Consignes 2020 Référentiel - Odt

QUESTIONS SPECIALES DE PSYCHOPEDAGOGIE
Luc Istace (3ème Bachelier) Année Académique 2019-2020
Objectifs opérationnels
 Au niveau d’un savoir : approfondissement des connaissances nécessaires à l’exercice de la

profession dans le domaine de la pédagogie.
 Au niveau d’un savoir-faire : appropriation d’une identité professionnelle par la maîtrise du
processus méthodologique qui la réalise ; développement de la capacité de questionnement
mais aussi de penser de façon disciplinée en recourant à des opérations d’analyse, de
synthèse.
 Au niveau d’un savoir être : développement de la conscience de soi, de la capacité de
comprendre et maîtriser ses sentiments pour établir et maintenir une relation professionnelle.
Compétences visées
S’approprier des outils d'analyse pour comprendre les réalités rencontrées et

construire des interventions adéquates
Il s’agit de :
 s’approprier les outils d’analyse permettant de comprendre les différentes dimensions

(sociale, économique, politique, institutionnelle, culturelle, psychologique,
environnementale…) des réalités humaines auxquelles il a affaire ;
 décoder des situations dans leur complexité et construire sur cette base des interventions
appropriées inscrites dans la durée ;
 accorder une attention régulière à l’analyse des pratiques professionnelles ;
 réactualiser sa formation pratique en permanence et s'inscrire dans une dynamique de
recherche ;
 développer et utiliser des outils méthodologiques spécifiques.
Pour atteindre le seuil de réussite, l’étudiant sera capable, à partir de situations professionnelles,
 d’appréhender son milieu professionnel au travers de diverses démarches pédagogiques

comme, par exemple, la pédagogie institutionnelle, la pédagogie de groupe, la pédagogie
participative, etc.
 d’évaluer l’adéquation des démarches pédagogiques envisagées en les adaptant à un public
spécifique et à un contexte institutionnel particulier.
Contenus du cours
Différents courants psychopédagogiques et leurs aspects.
Le cadre de référence est celui du paradigme des douze besoins psychopédagogiques fondamentaux
de Jean-Pierre POURTOIS1. Le modèle prend en compte les dimensions les plus importantes
entrant en jeu dans la construction de l'identité d'un individu : besoins affectifs, cognitifs, sociaux,
idéologiques.
1 J.P. POURTOIS, H. DESMET, (2009), l’Education Postmoderne, Bruxelles, PUF, 2002 .

- La dimension affective (besoin de filiation). Elle s’exprime à travers trois besoins que l’individu
exerce tant dans le milieu familial que dans tout autre milieu social. Ces besoins sont
l’attachement, l’acceptation, l’investissement.
- La dimension cognitive (besoin d’accomplissement). C’est à travers les besoins de stimulation,
d’expérimentation et de renforcement que l’homme exprime son besoin d’agir sur le
monde, de le comprendre, de le transformer.
- La dimension sociale qui s’illustre par les besoins de communication, de considération et de
structure. C’est par un processus d’individuation, mais aussi d’une appartenance sociale, que
les interactions sont étudiées.
- La dimension idéologique désigne l’ensemble des représentations et des valeurs véhiculées par le
sujet au cours de son développement. La famille, l’école sont les principaux lieux de transmission
des idéologies.
A travers l’étude du modèle, les étudiants vont à la rencontre des différentes pédagogies. Ce sont
neuf courants pédagogiques qui sont abordés : la pédagogie institutionnelle, la pédagogie
humaniste, la pédagogie du projet, la pédagogie différenciée, la pédagogie active, la pédagogie
comportementale, la pédagogie des expériences positives, la pédagogie interactive, la pédagogie du
chef-d’œuvre.
Chaque besoin est associé à une pédagogie qui y répond préférentiellement. Par exemple, le besoin
de renforcement correspond à la pédagogie comportementale.
Ressources et supports didactiques : - Le livre de J-P, Pourtois et H, Desmet,

L’éducation postmoderne, Paris, PUF
– Power point qui reprend un schéma synthétique
– du modèle des douze besoins, suivi d’une description
opérationnelle et simplifiée des
différentes dimensions du paradigme.
- Divers documents : exemples de fiches
pédagogiques, tableau reprenant le modèle de J-P
Pourtois avec divers « mots-clés » pour chaque
pédagogie.
Méthodologie
Il s’agit d’un cours interactif où l’étudiant est plongé dans une démarche d’apprentissage où il est
lui-même acteur. Afin de créer une dynamique de recherche au sein du groupe, nous proposons une
alternance entre cours magistral, où seront présentés apports théoriques et outils spécifiques sur dif-
férents thèmes en lien avec l’accompagnement des personnes porteuses de handicap ou la pédago-
gie institutionnelle.
Evaluation : consignes
 Identifier une situation professionnelle problématique et la décrire.

(problématisation)
 Rependre une synthèse écrite du questionnement et de la problématique posée. La

situation professionnelle proposée exige que le sens commun ne suffît pas à la traiter.
Elle exige des ressources dont chaque étudiant ne dispose pas forcément. Elle doit être
constitutive et significative du métier d’éducateur.
 A l’aide du modèle des douze besoins, identification pertinente ou de plu-

sieurs besoins au regard de la situation problématique.
 Choisissez la (les) pédagogie (s) qui correspond au(x) besoin(s). Définissez-la(les) en

utilisant au moins une source bibliographique de référence.
 Appuyez-vous sur ces apports pour créer un projet éducatif.
 Mise en place d’un projet éducatif . Réalisation d'une fiche pédagogique. Définir les
rôles en définissant les tâches, les organisant et les planifiant (quoi ? avec qui ? avec
quoi ? Comment ? Quand ? Où ?) .
Grilles d’observation pour l’évaluation
Questions spéciales de psychopédagogie : Nancy Dosse / Luc Istace
NOM, Prénom :........................................................................................... 3e A B
SEUIL DE RÉUSSITE ET DEGRÉ DE MAÎTRISE

Pour atteindre le seuil de réussite l’étudiant sera capable, SR1 
 Identification pertinente d’un besoin au regard de la situation problématique. 
- Élaboration d'un projet professionnel à caractère éducatif et justifié en fonction des   

des besoins identifiés et de la pédagogie choisie en fonction d’un public spécifique,
d’un contexte.
- Mobiliser des référents théoriques /apports conceptuels   
Pour déterminer le degré de maîtrise (DM), il

sera tenu compte des critères suivants :
la précision de l’analyse ;
 Identification pertinente d’un besoin   

