus ptérygoïde est unie du coté médial à l’os ptérygoïde et à la
lame perpendiculaire de l’os palatin, elle bonde ainsi l’orifice guttural des cavités
nasales.

Comme ouvertures:

- canal ptérygoïdien= longitudinal, de faible calibre

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- canal alaire, il traverse la base du processus ptérygoïde: canal alaire caudal +


canal alaire rostral

 les ailes du sphénoïde: elles occupent les parties latérales de l’os


sphénoïde:
1. L’aile du basisphénoïde: temporale et caudale, la plus petite chez
beaucoup de mammifères et en grande partie bordé par l’os temporal.
L’aile porte les formations anatomiques suivantes:

- Le foramen ovale: perfore sa base tout près du bord caudal


Chez les Equidés, porc il forme le trou ou foramen lancerum

- le foramen épineux (homme): trou sphéno -épineux (petit rond)

- L’empreinte de la trompe d’Eustache: sillon médio- caudal


- Le foramen ovale ou foramen orbito - rond: en bas du bord rostral de l’aile
basisphénoïde, dédoublé chez les Equidés, les carnivores, et Homme en 2
trous superposés:
 Dorsal: fissure orbitaire: grande fente sphénoïdale
 Ventral: foramen rotondum
- Canal trochléaire (Equidés): dorso-latéral à la fissure orbitaire.
Tous ces canaux (foramen rotondum, la fissure orbitaire et le canal trochléaire
pourraient être qualifiés de supra- sphénoïdaux par opposition aux canaux entre
sphénoïdaux (canal ptérygoïdien, canal alaire) visibles à la face ventrale de l’os
et débouchent au fond de l’orbite à la jonction du sphénoïde et basisphénoïde.

- Le recessus orbitaire (hiatus orbitaire) bordé caudalement par la crête


ptérygoïdienne.
2. L’aile du presphénoïde: orbitaire et rostale.

Plus vaste, et participe dans la formation de la paroi médiale de l’orbite (face


orbitaire): -Recessus orbitaire (frontal+ presphénoïde)

-Canal optique dans la partie dorsale.

b.2.Face endocrânienne:

Face interne ou dorsale, on découvre les formations suivantes:

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- Au niveau du CORPS:
 La selle turcique: dépression médiane= Glande hypophyse.
 La fosse hypophysaire (fosse pituitaire)
 Le sillon chiasmatique: gouttière optique, sur le présphénoïde,
juste en avant de la fosse hypophysaire qui loge le chiasma optique.
- Au niveau des ailes du sphénoïde:
 Le foramen ovale
 Le foramen orbito - rotundum
 Le canal trochléaire
 Dépressions latérales= circonvolutions cérébrales
 La fosse piriforme (ailes du basisphénoïde)= ou lobe piriforme du
cerveau.
b.3. Les bords

- Bord caudal: corps basal de l’occipital + foramen déchiré ou lancerum


(occipito-Sphéno- Temporal)
- Bord rostal : vomer, os éthmoïdien et aux palatins
- Bords latéraux: + Os frontal, os zygomatique.par l’aile du présphénoïde
+ Os temporal, os pariétal, par l’aile du basisphénoïde

3. L’OS ETHMOIDE
a. Disposition générale et constitution:
L’os ethmoïde est impair et symétrique situé à l’intérieur de la tête, à
la limite du crâne et de la face. Il prend une large part à la
constitution du fond des cavités nasales, c’est-à-dire du labyrinthe
olfactif.

b. Conformation
L’os ethmoïde présente à l’étude

- Une lame perpendiculaire médiane et impaire


- Deux lames criblées qui séparent la cavité crânienne des
cavités nasales
- Deux masses latérales insérées caudalement sur les lames
criblées

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b.1. La lame perpendiculaire:

Lame osseuse impaire et mince qui prolonge caudalement le septum


nasal, elle présente deux faces et quatre bords.

 faces : - 2 faces latérales recouvertes par la muqueuse nasale à


l’état frais.
 Bords:
- Bord caudal: saillie médiane, tranchante et concave de
haut en bas = c’est le crista-galli (apophyse crista–
galli= en forme de la crête de coq)
- Bord rostral: ne continue pas la cloison cartilagineuse
médiane qui sépare les fosses nasales
- Bord dorsal: se soude en tout au septum médian qui
sépare de deux sinus frontaux et nasaux
- Bord ventral: reçu dans la mortaise du vomer et forme
avec elle une articulation en soc de charrue.
b.2. la lame criblée

Deux lames criblées de part et d’autre de la lame perpendiculaire de


crista galli. C’est aux innombrables et perforations de ces lames que l’os
ethmoïde doit son nom os en forme de crible.

Chaque lame présente

 2 faces:
- La face caudale ou endocrânienne : concave, constitue
la fosse ethmoïde, elle reçoit le bulbe olfactif du cerveau,
2 à 3 centaines d’orifices dont elle est perforée sont
destinés à donner passage aux nerfs olfactifs.
- La face rostrale ou exocrânienne ou nasale: convexe et
irrégulière. Elle donne attache aux volutes par les
extrémités caudales.
 La circonférence (la périphérie)
- Cadre osseux plus épais et non criblé qui se soude
médialement à la lame perpendiculaire. Attache dorsale et

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latérale à la lame interne du frontal et ventralement à l’aile


et au corps du pré sphénoïde.
b. 3. Masse latérale: chaque masse latérale est attachée à la face
rostrale de la lame criblée. Elle est constituée par l’assemblage de
nombreux petits cornets ou volutes enroulés sur eux mêmes du côté
médial mais moins enveloppées du coté latéral par la lame papyracée.

 La lame papyracée: elle enveloppe les volutes. C’est une enveloppe


en forme de tunnel large et irrégulier, dont la paroi est formée par la
lame perpendiculaire et dont la face latérale répond à l’orbite; de
celle-ci on trouve la lame tectoriale (lamina tectoria) qui passe
dorsalement au dessus des volutes en forme de toit et la lame
basale (lamina basalis) qui passe ventralement et forme le plancher
ethmoïdal
 Volutes: sont des lames osseuses très minces et fragiles enroulées
en cornets sur elles mêmes.
- bord médial: sur la lame perpendiculaire

- Bord latéral: sur la face interne de la lame papyracée, de la lame


orbitaire

- extrémité rostrale libre

- Extrémité caudale ou base: lame criblée

Les espaces étroits ménagés entre les volutes sont les méats
ethmoïdaux dont l’ensemble constitue le labyrinthe ethmoïdal ou
olfactif.

Les volutes endoturbinales sont plus fortes, elles sont voisines de la


lame perpendiculaire tandis que les volutes ectoturbinales, plus
latérales sont petites et nombreuses. La grande volute endoturbinale
est dorsale, elle s’avance dans la fosse nasale entre cornet ventral, elle
est nommée pour cette raison, cornet moyen.

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4. L’OS INTERPARIETAL (voir l’os occipital)


C’est un os impair issu de la fusion de deux pariétaux chez les équidés,
carnivores, lapins et porcins. Il complète dorsalement l’écaille occipitale.

Il est rejeté sur la face nuchale comme les 2 pariétaux chez les bovins et
l’homme.

5. LES OS TEMPORAUX
5.1. Constitution et disposition générale

Os pair et asymétrique, il constitue la plus grande partie de la paroi latérale


du crâne .Constitué de trois parties au stade fœtal (la partie pétreuse ou
rocher, la partie tympanique et la partie écailleuse), la fusion tardive conduit à
la formation de deux parties essentielles:

- La partie auriculaire ou tubéreuse du temporal (fusion de la partie pétreuse


ou rocher à la tympanique)
-La partie écailleuse, étalée rostralement à la partie auriculaire
5.2. La partie auriculaire ou tubéreuse

a. conformation extérieure:

Partie enclavée entre l’écaille, le pariétal et l’occipital. Elle est croisée par la cavité
de l’oreille moyenne ou caisse du tympan, des cavités de l’oreille interne qui
forment le labyrinthe osseux, et traversée aussi par d’importants canaux, destinés à
livrer passage à des nerfs et vaisseaux. De forme pyramidale à base ventrale, on
lui reconnaît 4 faces, une base et un sommet.

a.1. Face caudale ou occipitale

Face rugueuse, couverte en grande partie par le bord vertical de l’occipital auquel
elle se soude sa partie découverte correspond à la base du processus mastoïde.

a.2. Face latérale: irrégulière et rugueuse, elle présente:

La scissure mastoïdienne: sillon de l’artère méningée caudale qui aboutit au trou


mastoïdien (cheval), chez les autres spp., Le trou mastoïdien caudal est ouvert à la
limite de l’occipital, il manque chez le porc

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-Le méat acoustique externe: conduit auditif externe, qui appartient à la partie
tympanique
-La crête mastoïdienne: bord caudal de la face latérale, elle s’unit dorsalement à la
crête nuchale de l’occipital et se continue ventralement par le processus mastoïde
a.3. Face médiale ou cérébelleuse:

Concave, elle montre dorsalement l’empreinte du cervelet ou fosse cérébelleuse.

On trouve:

-Le vaste pore acoustique interne qui donne accès au méat acoustique interne ou
conduit auditif interne
-Le canal facial (aqueduc de Fallope): avec le trou rostro – dorsal, plus large des
trous qui reçoivent les branches des nerfs.
-Apex du rocher: prolongement de la face médiane, médio-rostralement ou pore
acoustique interne, cette saillie est traversée par le canal du nerf trijumeau (CN,
Lapin)
-L’orifice du canal cochléaire (aqueduc de limaçon), il s’ouvre caudo –
ventralement.
-
a.4. Face rostale ou cérébrale:

Développée chez l’homme, elle est moins étendue chez le cheval et bœuf et
absente dans les autres espèces.

a.5. La base: elle regarde en direction verticale, et présente

-La base du méat acoustique externe, à la limite de la face latérale


-Le processus mastoïde, derrière le méat acoustique externe
-Le foramen stylo- mastoïdien (du canal facial) entre les 2 saillies
-Le processus styloïde: attaché à la partie proximale de l’os hyoïde. Ce processus
est engainé par la crête vaginale très développée chez les RUM et les Equidés.
-La bulle tympanique: médiale au processus styloïde développé chez le Bœuf, le
Porc et absente chez l’homme
Le processus musculaire (apophyse subuliforme): absent chez l’homme et le
porc, mais très long et pointu chez les Equidés et Ruminants.

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-Le canal osseux de la trompe auditive (trompe d’Eustache) ou canal musculo-


tubaire, à la base du processus musculaire et du coté médial.
-Le fissure retro- tympanique (scissure de Glasser) latéralement au processus
musculaire= la corde du tympan et l’artère tympanique.
-L’incisure jugulaire qui concourt à former le foramen jugulaire à la limite de la base
et partie auriculaire
-La synchondrose petro -occipitale: soudure de la bulle tympanique à la partie
basilaire de l’occipital de façon à séparer le foramen jugulaire ou foramen lancerum.
Chez le cheval, Bœuf et porc cet accolement fait défaut et la fissure petro-
occipitale fait confluer les orifices précités en un seul et vaste hiatus
occipito- sphéno- temporal.
a.6 .Le sommet:

Il s’élève en direction dorsale et caudale, il s’unit rostralement à la partie écailleuse


et caudalement à l’occipital et entre en contact avec le pariétal chez certaines
espèces.

b. Conformation intérieure

La partie auriculaire de l’os temporal comporte les cavités qui appartiennent à


l’appareil de l’audition et les canaux qui livrent passage à des vaisseaux et nerfs.

b.1. Les cavités

 La caisse du tympan: cavité de l’oreille moyenne, avec:


-La paroi médiane à 2 ouvertures, fenêtre du vestibule (fenêtre ovale) et
cochlée (fenêtre ronde) séparés par la promontoire
-Paroi latérale: squelette secondaire, la débouchée du méat acoustique
externe et en cercle osseux. L’anneau tympanique sur lequel est tendue chez
le vivant la membrane tympanique.
-La caisse du tympan est traversée par une chaine des osselets de l’ouïe: le
marteau (malleus), l’enclume (incus), l’os lenticulaire et l’étrier (stapes)
-L’oreille moyenne communique avec la cavité pharyngienne par la trompe
d’Eustache.
-Le labyrinthe osseux: comprend l’ensemble des cavités de l’oreille interne, trois
parties

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-Au centre: le vestibule


-Dorso caudalement: les canaux semi-circulaires
-Rostro –ventralement: la cochlée (limaçon)
b.2. Les canaux

-Le canal musculo – tubulaire: la caisse de tympan avec le pharynx


-L’aqueduc du vestibule: comme le vestibule avec la fosse cérébelleuse
-Le canalicule cochléaire (aqueduc de limaçon) cavité de la cochlée avec la
cavité crânienne.
-Le canal facial: (aqueduc de Fallope): nerf facial
-Le canal carotidien (homme, chien et lapin) traverse l’extrémité rostrale du
rocher
-Le canal du nerf trijumeau: traverse la partie rostrale du rocher.
5.3. La partie écailleuse du temporal ou l’écaille du temporal

Aplatie d’un côté à l’autre, elle offre à l’étude 2 faces et une périphérie.

a. Faces:
a.1. Face latérale: exocrânienne= temporale, concourt à former la fosse
temporale, base de la région temporale et convexe. Elle présente:

-L’Apophyse zygomatique du temporal, qui constitue latéralement à la fosse, avec


l’Apophyse temporale du zygomatique; l’arcade zygomatique
-La crête temporale= relief dorso- caudal qui délimite la fosse temporale= la crête
mastoïdienne, la crête nuchale de l’occipital
-La surface articulaire de l’os temporal: relief ventral; constitue la bordure rostrale
de la surface articulaire avec:
-Rostralement: le tubercule articulaire (condyle du temporal) et la fosse
mandibulaire (cavité glénoïde)

-Caudalement= le processus retro -articulaire


-L’incissure tympanique= échancrure tympanique caudalement à la base du
processus zygomatique et au bord ventral de l’écaille, à travers laquelle passe le
méat acoustique externe.
a.2. Face médiale: elle montre une large bande rugueuse destinée à
répondre aux os voisins. C’est la face cérébrale qui montre les empreintes

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des vaisseaux et les circonvolutions du cerveau. Etroite chez le mouton, la


chèvre et le porc, elle est absente chez le bœuf.

5.4. La Périphérie

Le temporal présente 2 bords

-Bord dorsal: répond au pariétal, et au frontal (pour certaines espèces)


-Bord vertical: sphénoïde.
La partie caudale du bord ventral présente l’incisure tympanique qui entoure le
méat acoustique externe d’où sort le processus retro-tympanique

6. L’OS PARIETAL
6.1. Conformation:

Os plat, pair qui offre à l’étude deux faces et une périphérie

6.2. Faces

a. Face externe ou exocrânienne:

Convexe, elle présente:

- La ligne temporale qui délimite la fosse temporale


- La fosse temporale divisée par la ligne temporale en:
surface temporale ou planum temporale (du côté latéral)
et surface pariétal ou planum (côté médial)
NB : Chez les Equidés carnivores et les camélidés, la surface pariétale est
développée. Les 2 lignes temporales s’unissent caudalement en crête sagittale
externe (entre les fosses temporales);

 Chez les RUM, lapin et porc, les lignes temporales restent largement
séparées, pas de crête sagittale externe car les deux fosses temporales
sont rejetées sur le coté de la tête;
 Chez les bœufs, les frontaux développés rejettent les pariétaux sur la face
nuchale du crâne. Planum pariétal devient PL nucale et les fosses
temporales sur les faces latérales du crâne.

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b. Face interne ou endocrânienne:

Concave, présence des empruntes de convolutions cérébrales et les sillons


vasculaires. Le sinus frontal envahit l’os pariétal.

c. Périphérie: 4 bords.

- Bord médial: partie sagittale et os interpariétal

- Bord latéral: répond à l’écaille temporale

- Bord caudale: os temporal (méat temporal) parle rocher.

- Bord frontal: os frontal.

7. L’OS FRONTAL
7.1. Conformation:

Os pair, plat et irrégulier situé dorso-rostalement au crâne et la partie adjacente de


la face, distinct chez les animaux, les deux os se soudent précocement en un seul
os frontal. L’os entre dans la constitution du crâne et de la face, on lui reconnaît:

* L’écaille frontale: qui participe à former la cavité crânienne.

* La partie faciale:

- portion dorsale ou partie nasale qui forme la base du nez;

- portion latérale ou partie orbitaire qui participe dans la constitution de l’orbite.

Dans l’ensemble l’os frontal présente: deux faces et quatre bords.

7.2. Faces:

a. Face extérieure ou externe: elle est constituée de

* La partie dorsale: région du front concave, convexe et planiforme selon les


espèces, elle présente:

- des reliefs (arcade sourcilière, fosse frontale) très développé chez l’homme;

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- processus cornual ou cheville osseuse de la corne, situation caudo -latérale chez


les Ruminants Cavicornes.

- le foramen supra –orbitaire: à la base du processus Zygomatique chez les


équidés, alors que chez les chiens et primates, il est remplacé par une simple
incisive supra- orbitaire,

- le canal supra- orbitaire débouche dans le sillon supra orbitaire longitudinal chez
les RUM et porcs.

 la coudure latérale: forme un bord épais et divisé en deux parties


-l’une rostrale: bord supra orbitaire, il constitue le processus zygomatique du frontal
articulé avec le processus frontal zygomatique pour la délimitation caudale de
l’orbite. Chez les équidés, le processus zygomatique s’unit au contraire au
processus zygomatique de l’os temporal.
-L’autre caudale: limitant dorsalement la fosse temporale, il constitue la ligne
temporale ou prolongement caudale du processus zygomatique, très longue chez
les bœufs elle passe latéralement à la base du processus cornual.
 La partie latérale:
-Concourt à former l’orbite et la fosse temporale séparée par une lame osseuse
(crête orbito- temporal) qui descend du processus zygomatique.
+ Rostralement à la crête, s’étend la face orbitaire, convexe formant la paroi
médiale de l’orbite. On y trouve:

Le foramen ou conduit supra orbitaire

-La fosse de la glande lacrymale (contre le processus zygomatique)

-La fossette trochléaire, médialement.


-Le foramen ethmoïdal, plus bas et caudalement
+ Caudalement à la crête orbito temporale: face temporale qui fait partie de la fosse
temporale.

b. Face intérieure ou interne: divisée en 2 parties par une forte crête


transversale qui s’unit à l’os ethmoïdal, limite entre le crâne et la face

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- Partie caudale ou crânienne: concave, appartient à la cavité crânienne,


impressions des circonvolutions cérébrales
- Partie rostrale ou faciale: limite le sinus frontal subdivisé en loges
irrégulières par les cloisons osseuses incomplètes
7.3. Les bords: 4 bords

-Bord sagittal: s’unit à l’os adjacent par la suture inter frontal sur la face interne, ce
bord présente dans la partie crânienne le sillon du sinus sagittal dorsal (crête
frontale rostralement) en rapport avec le crista galli de l’ethmoïde; et dans la partie
faciale le processus septalis (séparant les 2 sinus frontaux)
-Bord nasal ou rostral: os nasal et le lacrymal (latéral): le bord nasal de 2 os
frontaux forme sur le plan médial l’ÉPINE FRONTALE.
N.B. Chez le bœuf, la base du processus caudal constitue le col au dessus du quel
remonte un faible renflement musculaire, la couronne de la base d’une corne à celle
de la corne opposée. Les frontaux forment un épais relief transversal= la
protubérance inter cornuale qui occupe le sommet du crâne et constitue la base
osseuse de la région du chignon.

IV.2. LES OS DE LA FACE

Les os de la face sont constitués dans leur ensemble par: vomer, mandibule, os
nasal, os lacrymal, os palatin, os incisif, os zygomatique, os cornet, os
ptérygoïdiens, os hyoïde.

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1. LE VOMER
1.1. Conformation:
Vomer : est un os en forme de soc de charrue chez l’homme, et est allongé
sur le plancher du crâne, en regard ave le corps de sphénoïde (caudal) et aux
os incisifs (crâniaux). Il présente deux faces planes et lisses, deux bords et deux
extrémités

1.2. Faces
Rétrécies vers l’avant, elles sont couvertes à l’état frais par la muqueuse nasale.

1.3. Bords
a. Bord dorsal: creusé d’un étroit sillon septal destiné à recevoir crânialement le
bord ventral du septum nasal qui se continue avec la lame perpendiculaire de
l’éthmoïde, et caudalement la crête du sphénoïde
b. Bord ventral: deux parties
- Partie caudale: partie gutturale, libre comme un pont, elle sépare sur le plan
médian les deux choanes, elle forme la crête du vomer.
- Partie rostrale: partie palatine, épaisse et rugueuse, elle s’appuie sur la
suture médiane des processus palatins des maxillaires
1.4. Extrémités
a. crâniale: ou rostrale, elle est rétrécie et est en contact avec le
processus palatin de l’os incisif
b. caudale: élargie, elle forme les ailes du vomer qui s’épanouissent sur
le corps du sphénoïde
2. l’ OS HYOїDE ou os hyoïdien
2.1. conformation et situation
C’est un ensemble des pièces osseuses ou fibro-cartilagineuses
attachées aux os temporaux et appendues à la base du crâne entre les
deux branches des mandibules. Cet ensemble soutien de façon mobile la
langue, le pharynx et le larynx. Oblique en direction dorso-ventrale, il est
formé de deux parties essentielles:

- le corps de l’hyoïde
- Les arcs de suspension

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2.2. Corps de l’hyoïde: basihyal ou basihyoïdien


Petite pièce osseuse en forme de barre transversale, épaisse et incurvée
en arc. Il présente trois prolongements

-1 rostral et médial: c’est le processus lingual (entoglosse) qui plonge dans la


racine de la langue et donne attache à beaucoup de muscles. Long chez les
équidés, il est court et tubéreux chez les bovins, les moutons, les caprins et les
lapins; il est cependant réduit chez l’homme

- 2 prolongements caudaux donnent attache au larynx qui est appendu au


dessus d’eux, chacun est qualifié des grandes cornes, c’est la corne
laryngée ou thyrohyal, dont l’extrémité rostrale s’articule au corps, et
l’extrémité caudale libre, est pourvue d’un petit prolongement cartilagineux.
2.3. Les arcs de suspension
Au nombre de deux, ils sont symétriques, chacun d’eux comprend quatre pièces qui
sont en allant du corps de l’os vers le temporal: le keratohyal, l’épihyal, le stylohyal
et le tympanohyal.

a. Keratohyal: petite corne de l’os hyoïde, cylindrique et osseux qui


s’articule (animaux domestiques) ou se soude (homme) au corps de
l’hyoïde. L’autre extrémité s’unit à l’épihyal.
b. L’épihyal: c’est une jonction entre les pièces en articulation, simple
nodule osseux (équidés), tige longue et grêle (bovin), courte tigelle
(chien) et simple ligament (homme)
c. Le stylohyal: pièce la plus longue, plus développée chez les
équidés et les ruminants où il constitue une lame mince et longue dont
l’extrémité dorsale (talon hyoïdien) s’élargit en angle hyoïdien. Il est
grêle chez les autres espèces.
d. Le tympanohyal: ou arthrohyal. Il s’articule à l’apophyse styloïde de
l’os temporal. Il s’ossifie chez l’homme tandis qu’il constitue un
cylindre fibro-cartilagineux qui unit le stylohyal au processus styloïde
du temporal.

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3. L’OS MAXILLAIRE

3.1. Conformation:

L’os de la mâchoire supérieure le plus volumineux de massif facial. C’est un


os pair asymétrique qui donne implantation aux dents molaires et ou, aux
incisives et canines selon les espèces. Il est constitué d’un corps et de
plusieurs prolongements. Le corps maxillaire présente à l’étude deux faces, deux
bords et deux extrémités

3.2. Faces:

a. face faciale: extérieure et convexe, elle montre les formations suivantes

- La tubérosité maxillaire: saillie ventrale, dans la limite caudale, elle est étroite et
allongée chez les bovins

-Le processus zygomatique: saillie dorsale qui se soude à l’extrémité rostrale


-La crête faciale
-Le tubercule facial ou épine maxillaire dans la partie rostrale,
-Le foramen infra orbitaire: débouché rostral du canal infra orbitaire (conduit
dentaire supérieur)
-La fosse canine: au devant du foramen infra orbitaire moins développé chez les
équidés mais vaste et profond chez les porcs
-Bosse canine: délimitation rostrale de la fosse canine qui correspond à l’alvéole de
cette dent,
-Les reliefs alvéolaires verticaux.
b. Face nasale: intérieur est concave, elle concourt à former la paroi
latérale de la cavité nasale et délègue à sa limite ventrale le processus
palatin. Elle présente:

-La crête conchale: crête maxillaire qui donne attache au cornet ventral le séparant
du cornet moyen
-L’orifice rostral du canal lacrymal: dans le cornet moyen, il se prolonge
rostralement par le sillon lacrymal.

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-Le sinus maxillaire: très développé chez les bovins, il présente le canal infra
orbitaire, porté par une lame osseuse qui tend à diviser le sinus en deux
compartiments: le latéral et le médial.
-Le processus palatin: apophyse palatine, c’est une lame osseuse qui se
détache du bord ventral pour rencontrer celle de l’os opposé pour former
médialement la suture palatine.
Le processus palatin, la lame horizontale du palatin et l’os incisif rostralement
forment le palais osseux ou la voûte palatine. La voûte palatine présente deux
faces: la face nasale, excavée fait plancher à la cavité du nez; au niveau de la
suture palatine elle forme avec l’os opposé la crête nasale qui répond au bord
ventral du vomer. La face palatine ou orale montre le sillon palatin et le foramen
grand palatin
3.3. Bords:

-Bord dorsal: mince en rapport avec le processus nasal de l’os incisif (partie
rostrale), à l’os nasal (partie moyenne) et aux os lacrymal et zygomatique ( partie
caudale)
-Bord ventral: porte des alvéoles dentaires des dents molaires, délimitées par les
processus alvéolaires.
N.B. Les oiseaux n’ont pas de dent, la maxillaire supérieure et inférieure sont
prolongées par un bec pointu et recouvert d’un étui corné. Il est percé à la
partie supérieure par des orifices: les narines.

5. L’OS PALATIN

5.1. Conformation

Os palatin, asymétrie qui complète la voûte du palais caudalement au


maxillaire et concourt à délimiter l’ouverture gutturale de la cavité nasale.
L’os palatin comporte deux parties: la lame horizontale (partie transverse) et
lame perpendiculaire (partie montante).

5.2. La lame horizontale

Aplatie dorso ventralement, et caudale au processus palatin du maxillaire, elle offre


à l’étude:

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 deux faces: lisses, l’une nasale et l’autre palatine


 quatre bords:
- Bord rostral: se soude au processus palatin du maxillaire, présence du
foramen grand palatin (près de la jonction avec le bord latéral), orifice
rostral du canal grand palatin; des foramens petits palatins (bœuf, porc
et chien).
- Bord latéral: s’unit à la partie alvéolaire de l’os maxillaire
- Bord caudal: libre, s’attache à l’aponévrose du voile du palais. L’épine
palatine (épine nasale caudale) est un os situé sur le plan médian.
5.3. La lame perpendiculaire délimite latéralement l’ouverture gutturale de la
cavité nasale ou choane, elle présente à l’étude 2 faces et quatre bords.

a. Faces:

 Face nasale: médiale et concave. Lisse et dans sa partie caudale, elle donne
l’accolement à l’os palatin
 Face maxillaire: latérale et irrégulière avec trois parties:
- La partie rostrale: rugueuse, s’unit au maxillaire parcouru d’un sillon qui
contribue à former avec lui le canal grand palatin.
- La partie moyenne: lisse et excavée, elle forme la fosse pterygo -palatine
au bas de la quelle on trouve l’orifice caudal du canal grand palatin.
- La partie caudale: rapport au processus ptérygoïde de l’os sphénoïde.
b. Bords

- Bord rostral: en tout et en arrière; oblique, il forme le foramen sphéno


palatin
- Bord caudal: s’unit caudalement au processus ptérygoïde de l’os
sphénoïde. Chez les équidés et carnivores, il concourt à former avec lui la
crête pterygo-palatine, il est couvert du coté médial par l’os ptérygoïde ;
partie libre porte le processus pyramidal.
- Bord ventral: séparé de la tubérosité maxillaire par sillon palatin caudal
(scissure staphyline)
- Bord dorsal: 2 prolongements, le processus orbitaire latéral, en direction
de l’os frontal dans la paroi orbitaire et le processus sphénoïdal, médial
sous le corps du pré sphénoïde.

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 Chez les carnivores et l’homme, pas d’intervalle entre les dents alors
que chez les herbivores, le canine est réduite ou absente et le
regroupement caudal des molaires laisse un large intervalle ou barre
ou bord inter alvéolaire, mince, rostral et dépourvu d’alvéoles. Le bord
alvéolaire plus épais, caudal présente les alvéoles dentaires séparés
par les septums inter alvéolaires.
 Extrémités:
a. Extrémité caudale: épaisse et tubéreuse, elle présente la tubérosité
maxillaire, la fosse ptérygo-palatine (surface concave médiale plus la lame
perpendiculaire du palatin) où s’ouvre le trou maxillaire ou foramen
maxillaire, qui donne accès au canal infra orbitaire
b. Extrémité rostrale: pointe qui s’étend sous la branche nasale de l’os incisif.
Bonne canine (développée chez le verrat) saillie déterminée par l’alvéole
dentaire de la canine, si elle existe.
6. L’OS INCISIF

1. Conformation: os intermaxillaire ou prémaxillaire

Os pair et asymétrique qui avec son opposé occupe l’extrémité rostrale de


la tête ; au devant des maxillaires. Il donne implantation aux dents
incisives supérieures (pas chez les ruminants) et concourt à former la
voûte palatine et à délimiter l’ouverture rostrale de la cavité nasale.

Constitution: 1 corps et 2 prolongements ou processus

2. Corps: aplati dorso ventralement, il présente deux faces et une périphérie

a. Faces:

- Dorsale: ou labiale, concave et lisse, c’est le plancher de l’ouverture


rostrale de la cavité nasale
- Ventrale: palatine, concave et lisse
b. Périphérie: deux bords

- Bord médial: face cylindrique, avec son adjacent, où les deux constituent
l’épine nasale rostrale (homme, équidés), l’échancrure ou gouttière formant

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100

le canal inter-incisif (équidés). Ce bord mince et non joint détermine la


fissure inter-incisive chez le porc et les ruminants
- Bord rostro - latéral: donne implantation aux incisives, c’est le processus
alvéolaire avec alvéoles et septum inter alvéolaire, 2 alvéoles chez les
hommes (incisif absent chez les ruminants et 3 chez les autres SPP. Chez
les équidés, porcs et camélidés: Bord inter alvéolaire ou barre (espace
entre la dernière incisive et la1ère molaire).
3. Prolongements ou processus
a. Processus nasal: branche montante de l’intermaxillaire :Il se lève sur le côté
de l’ouverture rostrale de la cavité nasale en direction de l’os nasal. Face
latérale lisse et convexe et la face médiale est concave. Présence de
l’incisure nasale de l’incisif
b. Processus palatin: c’est la branche horizontale en direction de l’os palatin

7. L’OS PTERYGOÏDE

7.1. Conformation: l’os ptérygoïde est une lame plate et mince, unie au côté
médial au processus ptérygoïde de l’os sphénoïde et à la lame
perpendiculaire de l’os palatin. Il présente deux faces et deux extrémités.

7.2. Faces

a. Face médiale: lisse et tapissée sur le vivant par la muqueuse


pharyngienne

b. Face latérale: libre chez l’homme et les glires, elle l’os ptérygoïde participe
dans la formation de la fosse pterygoïdienne chez les autres espèces par la
soudure aux os précités.

7.3. Extrémités

a. Extrémité dorsale: elle s’unit à l’os sphénoïde et participe à la formation du


canal ptérygoïdien

b. Extrémité ventrale: elle constitue la partie libre, et porte le crochet


ptérygoïdien. Chez les ruminants, l’os est très allongé et délimite une grande
partie de la choane.

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101

8. OS LACRYMAL
8.1. Conformation

Petit os pair, plat et mince coudé sur lui-même et situé au bord


medio- rostral de l’orbite qu’il concourt à former. On lui reconnaît
deux faces et une périphérie.

8.2. Faces

a. Face externe

 Crête orbitaire: coudure située sur les bords de l’orbite et qui divise la face
externe en partie orbitaire et en partie faciale
 Partie orbitaire: ou face orbitaire, elle présente :
- La fosse du sac lacrymal, près de la crête ; elle est faible chez les bovins
- Le foramen lacrymal et le canal lacrymal : au fond de la fosse du sac
lacrymal
- Fosse du muscle oblique ventrale
- La bulle lacrymale: prolongement caudal de la face orbitaire, très saillante
chez le bœuf au fond de l’orbite
 Partie faciale: elle externe et rostrale à l’orbite. Elle est réduite chez les
chiens et l’homme, absente chez les chats et les lapins et développée chez
les ongulés, surtout les ruminants. Elle présente chez le cheval le processus
lacrymal rostral ou tubercule lacrymal
b. Face interne: nasale, elle entre dans la constitution des cavités nasales et des
sinus para nasaux.

8.3. Périphérie: l’os est enclavé entre le frontal, le nasal, le maxillaire et le


zygomatique.

9. OS ZYGOMATIQUE

Os malaire ou Os jugal, c’est un os plat qui forme le bord latéro-ventral de


l’orbite, il s’unit caudalement au processus zygomatique de l’os temporal
pour former avec lui l’arcade zygomatique, sorte de pont qui enjambe la
fosse temporale. Les autres rapports sont réalisés avec l’os lacrymal (dorsal)

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l’os maxillaire (cranio-vental), l’os temporal (caudal) et dans certaines


espèces, au processus zygomatique de l’os frontal.

Conformation: l’os zygomatique présente deux faces, deux bords et deux


extrémités + Faces: - face latérale: convexe et lisse, plus large postalement et
parcourue près du bord ventral, par une forte crête longitudinale d’insertion
musculaire: crête faciale ou crête zygomatique

- face médiale: elle concourt à former la paroi ventro -latérale de l’orbite, c’est la
face la face orbitaire ,lisse et concave séparée de la face latérale par le bord infra-
orbitaire, cette face présente entre autre: la surface qui répond à la fosse
temporale, large biseau cranial qui s’unit au maxillaire.la grandeur de la face
médiale varie d’une espèce à l’autre: chez l’homme, les ruminants et les équidés la
face est large, elle regarde dorsalement et forme un véritable plancher à l’orbite
alors que la face temporale réduite à une bande étroite est à peu près verticale.

+ Bords: - bord dorsal: c’est le bord infra- orbitaire qui forme caudalement le
processus frontal qui concourt à délimiter l’orbite, ce processus se soude au
processus zygomatique de l’os frontal pour séparer l’orbite de la fosse temporale
(homme, ruminants), il fait défaut chez les équidés et les glires.

- bord ventral: libre sur toute son étendue, seule une synarthrose rostrale avec le
maxillaire.

+ Extrémités: - rostrale: la plus volumineuse, elle s’unit dorsalement à l’os lacrymal


et rostralement puis ventralement à l’os maxillaire. Chez l’homme, le chien, le
porc,et le bœuf ;elle présente une échancrure qui tend à la subdiviser en un
processus lacrymal et un processus maxillaire.

- caudale: elle forme le processus temporal qui s’unit par un biseau plus ou moins
oblique au revers ventral du sommet du processus zygomatique de l’os temporal.

10. L’OS NASAL & CORNETS NASAUX

10.1. Conformation: L’os nasal est un os propre du nez, pair et plat joint sur le plan
médian à son opposé, pour former le plafond des cavités nasales. L’os offre à
l’étude deux faces, deux bords et deux extrémités, il délimite ou couvre
ventralement les cornets nasaux.

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10.2. Faces:

a. Face externe: dorsale, lisse et ± convexe d’un coté à l’autre

b. face interne: concave, c’est le profond de la cavité nasale, elle est parcourue par
une crête ethmoïdale, sur laquelle s’insère le cornet dorsal.

10.3. Bords

a. Médial: au niveau de l’union avec l’os adjacent, il est épais son revers interne
forme le processus septal ou sorte de crête longitudinale qui donne attache au
septum du nez

b. latéral: mince, il conduit à former l’incisure naso-incisive, ave la branche nasale


de l’incisif.

