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Autres ouvrages
Le développement affectif et intellectuel de l’enfant, par B. Golse.
Collection « Médecine et Psychothérapie ». 2008, 4e édition, 400 pages.
Manuel de psychologie et de psychopathologie clinique générale,
par R. Roussillon et al. Collection « Psychologie ». 2007, 720 pages.
L’angoisse de séparation, par D. Bailly. Collection « Médecine
et Psychothérapie ». 2004, 2e édition, 160 pages.
Collection Les âges de la vie
Dirigée par Pr D. Marcelli
L’attachement : approche
théorique
Du bébé à la personne âgée
4e édition
Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que repré-
sente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine
universitaire, le développement massif du « photocopillage ».
Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établis-
sements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats
de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de
créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est
aujourd’hui menacée.
Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisa-
tion, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes
d’autorisation de photocopier doivent être adressées à l’éditeur
ou au Centre français d’exploitation du droit de copie : 20, rue des
Grands-Augustins, 75006 Paris.
Tél. 01 44 07 47 70.
ISBN : 978-2-294-74520-1
e-ISBN : 978-2-294-74579-9
Saisir les mécanismes en même temps que les différents niveaux d’obser-
vation où ils interviennent semble être une tâche impossible en l’état
actuel des connaissances. Si nous visualisons le domaine de l’attachement
comme étant une grille dans laquelle les capacités ou les fonctions sont des
colonnes, et les niveaux d’observations des rangs, nous ne percevons une
matrice que bien peu remplie. Par exemple, la régulation émotionnelle
peut être un aspect essentiel du domaine de l’attachement — et on en
connaît de fait beaucoup sur le plan psychométrique, et sans doute un
peu sur le plan comportemental. Cependant, son impact sur les systèmes
sociaux et encore moins son niveau moléculaire sont bien moins clairs.
De la même façon, les observations du comportement comme la Situation
étrange s’adressent seulement à la qualité des interactions parent-enfant ;
elles échouent à se généraliser à d’autres contextes ; attendre d’elles qu’elles
le fassent comporte le risque d’un coup fatal à toute attente monolithique
de systématisation.
Heureusement, la complexité du concept d’attachement a été mise en
relief de façon vive, à mesure que le champ maturait. Nous n’attendons
plus de trouver de simples relations linéaires entre les capacités liées à l’atta-
chement et les différents systèmes dans lesquels ces différentes capacités
sont observables. Nous n’attendons plus non plus un système chronolo-
gique par trop simplifié, dans lequel on pourrait décrire une ligne temporale
directe entre les capacités et les niveaux d’observation. L’avènement de la
théorie de l’attachement a pour conséquence que nous parlons maintenant
d’une interaction complexe de systèmes et de capacités, et non plus d’un
modèle explicatif simple, pas plus simple que ne le sont les concepts simi-
laires de santé, de travail ou d’éducation. Toute tentative de localiser la santé
dans un organe, ou même dans plusieurs systèmes, ou même encore dans
un seul niveau comportemental, anatomique ou physiologique donnerait
lieu à un modèle singulier et biaisé. Il n’y a aucune raison de considérer
l’attachement comme un modèle qui soit d’aucune façon moins simple que
celui de ces concepts généraux.
Ce que ce livre réalise de façon brillante et, de mon point de vue, d’une
manière extraordinairement utile est de tenter de rendre compte de
façon véridique, de représenter le travail sur l’attachement dans toute sa
complexité. Il ne procure pas une réponse simple à la question de savoir
où « situer » le concept, mais peut-être cela n’est-il pas plus possible que de
chercher à localiser le gouvernement à Paris. C’est un traitement équilibré
et intelligent d’une question en cours d’élaboration. Il contient un grand
nombre d’informations, à même de corriger les erreurs, les préjugés et les
appréhensions à propos de l’attachement. Les auteurs sont parmi les plus
avertis dans ce domaine, et leur connaissance de la littérature est impres-
sionnante. Ce livre est à jour, mais contient beaucoup de ce qui est devant
nous ; à cet égard, il est visionnaire.
X
A. Guédeney
John Bowlby
John Bowlby naît en 1907, dans un milieu aisé mais peu attentif affective-
ment. Il interrompt ses études de médecine pendant un an pour travailler
dans une institution du type de Summer Hill, dans le Norfolk, où, sous
l’influence du directeur, John Alford, un vétéran de la Première Guerre
mondiale ayant aussi fait l’expérience de la psychanalyse, il observe les liens
entre les troubles du comportement et l’histoire des enfants. Il commence
en 1929 une analyse de sept années avec Joan Rivière, proche de Mélanie
Klein, mais qui ne semble pas avoir exercé une profonde influence sur lui
(Holmes, 1993). En 1938, une supervision avec Mélanie Klein elle-même
tourne court, la mère du jeune patient étant hospitalisée pour dépression.