 Présentation des idées principales de la pédagogie choisie   
 Recours judicieux à d’autres sources pour nourrir le choix du projet   
 L’évaluation de l’adéquation des démarches pédagogiques envisagées
(clarté de la fiche pédagogique)en les adaptant à un public spécifique et à un
contexte institutionnel particulier   
 Structure et lisibilité du document   
le seuil de réussite est  atteint

 non atteint
Justification :
1. Le modèle des douze besoins ; J.P Pourtois
Le concept de besoins :
Tout individu est caractérisé par un certain nombre de besoins qui expriment sa dépendance à
l’égard de son milieu extérieur (et intérieur).
Les représentations des comportementaux parentaux valorisés sont liées à la satisfaction des besoins
psychosociaux dont les composantes, selon Pourtois et Desmet (2004), sont multiples : affectives,
cognitives, sociales et idéologiques. L’éducation parentale doit prioritairement y répondre pour
permettre la bientraitance de l’enfant :
Dans le modèle des douze besoins , l’élaboration de l’identité se réalise selon quatre dimensions
qui elles-mêmes regroupent trois besoins fondamentaux.
 La dimension affective qui regroupe les besoins d’attachement, d’acceptation et

d’investissement. (Quête de lien (axe affectif – Affiliation))
 La dimension cognitive se compose des besoins de stimulation, d’expérimentation et
de renforcement. (quête de sens (axe cognitif – Accomplissement)
 La dimension sociale réunit les besoins de communication, de considération et de
structures. (quête de pouvoir (axe social – Autonomie))
 La dimension idéologique enfin envisage les besoins de bien/bon, de vrai et de beau.
Ces douze besoins constituent une base précieuse à la réflexivité sociale et
individuelle (quête de valeurs (axe des valeurs – Idéologie) (Pourtois et Desmet,
2002, 3ème éd.).
L’identité (Construction de l’identité psychosociale)

L’éducation implicite est au fondement de l’identité de l’individu. Elle lui fournit une quantité
d’expériences qui se répètent au quotidien et qui laissent des traces dans la mémoire. Le sentiment
d’identité oscille entre un pôle représenté par l’idéal du moi et le surmoi (marquant une
intériorisation des modèles sociaux ; similitude) et un pôle traduisant la perception que le sujet a de
lui-même singularité
[2]
Le modèle des douze besoins de J.-P. Pourtois et H. Desmet tente d’expliquer la manière dont
l’individu se construit une identité. Quatre dimensions essentielles apparaissent comme
indispensables à la croissance harmonieuse de tout individu. Il s’agit des dimensions affective,
cognitive, sociale et idéologique.
La dimension affective, relative à une quête de liens et d’affiliation, se

compose des besoins d’attachement, d’acceptation et d’investissement. Elle
concerne les liens interpersonnels. Pour grandir et vivre de façon épanouie, tout
individu a besoin de créer des liens, d’être accepté et rassuré et d’être investi
dans un projet.
- 1. Attachement « …S’attacher, c’est créer des liens… »

L’attachement est un facteur essentiel dans la construction des compétences cognitives et sociales.
L’état affectif de la mère (situation affective et émotionnelle) serait un prédicteur plus puissant que
les comportements adoptés au moment des soins. Tout individu a besoin d’être attaché à un autre
individu, à sa communauté d’appartenance, à une idée…
Le besoin d’attachement est essentiel à la vie sociale, l’excès d’attachement peut nuire au
développement social du sujet, car il risque de provoquer une fermeture du groupe sur lui-même et
le rejet de ceux qui n’appartiennent pas à ce groupe, considérés dès lors comme des intrus.
Il est important de se détacher pour ne pas rendre dépendant d’un attachement réciproque (Lebovici,
Zazzo,…)
 Pédagogie des expériences positives
L’attachement se construit par le biais d’expériences positives. Le lien entre attachement et

apprentissage est reconnu : un attachement solide permet à l’enfant, en toute confiance,
d’explorer le monde. Cette pédagogie consiste à : faire éprouver de la joie, valoriser et diversifier
les plaisirs, concilier savoirs er résonances affectives positives, agir en partenariat, recourir à des
activités qui ont du sens pour l’enfant, faire participer aux événements de la vie, établir des
relations positives avec les autres,…
Il s’agit de :
- faire éprouver de la joie

-susciter des situations de réussite
-respecter (avec des limites) la liberté, les pulsions, les désirs
- établir des relations positives
- encourager la sublimation
Les relations affectives et positives entre l’instituteur et les enfants, et les enfants entre eux, sont
primordiales pour une bonne communication et une bonne coopération.
- 2. Acceptation « … Accepter, c’est donner une place… »
L’acceptation se construit par des regards positifs et bienveillants. Elle se définit par un espace
affectif, émotionnel et sécurisant, et se traduit par un lieu de confiance et une place qui soient
reconnus pour l’enfant. C’est une disposition à accepter l’activité de l’enfant, à lui reconnaître une
présence et une existence matérielles…
Les messages de tendresse créent un espace bienveillant reconnaissent une place (Jeammet). Dans
cet espace, l’individu se sent différent dans la confiance et dans la continuité. Il s’agit de lui
reconnaître une présence et une existence matérielle …
Les individus normaux reçoivent une dose de confiance de base en début de leur vie (Erikson).
Ce qui donne :
-la confiance envers les autres
- le sentiment de sécurité
Se sentir accepté crée le sentiment d’ « être bien » d’« être soi-même » (Erikson), de trouver
que la vie vaut la peine d’être vécue (Winnicott).
 Pédagogie humaniste
Inspirée du pédagogue C. Rogers, cette pédagogie vise à libérer l’individu pour qu’il puisse se
diriger lui-même. Il n’est pas question de laisser-faire, mais au contraire de faciliter l’accès à la
responsabilité. Cette pédagogie consiste à : centrer l’éducation sur l’enfant, travailler sur son vécu,
reconnaître son droit à la différence, encourager au changement, faciliter la découverte personnelle,
écouter emphatiquement, être authentique, considérer l’enfant positivement, de façon
inconditionnelle, établir la confiance…
Il s’agit de
- centrer l’éducation sur l’apprenant
-reconnaître son droit à la différence
-faciliter sa découverte personnelle
- établir la confiance
-faire preuve d’empathie
-être authentique
- d’ être congruent
3. L’investissement « … Investir son enfant, c’est le remplir d’avenir… »
Ce besoin traduit l’importance, pour l’enfant, de savoir que ses parents attendent quelque chose de
lui, lui préparent un futur. L’investissement crée une place, maintenant, pour bâtir l’avenir. Le projet
de vie émane surtout de ce que les parents projettent au départ d’un enfant imaginaire, idéal, auquel
ils identifient leur enfant.
C’est l’ensemble des représentations que les parents se font de l’avenir de l’enfant (de Gaulejac).
L’investissement met en scène un enfant imaginaire idéal auquel l’enfant réel est identifié. Le parent
se projette dans l’enfant pour perpétuer le présent, pour réaliser son rêve. L’enfant va s’identifier à
son parent (double processus).
D’où importance :
- du projet social
- de la position sociale
- de l’histoire familiale
- du niveau d’aspiration d’expectation
Le tout concrétise l’habitus (les valeurs, les normes, les stratégies d’ascension,…) . Deux logiques
contradictoires. Celle qui vise à la reproduction et l’autre qui vise à la différenciation (de Gaulejac)
 Pédagogie du projet :
Le projet vise à développer la personnalité, la confiance en soi l’autonomie, la

responsabilité, l’esprit d’initiative….Il vise aussi à développer la capacité d’écoute mutuelle
l’esprit d’entraide, de solidarité le respect des autres, la tolérance la capacité de travailler en
groupe la capacité de se décentrer. Et enfin, la réalisation d’un projet permet de développer
des savoirs et des savoir-faire transférables en dehors de l’école.
Il s’agit de susciter l’engagement

