Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1 Définition de l’apprentissage
De façon général, l’apprentissage est le fait d’apprendre, l’état d’un apprenti.
Le verbe apprendre provient du latin apprehendere qui signifie prendre,
appréhender. L’apprenti est celui qui apprend ou celui qui découvre quelque
chose. De là, on peut définir l’apprentissage comme l’ensemble d’activités
volontaires et conscientes visant de façon explicite l’appropriation d’une
compétence, d’un savoir ou d’une information (Jean-Pierre Cuq, 2003). Ainsi,
dans l’apprentissage, nous percevons le caractère conscient et volontaire qui est
typiquement spécifique à celui-ci. Il s’agit ainsi d’une action volontaire et
consciente vers des connaissances ou des compétences données. Il se déroule le
plus souvent en milieu institutionnel pour parler de l’apprentissage formel. Il peut
aussi se dérouler en milieu non institutionnel pour ce qui est de l’apprentissage
informel ou apprentissage non formel. C’est alors que Piaget (1970) la considère
comme la construction, la création, l’invention et le développement des
connaissances.
Ainsi, dans cette théorie, l'apprenant est un élève qui écoute, regarde, réagit
et tente de reproduire face à un enseignant qui est transmetteur d'informations, de
connaissances, qui présente, décrit, schématise, planifie et vérifie. Alors dans cette
théorie béhavioriste, l’apprenant semble jouer un rôle passif dans l’acquisition des
connaissances.
Le comportement dont il est ici question n’est pas une attitude ou une
manière d’être de l’apprenant, mais la manifestation observable de la maîtrise
d’un savoir. C’est lui qui permettra de s’assurer que l’objectif visé est atteint. De
cette façon, si l’on privilégie l’acquisition d’automatismes et de réflexes,
enseigner revient à inculquer des comportements, des attitudes, des réactions, ou
encore des gestes professionnels.
Le modèle béhavioriste : centré sur le comportement, le résultat
et l’efficacité
Que fait l’enseignant ? Que fait l’apprenant ?
• Il poursuit un objectif • Il exécute et répète les attitudes
observable, mesurable et et les gestes attendus en suivant
quantifiable. une progression établie du plus
• Il décompose une activité simple au plus complexe.
complexe en une succession de
tâches simples à résoudre et il
propose des renforcements.
Et si l’apprenant fait une erreur ?
L’erreur est perçue négativement, on cherche à l’éviter ou à la contourner
grâce à un parcours extrêmement guidé et pré-jalonné. La responsabilité de
l’erreur repose sur l’enseignant, le concepteur du programme, et de sa capacité
à s’adapter au niveau réel de ses apprenants (Astolfi, 2014).
Le but de ces processus est alors de faire face à un déséquilibre, amenant une
déconstruction, afin de pouvoir atteindre un état d’équilibration, par le biais de
l’auto-régulation des structures cognitives. Autrement dit, l’apprentissage est un
processus dynamique qui survient à cause d’un déséquilibre entre l’apprenant et
son environnement (Carré & Mayen, 2019). L’approche constructiviste ouvre
ainsi de nouvelles perspectives dans l’enseignement : les pédagogies actives.
L’avantage principal de ce modèle est qu’il met l’accent sur les activités
coopératives et collaboratives des apprenants. Toutefois, en pratique, cela
demande à l’enseignant la nécessité de pouvoir mettre en place des situations
favorables, ce qui peut s’avérer compliqué selon le contexte d’enseignement dans
lequel il se trouve. A titre d’exemple, les lieux d’enseignement et le nombre
d’apprenants présents peuvent ne pas favoriser ces pratiques pédagogiques.
3 Troubles d’apprentissage
3.1 Définition
Les troubles d’apprentissage sont de façon générale une ou plusieurs
difficultés d’apprentissage éprouvées par une personne dotée d’une bonne
intelligence. De façon plus précise, les troubles d’apprentissage sont spécifiques
à la fonction cognitive qui fait défaut chez la personne. Il y a donc des troubles
d’apprentissage reliés à l’attention, à la perception (visuelle et auditive), à la
mémoire (à court et à long terme), au langage, à la lecture, à l’orthographe, à
l’arithmétique, à la motricité (fine et globale), au traitement de l’information et
aux fonctions exécutives.
