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Introduction/définition :
1. Tumeurs neuroendocrine :
Les tumeurs neuroendocrines sont des tumeurs développer au dépend du système
neuroendocrine.
Les cellules neuroendocrine se trouve dans tout l’organisme en particulier dans :
o Le tube digestif
o Le pancréas
o La thyroïde
o Le poumon
Les cellules neuroendocrine sont similaires à des cellules nerveuses mais aussi secrètent
des hormones comme les cellules endocrines.
Ces cellules reçoivent des signaux du système nerveux et répond en fabriquant et en
secrétant des hormones.
Ces hormonesrègles différent fonctions de l’organisme comme la digestion et la
respiration.
Les tumeurs neuroendocrines sont classées comme suit :
1- Syndrome de Zollinger-Ellison ou Gastrinome.
2- Syndrome de Werner-Morrison ou Vipome.
3- Insulinome
4- Glucagonome
5- Somatostatinome
6- Carcinoïde
7- Tumeur neuroendocrine sans symptômes d’hypersécretion (non secrétant).
2. Tumeurs carcinoïdes :
Les tumeurs carcinoïdes sont des tumeurs neuroendocrine malignes d’évolution lente
développés au dépond des cellules entérochromaffines secrétant des substances
vasoactives
Les cellules entérochromaffines (anciennement appeler système APUD) sont des cellules
du tube digestif (cellules paracrines) dérivés de la crête neurale caractérisés pat :
o La sécrétion de monoamines telle la sérotonine mais aussi l’histamine et les
kinines
o Argentaffine avec affinité tinctoriale à l’argent
Localisés dans le tube digestif dans 90% des cas, mais peuvent être bronchiques ou
ovariennes
Pour dire tumeur carcinoïde la tumeur doit êtresecrétente (syndrome carcinoïde)
Historique :
C’est vers le milieu du 19éme siècle que les tumeurs carcinoïdes ont été identifiées en
Europe par Oberndorfer.
L’appellation carcinoïde a été utilisée pour la 1ére en 1907 pour la classification de ces
tumeurs qui constituent un type intermédiaire entre les tumeurs cancéreuses malignes
et les adénomes bénins.
Epidémiologie :
Rare
Prévalence 1-2 cas/100000 habitant
Age moyen 50 ans
Sexe ratio 1
Mais localisation appendiculaire :
o Age plus jeune
o Prédominance féminine
Physiopathologie :
Les cellules entérochromaffines produisent à partir d’acide amène des monoamines, des
polypeptides et d’autres hormones et substances chimiques :
o Sérotonine:
hypersécretion et diminution de l’absorption intestinale
bronchoconstriction,
contractions utérines,
elle stimule la croissance des fibroblastes et la fibrogenèse et accélère une
fibrose péritonéale ou cardiaque.
o Histamine:
Responsable des diarrhées,
Flush,
Prurit,
Wheezing.
o Kallikreïne:
Permet en clivant le kininogène la formation de bradykinines qui
entraînent une vasodilatation
Donc flush et hypotension
bronchoconstriction (augmentation tonus musculaire lisse non vasculaire,
lésion endothéliale)
La synthèse de bradykinines est inhibée par les CTC.
o Prostaglandines:
Flush.
diarrhées.
o Autres:
VIP : télangiectasies,…
Les signe cliniques sont en rapport soit avec :
o L’extension locale de la tumeur et les métastases
o La sécrétion de ces hormones et substance
Les métastases hépatiques et pulmonaires court-circuitent la dégradation normale de la
sérotonine par le foie et aggrave les symptômes.
