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apprentissage accéléré: De
l’échoscopie à l’échographie d’expert
(Hors collection) (French Edition)
Mestoudjian
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choscopie-a-lechographie-dexpert-hors-collection-french-edition-mestoudjian/
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Pierre Mestoudjian
Médecin généraliste et échographiste
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Elsevier Masson SAS, 65, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex, France
Toutes les illustrations (sauf schémas/arbres diagnostiques) ont été réalisées par
Carole Fumat.
Les praticiens et chercheurs doivent toujours se baser sur leur propre expérience et connaissances
pour évaluer et utiliser toute information, méthodes, composés ou expériences décrits ici. Du fait
de l’avancement rapide des sciences médicales, en particulier, une vérification indépendante des
diagnostics et dosages des médicaments doit être effectuée. Dans toute la mesure permise par la
loi, Elsevier, les auteurs, collaborateurs ou autres contributeurs déclinent toute responsabilité pour
ce qui concerne la traduction ou pour tout préjudice et/ou dommages aux personnes ou aux biens,
que cela résulte de la responsabilité du fait des produits, d’une négligence ou autre, ou de l’utilisation
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122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle).
Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour
l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le
développement massif du « photo-copillage ». Cette pratique qui s’est
généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, pro-
voque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité
même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire édi-
ter correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la
reproduction et la vente sans autorisation, ainsi que le recel, sont passibles
de poursuites. Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être
adressées à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie
20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. 01 44 07 47 70.
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Préface
Les incroyables progrès technologiques réalisés ces dernières années dans le
domaine de l’imagerie ultrasonore ont modifié considérablement la pratique
de l’échographie médicale. Des machines plus performantes, plus fiables dans la
durée, de faible encombrement (portables voire ultra-portables) sont maintenant
proposées aux utilisateurs, et cela à bien moindre coût.
Aussi, nombreux sont les médecins non radiologues qui ont intégré dans leur
pratique l’échographie, que ce soit dans un domaine très spécifique (cardiologie,
médecine vasculaire, gynécologie, musculosquelettique par exemple) ou dans le
cadre de l’urgence hospitalière ou préhospitalière.
Le médecin généraliste se situe à la frontière entre ces deux types d’exercice : d’une
part il est amené à déterminer le degré d’une urgence et la nécessité d’hospitaliser
son patient ; d’autre part il doit savoir l’orienter quand cela est vraiment nécessaire
vers un spécialiste.
Aussi n’est-il pas étonnant que ce praticien s’intéresse, à son tour, à l’apport d’une
échographie qu’il réaliserait lui-même en première intention. En effet, quoi de plus
justifié, face à une colique néphrétique, que de rechercher une hydronéphrose jus-
tifiant une prise en charge hospitalière urgente ? Ou encore, devant une douleur
du mollet, de rechercher une thrombose veineuse surale ? Ou bien encore, devant
un traumatisme du genou, de rechercher un épanchement articulaire volumineux
justifiant une ponction liquidienne ? La liste est longue des bénéfices immédiats
qui découleraient d’un examen échographique réalisé immédiatement dans le
cabinet, voire même au chevet du patient.
Mais l’échographie avec sa technologie ne suffit pas ! Pour faire une échographie,
une formation est nécessaire, formation tant théorique que pratique. Dans la
filière universitaire diplômante, cette formation existe (D.I.U d’échographie) : le
niveau d’exigence pour obtenir ce diplôme officiel est élevé, nécessitant la réus-
site à un examen probatoire et à des examens écrits et pratiques par spécialités
étudiées, la présence à de nombreuses heures de cours, ainsi qu’un volume consé-
quent de demi-journées de stages répartis sur 2 ans.
De ce fait, le D.I.U d’échographie (générale, d’urgence, etc.) rebute nombre de
médecins généralistes, en particulier ceux qui sont installés, car ils ne peuvent
qu’exceptionnellement s’absenter de leur cabinet.
Aussi ces généralistes installés sont-ils désespérément à la recherche de stages pra-
tiques même s’ils sont non diplômants, stages organisés sur une ou deux journées,
avec pour objectif la mise en application immédiate des connaissances acquises
auprès de leurs patients. Ces formations sont certes incomplètes, mais elles ont
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XII
la vertu de pouvoir les aider dans la prise en charge de leurs patients. À ce jour, le
nombre de ces formations courtes est très restreint sur le territoire français.
