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Clinique
Pratique et évaluation de la Qualité des
Soins 4th Edition Edition Afidtn (Auth.)
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ion-de-la-qualite-des-soins-4th-edition-edition-afidtn-auth/
Chez le même éditeur
Autres ouvrages
Le burn out. Le syndrome d’épuisement professionnel des soignants, par P. Canouï,
A. Mauranges, 4e édition. 2008. 256 pages.
Prendre soin à l’hôpital. Inscrire le soin infirmier dans une perspective soignante,
par W. Hesbeen. 2004. 208 pages.
Psychologie clinique en soins infirmiers, par S. Rézette. 2008. 184 pages.
Relations soignants-soignés. Prévenir et dépasser les conflits, par C. Curchod. 2009.
224 pages.
L’infirmier(e) en néphrologie
Clinique pratique et évaluation
de la qualité des soins
4e édition
Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente
pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine univer-
sitaire, le développement massif du « photo-copillage ». Cette pratique
qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement,
provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la pos-
sibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire
éditer correctement est aujourd’hui menacée.
Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisation,
ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes d’autorisa-
tion de photocopier doivent être adressées à l’éditeur ou au Centre français
d’exploitation du droit de copie : 20, rue des Grands-Augustins, 75006
Paris. Tél. 01 44 07 47 70.
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Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit,
des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et
constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement
réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre
part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre
dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la pro-
priété intellectuelle).
Ce livre devait être écrit, témoin de l’énorme travail accompli depuis de nom-
breuses années par l’Association française des infirmiers, infirmières de dialyse*1,
transplantation* et néphrologie*. Je connais le président de l’AFIDTN, Didier
Borniche, depuis plus de 20 ans. Assisté de Anne-Marie Cadart et des membres
d’un comité de rédaction très actif, je suis à même de témoigner des efforts
constants pour mettre à disposition de leurs collègues une somme de connais-
sances toujours actualisées aussi bien lors des congrès annuels que lors des nom-
breuses sessions annuelles de formation.
Ce livre est important. Il manquait. Il devait être l’expression de ceux qui
consacrent leurs activités professionnelles aux soins à apporter aux patients
atteints d’une insuffisance rénale grave. Le présent ouvrage est avant tout un
guide de bonnes pratiques centrées sur les traitements par épuration extraré-
nale et sur la transplantation rénale. Après un bref rappel de l’état clinique et
biologique dans lequel se présente le grand insuffisant rénal, le livre se découpe
en trois grandes parties : l’hémodialyse*, la dialyse péritonéale* et la trans-
plantation. On sera reconnaissant aux auteurs d’avoir introduit les importants
chapitres de la diététique, de l’approche sociale, psychologique et économique
de la prise en charge de ces malades. Le style est clair, concis. Les connaissances
théoriques sont limitées à l’essentiel. Les plus jeunes apprécieront les descrip-
tions très minutieuses, menées pas à pas pour la bonne conduite des techniques
d’épuration, de surveillance ou d’explorations. Ceux ou celles plus confirmé(e)s
dans leurs activités professionnelles apprécieront de trouver des renseigne-
ments sur les acquisitions les plus récentes aussi bien dans le domaine de
l’épuration extrarénale que dans le domaine de la transplantation rénale. Tous
seront intéressés par les paragraphes résumant en quelques lignes les conduites
à tenir. Tous auront aussi à cœur d’évaluer leurs pratiques et comprendront
l’intérêt de toutes les propositions faites pour assurer les meilleures conditions
de survie de nos malades. La place de nos infirmiers, infirmières de néphrolo-
gie, dépasse de loin la place du ou de la technicienne ; l’on perçoit bien à la
lecture de l’ouvrage, le rôle essentiel dévolu à ce personnel au sein de l’équipe
néphrologique pour préparer, informer, aider, soutenir, conforter, rassurer,
aimer ces malheureux patients qui, pour encore un trop grand nombre d’entre
eux, ne connaîtront que les moyens de suppléance à leurs reins définitivement
déficients.
1. Les astérisques renvoient aux définitions des mots concernés, regroupés dans le glossaire,
en fin d’ouvrage, page 277.
