SÉRIE 04
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES :
À la fin de cette leçon, le stagiaire doit être capable de déterminer les démarches
pédagogiques.
PLAN DE LA LEÇON :
I- LE RÔLE DE LA CRÈCHE
II- PRÉ MATHÉMATIQUE
III- LES DIFFÉRENTES MÉTHODES ET ÉTAPES D’UNE LEÇON
DE CALCUL
IV- RÉALISATION D’UN COURS DE LECTURE ET D’ÉCRITURE
V- LES QUALITÉS D’UN ÉDUCATEUR
1- Le rôle socio-affectif :
1.1-Réponses aux besoins physiologiques, affectifs et psychologiques de
l’enfant :
Répondre aux attentes de l’enfant, c’est le stimuler en lui proposant un environnement riche,
diversifié, lui permettant de découvrir et d’expérimenter. En effet, pour respecter un
développement réussi de l’enfant, l’école maternelle peut se référer à la théorie de
« A.Maslow » élaborée en 1954, qui repose sur l’émergence progressive des besoins selon cinq
paliers :
Des besoins physiologiques : Qui sont, le sommeil, l’alimentation, l’hygiène, et la santé.
Le besoin de sécurité : Prendre en compte les émotions, les sentiments de l’enfant ; les
locaux, les outils, les instruments, les matériaux, et l’aménagement structurel, ne doivent
présenter aucun danger pour l’enfant ; les comportements de communication qui peuvent se
manifester par des décharges d’agressivité ou de violence doivent être soigneusement
canalisés par l’éducateur, exploités pour l’apprentissage et les activités.
Le besoin d’appartenance : L’enfant s’intègre progressivement au groupe-classe à partir de
la prise de conscience de sa singularité autour de règles nouvelles qui structurent sa
personnalité. Les règles associées au cadre éducatif, qui se constitue au fil des jours,
développement chez l’enfant de la notion d’appartenance à « sa classe », des habitudes
s’installent en fonction de ce cadre de vie, au sein duquel l’enfant se sent chez-lui.
Le besoin de considération : Quand il est à l’école, l’enfant est appelé par son prénom, il
est pris en compte tel qu’il est par sa propre personnalité, son apparence, la considération
vis-à-vis autrui passe par l’acceptation de la différence. C’est aussi, l’accueillir, le prendre
dans ses bras, le prendre par la main, lui témoigner une certaine tendresse, le respecter en
tant qu’individu. Pour l’éducateur, la prise en compte des besoins affectifs en tant que
professionnel de l’éducation, permettra une relation pédagogique de qualité fondée sur le
respect mutuel et la confiance.
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Le besoin d’accomplissement : Le jeune enfant manifeste sa curiosité et son aptitude à
explorer en fonction des moyens sensoriels et moteurs dont il dispose. Cette impulsivité
interne et cet élan relayés par un milieu riche (comme la crèche), conduisent l’enfant à
inventer, à créer, à connaître et à savoir ; « Pour grandir l’enfant a besoin d’être stimulé ».
Par ce processus incessant, le sujet passe d’un état d’équilibre à un autre état d’équilibre de
niveau supérieur, comportant des structures plus complexes, et intégrant en même temps les
structures construites au niveau inférieur.
Ex :
- Structures de niveau inférieur simple :
Les chiffres : 1, 2,3,… état d’équilibre (1) Passage de l’enfant d’un
- Structures de niveau supérieur complexe : niveau d’équilibre inférieur
L’addition des chiffres : 1 + 2 = 3 état d’équilibre (2) à un autre supérieur.
(Il peut s’agir d’un nombre d’objets, ou de personnes, selon l’activité proposée par
l’enseignant).
Pour le conflit sociocognitif, G.Doise et G.Mugny en 1981 l’ont défini avec les différents
aspects qu’il peut prendre ; 4 types de situations peuvent générer des progrès cognitifs,
conséquence d’une interaction conflictuelle qui provient « du conflit de réponses entre
partenaires » (G.Carugati et G.Mugny, 1991). Ça peut être : une hétérogénéité1 des niveaux
cognitifs des partenaires (des autres enfants), une proposition des centrations, l’existence
de points de vue différents ou d’une remise en question de ses tâches ou de ses points de
vue par autrui.