Le Dr Pierre Mestoudjian, médecin généraliste, est passionné par l’échographie
qu’il pratique au quotidien depuis quelques années, et cela après s’être formé
au sein du long cursus universitaire (D.I.U d’échographie générale). Il a eu la très
bonne idée de rédiger des notes où l’essentiel de « ce qu’il faut savoir et de ce
qu’il faut rechercher » figure. Cet ouvrage qui ne ressemble pas aux livres conven-
tionnels d’échographie se veut résolument pratique et s’inscrit dans l’état d’esprit
d’une « mise en application immédiate ». Le résultat est au rendez-vous et je ne
doute pas qu’il trouvera sa place dans la bibliothèque de nombreux médecins.
Puisse l’échographie se développer auprès des médecins généralistes et des autres
médecins ! Mais n’oublions jamais qu’une formation courte ne permet d’aborder
l’échographie que sous un angle restreint. Aussi le recours à un spécialiste en ima-
gerie restera de mise, et cela au moindre doute.
Dr Chahbenderian
Traumatologue et médecin du sport, créateur et administrateur du site www.echo-loco.fr
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Abréviations
ADP adénopathie
ADK adénocarcinome
AMS artère mésentérique supérieure
AVK antivitamine K
BK tuberculose (bacille de koch)
CE corps étranger
CERC court extenseur radial du carpe
CPC cavités pyélocalicielles
CPP conduit ou canal pancréatique principal ou canal de Wirsung
CDS cul de sac
DC Doppler couleur
DDR date des dernières règles
DP Doppler pulsé
ECD extenseur commun des doigts
écho. échographie
ECU extenseur ulnaire du carpe
EIAS épine iliaque antérosupérieure
EP V extenseur propre du 5e doigt
GEU grossesse extrautérine
GIU grossesse intrautérine
GNL gastrocnémien latéral
GNM gastrocnémien médial
HBP hypertrophie bénigne de la prostate
HI hernie inguinale
HMG hépatomégalie
HTP hypertension portale
HU hématurie
IPD interphalangienne distale
IPP interphalangienne proximale
IR index de résistance
LA leucémie aigüe
LEP long extenseur du pouce
LERC long extenseur radial du carpe
LLC longueur crânio-caudale
LLC leucémie lymphoïde chronique
KT cathéter
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XIV
Introduction
Pourquoi ce livre ?
Ce livre est destiné à toute personne souhaitant débuter l’apprentissage de l’écho-
graphie, qu’elle soit externe en médecine, interne, médecin (généraliste ou d’une
autre spécialité), manipulateur en radiologie ou kinésithérapeute.
L’objectif de cet ouvrage est d’aider tous les professionnels de santé qui le souhai-
tent à passer au niveau supérieur en échographie, dans un temps très court : du
stade de débutant au stade d’échographiste expert.
J’ai souhaité faire un livre inspiré du principe de Pareto (80/20) : donner au lecteur
les 20 % d’informations qui lui permettent de faire plus de 80 % des échographies.
Pour cela, j’ai regroupé les informations les plus pertinentes et les pathologies les
plus fréquentes pour pratiquer l’échographie immédiatement en ne conservant
que l’« utile pour la pratique ». Non, il ne faut pas 10 ans pour être compétent en
échographie. En seulement quelques heures de formation, il est possible d’être très
performant sur des points précis d’échographie.
Tout d’abord, je vous propose de connaître brièvement les bases de l’imagerie par
ultrasons. Des rappels d’anatomie et d’écho-anatomie vous aideront à la visualisa-
tion du « normal » pour détecter la pathologie.
Vous trouverez ensuite toutes les informations utiles par région anatomique afin
de devenir rapidement autonome dans l’acquisition des images et de rédiger vos
propres comptes-rendus. Des exemples de comptes-rendus types sont donnés à
chaque chapitre.
Ce livre regroupe les pathologies visibles en échographie courante. Elles sont décrites
avec les signes échographiques précis vous permettant de réaliser votre compte-
rendu. Des schémas et images échographiques illustreront l’ensemble du guide.
Vous trouverez aussi des conseils et des astuces de « salle d’échographie » inédits.
De nos jours, l’échographie infiltre massivement le milieu médical. Alors qu’il s’agis-
sait avant d’une discipline exclusivement réservée aux radiologues, on voit mainte-
nant des appareils dans de nombreux services d’urgences ou de réanimation, dans
des services de médecine polyvalente, dans les cabinets médicaux en ville… L’écho-
graphie est devenue le prolongement du stéthoscope : le médecin « moderne »
interroge, examine les patients et pratique une échographie dans la foulée.
Les appareils d’échographie (ou échographes) sont devenus transportables, voire
ultra-portables et peuvent se promener de service en service et même au domi-
cile des patients. Une sonde d’échographie peut maintenant se connecter à un
smartphone.
Pour qui ?
Si vous êtes médecin généraliste (en consultation ou en visite), vous avez tous
les jours des cas qui nécessitent une échographie : recherche de calcul dans la
vésicule biliaire ou d’obstacle pour une pyélonéphrite aiguë, exploration d’une
masse sous-cutanée, recherche d’une thrombose veineuse profonde… pourquoi
ne pas réaliser les examens vous-même ?
