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Université Alger3

Institut de l’éducation physique et sportive.


Cours synthèse de la biomécanique.
Etudiants L5 : entraînement sportive.
Année 2010/2011.
Réalisé par le docteur : Hariti Hakim.

Notions et concepts de base de la


biomécanique

Objectifs pour l’étudiant :


1. Définir la biomécanique ses domaines, ses outils et méthodes d’analyse ;
2. Reconnaître les plans anatomique et axes de mouvements ;
3. Les bases de la description d’un mouvement.

Sommaire

1. Définition de la biomécanique.
2. Grands domaines d’analyses et d’application.
3. Les grands objectifs.
4. Modélisation biomécanique du corps humain
5. Plans et axes du mouvement
5.1. Plans anatomiques.
5.2. Axes de rotation.
5.3. Mouvements articulaires.
6. Les leviers.
7. Description du mouvement.
8. lois ou principes de la mécanique.

1. Définition de la biomécanique.
La biomécanique est considérée comme étant l'application de la physique à
l'étude de tout organisme vivant, à l'étude des forces générées ou subies par
l'organisme et de leurs effets sur son mouvement ou ses déformations.
Approche de la structure et du fonctionnement des êtres vivants s’appuyant
sur les lois de la mécanique et les méthodes du mécanicien ayant pour
objectif de connaître et comprendre afin d’exploiter, d’améliorer ou de
restaurer les capacités fonctionnelles de ces êtres (voir Fig. N°1). Et la
mécanique par définition est : Etude du comportement des corps solides,
liquides ou gazeux lorsque différentes actions, appelées forces, s’exercent sur
eux.

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Propriétés
mécaniques des Propriétés neuromusculaires
tissus

Dynamique
Statique Biomécanique

Cinématique Cinétique

Angulaire Linéaire

Figure N°1 : subdivision de la biomécanique en fonction des caractéristiques du corps


humain.

* La statique
La statique étudie les corps en équilibre (au repos ou en mouvement rectiligne
uniforme).
Cet état résulte de l'annulation des forces qui agissent sur les corps.
* La dynamique
La dynamique relie le mouvement des corps aux forces qui le produisent; ainsi
que l’analyse de sa position, sa trajectoire, sa vitesse et son accélération

Lorsque l'on décrit le mouvement d'un point de vue spatio-temporel, on parle


de cinématique. Dès lors que l'on inclut la masse dans l'analyse on parle de
cinétique (cinématique + masse). Enfin, si l'on prend en compte les forces qui
entrent en jeu dans le mouvement étudié, on parle de dynamique (cinétique +
force).

2. Grands domaines d’analyses et d’application (voir Fig.N°2).


* En sport c’est :

Compréhension du geste

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Amélioration de la performance

Adaptation du matériel

Tout en cherchant à trouver des éléments de réponses aux questionnements


suivants :
- Comment produire le plus d’énergie mécanique possible?;
- Comment gérer la position du corps et des segments pour rester en équilibre?;
- Comment engendrer des déplacements segmentaires tout en restant stable?;
- Comment positionner les segments pour produire des rotations efficaces?;
- Quelle position du corps et quelles actions segmentaires pour produire une
trajectoire haute?

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* En médecine c’est :

Compréhension des pathologies Optimisation des traitements Conception d’implants

Géométrie Propriétés des Analyse du Tribologie


des organes matériaux mouvement

Dynamique Milieux
Dynamique des continus
du solide écoulements

Connaissance consolidée de la structure et du


fonctionnement du corps humain

Confort et
Médecine Sports Ergonomie Handicap Sécurité
des
transports
Figure N°2 : les grands domaine d’analyse et d’application de la biomécanique

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3. Les grands objectifs (voir Fig. N°3).

Pour l’amélioration de la performance et la minimisation des risques de


traumatismes, il est primordial de déterminer les limites du corps humain et
particulièrement du système musculo-squelettique (os, muscles, ligaments,…).