1 Etayage : Action d’étayer : consolider, soutenir par un support, par des arguments.
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1.5- Construire le moi et le surmoi de l’enfant :
L’enfant se met en contact avec son milieu, s’adapte aux formes d’attitudes, et d’habitudes
de son entourage, s’applique progressivement aux règles sociales, définit son comportement
qui correspond à la vie du groupe, plus tard convenant à la vie sociale.
1.9- Le projet :
Faire un projet consiste à choisir ensemble l’idée d’une réalisation qui entraîne l’adhésion
(accord) de tous. Ce choix implique, une discussion, s’inscrit dans une durée de vie de
l’ensemble du groupe ;
Ex : pour la PS on peut envisager un projet à très court terme (préparer le goûter de demain,
l’achat d’un animal en classe…),
En MS, la réalisation du projet peut s’étaler sur une quinzaine de jours ; ex : réaliser une
sculpture…
Pour la GS, la préparation d’un projet peut prendre un trimestre ou plus, suivant le thème et
l’importance du projet.
Le choix d’un projet implique l’anticipation et la structuration en étapes chronologiques,
chaque étape fait appel à une discussion, collective ou par groupe, à une prévision des tâches
intermédiaires et leurs répartition. Au niveau du langage, l’enfant est amené à rechercher le
terme dont il a besoin, à utiliser un vocabulaire précis, rigoureux, à poser des questions
relatives au thème du projet, au niveau cognitif à déduire et énumérer par anticipation les
tâches ultérieures qu’il lui reste à accomplir.
1
Improvisation : action d’improviser : Produire, élaborer un discours, un texte, un morceau de musique directement, sans préparation.
2 Hiérarchiser : classer.
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1.10- Le récit :
Avant 4 ans, peu d’enfants sont capables de créer un récit, les apprentissages jusqu’à cet âge
consistent presque uniquement en un entraînement à la reconstitution de récits d’origines
diverses : histoire entendue, histoire lue, évènement vécu par l’enfant (spectacle de cirque),
transmission d’évènement ou d’histoire (moyen audiovisuel)… Cet apprentissage se poursuit
jusqu’à la fin de la section des grands.
2- Le rôle sensori-moteur :
Transmettre des connaissances, former les jeunes enfants, tend à l’instruction, et à
l’éducation, quel que soit l’âge de l’enfant ; l’observation des plantes et des animaux
familiers, développement l’esprit de l’observation de l’enfant, chacune des activités tend à
la formation des habitudes élémentaires, la formation de l’esprit scientifique, et du
sentiment esthétique qui fait grandir et épanouir l’enfant.
Au niveau sensori-moteur, une structure s’appliquera ; «c’est une structure
géométrique...l’enfant peut aller plus loin et intérioriser ses actions sensori-motrices en
nouvelles structures qui seront véritablement des structures de pensée. Alors commencent les
classifications, les sériations, le nombre entier, les groupes de déplacement dans l’espace
avec la mesure, les structures géométriques, en général vers sept ans. » (Bringuier,
conversations libres avec Piaget).
1 Abstraction : opération intellectuelle qui consiste à calculer, formuler, structurer, visionner, composer par la pensée.
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Aider l’enfant à passer d’un niveau sensori-affectif, à un niveau perceptivo-cognitif. La
malléabilité1 de l’enfant de l’école maternelle est la richesse de sa vie émotionnelle ; l’école
maternelle satisfait les besoins physiologiques par l’exercice des fonctions sensorielles et
motrices, la curiosité, l’appétit de connaissance et le plaisir d’apprendre, et Fournit les
instruments nécessaires à la communication verbale de l’enfant et aux échanges.