Si vous êtes interne en radiologie, ce livre vous permettra d’éviter l’achat d’ouvrages
trop denses ou inutilement exhaustifs sur l’échographie, l’écho-anatomie, ou la
physique des ultrasons. On peut aisément faire de l’échographie sans être un
grand physicien.
Si vous êtes endocrinologue, vous trouverez par exemple les bases des patholo-
gies fonctionnelles de la thyroïde et des pathologies structurales visibles à l’écho-
graphie. Vous pouvez confirmer votre examen clinique, classer un nodule et le
ponctionner sous écho-guidage s’il est suspect. J’ai rencontré un certain nombre
de « thyroïdologues » qui font tout : consultation avec examen clinique, échogra-
phie diagnostique et interventionnelle (cytoponction à l’aiguille fine, alcoolisation
d’un nodule kystique), traitement, etc.
Si vous êtes rhumatologue (mais aussi pour le médecin généraliste ou du sport),
vous pouvez rechercher par exemple les pathologies de la coiffe, réaliser vos infil-
trations (épaule, canal carpien, etc.) sous guidage échographique.
Si vous êtes urologue : rien ne vous empêche de faire les échographies. Sachant
qu’un diagnostic de masse intrascrotale peut être fait en une seconde à l’échogra-
phie, cela peut rendre un réel service à vos patients.
Si vous êtes gastro-entérologue, vous pouvez dépister les carcinomes hépato-
cellulaires (CHC) de vos patients cirrhotiques, visualiser en 2 secondes s’ils ont de
l’ascite, analyser leur parenchyme hépatique. Tout cela s’apprend très facilement.
Si vous êtes externe ou interne en médecine, c’est le meilleur moment pour vous
y mettre. Vous avez du temps lors de vos examens cliniques à l’hôpital, faites vous-
mêmes les échographies devant une masse inguinale ou cervicale, une douleur
abdominale et tant d’autres signes qui nécessitent une échographie.
Et tellement d’exemples encore…
Pour le prix d’un ordinateur, il existe des sondes d’échographie qui se branchent
directement sur un smartphone. Essayez, et vous ne pourrez plus pratiquer la
médecine sans l’échographie.
L’échographie est utile à tous les médecins.
Formez-vous et pratiquez !
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CHAPITRE
1
Top 10 des idées reçues
de l’échographie
1. « Il faut 10 ans pour se former en échographie. » C’est faux. C’est une
fausse croyance que l’on a tous lorsque l’on débute l’échographie et qui peut être
le premier frein au démarrage de cette pratique.
On peut être très performant en échographie en se formant en quelques heures
ou jours sur des points précis. Par exemple, après 10 minutes de formation, vous
saurez mesurer un volume de vessie.
L’échographie est pratiquée par des manipulateurs radiologiques dans certains
pays ou par des infirmiers et les images sont interprétées par des médecins. Il n’est
donc pas nécessaire d’étudier 10 ans pour faire de l’échographie, c’est à la portée
de tous les médecins et manipulateurs radiologiques.
Pour les formations, vous trouverez tous les formats : des formations de 2 ou
3 jours permettant de faire une initiation à l’échographie ou pour approfondir
certains points précis d’échographie. Vous trouverez également des formations
plus complètes (1 an ou 2 ans selon les diplômes) à la faculté de médecine en
fonction de votre spécialité. Certaines sont reconnues par le Conseil de l’ordre
des médecins.
2. « Les boutons de l’appareil d’échographie me font peur, comment ça
marche ? » Cela peut impressionner si l’on ne manie pas parfaitement l’infor-
matique ou l’électronique, mais sachez que le fonctionnement de votre smart-
phone est cent fois plus complexe que celui d’un échographe. Le chapitre 2 vous
expliquera tout sur les boutons ou touches des échographes, qui sont toujours les
mêmes lorsque l’on change d’appareil, de marque ou de modèle. Après quelques
minutes de prise en main de l’appareil, c’est très simple.
3. « Je veux absolument connaître toutes les images échographiques patho-
logiques avant de me lancer avec une sonde d’échographie. » Il y a toujours
des choses que l’on ignore en médecine, personne ne connaît tout sur tout. Bien
connaître l’écho-anatomie normale représente 50 % du travail de l’échographiste.
Lors de la lecture d’un ECG, si vous savez détecter qu’il est anormal, alors vous avez
fait la plus grande partie de l’analyse. Lorsque vous faîtes votre 1re garde en tant
qu’interne, ou votre 1er remplacement, vous exercez même si vous ne connaissez
pas encore tout. Pour la 1re échographie, c’est le même principe !