10.4. Extrémités:

 Rostrale: libre et forme avec son opposé un prolongement impair, la pointe


nasale ou processus rostral
 Caudale: forme sur le plan médian, avec son opposé une échancrure qui
reçoit l’épine frontale
Chez les porcs: l’os GROIN impair en forme pyramidal se trouve au devant du
processus rostral, présence sur la face externe d’un sillon qui prolonge le sillon
sus–orbitaire. Chez les bovins, les bords latéral et médial sont parallèles;
l’extrémité caudale est rétrécie et allongée dans l’échancrure de l’os frontal.

10.5. CORNETS NASAUX

a. Conformation

Ce sont des os pairs formés chacun d’une lamelle osseuse, mince et


enroulée sur elle-même, dont la structure et la disposition sont très
comparables à celles de volutes de l’ethmoïde. Il en existe deux de chaque
coté, un dorsal et un ventral, tous insérés sur la paroi latérale de la cavité
nasale correspondante, entre les deux extrêmes caudales vient s’enclaver
la masse latérale de l’ethmoïde, assistée du cornet moyen.

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b. Cornet dorsal ou supérieur: concave, c’est le cornet naso-turbinal ou,


ethmoïdal volumineux chez les animaux domestiques, absent chez
l’homme.

c. Cornet ventral ou inférieur: maxillo-turbinal ou cornet maxillaire; car sa


corne principale s’unie sur une crête longitudinale du maxillaire, la crête conchale.

Disposition: est de type enroulé chez les ongulés, type rameux chez les
carnivores et les glires. Chez les ruminants et les porcs: la lame principale se divise
médialement en 2 trames secondaires, l’une dorsale et l’autre ventrale, enroulées
en sens inverse.

Chez le bœuf: le cornet dorsal est petit, élargi à sa partie moyenne et rétréci à ses 2
extrémités

Le cornet ventral très développé se divise médialement en deux lames enroulées


en sens inverse.

11. LA MANDIBULE ou MAXILLAIRE INFERIEURE

11.1. Conformation:

Mandibules se soudent précocement pour constituer un os considéré comme


impair et symétrique. Chaque os mandibulaire présente 2 parties principales: le
corps et la branche.

11.2. Le corps:

Partie horizontale qui porte les dents et délimite l’espace inter- mandibulaire plus
large en arrière qu’en avant et dans lequel est logée la langue

Il présente deux faces, deux bords et deux extrémités

a. Faces:

 Face médiale: ou linguale: concave, lisse. Elle montre dans la partie molaire,
près du bord dorsal une crête d’insertion, la ligne mylo-hyoïdienne et
ventralement une dépression allongée, à peine perceptible, la fossette sub-
linguale: formation très marquée chez l’homme.

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 La face latérale: labiale, convexe dans la partie incisive elle porte une
surface rugueuse qui s’unit à son homologue de l’os opposé pour former,
selon les espèces la symphyse mandibulaire, qui est une
synchondrose.
b. Bords

- Bord dorsal: c’est le bord alvéolaire pour les dents incisives, canines et
molaires selon les espèces. Il comporte rostralement le bord inter alvéolaire
qui va de la 1ère prémolaire à la dent ou la dernière incisive selon les
espèces ; ce bord est étendu chez les herbivores où il constitue la BARRE,
et très bref chez le porc et carnivore, il fait défaut chez l’homme. Les
alvéoles sont semblables à celles du maxillaire.
- Bord ventral: libre, lisse et convexe, déprimé par une incisure vasculaire ou
scissure mandibulaire.
c. Extrémités:

 Rostrale: elle se joint à celle de l’os adjacent et présente,


- Le foramen mentonnier, débouché rostral et latéral du canal mandibulaire
(conduit dent inférieur)
- Quelques orifices accessoires chez quelques espèces
- La surface génienne: développée chez l’homme en une double épine
(spina mentalis), c’est une surface rugueuse
- La symphyse mandibulaire: jonction de deux mandibules.
 Caudale: forme avec la branche de la mandibule. La jonction caudale est
élargie appelée ample de la mandibule.
11.3. Branches:

Plus large mais courte que le corps, raccordée à ce dernier de façon angulaire
et s’élève presque verticalement pour s’articuler à l’os temporal. Elle participe
dans la formation de l’angle de la mandibule. Elle offre à l’étude : deux faces,
deux bords et deux extrémités

 Faces:
 Face médiale: interne. Elle porte la fosse ptérygoïdien, dépression médiane
d’insertion du muscle ptérygoïdien médial
- Le foramen mandibulaire : qui commence le canal mandibulaire
105
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- Le sillon mylo- hyoïdien, très net chez l’homme


 Face latérale: elle présente
-La fosse massetérine: pour insertion du muscle masséter
 Bords : -Rostral: de la dernière molaire au processus coronoïde.
- Caudal: de l’angle de la mandibule jusqu’au condyle mandibulaire.
- Chez les équidés de l’angle de la mandibulaire et la partie du bord caudal
constitue le bord refoulé de la mandibule. Au dessus de l’angle de la
mandibulaire on retrouve le processus angulaire: carnivores, glires.
 Extrémités: *Ventrale: en rapport avec l’extrémité caudale du corps= angle
de la mandibule
*Dorsale: ou articulaire, porte deux éminences séparées par une profonde
échancrure
- Le condyle ou processus condylaire caudalement: il comporte
+ La tête de la mandibule (convexe et étirée transversalement) portée par
une partie rétrécie ou col.

+ La fovéa ptérygoïdienne: surface rugueuse de coté médial du col =


insertion du muscle temporal.

- Le processus coronoïde: aplatie latéralement = pour insertion du muscle


temporal; -Incisure mandibulaire: échancrure corono- condylienne ou
sigmoïde
Chez les bovins:

- Les deux mandibules ne se soudent jamais et restent toute la vie


légèrement mobiles l’une de l’autre.
- La partie incisive est aplatie dorso- ventralement et élargie en avant
- Présence des quatre alvéoles pour les dents incisives; -Le bord inter
alvéolaire et long, mince, et tranchant; -Six alvéoles pour les dents
molaires; -Le foramen mentonnier est rapproché des incisives et prolongé
par un fort sillon vasculo – nerveux; -La fosse ptérygoïdienne est bien
marquée mais pas de bord refoulé
- L’incisure vasculaire est peu marquée. -Le sillon mylo- hyoïdien est très
net -Le processus coronoïde est très haut, pointu, recourbé en arrière.

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Chapître V: LES OS DE LA COLONNE VERTEBRALE

La colonne vertébrale est formée par une chaîne d’os articulés entre eux appelés
vertèbres. Ces sont des os courts pourvus d’aspérité (prolongements) en
apophyse et percés à leur centre d’un trou vertébral qui en se juxtaposant forme un
canal: canal rachidien longeant la moelle épinière.

Le canal rachidien communique en avant avec la boite crânienne et la moelle


épinière fait suite au cerveau par cette communication. Le canal s’efface
dans la région caudale, disparaît complètement vers la 4ème et 5ème vertèbre
caudale.

On distingue plusieurs sortes des vertèbres:

-Vertèbres cervicales (du cou) -Vertèbre sacrales (du bassin) et

-Vertèbres dorsales (du dos) -Vertèbres caudales (de la queue)

-Vertèbres lombaires (des reins).

I. CARACTERES GENERAUX DES VERTEBRES

1.1. Conformation

La colonne vertébrale ou rachis constitue une longue tige souple et très solide,
formée par l’assemblage d’une série d’os courts tubéreux et impairs appelés
VERTEBRES. Chaque vertèbre offre à l’étude un corps (partie ventrale
cylindrique) ventral et un arc qui est dorsal, délimitant le foramen ou trou
vertébral qui participe avec ceux des autres vertèbres à la constitution du canal
vertébral ou canal rachidien.

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1.2. Corps vertébral

Cylindroïde, ± aplati dorso-ventralement ou d’un coté à l’autre selon le niveau, il


présente à l’étude quatre faces: une dorsale, une ventrale et deux articulaires
(crâniale et caudale) qualifiées d’extrémités.

 Face dorsale: c’est le plancher du foramen vertébral, il présente le relief


médian d’insertion ligamenteuse élargi crânialement et caudalement en
forme de 2 os opposés par leurs sommets.
 Face ventrale: présence d’une crête ventrale, elle peut être prononcée ou
effacée et devient alors convexe d’un coté à l’autre (vertèbres thoraciques et
lombaires chez l’homme) ou planiforme (sacrum).
 La face crâniale : extrémité crâniale, convexe, c’est la tête de la vertèbre.
 Face caudale : extrémité caudale, concave et constitue la fosse vertébrale
(cavité cotyloïde).
1.3. Arc vertébral

Situé dorsalement au corps vertébral, l’arc offre à l’étude deux faces limitées par
2 bords.

a. Faces:
 Face ventrale: c’est le plafond du foramen vertébral. Elle est concave.
 Face dorsale: très irrégulière et porte de multiples saillies
- Le processus épineux: apophyse épineuse, médiane et impaire et
dorsale, 1 par vertèbre. La variation est fonction de la catégorie: peu
élevée aux vertèbres cervicales, absente dans plupart des vertèbres
coccygiennes, elle est au contraire très développée aux 1ères vertèbres
thoraciques ou dorsales.
- Les processus transverses: apophyses transverses, 2 par vertèbre,
disposées latéralement. Elles sont épaisses et pourvues des plusieurs
tubercules au cou, faibles et tubéreuses dans les vertèbres thoraciques,
très longues au niveau lombaire.

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Apophyse épineuse

- Les processus articulaires: au nombre de 2 paires par vertèbre, de


chaque coté, l’une est crâniale et l’autre caudale. Ces apophyses portent
des surfaces articulaires revêtues de cartilage pour répondre par
amphiarthrose à celles des vertèbres voisines.
Les apophyses crâniales sont orientées dorsalement tandis que les
caudales qui chevauchent leurs opposées sont tournées ventralement.

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- D’autres processus: moins importants servent à des attaches


ligamentaires et musculaires. Ces processus accessoires ou mamillaires
portées dorsalement à la base de processus transverses des vertèbres
thoraciques. & lombaires.
b. Les bords de l’arc
L’un cranial et l’autre caudal. Chaque bord ménage avec celui de la vertèbre
adjacente l’espace inter- arcual étroit, limité latéralement par les processus
articulaires. Ventralement ces bords se dépriment en une profonde incisure
vertébrale (+prononcée sur le bord caudal). Deux incisures vertébrales
adjacente constituent le foramen inter- vertébral (trou de conjugaison).
Lorsque ce foramen est percé directement dans le pédicule, l’incisure est
convertie en trou : c’est le foramen vertébral latéral

1.4. Le canal vertébral

Canal rachidien: c’est un long tunnel osseux qui résulte de la succession des
foramens vertébraux sur toute la longueur de la colonne vertébrale. Il loge la
moelle épinière ainsi que les méninges spinales: l’origine des nerfs spinaux ou
rachidiens, il disparaît complètement vers la 4ème vertèbre coccygienne.

On reconnaît au canal vertébral:

 Un plancher: planiforme fourni par le face dorsale des corps vertébraux et


des disques inter -vertébraux
 Deux parois latérales: présentent les foramen inter vertébraux
 Un plafond : formé par les arcs vertébraux, concave et percé par les
espaces inter-arcaux.
1.5. Nombre et répartition

Le nombre total des vertèbres et leur répartition varient beaucoup d’une espèce
à l’autre. On appelle formule vertébrale une figuration chiffrée qui résume les
constitutions de la colonne vertébrale dans une espèce déterminée.

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Espèces Catégories des vertèbres


animales
Cervicale Thoracique Lombaire Sacrale Coccygienne
domestique
s s s s s
s

Cheval 7 18 6 5 17-21

Ane 7 18 5 5 17-21

Bœuf 7 13 6 5 18-21

Mouton 7 13 6-7 4 16-22

Chèvre 7 13 6 4-5 11-14

Chameau 7 12 7 5 16-18

Porc 7 14-15 6-7 4 20-23

Chien 7 13 7 3 18-22

Chat 7 13 7 3 20-24

Lapin 7 12 7 4 14-16

Cobaye 7 13 6 4 6

Homme 7 12 5 5

Volaille 12-35 (14 7 chez la 4 à 9 (7 chez


chez la poule la poule)
poule)

VERTEBRES CERVICALES

2.1. Caractères communs

- Elles sont au nombre de 7 chez toutes les espèces.

111
112

- Longues et fortes chez les mammifères coureurs, très courtes chez


l’homme, courtes et fortes (Porcs, Eléphant)
- Crète ventrale bien prononcée, terminée par un tubercule.
- La tête est saillante et nettement convexe
- La fosse vertébrale est profonde, et plus vaste que la tête qu’elle reçoit,
d’où une grande épaisseur des disques internes
- Le processus épineux est peu développé; en forme de tubercule ou crête
peu élevée, mais devient plus courts dans les dernières vertèbres.
- Les processus transverses à la limite du corps, sont saillants, latéraux et
forts, ils sont subdivisés au bout en deux grosses cuspides: l’une dorso-
caudale, le tubercule dorsal et l’autre ventro-crâniale, le tubercule
ventral du processus transverse
- Chaque processus transverse est traversé à sa base par le foramen
transversaire (orifice vasculo- nerveux) absent à la 7ème et quelque fois
sur l’atlas chez le boeuf.
- Les processus articulaires sont larges et forts avec les surfaces articulaires,
planiformes obliques vers le plan médian.
- Les incisures cervicales et caudales sont larges et profondes et continuent
à former de vastes foramens intervertébraux.
- Au nombre de 14, cela leur procure une mobilité extrême de sorte
que l’oiseau a la possibilité d’atteindre n’importe quelle partie de son
corps avec son bec.
Première vertèbre: Atlas

La première appelée Atlas supporte la tête à laquelle elle permet le


mouvement de flexion et d’extension.

Elle diffère de toutes les autres vertèbres par des caractères particuliers :

- Absence du corps remplacé par un arc ventral


- Largeur considérable à la suite de développement de ces processus
transverses en forme d’ailes
- Présence de deux cavités articulaires à sa face craniale pour répondreaux
condyles occipitaux
- Vastes dimensions du foramen vertébral.

112
113

Il présente à l’étude: un arc ventral, un arc dorsal, ce dernier prolongé de


chaque côté par une masse latérale.

 Arc ventral: pont osseux et vertébral avec 2 faces:


- Face dorsale: excavée, plancher du foramen vertébral. concave, lisse et
revêtu de cartilage, ce foramen destiné à recevoir la dent de l’axis,
constitue la FOVEA DENTIS.
- Face ventrale: convexe, elle porte le tubercule ventral de l’atlas destiné à
des insertions musculaires
 Arc dorsal: plus mince que le précédent avec 2 faces
- Face ventrale: concave et lisse, forme le plafond du foramen vertébral
- Face dorsale: convexe avec le tubercule dorsal de l’atlas, vestige du
processus épineux
- Orifice, près du bord crânial de chaque côté.
 Masse latérale: constituée par le processus transverse avec deux surfaces
articulaires, l’une crâniale et l’autre caudale.
- Le processus transverse: en forme de lame, c’est l’aile de l’atlas, elle
présente:
+ La fosse atloïdienne: dans la face ventrale de l’aile de l’atlas

+ Le foramen alaire: près du bord crânial, il constitue l’incisure alaire chez


les Carnivores et lapins.

+ Le foramen intervertébral: crânio-médial sur l’aile

+ Le foramen transverse: près du bord caudal, absent chez le boeuf,


mais converti en un canal qui va du bord caudal de l’aile à la fosse
atloïdienne.

- Les processus articulaires:


+ Crânial: répond au condyle occipital par 2 larges facettes concaves, l’une
dorsale et l’autre ventrale

+ Caudale: plus ou moins planiforme pour répondre à la surface similaire


de l’axis.

113
114

L’Atlas de l’homme est bref et aplati dans le sens crânio-caudal. Il a l’aspect


d’un anneau portant un processus transverse en forme de tubérosité.
Présence du foramen transverse à la base de l’aile.

Figure: Vertèbres cervicales de l’homme

2°) Deuxième Vertèbre Cervicale: Axis

La seconde vertèbre appelée Axis présente en avant un prolongement sur


lequel vient pivoter l’atlas. Ceci permet le mouvement de rotation de la tête
des animaux. Les cinq autres vertèbres cervicales se caractérisent par leurs
fortes apophyses qui donnent une solide insertion aux muscles du cou.

Il s’agit des apophyses épineuses et des apophyses transverses.

2°. Vertèbres dorsales

Elles sont articulées avec les côtes. Il en existe autant que les paires des
côtes. Elles forment la base anatomique du dos.

114
115

Chez les oiseaux, elles sont au nombre de 7 et elles sont soudées entre-
elles. Cette disposition confère une grande rigidité au thorax de l’oiseau et
fournit aux ailes un solide point d’appui nécessaire pour le vol. Chez les
oiseaux en plus, sur les 7 vertèbres dorsales, viennent s’articuler sept paires
de côtes; les 2ème, 3ème, 4ème et 5ème paires des côtes portent un prolongement
à leur partie distale qui s’appuie sur la côte suivante pour procurer alors une
grande solidité au thorax.

3°. Vertèbres lombaires

Elles sont soudées entre elles et forment les os du sacrum ou région lombaire qui
s’articule avec les os du bassin.

4°. Vertèbres sacrales

Elles sont aussi soudées entre elles et forment les os du sacrum.

Les Vertèbres lombaires et sacrés: ces deux types des vertèbres sont
également soudées entre-elles avec les os du bassin.

5°. Vertèbres caudales ou coccygiennes

Vertèbres coccygiennes: elles sont aussi au nombre de 7 et sont très mobiles


entre-elles ce qui permet à l’oiseau de faire mouvoir la queue dans tout les sens.

La queue intervient comme gouvernail lors du vol.

Elles sont absentes chez l’homme.

Chez les animaux, elles forment la base anatomique de la queue.

115
116

Chapître VI: LES COTES ET LE STERNUM

Les côtes sont des os allongés incurvés et plats qui, en se réunissant d’une part
aux vertèbres et d’autre part au sternum, ou à elles-mêmes forment la cage
thoracique renfermant le cœur et le poumon. Chacune d’elles s’articule à la partie
crâniale de la vertèbre de même rang chez les mammifères.

Chez les oiseaux, le sternum est très développé pour fournir un point
d’insertion très solide aux muscles des ailes. Il porte une lame osseuse très
saillante appelé bréchet. Signalons aussi que cette lame osseuse constitue
un point d’appui solide pour l’insertion des côtes.

La fourchette est un os qui prolonge les os des vertèbres de l’épaule et se


situe à côté de l’humérus.

Chaque côte comprend deux parties:

- La partie dorsale: l’os costal ou côte proprement dite, partie oblique en


direction vertro-caudale, et s’articule dorsalement au rachis et représente la
vertébro-côte
- La partie ventrale: le cartilage costal articulé angulairement avec l’os costal
et oblique en direction crânio ventrale, et représente la sterno–côte.
Selon l’articulation des parties cartilagineuses des cotes au sternum, on distingue deux
catégories des côtes:

-Les côtes de la première paire portent des cartilages costaux qui s’articulent
directement au sternum par leurs extrémités ventrales. On les appelle les
vraies côtes ou côtes sternales.

Les autres côtes dites côtes asternales ou fausses côtes, dont les cartilages
n’atteignent pas le sternum; mais s’appuyant sur ceux des côtes qui les précèdent, ces
cartilages forment un arc continu qui borde caudalement la paroi du thorax; l’arc costal,
partie costale du cercle de l’hypocondre qui sur le vivant sépare les régions thoraciques
des régions abdominales.

Dans certaines espèces (cas de l’homme), les toutes dernières paires des
côtes peuvent n’avoir qu’un cartilage rudimentaire qui se perd dans la région du
flanc sans s’unir aux autres, on les appelle alors des côtes flottantes.

116
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Dans tous les cas, chaque partie costale présente à l’étude le corps (avec deux
faces et deux bords), et deux extrémités.

a. Os Costal

a.1. Corps: partie moyenne, il forme avec l’extrémité dorsale, l’angle costal. Le
corps est incurvé et aplati de façon à présenter 2 faces et 2 bords.

 Faces:
- Face externe: convexe, elle présente la gouttière d’insertion musculaire
(le long de bord cranial et dorsalement) en tubérosités des muscles,
vers le bord caudal (non loin du tubercule costal)
- Face interne: concave et lisse, elle est parcourue le long du bord caudal,
par une empreinte vasculo-nerveuse dite, sillon costal ou gouttière
costale.
 Bords:
- Bords cranial: concave, mince et tranchant dans l’extrémité distale
- Bord caudal: convexe, plus épais, surtout dans la moitié supérieure
a.2. Extrémités:

 Extrémités dorsale: elle présente


- La tête costale: surface articulaire formée de 2 facettes diarthrodiales
plus ou moins convexes et planiformes, échancrée par une rainure
d’insertion ligamenteuse; elles répondent chacun d’elles
ventralement à l’une des fossettes costales des corps vertébraux
adjacents constituant la fosse costale ou fovea costalis
- Le col: aplati cranio-caudalement, il présente une crête d’insertion
ligamenteuse.
- Le tubercule costal: plus petit et moins saillant que la tête, tournée dorso -
caudalement et dorsal à la tête, il s’articule avec le tubercule du
processus transverse de la vertèbre.
 Extrémité ventrale: légèrement renflée, elle est creusée d’une cavité peu
profonde, irregulière et rugueuse qui reçoit le cartilage costal, (articulation
costo-chondrale: ruminants, porcs).

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b.Cartilage Costal
Tige fibro - cartilagineuse cylindroïde, légèrement aplatie d’un coté à l’autre
avec deux extrémités:

- Extrémité dorsale: elle forme le genou de la côte en articulation avec l’os


costal, ou angle costo- chondral, obtu, ouvert en direction crâniale
- Extrémité ventrale: sternale (vraies côtes) et asternale (pour les fausses
côtes). Les cartilages des côtes asternales sont plus longs et leur
extrémité ventrale étirée en une pointe;
- Chez les oiseaux, les cartilages costaux sont osseux comme la partie
attachée aux vertèbres, de sorte que la côte est formée de deux os
articulés à angle sur les flancs de l’oiseau.
Caractère de rang

- 1ère côte: courte, peu incurvée, large et épaisse, pas de gouttière


d’insertion musculaire (face externe) ni de sillon costal à une face
interne. Son bord cranial porte le tubercule de muscle scalène
(développé chez l’homme, porc, équidés): sa tête est reçue dans la
cupule costale formée par la 7ème Cervicale. et Thoracique.1
- La dernière côte: crête, très peu incurvée et relativement courte
- Cotes intermédiaires:
 L’obliquité augmente de la 1ère à la dernière
 La longueur augmente de la 1ère jusqu’au milieu de la série et
diminue jusqu’à la dernière.
 La largeur augmente dans la 1ère et diminue dans les
dernières
 La courbure est très grande dans les côtes de la région
moyenne
Les côtes sont au nombre de 18 chez le cheval et l’âne; de 13 chez le bovin, le
mouton et chèvre; 12 chez le chameau et l’homme et 14 chez le porc.

Bœufs: 13 paires des côtes: 8 sternales et 5 asternales, 14ème flottante.


Les côtes sont longues, peu incurvées, plates, larges et irrégulières, bord
mince, la moitié ventrale est plus longue que la ½ dorsale.

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Cheval et l’âne: 18 paires dont 8 sternales 10 asternales; de 13 chez le


mouton et chèvre; 12 chez le chameau et l’homme et 14 chez le porc.
Le sternum: c’est une formation ostéo-cartilagineuse placée à l’opposé de la
colonne vertébrale à la face ventrale du corps animal. Il s’articule de chaque côté
avec le cartilage des vraies côtes au niveau du cartilage englobant du noyau
osseux appelé sternèbres. Il limite en bas la cage thoracique. La dernière
sternèbre forme d’appendice xiphoïde.

a. Conformation: le sternum est une formation ostéo- cartilagineuse médiane


placée à la face ventrale du thorax et articulé de chaque coté avec les cartilages
des cotes sternales. Il est oblique, en direction ventro caudale.

Le sternum est constitué par une série des pièces cartilagineuses, les sternèbres (6-8 chez
les mammifères domestiques) qui s’unissent par synchondroses, synostoses et
exceptionnellement par diarthroses, et disposés de manière que chaque paire de cartilages
costaux vienne prendre articulation, à l’union des 2 d’entre elles.

Le corps du sternum se prolonge en deux appendices: l’un crânial et l’autre caudal.

-Le cranial: manubrium sternal: formé par la 1ère sternèbre qui se soulève dorsalement, il
forme avec le corps, l’angle sternal, l’union avec la 2ème sternèbre: synchrondrose
(diarthrose: ruminant).
-Le caudal: processus xiphoïde, dépourvu d’attache costal, il s’étend dans la région
épigastrique sous forme d’une lame mobile
-La terminologie est tirée de l’anatomie humaine: (xiphos= épée et manubrium= manche,
en grec, selon la forme du sternum humain).

Le sternum présente à l’étude 2 faces, 2 bords et 2 extrémités

b. Faces:

-Face dorsale: endothoracique, forme de triangle isocèle et incurvé cranio - caudalement


-Face ventrale: exothoracique, attache des muscles pectoraux. Partie crâniale large chez
l’homme et au contraire étroite chez les mammifères domestiques où elle forme la crête
sternale sur la ligne médiane
c. Bords latéraux:

Symétrique, ils sont épais sur les 1ères sternèbres et convertis en face chez les équidés, et
minces sur les dernières sternèbres sont entre 2 sternèbres successives= cupules

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profondes ou incisures costales destinées à recevoir l’extrémité ventrale des cartilages


costaux.

a. Extrémités:
* Craniale: constituée par le manubrium sternal, rétréci par la 1ère paire s’incisure costale;
*Caudale: étirée et retenant pédiculée à sa base, elle constitue le processus xiphoïde, qui
se termine par une large et mince lame cartilagineuse, arrondie, en plus ou moins bilobée
dans la paroi épigastrique: le cartilage xiphoïde.
b. Particularités:
Bœufs: 7 sternèbres, le sternum est aplati dorso-ventralement, rétréci à ses 2 extrémités,
beaucoup plus épais à sa partie craniale qu’à sa partie caudale

La 1ère sternèbre (manubrium) est pyramide, relevée perpendiculairement à la seconde qui


est prismatique.

Cheval: 6 sternèbres, plus la dernière précocement confondue à la 7ème et 8ème


incisures costales de chaque côté, le manubrium est plat, étalé dans le plan médian
et arrondi à son sommet, le cartilage xiphoïde est large, mince et arrondi.

*LE THORAX DANS SON ENSEMBLE

-Forme une sorte de tronc de cône


-Sommet: entrée de la poitrine ou ouverture craniale du thorax, elliptique, passage des
voies respiratoires, digestives, vaisseaux et nerfs: le sommet est formé par le corps de la
première vertèbre thoracique, la première paire de côtes et le manubrium sternal
-La base: formée de la dernière vertèbre thoracique, l’arc costal et la processus xiphoïde,
c’est l’ouverture caudale de la cavité thoracique et l’entrée de l’abdomen
-Les surfaces externes:
-Face dorsale: elle constitue la gouttière costo-vertébrale, fosse longitudinale aménagée
entre les corps vertébraux thoraciques et les côtes

-Face ventrale: sternum, face pectorale; crête sternale et appendice xiphoïde

-Faces latérales: convexes; os costaux et espaces intercostaux

-Les surfaces internes: saillies corps vertébraux et os costaux= gouttière ou sillon


pulmonaire dans le plan dorsal; le plan ventral forme le plancher thoracique, c’est la face
dorsale du sternum et les cartilages costaux. Les plans latéraux sont vastes et concaves
dans tous les sens.

Facettes internes des côtes et espaces intercostaux

120
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Chapître VII: CEINTURE ET MEMBRE THORACIQUE

Dans le membre antérieur, on distingue principalement quatre régions: l’épaule, le


bras, l’avant bras et la main.
-L’os de l’épaule appelé Omoplate ou Scapulum est un os plat triangulaire
oblique dirigé de haut à bas et d’arrière en avant. Il se prolonge à haut par un
cartilage et s’articule en bas par l’os du bras appelé Humérus.

-L’os du bras: l’humérus est un os long qui semble tordu sur lui-même et
s’articule à haut avec l’omoplate et à bas avec les os de l’avant bras: le cubitus et
le radius.

-Les os de l’avant bras: radius et cubitus sont deux os de l’avant bras qui
s’articulent en bas avec les premiers os de la main.

-Les os de la main: ils comprennent les os du carpe du métacarpe et de la


phalange.

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* Le carpe est formé de plusieurs petits os disposés à deux rangées superposées: 4


os à haut et 2 os à bas chez le bovin.

Les os du carpe forment la base anatomique du genou qui correspond au


poignet de l’homme.

* Les os du métacarpe s’articulent à haut avec la dernière rangée des os du carpe.


Chez le bovin et les autres ruminants, l’extrémité inférieure du métacarpe est
subdivisée à 2 surfaces articulaires répondant chacune à la 1ère phalange de
l’un de deux doigts.

Chez le cheval par contre, ils comportent un métacarpien principal encore


appelé os canon auquel sont soudés deux petits métacarpiens latéraux.

Ils s’articulent avec la première phalange du doigt unique dans cette espèce.

*Les os des phalanges: les phalanges forment les doigts et sont au nombre de 3
chez les ongulés, placées gout à gout sont appelées respectivement 1 ère phalange,
deuxième phalange et troisième phalange. La 1ère phalange correspond à la région
du paturon et la 3e se trouve à l’intérieur d’une boite cornée appelé Onglon.

Des petits osselets appelés sésamoïdes sont rattachés à la face postérieure des
phalanges. Le nombre des os de la main varie selon les espèces.

Ex. -Chez le chien, on a 5 métacarpiens et 5 doigts;

-Chez les bovins 1 métacarpien et deux doigts, le cheval 1 métacarpien avec 1


doit.

Chez les oiseaux,

Leurs membres antérieurs sont transformés en ailes.

Le membre antérieur comprend: une omoplate souvent très allongée en


arrière; un coracoïde volumineux articulé à angle aigu avec l'omoplate et dont
l'extrémité supérieure contribue à la formation de la cavité glénoïde (le
procoracoïde n'est développé que chez les Ratites); une clavicule bien
développée et soudée avec sa congénère (fourchette), de forme et de
dimension variables suivant la force de l'aile, par suite atrophiée chez les
Ratites; enfin le membre lui-même transformé en organe du vol. La présence

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d'un ongle à l'aile est exceptionnelle à l'époque actuelle, et cet ongle n'est jamais
conformé en forme de griffe préhensile.

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VII.1. CEITURE THORACIQUE: LA SCAPULA ou OS DE L’EPAULE

ou OMOPLATE

a . Conformation:

La ceinture thoracique est réduite de chaque coté, à sa seule pièce dorsale.

La scapula n’a aucune articulation directe avec le squelette axial; chez l’homme,
elle est maintenue par la clavicule dans un plan dorsal. C’est la base ostéologique
de la région de l’épaule: os triangulaire, asymétrique situé sur le coté de la partie
crâniale du thorax, et oblique en direction cranio-ventrale: son angle ventral
s’articule à l’humérus; la clavicule est unie à l’acromion.

La scapula présente à l’étude deux faces, trois bords, trois angles et deux
extrémités

Orientation: l’épine scapulaire est latérale et craniale et la fosse sous scapulaire est
médiale.

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b.Faces:

* Face dorso-laterale: latérale chez les animaux domestiques et dorsale

Chez l’homme, elle est externe et elle présente les formations anatomiques
suivantes:

L’épine scapulaire: épine acromienne qui porte à son milieu la tubérosité de


l’épine( dvp chez Equidés et Porc) et en divisant la face latérale en deux parties
,elle se termine ventralement par une saillie dite acromion :effacée chez les
équidés ,pointue mais élevée chez les ruminants; ce relief est tubéreux et

125
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surplombant chez l’homme; chez le chien et le chat, l’extrémité se divise en deux


prolongements: le processus hamatus (latéro-crânial) et le processus supra-
hamatus (paracromion) dirigé caudalement.

- la fosse sus – épineuse: supra-épineuse et crâniale


- la fosse sous – épineuse: infra- épineuse et caudale
* Face costale: tournée vers la paroi costale, elle est médiale et plus ou moins
ventrale; elle présente:

- La fosse sous scapulaire (sub scapulaire)

- La surface dentelée: surface rugueuse, planiforme voisine du


bord dorsal.

c. Bords:

-Bord dorsal: vertébral, il est prolongé par une lame fibro-cartilagineuse qui déborde
l’angle caudal en lobe arrondi: c’est le cartilage scapulaire, absent chez les
carnivores et l’homme, et remplacé par une lèvre épiphysaire rugueuse.
-Bord cranial: cervical, convexe et abaissé vers l’angle articulaire de l’os. Il se
termine par un partie concave nommée incisure scapulaire (large et peu profonde
chez les animaux, moins profonde et étroite –l’homme)
-Bord caudal: axillaire, épais et rugueux. Son extrémité ventrale présente les
empreintes d’insertion musculaire et le trou nourricier principal.
d. Angles:

-Cranial: mince et aplati


-Caudal: épais et tubéreux, surmonté chez les ongulés et les glires par le cartilage
scapulaire.
-Articulaire: ventral chez les Animaux, et latéral chez l’homme
Il est renflé, épais et relié au reste de l’os par le col dont le bord crânial constitue
l’incisure scapulaire

e. Extrémités:

-Proximale: dorsale, c’est le bord dorsale, avec le cartilage scapulaire


-Distale: col, incisure scapulaire (crâniale)
*La cavité glénoïde: pour la tête humérale

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*L’incisure glénoïdale: échancrure crânio- méd. de la cavité glénoïdale

*Le tubercule supra-glénoïdal: surmonté du coté médial par le processus coracoïde.


Il est crânio-dorsal à la cavité glénoïde

*Le tubercule infra-glénoïdal: bord caudal de la cavité glénoïdale

2 . LA CLAVICULE

C’est un os qui participe dans la ceinture thoracique en reliant le sternum à l’os de


l’épaule; il existe des variations selon les espèces:

- l’homme: longue, forte avec double incurvation caractéristique: elle relie le


manubrium sternal à l’acromion
- Chat et lapin: longue de 15 mm, légèrement courbée en S, elle uni
l’acromion et le sternum par deux grêles cordons ligamenteux
- Chien: la clavicule est réduite à une faible écaille osseuse ou
cartilagineuse, noyée dans une intersection fibreuse du muscle brachio-
céphalique
- Les ONGULES: elle fait défaut

3. HUMERUS = OS DU BRAS

3.1 Conformation: l’humérus est un os long, pair et asymétrique dont la direction est
presque parallèle à celle du sternum. Articulé proximalement à la Scapula et
distalement aux os de l’avant – bras, cet os est tordu sur lui – même; sa surface
articulaire proximale est tournée en direction, médio-caudale et sa partie distale un
peu incurvée en direction craniale.

Il présente à l’étude un corps et deux extrémités

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Orientation: la fosse olécranienne est distale et caudale

a. Corps: c’est la partie moyenne, 4 faces mal déterminées

 Craniale: large et planification à la partie proximale, elle se


transforme en un bord épais distalement
 Latérale: elle présente:
Le sillon branchial: gouttière de torsion, oblique en direction cranio- distale, le
sillon est limité par deux crêtes saillantes:
* la crête humérale, cranialement qui commence près de l’extrémité proximale par
la tubérosité deltoïdienne et s’atténue distalement.

* La crête épicondylaire: caudalement jusqu’à l’épicondyle

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 Caudale: est étroite et lisse, fortement convexe d’un coté à


l’autre
 Médiale: lisse et légèrement convexe dans le sens cranio-
caudal. Elle porte la tubérosité du grand rond et du grand
dorsal et le trou nourricier principal de l’os
b. Extrémités:

*Extrémité proximale: la plus grosse et un peu réfléchie en direction médio caudale


(ongulés) et médiale (homme), elle présente les formations suivantes:
-La tête humérale: lisse et couverte d’un cartilage
-Le tubercule majeur: trochiter, c’est le relief latéral saillant chez les ongulés avec
un sommet fort et pointu chez les ruminants et les porcs, il est peu élevé chez
l’homme
Le tubercule mineur: trochin, c’est le relief médial.
-La coulisse bicipitale: sillon inter tuberculaire, cranialement à la tête articulaire,
c’est une coulisse profonde et verticale qui donne passage au tendon du biceps
branchial.

Il est large chez les équidés, où un tubercule intermédiaire le subdivise en deux


gorges parallèles. Il est simple, profond et étroit chez les autres espèces.

Extrémité distale: elle est légèrement recourbée en direction craniale, elle présente:
- la surface articulaire; avec 2 parties

+ La trochlée humérale: du coté médial, gorge médiale bordée par deux


lèvres dont la médiale est plus large que la latérale.

