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Utiliser des savoirs scientifiques en

anatomie - physiologie
COMPETENCES-CIBLES ET OBJECTIFS OPERATIONNELS

Module : Utiliser des savoirs scientifiques en anatomie-physiologie

Compétence N 05 Durée : 45 heures

ENONCE DE LA COMPETENCE

Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit utiliser des savoirs scientifiques en anatomie-
physiologie selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent.

CONTEXTE DE REALISATION

 Individuellement

 A l’aide :

- Des données consignées dans le Référentiel de métier et le programme de formation ;

- Des données consignées dans le Référentiel de métier et le programme de formation ; de


ressources documentaires variées.

CRITÈRES GÉNÉRAUX DE PERFORMANCE

 Participation active au partage d’informations


 Capacité de mémorisation mobilisée
 Capacité à recontextualiser les savoirs au regard des situations professionnelles
OBJECTIF OPÉRATIONNEL

CRITÈRES PARTICULIERS DE
ÉLEMENTS DE LA COMPETENCE
PERFORMANCE

- Capacité développée à analyser les


situations
A. Identifier les connaissances à mobiliser
- Capacité entraînée à déterminer la
nature des connaissances mobilisées.

- Prise de conscience exacte de ses acquis


et de ses lacunes
B. Évaluer son niveau de connaissances et le
- Mise en œuvre vérifiée des mesures
compléter en anatomie – physiologie
palliatives pour remédier aux lacunes
constatées
- Progressions dans les acquis évaluées
C. Appliquer des connaissances de base en en
- Lien avec les situations professionnelles
anatomie – physiologie
correctement établi

Avant-propos
L’anatomie est la science de la forme. Celle qui nous apprend à observer, celle qui est a la base de la clinique.
La vision analytique objective du corps qu’elle permet est à la base de la médecine. De la l’imagerie médicale de la
chirurgie.
Discipline fascinante, elle nous apprend comment le corps humain est fabriqué selon le terme utilisé par André
Vésale.
Discipline difficile car
Introduction
L’anatomie et la physiologie humaines sont deux mondes fascinants. Ces deux domaines de la biologie explorent les
incroyables rouages des mécanismes du corps humain. L’anatomie étudie la forme et la structure de l’organisme, alors que la
physiologie s’intéresse plutôt à son fonctionnement. Ces sciences se conjuguent pour fournir les assises nécessaires à la
compréhension de la santé et du fonctionnement de l’être humain. Le vocabulaire de base de ces sciences dérive à la fois du
grec et du latin.

Définition de l’anatomie

L’anatomie est l’étude de la structure et de la forme. Le terme anatomie dérive du mot grec anatome, qui signifie couper ou
disséquer. Les anatomistes sont des scientifiques qui étudient la structure et la forme des organes et de leurs composantes. Ils
s’intéressent en particulier aux relations entre les parties du corps aussi bien qu’à la structure des organes pris
individuellement. La physiologie est l’étude des fonctions des parties de l’organisme. Les physiologistes sont des
scientifiques qui examinent le fonctionnement normal des organes et des systèmes, de même que les perturbations de ce
fonctionnement occasionnées par des médicaments ou par la maladie L’anatomie étudie la structure et la forme des
organismes. Cette discipline est extrêmement vaste et peut se diviser en plusieurs domaines plus spécialisés.

L’anatomie microscopique examine les structures invisibles à l’œil nu. Pour la plupart de ces études, les scientifiques
préparent des cellules individuelles ou de fines tranches de certaines parties du corps qu’ils examinent ensuite au
microscope. L’anatomie microscopique comprend deux divisions principales :
• La cytologie (cyto= cellule, logie= étudier) est l’étude des cellules de l’organisme et de leur structure interne.
• L’histologie (histo= tissu) est l’étude des tissus et de leur disposition dans les organes.
L’anatomie macroscopique étudie la structure des parties de l’organisme visibles à l’œil nu et les relations qui
existent entre elles (p. ex., les intestins, l’estomac, l’encéphale, le cœur ou encore les reins). Il arrive souvent que le
sujet d’étude ou ses parties soient disséqués pour cet examen. L’anatomie macroscopique peut être étudiée selon
plusieurs approches :

o L’anatomie des systèmes (ou anatomie systémique) s’intéresse à l’anatomie de chacun des systèmes fonctionnels
de l’organisme. L’étude du système urinaire, par exemple, consisterait à examiner les reins (où l’urine est formée)
ainsi que les organes assurant le transport de l’urine (uretères et urètre) et son entreposage (vessie). Les cours
intégrés d’anatomie et de physiologie utilisent cette approche.

o L’anatomie régionale examine en tant qu’unités toutes les structures d’une région particulière de l’organisme. La
région axillaire (aisselle) pourrait être étudiée par l’examen des vaisseaux sanguins (artère et veine axillaires), des
nerfs (branches du plexus brachial), des nœuds lymphatiques (nœuds lymphatiques axillaires), de la musculature, du
tissu conjonctif et de la peau. La plupart des cours d’anatomie macroscopique des écoles de médecine suivent une
approche d’anatomie régionale.

o L’anatomie de surface se focalise sur des repères anatomiques superficiels et sur les relations entre les structures
anatomiques internes et la peau qui les recouvre. Les professionnels de la santé utilisent des caractéristiques de
surface pour déterminer et localiser des repères importants, les points pour prendre le pouls par exemple, ou encore
la région appropriée pour pratiquer une réanimation cardiopulmonaire. La plupart des cours d’anatomie enseignent
aussi les repères importants de l’anatomie de surface à leurs étudiants.
o L’anatomie comparée étudie les ressemblances et les différences anatomiques entre diverses espèces. Un cours
d’anatomie comparée porterait par exemple sur la structure des membres chez l’être humain, le chimpanzé, le chien
et le chat. Cette approche est plutôt utile en biologie de l’évolution.

o L’embryologie (embryon= croître dans) est la discipline qui s’intéresse aux transformations se produisant au cours
du développement, de la conception à la naissance.
Plusieurs branches spécialisées de l’anatomie s’intéressent au diagnostic de diverses conditions médicales ou à l’avancement
de la recherche fondamentale :
o L’anatomie pathologique (patho= maladie) examine toutes les transformations anatomiques résultant de la
maladie, du point de vue macroscopique aussi bien que microscopique.
o L’anatomie radiologique explore les relations entre les structures internes qu’il est possible de visualiser par des
techniques particulières d’imagerie médicale (radiographie, écographie, tomodensitométrie [aussi appelée
scanographie], imagerie par résonance magnétique).

Certains pourraient croire qu’il ne reste rien à découvrir en anatomie – après tout, l’organisme est resté à peu près inchangé
depuis des millénaires. Et pourtant, les études anatomiques

Définition de la physiologie

Les physiologistes examinent le fonctionnement des divers systèmes de l’organisme et se concentrent en général sur le
niveau moléculaire ou cellulaire pour parvenir à une compréhension totale de leurs mécanismes. Ils utilisent alors
fréquemment les principes de la physique et de la chimie. C’est pourquoi un chapitre du début de ce manuel sera consacré
aux notions fondamentales de la chimie et de la biochimie. Quant aux principes de physique, ils seront graduellement
intégrés aux explications des mécanismes physiologiques tout au long du manuel, selon les besoins.

La physiologie est une discipline très vaste qui peut se diviser en domaines plus spécialisés, selon les systèmes ou l’état de
ces derniers. Certaines sous-disciplines de la physiologie concentrent leurs études sur un système particulier de l’organisme.
Par exemple, la physiologie cardiovasculaire examine les fonctions du cœur, des vaisseaux sanguins et du sang. Les
physiologistes cardiovasculaires étudient l’action de pompage du sang par le cœur, les paramètres associés à une pression
artérielle saine et le détail des mécanismes d’échange des gaz respiratoires, des nutriments et des déchets entre le sang et les
structures corporelles.

La neurophysiologie, qui étudie la propagation des influx dans le système nerveux et le fonctionnement des organes de celui-
ci, constitue un autre exemple, de même que la physiologie respiratoire, qui étudie entre autres le transfert des gaz
respiratoires entre les poumons et les vaisseaux sanguins les irriguant, et la physiologie de la reproduction, qui explore la
régulation du cycle reproductif par les hormones sexuelles et leur influence sur la production et la maturation des cellules
reproductrices. Il est également possible de parler de physiologie digestive, de physiologie rénale et d’endocrinologie, cette
dernière étudiant les hormones et leurs mécanismes d’action. Le fonctionnement de la cellule est étudié en physiologie
cellulaire. Cette dernière forme avec la cytologie (structure de la cellule) un domaine important appelé biologie cellulaire.
Aussi, de plus en plus, le fonctionnement de la cellule vivante est expliqué du point de vue moléculaire. C’est le domaine de
la biologie moléculaire qui décrit notamment les interactions entre l’acide désoxyribonucléique (ADN, molécules porteuses
des gènes) et les protéines. La biologie cellulaire et la biologie moléculaire seront étudiées dans un autre module. La
physiopathologie, quant à elle, explore les relations entre le fonctionnement d’un système et les maladies ou les lésions dont
il est atteint. Par exemple, un physio-pathologiste étudierait l’influence d’une cardiopathie sur la pression artérielle, la force
de contraction du cœur ainsi que les échanges de gaz et de nutriments.
Tous les professionnels de la santé doivent connaître le fonctionnement normal des systèmes de l’organisme, mais également
l’effet d’une pathologie sur la physiologie de chacun d’eux. Les encadrés Application clinique disséminés dans ce manuel
présentent certaines pathologies et exposent leurs effets sur l’anatomie et la physiologie d’un système.

Organisation générale du corps humain

Le corps humain est un ensemble complexe composé de milliards de cellules. Chacune contient toute l’information génétique
qui caractérise l’espèce humaine et l’individu. Les cellules forment des tissus et les tissus forment les organes. Pour bien
comprendre ces niveaux hiérarchiques, il est utile de connaître les caractéristiques communes à tous les êtres vivants et de
voir comment elles sont présentes à chacun des niveaux d’organisation. Le concept de système, par exemple, permet de
considérer une Fonction comme étant une interaction entre plusieurs organes.

Les caractéristiques des êtres vivants

Tous les organismes vivants, y compris l’être humain, partagent plusieurs propriétés :
• L’organisation. Tous les organismes comportent un ordre et une structure complexe. La présente section montrera que
l’organisme humain possède plusieurs niveaux d’organisation de complexité croissante.
• Le métabolisme. Tous les organismes ont un métabolisme (metabolê= changement) ; celui-ci se définit comme l’ensemble
de toutes les réactions chimiques qui se déroulent dans l’organisme. La biochimie est la science qui s’intéresse à ces
réactions. Le métabolisme comprend l’anabolisme (anabolê= ascension) au cours duquel de petites molécules s’unissent pour
en former de plus grosses, et le catabolisme (kata= en dessous) par lequel de grosses molécules sont décomposées en
molécules plus petites. L’utilisation que Fait la cellule de sa propre énergie pour accomplir certaines Fonctions est un
exemple de réactions métaboliques, de même que la contraction des muscles qui permet les mouvements du corps ou de ses
parties.
• La croissance et le développement. Au cours de leur vie, les organismes assimilent des matériaux de leur environnement ;
souvent, leur taille augmente (croissance), et des aspects de leur forme et de leur fonctionnement acquièrent une
spécialisation plus poussée (développement). À mesure que le corps humain croît et se développe, des structures comme
l’encéphale deviennent plus complexes et plus sophistiquées.
• L’excitabilité. Tous les organismes font preuve d’excitabilité, soit la capacité de percevoir des stimulus, c’est à dire des
modifications de l’environnement externe ou interne, et d’y réagir. Un stimulus appliqué sur la peau de la main, une chaleur
excessive par exemple, provoque le retrait de la main ; celle-ci s’éloigne du stimulus afin de prévenir une lésion ou un
dommage. L’excitabilité se manifeste à presque tous les niveaux d’organisation. Certains tissus sont par contre plus
excitables que d’autres. C’est le cas du tissu nerveux et des tissus musculaires.
• La régulation. Un organisme doit pouvoir ajuster ou orienter son fonctionnement interne en relation avec les modifications
environnementales. L’homéostasie (homo= même, stasis= arrêt) se rapporte à la capacité d’un organisme de maintenir un état
d’équilibre, c’est à dire de garder son milieu intérieur constant. Par exemple, quand la température du corps s’élève, celui-ci
régule cette modification en amenant plus de sang près de sa surface afin de faciliter la déperdition de chaleur de sorte que
l’organisme retrouve son homéostasie .
• La reproduction. Tous les organismes produisent de nouvelles cellules pour assurer la croissance de leurs tissus, leur
entretien et leur réparation. Les cellules somatiques (non sexuelles) se divisent ainsi par un mécanisme appelé mitose, alors
que les cellules sexuelles, appelées gamètes, sont produites par un autre mécanisme de division cellulaire, la méiose. Placées
dans des conditions favorables, les cellules sexuelles ont la capacité de former un nouvel organisme vivant
Pour entretenir leur équilibre (métabolisme), tous les organismes doivent échanger des nutriments, des déchets et des gaz
avec leur environnement. Les organismes unicellulaires, comme les bactéries, peuvent échanger ces substances directement à
travers leur membrane cellulaire. Par opposition, les organismes pluricellulaires, plus complexes, nécessitent des systèmes
d’organes sophistiqués ayant des structures et des fonctions spécialisées pour accomplir la myriade d’activités nécessaires
pour les événements de la vie quotidienne. Chez l’être humain, 10 systèmes sont généralement reconnus ; chacun se compose
d’organes étroitement liés qui travaillent de concert pour accomplir des fonctions précises d’eux en détail.
Les différents systèmes

Trois systèmes principaux sont en étroite dépendance. Lorsque. L’organisme humain maintient son homéostasie grâce au
fonctionnement interdépendant de tous ses systèmes ; les séquents examineront chacun l’un deux présente une défaillance,
cela nécessite une action de secours.
o Le système neurologique permet la vie de relation avec le monde extérieur et contrôle le fonctionnement global du
corps en régulant les autres systèmes.
o Le système respiratoire permet de capter l’oxygène (O2) de l’air, élément indispensable à la vie, et d’éliminer le
dioxyde de carbone (CO2), déchet du fonctionnement du corps.
o Le système circulatoire, en étroite interaction avec le précédent, transporte l’oxygène et les différentes substances
nécessaires au fonctionnement de chaque cellule (glucose), ainsi que les déchets produits (CO2, urée…).