* Connaissance cinématique du corps humain


Détermine les limites physiologiques du mouvement du corps humain
(amplitude maximale, vitesse maximale, …) ;

* Connaissance cinétique du corps humain


- Détermination des limites de contraintes admissibles par le corps humain
- Efforts musculaires
- Efforts ligamentaires
- Efforts osseux

Optimiser la performance : Préserver l’intégrité de la Réparer la structure et


sport, travail, handicap structure du corps humain : corriger le
sport, sécurité, ergonomie disfonctionnement : chirurgie
réparatrice, orthopédie.
Démarche : Démarche : Démarche :

Définir des critères de Analyser les circonstances Définir de critères


performance ; réelles de survenue des fonctionnels ;
accidents, des pathologies ;
Comparer la performance Développer des outils
d’individus ; Définir des critères d’évaluation et d’aide à la
mécaniques de blessure, de décision ;
Identifier les facteurs de la fatigue, de gêne, d’inconfort ;
performance ; Définir la population «
Définir expérimentalement normale » ;
Hiérarchiser et quantifier leur des courbes de risque (liant
influence ; critère mécanique et Caractériser l’écart par
probabilité de survenue des rapport à la normale ;
Modéliser la performance ; dysfonctionnements ou des
dommages) ; Décider et appliquer une
Développer et appliquer des stratégie corrective ;
outils d’évaluation et d’aide à Caractériser la réponse
la conception de tâches, mécanique aux sollicitations ; Évaluer les résultats de
d’équipements, de formation. l’action corrective.
Développer des outils
d’évaluation et d’aide à la
conception de solutions de
prévention.

Fig. N°3: les grands objectifs de la biomécanique « humaine ».

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4. Modélisation biomécanique du corps humain

* Pourquoi modéliser ?

Pour faciliter l'étude du corps en mouvement, on réduit l'appareil


squelettique, système d'une grande complexité, à un système de tiges
articulées. Ces tiges rigides, ou chaînons, sont constituées par la droite idéale
qui relie les deux centres de rotation de chacun des segments osseux considérés.
A chaque chaînon sont affectées les constantes biomécaniques (masse, position
du centre de gravité, moment d'inertie et rayon de giration) du segment corporel
correspondant, lequel est constitué du segment osseux et des tissus qui
l'entourent.

* Chaînon corporel

Cette réduction de la complexité du système anatomique à un système de tiges


articulées implique que soient posées diverses hypothèses simplificatrices. Sans
elles, l'analyse biomécanique serait impossible. On assimile ainsi :

* Chaque segment représente un membre, soit un ou des os recouverts de tissus


« mou ».

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* Donc, chaque tige rigide inclue dans la modélisation représente un segment
corporel.
* Mais cette simplification implique trois (3) conditions :
- Les os sont parfaitement rigides et n’amortissent aucune force exercée par les
muscles impliqués.
- Les segments sont symétriques ‫ ;متماثلة‬la masse est donc répartie de façon
constante. Ce qui implique que les muscles ne subissent aucun changement de
forme, et maintiennent ainsi leur forme tout au long des contractions.
- Toutes les articulations ont des axes de rotation immobile.

* Modèles
La reconstitution en trois dimensions du mouvement d’un athlète nécessite
l’utilisation d’un modèle anthropométrique. Nous avons recours à deux modèles
distincts :

- le modèle de Winter (1979) qui considère le corps humain comme un système


poly-articulé de 14 segments délimités par 20 marqueurs externes (figure N°4).

Figure N°4 : modélisation « en fil de fer » de Winter

- le modèle d’Hanavan (1964) qui considère le corps humain comme un système


poly-articulé de 15 segments délimités par 33 marqueurs internes et externes
(figure N°5).

