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: NUTRITION/adaptation des besoins Mr : L. FOUGHALI

ADAPTATION DES BESOINS

LA RATION ALIMENTAIRE

La ration alimentaire est la quantité d’aliments nécessaire à un individu pendant 24 heure pour
couvrir ses besoins énergétiques et plastiques. Cette ration doit couvrir les besoins de
l’organisme en calories et en facteurs nutritifs. Elle doit être également en quantité suffisante
et variée, toute erreur alimentaire doit avoir une repercussion grave. Sur la santé et
spécialement chez la femme enceinte et la croissance chez les enfants. Cependant un certain
équilibre doit être réalisé entre différent Constituants. Cet équilibre est de consommer de
façon régulière des aliments chacun des groupes en quantité définie et variée, la ration en
faisant appel tous les jours à des produits différents.

I. BESOIN ET CROISSANCE
Besoins énergétiques
Surtout rapide au cours des 18 premiers mois de vie. Par la suite, elle continue de croître avec
la masse corporelle jusqu'à 15 ans.

Chez le nourrisson, la dépense énergétique liée à la croissance correspond à 36 % de sa


dépense énergétique totale à 3 mois, 26 % à 6 mois et 21 % à 9 mois.

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Apports énergétiques quotidiens


Age
Filles Garçons

1 à 3 ans 5700 kJ

4 à 6 ans 7600 kJ

7 à 9 ans 9200 kJ

10 à 12 ans 9800 kJ 10900 kJ

13 à 15 ans 10400 kJ 12100 kJ

16 à 19 ans 9700 kJ 12800 kJ

Besoins de matière
Les apports alimentaires en protéines doivent couvrir à la fois la dépense quotidienne liée au
fonctionnement de l'organisme et les besoins liés à la croissance (accroissement de la masse
musculaire). Ils sont évalués à 16 g par jour en moyenne, jusqu'à 50 à 60 g par jour pour un
adolescent de 15 ans.

Au cours de la croissance, les besoins de l'organisme sont accrus en :


– calcium et phosphore (le rapport Ca/P doit être voisin de 2/1) en raison de l'accroissement
important de la masse osseuse ;
– vitamines D car elles sont indispensables à l'absorption intestinale du calcium qui entre dans
la constitution des os du squelette ;
– fer, en raison de l'accroissement de érythropoïèse ;
– iode pour la synthèse des hormones thyroïdiennes qui interviennent activement dans les
mécanismes de la croissance.

Le tableau ci-dessous indique les apports alimentaires quotidiens conseillés en période de


croissance.

Besoins quotidiens
Age
Protéines Ca2+ Mg2+ Fe I
70 µg
30 g à 500 mg à 120 mg à
1 à 9 ans 10 mg à 120
53 g 700 mg 180 mg
µg
140
F 58 g 1000 mg 240 mg 12 mg
10 à µg
12 ans 140
G 66 g 1000 mg 240 mg 12 mg
µg
13 à 150
F 64 g 1200 mg 330 mg 18 mg
19 ans µg
G 79 g 1200 mg 420 mg 15 mg 150

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µg

II. BESOIN ET GROSSESSE ET ALLAITEMENT


Pendant la grossesse, l'alimentation doit être quantitativement et qualitativement équilibrée
pour faire face aux besoins accrus de l'organisme en énergie et en matière.

Les besoins énergétiques de la femme enceinte augmentent de façon notable au cours de la


grossesse ; ils correspondent à la fois à ceux de la mère et à ceux du fœtus en développement.
Le supplément quotidien à fournir est de l'ordre de 625 kJ au cours du premier trimestre de la
grossesse et de 1045 kJ au cours des deux derniers trimestres, notamment en glucides dont le
supplément est estimé de 20 à 350 g par jour.

Le développement du fœtus se traduit par l'accroissement de la masse musculaire, de la masse


osseuse et de la masse sanguine, ce qui entraîne une augmentation importante des besoins en :
protéines qui augmentent de 10 à 20 g par jour ;
calcium qui passent de 0,9 à 1,2 g par jour ;
vitamines D ;fer, surtout pendant les derniers mois de la grossesse, une carence au 1er peut être
aussi responsable de formation congénitale.

