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I-1.

INTRODUCTION :
La peau et les muqueuses respiratoires et digestives sont des barrières
naturelles efficaces contre la pénétration des micro-organismes
pathogènes dans le corps humain. Dès qu’un agent virulent arrive à
franchir ces barrières, il se multiplie et provoque des maladies
infectieuses. Ces maladies sont un problème majeur de santé publique
et la lutte contre celles-ci est l’une des grandes aventures scientifiques
et sociales depuis la révolution Pasteurienne en 1870. Le 20ème siècle
a été marqué par la découverte des médicaments capables d'éliminer
les microorganismes responsables de dizaines de milliers de morts
chaque année. En revanche, la diminution de la sensibilité de la
plupart des agents infectieux aux antimicrobiens ne cesse de se
développer et touche notamment les bactéries. Capables de se
multiplier rapidement, les bactéries sont très abondantes dans
l'environnement, dans les aliments et sur les êtres vivants. Le risque
d’être contaminé augmente, lorsque les concentrations de certaines
espèces bactériennes deviennent anormalement élevées, en particulier
dans des lieux soumis à des règles sanitaires strictes comme le milieu
hospitalier, l’industrie agroalimentaire ou les stations de traitement
des eaux. Cette contamination consiste en l’adhésion de bactéries
pathogènes ou opportunistes sur une surface menant à la formation de
biofilms. Ces derniers contribuent à l'émergence de résistances de
certaines souches bactériennes aux traitements antimicrobiens
conventionnels. Afin de répondre au mieux à cette problématique,
l’élaboration de substances antibactériennes s’avère être une stratégie
efficace, pour empêcher l’adhésion des bactéries ou inhiber leur
croissance.
Les substances antibactériennes sont utilisées pour contrôler le
développement des microorganismes, qui peuvent être hautement
pathogènes pour l’homme ou l’animal. Les moyens de lutte contre ces
microorganismes sont nombreux, allant des agents physiques comme
la température et les rayonnements aux agents chimiques qui sont
capables d’assurer leur destruction ou d’empêcher la transmission des
maladies infectieuses. Les agents antibactériens chimiques sont doués

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en général d’un pouvoir bactériostatique et bactéricide puissant.
Cependant, il existe également des substances antibactériennes
naturelles telles que les huiles essentielles qui ont des propriétés
antimicrobiennes. Les huiles essentielles peuvent tuer les bactéries,
les empêchant ainsi de se développer et de se multiplier. Les
mécanismes d’action des substances antibactériennes incluent :
Inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne
Inhibition de la synthèse protéique
Inhibition de la synthèse des acides nucléiques (ADN, ARN)
Modification de la perméabilité des membranes
Inhibition de voies métaboliques particulières
La chimiothérapie a connu une véritable révolution en 1929 avec la
découverte de la Pénicilline par Alexandre Flemming. À partir de
1939, certains antibiotiques furent isolés, sélectionnés, soumis aux
essais thérapeutiques. C’est l’âge d’or des antibiotiques qui s’étend
pendant une vingtaine d’années jusqu’en 1959. C’est pendant cette
période que les principaux antibiotiques encore utilisés de nos jours
ont été découverts : Pénicillines, Streptomycines, Chloramphénicol,
etc.… Depuis 1965, une nouvelle période semble prolonger cette
période glorieuse.
I-2. RAPEL SUR LES BACTERIES : Après les virus, la plus grande
diversité biologique qu'on connaît sur la planète c'est les bactéries.
Les bactéries (l'ordre du micromètre généralement) se trouvent
partout : dans l'eau, la glace, l'air...dans toutes les conditions : acide,
basique, salée, y compris déshydraté...C'est étonnant parce qu'elles se
reproduisent simplement par une espèce de mitose qu'on appelle "la
scissiparité", mais par contre les bactéries ont des outils de
réplication très peu efficaces. Du coup, elles font plein de mutations.
Et c'est cette mutagénicité qui leur permet de s'adapter à plein de

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milieux différents.

