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L’appareil locomoteur 

:
Plan :
L’ostéologie :
1. Définition.
2. Etude des os.
3. Composition chimique des os.
4. Structure des os.
5. Développement et croissance des os.
6. Etude du squelette.

L’arthrologie :
1. Définition.
2. Classification des articulations.
3. Les surfaces articulaires.
4. Les moyens d’union.
5. Les organes de glissement.

La myologie :
1. Aspect morphologique des muscles.
2. Histologies des muscles.
3. La physiologie musculaire.

L’ostéologie :
1-Définition :
L'ostéologie (ostéon : os ; logie : étude de) est l'étude de la structure de l'os et du traitement
des affections de l'os.

LES FONCTIONS DU SYSTÈME OSSEUX

1. Le soutien. soutient les tissus mous et point d'attache aux muscles.


2. La protection.  Ex: la boîte crânienne protège l'encéphale)
3. Le mouvement. Les os servent de levier et permettent le mouvement  lorsque les muscles
se contractent.
4. L'homéostasie des minéraux.  Réservoir à minéraux
5. La formation de cellules sanguines. hématopoïèse.
6. L'emmagasinage d'énergie. La moelle jaune est constituée principalement de cellules
adipeuses

2-Etude des os :


a- Les types d’os :

Les os longs :
 Sont plus longs que larges, et comprennent une diaphyse et un nombre varié d'épiphyses.
 Ils sont légèrement incurvés, ce qui leur donne de la force.
 L'os incurvé absorbe le stress exercé par la masse corporelle à différents endroits afin que
ce dernier soit distribué uniformément.
 Les os longs sont constitués surtout de tissu osseux compact, mais ils contiennent aussi
une quantité importante de tissu osseux spongieux
 Exdemple : les os de la cuisse (fémur), de la jambe (tibia et péroné), des orteils (phalanges),
du bras (humérus), de l'avant-bras (radius et cubitus) et des doigts (phalanges).
Les os courts :
 Ils ont une forme presque cubique et leur longueur est presque égale à leur largeur.
 Ils sont faits d'os spongieux, exception faite de la surface qui est recouverte d'une mince
couche d'os compact.
 Exemple: les os des poignets (carpiens) et des chevilles (tarsiens).
Les os plats :
 Ils sont habituellement minces et se composent de deux lames d'os compact plus ou moins
parallèles qui renferment une couche d'os spongieux.
 Les os plats fournissent un haut degré de protection, ainsi qu'une surface importante où se
rattachent divers muscles.
 Exemple:les os crâniens qui protègent l'encéphale, le sternum et les côtes qui protègent les
organes de la cavité thoracique, et les omoplates.

Les os irréguliers :
 Sont exclus des trois catégories mentionnées ci-dessus, car ils présentent des formes
complexes.
 Ils diffèrent également quant à la proportion d'os spongieux et d'os compact qu'ils
contiennent.
 Exemple: les vertèbres et certains os de la face.

b-la couleur des os :


Les os ont des aspects différents : ils sont blanc-rosé, sur le vivant, et blanc-jaunatre, sur le
cadavre.

c-la surface des os :

On distingue à la surface des os des reliefs :

 Des saillies (bosses) :


o articulaires : les têtes osseuses, présentant à leur surface du cartilage
articulaire ;
o non articulaires : expansions de plusieurs types : processus, tubérosités
(volumineux: sert à la traction mécanique), tubercules (moins volumineux que
les tubérosités), crêtes, épines (exemple d'épines sur les vertèbres).
 Des dépressions (creux) :
o articulaires : les cotyles font face aux saillies articulaires ;
o non articulaires : plusieurs types : sillon, gouttière, fosse.
 Des foramens (trous) :
o De 1er ordre : laisse passer les artères nourricières.
o De 2e ordre : laisse passer de plus petits vaisseaux.
o De 3e ordre : pour le passage des nerfs.

3-composition chimique de l’os :


Le tissu osseux est fait de cellules osseuses noyées dans une matrice osseuse.
Elle est constituée d'une partie organique (25%), d'une partie minérale (70%) et de l'eau
(5%) (le tissu le moins hydratée de l’organisme).
a- Partie organique :
Egalement appelée ostéoïde avant sa minéralisation, la matrice organique est faite de :
 collagène (essentiellement de type I) : très abondant 90 à 95% de la fonction organique,
souvent de type I.
 substance fondamentale :
- glycoprotéines non collagènes spécifiques de l’os (10%) dont :
 l'ostéonectine : c'est la plus abondante. lié au collagène et aux sels minéraux (cristaux
d’hydroxyapatite). Elle sert de colle entre les parties minérales et les parties organiques.
 l'ostéocalcine : elle intervient dans la minéralisation osseuse (marqueur des ostéoblastes
matures).
 l'ostéopontine.: relie l'hydroxy-apatite aux cellules osseuses.

protéoglycanes : ils sont présents dans l'ostéoïde mais rares. (avec des GAG de type
chondroitine sulfate et kératane sulfate)
 eau et électrolytes.
b- Partie minérale :
La matrice minérale est responsable de la rigidité de l'os, les minéraux se fixent sur la trame
protéique de l'ostéoïde. Les minéraux les plus importants sont :
 le calcium : le squelette contient 99% du calcium de l'organisme (1100 à 1200g);
 le phosphore : le squelette contient 90% du phosphore total de l'organisme (environ
600g);
 le sodium : 18g pour un squelette d'adulte
 le Potassium : 6g.
 le Magnésium : 3g.

La matrice organique se minéralise par des dépôts de phosphate et de calcium


cristallisés, formant des cristaux d'hydroxyapatite (apatite hydratée) Ca10(PO4)6(OH)2,
ils ont une forme hexagonale allongée mesurant 50 nm d’épaisseur, la surface du cristal
est fortement ionisée et liée à l’eau de la matrice avoisinante, dont les ions phosphate et
calcium sont facilement mobilisable pour être remis en circulation

4-Structure des os :

a-le tissu osseux :

Selon la disposition des lamelles et des cellules, selon la densité de la substance


fondamentale, le tissu osseux peut se présenter sous 2 formes.

a-1. Le tissu osseux compact


 Il est très résistant et possède une substance fondamentale très dense (contient très
peu d’espace).
 Les lamelles sont serrées les unes contre les autres rendant l'os épais et solide.
 Il forme la couche externe de tous les os du squelette et la plus grande partie de la
diaphyse des os longs.
 Le tissu osseux compact protège et soutient les os longs, et permet à ces derniers de
résister à la pression du poids
a-2. Le tissu osseux spongieux :

 Il est moins dense et plus léger que le tissu compact.