+ Le capitulum de l’humérus du coté latéral, anciennement condyle

La fosse coronoïdienne: dorsale à la gorge de la trochlée.


Elle reçoit cranialement la flexion du processus coracoïde des os de l’avant bras
La fosse radiale: latéralement, au dessus du capitulum, mieux distincte chez
l’homme et les carnivores que chez les ongulés
La fosse olécranienne: dorsalement à la trachée, elle reçoit caudalement le
processus coracoïde de l’olécrane ulnaire (extrémité proximale). La séparation de la
fosse olécranienne de la fosse coronoïde est faite au fond d’une lame osseuse

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perforée par le foramen supra-trochléaire .chez le lapin et l’homme âgé, la fosse


olécranienne est encadrée par 2 fortes saillies ou épicondyles.
Les Epicondyles:
 Epicondyle latéral: Epicondyle, saillie latérale, au dessus du
condyle latéral, surmontée par la crête épicondylaire.
 Epicondyle médial: Epitrochlée, saillie médiale au dessus du
condyle médial, au dessus duquel au trouve chez le chat, le
foramen supra brachiale et condylaire destiné au passage de
l’artère et le N. médian.
A l’extrémité distale de l’humérus, on trouve latéralement, une fossette d’insertion
ligamenteuse et médialement, une tubérosité destinée à une attache ligamenteuse

4. OS DE L’AVANT BRAS: RADIUS et CUBITUS (ULNA)

4.1. Conformation des os de l’avant bras

Le développement et la disposition varient selon les espèces. Lorsqu’ils sont


mobiles, ils peuvent tourner l’un sur l’autre pour effectuer des mouvements de
pronation et de supination; dans le cas contraire, ils se soudent et le radius
devient prépondérant (ongulés). L’extrémité proximale du radius est toujours
articulée au capitulum de l’humérus et en conséquence située
latéralement .L’extrémité de l’ulna est du coté médial, articulée à la trochlée
humérale. Distalement, la partie distale du radius tourne autour de l’extrémité
distale de l’ulna et sont en articulation avec les os du carpe: l’extrémité distale du
radius est toujours placée du coté de pouce et celle de l’ulna, du coté du doigt V.

Il existe deux positions

 Cas de PRONATION: les os de l’avant bras sont croisés,


chez l’homme la main est placée de telle sorte que le pouce
soit du coté médial et la face palmaire de la main tournée en
direction caudale.
 Cas de SUPINATION: les os de l’avant-bras sont parallèles,
le pouce est placé latéralement et la face palmaire de la main
est tournée en direction crâniale; l’ampleur de la rotation atteint
180° chez l’homme. La supination devient limitée, lorsque la

130
131

main, tout en étant utilisable à d’autres usages, possède une


fonction habituelle de la locomotion: 90° chez les félins et 45°
chez le chien.
4.2. Le RADIUS

Os dorsal de l’avant bras, épais et massif et élargi à ses extrémités chez les bovins;
le radius est long et asymétrique, il présente à l’étude le corps comme partie
moyenne et deux extrémités.

A. CORPS: Partie moyenne, le corps est aplati dans le sens palmaire, et


présente deux faces et deux bords
a. Faces:
- Face dorsale: lisse et convexe d’un coté à l’autre, distalement. Elle
présente une crête qui constitue un bord supplémentaire dorsale
- Face palmaire: caudale, plus ou moins plane et légèrement concave dans
sa longueur. Par ossification du ligament inter - osseux (sur le vivant), la
synostose laisse persister deux espaces inter osseux: proximal et distal, ce
dernier absent chez les équidés. Cette face laisse aussi voir, près du bord
médial, le trou nourricier principal de l’os.

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b. Bords:
- Bord médial: radial, est mince que le bord latéral ou Ulnaire. Tous deux
sont lisses. A la jonction avec l’extrémité proximale, le bord médial porte la
tubérosité du radius ou tubérosité bicipitale servant d’insertion terminale du
muscle brachial.
B. EXTREMITES:
a. Extrémité proximale: tête de radius, plus ou moins transversale et plus
étendue chez les ongulés elle porte une surface articulaire répondant
à l’humérus et une autre à l’ulna.
 La surface articulaire pour l’humerus: fovea radiale, en
articulation avec le capitulum huméral selon les espèces, elle
forme une simple cupule articulaire (homme, chat), la cupule
pour le capitulum latéral plus une gorge médiale répondant à la
lèvre latérale de la trochlée (chien), la fovea radiale est très
étendue transversalement et répond à la fois au capitulum et à
la totalité de la trochlée chez les ongulés; d’où trois gorges
parallèles dont la médiale est plus large que la latérale.
 La grande échancrure sigmoïde ou l’incisure trochléaire est
constituée du relief cranio-caudal (qui répond à la gorge de la
trochlée humérale) plus la saillie similaire de l’olécrane ulnaire.
Son extrémité craniale forme une saillie nommée processus
coronoïde.
 La surface articulaire pour l’ulna: occupe le revers caudal de
l’extrémité proximale, c’est la circonférence articulaire. Chez
l’homme et le chat (longue facette convexe de forme
cylindroïde) elle surmonte une partie rétrécie de l’os: col du
radius. chez les ongulés il y a des petites facettes
diarthrodiales planiformes séparées par une rugosité d’insertion
ligamentaire pour le ligament inter- osseux proximal de l’avant
bras
b. Extrémité distale: trochlée radiale, composition:

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▪ Surface articulaire pour l’ulna: concave transversalement, elle


constitue l’incisure ulnaire du radius. C’est une synostose deux 2 os chez les
ongulés, et l’incisure n’est plus variable.

*surface articulaire pour le carpe: c’est une cavité articulaire allongée


transveralement avec crête transverse, du coté palmaire (carnivores et primates).
Ses cavités glénoïdes sont plus profondes et ses condyles plus saillants chez les
bovins que les équidés. chez les ongulés, la surface antébrachiale distale est
formée par deux cavités dorsales et deux condyles plus un troisième du coté
palmaire.

Trois sillons tendineux à la face dorsale de l’extrémité distale: sillon de l’extenseur


oblique du carpe, sillon de l’extenseur radial du carpe et le sillon de l’extenseur
commun des doigts.

4.3. L’ULNA ou CUBITUS

C’est l’os palmaire de l’avant bras, os long, pair et asymétrique situé caudalement
et latéralement au radius, il s’articule avec l’humérus et les os du carpe, et se soude
au radius dans beaucoup d’espèces.

Il présente un corps et deux extrémités

a. corps: partie moyenne, trois faces et trois bords, réduits chez les Ruminants
et Equidés, elle est développée chez les porcs.
a.1. Faces:

- Face craniale: dorsale en regard au radius, elle aménage les espaces


inter-o sseux proximal et distal, avec le trou nourricier dans la partie
proximale
- Faces médiale et latérale: se rétrécissent distalement légèrement
excavées, lisses ou avec rugosités d’insertion musculaire.
a.2 Bords:

- caudal: sépare les faces médiale et latérale

- latéral: forte crête d’insertion ligamentaire inter-osseux

- médial: les deux sont directement appliqués contre le radius

133
134

b. Extrémités:
b.1. Extrémité proximale: partie puissante de l’Ulna, elle forme au dessus du
coude une forte saillie appelé OLECRANE, très développée chez les espèces
où les 2 os sont soudés. L’olécrane aplati présente 2 faces, 2 bords, une base et
un sommet.

 Faces: - latérale: convexe et médiale: concave


 Bords:
- caudal: épais et converti en face vers le sommet
- cranial ou dorsal: divisé en 2 parties par une forte saillie : le processus
anconé (bec de l’olécrane) et répondant à la fosse olécranienne de
l’humérus au dessous, il est occupé par une surface articulaire concave dans
le sens longitudinal.
C’est l’incisure trochléaire (grande échancrure sigmoïdale) qui s’adapte à la
trochlée, et s’étend du processus anconé au processus coronoïde, elle
appartient tout entière à l’Ulna

- Chez l’homme: le processus coronoïde et l’échancrure sigmoïde


appartiennent à l’ULNA
- Chat: le processus coronoïde est formé par le radius et l’Ulna
- Chien, lapin, ongulés: le processus coronoïde appartient tout entier au
radius. Chez ces animaux, l’incisure trochléaire est formée à part égales par
l’ulna dans sa partie caudale et part le radius dans sa partie craniale
▪ Base: Base de l’olécrane ;épaisse elle se continue par le corps
de l’os. Elle s’articule au radius ventralement à l’incisure trochléaire,

En formant une surface articulaire large, concave et ouverte en direction dorso-


latérale ou incisure radiale de l’ulna( petite échancrure sigmoïde )chez les
carnivores et primates. Chez les ongulés,pas d’incisure radiale mais slt deux
facettes diarthrodiales planiformes séparées par une dépression d’insertion
ligamenteuse inter- osseux proximale

▪ Sommet constitue la tubérosité de l’olécrane, il est libre, renflé et


étiré dans le sens cranio- caudal

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b 2 extrémité distal : plus faible que l’extrémité proximale, cylindroïde et un peu


aplatie dans le sens dorso-palmaire, cette extrémité répond:

.= au carpe: à ce niveau, la surface articulaire est bordée latéralement par une


saillie, le processus styloïde de l’ulna

= au radius: - PRIMATES et Carnivores, la surface est diarthrodiale et


convexe, formant une circonférence articulaire.

- EQUIDES: soudée au radius dont elle constitue le troisième


condyle, la surface est planiforme et rugueuse; la partie moyenne,grêle, se
termine par un simple cordon fibreux, la limite entre les deux os forme
l’incisure radio- ulnaire

Par rapport aux deux os de l’avant bras:

- Chez les carnivores (chien et chat): les deux os de l’avant –bras sont mobiles
l’un sur l’autre et complètement distincts. Ils n’entrent en contact que par leurs
extrémités et ménagent dans le reste de leur étendue un long espace

Inter- osseux, obturé à l’état frais par une membrane fibreuse

- Chez l’homme, les os de l’avant bras présentent entre eux le maximum de


mobilité, et ménagent un espace inter – osseux étendu. Tous les deux os sont
longs et également développés, le radius étant toute fois plus fort à son extrémité
distale et ulna, à son extrémité proximale

5. LE SQUELETTE DE LA MAIN

A. Conformation anatomique de la main: la main est l’autopode du membre

Thoracique. Son squelette comprend trois parties:

- le carpe

- le métacarpe

- les doigts

Le carpe constitue le poignet de la main constitué par un assemblage des petits os


carpiens. Selon les espèces, le nombre des doigts correspond à celui des

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métacarpes. La main type, a plus complète est pentadactyle et convient d’en


numéroter de I (pouce) à V (auriculaire), du coté radial au coté ulnaire placée à
l’extrémité du membre thoracique, la main peut être adaptée à des usages très
variés responsables du développement anatomo-ostéologique de la main: fonction
locomotrice ou pour grimper et saisir: pour cette dernière fonction, est exclusive
chez les primates: les cinq doigts sont biens développés dans toutes les parties, le
pouce est fort et est opposable aux autres doigts.

Par diminution du nombre des doigts, la main s’allonge et se relève. Selon les
espèces, la locomotion implique les doigts et les métacarpes: c’est la palmigradie
(plantigradie au pied). Si les fonctions sont mixtes, (locomotion et préhension),
l’appui se fait à la fois par l’extrémité des doigts et par la jonction métacarpo-
phalangienne: on parle de la digitigradie.

Chez les ongulés, l’appui se fait seulement par la phalange distale protégée par un
ongle énorme, devenu sabot: c’est l’onguligradie.

B. LES OS DU CARPE:

Ces os sont disposés en deux rangées superposées, entre les quelles existe l’os
central, distinct chez le lapin mais se soude au cours du développement à l’un des
os voisins (carnivores) ou disparaître (chez les Equidés, Ruminants, Porcs).

CARPES RANGEE PROXIMALE

OS SCAPHOIDE (Os radial)

OS SEMI-LUNAIRE (Os intermédiaire)

OS PYRAMIDAL

OS PISIFORME (Os accessoire)

OS CENTRAL

RANGEE DISTALE OS TRAPEZE et TRAPEZOIDE

OS CAPITULUM

OS CROCHU

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A. RANGEE PROXIMALE:

Cette rangée répond aux os de l’avant–bras et comporte quatre os, trois placés
entre les os de l’avant-bras et ceux de la seconde rangée, ces pièces osseuses
sont placées dans le sens médio-latéral de la manière suivante: le scaphoïde, le
semi-lunaire, le pyramidal et l’os accessoire (ou pisiforme).

a.1. Le Scaphoïde: ou Os radial, il est le plus volumineux des os de cette


rangée. Il est articulé au radius par une large surface concave proximalement et
aux capitulum, trapézoïde et trapèze par des facettes articulaires distalement. Sa
face dorsale et sa face abaxiale sont convexes et rugueuses, sa face palmaire
porte un relief arrondi: le tubercule du scaphoïde. Chez les carnivores, cet os forme
avec le semi-lunaire et le vestige de l’os central une pièce unique: l’os scapho-
lunaire ou centro-scapho-lunaire, le plus large et le plus volumineux de tout le
carpe.

a.2. Le Semi-lunaire: ou os lunatum, ou encore os intermédiaire: étiré dans le


sens dorso-palmaire, il est étranglé en son milieu avec un fort tubercule palmaire,
son profil figure un croissant concave en direction distale. Il s’articule du coté
proximal au radius te du coté distal à l’os crochu et au capitulum par deux facette
adjacentes. Il est soudé au scaphoïde et à l’os central chez les carnivores (os
scapho-lunaire)

a.3. L’os pyramidal: os triquetum, il est placé entre l’ulna et l’os crochu de la
seconde rangée le pyramidal présente une facette pour l’os pisiforme du coté
palmaire, et une (homme) ou deux (carnivores, ongulés) facettes répondant au
semi-lunaire du coté radial.

a.4. l’os pisiforme: ou os accessoire, c’est un os hors rang .il est considéré
comme une sorte de sésamoïde développé dans le tendon des muscles ulnaires; il
est globuleux chez l’homme et les bovidés; élargi et aplati d’un coté à l’autre, avec
une facette médiale excavée chez les porcins et les équidés. Il est allongé,
étranglé en son milieu et renflé aux deux extrémités chez les carnivores et les
lapins.

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A. RANGEE DISTALE
Les os de la rangée distale s’articulent aux métacarpiens et seraient sur une main
idéale en nombre égal à celui des métacarpes. Toutefois, les métacarpiens IV et V
se soudent toujours en une pièce unique; ainsi du coté radial au coté ulnaire on
trouve au maximum quatre os carpaux chez les mammifères: os carpal I= l’os
TRAPEZE, l’os carpal II= l’os TRAPEZOIDE, l’os carpal III= l’os CAPITULUM
et l’os carpal IV = L’OS CROCHU
b.1. L’os trapèze: correspond au métacarpien du pouce et tend à disparaitre quand
ce doigt fait défaut; bien développe chez l’homme et le chien, il est vestigial mais
constant chez le porc et se montre une fois sur dix chez les équidés. Il fait
complètement défaut chez les ruminants:

L’extrémité proximale est renflée, tubéreuse et non articulaire elle constitue le


sommet ou tubérosité du calcanéus (tuberosité calcanéus).

b.2 l’os trapézoïde

S’articule au métatarse II, à la petite facette répond au métatarse III.

- Face proximale = os scaphoïde, face latérale= capitulum,

- la face abaxiale: diarthrose avec l’os trapèze (face médiale chez les carnivores,
porcs, elle manque totalement chez les équidés et les ruminants).

- face dorsale et abaxiale: convexes et rugueuses.

- Face latérale un tubercule bovidés: os trapézoïde est soudé au capitulum en une


pièce unique et large os capitato – trapézoïde.

b.3. L’os capitulum:

Ainsi nommé car, le plus volumineux du carpe chez l’homme. Il est le plus grand de
la rangée distale chez les équidés. Soudé au trapézoïde chez les bovins= os
capitulo - trapézoïde. Il répond au métatarse III; avec petite articulation avec le
métatarse II et IV chez l’homme; et (II chez les équidés. Il est placé entre l’os
crochu et le trapézoïde » avec les quels il forme la diarthrose.

Proximalement au semi - lunaire et le scaphoïde. L’os central; chez le lapin,


s’enclave entre ces 3 pièces.

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b.4. L’os crochu ou hamatus

Répond aux Métatarse IV Et V par deux facettes adjacentes de l’os du canon pour
le métatarse IV chez les ruminants le lapin et le porc, il s’articule à la fois aux
métatarse III, IV et V chez les Carnivores, lapin, porcs il est le plus volumineux de la
rangée. Faces dorsale et abaxiale sont convexes et rugueuses. La face palmaire
porte un prolongement: hamatus ou crochet, aigu ou tubéreux auquel l’os doit son
nom. Chez les carnivores il existe l’os scaphoïde, petit sésamoïde situé du coté
radial de la rangée, et développé dans le tendon du pouce

5. 3 LE METACARPE

Conformation: le métacarpe type est formé de cinq doigts os métacarpiens, dont


chacun répond par son extrémité à l’un des os de la rangée distale du carpe et
porte un doit à l’autre extrémité. Le nombre de os métacarpiens est réduit à la de
celui des doigts dans l’onguligradie: on trouve 4 de ces os (2 grands et 2 petits)
chez le porc. Trois dont deux grands soudés en une seule pièce et un rudimentaire
chez le bœuf le canon résulte de la soudure des métacarpes III et IV, et un
métacarpe V rudimentaire. Trois dont un principal ou os du canon (le métacarpe
III) auquel sont soudés deux petits métacarpiens latéraux, et deux rudimentaires (II,
IV). Ils s’articulent avec la première phalange du doigt unique dans cette espèce.

a. Conformation
Ces os rudimentaires sont allongés en forme de pyramide renversée sur la face
palmaire du canon près de chacun des bords. L’os métacarpien du pouce est
présent mais fort réduit chez les carnivores. Ce sont des os longs, asymétriques,
disposés parallèlement les uns aux autres et articulés entre eux proximalement. A
chacun d’eux on reconnait une partie moyenne et deux extrémités.
b. Partie moyenne: corps.
Le corps est cylindroïde et aplati dans le sens dorso - palmaire il présente deux
faces et deux bords.

1 Faces:
- la face dorsale est lisse et convexe d’un coté à l’autre.

- La face palmaire est planiforme et large chez les ongulés,


étroite et convexe chez les carnivores et lapins. Convertie en

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une simple crête chez l’homme.

2 .Deux bords:

- le bord médial et latéral, épais lisse et arrondis chez les


ongulés et convertis en véritables faces chez les carnivores
et chez l’homme.

3. Deux extrémités

* l’extrémité proximale: à la base du métacarpien, elle porte

-une surface articulaire pour le carpe; planiforme et divisée en une crête

dorso - palmaire en deux facettes inégales chez les équidés, ruminants elle est

concavo - convexe dans le sens dorso - palmaire.

- des facettes articulaires des métacarpes voisins sur le coté.

- les surfaces rugueuses ou tubéreuses sur les faces dorsale et palmaire


(insertion ligamenteuse) chez les équidés.

* extrémité distale: elle répond à la première phalange des doigts


correspondants éventuellement aux grands
sésamoïdes qui complètent celle-ci du coté palmaire
pour une conformation.

Caractéristique: Deux surfaces cylindroïdes ou condyles convexes dans le sens

dorso-palmaire, séparé par un relief sagittal bien évidents chez les ongulés; chez
les carnivores, le relief est par la face palmaire et les
condyles se confondent dorsalement et ensuite
convexe d'un coté à l'autre.

Chez l'homme: le relief est totalement effacé, chaque os métacarpien à l'exception


de celui du pouce ayant deux petits condyles
séparés par une gorge de tête convexe dans le sens
dorso - palmaire que d'un coté à l'autre.

A l'extrémité de l'axe articulaire de chaque coté se trouve une facette d'insertion

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ligamenteuse.

7. LES PHALANGES (os du doigt)

Les phalanges forment les doigts et sont au nombre de 3 chez les ongulés, placé
gout à gout sont appelés respectivement 1ère phalange, deuxième phalange et
troisième phalange. La 1ère phalange correspond à la région du paturon et la 3 e se
trouve à l’intérieur d’une boite cornée appelé Onglon.

Les doigts sont des appendices libres et mobiles qui terminent la main ou le pied,
dont ils constituent l'acropode, les doigts (digitigrades) est formé de trois phalanges
et des petits os complémentaires nommés sésamoïdes. Le pouce n'a que deux
phalanges qui ressemblent au deux dernières des autres doigts. Les trois
phalanges sont: la phalange distale, la phalange proximale et la phalange
articulaire.

7.1. La phalange proximale

C’est os long le plus court nommé os de paturon on reconnait une partie moyenne
ou corps (face palmaire et dorsale) et deux extrémités: proximale c'est la base plus
volumineux elle répond à la surface articulaire distale du métacarpe.

- l'extrémité distale nommé tête ou trochlée, avec deux reliefs condylaires un peu
incliné sur une gorge interne

7.2. La phalange moyenne:

C'est la deuxième phalange de l'os cuboïde, court, qualifie de l'os de' la couronne
on lui reconnait un corps et deux extrémités:

- extrémité proximale: c'est la surface articulaire avec la phalange proximale;


deux cavités représentées par un relief intermédiaire du coté dorsal est légèrement
saillie rugueuse (processus extensorius), du coté palmaire est l'articulation est
portée par un relief transverse: le torus palmaire se lève en tubercule aux
extrémités.

- extrémité distale: surface articulaire (deux reliefs condylaires représentés par


une gorge intermédiaire dorso - palmaire).

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7.3. La phalange distale ou troisième phalange

Os du pied chez les ongulés, Chez les carnivores et glires, elle est aplatie d'un
coté à l'autre dans la griffe à laquelle elle donne attache.

Chez les ongulés, la forme est tronconique comme le sabot qui le renferme:

* trois faces: - face dorsale: pariétale, convexe, poreuse et criblée des trous
vasculaires ; elle présente le sillon pariétal de chaque coté.

-face articulaire: c’est une surface articulaire proximale avec la


deuxième phalange, deux cavités séparées par un relief dorso-palmaire qui aboutit
au coté dorsal à une saillie qui sert à l’insertion du tendon de l’extenseur du doigt,
c’est le processus extenseur. Du coté palmaire, un relief en forme de tubercule
d’insertion du tendon fléchisseur, crête ou ligne semi-lunaire chez les équidés

- face solaire: excavée en forme de voute et devisée en deux parties


inégales par la ligne ou crête semi-lunaire

d. Les os sésamoïdiens ou les sésamoïdes

Os complémentaires développés au voisinage des articulations au sein des masses


fibreuses ou fibro-cartilagineuses. Forme des grains de sésame, aux quels l’os doit
son nom.ils sont de deux catégories:

* Les grands sésamoïdes: ils complètent l’articulation métacarpo-phalangienne ;


au nombre de deux pour chaque doigt mais inconstant chez les mammifères
domestiques alors qu’ils sont constants pour les mêmes doigts chez l’homme. L’os
est polyédrique en forme pyramidale trifacée à sommet proximal et base distale;
avec une face articulaire, une face axiale et une face abaxiale.

*Les petits sésamoïdes: aplatis, ils présentent une surface articulaire légèrement
excavée de chaque coté entre les extrémités articulaires des deux dernières
phalanges.

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Chapître VIII: LA CEINTURE ET LE MEMBRE PELVIENS

1. LA CEINTURE PELVIENNE: OS COXAL

A) Conformation

La ceinture pelvienne comporte trois pièces osseuses fondamentales de chaque


coté

Os Ilium: dorsal

Os Coxal: Os Ischium: caudal

Os Pubis: cranial: ventralement

Ces trois os convergent et s’unissent sur le centre articulaire.

L’acétabulum destiné donne appui à l’os de la cuisse, le fémur.

Les deux os coxaux s’unissent sur une ligne médio- ventrale par une
symphyse pubienne chez l’homme et ischio - pubienne chez les mammifères
domestiques. Par leurs extrémités dorso-craniales, les deux coxaux s’articulent
avec le sacrum et forment le bassin osseux ou pelvis, complète par les
formations ligamenteuses Importantes.

L’os coxal est un os plat, tordu en hélice et oblique en direction ventro - caudale.

L’os présente à l’étude une partie moyenne ou acétabulaire et deux extrémités très
élargies l’une cranio - dorsale ou Iliaque et l’autre ventro - caudale ou Ischio -
pubienne.

a) partie moyenne ou acétabulaire:

Partie épaisse et irrégulièrement prismatique, elle est centrée sur l’acétabulum


et la cavité cotyloïde, avec des formations anatomiques suivantes:

- bord saillant, circulaire

-incisure de l’acétabulum

-la fosse de l’acétabulum est une dépression profonde au centre du l’acétabulum

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- La surface semi - lunaire revêtue de cartilage articulaire entour la fosse: forme de


croissant.

- Epine sciatique ou crête sciatique sépare les faces endo et exo pelviennes

- La ligne arquée: qui va de l’éminence ilio-pubienne jusqu’à la face endo-pelvienne de


l’ilium.

b) Partie cranio - dorsale ou iliaque: + ILIUM

Du corps de l’ilium (acétabulum), cette partie donne après le col de l’ilium, l’aile de
l’ilium: deux faces, trois bords et trois angles.

1. DEUX FACES

* Face Externe= glutéale, excavée par la fosse glutéale, base des


muscles fessiers; Présence des 3 lignes glutéales= postérieure ou dorsale,
antérieure ou ventrale et Inferieure ou caudale.

* Face interne= sacro – pelvienne, elle présente;

- la ligne arquée est une ligne ilio - pectinée (bord - cranio - ventral de
l’acétabulum)

- le tubercule du petit psoas au milieu de la ligne.

- L’aire médiale moins étendue, articulaire au sacrum, c’est la surface articulaire


(contours → oreille humérale) porte la tubérosité iliaque.

- L’aire latérale= lisse, fosse iliaque, excavée → Homme, et convexe chez les
Animaux.

2. TROIS BORDS

- Bord cranial= crête iliaque épaisse ou l’épine iliaque dorso - craniale à l’épine
cranio-ventrale plus ou moins concave.

- Bord ventral: de l’épine iliaque ventro - cranial à l’acétabulum.

- Bord dorsal: de l’épine iliaque dorso - cranial à l’épine sciatique, il est divisé en
deux parties par l’épine iliaque dorso – caudale:

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La partie craniale du bord est rugueuse et rectiligne et la partie caudale du bord est
lisse et concave, elle forme la grande échancrure sciatique plus longue chez les
mammifères que chez l’homme

3. TROIS ANGLES:

- angle latero - ventral: épine iliaque ventro - craniale antéro - post (homme)

C’est l’angle de la hanche: 3 cuspides chez la Bête Bovine, 4→ équidés.

- angle medio - cranial: forme l’épine dorso - craniale ou post - sup (homme) c’est
l’angle de la croupe chez les ongulés

- angle caudal: col de l’ilium

c) partie ventro - caudale ou Ischio - pubienne coxale:

Deux os constitutifs: PUBIS et ISCHIUM.

+ PUBIS: - corps= acétabulaire

- lame= triangulaire, unie à l’ischium par la branche caudale et à


l’acétabulum par la branche craniale, elle présente deux faces, trois bords et deux angles

* 2 faces:

- dorsale ou endo- pelvienne plus ou moins concave

- ventrale ou exo pelvienne, convexe, présence de la scissure pelvienne près du


bord cranial chez les équidés.

* 3 bords:
- cranial: concave, éminence ilio- pubienne

- médial: rectiligne et épais; symphyse pubienne rugueuse et denticulée

- latéro-caudal: concave, délimite le foramen obturateur


* 2 Angles: - latéral: attaché au corps du pubis
- caudal: s’unit à l’ischium pour former le foramen obturé

+ ISCHIUM: très étendu caudalement, il s’étale dorso –ventralement en une


table de l’ischium qui porte deux prolongements craniaux encadrant le foramen obturé:

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le prolongement latéral en rapport avec le corps de l’ischium et le prolongement


médial en rapport avec la branche de l’ischium. Présence de deux faces, quatre
bords et quatre angles:

* Deux faces: une face endo-pelvienne ( excav ée et lisse) et une autre


exo pelvienne ( planiforme ou concave)
* Quatre bords:
- cranial: concave, limite le foramen obturé
-latéral: concave, épais; il forme la petite échancrure sciatique (épine Sciatique
sciatique= tubérosité ischiatique)
- Médial: symphyse ischio- pubienne (mammifères domestiques)
- caudal: épais, rugueux, concave et oblique: il forme avec son opposé l’arcade
ischiatique
* Quatre Angles:
- cranio- latéral: épais, appartient au corps de l’ischium
- cranio-médial: s’unit à l’angle caudal du pubis
- caudo- latéral: forme la tubérosité ischiatique
- caudo- médial: fond de l’arcade ischiatique
B. LE BASSIN DANS SON ENSEMBLE
a) Surface extérieure ou exo-pelvienne

* Plan dorsal: - face dorsale du sacrum et des premières vertèbres sacrales

-aile de l’ilium
- crêtes sacrales= médiales, intermédiaires et latérales
- foramens sacraux dorsaux
*. Plan ventral:

-La symphyse pubienne ou ischio- pubienne

-La crête symphysaire

-Le vaste foramen obturé

-L’acétabulum et l’incisure acétabulaire

-L’arcade ischiatique et les deux tubérosités ischiatiques

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* Plan latéral:

- Vaste ligament (sacro-iliaque) à l’état frais


- Aile de l’ilium+ col de l’ilium
- Grande échancrure sciatique et petite échancrure sciatique
- Acetabulum
- Crête sciatique

b. surface intérieure ou endo -pelvienne du bassin

* Paroi dorsale:

Plafond de la cavité pelvienne (face pelvienne) du sacrum et des premières vertèbres


coccygiennes.

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Formations anatomiques: le promontoire, les corps vertébraux séparés par les


lignes transverses, les foramens sacraux pelviens et les lignes sacro-iliaques à
l’état frais

* Paroi ventrale: Plancher du bassin: pubis + ischium; formations


anatomiques: symphyse pelvienne, le foramen obturé (caché à l’état frais par
le muscle obturateur interne)
* Paroi s latérales: os de l’ilium, corps de l’ischium, grande échancrure
sciatique et lignes Sacro-sciatiques à l’état frais
c. Detroit cranial: entrée du bassin; base du sacrum, les lignes arquées de l’ilium,
les éminences ilio-pubiennes, et le bord cranial des pubis. Ce détroit forme trois
diamètres: - Diamètre conjugué: du promontoire à l’extrémité craniale de la
symphyse

- Diamètre vertical: ligne qui va de l’extrémité craniale de la symphyse au plafond


du bassin

- Diamètre transversal: entre les iliaques

d. Detroit caudal: c’est la sortie du bassin; le détroit comporte les premières vertèbres
coccygiennes (dorsalement), l’arcade ischiatique (ventralement), la tubérosité
ischiatique et les lignes sacro- sciatiques + muscles.

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Chez les oiseaux, le bassin (ou ceinture pelvienne) est un ensemble osseux
auquel participent l’ilion, l’ischion et le pubis. Le premier a fusionné avec la
colonne vertébrale.

2. OS DE LA CUISSE, LE FEMUR

a) Conformation: os long, asymétrique et pair, articulé par son extrémité


proximale à l’acétabulum de l’os coxal et par son extrémité distale aux
os de la jambe. Vertical chez l’homme, cranio - ventral et l’égerment
latéral chez les mammifères domestiques. A l’étude, l’os présente un
corps et deux extrémités.
Orientation: le grand trochanter est latéral et proximal, la trochlée est
distale.

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b) Corps ou partie moyenne


* Deux faces: l’une latérale et l’autre médiale, mal délimitées, lisses et
convexes dans le sens cranio - caudal, unis par le bord cranial épais et lisse,
converti en faces.

* Bords:

- bords cranial: épais - bord caudal: rugueux plus ou moins large, et converti en
faces;

Chez l’homme, et le chien= bord caudal est réduit en simple ligne âpre qui se
bifurque à ses extrémités:

+ proximalement: la ligne médiale → petit trochanter et la ligne latérale →


grand trochanter; celle - ci porte une rugosité plus ou moins marquée=
tubérosité glutéale pour le tendon du muscle fessier superficiel.

+ distalement: les lignes de bifurcation aboutissent au dessus de chacun des


condyles correspondant en délimitant au surface planiforme: surface poplitée,
chacune des lignes porte une relief = tubérosité supra condylaire

- bord latéral: porte la tubérosité glutéale (proximale) ;chez les équidés et les
glires présence du troisième trochanter (crête sous - trochanterique) (absente
ruminants, porcs)

L’extrémité distale du bord porte la tubérosité supra-condylaire latérale en


forme de crête condylaire, la bordure latérale de la fosse supra condylaire
(insertion tendineuse).

- bord médial: du petit trochanter → tubérosité supra-condylaire médiale.


Interrompu par le sillon vasculaire de l’articulation fémorale, le bord porte le trou
nourricier principal de l’os.

c) DEUX EXTREMITES:
* Extrémité proximale:

- Tête du fémur: répond à l’acetabulum, sphérique, elle porte la fosse


d’insertion ligamenteuse (fovéa capitus)

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- Le col du fémur.

- Le grand trochanter: saillant latéralement,

Par l’incisure trochantérienne sépare le lobe cranial et le lobe caudal

- le petit trochanter (trochantin), médial sous la tête articulaire à l’origine du


bord médial ou de la branche médiale de la ligne âpre.

- La fosse trochantérienne entre la tète et grand trochanter, limitée du coté


latéral par la forte crête inter – trochantérique.

* Extrémité distale:

Aplatie dans le sens cranio-caudal chez les plantigrades (Homme) d’un coté
à l’autre; chez les mammifères domestiques. Elle présente à l’étude des
surfaces articulaires portée des forts reliefs:

- Les condyles: condyle latéral et le condyle médial séparés par la fosse inter-
condylaire. Chaque condyle est surmonté à sa face abaxiale d’un relief d’insertion
ligamenteuse, qualifié d’épicondyle latéral et médial.

- La trochlée fémorale: surface patellaire craniale et répond à la rotule, vaste poulie


formée d’une gorge médiale limitée par deux lèvres égales ou inégales selon les
espèces.

3. LES OS DE LA JAMBE

Le squelette de la jambe est constitué par deux os : l’un médial, le TIBIA et l’autre
latéral, la FIBULA ou PERONE, à ces deux os s’ajoute la rotule qui complète
cranialement l’articulation fémoro - tibio - rotulienne.

3.1 LA ROTULE

La rotule ou patella est un os court, situé au devant de la trochlée fémorale à


la quelle il s’articule. Il est de forme pyramidale à sommet distal.

* Deux faces:

- La face articulaire est lisse et est revêtue de cartilage avec deux facettes un peu
excavées séparées par un relief médian épais et longitudinal.

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- La face craniale est rugueuse et convexe en tout sens.

* Deux extrémités:

- L’extrémité proximale: large est épaisse, c’est la base de la rotule.

- L’extrémité distale: c’est le sommet ou apex qui loge entre les lèvres de la trochée
fémorale.

3.2 LE TIBIA

A conformation: Le tibia est un os principal de la jambe. Os long, pair articulé


aux condyles du fémur proximalement et à la rangée des os des tarses
distalement, le talus essentiellement. Vertical chez l’homme, fortement
oblique en direction disto - caudale chez animaux domestiques.

L’étude du tibia présente: un corps et deux extrémités.

* L’orientation: la tubérosité tibiale est antérieur et proximale l’épine inter condylienne


est proximale. Tandis que le fibula est latéral

B. Corps:

Le corps tibial à la forme prismatique possédant trois faces nettes proximalement


qui se confondent distalement. Où les bords s’effacent et le corps du tibia devient
cylindroïde. Le Corps présente:

* 3 faces:

- La face latérale est plus ou moins excavée proximalement, C’est la fosse tibiale,
elle devient planiforme ou convexe distalement.

- La face médiale est large convexe et rugueuse proximalem ent elle donne
distalement la face condylienne.

- La face caudale est plus large et le mieux délimitée; elle porte la ligne
poplitée: qui est un relief osseux oblique en direction disto - médiale qui divise
la face en deux parties: la surface proximale: rectangulaire, excavée, plus ou
moins lisse avec des rugosités d’insertion musculaire médiale (pour le
muscle POPLITE) et la surface distale avec une crête oblique d’insertion

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musculaire c’est l’épine tibiale qui s’engage dans la fosse inter-condylaire du fémur,
elle est subdivisée elle - même par une dépression rugueuse dite aire inter-
condylaire centrale.

