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I.

INTRODUCTION
II. LES OS
A. STRUCTURE DES OS.
B. FORMATION ET RENOUVELLEMENT OSSEUX
III. LES ARTICULATIONS
A. TYPES D'ARTICULATIONS
B. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DES ARTICULATIONS.
IV. LE SYSTÈME ENDOCRINIEN
A. GÉNÉRALITÉS SUR LE SYSTÈME ENDOCRINIEN.
B. PRINCIPALES HORMONES ET LEURS RÔLE.
V. INTERACTIONS ENTRE LES SYSTÈMES
A. RÔLE DES OS ET DES ARTICULATIONS DANS LE SYSTÈME
ENDOCRINIEN.
B. IMPACT DU SYSTÈME ENDOCRINIEN SUR LES ARTICULATIONS ET LES
OS.
VI. CONCLUSION

I. INTRODUCTION
Les os, les articulations et le système endocrinien sont trois systèmes qui participent au bon
fonctionnement du corps humain. Ils assurent des fonctions essentielles comme le soutien, la
mobilité, la croissance, la reproduction ou encore le métabolisme. Ces systèmes sont
étroitement liés entre eux, et leurs interactions sont régulées par des hormones, qui sont des
messagers chimiques produits par les glandes endocrines. Dans ce cours, nous allons décrire
les caractéristiques de ces trois systèmes, ainsi que les principales affections qui peuvent les
affecter. Nous verrons également comment ils s’influencent mutuellement, et quelles sont les
conséquences de ces interactions sur la santé globale. Pour cela, nous suivrons le plan suivant:
Dans une première partie, nous parlerons des os, de leur structure, de leur formation et de leur
renouvellement.
Dans une deuxième partie, nous aborderons les articulations, leurs types, leur structure et leur
fonctionnement. Dans une troisième partie, nous nous intéresserons au système endocrinien,
ses généralités, ses principales hormones et leurs rôles.
Dans une quatrième et dernière partie, nous analyserons les interactions entre les systèmes
osseux, articulaire et endocrinien, et leurs impacts sur la santé.
II. LES OS
A. STRUCTURE DES OS

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Les os sont des organes rigides et résistants qui constituent le squelette humain. Ils sont
composés de trois éléments principaux : les minéraux, les cellules et la matrice organique.
- Les minéraux sont principalement du phosphate et du carbonate de calcium, qui confèrent
aux os leur dureté et leur solidité.
- Les cellules sont de trois types : les ostéocytes, qui sont les cellules matures des os, les
ostéoblastes et les ostéoclastes, qui sont les cellules responsables de la formation et du
renouvellement osseux.
- La matrice organique est formée de collagène et de protéoglycanes, qui donnent aux os leur
élasticité et leur résistance à la traction.
Il existe différents types d'os selon leur forme et leur structure (Figure :1) :
- Les os longs sont allongés et ont une diaphyse (corps) et deux épiphyses (extrémités). Ils sont
présents dans les membres supérieurs et inférieurs, comme le fémur ou l'humérus.
- Les os courts sont de forme cubique et ont une structure spongieuse. Ils sont situés dans les
articulations, comme les os du carpe ou du tarse.
- Les os plats sont minces et ont une structure compacte. Ils protègent les organes internes,
comme les os du crâne ou du thorax.
- Les os irréguliers ont des formes variées et complexes. Ils participent au soutien et à la
mobilité, comme les os du bassin ou de la colonne vertébrale.

Figure :1
Les os ont plusieurs fonctions essentielles dans l'organisme (Figure : 2) :
- Ils assurent le support structurel du corps et maintiennent la posture.
- Ils protègent les organes vitaux, comme le cerveau, le cœur ou les poumons.
- Ils permettent les mouvements grâce aux articulations et aux muscles qui s'y attachent.
- Ils stockent des minéraux, comme le calcium ou le phosphore, qui sont libérés dans le sang
selon les besoins.

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- Ils produisent des cellules sanguines, comme les globules rouges, les globules blancs ou les
plaquettes, dans la moelle osseuse.