4. « L’échographie c’est ennuyant, c’est monotone. » Faux. L’activité d’écho-
graphie est très variée. On peut explorer quasiment tout le corps humain avec
l’échographie. On peut se spécialiser dans l’échographie d’urgence, l’échographie
gynécologique et/ou obstétricale, les explorations vasculaires, l’échographie pédia-
trique ou encore faire de tout avec de l’échographie générale. Le champ des pos-
sibles est immense. L’échographie permet de guider un certain nombre de gestes
diagnostiques qui peuvent vous faire évoluer vers l’échographie interventionnelle
(cytoponction de thyroïde, biopsie hépatique, infiltration, etc.). L’échographie de
contraste est en plein essor également. On est donc très loin de la routine.
D’ailleurs, la plupart des médecins non radiologues qui ont commencé l’échogra-
phie ne peuvent plus s’en passer !
5. « L’échographie on est dans le noir, c’est triste ! » C’est vrai que l’on voit
mieux les contrastes de l’image échographique lorsque la luminosité est abais-
sée mais vous pouvez tout à fait faire l’examen d’échographie avec une lumière
tamisée et avoir une salle avec de la lumière et une fenêtre pour dicter votre
compte-rendu. Cela vous permettra de ne pas avoir l’impression d’avoir passé
votre journée dans l’obscurité.
6. « Avec l’échographie on ne parle pas aux malades. » Faux. On fait la méde-
cine que l’on a envie de faire. Certains médecins parlent beaucoup, d’autres moins.
Ce n’est pas le fait de faire de l’échographie qui change cette donnée. On peut
interroger les patients, discuter avec eux, leur expliquer ce que l’on voit en faisant
l’échographie.
7. « Il faut être millionnaire pour acheter un appareil d’échographie. »
Faux. Le prix des échographes est très variable. On peut trouver des appareils pour
quelques centaines d’euros jusqu’aux machines que l’on trouve dans les cabinets
de radiologie en ville ou à l’hôpital allant de 40 000 à 100 000 € environ. Il y a du
matériel neuf et d’occasion. Il existe tous les formats actuellement :
■ des appareils ultraportables (on branche une sonde d’échographie sur son
smartphone) ;
■ des formats « tablette » ;
■ des formats « ordinateur portable » sur pieds à roulettes ;
■ les échographes grand format que l’on trouve dans les cabinets de radiologie.
L’offre est très large et cela participe au développement de l’échographie. Les
médecins investissent dans des appareils portables et se passent les échographes
de salle en salle. Toutes les spécialités touchent à la sonde d’échographie. D’ici
quelques années, il y aura dans tous les services des échographes comme il y a
des ECG.
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Top 10 des idées reçues de l’échographie 7
CHAPITRE
2
Les sept boutons
indispensables
de l’échographe
ou la « boutonnologie »
On peut faire de l’échographie sans être un geek.
L’échographe est un appareil qu’il convient de connaître un peu. Il faut apprendre
à le contrôler. Comme dans tout apprentissage, on peut paniquer en voyant la
multitude de boutons, mais c’est en réalité très simple.
Une main (en général la droite) tient la sonde sur le patient tandis que l’autre main
actionne les boutons sur la console ou le clavier pour régler l’image.
Il y a quelques boutons incontournables, ce sont toujours les mêmes lorsque l’on
change de marque ou d’appareil. Ainsi, 90 % de l’acte d’échographie est fait avec
les 7 boutons suivants.
2e bouton : la profondeur
(ou « FOV » pour Field of View)
Ce bouton règle la profondeur du champ de vision.
Cela peut aller de 1 ou 2 cm jusqu’à 15 cm de profondeur selon la zone étudiée.
On utilise une faible profondeur pour explorer une masse sous-cutanée et jusqu’à
15 cm ou plus pour l’examen hépatique. On peut ajuster la profondeur en cours
d’examen selon l’organe étudié. Pour une bonne visualisation, je conseille de met-
tre l’organe en plein milieu de l’écran. Il faut « remplir » l’écran avec l’organe ou la
zone cible.
3e bouton : le gain
Ce bouton règle la brillance de l’image (en jouant sur l’amplification du signal
reçu).
Il existe un gain « général », on règle l’amplification ou le gain de toute l’image en
même temps. Si on monte trop le gain, l’image est trop blanche. Si on baisse trop
le gain, l’image est toute noire, on ne voit rien.
Il existe un gain TGC ou « étagé », on règle la brillance en fonction de la pro-
fondeur. Une partie du réglage est faite par la machine, mais on peut affiner la
brillance selon la profondeur. Le gain TGC permet de réguler des phénomènes
d’atténuation ou de renforcement du signal acoustique.
