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UNITÉ 10

Diversité et évolution du monde bactérien

ACCUEIL

180
SÉANCE 1

Les bactéries, un groupe très présent 181


SÉANCE 2

Les bactéries, un groupe très diversifié 186


SÉANCE 3

La diversité des bactéries est à l’origine d’une diversité


de fonctions dans le monde vivant. 193

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10  179


UNITÉ 10
Diversité et évolution du monde bactérien

ACCUEIL

Objectifs de l’unité

• Mettre en évidence la présence de bactéries dans l’environnement.


• Découvrir la diversité des bactéries ainsi que la diversité de leurs
milieux.
• Montrer les interactions entre des bactéries et les êtres vivants.
• Comprendre le rôle essentiel des bactéries dans le fonctionnement
du monde vivant.

— Illustration de la diversité des bactéries.

Résumé de l’unité :

L’Homme est en permanence en contact avec des bactéries. La diversité de ces êtres vivants les rend capable de se
développer dans de très nombreux milieux dès que les conditions sont favorables à leur multiplication.

Le respect des règles d’hygiène et l’usage de substances antiseptiques peuvent limiter la prolifération de ces bacté-
ries dont certaines sont dangereuses pour l’Homme. Toutefois, ces usages doivent être adaptés à chaque situation
car, dans le cas contraire, ils peuvent mettre en péril les relations existantes entre des bactéries et d’autres orga-
nismes vivants qui sont pourtant indispensables à leurs survies (exemple : flore intestinale de l’Homme vitale pour
l’Homme et les bactéries).

Séance 1 : Les bactéries, un groupe très présent


Tu as appris que certains êtres vivants unicellulaires n’étaient visibles qu’au microscope.

C’est notamment le cas des bactéries ! Ces dernières sont des êtres vivants unicellulaires qui sont capables de se
développer très rapidement dès que les conditions du milieu leur sont favorables.

Séance 2 : Les bactéries, un groupe très diversifié


Les bactéries sont capables de se multiplier dans des milieux de vie très divers et parfois dans des conditions éton-
nantes. Cette particularité est étroitement liée à leur grande diversité.

Grâce à leurs caractéristiques, elles sont capables de nouer des relations particulières avec leurs milieux et les
autres organismes qui les entourent. Toutefois, l’équilibre établi peut être mis en péril dans certaines situations
(exemple : une hygiène non adaptée).

Séance 3 : La diversité des bactéries est à l’origine d’une diversité de fonctions dans le monde
Les relations qui existent entre les bactéries et le reste du monde vivant sont très complexes et permettent d’établir
un équilibre indispensable au fonctionnement de nombreux écosystèmes.

Ainsi, les bactéries sont essentielles au bon déroulement de diverses fonctions vitales du monde vivant.

180 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Accueil


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SÉANCE 1
Les bactéries, un groupe très présent

Tu as appris que certains êtres vivants unicellulaires


n’étaient visibles qu’au microscope.

C’est notamment le cas des bactéries ! Ces dernières sont


des êtres vivants unicellulaires qui sont capables de se déve-
lopper très rapidement dès que les conditions du milieu leur
sont favorables.

Objectifs de la séance
— Photographie d’une culture de micro-organismes dans
• Mettre en évidence la présence de bactéries dans l’envi- une boite de Pétri
ronnement.

• Découvrir comment se développent les bactéries au cours du temps.

• Découvrir certaines conditions favorables et défavorables au développement des micro-organismes.

JE SAIS DÉJÀ

Les connaissances que je dois avoir pour poursuivre


Avant de commencer, voyons si tu peux te rappeler des séances précédentes. Pour cela, complète les phrases
suivantes en cochant la bonne proposition.

1.  Les êtres vivants …


™  sont tous composés de plusieurs cellules.
™  ne sont pas tous visibles à l’œil nu.
™  n’établissent que des relations prédateurs-proie.
2.  Les micro-organismes (ou « microbes ») sont appelés ainsi car …
™  on ne peut les observer qu’au microscope.
™  ils sont composés d’une seule cellule. — Schéma d’une cellule humaine
™  ils établissent des relations symbiotiques avec d’autres organismes.
3.  Les cellules…
™ possèdent un cytoplasme, une membrane plasmique et souvent
un noyau.
™  sont des structures non vivantes.
™  sont toutes identiques.

— Photographie de deux poissons clown


vivant dans une anémone de mer

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 1  181


JE DÉCOUVRE

Pourquoi se laver les mains ?


« Lave-toi les mains avant de passer à table ». Cette phrase est souvent prononcée par les parents, alors que parfois
ces mêmes mains semblent propres. Les campagnes de Santé Publique le rappellent aussi très souvent, notam-
ment lors des épisodes épidémiques.

Mais alors pourquoi cette obsession du lavage ?

Un journaliste scientifique a cherché à vérifier l’importance d’une bonne hygiène. Pour cela, il a imaginé une expé-
rience utilisant des boites de Pétri*.