Figure : 2)
B. Formation et Renouvellement Osseux (Figure : 3) :
Les os se forment et se renouvellent tout au long de la vie grâce à un processus appelé
ossification ou ostéogenèse.
Il existe deux types d'ossification :
- L'ossification endochondrale, qui concerne les os longs et certains os courts. Elle consiste
à remplacer le cartilage embryonnaire par du tissu osseux. Elle se déroule en plusieurs étapes,
depuis la formation du centre d'ossification primaire dans la diaphyse jusqu'à la fusion des
épiphyses avec la diaphyse à la fin de la croissance.
- L'ossification intra-membraneuse, qui concerne les os plats et certains os irréguliers. Elle
consiste à former du tissu osseux à partir de cellules mésenchymateuses, sans passer par le
stade cartilagineux. Elle se produit principalement au niveau du crâne et de la face.
Le renouvellement osseux est le processus par lequel le tissu osseux est constamment dégradé
et reconstruit.
Il implique deux types de cellules :

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- Les ostéoblastes, qui sont les cellules qui synthétisent la matrice osseuse et favorisent la
minéralisation. Ils proviennent de cellules souches ostéogéniques et se différencient en
ostéocytes une fois qu'ils sont entourés de matrice.
- Les ostéoclastes, qui sont les cellules qui résorbent la matrice osseuse et libèrent les minéraux
dans le sang. Ils proviennent de cellules souches hématopoïétiques et ont une forme
multinucléée.

Figure : 3-4
Le renouvellement osseux à plusieurs rôles importants dans l'organisme (Figure :4) :
- Il permet d'adapter la structure et la résistance des os aux contraintes mécaniques et aux
besoins physiologiques.
- Il permet de réparer les micro-fractures et les lésions osseuses qui peuvent survenir lors des
traumatismes ou des infections.

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- Il permet de réguler le taux de calcium et de phosphore dans le sang, en fonction des stimuli
hormonaux ou nerveux.
L'équilibre entre la formation et la dégradation osseuse est essentiel pour maintenir la santé et
la qualité des os. Un déséquilibre peut entraîner des pathologies osseuses, comme
l'ostéoporose, qui se caractérise par une diminution de la densité et de la résistance osseuse, ou
l'ostéomalacie, qui se traduit par un défaut de minéralisation de la matrice osseuse.

Figure : 4-3

III. LES ARTICULATIONS


A. TYPES D'ARTICULATIONS (Figure : 5)
Les articulations sont les zones de jonction entre deux ou plusieurs os. Elles permettent la
mobilité et la souplesse du squelette.
Il existe différents types d'articulations selon leur degré de mouvement et leur structure
:
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- Les articulations mobiles sont celles qui permettent des mouvements amples et variés. Elles
sont aussi appelées synoviales, car elles sont entourées d'une capsule articulaire qui contient
du liquide synovial. Ce liquide lubrifie et nourrit l'articulation. Les surfaces osseuses sont
recouvertes de cartilage, qui amortit les chocs et facilite le glissement. Les exemples
d'articulations mobiles sont l'épaule, le coude, le genou ou la hanche.
- Les articulations semi-mobiles sont celles qui permettent des mouvements limités et
contrôlés. Elles sont aussi appelées cartilagineuses, car elles sont unies par du cartilage. Ce
cartilage peut être hyalin, comme entre les vertèbres, ou fibreux, comme entre le pubis ou les
côtes. Les exemples d'articulations semi-mobiles sont la colonne vertébrale, le bassin ou le
thorax.
- Les articulations immobiles sont celles qui ne permettent pas de mouvement. Elles sont
aussi appelées fibreuses, car elles sont reliées par du tissu conjonctif fibreux. Ce tissu peut être
court, comme entre les os du crâne, ou long, comme entre les os de l'avant-bras ou de la jambe.
Les exemples d'articulations immobiles sont les sutures du crâne, le tibia et la fibula, ou le
radius et l'ulna.

Figure : 5

B. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DES ARTICULATIONS (Figure : 6)


Les articulations mobiles ou synoviales sont les plus complexes et les plus nombreuses dans le
corps humain. Elles ont une structure commune, mais peuvent avoir des formes et des fonctions
différentes selon les os qu'elles relient.
On distingue plusieurs éléments dans la structure d'une articulation synoviale :