VI
Historique
Née en 1980 à Rouen, et créée par un groupe d’infirmier(e)s français adhé-
rents de l’EDTNA (European Dialysis Transplantation Nurses Association),
l’Association française des infirmiers et infirmières de dialyse, transplantation
et néphrologie regroupe 1000 adhérents.
Elle travaille en collaboration avec différentes instances professionnelles natio-
nales et internationales.
Par ses différentes actions et publications, l’AFIDTN forme environ 2500 per-
sonnes par an.
Elle contribue à valoriser la profession infirmière et à garantir l’éthique et la
déontologie.
Stimuler et promouvoir la recherche, permettre un échange de connaissances et
d’expériences, former pour mieux soigner, tels sont les principaux objectifs de
l’AFIDTN.
L’AFIDTN est certifiée ISO9001 version 2008 par BVQI-Veritas pour toutes ses
actions de formation et ce qui y est associé.
Philosophie
Chaque patient insuffisant rénal est un individu à part entière qui a le droit
d’avoir accès à des soins personnalisés et adaptés.
Chaque patient insuffisant rénal et sa famille doivent avoir une bonne compré-
hension du processus de la maladie. Ils doivent être informés des choix pos-
sibles de traitement.
Un partenariat dans le soin doit être développé entre le patient, sa famille et
l’infirmier(e) pour favoriser l’autonomie et la réhabilitation.
L’éducation de la santé est une part intégrale du rôle de l’infirmier(e), tout parti-
culièrement dans la prévention et le soutien.
Chaque patient insuffisant rénal a le droit d’être soigné par des infirmier(e)s
expert(e)s et qualifié(e)s.
L’infirmier(e) de néphrologie doit avoir les connaissances nécessaires pour
accomplir des soins de qualité et assurer la sécurité des patients insuffisants
rénaux.
L’infirmier(e) de néphrologie doit avoir accès à une éducation spécialisée.
Tous les soins apportés aux patients insuffisants rénaux doivent être mesurés
et évalués.
VIII
Rédacteur
Anne-Marie Cadart, directrice de l’AFIDTN, Bihorel.
Comité de rédaction
Béatrice Baghdassarian, infirmière, Aural, Lyon.
Didier Borniche, infirmier, CHU, Rouen.
Huguette Cabarrus, infirmière, Paris.
Lydie Feuillard, infirmière, CHU, Limoges.
Catherine Fournier, infirmière coordinatrice de transplantation, hôpital Necker,
Paris.
Marie-Line Pequignot, infirmière libérale, Sarlat.
Marie-Jo Perroux, cadre de santé, Tours.
Françoise Quenet Chapel, infirmière, Quimper.
Dominique Schmitt, cadre de santé, CHU, Strasbourg.
Annie Vallar, cadre de santé, Lisieux.
Remerciements
Pour leur contribution et leur précieuse collaboration :
– aux auteurs ;
– aux membres du comité de rédaction ;
– aux équipes soignantes ;
– aux partenaires de l’AFIDTN ;
– à Nadia Mulot, assistante de direction, chargée de la formation AFIDTN,
Bihorel.
Avant-propos
Les soins infirmiers en néphrologie sont une discipline unique, où le côté hau-
tement technologique contraste avec un environnement de soins, de soutien et
d’éducation, nécessaire pour soigner les malades chroniques.
Ces soins ont connu une évolution constante depuis le début des années 70.
L’apparition de nouvelles techniques, la découverte de nouveaux traitements,
la prophylaxie des pathologies, le développement de la transplantation ont
révolutionné le monde de la néphrologie et des soins infirmiers en néphrologie.
Avec les médecins, les infirmier(e)s ont beaucoup contribué à ces évolutions.
Beaucoup se souviennent de « leurs premiers pas » marqués par l’enthousiasme,
mais aussi par les inquiétudes pour une spécialité dont ils ne connaissaient que
peu de chose.
La prise en charge de patients de plus en plus âgés, l’espérance de vie beau-
coup plus importante des patients dialysés, les différentes pathologies associées
à l’insuffisance rénale et aux traitements ont rendu plus complexes et plus
lourds les soins infirmiers aux patients insuffisants rénaux chroniques.
Le temps d’enseignement consacré à la néphrologie dans les instituts de
formation en soins infirmiers est court, et les infirmier(e)s doivent être bien
informé(e)s et avoir des connaissances sans cesse renouvelées pour donner des
soins de qualité aux patients insuffisants rénaux.