D’encourager à :
- anticiper l’action
- formuler son projet
– le réaliser et l’évaluer
La dimension cognitive (Accomplissement) comprend les besoins de

stimulation, d’expérimentation et de renforcement. Le développement de
ces besoins va permettre à l’individu de comprendre et de maîtriser
l’environnement. L’enfant a besoin de réussite Il a le goût des tâches
difficiles. Il a apprécie se centrer sur des tâche sur le sens
- La stimulation « … Stimuler, c’est inciter à agir… »
La stimulation donne naissance à un comportement dont la conséquence devient un renforcement

qui, à son tour, devient une stimulation (théorie comportementale)
Pour stimuler, il faut animer, soutenir la motivation naturelle. Il ne suffit pas d’attendre.
Le développement s’effectue grâce à un processus d’assistance de collaboration de médiation entre
l’enfant et l’adulte.
Le but de la médiation est de permettre l’analyse des effets de l’acte et faciliter ses conditions de
réalisation ; aider à donner du sens, créer du lien avec les savoirs antérieurs.
Elle favorise la démarche vers la métacognition. C’est-à-dire la prise de conscience et l’explication
par le sujet des stratégies qu’il utilise.
 Pédagogie différenciée (Mettre en œuvre un agir varié)
Cette pédagogie consiste à adapter l’action pédagogique à la diversité des modes d’apprentissages,
en reconnaissant l’apprenant dans ses particularités individuelles. Le parent, l’enseignant,
l’éducateur doit être un médiateur qui évalue les prérequis, sollicite, suscite le progrès, offre des
situations-problème adaptées, guide l’enfant…
• adapter l’action pédagogique à la diversité des modes d’apprentissage ;

• reconnaître l’apprenant dans ses particularités individuelles ;
• être un médiateur pour l’apprenant ;
• susciter l’interrogation méthodologique ;
• faire dégager son propre style d’apprentissage (métacognition)
- L’expérimentation « …Expérimenter, c’est trouver par soi-même… »
Pour apprendre, l’enfant a besoin d’agir, de manipuler. Le moteur de son apprentissage est
l’expérience. Aussi est-il nécessaire de créer pour l’enfant un milieu favorable à son besoin
d’expérimenter, de tâtonner. L’enfant doit pouvoir évoluer dans un milieu pourvu de repères qui
rendent l’exploration possible. Peu à peu, il se construira sa propre représentation de l’univers et
pourra agir plus efficacement sur celui-ci.
« …les pensées sont des instruments pour l’action… » (Dewey). « …Le besoin d’adaptation
déclenche l’intelligence qui répond à ce besoin par le tâtonnement… » (Claparède, Piaget, Freinet,
…)
 Pédagogie active
Cette pédagogie se fonde sur une activité personnellement prise en charge par l’enfant. Elle se base
sur le processus de recherche, de tâtonnement expérimental. Elle consiste à : faire explorer le
complexe, partir de l’intérêt et des besoins de l’enfant, susciter des productions originales, cultiver
la perméabilité à l’expérience, utiliser des objets concrets du monde réel,…
Les principes de base sont les suivants :
• susciter une démarche de recherche

• faire réaliser des productions originales
• mettre les faits à l’épreuve de l’expérience
• partir des intérêts et des besoins
• cultiver la perméabilité à l’expérience
- Le renforcement «… Renforcer, c’est souligner ce qui va bien… »
Pour se développer harmonieusement, l’enfant a besoin de recevoir des feed-backs de son

environnement social. Il s’agit donc de penser les conditions et la nature des renforcements pour
permettre à l’enfant de faciliter ses apprentissages et donner du sens à ses actes. Le renforcement
vicariant est important : l’enfant imite une conduite qui réussit ; cela renvoie à la question du
modèle de l’éducateur. Les principes de bases sont les suivants ;
-Une conduite s’élabore ou se maintient ou, au contraire, s’élimine selon la nature récompensante
ou punitive de ses conséquences (Thorndike).
-Toute conduite est contrôlée par la conséquence (Skinner).
- La capacité d’anticipation rend les individus capables d’être motivés à la perspective des
conséquences de leur action (Bandura).
- Le renforcement doit évoluer : apprendre au sujet à évaluer sa propre réponse (=
autorenforcement). C’est l’approbation de soi qui va développer le sentiment d’efficacité
personnelle (Bandura).
 La pédagogie behavioriste ( Aménager les contingences de renforcement)

Cette pédagogie consiste à aider l’enfant à se fixer des objectifs, à évaluer objectivement ses
productions et actes, à expliquer à l’enfant l’écart par rapport à la situation à atteindre, à donner des
indications et directives claires, à donner des feed-backs correctifs, à stimuler l’enfant à devenir la
source de son propre renforcement,…
Principes de base :
• Découper les connaissances en unités simples

• Fixer des objectifs
• Établir des standards de performance
• Montrer à l’apprenant sa situation par rapport à l’objectif à atteindre
• Motiver grâce aux conséquences de son action
• Stimuler à l’auto renforcement
La dimension sociale (Autonomie) correspond à une quête de pouvoir et à

une recherche d’autonomie, elle englobe les besoins de communication, de
considération et de structures. La sollicitation de ces besoins va encourager
l’ouverture vers le monde extérieur et l’autonomie de la personne qui va se
différencier de son groupe d’origine et devenir elle-même.
Postulat : Le passage de la dépendance à l’autonomie s’appelle la socialisation. La socialisation est

la base essentielle de l’identité (qui suis-je ?). L’être humain se construit à travers l’ensemble de ses
interactions complexes avec l’entourage. L’Homme est un être social. La question est de savoir
comment mettre en place les mécanismes de socialisation ?
- La communication (« …Communiquer, c’est créer un espace de parole… »
La communication avec d’autres personnes est d’une extrême importance dans le développement
social de tout individu, et ce dès la naissance, avant même l’apparition du langage. Les attitudes de
communication se développent par les interactions sociales de l’enfant avec son entourage. Il est
donc important d’aménager un espace de parole où l’enfant puisse échanger, discuter avec d’autres.
Un double mécanisme joue : la différenciation, l’identification.
Le dialogue est formatif si le jeune est un partenaire (Osterrieth). C’est-à-dire si la communication