Figure N°5 : modélisation « en volume » d’Hanavan

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La représentation la plus souvent utilisée lorsqu’il s’agit d’étudier
mécaniquement le mouvement de l’athlète est décrite à la figure 4 qui
définit le corps à l’aide de 14 segments : tête - cou, tronc, 2 avant-bras, 2 bras,
2 mains, 2cuisses, 2 jambes, 2 pieds, de masse mi, de centre de gravité Gi. Par
hypothèse, les segments du corps sont considérés rigides compte tenue des
difficultés actuelles, théoriques et expérimentales, de prendre en compte les
déformations musculaires.

Au cours d’un geste, les mouvements des différents segments sont captés à
l’aide de plusieurs caméras synchronisées ; des procédures de calcul spécifiques
déterminent dans l’espace, à partir des positions des axes articulaires et de tables
anthropométriques, les positions, les vitesses et les accélérations des centres de
gravité segmentaires Gi et global G de l’athlète. On peut définir ainsi, les
mouvements en 3D de chaque segment qui reflètent l’activité musculaire que
nous analysons à l’aide des lois de la mécanique.

Les figures ci-après (6,7) illustrent une séance expérimentale pour l’étude du
départ de sprint et le passage aux 30m, conformément au cahier des charges fixé
par l’entraîneur.

Figures N° : 6,7 : Plate forme expérimentale 3D

Les dispositifs cinématographiques et les analyses effectuées ont pour objectifs


de répondre aux questionnements des entraîneurs en leur apportant des images
synchronisées favorisant une lecture du geste de plusieurs endroits
simultanément, des paramètres quantifiés dont le but est d’apporter une
explication mécanique des mécanismes mis en jeu. Les figures (8,9) suivantes,
illustrent par exemple des résultats obtenus suite au départ de sprint et les
premiers mètres qui suivent ce départ.

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Figure N°8

Figure N°9

Comme consigne : Ne pas pousser dans les starting blocs mais jaillir c’est à
dire communiquer les plus grandes quantités d’accélération aux segments libres
pour générer la meilleure impulsion définie par l’aire sous la courbe ; Il s’agit
par exemple de propulser la jambe arrière vers l’avant pour partir vite.

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* Chaîne articulée.

On appelle chaîne articulée ou cinétique, le système mécanique constitué


de plusieurs articulations successives et des segments corporels qui les
relient entre elles, c'est-à-dire de plusieurs chaînons.

D'un point de vue général, on distingue deux types de chaînes articulées en se


fondant sur l'importance relative des résistances extérieures :

- Les chaînes ouvertes, dont l'extrémité distale n'est soumise à aucune résistance
extérieure appréciable qui limite ou empêche son mouvement (ex, flexion du
coude effectuée sans charge ou oscillation du membre inférieur pendant la
marche);

- Les chaînes fermées, dans le cas contraire (ex, flexion du coude empêchée par
une résistance quelconque ou encore phase d'appui du membre inférieur dans la
marche).

* Degré de liberté.

Le nombre de chaînons corporels par lequel on modélise le corps humain


dépend, en règle générale, du cas particulier à étudier. On peut s'intéresser
au mouvement du corps dans son ensemble ou, au contraire, ne s'intéresser
au mouvement que d'un seul segment corporel. Dans le cas le plus simple, le
chaînon considéré constitue la seule partie du corps qui soit mobile :

Le mouvement est dit mono-articulaire, voire mono-articulé comme dans la


flexion du coude, si un seul de ses degrés de libertés est mis en jeu (c'est-à-dire
un seul des mouvements possibles que l'on puisse faire au niveau de cette
articulation est réalisé) ;

Il se peut également que le chaînon fasse partie d'une chaîne articulée


constituée de plusieurs chaînons mobiles : le mouvement est alors pluri-
articulaire, comme dans la marche.

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5. Plans et axes du mouvement (voir Fig. N°4).