Le fonctionnement du corps humain dans son environnement nécessite aussi l’action d’autres systèmes :

o Le système locomoteur permet la stabilité du corps et ses déplacements dans l’espace


o La peau constitue l’enveloppe qui protège l’individu du milieu extérieur et intervient dans les échanges avec celui-
ci
o Le système digestif permet d’absorber les aliments qui sont décomposés en éléments nutritifs de base, qui après
passage dans le sang pourront être utilisés par les différentes cellules de l’organisme pour leur fonctionnement ; les
éléments non absorbables sont éliminés dans les selles :
o Le système urinaire permet d’éliminer dans les urines l’excès d’eau et les produits de dégradation dus au
fonctionnement cellulaire, présents dans le sang.
o Le système immunitaire permet de lutter contre les agressions microbiennes.
o Le système endocrinien, permet sous l’influence du cerveau, la production d’hormones nécessaires à la régulation
des principales fonctions de l’organisme (digestion, croissance, reproduction…).
o Le système reproducteur, différent chez l’homme et la femme, permet la pérennisation de l’espèce.

Le langage de l’anatomie

Les cliniciens et les chercheurs en anatomie et en physiologie ont besoin d’un langage précis pour s’assurer qu’ils discutent
bien des mêmes structures ou des mêmes fonctions. Afin de désigner ces dernières, ils ont mis au point une terminologie
anatomique pour décrire la position de l’organisme, ses orientations directionnelles, ses régions et ses cavités. Ces termes
techniques diffèrent de ceux utilisés dans les conversations de tous les jours, car la plupart de ces derniers termes manquent
souvent de précision pour décrire une localisation ou une position, ou encore pour désigner des structures. Par exemple, dans
une conversation ordinaire, le terme bras désigne tout le membre supérieur, mais en anatomie, chaque portion de ce membre
porte un nom, et le terme bras ne désigne que la partie du membre supérieur comprise entre l’épaule et le coude.
Description du corps humain

La position anatomique de référence

Pour décrire de façon universelle le corps humain, on définit une position anatomique de référence. Elle s’appuie sur un
corps humain adulte, qui respecte les critères suivants :

o Debout
o Face à l’observateur
o Talons joints
o Pieds posés au sol
o Bras légèrement écartés du corps
o Pouces tournés vers l’extérieur (en dehors), paumes des mains visibles (antérieure)
o Tête perpendiculaire à l’axe des épaules
o Regard horizontal sexe au repos (chez l’homme).

Position anatomique de référence


C’est à partir de cette position anatomique de référence que l’on définit
les qualificatifs d’orientation
Les qualificatifs d’orientation

Ces qualificatifs d’orientation permettent de transmettre les éléments d’un bilan au responsable de l’intervention comme à la
coordination médicale, en parlant un langage commun qui limite au maximum le risque

Les plans de coupe et la localisation


Grâce à 3 plans de coupe principal, on peut affiner la localisation :

 Le plan sagittal : parallèle à l’axe long. il partage le corps ou un organe dans le sens de la longueur en 2 parties, l’une
droite et l’autre gauche.
 Le plan frontal ou coronal : parallèle a l’axe long. il partage le corps ou un organe en partie antérieure et postérieure.
 Le plan transversal ou horizontal : perpendiculaire par rapport a l’axe long .il partage le corps ou un organe en partie
supérieure ou inférieure.
 Pra-sagittale : parallèle à l’axe long dans le sens de plan sagittal. Sépare le corps en une partie droite et une partie
gauche de taille différentes
Termes relatifs à l’orientation

Direction Terme Signification Exemple


Antérieur ou En avant de ; vers la surface • L’estomac est antérieur à la moelle épinière. L’ombilic (nombril) est du côté
ventral Ventrale ventral du corps.
En rapport avec l’avant ou l’arrière
du corps Postérieur ou En arrière de ; vers la surface • Le cœur est postérieur au sternum.
dorsal dorsale • La moelle épinière est du côté dorsal du corps.

Supérieur ou Vers ou plus près de la tête • La poitrine est supérieure au bassin.


crânial (ou
céphalique) • Les épaules sont crâniales par rapport aux pieds.

En rapport avec le haut ou le bas du • L’estomac est inférieur au cœur.


corps Inférieur ou Vers ou plus près des pieds ;
caudal le bas du tronc • Les fesses sont caudales par rapport à la tête

Rostral Vers le nez ou la bouche • Les yeux sont rostraux par rapport à l’arrière de la tête

Il s’agit de ce qui est situé du


Interne • La face interne du genou
côté de l’axe médian du corps

Il s’agit de ce qui est situé à


Externe l’opposé de l’axe médian du • La face externe du genou
corps

Vers la ligne médiane du


En rapport avec la ligne médiane Médial • Les poumons sont médiaux par rapport aux épaules
corps
ou le centre du corps
Plus loin de la ligne médiane
Latéral • Les bras sont latéraux par rapport au cœur
du corps

À l’intérieur, interne par


Profond • Le cœur est profond par rapport à la cage thoracique
rapport à une autre structure

Superficiel À l’extérieur • La peau est superficielle par rapport au muscle biceps brachial.

Plus près du point d’attache


• Le coude est proximal par rapport à la main. • Le cardia est proximal par rapport
Proximal au tronc ou de l’origine d’une
En rapport avec le point d’attache au pylore dans l’estomac.
structure
d’un membre ou l’origine d’une
structure Plus loin du point d’attache • Le poignet est distal par rapport au coude. • Dans le néphron (structure
Distal au tronc ou de l’origine d’une microscopique du rein), le tubule contourné distal est la portion du tubule située
structure plus à distance du corpuscule rénal que le tubule contourné proximal
Les différentes régions et parties du corps humain

Le corps humain se divise en deux régions principales : la région axiale et la région appendiculaire. La région axiale
comprend la tête, le cou et le tronc ; elle forme le principal axe vertical du corps. La région appendiculaire se compose
des membres supérieurs et des membres inférieurs, attachés à la région axiale. Plusieurs autres régions plus restreintes,
situées à l’intérieur des deux principales, sont désignées des termes anatomiques précis. Le SCHEMA et le TABLEAU
présentent les principaux termes désignant les régions du corps ainsi que certains autres de moindre importance.

Les cavités et les membranes du corps

Les organes internes et les systèmes sont logés dans des espaces fermés nommés cavités. Le nom des cavités corporelles
vient des os qui les entourent ou des organes qu’elles contiennent. Pour les besoins de la discussion, la cavité
postérieure et la cavité antérieure seront définies.

La cavité postérieure

La cavité postérieure (ou dorsale) diffère de la cavité antérieure parce qu’elle est entièrement délimitée par des os ; par
ailleurs, du point de vue de l’anatomie et du développement, elle est aussi tout à fait différente de la cavité antérieure,
car elle ne contient pas de membranes séreuses

La cavité antérieure

La cavité antérieure (ou ventrale) est la plus grande cavité corporelle, placée ventralement. À la différence de la cavité
postérieure, les organes de la cavité antérieure et de ses subdivisions ne sont pas complètement entourés par des os. Le
diaphragme partage cette cavité en deux : la cavité thoracique, supérieure au diaphragme, et la cavité
abdominopelvienne, intérieure au diaphragme.
Les régions et les quadrants abdominopelviens

Afin de décrire avec plus de précision l’emplacement des organes, les anatomistes et les professionnels de la santé
divisent généralement la grande cavité abdominopelvienne en compartiments plus petits. Deux plans transversaux et deux
plans para-sagittaux permettent de définir neuf compartiments appelés régions abdominopelviennes, dont la liste figure
ci-dessous.

o La région ombilicale est la région centrale qui tient son nom de l’ombilic (ou nombril) situé en son centre.

o La région épigastrique (epi = sur, gaster = estomac) est la région située audessus de la région ombilicale.

o La région pubienne (ou hypogastrique ; hypo = sous) est située sous la région ombilicale.

o Les régions hypochondriaques (chondro = cartilage) droite et gauche sont situées sous les cartilages costaux,

latéralement par rapport à la région épigastrique.

o Les régions latérales (ou lombaires) droite et gauche sont situées latéralement par rapport à la région ombilicale.

o Les régions inguinales (ou iliaques ; ilia = flancs) droite et gauche sont latérales à la région pubienne.

Certains professionnels de la santé préfèrent recourir à un plan sagittal médian et à un plan transversal pour partager plus
simplement l’abdomen en quadrants dont l’ombilic forme le point central. Ces quadrants sont le quadrant supérieur droit,
le quadrant supérieur gauche, le quadrant inférieur droit et le quadrant inférieur gauche. Tout comme les régions
abdominopelviennes, ces quadrants aident à localiser précisément diverses douleurs, lésions ou autres anomalies, et à les
décrire.
Les principales régions du corps
Nom de la région Description et synonymes Nom de la région Description et synonymes
Région inférieure au thorax (poitrine) et
Abdominale
supérieure aux os coxaux (os de la hanche)

Avant-bras (portion du membre supérieur


Antébrachiale
comprise entre le coude et le poignet)

Antécubitale Région antérieure du coude

Structures superficielles visibles de l’oreille ;


Auriculaire
syn. : otique

Axillaire Aisselle

Bras (portion du membre supérieur comprise


Brachiale
entre l’épaule et le coude)
L’appareil locomoteur

Il donne la forme générale du corps humain. Les os, au nombre de 206 chez l’être humain, forment un ensemble
homogène tel une charpente articulée : le squelette. Ce dernier soutient l’organisme. Il assure également un rôle de
protection en enfermant les organes dans des cavités.

Par la présence d’irrégularités sur leur surface, les os permettent la fixation des muscles par l’intermédiaire des tendons et
la stabilisation des articulations par l’insertion des ligaments. Cet ensemble forme l’appareil locomoteur qui permet au
corps de se mouvoir, sous le contrôle du système nerveux.

Composantes principales

Les 3 composantes principales du système locomoteur sont

o Les os
o Les articulations
o Les muscles

L’OS

Les os, au nombre de 206 chez l’être humain, forment un ensemble homogène tel une charpente articulée : le squelette.
Ce dernier soutient l’organisme et lui donne sa forme. Il assure également un rôle de protection en enfermant les organes
dans des cavités.

Par la présence d’irrégularités sur leur surface, les os permettent la fixation des muscles par l’intermédiaire des tendons et
la stabilisation des articulations par l’insertion des ligaments.

Cet ensemble forme l’appareil locomoteur qui permet au corps de se mouvoir, sous le contrôle du système nerveux.

La structure et la fonction des os.

Le squelette est composé des os, des cartilages et des articulations. Les os sont formés d'un tissu conjonctif spécialisé, le
tissu osseux.

Le squelette remplit cinq fonctions :

o Soutien : Le squelette est une structure rigide qui permet l'ancrage des tissus mous et des organes.
o Protection : Le crâne, la colonne vertébrale, la cage thoracique et la ceinture pelvienne, renferment et protègent les
organes vitaux ; les sites de production des cellules du sang sont protégés à l'intérieur de la cavité médullaire de
certains os.
o Mouvement : Les os agissent comme des leviers lorsque les muscles auxquels ils sont attachés se contractent,
provoquant un mouvement de l'articulation.
o Hématopoïèse : Chez l'adulte, la moelle osseuse rouge produit les globules rouges, les cellules blanches du sang et
les plaquettes.
o Stockage d'éléments minéraux et d'énergie : La matrice osseuse est constituée essentiellement de calcium et de
phosphore ; ces éléments peuvent être mobilisés en petites quantités et utilisés pour les besoins dans les autres
parties du corps. Le tissu osseux stocke également du magnésium et du sodium en plus faible quantité. Les liquides
stockés dans les cellules adipeuses de la moelle osseuse jaune, constituent des réserves énergiques.