Depuis la circulaire du 25 octobre 1983, des unités d’autodialyse se sont
créées partout en France favorisant l’autonomie du patient, mais demandant
aux infirmier(e)s de ces centres d’autodialyse une parfaite connaissance du
patient et de la technique.
Il est clair que les infirmier(e)s de néphrologie ont besoin d’une éducation
continue dans le domaine spécifique de leur activité. C’est à partir de ce constat,
qu’est née l’idée de créer cet ouvrage issu d’une étroite collaboration entre
médecins, infirmier(e)s, diététiciens, psychologues, techniciens.
Nous espérons que ce livre, qui contient des textes clairs et précis, répondra
aux interrogations des soignants et les aidera à être toujours plus efficaces dans
les soins aux patients insuffisants rénaux.
Qu’il me soit permis ici de remercier les auteurs qui ont contribué à la réussite
de cet ouvrage.
Didier Borniche
Vice-président de l’AFIDTN
Abréviations
A II angiotensine II
ABM Agence de la biomédecine
ADH antidiuretic hormone
AES accident d’exposition au sang
APEX accelerated peritoneal equilibration examination
ARA II antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II
ARM angiographie par résonance magnétique
ASE agent stimulant l’érythropoïèse
ASP abdomen sans préparation
ATM adipose tissue mass
BCM body composition monitor
BIS bio-spectroscopique
BTM blood temperature monitor
CAKUT congenital anomalies of the kidney and urinary tract
Ccr clairance de la créatinine
CDC Center for Disease Control
CEC circulation extracorporelle
CMV cytomégalovirus
CRP C-reactive protein
CSP Code de santé publique
CTS centre de transfusion sanguine
DASRI déchets d’activités de soins à risque infectieux
DEXA dual energy X-ray absorptiometry
DFG débit de filtration glomérulaire
DP dialyse péritonéale
DPA dialyse péritonéale automatisée
DPAA dialyse péritonéale automatisée adaptée
DPCA dialyse péritonéale continue ambulatoire
DPCC dialyse péritonéale continue cyclique
DPCO dialyse péritonéale continue optimisée
DPI dialyse péritonéale intermittente
DPIN dialyse péritonéale intermittente nocturne
DSA donor-specific antibodies
DVA don vivant apparenté
EBV Epstein-Barr virus
ECBU examen cytobactériologique des urines
ECG électrocardiogramme
EDAR écho-Doppler des artères rénales
EDTA European Dialysis and Transplant Association
EME état de mort encéphalique
EPO érythropoïétine
ETO oxyde d’éthylène
XX
UF ultrafiltration
VHB virus de l’hépatite B
VHC virus de l’hépatite C
VHS virus Herpes simplex
VIH virus de l’immunodéficience humaine
Introduction
Anne-Marie Cadart
Définitions
Le patient insuffisant rénal
C’est un individu allant du jeune enfant à la personne âgée, à des stades dif-
férents d’insuffisance rénale chronique ou aiguë, nécessitant une intervention
médicale spécifique et/ou des soins infirmiers pour prévenir les complications et
l’aggravation de la maladie, mais aussi pour atteindre la plus grande qualité de
vie dans les limites de son état de santé. Le patient insuffisant rénal sera pris en
charge par un département de néphrologie.
Le département de néphrologie
C’est un ensemble de services identifiés, responsables des soins et du traitement
des patients insuffisants rénaux.
Les patients peuvent être soignés en milieux hospitaliers : services de néphro-
logie (néphrologie, dialyse péritonéale, transplantation…), services de chirurgie
L'infirmier(e) en néphrologie
© 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
2 L’infirmier(e) en néphrologie
L’équipe multidisciplinaire
Elle est composée de néphrologues, de médecins, d’infirmier(e)s, d’aides-soignants,
de diététiciens, de psychologues, de travailleurs sociaux, de coordinateurs de
transplantation, de techniciens et de tous les autres groupes de professionnels qui
contribuent à donner des soins optimums et aident à la réhabilitation du patient
insuffisant rénal.
L’infirmier(e) de néphrologie
C’est un(e) infirmier(e) qualifié(e), expert(e) dans la pratique des soins infir-
miers en néphrologie, donnant des soins aux patients insuffisants rénaux aigus
ou chroniques aux différentes étapes de leur traitement.