Plans ‫تصميم‬ Axes ‫محور‬ Exemples

Frontal ‫جبيني‬ Sagittal ‫سهمي‬ Mouvement latéral du tronc

Sagittal‫سهمي‬ Transverse‫مستعرضة‬ Flexion du genou

Horizontal‫أفقي‬ Vertical ou longitudinal‫طولي‬ Rotation du tronc

Figure N°4 : Plans et axes de rotation.

5.1. Plans anatomiques.

L'étude du mouvement d'un corps quelconque ne peut s'envisager sans fixer des
repères à partir desquels pourra faire tous les calculs et les analyses. On se base
donc sur les outils déjà utilisés en anatomie et en mécanique.

On distingue 3 plans imaginaires perpendiculaires les uns par rapport aux


autres, formant ainsi 3 axes se croisant au niveau de la deuxième vertèbre
sacrée.

Ce sont les plans frontal, sagittal et horizontal.

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* Le plan sagittal est formé par les axes vertical et sagittal ; il délimite la partie
droite de la partie gauche du corps.

* Le plan horizontal correspond à la situation où l'observerait le corps du dessus


; il est formé par les axes transverse et sagittal.

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* Le plan frontal est formé par les axes vertical et transverse ; il permet de
distinguer l'avant de l'arrière.

Cette distinction est nécessaire afin de bien identifier le type de mouvement


que l'on est en train d'observer. Ainsi, grâce à ces repères, même si le coup-franc
au football et le smatch en volley-ball sont deux mouvements de rotation, on
s'aperçoit que ceux-ci ne se déroulent pas dans les mêmes plans, ni selon les
mêmes axes.

5.2. Axes de rotation.

Il convient de préciser aussi les axes de rotation des différentes parties du corps
ou segment corporel. Le centre articulaire où les segments se rejoignent sert
dans ce cas de référence ou d'origine au système d'axes articulaires. Le
mouvement à l'articulation s'effectue toujours autour d'un axe de rotation
perpendiculaire au plan dans lequel le segment se déplace et coïncide avec
un des axes articulaires.

Généralement le genou se déplace dans le plan sagittal ; la flexion se fait autour


de l'axe transverse Les rotations de la cuisse se faisant dans le plan horizontal,
on prendra comme référence l'axe vertical. Lorsque la cuisse est à l'horizontal,
elle peut aussi faire ces mêmes mouvements, mais on parlera dans ce cas d'axe
longitudinal.

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5.3. Mouvements articulaires.

Les mouvements effectués autour de chacun des axes articulaires portent des
noms spécifiques au plan d'exécution et par conséquent à l'axe de rotation.

* Flexion, extension : On réserve les termes de flexion ‫ ثني‬et extension ‫ بسط‬aux


mouvements effectués dans le plan sagittal autour de l'axe transverse, la flexion
diminuant l'angle entre deux segments adjacents‫متاخم‬, l'extension l'augmentant.

* adductions, abductions : Les adductions ‫ تقريب نحو المحور‬et abductions se font


autour de l'axe sagittal, donc les mouvements se font dans le plan frontal.
L'adduction correspond à un rapprochement du segment par rapport au corps
alors que l'abduction est l'inverse‫ االبتعاد عن المحور‬.

* Les rotations : les rotations autour de l'axe vertical ou longitudinal portent


différents noms selon le membre déplacé. Généralement, on va les décrire
comme des rotations médiale (interne) ou latérale (externe). Par contre, s'il s'agit
de la main on dira plutôt pronation et supination. En supination, la paume de la
main est visible. Pour le pied, on emploiera les termes d'inversion et d'éversion.
Ceux-ci correspondent respectivement à la supination et la pronation.

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6. Les leviers

* Levier du 1er genre ou inter appui.


Il se caractérise par le fait que le point d'appui se situe entre la force (effort
musculaire) et le point d’application de la résistance R ou du poids P.
Ce type de levier est peu répandu dans le corps humain et joue souvent un rôle
d'équilibration (ex. l’articulation : occipito-atloïdienne)

* Levier du 2è genre ou inter résistant.