Ces bactéries, non seulement elles sont diverses parce qu'on les
retrouve partout, mais même en termes de morphologie, elles ont une
diversité gigantesque (même si elles ont une certaine structure qu'on
va retrouver de manière systématique). La paroi bactérienne est une
cible privilégiée pour les molécules antibiotiques parce que nos
cellules n'en ont pas et du coup si on peut attaquer la paroi
bactérienne, et bien on peut facilement se débarrasser de manière
spécifique des bactéries sans avoir de toxicité sur nous. La bactérie
mycoplasme n'a pas de paroi. Donc, faut faire attention à ne pas traiter
ce type d'infection avec un antibiotique contre la paroi (car cela n'aura
aucun effet). En termes de structure, les bactéries sont des procaryotes
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donc elles n'ont pas de noyaux (à même titre que les archéobactéries).
Mais par contre, y a des différences très notables entre bactéries et
archéobactéries. On pense que les archéobactéries qui ont à la fois des
caractéristiques de bactéries et des caractéristiques d'eucaryotes
seraient à l'origine de la vie (probablement que les virus sont avant) et
qu'ensuite il y a une branche qui aurait donné le monde bactérien et
une branche qui aurait donné le monde eucaryote qui se répliquent de
manière autonome et vont conférer aux bactéries un avantage). Ces
plasmides sont pour nous une peste parce qu'il y a énormément de
résistances aux antibiotiques qui sont codées par ces plasmides. De
plus, les bactéries sont capables ensuite de les échanger et les
résistances peuvent donc voyager très vite dans les populations
bactériennes par ces échanges-là, des ribosomes-> une membrane qui
délimite le tout-> autour de cette membrane il y a une couche épaisse
qu'on appelle la paroi bactérienne. Cette paroi est essentielle à la
survie des bactéries (car par exemple elle permet de résister aux
milieux hypotoniques comme l'eau douce par exemple), la dernière
couche est la capsule (certaines en ont et d'autres pas). En général, les
bactéries avec une capsule sont bien plus méchantes pour l'Homme
parce que ça leur permet d'échapper à notre système immunitaire
(elles sont moins visibles avec la capsule), flagelle (aussi facultatif
que la capsule) à la surface, il y a des petits pili qui permettent aux
bactéries d'adhérer à nos cellules pour mieux se multiplier. Les pili
sexuels permettent d'échanger de l'information génétique entre les
bactéries.

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II-1. DÉFINITION : Les substances antibactériennes peuvent être
définies comme des substances capables d'inhiber (effets
bactériostatiques) la croissance ou de tuer (effets bactéricides) les
bactéries. Elles agissent en ciblant spécifiquement les bactéries sans
nuire aux cellules humaines ou animales.
Antibiotique : Un antibiotique (du grec anti : « contre », et bios : « la vie ») est une
substance naturelle ou synthétique qui détruit ou bloque la croissance des bactéries.
Dans le premier cas, on parle d'antibiotique bactéricide et dans le second cas
d'antibiotique bactériostatique.

II-2. L’ORIGINE DES ANTIBIOTIQUES : Les antibiotiques


sont des substances chimiques naturelles ou synthétiques. La plupart
des antibiotiques utilisés en médecine sont dérivés de
microorganismes tels que des bactéries, des champignons ou des
actinomycètes. L'origine des antibiotiques remonte à la découverte de
la pénicilline par Alexander Fleming en 1928. Fleming a remarqué
que le champignon Penicillium produit une substance inhibitrice de la
croissance bactérienne. Depuis lors, de nombreux autres antibiotiques
ont été isolés à partir de différentes sources naturelles. Certains
antibiotiques sont produits par des bactéries elles-mêmes, comme la
streptomycine produite par Streptomyces. D'autres sont produits par
des champignons, tels que la céphalosporine isolée à partir du
champignon Cephalosporium. Certains antibiotiques sont également

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synthétisés chimiquement en laboratoire, en imitant la structure et les
propriétés des composés naturels.
III-1. LA FAMILLES D’ANTIBIOTIQUES : Les
antibiotiques appartiennent à différentes familles en fonction de leur
structure chimique et de leur mode d'action sur les bactéries.
Les antibiotiques agissent à l’échelon moléculaire au niveau d’une ou
de plusieurs étapes métaboliques indispensables à la vie de la bactérie.
Ils agissent par :
● Toxicité sélective au niveau de la :
- Synthèse de la paroi bactérienne
- Membrane cytoplasmique
- Synthèse des protéines
- Acides nucléiques
● Inhibition compétitive : dans ce cas l’antibiotique est un analogue
structural, il interfère avec une fonction essentielle à la bactérie.

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III-2. CLASSIFICATION : Les principales sont les bêta-lactamines
(pénicillines et céphalosporines), les macrolides, les aminosides, les
cyclines et les quinolones. Ces grandes familles d’antibiotiques se
différencient par : leur spectre d’activité, c’est-à-dire l’ensemble des
germes sensibles à chaque famille d’antibiotiques, leurs indications,
directement liées au spectre d’activité et à la diffusion de
l’antibiotique dans les différents organes, leur voie d’utilisation, leur
mode d’emploi et leur fréquence d’utilisation, leurs contre-indications
et leurs effets indésirables.