3.3.1 Dyslexie
Dyslexie, ou trouble spécifique de la lecture, est un terme qui renvoie à la
présence de difficultés dans l’acquisition de cette habileté. Ce trouble apparaît dès
les premiers moments de l’apprentissage de la lecture, lorsqu’on enseigne à
l’enfant à saisir et à traduire les graphies, les phonèmes et les sons des lettres, en
somme à décoder les mots. D’une façon générale, la dyslexie est définie comme
un trouble de l’identification des mots écrits. Cette difficulté de lecture provient
d’une atteinte constitutionnelle touchant les mécanismes du cerveau ; ses causes
sont donc d’origine neurologique et génétique. La dyslexie n’est pas une maladie
; elle est un symptôme, c’est-à-dire la manifestation d’un trouble de la fonction
du langage écrit. Ce symptôme présente des facettes multiples, qui évoluent en
fonction de l’âge, de l’intensité du trouble et des circonstances de la vie de chacun.
Dans la dyslexie interviennent des facteurs biologiques, neurologiques,
psychologiques, organisationnels et linguistiques.
3.3.2 Dysorthographie
La dysorthographie est le trouble spécifique de l’écriture. Comme la
dyslexie, il apparaît chez l’enfant dès l’apprentissage de cette habileté. Il est
d’origine neurologique et héréditaire, et donc permanent. Ainsi, la
dysorthographie n’est pas causée par des carences culturelles ou scolaires, ni par
des problèmes affectifs, ni encore par des déficits intellectuels ou sensoriels.
Puisque « l’écriture est un processus multidimensionnel, le trouble de l’écriture
est celui qui pose le plus de problèmes de définition. Au centre d’un trouble de
l’expression écrite se trouve une compétence très réduite dans l’organisation et la
présentation de l’information à travers l’écriture, comparée à une compétence plus
élevée à organiser et présenter l’information oralement ». De plus, « écrire est
généralement plus difficile que lire ». En effet, puisque l’écriture est la
représentation de la langue parlée au moyen de signes graphiques, ce code de
communication, plus abstrait que le code oral, nécessite une parfaite maîtrise du
langage, du maniement des mots et de la syntaxe.
3.3.3 Dysphasie
La dysphasie, ou trouble primaire du langage oral (à distinguer d’un retard),
est un trouble neurodéveloppemental du langage oral. Ce trouble entraîne un
déficit sévère et durable du développement de la production et/ou de la
compréhension de la parole et du langage. Ce trouble qui débute dès la naissance
est présent tout au long de la vie, de manière plus ou moins prononcée selon la
prise en charge durant l’enfance.
L'autre type d'aphasie est « le trouble de la contiguïté », qui se définit par des
difficultés à effectuer les combinaisons nécessaires à l'agencement des énoncés.
Dans ce type d'aphasie, les règles syntaxiques qui organisent les mots en unités
plus hautes sont perdues; cette perte aboutit à dégrader la phrase en un simple tas
de mots. Un aphasique, par exemple, pour dire « mon père va au cinéma », dit
« père aller cinéma ».
3.3.4 Dyscalculie
Troubles de l’acquisition des fonctions logico-mathématiques. La
dyscalculie est un trouble spécifique des activités numériques : difficultés à
acquérir et maîtriser les différentes connaissances (accès à la numération,
apprentissage des opérations arithmétiques, résolution de problèmes ou
géométrie). Il s’agit d’un dysfonctionnement cognitif. Elle fait partie des troubles
Dys, troubles d’apprentissage, comme la dyslexie ou les dyspraxies.
3.3.5 Dyspraxie
Trouble de l’habileté manuelle (coordination, développement fonction
motrice). Une dyspraxie est un trouble de la planification des gestes volontaires,
intentionnels. Ce type de trouble du mouvement ne contrarie en rien les réflexes,
car les muscles nécessaires à la réalisation des mouvements fonctionnent
normalement.
Il s'agit ni plus ni moins que d'une apraxie survenant au cours de la phase de
développement de l'enfant (3 à 6 % des enfants seraient concernés), raison pour
laquelle on parle aussi de trouble développemental de la coordination pour
désigner la dyspraxie.
Conclusion
En somme nous retenons qu’en ce qui concerne les théories d’apprentissage,
elles fournissent des bases considérables qui permettent de réorganiser
efficacement l’éducation. Que ce soient béhavioristes, cognitivistes,
constructivistes, ou socioconstructivismes tous ont aidé à édifier de bonnes
pratiques éducatives.