Ce type de levier se caractérise par le fait que la résistance R ou du poids P se
situe entre le point d'appui et la force (effort musculaire). Il est donc destiné à
produire des mouvements de force du fait que le bras de levier de la puissance
est plus grand que celui de la résistance. On trouve ce type de levier au niveau
de l'articulation tibio-tarsienne (dans le cas d'une élévation sur la pointe des
pieds) ou pour le maxillaire inférieure. Ce genre de levier est aussi assez rare au
niveau du corps humain.

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* Levier du 3è genre ou inter puissant.
Il est caractérisé par le fait que la force (effort musculaire) se trouve entre le
point d'appui et la résistance R ou du poids P. La plupart des leviers du corps
humain appartiennent à ce genre car il permet de produire des mouvements
rapides et de grande amplitude.
C'est aussi un levier de vitesse du fait, que le bras de levier de la résistance est
plus long que celui de la force.

7. Description du mouvement.

* Position et déplacement.
La position d'un objet se réfère à sa localisation dans l'espace par rapport à une
ligne de base ou un axe de référence. Par exemple, l'expression " plongeoir de
3m " indique la position de la planche au-dessus de la surface de l'eau. De

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même, la hauteur d'un saut à la perche est donnée par rapport au sol, la position
de la ligne d'arrivée dans une course est référée à la ligne de départ.

Quand un objet subit un changement de position par rapport à un référentiel


donné, on dit qu'il a été déplacé et qu'un mouvement a eu lieu. Il est impossible
de détecter instantanément le mouvement. Plus exactement, il dépend de la
comparaison de la position d'un objet à un instant donné avec sa position à un
autre instant. Par conséquent, le mouvement se déroule donc dans l’espace et
le temps.

Suivant que les déplacements se feront de façon linéaire (ou en translation) ou


angulaire (ou en rotation), les symboles et les unités de mesure varieront afin de
bien distinguer ces deux types de mouvement, même si les principes qui les
régissent sont parfois similaires.

* Rapidité et Vitesse.

Quand on dit qu'un objet s'est déplacé, on fait référence à la partie spatiale du
mouvement, c'est-à-dire le changement de localisation de l'objet. Par contre, si
l'on prend en compte à la fois la partie spatiale et la partie temporel du
mouvement alors cela implique de faire appel à d'autres notions : la rapidité
(vélocité) et la vitesse.

On distingue la rapidité de la vitesse par le fait qu'elles sont respectivement un


scalaire et un vecteur. Un scalaire est d'un point de vue physique un nombre
alors qu'un vecteur est une quantité définit par deux à quatre paramètres : sa
magnitude (ou grandeur ou intensité), sa ligne d'action, sa direction (sens) et son
point d'application.

Plus précisément, la rapidité est simplement l'intensité (magnitude) du


vecteur vitesse, sans tenir compte du changement de direction. On définit la
vitesse comme le taux de changement de position par rapport au temps. En
d'autres termes, avec quelle rapidité et dans quelle direction se fait le
changement de position. Du fait que le déplacement concerne le changement de
position, la vitesse peut être décrite comme la variation temporelle (ou
dérivée) de déplacement de l'objet.

* Accélération.

Cependant, la vitesse n'est pas suffisante pour décrire le mouvement. Par


exemple, si un coureur a parcouru la distance de 100 m en 10 s, on sait que sa
vitesse moyenne est de 100m/10s = 10m/s. Mais, en aucun cas, cette vitesse ne
nous renseigne sur ce qui s'est passé entre le moment du départ et le moment

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d'arrivée. En effet, on sait intuitivement que le coureur n'a pas atteint cette
vitesse de façon instantanée, mais qu'il est passé par des phases de transition où
la vitesse a d'abord augmentée jusqu'à un certain plateau pour ensuite diminuer
après que le sportif est passé la ligne d'arrivée. Le taux de variation de vitesse
exprimé par rapport au temps s'appelle l'accélération.