Il/elle travaille en collaboration avec tous les autres membres de l’équipe soi-
gnante, aussi bien en milieu hospitalier qu’en milieu extrahospitalier. Son rôle
est important dans l’approche des besoins des patients insuffisants rénaux et
dans le maintien des normes de qualité des soins qu’il/elle procure.
Il/elle assiste le patient et sa famille dans leur compréhension et leur adapta-
tion au stade d’insuffisance rénale terminale et au traitement.
Bibliographie
Cadart AM. Les normes européennes de soins infirmiers en néphrologie et programme d’en-
seignement spécifique. Revue AFIDTN 1994 ; no 34.
Cadart AM. Forum : l’Europe et la santé. R evue AFIDTN 1993 ; no 30.
Van Waeleghem JP, Andreu L, Cadart AM, Edwards P, Gustavson G, et al. European stan-
dards for nephrology nursing practice. EDTNA/ERCA 1994.
1. Les astérisques renvoient aux définitions des mots concernés, regroupés dans le glossaire,
en fin d’ouvrage, page 277.
Chapitre 1
Néphrologie
Historique
Professeur Jean-Pierre Grunfeld
Anatomie
Les deux reins sont situés dans l’espace rétropéritonéal de part et d’autre de la
colonne dorso-lombaire, entre la 12e vertèbre dorsale et la 2e vertèbre lombaire
(fig. 1.1).
Description
Chaque rein a la forme d’un haricot présentant deux faces (antérieure et pos-
térieure), deux extrémités ou pôles (supérieur et inférieur), deux bords (externe
et interne). Le bord interne est le siège du hile, point de pénétration et de sortie
des vaisseaux et de la voie excrétrice urinaire.
De couleur rouge sombre, d’aspect lisse, chaque rein a une hauteur de 12 cm,
un poids compris entre 120 et 150 g, un volume de 150 mL.
6 L'infirmier(e) en néphrologie
Siège
Situé en arrière du foie à droite, en arrière du pancréas et du pôle inférieur de
la rate à gauche, la vascularisation se fait par l’intermédiaire d’une artère rénale
de chaque côté ayant son origine au niveau de l’aorte abdominale.
Le retour veineux se fait par l’intermédiaire d’une veine rénale droite et
gauche se jetant dans la veine cave inférieure. De nombreuses variétés anato-
miques peuvent être rencontrées :
• rein en situation ectopique (pelvien) ;
• reins soudés caractérisant le rein en fer à cheval ;
• absence d’un rein ou agénésie unilatérale ;
• dédoublement rénal et urétéral (duplicité ou bifidité) uni- ou bilatéral.
Parenchyme rénal
Le parenchyme rénal est constitué d’une zone périphérique externe, le cortex, et
d’une partie interne, la médullaire.
Chaque rein contient environ un million d’unités fonctionnelles ou néphrons.
Chaque néphron* est constitué d’un glomérule, formé d’un bouquet capillaire
ou floculus à partir d’une artériole afférente, suivi d’un système tubulaire.
On distingue un pôle vasculaire constitué par l’appareil juxtaglomérulaire et
un pôle urinaire point de départ du tubule rénal comprenant successivement le
tube contourné proximal, l’anse de Henlé, le tube contourné distal et le tube
collecteur s’ouvrant au niveau de la papille.
Le cortex comprend les glomérules et les tubes contournés proximaux et dis-
taux, la médullaire, les anses de Henlé et les tubes collecteurs (fig. 1.2).
Physiologie rénale
Le rein est un organe complexe impliqué dans de nombreuses régulations. Il
contribue à l’élaboration d’une urine dont la composition permet le maintien
de l’équilibre hydro-électrolytique, de l’équilibre acido-basique et l’élimination
des déchets (produit du catabolisme protidique) et des toxiques (médicaments).
En outre le rein possède une fonction endocrine avec production de rénine inter-
venant dans la régulation de la pression artérielle, de prostaglandines, d’érythropoïé-
tine permettant la maturation des globules rouges au niveau de la moelle osseuse, de
vitamine D active impliquée dans le métabolisme phosphocalcique et osseux.