est symétrique : égalité jeune – adulte relation dialogique coopération. Si elle est asymétrique
relation hiérarchique (position haute – position basse)
 Pédagogie interactive (Susciter une dynamique interactive)
Cette pédagogie se caractérise par le conflit socio-cognitif. Les enfants confrontent leurs idées, et
défendent un point de vue. Pour dépasser les déséquilibres qui résultent des interactions, ils doivent
pouvoir collaborer pour trouver des solutions communes. Cette pédagogie consiste à : proposer la
co-résolution d’une tâche, inviter à collaborer, susciter les interactions, faire rechercher un
consensus…
Les principes de base sont les suivants ;
• Faire résoudre un problème sous un mode suscitant le conflit sociocognitif.

• Inviter à la collaboration (co-construction).
• Faire rechercher un consensus.
• Stimuler à préciser et justifier sa pensée (questionner, relancer, reformuler, interpeller…).
- La considération (…Considérer, c’est avoir de l’estime…)
Le regard de l’autre sur soi peut favoriser une autoreprésentation positive, un attachement envers
soi, la confiance en soi. La reconnaissance positive du travail et de la personne de l’enfant met en
place un « cercle vertueux » dans les apprentissages notamment. Pour vivre en société, l’enfant a
besoin d’être reconnu en tant que personne avec des mérites, de la compétence et de la dignité. Les
expériences de valorisation vont renforcer son identité.
« On ne vit que par le regard de l’autre » (Klein).Selon l’approche psychanalytique la construction

progressive du sens de l’identité résulte d’expériences régulières de valorisation et de dévalorisation
(d’abord avec la mère : objet de gratification et de frustration).
Le besoin de considération est défini comme une exigence de l’organisme qui oriente l’action en
vue d’une relation personnelle avec différentes personnes en présence desquelles on se sent bien
d’être ce que l’on est. La personne qui reçoit une réponse favorable à son besoin de considération
peut toujours dire « je me sens bien », ou « je me sens à l’aise » en présence de cette personne.
 Pédagogie du chef-d’œuvre (Elaborer un savoir)
• Inviter à exceller dans la production d’une réalisation personnelle.

• Inviter l’apprenant à prouver les capacités.
• Exiger la qualité du produit réalisé.
• Présenter son chef-d’œuvre devant un auditoire.
• Faire accéder à une image positive de soi (assurer le succès).
- Les structures « …Structurer, c’est poser des balises… »
L’enfant, pour se développer, a besoin de limites, de cadres, d’interdits, de règles. Les

structures permettent la régulation du rythme de vie familial, et donnent à l’enfant le socle
de sécurité nécessaire (ex : les rituels). La mise en place (flexible) de régularités peut être
encouragée par l’organisation du temps et de l’espace.
Trois dimensions essentielles Structuration :
La pédagogie institutionnelle consiste à distribuer le pouvoir au sein des groupes,

responsabiliser l’enfant, donner la possibilité d’exercer une conscience critique, permettre de
participer aux décisions collectives, proposer des cadres qui structurent le milieu de vie, des
règles qui assurent le respect de l’autre et des principes de démocratie.
 Pédagogie institutionnelle
Cette pédagogie consiste à distribuer le pouvoir au sein des groupes, responsabiliser l’enfant,
donner la possibilité d’exercer une conscience critique, permettre de participer aux décisions
collectives, proposer des cadres qui structurent le milieu de vie, des règles qui assurent le respect de
l’autre et des principes de démocratie.
• Critiquer et démonter les structures institutionnelles.

• Créer collectivement de nouvelles structures instituantes.
• Redistribuer le pouvoir (prise de décision démocratique).
• Restituer la parole à chacun.
• Responsabiliser, désaliéner
La dimension idéologique relative aux besoins de valeurs représente ce qui est

bien, beau et vrai pour la famille et la société.
Le Bien, le Vrai, le Beau. Les besoins de valeurs désignent l’ensemble des croyances dans
lesquelles l’individu baigne tout au long de son développement. La famille est l’un des lieux
principaux de la transmission des idéologies (culture, valeurs, idéaux…). La valeur de la morale et
l’éthique renvoient au Bien/Bon et à la question de l’humanisation, au vivre ensemble. La valeur de
la connaissance renvoie au Vrai, à la quête de la Vérité, avec l’importance d’une démarche ouverte à
l’autre et au doute (méthodique). La valeur de l’esthétique renvoie au Beau, qui engendre plaisir,
joie, admiration, émerveillement. Elle a trait à la nécessaire éducation artistique.
 La « pédagogie implicite »
L’éducation que les parents ont reçue les a fortement imprégnés et détermine une forme de «
pédagogie implicite ». Sans en prendre la mesure, les parents peuvent en effet reproduire ce qui leur
vient des générations précédentes. Or, ce qui va de soi n’est peut-être pas le plus indiqué pour
l’enfant.
Que signifie agir pour le bien de son enfant ?
Qu’est-ce qui est bon pour lui ?
Qu’est-ce qui est vrai en matière d’éducation ?
Qu’est-ce qui est juste ?
Comment et que transmettre à son enfant ?
Autant de questions qui ont trait aux valeurs et qui traversent toutes les autres pédagogies.
3 . Le modèle des douze besoins ; résumé et exemples de fiches
1. Les besoins affectifs
Les besoins affectifs (Affiliation) nous lient les uns aux autres. Ils renvoient au passé familial et
social. Il est difficile de grandir et de se développer sans avoir construit des racines solides avec son
milieu d’origine, qui nous relient à notre histoire et nous ouvrent également le futur. Ces besoins
sont l’attachement, l’acceptation et l’investissement
• L'attachement :
Les attitudes d'attachement se développent via ;
L'odorat
Le contact physique
Le regard
Les interactions auditives
L'état
• Les besoins de valeurs Les besoins de valeurs affectif de la mère
Elles se traduisent par ;
L'expression de signe d'attachement vis-à vis de l'enfant

L'instauration d'une distance suffisante entre l'enfant et l'adulte
• Acceptation :
Les attitudes d'acceptations se développent via ;
Des messages de tendresse

Des mécanismes de différenciation et d'identification
Elles se traduisent par la disponibilité pour ;
Le travail scolaire
La participation à des activités familiales (mais aussi scolaire) commune.
La faible expression d'affects négatifs
La manifestation d'une attitude tolérante.
La confiance dans la possibilité de l'enfant
• Investissement ;
Les attitudes d'investissement se développent via ;
L'ensemble des représentations que les parents et les éducateurs se font de l'enfant.