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III-3 LA NATURE CHIMIQUE : Très variable, elle est basée souvent
sur une structure de base (ex : cycle β lactame) sur laquelle il y a
hémisynthèse. La classification selon la nature chimique nous permet
de classer les antibiotiques en familles (β lactamines, aminosides,
macrolides, tétracyclines etc.…)
IV-1. MODES D’ACTIONS DES ANTIBIOTIQYES : Le principe
d'action des antibiotiques consiste à bloquer sélectivement une étape
d'un mécanisme essentiel à la survie ou à la multiplication des micro-
organismes. Le mécanisme ciblé par l'antibiotique est le plus souvent
spécifique des bactéries et n'a pas d'équivalent chez les eucaryotes et
en particulier chez l'humain. Ainsi, idéalement, l'antibiotique tue ou
bloque la multiplication des bactéries mais n'a pas d'impact sur les
cellules du patient traité.
Antibiotique bactériostatique ou bactéricide :
Un antibiotique peut exercer son action selon deux modes :
- Bactériostatique : inhibition de la multiplication bactérienne
- Bactéricide : destruction avec mort accélérée des bactéries en
fonction des concentrations et du temps de contact.

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IV-2.1 Antibiotiques inhibant la synthèse de la paroi
bactérienne : Certaines bactéries sont protégées de l'environnement
extérieur par une paroi, qui doit croitre quand la bactérie se divise.
Cette paroi contient en particulier une couche de peptidoglycane plus
ou moins épaisse, un polymère spécifique comportant des acides
aminés et des sucres. Il existe une machinerie de synthèse qui
fabrique les composants de cette paroi et qui est composée d'enzymes
et de systèmes de transport acheminant les composants à la surface
cellulaire.
Il existe un ensemble d'antibiotiques qui bloquent différentes étapes
de cette machinerie.
Le blocage de la synthèse de la paroi fragilise fortement l'enveloppe
externe des bactéries, qui deviennent très sensibles à des stress
extérieurs (pression osmotique, température, stress mécanique)
provoquant la lyse cellulaire.
- les b-lactamines, qui inhibent la transpeptidase intervenant dans

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la synthèse de la paroi peptidoglycane.

Ces antibiotiques agissent sur des cibles extracellulaires.


Les principaux antibiotiques ayant ce mode d'action correspondant à
la famille appelée les Bêta-lactamines (pénicillines et
céphalosporines).
Ceux-ci agissent sur les enzymes de la machinerie de synthèse du
peptidoglycane que l'on appelle pour cette raison les « protéines
fixant la pénicilline »
La catégorie des antibiotiques inhibant la synthèse de la paroi
bactérienne comprend entre autres :
-La bacitracine
-la teixobactine
-la pénicillines :
-l’amoxicilline
-les céphalosporines
-les glycopeptides comme la vancomycine
IV-2. 2 Antibiotiques agissant au niveau de la membrane
cytoplasmique : L'existence d'une membrane plasmique intacte est
nécessaire à la survie bactérienne. Son rôle est double, d'une part elle
permet de séquestrer (enfermer) les métabolites et les ions nécessaires
à l'intérieur du cytoplasme, d'autre part, elle permet de maintenir un
gradient de protons entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule, généré
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par la chaîne respiratoire et le cycle de Krebs et qui permet le
stockage de l'énergie cellulaire. Ce gradient de protons alimente l'ATP
synthase qui fabrique l'ATP. Toute
perturbation de l'imperméabilité de la membrane rompt ces
confinements, l'énergie chimiosmotique est dissipée et le contenu du
cytoplasme fuit dans le milieu extracellulaire. Il existe un certain
nombre de molécules antibiotiques qui agissent sur la membrane des
cellules, soit en agissant comme des détergents qui désorganisent les
lipides, soit en formant un pore (un trou) dans la membrane qui va
permettre la fuite des composés cellulaires.
Parmi ces composés attaquant la membrane des cellules
bactériennes, on trouve :

-La polymyxine qui est un surfactant (détergent) interagissant avec les


lipides membranaires et qui désorganise la bicouche phospholipidique
membranaire. Ceci détruit l’intégrité de la membrane, les éléments
hydrosolubles sortent de la cellule. Cette molécule est efficace sur les
cellules en croissance et au repos ;
-La gramicidine, un peptide qui s'insère dans la membrane en formant

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un pore cylindrique permettant la fuite des cations.
IV-3.3 Antibiotiques inhibiteurs de la synthèse protéique :
La synthèse des protéines est un processus essentiel des cellules
vivantes. L'acteur central de ce processus dans lequel l'ARN messager
est traduit en protéine est le ribosome, l'organite cellulaire qui est
responsable de cette étape. Les détails du mécanisme de traduction et
les ribosomes des bactéries sont sensiblement différents de ceux des
eucaryotes. Il existe un grand nombre de molécules antibiotiques qui
exploitent ces différences et sont capables de bloquer sélectivement la
traduction des protéines chez les bactéries, mais pas chez l'humain ou
l'animal.
De fait, approximativement la moitié des antibiotiques utilisés en
thérapeutique ont pour cible le ribosome bactérien. Ces antibiotiques
se répartissent en plusieurs classes, de nature chimique et de mode
d'action différents. La plupart interagissent avec l'ARN ribosomique.
Enfin, certains antibiotiques bloquent la traduction en inhibant l'action
des facteurs de traduction associés au ribosome.
Les aminoglycosides ou aminosides (exemples : streptomycine,
gentamicine, amikacine) se fixent sur la petite sous-unité des
ribosomes (30 Svedberg) au niveau du site du décodage des codons,
empêchent la traduction de l’ARNm et conduisent à des erreurs de
lecture.
- Les phénicols (exemples : chloramphénicol, thiamphénicol)
bloquent la formation de la liaison peptidique. Ils se fixent sur la
grande sous-unité du ribosome bactérien (50 Svedberg) mais pas
sur celle des ribosomes eucaryotes.
-Les cyclines (exemples : tétracycline, doxycycline,
auréomycine) : en se fixant sur la sous-unité (30 S), elles
bloquent l’élongation de la chaîne polypeptidique.
-Les macrolides et kétolides (exemples : érythromycine,
azithromycine) agissent sur la partie 50 S du ribosome et
bloquent l’élongation de la chaîne polypeptidique.