*Boite de Pétri

Gel nutritionnel

Boite de Pétri

Colonies

Photographie d’une boite de Pétri


Les boites de Pétri, sont des boites cylindriques aplaties dans lesquelles sont déposés un gel ou un liquide
nutritionnel qui forme une surface jugée favorable au développement de micro-organismes (bactéries, cham-
pignons…). Ils forment alors des colonies.

Puis, il a mis ces boites à incuber durant 7 jours. C’est-à-dire que durant 7 jours les boites de Pétri sont placées
dans des conditions favorables au développement de micro-organismes (37° C, gel nutritionnel appelé dans la
vidéo : « soupe » ou « gelée »).

Va sur ton espace inscrit pour regarder la vidéo qu’il a réalisée afin de vérifier l’uti-
lité d’un lavage de main et réponds aux questions suivantes sur ton cahier d’exer-
cice.

— Photographies des résultats des expériences après 7 jours d’incubation

182 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 1


e
1. À partir des informations qui te sont données, explique en quoi le lavage de main est si important avant de
passer à table par exemple ! Réponds sur ton cahier d'exercice.

Tu justifieras ta réponse en comparant les résultats des trois boites de Pétri.

2. Pourquoi ne faut-il pas jeter les boites de Pétri contenant des cultures de micro-organismes sans précau-
tion ?

Comment bien se laver les mains ?


Tu sais que le lavage de main permet de détruire et/ou ralentir le développement des micro-organismes pouvant
être dangereux pour l’Homme et réduire les risques pour la santé.

Pour cela, il faut adopter de bons gestes ! Les connais-tu ?


Pour le savoir, teste-toi et propose les légendes correctes pour chaque illustration qui décrit un lavage de
mains efficace !

...................................................... ...................................................... ......................................................


...................................................... ...................................................... ......................................................

...................................................... ...................................................... ......................................................


...................................................... ...................................................... ......................................................

— Schéma reprenant les gestes à suivre pour un nettoyage de main efficace


ATTENTION !

Un bon lavage de main exige du SAVON, de l’EAU et des


BONS GESTES !

Les micro-organismes comme les bactéries se nichent sur-


tout dans les graisses et les saletés présentes sur la peau.

Le savon (action détergente) et les frottements (action


mécanique pendant au moins 30 secondes) permettent de
déloger ces dernières. L’eau permet de les évacuer.

Une bactérie est une cellule microscopique


Tu sais à présent que tu portes sur toi de nombreux micro-organismes (bactéries, champignons…). Mais qu’elle est
la taille réelle de chacun de ces micro-organismes ? Et à quoi ressemblent-t-ils de plus près ?

Pour se rendre compte de leur taille réelle et de leur aspect il faut utiliser un microscope.

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 1  183


Bactérie
(Cellule sans noyau)

1 micromètre

Echelle
— Photographie d’une observation au microscope optique de bactéries mises en évidence
grâce à une coloration (coloration de gram)

 l’aide de l’échelle de la photographie, calcule la taille d’une bactérie en millimètres (un millimètre est mille
À
fois plus grand qu’un micromètre). Puis, coche la seule réponse correcte :

La bactérie entourée mesure :


™
10 millimètres
™
1000 millimètres
™
0.1 millimètre
™
0.001 millimètre

Besoin d’aide ?
l’échelle indiquée en bas de la photographie t’informe que ta barre d’échelle correspond à 1 micro-
mètre dans la réalité. Sachant que la barre d’échelle est de la même longueur que la bactérie entou-
rée en noir sur la photographie, tu peux conclure qu’une bactérie de cette colonie mesure environ 1
micromètre !
Il ne te reste plus qu’alors, à convertir ton résultat en millimètre.
Pour cela tu peux t’aider du tableau de conversion ci-dessous : par exemple 100 micromètres = 0.1 mil-
limètre.
Mètre Décimètre Centimètre Millimètre Micromètre
0, 1 0 0

Étude du développement des bactéries en fonction du temps


Tu as vu que les bactéries sont des cellules de très petite taille (environ 1 micromètre), invisible à l’œil nu. Tu ne
peux les observer qu’à l’aide d’un microscope.
Pourtant, tu t’es rendu compte de leur présence sur les boites de Pétri parce qu’elles avaient formées des petites
taches visibles à l’œil nu, que les scientifiques appellent « colonies bactériennes ».
Comment expliquer ce phénomène ?
Léa et Yanis ont deux idées bien différentes sur cette affaire. Pour les départager leur professeur leur propose
de vérifier si le nombre de bactéries évolue au cours du temps lorsqu’elles sont placées dans des boites de Pétri
(milieu favorable).

184 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 1


e
Temps
0 20 40 60 80 100 120
(en minutes)

Nombre
10 15 30 80 180 400 1000
de bactéries

Tableau suivant l’évolution du nombre de bactéries en fonction


du temps (en minutes)

À l’aide des informations apportées par le tableau, construit


un graphique en utilisant un logiciel de tableur pour repré-
senter l’évolution du nombre de bactéries en fonction du
temps. Puis explique, qui de Léa ou de Yanis, a raison.