Filtration glomérulaire
Elle aboutit à l’élaboration de l’urine primitive ou ultrafiltrat* plasmatique à travers
la membrane basale glomérulaire. Le débit de filtration glomérulaire est fonction de la
perméabilité de la barrière glomérulaire et des pressions de part et d’autre de cette bar-
rière (loi de Starling). Cet ultrafiltrat plasmatique (urine primitive) a la même compo-
sition que le plasma en ce qui concerne l’urée*, la créatinine* et les électrolytes*.
Par contre, les substances de poids moléculaire égal ou supérieur à celui de
l’albumine ne franchissent pas la membrane capillaire glomérulaire. D’impor-
tants mécanismes de réabsorption vont intervenir tout au long du tubule rénal
Néphrologie 7
Fonctions tubulaires
Équilibre hydro-électrolytique
Au niveau du tube contourné proximal, le sodium est réabsorbé (70 % du
sodium filtré) de façon active contre un gradient de concentration. L’eau est
réabsorbée de façon concomitante en raison du gradient osmotique établi par
la réabsorption du sodium.
La réabsorption tubulaire proximale est donc iso-osmotique et les urines
parvenant à la sortie du tube contourné proximal sont iso-osmotiques au
plasma (environ 330 mOsm/L).
Au niveau de la branche descendante de l’anse de Henlé, il y a une réabsorp-
tion d’eau dans l’interstitium rénal. Ainsi l’osmolarité urinaire croît jusqu’à un
maximum de 1 200 mOsm/L dans la région médullaire profonde.
8 L'infirmier(e) en néphrologie
Figure 1.3. Disposition générale des néphrons superficiels à anse courte (1) et
profonds à anse longue (2).
g : glomérules ; Tc : tube contourné proximal ; Pr : pars recta ; bd : branche descendante
grêle de l’anse de Henlé (AH) ; bag : branche ascendante grêle de l’anse de Henlé
(néphrons à anse longue exclusivement) ; bal : branche ascendante large de l’anse de
Henlé se terminant à la macula dense (*), au contact du pôle vasculaire du glomérule ; tc :
tube contourné distal ; Tc : tube collecteur ; cle : corticale avec son cortex corticis (cc) ;
méd : médullaire et ses différentes parties (mes : médullaire externe superficielle ; mep :
médullaire externe profonde ; mi : médullaire interne ; pap : papille).
Néphrologie 9
Équilibre acido-basique
Deux phénomènes principaux interviennent, à savoir une réabsorption des
bicarbonates au tube contourné proximal, totale tant que les bicarbonates plas-
matiques ont un taux inférieur à 27 mmol/L et la sécrétion de protons (H+) au
tube distal. Cette dernière est sous la dépendance de la sécrétion d’ammoniaque
(NH3) avec formation de chlorure d’ammonium (NH4Cl). L’urine définitive a
un pH* variable entre 5 et 8, alors que la bicarbonaturie est nulle.
Les prostaglandines
Les prostaglandines sont produites dans tout le parenchyme rénal mais essen-
tiellement au niveau de la médullaire. La plupart d’entre elles sont vasodilata-
trices et anti-agrégantes (prostacycline). À l’état basal, si leur rôle est modeste,
lors d’une ischémie* rénale, elles ont un effet protecteur rénal.
L’érythropoïétine
Produite au niveau du parenchyme rénal et stimulée par l’hypoxie, l’érythro-
poïétine joue un rôle important au niveau de la maturation et la production
des globules rouges par la moelle osseuse. Sa carence est la principale cause de
l’anémie* au cours de l’insuffisance rénale chronique.
La vitamine D
La vitamine D subit, pour être active, une double hydroxylation au niveau du
foie (25 OH) et du rein (1 OH) pour aboutir à la production du 1,25 dihydro-
cholécalciférol ou calcitriol, favorisant l’absorption intestinale du calcium. Une
carence en calcitriol au cours de l’insuffisance rénale chronique est responsable
de l’ostéodystrophie rénale (hyperparathyroïdie secondaire et ostéomalacie non
aluminique).
Facteurs de progression
Une hypertension artérielle et des apports protéiques normaux ou en excès
constituent des circonstances aggravantes de l’insuffisance rénale chronique.
Les objectifs tensionnels sont plus stricts (125/75) en cas de protéinurie supé-
rieure à 1 g/24 h chez l’insuffisant rénal chronique (ANAES 2000).