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La puromycine mime l’extrémité d’un ARNt, prend sa place dans le
ribosome et bloque l’élongation de la chaîne polypeptidique.
L'acide fusidique bloque l'action du facteur de traduction EF-G qui
permet la translocation (progression) du ribosome sur l'ARN
messager.

IV-4. 4 Antibiotiques inhibiteurs du métabolisme des


acides nucléiques : La synthèse des acides nucléiques, ADN et
ARN est absolument vitale pour les cellules, sans elle, la division
cellulaire et la fabrication des protéines est impossible. Un certain
nombre de composés peuvent bloquer de manière directe ou indirecte
ces voies de biosynthèse des acides nucléiques et ont en conséquence
une activité antibiotique.

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Chez les bactéries, le ou les chromosomes sont souvent circulaires et
se trouvent dans un état topologique particulier caractérisé par un
surenroulement négatif. Ce surenroulement négatif est essentiel à la
réplication de l'ADN (et aussi à la transcription de l'ARN) et constitue
une caractéristique de l'ADN bactérien. C'est l'ADN gyrase qui
introduit ce surenroulement négatif dans l'ADN. Cette enzyme, de la
famille des topoisomérases est essentielle à la survie des bactéries,
mais n'a pas d'équivalent chez les eucaryotes. Il existe des
antibiotiques qui bloquent l'action de l'ADN gyrase, il s'agit des
aminocoumarines et des quinolones. Plus récemment, ces dernières
ont été supplantées par les fluoroquinolones, molécules de synthèse
permettant de contourner les mécanismes de résistance aux
quinolones.

Il existe enfin des inhibiteurs spécifiques de l'ARN polymérase


bactérienne qui bloquent la transcription des gènes et la synthèse des
ARN messagers.
Parmi ces antibiotiques, on trouve en particulier la rifampicine qui
est aujourd'hui utilisée en association avec d'autres antibiotiques pour
le traitement de la tuberculose.
IV-5.5 Antibiotiques agissant par inhibition
compétitive(antimétabolites) : Une autre classe importante
d'antibiotiques interfère avec la production de métabolites essentiels,