Besoin d’aide ?
Pour t’aider à construite ton graphique sur un logiciel de tableur (Excel ou OpenOffice), tu peux regar-
der une nouvelle fois la vidéo explicative de la séance 2 de l’unité 4 qui se trouve aussi sur ton espace
inscrit..
Rappel : un graphique correct possède les qualités suivantes :

JE RETIENS
Ce que je dois retenir
• L’Homme est en permanence en contact avec des bactéries qui sont capables de se multiplier lorsque
les conditions sont favorables.
• Le respect des règles d’hygiène et l’usage de certaines substances antiseptiques peuvent limiter
la prolifération de ces bactéries.
Vocabulaire
Bactérie : organisme vivant microscopique, le plus souvent unicellulaire, qui ne possède pas de noyau.
Proliférations bactériennes : multiplication du nombre de bactéries lorsque celles-ci trouvent des substances
nutritives et des conditions favorables (ex : température, pH...).
Règles d’hygiène : ensemble des comportements préventifs qui vont limiter le développement de micro-orga-
nismes (exemple : les bactéries).
Substances antiseptiques : substances qui vont tuer les micro-organismes présents (exemple : alcool).

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 1  185


Le coin des curieux

L’omniprésence des micro-organismes dans l’environnement et leur


capacité à se multiplier posent depuis toujours le problème de la
conservation des aliments.
Nicolas Appert met au point en 1795, une technique basée sur le
chauffage des aliments dans des contenants hermétiques, sans
connaitre les bases scientifiques de sa méthode. Préférant « faire
profiter l’humanité de sa découverte plutôt que de s’enrichir », il
refuse de la faire breveter et au contraire publie un ouvrage « Le
livre de tous les ménages » dans lequel il décrit sa méthode. Ruiné à
la fin des guerres Napoléoniennes, il finira sa vie dans la misère.
— Gravure anonyme de Nicolas Appert (1841)
Louis pasteur déposa un brevet en 1865 pour une technique simi-
laire, basée sur les principes suivant :

• chauffage à une température donnée (entre 62 et 88 °C) durant


une durée déterminée
• refroidissement brusque.

Cette méthode, dont il connait les bases scientifiques, permet


d’éliminer un nombre important de micro-organismes et évite la
prolifération de ceux qui restent. Elle est connue sous le nom de
son inventeur, la Pasteurisation.

— Portrait de Louis Pasteur

SÉANCE 2
Les bactéries, un groupe très diversifié

Les bactéries sont capables de se multiplier dans des


milieux de vie très divers et parfois dans des conditions
étonnantes. Cette particularité est étroitement liée à leur
grande diversité.
Grâce à leurs caractéristiques, elles sont capables de
nouer des relations particulières avec leurs milieux et les
autres organismes qui les entourent. Toutefois, l’équilibre
établi peut être mis en péril dans certaines situations
(exemple : une hygiène non adaptée).

Objectifs de la séance
— Photographie d’une colonie bactérienne
• Comprendre la diversité des bactéries.
• Mettre en évidence la diversité de leurs milieux de vie.
• Mettre en évidence les relations qu’elles ont avec leur milieu de vie.

186 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 2


e
J’ÉVALUE MES PRÉREQUIS

Les connaissances que je dois avoir pour poursuivre.


Voici un petit exercice pour que tu puisses évaluer ce que tu as retenu précédemment.
À l’aide de tes connaissances, coche les affirmations qui sont vraies.

™
Les bactéries sont composées de plusieurs cellules.
™
Les bactéries sont des êtres vivants.
™
Il n’y a aucune bactérie sur des mains propres.
™
Les antiseptiques n’agissent pas sur les bactéries.
™
Les bactéries peuvent se multiplier très vite.

JE DÉCOUVRE

Des bactéries vraiment partout.


Tu viens de voir que des bactéries étaient présentes sur tes mains et sur les objets que tu touchais. Mais d’où
viennent-elles exactement ? Dans quels autres endroits peut-on les retrouver ?

Ci-dessous tu trouveras 5 fiches qui vont te permettre de découvrir quelques bactéries et les milieux où elles ont
coutume de vivre.

À l’aide de ces fiches, justifie l’affirmation « la diversité des bactéries leur permet d’occuper des milieux très
divers ».

Pour cela, construit un tableau à double entrée qui illustrera les caractéristiques des micro-organismes étu-
diés.

FICHE n° 1 :

Escherichia coli est une bactérie dont la taille varie


en fonction des conditions de croissance (entre 0,5
à 3 µm).
C’est un micro-organisme très commun que l’on
retrouve dans les intestins des mammifères. Ils
envahissent le tube digestif de ces derniers dès
les premières heures ou jours de vie qui suivent la
naissance.