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- La capsule articulaire est une enveloppe fibreuse qui entoure l'articulation et la maintient en
place. Elle est renforcée par des ligaments, qui sont des bandes de tissu conjonctif résistant.
Les ligaments limitent les mouvements excessifs et assurent la stabilité de l'articulation.
- Le cartilage articulaire est une couche de tissu conjonctif élastique qui recouvre les
extrémités des os. Il a un rôle d'amortisseur et de réducteur de frottement. Il est nourri par le
liquide synovial, qui diffuse à travers sa surface lisse et glissante.
- Le liquide synovial est un liquide visqueux et transparent qui remplit l'espace entre les os. Il
a un rôle de lubrifiant et de nutriment. Il est produit par la membrane synoviale, qui tapisse la
face interne de la capsule articulaire. Il contient des cellules phagocytaires, qui éliminent les
débris et les micro-organismes qui peuvent pénétrer dans l'articulation.
- Les ménisques, les disques et les bourrelets sont des structures de cartilage fibreux qui se
situent entre les os ou à la périphérie de l'articulation. Ils ont un rôle d'adaptation et de
stabilisation. Ils augmentent la congruence entre les surfaces articulaires et répartissent la
pression exercée sur le cartilage.
- Les bourses et les gaines synoviales sont des sacs remplis de liquide synovial qui se trouvent
à proximité de l'articulation. Ils jouent un rôle de protection et de facilitation. Ils réduisent les
frottements entre les structures qui se déplacent, comme les tendons, les muscles ou la peau.

Figure : 6
Les articulations synoviales permettent différents types de mouvements articulaires, selon leur
forme et leur orientation.
On distingue plusieurs types de mouvements articulaires (Figure : 7) :
- La flexion est le mouvement qui diminue l'angle entre deux os. Par exemple, la flexion du
coude rapproche l'avant-bras du bras.
- L'extension est le mouvement qui augmente l'angle entre deux os. Par exemple, l'extension
du coude éloigne l'avant-bras du bras.
- L'abduction est le mouvement qui écarte un membre du plan médian du corps. Par exemple,
l'abduction de la jambe soulève la cuisse latéralement.

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- L'adduction est le mouvement qui rapproche un membre du plan médian du corps. Par
exemple, l'adduction de la jambe abaisse la cuisse latéralement.
- La rotation est le mouvement qui fait tourner un os autour de son axe. Par exemple, la rotation
de la tête fait pivoter le crâne sur la colonne vertébrale.
- La circumduction est le mouvement qui trace un cône avec l'extrémité d'un membre. Par
exemple, la circumduction de l'épaule fait décrire un cercle au bras.

Figure : 7
Les muscles et les tendons sont les principaux acteurs des mouvements articulaires. Les
muscles sont des organes contractiles qui se fixent aux os par des tendons. Les tendons sont
des cordons de tissu conjonctif qui transmettent la force des muscles aux os. Les muscles et les
tendons agissent en synergie ou en antagonisme pour réaliser les mouvements. Par exemple,
pour fléchir le coude, le biceps brachial se contracte et le triceps brachial se relâche. Pour
étendre le coude, le triceps brachial se contracte et le biceps brachial se relâche. Les muscles
et les tendons participent aussi à la stabilité articulaire, en renforçant la cohésion entre les os et
en résistant aux forces extérieures.

IV. LE SYSTÈME ENDOCRINIEN


A. GÉNÉRALITÉS SUR LE SYSTÈME ENDOCRINIEN (Figure : 8)
Le système endocrinien est l'ensemble des glandes et des organes qui sécrètent des hormones
dans le sang. Les hormones sont des messagers chimiques qui agissent sur des cellules cibles,
appelées récepteurs, situées dans différents tissus et organes du corps. Les hormones régulent
de nombreuses fonctions physiologiques, comme le métabolisme, la croissance, la
reproduction ou le stress.
On distingue trois grandes catégories d’hormones selon leur structure chimique : les
hormones stéroïdes, les hormones peptidiques et les dérivés d’acides aminés.