L'attitude positive envers la scolarité ;

L'attende de la réussite (effet pygmalion) ;
L'expression d'aspirations professionnelles et intellectuelles pour l'enfant ;
La faible expression de sentiments d'échec, d'anxiété ;
L'appel à l'expérience vécue de l'enfant ;
•
Découvrir l’espace école-classe
Objectifs enfants : dédramatiser le milieu scolaire. Susciter l’envie d’aller à l’école. Permettre à
l’enfant d’atténuer son appréhension de l’école.
Objectifs parents : favoriser la construction du dialogue école-famille. Obtenir l’adhésion des

parents à la dynamique scolaire. Valoriser des comportements éducatifs au sein de la famille.
Objectifs éducateur : créer une première alliance avec les familles. Favoriser le passage des
enfants vers l’école maternelle, en les invitant à se familiariser avec les enseignants et avec les
locaux de l’école.
Contenu : il s’agit d’une activité de pré-école. Les parents d’enfants non scolarisés sont invités à
venir suivre une matinée de mise en activités au cours de laquelle parents et enfants sont mis
conjointement en action. Pour conclure la demi-journée, le groupe visite l’école et les différents
espaces de vie. Il est vivement conseillé d’immortaliser ce passage au moyen de photos exposées
et échangées, de petites séquences filmées, d’un livre d’or de la classe, pour les invités de marque,
ou de présenter une boîte à suggestion qui sera utilisée tout au long de l’année.
Variante : demander à des parents de l’école de filmer les préparatifs de la rentrée scolaire. Les
élèves sont filmés par les enseignants dans les classes durant les deux premières semaines de la
rentrée. Un montage conjoint (école-famille) est proposé aux parents.
Evaluation : dénombrement des participants et réalisation d’une boîte à idées « Pour moi parent,
l’école maternelle, c’est… », avant la visite et après la visite. Il est instructif pour l’école et la
famille de favoriser ces rencontres y compris plusieurs fois par an, et de proposer une forme
d’évaluation différente à l’issue de chaque rencontre : un album photos, un film, une boîte à idées,
etc
2. Les besoins cognitifs (Accomplissement)
Les besoins cognitifs permettent de comprendre et de maîtriser l’environnement. Ils créent du sens
à partir de questions que nous nous posons sur le monde qui nous entoure. La curiosité nous
stimule, favorise l’expérimentation. Ces besoins sont la stimulation, l’expérimentation, le
renforcement.
• La stimulation.
Les attitudes de stimulation se développent via ;
L'aide offerte à l'enfant afin de donner du sens à son action ;

La création de lien avec les savoir-faire antérieurs ;
La sollicitation de l'enfant à expliciter les stratégies qu'ils utilisent ;
La qualité des jeux et des activités proposées ;

La qualité du langage des parents, de l'éducateur et des enfants ;
La formulation d'informations pertinentes ;
La manifestation de conduites qui tiennent compte des capacités de l'enfant.
L'aide à l'enfant en cas de difficulté ;
La stimulation de l'enfant sur le plan verbal, gestuel, psycho-moteur et social.
L'expérimentions.
Les attitudes d'expérimentation se développent via ;
Des activités d'essais et mise à l'épreuve ;

La création, par l'adulte, d'un milieu favorable au besoin de l'enfant ;
L'expérience tâtonnante ;
L'incitation à l'exploration ;
La création d'occasions de réfléchir, d'imaginer ;
Renforcement.
Les attitudes de renforcement se développent via ;
L’accentuation des réponses correctes des enfants ;

L'encouragement de l'enfant à évaluer les conséquences de ses actions futures ;
L'encouragement de l'enfant à vérifier le résultat de ses actes ;
Le feed-back positif ;
L'explication, la justification de la réponse de l'enfant.
Le défi de la semaine
Objectifs enfants :
L'activité crée du lien entre les apprentissages faits en classe et à la maison. En plus d’un intérêt
cognitif, car elle permet stimulation et renforcement, cette activité est aussi hautement affective
puisqu’elle travaille l’acceptation. Objectifs parents : avoir des occasions de stimuler, renforcer,
accepter l’enfant. Sensibiliser au fait que les apprentissages réalisés en classe sont transférables
dans le contexte familial et que les deux environnements, scolaire et familial, contribuent à
l’évolution de l’enfant.
Objectifs éducateurs : donner un caractère habituel à la relation école/famille. Définir une zone
d’intervention commune et non concurrente pour la réussite de l’enfant.
Contenu : fixer à l’enfant un défi qu’il devra relever.
- Le journal de classe servant d’outil de communication :

• le défi de la semaine, du mois y est indiqué ;
• les parents indiquent défi réalisé ou non.
- Les défis sont variés et toujours appropriés aux capacités de l’enfant.

- En lien avec des apprentissages réalisés (par exemple, il consistera pour l’enfant à signaler qu’il
rencontre un objet de telle ou telle couleur, à préparer la table pour le repas du soir ou encore à
faire remarquer qu’il est en présence d’une lettre ou d’un chiffre qu’il connait…)
- Les parents stimulent l’enfant, le renforcent et l’encourage pour réaliser le défi. Ils corrigent
quand cela est nécessaire, suscitent la réflexion…
- En fonction du contexte, la fréquence varie d’un défi par semaine à un par mois.
Evaluation : intérêt de l’élève et des parents, échanges entre enseignant et parent.
3. Les besoins sociaux
Les besoins sociaux (autonomie) encouragent l’ouverture vers le monde extérieur. Ils créent
l’autonomie de la personne qui va se différencier de son groupe d’origine et devenir elle-même. La
communication avec les autres, la considération que l’on reçoit et que l’on a soi-même entrent dans
ce processus et nécessitent l’existence de structures à la fois flexibles et sécurisantes. Ces besoins
sont la communication, la considération, et les structures
• Communication ;
Les attitudes de communication se développent via les interactions sociales de l'enfant avec
l'entourage, interactions qui vont enrichir l'apprentissage du langage.
Dés lors, les attitudes attendues chez l'adulte sont :
L'écoute et la compréhension ;
L’aménagement d'un espace de discussion, de réflexion, d'expression de soi.
Elles se traduisent par
la création de discussions familiales variées (également au niveau scolaire) ;

La positivité des relations de la famille avec l'école.
La sollicitation de l'enfant à raconter, échanger, discuter.
• Considération
Les attitudes de considération se développent notamment via ;
La reconnaissance des mérites et des compétences de l'enfant.

L'expression de considération à l'égard de l'enfant, afin qu'à son tour, il en éprouve pour lui-même ;
L'expression à l'égard de l'enfant d'exigences, qui le feront grandir.

