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Le behaviorisme

1. Présentation du behaviorisme

Le béhaviorisme est apparu aux États-Unis au début


du XXème siècle avec les travaux de J. B. Watson, et
domine la psychologie jusqu’à la fin des années 1950.
Le béhaviorisme considère que l’esprit humain est une « boite noire » à laquelle on
n’a pas accès, car ce qui s’y passe n’est pas observable. Donc le premier principe de
cette théorie est de rejeter toute référence à des entités « métaphasiques » telles
que l’âme, l’esprit et la conscience. Cela implique le refus de considérer les états
mentaux comme des objets d’observation, et recommande de ne prendre en compte
que des objets observables, c’est-à-dire ceux qui apparaissent dans l’univers matériel
(le comportement). Les individus interagissent avec leur environnement. Et leur
comportement est une réponse à leur environnement (c’est le principe de
stimulus/réponse). Par conséquent l’individu est considéré comme le produit de son
environnement.
2. Vision de l’apprentissage selon le courant
behavioriste

Chez les béhavioristes, l’enseignement consiste à modeler le comportement


des apprenants, c’est-à-dire leur faire vivre des situations dans lesquelles ils
feront face à des stimuli qui vont leur permettre de donner la réponse
adéquate/ attendue (le comportement modelé). Ils considèrent que les
structures mentales sont comme une boite noire à laquelle on n’a pas accès
et qu’il est donc plus réaliste et efficace de s’intéresser « aux entrées »
(facteurs externes : stimulus) et « aux sorties » (réponses
adéquates/attendues : comportements) qu’aux processus eux-mêmes
(facteurs internes).
Dans l’esprit de cette théorie, le comportement est pris comme étant
l’équivalent de « réponse » et de « réaction ». Le stimulus est ce
qui détermine, suscite, provoque, produit, déclenche, modifie, modèle
le comportement (la réponse)
Au stimulus/ réponse de Watson, Skinner ajoute le concept de
conditionnement opérant ( renforcement) : c’est-à-dire que le comportement
peut faire l’objet d’un renforcement et il distingue deux types de renforcement :

a. Le renforcement positif : c’est l’ensemble des stimuli qui permettent


d’accroitre la probabilité de réapparition de la réponse attendue.
b. Le renforcement négatif : c’est l’ensemble des stimuli qui permettent de
diminuer ou annuler la probabilité de réapparition de la fausse réponse
(comportement différent de celui souhaité)
3. Le rôle de l’enseignant

L’enseignant doit formuler les objectifs d’apprentissage en une


somme d’opérations que l’apprenant doit effectuer. Dans ce sens,
l’objectif d’apprentissage représente le comportement attendu que
l’apprenant doit produire.
L’enseignant doit aussi se consacrer à découper les tâches en sous-
tâches de façon à aider les apprenants à traverser les différentes
étapes de leur apprentissage. Autrement dit, la tâche de l’enseignant
consiste à réduire un apprentissage complexe (un comportement
complexe) en une succession d’apprentissages plus simples
(succession de comportements plus simples)
4. Le rôle l’apprenant

Dans ce contexte, l’apprenant doit d’abord écouter passivement puis


réagir en déduisant quels sont les comportements souhaitables (les
réponses attendues) dans l’environnement qu’il traverse.
5. Aspects positifs du behaviorisme

• La théorie béhavioriste oblige l’enseignant à se centrer sur l’apprenant et sur la


tâche intellectuelle que celui-ci doit réussir, plutôt que sur l’organisation de son
propre discours et de sa progression. Cette forme de décentration, cette façon de
sortir de soi-même a contribué à favoriser les échanges entre enseignants sur
leurs gestes professionnels.
• Les stimuli et les renforcements (exercices successifs) permettent d’installer et de
développer des automatismes.
• L’efficacité de ce modèle s’est avérée dans les apprentissages techniques ou
professionnels : quand ce qui compte est bien la modification d’un comportement
technique, l’obtention d’un nouvel automatisme…
6. Limites de la théorie behavioriste

• L’incapacité de l’enseignant à découper certains apprentissages complexes


en une succession d’apprentissages simples.
• Réduire un apprentissage complexe en une succession d’apprentissages plus
simples peut ne pas donner le résultat escompté : même si un élève satisfait
à toutes les étapes intermédiaires de l’apprentissage, il peut ne pas maitriser
l’apprentissage complexe visé initialement. En matière d’apprentissage, le
tout peut ne pas être la somme des parties qui le composent.
• Ne pas s’intéresser ç ce qui se passe dans la tête de l’apprenant quand il fait
une erreur.
7. Ce qui est retenu de cette théorie

• Découper les tâches en sous-tâches.


• Le renforcement des comportements qu’on veut reproduire.
• L’évaluation sommative/l’évaluation formative.
• Le fait d’annoncer clairement les objectifs de la leçon en début de
cours.
• Un objectif pédagogique est le résultat attendu, traduit en
comportement, après une intervention pédagogique.
8. Les différents types d’objectifs pédagogiques et leur
formulation

Il y a deux types d’objectifs pédagogiques


1. L’objectif général (O. G)
L’OG est une communication d’intention décrivant de façon globale ce qu’on attend de l’élève
après une intervention pédagogique. Il est formulé par l’enseignant et s’adresse
toujours à l’élève.

Exemples :
• A la fin de la leçon, les élèves seront capables de connaître le phénomène du climat
• A la fin de la leçon, les élèves seront capables de maîtriser le phénomène qui
caractérise l’exode rural
2. L’objectif spécifique (OS)
C’est une communication d’intention décrivant le comportement attendu de
l’élève après une intervention pédagogique. Il est formulé par l’enseignant et s’adresse
toujours à l’élève.

Exemples :
• A la fin de la leçon, l’élève sera capable d’énumérer les caractéristiques
des éléments constitutifs du climat
• A la fin de la leçon, l’élève sera capable d’élaborer un plan de lutte contre l’exode
rural.
Merci de votre attention

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