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COURS DE KINESITHERAPIE
PLAN DU COURS
CHAP I. INTRODUCTION
- Objectifs du cours,
- définitions de quelques concepts
CHAP II: QUELQUES NOTIONS DE BASE :
- Types d’articulations,
-Type des mouvements
CHAP. III : ELEMENTS DE RAPPEL DE SEMIOLOGIE : de la consultation au
traitement en kinésithérapie
CHAP. IV : LA READAPTATION
-Définition
–Buts
- Principes de la réadaptation,
-Techniques de la kiné : mobilisations, postures, techniques antalgiques directes(massages et
physiothérapie)
CHAP V : ROLES DE L’INFIRMIER EN KINESITHERAPIE,
CHAP VI : MANIPULATIONS DES MALADES EN OTHOPEDIE ET MOYENS DE
PREVENTION :
- déformation du membre inferieur,
- déformation de la colonne rachidienne,
- vivre avec une prothèse de hanche ou du genou
LES ANNEXES :
- ANNEXES 1 : description détaillée de technique de massage
- ANNEXES 2 : déformations de la Colonne Rachidienne et du membre inférieur.
-ANNEXES 3 : Retour à domicile
-ANNEXES 4 : Vivre avec sa prothèse totale de la hanche ou du genou.
Cours de kinésithérapie EIDE III
CHAP I : INTRODUCTION
OBJECTIFS DU COURS :
Pour les EIDE, ce cours leur permettra de manière générale d’être en mesure de
comprendre et d’argumenter les principes d’utilisation et de prescription des principales
techniques de rééducation et de réadaptation i.e. de Kinésithérapie.
Pour bien assimiler ce cours viennent comme prérequis les notions faisant appel à :
Ce sont les articulations fixes, fixées par de simples engrainements des os voisins. L’exemple
type d’articulation dans cette catégorie est représenté par les os du crâne. Au sein de ces
synarthroses il existe des variétés :
-les synfibroses fixés par l’union de tissus fibreux très réduits qui disparaissent à l’âge adulte ;
par exemple, les fontanelles du nouveau-né.
-les syndesmoses fixés par l’union de tissus fibreux importants ; par exemple l’articulation
péronéo-tibial au niveau de la malléole externe.
Ce sont des articulations qui sont très peu mobiles, dont les surfaces articulaires sont unies par
des trousseaux fibro-cartilagineux très courts qui ne permettent que peu de mouvements de
faibles amplitudes. Les amphiarthroses présentent également deux variétés :
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-les synchondroses unies par des cartilages sans fibres. Pour certains os de la base du crâne.
-les symphyses : articulations fibro-cartilagineuses ; par exemple les os vertébraux et la
symphyse pubienne. Certaines amphiarthroses sont constituées par par les cartilages et les
ligaments. On les appelle des diarthroses-amphiarthroses. C’est l’exemple de la sacro-iliaque.
Les articulations mobiles proprement dites sont faites des surfaces constituées
généralement constituées par les cartilages et les ligaments. Les mouvements sont plus
ou moins de grande amplitude.
On y trouve :
Les diarthroses : Ce sont des articulations mobiles les plus typiques destinées à permettre les
mouvements de grandes amplitudes par excellence. Les deux surfaces articulaires ont la
forme sphérique ; l’une concave et l’autre convexe. Exemple : articulation scapulo-humérale,
articulation Coxo-fémorale (Les énarthroses ), articulation du pouce par exemple (=Les
articulations par emboitement réciproque permettent quatre mouvements autours de deux
axes), articulation huméro-cubitale( ce sont des articulations dites les trochléennes : l’une des
surfaces articulaires a la forme d’une poulie permettant deux mouvements autours d’un seul
axe), articulation entre les deux premières vertèbres (atlas et axis) qu’on appelle articulation
en pivot et l’articulation acromio-claviculaire( ces sont des articulation dites des arthrodies où
les surfaces articulaires sont planes pour permettre les mouvement de glissement).
2°. TYPES DE MOUVEMENTS : autour d’une articulation on peut avoir différents types
de mouvements suivants :
Consultation
Premier contact entre le thérapeute, elle débute par un examen clinique du malade
(accueil, interrogatoire, examen physique et la rédaction de l’observation)
Accueil et installation
Interrogatoire : son but regroupe trois questions :
- identification : ce sont les éléments de l’état civil : nom, âge, sexe, lieu de naissance,
profession actuelle et éventuellement celles antérieures.