Une pathologie intercurrente (déshydratation avec hypoperfusion rénale,
pathologie urologique obstructive, utilisation de médicaments ou de substances
– iode, gadolinium – néphrotoxiques, intervention chirurgicale, syndrome
infectieux urinaire fébrile), des troubles métaboliques (acidose, hyperlipidémie)
peuvent précipiter l’évolution défavorable de l’insuffisance rénale chronique.
Néphroprotection
De nombreuses études ont montré le rôle néphroprotecteur de la restriction
protidique, du bon contrôle de la pression artérielle en privilégiant l’utilisation
Néphrologie 11
10 000 × 1
100 mL/min =
100
En cas de destruction des 3/4 du parenchyme rénal :
10 000 × 1
25mL/min =
400
Fig. 216.—Characteristic
Polynesian Mollusca: A,
Achatinella vulpina Fér.,
Sandwich Is.; B, Partula
planilabrum Pease, Society
Is.
(a) The general features of the Polynesian province are very
similar throughout, although the Mollusca of each island group are in
the main peculiar. The species are mostly small and obscure. Helix
scarcely occurs, its place being taken by small Zonitidae
(Microcystis, Charopa, Trochomorpha, etc.), and by groups of so-
called Patula (Endodonta, Pitys, etc.), the exact position of which is
not yet settled. Libera, remarkable for its method of ovipositing (p.
128), is peculiar to the Society and Hervey Is.; Partula is almost
universal, attaining its maximum (40 sp.) in the Society Is.;
Tornatellina, Pupa, and Vertigo occur throughout.
The land operculates consist chiefly of Omphalotropis, Pupina,
Realia, and Helicina. Diplommatina and Palaina are abundant on the
Pelews, and a Moussonia occurs in the Samoa Is. Ostodes, a small
form of Cyclophorus, is found in some of the southern groups. The
fresh-water operculates are Melania, Neritina (including Clithon, a
sub-genus furnished with spines), and Navicella; there are no
Unionidae, while fresh-water Pulmonata are very scarce.
(b) The land Mollusca of the Hawaiian province are distinguished
by the possession of four entirely peculiar genera—Achatinella,
Leptachatina, Carelia, and Auriculella. More than 300 of the two
former genera have been described, every mountain valley of some
of the islands having its own peculiar species. The destruction of the
indigenous herbage by goats is rapidly extinguishing many forms.
Partula, and the small land operculates, so characteristic of the other
groups, are, with the exception of Helicina, entirely wanting. The
occurrence of one of the Merope group of Helix (Solomon Is.) is
remarkable, and there is a rich development of Succinea. “Patula,”
Microcystis, Tornatellina, and the other small Polynesian land
Pulmonata are well represented. The presence of Isidora, absent
from the central Pacific groups, is remarkable, and Erinna is a
peculiar genus belonging to the Limnaeidae.
CHAPTER XI
GEOGRAPHICAL DISTRIBUTION OF LAND MOLLUSCA (continued)—THE
ETHIOPIAN, NEARCTIC, AND NEOTROPICAL REGIONS
Fig. 220.—Mollusca
characteristic of L.
Tanganyika: A, Nassopsis
nassa Woodw.; B, Spekia
zonata Woodw.; C,
Syrnolopsis lacustris E. A.
Smith.
Fig. 221.—Achatina zebra
Lam., S. Africa. × ½.
(2) The South African Sub-region.—The principal characteristic
of the Mollusca of S. Africa is the occurrence of numerous small
species of Helicidae, belonging chiefly to the groups Pella, Phasis,
Dorcasia, and Sculptaria, all of which are practically peculiar.
Carnivorous genera are also prominent, Ennea here attaining its
maximum. Rhytida (to which several species still regarded as Pella
belong) is common only to the S. Pacific and Australasia, and forms,
with Isidora among the fresh-water pulmonates, a remarkable link of
connexion. Aerope, the largest of all helicoid carnivorous genera,
and Chlamydephorus, a carnivorous slug with an internal shell, are
peculiar. Achatina is still abundant, but Limicolaria is wanting.
