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V
Préambule :
trois personnages en quête
d’un diagnostic... de BPCO
1
Préambule : trois personnages en quête d’un diagnostic… de BPCO ?
2
1 Qu’est-ce la BPCO ?
Définition de la BPCO
La BPCO est une maladie respiratoire chronique liée au
tabac, qui a des répercussions sur tout l’organisme, est
émaillée de poussées et est responsable, pour les mala-
des qui en souffrent, d’une altération de la qualité de vie.
Cette définition, qui pourrait paraître provocatrice parce
qu’elle ne reprend pas la sémantique traditionnelle*, a
pour objectif d’être pragmatique et pratique.
En pratique, un patient atteint de BPCO est un fumeur ou
un ancien fumeur, qui présente des signes respiratoires
(toux, expectoration, dyspnée d’effort) et des anomalies
extra-respiratoires (atrophie musculaire, signes cardia-
ques droits), et qui est mal dans sa peau (figure 1.1).
symptômes respiratoires
(toux, expectoration, dyspnée)
inflammation anomalies fonctionnelles BPCO
• lésions bronchiques respiratoires
(obstruction, hypoxémie...)
tabac • lésions pulmonaires qualité
(emphysème...) de
exacerbations
vie
atteintes extra-respiratoires
(déconditionnement, inflammation systémique,
retentissement cardiaque...)
Fig. 1.1.
3
Qu’est-ce la BPCO ?
inflammation
• lésions
bronchiques obstruction
BPCO
• lésions bronchique
pulmonaires
Fig. 1.2.
4
bronchique telle que l’on peut la mettre en évidence
par l’exploration fonctionnelle respiratoire (spiromé-
trie, manœuvre expiratoire forcée : voir chapitre 3). La
« vidange » pulmonaire à l’expiration est plus lente et
peut devenir incomplète : cela va entraîner dans cer-
taines circonstances une augmentation de volume du
thorax ou distension, qui est responsable de l’essouf-
flement (voir annexe 1) ;
• cette obstruction provient surtout de lésions respiratoi-
res : contrairement au cas de l’asthme, elle n’est pas
complètement réversible dès lors que l’on fait inhaler
un bronchodilatateur avant de répéter une spirométrie,
et parfois pas du tout ;
• les échanges gazeux vont se dégrader avec le temps
au sein du poumon : les gaz du sang vont s’altérer,
avec le développement d’une hypoxémie (baisse de
la pression d’oxygène dans le sang) et une hyper-
capnie (augmentation de la pression de dioxyde de
carbone).
Les atteintes respiratoires s’aggravent progressivement
au cours du temps, certains patients développant une
véritable insuffisance respiratoire avec l’évolution (voir
chapitres 2 et 7). Seul l’arrêt du tabac peut ralentir cette
évolution (voir chapitre 5).
5
Qu’est-ce la BPCO ?
Maladie « générale »
La BPCO retentit, au-delà de l’appareil respiratoire, sur
l’ensemble de l’organisme (figure 1.3).
• La limitation des capacités d’exercice liée à l’essouf-
flement favorise la sédentarité, qui à son tour promeut
l’atrophie et la perte de force des muscles locomo-
teurs (on parle souvent de « déconditionnement »)
(annexe 1).
• L’inflammation systémique est responsable de diverses
manifestations communes à toutes les inflammations
chroniques (dénutrition, anémie, ostéoporose, hypo-
gonadisme...). Elle est également un facteur de risque
cardiovasculaire indépendant.
• Les anomalies des échanges gazeux entraînent un reten-
tissement sur la fonction cardiaque droite.
fonte musculaire
• handicap
inflammation
BPCO • qualité de vie dégradée
systémique
• anxiété dépression
anémie
hypertension dysfonction
hypoxémie artérielle cardiaque
pulmonaire droite
Fig. 1.3.
6
(toux, expectoration ou dyspnée), parfois accompagnée
d’une fièvre modérée.
On parle de décompensation lorsque cette situation
entraîne une menace vitale, soit parce que les mani-
festations de l’épisode aigu sont particulièrement
sévères, soit, le plus souvent, parce que l’aggravation
survient sur un terrain fragile (BPCO sévère, comorbi-
dité).
Les exacerbations sont très souvent d’origine infectieuse
et alors très souvent virales.
Les décompensations peuvent être le résultat d’exacerba-
tions simples sur un terrain fragile, mais aussi d’affections
plus graves (embolie pulmonaire, poussée d’insuffisance
cardiaque gauche, pneumothorax, prise indue de séda-
tifs...).
Les exacerbations entraînent pour le patient des désagré-
ments et souffrances, elles accélèrent l’évolution de la
maladie. Elles représentent par leur coût direct ou indirect
(arrêt de travail) un problème de santé publique à elles
seules. Il est crucial de les prévenir autant que possible
(chapitre 5).
7
Qu’est-ce la BPCO ?
bronchite
toux et expectoration absente
chronique
chroniques (VEMS/CV > 70 %)
simple
obstruction
tabac “à risque”
bronchique
Fig. 1.4.
8
Que représentent les « stades » de la BPCO ?
Les textes de référence, et certaines AMM (autorisa-
tion de mise sur le marché) de médicaments, évoquent
des « stades » de BPCO. On parle souvent de classifica-
tion « GOLD », parce qu’elle a été établie par un groupe
de travail mondial qui porte ce nom (Global initiative for
Obstructive Lung Disease).
Cette classification (qui fluctue d’une année à l’autre)
repose sur la spirométrie, parce que certains index fonc-
tionnels respiratoires déclinent avec le temps. C’est en
particulier le cas du VEMS (volume expiratoire maximum
seconde : volume expiré en une seconde lorsque l’on
souffle le plus fort et le plus vite possible après avoir
gonflé ses poumons au maximum, voir chapitre 3).
En pratique, elle n’a pas d’intérêt individuel, car elle n’est
pas prédictive de l’intensité des symptômes (dyspnée en
particulier) et de l’impact sur la qualité de vie.
Il est habituel de hiérarchiser les traitements en fonction
du stade (tableau 1.I) (chapitre 3) mais chez certains indi-
vidus cette hiérarchie peut et doit être bousculée.
9
Qu’est-ce la BPCO ?
* La présence des signes cliniques n’est pas obligatoire pour « classer » un patient dans la
catégorie correspondante.
D’après Global strategy for the diagnosis, management, and prevention of chronic obstructive
pulmonary disease. Update 2006. http://www.goldcopd.org/
10
2 Pourquoi s’intéresser
à la BPCO ?
Intérêt de la société
Quelques chiffres (approximatifs) illustrent le poids de
la BPCO pour la société et expliquent l’intérêt « institu-
tionnel » public (ministère, sociétés savantes, instances
médico-économiques nationales) et privé (firmes pharma-
ceutiques) pour cette affection :
• 15 millions de fumeurs en France :
– autant d’hommes que de femmes,
– dès 13–14 ans ;
• 3 millions de patients atteints de bronchite chronique
simple ;
• 600 000 patients atteints de BPCO ;
• prévalence :
– près de 10 % de la population adulte (bronchite
chronique simple et BPCO),
– 20 % chez les fumeurs de plus de 40 ans ayant fumé
plus de 10 paquets-années,
– 50 % chez les fumeurs de plus de 65 ans ;
• 20 à 30 000 « handicapés respiratoires » d’origine taba-
gique (oxygénothérapie) ;
• 5e cause de handicap à l’horizon 2020, dans le monde ;
• 15 à 20 000 décès par an ;
• 3e cause de décès à l’horizon 2020, dans le monde ;
• fréquence croissante depuis 40 ans (1965-1998 : + 163 %
aux USA) ;
• 3 à 9 milliards d’euros par an en France, soit 3 à 9 % des
dépenses de santé.