Lorsque ces bactéries prolifèrent de façon anor-


male,
elles peuvent provoquer des désordres intestinaux
type ­
— Photographie d’Escherichia coli vues au microscope gastro-entérites par exemple.
électronique à balayage

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 2  187


FICHE n° 2 :

Bactéries
Lactobacillus
Les lactobacillus sont des bactéries de l’ordre de
l’ordre de 0,5 à 3 µm que l’on retrouve dans des
endroits très divers tels que : sur les végétaux
Cellule de et animaux, dans certains aliments, dans les
peau humaine produits fermentés (exemple : yaourts), dans les
produits en décomposition, dans les eaux usées,
dans les intestins de nombreux animaux.

Très rarement, elles peuvent causer des maladies


chez l’Homme.
— Photographie des bactéries type Lactobacillus
(coloré en violet, en forme de bâtonnet) et d’une
cellule humaine (coloré en rose) vues au microscope optique

FICHE n° 3 :

Ces bactéries ont été observées vivantes à proximité de


sources d’eau chaude. On dit qu’elles sont « thermophiles »,
signifiant qu’elles aiment la chaleur. En effet, on les retrouve
typiquement dans des milieux avoisinant les 50 à 80 °C. Leur
taille varie entre 0,5 et 200 µm.

— Photographie de Thermus aquaticus vues au


microscope électronique à balayage

FICHE n° 4 :

La tique est un petit parasite animal qui peut être colonisé par la bactérie Borrelia burgdorferi responsable d’une
maladie estivale grave chez l’Homme : la maladie de Lyme.
La bactérie en question est d’autant plus difficile à combattre qu’elle est capable de passer d’une forme spiralée
à une forme de kyste (forme enroulée qui lui permet de résister à des conditions défavorables). Elle est même
capable de vivre à l’intérieur d’une autre cellule !

— En haut : photographie de Borrélia burgdorferi sous sa forme


spiralée — En bas : photographie d’une femelle de la tique Ixodes
scapularis (grossie 26 fois, Microscope électronique à balayage)

188 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 2


e
FICHE n° 5 :

Ces petites bactéries sphériques de 1,5 à 3,5 μm


sont connues pour battre les records de résis-
tances. Elles ne sont pas dérangées par de fortes
doses de radioactivité, résistent au froid, à l’aci-
Bactéries
dité, à la déshydratation et même au vide ! Cette
capacité extraordinaire leur permet de vivre dans
de nombreux milieux de vie. Heureusement, elles
ne semblent pas dangereuses pour l’Homme !

— Photographie de Deinococcus radiodurans vues au microscope


électronique à transmission

Besoin d’aide ?
Pour répondre à cette question, tu dois :
• Rechercher les divers milieux de vie présentés dans les documents et les bactéries qui y sont asso-
ciées.
• Comparer les caractéristiques des différentes bactéries qui leurs permettent notamment de
coloniser les milieux.
• Organiser ces informations pour les faire figurer dans un tableau à double entée.

Pour t’aider tu peux t’appuyer du tableau suivant :


Caractéristiques particulières
Noms des bactéries Milieu(x) de vie (inoffensives, utiles, dange- Aspect / Taille
reuses…)

Escherichia coli

Lactobacillus

Thermus aquaticus

Borrélia burgdorferi

Deinococcus radiodu-
rans

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 2  189


L’être Humain, un milieu de vie
Tu sais que les bactéries sont capables de coloniser de
nombreux milieux de vie. Plusieurs espèces vont coha-
biter ensemble dans un même milieu, c’est le cas par
exemple des bactéries présentes sur ta peau qui repré-
sentent 10 000 milliards d’êtres vivants, soit autant que
toutes les cellules humaines qui te composent !

C’est ce qu’on appelle le « microbiote cutanée »


ou la « microflore de la peau ». Mais à quoi peut bien
servir tous ces êtres vivants ?

Pour le savoir observe ce qui se passe lorsque cette


microflore est perturbée ! — Photographie d’une peau humaine vue en gros plan

En apprenant la quantité énorme de bactéries présentes sur sa peau,


Yanis est bien décidé à en venir à bout avec du savon antibactérien ! Il
s’empresse d’en acheter et de s’en enduire régulièrement. Au bout de
quelques jours sa peau est rouge, sensible et irritée.

Son médecin le met en garde. Ci-dessous, tu trouveras la retranscription


des paroles qu’il adressa à Yanis.

— Illustration du médecin de Yanis

« Yanis, certes tu as des bactéries très nombreuses et diverses sur ta peau. Mais leur présence est tout à
fait normale et utile pour toi ! En adoptant une hygiène excessive tu perturbes ces petites résidentes et met en
péril l’équilibre de cet écosystème cutané.

Et oui, toutes ces différentes bactéries qui luttent pour trouver une place sur ta peau empêchent la prolifération
de quelques bactéries qui pourraient te rendre malade ! Pour réussir cela certaines d’entre elles sont même
capables de produire des substances appelées « toxines » qui empêchent les autres micro-organismes de colo-
niser tout le milieu. Et heureusement !