5e bouton : la focale
Le réglage de la focale permet d’ajuster la profondeur à laquelle la résolution de
l’image est optimale. Suivant la morphologie des patients ou selon les organes, on
peut être amené à ajuster ce réglage, même si avec les préréglages par organe, on
touche ce bouton de moins en moins.
Conseil
Prenez l’habitude de regarder l’écran et pas votre main droite (qui tient la
sonde) ! Regarder la sonde ne vous permet pas de mieux voir l’image, même
s’il est utile de bouger votre incidence et votre plan de coupe avec votre
sonde (main droite).
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CHAPITRE
3
Les trois sondes
à connaître
Selon le type d’échographie que l’on pratique, on n’utilise pas les mêmes sondes.
Suivant la sonde choisie, on peut voir « large » en profondeur ou en superficie
avec un champ étroit et précis.
Figure 3.1. Coupe transversale de l’abdomen avec une sonde basse fréquence.
Figure 3.2. Coupe longitudinale d’un testicule et de l’épididyme avec une sonde
haute fréquence.
Sonde endocavitaire
Appelée aussi « endovaginale » ou « endorectale ». Cette sonde est utilisée pour
l’exploration de la prostate chez l’homme ou de l’utérus et des ovaires chez la femme.
Avec ces 3 sondes, vous pouvez faire 95 % des échographies.
Autres sondes
Il en existe d’autres : sonde sectorielle ou sonde phased array. Elle est utilisée
principalement en échographie cardiaque.
On peut par exemple commencer une échographie abdominale avec la sonde
basse fréquence pour voir le foie, les reins, etc., puis passer en sonde haute fréquence
pour explorer la région inguinale si le patient à des douleurs dans cette région.
Remarque
En fonction de la zone à étudier, de la profondeur anatomique, on utilise une
sonde différente.
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CHAPITRE
4
Les bases physiques
L’objectif de ce livre n’est pas d’être exhaustif sur le sujet, mais de vous fournir les
bases physiques indispensables pour pouvoir pratiquer immédiatement l’écho-
graphie. En fin d’ouvrage, vous trouverez une liste de références bibliographiques
si vous souhaitez approfondir vos connaissances en la matière.
À retenir
La même structure peut voir son échogénicité varier en fonction du point
de comparaison qui change. Exemple : un angiome hépatique est hyper-
échogène dans un foie sain. Il est isoéchogène dans un foie pathologique.
L’échostructure
C’est l’aspect ou grain de l’image : homogène ou hétérogène.
À retenir
Les signes échographiques de base sont très importants : c’est avec ces infor-
mations que l’on interprète les images !
Figure 4.1. Coupe récurrente sous-costale avec une sonde basse fréquence mettant
en évidence l’aspect liquidien du contenu de la vésicule biliaire (anéchogène avec
renforcement postérieur).
Figure 4.2. Coupe transversale avec sonde haute fréquence du creux poplité :
visualisation d’un kyste poplité atypique (formation hypoéchogène avec
renforcement postérieur).
Calcification, os
Image en croissant hyperéchogène, avec cône d’ombre postérieur (figure 4.3).
Remarque
Attention au piège de l’image pseudo-solide : image hyperéchogène avec
renforcement postérieur (car composante liquidienne importante et hyper-
échogénicité liée aux multiples septas).
Artéfact de répétition
Les retours d’échos sur la sonde sont à l’origine d’images construites. On parle d’échos
retardataires. Cela apparaît sur des interfaces qui séparent des milieux d’impédances
acoustiques très différentes. L’amplitude des échos diminue avec le temps et la pro-
fondeur. Sur une grande surface, on parle d’artéfact de répétition. Par exemple, on
observe cela sur la paroi antérieure de vessie ou sur les parois vasculaires.
Sur une petite surface, on parle d’artéfact de réverbération et d’aspect en « queue
de comète ». Par exemple, cela s’observe lorsqu’il y a de l’air dans un canal biliaire
(aérobilie) (figure 4.4).
Figure 4.4. Zoom sur un artéfact en queue de comète sur un canal biliaire d’un
patient qui a subi des drainages répétés des voies biliaires.
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Les bases physiques 19
On peut voir aussi des artéfacts de répétition chez une patient porteuse d’un dis-
positif intra-utérin ou d’un tampon vaginal.
Artéfact en miroir
Apparition d’image « fantôme » dans le parenchyme pulmonaire lorsqu’il existe
une lésion liquidienne hépatique comme un angiome hépatique (peu atténuant)
qui se reflète sur le diaphragme.
Artéfact de résolution
Artéfact de volume partiel : lorsque l’épaisseur du faisceau ultrasonore n’est foca-
lisée que dans une dimension. Par exemple, cela peut générer du pseudo-sludge
dans la vésicule (si présence d’air dans son voisinage) qui disparaît si l’on tourne
la sonde de 90°.