Composition du tissu osseux

La composition chimique du tissu osseux

Le tissu osseux est un tissu conjonctif qui s'est minéralisé grâce au dépôt des sels minéraux. Il est composé d'une partie
organique et d'une partie minérale :

• la partie organique est faite de fibres de collagène (95 %) qui baignent dans une substance, la substance fondamentale. À
eux deux, ils forment la substance ostéoïde. Cette partie organique représente la charpente véritable du tissu osseux ; elle
donne à l'os sa résistance, sa flexibilité et sa forme ;

• la partie minérale est composée de sels minéraux complexes : phosphate de calcium (80 %), carbonate de calcium (14 %),
phosphate de magnésium et fluorure de calcium (6 %).

Les sels minéraux donnent à l'os sa rigidité et sa dureté ; s'ils sont détruits, on parle de décalcification, l'os devient alors
souple et flexible (c'est le cas après la ménopause).
Les cellules osseuses

On distingue plusieurs sortes de cellules osseuses au sein de la substance fondamentale :

o Les ostéoblastes : ce sont les cellules formatrices du tissu osseux. Elles produisent le collagène et les constituants de la
substance fondamentale ; les ostéocytes : ce sont les cellules nutritives du tissu osseux, de forme étoilée avec des
prolongements qui unissent les cellules osseuses entre elles
o Les ostéoclastes : ce sont des cellules destructrices du tissu osseux. Ce sont d'énormes cellules très mobiles.

Classification des os :

o Les os longs : plus longs que larges localisés dans les membres.

o Les os courts : plus ou moins cubiques, u du carpe et du talus.

o Les os plats : fonction de protection, os du crâne et des côtes.

o Les os irréguliers : de forme complexe, os des vertèbres et certains os du crane.

L'os long comprend la diaphyse (ou corps) au centre de l'épiphyse à chaque extrémité, A l'intérieur de la diaphyse se trouve
la cavité médullaire tapissée par une fine couche de tissu conjonctif, l'endoste ; La cavité médullaire contient la moelle
osseuse jaune lipidique.

Les épiphyses sont formées d'os spongieux entouré d'os compact. Dans les pores des os spongieux, on trouve de la moelle
osseuse rouge. La plaque épiphysaire qui est la zone de jonction entre la diaphyse et l'épiphyse, est une région de division
cellulaire intense responsable de la croissance en longueur des os (élongation) ; la ligne épiphysaire remplace la plaque
épiphysaire lorsque la croissance des os est achevée. Un tissu conjonctif dense orienté, le périoste, recouvre l'os et constitue
le point d'ancrage des muscles aux tendons et le site de la croissance diamétrale des os (croissance en épaisseur).

Le développement des os.

Il y a plusieurs sortes de cellules osseuses. Les cellules ostéogènes sont des cellules souches à l'origine de toutes les cellules
osseuses. La formation de l'os est réalisée essentiellement par les ostéoblastes ; ils synthétisent des fibres de collagène et la
matrice osseuse, et assurent la minéralisation pendant l'ossification. Les ostéoblastes sont ensuite piégés dans leur propre
matrice et se différencient en ostéocytes qui construisent le tissu osseux. Les ostéoclastes, qui contiennent des lysosomes et
des vacuoles de phagocytose, détruisent le tissu osseux.

L'ossification (formation des os) commence à la quatrième semaine du développement foetal. Les os sont formés soit par
ossification endochondrale qui débute par un stade cartilagineux, soit par une ossification intra-membraneuse (dermique)
qui aboutit directement à la formation de l'os.

L'ossification endochondrale d'un os long débute au niveau d'un point d'ossification primaire, dans le corps d'une ébauche
cartilagineuse, par une hypertrophie des chondrocytes (cellules cartilagineuses) et une calcification de la matrice
cartilagineuse. Cette ébauche cartilagineuse est ensuite vascularisée, les cellules ostéogéniques forment une gaine osseuse
autour de l'ébauche, et les ostéoblastes sécrètent la matrice ostéoïde autour des travées cartilagineuses. Avant la naissance,
l'ossification se déroule dans les points primaires et pendant les cinq premières années, elle a lieu dans les centres
secondaires. La plupart des os du squelette se forment par ossification endochondrale.

Les os faciaux, la plupart des os du crane, et les os des clavicules, se forment par ossification intra membraneuse. Au cours
du développement fœtal et pendant l'enfance, les os de la voute du crane, membranaires sont séparés par des sutures
fibreuses

Par ailleurs, il existe six régions membranaires larges, les fontanelles, qui permettent les déformations du crane à la
naissance et la croissance rapide de l'encéphale pendant l'enfance. L'ossification des fontanelles est achevée entre 20 et 24
mois.

En cas de fracture osseuse, le médecin met en contact les deux extrémités de l'os cassé. Le périoste produit alors des
ostéoblastes qui vont former autour de l'os fracturé une espèce de manchon osseux, appelé cal. La cal osseuse réunit les
deux extrémités jusqu'à ce que l'os mature soit reconstruit. Il disparaît en partie en quelques mois ou quelques années

Les articulations
Une articulation est la jonction entre deux os, entre un os et un cartilage ou entre un os et une dent. Les os s’articulent au
site de l’articulation
o Les articulations sont classées selon leurs caractéristiques structurales et le type de mouvement qu’elles permettent. Les
articulations sont catégorisées sur le plan structural en fonction du type de tissu conjonctif qui unit les surfaces
articulaires des os et de la présence ou non d’un espace entre les os de l’articulation.
o L’articulation fibreuse ne possède aucune cavité articulaire, et du tissu conjonctif dense régulier (fibreux) unit les os de
l’articulation. Les articulations qui unissent les os du crâne sont des articulations fibreuses.
o L’articulation cartilagineuse ne possède aucune cavité articulaire, et du cartilage unit les os de l’articulation. La ligne
épiphysaire qui unit l’épiphyse à la diaphyse est un exemple d’articulation cartilagineuse.
o Les articulations permettent les mouvements des segments de membres les uns par rapport aux autres ainsi que les
mouvements des membres et de la tête par rapport au tronc. On distingue plusieurs types de mouvements possibles :

- La rotation.
- La flexion, qui ferme l’articulation.
- L’extension, qui ouvre l’articulation.
- L’abduction, qui éloigne un segment de l’axe du corps.
- L’adduction, qui rapproche un segment de l’axe du corps.

L’articulation synoviale possède une cavité articulaire remplie de liquide qui sépare les surfaces articulaires de chaque os. Une capsule
de tissu conjonctif entoure les surfaces articulaires, et divers ligaments unissent les os de l’articulation. Le genou est un exemple
d’articulation synoviale.

Sur le plan fonctionnel, les articulations sont classées selon leur mobilité :
o Les articulations immobiles, fixes (ou synarthroses ; sun = fusion).
o Les articulations semi-mobiles (ou amphiarthroses ; amphi = autour).
o Les articulations mobiles (ou diarthroses ; di = deux).

Le squelettique
Le système squelettique comporte deux divisions : le squelette axial et le squelette appendiculaire
Le squelette axial se nomme ainsi parce qu’il comprend les os situés le long de l’axe central du corps divisé communément en trois
régions, à savoir les os de la tête, la colonne vertébrale et la cage thoracique. La principale fonction du squelette axial est de créer une
charpente qui soutient et protège les organes. De plus, l’os spongieux qui entre dans la composition de la plupart des os du squelette axial
contient la moelle osseuse rouge qui assure la production des cellules sanguines
Le squelette appendiculaire comprend les os des membres supérieurs et inférieurs ainsi que les ceintures osseuses qui relient ces
membres au squelette axial. La ceinture scapulaire comprend les os qui maintiennent les membres supérieurs en place, tandis que la
ceinture pelvienne comprend les os qui maintiennent les membres inférieurs en place. Le squelette appendiculaire permet à l’organisme
d’effectuer une multitude de mouvements, par exemple se déplacer ou porter la nourriture à la bouche.
Les os et les caractéristiques du squelette de la tête :
Le squelette de la tête compte 22 os. La présente section passe en revue l’anatomie générale et les repères anatomiques du squelette de la
tête, les sutures (articulations fibreuses) qui unissent les os du crâne ainsi que les caractéristiques spécialisées des sinus paranasaux et des
complexes orbital et nasal.
Le squelette de la tête est composé des os du crâne (au nombre de 7) et des os de la face (au nombre de 14). Les os du crâne (kranion = tête)
forment la partie arrondie de la tête et protègent l’encéphale.
Les os de la face forment le visage.
o L’os frontal, formant le front et le haut des orbites
o L’os occipital, formant l’arrière du crâne
o Les 2 os pariétaux, formant les parties latérales du haut du crâne
o Les 2 os temporaux, situés sous les pariétaux
o L’os sphénoïde situé à la base du crâne, percé d’orifices au travers desquels passent les nerfs crâniens

La face est essentiellement composée par :


o La mandibule (ou maxillaire inférieur)
o Le maxillaire supérieur
o Les deux malaires qui forment les pommettes
o Les os propres du nez
o Auxquels s’ajoute une partie de l’os frontal
La colonne vertébrale, ou rachis, est un empilement de 33 ou 34 os articulés : les vertèbres. Elle supporte la tête et transmet le poids
du corps jusqu’aux articulations des hanches. C’est sur la colonne vertébrale que sont fixées les côtes en arrière. Le rachis, qui
contient et protège la moelle épinière, est traditionnellement divisé en cinq zones :

o Le rachis cervical : 7 vertèbres


o Le rachis thoracique (dorsal) : 12 vertèbres
o Le rachis lombaire : 5 vertèbres
o Le rachis sacré (ou sacrum) : 5 vertèbres soudées
o Le rachis coccygien (ou coccyx) : 4 ou 5 vertèbres soudée

La colonne vertébrale se divise en cinq sections ou régions. Les vertèbres sont désignées par une lettre
majuscule indiquant la région dans laquelle elles sont situées, suivie d’un indice numérique indiquant leur
ordre de la partie supérieure à la partie inférieure de la région concernée. Sept vertèbres cervicales (cervix =
cou) (désignées C1 à C7) forment les os du cou (région cervicale). La première vertèbre cervicale (C1) s’articule
vers le haut avec les condyles de l’os occipital du crâne. La septième vertèbre cervicale (C7) s’articule vers le
bas avec la première vertèbre thoracique (T1).
Douze vertèbres thoraciques (désignées T1 à T12) forment la région supérieure du dos (région thoracique).
Chaque vertèbre thoracique s’articule latéralement avec une ou deux paires de côtes. La douzième vertèbre
thoracique (T12) s’articule vers le bas avec la première vertèbre lombaire (L1).
Cinq vertèbres lombaires (désignées L1 à L5) forment la région cambrée du bas du dos (région lombaire). La
cinquième vertèbre lombaire (L5) s’articule vers le bas avec la première vertèbre sacrale (S1).
Le sacrum se compose de cinq vertèbres sacrales, ou vertèbres sacrées, (désignées S1 à S5) qui se soudent vers
le milieu ou la fin de la vingtaine pour former une seule structure osseuse. Le sacrum s’articule vers le haut
avec la cinquième vertèbre lombaire (L5), vers le bas avec la première vertèbre coccygienne (Co1) et
latéralement avec les deux os coxaux (os des hanches).
Le coccyx, vestige de l’évolution des mammifères, comprend quatre vertèbres coccygiennes (désignées Co1-
Co4) qui commencent à se souder au cours de la puberté. La première vertèbre coccygienne (Co1) s’articule
avec l’extrémité inférieure du sacrum. Il arrive, chez les personnes âgées, que le coccyx se soude au sacrum.

La cage thoracique
La charpente osseuse du thorax se nomme cage thoracique et comprend les vertèbres thoraciques sur la ace postérieure, les
côtes de chaque côté et le sternum sur la face antérieure. La cage thoracique constitue une enceinte de protection autour des
organes de la cavité thoracique et de certains organes de la cavité abdominale. Elle sert également de point d’attache à
nombreux muscles.

Le sternum (sternon = poitrine) est un os plat qui forme la ligne médiane antérieure de la paroi thoracique. Sa forme rappelle
celle d’une épée. Le sternum comporte trois parties : le manubrium, le corps et le processus xiphoïde.

Le manubrium sternal (manubrium = poignée) est la partie supérieure et la plus large du sternum (la « poignée » de l’épée
osseuse). Deux incisures claviculaires permettent au sternum de s’articuler avec les clavicules gauches et droite. L’incisure
supérieure peu profonde située entre les incisures claviculaires se nomme incisure jugulaire (ou fourchette sternale). Des
incisures costales permettent l’articulation avec les cartilages costaux des premières côtes.