1 Malléabilité : caractère de ce qui est malléable, flexible, facile à modeler, ex : la cire est malléable.
2 Stylet : petite tige métallique fine.
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Besoin d’ordre et de règle ;
Besoin de sécurité ;
Besoin d’équilibre ;
Besoins sociaux ;
Les buts pratiques de l’éducation morale visent à assurer :
L’ordre et la tranquillité nécessaires au bon travail de la classe et de l’école ;
La ponctualité, la régularité, et la propreté des enfants ;
La précision et la bonne exécution des travaux et des activités ;
La persévérance (ténacité) dans l’effort et dans l’attention ;
La bonne camaraderie entre les enfants ;
Selon M. Sabahu, l’éducation morale : « c’est la leçon la plus difficile à faire, parce-qu’elle
exige, outre l’art de parler aux enfants comme toute les autres, une certaine chaleur de
cœur et d’imagination, ce qui est un don naturel » ; à ce sujet on peut intégrer la culture des
contes instructifs à base de scènes d’animaux et d’humour : « le conte fait passer le
précepte1 avec lui » ; il s’agit aussi de former les bonnes habitudes et les valeurs morales
chez l’enfant, pour cela l’enfant ne peut saisir l’ordre de ces valeurs que dans la mesure de
pouvoir les expérimenter avec les autres, ou de les voir « faire la vérité des choses morales »;
notre objet ici se présente au milieu des différentes activités que l’enfant peut mettre en
pratique aux différents milieux de vie dans la crèche (coin de jeu, coin poupée, coin
marionnette, coin déguisement ou théâtre, coin Bibliothèque…) par des causeries et récits
simples de la vie de l’homme ou de l’animal.
1Synchroniseur : faire synchroniser : Rendre des choses synchrones, les faire se produire en même temps, les coordonner (ex :
mouvements de deux appareils, image et son d'un film…)
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« Il permet le développement de la mémoire individuelle pour les apprentissages et de la
mémoire sociale pour la reprogrammation des informations enregistrées à l’état d’éveil ».
Le cerveau conserve pendant le sommeil une extrême activité, c’est pendant le sommeil
également que « l’hormone de croissance est secrété par l’hypophyse ».
Pour respecter ce rythme vital qui est « élan et repos » il faut veiller à « l’alternance
d’activités intenses et de détente » : c’est-à-dire inclure des activités de détente au milieu
des apprentissages, tel que : l’activité du dessin, de jeux, de sport…
- Besoin de mouvement : entre 2 et 5 ans la motricité exploratoire est d’une
exceptionnelle fertilité (créativité), d’une grande exubérance (surabondance), elle traduit
l’expression du besoin fondamental des enfants de découvrir leur environnement, d’exercer
leur emprise, lié à la joie de se sentir des compétences, de les maitriser et de les dépasser ;
« ils grimpent, escaladent, sautent, inlassablement les mêmes gestes
jusqu’à ce qu’ils soient passés dans l’automatisme car ils sont à la recherche et à la
construction de leur équilibre ».
Parfois les parents sont craintifs dans leurs attitudes éducatives, certains enfants sont
frustrés dans leurs désirs d’agir, de s’exprimer par leurs corps ; il s’ensuit un
appauvrissement gestuel, un manque de spontanéité et de naturel ; L’école maternelle peut
être ainsi un milieu plus stimulant que la famille, elle favorise davantage les prises de
risques en mettant à la disposition des enfants un matériel conçu spécialement pour
compenser la pénurie (manque) de l’environnement urbain.
L’école par ailleurs présente l’énorme avantage d’offrir aux enfants la possibilité de
s’affirmer dans leur groupe d’âge. C’est dans le groupe d’âge que l’enfant trouve celui qui
partagera la joie de l’acte réussi, celui qui l’imitera, celui qui inconsciemment l’aidera à
progresser, c’est dans le groupe d’âge qu’il trouve le stimulant qui le pousse sans cesse à
toucher les limites de ses possibilités.
Maturation-exercice :
Le développement est la fonction de deux facteurs : la maturation et l’exercice
fonctionnel.
Maturation et exercice sont corrélatifs et unis de façon dialectique. Par la maturation, les
structures, de potentielles deviennent fonctionnelles et l’exercice qui en résulte entraine
une nouvelle maturation et la révélation de nouvelles structures, si l’on considère par
exemple les effets de l’exercice sur l’évolution des activités motrices il y a à différentier
deux types d’activités.
Les activités phylogénétiques : qui sont communes à tous les enfants, qu’ils doivent
acquérir pour être physiologiquement normaux (marcher, ramper, s’asseoir…) ;
L’interaction et l’environnement :
Les relations de l’enfant avec le monde extérieur jouent un rôle critique dans la mise en
place des synapses et dans la stabilisation des circuits nerveux qui vont finalement
déterminer le fonctionnement de la machine cérébrale.