Tu dois donc faire attention à ton mode de vie (changement de climat, port de certains vêtements, utilisation
excessive de certains produits d’hygiène, lavages trop fréquents…) qui peuvent modifier de manière importante
ton microbiote cutané.

C’est bien simple, en utilisant le savon antibactérien aussi longtemps et régulièrement, tu as éliminé ou réduit le
développement de certaines bactéries qui résidaient naturellement sur ta peau, telles que les corynébactéries.
Au final, ce « trop d’hygiène » a provoqué une prolifération de certaines bactéries qui ont profité des espaces
vacants suite à l’éradication d’autres bactéries comme Staphylococcus epidermidis. Cela a même favorisé la
présence d’autres espèces qui ne sont pas présentes habituellement sur ta peau telles que Acinetobactercal-
coaceticus ou Micrococcusluteus. Or elles ne sont pas toutes inoffensives… ».

Yanis tente de rassembler les informations que lui a données son médecin, pour expliquer à ses parents la cause de
ses irritations et de ses rougeurs.

190 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 2


e
Pour cela, aide-le à compléter le tableau ci-dessous en cochant la colonne correcte pour chaque bactérie.

Bactéries habituellement Bactéries apparaissant


présentes sur la peau  en cas d’excès d’utilisation
(bactéries résidentes) de de savons antibactériens
Corynébactéries
Acinetobacter calcoaceticus
Micrococcus luteus
Staphylococcus epidermidis

Besoin d’aide ?
Pour réussir cet exercice tu dois lire attentivement le discours du médecin pour comprendre les chan-
gements qui s’opèrent sur le microbiote cutané lorsqu’il y a une sur-utilisation de savons antibacté-
riens.

Une relation symbiotique


Tu viens de voir que l’Homme pouvait involontairement modifier les bactéries vivant à son contact, voyons si elles
peuvent en faire de même.
FICHE n° 1 :

Le microbiote intestinal de l’Homme


Il représente près de 100.000 milliards de micro-orga-
nismes dont de nombreuses bactéries globalement
situées au niveau du tube digestif. Ça représente en
tout 10 fois plus de cellules que toutes les cellules
humaines d’un Homme adulte !
Bien au chaud, ils se nourrissent des aliments ingé-
rés par l’Homme et des sécrétions du tube digestif.
La plupart du temps, ces micro-organismes ne sont
pas  « mauvais » pour la santé de l’Homme mais suite
à un déséquilibre ils peuvent le devenir.
— Schéma simplifié de l’influence du microbiote intestinale lors
Certains scientifiques parlent même de 2ème cerveau
d’un stress
pour souligner le rôle majeur de ce microbiote. Cet
écosystème microbien évolue en même temps que
l’Homme qui les héberge mais il participe aussi tout au long de sa vie, au développement, à la digestion, à la
maturation du système immunitaire et même à la construction de certaines facettes du comportement et de
l’Homme. En effet, sous l’effet d’un stress des chercheurs ont montré que certaines bactéries de notre système
digestif pouvaient changer de comportement et nous influencer en produisant des messages (cf schéma).
C’est une véritable relation symbiotique entre le microbiote et son hôte humain car chacun y trouve son compte.

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 2  191


FICHE n° 2 :

Expérience n° 1

Groupe de souris n°1 (témoins) Groupe de souris n°2 (tests)

Reçoivent de la nourriture classique Reçoivent de la nourriture classique


+
Des bactéries lactobacilles
(Lactobacillus rhamnosus)

6 SEMAINES PLUS TARD

Pas de changement de comportement observé Changement de comportement observé :


attitudes plus risquées, exploration des espaces
vides et des chemins dangereux
— Schéma d’une expérience démontrant l’influence du microbiote intestinal sur le comportement des mammifères (souris)
FICHE n° 3 :

Expérience n° 2

Les souris sont élevées


dans des conditions
stériles

Des souris naissent par Apparition de troubles


césarienne dans des anxieux très sévères
conditions stériles (sans
bactéries dans l’environ-
nement)
Administration
précoce de probio-
tiques* :
Les bactéries s’ins-
tallent et colonisent
le tube digestif des
Disparition des troubles
souris
anxieux sévères

— Schéma d’une expérience démontrant l’impact du microbiote intestinal sur le comportement des mammifères (souris)
Probiotiques* : bactéries que l’on trouve normalement dans les intestins des souris

À l’aide des 3 fiches ci-dessus, justifie l’affirmation suivante : « Les bactéries constituant le microbiote intesti-
nal interagissent avec leur hôte (être vivant qui les héberge) ». Réponds sur ton cahier d'exercice.