11
Pourquoi s’intéresser à la BPCO ?
12
cette détection précoce commencent à être assez bien
établis.
Par ailleurs, les patients qui souffrent de BPCO sont très
souvent atteints de comorbidités. Ils relèvent donc d’une
prise en charge globale que le médecin généraliste est
plus à même de mettre en place que le spécialiste pneu-
mologue.
13
3 Faire le diagnostic de BPCO
Fig. 3.1.
14
Comment ?
Examen physique
L’examen physique estgénéralementpauvre, saufdiagnos-
tic initial très tardif, au stade d’insuffisance respiratoire.
Il arrive pourtant, heureusement assez rarement, que l’on
soit face à un patient présentant un tableau clinique « cari-
catural » de la BPCO très évoluée :
• signes de distension :
– en position assise, posture particulière « en tripode »
(figure 3.2),
15
Faire le diagnostic de BPCO
16
• signes d’obstruction :
– respiration à lèvres pincées,
– descente inspiratoire de la trachée,
– creusement sus-sternal à l’inspiration ;
• signes d’anomalies des échanges gazeux :
– cyanose,
– signes dits « cardiaques droits » (œdèmes des mem-
bres inférieurs, turgescence des jugulaires...).
respiration calme
temps
tracé spirométrique
Fig. 3.5.a
17
Faire le diagnostic de BPCO
respiration calme
temps
tracé spirométrique
Fig. 3.5.b
et enfin de souffler
volume le plus fort et le plus longtemps possible
temps
tracé spirométrique
Fig. 3.5.c
18
avant de reprendre
volume une ventilation calme
temps
tracé spirométrique
Fig. 3.5.d
temps
tracé spirométrique
Fig. 3.5.e
19
Faire le diagnostic de BPCO
capacité vitale
CV
temps
tracé spirométrique
Fig. 3.5.f
normalement
volume 1s VEMS/CV est supérieur à
75-80 %
capacité vitale
CV
temps
tracé spirométrique
Fig. 3.5.g
20
l‘obstruction se définit comme
volume une diminution de VEMS/CV
temps
tracé spirométrique
Fig. 3.5.h
temps
tracé spirométrique
Fig. 3.5.i
Fig. 3.5. Avec les spiromètres miniaturisés, seules les séquences b et c sont
effectuées. On « saute » la respiration calme des séquences a et d.
21
Faire le diagnostic de BPCO
22
• si le rapport VEMS/VEM6 est compris entre 70 et 80 %,
la probabilité d’une obstruction bronchique est d’autant
plus grande qu’il existe des symptômes ou un facteur de
risque ;
• si le rapport VEMS/VEM6 est supérieur à 80 %, la proba-
bilité d’une obstruction bronchique est faible.
Attention
Une formation à l’utilisation des minispiromètres électroniques est
recommandée.
Une obstruction bronchique repérée à l’aide d’un minispiromètre doit
être confirmée par une spirométrie.
Une obstruction bronchique n’est pas synonyme de BPCO (asthme,
mucoviscidose, dilatation des bronches, certaines formes d’insuffisance
cardiaque chez des sujets âgés).
L’absence de syndrome obstructif n’est ni synonyme d’absence d’atteinte
bronchique liée au tabac*, ni un permis de fumer.
* Dans la bronchite chronique simple, des symptômes sont présents, il n’y a pas
encore de syndrome obstructif, mais il peut exister de réelles anomalies spirométriques
(« maladies des petites bronches ») sans diminution de VEMS/CV.
23
Faire le diagnostic de BPCO
Questionnaires standardisés
auto-administrés
Si l’on n’a pas de minispiromètre, il existe des question-
naires standardisés auto-administrés (figure 3.7), que le
patient peut remplir dans la salle d’attente.
Ces questionnaires ne sont pas très performants, mais
peuvent « affiner » la sélection des patients chez qui l’on
prescrit une spirométrie.
Âge (année)
40-49 Exemple de questionnaire
50-59 4
60-69 8 de détection précoce de la BPCO
70 + 10
Un score supérieur à 17 suggère une probabi-
Index de masse lité élevée de BPCO.
corporelle (kg/m2)
< 24 5 La performance est néanmoins médiocre :
24-29,7 1 sensibilité 59 %, spécificité 77 % soit rap-
> 29,7 0 port entre vrais et faux positifs à 2,56.
Intensité de
Si l’on fait l’hypothèse que chez un homme
tabagisme en PA de 50 ans fumeur à 20 paquets-années,
0-14 0 la probabilité de BPCO est d’environ une
15-24 2 chance sur trois, un questionnaire positif fait
25-49 3
50 + 7
passer cette probabilité (valeur prédictive
positive) à une chance sur deux. À l’inverse,
Symptômes/Histoire la probabilité de BPCO si le questionnaire est
clinique
Toux affectée par la 3
négatif devient 20 %.
météo Sources : PRICE DB, TINKELMAN DG, NORDYKE RJ,
Expectoration sans 3 ISONAKA S, HALBERT RJ. Scoring system and cli-
« rhume » nical application of COPD diagnostic ques-
Absence 3
tionnaires. Chest 2006 ; 129 :1531-9.
d’expectoration
matinale HOUSSET B, SERRIER P, STACH B. Rôle du médecin
Sifflements intra- 4 généraliste dans la détection précoce de la
thoraciques BPCO. BEH 2007 ; 27-28 : 248-50.
Absence d’allergie 3
24
Confirmation spirométrique « spécialisée »
Un VEMS/VEM6 abaissé sur une spirométrie de débrouil-
lage implique de réaliser une spirométrie complète pour
(figure 3.8) :
Fig. 3.8.
25
Faire le diagnostic de BPCO
Comment y répondre ?
C’est souvent assez facile face aux formes « typiques ».
Cela l’est moins chez des patients d’âge moyen, qui
consultent pour une toux chronique, une dyspnée d’effort,
des bronchites à répétition ou qui « traînent ». Il existe des
scores et questionnaires, qui n’ont qu’une valeur d’orien-
tation (voir annexe 2).
En pratique, chez un patient tabagique atteint de BPCO,
une histoire respiratoire remontant à l’enfance, avant
le début du tabagisme, une atopie, des tests allergolo-
giques cutanés positifs sont autant d’arguments pour
renforcer la suspicion d’une composante asthmatique,
et ce d’autant que la spirométrie montre une réver-
sibilité de l’obstruction bronchique après broncho-
dilatateur.
26
• insuffisance cardiaque gauche ou globale :
– suspicion : crépitants, passé ou signes coronariens,
hypertension artérielle, cardiomégalie sur le cliché de
thorax,
– diagnostic : échographie cardiaque ;
• autres affections respiratoires obstructives ou restric-
tives : le diagnostic repose sur la tomodensitométrie
thoracique et les explorations fonctionnelles ;
• tuberculose :
– suspicion : altération de l’état général, fièvre, contexte
épidémique ou social, et images radiologiques évoca-
trices (lésions excavées au sommet),
– diagnostic : recherche de bacilles tuberculeux.