Etat Besoins quotidiens


physiologique Énergie Protéines Ca2+ Fe vit. A vit. B

Femme non
9600 kJ 29 g 0,9 g 10 mg 800 µg 10 µg
gestante

Femme
10000 kJ 40 g 1,2 g 30 mg 1200 µg 15 µg
gestante

Femme
11700 kJ 45 g 1,4 g 30 mg 1400 µg 15 µg
allaitante

III. BESOIN ET ACTIVITE SPORTIVE

La pratique d'une activité sportive se traduit par une augmentation de la dépense énergétique
dont l'importance varie notamment avec la nature et la durée de l'activité pratiquée et le degré
de préparation de l'individu qui la pratique (avec ou sans entraînement préalable).
Chez le sportif, la dépense énergétique est en moyenne de l'ordre de 14000 kJ à l'entraînement
et de 30000 kJ en compétition.
La couverture de ces besoins énergétiques supplémentaires se traduit par une diminution de la
quantité d'énergie apportée par les glucides, mais avec davantage de sucres rapides
(saccharose) et une augmentation de celle apportée par les lipides.

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Le tableau ci-dessous indique la valeur de la dépense énergétique en fonction des activités


sportives pratiquées.

Dépense énergétique par


Activités sportives
heure
Marche rapide 1500 kJ
Aviron 
Boxe 
Patinage  2500 kJ
Ski alpin 
Tennis

Cyclisme   
Football  3000 kJ
Marathon

Course de demi-fond 3700 kJ


Ski de fond 4200 kJ

Le tableau ci-dessous indique la variation de la dépense énergétique, en compétition, d'un


athlète de 70 kg pour les distances classiques de l'athlétisme.

Vitesse en Dépense
Distance Temps
m.s-1 énergétique
100 m 10 s 10 130 kJ
400 m 44 s 9,1 374 kJ
800 m 1 min 44 s 7,7 437 kJ
1500 m 3 min 32 s 7,1 693 kJ
5000 m 13 min 13 s 6,3 1890 kJ
Marathon
2 h 10 min 5,6 13230 kJ
(42 km)

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IV. BESOINS ET LA PERSONNE AGEE

Rappels physiologiques

-diminution de la DET avec l’âge


-diminution de la masse musculaire (et de la DER)

-diminution de l’activité physique

Facteurs favorisant les déficits nutritionnels qualitatifs et quantitatifs

-diminution de la masse hydrique et défaut d’adaptation de la sensation de soif aux


pertes
-diminution des réserves protidiques

-altération de la glycorégulation

-modifications physiologiques liées à l’âge et contexte psycho-social limitant les


apports

-altération du goût, de la dentition, de la mastication etc. trouble fonctionnelle


digestive,

-diminution de la capacité physique, médicaments isolement, précarité,

-augmentation de la perte calcique (notamment chez la femme ménopausée) et


diminution de L’absorption intestinale régulée de calcium

-fréquence des comorbidités : limitation des apports alimentaires ;

-augmentation des besoins énergétiques et protidiques

-augmentation des besoins hydriques

-besoins énergétiques inférieurs à ceux de l’adulte jeune (DET de l’ordre de 30


Kcal/kg/j)

-besoins protidiques conservés voire augmentés : 1 à 1.2 g/kg/j, protides de haute


valeur biologique

-augmentation des besoins en calcium (1200 mg/j) et en vitamine D

-augmentation des besoins en folates

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veiller à éviter les déficits les plus fréquents : calcium et vitamine D, acide folique,
magnésium, fer, zinc et sélénium ; vitamine B1, B2, B6 et C.

promouvoir l’activité physique (maintien de la masse musculaire)

Dépister précocement les situations à risque de dénutrition et prévenir l’évolution vers


une dénutrition.

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