-motif de consultation ou les symptômes qui amènent le patient en consultation. Parmi eux,
c’est souvent les symptômes qui tiennent la première place dans son esprit du malade.
Les symptômes les plus fréquemment rencontrés lors d’une consultation en kinésithérapie
sont les douleurs vertébrales, de l’épaule et des genoux. Elles sont consécutives
Les affections sont soit discales, musculo-squelettiques ou des déformations vertébrales
acquises ou congénitales.
- Antécédents du malade: personnels médicaux et chirurgicaux, familiaux et collatéraux.
Les relever aidera beaucoup dans les attitudes du kinésithérapeute dans ses démarches
thérapeutiques.
-Histoire de la maladie ou de l’affection. Le malade décrit les différents troubles qui
l’inquiètent. Il est préférable de l’écouter sans l’interrompre, sans lui poser de questions à
ce moment. C’est pourquoi on appelle cette étape le monologue du malade. On peut tout
au plus placer un mot de temps en temps lorsqu’il parle s’il est nécessaire pour lui faire un
point de récit ou la date exacte d’apparition du premier symptôme. En l’écoutant, le
thérapeute observe l’aspect, l’attitude du malade, ses gestes, son faciès, les timbres de sa
voix qui dans de nombreux cas orientent déjà le diagnostic.
examen physique.
Avant de commencer l’examen, il faut mettre le malade en confiance car s’il est inquiet il se
rétracte et ceci rend tout l’examen illusoire. Le malade doit être examiné dans de bonnes
conditions matérielles et sans empressement car beaucoup d’erreurs de diagnostiques sont
dues à des examens hâtifs ou pratiqués dans des mauvaises conditions. L’examen doit être
dans le silence absolu, il faut disposer les places nécessaires pour éviter les attitudes
incommodes qui empêchent l’exploitation de certaines régions. La simple inspection est
précieuse quel qu’en soit le trouble qui amène le malade à consulter.
L’examen doit être complet, tous les organes doivent être examinés successivement et pour
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chaque organe, il est indispensable de chercher avec soin les signes pathologiques qui peuvent
traduire la souffrance de cet organe. Un signe physique n’est reconnu que s’il est recherché
avec soin et dans des bonnes conditions.
2) Les bilans paracliniques : il aide à confirmer ou infirmer ce que nous avons trouvé à
l’examen clinique avec le patient ou tout simplement à pouvoir compléter ce qui a motivé la
référence ou la consultation sur initiative d’un autre personnel de santé. Ces bilans peuvent
être biologiques, de l’imagerie médicale ou une exploration fonctionnelle (mécanique).
2) BUT DE LA READAPTATION
La précocité
La progressivité
La continuité
La globalité
La réadaptation passe par 4 phases suivantes :
Diagnostic de l’affection
Thérapie ou traitement
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1. LA KINESITHERAPIE :
Définition : la kinésithérapie est une spécialité de la médecine moderne qui utilise le
mouvement pour guérir (en grec « Kinesis » et « thérapie » qui veut dire traitement). Elle est
le principe actif essentiel de la rééducation en rhumatologie. Elle repose sur des techniques de
mobilisation et de postures, des exercices d’entretien et de renforcement musculaires, ainsi
que sur des techniques de reprogrammation sensorimotrice. Ainsi la kiné utilise les
mouvements pour soigner diverses affections notamment locomotrices, neurologiques ou
respiratoires.
Pour les patients ambulatoires, n’entrant pas dans le cadre de procédures de prise en charge
multidisciplinaires, elle est habituellement initiée lors des séances supervisées (une quinzaine)
et prolongée par une auto-rééducation pratiquée par l’intéressé, seul au domicile. Ces séances
peuvent être réitérées de façon séquentielle après réévaluation clinique.
Kiné passive: ce sont des techniques qui permettent de redonner aux muscles leur
élasticité, supprimer la raideur, lutter contre les déformations ou pour améliorer la
mobilité articulaire : massages, étirement musculaire, mobilisation articulaire par des
tractions.
Kiné active: ces techniques ont pour objectif de redonner à une articulation sa fonction
normale d’antan ou corriger la posture/ instabilité d’une articulation. Le patient
intervient pour sa propre guérison. Par exemple des exercices manuelles ou
musculaire, mouvement de flexion-extension d’une articulation, marche à vélo.