27
4 Faire le bilan de la BPCO
pour une prise en charge
globale
28
Échanges gazeux
Les anomalies des gaz du sang (hypoxémie, hypercapnie)
ont également une valeur pronostique (chapitre 7).
Retentissement cardiaque
C’est la plus « classique » des manifestations extra-
respiratoires de la BPCO. C’est aussi celle qui a le plus fort
impact pronostique, l’hypertension artérielle pulmonaire
et la dysfonction ventriculaire droite qui en découle étant
associées à une réduction importante de l’espérance de
vie (chapitre 7).
Retentissement nutritionnel
L’état nutritionnel est un indicateur du retentissement sys-
témique de la BPCO et son évaluation peut permettre la
mise en place d’une prise en charge spécifique. Le calcul
de l’index de masse corporelle (IMC) est suffisant en prati-
que quotidienne. Un IMC inférieur à 19 kg/m2 est de mau-
vais pronostic. Un support nutritionnel peut être justifié
29
Faire le bilan de la BPCO
30
bilan global VEMS en % de la valeur prédite
- pneumologue dyspnée (échelle de Sadoul)
sévérité respiratoire
gaz du sang
- généraliste
diffusion du CO
cœur (hypertension artérielle pulmonaire)
BPCO muscles locomoteurs (chaise)
nutrition (IMC)
anémie (hématocrite)
retentissement ostéoporose
extra-respiratoire fonction sexuelle
neuropsychologique
Fig. 4.1.
31
Faire le bilan de la BPCO
évaluation
qualité de vie
• test de marche de 6 minutes
• activités de la vie quotidienne (échelle de Londres)
BPCO • score d’anxiété/dépression
• score de qualité de vie lié à la respiration (St-George)
Fig. 4.2.
32
Trois affections ou groupes d’affection méritent une men-
tion particulière parce qu’elles peuvent influencer le pro-
nostic ou la prise en charge d’un patient qui en souffrirait
parallèlement à sa BPCO.
Cancer bronchique
L’association BPCO-cancer bronchique tient plus à une
communauté de facteur de risque qu’à une relation
directe.
En pratique, il faut accorder de l’importance à toute modi-
fication quantitative ou qualitative de la toux et de l’ex-
pectoration. Une telle modification peut être (rarement)
un motif de consultation, mais elle doit systématiquement
être recherchée chez tout fumeur. La présence de sang
dans les crachats, même en quantité minime, n’est jamais
normale et doit conduire à une enquête précise incluant
imagerie et endoscopie bronchique. Le cancer bronchique
fait partie des causes d’altération de l’état général qu’il
faut évoquer chez un patient atteint de BPCO.
C’est ce risque, et non pas la BPCO elle-même, qui justifie
la pratique régulière de radiographies thoraciques chez
les patients atteints de BPCO.
La conséquence d’une suspicion de cancer bronchique
chez un patient atteint de BPCO doit être prescription d’un
scanner thoracique, qui sera éventuellement suivi d’une
prise en charge spécialisée et multidisciplinaire pour déci-
der, en présence d’anomalie, de la meilleure stratégie
d’obtention du diagnostic anatomopathologique.
La BPCO a un impact indirect sur le pronostic du cancer
bronchique, car l’amputation de la fonction respiratoire
qu’elle implique peut interdire la réalisation d’un geste
chirurgical éventuellement curateur.
Il faut inscrire dans cette rubrique la survenue d’autres
cancers liés au tabac, de la sphère ORL et stomatologi-
que en particulier, qui justifient chez un patient atteint
de BPCO un examen clinique régulier de la cavité buccale,
33
Faire le bilan de la BPCO
Maladies cardiovasculaires
Ici encore, c’est surtout la communauté de facteur de ris-
que qui rend la coexistence d’une BPCO et d’une affec-
tion cardiovasculaire fréquente. Cependant, des données
récentes suggèrent que la réduction du VEMS puisse être
un facteur de risque intrinsèque de pathologie cardiovas-
culaire.
Les manifestations caractéristiques à l’effort des maladies
athéroscléreuses peuvent être absentes chez un patient
atteint de BPCO, si sa déficience respiratoire limite ses
capacités à l’exercice.
En pratique, les recommandations actuelles sur la prise en
charge de la BPCO préconisent de réaliser un électrocar-
diogramme chez tout patient dont le VEMS est inférieur à
50 % de la valeur de référence.
L’avis d’un cardiologue doit être sollicité sans hésitation,
en particulier face à certaines manifestations atypiques
pour une BPCO, comme des sensations de « blocage »
respiratoire à l’effort. Le diagnostic de cardiopathie isché-
mique peut nécessiter le recours à des examens très parti-
culiers et spécialisés, comme une échographie cardiaque
« de stress » ou certaines techniques de scintigraphie
myocardique. Il n’y a pas de règle particulière quant à la
recherche d’une artériopathie des vaisseaux du cou chez
les patients atteints de BPCO.
34
Cette coexistence est particulièrement importante à recher-
cher parce qu’elle peut avoir un effet délétère majeur sur la
fonction cardiaque droite en favorisant le développement
d’une hypertension artérielle pulmonaire.
En pratique, il est utile de se poser de façon quasi systéma-
tique, à un moment ou un autre du suivi, la question d’un
syndrome d’apnées du sommeil chez un patient atteint de
BPCO. Doivent attirer l’attention une somnolence diurne
excessive, des céphalées matinales, ou l’association de
ronflements et d’une hypertension artérielle récente ou
récemment devenue difficile à équilibrer.
comorbidités
• cancers bronchiques et autres cancers liés au tabac
BPCO • pathologies cardio-vasculaires surtout ischémiques
• syndrome d’apnées du sommeil
Fig. 4.3.
Suivi
Comment et à quelle fréquence faut-il suivre un patient
atteint de BPCO ?
Il s’agit d’une question délicate, parce qu’il est évident
que le suivi ne peut être de même nature et de même fré-
quence à tous les stades de la maladie, et parce qu’il n’y
a aucune donnée dans la littérature qui puisse permettre
de recommander une modalité ou une fréquence parti-
culières de suivi.
Les recommandations en vigueur mettent en exergue la
nécessité de surveiller :
• la poursuite ou non du tabagisme ;
• l’intensité des symptômes et en particulier de la
dyspnée ;
• le traitement (observance, effets secondaires, techni-
que d’utilisation des aérosols doseurs) ;
35
Faire le bilan de la BPCO
36
5 Prise en charge thérapeutique
de la BPCO
sevrage tabagique
bronchodilatateurs
dégradation de la (dyspnée)
qualité de vie réhabilitation respiratoire
BPCO prévention exacerbations
détérioration associations
bronchodilatateurs-corticoïdes
de la fonction respiratoire inhalés
déclin VEMS, retentissement cardiaque, etc.
traitement exacerbations
oxygénothérapie
Fig. 5.1.
37
Prise en charge thérapeutique de la BPCO
Sevrage tabagique
Le sevrage tabagique est utile et nécessaire à tous les
stades de la BPCO.
L’arrêt du tabac, chez les patients atteints de BPCO,
entraîne (figure 5.2) :
• une réduction ou une disparition de la toux et de
l’expectoration, d’autant plus que la maladie est moins
évoluée quand il intervient ;
• une réduction de la fréquence des exacerbations ;
• un ralentissement de la dégradation de la fonction
respiratoire, qui retrouve progressivement le rythme
normal lié au vieillissement.