Livinhacea, a form with a continuous peristome, perhaps akin to
Bulimus; Apera, a form of slug; and Coeliaxis, a genus perhaps akin
to the Papuan and Queensland Perrieria, are all peculiar. The land
operculates, which are not numerous, are of the East African type.
Land Mollusca of the S. African Sub-region
Chlamydephorus 1
Ennea 31
Aerope 5
Rhytida 3
Helicarion 3
Trochonanina 1
Trochozonites 1
Limax 1
Apera 1
Vitrina 7
Nanina 6
Conulus 2
Patula 2
Pella 44
Dorcasia 8
Phasis 1
Sculptaria 2
Helix (inc. sed.) 4
Rachis 1
Pachnodus 3
Buliminus (?) 4
Pupa 20
Vertigo 2
Achatina 18
Livinhacea 1
Stenogyra 4
Coeliaxis 1
Succinea 3
Vaginula 2
Cyclophorus 1
Cyclostoma 7
Cyclotus (?) 1
Blanfordia 1
St. Helena.—The Molluscan fauna of St. Helena is perhaps the
most puzzling, as regards its geographical affinities, of any in the
world. It consists of 29 peculiar species of land Mollusca (fresh-water
species being unknown), 19 of which are recently extinct, partly
owing to the destruction of the forest, but are found in considerable
abundance in a state of good preservation.[375] The genera are—
Hyalinia 1
Patula 4 (3 extinct)
Endodonta 10 (7 extinct)
Bulimulus 7 (5 extinct)
Pachyotus 1 (extinct)
Tomigerus (?) 1 (extinct)
Pupa 2 (extinct)
Succinea 3
The 5 genera which concentrate our attention are Patula,
Endodonta, Pachyotus (Fig. 222), Tomigerus, and Bulimulus, all of
which appear utterly strange to an oceanic island in the middle of the
S. Atlantic. Patula and Endodonta are essentially Polynesian forms,
occurring abundantly on all the island groups in the Central Pacific.
Pachyotus, Tomigerus (assuming its correct identification), and
Bulimulus are all S. American forms, the two former being especially
characteristic of Brazil. How this mixture of genera now confined to
regions so widely distant, not only from St. Helena itself, but from
one another, became associated here, is a problem obviously not
easy of solution. The fauna is probably a remnant of a very ancient
type, possibly at one time much more widely distributed. Endodonta
(an essentially insular form, like Omphalotropis) actually occurs on
Fernando Noronha, off the Brazil coast, and we shall see how an
Indian and even a Polynesian element is present off the eastern
coasts of Africa.
Ascension I.—One indigenous species, a so-called Limax, is all
that has ever been discovered.
(3) The Malagasy Sub-region includes Madagascar with its
attendant satellites Bourbon, Mauritius, and Rodriguez, and the
Seychelles and Comoro groups. No land Mollusca are known from
the Amirantes, the Chagos, or from Aldabra. The special
characteristics of the sub-region are the great development of the
carnivorous land Mollusca (Ennea, Gibbus), the occurrence of a
considerable number of true Helicidae of great size and beauty, and
the prominence of the genus Cyclostoma.
(a) The Madagascan Province.—The land Mollusca of
Madagascar, although as yet imperfectly known, possess a striking
individuality. Two of the chief characteristics of the Ethiopian region
are the paucity of its land operculate and of its Helix fauna;
Madagascar is especially distinguished by the rich development of
both these groups. For size, colouring, and beauty of shape, the
Helicidae of the two sub-genera Ampelita and Helicophanta rival, if
they do not surpass, any in the world. They are quite peculiar to this
sub-region, not a trace of them occurring on the Mascarenes,
Seychelles, or even on the Comoros. Helicophanta is distinguished
by the enormous size of its embryonic shell, which persists in the
adult (Fig. 223), and in this respect the group appears to be related
to Acavus (Ceylon, Fig. 204) and Panda (N.E. Australia). As is usual
when Helix is well developed, Nanina (about 12 sp.) is
proportionately scanty.
The African Bulimini (Pachnodus and Rachis) are represented by
two species, but Achatina, so abundant on the mainland, is scarce.
Two other groups of Buliminus, Leucotaenia and Clavator, are
peculiar. The presence of a single Kaliella, specifically identical with
a common Indian form, is very remarkable.
