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Ecole Pluri-Elles

Institut Saint-Laurent

1 ère Assistant(e)s
pharmaceutico-techniques

La Microbiologie

Unité de formation :
Sciences naturelles et microbiologie

C.Wilhelmi
Chapitre 1 : Classification des
microorganismes

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C.Wilhelmi - Microbiologie
I. Introduction

1. Définition :
C’est l’étude des êtres vivants microscopiques. On les appelle microbes
lorsqu’ils provoquent des maladies et/ou des putréfactions. Ils sont caractérisés
par leur petite taille et nécessite l’utilisation d’un microscope.

2. Des microbes dans nos vies


On a tendance a associé ces petits organismes seulement aux grandes
maladies comme le sida, au rhume et à la grippe ou à certains désagréments
communs tels que les aliments gâtés.
Cependant, la plupart des micoorganismes jouent un rôle indispensable au
bien-être de la planète en participant au maintien de l’équilibre écologique
entre les organismes vivants et les composés chimiques dans
l’environnement.

- Dans l’eau salée ou l’eau douce, ils sont les premiers maillons de la
chaîne alimentaire des océans, des lacs et des rivières.
- Dans le sol, ils contribuent à la dégradation des déchets et au
recyclage des éléments chimiques dans le sol, l’air et la matière
vivante.
- L’homme et beaucoup d’animaux dépendent des microbes présents
dans leurs intestins pour bien digérer et faire la synthèse de quelques
vitamines nécessaires à l’organisme, dont certaines vitamines B pour
le métabolisme et la vitamine K pour la coagulation du sang.
- Les microorganismes servent aussi dans un grand nombre
d’applications industrielles. On les utilise dans la synthèse :
✓ de l’acétone
✓ de certains acides
✓ de vitamines
✓ d’enzymes
✓ d’alcools
✓ de médicaments

- L’industrie alimentaire utilise aussi les microbes pour préparer :


✓ du vinaigre
✓ de la choucroute
✓ des cornichons
✓ des boissons alcoolisées, des olives vertes
✓ de la sauce soja
✓ du fromage
✓ du yogourt
✓ du pain

- Grâce aux progrès récents de la science et de la technologie, on peut


maintenant manipuler génétiquement les microbes de telle sorte
qu’ils produisent des substances qu’ils ne synthétisent pas
naturellement :

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✓ la cellulose
✓ des eupeptiques (des additifs qui facilitent la digestion)
✓ des nettoyeurs d’égouts
✓ des substances thérapeutiques comme l’insuline

3. Classification des microorganismes :

• Les procaryotes :
➢ les bactéries
➢ les cyanobactéries (capable de photosynthèse)
• Les eucaryotes :
➢ les algues
➢ les protozoaires
➢ les champignons inférieurs (moisissures,levures)
• Les acaryotes ou virus
• Les prions

4. Combien y a-t-il de microorganismes ?


Les microorganismes représentent la biomasse la plus importante de la
Terre.
• 1 g de yaourt contient 109 bactéries
• 1 g de terre 25x109 (4 fois plus que d’Hommes sur Terre)
• 1 g de fèces 1011 (autant de cellules que dans le cerveau)
• Intestin humain 1014 (10 fois plus que le nombre de cellules qui
constituent notre corps)

5. Les réservoirs des microorganismes


Ils sont ubiquistes
L’environnement :
• L’eau
• Le sol
• L’alimentation
• L’air par ses poussières et ses aérosols

Les êtres vivants dans leur flore normale :


• La flore cutanée
• La flore intestinale
• La flore des voies aériennes supérieures
• La flore vaginale