Le corps sternal est la partie la plus longue du sternum et orme l’essentiel de l’os (la « lame » de l’épée osseuse).
Chaque cartilage costal des côtes 2 à 7 est fixé au corps du sternum par l’intermédiaire des incisures costales articulaires
dentelées. L’articulation du corps et du manubrium forme l’angle sternal, aussi appelé angle de Louis, une crête horizontale
palpable sous la peau. L’angle sternal est un important repère anatomique en ce sens que les cartilages costaux des deuxièmes
côtes se fixent à cet endroit ; il peut donc servir à dénombrer les côtes.

Le processus xiphoïde (xiphos = épée) représente la « pointe » de l’épée.


L’ossification de cette petite saillie cartilagineuse pointant vers le bas se poursuit souvent jusque dans la quarantaine.
Au cours des manœuvres de réanimation cardiorespiratoire, il est important de ne pas appliquer de pression sur le processus
xyphoïde pour éviter une fracture et son enfoncement

Le squelette appendiculaire
Comparaison entre les membres supérieurs et inférieurs
Le squelette appendiculaire comprend les os des ceintures scapulaire et pelvienne et les os des Membres supérieurs et
inférieurs. Les ceintures relient les membres au squelette axial.

La ceinture scapulaire est constituée de deux scapulas (omoplates) et de deux clavicules qui sont reliées au squelette axial au
niveau du manubrium du sternum. La ceinture scapulaire constitue un site d'insertion pour de nombreux muscles qui
permettent le mouvement des bras et des avant-bras. La clavicule en forme de S relie le membre supérieur au squelette axial
et maintient l'articulation de l'épaule éloignée du tronc pour permettre la liberté de mouvement. Les muscles du tronc et du
cou sont attachés à la clavicule. La scapula s'étend le long de la région postérieure de la paroi thoracique et s'attache au
squelette axial par des muscles.
Le système nerveux

Le système nerveux représente en quelque sorte le système de communication et de régulation de l’organisme. Il permet
d’intégrer et de réguler rapidement les fonctions de l’organisme en transmettant une activité électrique vers les cellules
spécialisées qui le composent, les neurones, les neurones, en vue d’accomplir les fonctions suivantes :

o La sensibilité. Le système nerveux reçoit l’information sensorielle par des récepteurs. Les récepteurs constituent des
structures spécialisées du système nerveux qui surveillent les changements que pourrait connaître l’environnement interne
ou externe, soit les stimulus. Par exemple, les récepteurs cutanés décèlent les stimulus relatifs au toucher et transmettent
cette information sensorielle le long des nerfs jusqu’à la moelle épinière et l’encéphale.
o L’intégration. Le système nerveux central intègre l’information qu’il reçoit des récepteurs. Après avoir traité l’informa
tion sensorielle, l’encéphale et la moelle épinière déterminent l’action à entreprendre, s’il y a lieu.
o La motricité. L’encéphale et la moelle épinière communiquent leurs décisions par des influx moteurs qu’ils envoient aux
effecteurs. Les effecteurs peuvent être des glandes ou l’un des trois types de cellules musculaires. Le résultat ou l’effet
produit peut être une contraction musculaire ou un relâchement, ou encore une modification de la sécrétion glandulaire.
o L’homéostasie. Le système nerveux contribue au maintien de l’homéostasie en stimulant et en inhibant les activités des
autres systèmes de l’organisme. À l’aide du système endocrinien, il coordonne l’activité des milliards de cellules du corps
humain.
o Les activités mentales. L’encéphale est le siège des activités mentales telles que la mémoire, la pensée, l’apprentissage,
la conscience et les émotions.
Il n’existe qu’un seul et unique système nerveux. Cependant, pour en faciliter l’étude, les anatomistes et les physiologistes
classent ses composantes en deux grandes parties.

L’organisation structurale

le système nerveux central et le système nerveux périphérique

Le système nerveux est composé de deux parties, soit le système nerveux central (SNC) et le système nerveux périphérique
(SNP).

Le SNC est constitué de l’encéphale et de la moelle épinière. L’encéphale est contenu dans la boîte crânienne, qui le protège,
alors que la moelle épinière est protégée par la colonne vertébrale. Le SNC est le centre de régulation et d’intégration du
système nerveux.

Le SNP se situe à l’extérieur du SNC. Il est constitué des récepteurs sensoriels, des nerfs et des ganglions. Les récepteurs
sensoriels sont des cellules spécialisées ou des terminaisons nerveuses qui détectent les stimulus. Les nerfs sont des
regroupements d’axones parallèles enveloppés de tissu conjonctif. Les ganglions, quant à eux, sont des amas de corps
cellulaires situés le long de ces nerfs. Les différentes structures du SNP constituent de véritables voies de communication qui
relient l’organisme au SNC.

L’encéphale et la moelle épinière qui s’y rattache constituent le système nerveux central (SNC). L’encéphale comporte 12
paires de nerfs crâniens qui font partie du système nerveux périphérique (SNP).
L’encéphale se divise en quatre régions principales : le cerveau, le diencéphale, le tronc cérébral et le cervelet. Le schéma
présente ces régions de l’encéphale adulte sous plusieurs angles. Les deux moitiés du cerveau portent le nom d’hémisphères
gauche et droit. Chaque hémisphère se divise à son tour en cinq régions appelées lobes.

Chez l’adulte, la surface externe de l’encéphale comporte des plis, des gyrus (guros = cercle), entre lesquels se forment des
creux peu profonds, des sillons, ou des fissures, plus profondes.

Deux termes sont souvent utilisés pour décrire la position relative d’une structure cérébrale : rostral, qui signifie vers le nez
et qui constitue un synonyme du mot antérieur ; et caudal, qui signifie vers la queue et qui est synonyme de postérieur.
Le cerveau

Le cerveau constitue le siège des processus mentaux conscients et l’origine de l’ensemble des fonctions intellectuelles

complexes. Les deux grands hémisphères qui composent sa partie supérieure le rendent facilement reconnaissable. C’est
grâce aux activités fonctionnelles du cerveau qu’il est possible de lire et de comprendre les mots inscrits dans le présent
manuel, de tourner les pages de ce dernier, d’arriver à formuler des idées et de s’en souvenir, et de parler de ces idées avec les
pairs. Le cerveau représente le siège de l’intelligence, du raisonnement, de la perception sensorielle, de la pensée, de la
mémoire, du jugement ainsi que des activités motrices, visuelles et auditives volontaires.

Les hémisphères cérébraux

Le cerveau est divisé en deux moitiés appelées hémisphères cérébraux gauche et droit (hêmi = moitié, sphaira = boule). Ces
deux hémisphères sont séparés par un sillon étroit et profond qui parcourt le plan sagittal médian : la fissure longitudinale.
Ils communiquent à plusieurs endroits grâce à des neurofibres qui relient leurs régions homologues. Le corps calleux
(callosum = dur) est le tractus le plus gros ; il constitue la principale voie de communication entre les hémisphères du
cerveau.

Les lobes du cerveau

Les deux hémisphères cérébraux sont divisés en cinq lobes distincts sur le plan anatomique. Quatre de ces lobes sont visibles
à la surface du cerveau et portent le nom de l’os crânien qui les surmonte. Il s’agit des lobes frontal, pariétal, temporal et
occipital. Le cinquième lobe, le lobe insulaire (ou insula), ne peut être aperçu à la surface des hémisphères. Chacun des lobes
du cerveau comporte des régions corticales précises ainsi que les aires qui y sont associées.
Le lobe frontal est ancré profondément sous l’os frontal et constitue la partie antérieure des hémisphères cérébraux. Il
s’étend jusqu’à un creux profond, le sillon central, lequel agit à titre de frontière entre les lobes frontal et pariétal. La limite
inférieure du lobe frontal est le sillon latéral, sillon qui sépare les lobes frontal et pariétal du lobe temporal. L’une des
caractéristiques les plus importantes du lobe frontal est le gyrus précentral. Il s’agit d’une masse de tissus nerveux située juste
devant le sillon central, qui constitue la partie postérieure des lobes frontaux et qui intervient principalement dans les
fonctions motrices volontaires. Ce lobe est associé également à la concentration, à la communication verbale, à la prise de
décision, à la planification et à la personnalité.
Le lobe pariétal se situe sous l’os du même nom et représente la partie supérieure arrière des hémisphères cérébraux. Le
lobe pariétal est délimité à l’avant par le sillon central, à l’arrière par le sillon pariéto-occipital, lequel est difficilement
perceptible, et sur les côtés par le sillon latéral. L’une des caractéristiques anatomiques importantes du lobe pariétal est le
gyrus post-central, une masse de tissus nerveux située juste derrière le sillon central et qui intervient dans les fonctions
sensitives générales comme le toucher ainsi que dans la discrimination de la forme et de la texture des objets.
Le lobe occipital est situé sous l’os occipital, complètement à l’arrière du crâne. Le lobe occipital reçoit, intègre et mémorise
l’information visuelle.
Le lobe temporal se situe sous l’os temporal du crâne, plus bas que le sillon latéral. Ce lobe cérébral intervient dans l’ouïe et
l’odorat. Il joue un rôle majeur dans la mémoire. Le sillon latéral sépare les lobes temporal et frontal.
En écartant les bords du lobe temporal, il est possible d’apercevoir le lobe insulaire (insula = île), normalement caché par les
lobes frontaux, pariétal et temporal. Ce lobe, de petite taille, est situé profondément sous le sillon latéral. Comme il est
difficile d’y accéder, très peu d’études exhaustives ont été menées sur le sujet. Cependant, il semblerait que le lobe insulaire
intervienne dans la mémoire et l’interprétation des goûts.

Principales fonctions des lobes cérébraux et leurs régions corticales et aires associées
Lobe Régions corticales et aires associées Principales fonctions du lobe
Frontal • Aire motrice primaire (située dans le gyrus précentral) •Fonctions intellectuelles d’ordre
• Aire prémotrice supérieur (concentration, prise de
• Aire motrice du langage – généralement observée décision, planification)
uniquement dans le lobe frontal gauche • Personnalité
• Aire oculomotrice frontale • Communication verbale
• Aire associative antérieure •Fonction musculaire squelettique
volontaire
• Aire somesthésique primaire (située dans le gyrus • Interprétation sensorielle des
postcentral) textures et des formes
Pariétal • Aire somesthésique associative • Compréhension de la parole
• Une partie de l’aire de la compréhension du langage • Formulation des pensées et des
• Une partie de l’aire associative postérieure émotions en mots
• Aire auditive primaire • Interprétation et stockage des
• Aire olfactive sensations auditives et olfactives
Temporal • Aire auditive associative • Compréhension du langage
• Une partie de l’aire de la compréhension du langage
• Une partie de l’aire associative postérieure
• Aire visuelle primaire • Perception consciente des stimulus
• Aire visuelle associative visuels
• Intégration des mouvements relatifs
Occipital
au regard
• Association des images avec les
expériences visuelles précédentes
Insulaire • Aire gustative • Interprétation des goûts
• Mémoire

La substance grise : les aires fonctionnelles du cerveau


Les aires structurales précises du cortex cérébral remplissent des fonctions motrices et sensitives distinctes (Dubuc,
2004 ; Guigon, 1993). En revanche, certaines fonctions mentales d’ordre supérieur, dont le langage et la mémoire,
sont réparties sur de vastes régions. Il existe trois catégories d’aires fonctionnelles : les aires sensitives, qui
apportent des sensations, les aires associatives, qui interviennent principalement dans l’intégration et le stockage de
l’information, et les aires motrices, qui régissent les fonctions motrices volontaires. Dans le fonctionnement
habituel du cerveau, les informations provenant de la périphérie sont acheminées dans les aires sensitives qui les
reconnaissent. Elles sont ensuite envoyées dans les aires associatives qui les regroupent et les traitent. Ces
informations sont finalement acheminées vers les aires motrices qui transmettent l’action aux effecteurs du corps
(organes, glandes ou muscles squelettiques).
Les aires sensitives du cortex cérébral
Les aires corticales des lobes pariétal, temporal et occipital interviennent dans la conscience des sensations. À cet effet, chacun
des principaux sens est associé à une région corticale distincte. Cette section traite des aires somesthésique primaire, visuelle
primaire, auditive primaire, olfactive et gustative primaire.

Les aires associatives du cortex cérébral


Les aires associatives traitent les informations des aires primaires sensitives et motrices adjacentes, en plus de transmettre les
informations sensorielles à la mémoire. Elles interviennent dans la fonction de reconnaissance et créent ainsi les souvenirs des
expériences passées. Cette section traite des aires somesthésiques associative, visuelle associative, auditive associative,
prémotrice, de compréhension du langage, associative postérieure et associative antérieure.