 Il est constitué de lamelles organisées en travées ressemblant à une éponge.
 Les travées sont disposées de manière à répondre à une résistance maximale contre
les pressions et les forces.
 Il constitue la plus grande partie du tissu osseux des os courts, plats et de forme
irrégulière, ainsi que de la plus grande partie des épiphyses des os longs.
 Le tissu osseux spongieux que l'on trouve dans les os de la hanche, des côtes, de la
poitrine (sternum), du dos (vertèbres), du crâne et des épiphyses de certains os longs
est le seul site de stockage de moelle rouge et, par conséquent, de l'hématopoïèse
chez l'adulte.

b-Les cellules osseuses :


Il existe quatre types de cellules dans le tissu osseux :

1. Les cellules ostéogènes,


2. Les ostéoblastes,
3. Les ostéocytes
4. Les ostéoclastes

Les cellules ostéogènes (ostéon: os; genos: origine) :


 Ce sont des cellules non spécialisées qui proviennent du mésenchyme, le tissu à partir
duquel sont formés tous les tissus conjonctifs.
 Elles peuvent subir la mitose, puis se transformer en ostéoblastes.
 Les cellules ostéogènes se trouvent à l'intérieur du périoste, dans l'endoste et dans les
canaux osseux (perforants et centraux) qui contiennent les vaisseaux sanguins.

Les ostéoblastes (ostéon : os ; blastos : germe) :


 Ce sont les cellules qui contribuent à la formation de l'os, mais qui ne peuvent pas se diviser
par mitose.
 Ils sécrètent le collagène et d'autres composants organiques nécessaires à l'ossification.

Les ostéocytes (ostéon: os; cyte: cellule) :


 Des cellules osseuses matures qui proviennent des ostéoblastes, sont les cellules
principales du tissu osseux. Comme les ostéoblastes, ils ne présentent aucune possibilité
de  mitose.
 Les ostéoblastes se trouvent sur la surface de l’os, mais deviennent des ostéocytes quand
ils sont couverts de matrice. Ces derniers ne sécrètent plus de matrice.
 Alors que les ostéoblastes produisent d'abord le tissu  osseux, les ostéocytes maintiennent
les activités cellulaires quotidiennes de celui-ci, notamment l'échange des  nutriments et des
déchets avec le sang.

Les ostéoclastes :
 Les ostéoclastes sont, on le pense, issus de monocytes en circulation (un type de globule
blanc). Ils se posent sur la surface de l'os et assurent la résorption osseuse (destruction de
la matrice), essentielle dans le développement, la croissance, le maintien et la réparation de
l'os.

 
 Contrairement à d'autres tissus conjonctifs, la matrice du tissu osseux renferme une
quantité importante de sels  minéraux, surtout une forme cristallisée de phosphate de
calcium [Ca3(P04)2-(OH)2], appelée hydroxyapatite, et un peu de carbonate de calcium
(CaC03).
 L'os n'est pas une structure entièrement solide, car il  renferme bon nombre de petits
espaces entre ses composants durs.
 Ces espaces servent de canaux aux vaisseaux sanguins qui alimentent les cellules
osseuses en nutriments.
 Ces espaces allègent également le poids de l'os et, selon leur taille ou leur répartition, une
partie de l'os sera spongieuse ou compacte.

3-Variétés de tissu osseux :


a- Tissu osseux lamellaire et non lamellaire :
Cette distinction dépend de l'existence ou non d'une orientation des fibres de collagène
au sein de la matrice organique de l'os.
a-1 Tissu osseux non lamellaire
C'est le tissu osseux primitif ou immature qui vient de se former à partir du tissu conjonctif
ou du cartilage.

Il se caractérise par l'absence d'organisation de la matrice organique.


Le tissu osseux non lamellaire est retrouvé chez le foetus, le jeune enfant.
Chez l'adulte, il n'est observé que dans deux situations : en cas de fracture ou au cours de
certaines maladies.
Remarque : le tissu osseux primitif qui se forme à partir
 du modèle conjonctif permettra la formation d’un os plat ou court
 d’un modèle cartilagineux permettra la formation d’un os long

a-2 Tissu osseux lamellaire :


C'est le tissu osseux secondaire ou mature ou définitif (celui retrouvé chez l'adulte). Il se
forme toujours à partir du tissu osseux non lamellaire et se caractérise par une matrice
osseuse disposée en lamelles superposées ou concentriques lui conférant une grande
résistance mécanique avec :
 Des fibres collagènes orientées dans une direction unique qui varie d'une lamelle
à l'autre;
 Des ostéocytes situés entre les lamelles.

Structure des différents os :

 D'un point de vue structural, le système osseux est constitué

1. De cartilage :

Le tissu cartilagineux possède une résistance élastique à la pression et à la flexion.


Il est composé de chondrocytes et d'une substance intercellulaire riche en eau différente
selon le type de cartilage.
La substance est riche en eau et perméable aux liquides et solutés.
Elle est dépourvue de nerfs et de vaisseaux.
Les chondrocytes sont des cellules arrondies et volumineuses (d'un diamètre de 20 à 40 µm)
présentes dans le cartilage.
Elles possèdent un noyau volumineux, arrondi et nucléolé dans sa région centrale.
Elles synthétisent et dégradent les composants de la matrice extracellulaire du cartilage
collagène.
Les chondrocytes participent à la synthèse et au maintien du tissu cartilagineux.
Il existe 3 types de cartilage :
 le cartilage hyalin : il est constitué d'une substance intercellulaire riche en fibres de
collagène et quelques réseaux de fibres élastiques. (Exemples : cartilages articulaires et
costaux et cartilages des voies respiratoires, cartilages de conjugaison) ;
 le cartilage élastique : il contient une substance intercellulaire plus riche en réseaux de
fibres élastiques qu'en fibres de collagène. C'est un cartilage flexible. (Exemples : pavillon
de l'oreille, épiglotte, cartilages du nez) ;
 le cartilage fibreux ou fibrocartilage : il contient peu de chondrocytes et est très riche
en fibres de collagène. C'est un cartilage très charpenté et très résistant. (Exemples :
disques intervertébraux et ligaments de la symphyse pubienne).

2. De tissu osseux : détaillé plus haut.


3. De moelle osseuse :

La moelle osseuse correspond au tissu situé au milieu des os de l'organisme. On distingue


deux sortes de moelle osseuse : la moelle rouge et la moelle jaune. La moelle rouge
est une moelle active ayant des fonctions majeures dans la formation des globules rouges,
des plaquettes et de cellules immunitaires qui vont entrer en jeu dans la défense de
l'organisme. Cette moelle rouge est active dans tous les os chez le jeune enfant, mais
l'activité de cette moelle diminue avec le temps est n'est active à l'âge adulte quasiment
exclusivement que dans certains os plats ou courts, dits spongieux. Dans les autres os dits
os longs, une cavité centrale appelée cavité médullaire est de composition graisseuse : c'est
la moelle jaune. "Plus globalement, l'hématopoïèse désigne l'ensemble des mécanismes
aboutissant à la production continue et régulée des cellules sanguines ayant pour but
d'assurer l'équilibre du tissu hématopoïétique

Un os long est plus long que large et peut être divisé en plusieurs parties.