Seulement 1 % des microorganismes présents sur terre sont connus à ce jour

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Les bactéries jouent des rôles essentiels dans la biosphère :
• Le recyclage des éléments chimiques
- les décomposeurs dégradent tous les organismes morts et la
matière organique afin de recycler les atomes.
- les autotrophes utilisent le CO2 pour produire des composés
organiques, qui entreront ainsi dans la chaîne alimentaire.
- seuls certaines bactéries sont capables de fixer l’azote.
• Les relations symbiotiques
Une symbiose est l’association d’espèces différentes (= symbiontes)
vivant en contact étroit. Il existe trois types de symbiose :
➢ le mutualisme dans lequel les deux espèces tirent profit de la
relation (ex les bactéries luminescentes des poissons, les
bactéries de notre système digestif).
➢ le commensalisme dans lequel un seul des deux partenaires tire
profit de la relation, sans cependant nuire à l’autre.
➢ le parasitisme dans lequel un des symbiontes, le parasite, vit aux
dépens de l’hôte.

II. La cellule procaryote : les bactéries


1. Introduction

Les procaryotes sont des organismes vivants unicellulaires, caractérisés par


une structure cellulaire particulière : absence de noyau et d’organites.

2. Structure des bactéries

a) La taille, la forme et le groupement des cellules bactériennes

Il y a une très grande diversité de tailles et de formes de bactéries.


La plupart d’entre elles ont de 0,2 à 2µm de diamètre et de 2 à 8µm de long. La
petitesse des bactéries, par rapport à la grosseur des cellules humaines par

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exemple, est un élément important qui favorise leur croissance et leur multiplication
si rapides.
Les bactéries se présentent sous plusieurs formes différentes :

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b) Les structures à l’extérieur de la paroi cellulaire
• La capsule
C’est l’enveloppe supérieure la plus externe composée de polysaccharides, de
polypeptides ou des deux. Sa composition chimique diffère d’une espèce à l’autre.

Son rôle :
➢ Chez certaines espèces, la capsule joue un rôle important dans la virulence de
la bactérie ( = capacité à causer la maladie)
➢ La capsule protège la bactérie pathogène contre la phagocytose par les cellules
de l’hôte
➢ La capsule permet l’adhérence des bactéries les unes aux autres et de se fixer
à une surface cible (pierres dans cours d’eau, racines de plantes, dents
humaines, filtres des humidificateurs,…)

• Les flagelles
Les flagelles sont des structures protéiques ancrées dans la membrane plasmique.
En forme d’hélice, ils permettent à la bactérie de se déplacer. La bactérie peut donc
se diriger vers un environnement favorable ou fuir de mauvaises conditions.
On utilise la localisation des flagelles afin de déterminer les bactéries

• Les pilis (ou fimbriae)


Les pilis sont des éléments facultatifs de la bactérie Gram négatif. Ils sont de nature
protéique et plus court que les flagelles. Ils permettent l’adhérence de la bactérie
ce qui lui donne une certaine virulence. Ils jouent un rôle dans le processus de la
conjugaison.

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c) La paroi cellulaire

• La coloration de Gram

C’est une méthode de coloration la plus utilisée en bactériologie médicale. Elle permet
de colorer les bactéries et de les distinguer à l’examen direct par leur aptitude à fixer
certains colorants. L’intérêt de cette méthode est un résultat rapide qui permet une
orientation rapide sur la nature de la bactérie.

Le principe de cette coloration repose sur l’action d’un colorant, le cristal violet que l’on
fait réagir avec de l’iode, puis de l’alcool et enfin de la safranine. Dans un premier
temps le colorant pénètre dans la paroi et le cytoplasme. Dans un second temps, l’iode
réagit avec le colorant et le rend insoluble. Les bactéries Gram négatif décolorent dans
l’alcool, la paroi est plus mince et retient moins le colorant. Les bactéries Gram positif
restent colorées en violet ou mauve, leur paroi est plus épaisse. Une contre coloration
( en rose) permet de visualiser à nouveau les bactéries Gram négatif.

• La structure

La paroi est constituée d’une substance appelée peptidoglycane (association de


glucide et de protéines) qui est spécifique des bactéries. La paroi est perforée de pores.
Ces peptidoglycanes sont une cible de choix pour les antibiotiques. Ils détruisent la
paroi ce qui rend la bactérie vulnérable aux chocs osmotiques.