Les aires associatives du cortex cérébral

Les aires associatives traitent les informations des aires primaires sensitives et motrices adjacentes, en plus de transmettre les
informations sensorielles à la mémoire. Elles interviennent dans la fonction de reconnaissance et créent ainsi les souvenirs des
expériences passées. Cette section traite de aires somesthésiques associative, visuelle associative, auditive associative,
prémotrice, de compréhension du langage, associative postérieure et associative antérieure.
Les aires de Brodmann

Korbinian Brodmann (1868-1918), qui étudiait l’anatomie comparée du cortex cérébral des mammifères au début des années
1900, fut parmi les premiers à établir une corrélation entre des activités physiologiques et des localisations anatomiques
prédéterminées de l’encéphale. Brodmann a conçu une carte qui montre les régions précises du cortex cérébral qui sont le siège
de certaines fonctions. Par exemple, les aires 1, 2 et 3 correspondent à l’aire somesthésique primaire ; l’aire 17 chevauche
l’aire visuelle primaire, et les aires 44 et 45 forment l’aire motrice du langage. Les avancées technologiques récentes
permettent aux neuroscientifiques de déterminer avec plus de précision la localisation des activités physiologiques dans le
cortex, mais la carte des aires de Brodmann est encore utile pour offrir une perspective historique des premiers travaux sur le
cerveau.

La substance blanche cérébrale : les neurofibres

Dans l’encéphale, la substance blanche cérébrale se situe sous la substance grise du cortex cérébral. Elle est essentiellement
composée d’axones myélinisés. La plupart de ces axones sont regroupés en neurofibres dites associatives, commissurales ou de
projection.
Les neurofibres associatives relient diverses régions du cortex cérébral au sein d’un même hémisphère. Il en existe deux
sortes : les neurofibres courtes et longues. Les neurofibres associatives courtes sont composées de fibres arquées (arcus = arc)
qui relient les gyrus d’un lobe cérébral. Les neurofibres qui relient l’aire prémotrice (ou aire motrice associative) à l’aire
motrice primaire, toutes deux situées dans le lobe frontal, constituent un exemple de neurofibres associatives faites de fibres
arquées.

Les neurofibres associatives plus longues, appelées fascicules longitudinaux (fascis = petit paquet), relient quant à elles les
gyrus de divers lobes du même hémisphère. La voie qui relie l’aire de compréhension du langage à l’aire motrice du langage
constitue un exemple de fascicule longitudinal.

Les neurofibres commissurales relient les deux hémisphères cérébraux grâce à des ponts axonaux portant le nom de
commissures. Les neurofibres commissurales proéminentes qui relient les hémisphères gauche et droit comprennent le corps
calleux, une grosse masse de neurofibres en forme de C, ainsi que les commissures antérieure et postérieure.

Les neurofibres de projection relient le cortex cérébral aux régions inférieures du cerveau ainsi qu’à la moelle épinière. Les
faisceaux corticospinaux qui transmettent les signaux moteurs du tronc cérébral à la moelle épinière en sont un bon exemple.
Le groupement serré d’axones dont ils sont composés et qui passe entre les noyaux cérébraux et le thalamus porte le nom de
capsule interne.

A. plan sagittal
B. coupe frontale

Le diencéphale

Le diencéphale, qui constitue une partie du prosencéphale, est situé entre les régions inférieures des hémisphères cérébraux.
Cette structure comprend l’épithalamus, le thalamus et l’hypothalamus. Le diencéphale agit à titre de relais pour certaines
voies sensitives et motrices, et il régit les activités viscérales.

L’épithalamus

L’épithalamus forme en partie le toit postérieur du diencéphale et recouvre le troisième ventricule. Il contribue à relayer les
influx nerveux du système limbique au mésencéphale. Il intervient également dans les réactions viscérales (inconscientes) et
émotionnelles aux odeurs.

L’arrière de l’épithalamus renferme la glande pinéale (pineus = en forme de cône de pin). Cette glande endocrine sécrète de la
mélatonine, une hormone qui régularise, avec l’hypothalamus, le cycle veille-sommeil, soit le rythme circadien.

Le thalamus

Le thalamus (thalamos = lit) correspond à la paire de masses ovales de substance grise situées d’un côté ou de l’autre du
troisième ventricule. Ces masses forment les parois latérales supérieures du troisième ventricule. Sur une coupe sagittale
médiane, le thalamus se situe entre la commissure antérieure du cerveau et la glande pinéale. Il est divisé en deux corps, les
corps thalamiques gauche et droit. Ces derniers sont reliés par une petite masse intermédiaire de substance grise, l’adhérence
interthalamique (ou commissure grise).
Fonctions régies par les noyaux thalamiques

Groupes de noyaux Fonctions


Groupe antérieur  Modifie l’excitabilité de l’aire motrice et de
l’humeur.
 Régit les influx sensoriels transmis aux lobes
Groupe latéral pariétaux et les données émotionnelles transmises
au gyrus cingulaire du système limbique.
Groupe médial  Envoie des signaux aux lobes frontaux relativement
à la conscience des états émotionnels.
Groupe postérieur  Transmet les données visuelles des tractus optiques
à l’aire visuelle et au mésencéphale.
 Corps géniculé latéral
 Transmet les données auditives de l’oreille interne
 Corps géniculé médial
à l’aire auditive.
 Pulvinar
 Intègre les données sensorielles et les transmet aux
aires associatives du cortex cérébral.
Groupe ventral  Transmet les données somato-motrices des noyaux
basaux et du cervelet à l’aire motrice primaire et à
 Noyau ventral antérieur
l’aire prémotrice du lobe frontal.
 Noyau ventral latéral
 Transmet les données sensorielles à l’aire
 Noyau ventral postérolatéral somesthésique primaire du lobe pariétal.
L’hypothalamus
L’hypothalamus (hupo = en deçà) correspond à la partie située à l’avant du diencéphale, sous ce dernier. Il est composé d’une
douzaine de noyaux fonctionnels, et il constitue les parois et le plancher du troisième ventricule. Il s’étend du chiasma optique
(point de croisement des nerfs optiques) à l’extrémité postérieure des corps mamillaires qui servent de relais aux stimulus
olfactifs. Un mince infundibulum (littéralement, entonnoir) qui s’apparente à une tige relie la partie antérieure de
l’hypothalamus à l’hypophyse Cette tige est formée de neurofibres.

Fonctions régies par les noyaux hypothalamiques

Noyau ou région Hypothalamique Fonctions

Noyau antérieur -Régulation de la soif (stimulation de l’apport hydrique)

-Régulation du SNA

-Régulation de l’appétit, sécrétion de l’hormone de libération des


gonadotrophines
Noyau arqué -Sécrétion de l’hormone de libération de l’hormone de croissance
-Libération de l’hormone inhibitrice de la prolactine Corps mamillaire
-Orientation des sensations olfactives et régulation de la déglutition
Noyau paraventriculaire -Production de l’ocytocine et de l’hormone antidiurétique (ADH)

Noyau pré-optique -Thermostat (régulation de la température corporelle)

Noyau suprachiasmatique -Régulation du cycle veille-sommeil (rythme circadien) avec la


collaboration de la glande pinéale.
Noyau supraoptique -Production de l’ocytocine et de l’ADH
Noyau ventro-médial -Régulation de l’appétit (sensation de faim et de satiété)

Le tronc cérébral
Le tronc cérébral relie le cerveau, le diencéphale et le cervelet à la moelle épinière. Trois régions forment le tronc cérébral, de
la partie supérieure à la partie inférieure : le mésencéphale, le pont et le bulbe rachidien. Le tronc cérébral constitue une voie
bidirectionnelle qu’empruntent toutes les neurofibres qui traversent les principales régions de l’encéphale et de la moelle
épinière. Il contient de nombreux centres nerveux autonomes et réfexes qui permettent de produire des comportements
automatiques essentiels à la survie. Le tronc cérébral comprend plusieurs noyaux, ces derniers étant associés à 10 des 12 paires
de nerfs crâniens.

Le mésencéphale

Le mésencéphale (ou cerveau moyen) correspond à la partie supérieure du tronc cérébral et joue un rôle important dans la
coordination des activités motrices et de certains réflexes. Il se situe juste au-dessus du pont et constitue la plus petite partie du
tronc cérébral. Le mésencéphale est composé de plusieurs structures principales, dont bon nombre sont visibles d’un plan
extérieur. Le schéma présente des coupes transversales du mésencéphale, permettant de révéler les structures internes de ce
dernier. Ces structures apparaissent suivant leur emplacement, de la partie antérieure à la partie postérieure.
Le pont

Le pont (ou protubérance annulaire), représentant la partie proéminente du tronc cérébral, est situé au-dessus du bulbe
rachidien. Il renferme des tractus sensitifs et moteurs qui relient l’encéphale à la moelle épinière, ainsi que plusieurs noyaux
dont émergent plusieurs paires de nerfs crâniens, notamment les nerfs trijumeaux, les nerfs abducens (ou moteur oculaire
externe) et les nerfs faciaux. Les pédoncules cérébelleux moyens regroupent des axones transversaux qui relient le pont au
cervelet.

Le pont renferme aussi plusieurs composantes, notamment des noyaux appartenant à la formation réticulaire (voir la section,
des centres nerveux du SNA et le noyau olivaire supérieur.

Le groupe respiratoire pontin, autrefois appelé centre pneumo-taxique, est situé dans le bulbe rachidien. Il est un centre du
SNA permettant de régir les mouvements des muscles respiratoires, de concert avec les groupes respiratoires ventral et
dorsal, dans le but de contrôler le rythme et l’amplitude respiratoires.

Le noyau olivaire supérieur (ou complexe olivaire supérieur) est situé dans la partie inférieure du pont et représente, sur les
plans anatomique et fonctionnel, une des structures les plus complexes de la voie auditive. Il est composé de plusieurs
noyaux qui forment un réseau neuronal intense avec de nombreuses projections ascendantes (vers les noyaux supérieurs de la
voie auditive) et descendantes (vers les noyaux cochléaires et la cochlée). Ce noyau participe à l’analyse complexe et au
filtrage de l’information auditive qui monte vers le cortex cérébral ; il participe également à la production de réflexes
importants pour la survie de la personne ainsi qu’à la protection du système auditif. Enfin, il joue un rôle important, avec les
colliculi inférieurs, dans la localisation de la source sonore.

Le pont renferme également les noyaux sensitifs et moteurs des nerfs crâniens suivants : le nerf trijumeau (NC V), le nerf
abducens (NC VI) et le nerf facial (NC VII). Certains noyaux du nerf vestibulo-cochléaire (NC VIII) y sont également situés.
Le bulbe rachidien

Le bulbe rachidien (ou moelle allongée ; medulla oblongata) est formé à partir du myélencéphale. Il s’agit de la partie
inférieure du tronc cérébral qui est un important centre réflexe du SNA et qui joue un rôle essentiel dans l’homéostasie.

Le bulbe rachidien s’unit à la moelle épinière à la hauteur du foramen magnum. Le canal central de la moelle épinière se
prolonge dans le bulbe rachidien où il s’élargit pour devenir le quatrième ventricule. Toute communication entre l’encéphale
et la moelle épinière dépend des tractus qui montent ou descendent par le bulbe rachidien

La partie antérieure du bulbe rachidien comporte deux saillies longitudinales appelées pyramides, lesquelles renferment des
neurofibres motrices de projection, les tractus corticospinaux (pyramidaux) qui descendent du cortex moteur primaire. Dans
la partie inférieure du bulbe rachidien, la majeure partie (90 %) de ces axones provenant d’un côté de l’encéphale se croisent
pour aller rejoindre le point opposé. Cet entrecroisement en X se nomme décussation des pyramides. La conséquence de ce
croisement est que les hémisphères cérébraux régissent les mouvements volontaires du côté opposé du corps.

Juste à côté des pyramides se trouve un renflement de substance grise, l’olive, qui véhicule les informations sensorielles
ascendantes au cervelet, particulièrement les données proprioceptives liées à l’étirement des muscles et des articulations. Les
pédoncules cérébelleux inférieurs constituent un groupe de neurofibres reliant le bulbe rachidien au cervelet et transmettant
des informations en provenance des propriocepteurs des muscles et des noyaux vestibulaires du tronc cérébral associés à
l’équilibre.

Le bulbe rachidien contient plusieurs noyaux autonomes qui, une fois regroupés, forment des centres nerveux qui régulent les
fonctions vitales de l’organisme. Les plus importants centres, ainsi que leurs fonctions, sont les suivants :

 Le centre cardiaque régit la fréquence cardiaque et la force de contraction du cœur.


 Le centre vasomoteur régit la pression artérielle en régulant le cycle de contraction-relaxation du muscle lisse des
parois des plus petites artères, les artérioles, en vue de modifier leur diamètre. La pression artérielle augmente
lorsque la paroi des vaisseaux se contracte et elle s’abaisse lorsque les vaisseaux se dilatent.
 Le centre respiratoire médullaire régit la fréquence respiratoire. Il est composé des groupes respiratoires ventral et
dorsal. Ces groupes sont influencés par le centre respiratoire pontique.
 Les autres noyaux du bulbe rachidien gèrent les activités telles que la toux, l’éternuement, la salivation, la
déglutition, le réflexe pharyngé et le vomissement.
Le cervelet

Le cervelet (petit cerveau) est la deuxième plus grande structure de l’encéphale. Il provient du métencéphale et assure le
contrôle de la posture, la coordination motrice fine, la planification et l’apprentissage de mouvements complexes (p. ex., faire
ses gammes au piano).