* trois bords

- Le bord cranial: saillant mais le plus court et constitue la CRETE TIBIALE.

- Le bord latéral: concave, interosseux et délimite avec le fibula un vaste espace


interosseux.

- Le bord médial: le plus épais, plus ou moins rectiligne, présence de l’empreinte


d’insertion musculaire proximalement large et arrondi distalement.

* deux extrémités:

+ Extrémité proximale: plus volumineuse que l’extrémité distale subdivisée en trois


tubérosités dont chacune surmonte le bord correspondant du corps:

-la tubérosité craniale: la plus petite, pas des surfaces articulaires c’est la
tubérosité tibiale qui se continue par le bord cranial un peu latérale, elle est séparée
par la tubérosité latérale par le sillon tibial ou sillon de l’extenseur. Présence du
sillon vertical sur la tubérosité craniale chez les équidés.

-La tubérosité latérale: un peu plus forte que la précédente, Surface articulaire
presque plane, légèrement convexe dans le sens cranio-caudal= c’est le condyle
lateral limité antérieurement par le sillon de l’extenseur et caudalement, c’est
l’incisure poplitée destinée au glissement du muscle poplité. Présence d’une surface
articulaire avec FIBULA.

-La tubérosité médiale: plus saillante que la tubérosité latérale, la surface


articulaire est plus convexe pour répondre au fémur au niveau du condyle médial la
surface articulaire proximale du tibia présente:

* Un plateau tibial porté par les deux condyles.

* Aires inter-condylaires: -Craniale c’est la gorge, attache le ménisque fémoro –


tibiaux.

-Caudale, est étroite et excavée attache caudalement le

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ménisque médial et celui des ligaments croisés.

*Eminence intercondylaire: entre ces deux dépressions.

+ Extrémité distale:

C’est la plus petite que la précédente, et un peu aplatie dans le sens cranio -
caudal. Elle porte une surface articulaire répondant au talus, encadrée par deux
tubérosités ou malléoles.

- La surface articulaire distale: est formée par deux gorges séparées par un tendon.
Aspect spiroïdal et leur ensemble est qualifié de cochlée tibiale. Elles sont plus
profondes et leur tendon intermédiaire plus saillant échancré d’une fossette
synoviale chez les ongulés que chez les carnivores.

- La malléole médiale: est plus volumineuse parcourue par une coulisse


tendineuse nommée sillon malléolaire longitudinale.

- La malléole latérale: elle appartient au fibula, dont elle constitue l’extrémité


distale chez les équidés et les glires.

La malléole latérale appartient au fibula dans les espaces où le fibula reste


distincte du tibia à sa partie distale. Le tibia ne porte pas la malléole latérale
mais une large incisure fibulaire pour articulation avec fibula (hommes,
ruminants porcs, carnivores).

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3.3 La FIBULA ou PERONE

a. Conformation: os latéral et accessoire de la jambe, atrophiée chez certaines


espèces, elle loge le bord latéral du tibia. Elle s’articule par ses extrémités au
tibia et au tarse. Equidé ruminant: les deux extrémités sont disjointes la partie
du corps est grêle et fibreuse; bien développée chez l’homme, les carnivores
et les porcs, elle présente un corps et deux extrémités.
b. corps: c’est la partie moyenne, sorte de lame cylindrique de chaque coté à
l’autre.
* Deux faces:

- Latérale est planiforme ou excavée

- Médiale est chez l’homme, parcourue d’une longue crête dite


crête interosseuse ou bord interosseux; crête faible chez le
porc confondue avec le bord cranial chez les carnivores.

* Deux bords:

- Cranial est mince et tranchant.

- Caudal s’élargît en une face caudale chez l’homme et les porcs

c. extrémités:
- proximale: large et aplatie d’un coté à l’autre, la surface articulaire est planiforme
→ tibia, rugosités d’insertion.

- Distale: forme la malléole latérale → Équidé, glires

* Deux surfaces articulaires pour la malléole latérale:

= Surface articulaire médiale → répond à l’incisure fibulaire ou tibiale

= Surface articulaire distale → s’articule au calcanéums (pas chez les équidés) et sa


partie médiale au talus. Un sillon malléolaire, fort sillon de glissement tendineux
chez les équidés, les ruminants, les porcs et l’homme, deux sillons (lat.et
méd.) chez les carnivores et glires.

2. LE SQUELETTE DU PIED
Le pied est l’autopode du membre pelvien. Son squelette comprend trois parties

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homologues de celles de la main. Le tarse, le métatarse, et l’os des doigts; on


convient de numéroter les doigts I (pouce) médial à V, du coté tibial au coté
fibulaire.

4.1 LES OS DU TARSE

Os court, en deux rangées, entre les quelles existe une pièce intermédiaire l’os
central.

Rangée proximale TALUS

TARSES:

CALCANEUS

Rangée distale Etage proximal: OS NAVICULAIRE

Etage distal: OS CUBOIDE

OS CUNEIFORME MEDIAL

OS CUNEIFORME INTERMEDIAIRE

OS CUNEIFORME LATERAL

A. RANGEE PROXIMALE

Elle répond aux os de la jambe, elle porte deux os :le TALUS, os médial et le
CALCANEUS, pièce fibulaire.

a.1. Le TALUS ou ASTRAGALE: assure la plus grande partie de l’articulation


entre la jambe et les tarses. Il répond caudo-latéralement au calcanéum et
distalement aux os naviculaire et cuboïde. Aspect variable: présente une tête, un
corps et un col. Le corps est massif, épais et plus ou moins cuboïde, articulation
proximale avec le tibia et latéralement, un peu plantaire, avec le calcanéum.

- la surface articulaire au tibia est une trochlée: une gorge médiale pour le relief
intermédiaire du tibia et deux lèvres obliques pour les deux gorges du tibia

- l’articulation avec le calcanéus= surfaces calcanéennes, facettes planiformes


séparées les unes des autres par une excavation irrégulière d’insertion ligamentaire

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et qui concourt à former avec une dépression analogue du calcanéum le sinus tarse:
trochlée plantaire sur l’une des surfaces chez les ruminants et les porcs

-Tête du talus: surfaces articulaires ou surfaces naviculaires= trochlée distale chez


les primates, carnivores et lapins

a.2. Le calcanéums: latéral et caudal au talus il s’articule avec la fibula (sauf


équidés et carnivores) et distalement avec l’os cuboïde, il porte toujours un fort
prolongement proximo - latéral qui sert de bras du levier pour l’action des muscles
extenseurs du pied. Ce prolongement forme la saillie du talon chez l’homme et celle
de la pointe du jarret chez les animaux domestiques.

Allongé et aplati latéralement, il présente

 Deux faces:
-la face latérale est légèrement excavée, plus ou moins lisse elle est renflée en
deux tubercules rugueux.

-la face médiale est réduite, porte la surface articulaire pour le talus et sembl e pater
distalement une saillie osseuse, d’où son nom de Sustentaculum talus.

 deux bords:
-Le bord dorsal est court et concave, il se termine distalement par le processus
coronoïde ou bec de calcanéum (ou de calcanéus).

-Le bord plantaire est rectangulaire et plus long.

 Deux extrémités:
+ l’extrémité proximale: renflée, tubéreuse et non articulaire, elle constitue le
sommet ou tubérosité du calcanéus.

Deux lobes: un plantaire destiné à l’attache de la corde du jarret ou tendon


d’Achille et l’autre lobe dorsal lisse.

-L’extrémité distale est plus volumineuse que la précédente, élargie et irrégulière.


Deux parties articulaires: la partie dorsale avec des facettes taliennes, dont la surface
articulaire malléolaire du fibula chez les ruminants et porcs.

La partie articulaire à l’os cuboïde est la surface cuboïdienne.

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B. LA RANGEE DISTALE

Elle répond distalement aux os métatarsiens, elle présente deux étages en


raison du grand développement de l’os central ou os naviculaire enclavé
entre les deux rangées et presque toujours distincts, les autres sont au
nombre de quatre au total, ce sont les os tarsaux: les trois premiers sont
qualifiés de cunéiformes: médial (os tarsal I), intérmediaire (os tarsal II) et le
latéral (os tarsal III); ils répondent à l’os central. Le quatrième (os tarsal IV) est
seul en articulation proximale avec la première rangée: c’est l’os cuboïde.

b.1. Os naviculaire ou os scaphoïde, représente l’os central: plat et large . Il


s’articule proximalement au talus et distalement aux os cunéiformes. Son bord
latéral répond par une ou deux facettes à l’os cuboïde, il se soude à ce dernier
chez les bovins et les petits ruminants pour former l’os naviculo-cuboïde.

b.2. Os cuboïde: le plus latéral et le plus épais des os de la rangée distale

- Proximalement: facettes au calcanéum, et chez les équidés au Talus


- Distalement: répond aux deux métatarsiens
La face médiale s’articule par deux facettes à l’os naviculaire (au quel elle se soude
chez le bovin et les petits ruminants) et au cunéiforme latéral

b.3. Chaque cunéiforme: se développe de proportionnelle au métatarse et au doigt


correspondant:

-Homme: 3 cunéiformes; le médial est le plus gros et correspond au pouce

- Chien et porc: 3 cunéiformes, le médial est réduit

-Equidés: le cunéiforme intermédiaire est soudé au cunéiforme médial et


forme l’os petit cunéiforme ou os cunéiforme médio-intermédiaire

-Ruminants: os cunéiforme intermédiaire se soude au cunéiforme latéral

-Lapins: le cunéiforme médial se soude au métatarsien II.

4.2 LES METATARSES

Le métatarsien est composé des os métatarsiens. Chaque métatarsien


constitue le métapode du pied.

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Les métatarsiens présentent chez les animaux domestiques de grandes analogies


avec les métacarpiens: ce sont des os longs, asymétriques, disposés à peu près
parallèlement les uns aux autres et articulés entre eux par leurs extrémités
proximales ou base; ils sont numérotés de I à V en allant du côté médial au côté
latéral. Chacun de ces os présente un corps et deux extrémités dont la morphologie
est comparable à celle des métacarpiens, à la seule différence que les métatarsiens
sont plus étroits d’un côté à l’autre et nettement plus épais dans le sens dorso-
plantaire surtout à leurs extrémités proximales; ainsi les bords sont remplacés par
des véritables faces, ce qui porte à quatre le nombre de celles-ci (dorsale, plantaire,
médiale et latérale).

Chez le Cheval: un petit métatarsien principal ou os du canon plus long et fort que
le métacarpien correspondant; cylindroïde dans les deux tiers proximaux,
légèrement aplati dans le sens dorso-plantaire.

Chez le bovin: os du canon volumineux et un minuscule osselet situé au côté


médio-plantaire de l’extrémité proximale du précèdent. L’os du canon représente
les métatarsiens III et IV fusionnés comme leurs homologues de la main. Le sillon
longitudinal de la face dorsale est large et profond et celui de la face plantaire est
au contraire peu distinct. Le canal inter-osseux distal st plus important que le
proximal. L’extrémité proximale répond du côté plantaire et médial à l’os sésamoïde
métatarsien. -Chez les petits ruminants: conforme aux bovins, le trou vasculaire
et le canal inter-osseux font défaut. - Chez le porc: quatre métatarsiens dont deux
grands (III et IV) et deux petits (II et V), ces derniers sont reportés du côté plantaire

- Chez les carnivores: quatre métatarsiens bien développés et un métatarsien


rudimentaire qui est celui du pouce soudé parfois à l’os cunéiforme médial (chien).

- Chez le lapin: quatre métatarsiens, celui du pouce totalement disparu.

-Chez l’homme: les cinq métatarsiens sont complètement développés et celui du


pouce bien que le plus court.

4.3. LES PHALANGES DU PIED:

Elles sont conformes à celles de la main, ces phalanges sont aussi conformes au
nombre de trois par doigt sauf le pouce, qui lorsqu’il existe n’a que deux phalanges.

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Chapître IX: L’ARTHROLOGIE ET MYOLOGIE

IX.1. ARTHROLOGIE

Les articulations sont des points de rencontre des os. On les appelle aussi
les jointures. L'articulation est le lieu de réunion de deux ou plusieurs os, un
ensemble d'éléments grâce auxquels les os s'unissent les uns aux autres.
Les surfaces articulaires sont parfaitement lisses et cela permet de jouer le
rôle de mouvements entre les os.
L’Articulation cartilagineuse est composée de cartilage hyalin ou du fibrocartilage.
Toutes les articulations très mobiles possèdent un cartilage articulaire dont
l’épaisseur varie de 0,1 à 5 cm en fonction de l’âge de l’individu.
Entre les 2 surfaces osseuses, on observe un ménisque articulaire (ou disque)
permettant de distinguer les articulations mobiles, très mobiles et immobiles.

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a) Les articulations très mobiles.

Elles sont subdivisées à 2 catégories:

-Les articulations très mobiles encore appelées Diarthroses, c’est l’exemple de


l’articulation coxo-fémorale, l’articulation scapulo-humérale. Ces articulations sont
constituées par trois éléments essentiels.

* La surface osseuse est constituée par un cartilage.

* Les surfaces articulaires sont reliées par un ligament articulaire.

* On rencontre une synoviale articulaire qui est une structure composée d’une
poche contenant un liquide articulaire appelé Synovie ayant pour rôle de
permettre le frottement libre des deux os articulaire et de lutter contre l’usure
de deux os. Ex: Hanche, épaule.

-Les articulations peu mobiles ou Amphiarthroses: la cavité articulaire et la


synoviale n’existent pas. On rencontre seulement des ligaments souples et
résistants qui réunissent les deux surfaces articulaires tout en laissant une

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certaines souplesse au mouvement de deux os. C’est l’exemple de l’articulation


intervertébrale (entre les vertèbres), cheville, genou.

b/ Les articulations immobiles ou synarthroses

Dans ce cas les surfaces osseuses sont soudées et ne permettent aucun


mouvement. C’est l’exemple des articulations des os du crâne entre eux.

N.B. L’appellation d’articulation est obtenue avec les noms des os qu’elles
unissent.

Ex: L’articulation entre le scapulum et l’humérus: articulation scapulo-humérale.


L’articulation entre le métacarpe et les phalanges articulations métacarpo-
phalangiennes.

IX.2. Système musculaire

Le système musculaire encore appelé viande en boucherie est constitué par le


muscle, le tendon et les aponévroses ainsi que le ligament. Il joue le rôle de
moteur de l’appareil locomoteur alors que les os et les articulations assument le
rôle de soutien.

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LES MUSCLES sont des Tissus ou des organes d'un organisme animal,
caractérisé par sa capacité à se contracter, et se relâcher. Les muscles servent
à produire les mouvements du corps en mobilisant le segment osseux auquel ils
sont fixés.

La gène tendineuse joue un rôle de protection des os contre l’incisure; le


ligament permet la connexion entre deux os; l’aponévrose structure qui relie
les muscles aux os; le fascia c’est la structure qui couvre plus de deux
muscles au même moment.

1°/ Sortes des muscles

- Les muscles striés (squelettique et cardiaque) communément appelés


muscles squelettiques possèdent des fibres rouges dont la contraction et
volontaire et contrôlable par l’individu.

- Les muscles lisses possèdent des fibres blanches et leur contraction est
involontaire. Ils constituent principalement la musculature du tube digestif et des
vaisseaux. Par contre les muscles rouges s’incèrent sur le squelette et par leur
contraction ils font mouvoir les os les uns par rapport aux autres. Ils permettent les
mouvements (contraction dynamique) et la station débout immobile (contraction
statique).

- Il existe un seul muscle rouge dont la contraction est involontaire. Il s’agit du


muscle cardiaque.

Les muscles représentent 43% du poids sec du corps.

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2°/ Formes des muscles

La forme générale des muscles est très variable en fonction de leur localisation:
les muscles peauciers et les muscles abdominaux sont longs et plats. Par contre
les muscles des membres comme le biceps sont long et épais à forme de fuseau.
D’autres muscles ont des formes plus complexes en éventail comme les muscles
pectoraux ou en faisceaux comme les muscles dorsaux. Certains muscles ont
des fibres courtes et forment entre les os des lames de jonctions ininterrompus.
C’est le cas des muscles intercostaux.

Les tendons sont des prolongements et des renforcements des muscles qui
permettent leurs actions sur les os. Leur rôle est donc de transmettre à l’os
la contraction musculaire. Un muscle donné comprend toujours deux
tendons un à chaque extrémité des faisceaux musculaires.

Cependant certains muscles ne possèdent pas de tendon et s’insèrent sur


une grande surface osseuse; c’est l’exemple des muscles sous épineux et
sus-épineux qui s’attachent à l’omoplate et ne comportent des tendons que
d’un seul côté.

Les gaines tendineuses sont des structures qui entourent les tendons au
niveau de leur point d’insertion sur les os. Leur rôle est d’assurer (comme la

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synoviale au niveau des articulations), le frottement et prévenir pour ce fait


l’usure de l’os. En effet, ces graines sécrètent un liquide qui sert à lubrifier
de la même manière que la synovie, le point d’insertion du tendon à l’os.

Les aponévroses forment soit des lames fibreuses qui prolongent certains
muscles à leur permettant une insertion sur une grande étendu à l’os, soit
des enveloppes qui couvrent un muscle. Ces enveloppes contiennent les
muscles sous forme d’un bandage souple lui donnant ainsi une plus grande
résistance. Beaucoup des muscles des membres et de l’abdomen sont renforcés
par des aponévroses.

Le mot fascia est synonyme d’aponévrose mais il couvre un groupe des


muscles ou certains organes et assure leur maintien.

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3°/ Principaux groupes des muscles

On distingue:

- les muscles de la tête

- les muscles du cou

- les muscles du tronc

- les muscles abdominaux

- les muscles des membres

a/ Les muscles de la tête

Ils comportent les muscles de la face qui sont fixés d’une part aux os de la tête
correspondant et d’autre part aux tissus conjonctif sous cutané de sorte que, si on
enlève la peau de la tête on soulève ces muscles. Ils donnent à la face une forte
mobilité et une expression. Les muscles masticateurs sont essentiellement des
masséters, ce sont des muscles puissants de la tête; ils s’attachent d’une part
sur une saillie osseuse de la tête appelée arcarde zygomatique et d’autre part sur
le mascillaire inférieure.

b/ Les muscles du cou

Les muscles de l’encolure sont des muscles généralement très puissants


surtout chez les mâles des animaux. Ils relient entre-eux la tête, les vertèbres
cervicales, l’épaule et la partie antérieure du thorax.

c/ Les muscles du tronc

Ils comportent, les muscles respiratoires dont la contraction entraîne la dilatation


de la cage thoracique. On rencontre des muscles dorsaux qui relient la partie
dorsale de la colonne vertébrale au cou et à l’épaule. Par contre, les muscles
lombaires attachent la région lombaire de la colonne vertébrale au bassin et aux
membres postérieurs. Ces muscles sont très développés chez les femelles.

d/ Les muscles abdominaux

Ils comportent des muscles ayant des formes de bande. Ils s’étalent à trois
couches superposées dont la direction des fibres s’entrecroise. Ils enveloppent
entièrement l’abdomen à la manière d’une sangle. Entre la peau et ce muscle on

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rencontre une lame fibreuse élastique qui renforce leur action; c’est la tunique
abdominale.

d/ Les muscles du membre antérieur

Ce sont les muscles de l’épaule qui sont fixés sur la cage thoracique d’un côté et de
l’autre côté au bras. Les muscles du bras et de l’avant bras relient l’humérus avec
le radius et le cubitus. Ils sont prolongés par les tendons très solides et longs qui
font mouvoir les parties inférieures du membre carpe, métacarpes et phalanges.
La mais n’est constituée presque exclusivement que par des tendons.

f/ Les muscles du membre postérieur

Ils comportent les muscles de la croupe, de la cuisse et ceux de la jambe.

- muscles de la croupe: ils sont fixés sur le bassin et le sacrum en les reliant
au fémur.

- muscles de la cuisse: ils entourent le fémur et assurent ses mouvements


par rapport au bassin et au tibia. Ces muscles possèdent aussi de longs
tendons.

- muscles de la jambe (muscles jambier): ils entourent le tibia et se prolongent par


des longs tendons jusqu’aux os du tarse, du métatarse et des phalanges qu’ils
font mouvoir.

Chez les animaux on rencontre également les muscles coccygiens qui entourent
les vertèbres de la queue et assurent une forte mobilité à la queue.

4°/ Les fonctions des muscles

Les muscles peuvent être groupés à 4 catégories selon leurs fonctions:

- Muscles extenseurs: ce sont des muscles dont la contraction a pour effet


d’étendre ou allonger les membres.

Le muscle extenseur est un muscle qui, lorsqu'il est en action, éloigne deux
éléments d'un membre, contrairement au muscle fléchisseur qui les rapproche
lorsqu'il est contracté.
Fonctionnement des muscles extenseurs
Les muscles extenseurs et fléchisseurs sont des muscles antagonistes, dont les
fonctions sont opposées, mais ils fonctionnent conjointement pour réaliser

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le mouvement. Ainsi, lors d'une extension d'un membre, le muscle extenseur se


contracte alors que le muscle fléchisseur antagoniste se relâche.
Par exemple, le triceps qui étend l'avant-bras est un muscle extenseur, de même
que l'extenseur commun des doigts ou l'extenseur commun des orteils. Lors de
l'extension de l'avant-bras, le muscle extenseur (triceps) se contracte, en se
durcissant et se raccourcissant, tandis que le fléchisseur (biceps) se relâche, en
s'allongeant et en devenant plus mou. Ainsi, le bras se déplie.

- Muscles fléchisseurs: dont la contraction a pour effet de fléchir ou de replier


les membres. Le muscle fléchisseur est un muscle qui, lorsqu'il est actif, conduit à
une flexion, c'est-à-dire un mouvement rapprochant les deux segments d'un
membre, par opposition à une extension. Par exemple, le biceps est un muscle
fléchisseur qui provoque le rapprochement de l'avant-bras vers le bras.

Fonctionnement des muscles fléchisseurs


Dans le cas du bras, pendant la flexion, le biceps se contracte, il se raccourcit, se
bombe et se durcit. Mais, en même temps, le triceps, muscle postérieur du bras, est
relâché. À l'inverse, lors de l'extension, le biceps se décontracte et le triceps se
contracte.

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Biceps et triceps sont deux muscles opposés ou antagonistes, le premier


étant fléchisseur et le second extenseur. La coordination de ces deux muscles
permet le mouvement, qu'il s'agisse d'une extension ou d'une flexion.
De la même façon, au niveau de la jambe, les muscles fléchisseurs permettent de
lever la jambe en avant, en la rapprochant du tronc. Par exemple, lorsque l'individu
s'assoit, il y a flexion de la jambe.
- Muscles abducteurs: dont la contraction a pour effet d’écarter les membres du
corps.

- Muscles adducteurs: dont la contraction a pour effet de rapprocher les membres


du plan du corps.

Les Muscles adducteurs (anatomie), du latin adducere, amener. - Muscles dont


la fonction est de ramener vers l'axe du corps les parties auxquelles ils sont
attachés; ce sont les muscles antagonistes des abducteurs; les muscles
adducteurs du bras sont le grand pectoral, le grand dorsal et le grand rond; à
la main, ce sont les muscles fléchisseurs; aux doigts, les adducteurs sont les
inter-osseux et adducteur du pouce (il faut remarquer ici, que l'axe du corps
est remplacé par l'axe du membre); à la cuisse on trouve comme adducteurs,
le pectiné et les trois adducteurs; au tarse les muscles rotateurs sont en
même temps abducteurs et adducteurs.

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Les adducteurs des membres inférieurs sont des muscles qui vont du pubis au
fémur. Ils permettent de rapprocher un membre inférieur de l'autre, autrement dit de
faire une adduction.

Les adducteurs participent également dans la rotation externe et flexion de la


hanche.

Pourquoi les renforcer ?

Le renforcement des adducteurs et abducteurs participent à donner un aspect


harmonieux au développement musculaire des membres inférieurs.

Ils accroissent de façon significative la stabilité des membres inférieurs et sont très
sollicités dans les exercices de flexion et extension de jambe par exemple.

Parmi les muscles adducteurs du corps humain, il y a par exemple: ... Les
muscles adducteurs de la cuisse: grand adducteur, court adducteur, long
adducteur, qui permettent l'adduction de la cuisse. Ces trois muscles représentent
une masse importante. Ils partent du bassin et s'insèrent à différents endroits du
fémur.

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Les muscles

muscles
muscles retour 1ère page
colonne vertébrale - dos
membres supérieurs santé
abdominaux - pectoraux

Principaux muscles des membres inférieurs

Les muscles, en particulier ceux des membres inférieurs, sont « l’outil » du sportif.

On les groupe en général en plusieurs


catégories:

dans la cuisse

 les fessiers petit, moyen et grand


fessier (deltoïde fessier)
 les adducteurs, sur la face
interne des cuisses
petit, moyen et grand adducteur,
pectiné, droit interne...
 les quadriceps, sur la face
supérieure et externe des cuisses
tenseur du fascia lata (muscle
abducteur), quadriceps crural
(muscle crural, droit antérieur,
vaste externe et interne), psoas
iliaque, couturier...
 les ischio-jambiers, sur l'arrière
de la cuisse
demi-tendineux, demi-
membraneux, biceps crural...

173
174

dans la jambe

 les muscles du mollet et les autres muscles des jambes


jumeaux du triceps, interne et externe, soléaire et jambier postérieur (postérieur)
long péronier latéral (latéral), jambier antérieur et fléchisseur ou extenseur des orteils
(antérieur)...

Comprendre la position des principaux muscles et leurs rôles dans les mouvements habituels permet
d'assurer leur fonctionnement de manière optimale et de les préserver des blessures (étirements avant et
après l'effort)

Les fessiers (petit, moyen et grand fessier) et la


bandelette de Maissiat permettent la station
debout, l'abduction de la hanche (déplacement de
la jambe sur le côté) et l'extension de la hanche
(déplacement de la jambe vers l'arrière). Ils sont
très sollicités dans la course, le saut, la marche
rapide, les randonnées en montagne...

Les quadriceps, sur la face supérieure et


externe, des cuisses sont les muscles de
l'extension du genou et de la flexion de la jambe
vers l'avant
- le psoas iliaque, muscle interne très important,
s'insère à la fois sur les 5 vertèbres lombaires et la
crête iliaque et sur le fémur, au niveau du petit
trochanter. Il a un rôle important dans la flexion de
la cuisse sur le bassin lors de la marche et
l'abduction de la cuisse

- le tenseur du fascia lata est fléchisseur du


genou et permet l'inclination du tronc sur le bassin.
C'est également un muscle abducteur de la jambe

- le quadriceps (formé de muscles latéraux :


vaste interne et externe, et d'un muscle profond, le
crural, est un puissant extenseur du genou et
assure la stabilité lors des flexions du tronc

174
175

(passage en position assise)

Les ischio-jambiers (demi tendineux, demi


membraneux et biceps crural), situés sur l'arrière
de la cuisse, permettent la flexion de la jambe sur
la cuisse et l'extension de la jambe vers l'arrière
pendant la marche et la course. Ils sont
particulièrement fragiles et risquent facilement des
claquages lors d'efforts trop brusques sans un
échauffement approprié

Les adducteurs (petit, moyen et grand adducteur,


ainsi que le droit interne (gracilis) et le pectiné),
situés sur la face interne des cuisses, permettent
de ramener la jambe vers l'axe du corps, voire de
croiser la jambe

Les muscles du mollet, les jumeaux et le


soléaire, à l'arrière de la jambe, très sollicités lors
des sauts et de la marche en terrain montagneux
(montée d'escaliers)

Les muscles de l'avant de la jambe, notamment


les fléchisseurs et extenseurs des orteils, mais
aussi le péronier et le jambier antérieur,
douloureux au début d'une épreuve de marche
rapide...

Une autre façon de classer les muscles des membres inférieurs, selon leurs rôles :

 les muscles fléchisseurs de la hanche, permettant de lever la jambe vers l'avant, de rapprocher la jambe du
tronc (pour s'asseoir ou passer de la position allongée à la position assise par exemple) : le psoas-iliaque, le
droit antérieur, le tenseur du fascia lata et le couturier (quadriceps - partie supérieure de la cuisse)
 les muscles extenseurs de la hanche, permettant de soulever la jambe vers l'arrière : le grand fessier, les
petit et moyen fessiers, les ischio-jambiers (demi-tendineux, demi-membraneux et long biceps). Ils assurent
l'extension de la cuisse et la flexion de la jambe pendant la marche (fessiers)
 les muscles abducteurs de la hanche, permettant d'écarter la jambe sur le coté, latéralement : le grand
fessier, le tenseur du fascia late, le petit et le moyen fessier
 les muscles adducteurs de la hanche, qui ramènent la jambe vers l'axe du corps et permettent de croiser
une jambe en passant devant l'autre. Ce sont les muscles de l'intérieur de la cuisse: les adducteurs (grand,
moyen et petit), le droit interne et le pectiné
 les muscles rotateurs externes de la hanche, permettant de tourner la jambe et le pied vers l'extérieur : ce
sont de petits muscles profonds, le pyramidal du bassin, les jumeaux inférieur et supérieur, les obturateurs
interne et externe et le carré fémoral
 les muscles rotateurs internes de la hanche, pour faire tourner la jambe et le pied vers l'intérieur (petit et

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176

moyen fessier)
 les mucles fléchisseurs du pied ou muscles du mollet, soléaire et jumeaux, très sollicités par les sauts,
toutes les impulsions et la marche en montagne.
Les muscles des membres inférieurs sont très sollicités lors d'épreuves sportives.
Certains sont fragiles et risquent des blessures s'ils ne sont pas suffisamment échauffés avant
l'épreuve, notamment lors des sprints ou des sauts. Pensez à vous préparer avant l'épreuve par
un échauffement adapté et des étirements appropriés. N'oubliez pas de boire suffisamment,
cela évite les risques de crampes...

Ces étirements, à effectuer après quelques minutes de petit footing ou de « marcher sur place », ne
demandent pas nécessairement du temps, mais pour être efficaces, il faut tenir chaque mouvement dix à
vingt secondes et faire deux répétitions par muscle (adducteurs, quadriceps, ischio-jambiers et mollets en
particulier).

muscles
muscles retour 1ère page
colonne vertébrale - dos
membres supérieurs santé
abdominaux - pectoraux

étirements des étirments des étirements du dos,


membres supérieurs membres inférieurs des dorsaux-pectoraux

Le système musculaire des oiseaux.


De tous les muscles, ce sont ceux qui meuvent l'aile, les pectoraux, par
conséquent, qui sont le plus développés. Ils acquièrent un volume que l'on
n'observe chez aucun autre vertébré. Les muscles du dos, par contre, sont faibles.
Au membre postérieur, la cuisse et la jambe seules sont généralement
musculeuses, et ce n'est que chez les oiseaux dont les plumes descendent
jusqu'aux doigts, que l'on trouve encore des muscles le long des tarses; chez tous
les autres, il n'y a plus que des tendons dans cette région. Les muscles peauciers
ont un assez grand développement; ceux de la face sont rudimentaires.

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CHAPITRE X: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL DIGESTIF

INTRODUCTION

L’intérieur du corps d’un animal est subdivisé à deux grandes cavités séparées par
un muscle transversal appelé diaphragme. En avant du diaphragme se trouve la
cavité thoracique qui longe le cœur et le poumon. Cette cavité est tapissée par une
membrane mince et translucide appelé plèvre. En arrière du diaphragme se
trouve la cavité abdominale et celle-ci est tapissée par une membrane mince,
lisse et transparente appelé péritoine. Cette membrane recouvre également les
organes contenus dans la cavité en leur adhérant intimement et on parle de
péritoine viscérale pour la membrane viscérale et de péritoine pariétale pour la
membrane qui couvre la cavité. Deux replis de cette membrane appelés
respectivement mésentère et épiploon suspendent les organes de la cavité
abdominale, ce sont la rate, le foie, l’estomac, les intestins pour la cavité
abdominale, le cœur et le poumon pour la cavité thoracique et on ajoute les
organes de l’appareil urinaire. L’appareil digestif se compose d’un long tube qui
communique avec l’extérieur par deux orifices : la bouche et l’anus. Entre la
bouche et l’anus l’appareil digestif est subdivisé à plusieurs parties qui ont chacune
un rôle spécial à remplir dans la digestion. La bouche reçoit les aliments et l’anus
évacue à l’extérieur les déchets de la digestion sous forme d’excréments.

=> Les différentes parties du tube digestif sont: la bouche, le pharynx,


l’œsophage, l’estomac, l’intestin et l’anus. A cela il faut ajouter certains organes
appelé glande annexe du T.D. à savoir les glandes salivaire, le foie et le
pancréas.

La digestion est le processus au cours duquel un organisme vivant reçoit du


milieu extérieur des aliments (eau, molécules organiques et minéraux), les
modifie afin de les transformer en nutriments et sélectionne les éléments
assimilables ou non.
Elle a pour Fonction de transformation des nutriments
– En petites unités (ex: amidon en glucose)
• Fonction d'absorption
– A travers les muqueuses (vers le sang ou la lymphe)

177
178

Les nutriments
Les nutriments, ou éléments nutritifs, sont constitués par l'ensemble des composés
organiques et minéraux nécessaires à l'organisme vivant pour assurer et entretenir
la vie.
Glucides (amidons, fructose...)
• Protides (peptides, protéines)
• Lipides (acides gras, stéroides...)
• Vitamines (A, B1, B6, B12, C, D, E, K...)
• Oligoélément (<1 mg/kg, bore, fer, cobalt, manganèse ...)
• Sels minéraux (sodium, chlore, potassium, calcium).
Ce sont des Substances complexes
• Qui doivent être dégradé en substances plus simples:
– Protéines acides amines
– Acides gras triglycérides glycérol + AG
– Polyoses, dioses, oses
• Ces réactions sont catalysées par des enzymes secrétés par les diverses glandes
digestives.
Les nutriments servent pour le métabolisme:
-Catabolisme: extraction de l'énergie des nutriments
-Anabolisme: synthèse de constituants à partir de nutriments
• Sont absorbés par les muqueuses (activement ou passivement).
ANATOMIE DU SYSTEME DIGESTIF
BOUCHE
Elle est limitée en avant par deux lèvres qui sont des organes de préhension des
aliments, à haut par le palais, latéralement par les joues; en arrière par le voile du
palais qui le sépare du pharynx. La bouche renferme les dents qui, fixées sur les
mâchoires servent à la mastication des aliments. On y rencontre aussi la longue
qui est charnue, mobile et qui sert à l’aspiration des liquides à la préhension des
aliments chez certaines espèces comme le bovin et elle constitue l’organe
essentiel du goût.

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179

2°/ Le pharynx ou l’arrière bouche

C’est un carrefour entre la voie digestive et la voie respiratoire. Elle fait suite à la
bouche et commence l’œsophage. Sa contraction permet la déglutition des
aliments c’est-à-dire le passage des aliments de la bouche à l’estomac.

Le pharynx relie aussi les cavités nasales au larynx et avec les oreilles par
un petit conduit appelé trompe d’eustache.

OESOPHAGE
• L'oesophage est le segment du tube digestif qui relie le pharynx au cardia de
l'estomac.
C’est un tube très souple qui se termine dans l’estomac après avoir suivi le bord
inférieur de l’encolure et traversé le diaphragme. Il est à communication avec
l’estomac par une couverture appelée cardia.

La majeure partie de l'oesophage est thoracique et médiastinale.


• Épithélium: épithélium malpighien.

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ESTOMAC
• Portion du tube digestif en forme de poche, située entre l’oesophage et le
duodénum.
• L’estomac reçoit les aliments mâchés dans la bouche et déglutis dans
l’oesophage.
• L’organe est en forme de J majuscule, à l’âge adulte, il fait 15 cm de haut,
contient 0,5 litre à vide, et peut contenir jusqu’à 4 litres.

Chez les polygastriques, l’estomac est subdivisé en plusieurs cavités alors que
chez les monogastriques (le porc, le lapin et le cheval), on rencontre un estomac
simple formé d’une seule cavité. L’ouverture correspondant à la terminaison de
l’œsophage vers l’estomac s’appelle le cardia. Par contre l’ouverture qui fait
communiquer l’estomac avec l’intestin s’appelle le pylore.

* Particularité anatomique de l’estomac des ruminants

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L’estomac des ruminants est adapté au régime herbivore avec un volume de


200 à 300 l chez les bovins et d’environ 10 à 20 litres chez les petits ruminants.
L’estomac est constitué par quatre compartiments:

- rumen ou panse, - réseau ou bonnet, - feuillet ou omasum

- caillette ou abomasum ou vrai estomac car seul à être tapissé par


la vraie muqueuse pourvue de glandes.