1. La diaphyse. Le corps ou la partie principale de l'os.


2. Les épiphyses. Les extrémités de l'os.
3. La métaphyse. Le segment de l'os adulte compris entre  l'épiphyse et la diaphyse. 
4. Le cartilage articulaire. Une mince couche de cartilage hyalin qui recouvre l'épiphyse où l'os
forme une articulation avec un autre os.
5. Le périoste. Une membrane qui enveloppe la surface de l'os non recouverte de cartilage.
6. Le canal médullaire (la cavité de la moelle
7. L'endoste. Une membrane qui tapisse le canal médullaire et qui contient des cellules ostéogènes.
5-développement et croissance des os :

a-l’ostéogénèse (ossification) :

 On appelle ossification le processus de formation de l'os.


 Le «squelette» d'un embryon humain est composé de membranes de tissu conjonctif
fibreux, constituées à partir d'un tissu conjonctif embryonnaire (mésenchyme) et de
cartilages hyalins qui ont un peu la forme de l'os.
 Ces derniers procurent les structures de soutien nécessaires à l'ossification, qui s'amorce
vers la sixième ou la septième semaine de la vie embryonnaire et se poursuit pendant l'âge
adulte.
 La formation de tissu osseux peut se faire de deux façons :

-l’ossification endomembraneuse( fibreuse) :

 (endon: en dedans; membrana : membrane) est la formation de tissu osseux directement


sur les membranes fibreuses ou à l'intérieur de celles-ci.
 Les os plats du crâne, le maxillaire inférieur (la mandibule) et les clavicules se développent
directement sur ou à  l'intérieur des membranes conjonctives fibreuses, formées par les
cellules mésenchymateuses, c'est-à-dire par ossification endomembraneuse.
 Les étapes fondamentales de ce processus sont les suivantes:

1. Les cellules mésenchymateuses se groupent et se différencient d'abord en cellules


ostéogènes, puis en ostéoblastes à l'endroit richement vascularisé où se formera le tissu
osseux.On appelle cet endroit un centre d'ossification.Les ostéoblastes sécrètent la matrice
organique de l'os, mais cessent la sécrétion dès qu'ils sont entièrement recouverts de celle-
ci.Ces cellules deviennent alors des ostéocytes, résident dans les lacunes d'où les
canalicules irradient dans toutes les directions.Plus tard, le calcium ainsi que d'autres sels
minéraux se déposent ; le  durcissement et la calcification du tissu s'ensuivent.La
calcification n'est que l'un des aspects de l'ossification.
2. La matrice osseuse en formation se développe en travées osseuses.Ces dernières, qui se
forment en divers centres d'ossification, fusionnent et créent un genre de treillis irrégulier,
caractéristique du tissu osseux spongieux.Les espaces entre les travées se remplissent de
tissu conjonctif vascularisé qui se différencie en moelle osseuse rouge.
3. Le mésenchyme vascularisé se développe en périoste à l'extérieur de l'os.Par la suite,
certaines des couches superficielles de l'os spongieux se transforment en os compact, mais
une grande partie de l'os nouvellement formé sera remaniée, détruite et reformée afin de
permettre à l'os d'atteindre sa taille et sa forme définitives.

-L'ossification endochondrale :

 (endo: en dedans; khon-dros : cartilage) est la formation de tissu osseux dans le cartilage
hyalin.

1. La formation de l'ébauche cartilagineuse: Les cellules mésenchymateuses se


groupent et prennent la forme du futur os à l'endroit où se prépare l'ossification.Ces
cellules se différencient en chondroblastes qui produisent la matrice cartilagineuse, de
sorte que l'ébauche est constituée de cartilage hyalin.En outre, une membrane appelée
le périchondre se forme autour de l'ébauche cartilagineuse.
2. La croissance de l'ébauche cartilagineuse.Elle s'effectue en longueur par division
cellulaire constante des chondrocytes, suivie de sécrétions supplémentaires de matrice
cartilagineuse produite par les cellules filles.Ce type de croissance, caractérisé par un
allongement, est appelé croissance interstitielle, c'est-à-dire croissance à partir de
l'intérieur.La croissance en épaisseur d'un cartilage est attribuable à une augmentation
de la matrice autour de ce dernier. Cette augmentation est due à de nouveaux
chondroblastes qui se forment à partir du périchondre. Ce type de croissance où la
matrice se dépose sur la surface du cartilage est appelé croissance appositionnelle.
3. La formation du centre primaire d'ossification.Les capillaires du périoste croissent
près du centre de l'ébauche, dans le cartilage calcifié qui se désintègre. On appelle
bourgeon périostique ces vaisseaux ainsi que les cellules associées tels les ostéoblastes,
les ostéoclastes et les cellules de la moelle rouge. Au cours de leur croissance dans
l'ébauche cartilagineuse, les capillaires produisent un centre primaire d'ossification, c'est-
à-dire une région où le tissu osseux remplacera le cartilage en grande partie.Au centre,
les ostéoblastes commencent à déposer la matrice osseuse sur les résidus de cartilage
calcifié et forment ainsi des travées osseuses.Alors que le centre s'agrandit vers les
épiphyses, les ostéoclastes étruisent les nouvelles travées d'os spongieux et laissent une
cavité appelée canal médullaire. Cette dernière se remplit par la suite de moelle rouge.
4. La formation de la diaphyse et des épiphyses. La diaphyse (le corps), qui était
précédemment constituée entièrement de cartilage hyalin, est remplacée par du tissu
osseux compact qui contient, au centre, un canal médullaire rempli de moelle rouge.Des
centres  secondaires d'ossification se développent lorsque les vaisseaux sanguins (les
artères épiphysaires) pénètrent dans les épiphyses.Cela se produit habituellement vers le
moment de la naissance.Dans ces centres, le processus de formation osseuse est
similaire à celui des centres primaires d'ossification, à quelques exceptions près. D'abord,
le tissu osseux spongieux est conservé à l'intérieur des épiphyses. Ensuite, des canaux
médullaires ne se forment pas dans les épiphyses. Enfin, le cartilage hyalin persiste en
surface des épiphyses en tant que cartilage articulaire, et entre la diaphyse et l'épiphyse
où il constitue le cartilage de conjugaison qui est le siège de l'accroissement en longueur
des os longs.
La croissance osseuse :

Chez l’embryon, le futur os est constitué de cartilage.


Le périoste qui contient des cellules d’os embryonnaire, les ostéoblastes, forme une gaine
osseuse cylindrique autour de la diaphyse. (2e mois)
Un point d’ossification primaire se dessine au centre de l’os.
Le cartilage se désagrège, se désintègre.
Des vaisseaux sanguins envahissent cette cavité nouvellement formée. (3e mois). Le
cartilage au centre de la diaphyse est remplacé par de l’os spongieux.
A la naissance, un point d’ossification secondaire apparaît dans les 2 extrémités de l’os.
Pendant ce temps l’os spongieux de la diaphyse  est détruit par des ostéoclastes: on voit
apparaître la cavité médullaire qui se remplira de moelle.
Jusqu’à la fin de l’adolescence, l’os grandit en longueur et en épaisseur.
En épaisseur: l’os grandit à partir du périoste.