Les parties structurales du cervelet

Le cervelet présente une surface complexe fortement ondulée et recouverte d’une couche de cortex cérébelleux. Les replis de
ce cortex portent le nom de lamelles du cervelet. Le cervelet est composé des hémisphères cérébelleux gauche et droit.
Chacun d’eux présente deux lobes, le lobe antérieur et le lobe postérieur, qui sont séparés par la fissure primaire. Une bande
étroite de cortex, le vermis (littéralement, ver), S’étend le long de la ligne médiane qui sépare les hémisphères cérébelleux
gauche et droit. Le vermis reçoit les données sensitives portant sur la position du tronc ainsi que sur l’équilibre. Le cervelet
est séparé intérieurement en trois régions : un cortex de substance grise appelé cortex cérébelleux, une région interne de
substance blanche et, plus profondément, une couche de substance grise composée des noyaux cérébelleux. La masse de
substance blanche porte le nom d’arbre de vie du cervelet (arbor vitae), qui tire son nom de sa forme, laquelle s’apparente
aux branches d’un arbre. Trois neurofibres de grand diamètre, appelées pédoncules, relient le cervelet au tronc cérébral. Les
pédoncules cérébelleux supérieurs relient le cervelet au mésencéphale, les pédoncules cérébelleux moyens relient le pont au
cervelet et les pédoncules cérébelleux inférieurs relient le cervelet au bulbe rachidien. Ces liaisons permettent un réglage fin
des mouvements des muscles squelettiques par le cervelet ainsi qu’une interprétation, par ce dernier, des influx sensitifs
provenant des propriocepteurs de l’ensemble du corps.

Les fonctions du cervelet

Le cervelet remplit une fonction motrice importante. Bien qu’il ne soit pas l’initiateur des mouvements musculosquelettiques,
il agit à titre de coordonnateur des mouvements initiés par le cortex moteur. Il permet l’initiation et l’arrêt des mouvements,
tout en déterminant leur durée, leur amplitude, leur synchronisation et leur succession. Le cervelet participe également à des
mouvements inconscients comme la déglutition ou le déplacement des yeux durant la lecture. Le cervelet permet aussi les
déplacements en amorçant, en synchronisant et en coordonnant les contractions musculaires nécessaires. Comme il reçoit des
données proprioceptives ou sensorielles en provenance des muscles et des articulations, le cervelet est en mesure d’ajuster la
position du corps en vue de maintenir un équilibre et une bonne posture. Par exemple, il est possible de se tenir en équilibre
sur un pied parce que le cervelet capte des données proprioceptives provenant des articulations du corps grâce auxquelles il
trace un plan qui permet au corps de rester droit. Étant donné que les données proprioceptives provenant tant des muscles que
des articulations sont transmises au cervelet, le cerveau est au courant de la position de ces dernières ainsi que du tonus
musculaire, et ce, même si la personne ne regarde pas l’articulation en question. Par exemple, même les yeux fermés, il est
possible de savoir quelles articulations présentent une flexion et lesquelles sont en extension.

Les nerfs crâniens

Les 12 paires de nerfs crâniens font partie du SNP et émergent de la partie inférieure de l’encéphale. Elles sont numérotées
en chiffres romains en fonction de leur emplacement, en commençant par la paire située la plus à l’avant.

Le nom des nerfs fait généralement référence à leur fonction. Les 12 paires de nerfs crâniens sont les suivantes : nerfs olfactif
(I), optique (II), oculomoteur (III), trochléaire (IV), trijumeau (V),
abducens (VI), facial (VII), vestibulo-cochléaire (VIII), glossopharyngien (IX), vague (X), accessoire (XI) et hypoglosse
(XII).

Le TABLEAU ci-dessous constitue un résumé des principales fonctions motrices et sensitives des nerfs crâniens. Par souci de
simplicité, une couleur a été attribuée à chacune de ces fonctions. Le rose représente la fonction sensitive ; le bleu, la fonction
motrice somatique ; et le vert, la fonction motrice parasympathique. Le TABLEAU énumère pour sa part les nerfs crâniens et
traite de leurs fonctions, de leur origine et de leur trajet. Le même code de couleur a été utilisé pour le tableau 13.8 ; il est donc
aisé de voir rapidement quels nerfs sont moteurs et lesquels sont sensoriels.

STRATÉGIES
D’APPRENTISSAGE
Cette phrase est une stratégie ou
un moyen mnémonique qui vous
aidera à vous souvenir des nerfs
crâniens :
Oh ! Oscar, ma terrible théière
me fait à grand-peine six
gorgées.
Oh (olfactif)
Oscar (optique)
Ma (oculomoteur)
Terrible (trochléaire)
Théière (trijumeau)
Me (moteur oculaire externe ou
abducens)
Fait (facial)
À (auditif ou
vestibulocochléaire)
Grand (glossopharyngien)
Peine (pneumogastrique ou
vague)
Six (accessoire)

Principales fonctions des nerfs crâniens

Nerf crânien Fonction Fonction sensitive Fonction motrice somatique Motrice autonome
(parasympathique)
I (olfactif) (odorat) Olfaction Aucune Aucune
II (optique) Vision Aucune Aucune
III (oculomoteur) Aucune Quatre muscles extrinsèques de Innervation du muscle sphincter de la
l’œil (Les muscles droit médial, pupille pour contracter la pupille de
droit supérieur, droit inférieur et l’œil ; contraction du muscle ciliaire
oblique inférieur) ; muscle pour arrondir le cristallin (pour les
élévateur de la paupière supérieure besoins de la vision rapprochée)
IV (trochléaire) Aucune Muscle oblique supérieur de l’œil

V (trijumeau) Sensibilité générale de la portion Muscles de la mastication, Aucune


antérieure du cuir chevelu, de la mylohyoïdien, digastrique (ventre
cavité nasale, du nasopharynx, de antérieur), tenseur du tympan,
l’ensemble de la face, de la plus tenseur du voile du palais
grande partie de la cavité orale, des
dents, des deux tiers antérieurs de
la langue, d’une partie du pavillon
de l’oreille ; méninges
VI (abducens) Aucune Muscle droit latéral de l’œil Aucune

Nerf crânien Fonction Fonction sensitive Fonction motrice somatique Motrice autonome
(parasympathique)
VII (facial) Sens du goût des deux tiers Muscles de l’expression faciale, Accroissement de la sécrétion des
antérieurs de la langue digastrique (ventre postérieur), glandes lacrymales de l’œil et des
stylohyoïdien, muscle stapédien glandes salivaires submandibulaires
et sublinguale
VIII (vestibulocochléaire) Audition (branche cochléaire) ; Aucune Aucune
équilibre (branche vestibulaire)
IX (glossopharyngien) Sensibilité générale et sens du goût Muscle pharyngien (le Accroissement de la sécrétion des
du tiers postérieur de la langue, stylopharyngien) glandes salivaires parotides
sensibilité générale d’une partie du
pharynx, sensibilité viscérale des
glomus carotidiens
X (vague) Sensibilité viscérale du cœur, des La plupart des muscles du pharynx ; Innervation du coeur, des poumons,
poumons et de la plupart des tous les muscles du larynx du larynx, de la trachée, des
organes abdominaux, sensibilité muscles lisses et des glandes de la
générale du méat acoustique plupart des organes abdominaux (96
externe, de la membrane du tympan, % de l’activité parasympathique du
d’une partie du pharynx, du corps humain)
laryngopharynx et du larynx
XI (accessoire) Aucune Muscles trapèze et Aucune
sternocléidomastoïdien
XII (hypoglosse) Aucune Muscles intrinsèques et Aucune
extrinsèques de la langue

La moelle épinière

La moelle épinière assure un lien vital entre l’encéphale et le reste de l’organisme. Toutefois, elle possède une certaine
indépendance par rapport à l’encéphale. La moelle épinière et les nerfs spinaux qui y sont reliés remplissent deux fonctions
d’une grande importance. D’abord, ils constituent la voie qu’empruntent les influx nerveux moteurs et sensitifs pour que
l’encéphale communique avec le reste du corps. Ensuite, la moelle épinière et les nerfs spinaux régissent les réflexes qui
correspondent à nos réactions les plus rapides à un stimulus. Avant d’examiner les onctions de la moelle, l’anatomie de la
moelle épinière doit être connue.

La moelle épinière adulte mesure en moyenne de 42 à 45 cm de long. Elle s’étend, dans le canal vertébral (ou canal spinal),
de la portion inférieure de l’encéphale jusqu’à la vertèbre L1. Des axones émergent de la moelle épinière et forment les
racines dorsales et ventrales qui, ensemble, donnent naissance aux nerfs spinaux. Certains de ces nerfs forment des plexus
nerveux, soit un enchevêtrement de nerfs spinaux. La moelle épinière se divise ainsi :

 La portion cervicale correspond à la partie supérieure de la moelle épinière. Il s’agit en fait du prolongement du
bulbe rachidien. La portion cervicale de la moelle épinière contient des neurones dont les axones contribuent à la
formation des nerfs spinaux cervicaux.
 La portion thoracique se trouve sous la portion cervicale de la moelle épinière. Elle contient les neurones à l’origine
des nerfs spinaux thoraciques.
 La portion lombaire constitue un segment plus court de la moelle épinière, lequel contient les neurones à l’origine
des nerfs spinaux lombaires.
 La portion sacrée se trouve sous la portion lombaire et contient les neurones à l’origine des nerfs spinaux sacrés.
 La portion coccygienne correspond à la partie inférieure de la moelle épinière. Une paire de nerfs spinaux
coccygiens émerge de cette portion. Cette partie de la moelle épinière, absente chez environ 5 % des individus, est
parfois incluse dans la portion sacrée.

Les diverses portions de la moelle épinière ne correspondent pas parfaitement aux vertèbres qui portent le même nom. Par
exemple, la portion lombaire de la moelle épinière s’avère plus près des dernières vertèbres thoraciques que des vertèbres
lombaires. Cette divergence est attribuable à la croissance des vertèbres, laquelle se poursuit au-delà de la croissance de la
moelle épinière. Ainsi, chez l’adulte, la moelle épinière est plus courte que le canal vertébral dans lequel elle se trouve.

L’extrémité inférieure fuselée de la moelle épinière porte le nom de cône médullaire. Ce dernier marque la fin de la moelle
épinière à proprement parler, ce qui correspond généralement à l’emplacement de la première vertèbre lombaire. En deçà de
ce point, les racines nerveuses, dont l’ensemble constitue la queue de cheval (cauda equina), se prolongent vers le bas à
partir de la moelle épinière. Ces racines nerveuses sont appelées ainsi en raison de leur ressemblance à une queue de cheval.
Cette structure renferme le filum terminale (terminus = limite), un mince brin de pie-mère qui contribue à fixer le cône
médullaire au coccyx.

La moelle épinière comporte 31 paires de nerfs spinaux sous-jacents. Les nerfs spinaux sont considérés comme étant des
nerfs mixtes, car ils contiennent à la fois des axones sensitifs, qui transmettent les influx nerveux des récepteurs au système
nerveux central (SNC), et des axones moteurs, qui transmettent les influx nerveux du SNC aux effecteurs (muscles ou
glandes). Chacun des nerfs spinaux porte un nom formé à partir de la première lettre de la partie de la moelle épinière à
laquelle il se rattache et d’un chiffre. Ainsi, les deux côtés de la moelle épinière comportent chacun 8 nerfs cervicaux (C1 à
C8), 12 nerfs thoraciques (T1 à T12), 5 nerfs lombaires (L1 à L5), 5 nerfs sacrés (S1 à S5) ainsi que 1 nerf coccygien (Co1).
La protection et le soutien de la moelle épinière

Les méninges (mênigx = membrane) qui protègent la moelle épinière constituent le prolongement des méninges crâniennes.
De plus, les espaces qui se situent entre certaines de ces méninges revêtent une importance clinique. Les structures et les
espaces (réels et virtuels) qui entourent la moelle épinière, du plus superficiel au plus profond, sont les suivants : la vertèbre,
l’espace épidural, la dure-mère, l’espace sous-dorsal, l’arachnoïde, l’espace sous-arachnoïdien et la pie-mère. L’espace
épidural se situe entre la dure-mère et la paroi interne de la vertèbre. Il renferme du tissu conjonctif lâche aréolaire, des
vaisseaux sanguins et du tissu adipeux. Les substances administrées au moment d’une anesthésie épidurale, comme celles qui
servent à soulager la douleur durant un accouchement, sont injectées dans cet espace. Sous l’espace épidural se trouve la
dure-mère, soit la méninge externe. Bien que la dure-mère crânienne comporte un feuillet conjonctivo-vasculaire externe et
un feuillet méningé interne, la dure-mère spinale, quant à elle, est constituée du prolongement du feuillet interne de la dure-
mère de l’encéphale. La dure-mère protège et stabilise la moelle épinière. De plus, pour chacun des foramens intervertébraux,
la dure-mère se prolonge entre les vertèbres et s’unit aux feuillets de tissu conjonctif qui entourent les nerfs spinaux.