Par ailleurs, il n’est jamais inutile de rappeler à un patient
atteint de BPCO que s’arrêter de fumer réduira le risque de
cancer et de maladies cardiovasculaires et entraînera des
bénéfices généraux (haleine, teint, performances sexuel-
les, économies...).
Deux moments sont particulièrement propices pour
aborder le sevrage tabagique avec un patient atteint de
BPCO. Il s’agit :
100
Non fumeurs
VEMS (% des valeurs à l’âge de 25 ans)
90
80
70
Fumeurs
60 Arrêt du tabac à 45 ans
50
40
Invalidité respiratoire
30
Arrêt du tabac à 65 ans
20
10 Décès
0
25 35 45 55 65 75 85
Âge (en années)
38
• du moment du diagnostic : l’annonce d’une atteinte res-
piratoire liée au tabac et sa « visualisation » (comparai-
son de la fonction respiratoire constatée avec ce qu’elle
devrait être) ;
• de la survenue d’une exacerbation : il est fréquent que le
« mal-être » lié à une exacerbation (fièvre, toux, douleur
« bronchitique », crachats) fasse prendre conscience au
patient de l’existence d’un problème, et entraîne une
réduction de la consommation tabagique sur laquelle il
faut « rebondir ».
Les principes du sevrage tabagiques ne sont pas spécifi-
ques de la BPCO. Il faut :
• évaluer la dépendance (questionnaire en annexe 4) ;
• évaluer la motivation (questionnaire en annexe 5) ;
• prescrire des substituts nicotiniques* ;
• conseiller la prise de contact avec un tabacologue.
En pratique, ni le médecin généraliste ni le pneumolo-
gue n’ont la disponibilité pour gérer le suivi d’un sevrage
tabagique, en particulier face à de fortes dépendances.
Il importe d’être pragmatique et persévérant. Il ne faut
jamais renoncer à évoquer le sujet du sevrage avec un
patient BPCO, savoir conseiller sur l’utilisation des nico-
tiniques, savoir expliquer que l’échec n’est jamais défini-
tif et valoriser la réduction de la consommation si l’arrêt
complet est trop difficile (figure 5.3).
sevrage tabagique :
• toujours, toujours utile
orientation tabac info-service
• à l’occasion du diagnostic • http://www.tabac-info-service.fr
• à l’occasion d’une exacerbation tabacologique • 0825 309 310
BPCO
• timbre “16 h”
conseils (imprégnation)
substituts • gommes à mâcher 2 mg
ou inhalateur à cartouche
nicotiniques (en cas de pulsions)
Fig. 5.3.
* Attention en cas de pathologie ulcéreuse évolutive, de coronaropathie sévère
ou de troubles du rythme.
39
Prise en charge thérapeutique de la BPCO
Bronchodilatateurs
Les bronchodilatateurs sont généralement efficaces en
tant que traitement symptomatique chez les patients
atteints de BPCO. En effet :
• ils soulagent la dyspnée ;
• ils améliorent les capacités d’exercice (prolongation de
la durée de l’exercice possible à charge identique) ;
• ils améliorent la qualité de vie.
Par ailleurs, certains d’entre eux réduisent la fréquence
des exacerbations.
Leur efficacité clinique ne dépend pas de leur effet sur le
VEMS (qui est par définition faible, s’agissant d’une obs-
truction « peu ou pas réversible »), mais de leur action sur
la distension thoracique (annexe 1).
La voie inhalée doit être privilégiée (rapport efficacité/
tolérance optimal). Il ne faut pas hésiter à essayer diffé-
rents dispositifs, y compris pour des produits similaires
(sprays, inhalateurs de poudre, gélules pour inhala-
teurs...) (tableau 5.1). Le prescripteur doit toujours assurer
l’éducation du patient à l’utilisation du dispositif choisi.
Les recommandations de pratique clinique actuelle préconi-
sent la séquence suivante pour la prescription de broncho-
dilatateurs chez les patients atteints de BPCO (figure 5.4) :
• en cas de dyspnée intermittente : prescrire un broncho-
dilatateur de courte durée d’action « à la demande » :
– soit bêta mimétique, soit anticholinergique,
– selon la réponse individuelle (symptômes et effets
secondaires) ;
• en l’absence d’efficacité satisfaisante :
– changer de classe thérapeutique,
– puis éventuellement associer les deux classes théra-
peutiques ;
• en cas d’utilisation pluriquotidienne d’un bronchodila-
tateur de courte durée d’action :
40
Tableau 5.I. Principales catégories de bronchodilatateurs inhalés (voir
annexe 6).
Bronchodilatateurs inhalés Action sur le VEMS* Effets indésirables
bêta-2 adrénergiques quasi immédiate tremblements
d’action courte maximale à 30 minutes tachycardie
durée 5-6 h précautions à prendre
en cas de pathologie
bêta-2 adrénergiques formotérol : en quelques
coronarienne ou de troubles
d’action longue minutes
du rythme
salmétérol :
l’effet pharmacologique
en 30-45 minutes
peut être altéré par une
durée 12h
prescription concomitante
de bêtabloquants
dyspnée
• soulagent la dyspnée
BPCO bronchodilatateurs • augmentent la capacité d’exercice
• courte durée d’action • améliorent la qualité de vie
si symptômes intermittents
• courte durée d’action
si symptômes permanents
Fig. 5.4.
41
Prise en charge thérapeutique de la BPCO
• VEMS < 50 %
• exacerbations répétées
• symptômes persistants
sous bronchodilatateurs de longue durée d’action
associations fixes
corticoïde-bronchodilatateur
BPCO de longue durée d’action
sévère par voie inhalée
uniquement si conditions AMM remplies
Fig. 5.5.
42
corticothérapie
orale prolongée • perte musculaire
• ostéoporose
• décompensation de comorbidités
BPCO (diabète, hypertension artérielle...)
• infections
• rétention hydrosodée
• sur-mortalité
Fig. 5.6.
43
Prise en charge thérapeutique de la BPCO
comorbidité cardiaque
relevant d’un ß-bloquant
(cardiopathie ischémique ++)
• concertation
(généraliste, cardiologue, pneumologue)
Fig. 5.7.
44
réhabilitation respiratoire
• réentraînement à l’effort
(”reconditionnement” muscles locomoteurs)
• kinésithérapie
(respiratoire et extra-respiratoire)
• prise en charge nutritionnelle
• prise en charge psychosociale
• éducation thérapeutique
• aide au sevrage tabagique si nécessaire • amélioration de la qualité de vie
(tolérance à l’effort, dyspnée)
• réduction de la fréquence
BPCO exacerbations
• réduction du nombre annuel
de jours d’hospitalisation
Fig. 5.8.
déficience
BPCO - respiratoire incapacité handicap
- extra-respiratoire
• sevrage tabagique
• bronchodilatateurs
• prévention exacerbations réhabilitation respiratoire
Fig. 5.9.
45
Prise en charge thérapeutique de la BPCO
• persistance de :
• dyspnée d’effort
• intolérance à l’exercice
• réduction des activités
BPCO sociales attribuée à l’état réhabilitation
de santé respiratoire
• récupération imparfaite
après une exacerbation sévère
Fig. 5.10.
46
des conditions sociofamiliales défavorables qui peuvent
faire privilégier une réhabilitation en hospitalisation.