En longueur: les cellules de cartilage (chondrocytes) se divisent: l’os grandit. Puis les
différentes cellules osseuses sculptent l’os de l’intérieur: certaines cellules (ostéoblastes et
ostéocytes) fabriquent de la matière osseuse et d’autres (ostéoclastes) la détruisent.

Cette “concurrence” entre fabrication et destruction se poursuit toute la vie.


Homéostasie et facteurs de croissance :
1) Homéostasie du calcium :
En plus de sa fonction et de protection, l’os est une réserve mobilisable de calcium.
Les ions calcium sont essentiels à :
- L’activité de nombreuses enzymes.
- Le maintien de la cohésion cellulaire
- La régulation de la perméabilité membranaire
- La coagulation du sang
- La contraction des muscles lisses et striés
- De nombreuses autres fonctions vitales

Les mécanismes d’homéostasie ont été mis en place afin de maintenir la concentration du
calcium plasmatique constante, comprise entre 9 et 11 mg par 100ml.
2) Effets des hormones sur la croissance osseuse :
 hormone de croissance

 Une carence pendant l’enfance en somatotrophine (hormone de croissance)


provoque un nanisme.
 Un excès d’hormone de croissance entraînera le gigantisme chez l'enfant et
l'acromégalie chez l'adulte (épaississement inesthétique de l’os de la face).
 Les hormones sexuelles :

L’oestrogène induit la fusion des épiphyses. En cas de développement sexuel précoce, la


maturation squelettique est accélérée et la croissance arrêtée.
 Les hormones thyroïdiennes :

Une diminution de la calcémie entraîne une augmentation des taux d’hormones


parathyroïdiennes qui vont agir sur les ostéoblastes en inhibant le dépôt d’os, et la
sécrétion de facteurs stimulants les ostéoclastes qui vont entraîner résorption osseuse et la
libération du calcium.
La calcitonine sécrétée par la thyroïde possède un effet opposé de celui de l’hormone
parathyroïdienne, elle inhibe la résorption osseuse.
3) Effets nutritionnels :

Une carence en calcium entraîne une raréfaction osseuse et une augmentation du risque
de fractures.
Une carence en vitamine D chez l’enfant entraîne un rachitisme.
La vitamine C est essentielle à la synthèse du collagène, la carence en vitamine C entraîne
un ralentissement de la consolidation osseuse.

Etude du squelette :
LES DIVISIONS DU SYSTÈME OSSEUX
 Le squelette humain adulte est constitué de 206 os désignés, groupés en deux divisions
principales :
o le squelette axial  (en bleu): L'axe longitudinal, ou le centre du corps humain, est une
ligne droite qui traverse le centre de gravité du corps. Cette ligne imaginaire part du
sommet de la tête et descend jusqu'à l'espace entre les pieds. La division axiale
comprend les os qui longent l'axe, notamment les os du crâne, les osselets de l'oreille,
l'os hyoïde, les côtes, le sternum et les os de la colonne vertébrale.
o et le squelette appendiculaire (en orange). : La division appendiculaire comprend les os
des extrémités inférieures et supérieures (membres) ainsi que les ceintures osseuses
qui rattachent les membres au squelette axial.
 
LE CRÂNE
•Il comprend deux groupes d'os qui totalisent 22 os :

1. Les os crâniens, au nombre de 8:


o le frontal,
o les pariétaux (2),
o les temporaux (2),
o l'occipital,
o le sphénoïde et
o l'ethmoïde.
2. Les os de la face, au nombre de 14, 
o les os nasaux (2),
o les maxillaires (2),
o les os zygomatiques (2),
o la mandibule,
o les os lacrymaux (2), les os 
o palatins (2),
o les cornets inférieurs (2)
o et le vomer.
LA COLONNE VERTEBRALE
 La colonne vertébrale est composée d'os, les vertèbres.
 Chez l'homme adulte moyen, la colonne mesure environ 71 cm, et 61 cm chez la femme
adulte moyenne.
 Elle renferme et protège la moelle épinière, soutient la tête et sert de point d'attache aux
côtes et aux muscles du dos. Entre les vertèbres se trouvent des orifices appelés trous de
conjugaison.
 Les nerfs qui relient la moelle  épinière aux différentes parties de l'organisme passent par
ces orifices.
 Les vertèbres sont au nombre de 33, si l'on ne tient pas compte de la fusion des vertèbres
sacrées et coccygiennes :
o 7 vertèbres cervicales (cervi: cou) dans la région du cou,
o 12 vertèbres thoraciques ou dorsales situées derrière la cavité thoracique,
o 5 vertèbres lombaires qui soutiennent le bas du dos,
o 5 vertèbres sacrées réunies en un seul os appelé sacrum et, habituellement,
o 4 vertèbres coccygiennes réunies en un ou deux os qui forment le coccyx.
 Alors que les vertèbres cervicales, thoraciques et lombaires sont mobiles, celles du sacrum
et du coccyx sont fixes.
 Entre les vertèbres adjacentes, de la première (l'axis) au sacrum, se trouvent des disques
intervertébraux.
 Chaque disque est fait :
o d'un anneau externe de fibrocartilage : anneau fibreux (annulus fibrosus),
o et d'une structure interne molle, pulpeuse et très élastique: le noyau pulpeux, ou nucleus
pulposus.
 Les disques forment des articulations solides, permettent divers mouvements de la colonne
et absorbent les chocs verticaux. 
 Soumis à une compression, ils s'aplatissent, s'élargissent et font saillie autour de leurs
espaces intervertébraux.
LE THORAX
 Le terme thorax s'applique à la poitrine entière.
 La partie squelettique du thorax est une cage osseuse formée par
o le sternum,
o les cartilages costaux,
o les côtes
o et les corps des vertèbres thoraciques.

Le sternum

 Le sternum est un os plat et étroit qui mesure environ 15 cm de longueur.


 Il est situé sur la ligne médiane de la paroi thoracique antérieure et comprend trois
parties  principales :

a)le manubrium, la partie supérieure de forme triangulaire,


b)le corps, la partie centrale, la plus  volumineuse, et
c)l'appendice xiphoïde, la partie inférieure, la plus petite.

 La jonction du manubrium et du corps forme l'angle sternal.


 Le bord supérieur du manubrium présente une échancrure, la fourchette sternale.
 De chaque côté de cette fourchette se trouvent les incisures claviculaires qui s'articulent
avec les extrémités médiales des clavicules.
 Le manubrium s'articule également avec les première et deuxième paires de côtes.
 Le corps du sternum s'articule directement ou indirectement avec les côtes (de la
deuxième à la dixième paire).
 L'appendice xiphoïde n'est rattaché à aucune côte, mais sert de point d'attache à certains
muscles abdominaux. Il est fait de cartilage hyalin chez le nourrisson et l'enfant, et ne
s'ossifie complètement qu'à l'âge de 40 ans environ.
 Si, au cours d'une manœuvre de réanimation cardiorespiratoire, les mains de l'opérateur
sont mal placées, il y a risque de fracturer l'appendice xiphoïde ossifié et de l'enfoncer
dans les organes internes.