Le rumen est un grand sac qui occupe à lui seul les ¾ de la cavité
abdominale. Sa masse est perçue au niveau du flanc gauche.

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182

Les deux sacs du rumen, dorsal et ventral, communiquent par un vaste orifice ou
ostium intraruminal délimité de chaque côté par les piliers correspondant aux sillons
de l’extérieur:

- pilier longitudinal droit;

- pilier longitudinal gauche;

- pilier crânial;

- pilier caudal.

L’orifice rumino-réticulaire faisant communiquer l’atrium du rumen et le réseau est


délimité par le pli rumino-réticulaire correspondant au sillon ou gouttière de
l’extérieur.

Au plafond, où se situe le cardia (orifice de terminaison de l’œsophage dans le


rumen) qui se continue à droite par le sillon réticulaire ou gouttière
œsophagienne.

L’intérieur du ruminant présente des papilles et chez les chameaux on


observe des augets qui sécrètent un liquide destiné à fluidifier les aliments
ingérés pour la première fois par l’animal. Sa capacité moyenne est de chez:

- le bovin: 120 à 200 l;

- la chèvre: 30 l;

- le mouton: 10 à 20 l.
a/ La rumination est un phénomène de la digestion qui consiste à ramener
dans la bouche les aliments du rumen pour y être mastiquer complètement.

b/ Le réseau ou reticulum ou bonnet

Il est plus crânial des compartiments gastriques.

Sa capacité moyenne:

- 7- 12 l chez le bovin;

- 1-2 l chez les petits ruminants.

Il est placé dorsalement à l’appendice xiphoïde du sternum, entre le


diaphragme et le rumen. Il communique caudalement avec ce dernier et à droite
avec le feuillet.

182
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L’intérieur du réseau est divisé à petits alvéoles qui rappellent les cellules
d’une ruche d’abeilles. C’est un réservoir pour les liquides, les substances
solides sont toujours délayées dans une grande quantité d’eau.

c/ Le feuillet ou omasum ou livret

L’intérieur du feuillet présente des lames minces, de longueurs différentes


juxtaposées comme les feuilles d’un livre. Les aliments passent entre ces
lames qui les triturent et les presse pour en retirer l’eau qu’ils renferment.

Il fait suite au réseau et précède la caillette. Sa capacité est:

- 9 à 16 l chez le bovin;

- 0,5 l chez le mouton:

- 1 à 2 l chez la chèvre.
En ouvrant le feuillet, on trouve les lames desséchées et quelques fois durcies en
plaques compactes. Le feuillet n’existe pas chez le chameau.

d) La caillette ou vrai estomac

Encore appelé Abomasum, elle fait suite au feuillet et présente une forme des poils
très allongée situé dans la partie droite de l’abdomen (flanc droit). Sa face interne
est de couleur rougeâtre et présente des replis. Elle renferme des glandes qui
sécrètent le suc gastrique.

La caillette est le véritable estomac de ruminants. Elle est seule pourvue


d’une muqueuse peptique, en tout point comparable à celle des autres
mammifères.

Sa capacité moyenne est de:

- 12 à 20 l chez le bovin;

- 2 à 3 l chez les petits ruminants.


De forme piriforme, elle est incurvée sur elle-même. Elle est très développée
chez les veaux chez lesquels il est le seul compartiment fonctionnel.

La caillette diminue par contre de volume avec la croissance de l’animal et le


changement du régime. C’est le vrai estomac de l’animal.

183
184

Estomacs du veau

Chez le nouveau-né, la caillette est de loin la partie volumineuse de l’estomac, elle


est plus grosse que le rumen lui-même. L’ensemble du proventricule est encore
très peu développé.

I.4.2.5.1. Rumen

Le rumen n’a qu’une quinzaine de cm de long, une dizaine de haut et 7 cm de


large, sa capacité est de l’ordre de: 0,7 l.

Son sac ventral est beaucoup plus petit que le dorsal, qui dépasse seul
l’hypochondre gauche dans la région du flanc.

Les sillons sont bien marqués, de même que les piliers, mais l’appareil est peu
développé.

I.4.2.5.2. Réseau

Il prolonge directement le rumen vers l’avant et répond encore à la rate. Son


rapport avec le diaphragme est peu étendu et sa face ventrale est très éloignée de
la paroi abdominale, dont elle est séparée par le fundus de la caillette.

A l’intérieur, les crêtes et les cellules sont bien distinctes, ainsi que le sillon
réticulaire, qui atteint près de 6 cm de longueur et dont les lèvres sont
particulièrement développées et susceptibles de se joindre pour le convertir en un
canal complet, unissant le cardia à l’orifice réticulo-omasique. Ce mécanisme est
déclenché de façon réflexe lors de la déglutition, par le contact du lait avec le
pharynx et la partie cervicale de l’œsophage. Il perd son efficacité lors du sevrage.

I.4.2.5.3. Feuillet

Particulièrement petit, il est placé obliquement sur la face du fundus de la caillette


et très éloigné de la paroi abdominale, dont il est séparé ventralement par la
caillette et à droite par le foie. Il est discoïde et son diamètre n’excède pas 5 cm ;
toutes ses lames sont présentées. Le développement devient très rapide lors du
sevrage.

I.4.2.5.4. Caillette

Elle est très volumineuse en portion: sa capacité est de 2 l environ et sa longueur


atteint 25 cm. Le fundus est large et occupe la région épigastrique, jusque sous la

184
185

partie ventrale de l’arc costal gauche. Le corps déborde très largement


l’hypochondre droite et s’étend jusque près de l’entré du bassin.

La partie pylorique, grêle et intestiniforme, se recourbe dorso-crânialement pour


revenir sous l’hypochondre.
5) Les intestins

Ils font suite à l’estomac est sont repartis en intestin grêle et la gros intestin.
L’intestin grêle est un long tube qui se replit sur lui-même. Il comprend trois parties
successives:

INTESTIN GRELE
• 4 à 7 mètres
• Zone dédié à l'absorption
• Richement vascularisé (veineux et artériel)
• Surface d'échange immense !!! 250 m²
• Trois parties duodénum, jéjunum et iléon.
DUODENUM
• Fait suite à l'estomac
• 25 à 30 cm
• Zone de déversement de suc pancréatique et biliaire
• Tamponnement du contenu gastrique

Le Duodénum reçoit des canaux dont la bile secrétée par le foie et le suc
pancréatique secrété par le pancréas arrive respectivement par le canal
cholédoque et le canal de Wirsung.

185
186

- Le Jéjunum: il est formé par les nombreux replis appelés anses intestinales

- L’iléon: se jette dans le gros intestin par une valvule appelée valvule iléo-
coecale. Cette valvule empêche le reflux des aliments et leur progression vers le
gros intestin.

Jéjunum et iléon
• Zone d'absorption par excellence (d’où la vascularisation riche)
• Très mobile (péristaltisme).

Côlon
• Le côlon constitue la partie terminale de l'intestin.
• Il fait suite à l'iléon au niveau de la valvule iléo-cæcale (valvule de Bauhin)
• Se termine au niveau du rectum
• Absorption d'eau, et de certaines vitamines
• Et stockage des déchets de la digestion.

186
187

Le gros intestin doit son nom par son grand calibre par rapport à l’intestin grêle. Il
est subdivisé à trois parties:

- le coecum

- le côlon

- le rectum.

* Le coecum est très développé; chez herbivores et chez les monogastriques,


il tient lieu de passe mais il est le réservoir de boisson avec une capacité de
35 litres chez le cheval. Il est peu développé chez les carnivores.

Dans le caecum existent deux orifices:

- l’ostium iléale ou orifice caecal;

- l’ostium caeco-colique.

* L’ostium iléale par lequel se termine l’iléon dans le caecum, sauf chez
les carnivores où l’iléon débouche dans le côlon. Cet orifice est porté au sommet
d’une éminence résultant de l’invagination de l’iléon dans le caecum: papille iléale
(ou valvule iléo-caecale ou valvule de Bauhiin), sauf chez le lapin où il est au
centre d’une sorte de diaphragme plan occupé par le sphincter.

*L’ostium caeco-colique: assure la communication du caecum avec le côlon.


Il est marqué par le rétrécissement annulaire renforcé d’un sphincter caecal

187
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chez le chien, lapin et Equidés. Il est par contre large: chez les ruminants,
porc et chat (et homme).

Moyens de fixité:

Le caecum est fixé par:

- sa continuité avec l’iléon et le côlon;

- le pli caeco-colique qui unit le caecum au côlon (développement variable


selon l’espèce);

- le pli iléo-caecal: unit le caecum à l’iléon.


* Le côlon c’est un gros tube, très long enroulé sur lui-même.

Il comprend trois parties fondamentales séparées par des courbures:

- le côlon ascendant: fait suite au caecum et passe dans le flanc


droit pour se porter jusque près du foie;

- le côlon transverse: se porte de droite à gauche caudalement à


l’estomac.

- Le côlon descendant: se dirigent caudalement dans le flanc


jusqu’à l’entré du bassin.

1) Côlon ascendant.

Chez les carnivores domestiques, le côlon ascendant et le côlon transverse sont


courts et mal délimités. Tout le côlon est lisse, dépourvu de bosselures et de
bandes charnues.

Il est aussi lisse, dépourvu de bosselures et de bandes charnues chez les


ruminants, tandis qu’il est pourvu de bosselures et de bandes charnues chez les
Equidés, porcs et lapin.

Sa disposition est caractéristique pour chaque espèce:

a) Ruminants: le côlon ascendant est divisible en trois parties qui sont:

- l’anse proximale: fait suite caecum et effectue une double inflexion en S,


se dirige crânialement, puis caudalement au duodénum descendant;

- l’anse spirale: logée toute entière dans le mésentère où elle s’enroule


dans un plan elliptique en décrivant d’abord des tours centripètes de sa

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189

branche directe aboutissant à la courbe centrale et entre lesquels


s’intercalent des tours centrifuges de l’anse rétrograde, de calibre plus
faible. On rencontre deux tours pour chaque branche chez les bovins et
deux à trois tours chez les petits ruminants ;

- l’anse distale: se place contre l’anse proximale, près de la région


lombaire et se poursuit avec le côlon transverse.

Chez les petits ruminants, le dernier tour centrifuge, s’en écarte des
autres, jusqu’à se porter au voisinage du jéjunum.

Porc

Le côlon ascendant est enroulé sur lui-même en une spirale formant une
sorte de cône tronqué dont la partie rétrécie se porte dans le flanc gauche.

Son anse spirale, appelée aussi côlon héliocoïdal, pourvu de bosselures et de


deux bandes charnues longitudinales, elle décrit trois tours centripètes dans le sens
crânio -caudal aboutissant à la courbure centrale située au somment de l’anse.
Entre ces tours centripètes se plaçant plus profondément les trois tours centrifuges
de la branche rétrograde étroite et lisse.

b) Equidés: Le côlon est si volumineux qu’il occupe à lui seul plus de la moitié
de l’abdomen. De très gros calibre et doublement replié sur lui-même, c’est
pourquoi on l’appelle aussi: gros côlon ou côlon replié.

c) Lapin

Le colon ascendant est ployé en anse spirale qui comprend deux branches: La
première, directe, unie à l’iléon et au caecum, s’enroule avec eux en une spirale
dont elle forme la branche centrifuge et l’iléon; la branche centripète, présente à
son origine une dilatation ovoïde et lisse dite ampoule du côlon.

Quant à sa topographie, le côlon ascendant est comme le caecum, chez les


carnivores, situé à droite de la racine du mésentère, médialement à la partie
descendante du duodénum. Il est caché ventralement par le jéjunum et n’a pas de
rapport direct avec la paroi du flanc.

Dans les autres espèces, il est situé dans le flanc gauche. Chez les équidés et
lapin, il l’occupe en presque totalité du voisinage du bassin jusque sous

189
190

l’hypochondre et envahit en outre la région ventrale de l’abdomen jusque dans sa


partie gauche.

Son développement refoule le jéjunum vers la gauche et le grand omentum


crânialement, de sorte qu’il est directement en contact avec la paroi abdominale.

Chez les Ruminants, il occupe aussi le flanc droit, mais la présence du rumen
lui interdit l’accès dans la région ventrale et se trouve d’autre part séparé de
la paroi abdominale par une sangle du grand omentum.

2) Côlon transverse

Chez les mammifères domestiques, il est bref et mal délimité. C’est par lui que le
côlon se raccorde au côlon descendant.

Il est bosselé chez le lapin, équidés (et homme); lisse chez les Ruminants, porc et
carnivores.

3) Côlon descendant

Il est souvent presqu’en ligne droite de l’hypochondre gauche au bassin. Son


calibre est en général plus faible que celui du côlon ascendant.

Long de trois à quatre mètres chez les équidés, il constitue le côlon flottant ou petit
côlon et forme des circonvolutions comme dans le jéjunum.

Dans certains espèces, il décrit une inflexion avant d’atteindre le sacrum et


on parle de: côlon sigmoïde.

Dans toutes les espèces, il est toujours superficiel sous la paroi de l’abdomen,
avant de passer dans la région iliaque gauche.
* Le rectum est la partie terminale de l’intestin. Il est logé dans la moitié dorsale du
bassin et communique avec l’extérieur par le canal anal.

Il ne décrit aucune circonvolution, d’où son nom. Sa surface est lisse, dépourvue de
bosselures et de bandes charnues.

La cavité du rectum est tapissée par une muqueuse formant des plis irréguliers,
effaçables par la distension.
Chez les ruminants, existent en outre à l’entré du canal anal des soulèvements
longitudinaux de la muqueuse: colonnes rectales qui se continuent par les

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191

colonnes anales. L’extrémité caudale est brusquement rétrécie pour se continuer


par le canal anal.

Canal anal

Est la partie terminale du tube digestif qui fait communiquer le rectum avec
l’extérieur où il s’ouvre par l’anus

La longueur moyenne est présentée par espèce dans le tableau ci-dessous (en m).

Chien Chat Porc Petit Bovin Cheval Lapin Homme


ruminant

Longueur 2,0- 1,0- 20,0- 22,0-42,0 33,0- 25,0- 5,0- 8,0


totale intestin 5,7 1,8 27,0 63,0 39,0 7,5

Duodénum 0,2 0,1- 0,7- 0,6-1,2 0,9- 1,0-1,5 0,4 0,25


0,12 1,0 1,2
0,6

Jéjuno-iléon 1,6- 0,7- 15,0- 17,5-34,0 26,0- 18,0- 2,8- 5,75


4,2 1,2 20,0 48,0 28,8 4,0

Longueur 1,8- 0,8- 15,7- 18,0-35,2 27,0- 19,0- 3,2- 6,0


intestinale 4,8 1,3 21,0 49,0 30,0 4,5

Caecum 0,1- 0,02- 0,3- 0,25-0,42 0,5- 0,8-1,3 0,4 0,06


0,3 0,04 0,4 0,7

Côlon-rectum 0,2-06 0,2- 3,0- 3,5-7,5 6,0- 5,5-8,0 1,2- 1,4


0,4 5,8 13,0 2,5

Longueur gros 0,3- 0,22- 3,3- 3,8-8 6,5- 6,0-9,0 1,8- 1,5
intestin 0,9 0,44 6,2 14,0 3,0

6/ L’anus

L’anus est un orifice qui termine l’appareil digestif. Il s’ouvre à la base de la queue
et il est formé à son pourtour par un sphincter constitué par un bourrelet d’autant
plus saillant chez les jeunes.
191
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ORGANES ANNEXES DE L’APPAREIL DIGESTIF

1°/ Les glandes salivaires

Elles sont annexées à la bouche dans laquelle elle déverse la salive qui intervient
dans la mastication, la déglutition et commence la transformation des aliments.

Les principales glandes salivaires sont:

- la parotide: elle est située sous l’oreille en arrière du maxillaire


inférieur. Son canal excréteur s’appelle canal de Stenon.

- La sous-maxillaire: elle est située dans l’espace intra-maxillaire et


comme canal excréteur le canal de Wharton.

- La sublinguale: elle est située sous la langue. La plus petite de


toutes les glandes salivaires et nombreux canaux excréteurs.

2°. Le foie

Il est placé en arrière du diaphragme dans la partie droite de l’abdomen. C’est


un organe de couleur brun, bleuâtre ou violacé et divisé à lobe surtout chez le
cheval, le carnivore et le porc. Il sécrète la bile qui se déverse dans l’intestin par le
canal cholédoque. Chez la plupart d’espèces sur le canal excréteur se trouve une
ampoule appelée vésicule biliaire qui est destinée à stocker la bile.

Le foie est une glande située en arrière du diaphragme plus à droite qu’à gauche.

Caractères physiques

La couleur est en général brun rougeâtre ou bleuâtre.

La consistance est ferme, peu élastique. Le poids varie en fonction de l’âge, de


l’état de santé et de l’espèce:

- bœuf et cheval: 5 kg

- petits ruminants: ± 700 gr

- porc 1,2-2,5 kg

- chien 450 gr (peut aller jusqu’à 1 kg dans les grandes races)

- chat: 80-90 gr (peut aller jusqu’à 150 gr)

- lapin: 95 gr (peut aller jusqu’à 120 gr)

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- homme: 1,5 kg (peut aller jusqu’à 2,3 kg)


Le cheval et les chameaux n’ont pas de vésicule biliaire, par contre le bovin,
le mouton, la chèvre, le porc et le chien en possèdent.

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3°/ Le pancréas

Il ressemble à une glande salivaire. Il est situé dans la cavité abdominale sous
les lombes. Il sécrète le suc pancréatique qui se déverse dans l’intestin au niveau
du duodénum.

Le pancréas est une glande de texture lobulaire comparable à celle de la glande


salivaire annexée au duodénum et située dans la partie dorso-crâniale du plafond
de la cavité abdominale.

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I.6.2.1. Conformation

De forme très irrégulière et variable d’une espèce à l’autre. Son poids moyen est
de :

- 500 gr: bœuf; - 400 gr: cheval:

- 50-80 gr: petits ruminants - 100-150 gr: porc;

- 30-35 gr: chien; - 8-10 gr: chat;

- 70 gr: homme;

Chez le lapin, il est difficile à estimer, car ses lobules sont disséminés dans le
méso-duodénum. Il est allongé transversalement et aplati dorso-ventralement. Il
présente une partie moyenne ou corps et deux extrémités ou lobes.

Chez les équidés, porc et ruminants, la veine porte traverse en direction dorso-
crâniale par l’anneau du pancréas (incomplet chez les ruminants).

Sa face dorsale est modelée contre la paroi lombaire. La face ventrale est en
contact avec des segments de l’estomac et de l’intestin qui sont très variables d’une
espèce à l’autre.

1. Pancréas 2. Canal de Wirsung


3. Duodénum 4. Cholédoque
5. Ampoule de Vater
6. Vésicule biliaire
7. Canal cystique
8. Canal hépatique droit
9. Canal hépatique gauche

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I.7. LA RATE

La rate est un organe sous les dernières côtes gauches et appendues au fundus et
à la grande courbure de l’estomac. C’est une annexe de l’appareil circulatoire, elle
n’a aucun rôle dans la digestion. Mais nous l’étudions dans l’appareil digestif en
raison de sa topographie avec l’estomac.

I.7.1. Conformation

La couleur varie du rouge foncé au gris bleuâtre. Elle est de consistance élastique.
Elle pèse en moyenne:

- bœuf: 850 gr (40-50 cm de long; 10-14 cm de large; 2-3 cm d’épaisseur)

- cheval: 1200 gr (45-50 cm de long ,15-30 cm de large à la grande


capacité)

- porc: 220 gr (30-60 cm de long; 4-10 cm de large)

- petits ruminants: 80 gr (10-14 cm de long; 7-10 cm de large)

- chien de taille moyenne: 50-60 gr (8-30 cm de long; 3-8 cm de large)

- chat: 2 à 25 gr (8-14 cm de long; 2-3 cm de large)

- lapin: 1,5 gr (3-5 cm de long; 6-112 cm de large)

- homme: 180 gr (12 cm de long; 8 cm de large; 4 cm d’épaisseur)


Physiologie de la digestion

La digestion est l’ensemble de la transformation des aliments pour en extraire les


principes nutritifs et les rendre assimilables par absorption dans le tube digestif,
c’est-à-dire la digestion c’est la transformation des aliments et l’absorption des
nutriments. C’est un phénomène le plus important à connaître du point de vue de
l’économie de l’élevage.

L’appareil digestif peut donc être considéré comme une usine dans laquelle
on observe des transformations d’aliments à savoir: le broyage, le
ramollissement des matières plus volumineuses. Les aliments sont des
substances complexes non résorbable directement par l’organisme et nécessite
donc leur digestion.

On appelle nutriment le produit de la digestion des aliments qui sont


assimilables (ou absorbables) part l’organisme.
196
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D’où ALIMENTS-DIGESTION= NUTRIMENTS. Cette formule signifie qu’il n’existe


pas d’aliments complets c’est-à-dire suffisant à lui seul pour maintenir en bon état
de fonctionnement la vie de l’organisme. Le lait lui-même n’est capable d’assurer la
survie que pendant les premières périodes de vie car il manque le fer.

Les animaux nourrit exclusivement au lait présentent souvent l’anémie. La


conséquence de ce phénomène d’aliment incomplet est la nécessité de fabrication
des mélanges d’aliments appelés la ration. Cette partie sera traitée en zootechnie.

La digestion fait appel à deux types des processus:

* Processus physique ou mécanique: consiste à un broyage

* Processus sécrétoire ou chimique.

A. processus physique de la digestion

Il comprend cinq étapes:

- la préhension

- la mastication

- la déglutition

- le phénomène moteur du tube digestif

- la défécation.

* La préhension des aliments

Les aliments solides sont prélevés par les livres chez le cheval, par la langue
chez les bovins, par le groin chez les porcs. Toute affection de ces organes
perturbe donc la prise des aliments. Les aliments liquides sont prélevés de diverses
façons mais tous les jeunes à la mamelle pratiquent la succion ou la tétée.

Les herbivores absorbent l’eau par pompement, les porcs par aspiration et
les carnivores par lapement.

* La mastication

C’est l’acte par lequel les aliments sont broyés et écrasés par les dents en même
temps ils sont imprégnés des salives. Elle se fait par l’action combinée des
mâchoires et de la langue. Le mouvement des mâchoires est assuré par les
muscles masticateurs. Il se fait surtout de haut en bas chez les carnivores dont les

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dents sont disposées pour déchiqueter les aliments avec les canines. Par contre le
mouvement est latéral chez les herbivores dont les dents agissent comme une
meule. Le rôle de la langue est d’amener les aliments sous les dents lors de la
mastication. Elle intervient aussi dans l’agglomération sous forme de pilote (ou bol
alimentaire) permettant ainsi l’agglutination et la déglutition des aliments.

* La déglutition

Une étape importante de la mastication est l’insalivation. La salive est un mélange


de sécrétion des glandes salivaires.

Elle joue plusieurs rôles:

- Rôle mécanique: la salive permet à la langue de formuler le bol


alimentaire.

- Rôle digestif: la salive permet la première étape de la digestion


chimique de certains aliments comme l’amidon sous l’action de l’enzyme appelé
amylase qu’elle contient.

- Rôle de transport: elle constitue un moyen de transport très


important des aliments lors de la déglutition ou la régurgitation pendant la
rumination.

- Rôle tampon: la salive alcalinise les aliments en neutralisant l’acidité.

La déglutition est l’action mécanique par laquelle le bol alimentaire est transporté
de la bouche à l’estomac en transitant le pharynx où il est poussé par le
mouvement et par la contraction des muscles de la gorge.

Au cours de cette étape: les voiles du palet qui prolongent le palet en arrière
se relèvent pour laisser passage aux aliments tandis que l’épiglotte se
rabat pour empêcher les aliments de tomber dans la tranché.

Dans le deuxième temps de la déglutition, l’œsophage se contracte de haut


à bas pour faire progresser le bol alimentaire jusqu’à l’estomac.

La déglutition est sous la dépendance de reflexe du centre nerveux qui est


situé dans le cerveau. C’est donc un processus à la fois volontaire et
involontaire.

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* Le phénomène moteur du tube digestif

L’estomac reste au repos à l’état de vacuité. La présence du bol alimentaire


déclenche des contractions involontaires de l’estomac. Ces mouvements sont
connus sous le nom d’ondes péristaltiques. Ces ondes sont plus
accentuées au fur et à mesure que l’estomac est rempli.

Certains médicaments comme les purgatifs et les graisses augmentent aussi


le péristaltisme. Lorsque la pression dans l’estomac a augmentée (suite à la
présence d’aliments), le pylore s’ouvre d’une manière rythmique en laissant
passer de manière progressive des petites quantités du contenu stomacal vers
l’intestin. Ensuite le phénomène recommence.

Le vidage de l’estomac ne se fait pas donc d’une manière continue. Mais ces
vidages dépendent de l’état du remplissage du duodénum et s’arrête dès que le
volume dans le duodénum est élevé.

- Le vomissement est le rejet par la bouche du contenu de l’estomac. Il


survient chez certaines espèces quand l’estomac est très surchargé. Il peut
survenir aussi dans des cas d’indigestion mais aussi lors des maladies ou
d’un malaise suite aux substances toxiques.

Chez les carnivores, le vomissement est facile, rapide et sans gravité. Il est
rare chez les ruminants. Le chameau est capable, quand il se met à colère de
vomir une quantité d’aliments et de le projeter contre celui qui l’inquiète.

Au niveau de l’intestin les péristaltismes ont pour rôle de brasser les aliments et de
les faire progresser jusqu’à l’anus. On observe deux types de mouvements :

- les mouvements pendulaires: ils consistent en un balancement


d’une anse intestinale d’un côté à l’autre comme pour assurer un mélange
d’aliments.

- les mouvements segmentaires: ils sont dus aux contractions des


fibres circulaires de l’intestin qui permettent le rétrécissement de la partie
intestinale qui fragmente les aliments.

* La défécation

Elle a pour but d’expulser les excréments. Elle a lieu à des intervalles éloignés
généralement périodiques. Le besoin de déféquer est causé par la distension du

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rectum par les excréments mais aussi il peut être provoqué par l’irrigation de l’anus.
Il s’agit d’une contraction des muscles du rectum et de l’abdomen. A ce moment
les deux sphincters de l’anus se relâchent et s’en suit l’impulsion de la volonté de
déféquer. La composition des excréments est variable à fonction de l’espèce et
du régime alimentaire. On a en moyenne 75% d’eau et 25% de matière sèche.

Ces dernières sont composées des aliments non digérés, des débris de la
muqueuse intestinal, des microbes des minéraux et du gaz provenant des
fermentations diverses.

Les processus mécaniques de la digestion avaient pour objectif le brassage


et l’acheminement des aliments ingérés de la bouche vers l’intestin jusqu’à
l’anus.

Le processus sécrétoire quant à lui assure des phénomènes de


transformation des aliments que l’organisme ne peut généralement utiliser
tels quels en nutriments absorbables. Ces phénomènes chimiques sont sous
la dépendance des substances secrétées par les glandes annexes du tube
digestif. Ces substances sont appelées les diastases. Les aliments subissent
alors l’action des secrétions suivantes:

- la sécrétion salivaire (la salive),

- la sécrétion gastrique (suc gastrique)

- la sécrétion pancréatique (suc pancréatique)

- la sécrétion biliaire (la bile),

- la sécrétion intestinale (suc intestinal).

1°. La sécrétion salivaire

A part le rôle de mouiller les aliments et de faciliter leur déglutition (rôle mécanique
de la salive) la salive débute la digestion des certains aliments comme l’amidon (par
l’amylase). A par cette dernière enzyme la diastase la plus active de la salive est
la ptyaline. Elle contribue à la dégradation et la synthèse de l’amidon
(transformation des aliments en sucre). La salive est sécrétée en quantité d’autant
plus importante que les aliments sont secs. Chez les herbivores par exemple, la
quantité de la salive produite lors du repas peut aller jusqu’à 5 à 10 l lorsqu’ils sont
nourris aux concentrés. Le chien produit environ 400 ml de salive par 24 heures.

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La sécrétion salivaire se déclenche soit par la vue des aliments soit par l’odeur
de ceux-ci ou par le contact avec la bouche lors de la mastication.

2°. La sécrétion gastrique

Dès que le bol alimentaire arrive dans l’estomac, il est soumis au brassage mais
surtout à l’action chimique du suc gastrique qui est secrétée par la muqueuse
gastrique : la totalité de la muqueuse chez les carnivores et les omnivores, seul la
partie postérieure. Chez les équidés et les ruminants. Le suc gastrique incolore,
fluide et très acide (suite à sa richesse en acide chlorhydrique HCl).

Les diastases les plus importantes du suc gastrique sont: la pepsine, la


présure et la lipase.

L’amylase digère les glucides. La pepsine digère les protéines. La lipase


digère les lipides.

On observe aussi une sécrétion importante du mucus qui a pour rôle de


protéger la paroi de l’estomac contre l’auto-digestion c’est-à-dire l’attaque
de la paroi par l’acide chlorhydrique produit par lui-même.

Le rôle du Hcl:

- Indispensable à l’action de la pepsine qui ne peut agir qu’en milieu


acide.

- Il exerce une action antiseptique en détruisant les bactéries absorbées


avec les aliments.

- Il existe la sécrétion pancréatique dès que le bol alimentaire arrive au


niveau du duodénum.

- Il intervient dans l’ouverture et la fermeture du pylore.

Rôle de la pepsine

C’est la diastase gastrique qui commence la digestion des protides (viande,


poissons, l’œuf, lait) et d’autres matières protéiques végétales.

Pour tester l’action de la pepsine, il suffit d’ajouter quelques gouttes de cet


enzyme sur des fragments de blanc d’œuf cuit et mettre à 38°C en étuve; au
bout de quelques minutes le blanc d’œuf est digéré et dissout.

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Rôle de la présure

Elle a une propriété de faire coaguler le lait et donc de commencer la


digestion des protéines. Elle est produite à grande quantité des jeunes à la
mamelle.

Rôle de la lipase

Elle attaque certaines graisses et les décomposes en glucides glycérines et en


acide gras. Mais son rôle n’est important que pour les jeunes à la mamelle car elle
agit sur la matière grasse du lait.

Résultat de la digestion stomacal

La digestion dans l’estomac aboutit à la formation d’une pate demi-fluide très


acide appelée chyme. Cette pate contient un mélange d’aliments partiellement
digéré et d’autre non encore attaqués. C’est ce chyme qui se déverse petit à
petit dans le duodénum grâce à la motricité péristaltique de l’estomac et à
l’ouverture intermittente du pylore. La digestion gastrique ne constitue
qu’une étape préparatoire à la digestion intestinale.

3°/ La sécrétion pancréatique

On peut récolter le suc pancréatique avec une sonde introduite au même de


l’estomac après une chirurgie. Mais cette sécrétion est déclenchée
normalement par l’arrivée du chyme grâce à l’acide chlorhydrique.

Le suc pancréatique contient trois diastases:

- Trypsinogène

- L’amylase

- Lipase pancréatique

a/ Rôle de la trypsinogène

Cette enzyme est inactive dans le pancréas. Au niveau du duodénum, elle se


transforme à trypsine qui est active sous l’action d’une substance d’origine
intestinale appelée entérokinase.

Trypsinogène + entérokinase => Trypsine.

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Alors, la trypsine est plus active et décompose les aliments protéiques en acide
aminés que la pepsine n’a pas pu produire.

b/ Rôle de l’amylase

C’est une diastase qui agit sur les glucides surtout l’amidon qui est
transformé en maltose dont la ptyaline n’a pas pu produire.

c/ Rôle de la lipase pancréatique

- Agit sur les graisses et les huiles. Mais ce rôle n’est possible qu’en présence de
la bile. Les produits de la digestion par cette enzyme est l’acide gras et la
glycérole.

- Si on ligature le canal pancréatique environ 80% de graisses ne sont pas


digérés et sont rejetés tels quels avec les excréments. Cette expérience a été
démontrée pour confirmer le rôle essentiel de la lipase dans la digestion des
graisses et des huiles.

4°. Sécrétion biliaire

La bile est secrétée par le foie. Elle n’est pas un suc digestif car elle ne contient
pas les diastases. Elle est déversée dans l’intestin par le canal cholédoque.

La sécrétion se fait de manière continue mais chez certaines elle est stockée
dans une vésicule biliaire. Et ce n’est qu’au moment de la digestion qu’elle
est chassée dans l’intestin.

Le cheval, le pigeon et la pintade n’ont pas de vésicule biliaire comme le


chameau.

Rôle de la bile

Elle active la lipase pancréatique dans la digestion des graisses et des huiles. Si
la bile n’est pas déversée normalement dans le duodénum, la lipase pancréatique
reste inactive.

- Elle neutralise l’acidité du chyme provenant de l’estomac, favorise


l’émulsion des graisses et opère une régulation de la flore intestinale en
empêchant la multiplication des beaucoup d’espèces bactériennes.

- Elle augmente la solubilité des substances peu soluble et intervient


pour ce fait dans l’absorption des vitamines liposoluble (A, D, K).

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5°. La sécrétion intestinale

Le suc intestinal est sécrété dans la partie antérieure de l’intestin grêle.

Le gros intestin n’en secrète pas. C’est la partie qui contient nombreuses
diastases à savoir: l’amylase intestinale, la maltase, la lactase, l’invertine, la
lipase, l’érepsine, l’entérokinase.

a/ Rôle de l’amylase, maltase, lactase et l’invertine

Ces quatre diastases agissent sur les aliments de nature glucidique qui ont
déjà subi l’action de la salive (par la ptyaline) et du suc pancréatique pour
activer leur transformation en sucre plus assimilable: maltose, glucose,
lévulose, galactose.

b/ Rôle de la lipase: Elle termine l’action de la lipase gastrique et pancréatique.

c/ Rôle de l’érepsine: Elle active la digestion des protéines en acides aminés.

Organe Diastase Glucides Lipides Protides (viande, lait,


digestif (sucres, (graisses, protéines, végétaux.
féculents) huiles)
Glandes Ptyaline Maltase Produit azoté
salivaires solubles
(bouche)
Estomac Pepsine acide Glycérines + Produits azotés
chlorhydrique) acide gras solubles
présure, lipase Coagulation du lait.
Pancréas Trypsinogène + Maltose Glycérine + Acides animés
entérokinase = acides gras
trypsine amylase
(lipase+ bile)
Intestin Amylase Maltose Glycérine + Acides aminés
Maltase Glucose acides gras
Lactase Lévulose
Invertine Galactose
Lipase
Erepsine

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Absorption digestive

L’absorption est le passage des produits assimilables du tube digestif vers


le sang et la lymphe. Ce phénomène s’effectue à travers la muqueuse intestinale
sous laquelle se trouve les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Les produits
absorbés appelés nutriments sont: l’eau, le sel minéraux, les acides gras, la
glycérine, les acides aminés et les vitamines. Ces substances passent directement
dans le sang et sont utilisés selon les besoins par l’organisme. Les produits non
absorbés constitués la composition des matières fécales et sont expulsés vers le
milieu extérieur.

APPAREIL DIGESTIF CHEZ LES OISEAUX

I. ANATOMIE

Comme chez les mammifères, l’appareil digestif chez les oiseaux comprend: la
bouche, l’œsophage, l’estomac, l’intestin et le cloaque. Au tube digestif sont aussi
annexés le foie et le pancréas.

a/ La bouche

Elle est formée d’un bec dépourvu de dents et lèvres. On y rencontre la langue qui
est pointue. Elle est couverte par des papilles.

b/ L’œsophage

Elle est très élastique, cela permet à l’oiseau d’avaler les aliments très
volumineux. A la base du cou à la partie inférieure l’œsophage présente un
renflement appelé Jabot.

c/ L’estomac

Il est subdivisé à deux compartiments:

- Le proventricule: qui fait suite à l’œsophage et sa muqueuse est


tapissée par deux glandes qui sécrètent le suc gastrique dont la composition est
similaire à ceux des mammifères.

- Le gésier: appelé encore estomac musculeux car ses parois sont


très épaisses puissamment musclées permettant ainsi le broyage des
aliments. Il constitue aussi un organe de trituration des aliments et remplace

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l’action des dents absentes chez les oiseaux. L’intérieur du gésier est revêtu par
une couche cornée très dure et résistante.

d/ L’intestin

Il débute juste après le gésier dans une partie appelée anse duodénale dont les
deux branches contiennent le pancréas.