Chez l’enfant tout est en germe, il détient un ensemble de possibilités d’actions qu’il reste
à organiser, à actualiser, l’action de l’environnement étant indispensable pour le maintien
et l’affinement des aptitudes innées ; faute d’exercice, les synapses dégénèrent.
Mais la maturation du cortex cérébral n’a pas seulement pour résultat une augmentation
qualitative et quantitative des interactions neuronales, elle entraîne également la
suppression des propriétés neuronales inadaptés : les circuits inutiles disparaissent, les
autres se consolident. « Apprendre, c’est éliminer » (J-P Changeux).
1 Assimilation : action d’assimiler : Saisir par la pensée un objet de connaissance et l'intégrer à son propre fond intellectuel, acquérir de
nouvelles connaissances. (Dict. Larousse)
2 Accommodation : Action d'accommoder quelque chose à un usage, Chez Piaget : transformation des schèmes d'action et de pensée pour
Des activités graphiques : on peut prolonger ces exercices par des tracés effectués par les
enfants sur des feuilles de papier ou sur le tableau ;
Dans un premier temps, l’enfant est invité à dessiner des courbes ouverte ou fermée, il peut
appliquer cet exercice par manipulation d’un fil de fer dans lequel il enfile une perle ; si la
perle sort du fil c’est que la courbe est ouverte,
On peut noter pour l’enfant : (O) pour la courbe fermée, et (U) pour la courbe ouverte ;
U O
Cette consigne peut reposer d’autre part sur des activités de coloriage :
Algorithme
Répétition de l’algorithme
Exemple : même rythme gestuel dans l’activité physique :
- Les enfants s’alignent dans une direction et marchent en succession de pas : petits pas,
grands pas, pas à gauche, pas à droite, pas en avant, pas sautillé,… ;
- Les enfants se placent dans une file en respectant une consigne d’alternance (garçon-fille,
ou foulard bleu-foulard rouge, ou tourné à droite-tourné à gauche,… ;
Mosaïque : soit avec des cubes, soit avec des plaques carrées avec lesquels l’enfant
s’exerce à reproduire des dessins géométriques simples ;
d
c
a
b
-
par énumération : a, b, c, d
4.3- Le marquage :
Cette opération est souvent utilisée dans la vie courante : la marque de tel produit, des
automobiles, des signaux routiers,… ;
L’enfant utilise le marquage pour désigner une catégorie d’animaux, d’actions, d’objets, de
fruits précises par exemple, ou designer la classe des fruits, ou le type de fruit qu’il préfère :
il pourra ainsi colorier par exemple : la cerise, la banane, la fraise,… ; il a précédé à un
marquage des éléments en question (consigne) selon un critère donné (coloriage).
6.2- La sériation des grandeurs : prenant comme exemple des boules de pâte à
modeler rangées par un enfant selon le critère de « volume » ;
1 Symétrie : Correspondance de position de deux ou de plusieurs éléments par rapport à un point, à un plan médian.
2 Transitivité : relation à caractère transitif.
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6.3- La correspondance entre une grandeur et un nombre :
Selon Piaget, cette notion de conservation des grandeurs est acquise par l’enfant dans l’ordre
suivant :
Vers 6 ans : conservation du nombre ;
Entre 6/7 ans : conservation de la longueur ;
Entre 8/9 ans : conservation de l’aire ;
Entre 10/11 ans conservation de la masse (substance) ;
Entre 11/12 ans : conservation du volume ;
Classement d’objets : selon des critères à travers des collections d’objets ou d’êtres
vivants.
Classements opérés sur des ensembles d’ensembles : cette activité conduit l’enfant à
considérer l’idée qu’un ensemble est lui aussi une unité qui elle aussi et selon des critères
rentre dans le classement d’une catégorie.
Correspondance terme à terme entre deux ensembles : cette phase essentielle conduit
l’enfant à pouvoir comparer entre deux ensembles disjoints du point de vue de leur nombre
d’éléments.
Dernière phase : ou l’enfant peut ranger des classes dans un certain ordre en fonction du
cardinal caractéristique de chaque classe ; ex : du plus petit cardinal au plus grand.
Classement Classement
d’ensembles d’ensembles
Par couleur Par taille
L’enfant par une autocorrection est renvoyé selon sa réponse à une série d’exercices qui
vont lui permettre d’assimiler la notion mal comprise et mal résolue.