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Les hormones stéroïdes sont dérivées du cholestérol et comprennent les hormones sexuelles
(œstrogènes, progestérone, testostérone) et les hormones du cortex surrénalien (cortisol,
aldostérone, androgènes). Elles se lient à des récepteurs situés à l’intérieur des cellules cibles.
Les hormones peptidiques ou protéiques sont constituées de chaînes d’acides aminés et
comprennent les hormones hypophysaires (hormone de croissance, prolactine, LH, FSH), les
hormones thyroïdiennes (T3, T4), l’insuline, le glucagon et la parathormone. Elles se fixent à
des récepteurs situés à la surface des cellules cibles.
Les dérivés d’acides aminés sont des hormones synthétisées à partir de la tyrosine ou du
tryptophane, comme l’adrénaline, la noradrénaline, la dopamine, la sérotonine et la mélatonine.
Elles peuvent se lier à des récepteurs intracellulaires ou membranaires, selon leur structure.
Les principales glandes endocrines sont :
- L'hypophyse, qui est située à la base du cerveau. Elle est considérée comme la glande
maîtresse du système endocrinien, car elle contrôle la sécrétion de nombreuses autres
hormones. Elle produit notamment l'hormone de croissance (GH), la prolactine (PRL),
l'hormone folliculo-stimulante (FSH), l'hormone lutéinisante (LH), l'hormone thyréo-
stimulante (TSH), l'hormone adréno-corticotrope (ACTH) et l'hormone antidiurétique (ADH).
- La thyroïde, qui est située à la face antérieure du cou. Elle produit les hormones
thyroïdiennes, comme la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3), qui régulent le métabolisme
énergétique, la croissance et le développement.
- Les parathyroïdes, qui sont quatre petites glandes situées derrière la thyroïde. Elles
produisent l'hormone parathyroïdienne (PTH), qui régule le taux de calcium et de phosphore
dans le sang et les os.
- Le pancréas, qui est situé dans l'abdomen, derrière l'estomac. Il a une fonction exocrine, qui
consiste à produire des enzymes digestives, et une fonction endocrine, qui consiste à produire
des hormones impliquées dans la régulation de la glycémie, comme l'insuline et le glucagon.
- Les glandes surrénales, qui sont situées au-dessus des reins. Elles sont composées de deux
parties : la médullosurrénale, qui produit des hormones comme l'adrénaline et la noradrénaline,
qui sont impliquées dans la réponse au stress, et la corticosurrénale, qui produit des hormones
comme le cortisol, l'aldostérone et les androgènes, qui sont impliquées dans la régulation du
métabolisme, de la pression artérielle et de la croissance.
- Les gonades, qui sont les organes reproducteurs. Chez l'homme, ce sont les testicules, qui
produisent la testostérone, l'hormone sexuelle mâle, qui est impliquée dans le développement
des caractères sexuels secondaires, la spermatogenèse et la libido. Chez la femme, ce sont les
ovaires, qui produisent les œstrogènes et la progestérone, les hormones sexuelles féminines,
qui sont impliquées dans le développement des caractères sexuels secondaires, le cycle
menstruel et la grossesse.

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(Figure : 8)
B. PRINCIPALES HORMONES ET LEURS RÔLES
Les hormones sont des substances chimiques qui agissent à faible concentration et à distance
de leur lieu de production. Elles se fixent sur des récepteurs spécifiques, situés sur la membrane
ou dans le cytoplasme des cellules cibles, et déclenchent des réponses physiologiques. Les
hormones peuvent avoir des effets stimulants ou inhibiteurs, selon le type de récepteur et la
voie de signalisation activée.
Les principales hormones et leurs rôles sont :
- Les hormones thyroïdiennes, qui sont produites par la thyroïde sous l'influence de la TSH.
Elles augmentent le métabolisme de base, la consommation d'oxygène, la production de
chaleur, la synthèse des protéines, la croissance et le développement du système nerveux. Elles
agissent sur presque tous les tissus du corps, sauf le cerveau, la rate et les testicules.
- L'insuline, qui est produite par les cellules bêta du pancréas en réponse à une élévation de la
glycémie. Elle favorise l'entrée du glucose dans les cellules, notamment les cellules
musculaires et adipeuses, et stimule la synthèse du glycogène, des lipides et des protéines. Elle
a un effet hypoglycémiant, c'est-à-dire qu'elle abaisse le taux de glucose dans le sang.
- Le glucagon, qui est produit par les cellules alpha du pancréas en réponse à une diminution
de la glycémie. Il stimule la dégradation du glycogène, des lipides et des protéines, et favorise
la libération du glucose dans le sang. Il a un effet hyperglycémiant, c'est-à-dire qu'il augmente
le taux de glucose dans le sang.