L’intestin se continue par des circonvolutions intestinales: l’intestin grêle, le


coecum, le rectum puis le cloaque.

Le coecum forme deux culs-de-sac d’une quinzaine de cm de long. Le rectum


est court et débouche dans le cloaque qui est une sorte d’ampoule
constituant une voie commune à la fois digestive, urinaire et génitale tant
chez les mâles que chez les femelles.

N.B. Le foie et le pancréas ressemblent à ceux des mammifères.

II. PHYSIOLOGIE DE LA DIGESTION CHEZ LES OISEAUX

La présence du bec, du jabot, du pro-ventricule et du gésier sont des différences


remarquables avec les mammifères et entraînent un mode alimentaire et un régime
digestif plus particulier.

1°/ La digestion buccale

Le bec ne joue qu’un rôle de préhension des aliments (les insectes, les graines, les
végétaux, ....), alors que chez les mammifères la digestion commence au niveau de
la bouche par la mastication et l’insalivation des aliments, chez les oiseaux les
aliments sont directement déglutis grâce à l’élasticité de l’œsophage.

2°/ La digestion dans le jabot

Le jabot est un réservoir qui stocke les aliments pendant environ deux heures avant
que ceux-ci passent dans le ventricule. Dans le jabot, les aliments sont simplement
humidifiés par des mucus et quelques fois ils sont ramollis.

3°/ La digestion proventriculaire

La première digestion a lieu dans le proventricule. En effet, cet organe contient


dans sa muqueuse des nombreuses glandes qui secrètent le suc gastrique.
Cependant, ces glandes digestives sont très réduites. Après l’action de cette
sécrétion on observe aussi un mouvement de brassage très énergique.

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4°/ La digestion dans le gésier

Le gésier assure, grâce à sa paroi très musclées et épaisse, une contraction


très puissante qui abouti au brassage et malaxage des aliments.

Il contient quelques fois des cailloux de nature calcaire dont le rôle est mieux
indiqué pour le brassage et pour l’apport des certains minéraux nécessaires
(calcium) pour l’élaboration de la coquille d’œuf.

5°/ La digestion dans l’intestin

Elle se réalise grâce à la rapidité du transite des aliments entre (12 à 19 heures)
vers le cloaque. Il s’agit d’une digestion purement chimique comparable à ceux des
mammifères avec plusieurs diastases.

Deux types d’excréments sont expulsés par les oiseaux:

- ceux provenant du cloaque: sont recouverts d’une pellicule blanchâtre


provenant des voies urinaires.

- ceux provenant du coecum: qui constituent une matière brune et molle.

Vascularisation
• A retenir:
– Veine porte
– Canal lymphatique
– Artères mésentériques (supérieure et inférieure)

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Chapitre XI: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE


L’appareil circulatoire permet au sang de distribuer les nutriments dans tout
l’organisme. Cependant, le rôle essentiel de la circulation sanguine se trouve aussi
dans l’apport à toute les cellules de l’oxygène puise dans le poumon tout en
éliminant les déchets provenant du métabolisme cellulaire pour les rejeter au
dehors grâce au poumon et aux reins.

L’appareil circulatoire comprend:

* un organe distributeur et propulseur du sang (le cœur) et

* un réseau des canaux (ou vaisseaux) qui forment 3 systèmes:

- le système artériel qui emporte le sang oxygéné du cœur

- le système veineux qui ramène le sang au cœur.

- le système intermédiaire constitué par des capillaires au niveau des


organes, permettant le passage du sang du système artériel vers le système
veineux.

L’appareil circulatoire est donc composé de quatre parties (le cœur, le


système artériel, le système veineux et le réseau capillaire) auxquels on
ajoute un système annexe (système lymphatique) qui restitue au sang la
quantité de la lymphe des organes et ce système comporte sur son trajet des
ganglions lymphatiques et la rate.

1. Le cœur

Il est placé du côté gauche de la poitrine entre le premier et le 5 ème espace


intercostale. Le cœur a la forme d’un cône dont la pointe repose sur le sternum.
Il est enveloppé d’un sac appelé péricarde. Une cloison verticale divise le cœur à
deux parties: une partie gauche ou cœur gauche et une partie droite ou cœur
droit. Et chaque partie comprend deux compartiments superposés: l’un supérieur
appelé l’oreillette et l’autre inférieur appelé ventricule. Ces compartiments
communiquent entre-eux par des orifices appelés valvules. Le cœur gauche est
encore appelé cœur à sang rouge (c’est-à-dire c’est le cœur qui propulse le sang
oxygéné.

Par contre le cœur droit est dénommé cœur à sang noir par le fait qu’il propulse le
sang contenant les déchets venus des organes.

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La contraction du cœur se fait d’une manière rythmique: pour aspirer le


sang des veines et pour chasser le sang vers les artères.

Il fonctionne donc comme une pompe aspirante et refoulante.

2. Le système artériel

Il est formé par des canaux ou vaisseaux appelé artères dans lesquels le
sang progresse du cœur vers le poumon ou vers les autres organes à partir
des ventricules. Ces canaux sont de couleur jaune ou grisâtre. Ils se ramifient en
vaisseaux plus petits appelés artérioles.

Le sang artériel est rouge chargé de l’oxygène sauf dans les artères qui
partent du cœur ou poumon (artère pulmonaire) où le sang est chargé des
déchets.

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3. Le système veineux

Il est formé par des vaisseaux appelés veines qui conduisent le sang du
poumon ou des autres organes vers le cœur. Ils aboutissent aux oreillettes.
Les veines sont superficielles ou profondes et accompagnent les artères en
se ramifiant à vaisseaux plus petits appelés veinules.

Les veines portent aussi des valvules qui laissent passées le sang dans une
direction et s’oppose à son retour en arrière (retour du sang).

4. Les vaisseaux capillaires ou système intermédiaire

Les capillaires sont des fins canaux (fins comme les cheveux, d’où leur nom
de capillaire) qui font communiquer les artères et les veines.

Ils sont donc situés entre les artères et les veines de tous les organes.

Le sang y circule très lentement et comme leurs parois minces cela permet une
traversée du liquide qui devient à contact avec les cellules de l’organe pour former
la lymphe.

5. Le système lymphatique

Il est formé par des vaisseaux lymphatiques encore appelé vaisseaux à


sang blanc. Ce système prend naissance dans les tissus et les organes par des
capillaires lymphatiques. Son rôle est de collecter la lymphe qui passe à travers
les capillaires sanguin et de la restituée à la circulation sanguine.

Les vaisseaux lymphatiques aboutissent dans les veines et eux aussi portent
à leur intérieur des valvules qui favorisent la progression de la lymphe vers
le cœur.

Sur leur trajet se trouve des renflements appelé ganglions lymphatiques dont
le rôle est de fabriquer les globules blancs et d’intervenir par ce fait dans la
phagocytose des microbes.

Cette lutte des globules blancs se traduit le plus souvent par le gonflement
du ganglion.

La grande veine lymphatique droite qui se jette dans la veine cave antérieure
c’est la veine la plus importante du système lymphatique.

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Sur le trajet des vaisseaux lymphatiques, on a aussi la rate; elle est de couleur
bleu violacé striée quelque fois de rouge avec une forme plate et allongé. Elle est
située dans la partie gauche de l’abdomen. Elle reçoit une artère qui lui amène
le sang à grande quantité et qui se ramifie à plusieurs vaisseaux capillaires
permettant à la rate de se gorger de sang et d’augmenter de volume au cours de
certaines maladies comme le charbon bactéridien et la trypanosomose.

Comme les ganglions; la rate produit aussi les globules blancs au niveau de sa
pulpe blanche et a pour fonction de détruire des vieux globules rouges et
d’en produire des nouveaux globules rouges au niveau de sa pulpe rouge.

PHYSIOLOGIE DE LA CIRCULATION: REGULATION SANGUINE

La circulation sanguine est classée parmi le système nerveux autonome.

En effet, le fonctionnement du cœur dans la propulsion du sang ne dépend pas


de la volonté. Deux contractions sont observées:

- la systole: une contraction des muscles cardiaques permettant de


refouler le sang vers les organes.

- la diastole: un relâchement des muscles cardiaques permettant au


cœur de se remplir du sang.

Le travail du cœur est révélé par ses battements et ses bruits


caractéristiques. En appliquant la main sur le thorax gauche, le battement du
cœur est perçu dans la région appelée cordiale (1ère et 5ème espace
intercostale gauche).

Le nombre de contractions et leurs forces varient en fonction de l’état


physiologique de l’animal, mais aussi de la taille.

Le rythme est plus rapide chez les animaux de petite taille comme le rat et le
lapin, chez les animaux jeunes et chez les vieillards.

Dans les états émotionnels (la peur ou la colère), le rythme cardiaque


augmente de force de battement. Les bruits du cœur sont attendus par
auscultation (une technique utilisant le stéthoscope permettant d’évaluer les bruits).
Le premier est gras, mais sourd et le second est bref et net. Ils sont séparés
par une pause appelée silence. Un silence plus long suit le deuxième bruit du

212
213

cœur, bruit et silence correspondent respectivement à la contraction et au


relâchement du cœur.

DISTRIBUTION DU SANG

Deux réseaux sanguins sont observés:

- un réseau pulmonaire appelé encore petite circulation: ce réseau transporte le


sang vers le poumon pour que le sang se charge d’Oxygène et le ramène du cœur.

- Un réseau périphérique appelé grande circulation qui distribue le sang dans les
organes et le ramène ensuite au cœur. Chaque réseau est composé d’artère et
des veines. Dans les artères, le sang va du cœur vers la périphérie et dans les
veines le sang circule de la périphérie vers le cœur. Pour le réseau pulmonaire, les
artères transportent le sang noir et les vines du sang rouge. Dans la circulation
périphérique par contre les artères contiennent du sang rouge et les veines du
sang noir.

En conclusion, le débit sanguin est l’impulsion donné au sang par le cœur


c’est-à-dire l’ensemble de la quantité du sang circulant.

Il correspond à la contraction brusque du ventricule produisant une onde sanguine


qui se traduit par un soulèvement de la paroi artérielle appelée pouls. Le pouls
correspond au battement du cœur à sa fréquence, sa force, sa régularité, son
amplitude qui varie dans les mêmes conditions. Ces éléments permettent
d’apprécier la régularité de la circulation sanguine et de juger des troubles liés à la
circulation.

213
214

Chapitre XII: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR


ET URINAIRE

L’appareil de la reproduction encore appelé appareil génital doit être étudié


séparément chez le mâle et la femelle chez laquelle on ajoute l’étude des
mamelles.

1°/ APPAREIL GENITAL MALE

L’appareil génital mâle comprend:

 Les testicules ou gonades sexuelles mâles considérés comme organes


essentiels de l’appareil génital.

 Les canaux excréteurs du sperme comprenant l’épididyme, les canaux


déférents, le canal éjaculateur et l’urètre.

 Les glandes annexes à savoir, les vésicules séminales, la prostate, les


glandes bulbo-urétrales ou glandes de cowper et les glandes urétrales.

1.1. ROLE PHYSIOLOGIQUE ET ORIGINE EMBRYONNAIRE

Le rôle de l’appareil génital mâle est celui d’élaborer les gamètes mâles c’est-
à-dire les spermatozoïdes, et produire l’hormone sexuelle mâle, la
testostérone. Les organes génitaux mâles se développent à partir des formations
embryonnaires à savoir la glande génitale, le corps de Wolf et le sinus uro-génital.

214
215

1.2. ORGANES GENITAUX

1.2.1. Testicules

1.2.1.1. Topographie et description anatomique

La topographie des testicules diffère en fonction de l’espèce. Tous les


mammifères, excepté la baleine, l’éléphant et le rhinocéros ont une
topographie externe des testicules.

Chez le taureau, l’étalon, le bélier et le bouc, les testicules sont suspendues de part
et d’autres de la verge dans les plis de l’aine et sont rattachées au corps par le
cordon testiculaire pourvu des vaisseaux et nerfs spermatiques, une partie de canal
déférent et les muscles crémaster.

Chez le verrat, le chien, le chat, le lapin et le cobaye les testicules sont situés dans
la région périnéale, sous l’anus. Chez la volaille, les testicules sont situés dans la
cavité abdominale en région sous lombaire.

Les testicules sont des organes pairs et ont une forme ellipsoïde. La forme, la
dimension et le poids différent d’une espèce à l’autre. Le testicule est formé par un
tissu propre, des vaisseaux et des nerfs qui sont tous couverts et protégés d’une
membrane fibreuse, l’albuginée. L’albuginée est formée par des fibres des tissus
conjonctifs très résistants, bien vascularisé et présentant un dessin caractéristique.

1.2.1.2. Enveloppes testiculaires

Les testicules sont protégés par les enveloppes testiculaires ou bourses


testiculaires, lesquelles sont divisées en 3 couches, l’externe, la moyenne et
l’interne.

La couche externe comprend le dartos et la peau appelée scrotum.

La couche moyenne comprend la fascia de Cowper ou sous dartoïque.

La couche interne comprend la séreuse (tunique vaginale) et la fibreuse.

Le scrotum ou la peau constitue une poche commune aux deux testicules


présentant un sillon médian correspondant à leur intervalle. C’est une peau
épaisse presque glabre présentant des poils fins et parfois 2-4 petits

215
216

mamelons vestiges des glandes mammaires. Il a beaucoup de glandes


sudoripares et sébacées.

Le rôle des bourses testiculaires est de protéger les testicules contre


différents facteurs thermiques d’origine mécanique, physique ou chimique.
Les enveloppes testiculaires maintiennent une température intra-testiculaire
constante, plus basse que la température corporelle, nécessaire au
processus de la spermatogenèse.

La température du scrotum est plus basse que celle des testicules. La


différence de température entre le corps et le srotum est constante et se
maintient grâce à l’action thermo-régulatrice des muscles élévateurs des
testicules. Lorsque la température du milieu ambiant est basse, ces muscles
se contractent, les testicules et leurs enveloppes se lèvent et s’approchent
des parois abdominales plus chaudes.

Quand la température du milieu est élevée, le muscle crémaster et tous les


éléments anatomiques du cordon testiculaire se relâchent et s’éloignent du
corps, les testicules sont suspendus (testiculum pendarum). Au niveau des
testicules, on a les cellules interstitielles de Leydig ou glandulocytes qui
produisent les hormones sexuelles masculines, les androtestostérones et la
Testostérone.

I.2.2. Voies spermatiques

1°. Epididyme

C’est un long canal avec beaucoup de replis et dont les dimensions sont variables
selon l’espèce. L’épididyme présente 3 parties: la tête, le corps et la queue.

La tête se trouve dans la partie supérieure des testicules tandis que la queue
est placée en bas et en arrière. Le corps de l’épididyme est situé sur la
longueur du testicule dirigé de haut en bas. La queue de l’épididyme joue un
rôle principal de réservoir des spermatozoïdes. L’épididyme par sa longueur
et sa capacité constitue un réservoir pour les spermatozoïdes.

Les deux épididymes peuvent en contenir 40 milliards chez le taureau, 180-


200 milliards chez le verrat, 40-60 milliards chez le bélier.

216
217

Les spermatozoïdes subissent un processus de maturation au niveau de


l’épididyme, processus consistant en la formation d’une capsule
lipoprotéique sur les spermatozoïdes ou certaines parties de celui-ci.

Dans l’épididyme, les spermatozoïdes sont immobiles et conservent pendant


longtemps leur capacité fécondante, ils conservent aussi leur capacité
potentielle de mouvement à partir de l’éjaculation.

2°. Canal déférent (vas deferens)

C’est un conduit qui va de la queue de l’épididyme jusqu’au col de la vessie. Chez


les mammifères, on distingue 3 portions de ce canal:

- une portion testiculaire se trouvant dans les enveloppes testiculaires

- une portion inguinale ou funiculaire qui concoure à la formation du cordon


testiculaire.

- une portion abdomino- pelvienne qui se place au dessus de la vessie.

Chez les ruminants, le canal déférent et les Ampoules de HENLE constituent un


réservoir des spermatozoïdes.

3°.Canal éjaculateur

C’est un canal très court, qui résulte de la réunion du canal des vésicules
séminales et du canal déférent du même côté.

Après un court trajet, ce canal s’ouvre dans l’urètre par 2 orifices 1 ou "ostium
éjaculatorium".

4°. Urètre

C’est un canal commun tant pour l’appareil génital que pour l’appareil
urinaire. Il s’étend du col de la vessie jusqu’au sommet du pénis où il s’ouvre
par le méat urinaire. Il a deux portions à savoir:

- l’urètre membraneux ou intrapelvien et

- l’urètre caverneux ou extrapelvien. Ce dernier entre dans la composition de


l’organe copulateur.

217
218

1.2.3. Glandes annexes

Le sperme est formé par deux composants, les cellules sexuelles ou


spermatozoïdes et le liquide spermatique. Ce dernier est le produit de sécrétion de
l’épididyme, du canal déférent et surtout des glandes annexes.

1°. Vésicules séminales

Les vésicules séminales sont au nombre de deux situées au dessus de la


vessie. La forme et la grandeur sont en fonction de l’espèce.

En forme de sac chez l’étalon, elles sont bosselées et lobulées chez les
ruminants et le verrat.

Elles s’ouvrent par un canal commun qui s’ouvre à son tour dans l’extrémité du
canal déférent du même côté. Jusqu’à la puberté, elles sont peu développées et
leur activité est contrôlée par la testostérone.

2°. Prostate

Elle existe chez toutes les espèces domestiques. Chez certaines, la prostate est
formée par deux parties, le corps de la prostate, et la prostate disséminée
(taureau).

Les petits ruminants n’ont que la prostate disséminée et l’étalon présente au


contraire seulement le corps de la prostate bilobé. La prostate se trouve dans la
portion membraneuse de l’urètre, prêt du col de la vessie (corps de la prostate) ou
sous forme disséminée sur toute la longueur de l’urètre membraneux. La prostate
disséminée a plusieurs canaux excréteurs qui s’ouvrent dans le canal urétral.

3°. Glandes bulbo urétrales ou glandes de cowper

Elles sont situées au début de la portion caverneuse de l’urètre, de part et d’autre


de celui-ci. Elles sont couvertes des muscles bulbo caverneux. Elles sont très
développées chez le verrat où elles ont plusieurs canaux excréteurs contre un seul
canal dans d’autres espèces. Leur sécrétion est visqueuse et leurs dimensions
varient suivant l’espace.

218
219

4°. Glandes urétrales

Elles se trouvent dans la paroi de l’urètre pelvien et pénien, dans la couche


muqueuse. Leur sécrétion lave le canal urétral un peu avant l’éjaculation et
concourt en partie à la formation du liquide spermatique.

1.2.4. L’organe copulateur

Encore appelé verge ou pénis, l’organe copulateur joue chez toutes les
espèces le rôle de déposer les spermes dans les voies génitales de la femelle
en chaleur ou dans le vagin artificiel.

Le pénis est constitué par l’urètre extra pelvien, le corps caverneux, les vaisseaux
et les nerfs.

Le pénis est un organe cylindrique de différentes dimensions (longueur et


diamètre) en fonction des espèces. La longueur du pénis est de 1 m environ
chez le taureau, 90-95 cm chez l’Etalon et de 70-75 cm chez l’âne, de 30-40
cm chez les petits ruminants et de 50-60 cm chez le verrat.

Le diamètre pénien est de 2-3 cm chez le taureau, 10-11 cm chez l’étalon, 8 cm


chez l’âne et 1,2-2 cm chez les petits ruminants.

La grandeur et la forme du pénis correspondent au but de cet organe à


savoir: déposer les spermes dans le vagin ou dans l’utérus de la femelle.

Le pénis a deux portions, une portion libre ou antérieure et une portion fixe
ou postérieure. Chez quelques espèces, cette dernière (taureau, bélier, bouc,
verrat) décrit un "s" pénien ou inflexion sigmoïde.

Il convient de relever les particularités anatomiques des organes génitaux chez


certaines espèces animales:

 Le chien n’a qu’une seule glande annexe, la prostate, qui est bien
développée. Son pénis a une caractéristique particulière, la présence de
l’os pénien et de deux formations caverneuses sur la longueur du pénis
en sorte des nœuds. Ces formations jouent un grand rôle au cours de la
copulation;

 Le chat n’a pas de vésicule séminale mais possède les glandes bulbo
urétrales bien développées. Son pénis présente un os pénien réduit et

219
220

des papilles cornées (un peu dures) qui se fixent dans la muqueuse
vaginale au cours du coït (pour provoquer l’ovulation).

 Les testicules du lapin sont situés en région inguinale, les bourses sont peu
développées et le cordon court mais le muscle crémaster est bien
développé. Ces particularités anatomiques donnent au lapin la possibilité de
retirer les testicules dans la cavité abdominale. Le pénis a des dimensions
réduites et au repos il est orienté en arrière. Il n’y a pas de vésicule
séminale et la prostate est trilobée. Les glandes de Cowper sont très
développées.

 Les testicules des volailles sont situés dans la cavité abdominale en région
sous lombaire. Les canaux déférents s’ouvrent sur le plafond du cloaque par
une formation papillaire qui joue le rôle d’organe copulateur improprement
appelé pénis. Cette papille présente une gouttière longitudinale par où coule
les spermes au cours du coït. L’épididyme est court mais le canal déférent
est long, sinueux, terminé par une dilatation ampullaire jouant le rôle de
réservoir des spermatozoïdes.

 Chez l’Etalon, les testicules sont en situation inguinale, obliques, un peu


aplaties latéralement. L’épididyme est très long. La prostate ne présente que
le corps prostatique bilobé. Le pénis est plus court mais plus gros, avec
un gland très développé et ayant la forme de champignon.

 Chez le taureau, les testicules sont en position verticale dans la région


inguinale et présentent la forme ovoïde. Le cordon testiculaire est long et les
vésicules séminales développées avec une surface bosselée. La prostate
présente le corps prostatique et la partie disséminée.

 Le pénis est cylindrique, long, avec une inflexion sigmoïde, "s pénien",
et son extrémité est cônique. Le corps caverneux sont moins développés
que chez l’étalon. Les petits ruminants présentent un appareil génital
semblable à celui du taureau sur le plan morphologique avec des différences
dimensionnelles. Le pénis a un prolongement vermiforme.

 Chez le verrat, les testicules sont situés sous l’anus au niveau du périnée et
sont très développés. On y note une moindre évidence des enveloppes

220
221

testiculaires. L’épididyme est long, les vésicules séminales très développés


et la prostate sous forme de corps prostatique.

Le pénis présente la courbure sigmoïde et son extrémité à la forme de


tire-bouchon, d’où il peut pénétrer dans le canal cervical, voire dans
l’utérus pendant le coït.

Figure: Représentation de l’appareil reproducteur


mâle chez l’homme.

221
222

Figure : Scrotum et thermorégulation du testicule chez


l’homme

PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL GENITAL MALE

La physiologie de l’appareil génitale chez le mâle peut se résumer par un certain


nombre des vocables clés parmi lesquels nous retenons principalement la
spermatogenèse, la puberté, l’instinct génésique ou libido-sexualis, la copulation
et le complexe milieu-système nerveux central-système endocrinien.

Cette physiologie est sujette à l’influence de plusieurs facteurs notamment l’espèce,


l’état de santé, l’alimentation, et le milieu ou l’environnement et dans une certaine
mesure l’âge.

1. MATURITE SEXUELLE OU PUBERTE

La vie sexuelle tant des mâles que des femelles commence aux âges différents
suivant l’espèce, la race, l’état d’entretien, l’alimentation, et les conditions du milieu.
Elle se traduit par l’apparition de l’instinct génésique (libido sexualis) et l’élaboration
des premiers spermatozoïdes chez le mâle, par les 1 ères chaleurs ou 1ères ovulations
chez les femelles de mammifères, et par la première ponte chez les volailles. Ces
moments marquent l’apparition de la puberté et le début de la reproduction chez les
animaux.
222
223

Il est à noter que l’âge de la maturité sexuelle n’est pas le même que l’âge de la
maturité corporelle et l’âge optimum pour la première monte ou d’admission à la
reproduction. La maturité sexuelle apparaît plus vite que la maturité corporelle
et l’âge optimum pour la première monte se situe quelques mois après
l’apparition de la puberté.

Toutes les données ci-dessous reprises (Tableau ci après) présentent seulement


une valeur d’orientation à cause des nombreux facteurs du milieu qui interviennent
aussi tels que l’alimentation et l’hygiène des animaux qui jouent un rôle essentiel.

Tableau: Age d’admission à la reproduction et durée d’exploitation des


animaux domestiques

Espèces Age optimum 1ère monte (mois) Age maximum d’emploi à


la reproduction (an)

Races précoces Races tardives Mâle Femelle

Equine 20-36 36-48 15-20 13-15

Bovine 16-18 24-30 8-9 12-15

Ovine 12-18 18-30 5-6 7-8

Porcine 9-11 12-18 5-6 4-5

Tableau: Age de maturité sexuelle des animaux domestiques

Espèces Age de maturité sexuelle (mois) Age de maturité corporelle (an)

Race précoce Race tardive Race précoce Race tardive

M F M F M F M F

Equine 12-15 12-16 15-18 15-18 4-5 4-5 5-6 5-6

Bovine 6-10 8-10 9-12 9-12 3,5-4 3-4 4-5 5-6

Ovine 7-8 6-10 8-10 10-18 2-2,5 3-3,5 3-3,5 3-3,5

Porcine 4-5 4-6 6-8 5-8 1,5-2,5 2-3 3-4 3-4

223
224

2. SPERMATOGENESE
Chez l’homme, la spermatogénèse dure environ 74 jours et se fait par vagues
successives.

Le processus débute pendant le développement embryonnaire, pour


s’interrompre à la naissance puis reprendre à la puberté (entre 12 et 16 ans en
moyenne chez l’homme) sous l’influence hormonale. Vers 40 ans, elle ralentit
mais se poursuit jusqu’à la fin de la vie de l’homme.

La lignée germinale est en perpétuelle genèse chez le mâle et l’élément de


base est la spermatogonie. Les spermatogonies se multiplient par mitose et
donnent naissance aux spermatogonies poussiéreuses puis croûteuses et
aboutissent à la formation des spermatocytes I. Ces derniers augmentent de
taille. Par la mitose méiotique, ou mitose de maturation ou mitose réductionnelle,
les spermatocytes I donnent 2 spermatocytes II. La mitose des spermatocytes II
s’opère en nouveau suivant le processus homéotypique mais sur un nombre
haploïde des chromosomes et aboutit à la production de deux cellules spermatides
lesquelles après une longue série de transformations et modifications biologiques
deviennent des spermatozoïdes. La moitié des spermatides contiennent un
chromosome X et l’autre un chromosome Y. Les spermatozoïdes sont libérés
dans les tubes séminifères sous forme de groupement en paquet. Ils restent
temporairement implantés au niveau de la partie apicale des cellules de
Sertoli (testiculaire) qui assurent leur protection et leur nutrition avant leur
élimination dans la lumière tubulaire et l’épididyme ou ces groupements sont
dissociés.

La phase de division mitotique des spermatogonies en spermatocytes I dure 15-17


jours. La phase de division méiotique de spermatocytes I en spermatocyte II dure
15 jours. La phase de division des spermatocytes II en spermatides dure quelques
heures et la phase de transformation des spermatides en spermatozoïdes avec
maturation de ces derniers (spermiogénèse) durent 15 jours.

224
225

La spermiogénèse consiste donc en la transformation des spermatides en


spermatozoïdes. C’est un processus de métamorphose, de transformation et
non un processus de division cellulaire.
Cette spermiogénèse est caractérisée par:

- la condensation du noyau et la déshydratation de la chromatine

- la formation de l’acrosome au départ d’une vésicule golgienne


- le développement de l’appareil flagellaire à partir du centriole distal

- le glissement du cytoplasme le long de l’axe flagellaire et la


différenciation de diverses structures fibreuses qui se condensent
autour de celui-ci

- le repositionnement des mitochondries en une rangée hélicoïdale


autour de la partie initiale du flagelle (pars intermedia).

- l’élimination de la grande partie du cytoplasme (corps résiduel).

Les tissus testiculaires possèdent une intense activité, par exemple chez le
taureau, la production journalière serait de 9.106 spermatozoïdes par gramme
soit 6000 spermatozoïdes par minutes.

La spermatocytogénèse est l’ensemble de 3 phases comprenant la division


des spermatogonies, la formation et la croissance des spermatocytes de 1 er
ordre et la division réductionnelle (méiose) des spermatocytes II conduisant à
la formation des spermatides.

La spermatocytogénèse comprend les stades suivants: prophase, métaphase,


anaphase et télophase.
La spermatogénèse dure environ 74 jours et se fait par vagues successives.

225
226

Figure: Schéma récapitulatif de l’évolution des cellules de la


lignée germinale mâle.

Pendant leur séjour dans les voies génitales mâles, les spermatozoïdes
restent immobiles. Leur métabolisme est inhibé par la relative anaérobiose,
l’absence de substrats énergétiques exogènes et la concentration élevée en
ions potassium (K+) du milieu qui les véhicule. Leur transit se fait passivement
par la contractilité de l’épididyme et du canal déférent.

Leur métabolisme est activé et leur motilité déclenchée au moment de


l’éjaculation, lors qu’il est mis en présence des secrétions des glandes
annexes (vésicules séminales, prostate, …).

Ces sécrétions qui constituent l’essentiel du volume de l’éjaculat leur


apportent les substrats énergétiques et l’oxygène indispensables à leur
activité motrice.

Leur inertie métabolique permet aux spermatozoïdes de survivre assez


longtemps dans le tractus génital mâle. En l’absence d’éjaculation, ils perdent

226
227

progressivement leur pouvoir fécondant et leur motilité pour être éliminés par
phagocytose (THIMONIER, 1996).

La spermatogenèse chez les oiseaux est similaire à celles des mammifères et


comporte les trois phases de multiplication d’accroissement et de maturation.
La multiplication se déroule durant la vie fœtale et sa durée exacte est inconnue.

Les spermatogonies-souches colonisent les tubules séminifères et mettent en place


la population de spermatogonies A0 au sein des cellules de Sertoli. La
différenciation des spermatogonies A0 en spermatocyte I est moins bien connue.
Ces derniers subissent la méiose et donnent naissance aux spermatides via le
stade spermatocyte II. La durée de la spermatogenèse est plus courte chez les
oiseaux et est de 20 jours au lieu de 50 à 70 jours chez les mammifères (De
REVIERS, 1988).

Comme chez les mammifères, les spermatozoïdes testiculaires sont immatures.


Chez les oiseaux, le canal déférent a la double fonction de stocker les
spermatozoïdes produits entre deux éjaculations et de secréter le plasma
séminal car les oiseaux ne possèdent pas de glandes annexes.

Au cours de leur transit dans le canal déférent, les spermatozoïdes acquièrent


leur pouvoir fécondant mais pas leur mobilité, celle-ci ne leur étant conférée
qu’au moment de l’éjaculation au niveau des voies génitales femelles par un
mécanisme encore inconnu (De REVIERS, 1996).

2.3. SPERMATOZOÏDES

2.3.1. Morphologie
Le spermatozoïde normal est une celle haploïde sexuelle (gamète) produite par
l’appareil reproducteur mâle de l’espèce. Les spermatozoïdes ont été pour la
première fois identifiés en 1677 par Antoni Van Leeuwenhoek.

Selon l’américain Landrum Brewer Shettles, au début des années 60, montre
que les spermatozoïdes humains porteurs du chromosome Y sont plus petits,
plus effilés et plus rapides alors que les spermatozoïdes X plus résistants,
plus énergétiques et donc plus lents (ce qui expliquerait la probabilité
supérieure d’obtenir un garçon plutôt qu’une fille).

227
228

Chez l’homme, les spermatozoïdes, ou gamètes mâles, sont de petites cellules


(3μ de large et 60μ de long) très mobiles dont la structure a pour but d'amener
les chromosomes paternels à l'intérieur de l'ovocyte. Il a une tête de 5 µm par 3
µm qui tourne sur elle-même le long d’une trajectoire hélicoïde. La mobilité est
assurée par un flagelle d’une longueur de 60 à 65 µm. Lors de l’éjaculation, allant
de 2 à 6 ml de sperme, on retrouve 50 à 100 millions de spermatozoïdes par ml de
sperme.

C’est une cellule flagellée, mobile qui offre 3 régions essentielles à savoir la tête, la
pièce intermédiaire et la, queue. Les deux dernières régions constituent les flagelles
et sont unies à la tête au niveau du col. La forme, la taille et la structure varient
beaucoup suivant les espèces.
La tête (que l’on confond facilement avec le noyau), est recouverte de
l’acrosome, membrane riche en enzymes importante lors de la fécondation.

Chez les mammifères, la tête est constituée essentiellement du noyau recouvert à


sa partie antérieure par l’acrosome. Le noyau est constitué de désoxyribo-nucléo-
protéine et l’information génétique codifié dans l’ADN. Lorsque l’acrosome se
détache, la capacité fertilisante du spermatozoïde diminue.

Le col est la partie étroite reliant la tête à la pièce intermédiaire du flagelle. C’est la
partie la plus vulnérable du spermatozoïde. Elle renferme le centrosome proximal
considéré comme centre cinétique de la mobilité du spermatozoïde parce que
même à l’absence de la tête, la pièce intermédiaire et la queue sont capables de
mouvement.

La queue est un long et étroit flagelle comportant 3 parties:

 La pièce intermédiaire: qui va du centrosome distal au centrosome proximal

 La pièce principale: est la portion la plus longue de la queue.

 La pièce terminale très courte, c’est un filament axial sans fibrille.

228
229

Figure: Morphologie schématique générale du spermatozoïde des


mammifères.

229
230

Selon De Rouvier (1988) les spermatozoïdes des oiseaux présentent quelques


différences morphologiques avec leurs correspondants mammaliens et ont comme
principales caractéristiques:

 Le noyau est souvent filiforme et légèrement hélicoïdal

 L’acrosome est plus réduit et situé au sommet du noyau

 Il possède un perforatorium, structure située au sommet du noyau, à la


base de l’acrosome et dérivant de la membrane nucléaire.

 Tête plus longue

 Une organisation simplifiée de la pièce intermédiaire et du flagelle: une gaine


de matériel amorphe remplace les colonnes striées et les grosses fibres
associées aux 9 doublets de microtubules.

 Le nombre de mitochondries est plus réduit.

- La longueur totale est plus grande (90 µm ou micromètre).

2.3.2. Composition chimique

Les spermatozoïdes contiennent 25% de substances sèches et 75 % d’eau. La


composition de la tête et de la queue est différente:

 La tête contient des nucléoprotéines à ADN, des histamines, des protéines


simples, des substances grasses et des sels minéraux.

 Le col et la queue contiennent des protéines simples, des substances


grasses et des sels minéraux.

Le spermatozoïde est caractérisé par un minimum de cytoplasme et l’ADN le plus


densément compacté connu chez les eucaryotes (plus de six fois plus condensé
que les chromosomes mitotiques des cellules somatiques).

Les spermatozoïdes contiennent aussi des enzymes tels que la phosphatase


acide, la phosphatase basique, la hyaluronidase, la cholinestérase et la
déshydrogénase.

L’action des enzymes a principalement lieu dans les régions du col et de la


queue qui constituent les éléments de mouvement des spermatozoïdes.

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231

2.4. SPERME

Le sperme un produit biologique complexe du point de vue de la formation et


composition. Il résulte de l’activité sécrétoire du tractus génital mâle.

Le sperme est un liquide épais, (laiteux) crémeux, légèrement jaunâtre ou


grisâtre suivant l’espèce. Il est secrété par l’épididyme, le canal déférent et les
glandes annexes c’est-à-dire les vésicules séminales, la prostate et les
glandes de Cowper. La plus grande partie du sperme est sécrétée par les glandes
annexes et représente 80% du total de l’éjaculat. Les vésicules séminales sont
les lieux d’élaboration du fructose et de l’acide citrique. Le sperme du taureau
et du bélier contient beaucoup de fructose alors que celui du verrat et l’étalon
n’en contiennent pas.

Par contre, le sperme du verrat contient beaucoup d’érgotyonine et


d’innositol. La prostate constitue le lieu de formation d’antilutinines.

Sa sécrétion contient beaucoup d’acides aminés et est très riche en électrolytes


(Potassium, chlore, zinc, sodium).

Le sperme est composé de 85-98 % d’eau, le reste de pourcentage constitue les


composants solides formés des éléments inorganiques (sodium, K, Ca, S, P.), y
compris les micro-éléments tels que le manganèse, Fer, Cuivre, Zinc et des
éléments organiques tels que les protéines, glucides, vitamines et des enzymes.