Remarque : il y a dans le tableau une flèche qui passe d’une case à une autre, indiquant que
les activités citées dans la case à gauche sont à reprendre pour compléter celles qui figurent
dans la case de droite.
2.1- Pré-numérique :
Les activités pré-numériques amèneront l’enfant à accéder à la notion du nombre, dans un
premier temps, on peut lui apprendre à nommer les nombres dans l’ordre, à compter des
objets, il y a aussi des difficultés de confusion que l’enfant doit dépasser concernant le
nombre et certains aspects comme : la qualité des objets, l’espace occupé par ces objets, la
taille des objets, et la configuration spatiale de ces objets ;
L’enfant doit acquérir un savoir : la connaissance des noms des nombres dans l’ordre ; ainsi
qu’un savoir-faire, ou il va utiliser la correspondance terme à terme des objets qui lui permet
de comparer des quantités sans compter ; à cette correspondance l’enfant devra apprendre
Matériel :
Série de cartes constituées selon le modèle ci-dessous ;
Petit sac en plastique transparent qui permet de rassembler les cartes d’une même
collection en ordre (ex : nombre de 1 à 10) ;
Activité :
Observation des cartes : compter les doigts dessinés sur les cartes, imiter ces dessins avec
les mains.
Constitution de collections d’objets : chaque enfant rassemble des objets, les constitue en
collection et les associent à la carte qui correspond (à son symbole numérique parmi
l’ensemble des cartes), l’enfant met ces objets en correspondance terme à terme avec le
nombre numérique figurant sur la carte ainsi que le nombre de doigts.
- Il peut aussi ajouter 1 de plus ou retirer 1 de moins à la collection et associer par la suite
(correspondre terme à terme) le nombre qui convient parmi l’ensemble des cartes ;
- D’autre part il peut mettre comparaitre les nombres de cartes par le symbole : > ou < ;
<
< 2 <
Les marelles :
Objectif :
Le but de ces activités est de permettre à l’enfant d’expérimenter la notion de
correspondance terme à terme, au cours de laquelle il va réaliser que le nombre ne
dépend ni de la configuration spatiale des objets ni de l’espace qu’ils occupent ni de la
stratégie utilisée pour effectuer ces correspondances.
Matériel :
Sur du papier bristol, tracer des groupes de cases (en marelles), chaque marelle présente
un agencement particulier de ses propres cases (en taille, en mesure, en forme) ; les
marelles peuvent être de taille ou de formes différentes, sauf qu’elles doivent comporter
le même nombre de cases excepté l’une d’elles, ce nombre doit être définit en fonction
des connaissances des enfants (comme dans l’exemple ci-dessous) :
Activité :
Trouver l’intrus : remettre à l’enfant des jetons au nombre de cases de chaque
marelle, qui lui permettra de les correspondre au nombre de cases, et repérer ainsi la
marelle intrus (par un nombre de cases de moins ou de plus).
L’intrus : la
marelle avec le
nombre de cases
de moins (6
cases)
L’intrus : la
marelle avec le
nombre de cases
de plus (8 cases)
Activité :
2.2- Pré-mesure :
Dans cette rubrique on peut classer les activités des transvasements (de sable) de liquides,
les manipulations de pâte à modeler, les comparaisons de tailles,…
Activités proposées en classe :
- Des languettes au papier collant :
Objectif :
À travers la manipulation d’un matériel qui identifie la longueur pour l’enfant, celui-ci va
s’en servir au cours de changement d’orientation ;
Matériel :
Puzzles carrés :
Objectif :
- Différencier la quantité de surface te le nombre de composants de cette surface.
Matériel :
- Puzzles réalisés dans du carton fort ;
- Certains de ces puzzles sont de même forme et même taille, mais ne comportent pas le
même nombre de pièces composantes.
- D’autres sont de même formes et du même nombre de composants mais non pas de même
taille ;
- Les modèles à suivre seront fournis aux enfants au même temps que les puzzles.
Modèles
Pièces de puzzles
- Objectif particulier : Apprendre à agencer des pièces de puzzle pour obtenir une figure
imposée.
Activités concernant les quantités de la matière :
Une matière qui est susceptible de se déformer peut prendre plusieurs aspects, en effet
l’enfant exerce, manipule cette matière en vue de lui donner plusieurs formes de modèles
(pâte à modeler, sable, liquide,…)
- Dans un premier temps, l’enfant ne peut repérer d’une forme de volume
qu’en paramètre de « hauteur ».