Artéfact de propagation
Certains milieux ont des vitesses de propagation très différentes. Cela peut entraî-
ner une déformation de l’image. Par exemple, en cas de grosse lithiase de la vési-
cule, on peut voir une image en coquille d’œuf.
Artéfact de réfraction
L’ombre de bord ou cône d’ombre latéral. C’est un phénomène visible sur les bords
des structures rondes (kyste biliaire, vaisseau, vésicule biliaire…) lié à la réfraction
du faisceau ultrasonore (figure 4.5).
Artéfact de dédoublement
Effet bien connu des muscles droits qui jouent un rôle de duplicateur d’image : on
peut voir 2 ballonnets de sonde vésicale, par exemple.
À retenir
Lorsqu’une image varie suivant l’inclinaison de la sonde, évoquer un arté-
fact ! Certains artéfacts sont constants, d’autres sont inconstants.
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CHAPITRE
5
Les deux logiciels
à connaître
Lorsque l’on fait de l’échographie avec les sondes citées plus haut (voir chapitre 3),
on fait de l’échographie mode B (ou 2D ou bidimensionnelle). C’est l’image en
noir et blanc que tout le monde connaît.
Lorsque l’on fait de l’échographie générale (abdominale, cervicale…), on passe la
plupart du temps de l’examen avec ce mode B : on visualise les structures anato-
miques, on gèle, on mesure, on enregistre les images.
Il existe dans les échographes deux logiciels principaux ou fonctions que l’on uti-
lise souvent :
■ l’écho-doppler couleur ;
■ le doppler pulsé.
1808–1814
“In Bayonne,
“April 16, 1808.
“My Brother,
“I have received the letter of Your Royal Highness. You will
have seen by your father’s papers what an interest I have always
shown in him, so you will allow me now to speak to you with
frankness and loyalty.
“I had hoped to come to Madrid and persuade my august friend
to make certain necessary reforms in his dominions which would
give public satisfaction. The separation of His Majesty from the
Prince of the Peace seemed to me absolutely necessary for his
happiness and that of his vassals. Events in the North retarded my
journey, and the occurrences of Aranjuez have intervened.
“I do not constitute myself a judge of what happened, or of the
conduct of the Prince of the Peace; but I know very well that it is very
dangerous to Kings for the people to become accustomed to
shedding blood in their own attempts to obtain justice. God grant that
Your Highness may not find it so yourself! It would not be for the
interest of Spain to persecute a Prince who has married a Princess
of the Royal Family, and who has so long governed the kingdom. He
has no friends already, and Your Highness will have none, either, if
you come to be disgraced one day, for people like to avenge
themselves for the respect they have had to show us.
“Moreover, how could a Cause be framed against the Prince of
the Peace without framing it also against the King and Queen, your
parents? This Cause would foment hate and seditious passions, and
the result would be fatal to the crown. To this crown Your Royal
Highness has no rights beyond those transmitted by your mother. If
the Cause soils her honour, Your Highness destroys your own rights.
Do not listen to weak, perfidious counsels. Your Highness has no
right to judge the Prince of the Peace; the sins which are imputed to
him disappear in the rights of the throne.
“I have often expressed my wish for the Prince of the Peace to be
removed from affairs. If I have not been more insistent, it has been
because my friendship for King Charles overlooked the weakness of
his affection. Oh, miserable humanity! Weakness and error are our
lot. But all this can be made right if the Prince of the Peace is exiled
from Spain, and I offer him an asylum in France.
“As the abdication of Charles IV. took place at the moment when
my armies were occupying Spain, it will seem in the eyes of all
Europe and of posterity that I sent these troops with the sole object
of dethroning my ally and friend. As a Sovereign and a neighbour, I
must therefore hear all about the event before recognizing the
abdication.
“I tell Your Royal Highness that if the abdication of Charles was
spontaneous, and he was not forced to it by the insurrection and
consequent meeting in Aranjuez, I have no objection to admitting it,
and acknowledging Your Royal Highness as King of Spain. I
therefore desire to confer with Your Royal Highness on this matter.
“The circumspection I have observed for the past month in the
matter ought to convince Your Highness that you will always have
my support if factions of any kind disturb you on the throne.
“When King Charles told me of the recent events in October, I
flattered myself that I had contributed by my entreaties to the
peaceful conclusion of the Escorial matter.
“Your Highness is not free from faults; the letter you have written
me is sufficient to show that, and I have always wished to forget it.