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• Les parois cellulaires à Gram positif

• Les parois cellulaires à Gram négatif

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• Les parois cellulaires atypiques
Certaines cellules procaryotes n’ont pas de paroi ou ne possèdent que des
rudiments de paroi. Elles appartiennent au genre Mycoplasmes . Ce sont les plus
petites bactéries connues à pouvoir croître et se reproduire hors d’une cellule hôte
vivante. Ces bactéries traversent les filtres antibactériens.

d) Les structures à l’intérieur de la paroi cellulaire


● La membrane plasmique
Cette membrane a une structure classique, en double feuillet, mais moins rigide
que les membranes eucaryotes car elles ne possèdent pas de stérols (sauf les
mycoplasmes).
➢ Composition
Cette membrane est composée de 30 à 40 % de lipides
(phosphoglycérolipides) et de 60 à 70 % de protéines.

➢ Fonction
C’est une barrière semi-perméable qui permet le transport de
certaines molécules grâce à des protéines ayant rôle de canaux.

La membrane plasmique joue aussi un rôle important dans la


dégradation des nutriments et la production d’énergie. Elle
contient des enzymes capables de catalyser des réactions
chimiques et de produire de l’ATP.

La membrane peut avoir un rôle de respiration grâce à la


présence de cytochrome.

● Le cytoplasme
Il contient 80% d’eau. On y retrouve surtout des protéines (des enzymes), des
glucides, des lipides, des ions,…

● Le nucléoïde
C’est la zone nucléaire. Le chromosome bactérien unique est attaché à la membrane
plasmique. On y trouve les protéines nécessaires à la réplication et à la séparation du
chromosome dans la cellule fille.

Le chromosome est le support de l’hérédité, il peut-être transcrit en ARN et l’ARN


traduit en protéine. Il subit la réplication pour assurer sa descendance.

● Les plasmides
Ce sont des molécules ADN extrachromosomiques qui ne constituent pas le
génome bactérien. Ils peuvent se reproduire de façon autonome et codent pour
une information génétique non indispensable.
Ils donnent à la bactérie :
- La possibilité de synthèses spéciales
- Une résistance à des antibiotiques
- Une pathogénécité
- Tolérance aux métaux lourds
- Production de toxines

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La présence de plasmide augmente la virulence de la bactérie.
3. La reproduction des bactéries

● Mode de reproduction
Les bactéries se multiplient par le phénomène de scissiparité. Elles recopient leur
molécule d’ADN circulaire, elles doublent leur cytoplasme. Elles se divisent en deux et
entraînent un chromosome avec elle.

Les cellules obtenues sont des clones.

L’évolution des populations bactériennes est exponentielle.


Le temps que met une cellule à se diviser s’appelle temps de génération.
Ce temps est pour la plupart des bactéries de 1 à 3 heures et de 20 min dans des
conditions idéales.

Les bactéries se reproduisent très rapidement, pour E. Coli toutes les 20 minutes.

● La variabilité génétique :

▪ erreur de copie de l’ADN : la copie de l’ADN bactérien peut avoir


des erreurs, une mutation génétique apparaît. Les bactéries qui
seront les mieux adaptées à leur milieu seront favorisées et se
reproduiront préférentiellement.

▪ La TRANSFORMATION : Des fragments d’ADN nus (libres dans


le milieu de culture) peuvent pénétrer dans une bactérie et se
recombiner par crossing- over avec l’ADN de la bactérie.

Cette technique est utilisée dans le génie génétique.

▪ La TRANSDUCTION : Un virus emporte un fragment d’ADN d’une


bactérie et l’apporte dans une autre bactérie (voir les virus).