- Dans un second temps, on peut appliquer certaines activités de
constatations pour l’enfant . Exemple :
1 Assonance : Répétition des mêmes voyelles, d’un même son final d’un vers (de poème).
2 Appariement : Action d’apparier : assortir.
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séquentielles
Classement d’images, de
livres…
Accès à la symbolisation Décodage d’un message
d’autrui, d’une bande
dessinée, d’une recette,
d'une règle de jeu, d’une
danse,…
Encodage d’un message pour
autrui, d’une recette, d’une
danse, d’un parcours,…
Illustration d’histoires, d’un
évènement
Familiarisation avec la « chose Situations de découverte :
écrite » : manipulation d’écrits
Relation positive avec le différents (livres, albums,
livre : choix, plaisir, soin, cartes, cartes, revues, fiches,
compréhension
Reconnaissance de supports
écrits, de mots,…
2- L’initiation à la lecture :
Comme tout enseignement de base, l’enfant avant de passer à l’étape d’apprentissage de
lecture a besoin d’une période d’initiation qui se situe pratiquement entre 5 et 6 ans, et
qui relève des méthodes et des activités d’enseignement préscolaire : école maternelle,
jardin d’enfant ;
Un enfant normal est capable de lire s’il répond aux conditions suivantes :
Être capable de s’exprimer en phrases simples et claires avec une bonne élocution :
prononciation, articulation.
Sans savoir lire, il doit être capable de constater les différences entre les mots écrits (des
mots qui ne s’écrivent pas de la même façon ou bien des mots de même famille avec une
lettre de différence ou plus, ex : marche, marché).
Être capable de reconnaitre des mots (mémoriser) qu’il a l’habitude de les voir souvent
avec le maître (ex : fenêtre, armoire, porte,…).
Étapes de la leçon :
À chaque nouvelle leçon de lecture, on a besoin d’une récapitulation rapide de leçon
précédente, faire un petit rappel à la mémoire des enfants des différents mots qu’ils ont
déjà appris, et assurer ainsi l’enchainement logique des leçons et des connaissances de
l’enfant.
1ere étape : de l’objet au mot, à la syllabe, à la lettre :
Après la révision, l’instituteur montre aux enfants un objet (nom) déjà connu et qui
comporte le nouveau son à apprendre (nouvelle lettre), c’est-à-dire un nom d’objet ou
d’animal qui contient le nouveau phonème à apprendre, ex : pour la lettre (V) Vache Il
instaure un dialogue très simple destiné à éveiller l’intérêt des enfants et à captiver leur
attention, ces exercices d’élocution (de langage, d’articulation) précèdent toujours la
lecture, facilitent et préparent l’enfant au passage de l’objet au signe ( de phonème
(prononciation), et de graphème (graphisme) ; cependant l’instituteur doit faire un
dessin, ou tout au moins montrer une gravure ou une photo, ces illustrations sont de
même des meilleurs outils et occasions d’exercice de langage, et d’articulation de son de
mot, ce mot est décomposé en syllabes, et la syllabe est décomposée à son tour en
lettres, ce son nouveau ainsi isolé et prononcé par le maitre
ensuite par les enfants.
v/o/i t/u/r/e
(Ex : nouvelle lettre « T »)
1- Qualités physiques :
Bonne santé physique et ne présente aucun handicap ou malformation ;
Prononciation nette et précise qui permet une communication assez claire avec les
enfants ;
Ne doit pas être atteint d’une maladie contagieuse ou infectieuse ;
Activité et vitalité du corps ;
Tenue propre et convenable ;
2- Qualités intellectuelles :
Intelligent et peut répondre aux besoins du développement intellectuel des enfants ;
Bonne attitude et bon envisagement à la résolution des problèmes qu’il rencontre au
cours de son travail avec les enfants ;
3- Qualités émotionnelles :
Équilibre du caractère émotionnel et affectif, ainsi que la capacité à la maitrise de soi et
la justice ;
Ample patience avec les enfants, et répond à leurs préoccupations ;
Bonne conduite, et donner le bon exemple aux enfants ;
Positivité, confiance en soi, et aimer son travail ;