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bloquant la synthèse de différents constituants essentiels de la cellule :
lipides, acides aminés, nucléotides.
Une voie particulièrement importante qui est fréquemment ciblée est
celle de la synthèse des folates (vitamine B9). Ses dérivés, notamment
la dihydrofolate et le tétrahydrofolate, interviennent dans des
réactions de transfert de groupements à un atome de carbone
(méthyle, formyle) et en particulier dans des réactions de méthylation.
Ces réactions sont essentielles à la synthèse de la thymine et par voie
de conséquence, celle de l'ADN. Ces transferts de carbone dépendant
du folate interviennent également de façon centrale dans le
métabolisme de certains acides aminés : méthionine, glycine, sérine et
donc indirectement dans la synthèse des protéines.
Plusieurs classes de composés antibiotiques ciblent différentes étapes
de cette voie des folates :
Les sulfamidés et les sulfanilamides sont des analogues structurels de
l'acide p-aminobenzoïque. Ce dernier composé est l'un des éléments
qui interviennent dans la synthèse des folates chez les bactéries et
chez les plantes.
La sulfanilamide est un inhibiteur de la dihydroptéroate synthase et
bloque la synthèse de la dihydrofolate. Le triméthoprime intervient en
aval dans la voie, en inhibant la synthèse de tétrahydrofolate par la
dihydrofolate réductase. Le triméthoprime est sélectif de la
dihydrofolate réductate des bactéries et n'inhibe pas l'enzyme
humaine, ce qui rend possible son utilisation thérapeutique comme
antibiotique (contrairement au méthotrexate, qui inhibe la
dihydrofolate réductase humaine et est utilisé comme anticancéreux).
V-1. SPECTRE DACTION DES ANTIBIOTIQYES : Le
spectre d'activité est la liste des bactéries sur lesquelles l'antibiotique
est actif. Il est dit large lorsque l'antibiotique agit à la fois sur des
bactéries à Gram positif et à Gram négatif, et étroit lorsqu'il n'est actif
que sur l'un de ces deux types de bactéries.
Les bactéries à Gram positif et à Gram négatif sont deux types de
bactéries qui diffèrent par leur structure de paroi cellulaire.
Les bactéries à Gram positif ont une paroi cellulaire épaisse qui
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retient le colorant cristal violet, tandis que les bactéries à Gram
négatif ont une paroi cellulaire plus fine qui ne retient pas le colorant
cristal violet.
Voici une liste plus détaillée des antibiotiques à spectre étroit et à
spectre large, classés par famille et par spectre d’activité :
❖ Antibiotiques à spectre étroit:
➢ Pénicillines : efficaces contre les bactéries à Gram positif.
- Pénicilline G : efficace contre les bactéries à Gram positif, telles que
Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pyogenes, et Neisseria
meningitidis.
- Oxacilline : efficace contre les bactéries à Gram positif, telles que
Staphylococcus aureus
- Ampicilline : efficace contre les bactéries à Gram positif, telles que
Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pyogenes, et Neisseria
meningitidis.
➢ Céphalosporines : efficaces contre les bactéries à Gram positif
et à Gram négatif.
- Céphalexine: efficace contre les bactéries à Gram positif et à
Gram négatif, telles que Escherichia coli, Klebsiella
pneumoniae, et Proteus mirabilis.
- Céfazoline: efficace contre les bactéries à Gram positif et à
Gram négatif, telles que Escherichia coli, Klebsiella
pneumoniae, et Proteus mirabilis.
➢ Macrolides : efficaces contre les bactéries à Gram positif.
- Érythromycine : efficace contre les bactéries à Gram positif,
telles que Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pyogenes,
et Staphylococcus aureus. -
Azithromycine : efficace contre les bactéries à Gram positif et à
Gram négatif, telles que Haemophilus influenzae, Moraxella
catarrhalis, et Chlamydia trachomatis
➢ Aminosides : efficaces contre les bactéries à Gram négatif.
- Gentamicine : efficace contre les bactéries à Gram négatif, telles
que Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, et Pseudomonas
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aeruginosa .
- Nétilmicine: efficace contre les bactéries à Gram négatif, telles que
Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, et Pseudomonas aeruginosa
- Tobramycine: efficace contre les bactéries à Gram négatif, telles que
Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, et Pseudomonas aeruginosa.
➢ Glycopeptides : efficaces contre les bactéries à Gram positif.
- Vancomycine : efficace contre les bactéries à Gram positif,
telles que Staphylococcus aureus et Enterococcus faecalis. -
Teicoplanine: efficace contre les bactéries à Gram positif, telles
que Staphylococcus aureus et Enterococcus faecalis ¹.
➢ Polypeptides : efficaces contre les bactéries à Gram positif.
- Colistine : efficace contre les bactéries à Gram positif, telles
que Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter baumannii .
* Sulfamides : efficaces contre les bactéries à Gram négatif.
- Sulfaméthoxazole: efficace contre les bactéries à Gram négatif,
telles que Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, et Proteus
mirabilis.
➢ Nitrofuranes : efficaces contre les bactéries à Gram négatif.
- Nitrofurantoïne: efficace contre les bactéries à Gram négatif,
telles que Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, et Proteus
mirabilis.

❖ Antibiotiques à spectre large :


➢ Tétracyclines : efficaces contre les bactéries à Gram positif et
à Gram négatif, telles que Escherichia coli, Klebsiella
pneumoniae, et Proteus mirabilis.
- Carbapénèmes : efficaces contre les bactéries à Gram positif et
à Gram négatif.
- Imipénème: efficace contre les bactéries à Gram positif et à
Gram négatif, telles que Escherichia coli, Klebsiella
pneumoniae, et Pseudomonas
aeruginosa.
- Méropénème: efficace contre les bactéries à Gram positif,
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telles que Staphylococcus aureus, et les bactéries à Gram
négatif, telles que Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae .
- Ertapénème: efficace contre les bactéries à Gram positif et à
Gram négatif, telles que Escherichia coli, Klebsiella
pneumoniae, et Pseudomonas aeruginosa .
- Doripénème: efficace contre les bactéries à Gram positif et à
Gram négatif, telles que Escherichia coli, Klebsiella
pneumoniae, et Pseudomonas aeruginosa .
- Méropénème-vaborbactam: efficace contre les bactéries à Gram
positif, telles que Staphylococcus aureus, et les bactéries à Gram
négatif, telles que Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae.
VI-1. METHODES DES DETECTION DE LA
SENSIBILITÉS DES BACTÉRIES AUX
ANTIBIOTIQUES :
La sensibilité des bactéries aux antibiotiques est la capacité des
bactéries à être inhibées ou tuées par les antibiotiques. Cette
sensibilité est variable selon les espèces et les souches bactériennes, et
peut être modifiée par l’acquisition de mécanismes de résistance.
Il est donc important de mesurer la sensibilité des bactéries aux
antibiotiques pour choisir le traitement le plus adapté et le plus
efficace en cas d’infection.
Il existe différentes méthodes pour détecter la sensibilité des bactéries
aux antibiotiques, qui peuvent être classées en deux catégories :
les méthodes phénotypiques et les méthodes génotypiques.
Les méthodes phénotypiques : se basent sur l’observation du
comportement des bactéries en présence d’antibiotiques, comme la
mesure des zones d’inhibition autour des disques imprégnés
d’antibiotiques sur un milieu de culture, ou la détermination de la
concentration minimale inhibitrice (CMI) par dilution en série. Ces
méthodes sont simples, fiables et universelles, mais elles peuvent être
lentes, laborieuses et limitées par la disponibilité des milieux de
culture appropriés.