Buts :
-Vaincre la raideur articulaire,
-Prévenir l’atrophie musculaire,
-Faciliter les étirements ligamentaires
On distingue deux grands groupes de mobilisations :
Indications : Contre-indications :
Ankylose articulaire Déboitement
Atrophie musculaire Traumatisme récent
Œdèmes Fracture non consolidée
Crampes professionnelles Pseudarthrose (fausse articulation)
Raideur articulaire
Douleurs des luxations récentes après contention
Fracture réduite.
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B) POSTURES :
Définition : les postures sont des techniques statiques ou des positions correctives adoptées
dans le cade thérapeutique.
But : le but est l’acquisition de corrections automatiques des postures (anormales).
Elles correspondent à des attitudes adoptées par un segment de membre ou par le rachis. Elles
visent à s’opposer à une déformation ou à obtenir une position antalgique. Il peut s’agir de
postures contre pesanteur, d’auto-postures prises par le patient lui-même, ou de postures
imposées, sous contraintes manuelles contrôlées par le kinésithérapeute
Définition : le massage est un art médical qui consiste en la mobilisation des tissus mous de
façon passive dans un but thérapeutique par la main ou à l’aide d’appareils spéciaux. Elles
peuvent être incluses dans les techniques de mobilisation proprement dites. Les massages
consistent en diverses techniques à base d’effleurage, de pétrissage, de frictions et de
vibrations. Ils intéressent les plans superficiels et les différents composants ab-articulaires de
la région traitée. Ils sont à proposer avec prudence, pour des raisons de tolérance, en cas de
lésion ou de fragilité cutanée et de poussée articulaire douloureuse.
But du massage : le massage est appliqué dans un but circulatoire (favoriser la circulation
sanguine et lymphatique). Il peut être :
-Calmant ou sédatif : diminue la tension artérielle et calme les douleurs,
-Tonifiant ou trophique : donne du tonus musculaire, prévient l’atrophie musculaire.
-Relâchant : augmente la tension artérielle et la chaleur dans le corps humain.
Les techniques de massage : cfr l’ANNEXE 1 pour Descriptions des techniques de massage.
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C.2 PHYSIOTHERAPIE
Elle correspond à l’usage des agents physiques dans le but thérapeutiques il s’agit des agents
physiques suivants : chaud, froid, laser, courants électriques et ultrasons.
1° Thermothérapie
C’est l’ensemble des techniques qui utilisent la chaleur dans un but thérapeutique. La
thermothérapie comprenant le recours au chaud ou au froid en est l’élément le plus simple
d’utilisation et le plus répandu. Le froid, à des températures inférieures ou égales à 0 °C, est
classiquement recommandé en cas de poussée articulaire.
La chaleur va réchauffer les tissus et ainsi améliorer la circulation, la nutrition tissulaire,
favoriser l’élimination très rapide de déchets toxiques, augmenter la diurèse et la sudation
ainsi que la fonte de graisses dans l’organisme. La chaleur améliore aussi les arthroses, les
fibroses consécutives à la surcharge pondérale. La chaleur favorise la vasodilatation, permet
de faciliter la circulation sanguine et la bonne nutrition des tissus et élimine ainsi la douleur
par un bon apport en dioxygène.
2° Electrothérapie
Consiste à utiliser les pulsions électriques à partir des électrodes dans un but thérapeutique.
On utilise l’énergie électrique continue à bas voltage sur des dermatomes spécifiques dans
l’objectif de stimuler l’activité motrice ou sensitive d’un segment de membre ou du membre
déficitaire.
3° Cryothérapie
Utilise des très basses températures dans le but analgésique ou anti-inflammatoire sur
un membre ou son segment (Cryo=froid).
D) ERGOTHÉRAPIE :
Définitions : est le traitement par le travail qui, en réalité poursuit deux objectifs (ou
préoccupations) : psychique et physique. L’ergothérapie repose spécifiquement sur la
pratique d’activités ludiques et artisanales dans le but d’une optimisation fonctionnelle.
Encadrée par les ergothérapeutes, elle intègre aussi l’usage de techniques antalgiques directes
et de kinésithérapie.
La chaise roulante, les béquilles, Le lit roulant, Le rotor, Les tricycles, Les barres parallèles,
machine à pédaler, Tricycles.