Une réhabilitation respiratoire comporte :
• un « stage » initial, de 6 à 8 semaines, qui peut avoir lieu
à l’occasion d’un séjour dans un centre spécialisé, en
ambulatoire (réseaux spécialisés, pour les patients les
moins sévères) ou en hospitalisation (pour les patients
les plus sévères). Ce stage comporte :
– une exploration fonctionnelle de l’exercice et des
mesures de force musculaire,
– le réentraînement des muscles des membres infé-
rieurs, en endurance et en force (3 à 5 séances par
semaines entre 50 et 80 % de la puissance maxi-
male),
– parfois le réentraînement des muscles respiratoires et
des membres supérieurs,
– de la kinésithérapie respiratoire avec un apprentis-
sage des techniques d’auto-désencombrement,
– un bilan et une éducation nutritionnelle,
– une éducation thérapeutique,
– parfois une aide au sevrage tabagique, une prise en
charge psychologique, une prise en charge sociale.
• un « après-stage » : l’entretien des bénéfices initiaux
passe par le maintien d’une activité physique. Le rôle
du médecin généraliste est prédominant dans l’après-
stage, qu’il s’agisse de renouveler et surveiller le trai-
tement médicamenteux, d’entretenir l’éducation respi-
ratoire et nutritionnelle, de prodiguer des conseils sur
l’activité physique, de gérer une éventuelle rechute du
tabagisme (plus un nouveau sevrage est tenté tôt, plus
il a de chances de succès).
Il est toujours utile de conseiller le contact avec une asso-
ciation de patients (voir le site de la Fédération française
des associations de patients insuffisants iespiratoires :
http://www.ffair.org).
47
Prise en charge thérapeutique de la BPCO
mesures de fond
• sevrage tabagique
• bronchodilatateurs
• réhabilitation
• associations fixes corticoïde-bronchodilatateur
(si conditions AMM respectées)
Fig. 5.11.
48
Traitement des exacerbations
Chez un patient souffrant de BPCO dont les symptômes
s’aggravent, ou chez qui apparaissent de nouveaux symp-
tômes, se posent deux questions :
• quand faut-il décider d’une hospitalisation ?
• comment gérer la prise en charge ambulatoire ?
Indications à une hospitalisation
Par définition, il ne s’agit plus d’une « simple » exacerba-
tion, mais d’une « décompensation » (voir chapitre 1).
Il faut envisager une hospitalisation en présence de
(figure 5.12) :
• signes de gravité immédiats (cyanose intense, SpO2
< 90 %, signes de détresse respiratoire...) suggérant une
dégradation majeure par rapport à l’état de base ;
• critères de sévérité de la maladie de fond (VEMS < 50 %,
oxygénothérapie de longue durée, hypercapnie connue,
comorbidités significatives, exacerbations antérieures
nombreuses, épisode récent d’évolution défavorable,
existence d’une corticothérapie au long cours, notion
de colonisation par des germes résistants, confinement
à domicile) ;
exacerbation
BPCO hospitalisation
signes de gravité
BPCO sévère
Fig. 5.12.
49
Prise en charge thérapeutique de la BPCO
Fig. 5.13.
50
Après la résolution de l’exacerbation, il faudra réévaluer le
besoin « de fond » en bronchodilatateur ;
• 2) des traitements « de confort » :
– antipyrétiques, en particulier quand il existe des
manifestations générales de virose,
– traitement locaux en cas de manifestations rhinopha-
ryngées associées ;
• 3) de la kinésithérapie respiratoire :
– souvent spectaculairement efficace sur les symptô-
mes (particulièrement s’il existe une hypersécrétion
bronchique,
– pas de règle précise quant à la fréquence ou à la
durée. Deux à trois séances pouvant parfaitement être
suffisantes chez les patients dont la BPCO n’est pas
très évoluée.
Les mucomodificateurs n’ont pas de bénéfice démontré
au cours des exacerbations de BPCO et comportent le ris-
que d’aggraver les symptômes en augmentant le volume
des sécrétions à expectorer. Les antitussifs sont évidem-
ment contre-indiqués.
◗ Autres traitements
Les autres traitements (antibiotiques, corticoïdes oraux)
ne doivent pas être utilisés systématiquement.
Antibiotiques
Ils sont strictement inutiles en cas de BPCO peu sévère.
Ils sont justifiés s’il existe une obstruction bronchi-
que documentée (ou une dyspnée chronique), quand
il existe une forte suspicion d’infection bactérienne
(purulence de l’expectoration, avec des crachats jaune
franc ou verts ; augmentation nette de la toux ou de la
dyspnée).
À cet égard, la fièvre elle-même n’est pas prédictive de
l’origine bactérienne d’une exacerbation (mais sa persis-
tance après quatre jours de traitement symptomatique doit
faire pratiquer une radiographie du thorax). Les examens
51
Prise en charge thérapeutique de la BPCO
52
doit être prescrite et l’éventualité d’une consultation spé-
cialisée ou d’une hospitalisation discutée.
Corticoïdes oraux
Ils ne doivent pas être systématiques (bénéfices mal
démontrés, risques de complications non nuls), sauf
peut-être chez les patients qui souffrent clairement d’un
« mélange » de BPCO et d’asthme (voir chapitre 1).
Il semble raisonnable, si l’on en prescrit :
• de ne pas le faire d’emblée (mais seulement en cas
d’échec du traitement symptomatique simple) ;
• d’utiliser une dose faible (0,5 mg/kg/j) ;
• de limiter la durée du traitement (une semaine).
◗ Sevrage tabagique et bilan
La survenue d’une exacerbation devrait systématique-
ment être l’occasion d’une « conversation » sur le sevrage
tabagique.
Après une exacerbation, il est utile de faire le point sur
la BPCO, qu’elle soit déjà connue ou, surtout, si elle est
découverte ou suspectée à l’occasion de l’épisode aigu
(consultation spécialisée, bilan fonctionnel, discussion
d’une réhabilitation...).
53
Prise en charge thérapeutique de la BPCO
Tableau 5.1.
Quoi ? Quand ?
arrêt tu tabac à tous les stades
vaccination antigrippale et à tous les stades
antipneumococcique
maintien d’une activité physique à tous les stades
régulière
bronchodilatateurs de courte durée en cas de dyspnée intermittente
d’action à la demande
bronchodilatateurs de longue en cas de dyspnée permanente, lorsque des
durée d’action en continu prises pluriquotidiennes de bronchodilatateurs
+ bronchodilatateurs de courte de courte durée d’action sont nécessaires
durée d’action à la demande
réhabilitation respiratoire en cas de limitation à l’exercice malgré une
prescription adaptée de bronchodilatateurs
association fixe bronchodilatateurs si le VEMS est < 50 %, avec au moins deux
de longue durée d’action exacerbations par an et des symptômes
– corticoïdes inhalés persistants malgré les bronchodilatateurs
oxygénothérapie de longue durée s’il existe une hypoxémie avec PaO2 < 55 mmHg
confirmée à l’état stable (voir chapitre 7, partie
oxygénothérapie, p. 63)
ventilation au masque à domicile certains cas très particuliers d’insuffisance
respiratoire chronique hypercapnique
chirurgie (bullectomie, réduction de certains cas très particuliers avec persistance
volume, transplantation) d’un handicap malgré une prise en charge
optimisée
54
6 BPCO : questions pratiques
activité
sportive vérifier
l’absence de activité autorisée
BPCO contre-indication en deçà du seuil
cardiovasculaire de la dyspnée
à l’exercice
Fig. 6.1.
55
BPCO : questions pratiques
BPCO et voyages
Souffrir d’une BPCO ne doit pas empêcher de voyager.