Cyclostoma proper, of which Madagascar is the metropolis, is
richly developed (54 sp.). Many of the species are of great size and
of striking beauty of ornamentation. Unlike its Helicidae, this genus is
not restricted to Madagascar; several species occur on the mainland,
6 on the Comoros, one on the Seychelles, and 16 in Mauritius. The
sub-genera Acroptychia and Hainesia are peculiar.
Fig. 224.—Cyclostoma
campanulatum Pfr., Madagascar.
The fresh-water Mollusca of Madagascar contain further traces of
Indian relationship. Thus we find two species of Paludomus, a genus
whose metropolis is Ceylon, India, and Further India, and which is
barely represented on the Seychelles and in the Somali district.
Melanatria, which is peculiar to Madagascar, has its nearest affinities
in the Cingalese and East Indian faunas. Several of the Melania and
the two Bithynia are of a type entirely wanting in Africa, but common
in the Indo-Malay sub-region. Not a single one of the characteristic
African fresh-water bivalves (Mutela, Spatha, Aetheria, Galatea, etc.)
has been found in Madagascar. On the other hand, certain African
Gasteropoda, such as Cleopatra and Isidora, occur, indicating, in
common with the land Mollusca, that an ultimate land connexion with
Africa must have taken place, but at an immeasurably remote period.
Land and Fresh-water Mollusca of Madagascar
Ennea 9
Urocyclus 2
Helicarion (?) 1
Macrocyclis (?) 1
Kaliella 1
Nanina (inc. sed.) 9
Ampelita 35
Helicophanta 17
Pachnodus 2
Rachis 2
Leucotaenia 2
Clavator 2
Achatina 3
Opeas 2
Subulina 3
Vaginula 4
Limnea 2
Planorbis 3
Isidora 3
Melania 7
Melanatria 4
Paludomus 2
Vivipara 1
Bithynia 2
Cleopatra 2
Ampullaria 6
Cyclophorus 2
Cyclotus (?) 1
Cyclostoma 54
Otopoma 5
Lithidion 1
Acroptychia 3
Hainesia 3
Unio 1
Corbicula 2
Sphaerium 1
Pisidium 1
The Comoro Islands.—This isolated group possesses about 100
species, almost all of which are peculiar. The principal feature is the
rich development of Ennea (30 sp.). On the whole the group shows
more relationship to Madagascar than to the mainland. Thus we
have six species of true Cyclostoma, and only one Achatina, while
among the fresh-water genera is Septaria, which is characteristic of
the whole Malagasy Sub-region, but is absent from the mainland.
The Helicidae are all of insignificant size. Peculiar to the group is the
remarkable genus Cyclosurus (Fig. 152, p. 247).
(b) The Mascarene Province (Mauritius, Bourbon, Rodriguez, and
the Seychelles).—The percentage of peculiar species, which is very
high, can only be paralleled in the case of some of the West Indian
islands, and sufficiently attests the extreme isolation of the group
from Madagascar. We have—
Total sp. Land sp. Fresh-water Peculiar Peculiar to
sp. group
Mauritius 113 104 9 78 102 (90 p.c.)
Bourbon 45 40 5 19 38 (84 p.c.)
Rodriguez 23 19 4 15 21 (95 p.c.)
Seychelles 34 27 7 24 30 (90 p.c.)
The Mollusca of the group exhibit three distinct elements, the
Indigenous, the Madagascan, and the Indian and Australasian.
The genus Pachystyla (Naninidae) is quite peculiar, forming the
main portion of the land snails proper. It attains its maximum in
Mauritius (17 sp.), with 5 sp. in Bourbon and one sub-fossil sp. in
Rodriguez, while in the Seychelles it is absent. But the principal
feature of the Mascarene group is the extraordinary development of
the carnivorous genus Gibbus, which has 27 sp. in Mauritius, 8 in
Bourbon, 4 in Rodriguez; in the Seychelles, it is replaced by
Edentulina and Streptostele. The principal link with Madagascar is
found in a part of the operculate land fauna. Cyclostoma is present
(with Otopoma) in several fine living forms, and the number of sub-
fossil species is a clear indication that this group was, not long ago,
much more abundant, for of the 16 Cyclostoma known from
Mauritius 10 are sub-fossil. The operculates form a decided feature
of the land fauna; thus in Mauritius there are 32 species, or more
than 28 per cent of the whole.