▪ La CONJUGAISON : voir les plasmides


Comme mode de communication original, les bactéries utilisent le
transfert d'information génétique, c'est-à-dire de morceaux d'ADN.
Le transfert direct de bactérie donatrice à réceptrice est appelé «
conjugaison ». Ceci ne peut avoir lieu que si la première possède
un appendice allongé ( pilus « sexuel ») pour harponner la bactérie
réceptrice. Les deux partenaires entrent ensuite en contact et
l'ADN est transféré. Bien que les bactéries soient des organismes
asexués, la donatrice est appelée « mâle » et la réceptrice «
femelle », par analogie avec les animaux.

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● Conditions de croissance des bactéries :
1. Besoin en eau

Les bactéries ont besoin d’un certain taux d'humidité pour se


développer. On retrouve dans la nature des bactéries partout où il y
a de l'eau sous forme liquide.

2. La température

La plupart des bactéries se développe dans une gamme de


température recouvrant 30 à 40°C.

On classe les bactéries suivant la gamme de température dans


laquelle elles se développent :

o Bactéries psychrophiles se développent jusqu'à une température


inférieure à 20°C.

o Bactéries mésophiles se développent dans une gamme de


température comprise entre 10° et 45°C.

o Bactéries thermophiles se développent à une température


supérieure à 45°C.

3. Le pH
La plupart des bactéries se développent à un pH compris entre 5.5
et 9. Il existe des bactéries acidophiles se développant à des pH
très bas,jusqu'à un pH = 1, et des bactéries alcalinophiles.

● La sporulation
En milieu très hostile, certaines bactéries sont capables de former des cellules
résistantes, appelées endospores.
Celles-ci sont formées par réplication du chromosome, qui est ensuite entouré d’une
paroi résistante. Le reste de la cellule d’origine disparaît alors. L’endospore arrête son
métabolisme et se déshydrate. Il n'y a plus d'échange avec le milieu extérieur, la
bactérie ne se nourrit plus et stoppe toute activité. Elle pourra se réhydrater et
reprendre son métabolisme quand les conditions seront redevenues favorables. Le
retour d’une endospore à l’état végétatif s’appelle la germination.

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4. Classification métabolique des bactéries

Selon leur besoin en oxygène, on définit plusieurs classes de bactéries.

- les bactéries aérobies : elles ont besoin d'une teneur en O2 voisine de la teneur
de l'O2 dans l'atmosphère normale.
(un milieu avec une bonne turbulence, comme une rivière en eau vive, est très bien
aéré).
- les bactéries aéroanaérobies facultatives : elles peuvent vivre indifféremment en
présence ou en absence d'O2.

- les bactéries microaérophiles : elles ont besoin d'une faible teneur en oxygène
pour se développer.

- les bactéries anaérobies : l'oxygène leur est toxique. Elles se développent en


milieu très réducteur, par exemple dans le fond des marécages, dans les eaux
stagnantes, également dans le tube digestif des animaux.

5. Pouvoir pathogène des bactéries

Les bactéries pathogènes sont responsables de maladies infectieuses, souvent


contagieuses. La dangerosité d’une bactérie est liée à sa virulence (son pouvoir de
multiplication) et à sa toxicité (sa capacité à élaborer des toxines).

A) La virulence
C’est la capacité d’une bactérie à se multiplier dans un hôte et de causer
des lésions tissulaires, d’obstruer des voies de passage, de détruire des
éléments utiles.
Chaque bactérie possède une virulence propre qui dépend de facteurs :

• Anatomique

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• Enzymatique
Les bactéries produisent des enzymes qui facilitent leurs dispersions
(enzymes qui détruisent le collagène) ou qui augmentent leur résistance
(ex. enzyme qui détruit les globules blancs).

La virulence d’une bactérie est déterminée par la dose minimale mortelle


(DDM). Elle correspond à la quantité nécessaire de bactérie pour tuer
tous les animaux testés. La dose létale 50 correspond à la quantité de
bactéries nécessaire à tuer 50% des animaux testés.