Les côtes

 Les parois latérales de la cavité thoracique sont constituées de douze paires de côtes.
 Les côtes sont de plus en plus longues de la première à la septième paire, puis leur
longueur décroît jusqu'à la douzième paire.
 Chaque paire de côtes s'articule à l'arrière avec la vertèbre thoracique correspondante.
 Les vraies côtes, ou côtes sternales 7 premières paires de côtes ;rattachées
directement au sternum, à l'avant, par une bande de cartilage hyalin, le cartilage costal
 Les fausses côtes sont les cinq paires restantes appelées ainsi car leurs cartilages
costaux ne sont pas rattachés au sternum.
o Les côtes vertébro-cartilagineuses : sont les cartilages des huitième, neuvième et
dixième paires de côtes ; attachés les uns aux autres et au cartilage de la septième
paire de côtes.
o Les côtes flottantes ou vertébrales sont les onzième et douzième paires de côtes,
leurs extrémités antérieures ne sont pas rattachées, même indirectement, au
sternum. Elles ne sont rattachées qu'à l'arrière aux vertèbres thoraciques.

LE SQUELETTE APPENDICULAIRE

LA CEINTURE SCAPULAIRE

 La ceinture scapulaire relie les os des membres supérieurs au squelette axial.


 Chaque moitié de cette ceinture comprend deux os, soit la clavicule et l'omoplate.

La clavicule

 Chaque clavicule est un os mince et long, contourné en S et à double courbure, l'une


convexe et l'autre concave.
 À sa face antérieure, le tiers médial de la clavicule est convexe tandis que le tiers latéral
est concave.
 Puisque la jonction de deux courbures constitue le point le plus fragile d'une structure,
elle est également le site le plus fréquent de fracture claviculaire.

L'omoplate :

 Chaque omoplate est un os large, triangulaire et plat qui se trouve dans la partie dorsale
du thorax entre les 2éme et 7éme côtes.
 Chaque bord médial de l'omoplate est situé à environ 5 cm de la colonne vertébrale.
 L'épine, une lame aiguë, traverse en diagonale la face dorsale du corps de l'omoplate,
lequel est plat et triangulaire.
 L'extrémité de l'épine est une apophyse aplatie et large appelée acromion, lequel est
facile à déceler au sommet de l'épaule et qui s'articule avec la clavicule.
 Sous l'acromion se trouve une dépression, la cavité glénoïde.
 Cette cavité s'articule avec la tête de l'humérus et forme ainsi l'articulation scapulo-
humérale.
 

LES
MEMBRES SUPÉRIEURS

 Les membres supérieurs comptent 60 os.


 Chaque membre comprend
o l'humérus (bras),
o le cubitus et le radius (avant-bras),
o le carpe (poignet),
o le métacarpe (main)
o et les phalanges (doigts).
L'humérus
 L'humérus, ou os du bras, est l'os le plus long et le plus gros du membre supérieur.
 Il s'articule à son extrémité proximale avec l'omoplate et à son extrémité distale, au
coude, avec le radius et le cubitus.
 L'extrémité proximale de l'humérus comprend une tête, qui s'articule avec la cavité
glénoïde de l'omoplate, ainsi qu'un col anatomique.
Le cubitus et le radius
 Le cubitus est l'os médial de l'avant-bras.
 Cet os est plus long que le radius.
 L'extrémité proximale du cubitus comprend l'olécrâne, qui forme la proéminence du
coude.
 L'apophyse coronoïde est une saillie antérieure qui, avec l'olécrâne, reçoit la trochlée de
l'humérus.
 Le radius est l'os latéral de l'avant-bras et est situé vis-à-vis du pouce.
 L'extrémité proximale du radius est dotée d'une tête en forme de disque, qui s'articule avec le condyle
de l'humérus et la petite cavité sigmoïde du cubitus.
 Le corps du radius s'élargit à l'extrémité distale et forme une face inférieure concave qui s'articule avec
deux os du poignet, les os semi-lunaire et scaphoïde.

Le carpe, le métacarpe et les phalanges


 Le carpe, ou poignet, est constitué de huit os courts, les os carpiens, unis les uns aux autres par des
ligaments .
 Les os sont disposés en deux rangées transversales de quatre os chacune.
 Dans la position anatomique, les os carpiens à la rangée proximale, de l'extérieur vers l'intérieur,
comprennent

1. le scaphoïde (qui ressemble à un bateau),


2. l'os semi-lunaire (qui ressemble à un croissant de lune en position antéro-postérieure),
3. l'os pyramidal (qui présente trois surfaces articulaires)
4. et l'os pisiforme (qui a la forme d'un pois).

 Dans environ 70 % des cas de fracture carpienne, seul le scaphoïde est atteint.

 Les os carpiens dans la rangée distale, de l'extérieur vers l'intérieur, comprennent


1. le trapèze (quatre faces),
2. le trapézoïde (quatre faces),
3. Le grand os (son éminence arrondie, la tête, s'articule avec l'os semi-lunaire)
4. et l'os crochu (appelé ainsi à cause de son éminence crochue à la face antérieure).

 Le canal carpien est la cavité formée par l'os pisiforme et l'os crochu (face sigmoïde), par le scaphoïde
et le trapèze (face externe), ainsi que par le rétinaculum des fléchisseurs (aponévrose profonde).
 Dans ce canal passent les tendons des fléchisseurs des doigts et du pouce de même que le nerf
médian.
 Le rétrécissement du canal carpien provoque un trouble appelé le syndrome du canal carpien.

 Les cinq os du métacarpe, que l'on appelle métacarpiens, constituent la paume de la main.
 Ils comprennent chacun une base proximale, un corps intermédiaire et une tête distale.
 Ils sont numérotés de I à V à partir du métacarpien proximal du pouce.
 Les bases s'articulent avec la rangée distale des carpiens.
 Les têtes s'articulent avec les phalanges proximales.
 Les têtes des métacarpiens sont couramment appelées «jointures » et sont très visibles lorsque le
poing est fermé.

 Les phalanges, ou os des doigts, sont au nombre de 14 dans chaque main.


 Chaque phalange comporte une base proximale, un corps intermédiaire et une tête distale.
 Il y a deux phalanges dans le pouce et trois phalanges dans chacun des autres doigts.
 Les cinq doigts sont le pouce, l'index, le majeur, l'annulaire et l'auriculaire.

LA CEINTURE PELVIENNE 
 La ceinture pelvienne (de la hanche), constituée de deux os iliaques, ou os coxaux, fournit un soutien
puissant et stable aux membres inférieurs qui supportent la masse corporelle.
 Les os iliaques sont unis en avant par une articulation appelée symphyse pubienne et, en arrière, au
sacrum.
 L'ilion est la partie la plus importante de l'os iliaque.
 Son bord supérieur, la crête iliaque, se termine à l'avant dans l'épine iliaque antéro-supérieure ; l'épine
iliaque antéro-inférieure se trouve en dessous.
 A l'arrière, elle se termine dans l'épine iliaque postéro-supérieure ; l'épine iliaque postéro-inférieure se
trouve en dessous.