La perception positive de soi en tant qu'élève ;

L'estime de soi en tant qu'enfant;
L'octroi à l'enfant d'un rôle d'initiateur ;
• Structure
Les attitudes de structure se développent notamment via l'élaboration de l'environnement familial,

c'est-à-dire la définition des frontières et des limites réelles ou imaginaires, du groupe familial
(également au niveau du groupe scolaire).
On sait en effet, qu'une structuration souple (démocratique) est plus favorable au développement et
social de l'enfant qu'une structuration faible (sans repère) une structuration rigide (punitive).
Ces attitudes ce traduisent par ;
L'organisation en commun de la gestion du travail familiale (également au niveau scolaire) ;

L'incitation de l'enfant à s'impliquer dans des activités favorisant sont accès à l'indépendance
Le besoin de structure
Ayant pris connaissance du mécontentement des bénéficiaires sur le fait que les nouveaux
résidents n’étaient pas assez actifs au sein de l’organisation ou que ceux-ci refusaient de faire
leur tâche à réaliser dans le centre, j’ai choisi de traiter le problème sous l’angle des
principes de la pédagogie institutionnelles traités dans la première partie du travail. J’ai mis
en place avec la collaboration de mes collègues une structure instituante émanant d’une
décision collective.
Nous avons réuni tous les résidents pour que chacun puisse parler et dire ce qui n’allait pas.
Ensuite, le pouvoir a été redistribué par l’éducateur (médiateur) pour que chacun ait la
liberté de s’exprimer ou pas sur le sujet. Chacun est dorénavant responsable d’une tâche
qu’il devra effectuer, le jour prévu sur un tableau construit expressément.
Cela suppose une mise en place d’un « conseil » des résidents où chacun est libre de prendre
la parole et de dire ce qui ne va pas, d’émettre des idées. Tous ensemble, ils vont décider de
la tâche qu’ils souhaitent effectuer, le jour qu’ils veulent. Bien entendu, ils doivent prendre le
temps qu’il faut pour se mettre d’accord. Si certains ne sont pas d’accord, ils devront dire
pourquoi. Après discussion, ils devront prendre la décision pour créer le tableau des charges.
Pour éviter que certains résidents se lassent et qu’ils fassent toujours la même tâche, le
tableau sera revu à chaque fois que de nouveaux résidents arriveront au centre. Ainsi, si
certains se lassent de balayer, ils pourront l’exprimer et faire une autre tâche en concertation
avec les autres.
Objectifs pour les résidents :
- Créer ensemble un tableau des charges

- Donner la parole à chacun pour s’expliquer, donner son avis, …
- Donner une place, une responsabilité à chacun
- Participer à la vie en communauté du centre
- Veiller à une hygiène des locaux (balayage – nettoyage) et des accessoires cuisine
(vaisselle,…)
Objectifs éducateurs :
- Jouer un rôle de médiateur

- Donner un temps de parole égal pour chaque résident.
- Mettre en place un « conseil des résidents » pour structurer les interactions
Contenu :
Qui ? Les résidents du centre (nouveaux et anciens) + l’éducateur qui sera l’animateur.
Quoi ? suite à une discussion entre les anciens résidents et les éducateurs, ces premiers trouvent
injuste que les nouveaux résidents ne soient pas inscrits sur le tableau des charges et ne participent
pas à la vie active du foyer. Sur ce, un conseil des résidents va être mis en place pour que, dès
qu’un nouveau résident arrive, il soit de suite intégré au sein du foyer avec une ou plusieurs
responsabilités à assumer.
Qui fait quoi ? Lors de la réunion, chaque résident a son mot à dire par rapport au tableau des
charges. Chacun a le droit de dire ce qu’il aimerait faire, ce qu’il n’aimerait pas faire et expliquer
le pourquoi. L’éducateur sera présent pour animer la réunion, pour donner un temps de parole à
chacun, pour aider un résident à s’exprimer si le besoin s’en fait sentir.
Comment ? Suite à cela, les résidents construiront ensemble le tableau des charges sur une
semaine, du lundi au dimanche, en y indiquant les différentes tâches à réaliser (nourrir le chat,
recycler les aliments et les déchets, faire la vaisselle, débarrasser les tables, préparer les tables,
nettoyer les tables, balayer le sol...)
Cela fera partie également d’une activité bricolage où ils pourront décorer eux-mêmes leur tableau
(toile de peintre) de la manière qu’ils le désirent.
Pour permettre à chacun de s’y retrouver et de savoir ce qu’il faut faire, il y aura une photo du
résident ainsi que son prénom (écrit en-dessous) dans la case adéquate. Ainsi, même ceux qui ne
savent pas lire, pourront savoir ce qu’ils doivent faire.
Idem pour les tâches à effectuer. Par exemple, si c’est le balayage, l’éducateur imprimera une
photo d’un balai (ou le résident pourra lui-même chercher dans un magazine) pour avoir un
support visuel et écrit. Une fois le tableau terminé, l’éducateur rassemblera tous les résidents et
expliquera le fonctionnement car certains ne savent pas lire un tableau à double entrée.
Exemple de tableau :
Lundi Mardi Mercredi jeudi Vendredi Samedi Dimanche

Faire la Martin
Vaisselle
Isabelle
Balayer Cédric
Evaluation :
L’évaluation se fera au jour le jour. Si un résident n’effectue pas sa tâche, alors d’autres iront le
chercher. Si un résident est malade, hospitalisé ou en dehors du centre, alors il sera remplacé par
un résident volontaire. Si malgré tout une tâche n’est pas effectuée, on en discutera tous ensemble
(éducateurs et résidents) au prochain « conseil » pour savoir ce qu’on pourrait faire ou donner
comme « sanction » ou pour améliore la qualité des services.
Au fur et à mesure que chacun s’acquitte de sa tâche, il se verra confiéer d’autres responsabilités
qui lui permettra une mise en valeur de ses compétences au sein d’un groupe.
D’autres problèmes soulevés lors des « conseils » pourront faire l’objet de discussion et de mise au
point pour une meilleure organisation.
4. Les besoins de valeurs
• Les besoins de valeurs représentent ce qui est bien, beau et vrai pour la famille et la société,
ce en quoi elles croient le plus profondément. Les valeurs donnent du sens à l’existence de l’enfant.
Objectifs enfants : travailler la réceptivité des cinq sens et valoriser le ressenti, les affects utilisés
comme moteurs d’expression artistique.
Objectifs parents : valoriser l’expression libre de l’enfant et travailler le même type d’expression.
Créer une œuvre conjointe sur un même thème défini par l’école et la famille.
Objectifs éducateurs; travailler les modes d’expression et valoriser chacun dans les valeurs qu’il
apporte à la communauté.
Accepter la diversité des approches et des cultures pour faire œuvre commune. S’ouvrir au monde
artistique (peintres, sculpteurs, musiciens).
Contenu :
1. Exemple sur le thème de l’eau
A travers une exposition, les parents seront amenés à participer et à s’interroger par des jeux, des
expériences créatrices sur le thème de l’eau. Le travail peut être élaboré à partir de trois ou quatre
séances de travail et avec l’apport d’un expert extérieur comme un musicien (Jeunesses
musicales), un artiste dessinateur ou autre.
• Séance 1 : écoute de thèmes musicaux et création simultanée d’un dessin, d’une sculpture
relatifs à ce que l’enfant ressent
• Séance 2 : écoute de thèmes musicaux et expression corporelle
• Séance 3 : idem avec les parents
• Séance 4 : exposition avec commentaires des œuvres écrites en collaboration parents-
enfants-enseignants
2. L’autoportrait retravaillé
•
Une exposition est préparée sur base de portraits modifiés au moyen de techniques de trucage :
aquarelle, effets spéciaux, portrait puzzle. Les photos sont prises par les enfants et travaillées par
le(s) parent(s) à l’école ou à domicile.
Evaluation : la réalisation ensemble d’une exposition permet de garder des traces et de favoriser
les échanges. Un catalogue d’exposition peut être réalisé en collaboration avec les parents ou
avec l’aide des ressources de l’école. Ce type d’activités gagne à faire l’objet d’un reportage
photos des participants occupés aux activités en classe.
3. Tableau des douze besoins
PÉDAGOGIE DES PÉDAGOGIE PÉDAGOGIE DU PÉDAGOGIE PÉDAGOGIE ACTIVE