* Représentation scalaire et vectorielle

- grandeurs :

En biomécanique, nous utilisons couramment des quantités scalaires et des


quantités vectorielles. La quantité scalaire est généralement représenté par un
nombre: le volume, la masse, l’inertie, la densité ainsi que l’amplitude d’une
force. Ces quantités scalaires possèdent souvent des unités : par exemple la
masse s’exprime en kilogramme (kg), la pression en kilo Pascal (kPa), la force
en Newton (N), etc. À chaque fois que l’unité emprunte un nom propre, celle-ci
doit être indiquée par une majuscule. Les vecteurs sont des quantités qui
possèdent non seulement une amplitude mais aussi une orientation spatiale qui
décrit la direction du vecteur ainsi que le point d’application de ce vecteur. La
figure montre un vecteur représenté dans un système de référence formé par une
base orthonormée (X, Y, Z).

V
Y

VX X
V
Z

Z
- Les unités
Les unités mécaniques légales sont :
. La seconde (s) ; unité de temps pour mesurer des durées.
. Le mètre (m) ; unité de longueur pour mesurer des positions
. Le mètre par seconde (m/s) ; unité de vitesse pour mesurer l’accroissement de
position par seconde

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. Le mètre par seconde par seconde (m/s²) ; unité d’accélération pour mesurer
l’accroissement de vitesse par seconde)
. Le kilogramme (kg) ; unité de masse
. Le newton (N) ; unité de force
. Le joule (J) ; unité de travail et d’énergie (1 J = 1 N.m)
. Le watt (W) ; unité de puissance (1W = 1J/s).

8. Lois ou principes de la mécanique.

* 1ère e loi de Newton (principe d'inertie)

L'énoncé originel de la première loi du mouvement est le suivant:


Tout corps persévère dans l'état de repos ou de mouvement uniforme en ligne
droite dans lequel il se trouve, à moins que quelque force n'agisse sur lui, et ne le
contraigne à changer d'état.
Soit, un corps isole sur lequel n'agit aucune force est soit anime d'un mouvement
rectiligne uniforme (si sa vitesse n'est pas nulle), soit au repos (si sa vitesse
initiale est nulle).

Et

Le principe d'inertie ne s'applique que dans un référentiel galiléen.

Tout corps reste immobile où conserve un mouvement rectiligne uniforme


aussi longtemps qu’aucune force extérieure ne vient modifier son état (loi
d’inertie)

* 2ème loi de Newton (principe fondamental de la dynamique)


Dans un référentiel galiléen, la dérivée de la quantité de mouvement d’un point
matériel par rapport au temps est égale à la somme des forces qu’il subit.

Ou Fi désigne les forces exercées sur l'objet, p = mv est la quantité de


mouvement.

Dans le cas où la masse du point est constante, ce principe s’écrit :

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Ou F désigne les forces exercées sur l'objet, m sa masse, et a l'accélération de
son centre d’inertie G.

L’accélération d’un objet est directement proportionnelle à la force nette


exercée sur lui et inversement proportionnelle à la masse de cet objet.
La direction de l’accélération correspond au sens dans lequel la force nette
s’exerce.

* 3ème loi de Newton (Loi des actions réciproques)

Soit deux points matériels M et M' ne subissant que des forces d'action mutuelle.
Soit F la force exercée sur M de la part de M' et F' la force exercée sur M' de la
part de M.
Le principe de l'action et de la réaction énonce que la force exercée par M sur M'
est directement opposée a la force par M' sur M:

Chaque fois qu’un objet exerce une force sur un second objet, celui-ci exerce en
retour une force égale mais opposée.
A chaque action correspond une réaction égale mais opposée

* Loi de la gravitation universelle


Deux corps s'attirent réciproquement selon une force proportionnelle à leur
masse et au carré de la distance qui les sépare
Où G est la constante de la gravitation :

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