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Les méthodes génotypiques se basent sur la détection des gènes ou
des mutations responsables de la résistance bactérienne aux
antibiotiques, par des techniques de biologie moléculaire comme la
réaction en chaîne par polymérase (PCR), l’hybridation, le
séquençage ou les biopuces à ADN. Ces méthodes sont rapides,
sensibles et spécifiques, mais elles peuvent être coûteuses, complexes
et dépendantes de la connaissance préalable des mécanismes de
résistance.
VI-2. L’antibiogramme :
o Définition : L’antibiogramme est un test de laboratoire qui
permet de mesurer la sensibilité ou la résistance des bactéries
aux antibiotiques. Il existe plusieurs méthodes pour réaliser un
antibiogramme, mais le principe général est de mettre en contact
la bactérie avec différents antibiotiques et d’observer son
comportement. L’interprétation des résultats se fait en
comparant les mesures obtenues avec des critères standardisés.
L’antibiogramme aide le médecin à choisir l’antibiotique le plus
adapté pour traiter une infection bactérienne.
o Méthodes et types : Il existe plusieurs méthodes et techniques
disponibles pour évaluer la sensibilité des bactéries aux
antibiotiques :
➢ Méthode de diffusion : des disques d'antibiotiques sont placés
sur une boite de gélose avec des bactéries. La zone d'inhibition
autour de chaque disque est mesurée et comparée à des critères
d'interprétation.

➢ Méthode de micro-dilution en bouillon : des dilutions en série


d'antibiotiques sont préparées dans des plaques de micro-
titration. Une suspension bactérienne est ajoutée et la CMI
(concentration minimale inhibitrice) est déterminée comme la
concentration la plus faible inhibant la croissance visible (CMI
en milieu liquide).

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➢ Méthode Etest : des bandelettes avec un gradient de
concentrations d'antibiotiques sont placées sur des plaques de
gélose (Etest).
➢ Systèmes automatisés : la croissance ou l'inhibition bactérienne
est mesurée à l'aide de méthodes optiques ou colorimétriques,
les résultats étant interprétés par un logiciel.
➢ Méthodes moléculaires : la PCR ou le séquençage de l'ADN
détecte des gènes ou des mutations spécifiques de résistance.
o Principes : Les principes de l'antibiogramme reposent sur
l'évaluation de la capacité des antibiotiques à inhiber la
croissance des bactéries ou à les tuer. Un
inoculum standardisé de bactéries (le plus souvent 0.5Mcf) est
tamponné sur la surface d'une boite de gélose Mueller-Hinton.
Des disques de papier filtre imprégnés d'agents antimicrobiens
sont placés sur la gélose.
Après une nuit d'incubation, le diamètre de la zone d'inhibition
est mesuré autour de chaque disque. En se référant aux tableaux
de la norme on obtient un rapport qualitatif de sensible,
intermédiaire ou résistant.
VI-1. MÉCANISMES BIOLOGIQUES ET
ÉCOLOGIQUES À LA RÉSISTANCE AUX
ANTIBIOTIQUES :
Les mécanismes biologiques et écologiques à la résistance aux
antibiotiques sont les processus par lesquels les bactéries deviennent
insensibles aux médicaments qui les combattent.
Les bactéries sont des organismes vivants qui peuvent s’adapter à leur
environnement et aux conditions qui les menacent, comme la
présence d’antibiotiques. Les antibiotiques sont des médicaments qui
tuent ou empêchent la croissance des bactéries. Mais certaines
bactéries peuvent développer des mécanismes de résistance qui leur
permettent de survivre à l’action des antibiotiques.
Il existe deux façons principales pour les bactéries de devenir
résistantes :
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Par mutation génétique : il s’agit d’un changement aléatoire dans
l’ADN de la bactérie, qui peut lui conférer un avantage sélectif face à
l’antibiotique. Par exemple, une mutation peut modifier la structure de
la cible de l’antibiotique, ce qui empêche celui-ci de se fixer ou
d’agir. Les bactéries mutantes se reproduisent plus vite que les
bactéries sensibles et deviennent majoritaires dans la population
bactérienne.
Par transfert horizontal de gènes : il s’agit d’un échange de
matériel génétique entre des bactéries de lignées différentes, qui peut
se faire par plusieurs mécanismes, comme la conjugaison, la
transformation ou la transduction. Par exemple, la conjugaison
consiste en la transmission d’un plasmide, un petit morceau d’ADN
circulaire, qui peut porter des gènes de résistance. Les bactéries qui
reçoivent le plasmide deviennent résistantes à l’antibiotique et
peuvent le transmettre à d’autres bactéries.
Ces mécanismes de résistance sont influencés par des facteurs
biologiques et écologiques, comme la diversité génétique des
bactéries, la pression de sélection exercée par l’antibiotique, le mode
de transmission des bactéries, le contact entre l’homme, les animaux
lenvironement etc.
La résistance aux antibiotiques est un phénomène naturel mais le
mauvais usage de ces médicaments chez l’homme et l’animal accélère
le processus. La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui
l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la
sécurité alimentaire et le développement. Elle peut toucher toute
personne, à n’importe quel âge et dans n’importe quel pays.
VII. LES MÉCANISMES MOLÉCULAIRES DE LA
RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES :
Les mécanismes moléculaires de la résistance aux
antibiotiques sont les moyens par lesquels les bactéries
peuvent échapper à l’action des médicaments qui les ciblent.
Ils se distinguent des mécanismes biologiques et écologiques,