Anatomopathologie :
1- Macroscopie:
Petite tumeur, polyploïde, ferme, blanchâtre ou jaunâtre, enchâssée dans la paroi
2- Microscopie:
A- Histologie :
Nodules sous muqueux soulevant l’épithélium avec infiltration des couches profondes de
la paroi
À caractère endocrine(non spécifique de TC):
o Riche vascularisation capillaire
o 5 types architecturaux différents:
A = insulaire
B = trabéculaire
C = glandulaire
D = indifférencié
E = mixte
B- Cytologie
Microscopie optique:
o cellules régulières, à noyaux ronds et réguliers, mitoses diminuées
o cytoplasme abondant riche en granules endosecrétoires
Microscopie électronique :
o granules endosecrétoires hétérogènes, de taille variable, de formes
irrégulières
Histochimie:
o Argentaffines
o Argyrophiles
Immunocytochimie:
o contenu hormonale = sérotonine +++
NB: La malignité ne peut être précisée à l’histologie elle est déterminée sur la présence de
métastase et de syndrome carcinoïde
Diagnostic positif :
1- Clinique :
Les manifestations cliniques lorsqu’elles surviennent sont en fonction:
o De la localisation tumorale primitive
o De sa croissance
o Des complications qu’elle peut entraîner
o De l’importance de production hormonale
Les signes clinique sont en rapport avec:
o La masse tumorale
o Les métastases
o Le syndrome carcinoïde
A- Les signes en rapport avec la masse tumorale :
digestive:
douleurs abdominales
anorexie
nausées
amaigrissement
Méléna
occlusion intestinale (syndrome de Koenig+++)
extra digestives:
pulmonaire:
o toux,
o hémoptysie,
o dyspnée
Ovarienne :
o Douleurs des fosses iliaques
o Métrorragies
B- Les signes en rapport avec des métastases :
Hépatiques :
o Les plus fréquentes
o Hépatalgies
o HPM bosselée
Pulmonaires :
o Dyspnée
o Toux
o Hémoptysie
méta osseuses :
o douleurs osseuses
C- Syndrome carcinoïde:
6 à 18% de TC donnent un syndrome carcinoïde
Plus fréquent dans les TC du grêle et des carcinoïdes bronchiques
Ses effets sont plus graves que la tumeur primitive+++ PC
ensemble des manifestations cliniques et paracliniques liées à la libération par la tumeur
de substances biologiquement actives sur divers organes (peau, intestin, cœur et
bronches).
Variable selon la substance secrétée mais il comprend généralement les signes suivant :
Flush = bouffée vasomotrice: 65-94%
Macule et plaque polycyclique rouge foncé ou violet
Localisé au visage,cou, face antérieur du thorax
Paroxystique, dure quelque minutes
S’accompagne de tachycardie et d’hypotension
Spontané ou sous l’effet d’un facteur déclenchant(stress, alcool, palpation tumeur).
il n’ya pas tjrs de parallélisme entre la survenue du flush et l’élévation de la sérotonine.
l’injection de sérotonine ne produit pas de flush.
Il existe plusieurs types :
1- flush érythémateux paroxystique:
o Diffus de la face, cou,face antérieur du thorax
o Suivi d’une phase de cyanose puis de pâleur.
2- flush facial:
o Violacé, permanent
o Associé à des télangiectasies,injection conjonctivale.
3- flush érythémateux diffus:
o Dure des heures voire des jours
Diagnostic topographique :
NB : Si pas de méta hépatiques en présence d’un syndrome carcinoïde cœlioscopie ou PBF
sinon rechercher TC extradigestives+++, TLT, scanner thoracique, endoscopie bronchique
(+ 90% TC)
Diagnostic différentiel :
1- devant une tumeur digestive :
- Adénocarcinome digestif
- Sacrum digestif
- Tumeurs bénignes digestifs
2- Devant le syndrome carcinoïde (Flash et diarrhée) :
- Cancer médullaire de la thyroïde.
- Phéochromocytome
- Vipome
- Mastocytose
- Médicamenteux (anticalciques, dérivés nitrés, sildénafil, corticoïdes à forte
dose, IEC, morphine et opiacés, AINS, Bromocriptine…..)
- Psychique
- Carcinome rénale.
- Ménopause
- Fièvre
- Alcool.
- Affections neurologique : SEP, Parkinson…..
3- Devant les métastases :
- Métastases hépatiques et pulmonaires des autres tumeurs
Evolution/pronostic :
TRT adjuvant:
- Alimentation riche en protéines
- Vitamines, oligoéléments
- Antidiarrhéiques + TRT du flush syndrome. (antihistaminiques)
- Hypotension artérielle: Octréotide, remplissage
- Éviction de l’alcool, du stress, des méd. apparentés à l’adrénaline,
décongestionnant nasaux, certains antihistaminiques nasaux……
Conclusion :
Il y’a nombreuses années, les puissantes hormones libérées par les tumeurs pouvaient
produire des effets mortels
La croissance et la propagation de la tumeur entraînaient la mort dans seulement 25%
des cas
De nos jours, grâce à l’association efficace de plusieurs TRT: dont l’Octréotide*,
différentes interventions chirurgicales, la chimiothérapie et autres méthodes la survie
s’est prolongée.