En l’absence d’oxygénothérapie au long cours, le voyage
ne pose pas de problème particulier, quel que soit le mode
de transport utilisé (figure 6.2).
Les conseils pertinents à donner sont :
• garder en permanence avec soi ses traitements de fond
et de secours (bronchodilatateurs), ainsi qu’une ordon-
nance de renouvellement ;
• si une kinésithérapie respiratoire est régulièrement
pratiquée, faire une séance le plus près possible du
départ ;
• éviter de consommer alcool et sédatifs avant un trans-
port de longue durée ;
56
non
projet de voyage bon voyage
aérien
• dyspnée < 50 m
• VEMS ≤ 1 L
BPCO • SpO2 < 95 %
• > 70 ans
• avis spécialisé
• ± test hypoxie
• oxygénothérapie
oui en vol
Fig. 6.2.
57
BPCO : questions pratiques
58
Tableau 6.II. Utilisation des substituts nicotiniques lors d’un voyage aérien, en
fonction de la durée du trajet et du degré de dépendance évalué par le test de
Fagerstrom.
Fagerstrom 0-3 Fagerstrom 4-6 Fagerstrom 7-10
Dépendance légère Dépendance Dépendance forte
moyenne
voyage court rien formes orales formes orales
<2h
voyage rien formes orales formes orales ou
intermédiaire transdermiques
2-4 h
voyage long formes orales formes orales ou formes orales ET
>4h transdermiques transdermiques
59
BPCO : questions pratiques
Handicap au travail
Comme toutes les affections qui altèrent les capacités
physiques, la BPCO peut entraîner une inaptitude totale
ou partielle à un emploi. Les procédures ne sont pas diffé-
rentes de celles en vigueur pour les autres causes de han-
dicap (médecin du travail, maison du handicap, cotorep).
Voir sur ce sujet la rubrique cotorep du site Handitec-Han-
droit : http://www.handroit.com/ et le site handicap du
gouvernement : http://www.handicap.gouv.fr/
BPCO et intervention chirurgicale (figure 6.3)
Le simple fait de fumer est un facteur de risque de compli-
cations postopératoires.
Une BPCO avérée est un facteur de risque supplémentaire
de complications de la chirurgie thoracique et de la chirur-
gie abdominale sus-ombilicale (figure 6.4).
Ceci justifie la réalisation systématique d’explorations
fonctionnelles respiratoires avant ce type de chirurgie.
intervention
chirurgicale complications post-opératoires
• infection site opératoire × 3
• retard consolidation os × 8
tabagisme actif • durée séjour × 1,2
• transfert réanimation × 2
• accidents coronariens × 2
• etc.
arrêt du tabac
• 6 semaines avant
• 3 semaines après disparition
de l’excès
de risque
60
chirurgie thoracique
ou abdominale haute
• hypoventilation
(sédation, douleur, etc.)
complications
BPCO • altération de la toux
post-opératoires
• dysfonction
diaphragmatique
Fig. 6.4.
• VEMS < 30 %
ou
• VEMS < 50 %
et
• PaO2 < 60 mmHg
• ou signes cliniques d’HTAP
prise en charge
BPCO à 100 % au titre
de l’ALD 14
Fig. 6.5.
61
7 BPCO au stade d’insuffisance
respiratoire chronique
anomalies hypertension
des échanges artérielle
gazeux pulmonaire
retentissement
BPCO PaO2 < 55 mmHg cardiaque
oxygénothérapie amélioration
la survie
Fig. 7.1.
62
très nettement inférieures à 1 L. Faire le diagnostic est un
enjeu important, car cela débouche sur la prescription
d’une oxygénothérapie au long cours, qui allonge signifi-
cativement l’espérance de vie.
Sémiologie
Lors d’une consultation de médecine générale, le diagnos-
tic d’insuffisance respiratoire chez un patient connu ou
non comme porteur d’une BPCO doit être suspecté à partir
de deux signes principaux, qui « sautent aux yeux » :
• une cyanose des extrémités qui est spécifique de
l’hypoxémie ;
• des œdèmes des membres inférieurs.
L’examen recherche une turgescence des jugulaires, un
reflux hépatojugulaire, un souffle cardiaque d’insuffi-
sance tricuspidienne.
La constatation d’un tel tableau clinique impose un bilan
spécialisé qui va comporter au minimum un prélèvement
pour la mesure des gaz du sang et faire se poser le cas
échéant la question d’une oxygénothérapie (figure 7.2).
Fig. 7.2.
Oxygénothérapie
• Sa prescription est un acte spécialisé.
• Elle n’est efficace que si elle est administrée au moins
15/24h.
• Elle doit corriger l’hypoxémie « de base », et prévenir
les fluctuations. Les désaturations survenant davantage
63
BPCO au stade d’insuffisance respiratoire chronique
a b c
64
Que répondre aux questions
sur les appareillages et la chirurgie ?
Il peut arriver qu’un patient atteint d’insuffisance respira-
toire chronique, ou sa famille, s’interroge sur des techni-
ques de prise en charge très spécialisées. C’est le rôle du
pneumologue que de donner des informations détaillées
sur ces techniques, et d’orienter le patient vers les circuits
de prise en charge appropriés, qui sont généralement hos-
pitaliers.
Le médecin traitant doit cependant pouvoir donner des
éléments de réponses initiaux*.
Ventilation à domicile (figure 7.4)
Elle doit être clairement différenciée de l’oxygéno-
thérapie.
Elle implique la présence au domicile d’un appareil qui
délivre une assistance respiratoire cyclique, généralement
sous la forme d’une pression inspiratoire positive intermit-
tente, assortie le plus souvent d’une pression expiratoire
continue. On parle souvent de « BiPAP » (bi-level positive
airway pressure) pour désigner cette modalité ventila-
toire (en français « assistance ventilatoire à deux niveaux
de pression »). La ventilation à domicile est gérée par le
même circuit de prise en charge à domicile que l’oxygé-
nothérapie.
Il important d’informer les patients que l’assistance ven-
tilatoire est désormais quasiment toujours administrée
au moyen d’un masque nasal, plus rarement facial (ven-
tilation dite « non invasive ») et que la réalisation d’une
trachéotomie est devenue très rare.
La ventilation à domicile au cours de la BPCO concerne
les patients souffrant des formes les plus sévères de la
65
BPCO au stade d’insuffisance respiratoire chronique
BPCO ventilation
sévère à domicile
Fig. 7.4.
discussion
chirurgie de réduction de volume
ou transplantation
Fig. 7.5.
66
atteints de BPCO sévère en améliorant leur tolérance à
l’exercice. L’impact sur la durée de vie est moins net.
Ces interventions s’adressent à une minorité de patients,
très sélectionnés, et sont gérées par un petit nombre
d’équipes médico-chirurgicales très spécialisées. Elles
présentent toutes des risques postopératoires relative-
ment importants.
Le rôle des médecins traitants, spécialistes comme géné-
ralistes, est d’informer les patients et de contribuer à leur
préparation.