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qui sont les processus par lesquels les bactéries acquièrent ou
transmettent ces mécanismes de résistance.
Il existe plusieurs types de mécanismes moléculaires, selon la
nature de l’antibiotique et la bactérie concernée.
Voici quelques exemples :
→L’efflux actif : la bactérie possède une pompe qui
expulse l’antibiotique hors de la cellule, réduisant ainsi
sa concentration intracellulaire.
→L’inactivation enzymatique : la bactérie produit une
enzyme qui dégrade ou modifie la structure chimique de
l’antibiotique, le rendant inefficace.
→La modification de la cible : la bactérie change la forme
ou l’expression de la molécule que l’antibiotique vise,
empêchant ainsi sa fixation ou son action.
→L’imperméabilité : la bactérie modifie sa membrane ou
sa paroi pour empêcher l’antibiotique de pénétrer dans la
cellule.
VIII. RÉPONSES AUX QUÊTIONS DE
CONSOLIDATIONS :
1. Quels sont les différents groupes de substances
antibactériennes que vous connaissez ? Donnez-leur
origines.
Les substances antibactériennes sont des molécules qui tuent ou
inhibent la croissance des bactéries. Il existe plusieurs groupes de
substances antibactériennes, selon leur origine et leur structure
chimique. Parmi les principaux groupes, on peut citer :
Les antibiotiques, qui sont des substances naturelles ou synthétiques
dérivées de micro-organismes (champignons, bactéries,
actinomycètes). Par exemple, la pénicilline est produite par le

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champignon Penicillium notatum, la streptomycine est isolée à partir
de la bactérie Streptomyces griseus, et la vancomycine est extraite de
l’actinomycète Amycolatopsis orientalis. Les antiseptiques, qui sont
des substances chimiques synthétiques ou d’origine végétale qui
détruisent les bactéries par contact. Par exemple, l’éthanol, l’iode, la
chlorhexidine, et l’huile essentielle d’origan sont des antiseptiques
courants.
Les bactériophages, qui sont des virus qui infectent et lysent les
bactéries. Par exemple, le phage T4 est un bactériophage qui cible la
bactérie Escherichia coli.
Les peptides antimicrobiens, qui sont des petites protéines produites
par les cellules animales ou végétales qui perturbent la membrane ou
les fonctions cellulaires des bactéries. Par exemple, la défensine, la
lactoferrine, et les lysozymes sont des peptides antimicrobiens
présents dans le système immunitaire humain.
2. Quel est le moyen utilisé pour évaluer l'efficacité d'une
substance antibactérienne ? Comment cette évaluation se
fait-elle?
Le moyen le plus utilisé pour évaluer l’efficacité d’une substance
antibactérienne est le test de sensibilité ou antibiogramme. Ce test
consiste à mettre en contact la substance antibactérienne avec une
culture de bactéries sur un milieu gélosé, et à mesurer le diamètre de
la zone d’inhibition, c’est-à-dire la zone où les bactéries ne se
développent pas. Plus le diamètre de la zone d’inhibition est grand,
plus la substance antibactérienne est efficace. Ce test permet de
déterminer la concentration minimale inhibitrice (CMI) et la
concentration minimale bactéricide (CMB) d’une substance
antibactérienne pour une souche bactérienne donnée.
3. Quels sont les mécanismes d'actions des antibiotiques ?
Les mécanismes d’action des antibiotiques sont variés et dépendent de
la structure et de la cible de chaque antibiotique. Les principaux
mécanismes d’action des antibiotiques sont :