EXPÉRIENCES HUMANISTE PROJET DIFFÉRENCIEE Besoin d'expérimentation
POSITIVES Besoin d'acceptation Besoin Besoin de
Besoin d'attachement d'investissement stimulation
Faire éprouver de la joie ; Développer la  Susciter  Adapter  Susciter une démarche
 Valoriser le plaisir ; personne ;  Centrer l’engagement ; l’action de recherche individuelle
 Diversifier les plaisirs ;l’éducation sur  Rechercher la pédagogique à la et collective ;
 Concilier savoirs et l’apprenant ; motivation et diversité des  Refuser la « pédagogie
résonances affectives  Travailler son vécu ; l’intérêt ; modes de la salive » ;
positives ; Reconnaître son droit à  Se projeter d’apprentissage ;  Organiser le
 Recourir à des activitésla différence ; ensemble dans le  Reconnaître tâtonnement
qui ont du sens ;  Encourager au temps ; l’apprenant dans expérimental ;
 Se rapprocher de la changement ;  Encourager ses particularités  Faire exploser le
culture jeune ;  Faciliter la découverte l’apprenant à : individuelles ; complexe ;
 S’ouvrir à la vie extra- personnelle ; Anticiper  Respecter les  Partir de l’intérêt et des
scolaire ;  Organiser un espace l’action, se itinéraires besoins ;
 Faire participer à la de ressources ; décider, d’apprentissage ;  Mettre en place des
vie, aux événements ;  Permettre la libération s’orienter de  Etre un conditions de
 Rompre la monotonie de l’affectivité ; façon autonome, médiateur qui : réalisation ;
(sorties, fêtes) ;  Ecouter s’organiser, évalue les  Susciter des
 Suscite des situations emphatiquement programmer, prérequis, productions originales ;
de réussite ;  Etre authentique ; formuler un sollicite, suscite  Encourager la liberté
 Stimuler le dépassement Comprendre l’autre de projet, négocier, le progrès, offre d’expression ;
de soi ; réajuster ses des situations-  Stimuler les échanges,
l’intérieur ;
perspectives, problèmes la communication ; 
 Encourager des choix  Considérer
analyser les adaptées, Faire constamment
personnels ; l’apprenant
situations, observe les mettre les faits à
 Etc. positivement, de façon
étudier le milieu, réactions, fournit l’épreuve de l’expérience
inconditionnelle ;
enquêter, l’information au ;
 Etablir la confiance ; chercher, agir en moment
 Donner des  Utiliser les objets
groupe, produire, opportun,
responsabilités ; concrets du monde réel ;
participer à stimule
 Susciter  Travailler avec « ce qui
l’évaluation de l’autonomie,
l’autoévaluaiton et fait sens » ;
son travail ; guide dans les
l’autocritique ; recherches,  Stimuler l’interaction
 Etc
 Accepter l’ingratitude. régule le entre l’apprenant et son
comportement, environnement ;
recourt à  Etc.
l’évaluation
formative et à
l’autoévaluation
;
 Inviter
l’apprenant à
traiter
personnellement
l’information ;
 Fournir une
aide
méthodologique
personnalisée ;
 Faire prendre
conscience à
l’apprenant de la
façon dont il
apprend :
susciter
l’interrogation
méthodologique
;
 Faire dégager
son propre style
d’apprentissage
(métacognition)
PÉDAGOGIE PÉDAGOGIE PÉDAGOGIE DU CHEF- PÉDAGOGIE
BEHAVIORISTE INTERACTIVE D’ŒUVRE INSTITUTIONNELLE
Besoin de Renforcement Besoin de Besoin de considération Besoin de structure
communication
 Découper les connaissances  Proposer la co-  Inviter à exceller dans la  Critiquer et démonter
en unités simples ; résolution d’une tâche ; production d’une réalisation les structures
 Fixer des objectifs ;  Inviter à la personnelle ; institutionnelles ;
 Etablir des standards de collaboration ;  Inciter l’apprenant à  Créer de nouvelles
performance ;  Susciter la dynamique prouver ses capacités ; structures instituantes
 Evaluer objectivement ; interactive ;  Exiger la qualité du émanant d’une décision
 Utiliser des tests  Faire résoudre le produit réalisé ; collective ;
diagnostics ; problème sous un mode  Partir de l’intérêt de  Redistribuer le
 Montrer à l’apprenant sa stimulant le conflit l’apprenant ; pouvoir ;
situation par rapport à sociocognitif ;  Inculquer l’idée d’effort  Articuler le
l’objectif à atteindre ;  Porter la et de doute ; pédagogique et le
 L’informer à chaque étape déstabilisation sur les  Mettre en place un « politique, le but étant de
de son apprentissage procédures de résolution laboratoire » d’idées ; désaliénation de
 Individualiser de la tâche ;  Mettre l’apprenant en l’individu ;
l’apprentissage ;  Stimuler à préciser et à contact d’un adulte expert,  Responsabiliser ;
 Aménager les conditions de justifier sa pensée ; d’une personne ressource ;  Restituer la parole à
renforcement ;  Faire rechercher un  Stimuler un travail de chacun ;
 Donner des indications et consensus ; collaboration ; Stimuler un  Faire récupérer la
des directives claires ;  Etre un animateur travail de confrontation des conscience critique ;
 Renforcer positivement ; qui : fait évoluer la idées et des données  Susciter la prise de
 Donner des feed-back résolution de la tâche recueillies ; décision ;
correctifs ; dans un processus de co-  Suscite une démarche de  Intégrer les principes
 Proposer des mesures de production, suit la socialisation ; démocratiques ;
remédiation après le feed-back pensée de chacun,  Encourager à consulter  Donner à chacun une
; suscite l’expression de des références ; fonction et un statut de
 Aider l’apprenant à ce qui, déjà, est connu,  Susciter le façon non figée ;
surmonter ses difficultés au veille à la participation décloisonnement des  Etc.
moment approprié ; de tous, vérifie le mode matières ;
 Stimuler l’apprenant à symétrique des  Mettre l’accent sur la
devenir la source de son interactions, questionne, nécessaire solidarité ;
propre renforcement relance, interpelle, évite  Préparer l’apprenant à la
les errements prolongés, présentation de son chef-
fournit des informations d’œuvre devant un auditoire
au moment opportun, ;
reformule, fait toujours  Faire accéder à une image
aboutir à la positive de soi en assurant
reconstruction d’une le succès de l’entreprise ;
certitude, utilise  Evaluer le travail de
fréquemment la façon rigoureuse et
technique do conflit solennelle
sociocognitif.
4. Grille d’auto-évaluation
Indicateurs Auto-évaluation
- +/- +
Je définis clairement le problème identifié (remonter aux faits,
en vérifier l’exactitude et les mettre en perspective)
J’argumente et j’explique en profondeur en faisant appel à ce
que je sais déjà pour donner mon avis sur le besoin de
travailler prioritairement
Je réfléchis à des pistes d’amélioration pertinentes
Je propose des hypothèses d'explication
Je relève des éclairages théoriques pertinents pour m’aider à
mettre en œuvre mon projet éducatif (sélectionner les sources
pertinentes, recouper les éléments d’information provenant de
diverses sources, dégager des liens entre ses acquis et ses
découvertes )
J’identifie le type de contribution que la pédagogie qui
correspond au besoin va m’apporter
Je rédige une fiche pédagogique en respectant les règles
élaborées au cours de méthodologie du projet (description,
objectifs …). J’intègre mes nouvelles connaissances.
Mon texte est structuré, cohérent.
La syntaxe est correcte
Je vérifie l’orthographe
Je suis attentif à ce que la mise en page soit adéquate