Le pH du sperme varie suivant les espèces animales:

- Taureau: 6,5-6,8 voire 7 et même l’alcalinité quand les secrétions annexes


augmentent. La réaction alcaline est caractéristique d’une faible fertilité et d’une
faible concentration et d’une mobilité réduite des spermatozoïdes.

- Bélier: toujours acide (6,85) mais il devient alcalin chez le sujet peu fécond ou
stérile. Il peut atteindre 5,9 pour un sperme hautement concentré en
spermatozoïdes.

- Etalon: 7-7,8 - Verrat: 7,3-7,9

- Lapin: 6,3-7,5 - Coq: 7,3-7,8

Le pH du sperme ne varie pas seulement suivant les espèces mais aussi suivant
d’autres facteurs, par exemple, on a constaté que les spermes récoltés à la 2 ème et

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la 3ème éjaculation a un pH plus acide alors que le sperme obtenu par


massage ou par méthode électrique a un pH plus basique. Le pH du contenu
testiculaire ou de celui d’autres segments du tractus génital influence le pH du
sperme.
2°/ APPAREIL GENITAL FEMELLE

Deux glandes: les ovaires excrètent les ovules que le sperme du mâle fécondera
après ovulation et accouplement. Les ovaires sont situés un peu en arrière des
reins suspendu par deux canaux appelés oviductes qui conduisent les ovules
vers l’utérus et dont la terminaison antérieure est appelée pavillon.

L’ovaire a une forme en amande chez la vache, avec des dimensions de l’ordre de
3 à 5 cm de longueur sur 2 à 2,5 cm d’épaisseur. Il contient des organites
périphériques (follicules et corps jaune) au sein du stroma ovarien. La médulla
présente une apparence échographique homogène, tandis que le cortex ovarien a
un aspect hétérogène en raison de la présence d’organites ovariens ou de
vaisseaux sanguins.
Ils ont une forme ovoïde chez les animaux monotocyques (donnant un petit par
mise bas) et un aspect de muron chez les espèces polytocyques (plusieurs petits
par mise bas comme la truie, la chienne et la lapine). Il est en forme de haricot ou
de rein chez la jument.

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233

Ils sont logés dans une dépendance du péritoine: les bourses ovariques.
Ils sont suspendus à la région lombaire par le ligament large, le mésovarium qui
constitue le bord antérieur du ligament large, lequel est dédoublé et forme la bourse
ovarienne très développée chez la truie. Ils produisent les cellules
reproductrices femelles contenues dans de petits sacs: les follicules de De
Graaf.

Les ovaires sont liés aux cornes utérines par deux ligaments dont la longueur varie
suivant les espèces. Ce sont des ligaments utéro-ovariens.

L’aspect, la forme, la grandeur, le poids et la situation des ovaires varient selon les
espèces, l’âge, le moment du cycle œstral et l’état physiologique de la gestation.

Structure

L’ovaire est constitué: - d’une couche fibreuse ou albuginée, blanchâtre, résistante,


inextensible, mince qui adhère intimement au tissu propre de l’ovaire. * d’un tissu
propre de teinte grisâtre divisé en deux zones,
- une zone périphérique ou la zone corticale, située à l’extérieur, comprend un
parenchyme et un stroma conjonctif. Le parenchyme est fait des follicules ovariens
et du corps jaune.
C'est la zone fertile de l'organe. On y trouve les ovules à divers stades de
développement.
-une zone centrale ou médullaire. Elle a un rôle nourricier. Elle renferme les tissus
fibreux, les nombreux vaisseaux sanguins et les nerfs. Elle est composée Chez le
cheval, elle est périphérique.
a. Les follicules
Les follicules sont des formations sphériques (sous la forme de vésicules
sphériques à contenu liquidien), situées en périphérie des ovaires contenant les
ovocytes. Ils sont formés de 3 couches cellulaires concentriques: la thèque
externe, la thèque interne et la granulosa qui délimitent une cavité liquidienne ou
antrum. Cette dernière, n'absorbant pas les ultra-sons, pourra être mesurée par
échographie.

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234

Leur diamètre varie de 3 mm (taille minimale du follicule facilement identifiable à


l’échographie avec une sonde de 10 MHz compte tenu du pouvoir de résolution),
jusqu’à 20 mm (pour le follicule préovulatoire).
Le diagnostic différentiel doit être établi avec un kyste folliculaire, qui a une
taille supérieure à 25 mm. Il est également important de faire la distinction
entre un follicule et une coupe transversale de vaisseau sanguin: en
changeant l’orientation de la sonde de façon à avoir une coupe longitudinale,
l’image du vaisseau s’étirera, alors que celle du follicule restera sphérique et
diminuera progressivement.
Les follicules subissent une phase de croissance et leur diamètre va passer de 40 μ
à 22 mm. Cette croissance est strictement parallèle à la croissance ovocytaire, tant
au point de vue de la durée que de la cinétique.
En fin de croissance, sous l'effet du pic de LH, le follicule va se rompre à la surface
de l'ovaire et va expulser l'ovocyte dans la trompe: c'est l’ovulation (en moyenne
au 14ème jour du cycle). Après l'ovulation, le follicule se transforme en corps jaune
dont la durée de vie est d'environ 12 jours. S'il y a grossesse, le corps jaune
va persister pendant le 1er trimestre. Dans le cas contraire, il va devenir
fibreux (corps blanc) puis disparaître complètement: c'est la lutéolyse.
Selon le stade de développement, on distingue:
-Les follicules primordiaux
-Les follicules en croissances (primaire, secondaire, tertiaire)
*Les follicules primaires
*Les follicules secondaires ou pleins ou antraux (100 microns)
*Les follicules tertiaires ou cavitaires (5 mm)

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235

b. Le follicule de De Graaf ou mûr


Ils sont très gros 20 mm. L'essentiel du follicule est occupé par l'antrum qui reste
entouré d'une mince couche de cellules folliculaires dans laquelle l'ovocyte parait
minuscule.

c. Le corps jaune
Elle permet de savoir si la femelle est cyclée et d’évaluer le développement du
corps jaune afin de rationaliser l’utilisation des PGF2α. Lors de diagnostic de
gestation, elle permet d’orienter la recherche du conceptus dans la corne latérale
au corps jaune.
Le corps jaune mature, de forme sphérique ou en « bouchon de champagne », est
hypoéchogène comparativement au parenchyme ovarien en raison des réflexions
non spéculaires (image échographique 7). Il apparait comme une structure grise
homogène et bien délimitée, et peut présenter en son centre une ligne plus
échogène correspondant à du tissu fibreux plus dense.
Le diamètre du corps jaune mature est supérieur à 2 cm. 40% environ des
corps jaunes matures présentent en leur centre une cavité de moins de 2 cm de
diamètre.
La libération de l'ovule laisse apparaître la granulosa qui se charge de graisse et
prend peu à peu une coloration jaunâtre (les cellules de la granulosa vont se
transformer en cellules lutéiques).

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Ces corps jaunes cavitaires sont considérés comme des structures lutéales
normales.
On distingue un corps jaune gestatif et un corps jaune périodique.
1.3.2. Les voies génitales
Il se compose de cinq segments essentiels qui sont l’oviducte, l’utérus, le col, le
vagin et le vestibule vaginal terminé par la vulve.

Figure: Schéma de l’appareil génital femelle humain

a. L'oviducte
On le dénomme également: trompe utérine, trompe de Fallope, salpinx.
Il constitue la 1ère partie des voies génitales femelles. C'est le canal qui début à
proximité de l'ovaire par un élargissement: le pavillon. Il représente des
nombreuses flexuosités entre les deux lames du ligament large. L'oviducte se
termine par la jonction salpingo utérine et débouche dans la corne utérine.

L’extrémité antérieure, évasée, formant le pavillon qui recueille l’ovule au


moment de la ponte ovulaire, le dirige vers l’intérieur du canal au niveau de
l’ampoule tubaire où a lieu la fécondation ou rencontre spermatozoïde-ovule
et les premières étapes de développement embryonnaire. La muqueuse est
constituée des cellules épithéliales cylindriques à cils vibratiles dirigés vers
l’utérus.

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b. L'utérus
Le corps de l’utérus bovin est court (3 cm de longueur) et se prolonge par deux
longues cornes (30 à 40 cm) reliées à leur bifurcation par deux ligaments
intercornaux. Le diamètre des cornes à la base varie de 2 à 4 cm et diminue
progressivement jusqu’à 5-6 mm au niveau de la jonction utéro-tubaire. La façon
dont elles sont recourbées peut être comparée à la forme d’un guidon de vélo de
course. Les parois de l’utérus sont constituées d’une tunique muqueuse riche en
glandes (endomètre), d’une tunique musculeuse puissante (myomètre), et d’une
séreuse. C’est un organe qui joue un grand rôle dans la reproduction. C’est là où se
fixe l’œuf ou zygote pour donner lieu au développement embryonnaire.
Chez les mammifères, il représente trois parties: le corps utérin
-Les deux cornes utérines se réunissent pour former une poche:
-le corps l'utérus; dont la paroi intérieure est plissée, riche en glandes. De plus il
est tapissé de tubercules arrondis, les caroncules qui permettent d'attacher
les enveloppes embryonnaires (dans le cas d'une placentation cotylédonaire);
-et le col utérin ou cervix:

C’est un segment terminal de l’utérus. Il a deux orifices, un ostium utérin en liaison


directe avec le corps utérin et un ostium vaginal s’ouvrant dans le fond du vagin.
C’est un véritable sphincter se projetant postérieurement dans le vagin et formé de
tissus musculaires, conjonctifs et cartilagineux. Le col de l'utérus fait saillie à
l'intérieur du vagin par un bourrelet strié que l'on appelle: fleur épanouie.
La muqueuse présente des plis et a une activité sécrétoire abondante au cours de
l'œstrus. Le volume, la nature et la composition de la glaire cervicale, secrétée par
les glandes cervicales au sein de la muqueuse du col, varie au cours de stades du
cycle œstral. Le cervix est normalement ouvert ou mi-ouvert au cours de la
parturition et de l’œstrus mais peut l’être aussi dans quelques infections
gynécologiques (anormal). Son rôle est de bien fermer la cavité utérine pour
maintenir la gestation et empêcher les infections utérines.
Le col utérin est ensuite repéré par les plis circulaires et le canal cervical mesurant
de 7 à 10 cm de long, et laissant apparaître un fort écho linéaire horizontal.

En dehors de la gestation, l’utérus est situé en partie dans la cavité pelvienne et


une partie dans la cavité abdominale, sauf chez les génisses où l’utérus est dans la
cavité pelvienne.

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238

La paroi de l'utérus est formée par:


-une séreuse qu’on appelle périmetrium,
-une couche externe musculeuse composée de fibres lisses: le myomètre variant
peu d'épaisseur pendant les phases du cycle).
-une couche interne: l'endomètre ou endométrium, ou muqueuse utérine
chargée des vaisseaux et des nerfs; elle est creusée de cryptes qui ont pour rôle
de permettre la fixation de l’oeuf.

L'utérus est en relation avec le vagin par le col de l'utérus qui:


-s'ouvre au moment de la mise bas
-s'entrouvre lors des chaleurs
D'autre part la fermeture du col est assurée par le bouchon muqueux très abondant
surtout en période de gestation. Il met l'embryon ou le foetus à l'abri des
invasions microbiennes.
Au cours de l’organogénèse, les canaux de MÜLLER peuvent se réunir sur une
portion plus ou moins longue donnant ainsi un utérus avec un corps utérin plus
développé que les cornes. On a à ce moment un utérus bicornis, type retrouvé
chez les équidés (jument et ânesse). Ils peuvent aussi s’unir sur une portion
plus courte et l’utérus a des cornes utérines plus développées par rapport au
corps. On a dans ce cas un utérus bipartitus (vache, brebis, chèvre, truie,
chienne). Les canaux de Müller ne se réunissent pas et chacun d’eux reste

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indépendant et s’ouvrent séparément dans le vagin. Dans ce cas, on a un


utérus dit duplex ou utérus double (lapine). Chez les primates (guenon et
femme), les canaux de MÜLLER sont réunis sur toute l’étendue.
C’est qui donne un utérus sans cornes ou utérus simplex.

Figure: Morphologie schématique générale et types d’utérus chez les


mammifères

c. Le vagin

Le vagin est un canal musculo-membraneux étendu horizontalement dans le


bassin, d’arrière en avant, entre le cervix et la vulve. Il forme une cavité virtuelle,
cylindrique plus large à sa partie antérieure; le fond du vagin. Il est en rapport en
haut avec le rectum, en bas avec la vessie et le canal de l’urètre et
latéralement avec les coxaux. Avec le vestibule du vagin, le vagin correspond à la
portion des voies génitales femelles qui va recevoir l’organe copulateur du mâle. Il est
séparé du vestibule du vagin par une membrane: l’hymen, surtout développée chez les
primates et le porc. Le vagin est logé dans la cavité pelvienne entre le rectum et la
vessie.

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Il possède une séreuse, une musculeuse, une muqueuse, des vaisseaux et des
nerfs.

Le vestibule vaginal et la vulve

Le vestibule vaginal est un canal qui s’étend du méat urinaire à la vulve,


commun aux appareils urinaire et génital femelles. Il est situé dans la cavité
pelvienne sous la terminaison du rectum et de l’anus. Il correspond au trajet
terminal commun des voies génitales et urinaires, est plus ou moins long suivant les
espèces. Chez la truie, la chèvre et les carnivores, le vestibule est long.
Les glandes vestibulaires qui déposent leur produit de sécrétion lubrifiant
dans le vestibule du vagin sont conglomérées (glandes majeures) ou
disséminées dans la paroi (glandes mineures).

Les glandes vestibulaires majeures (glandes de Bartholin ou glandes


bulbovestibulaires) existent chez la chatte, la lapine et les primates, elles
sont absentes chez la chienne, la chèvre, la truie et le hamster.

Les glandes vestibulaires mineures (glandes urétrales ou glandes de


Littré) sont présentes dans toutes les espèces.

Extérieurement, la vulve présente deux lèvres et deux commissures. Près de la


commissure inférieure, on trouve à leur jointure: le clitoris; organe érectile
représentant un vestige embryonnaire de la verge (un des rudiments du corps
caverneux du mâle).
La vulve est séparée du vagin par l'hymen qui est rompu lors du premier coït. En
avant de l'hymen débouche le canal d'évacuation de l'urine: le méat urinaire.
Ce dernier est cerné par les deux orifices des glandes bulbo-vaginales: glandes
de Bartholin (fonction de lubrification).

Le rôle du vestibule vaginal et de la vulve est de protéger les organes


génitaux internes. Ils jouent un rôle dans la miction et dans la copulation.

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Organes Vache Brebis Truie Jument


Ovaires

Poids en g 10-20 3-5 3 -10 4 0-60


Longueur en cm 3,8 1,5 3,5 7,5
Largeur en cm 2,5
2,5
Oviducte longueur en cm
25 15-19 15-30 20-30
Utérus

Type bipartie bipartie bipartie bicorne


Longueur des cornes (cm) 35-40 10-12 40-65 15-25
Longueur du corps (cm) 24 12 5 15-20
Endomètre (Nombre
caroncules 70 à 120 88-96 replis replis
Col de l'utérus
Longueur en cm 8-10 4-10 10 7-8
Diamètre en cm 3-4 2-3 2-3 3-4
Dépôt semence vagin vagin utérus utérus
Vagin
Longueur en cm 25-30 10-14 10-15 20-35

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Salpinx

L’appareil génital des volailles présente des différences d’ordre physio-


morphologiques. Seul l’ovaire gauche est fonctionnel, le droit étant atrophié; d’où
l’existence d’un seul oviducte fonctionnel, le gauche. L’ovaire se trouve dans la
cavité abdominale au niveau sous lombaire, l’un soutenu par un ligament ovarien.
L’ovaire est en forme de grappe avec beaucoup d’ovules aux différents
stades de développement (586-3605 ovules). Le pavillon de l’oviducte est bien
développé et l’oviducte s’ouvre dans le cloaque, dans la zone dite proctodeum.

Oviducte

Figure n°2°: L’appareil génital de la poule

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GLANDES MAMMAIRES

Les mamelles sont des glandes en grappes chargées d’élaborer le lait destiné à
nourrir le nouveau-né. Elles entrent en fonction à la fin de la gestation. Leur forme,
leur nombre et leur localisation varient d’une espèce animale à l’autre.

Chez la jument, les mamelles sont au nombre de deux situées dans la région
inguinale et séparées par un léger sillon médian. Le mamelon est aplati et présente
un à deux orifices.

Chez la vache, les mamelles sont arrondies grâce à la richesse en tissus


conjonctifs, et volumineuses; elles sont au nombre de quatre, l’ensemble étant
appelé pis. Un trayon allongé se trouve au niveau de chaque mamelle et possède
un orifice unique. Il existe parfois deux tétines supplémentaires à la partie
postérieure.

Chez la brebis et la chèvre, on a deux mamelles inguinales assez volumineuses


unies sur la ligne médiane et pourvues chacune d’un mamelon conique avec un
seul orifice et souvent des mamelons supplémentaires.

Chez la truie, au nombre de 5 à 8 paires, les mamelles forment des rangées allant
de la région pectorale à la région inguinale. Il existe trois catégories de mamelles
notamment, les pectorales, les abdominales et les inguinales (2 paires pectorales,
3-4 paires abdominales et 2 paires Inguinale).

Chaque mamelle porte une tétine pointue de deux à trois orifices correspondant à
des sinus galactaphores distincts.

Chez la chienne, on a cinq paires de mamelles, deux pectorales, deux abdominales


et une inguinale. Les tétines sont courtes avec huit à vingt orifices microscopiques.

Chez la chatte on a quatre paires de mamelles (1 P 2 A 1 I), contre six paires chez
la lapine (1 P 2-3 A 1 I).

VAISSEAUX DE L’APPAREIL GENITAL FEMELLE

Il existe trois artères principales fournissant du sang à l’appareil génital femelle,


l’artère utéro-ovarienne, l’artère utérine et l’artère vaginale.

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1. Artère Utero-ovarienne

L’artère utéro-ovarienne naît de l’aorte postérieure, s’engage entre les deux lames
du ligament large et se divise près de l’ovaire en deux branches, l’une pénètre dans
l’épaisseur de l’ovaire et l’autre gagne l’utérus.

2. Artère utérine

Issue de l’iliaque externe, l’artère utérine passe entre les deux lames du ligament
large et gagne la petite courbure où elle se divise en deux rameaux antérieur et
postérieur. Elle est très développée en cours de gestation et on peut percevoir le
"thrill artériel" ou pouls à son niveau, élément indicatif de l’état de gestion à partir
du quatrième mois de gestation chez la vache.

3. Artère vaginale

Chez la vache, elle présente une invagination en regard de la crête sus -


cotyloïdienne et se divise en deux branches, l’antérieure gagne le corps utérin et la
postérieure va dans les parois de la vulve. Elle se développe considérablement au
cours de la gestation et est très nettement perceptible.

LES HORMONES DE LA REPRODUCTION CHEZ LES FEMELLES

Divers types d’hormones interviennent, selon Batailler et al (2004) BOUYER, dans


l’endocrinologie. Elles sont secrétées par l’hypothalamus, l’hypophyse (glande
pituitaire) et les gonades.

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A côté de ces glandes sécrétrices des hormones de reproduction, il est important


de souligner que l’utérus produit une autre hormone, la lutéolysine, dont le rôle
en reproduction est important.

1. LES HORMONES HYPOTHALAMIQUES

Les hormones hypothalamiques ont pour rôle de contrôler la synthèse et la


libération des hormones hypophysaires.

L’hypothalamus élabore au niveau des zones de noyaux para ventriculaires et


arqués des substances hormonales dont la fonction est de stimuler ou
d’inhiber la sécrétion des hormones hypophysaires. On les appelle des
"releasing factors". Ces substances arrivent à l’hypophyse par le système
post-hypophysaire. Elles sont au nombre de neuf dont six sont stimulatrices
et trois inhibitrices.

Parmi les substances à action uniquement stimulante on a:

- Le GnRH ou Gonadotropin Releasing Hormon dont le rôle est de stimuler la


sécrétion des hormones gonadotropes hypophysaires FSH (Hormone de la
stimulation folliculaire) et LH (Hormone luthéinisante).

- Le TRH ou Thyreotropin Releasing Hormon qui stimule la sécrétion de la


Thyreostimuline au niveau de la thyroïde.

- Le CRH (Corticotropin Releasing Hormon) responsable de la libération de


l’ACTH (Adeno-CorticoTropin Hormon) au niveau de la surrénale.

- Le GRH ou Growth Releasing Hormon qui est l’hormone de la croissance et


dont la sécrétion est élevée pendant le sommeil, surtout chez les jeunes.

Le GnRH est le seul facteur intervenant au niveau de l’hypothalamus pour les


Gonadotropes FSH et LH. Il est élaboré au niveau de certain neurones
hypothalamiques, puis transporté jusqu’au parenchyme hypophysaire où il
induit la sécrétion et la libération des hormones hypophysaires FSH et LH.

La régulation de fonctionnement de l’hypothalamus dépend à la fois des


stimuli périphériques ou externes, de l’action des hormones hypophyso-
ovariennes, surtout les œstrogènes et la progestérone; des médiateurs

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chimiques tel que les catécholamines (Adrénaline, Histamine, Noradrénaline)


et l’Acétylcholine.

Ces hormones hypothalamiques une fois secrétées sont déversées dans la


circulation sanguine où elles sont transportées par les protéines du sang jusqu’au
site d’action; c’est-à-dire au parenchyme hypophysaire et là elles induisent la
sécrétion et la libération des hormones hypophysaires FSH et LH.

Synthèse schématique du déroulement du cycle oestral

En premier lieu, il y a une sécrétion de GnRH-FSH au niveau de l’hypothalamus qui


agit sur l’hypophyse pour stimuler la production de FSH qui agira à son tour sur
l’ovaire en y stimulant la croissance folliculaire et la production d’œstrogènes. Après
cette action de FSH, la quantité élevée de cette dernière agit sur l’hypophyse pour y
bloquer la production de FSH et sur l’hypothalamus pour bloquer la production de
GnRH-FSH (feed back négatif) et stimuler celle de GnRH-LH (feed back positif).
En deuxième lieu la sécrétion de GnRH-LH induit la production de LH au niveau de
l’hypophyse.

La LH agira ensuite sur l’ovaire pour y continuer la maturation folliculaire et


déclencher l’ovulation, après quoi les cellules lutéales se développent et forment le
corps jaune dans le creux folliculaire.

Le corps jaune sécrète l’hormone progestérone, laquelle, par feed-back


négatif, empêche les ovulations ultérieures et désensibilise l’utérus à l’action
de l’ocytocine et l’œstrogène.

2. LES HORMONES HYPOPHYSAIRES (GONADOTROPES)

Les hormones gonadotropes ont pour rôle la maturation des follicules et la


stimulation de la sécrétion des hommes gonadiques par les ovaires.

L’hypophyse agit sur l’ovaire par l’intermédiaire des hormones gonadotropes FSH
et LH et de façon plus variable suivant les espèces, l’hormone lutéolysine. Le taux
de FSH est élevé chez la jument, plus faible chez la vache. Le taux de LH est
élevé chez la brebis, le bétail et la chatte. Les substances à activités
gonadotropiques similaires à FSH se retrouvent en grande quantité chez
certaines espèces au cours de la gestation. Ce sont des gonadotropes

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extrapituitaires (extrahypophysaires) largement utilisés que la FSH et la LH


parce qu’elles ont les mêmes propriétés biologiques et leur coût est moindre.

La PMSG (Pregnant Mare Serum Gonadotropin) est une hormone qui se trouve
au niveau des cupules endométriales de l’utérus de juments gestantes et qui
est chimiquement ainsi que biologiquement semblable aux hormones FSH et
LH. Elle provient du trophoblaste fœtal au 36ème jour de la gestation. L’activité
sécrétoire maximale se situe entre le 55ème et le 75ème jour de gestation, puis
régresse progressivement et disparaît entre les 120ème et 150ème jours. Elle
sert (PMSG) à provoquer la super ovulation grâce à ces propriétés folliculo-
stimulantes.

La PU (Pregnant Urin) ou HCG (Human chronic Gonadotropin): se trouve dans


les urines des femmes enceintes et certaines primates dans les premiers temps de
la grossesse. Elle est élaborée par les villosités trophoblastiques et apparaît dans
l’urine de la femme au cours des premières semaines de la conception et atteint le
pic vers le 50ème jour de la grossesse.

La prolactine c’est une hormone de la lactation qui assure le maintien du corps


jaune dans certaines espèces de Laboratoire. Le lobe postérieur est le lieu de
stockage et de libération de deux hormones élaborées au niveau des noyaux supra-
optiques et para ventriculaire de l’hypothalamus: l’ocytocine et la vasopressine.

L’ocytocine possède une action spécifique sur les fibres musculaires de l’utérus et
favorise le transport des spermatozoïdes au moment de l’accouplement. Elle
favorise les contractions de l’utérus lors de l’accouchement. Elle a aussi un effet
galacto-cinétique et stimule la sécrétion lactée par action directe sur les cellules
myo-épithéliales de la glande mammaire.

N.B: La vasopressine n’intervient pas dans la reproduction mais contrôle le


métabolisme hydrique et électrolytique. Au niveau des reins cette hormone contrôle
la réabsorption et l’élimination de l’eau par les voies rénales pour en éviter les
pertes et l’excès.

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3. HORMONES GONADIQUES OU STEROÏDES

2.3.1. Les oestrogènes

L’oestradiol- est la véritable folliculine d’origine ovarienne. L’oestrol et l’oestriol


sont des métabolites dont l’action physiologique n’est pas négligeable. L’œstradiol
Benzoate se forme au niveau des cellules interstitielles (testiculaires) et des cellules
thécales (de la thèque interne de l’ovaire) sous l’influence des hormones FSH et LH
et de l’intervention enzymatique. L’ovaire n’est pas la seule source des œstrogènes
naturels. Ceux-ci sont aussi élaborés en grande quantité par d’autres organes tels
que la surrénale, le placenta chez la jument au 4 ème mois de la gestation et les
testicules de l’étalon.

3.2. La progestérone

Elle provient essentiellement des cellules lutéales du corps jaune et est aussi
synthétisé dans les corticosurrénales et le placenta de certaines espèces. Elle sert
de précurseurs à la synthèse des hormones mâles.

N.B.: Le transport des stéroïdes du lieu d’origine aux organes récepteurs se fait par
les protéines du sang auxquelles elles sont liées de manière plus ou moins forte.
Elles sont ainsi acheminées vers les organes sur lesquels elles pourront agir. Les
protéines vectrices sont élaborées par le foie et parmi elles on peut citer l’albumine,
mais aussi une  globuline appelée SBP (Sex Binding Protein) qui transporte
l’œstradiol et les gluco-protéines qui transportent la progestérone dans le
sang.

La lutéolysine: Est une substance hormonale dont la production est assurée par
l’utérus et qui assure la régression du corps jaune et participe aussi à la
régulation du cycle oestral. C’est en quelque sorte la prostaglandine F2.

La régression du corps jaune à la fin du cycle dépend donc d’un facteur


luthéolytique (lutéolysine) d’ordre local, analogue à la prostaglandine (PGF2).
L’activité du corps jaune dépend à la fois d’un facteur lutéolytique d’origine
hypophysaire et utérine.

L’effet lutéolytique utérin domine le contrôle hypophysaire chez la brebis, la vache


et la jument.

248
249

Cycle oestral

L’appareil génital femelle de tous les mammifères présente des modifications qui se
produisent toujours dans le même ordre et reviennent à intervalle périodique
suivant une succession caractéristique de chaque espèce. La durée et l’évolution
du cycle différent d’espèce à espèce et comprennent quatre phases. Il existe deux
types de cycle sexuel; le cycle continu ou interrompu et le cycle saisonnier se
manifestant à certaines périodes.

Les animaux ayants plusieurs cycles sexuels dans une période d’activité
sexuelle sont appelés polyoestriens (jument, vache, brebis, chèvre, truie,…)
et ceux qui manifestent un seul cycle au cours d’une période d’activité
sexuelle sont appelés monooestriens (la chienne par exemple ovulant 1 à 2
fois par an). Soixante cinq % des chiennes domestiques ont 2 cycles par an, 8 ,7
% ont 3 cycles, les chiennes sauvages et les louves n’ont qu’un cycle par an).
Le cycle oestral du bovin dure 21 jours en moyenne chez la vache (il peut durer de
18 à 25 jours), il comprend deux phases: la phase folliculaire, correspondant au
développement terminal du follicule pré-ovulatoire, jusqu’à l’ovulation et à la
libération de son ovocyte, suivie de la phase lutéale où le follicule qui a ovulé se
transforme en corps jaune produisant de la progestérone.
Le cycle est classiquement divisé en 4 périodes:
Le cycle oestral de la chienne présente des particularités qui justifient sa
présentation sous forme d’un cas particulier.
1°. Le prooestrus (P): -Le proestrus, qui précède l’oestrus et correspond à la
croissance terminale du follicule préovulatoire, dure 3 jours.
Chez la chienne, le proestrus dure en moyenne 9 jours (3-17 jours).
2°. L’oestrus (O)
- L’oestrus, qui dure 12 à 24h, correspond à la période d’acceptation du mâle qu’il y
ait accouplement ou non suivant les espèces et la rupture folliculaire et est suivi de
l’ovulation dans les 12 à 15 heures. L’utérus s’épaissie et sa muqueuse
congestionnée est œdémateuse. Le vagin est hypérémie.
Les glandes utérines cervicales secrètent une grande quantité de mucus de
consistance fluide, la glaire cervicale. La vulve et le vagin sont tuméfiés. Chez la
chienne, l’oetrus (acceptation de la saillie) dure 9 jours (3-21 jours) et peut se
249
250

prolonger plusieurs jours après l’ovulation. Sous l’influence des oestrogènes, se


manifestent l’attrait pour les mâles, l’augmentation de la taille et de la turgescence
de la vulve associée à un écoulement vulvaire séro-sanguin qui résulte de la
diapédèse des érythrocytes. La muqueuse vaginale est lisse (oedème).
Chez cette espèce, l’ovulation survient à un moment peu précis par rapport a début
du comportement sexuel qui définit l’oestrus.

3°. Le metoestrus (M)


Dure 2 jours et correspond à la mise en place du corps jaune à partir du follicule qui
a ovulé. La cavité folliculaire devient hémorragique d’abord puis est envahie par les
cellules de la granuleuse, qui deviennent ensuite des cellules lutéales du corps
jaune. Les phénomènes congestifs et sécrétoires au niveau des organes génitaux
régressent et la femelle retrouve son calme. La durée varie d’une espèce à une
autre et serait plus longue chez la chienne.
La quasi-totalité de l’enroulement de la corne est visible sur cette image
échographique, avec sa grande courbure formant une courbe convexe.
En effet, la corne est plus dépliée en période péri-oestrale.
Les zones hyperéchogènes en périphérie de la corne utérine délimitent le
myomètre. Le ligament large est reconnaissable par la présence de plusieurs
coupes transversales de vaisseaux sanguins.
Les variations au cours du cycle des concentrations sanguines de progestérone et
d’oestrogènes sont responsables des modifications de l’aspect échographique de
l’utérus. Durant la période péri-oestrale (proestrus, oestrus, et début du
métoestrus), l’utérus est plus oedématié et donc mou en début de palpation, mais il
est contractile et devient plus tonique au fur et à mesure de l’examen,, ses parois
sont plus épaisses et l’enroulement des cornes est moins marqué. Ces
changements sont liés à une augmentation du flux sanguin vers l’utérus, une
sécrétion de mucus par les glandes endométriales et un oedème utérin. Ces
phénomènes physiologiques se traduiront par une plus grande hétérogénéité et un
aspect boursouflé de la paroi utérine. A cette période, on distingue les différentes
couches de la paroi utérine en fonction de leur échotexture (images
échographiques 8 et 9). La coupe transversale des cornes forme une image dite en
cocarde, caractérisée par une lumière utérine remplie de mucus (anéchogène, avec
une délimitation en forme d’étoile ou sous forme de ligne), bordée par l’endomètre

250
251

(d’échogénicité homogène, d’environ 1 cm d’épaisseur), lequel est souligné par un


cercle anéchogène (vascularisation), le tout entouré par le myomètre (échogénicité
homogène).

4°. Le Dioestrus (D):

Période de maturation et de maintien du corps jaune, dure 15 jours. Il correspond à


la période d’activité du corps jaune, la femelle refuse le mâle et toute l’activité
génitale cesse.

5°. L’anoestrus (A): C’est une phase plus remarquable chez certaines espèces
comme la chienne. C’est l’état d’une femelle chez laquelle l’ovaire est inactif, au
repos. Il n’y a ni développement folliculaire, ni présence de corps jaune. L’utérus est
petit et anémié, le mucus vaginal rare et adhérant.
PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION

La reproduction est la fonction par laquelle il y a multiplication des individus


semblables et assure ainsi la continuité de l’espèce.

Particularités de l’ovogénèse.
e
2 Division méiotique
e
1 Division
Mitose Méiose Ovotide (ovule mûr)
Ovocyte I
Dictyotène e
Ovogonie ou Ovocyte II 2 globule pôlaire

Ovocyte I
e
1 globule
Atrésie Pôlaire Fécondation

e e
A partir du 3 au 7 mois Vie d’adulte
de la vie fatale

2n xsome n xsome

A partir de la puberté

L’ovogénèse présence des particularités suivantes:

- elle est discontinue dans le temps c’est-à-dire elle commence pendant la vie fœtale
(du 3e au 7e mois) et y reste en repos jusqu’à la 1ère ovulation (puberté);

251
252

- après la puberté, régulièrement un ovocyte II se détachera pour donner l’ovotide ou


l’ovule mûr et subira la 2e division de la méiose s’il rencontre un spermatozoïde
si non il dégénère: ce sont les règles.
- Chacune de 2 divisions de la méiose donne naissance à une cellule haploïde vouée
à la mort c’est le globule polaire.
- A mesure que les ovaires vieillissent un grand nombre d’ovocyte, dégénère sur
place.
- Au 7e mois de la vie foetale, les deux ovaires contiennent jusque 2 millions
d’ovocyte, à 7 ans d’âge, ils contiennent 700000 et à la puberté, il ne compte
plus que 450 à 500 pour toute la vie génitale féminine. Bien plus, après 40-45
ans le stock s’épuise c’est la ménopause.

La puberté chez les femelles est donc le moment pendant lequel apparaissent
les premières chaleurs ou la femelle ovule pour la première fois. C’est le
moment de la première ponte chez les oiseaux.

L’âge moyen de la puberté chez certaines espèces est donné ci-dessous:

Jument 15-18 mois Lapine: 4-6 mois

Vache 9-18 mois Truie 6-8 mois

Brebis 6-8 mois Femme 9-14 ans

Chèvre 6-8 mois Cobaye 4-5 semaines

Chienne 7 et 12mois (6-23 mois).

Chatte 5-8 mois


La reproduction comprend trois phases principales:

- l’accouplement

- la gestation

- la parturition

a/ L’accouplement

C’est l’acte par lequel les deux sexes s’unissent. L’attraction des deux sexes n’a
lieu qu’à période de chaleurs encore appelé oestrus ou rut. C’est une activité
périodique des organes génitaux qui se traduit généralement chez les femelles par
l’agitation suivit de l’inquiétude et par une augmentation de la sensibilité et d’une
soi. C’est seulement en période de chaleur que les femelles supportent les

252
253

approches des mâles. Pendant cette période les femelles font des mictions
fréquentes relèvent la queue au moindre contact; d’autre femelles comme les
truies ne se déplacent pas lorsqu’on les pousse par derrière. Leur mamelles se
gonflent, le clitoris se protège au dehors par des mouvements rythmiques. La
vulve laisse échappée un liquide visqueux abondant parfois sanguinolent chez les
chiennes. Ces signes deviennent plus apparents quand le mâle s’approche. Cette
période s’observe:

- chez les femelles non fécondées: * chez la jument 2 à 4 fois par an; *
chez la vache toutes les 3 semaines; chez la brébis et chèvre et truie tous les 15 à
20 jours.

- chez les femelles fécondées: * chez la jument 8 à 10 jours après la


mise bas ; chez la vache 15 à 25 jours après la mise bas; chez la brébis 3 à 4
mois après la mise bas; chez la truie 1 à 2 mois après la mise bas.