Being a King, you know how sacred are the rights of the throne; any
step of an hereditary Prince towards a foreign Sovereign is criminal. I
consider the marriage of a French Princess with Your Royal
Highness would be conformable to the interests of my people, and,
above all, as a circumstance which will unite me by fresh bonds to a
house which I have had every wish to honour ever since I ascended
the throne.
“Your Royal Highness ought to beware of the consequences of
popular insurrections; you might be able to make an assault on my
scattered soldiers, but it would only lead to the ruin of Spain.
“I have seen with regret some letters from the Captain-General of
Catalonia which tried to rouse the people.
“Your Royal Highness knows all the depth of my heart; you will
observe that I am full of many ideas which require consideration; but
you can be sure that in any case I shall behave to you as I have to
the King your father.
“Your Royal Highness must be assured of my desire to conciliate
matters, and to find occasions of giving you proofs of my affection
and perfect esteem.
“May God have you in His holy and worthy keeping!
“Napoleon.”[8]
“Vittoria,
“April 18, 1808.
“Señor, my Brother,
“I have received with great satisfaction your letter of the
16th, sent by General Savary. The confidence with which Your
Majesty inspires me, and my desire to show you that my father’s
abdication was the consequence of his own impulse, have decided
me to go immediately to Bayonne. I hope therefore to leave to-
morrow for Irun, proceeding thence to the country-seat of Marrae,
where Your Majesty is.
“I am, my good Brother, with the highest esteem and sincerest
affection,
“Ferdinand.”
“Aranda,
“April 25, 1808.
“Charles.”[9]
The affectionate tone of these royal letters shows that the royal
couple thought that Napoleon was about to restore to them the
sceptre which had been torn from their hands.
When the King and Queen arrived at Villareal, they asked what
reports were circulated about affairs, and the Duke of Mahon replied:
“It is said that the Emperor of the French is calling the Royal Family
of Spain together at Bayonne in order to deprive them of the throne.”
The Queen looked surprised, but she thought for a moment, and
then said:
“Napoleon has always been a great enemy of our family.
Nevertheless, he has made Charles repeated promises to protect
him, and I cannot believe he is now acting with such scandalous
perfidy.”
The royal arrival at Bayonne was announced by a salute of 101
guns, the garrison lined the streets, and Charles, on dismounting
from his carriage, showed his pleasure at the reception vouchsafed
to him by talking even to those he did not know.
A shadow came over the King’s genial countenance when he
saw Ferdinand standing with his brother at the foot of the staircase,
and it was only the younger Prince who was given a cordial “Good-
day” by the King, and who was embraced fondly by his mother.
Although Ferdinand saw that he was ignored, he made a step
forward to greet his parents. But Charles stopped, made a
movement of indignation, and began mounting the stairs with a
severe face. The Queen, however, who was behind, could not forget
that she was a mother, and folded her treacherous son to her
bosom.
Then the Princes repaired to their apartments, and their parents
hastened to greet the exile Godoy with tears of joy.
The Emperor of the French lost no time in paying his respects to
the royal travellers, but he did not ask them to dinner until the
following day.
As Charles’s rheumatism gave him some difficulty in mounting
the stairs of the imperial abode, he gladly accepted Napoleon’s arm,
saying: “I have not the strength that I had. It has been all knocked
out of me.”
“We will soon see about that,” returned the Emperor. “Lean on
me, and I will find strength for both.”
Thereupon the King stopped, and said emphatically: “So I
believe, and I base all my hopes upon you.”
On taking their seats at the table, Charles noticed the absence of
Godoy, and he exclaimed with tender concern: “And Manuel? Where
is Manuel?”
So Napoleon, anxious to please his ally, sent for the Prince of the
Peace, and the party was complete.
At the meeting at which it was hoped Napoleon would bring the
Royal Family to a satisfactory understanding there were very violent
scenes. It was natural that the sight of their renegade son should
revive all the bitterness of the King and Queen’s recent trials, but it
was a pity that they did not restrain the passions which made them
lose their royal dignity.
The Emperor announced that Ferdinand would restore on the
morrow to His Majesty the crown he had snatched from his father’s
brow. This Ferdinand stoutly declared he would not do, and Maria
Luisa, who had destroyed the proofs of her son’s guilt in the
conspiracy of the Escorial, was now so mad with rage that,
according to the report of Caballero, she cried to the Emperor to
punish the crimes of her son by committing him to prison.
Ferdinand was silent during the interview, but a few hours later
he wrote to his father, maintaining that the abdication had been a fait
accompli and declaring that he would only give up the crown at the
request of the Cortes and all the tribunals.
To this letter the King replied:
“My Son,
“The perfidious counsels of the people about you have
brought Spain into a very critical condition, and only the Emperor can
save it.... You have been too easily led away by the hatred which
your late wife had for France, and you have thoughtlessly shared her
unjust feelings against my Ministers, your mother, and myself.