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QUESTIONS SPECIALES DE PSYCHOPEDAGOGIE

Luc Istace (3ème Bachelier) Année Académique 2019-2020

 Au niveau d’un savoir : approfondissement des connaissances nécessaires à l’exercice de la

S’approprier des outils d'analyse pour comprendre les réalités rencontrées et

 s’approprier les outils d’analyse permettant de comprendre les différentes dimensions

 d’appréhender son milieu professionnel au travers de diverses démarches pédagogiques

Différents courants psychopédagogiques et leurs aspects.

1 J.P. POURTOIS, H. DESMET, (2009), l’Education Postmoderne, Bruxelles, PUF, 2002 .

Ressources et supports didactiques : - Le livre de J-P, Pourtois et H, Desmet,

 Identifier une situation professionnelle problématique et la décrire.

 Rependre une synthèse écrite du questionnement et de la problématique posée. La

 A l’aide du modèle des douze besoins, identification pertinente ou de plu-

 Choisissez la (les) pédagogie (s) qui correspond au(x) besoin(s). Définissez-la(les) en

 Appuyez-vous sur ces apports pour créer un projet éducatif.

SEUIL DE RÉUSSITE ET DEGRÉ DE MAÎTRISE

- Élaboration d'un projet professionnel à caractère éducatif et justifié en fonction des   

- Mobiliser des référents théoriques /apports conceptuels   

Pour déterminer le degré de maîtrise (DM), il

 Identification pertinente d’un besoin   

le seuil de réussite est  atteint

 La dimension affective qui regroupe les besoins d’attachement, d’acceptation et

L’identité (Construction de l’identité psychosociale)

La dimension affective, relative à une quête de liens et d’affiliation, se

- 1. Attachement « …S’attacher, c’est créer des liens… »

 Pédagogie des expériences positives

L’attachement se construit par le biais d’expériences positives. Le lien entre attachement et

- faire éprouver de la joie

3. L’investissement « … Investir son enfant, c’est le remplir d’avenir… »

Le projet vise à développer la personnalité, la confiance en soi l’autonomie, la

Il s’agit de susciter l’engagement

La dimension cognitive (Accomplissement) comprend les besoins de

- La stimulation « … Stimuler, c’est inciter à agir… »

La stimulation donne naissance à un comportement dont la conséquence devient un renforcement

 Pédagogie différenciée (Mettre en œuvre un agir varié)

• adapter l’action pédagogique à la diversité des modes d’apprentissage ;

- L’expérimentation « …Expérimenter, c’est trouver par soi-même… »

Les principes de base sont les suivants :

• susciter une démarche de recherche

- Le renforcement «… Renforcer, c’est souligner ce qui va bien… »

Pour se développer harmonieusement, l’enfant a besoin de recevoir des feed-backs de son

 La pédagogie behavioriste ( Aménager les contingences de renforcement)

• Découper les connaissances en unités simples

La dimension sociale (Autonomie) correspond à une quête de pouvoir et à

Postulat : Le passage de la dépendance à l’autonomie s’appelle la socialisation. La socialisation est

- La communication (« …Communiquer, c’est créer un espace de parole… »

Un double mécanisme joue : la différenciation, l’identification.

Le dialogue est formatif si le jeune est un partenaire (Osterrieth). C’est-à-dire si la communication

 Pédagogie interactive (Susciter une dynamique interactive)

Les principes de base sont les suivants ;

• Faire résoudre un problème sous un mode suscitant le conflit sociocognitif.

- La considération (…Considérer, c’est avoir de l’estime…)

« On ne vit que par le regard de l’autre » (Klein).Selon l’approche psychanalytique la construction

 Pédagogie du chef-d’œuvre (Elaborer un savoir)

• Inviter à exceller dans la production d’une réalisation personnelle.

- Les structures « …Structurer, c’est poser des balises… »

L’enfant, pour se développer, a besoin de limites, de cadres, d’interdits, de règles. Les

La pédagogie institutionnelle consiste à distribuer le pouvoir au sein des groupes,

• Critiquer et démonter les structures institutionnelles.

La dimension idéologique relative aux besoins de valeurs représente ce qui est

1. Les besoins affectifs

Les attitudes d'attachement se développent via ;

• Les besoins de valeurs Les besoins de valeurs affectif de la mère

Elles se traduisent par ;