On y ajoute aussi certaines activités sportives ou des équipements adaptés aux activités
sportives des handicapés
LE PIED :
Définition :
Le pied est la partie du membre inférieur se passant sur le sol (situation normale). Le squelette
du pied est constitué par la tarse (astragal, calcanéum, scaphoïde, cuboïde) et les métatarses
(cinq) qui forment les cinq métatarsiens et les orteils composés comme les doigts (une
phalange, une phalangine et une phalangette).Les quatre derniers sont constitués d’une
phalangine et d’une phalangette.
Pied plat
Pied bot
Pied équin (sur les orteils)
Pieds recurvatum
Traitements de déformations
Les traitements sont les mêmes dans les quatre formes de déformations du pied, mais avec
quelques modalités différentes selon les cas (chaussures à elles seules peuvent suffire dans
certains cas). Dans les cas légers, on peut se contenter de fabriquer une semelle de liège dans
laquelle on aménage une imminence en dos d’âne destiné à maintenir en concave la voute du
pied. En dehors du port des semelles, le sujet doit exécuter des mouvements en gymnastique
dans le but :
- Rendre au pied sa souplesse en réformant la voute ; ce sont des exercices passifs que
le thérapeute applique sur le pied du malade.
- Renforcer le muscle en exercice actif
Il est aussi utile de faire exécuter au malade des exercices de marche sur le bord externe
ou cubital. Concernant les pieds creux, comme les pieds plats, il parait dans la deuxième
enfance (entre 8 et 15 ans). Elle est souvent bilatérale et fréquente chez les filles et
d’ailleurs plus rare que les pieds valgus. Le traitement est identique dans tous ces cas ; il
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sera aussi précoce que possible. Le massage et la thermothérapie pour fortifier le muscle
de la jambe (jambier antérieur).
2° Le genou est une articulation trochléenne avec le tibia, et le péroné est exclu.
- Genoux valgus
- Genoux varum
- Genoux reccurvatum
Les causes :
Quelques causes sont congénitales (ordinairement). D’autres font suite à un traumatisme
(entorse, contusion). L’origine serait la laxicité des ligaments du genou ou une malformation
du condyle. On attribue aussi à la subluxation du ménisque.
Traitement :
NB : La cause du genou valgus est rarement congénitale, souvent consécutive à une arthrite
ou à une fracture (décollement juxta-épiphysaire du fémur ou du tibia ou une lésion de
l’appareil musculaire due à une paralysie infantile, ou à une contraction musculaire). Le
mouvement de tiroir est un mouvement pathologique du genou qui peut s’effectuer soit en
dedans, soit en dehors.
Méthodes d’examen :
Examen physique
Examen radiologique
Examen médical : il est important ; outre les résultats des examens spécialisés, le
médecin peut fournir aux infirmiers de précieuses indications d’ordre général, d’autres
exigeant aux rééducateurs de la prudence et de la précaution. Par exemple, pour un
patient présentant une insuffisance respiratoire, les atteintes d’asthme, les
emphysèmes, les réactions cardiaques, les troubles hépato-digestifs.
Dans le langage courant, les mots lordose et cyphoses sont presque toujours employés pour
exprimer une aggravation, une accentuation anormale des courbures physiologiques. Nous les
emploierons que dans les cas pathologiques.
- Scoliose (en C ou en S)
- Lordose
- Cyphose
- Gibbosité (mal de pot).
But de la manipulation
1. Dormir sur le dos à plat en évitant de trop écarter les jambes ou de dormir sur
le côté opéré.
2. Eviter absolument lorsqu’on est couché sur le dos de vouloir prendre quelque
chose sur le chevet du lit et du coté opéré avec la main.
3. Eviter la rotation externe
4. Eviter absolument de croiser les pieds
5. Eviter les flexions à plus de 90°
6. Respecter les consignes suivant : pour aller dans et hors le lit ; asseyez-vous
sur le lit, glisser les fesses vers l’arrière et pivoter les fesses jusqu’à entrer dans
le lit et soulever les jambes pour entrer. Faire l’inverse pour sortir du lit.
7. Eviter les matelas mous
8. Eviter les fauteuils bas et mous
9. Eviter les baignoires : un tabouret est plus pratique pour prendre sa douche
avec moins de risques.
10. Eviter les stations débout prolongées
11. Eviter les prises de poids
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