“I was obliged, in support of my rights as a King and a father, to
have you arrested, for your papers contained proof of your crime.
But as I am approaching the end of my life, and I was miserable at
the idea of my son dying in a dungeon, I let myself be softened by
your mother’s tears. And yet my subjects have been upset by the
deceitful courses of the faction you formed, and from that time I have
had no peace in my life....
“You introduced disorder into my palace, you summoned the
Royal Guard against my own person. Your father has been your
prisoner; my Prime Minister, whom I created and received into my
family, was covered with blood, and taken from one prison to
another.... I am King by the right of my fathers. My abdication was
due to force and violence. I have nothing to accept from you, nor can
I consent to any meeting or to any new and base suggestion on the
part of the people about you.”
“Valençay,
“May 3, 1810.
“Señor,
“The letters now published in Le Moniteur show the whole
world the sentiments of perfect love which I entertain for Your
Imperial Majesty, and the deep desire I cherish of becoming your
adopted son. The publicity which Your Imperial Majesty has deigned
to give my letters makes me hope that you do not disapprove of my
sentiments nor of the desire I have formed, and this hope fills me
with joy.
“Permit me, sire, to confide to you the thoughts of a heart which I
do not hesitate to say is worthy of your adoption. If Your Imperial
Majesty would unite me to a French Princess, you would fulfil my
most ardent wish. By this union, apart from my personal happiness,
all Europe would be convinced of my unalterable respect for the will
of Your Majesty, and it would see that you deign to make some
return for such sincere feelings.
“I will venture to add that this union and the sight of my happiness
will exercise a beneficial effect on the destiny of all Spain, and will
rob a blind and furious people of the pretext of covering a country
with blood in the name of a Prince, the eldest son of an ancient
dynasty, who has, by a solemn treaty by his own choice and by the
most glorious of all adoptions, made himself a French Prince and a
son of Your Imperial Majesty.
“I venture to hope that such ardent wishes, and an affection so
absolute, will touch the magnanimous heart of Your Majesty, and that
you will deign to make me share the fate of the many Your Majesty
has made happy.
“Señor, I am, etc.,
“(Signed) Ferdinand.”
“Sir, my Brother,
“I have for a long time wished for an opportunity to send
Your Majesty a letter signed by my hand, to express the deep
interest and the profound feeling which I have entertained for you
since you were taken from your kingdom and your faithful subjects.
Whatever the violence and cruelty with which the usurper of the
throne of Spain oppresses that nation, it ought to be of great
consolation to Your Majesty to know that your people retains its
loyalty and love for its legitimate Sovereign, and Spain makes
continual efforts to maintain the rights of Your Majesty and to re-
establish those of the monarchy. The resources of my kingdom, my
squadrons, and my armies, will be employed in aiding the vassals of
Your Majesty in this great cause, and my ally the Prince Regent of
Portugal has also contributed with all the zeal and perseverance of
his faithful friend.
“The only thing which is wanting to your faithful subjects and your
allies is the presence of Your Majesty in Spain, where it would give
fresh energy. Therefore I ask Your Majesty, with all the frankness of
alliance and friendship which bind me to your interests, to think of
the most prudent and efficacious way of escaping from the
indignities which you suffer, and to present yourself in the midst of a
people unanimous in its desire for the glory and happiness of Your
Majesty.
“I beg Your Majesty to be sure of my sincere friendship, and of
the true affection with which I am—in the palace of the Queen,
Monday, January 31, 1810—sir, my Brother,
“Your worthy Brother,
“George R.”
“By command of the King,
“Wellesley.”[10]
1814–1829
So Spaniards once more had a King of their own blood. The pity of
the matter was that the man himself was so unworthy of the people’s
trust. Brought up in a Court honeycombed with intrigue, truth and
sincerity seemed unknown to Ferdinand, and although he constantly
said, “I hate and abhor despotism,” there never was a Sovereign
more despotic than this son of Charles IV.
Being untrustworthy himself, he thought everybody was
unreliable, and so he set spies on his entourage, and stooped to
listen to stories from his servants.
Thus, no Minister or officer was safe from being sent off to prison,
and with the duplicity which had been perfected by constant practice
in his youth sentence of condemnation would be given by Ferdinand
with an air of friendliness, with a wave of his cigar or the offer of his
caramels, followed by thrumming on the table, or the pulling of his
ear, or the slapping of his forehead, with which his courtiers were
familiar as signs of bad temper.
The Duke of Alagon was the King’s most constant attendant in
any gallant adventure, and, indeed, his departures in that respect
were those of a man who seemed to atone for his want of personal
attractions by a surplus of gallantry to the fair sex. It was whilst
pursuing one of these intrigues with a charming widow at the royal