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L’inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne, qui entraîne la lyse
des bactéries par la pression osmotique. Par exemple, les bêta-
lactamines (pénicillines, céphalosporines) et les glycopeptides
(vancomycine) inhibent la formation du peptidoglycane, le principal
composant de la paroi bactérienne.
L’inhibition de la synthèse des protéines, qui empêche la traduction
de l’ARN messager en protéines. Par exemple, les aminosides
(streptomycine, gentamicine) et les macrolides (érythromycine,
azithromycine) se lient à la sous-unité 30S ou 50S du ribosome
bactérien, et bloquent la formation du complexe d’initiation ou le
déplacement du ribosome le long de l’ARN messager.
L’inhibition de la synthèse de l’ADN, qui empêche la réplication et la
transcription de l’ADN bactérien. Par exemple, les quinolones
(ciprofloxacine, norfloxacine) inhibent l’ADN gyrase, une enzyme
qui permet le déroulement de l’ADN bactérien, et les sulfamides
(sulfaméthoxazole, sulfadiazine) inhibent la synthèse de l’acide
folique, un cofacteur essentiel à la synthèse des bases nucléiques.
L’altération de la membrane bactérienne, qui provoque la fuite des
composants cellulaires ou l’entrée de substances toxiques. Par
exemple, les polymyxines (polymyxine B, colistine) et les
lipopeptides (daptomycine) se lient aux phospholipides de la
membrane bactérienne, et forment des pores qui perturbent la
perméabilité et le potentiel électrique de la membrane.
4. Quels sont les mécanismes d'actions des antibiotiques ?
Les différents modes d’action des antibiotiques sur les germes sont :
Le mode bactéricide, qui tue les bactéries en provoquant leur lyse ou
leur mort cellulaire. Par exemple, les bêta-lactamines, les aminosides,
les quinolones, et les polymyxines sont des antibiotiques bactéricides.
Le mode bactériostatique, qui inhibe la croissance et la multiplication
des bactéries, sans les tuer. Par exemple, les macrolides, les
tétracyclines, les sulfamides, et les lipopeptides sont des antibiotiques
bactériostatiques.

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Le mode bactériolytique, qui provoque la lyse des bactéries en
activant des enzymes autolytiques présentes dans la paroi bactérienne.
Par exemple, la pénicilline est un antibiotique bactériolytique.
5. Quels sont les différents modes d'action des antibiotiques sur
les germes ?
Les sites d’action des antibiotiques sur une bactérie sont :
La paroi bactérienne, qui est une structure rigide et protectrice
composée principalement de peptidoglycane. Les antibiotiques qui
ciblent la paroi bactérienne sont les bêta-lactamines, les
glycopeptides, et les bacitracines.
La membrane bactérienne, qui est une bicouche lipidique qui délimite
le cytoplasme et contrôle les échanges avec le milieu extérieur. Les
antibiotiques qui ciblent la membrane bactérienne sont les
polymyxines, les lipopeptides, et les gramicidines.
Le ribosome bactérien, qui est l’organelle responsable de la synthèse
des protéines à partir de l’ARN messager. Les antibiotiques qui
ciblent le ribosome bactérien sont les aminosides, les macrolides, les
tétracyclines, les chloramphénicols, et les oxazolidinones. L’ADN
bactérien, qui est la molécule qui contient l’information génétique de
la bactérie. Les antibiotiques qui ciblent l’ADN bactérien sont les
quinolones, les rifamycines, les nitroimidazoles, et les métro
nidazoles.
Le métabolisme bactérien, qui est l’ensemble des réactions chimiques
qui assurent la survie et la croissance de la bactérie. Les antibiotiques
qui ciblent le métabolisme bactérien sont les sulfamides, les
triméthoprimes, et les isoniazides.
6. Citez quatre antibiotiques utilisés pour la conservation des
aliments.
Quatre antibiotiques utilisés pour la conservation des aliments
sont :
La natamycine, qui est un antibiotique produit par le champignon
Streptomyces natalensis. Elle est utilisée comme conservateur dans
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les produits laitiers, les viandes, les fruits, et les légumes, car elle
inhibe la croissance des levures et des moisissures.
La nisine, qui est un peptide antimicrobien produit par la bactérie
Lactococcus lactis. Elle est utilisée comme conservateur dans les
produits laitiers, les boissons, les sauces, et les soupes, car elle
provoque la lyse des bactéries à Gram positif.
La pimaricine, qui est un antibiotique produit par le champignon
Streptomyces natalensis. Elle est utilisée comme conservateur dans
les fromages, les saucisses, et les salaisons, car elle inhibe la
croissance des levures et des moisissures.
La tylosine, qui est un antibiotique produit par le champignon
Streptomyces fradiae. Elle est utilisée comme conservateur dans les
aliments pour animaux, car elle inhibe la croissance des bactéries à
Gram positif et des mycoplasmes.

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