Dans la plupart des coupes anatomiques et histologiques, un espace sous-dural étroit sépare la dure-mère de l’arachnoïde. Cet
espace est virtuel. Sous l’arachnoïde se trouve l’espace sous-arachnoïdien qui est rempli de liquide cérébrospinal (LCS) (ou
liquide céphalorachidien). La pie-mère, située sous l’espace sous-arachnoïdien, est un mince feuillet méningé le plus interne.
Elle est constituée de fibres de collagène élastique. Cette méninge adhère directement à la moelle épinière et soutient certains
vaisseaux sanguins qui alimentent la moelle épinière. Les ligaments dentelés (dentem = dent) sont des prolongements
latéraux et triangulaires de la pie-mère spinale qui se présentent par paires. Ces prolongements reliés à la dure-mère
contribuent au maintien et au positionnement latéral de la moelle épinière.
La moelle épinière se divise en deux régions, soit une région de substance grise interne et une région de substance blanche
externe. La substance grise est principalement composée des dendrites et des corps cellulaires des neurones. Elle contient
également des gliocytes (ou cellules gliales) et quelques axones amyélinisés. La substance blanche, quant à elle, est surtout
composée d’axones myélinisés qui émergent de l’encéphale ou qui se prolongent en sa direction.

La substance blanche de la moelle épinière se situe en périphérie de la substance grise. Elle se trouve de part et d’autre de la
moelle épinière et se divise en trois régions, chacune appelée cordon. Le cordon dorsal se trouve entre les cornes grises
dorsales de la partie postérieure de la moelle épinière et le sillon médian dorsal. Le cordon latéral correspond à la substance
blanche située de chaque côté de la moelle épinière. Le cordon ventral est composé de tractus de substance blanche des deux
côtés antérieurs de la moelle épinière, entre les cornes grises ventrales et la fissure médiane ventrale. Ces ventraux sont liés
par la commissure blanche.

Les axones qui se trouvent dans chacun des cordons de substance blanche se regroupent en plus petites unités structurelles,
les faisceaux et les tractus (tractus = traînée). Ces faisceaux et ces tractus transmettent exclusivement soit des influx sensitifs
(faisceaux et tractus ascendants, de la moelle épinière jusqu’à l’encéphale), soit des influx moteurs (tractus descendants, de
l’encéphale à la moelle épinière). Toutefois, chaque cordon est composé à la fois de faisceaux et de tractus ascendants et de
tractus descendants. Ainsi, les cordons sont composés à la fois d’axones moteurs et d’axones sensitifs.
La substance grise de la moelle épinière est centrale. Sa forme s’apparente à celle de la lettre H ou à celle d’un papillon. La
substance grise se divise en quatre structures : les cornes ventrales, les cornes latérales, les cornes dorsales et la commissure
grise. Les cornes ventrales correspondent aux masses antérieures gauche et droite de substance grise. Ces cornes renferment
principalement les corps cellulaires des neurones moteurs somatiques, lesquels innervent les muscles squelettiques. Les
cornes latérales trouvent uniquement dans la partie T1 à L2 de la moelle épinière et contiennent les corps cellulaires des
neurones moteurs autonomes, lesquels innervent le muscle cardiaque, les muscles lisses et les glandes.
Les nerfs spinaux

Les axones moteurs qui prennent naissance dans la moelle épinière passent par les racines ventrales des nerfs spinaux pour se
rendre jusqu’aux muscles squelettiques. Pour leur part, les axones des neurones sensitifs en provenance des récepteurs
sensoriels périphériques s’assemblent pour Former la racine dorsale des nerfs spinaux. Les corps cellulaires de ces neurones
sensitifs sont situés dans le ganglion spinal, lequel se trouve dans la racine dorsale. Les racines dorsales et ventrales sont
formées par l’union de plusieurs petites racines nerveuses appelées filets radiculaires. Chaque racine ventrale et sa racine
dorsale correspondante s’unissent dans le foramen intervertébral pour former un nerf spinal. Ainsi, les nerfs spinaux
contiennent à la fois des axones moteurs, provenant de la racine ventrale, et des axones sensitifs, provenant de la racine
dorsale. Les nerfs spinaux peuvent être comparés à un câble formé de nombreux fils, ces fils représentant les axones moteurs et
sensitifs.
Le tissu nerveux :

Les neurones

Le tissu nerveux, constituant principal du système nerveux, est composé de deux types de cellules : les neurones et les
gliocytes (ou cellules gliales). Les neurones sont des cellules excitables qui émettent et transmettent une activité électrique,
alors que les gliocytes sont des cellules non excitables dont le rôle est surtout de soutenir et de protéger les neurones.

Les caractéristiques générales du neurone

Le neurone constitue l’unité structurale de base du système nerveux. Ce type de cellule présente les caractéristiques
particulières suivantes :

o L’excitabilité. Il s’agit d’une réaction à une stimulation. Le type de stimulation à laquelle le neurone réagit dépend
de son emplacement. Par exemple, un neurone situé dans le tissu cutané répondra aux changements de pression liés
au toucher. Un autre situé dans le SNC répondra à la liaison de molécules appelées neurotransmetteurs, lesquels sont
sécrétés par d’autres neurones.
o La conductivité. Il s’agit de la capacité de propagation, le long de la membrane plasmique, des modifications
électriques survenues à la suite d’une stimulation. Elle peut être locale et de courte durée (potentiel gradué) ou elle
peut s’autopropager (potentiel d’action).
o La sécrétion. Il s’agit de la libération de neurotransmetteurs par le neurone en réaction à une activité de conduction.
Généralement, un neurone donné ne sécrète qu’un seul type de neurotransmetteur, et ce dernier entraîne un effet
stimulateur ou inhibiteur sur la cible, soit un autre neurone ou un effecteur.
o La longévité. Il s’agit de la durée de vie du neurone. La plupart des neurones formés au cours du développement du
fœtus sont fonctionnels jusqu’à un âge très avancé.
o L’amitose. Il s’agit de l’incapacité à se diviser. En effet, au cours du développement des neurones chez le fœtus, la
plupart d’entre eux perdent leur aptitude à la mitose, à l’exception des neurones de l’épithélium olfactif et de
certains autres neurones présents dans l’encéphale (situés entre autres dans le gyrus dentelé et l’hippocampe).

Le corps cellulaire

Le corps cellulaire (ou soma) est contenu dans la membrane plasmique et renferme du cytoplasme qui entoure un noyau. Le
corps cellulaire constitue en quelque sorte le centre de commande du neurone. C’est lui qui transmet les influx électriques à
l’axone. Ces signaux prennent naissance dans le corps cellulaire ou dans les dendrites.

Les dendrites

Les dendrites (dendritês = qui concerne les arbres) sont des prolongements neuronaux généralement courts et de petite taille
qui prennent naissance à partir du corps cellulaire. Certains neurones ne possèdent qu’une seule dendrite, alors que d’autres
en ont plusieurs. Essentiellement, les dendrites reçoivent des signaux et les transmettent vers le corps cellulaire où ils sont
ensuite traités. Ces signaux électriques ne sont pas des influx nerveux (potentiel d’action), mais des signaux de courte portée
appelés potentiels gradués. Avec le corps cellulaire, les dendrites forment la partie réceptrice du neurone. Plus le nombre de
dendrites est grand, plus le neurone peut recevoir une grande quantité d’influx.
L’axone

Le neurone comporte généralement un axone unique. L’axone est habituellement le plus long des prolongements neuronaux
du corps cellulaire. Il sert à entrer en contact avec les autres neurones ainsi qu’avec les cellules musculaires et glandulaires.
L’axone prend son origine dans une excroissance conique du corps cellulaire. Cette partie porte le nom de cône
d’implantation La région de l’axone qui suit immédiatement le cône d’implantation est appelée segment initial. La zone
gâchette est le lieu de création de l’influx nerveux. Elle est formée du cône d’implantation et du segment initial. Le
cytoplasme contenu dans l’axone est appelé axoplasme, et sa membrane plasmique, axolemme. Contrairement au corps
cellulaire, l’axone est dépourvu de substance chromophile. C’est cette différence fondamentale qui fait en sorte qu’il est
possible de distinguer, au microscope, l’axone du reste du tissu nerveux.
LE SYSTÈME ENDOCRINIEN

En libérant des hormones, le système endocrinien assure le contrôle de nombreuses fonctions métaboliques de l’organisme. En
période de déséquilibre, ce système contribue à ramener l’organisme dans les limites de l’homéostasie.
Le système endocrinien se compose des glandes endocrines situées à plusieurs endroits de l’organisme ; ces glandes assurent la
synthèse et la sécrétion de molécules appelées hormones (hormôn = exciter). Les glandes endocrines ne sont pas munies de conduits
spécifiques ; les hormones sont donc libérées dans le sang pour être transportées partout dans l’organisme. Une fois libérées dans
l’organisme, les hormones se lient à des récepteurs spécifiques des cellules cibles. La liaison des hormones aux récepteurs des cellules
cibles active ou inhibe certaines activités métaboliques des cellules. Avec le système nerveux, décrit dans les chapitres précédents, le
système endocrinien est l’un des deux principaux systèmes de contrôle de l’organisme .

Une comparaison des mécanismes de régulation des systèmes nerveux et endocrinien.

Le système endocrinien et le système nerveux assurent la coordination et la régulation de l’organisme. Ils ont plusieurs fonctions
communes. En réponse à un stimulus, ces deux systèmes libèrent des substances chimiques (des hormones, pour le système
endocrinien, et des neurotransmetteurs, pour le système nerveux) appelées ligands dont le rôle est de communiquer avec la cellule
cible. Le ligand se lie à un récepteur cellulaire de la cellule cible afin de déclencher un changement dans la cellule. Cependant, les
méthodes employées et les effets produits ne sont pas les mêmes pour les deux systèmes. En utilisant des neurotransmetteurs, le
système nerveux exerce un contrôle entre deux endroits précis du corps L’émission rapide d’un influx nerveux déclenche la libération
d’un neurotransmetteur qui traverse la fente synaptique et se lie à un autre neurone, à une cellule musculaire ou encore à une glande
afin de déclencher une réaction (p. ex., une contraction musculaire ou une sécrétion glandulaire). Le neurotransmetteur subit ensuite
une dégradation, suivie d’un recaptage (ou d’une recapture) à ’intérieur du neurone.

Le système endocrinien communique avec les cellules cibles par la sécrétion d’hormones. Les glandes endocrines sécrètent des
hormones qui sont transportées dans le sang dans le but d’atteindre une cible. Cette cible peut être n’importe quelle cellule du corps,
pourvu qu’’elle possède un récepteur pour cette hormone. Le temps de réponse du système endocrinien est généralement plus lent,
mais ses effets sont plus étendus et plus durables que ceux du système nerveux
Les fonctions générales du système endocrinien

 Le maintien de l’homéostasie dans la composition et le volume sanguins. Les hormones contrôlent la quantité de
substances spécifiques dissoutes dans le sang,
 Le contrôle des activités reproductrices. Les hormones affectent le développement et les fonctions du système génital
ainsi que l’expression des comportements sexuels.
 La régulation du développement embryonnaire, de la croissance et du métabolisme. Au cours du développement
embryonnaire, les hormones remplissent des fonctions de régulation de la division et de la différenciation cellulaires.
Elles participent également de manière importante aux processus anaboliques (synthèse) et cataboliques (dégradation)
servant à la croissance et au métabolisme des protéines, des glucides et des lipides.
 Le contrôle de l’activité digestive. Certaines hormones influencent les activités de sécrétion et le mouvement des
substances à travers les parois du tube digestif.
Les glandes endocrines

Les glandes endocrines sont formées de cellules épithéliales endocrines sécrétrices. Elles sont dérivées d’un épithélium de
revêtement et sont soutenues par un tissu conjonctif qui contient de nombreux capillaires sanguins. Bien que la disposition et
l’organisation diffèrent selon les types de glandes endocrines, elles possèdent toutefois une caractéristique commune : ces
glandes sans conduits reçoivent un apport sanguin important. Cette caractéristique facilite le passage rapide des hormones des
cellules de la glande jusqu’au sang L’emplacement des principales

Glandes endocrines

Les cellules endocrines sont classées selon deux grands types d’organisation. Elles peuvent constituer une glande endocrine
structurée telle la glande thyroïde. Elles peuvent aussi être disposées en un amas cellulaire dans un organe qui assure une
fonction endocrine en plus de remplir d’autres fonctions, comme dans le cas du pancréas

Le schéma histologique du pancréas (îlots pancréatiques), permet d’observer la présence des cellules épithéliales sécrétrices intégrées au
tissu conjonctif aréolaire ainsi que les nombreux capillaires.