LES MEMBRES INFÉRIEURS


 Les membres inférieurs comptent 60 os. 
 Chaque membre comprend
o le fémur (cuisse),
o la rotule (genou),
o le péroné et le tibia (jambe),
o le tarse (cheville),
o le métatarse (pied)
o et les phalanges (orteils).
Le fémur
 Le fémur, ou os de la cuisse, est l'os le plus long, le plus fort et le plus lourd du corps
 Son extrémité proximale s'articule avec l'os iliaque, et son extrémité distale, avec le tibia.
La rotule
 La rotule (ou os du genou) est un petit os triangulaire situé devant l'articulation du genou.
 C'est un os sésamoïde situé dans le tendon du quadriceps crural.
 Le rôle de la rotule est d'augmenter l'effet de levier du tendon du quadriceps crural et de
maintenir le tendon en place lorsque le genou est plié (fléchi).

Le tibia et le péroné
 Le tibia est l'os le plus gros de la jambe. Il est situé en position médiale et supporte la plus grande partie
du poids de la jambe.
 Il s'articule à son extrémité proximale avec le fémur et le péroné et, à son extrémité distale, avec le péroné
et le talus (l'astragale) de la cheville.

 
 Le péroné est à la fois parallèle et externe au tibia.
 Il est plus petit et supporte moins de poids que ce dernier.
 La tête du péroné, l'extrémité proximale, s'articule avec la face  inférieure du condyle latéral
du tibia, sous l'articulation du genou.
 L'extrémité distale est dotée d'une éminence, la malléole latérale (externe) qui s'articule
avec le talus.

Le tarse, le métatarse et les phalanges


 Le squelette du pied comprend trois régions :
o –le tarse proximal,
o –le métatarse intermédiaire
o –et les phalanges distales.

 Le tarse désigne les sept os tarsiens de la cheville, qui comprennent

1. Le talus
2. Le calcaneus situés dans la partie postérieure du pied.
3. La partie antérieure du tarse contient le cuboïde,
4. L'os naviculaire
5. Et trois os cunéiformes appelés premier cunéiformes (médial),
6. Deuxième cunéiformes (intermédiaire)
7. Et troisième cunéiformes (latéral).

 Le métatarse comprend cinq os métatarsiens, numérotés de I à V, de l'intérieur vers l'extérieur.

 Les phalanges du pied ressemblent à celles de la main, en ce qui concerne le nombre et la disposition.
 Chacune comprend une base proximale, un corps intermédiaire et une tête distale.
Les voûtes plantaires
 Les os du pied sont disposés en deux voûtes (arcs) qui  permettent au pied de supporter le poids du corps,
de répartir ce poids de façon optimale entre les tissus mous et durs du pied et d'assurer un effet de levier
pendant la marche.
 Les voûtes plantaires ne sont pas rigides.

l’arthrologie :

A RT H R O L O G I E

PLANS ANATOMIQUES
 
 
 
 
 
1-Introduction/définition :

 Les os, à cause de leur rigidité, ne peuvent plier sans danger de fracture.
 Toutefois, grâce à la souplesse des tissus conjonctifs des articulations qui relient les os
entre eux, ces derniers ont, dans bien des cas, une certaine amplitude de mouvement.
 Tous les mouvements du corps s'effectuent aux articulations.
 Une articulation (jointure) est le point de contact entre les os, ou entre le cartilage et les os,
ou encore entre les dents et les os.
 L'arthrologie (arthro: articulation; logos: étude de) est l'étude des articulations.

2-La classification des articulations :

Les articulations peuvent être regroupées en deux classifications :

o structurale, selon ses caractéristiques anatomiques,


o et fonctionnelle, selon le type de mouvement que l'articulation permet. 
a-La classification structurale : 

 La classification structurale est basée sur la présence ou l'absence d'une cavité


articulaire (décrite ci-dessous) entre les os des articulations, et par le type de tissu
conjonctif qui unit les os. 

Une articulation peut être

1- synoviale si elle est pourvue d'une cavité articulaire, et que les os sont réunis par une
capsule articulaire et souvent par des ligaments accessoires. 

2- fibreuse si elle est dépourvue d'une cavité articulaire et que les os sont unis par du tissu conjonctif
fibreux, 

3- cartilagineuse si elle est dépourvue d'une cavité articulaire et que les os sont unis par du cartilage
b-La classification fonctionnelle :

La classification fonctionnelle des articulations tient compte de l'amplitude du mouvement


qu'elles permettent.

1- La synarthrose ou Articulation Immobile (syn : ensemble ; arthwn : articulation) est une


articulation immobile.

 Il existe trois types de synarthrose (articulation immobile) : 


 la suture, la gomphose et la synchondrose
o La suture est une articulation fibreuse composée d'une couche mince de tissu
conjonctif fibreux dense qui relie les os du crâne. 
o La gomphose : c'est une articulation fibreuse où une partie  conique s'enfonce dans
une partie creuse, et dans laquelle se trouve le ligament périodontique.

Exemples : Les articulations des racines des dents avec les alvéoles du maxillaire et
de la mandibule

o La synchondrose: (syn: ensemble; khondros: cartilage) est une articulation


cartilagineuse dans laquelle on retrouve du cartilage hyalin.

Le cartilage de conjugaison est le type de synchondrose le plus courant.

L'articulation de la première côte avec le sternum est un exemple de synchondrose.  

2 - L'amphiarthrose ou Articulation semi-mobile (amphi : des deux côtés) est une


articulation semi-mobile.

 Il existe deux classes d'amphiarthroses (ou articulations  semi-mobiles) : la syndesmose


et la symphyse. 
o La syndesmose : C’est une articulation fibreuse qui contient une plus grande
quantité de tissu conjonctif fibreux que la suture; l'emboîtement de ces os est par
conséquent plus lâche.

Parmi les exemples de syndesmose l'articulation distale du tibia et du péroné.

o La symphyse : (sumphusis: union) est une articulation  fibreuse constituée d'un


disque large et plat de fibrocartilage.

On trouve cette classe d'articulation entre les corps des  vertèbres.

Une partie du disque intervertébral est composée de matériel fibrocartilagineux.

La symphyse pubienne, qui relie les faces antérieures des os iliaques, en est un
exemple. 

3- La diarthrose (arthron : articulation) est une articulation mobile. 