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B) La toxicité
Les bactéries produisent des toxines qui agissent sur l’hôte.

• Exotoxine (bactéries Gram + et Gram -)

Ce sont des substances de nature protéique rejetées par la bactérie dans


le milieu extérieur. Elles sont spécifiques à une espèce bactérienne. Elles
agissent à très faible dose, une petite quantité est suffisante pour causer
des dommages importants, car leur action peut se poursuivre sur une
période prolongée. Elles produisent des effets physiopathologiques très
spécifiques sur les tissus du corps et figurent parmi les poisons les plus
mortels qu'on connaisse. Ce sont de très bons antigènes qui seront
reconnus par notre système immunitaire.

• Endotoxine (bactéries Gram -)

Elles sont de nature glyco-lipido-protéique et proviennent donc de la


paroi. Elles sont libérées lorsque la bactérie est tuée.
Elles sont pyrétiques et entraînent des troubles cardio-vasculaires.
Il faut de plus forte dose d’endotoxine que d’exotoxine pour avoir un effet
toxique.

III. Microorganismes eucaryotes


Il existe plusieurs microorganismes eucaryotes : les mycètes, les algues, les
protozoaires et les helminthes.

1. Les mycètes
Les mycètes jouent un rôle important dans la chaîne alimentaire parce qu’ils
décomposent la matière végétale morte, recyclant ainsi des éléments vitaux.

On y retrouve les moisissures (pluricellulaires) et les levures (unicellulaires).

Une levure est un champignon unicellulaire (certaines levures sont cependant


capables d'arborer un aspect pseudo pluricellulaire) apte à provoquer la fermentation
des matières organiques animales ou végétales. Les levures sont employées pour la
fabrication du vin, de la bière, des spiritueux, des alcools industriels, du pain et
d'antibiotiques.
Ces microorganismes d'environ 6 microns sont généralement ovales, et se multiplient
par bourgeonnement ou par fission (scissiparité). Ils sont souvent capables d'accomplir
une sporulation soit dans un but de dormance en milieu défavorable, soit dans un but
de dispersion.
Le terme courant de levure désigne généralement le genre Saccharomyces (levure de
bière ou levure de boulangerie). Il existe beaucoup d'autres genres de levures.

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Les mycoses

Une mycose est une infection fongique. Les mycoses sont en général des infections
chroniques, de longue durée parce que les mycètes croissent lentement.

Pourquoi le traitement des mycoses chez l’humain et les autres animaux sont souvent
difficile ?
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Mycoses
systémiques …………………………………………………………………………………
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Mycoses sous-cutanées
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Mycoses opportunistes
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Cinq classes de mycoses :


• Pneumocystis

• Stachybotrys

• Rhizopus et Mucor

• Aspergillose

• Candidose

2. Les algues
Les algues sont des êtres vivants capables de photosynthèse et vivent généralement
en milieu aquatique. Elles sont aussi utilisées dans l'alimentation humaine, par
l'agriculture et par l'industrie.
Quelques algues sont à l’origine d’intoxication alimentaire.

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3. Les protozoaires
Les protozoaires sont des eucaryotes unicellulaires. On trouve ces microorganismes
dans l’eau et dans le sol. Ils se nourrissent de bactéries et de petites particules de
matière.
Quand les conditions du milieu sont trop difficiles, certains protozoaires produisent une
enveloppe protectrice appelée kyste.
Il y a environ 20 000 espèces de protozoaires et il y en a peu qui causent des maladies
et ceux-ci sévissent pour la plupart dans les pays tropicaux.

Exemples :
• Plasmodium : est un genre de protozoaires parasites, dont cinq espèces
causent le paludisme chez l'Homme. Le parasite est transmis à l’Homme par
une piqûre d’anophèle (moustique des régions chaudes et marécageuses).
• Toxoplasma gondii :est un parasite intracellulaire des humains. Son cycle vital
fait intervenir le chat domestique. Ce parasite est dangereux chez les femmes
enceintes.