192 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 2


e
JE RETIENS
Ce que je dois retenir

• On observe une grande diversité de bactéries dans le monde qui nous entoure. Ceci leur permet de coloni-
ser des milieux aux caractéristiques très diverses, voire extrêmes.
• Les règles d’hygiène peuvent dans certains cas perturber les relations qui existent entre les bactéries.
Elles peuvent favoriser la multiplication de certaines bactéries (parfois pathogènes pour l’Homme) au détri-
ment d’autres bactéries utiles pour l’Homme.
• En effet, certaines bactéries ont établi au cours du temps des relations symbiotiques avec les êtres
humains, au point de leur devenir indispensables pour vivre.
Vocabulaire

• Relation symbiotique : association entre deux organismes différents dans laquelle les deux organismes
concernés trouvent des avantages (exemple : protection, nourriture, …).
• Bactéries pathogènes : bactéries capables de provoquer une maladie (mortelle ou non) chez un être vivant.
• Hôte : en biologie, se dit souvent d’un organisme qui abrite en lui un autre (ou d’autres) organisme(s) et lui
fournit de la nourriture.
Exemple : L’Homme est l’hôte de nombreuses bactéries qui logent sur sa peau, son tube digestif…

J’ÉVALUE MES ACQUIS


À l’aide de tes connaissances, choisis la (ou les) affirmation(s) juste(s) :

Les bactéries n’établissent aucunes relations entre elles.

Les bactéries ont forcément une action néfaste pour l’organisme.

L’hygiène excessive peut être néfaste.

Les bactéries ne se trouvent qu’en présence d’autres êtres vivants.

On trouve des bactéries différentes dans une quantité importante de milieux.

SÉANCE 3
La diversité des bactéries est à l’origine d’une diversité
de fonctions dans le monde vivant.

Les relations qui existent entre les bactéries et le reste du monde vivant sont très
complexes et permettent d’établir un équilibre essentiel au fonctionnement de
nombreux écosystèmes.
Ainsi, les bactéries sont essentielles au bon déroulement de diverses fonctions
vitales du monde vivant.

Objectifs de la séance

• Découvrir l’usage de bactéries par l’Homme.


— Photographie d’un veau
• Découvrir les interactions entre des bactéries et d’autres êtres vivants.
• Comprendre le rôle essentiel des bactéries dans le fonctionnement du monde vivant.

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 3  193


J’ÉVALUE MES PRÉREQUIS

Ai-je bien tout compris ?


Appuie-toi sur ce que tu as retenu des séances précédentes pour choisir les affirmations qui te semblent justes :
™
Toutes les bactéries provoquent des maladies.
™
Les bactéries sont toutes les mêmes.
™
Certaines bactéries sont capables de coloniser des environnements très divers.
™
Certaines bactéries sont favorables pour l’organisme.

Je vérifie ma maitrise de l’expérimentation


Au cours de cette séance, nous allons utiliser la notion d’expérimentation, voyons si tu as bien compris le vocabu-
laire de base de ce type de démarche.
Pour cela, tu vas indiquer parmi les affirmations suivantes celles qui te semblent justes.
™
On réalise une hypothèse pour vérifier une expérience.
™
On réalise une expérience pour vérifier une hypothèse.
™
La simple description des résultats d’une expérience suffit pour savoir si l’expérience a marché.
™

La comparaison des différents résultats (expérience test et expérience témoin) permet de conclure qu’une hypo-
thèse est vraie ou fausse.
™

Dans une expérience test, on peut faire varier plusieurs paramètres par rapport à l’expérience témoin et tirer une
conclusion valable.
™

Dans une expérience test, il ne faut faire varier qu’un seul paramètre par rapport à l’expérience témoin pour que
les conclusions soient valables.

Besoin d’aide ?
Pour t’aider relis attentivement les propositions et souviens-toi des expériences scientifiques que tu as
faites précédemment. Quelles précautions et quelles règles avais-tu suivies ? Te souviens-tu pour-
quoi ?

194 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 3


e
Rappel du vocabulaire de la démarche expérimentale.
FICHE METHODE

Un problème scientifique est une question qui commence souvent par « Comment ... ? »

Exemple : Comment les graines germent-elles ?

Une hypothèse est une réponse possible et provisoire au problème posé.

Exemple : Les graines ont besoin de chaleur pour germer.

Tu peux émettre plusieurs hypothèses, mais chaque hypothèse ne doit vérifier qu’un seul facteur (appelé « fac-
teur variable »).

Exemple :
Hypothèse 1 testant le facteur « chaleur » : Les graines ont besoin de chaleur pour germer.
Hypothèse 2 testant le facteur « lumière » : Les graines ont besoin de lumière pour germer.

Une expérience a pour objectif de tester une hypothèse, ce qui signifie : « vérifier si l’hypothèse choisie est vraie
ou fausse ».

Exemple : Elle permet de vérifier si le facteur « chaleur » a bien l’influence attendue dans la germination
des graines.