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- L'adrénaline, qui est produite par la médullosurrénale en réponse à une situation de stress,
comme un danger, une peur, une douleur ou une émotion forte. Elle active le système nerveux
sympathique, qui prépare le corps à la réaction de fuite ou de lutte. Elle augmente la fréquence
cardiaque, la pression artérielle, la respiration, la glycémie, la lipolyse, la sudation et la
dilatation des pupilles. Elle diminue la digestion, la miction et la sécrétion salivaire.
- Les œstrogènes, qui sont produits par les ovaires sous l'influence de la FSH et de la LH. Ils
sont responsables du développement des caractères sexuels secondaires féminins, comme la
croissance des seins, des hanches, des poils pubiens et axillaires. Ils régulent le cycle menstruel,
en provoquant la maturation de l'ovule et l'épaississement de l'endomètre. Ils participent aussi
à la croissance osseuse, à la protection cardiovasculaire et à la régulation de l'humeur.
- La testostérone, qui est produite par les testicules sous l'influence de la LH. Elle est
responsable du développement des caractères sexuels secondaires masculins, comme la
croissance du pénis, des testicules, de la pomme d'Adam, des poils faciaux et corporels. Elle
stimule la spermatogenèse, la libido, la masse musculaire, la densité osseuse et la production
de globules rouges. Elle influence aussi le comportement, l'agressivité et la confiance en soi.
V. INTERACTIONS ENTRE LES SYSTÈMES
A. RÔLE DES OS ET DES ARTICULATIONS DANS LE SYSTÈME ENDOCRINIEN
Les os et les articulations sont étroitement liés au système endocrinien, qui influence leur
formation, leur fonctionnement et leur santé.
- L'activité physique a un effet bénéfique sur la densité osseuse, car elle stimule la formation
osseuse et réduit la résorption osseuse. Elle augmente aussi la masse musculaire, qui exerce
une traction sur les os et favorise leur croissance. L'activité physique permet de prévenir ou de
ralentir l'ostéoporose, qui est une diminution de la densité et de la résistance osseuse, et de
réduire le risque de fractures.
- Les hormones ont un rôle crucial dans la croissance et le développement osseux, car elles
régulent l'ossification et le renouvellement osseux.
Parmi les hormones impliquées, on peut citer :
- L'hormone de croissance (GH), qui est produite par l'hypophyse et qui stimule la synthèse
du cartilage et du tissu osseux. Elle agit sur la longueur et l'épaisseur des os, ainsi que sur la
masse musculaire. Elle est sécrétée en plus grande quantité pendant la puberté, qui est la
période de croissance rapide du squelette.
- Les hormones thyroïdiennes, qui sont produites par la thyroïde et qui augmentent le
métabolisme osseux. Elles accélèrent la maturation du cartilage et la minéralisation du tissu
osseux. Elles sont nécessaires pour le développement normal du squelette, notamment du crâne
et des membres.
- Les hormones sexuelles, qui sont produites par les gonades et qui influencent la croissance
et le développement des os selon le sexe. Chez l'homme, la testostérone stimule la croissance
des os longs et la fermeture des cartilages de conjugaison, qui marquent la fin de la croissance.
Chez la femme, les œstrogènes favorisent la croissance des os courts et la fermeture précoce
des cartilages de conjugaison, ce qui explique la différence de taille entre les sexes. Les
œstrogènes ont aussi un effet protecteur sur le tissu osseux, car ils inhibent la résorption osseuse
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et augmentent la densité osseuse. Après la ménopause, la diminution des œstrogènes entraîne
une augmentation de la résorption osseuse et une perte de densité osseuse, ce qui favorise
l'ostéoporose.
- L'hormone parathyroïdienne (PTH), qui est produite par les parathyroïdes et qui régule
le taux de calcium et de phosphore dans le sang et les os. Elle stimule la résorption osseuse et
la libération de calcium dans le sang, ce qui augmente le taux de calcium sanguin. Elle agit en
synergie avec la vitamine D, qui favorise l'absorption du calcium au niveau de l'intestin. Une
sécrétion excessive de PTH peut entraîner une déminéralisation des os et une hypercalcémie,
qui se manifeste par des troubles nerveux, musculaires et rénaux. Une sécrétion insuffisante de
PTH peut entraîner une hypocalcémie, qui se traduit par des spasmes musculaires et des
convulsions.
B. IMPACT DU SYSTÈME ENDOCRINIEN SUR LES ARTICULATIONS ET LES OS
Le système endocrinien peut avoir un impact négatif sur les articulations et les os, en
provoquant des conditions pathologiques qui affectent leur structure et leur fonctionnement.
- Les conditions endocriniennes qui affectent les articulations sont principalement l'arthrite,
qui est une inflammation des articulations, et la goutte, qui est une accumulation d'acide urique
dans les articulations. L'arthrite peut avoir plusieurs causes, dont certaines sont d'origine
hormonale, comme :
- L'arthrite rhumatoïde, qui est une maladie auto-immune qui touche principalement les
femmes. Elle se caractérise par une inflammation chronique des articulations, qui entraîne une
destruction du cartilage, une érosion des os et une déformation des articulations. Elle est
associée à une production anormale d'anticorps, qui attaquent les tissus articulaires. Elle peut
être influencée par les hormones sexuelles, qui modulent la réponse immunitaire. Les
œstrogènes ont un effet anti-inflammatoire, tandis que la testostérone a un effet pro-
inflammatoire. Ainsi, les femmes sont plus susceptibles de développer l'arthrite rhumatoïde
que les hommes, et leur état peut s'améliorer pendant la grossesse ou s'aggraver après la
ménopause.
- L'arthrite thyroïdienne, qui est une complication de l'hypothyroïdie, qui est un déficit en
hormones thyroïdiennes. Elle se manifeste par une inflammation des articulations, qui
provoque des douleurs, des raideurs et un gonflement. Elle est due à une accumulation de
mucopolysaccharides, qui sont des substances visqueuses qui s'infiltrent dans les tissus
articulaires. Elle peut être traitée par la prise d'hormones thyroïdiennes de synthèse, qui
rétablissent le métabolisme normal.
- La goutte, qui est une maladie métabolique qui touche principalement les hommes. Elle se
caractérise par une accumulation d'acide urique dans le sang et les articulations, qui forme des
cristaux qui irritent et enflamment les articulations. Elle provoque des crises de douleur intense,
souvent au niveau du gros orteil. Elle est due à une surproduction ou à une sous-élimination
d'acide urique, qui peut être influencée par des facteurs hormonaux, comme l'insuline, le
cortisol ou les œstrogènes. L'insuline et le cortisol favorisent la synthèse d'acide urique, tandis
que les œstrogènes favorisent son élimination. Ainsi, les hommes sont plus susceptibles de
développer la goutte que les femmes, et leur état peut s'aggraver en cas de diabète ou de stress.