 La structure d'une diarthrose : L'une des caractéristiques anatomiques principales de la
diarthrose est la présence d'un espace entre les os appelé cavité (articulaire) synoviale
qui sépare les os. Par conséquent, la diarthrose porte également le nom  d'articulation
synoviale.
 L'articulation synoviale se démarque également par la présence de cartilage articulaire. 
 Ce  dernier, un cartilage hyalin, recouvre la surface articulaire des os, mais ne les unis
pas. La diarthrose est enveloppée d'une capsule articulaire  Elle renferme la cavité
synoviale et unit les os.
o Cette capsule est composée de deux couches. 
 La couche externe, la capsule fibreuse, 
 La couche interne de la capsule articulaire est formée d'une membrane synoviale
composée de tissu conjonctif lâche, de fibres élastiques et d'une quantité variable
de tissu adipeux. Elle sécrète le liquide synovial (LS) qui lubrifie l'articulation et
fournit les nutriments nécessaires au cartilage articulaire. 

 Les types de diarthroses 


On compte six sortes d'articulations synoviales:

1. les articulations planes,


2. les articulations à charnière,
3. les articulations à pivot,
4. les articulations ellipsoïdales,
5. les articulations en selle
6. les articulations à surfaces sphériques

3-Les surfaces articulaires :

a. Articulation plane :
 La surface articulaire des os d'une articulation plane, ou arthrodie, est généralement plate.
 Ce type d'articulation, le plus simple de tous, ne permet que les mouvements latéraux et
d'avant en arrière.
 Les articulations planes relient les os du carpe, de même que ceux du tarse.
 Elles relient également ceux de la tête et des  tubercules des côtes aux vertèbres du corps,
et ceux de la clavicule au sternum et à l'omoplate.
 

b. Articulation à charnière 
 L'articulation à charnière, ou trochléenne, est une  articulation dans laquelle un os de
surface convexe vient s'emboîter dans un autre de surface concave.
 Les articulations du genou, du coude, de la cheville et des phalanges, ainsi que l'articulation
reliant l'occipital à l'atlas du cou sont à charnière. Le mouvement n'est permis que sur un
seul plan et l'articulation est qualifiée d'uniaxiale ; le mouvement est semblable à celui d'une
porte à charnière. 

c. Articulation à pivot 
 L'articulation à pivot, ou trochoïde, est une articulation dans laquelle la partie arrondie ou
pointue d'un os s'articule à l'intérieur d'un anneau formé par un autre os et un ligament.
 Le mouvement principal qu'elle permet est la rotation. Au cours de celle-ci, l'os ne se
déplace que sur un seul plan autour de son axe longitudinal. Par conséquent, cette
articulation est uniaxiale.
 Une articulation à pivot se trouve entre les extrémités proximales du radius et du cubitus, et
cette articulation permet la pronation et la supination de la paume des mains. 
 

d. Articulation ellipsoïdale :
 L'articulation ellipsoïdale, ou condylienne, est une  articulation dans laquelle un condyle de
forme ovale s'emboîte dans la cavité elliptique d'un autre os. 
 L'articulation du poignet, entre le radius et les os du carpe, en est un exemple.

e. Articulation en selle : 
 Dans l'articulation en selle, ou par emboîtement  réciproque, la surface articulaire d'un os et
de l'os adjacent ressemble respectivement à une selle et à un cavalier assis pardessus.
 L'articulation carpo-métacarpienne du pouce est un exemple d'articulation en selle.
 Cette articulation est biaxiale et permet également la  circumduction.
 Dans cette dernière, le pouce effectue un mouvement giratoire.
f. Articulation à surfaces sphériques : 
 L'articulation à surfaces sphériques, ou énarthrose, est formée par la tête sphérique d'un os
qui vient s'emboîter dans la cavité en forme de coupe d'un autre os. 
 L'articulation de l'épaule et celle de la hanche en sont les seuls  exemples. .
 Cette articulation est triaxiale, car elle permet le mouvement sur trois plans : la flexion-
extension, l'abduction-adduction et la rotation.
 L'articulation de l'épaule permet également une circumduction, tel le mouvement qu'effectue
une personne avant de lancer une balle  

4-Les moyens d’union des articulations :

On distingue :

1. Les bourrelets : ce sont des anneaux de tissus fibreux (périphérie articulaire)


Leur rôle est d’agrandir une cavité articulaire pour donner davantage d’amplitude aux
mouvements.
Par exemple, sans le bourrelet glénoïdien de l’omoplate, l’articulation principale de
l’épaule aurait une moins grande amplitude.
2. Les ménisques : ils ont le même rôle que les bourrelets mais sont interposées entre 2
surfaces articulaires
Ex : les ménisques du genou

Comment différencier bourrelet et ménisque ?

 Bourrelet : l’une des faces du bourrelet adhère à l’os


 Ménisques : les ménisques n’adhèrent pas aux os, ils sont simplement interposés

3. Les capsules : ce sont des manchons fibreux très résistants, étendues d’un os à l’autre.
Leur épaisseur et leur laxité (=amplitude) varient. Elles dépendent de la mobilité de
l’articulation. La capsule transforme l’articulation en une chambre étanche.
4. Les ligaments : ce sont des bandelettes fibreuses qui ressemblent à des élastiques. Elles
renforcent la capsule ou sont totalement individuelles. D’autres ligaments sont
dépendants des tendons.Bon à savoir : une entorse est une inflammation ou une rupture
partielle ou totale des ligaments

Attention à ne pas confondre ligaments et tendons ! Les ligaments relient les articulations
entre elles alors que les tendons relient le muscle à l’articulation.

5-Les moyens de glissement des articulations

On peut distinguer :

 La synoviale : c’est une membrane mince insérée autour des surfaces cartilagineuses
(cf. schéma ci-dessous)
 Le liquide synovial (ou synovie) : c’est un liquide
Le liquide synovial a un double rôle :
 De lubrificateur : le mouvement provoque une hausse de la pression, qui entraîne une
expulsion du liquide et inversement
 De nettoyeur : il permet l’élimination des déchets au niveau de la cavité articulaire
 Les bourses séreuses. Leur rôle est de faciliter le jeu des tendons
La myologie :

1-Anatomie du muscle :

Le tissu d’un muscle est constitué de fibres musculaires (ou myocytes). Les fibres elles-
mêmes se composent de myofibrilles, qui se composent à leur tour de myofilaments.
Ces filaments sont de deux types : les uns, fins, sont faits d’actine ; les autres, épais, sont
composés de myosine. C’est grâce à leur interaction que la contraction musculaire s’effectue
et permet de fournir un travail mécanique. Ainsi, les muscles permettent par exemple le
maintien de la posture, la préhension, la ventilation pulmonaire, la circulation sanguine, la
progression des aliments ou le remplissage de la vessie.

Il existe trois types de tissu musculaire : le muscle squelettique, le muscle cardiaque et


le muscle lisse.

Les types de muscles (aspects morphologique) :

Muscle cardiaque
Également appelé myocarde, il a une structure proche de celle des muscles striés, mais ses contractions sont
autonomes et involontaires : elles propulsent la masse sanguine à travers l’appareil cardiocirculatoire.

Muscle lisse
Également appelés muscles blancs, ils sont présents dans la paroi de nombreux organes (utérus, intestin,
bronches, vésicule, vaisseaux sanguins, etc.). Leur contraction, bien que semblable à celle des muscles striés,
est involontaire, autonome ou assurée par le système nerveux végétatif, qui n’est pas sous le contrôle direct de la
conscience.