Pour concevoir l’expérience, il faut :

• Imaginer les conséquences et les résultats que tu devrais observer si ton hypothèse est vraie.
• Mettre en place une expérience test : construire un montage avec le matériel disponible, en faisant
attention à ne faire varier que le facteur que tu veux tester (exemple : absence du facteur « chaleur »).
Les autres facteurs doivent rester constants.
• Mettre en place une expérience témoin qui sert de comparaison avec l’expérience test (tu construis un
montage similaire à l’expérience test dans lequel tous les facteurs sont constants y compris le facteur
testé précédemment).

Les résultats d’une expérience doivent indiquer ce que tu vois ou ce que tu mesures pour l’expérience test et
pour l’expérience témoin.

 orsque le facteur « chaleur » est absent, les graines ne germent pas (expérience test).
Exemple : L
Lorsque le facteur « chaleur » est présent, les graines germent (expérience témoin).

L’interprétation doit donner une explication aux résultats de l’expérience.


Exemple : Lorsqu’il ne fait pas assez chaud, les grainent ne germent pas.
La conclusion est la réponse au problème posé, que tu trouves en comparant l’expérience test et le témoin :

• Cas 1 : si les résultats sont identiques, c’est que le facteur testé n’intervient pas dans le phénomène que tu
étudies alors l’hypothèse est réfutée (= fausse).
• Cas 2 : si les résultats sont différents, c’est que le facteur testé influence le phénomène que tu étudies, alors
l’hypothèse est validée (= vraie).
Exemple : Les graines ont besoin de chaleur pour germer.

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 3  195


JE DÉCOUVRE

Des bactéries dans le yaourt, encore un problème


d’hygiène ?
En cours de SVT, Yanis et Léa ont observé des bactéries dans
un yaourt. Leur professeur leur donne le nom de Lactobacillus
bulgaricus et leur indique qu’elles se multiplient dans un milieu
peu oxygéné avoisinant les 45 °C.
Léa et Yanis ont deux opinions très différentes pour expliquer la
présence des bactéries dans le yaourt.
Pour savoir qui des deux a raison, ils proposent une série
d’expériences cherchant à vérifier l’utilité de cette bactérie
dans la fabrication du yaourt.

Expérience proposée par Léa :

Elle prend du lait et y ajoute Lactobacillus bulgaricus.

Elle met ensuite le mélange à une température de 45°C


dans un milieu peu oxygéné.

À la fin de l’expérience, elle observe la solidification du lait


sous forme de yaourt.

Expérience proposée par Yanis :

Il prend du lait et ajoute Lactobacillus bulgaricus.


Il met ensuite le mélange à une température de 45°C dans
un milieu peu oxygéné (montage A).

Il fait un autre montage où il laisse du lait à l’air libre et à


température ambiante (montage B).

À la fin de l’expérience, le montage A produit un yaourt, le


montage B ne donne que du lait.

Peu oxygéné

+
45 °C

FPO

Lactobacillus bulgaricus
?

— Schéma du montage A de Yanis et de l’expérience de Léa

196 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 3


e
En comparant les protocoles des deux expériences présentées ci-dessus, indique si :


On peut dire que Léa a raison car du yaourt est fabriqué à la suite de son expérience.


On peut dire que Yanis a raison car il a fait une expérience test (montage A) et également
une expérience témoin (montage B).

On ne peut rien conclure car aucune des propositions ne correspond à une expérimentation correcte.

Besoin d’aide ?
Pour qu’une expérimentation soit correcte, elle doit être faite en respectant certaines règles (exemple :
Un seul facteur doit varier, etc).
Vérifie pour chaque expérimentation que c’est bien le cas.

Les bactéries sont-elles nécessaires pour


fabriquer du yaourt ?
Léa et Yanis n’ont pas réussi à proposer une expérimentation correcte, pour vérifier si les bactéries sont bien
nécessaires à la fabrication de yaourt. Une nouvelle expérimentation, plus rigoureuse, a été mise en place. Voici les
résultats obtenus :

Conditions expérimentales Résultats


Lait + Lactobacillus bulgaricus + Production de yaourt
Expérience test température de 45° C + milieu peu (cette transformation est appelée
oxygéné « fermentation lactique»)
Lait + température de 45° C + milieu
Expérience témoin Pas de production de yaourt
peu oxygéné

Tableau des conditions et des résultats expérimentaux

+ =
milieu peu oxygéné à 45 °C

À l’aide des résultats de cette expérience et en justifiant ta


réponse, indique qui de Léa ou de Yanis avait raison.
Réponds sur ton cahier d'exercice.

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 3  197


Les bactéries, micro-organismes indispensables pour certains êtres vivants
Tu viens de voir que l’Homme était capable d’utiliser les bactéries pour transformer ses aliments. La fermentation
du lait permet ainsi de modifier la texture et le goût du lait indispensable à la fabrication des yaourts. En étudiant les
ruminants1 tu vas découvrir que cette transformation bactérienne est à l’origine d’une autre fonction. Lis attentive-
ment les documents ci-dessous et découvre la !

