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PATHOLOGIES
VASCULAIRES
MEDI-G3405 Pathologies cardiaques et vasculaires
Serge Motte
LEMAIRE Margaux
2. Épidémiologie
La prévalence de l’AOMI symptomatique est de 1% avant 50 ans et de plus de 7 % après 60 ans. Elle
est 3 fois plus élevée chez l’homme avant 65 ans et relativement similaire dans les deux sexes au-delà
de cet âge.
La maladie est généralement bénigne mais le pronostic général est grave car l’AOMI est souvent
associée à des lésions de même nature dans d’autres territoires :
1) Atteinte des coronaires dans environ 50 % des cas
2) Au niveau des carotides et/ou des vertébrales dans 5 à 10 % des cas
3) Association à un anévrisme de l’aorte abdominale dans environ 10 % des cas.
3. Physiopathologie et étiologies
Il y a de nombreuses complications dans l’athérosclérose :
1) Sténose des artères périphériques : ça entraîne une diminution progressive du débit sanguin.
La circulation collatérale de suppléance se développe parallèlement permettant de maintenir
le débit d’aval. Toutefois, au-delà d’un certain point, la suppléance devient insuffisante
expliquant l’apparition de symptômes, d’autant plus sévères qu’il y a une hypoxie importante
des tissus irrigués : ischémie d’effort, ischémie de repos, troubles trophiques.
L’occlusion aiguë d’une grosse artère peut provoquer une ischémie aiguë dont l’évolution
dépendra du degré de développement préalable des collatérales.
2) Embolies
3) Rupture de plaque d’athéromatose
4) Calcifications dans le diabète et les insuffisances rénales
5) Anévrismes
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L’artérite diabétique : est présente chez environ 20 % des artéritiques. C’est la forme la plus sévère.
Histologiquement, il s’agit d’une artérite athéromateuse associée à des degrés divers à
l’athérosclérose et l’infiltration calcaire de la média (médiacalcose) est fréquente.
Ce type d’artérite touche des patients plus jeunes, évolue plus rapidement, est multisegmentaire,
peut toucher n’importe quel gros tronc mais prédomine au niveau des artères jambières (tibiale
antérieure, tibiale postérieure, péronière) et de la fémorale profonde (macroangiopathie). Il y
également une atteinte des artérioles et des collatérales (microangiopathie).
Les troubles trophiques sont habituellement localisés aux pieds et aux orteils.
L’artérite sénile : est responsable d’environ 5% des AOMI. C’est en partie liée à l’athérosclérose et en
partie à l’artériosclérose (= vieillissement physiologique des artères).
4. Présentations cliniques
Les symptômes de l’AOMI peuvent être classés en plusieurs stades de gravité selon la classification de
Fontaine-Leriche :
• Stade I : absence de symptômes; découverte lors d’un examen systématique. Il y aura surtout
des lésions athéromateuses.
• Stade II : stade d’ischémie d’effort ; se manifeste par la
claudication intermittente qui est le symptôme
révélateur le plus fréquent. Il se caractérisé par
l’apparition d’une douleur crampoïde après un certain
périmètre de marche, obligeant à l’arrêt et cédant
après 1 à 2 minutes. La douleur peut intéresser les
mollets, la plante des pieds, les cuisses ou les fesses en
fonction de la localisation des lésions artérielles.
o Stade IIa : périmètre de marche large (> 200 m)
o Stade IIb : périmètre de marche court (< 200 m)
• Stade III : stade d’ischémie de repos qui se manifeste par des douleurs de repos.
Classiquement, le patient est réveillé la nuit par des douleurs dans le pied ou la jambe. La
douleur cède à la position assise ou debout du fait d’une augmentation des pressions de
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AOMI de stade 3
5. Examens complémentaires
Le diagnostic d’AOMI se base sur :
1) L’anamnèse
2) L’examen clinique.
La sémiologie vasculaire ainsi que l’examen clinique rigoureux permet de se faire une idée réaliste de
l’état du système artériel périphérique dans plus de 80 % des cas. On aura ensuite recours à des
examens complémentaires.
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2) Épreuve d’hyperhémie (ou test de Strandness) : ce test permet de déceler une AOMI qui ne
devient symptomatique qu’à l’effort et dont l’examen de repos est quasi normal. Il consiste
en la réalisation d’une petite épreuve de marche (soit sur tapis roulant, soit monter et
descendre d’un escabeau) afin de démasquer une lésion non
détectable au repos et devenant hémodynamiquement
significative à l’effort.
On mesure les pressions de perfusion (PP) au Doppler au niveau
des chevilles au repos et en fin d’effort (soit quand les plaintes
douloureuses apparaissent, soit après maximum 5 minutes).