Muscle striée

Également appelés muscles rouges ou muscles squelettiques, ils unissent les os et permettent la mobilité. Leur
contraction est volontaire, soumise au contrôle cérébral : chaque fibre musculaire est connectée à une
terminaison nerveuse qui reçoit les ordres en provenance du cerveau. Ces muscles sont constamment maintenus
dans un état de contraction modérée : le tonus musculaire.

On classe les muscles squelettiques en fonction de leur mode d’action. Un muscle est dit agoniste lorsque son
action s’exerce dans le sens du mouvement, antagoniste dans le cas contraire. Un muscle extenseur « ouvre »
une articulation ; un muscle fléchisseur la « referme ». Un muscle adducteur ramène un membre vers l’axe
central du corps ; un abducteur l’en éloigne. Les muscles qui permettent la mobilité d’une région du corps (main,
pied) sont appelés muscles intrinsèques lorsqu’ils sont situés dans cette région, muscles extrinsèques lorsqu’ils
sont situés dans une autre région du corps (avant-bras, jambe).

Histologie des muscles :

Structure de la fibre musculaire striée

Une seule cellule musculaire constitue une fibre musculaire.

Elle est délimitée par une membrane cellulaire appelée sarcolemme.

Elle est composée d'un ensemble de myofibrilles.

Les myofibrilles sont entourées par le cytoplasme de la cellule musculaire


appelé sarcoplasme, contenant plusieurs noyaux cellulaires et
de sarcosomes (mitochondries).

Le sarcoplasme comprend aussi des réticulum sarcoplasmiques.

Structure d’une myofibrille


Structure d’une myofibrille

Chaque fibre musculaire dispose le long de chacune d'elle de séries de bandes


transversales claires et sombres.

On appelle ce modèle : sarcomère.

Chaque sarcomère est


 délimité par 2 stries foncées appelées lignes Z ;
 composé par 2 myofilaments , le filaments d'actine et le filament de myosine ;
o le filament de myosine : filament épais dont les extrémités possèdent une zone de
liaison pour l'ATP, source d'énergie nécessaire pour la contraction ;
o le filament d'actine : filament fin.
Filaments d’actine et de myosine

Un sarcomère est donc compris entre 2 lignes Z.

Les filaments d'actine sont traversés en leur milieu par la ligne Z, ce qui veut dire qu'une
moitié de chacun de ces filaments d'actine pénètre dans 2 sarcomères voisins à la fois.

A proximité de la ligne Z, le sarcomère n'est constitué que de filaments d'actine c'est la


bande I.

La région dans laquelle se chevauchent filaments d'actine et de myosine est appelée bande
A.

La région dans laquelle il n'y a que de filaments de myosine est la zone H.

Les filaments de myosine s'épaississent dans leur partie moyenne formant la ligne M, qui se
trouve au centre du sarcomère.
Les missions du muscle strié

 mobilisation active du corps (marche, prendre une fourchette...) ;


 maintien de la position verticale : l'homme marche debout ;
 la production de chaleur : 85% de la chaleur corporelle est produite par les muscles.
Structure de la fibre musculaire lisse :
Ils n'ont pas de bandes transversales striées.

La fibre musculaire lisse est une cellule fusiforme avec un seul noyau.

Le cytoplasme contient 3 types de filaments :


 des filaments épais de myosine ;
 des filaments minces d'actine ;
 des filaments intermédiaires constituant le squelette de la cellule.

Composition chimique des muscles :


L’eau constitue 75 à 80% de la masse des muscles. Elle est présente à l’intérieur de
la cellule et dans l’interstice. Le tissu musculaire contient des éléments minéraux
comme:l e sodium, potassium, calcium et zinc.

Les protéines se divisent en trois catégories :

 La myoglobine: pigment rouge qui emmagasine de l’O2 (oxygène).


 La myosine: filament épais qui permet la contraction.
 L’actine: filament fin qui permet aussi la contraction.
La physiologie musculaire :
Les muscles striés :
Pour qu'un muscle se contracte, il reçoit un stimulus d'une cellule nerveuse
appelé motoneurone.

Ce dernier s'approche du sarcolemme sous la forme de son axone sans rentrer en contact
direct avec lui.

Le transfert de l'excitation du motoneurone vers la fibre musculaire se situe au niveau de la


plaque motrice.

La plaque motrice est donc une portion spécifique de la membrane cellulaire d'une cellule
musculaire, répondant à la terminaison axonale d'une cellule nerveuse.

Si le stimulus parvient à l'extrémité de l'axone, les ions calcium provoquent la libération de


molécules d'acétylcholine dans la fente synaptique qui vont se fixer sur les récepteurs du
sarcolemme.

Ceci entraine une modification de la perméabilité du sarcolemme pour les ions sodium et
potassium, permettant ainsi la transmission aux myofibrilles des fibres du muscle strié.

Le stimulus produit alors le glissement des filaments d'actine entre les filaments de myosine
en utilisant l'ATP.

Le sarcomère va se raccourcir par rapprochement des bandes Z.

Entre le moment de la libération de l'acétylcholine et le début de la contraction musculaire


s'écoule 1/1000 de seconde, c'est le temps de latence.

Tant qu'il y a de l'acétylcholine dans la fente synaptique, la fibre musculaire sera excitée et
ne reviendra au repos que lorsque l'acétylcholine sera détruite par l'acétilcholinérase.

Les déchets seront réabsorbés par l'extrémité axonale et de nouveau transformés en


acétylcholine.
Contraction musculaire

L'ATP joue 2 rôles dans le glissement :


 l'énergie portée par l'ATP est utilisée pour effectuer les mouvements des têtes de
myosine ;
 la liaison de l'ATP à la myosine rompt le lien qui unit actine et myosine à la fin du cycle de
glissement, permettant ainsi au cycle de recommencer.
Contraction musculaire

Les muscles lisses :


Tout comme le muscle strié, la contraction du muscle lisse se fait par glissement des
filaments les uns contre les autres. Elle est cependant plus lente.

Il existe 2 sources possibles déclenchant cette contraction :


 soit une activité électrique spontanée de la fibre musculaire en l'absence d'influx nerveux
ou hormonal. La membrane plasmique se dépolarise spontanément et progressivement
jusqu'atteindre un potentiel seuil se propageant aux autres cellules. Ce potentiel spontané
est appelé potentiel pacemaker.
 ou un influx nerveux apporté par un neurone moteur du système nerveux végétatif. Les
fibres musculaires lisses n'ont pas de plaque motrice. Lorsque l'axone d'un neurone
pénètre dans un muscle lisse, il s'arborise et chacune de ses terminaisons axonales
contient de petits renflements appelés varicosités, contenant des vésicules qui sont
libérées sous l'action du potentiel d'action, dans l'espace qui les sépare des fibres lisses.
La concentration du neurotransmetteur diminue en éloignant de son point de libération.

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