Les principales glandes endocrines Une glande endocrine est un organe qui possède uniquement des fonctions endocrines,
c’est-à-dire qu’elle synthétise et sécrète des hormones directement dans le sang. L’hypophyse ainsi que les glandes pinéale,
thyroïde, parathyroïdes et surrénales sont des glandes endocrines. Les cinq principales glandes endocrines sont décrites dans le
présent chapitre. La structure et les fonctions générales de la glande pinéale et des glandes parathyroïdes sont présentées dans
cette section, alors que la description détaillée de l’hypophyse, de la glande thyroïde et des glandes surrénales.

La glande pinéale

La glande pinéale (pinea = pomme de pin) (ou épiphyse) est une petite structure conique formant la région postérieure de
l’épithalamus. Elle se compose essentiellement de pinéalocytes qui sécrètent la mélatonine, une hormone qui cause la
somnolence. La production de mélatonine est cyclique : elle s’accroît durant la nuit et baisse durant le jour, alors que les
concentrations les plus flaibles en mélatonine sont observées au milieu de la journée. Avec l’hypothalamus, la mélatonine
contribue à la régulation du cycle circadien, c’est-à-dire l’horloge biologique d’environ 24 heures.
Les fonctions de la mélatonine sont mal connues chez l’humain, mais il est admis qu’elle joue un rôle d’antioxydant et qu’elle
pourrait participer à diverses fonctions biologiques au cours de la réponse immunitaire, de la maturation sexuelle et des
rythmes de veille et de sommeil (Tan, Hardeland, Manchester et al., 2009). Ses usages thérapeutiques, sous forme d’agoniste
des récepteurs de la mélatonine, sont nombreux pour traiter, entre autres, le décalage horaire, l’insomnie chronique et la
dépression chronique (Serfaty & Raven, 2012). Cependant, à ce jour, il n’existe aucun consensus de la communauté médicale
sur les effets thérapeutiques de la mélatonine.

Les glandes parathyroïdes

Les glandes parathyroïdes, de petites glandes d’un rouge brunâtre, sont situées sur la face postérieure de la glande thyroïde.
Les parathyroïdes se présentent normalement sous forme de quatre nodules, mais certaines personnes n’en ont que deux, alors
que d’autres en ont six.

Les glandes parathyroïdes contiennent deux types de cellules différentes : les cellules principales et les cellules oxyphiles. Les
cellules oxyphiles sont des cellules qui contiennent une très grande quantité de mitochondries et qui réagissent aux colorants
acides durant les préparations histologiques. Les cellules principales synthétisent la parathormone (PTH) (ou hormone
parathyroïde). En réponse à une baisse de calcium sanguin, cette hormone est libérée pour restaurer l’équilibre homéostatique
de la calcémie. Le rôle des cellules oxyphiles est peu connu, mais dans le cas d’un adénome à cellules oxyphiles (une forme
rare de cancer), il est démontré que les personnes atteintes sécrètent davantage de PTH et développent des symptômes
d’hyperparathyroïdie (Sakuma, Nishimura, Detur meny et al., 2009)

Les cellules endocrines

Dans les autres organes D’autres cellules endocrines se logent dans des amas de tissus, à l’intérieur de certains organes qui ont
des fonctions à la fois endocrines et non endocrines. C’est le cas du pancréas, dont la fonction endocrine assure le maintien de
la glycémie dans des valeurs normales, mais qui produit aussi des sucs pancréatiques essentiels à la fonction digestive. Les
cellules endocrines sécrètent des hormones, mais les organes dont elles font partie assurent aussi d’autres fonctions
essentielles. Il s’agit de l’hypothalamus, de la peau, du thymus, du cœur, du foie, de l’estomac, du pancréas, de l’intestin grêle,
des gonades (testicules et ovaires) et des reins.

La liste des glandes endocrines et des autres organes contenant des cellules endocrines figure dans le TABLEAU. Dans ce
chapitre, l’expression glande endocrine est utilisée tant pour une glande endocrine.
Emplacement anatomique des principales glandes endocrines et des organes contenant des cellules endocrines.
Les glandes endocrines et les organes contenant des cellules endocrines assurent des fonctions cruciales au maintien de
l’homéostasie
Glandes endocrines et organes contenant des cellules endocrines
Glandes ou organes Hormones produites Principales fonctions
Glandes endocrines

Glande pinéale • Mélatonine• • Participation à la régulation du rythme


circadien
• Contractions utérines ; lactation
Neurohypophyse • Ocytocine (OT)
• Équilibre hydrique
• Hormone antidiurétique (ADH pour
antidiuretic hormone) • Stimulation de la thyroïde pour libérer
Thyréotrophine (TSH pour thyroid-stimulating l’hormone thyroïdienne
Adénohypophyse hormone) • Production du lait maternel
• Prolactine (PRL) • Développement des gamètes (et des
• Folliculostimuline (FSH pour follicle- follicules chez la femme)
stimulating • Développement des gamètes (et ovulation
hormone) chez la femme)
• Hormone lutéinisante (LH pour luteinizing • Stimulation du cortex surrénal pour libérer
hormone) les corticostéroïdes
• Corticotrophine (ACTH pour
adrenocorticotropic hormone) • Stimulation de
• Hormone de croissance (GH pour growth
hormone)

Glande thyroïde • Hormone thyroïdienne (HT) • Déterminant du métabolisme basal (voir la


section
• Calcitonine
27.6.1)
• Baisse de la concentration en calcium dans le
sang
Glandes parathyroïdes • Parathormone (PTH pour parathyroid • Augmentation de la concentration en
hormone) calcium dans le sang

Surrénales
• Médulla surrénale • Catécholamines (adrénaline et • Prolongation de la réaction de fuite ou de
noradrénaline) combat
• Cortex surrénal •Minéralocorticoïde (p. ex., l’aldostérone) • Régulation des concentrations en sodium, en
eau et en potassium dans le sang
• Glucocorticoïde (p. ex., le cortisol) • Participation à la réponse au stress
• Gonado-corticoïde (p. ex., les androgènes) • Stimulation de la maturation et du
fonctionnement du système génital

Organes contenant des cellules endocrines

Hypothalamus
• Thyréolibérine (TRH), hormone de
libération de la prolactine (PRH),
gonadolibérine • Régulation de la libération d’hormones par
(GnRH), corticolibérine (CRH), hormone de l’hypophyse
libération de l’hormone de croissance (où
somatocrinine) (GHRH)

Peau • Vitamine D3 (cholécalciférol ; convertie plus • Absorption du calcium provenant du tube


tard en calcitriol par les enzymes du foie et digestif vers le sang
des reins)

Thymus • Thymosine, thymuline, thymopoïétine • Stimulation de la maturation des


lymphocytes T
• Facteur natriurétique auriculaire (FNA)
Cœur • Régulation de la pression sanguine et de la
concentration en sodium dans le sang
Estomac • Gastrine • Augmentation des sécrétions et de la motilité
dans l’estomac
Glandes ou organes Hormones produites Principales fonctions
Organes contenant des cellules endocrines
Foie • Régulation de la pression artérielle
• Angiotensinogène
• Augmentation de la production des
• Érythropoïétine (EPO)
érythrocytes

• Insuline • Baisse du glucose sanguin


Pancréas • Glucagon • Hausse du glucose sanguin
Intestin grêle • Sécrétine • Régulation des processus digestifs dans
• Cholécystokinine l’intestin grêle
• Érythropoïétine (EPO) • Hausse de production des érythrocytes
Reins • Rénine • Régulation de la pression artérielle
• Androgènes (testostérone), inhibine
Testicules (gonades) • Stimulation de la maturation et
fonctionnement du système génital chez
l’homme
• Œstrogène, progestérone, inhibine
Ovaires (gonades) • Stimulation de la maturation et
fonctionnement du système génital chez la
femme
La régulation de la sécrétion hormonale

La régulation de la sécrétion hormonale d’une glande endocrine est assurée par un réflexe. Un réflexe est une réponse
prédéterminée qui se manifeste en présence d’un stimulus. Les réflexes se produisent dans le système nerveux et le système
endocrinien. Les réflexes endocriniens sont déclenchés par trois types de stimulation : la stimulation hormonale, la
stimulation humorale et la stimulation nerveuse.

 La stimulation hormonale. Le stimulus qui déclenche la libération de plusieurs hormones par une glande endocrine
provient de la libération d’une autre hormone. Par exemple, l’hormone thyréotrophine (TSH) (ou thyréostimuline)
est libérée par l’adénohypophyse et stimule la sécrétion de l’hormone thyroïdienne par la glande thyroïde. La
libération de TSH est elle-même stimulée par la thyréolibérine (TRH) produitepar l’hypothalamus.
 La stimulation humorale. La libération d’hormones par certaines glandes endocrines est stimulée par les
changements de concentration en nutriments ou en ions dans le sang. Le terme humoral signifie relatif aux liquides
organiques, y compris le sang. Lorsque les concentrations en nutriments ou en ions subissent une hausse ou une
baisse, ce changement entraîne la libération d’hormones par les cellules endocrines qui agissent sur les cellules
cibles pour compenser la baisse ou éliminer les excédents.
 La stimulation nerveuse. Pour certaines glandes endocrines, la libération d’hormones est déclenchée par une
stimulation directe du système nerveux. Un exemple classique est celui de la libération d’adrénaline et de
noradrénaline par la médulla surrénale en réponse à la stimulation faite par le système nerveux sympathique au
cours d’une réponse à une situation d’urgence ou de stress intense.

Les hormones

 Toutes les hormones dites circulantes sont des hormones synthétisées dans les cellules endocrines soit à partir du
cholestérol ou des acides aminés. Le cholestérol est un lipide, et les acides aminés sont les éléments de base des
protéines La classifcation chimique des hormones Les hormones circulantes sont réparties en trois catégories
différentes, et ce, en fonction de leur structure chimique : les hormones stéroïdiennes, les hormones peptidiques
(protéines) et les amines biogènes. Chaque catégorie comporte des hormones liposolubles ou hydrosolubles. La
différence de solubilité détermine le transport de ces hormones dans le sang et la manière dont elles interagissent
avec les cellules cibles.

Les hormones stéroïdiennes

Les hormones stéroïdiennes sont des molécules liposolubles synthétisées à partir du cholestérol. Cette catégorie inclut les
hormones stéroïdiennes produites dans les gonades, soit l’œstrogène et la progestérone dans les ovaires et la testostérone
dans les testicules, ainsi que les hormones synthétisées par le cortex surrénal, soit les corticostéroïdes (p. ex., le cortisol).

Le calcitriol est l’hormone produite à partir de la vitamine D3; il fait partie de la catégorie des hormones stéroïdiennes.
Cependant, il serait plus précis de le classer parmi les stérols, des molécules un peu différentes, mais qui sont aussi
liposolubles.
Les hormones peptidiques La plupart des hormones sont des hormones peptidiques. Ces molécules sont composées de
courtes chaînes d’acides aminés. Toutes les hormones de cette catégorie sont des hormones hydrosolubles. Elles sont
réparties dans les deux sous-groupes suivants :

Les peptides sont des hormones contenant de quelques acides aminés à quelques dizaines d’acides aminés. L’insuline et le
glucagon, deux hormones libérées par le pancréas, ainsi que la PTH, libérée par la glande parathyroïde, se trouvent dans ce
groupe. L’ocytocine (OT) et l’hormone antidiurétique (ADH) sont toutes deux des peptides et sont libérées par la
neurohypophyse.

Les glycoprotéines sont des hormones composées de protéines liées à des glucides. La folliculostimuline (FSH) et la TSH
libérées par l’adénohypophyse font partie des glycoprotéines.

Les amines biogènes

Les amines biogènes (ou monoamines) sont des acides aminés. Les amines biogènes regroupent les catécholamines (p. ex.,
l’adrénaline et la noradrénaline), libérées par la médulla surrénale, et l’hormone thyroïdienne, libérée par la glande thyroïde.
Les amines biogènes sont des hormones hydrosolubles, à l’exception de l’hormone thyroïdienne. L’hormone thyroïdienne est
liposoluble, car elle est produite à partir de deux acides aminés de tyrosine qui sont liposolubles.

Les hormones locales

Les hormones locales forment un vaste groupe de molécules de signalisation qui ne circulent pas dans le sang. Ces molécules
sont plutôt libérées par les cellules qui les produisent et elles se lient à ces mêmes cellules ou à des cellules avoisinantes.
C’est la raison pour laquelle ces molécules de signalisation ne sont pas toujours considérées comme des hormones. Les
eicosanoïdes (eikos = vingt) forment la principale catégorie d’hormones locales. Leur nom provient du fait que ces molécules
sont formées à partir d’acides gras contenant une chaîne de 20 atomes de carbone. Ces acides gras proviennent des
phospholipides contenus dans la membrane plasmique d’une cellule.

Le transport des hormones

Après leur libération par les glandes endocrines dans lesquelles elles ont été synthétisées, les molécules d’hormones sont
transportées dans le sang vers les cellules cibles. Les sections qui suivent présentent la manière dont les hormones
hydrosolubles et liposolubles sont transportées dans le sang et les facteurs affectant la concentration du sang en hormones
circulantes.

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