L’absence d’intérêt de Klein pour l’état de la mère et son rôle possible dans
les troubles du garçon scandalise Bowlby. À la même période, Mélanie
Klein lui demande alors d’analyser son fils, ce que Bowlby acceptera mais
en résistant à l’insistance de Klein pour superviser cette analyse. La guerre
survient, qui évite une confrontation directe, laquelle n’en sera ensuite que
plus dure. Bowlby s’occupe, avec Winnicott, du suivi des enfants placés à la
campagne. En 1944, il publie son étude sur « 44 jeunes voleurs, leur person-
nalité et leur vie de famille ». En 1951, l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) lui demande un rapport sur les enfants sans famille, un problème
majeur dans l’Europe de l’après-guerre. Bowlby part pour le continent et les
États-Unis. Il visite et rencontre entre autres Myriam David et Geneviève
Appel, seules Françaises avec Jenny Aubry à être citées dans son rapport
Maternal Care and Mental Health. Il y insiste sur l’abondance des faits étayant
La théorie de l’attachement : l’histoire et les personnages 5
Développements et polémiques
La théorie de l’attachement est dès lors sortie de l’espace géographique de
l’Angleterre et des États-Unis. Elle va également puiser dans d’autres théories
scientifiques, se dégageant de ses liens initiaux avec l’éthologie, les sciences
cognitives et la théorie de l’information. Elle se développe remarquablement
en pays de culture anglo-saxonne et beaucoup moins en pays de culture latine,
du moins dans ceux où l’influence psychanalytique est forte, sauf peut-être en
Italie. Mais ce développement n’est pas facile et s’émaille de remises en ques-
tions, de retours en arrière et de polémiques. Il est également pour Bowlby
et sa théorie l’occasion de nouvelles v alidations, de développements et aussi
de reconnaissance par ses pairs. Ce fut le cas avec la revue exhaustive et cri-
tique de Michael Rutter (1972) sur la théorie de l’attachement et le concept
de carence maternelle, qui conclut à sa validité. La Société britannique de
psychanalyse offre à Bowlby un hommage posthume et reconnaît et regrette,
dans une séance émouvante mais encore conflictuelle, son attitude d’exclu-
sion face à la théorie de l’attachement (Rayner, 1990). En France, le débat
s’ouvre grâce au « Colloque imaginaire », organisé par René Zazzo (1979),
auquel participent, parmi les psychanalystes, Daniel Widlöcher, plutôt parti-
san des thèses de Bowlby et qui proposera plus tard lui aussi un abandon de
la théorie des pulsions, Serge Lebovici, plus ambivalent mais qui reconnaît le
caractère novateur de la théorie et l’intérêt des modèles éthologiques, et Didier
Anzieu qui proposera sa théorie du moi-peau et l’idée d’une pulsion d’atta-
chement. Aux États-Unis, cependant, le débat est vif, avec des critiques sur la
validité de la Situation étrange (Lamb, Kagan), avec les milieux féministes sur
la question de la place de la mère et enfin à propos des effets de la crèche
sur la sécurité de l’attachement des enfants. Ce débat oppose vivement Jay
Belsky (2001) et Sandra Scarr. Il s’apaise, de façon relative, après une large
étude du National Institute of Mental Health (NIMH) qui va dans le sens de
l’innocuité du mode de garde collectif vis-à-vis de la sécurité de l’attachement ;
mais l’étude ne concerne évidemment que les crèches de bonne qualité. Un
autre débat concerne la validité transculturelle du concept d’attachement,
la valeur adaptative de l’attachement et l’empreinte de la culture sur ses systèmes
d’attachement, et sur les soins qui lui sont donnés (caregiving environment).
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— Kelpo poikani, hän sanoi, — kenenkään aivoitukset eivät ole
samanlaisia kuin toisen! Alkuasukkaat ovat yliluonnollista väkeä —
siksi minä tunnen heidät. Olen itsekin jonkinmoinen yliluonnollinen
lintu.
— Voi niin olla, sanoi Sanders, — mutta jos rähinä on kyllin suuri
hämmentääkseen metsästäjän, niin ne ovat vaarallisia petoja. Saat
myöhemmin kertoa Mlakan verenmyrkytyksestä, mutta nyt sano,
miksi haluat olla kanssani hyvissä väleissä. Sinun ei tarvitse
valehdella, sillä me keskustelemme kuin miehet.
Sanders nyökkäsi.
Bosambo epäröi.
Bosambo nyökkäsi.
Pikku Isisin päällikkö tiesi, missä punainen pallo oli, koska sitä
kätkevän kupin laidassa oli pieni kolo.
Bosambo nyökkäsi.
Bosambo nyökkäsi.
Sanders otti punaisen pallon ja kätki sen erään kupin alle. Hän
muutti kuppien asentoa hiukan.
*****
— Se oli leikkiä, selitti Bosambo päämiehilleen, kun Sanders oli
lähtenyt. — Sillä tavoin herrani Sandi aina leikki silloinkin, kun minä
pienenä lapsena hoidin häntä. Menchimis, anna lokalin soida ja
koota miehet suureen palaveriin, sillä minä aion kertoa heille tarinan
Sandista, joka on minun velipuoleni toisesta äidistä…
MONGOTAUTI
Hän söi hiukan kanaa, otti pikku tuikun whiskyä ja sytytti sikarinsa.
Sitten hän lähetti hakemaan Abibua.
Sanders nyökkäsi.
— En voi puhua sinulle valhetta, sanoi hän, — koska olet juuri kuin
yökkö, joka näkee pimeyteen ja liikkuu yöllä. Ja sinä olet kuin
äkkimyrsky, joka puhkee metsässä ilman ennustuksia, ja olet kauhea
vihassasi.
— Jos syötte hänet, niin varmasti sinä kuolet, sanoi hän lempeästi,
— vaikka hän olisi paha kuin paholainen — mitä lajia paholaista
sitten eniten pelkäätkin. Tämä on todellakin paha palaver, ja minä
istun kanssasi jonkin päivän.