1- Définition : Ce sont des tumeurs malignes épithéliales = épithélioma ou carcinome. Elles sont graves de diagnostic facile, très lymphophiles. Elles touchent l’homme dans 9/10 des cas de 50-70 ans, les sarcomes sont exceptionnels. 2- Etiologies : Il existe des Kc professionnels chez les travailleurs de Nickel, de chrome, d’amiante, des mines radioactives… Les facteurs favorisants : Le tabac, la pollution, bronchite chronique, la tuberculose 3- Ana- path : on a : * carcinome épidérmoide différencié : dans 70% des cas : c’est une tumeur bourgeonnante dans 90% des cas avec atteinte ganglionnaire et de la plèvre. * carcinome anaplasique à petites cellules : c’est une tumeur extensive et lymphophiles * adénocarcinome : dans 5à 10% des cas et qui pose le diagnostic différentiel avec un Kc secondaire ou métastases du tube digestif. * Kc alvéolaire est exceptionnel 4- Clinique : Surtout la toux chez les fumeurs avec expectoration parfois hémoptoiques, hémoptysie de petite ou moyenne abondance, une douleur thoracique avec dyspnée, une fièvre en cas de surinfection, un épanchement pleural, rarement un pneumothorax, un hippocratisme digital et douleur articulaire avec 4A (Amaigrissement, AEG, Asthénie, Anorexie) Un examen général soigneux à la recherche d’adénopathie. 5- Para clinique : * Radiologie : soit simple, l’écho, TDM, IRM : montrent la tumeur, le siège et le volume. L’image peut être soit lobaire, segmentaire ou totale. La bronchoscopie permet une biopsie et pose le diagnostic *Biologie : VS élevée, NFS montre une hyperleucocytose, les crachats à la recherche de BK ou de cellules malignes, une exploration fonctionnelle respiratoire des gaz de sang. 6- Evolution : La tumeur augmente de volume progressivement avec souvent des métastases ganglionnaires. La forme périphérique donne une extension vers la paroi, la plèvre et les cotes. La forme centrale donne une extension vers le médiastin, l’œsophage, cardio- vasculaire. L’évolution spontanée donne la mort dans 1 à 2 ans. 7- Traitement : * chirurgical : la tumerectomie, lobectomie ou pneumectomie avec un curage ganglionnaire. * la radiothérapie, la chimiothérapie, les ATB, les antalgiques, les anti- tussifs…..
II – Les tumeurs malignes secondaires :
C’est le développement des cellules cancéreuses au niveau du poumon provenant d’un autre viscère. Le même tableau clinique que les TM primitives. La radio montre des images en lâcher de ballon caractéristiques, sont plusieurs tumeurs rondes de volume variable disséminées dans un ou les deux poumons, la plèvre et le médiastin sont le plus souvent touchés, Le pronostic est mauvais, la chimio et la radiothérapie sont palliatives. Kyste hydatique du poumon I -Définition : C’est une tumeur kystique due au développement de l’embryon du ténia échinocoque dans le poumon. II -Etiologie : (voir KH du foie) III - Clinique : Souvent asymptomatique et de découverte fortuite au cours d’un examen radiologique. Parfois il ya des signes thoraciques à type : douleur, toux persistante, expectoration banale, dyspnée asthmatiforme, urticaire, nausées et vomissements. L’augmentation du volume de kyste est lente tolérée sur des années. L’examen clinique est souvent négatif et doit être complété par une exploration hépatique systématique qui peut montrer des KH du foie. IV- Complications : La fissuration et parfois surinfection. La rupture dans les bronches donnant une toux quinteuse, crachats hémoptoiques, une vomique hydatique et parfois une fistule. La rupture dans la plèvre ou le péricarde donne un choc anaphylactique. Le diagnostic est orienté par le métier et les antécédents. La radio montre une opacité de siège et de volume variable ronde à contour net, la NFS montre une éosinophilie. Le diagnostic différentiel avec la tuberculose, tumeur bénigne ou maligne d’où l’intérêt de l’IDR de Casoni, V – Traitement : Chirurgical en cas de possibilité avec résection pulmonaire en cas de complications, la chirurgie donne de bons résultats .