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Testing musculaire

Support destiné aux étudiants de médecine

En 5ème année

Travaux dirigés

Module appareil locomoteur

Stage en médecine physique et réadaptation

Chu Douéra

Dr Ait Ziane. S.
I. Introduction /Généralités
Le Testing musculaire est une étape importante de l’examen neurologique, qui
consiste à l’évaluation de la force musculaire, elle peut être globale ou analytique,
manuelle ou instrumentale par un instrument appelé dynamomètre (Fig. 1).
Définition : technique d’examen analytique de la force musculaire, basée sur
l’utilisation d’une série de tests dynamiques, pour chaque groupes de muscles,
chaque muscle ou même parfois pour chaque faisceau d’un muscle auquel on donne
une cotation.
Ce bilan musculaire est un examen actif, qui nécessite une coopération du malade ;
avec application d’une résistance par l’examinateur qui doit être adapté au patient
examiné (age, sexe,…).
La réalisation d’un bon Testing nécessite, bien évidement, une bonne connaissance
des bases de l’anatomie articulaire, musculaire et de tout le système neurologique.

Précautions pour la réalisation d’un bon Testing musculaire :

 Bonne installation de malade.


 Réaliser un bilan articulaire préalable en passif (éliminer une raideur articulaire).
 Sujet déshabillé.
 Eviter les compensations.
 Respecter l’age du patient, fatigabilité et la douleur.
 Examen comparatif.

Intérêts du Testing musculaire :


 Diagnostic (examen neurologique global, avec précision topographique).
 Thérapeutique :
- Adapter la technique de la rééducation selon la cotation.
- Indication d’un traitement chirurgical (transferts tendineux).
 Pronostic : suivre l’évolution de la pathologie.

II. Déroulement de l’examen clinique


Comme tout examen clinique, on commence par :
1. Interrogatoire : minutieux et lié au contexte (age du patients, antécédents
médicaux et chirurgicaux, prise médicamenteuse, notion d’intervention
chirurgicale….)
2. Inspection : à la recherche de signes pouvant orienter vers une atteinte
neurogène ou autres : amyotrophie, hypertrophie, œdème, myoclonies…
(l’examen doit être comparatif avec mesure précise en se référant à des
repères anatomiques fixes).sans oublier de faire un bilan articulaire afin
d’éliminer toute raideur ou limitation articulaire (selon le contexte).
3. Palpation : à la recherche de point douloureux musculaires, tendineux ou
articulaires.
4. Evaluation de la force musculaire : elle doit être d’une façon comparative, dans
la même position et de préférence par le même manipulateur ; en éliminant
les contre indication d’un éventuel testing (tel une fracture non consolidée,
une lésion tendineuse non cicatrisé, un transfert tendineux récent…).
5. Le reste de l’examen neurologique : on a déjà dit que le testing s’inscrit dans le
cadre d’un bilan neurologique complet, et de fait, le testing doit être complété
par : une évaluation du tonus musculaire, des réflexes, de la sensibilité, d’une
recherche d’un syndrome cérébelleux,cordonal postérieur … voir d’un examen
des paires crâniennes et des fonctions supérieurs selon le contexte (atteint
centrale ou périphérique).
6. On termine l’examen clinique par un bilan fonctionnel, qui est le reflet de
l’existence ou pas d’un déficit musculaire.

III. Testing musculaire proprement dit :


L’évaluation de la force musculaire peut être :
 Globale : par groupe musculaire, exple : abducteurs de l’épaule, fléchisseurs
du coude…
 Analytique : muscle par muscle, c’est le plus utilisé surtout en cas d’atteinte
médullaire pour établir le niveau moteur, ou même dans les atteintes
périphériques.
I. Echelle d’évaluation : L’évaluation de la force musculaire se fait à l’aide
d’échelles qualitatives afin de lui donner un aspect plus objectif. La cotation
utilisée est l’échelle internationale :

0 : aucune contraction musculaire (aucune activité)

1 : contraction musculaire visible et palpable mais sans aucun mouvement (trace
d’activité)

2 : contraction musculaire entrainant un mouvement dans toute son amplitude en


apesanteur (faible)

3 : mouvement dans toute son amplitude contre pesanteur (passable)

4 : mouvement dans toute son amplitude contre pesanteur et contre résistance de
moyenne importance (bon)

5 : mouvement dans toute son amplitude contre pesanteur et contre forte résistance
(force normale)

 Afin d’affiner plus la cotation on peut ajouter les signes + ou -, à coté du chiffré donné
à la cotation, et ce pour de les cotations 2 et 3, qui signifient :
 Plus : mouvement avec résistance.
 Moins : ne fait pas toute l’amplitude du mouvement.

II. Déroulement du Testing : afin de réaliser un bon Testing, il faut commencer


par bien installer le malade, et de concentrer l’examen sur la partie à tester.
Il va falloir profiter de chaque position pour évaluer le maximum de muscles,
Pour éviter les changements fréquents de positions.
• La partie à tester est placée dans un premier temps dans une position antigravitaire.
Si les muscles sont trop faibles pour déplacer le segment contre la pesanteur, ils sont
testés dans le plan horizontal.
• La partie proximale du membre testé est stabilisée de manière à réduire le risque de
compensation par des muscles autres que ceux testés.
• La résistance manuelle est appliquée directement dans le plan de déplacement des
muscles testés.
• La résistance est appliquée par une pression progressive et non de manière brusque.
Le bras de levier est long dans la plupart des cas.
• Les deux côtés, droit et gauche, sont évalués l’un après l’autre pour en permettre la
comparaison, en particulier lorsque la pathologie n’affecte qu’un côté.
III. Examen pratique sur malade 
Partie pratique du TD, faire un examen sur malade. (Fig. 2/3)

IV. Conclusion
Le Testing musculaire est une étape très importante du bilan neurologique et
de l’examen clinique, qui permet non seulement un diagnostic, mais également
un suivi de la maladie, ainsi qu’une évaluation de la thérapeutique ; cependant,
une connaissance parfaite de l’anatomie ainsi que de la fonction de chaque
muscle reste indispensable avant d’effectuer tout bilan musculaire.
V. annexes

Fig. 1 dynamomètre

(Fig. 2) membre sup (Fig. 3) ischio jambier

VI. références
1. Bilans musculaires. Stratégie d’évaluation d’après la Classification internationale du
fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF).R. Hignet, J.-L. Blaise. 1Kinésithérapie-
Médecine physique-Réadaptation
2. Jean-Pierre Bleton. L'évaluation musculaire manuelle par l'échelle MRC.Kinésithér
Scient 2013,0547:61-62 - 10/10/2013
3. Sémiologie : neurologie Niveau PCEM2.2000-2001. Les neurologues du groupe Pitié-
Salpêtrière. Mise à jour : 10 novembre 2000
4. LE BILAN MUSCULAIRE ppt.Publié par Olivier Michel

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