4. Les helminthes
Les helminthes sont des animaux eucaryotes pluricellulaires. Leur cycle vital est
extrêmement complexe car il peut comprendre une suite d’hôtes intermédiaires pour
chacun des stades larvaires et un hôte définitif pour le stade adulte.

Les helminthes, selon l'espèce considérée et leur étape de développement, parasitent


différents organes, dont :

• intestin
• réseaux sanguin et lymphatique,
• tissus conjonctifs,
• organes creux : cavités urogénitales, poumons

Exemples :
• La douve
• Le ténia
• L’oxyure
• L’ascaris

5. Les arthropodes
Les arthropodes sont dotés d’un corps segmenté, d’un squelette externe et de pattes
articulées. Ceux qui transportent des microorganismes pathogènes et transmettent
ainsi des maladies sont appelés vecteurs (tique, moustique, poux, punaise,..).
Par ailleurs la gale est une maladie causée directement par l’arthropode.

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IV. Les virus

En latin le mot virus veut dire poison.


Les virus sont les plus petits de tous les agents infectieux (20 à 30nm de diamètre).
Ce sont des organismes non cellulaires (ce ne sont pas des organismes vivants),
incapables de se multiplier. Ils ont besoin pour cela d’utiliser la machinerie d’une cellule
hôte ; les virus sont des parasites intracellulaires obligatoires.
Il existe deux grands types de virus ; les virus procaryotiques (bactériophages) et les
virus eucaryotiques (végétales ou animale).

1. Structure d’un virus

Les virus sont constitués par:


• un filament d’acide nucléique (ADN ou ARN),
• une capside constituée de plusieurs unités protéiques semblables appelées
capsomères pour certains virus,

La capside et le génome viral forment ce que l’on appelle la nucléocapside, c’est sa


structure qui donne la forme du virus.

• une enveloppe (pas toujours): ceux qui en sont pourvus sont appelés virus
enveloppés et ceux qui n’en n’ont pas sont appelés virus sans enveloppe.

La nature de l’acide nucléique (ADN ou ARN), le type de symétrie de la capside,


l’existence ou l’absence d’une enveloppe, le nombre de capsomères ou le diamètre
de l’hélice sont les 4 critères structuraux et chimiques sur lesquels repose la
classification des virus.

Virus hélicoïdal (virus qui affecte le tabac)

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Virus enveloppés (grippe, VIH)

Virus complexe (Variole, virus de la rage, virus ebola)

2. Cycle infectieux ou multiplication des virus

La multiplication virale se fait en 6 étapes :

• Attachement : Le virus adhère à la cellule hôte et libère des enzymes qui vont
la perforer
• Pénétration : le virus libère des enzymes qui vont perforer la membrane de la
cellule hôte, puis il injecte son ADN ou ARN dans la cellule.
• Décapsidation : séparation de l'acide nucléique viral de sa coque protéique ou
capside.
• Biosynthèse : Le virus utilise la machinerie de la cellule hôte pour répliquer son
matériel génétique ainsi que des protéines pour l’entourer d’une nouvelle
capside. Cette opération ne prend que douze minutes et donne naissance à
des centaines de virions.
• Maturation : les constituants du virus s’assemblent, assemblage des protéines
de la capside.
• Libération : le virus lyse la cellule hôte. Les virus libérés vont à leur tour pouvoir
infecter d’autres cellules.

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3. Invasion virale
Le virus pénètre dans un organisme par:
• voie respiratoire
• voie orale
• voie cutanée
• voie transplacentaire.
• Voie génitale

Parfois il y a transmission des virus par certains animaux comme les insectes.
Le virus s’implante dans les cellules proches de la porte d’entrée, puis il
gagne de proche en proche et s’étend aux tissus voisins. Les symptômes
apparaissent quand un nombre suffisant de cellules sont lésées. Parfois il y
a passage dans le sang, c’est la virémie et l’infection se propage à distance.

