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Université Mohammed premier des Lettres et des

Sciences Humaines

MODULE : APPROCHE ET METHODE

TITRE : APPROCHE PAR COMPETENCE ET


APPROCHE PAR OBJECTIF

Travail réalisé par : OUMAIMA SNOUSSI.


Cette article a pour but de confronter l’approche par compétences, basée sur
une conception interactionniste et constructiviste de l’enseignement ou de
l’apprentissage et visant à mettre en relation les apprentissages acquis à l’école
avec la réalité sociale, à la pédagogie par objectifs avec laquelle elle n’est pas
sans lien.

L’approche par objectifs :


La APO se caractérise par son origine théorique qui se trouve dans le
behaviourisme. Ce courant psychologique se centre sur les comportements
observables et mesurables et rejette la référence à la conscience ; c’est-à-dire à
tout ce qui se passe dans le cerveau.

La APO donc se fonde sur le comportementalisme qu’elle conjugue à des


contenus disciplinaires décomposés en très petites unités, ce second aspect de
la APO mentionné dans cette citation (c’est-à-dire le fractionnement des
savoirs) représente à l’approche par compétences ainsi une autre marque du
béhaviourisme pour lequel la segmentation des savoirs éviterait l’erreur.

La APO s’articule sur trois concepts principaux qui sont : un comportement


observable, un objectif général et un objectif spécifique :

-Objectifs généraux : Ils se situent au niveau de la planification du cours.

- Objectifs spécifiques : Ils se situent au niveau de la planification d’une leçon et


disent ce que l’apprenant sera capable de faire à la fin.

-Objectifs opérationnels ou intermédiaires: Ils décrivent ce qui est attendu dans


le comportement de l'apprenant pendant et après une leçon.

Piliers de l'APO :

• La philosophie pragmatique : La connaissance est un moyen d'atteindre


ses objectifs.
• Le béhaviorisme : L'apprenant ne fait que répondre à ce qu'on demande.

En effet, pour la première fois en didactique, l’accent était mis non sur les
contenus en tant que tels, mais sur ce que l’apprenant devait être capable de
maîtriser à l’issue de la formation. Avec l’approche par objectifs, un
déplacement sur l’apprentissage commençait à s’effectuer.
v La APO consiste à définir précisément les objectifs attendus d’une séquence
d’apprentissage et de les décliner en :

1. Sous objectifs de savoir, savoir-faire et savoir-être que doit atteindre


l’apprenant
2. Contenus liés à ces sous-objectifs
3. Méthodes et outils mis en œuvre pour parvenir à l’objectif
4. Validation et évaluation des objectifs effectivement.

Les limites :

• une entrée étroite par les objectifs peut isoler le comportement du


contexte social dans lequel il est produit.
• une élimination des valeurs humaines par l’illusion de la transparence, de
la clarification des intentions.
• le morcellement des contenus implique la perte d’un point de vue
d’ensemble.
• l’apprenant risque d’être soumis aux objectifs de l’enseignant, celui-ci ne
fait aucune place à l’imprévu.
• l’apprenant a une place d’exécutant, il ne prend pas part à la découverte
progressive des contenus en suivant sa propre.

La compétence :

Pour Chomsky, la compétence linguistique est une capacité innée qui


permet à un sujet parlant d’émettre et de comprendre un nombre infini
de phrases.

Cette compétence est liée au lexique, à la phonétique, à la syntaxe et aux


autres domaines du système d’une langue. Elle est virtuelle et elle
s’actualise dans la performance.

Cette notion de compétence a ensuite connu un certain nombre


d’évolutions du fait de sa mobilisation dans différents domaines
disciplinaires.

L’approche par compétence :


L’approche par compétence permet l’élève d’acquérir des compétences
durables susceptibles de l’aider dans son parcours éducatif et dans la vie
quotidienne.

Elle met l’accent sur tous ce qui est fondamental afin de garantir une meilleure
transmission des savoirs. L’APC devient donc la base pédagogique de touts les
constituants de l’enseignement.

Les actions et les reflexes de l’apprenant deviennent la principale source de son


apprentissage, elle vise à mettre l’apprenant dans le centre du processus
éducatif pour lutter contre son échec.

Nous pouvons dire que l’approche par compétences répond au besoin de


réduire l’échec scolaire chez les élèves tant qu’elle place l’apprenant au centre
de l’action éducative, il devient le principal acteur dans le processus
Enseignement/Apprentissage.

Une échelle trois niveaux: les compétences d'imitation, les compétences de


transposition et les compétences d'innovation. Dans ce cas, il nous est utile
d'expliquer chacune de ces compétences.

1. Les compétences d’imitation:

Elles permettent de reproduire à l'identique des actions .Ce sont des


compétences qui rendent possible la réalisation d'activités d'exécution
répétitives, automatisées selon des procédures spécifiques prédéfinies.

2. Les compétences de transposition:

Elles permettent, partant d'une situation donnée de faire face à des situations

Imprévues mais proches, en raisonnant par analogie. Dans ce cas, il s'agit


d'adopter, d'ajuster à des situations différentes des démarches bien maîtrisées
car déjà mises par ailleurs.

3. Les compétences d’innovation :

Elles permettent de faire face à un problème nouveau, donc avec une solution
inconnue, en puisant dans un patrimoine de connaissance et en recomposant à
partir d'elles les éléments nécessaires à la solution. Ici, l'élève ne dispose plus
de modèle à appliquer, auquel se référer; il doit rechercher, concevoir‚ créer.
C'est une situation de résolution de problème, d'élaboration de stratégies
visant à mettre en œuvre une solution non préalablement identifiée.

v Les pratiques pédagogiques s’effectuent de la façon suivante :

1. l’évaluation diagnostique d’orientation de début d’année.


2. les apprentissages ponctuels : séquences visant à développer des sous-
compétences.
3. modules d’intégration intermédiaire ayant pour fonction la consolidation
des acquis et la remédiation aux lacunes constatées.
4. en fin d’année, on envisage un module d’intégration qui reflète l’objectif
terminal d’intégration (OTI) de l’année.

Les limites :

• oublier les enjeux de l’entreprise éducative (éduquer n’est pas


fabriquer).
• négliger les apports inestimables de l’histoire de la pédagogie.
• Ignorer que beaucoup de choses se jouent avec des micro-gestes, dans
l’urgence et l’incertitude.
• laisser se tarir l’inventivité en croyant que tout est dans les «
compétences » et qu’il suffit de comprendre les problèmes pour obtenir
les solutions.
• aller vers l’atomisation, la prolétarisation et la perte d’identité du
métier.
• basculer de la logique de l’institution (construite sur des valeurs) à la
logique de service (pour satisfaire les intérêts individuels).

Pour conclure :

Ces deux approches ne se rencontrent pas parce qu’elles portent sur des
objectifs différents :
la PPO prescrit des comportements que l’apprenant doit reproduire alors
que l’APC ne formule que des hypothèses à propos de traitements
compétents que peut réaliser une personne en situation.

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