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- Les conditions endocriniennes qui affectent les os sont principalement l'ostéoporose, qui est
une diminution de la densité et de la résistance osseuse, et l'ostéomalacie, qui est un défaut de
minéralisation de la matrice osseuse.
L'ostéoporose et l'ostéomalacie peuvent avoir plusieurs causes, dont certaines sont
d'origine hormonale, comme :
- Le déficit en hormones sexuelles, qui est un facteur majeur de l'ostéoporose, surtout chez
la femme. Les hormones sexuelles, notamment les œstrogènes, ont un effet protecteur sur le
tissu osseux, car elles inhibent la résorption osseuse et augmentent la densité osseuse. Après la
ménopause, la diminution des œstrogènes entraîne une augmentation de la résorption osseuse
et une perte de densité osseuse, ce qui favorise l'ostéoporose. Chez l'homme, le déficit en
testostérone, qui peut survenir avec l'âge ou à la suite d'une maladie ou d'un traitement, peut
aussi provoquer une diminution de la densité osseuse et une augmentation du risque de
fractures.
- L'excès ou le déficit en hormones thyroïdiennes, qui peuvent avoir un impact sur le
métabolisme osseux. L'excès d'hormones thyroïdiennes, qui peut être dû à une hyperthyroïdie,
qui est une surproduction de la thyroïde, ou à une prise excessive d'hormones thyroïdiennes de
synthèse, augmente le métabolisme osseux et accélère la résorption osseuse. Il entraîne une
diminution de la densité osseuse et une augmentation du risque de fractures. Le déficit en
hormones thyroïdiennes, qui peut être dû à une hypothyroïdie, qui est un déficit de la thyroïde,
ou à une carence en iode
VI. CONCLUSION
En conclusion, les os, les articulations et le système endocrinien sont des systèmes
interdépendants, qui interagissent de manière complexe et dynamique. Les os et les
articulations sont influencés par le système endocrinien, qui régule leur formation, leur
renouvellement et leur fonctionnement. Le système endocrinien est aussi impacté par les os et
les articulations, qui modulent la sécrétion et l'action des hormones. Ces interactions sont
essentielles pour assurer la santé, la croissance et la mobilité du squelette humain.
Sources :
Anatomie et physiologie humaines, 10e édition, Marieb et Hoehn, Pearson, 2015, 2018
Biologie humaine, 13e édition, Mader et Windelspecht, McGraw-Hill, 2016, 2021
Structure et fonctionnement du corps humain, 3e édition, Thibodeau et Patton, Elsevier
Masson, 2014.

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