4. Le virus et le cancer
Les virus capables de provoquer la formation de tumeurs s’appellent virus
oncogènes.
Il faut que le matériel génétique des virus oncogènes s’intégre à l’ADN de la
cellule hôte, ce qui n’est pas systématiquement le cas.

Ces virus sont classifiés en six catégories :

• Herpèsvirus(ADN), ex: Epstein Barr (cancer du pharynx, des voies nasales) ;


• Adénovirus (ADN), ex: Adénovirus type 12 (cancer des voies respiratoires, tube
digestif) ;
• Papovavirus (ADN), ex: Papillomavirus humain (cancer du col de l'utérus...) ;
• Hépadnavirus (ADN), ex: Hépatite B (carcinome hépatique) ;
• Rétrovirus (ARN), ex: ALV (Avian Leukosis Virus) (leucémie aviaire), VIH... ;
• Hépacivirus (ARN), ex: Hépatite C.

5. Les infections virales latentes


Dans une infection virale latente, il y a d’abord une primo-infection qui guérit.
Ensuite le virus reste dans la cellule hôte toute la vie et pendant de longues
périodes il reste sans se manifester par une maladie.
Sous l’effet d’un stimuli, la multiplication virale redémarre et la maladie peut
réapparaître.
Comme par exemple le virus de l’herpès (bouton de fièvre) et le zona.

6. Les infections virales chroniques


Les infections virales chroniques sont caractérisées par la présence continue du virus
dans le sang. Le système immunitaire ne parvient pas à l’éliminer.
Exemple : virus HIV, hépatite.

La personne peut donc transmettre le virus en permanence.

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7. Le virus de la grippe

Le virus influenza ou virus de la grippe est un virus à ARN. Ses huit molécules d'ARN
se trouvent dans une capside protéique, à l'intérieur d'une enveloppe. Le virus
influenza se transmet par voie aérienne.
L'enveloppe des virus comporte deux sortes de protéines :
• l'hémagglutinine (H), qui permet l'attachement du virion à la cellule et qui va de
H1 à H18
• la neuraminidase (N), qui va de N1 à N11

Il existe trois types de grippe saisonnière – A, B et C.


Les virus grippaux de type A se subdivisent en sous-types en fonction des différentes
sortes et associations de protéines de surface du virus. Parmi les nombreux sous-
types des virus grippaux A, les sous-types A(H1N1) et A(H3N2) circulent actuellement
chez l’homme.
Les réservoirs de la grippe A circulent chez différents animaux, oiseaux et mammifères
(porc…), alors que les virus B et C sont essentiellement présents chez l'Homme.
Des virus grippaux circulent dans toutes les régions du monde. Les cas de grippe de
type C surviennent beaucoup moins fréquemment que ceux des types A et B. C’est
pourquoi seuls les virus grippaux A et B figurent dans la composition des vaccins contre
la grippe saisonnière.

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V. Les prions

Les prions sont des protéines infectieuses dépourvues d’acide nucléïque qui ont été
découvertes début des années 80.

Des travaux révèlent que cette protéine prion (PrP en abrégé) est un constituant
normal de l’organisme. C’est une protéine présente à la surface de la membrane de
nombreux types de cellules, des neurones aux spermatozoïdes, avec cependant une
préférence pour les neurones.

Cette protéine existe sous deux formes qui diffèrent uniquement par leur structure en
trois dimensions :

• La forme normale, appelée PrPc pour protéine cellulaire, qui existe à l’état
normal dans l’organisme.

• La forme anormale, ou PrPsc pour protéine prion scrapie.

Les maladies dûes aux prions affectent le système nerveux et provoquent une
dégénérescence du système nerveux central. Ces maladies sont toujours fatales.

• Affections animales telles que l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB ou


maladie de la vache folle), la tremblante du mouton et de la chèvre, ….

• Chez l’homme, il est responsable de la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui se


caractérise par une démence précoce aboutissant au décès.

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