Les végétaux ingérés par les vaches subissent d’abord une trans-
formation par les bactéries contenues dans leur panse2 (soit 1 à 10
milliards de bactéries par mL). Cette transformation microbienne
appelée « fermentation », concerne 60 à 90% des glucides conte-
nus dans la ration alimentaire.
La fermentation est d’autant plus importante que les vaches sont
incapables de digérer elles-mêmes la majorité de ces glucides.
L’énergie produite par cette transformation est utilisée par les bac-
— Photographie de vaches au pré téries pour assurer leur fonctionnement et leur multiplication.
De plus, la fermentation produit de nombreuses substances dont
1. Ruminants : animaux qui ruminent
les acides gras qui passent dans le sang et constituent la princi-
(exemple : la vache, le mouton…).
pale source d’énergie du ruminant (70 à 80% de l’énergie totale).
2. Panse : pré-estomac des animaux rumi-
nants. Les aliments ingérés par les rumi- Les bactéries sont ensuite entraînées avec les restes de la diges-
nants peuvent faire plusieurs allers-retours tion dans la caillette3 et l’intestin grêle, où ils subissent alors le
entre la bouche et la panse afin de faciliter processus classique de digestion.
la digestion des végétaux ingérés (fragmen-
tation, fermentation, décomposition). On dit
qu’ils ruminent.
3. Caillette : estomac des ruminants.

Dans le texte ci-dessus, recherche les informations qui montrent que les vaches ne pourraient vivre sans bacté-
ries et rédige un texte qui présente ces arguments.

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JE RETIENS
Ce que je dois retenir

• Les bactéries sont utilisées par de nombreux êtres vivants à leur propre profit.
• Au cours du temps, l’Homme a sélectionné des souches bactériennes qui lui étaient utiles pour transfor-
mer des aliments (exemple : bactéries utilisées pour transformer le lait en yaourt).
• Certaines espèces se sont tellement spécialisées qu’elles sont devenues dépendantes d’une association
avec des bactéries pour leur propre alimentation (exemple : les ruminants qui sont associées à des bacté-
ries pour effectuer leur digestion).
Vocabulaire
Souche bactérienne : regroupe des bactéries d’une même espèce.

198 CNED – Collège 5   SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 3


e
Le coin des curieux

Les bactéries peuvent être bénéfiques pour les animaux, mais elles apportent également leur concours à
l’agriculture en coopérant avec certains végétaux cultivés.
Le manque d’azote peut être un facteur limitant pour la croissance des plantes. Cet azote est présent en
grande quantité dans l’atmosphère, mais les végétaux ne sont pas capables de l’utiliser directement.
Certaines plantes, appelées « Fabacées », qui représentent 27 % de la production agricole mondiale (le soja,
les arachides, les haricots, etc…) peuvent s’associer à des bactéries (type Rhizobia) par l’intermédiaire de leurs
racines.
La présence de ces bactéries très particulières est facilement visible au niveau des racines des Fabacées car
elles sont responsables de la formation de structures arrondies (appelées « nodules ») sur les racines (cf
figure photographie ci-contre).

Nodules (organes
symbiotiques)

— Photographie illustrant une relation symbiotique entre des bactéries (type Rhizobia)
et les racines d’une plante (type Fabacées comme le petit pois)

À ce niveau-là, ces bactéries sont capables de capter l’azote de l’air et de le transformer sous une forme que
les plantes peuvent incorporer. En échange de quoi, la plante lui cède des subtances organiques utiles à la
croissance bactérienne. Cette relation est profitable pour les deux parties, on parle de relation « symbio-
tique ».
La connaissance de ce mécanisme permet d’envisager des techniques d’amélioration des cultures, en utili-
sant les Fabacées pour enrichir un sol pauvre en azote, ou en apportant les bactéries en même temps que les
graines.

JE M’EXERCE
Vérifie tes connaissances
À l’aide des connaissances que tu as acquises au cours des 3 dernières séances, indique les affirmations qui te
semblent justes.
™ Les bactéries sont des êtres vivants pluricellulaires.
™ Les bactéries sont des êtres vivants microscopiques.
™ On trouve des bactéries dans tous les types d’environnements connus et naturels..
™ Les bactéries peuvent être favorables pour un organisme.
™ Les bactéries peuvent être défavorables pour un organisme.
™ Les bactéries se multiplient lorsque les conditions deviennent défavorables.
™ Les bactéries se multiplient lorsque les conditions sont favorables.
™ Les bactéries sont indispensables à l’équilibre dans l’environnement.
™ Toutes les bactéries appartiennent à la même espèce.

Bravo, tu as terminé la 9ème et la 10ème unité de cours de Sciences de la Vie et de la Terre. Tu peux aborder
maintenant la rédaction du devoir numéro 10.
Il s’agit d’un devoir automatique que tu peux effectuer directement en ligne sur ton espace inscrit.

CNED – Collège 5e  SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 10 – Séance 3  199

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