67
Pour en savoir plus
Monde
Global strategy for the diagnosis, management and preven-
tion of chronic obstructive pulmonary disease (GOLD
statement) Update 2006 : http://www.goldcopd.org/
Conférences d’experts
ASSOCIATION FRANÇAISE DE CHIRURGIE, SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’ANESTHÉSIE ET RÉA-
NIMATION, OFFICE FRANÇAIS DE PRÉVENTION DU TABAGISME. Tabagisme
péri-opératoire, octobre 2005. http://www.sfar.org/s/
article.php3?id_article=286
SOCIÉTÉ DE PNEUMOLOGIE DE LANGUE FRANÇAISE. Réhabilitation du
malade atteint de BPCO, janvier 2005. Revue des Mala-
dies Respiratoires 2005 ; 22, no 5, cahier 3.
68
SOCIÉTÉ DE PNEUMOLOGIE DE LANGUE FRANÇAISE, SOCIÉTÉ
BELGE DE PNEUMO-
LOGIE, SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DES VOYAGES. Voyage
aérien et mala-
dies respiratoires, janvier 2007. http://www.splf.org/
rmr/pagesNR/Avion.htm
Sites Internet
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE PNEUMOLOGIE : http://www.ffpneumologie.
org/
SOCIÉTÉ DE PNEUMOLOGIE DE LANGUE FRANÇAISE : http://www.splf.org/s/
FÉDÉRATION ANTADIR : http://www.antadir.com/
ASSOCIATIONS DE PATIENTS INSUFFISANTS RESPIRATOIRES CHRONIQUES : http://
www.ffaair.org/
TABAC INFO SERVICE : http://www.tabac-info-service.fr/
Autres
Bulletin épidémiologique hebdomadaire 2007, no 27-28 : la
BPCO (numéro thématique) : http://www.invs.sante.fr/
BEH/2007/27_28/index.htm
Plan BPCO du ministère de la Santé : http://www.sante.gouv.
fr/htm/dossiers/bpco/plan_bpco.pdf
ROCHE N., SIMILOWSKI T. Qualité de vie et BPCO. Collection Patho-
logie Science Formation. John Libbey Eurotext, Paris,
2007, 154 p.
SIMILOWSKI T., MUIR J.-F., DERENNE J-P. La bronchopneumopahie
chronique obstructive. Collection Pathologie Science
Formation. John Libbey Eurotext, Paris, 2004, 288 p.
69
Annexes
Annexe 1
• OBSTRUCTION BRONCHIQUE
La définition de la BPCO passe par des explorations fonc-
tionnelles respiratoires pour démontrer l’obstruction bron-
chique (lors d’une expiration forcée, réduction du volume
expiré pendant la première seconde – VEMS – plus impor-
tante que la réduction du volume pulmonaire mobilisable
entre fin d’une expiration maximale et d’une inspiration
maximale - capacité vitale).
• DISTENSION THORACIQUE
Les patients atteints de BPCO souffrent d’une altération
de leur qualité de vie, liée à l’essoufflement. Ce symptôme
n’a pas forcément de rapport direct avec l’obstruction mais
résulte davantage du phénomène de distension.
On parle de distension lorsque le volume des poumons
n’a pas le temps de revenir à l’équilibre à la fin de l’expi-
ration (bronches malades freinant l’écoulement de l’air ;
poumon détruit, plus assez élastique pour chasser l’air
efficacement).
• DYSPNÉE
Si le volume pulmonaire n’est pas revenu à l’équilibre à
la fin de l’expiration (distension) un effort plus grand est
nécessaire pour inspirer de nouveau (car les poumons
« cherchent » encore à se vider au moment où les muscles
inspiratoires se contractent), alors que les muscles inspi-
ratoires ne peuvent pas développer leur force maximale
(car le diaphragme n’est en position idéale que si l’expi-
70
ration est complète).Fournir plus d’effort avec moins de
force est pénible : c’est le mécanisme de la dyspnée.
• EXERCICE
L’exercice augmente et accélère la ventilation. À chaque
cycle, il y a plus de volume à expirer dans un temps plus
court, ce qui promeut la distension, donc la dyspnée, qui
fait arrêter l’effort en court.
• HANDICAP
Distention et dyspnée lors de l’exercice limitent les capa-
cités physiques des patients atteints de BPCO, d’où
réduction des activités de la vie quotidienne et handi-
cap. La sédentarité correspondante est responsable d’un
déconditionnement et d’une atrophie des muscles loco-
moteurs qui majorent le handicap (cercle vicieux).
• CIBLES THÉRAPEUTIQUES (outre l’arrêt du tabac)
Réduire la distension ou ralentir sa survenue à l’effort :
bronchodilatateurs (parfois chirurgie).
Réentraîner les muscles locomoteurs : réhabilitation
respiratoire.
tabac
obstruction bronchique
réduction prédominante du débit expiratoire forcé
hyperventilation
à l’exercice
distension thoracique
dyspnée
déconditionnement diminution de la
locomoteur tolérance à l’effort
inactivité
71
Annexes
Exercice
Début Fin
72
2. Patient atteint de BPCO
Exercice
Début Interruption
73
Annexes
Annexe 2
74
charge des affections obstructives bronchiques pour les
omnipraticiens (International Primary Care Airway Group)
a retenu un questionnaire simple, applicable en pratique
clinique « primaire », pour aider au diagnostic différen-
tiel asthme–BPCO. Là encore, ce questionnaire est plus
adapté à la question « asthme ou BPCO ».
75
Annexes
Annexe 3
Soins personnels :
1. se sécher à la serviette
2. s’habiller le haut du corps
3. se mettre des souliers/des bas
4. se laver les cheveux
Tâches ménagères :
5. faire les lits
6. changer les draps
7. laver les fenêtres, les rideaux
76
8. nettoyer, épousseter
9. laver la vaisselle
10. passer l’aspirateur
Physique :
11. monter des escaliers
12. se pencher
Loisirs :
13. marcher dans la maison
14. socialiser à l’extérieur
15. parler
Évaluation globale
À quel point êtes-vous gêné dans vos activités quotidiennes
habituelles ?
Pas du tout/un peu/beaucoup
77
Annexes
78
3. Questionnaire de qualité de vie simplifié « VSRQ »
(Visual Simplified Respiratory Questionnaire)
Pour chacun des 8 items, le patient cote entre « 0 » pour
une limitation extrême et « 10 » pour l’absence complète
de limitation. Une éventuelle augmentation de la somme
des 8 cotations est indicative d’une amélioration de la
qualité de vie.
Essoufflement 0 -------- 10
Activités de la vie quotidienne 0 -------- 10
Vie sociale 0 -------- 10
Qualité du sommeil 0 -------- 10
Plaisir 0 -------- 10
Énergie 0 -------- 10
Inquiétude 0 -------- 10
Activité sexuelle 0 -------- 10
Total 0 -------- 10
79
Annexes
Annexe 4
80
Annexe 5
81
Annexes
Annexe 6
Bronchodilatateurs inhalés dont l’AMM comporte
la mention « BPCO » (Vidal, 2005)
Très peu de médicaments disposent d’une indication
« BPCO » à proprement parler, certains ayant une indica-
tion « en cas de composante réversible » avec toute l’am-
biguïté que cela comporte, d’autre une indication en cas
d’exacerbation seulement.
Association Indications
Seretide susp p inhal Seretide est indiqué en traitement continu de l’asthme dans les
01. 07. 2004 (rev) situations où l’administration par voie inhalée d’un médicament
associant un corticoïde et un bronchodilatateur bêta-2 agoniste
de longue durée d’action est justifiée :
a. chez des patients insuffisamment contrôlés par une
corticothérapie inhalée et la prise d’un bronchodilatateur
bêta-2 agoniste de courte durée d’action par voie inhalée
« à la demande »
ou
b. chez des patients contrôlés par l’administration d’une
corticothérapie inhalée associée à un traitement continu
par bêta-2 agoniste de longue durée d’action par voie inhalée.