La durée moyenne de chaleur est:

* Chez la jument 8 à 10 jours * chez la chèvre 2 jours

* Chez la vache 1 à 2 jours* chez la truie 2 jours

* chez la brebis 2 à 3 jours

N.B.: Les chaleurs s’apaisent dès la conception et ne réapparaissent plus


pendant toute la durée de la gestation.

b/ La fécondation

L’accouplement permet la rencontre et la fusion de gamète mâle et femelle c’est la


fécondation qui est réalisée par la pénétration du spermatozoïde dans l’ovule.

c/ La gestation

L’ovule fécondé se fixe sur un point de l’utérus et on pare de la nidation. Un


embryon se développe et évolue vers le fœtus. Il s’entoure d’enveloppe (ou sac) qui
adhère fortement à la muqueuse utérine enformant le placenta.

PLACENTA ET PLACENTATION

Le placenta est l’organe qui a pour rôle de nourrir au cours de la vie intra-utérine et
de réaliser un contact étroit entre une partie des membranes fœtales (chorion) et la

253
254

surface endométriale maternelle. Il assure la nutrition du fœtus en établissant des


échanges foeto-maternels en état d’équilibre entre le sang maternel et le sang
fœtal. La mère cède son oxygène et ses matériels nutritifs, et le fœtus donne
en échange son C02 et les déchets. Outre sa fonction métabolique, le placenta
constitue un organe de protection, plus ou moins spécifique et suivant les espèces,
et pourvu d’une fonction sécrétoire de nature endocrinienne.

1. ENVELOPPES FŒTALES

Les enveloppes fœtales prennent naissance des membranes embryonnaires et


sont au nombre de 3, l’amnios, l’allantoïde et le chorion.

1.1. Amnios

C’est l’enveloppe la plus interne et d’origine ectodermique. Elle présente la


même disposition dans toutes les espèces et entoure complètement le fœtus.
Elle constitue un sac contenant le liquide amniotique dans lequel flotte le fœtus.

Ce liquide favorise un développement proportionnel et harmonieux du corps


fœtal et au cours de l’accouchement il constitue un milieu lubrifiant pour les
voies génitales maternelles, facilitant ainsi l’expulsion du fœtus. Le liquide
amniotique augmente progressivement jusqu’aux 5ème et 6ème mois de
gestation chez les grandes espèces et la quantité à cette période est de 6-7
kilogrammes.

Son aspect est glaireux, mucilagineux, clair au début de la gestation puis


devient blanchâtre.

Le rôle le plus important du liquide amniotique est d’ordre nutritionnel. Il entre dans
la constitution du méconium (1ères matières focales) et contribue à la production des
liquides intra et extracellulaire des tissus fœtaux.

1.2. Allantoïde

C’est un sac à paroi très mince en continuité avec la vessie du fœtus par le canal
de l’ouraque. Il est d’origine endo-dermique et se forme grâce à l’invagination de
l’intestin primitif. Il se compose de 3 parties principales:

254
255

 La partie intra-abdominale destinée à former la vessie et se terminant à


l’ombilic.

 La partie moyenne ou ouraque comprise dans le cordon ombilical.

 Le sac allantoïdien ou partie extra embryonnaire qui occupe l’espace entre


l’amnios et le chorion.

Le feuillet externe accolé au chorion forme l’allanto-chorion et le feuillet


interne plus ou moins adhérant à la face externe de l’amnios forme l’allanto-
amnios.

Le liquide allantoïdien, claire, séreux renferme les déchets du métabolisme


azoté (urée, acide urique, allantoïne,…). En fin de gestation, son volume est
de 7-10 litres.

Chez les ruminants et le porc, l’allantoïde représente une cavité tubulaire en


forme de sac bicorné couché en écharpe sur des surfaces de l’amnios et
dépassant celui-ci sur une assez grande longueur à ses 2 extrémités. La face
interne lisse est baignée par le liquide allantoïdien et la face externe est en rapport
avec un des côtés du sac amniotique sur une faible étendue et avec la face interne
du chorion sur une plus grande étendue.

Le volume du liquide allantoïdien est de 8-15 l chez la vache et chez la truie


chaque sac allantoïdien contient environ 100 ml.

La vésicule ombilicale est une poche en continuité avec l’intestin par l’anneau
ombilical. Chez les grandes espèces, cette poche disparaît dès le premier temps de
la gestation tandis qu’elle persiste jusqu’à la fin de la gestation chez les carnivores.

1.3. Chorion

C’est l’enveloppe la plus externe d’origine ectodermique, elle forme un sac


complètement clos dont la forme générale rappelle celle de l’utérus dans les
grandes espèces. En début de gestation la face externe du chorion est lisse, puis
se couvre par après des villosités occupant toute la surface chez certaines espèces
ou se rassemble sur des espaces plus ou moins limitées chez d’autres.

Chez la jument, le chorion est recouvert des villosités sauf aux deux pôles où le
chorion se trouve en rapport d’une part avec l’ouverture des trompes et d’autre part

255
256

avec le col de l’utérus. Ces villosités s’engrainent dans les cryptes de la muqueuse
utérine, formant le placenta diffus épithélio-chorial.

Chez la truie, la surface choriale est uniformément recouverte de villosités


mais elle montre par endroit des petits alvéoles dits "champs d’Eschricht" qui
sont des petites formations s’ouvrant dans une petite cavité (vésicule choriale)
creusée dans l’épaisseur du chorion. Le chorion entoure complètement le fœtus et
se trouve en rapport par sa face interne d’une part avec l’amnios, d’autre part avec
l’allantoïde. Au début de la gestation chaque fœtus possède son propre sac chorial
dont les extrémités sont soudées à celles des chorions voisins. Dans le dernier
temps, les parties adossées se nécrosent et se résolvent en détritus et les fœtus se
trouvent réunis dans un chorion commun conservant chacun son propre amnios et
son propre allontoïde.

Chez les ruminants, le chorion entoure complètement le fœtus et offre deux


territoires d’une égale étendue, l’amnio-chorion et l’allantochorion. Les villosités
choriales se rassemblent en une série de bouquets, les cotylédons fœtaux. Elles
s’engrainent alors dans des formations spécialisées de la muqueuse utérine
normale, les caroncules utérines et forment ensemble les placentomes. Les
espaces inter cotylédonaires lisses constituent le paraplacenta.

Figure: Schéma des enveloppes fœtales chez certaines espèces


animales (jument)

256
257

La circulation utérine et la circulation fœtale ne sont jamais à contact directe mais


elles sont suffisamment concentriques pour que l’oxygène et les éléments nutritifs
passent du sang maternel au sang fœtal et qu’inversement le sang fœtal rejette le
CO2 et autres déchets vers le sang maternel par un véritable système de Shunt.
Rôle du placenta

Le placenta est un organe de respiration, de nutrition, d’épuration et endocrinien


dont l’origine progestéronique chez certaines espèces n’est pas seulement ovarique
mais aussi placentaire.

1°. Organe de respiration: le sang veineux circule dans l’artère ombilicale et le


sang artériel dans les veines ombilicales. C’est le placenta qui fait le poumon
avant la naissance. Le sang est oxygéné à partir de la mère qui assure le rejet du
CO2 reçu du fœtus via le placenta.

2°. Organe de nutrition: les matériaux nutritifs puisés dans le sang maternel sont
fournis au fœtus par les veines ombilicales après qu’ils aient été fournis au
placenta par la mère.

3°. Organe d’épuration: le produit des déchets du métabolisme fœtal sont


éliminés par les artères ombilicales qui les cèdent au sang maternel pour une
élimination par le rein de la mère.

4°. Organe endocrinien: en secrétant des gonadotropines, des oestrogènes et


probablement la progestérone en quantité variable suivant les espèces, le placenta
associe son action à celle de l’hypophyse et de l’ovaire.

Classification du placenta

Le placenta est classifié en 3 points de vue à savoir; anatomique, gynécologique et


histologique.

1°. Du point de vue anatomique ou morphologique et suivant l’étendue de la


répartition de villosités choriales sur le chorion, on distingue chez les animaux 4
types de placenta anatomiques comme le présente la figure ci-desous reprenant la
morphologie schématique de ces placenta:

 le placenta diffus (1); les villosités sont uniformément distribuées sur toute
la surface du chorion. On le rencontre chez la jument et la truie.

257
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 le placenta cotylédonaire ou multiple (2); les villosités sont groupées sous


forme de bouquet appelé cotylédon. On le retrouve chez la vache, la
brebis et la chèvre.

 Le placenta zonaire (3); dans celui-ci, l’aire de contact foeto-maternel a


l’aspect d’une ceinture entourant le sac choréal. Ce genre de placenta se
trouve chez la chienne et la chatte.

 Le placenta discoïdal (4); les villosités sont groupées dans une surface
semblable à un disque. Ce type se rencontre chez les primates et la
lapine.

Figure : Types de placenta du point de vue anatomique

258
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2°. Du point de vue gynécologique et suivant l’existence ou l’absence d’une


destruction endométriale lors de l’expulsion du placenta, on distingue:

 Le placenta indécidu: caractérisé par un simple engrainage entre


l’épithélium choréal et l’épithélium utérin. La muqueuse utérine reste intacte
après l’expulsion du placenta (jument, ânesse, truie).

 Le placenta décidu: caractérisé par la pénétration du trophoblaste dans la


muqueuse utérine. L’expulsion du placenta s’accompagne d’une destruction
plus ou moins importante de la muqueuse utérine et des pertes sanguines
(chienne, chatte, lapine, primate, femme et guénon).

 Le placenta intermédiaire (semi-decidu): caractérisé par la pénétration du


trophoblaste jusqu’au niveau du tissus conjonctif de la crypte utérine et où la
destruction utérine est réduite (vache, brebis, chèvre).

Les placentas indécidu et intermédiaires sont désignés sous le nom de semi-


placenta et les espèces qui en sont pourvues sont appelées adéciduates (bovin,
ovin caprin, porcins, équins).

Les placenta décidus sont encore appelés placenta vrai et les espèces qui en
sont déciduates sont dites décidues (femme, guenon, carnivores, rongeurs).

3°. Du point de vue histologique, les placenta sont classifiés selon le nombre de
couches histologiques séparant le sang maternel du sang fœtal:

-Placenta épithélio-chorial: six couches histologiques existent entre les deux


circulations, l’épithélium utérin et l’épitheliochorial sont à contact direct (Jument,
Anesse et truie).

- Placenta syndesmo-chorial: on y retrouve cinq couches histologiques,


l’épithélium utérin est détruit par la lysosine et l’épithélium chorial est à contact
direct avec le tissu conjonctif utérin (syndesme).

- Placenta endothelio-choréal: quatre couches séparent le sang fœtal du sang


meternel, l’épithélium choréal est à contact direct avec l’endotélium capillaire
maternel.

- Placenta hemo-choréal: un contact direct est établit entre le sang maternel et


l’épithélium choréal. La connexion intime du chorion fœtal avec le tissu

259
260

maternel explique les écoulements sanguins après mise bas (primates,


rongeurs).

DETERMINATION DE L’AGE DU FŒTUS

Elle n’est jamais qu’approximative et basée sur divers éléments tels que le poids, la
longueur, le développement des diverses régions corporelles, l’apparition des
systèmes pileux (poils), l’éruption dentaire et l’apparition des bourgeons cornés
chez les bovidés et les ovidés.

La longueur du fœtus s’étend du sommet de l’articulation occipitale et de la


base de la queue. Pour apprécier l’âge du fœtus bovin, on recourt à la formule
suivante: L = x (x+2) dans laquelle L est la longueur du fœtus en cm et x le
nombre de mois de gestation (âge). Chez le poulain cette formule devient L =
x(x+1), 1 et 2 sont des coefficients.

Selon Nzekanyakenze (1988), cité par Bonfoh et Bassowa (2005), le stade de


gestation ou l’âge du fœtus chez le mouton peut être déterminé en utilisant la
formule de Keller ci-après: L= X (X+3,5). Il est possible, selon ces auteurs, de
déterminer l’âge à partir du poids chez les ovins en se basant sur la relation a =
0,846 * 0,22p où a est l’âge en mois et p le poids du fœtus en gramme.

Exemple: Déterminer l’âge x d’un fœtus bovin dont la longueur est de 21,5 cm.

Résolution
L= 21,5 cm X² + 2 x - 21,5 = 0
X= ? ax²+bx+c =0
L= x(x+2) a=1 b=2 c = -21,5
= x²+2x  = b²-4ac
21,5 = x²+2x = (2)²-4.1.(-21,5)
= 4+86
= 90

 b    2  90  2  9,48 7,48
X1      3,74  4 mois d ' âge
2.a 2.1 2 2
 b    2  9,48  11,4
X2     5,75 à rejeter
2a 2 2

260
261

Il est plus difficile de s’en rapporter au poids étant donné la variante existant entre
les espèces. On peut retenir comme élément approximatif de référence, l’âge
d’apparition des poils au niveau des certaines régions corporelles par exemple au
niveau des lèvres, du menton, des sourcils vers 4-5 mois; au niveau de la queue et
au pourtour des sabots, le sixième mois

Chez le veau, le revêtement pileux est complet au huitième mois.

Les crins (poils de la nuque) apparaissent au niveau de l’encolure vers 9 mois et le


revêtement pileux est complet à 11 mois chez le poulain.

Le poids à la naissance varie suivant les races, il est de 40-60 kg chez le poulain et
25-50 kg chez le veau.
Durant la gestation les différents signes sont:

- la disparition des chaleurs sur une période très longue

- l’adoucissement du caractère

- la tendance de l’engraissement

- le développement des mamelles

- modification de l’aspect de la croupe et de la vulve.

Il faut ajouter aussi les signes liés au fœtus dont les mouvements du fœtus décelé
par la palpation de la paroi abdominale ou par le touché vaginale ou le fouiller
rectale chez les grands animaux. La durée moyenne de la gestation est de:

- une année chez l’ânesse

- 11 mois chez la jument

- 9 mois chez la vache

- 5 mois chez la brebis et chèvre

- 3 mois, 3 semaines et 3 jours chez la truie

- 9 semaines chez la chienne

- 8 semaines chez la chatte

- 1 mois chez la lapine (chez tous les rongeurs).

261
262

d/ La parturition

C’est l’expulsion du fœtus et de ses enveloppes en dehors des voies génitales


maternelles. On l’appelle mise-bas, vêlage chez la vache, accouchement, agnelage
chez la brebis. L’avortement c’est l’expulsion qui a lieu chez le fœtus non
viable et avant terme de la gestation. On parle plutôt d’une mise-bas
prématurée lorsque l’expulsion a lieu avant terme et que le fœtus est viable.

Signes précurseurs de la parturition

- la mamelle est distendu très sensible et laisse écoulé quelques goute


de liquide à l’extrémité du trayon.

- La vulve est rouge, gonflé et laisse échappée un liquide visqueux blanc


jaunâtre (la glaire).

- La région de la croupe est déformée par l’affaissement des muscles


et relâchement des ligaments du bassin.

- La saillie de la base de la queue est plus prononcée; la queue est


surélevée, on parle de l’Etat croqué.

- Les femelles de petite taille comme les rongeurs, la truie et la chienne


cherchent à faire leur nid pour les petits en un endroit sombre et abrité. La lapine
s’arrache des poils pour former de nid.

Au moment de la mise bas, la femelle inquiète présente des contractions de


l’utérus. La femelle se déplace fréquemment, regarde son flanc et effectue des
efforts expulsifs qui aboutissent à la dilatation du col de l’utérus dans lequel le
fœtus s’engage ses enveloppes se déchirent puis il progresse vers l’extérieur.

La rupture du cordon ombilical le libère. On parle de dystocie lorsque


l’accouchement est difficile, le fœtus ne parvient pas à s’engager et nécessite
l’intervention du vétérinaire pour l’extraction forcée. On parle d’accouchement
eutocique pour un accouchement normal.

La reproduction chez les oiseaux

Elle s’effectue par les œufs. La poule pond des œufs non fécondés qui nécessite
l’intervention du coq pour qu’ils soient fécondés: un coq suffit à la fécondation des
œufs à une dizaine de poules. Une bonne pondeuse peut produire 180 à 200 œufs

262
263

par an et elle a commence à pondre à l’âge de 5 à 6 mois. Après 21 jours


d’incubation à une température de 37 à 38°C, l’éclosion a lieu et fait sortir des
poussins. La durée moyenne de l’incubation est variable: 21 jours chez la poule,
18 jours chez les pigeons, 25 jours chez la pintade, 28 jours chez la dinde, 30 jours
chez la canne et 31 jours chez l’oie.

3°/ L’APPAREIL URINAIRE

Il groupe les organes qui assurent:

- l’élaboration (= la sécrétion) de l’urine par les reins;

- l’excrétion de l’urine par les organes dits voies urinaires » qui sont les
uretères, la vessie et l’urètre.

Dans ce chapitre, seront aussi étudiées les glandes surrénales (en raison de leurs
connexions anatomiques avec les reins).

3.1. LES REINS

Au nombre de deux, ce sont des organes sécréteurs de l’urine. Ils ont comme
unité morphologique et fonctionnelle le néphron. Ils constituent deux glandes
volumineuses, l’une droite et l’autre gauche, situées dans la région lombaire
crâniale et appliquées contre la paroi dorsale de la cavité abdominale de part et
d’autre de gros vaisseaux longeant la colonne vertébrale. Le rein droit est un peu
plus avant que le gauche.

3.1.1. Caractères physiques.

La couleur varie d’un brun rougeâtre au brun violacé.

Poids et dimensions moyens:

*Bœuf: 600 à 700 gr chacun

20 à 23 cm de long

10 à 13 cm de large

6 à 7 cm d’épaisseur;

*Petits ruminants: 120 à 150 gr chacun

7 à 8 cm de long

5 cm de large

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3 à 4 cm d’épaisseur;

*Porc: 180 à 260 gr chacun

12 à 14 cm de long

6 à 7 cm de large

2,5 à 3 cm d’épaisseur;

*Chien: 45 à 70 gr chacun

5 à 8 cm de long

3 à 5 cm de large

3 à 4 cm d’épaisseur;

*Equidés: rein droit: 780 gr

15 cm de large

5 à 6 cm d’épaisseur;

*Chat: 8 à 15 gr chacun

4 cm de long

3 cm de large

2,5 cm d’épaisseur;

*Lapin: 8 à 12 gr chacun

3 cm de large

1,5 à 2,5 cm d’épaisseur;

3.1.2. Conformation extérieure

Les reins des mammifères domestiques sont conglomérés et leur surface est unie,
exception faite chez les bœufs dont la lobation est apparente, marquée par des
forts sillons qui délimitent une vingtaine de lobes rénaux.

En général, chaque rein est aplati dorso-ventralement et présente deux faces, deux
bords et deux extrémités.

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*Les faces: sont l’une dorsale et l’autre ventrale, légèrement convexes;

*Les bords: - le bord latéral: épais et convexe:

- le médial: court et pourvu d’une échancrure ou hile rénal.

*Les extrémités ou pôles: sont l’une crâniale et l’autre caudale, arrondies et


épaisses.

Dans la plupart des espèces, les deux reins se ressemblent beaucoup et ont une
forme de haricot. Chez les bœufs, le rein gauche, flottant à droite du rumen, est
irrégulièrement prismatique et présente un aspect un peu tordu. Le rein droit du
cheval est en forme de cœur de carte à jouer.

3.1.3. Conformation intérieure

Sur une coupe pratiquée à travers un rein, on observe:

- le sinus rénal;

- le parenchyme rénal

Le sinus rénal est une cavité allongée dans le même sens que le rein dans laquelle
s’ouvre le hile. Il est occupé par le bassinet ou pelvis rénal des principaux
vaisseaux et des nerfs de l’organe; le tout emballé dans un conjonctif lâche
graisseux.

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Vidé de son contenu, le sinus rénal montre une paroi percée de petits orifices (des
vaisseaux et des nerfs) et des reliefs appelés papilles rénales, multiples et
distinctes chez les bœufs et le porc.

Chez d’autres espèces domestiques, ces papilles sont confondues en une saille
simple du côté latéral du sinus rénal: c’est la crête rénale.

Sur le flanc et le sommet des papilles, de petits orifices : les foramens papillaires
marquent les débouchés des tubes urinifères par lesquels l’urine est déversée dans
le bassinet.

3.1.4. Topographie et rapports

Les reins se trouvent dans la région lombaire crâniale de part et d’autre de l’aorte
abdominale et de la veine cave.

En général, le rein droit est un peu crânial que le gauche. Chez le porc, les
deux reins sont à peu près au même niveau. Chez le ruminant, le rein gauche
présente une topographie particulière, porté par un méso particulier, il est
flottant et reporté à droite du plan médian par le rumen. Les rapports sont
variables selon le côté et l’espèce. Mais, les plus caractéristiques sont:

Pour le rein droit:

o les muscles psoas et le diaphragme par sa face supérieure;

o la veine cave caudale et la glande surrénale droite par son


médial;

o le lobe droit du pancréas, le côlon transverse, caecum par sa


face inférieure (souvent avec duodénum dans certaines espèces
telles que cheval et porc)

o s’imprime dans le lobe caudé du foie par son extrémité crâniale


(sauf chez le porc).

- Pour le rein gauche

o la face supérieure a les mêmes rapports que le rein droit;

o la face inférieure est en rapport avec l’extrémité dorsale de la


rate, le lobe gauche du pancréas;

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o le bord médial est en rapport avec l’aorte abdominale et la glande


surrénale gauche.

Chez les ruminants, le rein gauche par sa topographie particulière, est placé entre
le rumen et l’intestin. Chez le chat, ce rein est plus mobile que le droit (les deux
reins peuvent être facilement palpés à travers la paroi abdominale).

3.1.5. Structure

Il y a à étudier une fibreuse, le parenchyme, les vaisseaux et les nerfs.

- Fibreuse: est une membrane mince qui entoure complètement le rein en


constituant une capsule fibreuse et pénètre par le hile dans le sinus
rénal;

- Parenchyme rénal ou tissu propre du rein: est un tissu dense. Sur une
coupe horizontale, on remarque deux couches concentriques:

o le cortex ou couche corticale: est la couche périphérique de


teinte brun rougeâtre, parsemée d’une infinité de petits points
microscopiques appelés: corpuscules de MALPIGHI;

o la médulla ou couche médullaire: est la couche qui entoure le


sinus rénal; Elle est de teinte pâle, rosée. Elle présente un aspect
strié dû aux tubes urinifères.

Entre les deux couches, existe une étroite couche intermédiaire.


Chez le porc, les lobes rénaux restent très reconnaissables bien
que la surface de l’organe soit lisse.

- Vaisseaux et nerfs

Note: chez les carnivores, il ya convergence vers le hile des veines sous-
capsulaires formants des veinules étoilées ou étoiles de VERHEYEN.

3.2. VOIES URINAIRES

Elles conduisent l’urine du bassinet jusqu’au sinus uro-génital qui la déverse à


l’extérieur. Ces voies sont: les uretères, la vessie, l’urètre qui s’ouvre dans le sinus
uro-génital (chez le mâle, ce dernier est annexé à l’urètre).

3.2.1. Uretère

C’est un conduit pair, transportant l’urine du bassinet à la vessie.


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3.2.1.1. Trajet et rapports

Chaque uretère commence à l’infundibulum du bassinet, sort du rein par le hile,


s’applique contre la face inférieure du rein, puis contre la paroi lombaire (muscle
petit psoas), enfin contre la face ventrale des vaisseaux iliaques, passe sur le côte
du rectum et atteint la vessie par sa face dorsale en s’engageant entre celle-ci et
les organes génitaux pelviens.

Ses autres rapports diffèrent d’un sexe à l’autre. A sa terminaison, il traverse


d’abord obliquement la muqueuse de la vessie, parcourt une petite distance entre
celle-ci et la muqueuse avant de traverser cette dernière, puis s’ouvre dans la
vessie par l’ostium uretérique.

3.2.2. LA VESSIE (Vesica)

Appelée aussi vessie urinaire, est un réservoir impair, musculo-membraneux et


très distensible dans lequel s’accumule l’urine en attendant son rejet vers
l’extérieur.

3.2.2.1. Capacité

A titre indicatif, la capacité maximale estimée par injection sur des cadavres des
sujets normaux est par exemple:

3 à 4 L chez le bœuf

2 à 3L chez le porc et le cheval

1 à 1,5L chez le chien et l’homme).

3.2.2.2. Conformation extérieure

La vessie a la forme ovoïde, présente:

- Le gros pôle: dirigé crânialement et appelé apex ou vertex de la vessie.


Son milieu montre une sorte de cicatrice (trace de l’oblitération du canal
de l’ouraque);

- L’autre extrémité caudale: rétrécie, forme le col de la vessie et se


continue par l’urètre;

- La partie intermédiaire: constitue le corps de la vessie dont la face


dorsale montre l’implantation de deux uretères.

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3.2.2.3. Conformation intérieure

La cavité de la vessie est tapissée par une muqueuse pâle blanc-rosée ou grisâtre,
pourvue des plis irréguliers effaçables à la distension. La face dorsale montre deux
ostiums urétériques qui marquent la terminaison des uretères.

Un troisième orifice correspond au col de la vessie: ostium interne de l’urètre donne


accès à ce conduit.

Ces trois orifices délimitent un espace triangulaire dit: trigone vésical ou


trigone de LIEUTAUD; ce trigone est bordé de chaque côté par un léger relief
prolongeant la colonne urétérique au-delà de l’ostium urétérique correspondant:
c’est le pli urétérique qui rejoint sur le plan médian, l’origine de la crête urétrale (qui
sera décrite plus loin).

3.2.2.4. Rapports

Les rapports de la vessie dépendent de la topographie et varient d’une espèce à


l’autre. La vessie est entièrement intrapelvienne (cheval et homme), abdominale
(porc, carnivore et lapin) et une situation intermédiaire c'est-à-dire est pelvienne,
mais le reste abdominal (ruminants). La face inférieure repose sur le pelvis ou sur la
paroi abdominale ventrale. La face dorsale est en contact avec les organes
génitaux internes selon le sexe. L’apex entre en contact avec l’intestin.

3.2.2.5. Structure

La paroi de la vessie est formée de trois tuniques: séreuse, musculeuse,


muqueuse, vaisseaux et nerfs.

- la séreuse: revêt complètement la vessie à situation entièrement


abdominale (porc, carnivores, lapin). Elle ne couvre que la partie
antérieure de la vessie à situation pelvienne (cheval) ou abdomino-
pelvienne (ruminants); tandis que l’autre partie est revêtue du tissu
conjonctif dense formant l’adventice;

- la musculeuse: est formée de fibres lisses dont les faisceaux sont


disposés en trois couches mal délimitées: les couches superficielle et
profonde sont longitudinales, la couche moyenne est circulaire;

- la muqueuse: de teinte pâle, jaune rosée est mince et facile à détacher


de la musculeuse.

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3.2.3. URETRE

C’est le conduit par lequel l’urine est expulsée de la vessie à l’extérieur. Il


commence au col de celle-ci par l’ostium interne de l’urètre et se termine à l’ostium
externe de l’urètre ou méat urinaire.

Chez le mâle, l’urètre est presqu’entièrement formé par le sinus uro-génital


(sera étudié avec l’appareil génital mâle).

Chez la femelle, l’urètre est bref et exclusivement urinaire. Il s’ouvre par son
ostium externe sur le plancher du vestibule vaginal. Il est long de quelques
centimètres : 10 à 15 cm chez la vache, 4 à 5 cm chez les petits ruminants, 6 à
8 cm chez la jument et la truie, 7 à 10 cm chez la chienne (lapine plus long que
chez les carnivores).

Toujours chez la femelle, la paroi de l’urètre est formée d’une musculeuse et d’une
muqueuse. La musculeuse présente la prolongation de celle de la vessie, de même
que la muqueuse, mais épaisse.

3.2.4. Glandes surrénales ou capsules surrénales.

Ce sont deux organes glandulaires à sécrétion interne, par leur connexion


anatomique avec les reins, elles sont appliquées cranialement à ces derniers.

La structure présente une fibreuse, un tissu propre, des vaisseaux et les nerfs. La
fibreuse est une membrane mince adhérant au tissu propre qui comprend une
substance corticale à la périphérie et une médullaire au centre.

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Chapitre XIII: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE


I. ANATOMIE

L’appareil respiratoire comprend

- les cavités nasales, - le larynx, - la tranché et les bronches, - le


poumon, - la cavité thoracique.

N.B.: Deux groupes des glandes sont voisins de l’appareil respiratoire mais sans
en faire partie. Il s’agit des glandes tyroïdes (secrète a thyroxine) et le thymus
qui intervient dans l’équilibre humanitaire. Signalons aussi que le rôle essentiel
de l’appareil respiratoire est de permettre au sang de recevoir l’oxygène
nécessaire au fonctionnement des organes et d’éliminer le gaz carbonique (CO2)
qui est un déchet de la nutrition et du fonctionnement de ces organes.

1°/ Les cavités nasales

Elles sont limitées par les os de la face. Elles sont au nombre de deux, séparées
par une cloison médiane. Elles comprennent:

* les narines ou naseaux qui permettent une communication avec l’extérieur.

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* les fosses nasales qui sont composées par les cornés qui est une lame formés
d’une lame osseuse enroulé sur elle-même; la muqueuse des fosses nasales
s’appel muqueuse pituitaire.

* les sinus qui se localisent à la limite du crâne et de la face et communique ave


les fosses nasales.

2°/ Le larynx

C’est un entonnoir cartilagineux qui occupe la région de la gorge devant le


pharynx. C’est l’organe qui produit le son c’est-à-dire la phonation. Il se continue à
bas par la trachée.

Le pharynx ou l’arrière bouche étudié dans l’appareil digestif est aussi un


carrefour respiratoire qui fait communiquer les cavités nasales avec le larynx.

3°/ La trachée et les bronches.

La trachée est un tube flexible et élastique formé d’anneaux cartilagineux relié


entre eux par des ligaments membraneux. Elle se termine en se divisant en deux
bronches qui pénètrent chacune dans un poumon dans lequel elle se divise en
bronchiole et celle-ci se termine dans les alvéoles.

4°/ Les poumons

Ils sont au nombre de deux l’un droit et l’autre gauche. Ils sont situés dans la
cavité thoracique et constitue des organes essentiels de la respiration. Ils sont
formés d’un grand nombre des lobules séparées par du tissu conjonctif et formés
des vésicules compartimentées en alvéoles disposés comme les grains d’une
grappe de raisin sur les bronchioles.

5°/ La cavité thoracique

Elle est séparée de la cavité abdominale par le diaphragme. C’est une véritable
cage composée des pièces osseuses à savoir: les côtes, le sternum et les
vertèbres dorsales. Une séreuse (la plèvre) couvre la paroi costale, le poumon et le
diaphragme. Comme toute les séreuses, la plèvre est formée de deux feuillets
d’un appliqué sur les côtes et le diaphragme (feuillet pariétal) et l’autre sur le
poumon (feuillet viscéral). Entre ces deux feuillets se trouve un liquide (liquide
pleural) dont le rôle est de faciliter le glissement des parois du poumon dans la
cage thoracique.

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II. PHYSIOLOGIE DE LA RESPIRATION

La respiration a comme fonction de puiser dans l’atmosphère l’oxygène nécessaire


à l’organisme et de rejeter vers l’extérieur les déchets du métabolisme
essentiellement le CO2. C’est au niveau des poumons et par l’intermédiaire du
sang que se font les échanges gazeux. Les alvéoles sont des sacs qui sont
destinées à ces échanges.

a/ La ventilation pulmonaire

Il s’agit du renouvèlement de l’air inspiré au niveau des alvéoles et du rejet de l’air


expiré. La fréquence de la respiration est calculée par le rapport entre le rythme de
l’air inspiré par rapport à l’air expiré. Le passage de l’air dans les cavités
respiratoires produit des bruits. Les bruits normaux qui sont perçu à l’auscultation
sont au nombre de deux:

* le souffle trachéal qui s’étend sur deux temps de la respiration,

* les murmures vésiculaires correspond à l’entré de l’air dans les


alvéoles « qui est audible lors de l’inspiration chez les grands anomaux mais
aussi lors de l’expiration chez les petits animaux.

b/ Les échanges gazeux

Chez le cheval par exemple plus de 38000 l de sang et de 50 000l d’air se


trouvent à 24 h dans les alvéoles.

Le sang au contact de l’air prélève l’oxygène qui se fixe sur l’hémoglobine.


La quantité d’oxygène fixée par le sang dépend donc de la quantité
d’hémoglobine qu’il contient.

c/ La combustion

L’oxygène a pour rôle de permettre la combustion des matières nutritive comme


le glucose dans les cellules. Il y a production de l’énergie et régulation thermique
du corps. Le degré de la combustion dépend des besoins de l’organisme. Il
est plus grand chez les jeunes que chez les adultes et augmente avec le
travail de l’animal et dans des conditions de climat froid. Il diminue pendant le
sommeil.

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Chapitre XIV: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU SYSTEME NERVEUX


I. ANATOMIE

L’appareil de l’innervation excite et règle le fonctionnement de tous les autres


appareils de l’organisme. Il est aussi l’intermédiaire entre l’organisme et le milieu
extérieur grâce aux organes de sens. Le centre nerveux est composé de
l’encéphale et la moelle épinière. On y ajoute aussi les nerfs.

a/ L’encéphale

Elle est enfermée dans une boîte crânienne et comprend trois renflements dont
deux antérieurs symétriques appelée hémisphère cérébraux et un postérieur qui
se prolonge par le bulbe rachidien et constitue le cervelet.

b/ La moelle épinière

C’est un long cordon cylindrique et blanchâtre enfermé dans le canal rachidien.

Ce dernier est constitué par une juxtaposition des vertèbres.

c/ Les méninges

Ce sont les membranes protectrices qui enveloppent le centre nerveux et


renferme un liquide clair appelé liquide céphalo-rachidien.

d/ Les nerfs

Ce sont des cordons des filaments qui naissent par paires soit sur l’encéphale soit
sur la moelle épinière. On distingue:

- les nerfs crâniens qui proviennent de l’encéphale et donne la


sensibilité à la tête.

- les nerfs rachidiens proviennent de la moelle et sont destinés aux


membres et au tronc.

Les nerfs renferment des fibres sensitives (nerfs sensitifs) qui interviennent
dans la sensation des organes de sens. On a aussi des fibres motrices
(nerfs moteurs) qui interviennent à la fois comme fibres sensitives et
moteurs.

Les fibres sensitives récoltent les impressions et les conduisent au centre


nerveux (le bulbe, le cervelet et l’encéphale). Les fibres motrices par contre
transmettent jusqu’aux muscles cette excitation provenant de centre nerveux.
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Cependant, il existe un ensemble de système nerveux autonome qui


commande les actes involontaires comme la digestion, la circulation, etc.

On les appelle des systèmes sympathiques.

Ces systèmes sont composés par des nerfs qui prennent naissance à partir
d’une chaîne des ganglions nerveux qui sont situés le long de la colonne
vertébrale. Ces nerfs aboutissent soit dans la paroi des vaisseaux, soit dans
les viscères (comme l’intestin, l’estomac) soit dans les glandes.

Le plus connu de ces nerfs est le nerf pneumo-gastrique.

Il existe aussi un système autonome nerveux appelé parasympathique


composé des nerfs rachidiens mais aussi des pneumo-gastriques qui
aboutissent à la même région que le précédent.

II. PHYSIOLOGIE DE L’INNERVATION

a/ Fonction du SNC

* Cerveau: siège de la conscience, de la volonté, intelligence et


souffrance. Il reçoit toutes les sensations perçues par les organes de sens et
c’est de lui que partent les ordres pour l’accomplissement des mouvements.

* Le cervelet: siège de l’équilibre. Les lésions entraînent l’impossibilité


de la station débout.

* Le bulbe rachidien et moelle épinière: ces structures contiennent


des centres nerveux qui commende le mouvement involontaire et des
reflexes comme la respiration, la digestion, etc.

La moelle épinière assure aussi une liaison l’encéphale et les nerfs


périphériques.

b/ Fonctions du S.N. périphérique

Le système nerveux périphérique est composé des nerfs qui proviennent les uns
de l’encéphale (comme les nerfs crâniens), les autres de la moelle (nerfs
rachidiens). Leur rôle est de transmettre les sensations perçus par les
organes de sens vers l’encéphale et conduisent les ordres aux organes de
la motricité comme les muscles.

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c/ Fonction du système nerveux autonome

C’est le système qui innerve les organes et les viscères de la vie végétative.
Et échappe donc aux contrôles de la volonté.

Il comprend deux systèmes antagonistes: le système sympathique et le


système parasympathique.

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