Seretide Diskus pdre 1. Asthme :
02. 07. 2004 (rev) Seretide est indiqué en traitement continu de l’asthme, dans les
situations où l’administration par voie inhalée d’un médicament
associant un corticoïde et un bronchodilatateur bêta-2 agoniste
de longue durée d’action est justifiée :
a. chez des patients insuffisamment contrôlés par une
corticothérapie inhalée et la prise d’un bronchodilatateur
bêta-2 agoniste de courte durée d’action par voie inhalée
« à la demande »
ou
b. chez des patients contrôlés par l’administration d’une
corticothérapie inhalée associée à un traitement continu par
bêta-2 agoniste de longue durée d’action par voie inhalée.
Remarque : Le dosage Seretide Diskus 100/50 µg/dose n’est
pas adapté au traitement de l’asthme sévère de l’adulte et de
l’enfant.
2. Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) :
Seretide est indiqué en traitement symptomatique de la BPCO
sévère (VEMS < 50 % de la valeur théorique) chez les patients
présentant des antécédents d’exacerbations répétées et des
symptômes significatifs malgré un traitement bronchodilatateur
continu.
Source : Vidal-pro 2005 (internet)
82
Annexe 7
Associations fixes bronchodilatateur-corticoïde
inhalés dont l’AMM comporte la mention « BPCO »
(Vidal, 2005)
Bronchodilatateurs
(nom commercial Indications
et date de la fiche)
Airomir Autohaler 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme.
20. 11. 2001(rev) 2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
maladie asthmatique ou de la bronchite chronique obstructive
lorsqu’il existe une composante réversible.
3. Prévention de l’asthme d’effort.
4. Test de réversibilité de l’obstruction bronchique lors des
explorations fonctionnelles respiratoires.
Asmasal Clickhaler 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme.
1998 2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
maladie asthmatique ou de la bronchite chronique obstructive
lorsqu’il existe une composante réversible.
3. Prévention de l’asthme d’effort.
4. Test de réversibilité de l’obstruction bronchique lors des
explorations fonctionnelles respiratoires.
Atrovent susp p inhal 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme en
08. 01. 1998 (rev) complément d’un bêta-2 mimétique d’action rapide et de courte
durée par voie inhalée.
2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
maladie asthmatique ou de la bronchite chronique obstructive
en complément d’un bêta-2 mimétique d’action rapide et de
courte durée par voie inhalée.
3. Traitement symptomatique continu du bronchospasme
réversible de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
Atrovent neb 1. Atrovent enfant :
28. 08. 2002 (rev) Traitement symptomatique des asthmes aigus graves de l’enfant
en association avec un bêta-2-mimétique d’action rapide.
2. Atrovent adulte :
Traitement symptomatique des asthmes aigus graves et des
poussées aiguës des bronchopneumopathies chroniques
obstructives de l’adulte, en association avec un bêta-2-
mimétique d’action rapide.
Bricanyl neb 1. Traitement symptomatique des asthmes aigus graves.
26. 09. 2002 (rev) 2. Traitement des poussées aiguës des bronchopneumopathies
chroniques obstructives de l’adulte.
Bricanyl Turbuhaler 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme.
08. 01. 2003 (rev) 2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
maladie asthmatique ou de la bronchite chronique obstructive
lorsqu’il existe une composante réversible.
( page suivante)
▲
83
Annexes
Bronchodilatateurs
(nom commercial Indications
et date de la fiche)
3. Prévention de l’asthme d’effort.
4. Test de réversibilité de l’obstruction bronchique lors des
explorations fonctionnelles respiratoires.
Bronchodual gel 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme.
1996 (rev) 2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
maladie asthmatique ou de la bronchite chronique obstructive
lorsqu’il existe une composante réversible.
3. Prévention de l’asthme d’effort.
4. Traitement symptomatique continu du bronchospasme
réversible de la bronchopneumopathie chronique obstructive
lorsqu’un seul bronchodilatateur n’est pas suffisant.
Buventol Easyhaler 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme.
17. 07. 2003 (rev) 2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
maladie asthmatique et au cours de la bronchopathie chronique
obstructive lorsqu’il existe une composante réversible.
3. Prévention de l’asthme déclenché par l’effort ou par
l’exposition inévitable à un allergène connu
Combivent susp p Traitement symptomatique continu du bronchospasme
inhal réversible de la bronchopneumopathie chronique obstructive,
01. 12. 1999 (rev) lorsqu’un seul bronchodilatateur n’est pas suffisant.
Foradil Traitement symptomatique continu de l’asthme et des autres
06. 12. 2002 (rev) bronchopneumopathies obstructives réversibles :
chez des patients nécessitant des prises quotidiennes de bêta-2
agonistes à action rapide et de courte durée, et/ou en cas de
symptômes nocturnes.
Maxair Autohaler 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme.
28. 10. 1996 (rev) 2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
maladie asthmatique ou de la bronchite chronique obstructive
lorsqu’il existe une composante réversible.
3. Prévention de l’asthme d’effort.
Serevent susp et pdre 1. Traitement symptomatique continu de l’asthme :
p inhal chez des patients nécessitant des prises quotidiennes de bêta-2
12. 10. 2004 (rev) agonistes à action rapide et de courte durée ;
et/ou en cas de symptômes nocturnes.
2. En association avec un traitement anti-inflammatoire continu
comme les corticoïdes inhalés : traitement préventif de l’asthme
induit par l’effort.
3. Traitement symptomatique de la bronchopneumopathie
chronique obstructive.
Spiriva poudre pour Dosage : 18 µg par gélule – 1 prise par jour
inhalation en gélule Indiqué comme traitement bronchodilatateur continu destiné
8 juillet 2005 à soulager les symptômes des patients présentant une
bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
( page suivante)
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Bronchodilatateurs
(nom commercial Indications
et date de la fiche)
Tersigat 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme, en
1997 (rev) complément d’un bêta-2 mimétique d’action rapide et de courte
durée par voie inhalée.
2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
maladie asthmatique ou de la bronchite chronique obstructive,
en complément d’un bêta-2 mimétique d’action rapide et de
courte durée par voie inhalée.
3. Traitement symptomatique continu du bronchospasme
réversible de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
Ventodisks pdre p 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme.
inhal 2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
12. 10. 2004 (rev) maladie asthmatique ou de la bronchite chronique obstructive
lorsqu’il existe une composante réversible.
3. Prévention de l’asthme d’effort.
4. Test de réversibilité de l’obstruction bronchique lors des
explorations fonctionnelles respiratoires.
Ventoline susp p inhal 1. Traitement symptomatique de la crise d’asthme.
22. 08. 2003 (rev) 2. Traitement symptomatique des exacerbations au cours de la
maladie asthmatique ou de la bronchite chronique obstructive.
3. Prévention de l’asthme d’effort.
4. Test de réversibilité de l’obstruction bronchique lors des
explorations fonctionnelles respiratoires.
Ventoline neb 1. Dosage à 1,25 mg/2,5 mL : traitement symptomatique des
2000-2001 asthmes aigus graves de l’enfant et du nourrisson.
2. Autres dosages :
a. traitement symptomatique des asthmes aigus graves ;
b. traitement des poussées aiguës des bronchopneumopathies
chroniques obstructives de l’adulte.
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