Normalement, les PP augmentent en même temps que la tension
artérielle (TA) et rediminuent à l’arrêt de l’effort. En cas d’AOMI, on constatera une diminution
des PP alors que la TA augmente ; en fin d’effort, on constatera une réaugmentation
progressive des PP jusqu’à l’état basal, d’autant plus lente que les lésions sous- jacentes sont
sévères.
3) Duplex scan des membres inférieurs (Echographie couplée à un examen Doppler couleur et
pulsé): cet examen permet, dans des indications ciblées, de se faire une idée de l’extension
des lésions artérielles périphériques (athéromatose plus ou moins importante, calcifications,
lésions sténosantes multiples ...). Cet examen, partiellement examinateur-dépendant, peut
être utile pour détecter une lésion localisée ou assurer le suivi de certains pontages
chirurgicaux. Cependant cet examen est chronophage et il y a donc des indications à bien
poser :
a. Suivi de pontages sous inguinaux
b. Diagnostic d’anévrisme de l’aorte abdominale et d’anévrismes poplités
c. Préciser la sévérité de lésions limitées
d. Potentialité de définir la thérapeutique optimale sans avoir recours à l’artériographie.
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6. Traitement
Les objectifs principaux du traitement de l’AOMI :
1) Prévenir mortalité et morbidité liées aux accidents coronariens et cérébraux
2) Diminuer les symptômes de claudication
3) Ralentir la progression de l’artériopathie
4) Chirurgie ou traitement endovasculaire si MI en danger (donc si stade III ou IV , parfois stade
II b)
Le but est d’améliorer le confort du patient.
On va traiter l’AOMI en :
1) Modifiant les facteurs de risque modifiables : tabagisme, hypertension artérielle, diabète,
sédentarité, surcharge pondérale, hypercholestérolémie
2) Réentrainement physique :
3) Médicament
4) Traitement interventionnel chirurgical ou endovasculaire
Conditions de l’entrainement :
1) Au moins 3 sessions de minimum 30 minutes chacune par semaine.
2) Au moins pendant 6 mois et à entretenir ensuite.
3) Base : marche sur tapis roulant à 3.2 km/h (2 miles/h) incliné à environ 10 % jusqu’à ce que la
douleur soit quasi maximale.
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2) Traitement chirurgical :
a. Pontages : en fonction des lésions, il existe de nombreuses possibilités de réaliser un
pontage chirurgical par voie anatomique (ex : greffe fémoro-poplitée) ou par voie
extra-anatomique (ex: greffe axillo- fémorale). Le matériel utilisé est habituellement
soit une veine autologue (idéal car se défend bien contre les infections et bonne
perméabilité à long terme), soit du matériel prothétique (Dacron pour le carrefour
aortique et PTFE = polyéthylène tétrafluoroéthylène pour les pontages sous-inguinaux
). Le matériel prothétique est beaucoup plus sensible aux infections et, en sous-
inguinal, la perméabilité à long terme est nettement moins bonne par rapport à la
veine.
Les complications post-opératoires principales chez le patient revascularisé
sont :
-l’œdème du membre revascularisé (œdème de revascularisation s’il y avait
une ischémie permanente pré-opératoire à différencier d’une éventuelle
thrombose veineuse profonde post- opératoire), l’infection de prothèse sur
matériel prothétique (complication gravissime qui nécessitera le retrait de
la prothèse infectée)
-le développement d’un faux anévrisme au niveau du site d’anastomose
d’un pontage
- le lymphocèle (collection lymphatique se développant essentiellement sur
une cicatrice inguinale et qui est à haut risque d’infection).
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3. Présentation clinique
En cas d’ischémie aiguë, on observe 5 signes cliniques caractéristiques = la règle des 5P.
1) Pain : douleur, apparition brutale, avec sensation d’engourdissement et de refroidissement
2) Pallor : pâleur
3) Pulselessness : disparition des pouls
4) Paresthesia : paresthésies par ischémie des vasa nervorum
5) Paralysis : paralysie
Du fait de l’absence brutale d’irrigation sanguine, les pouls périphériques disparaissent, le membre
devient pâle et très douloureux, des paresthésies et ensuite une paralysie s’installent.
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Les signes neurologiques témoignent de la gravité de l’ischémie. Ils doivent être recherchés
systématiquement : diminution de la sensibilité et de la mobilité du pied.
4. Traitement
Il s’agit d’une urgence thérapeutique car des dégâts irréversibles surviennent au- delà de 6 heures
d’ischémie. Il faut donc la traiter endéans les 6h. Le traitement se base sur l’utilisation
d’anticoagulants et l’exérèse chirurgicale des emboles éventuelles à l’aide d’une sonde de Fogarty.
B. Physiopathologie
La plaque athéromateuse est l’objet d’accroissements, de fragmentations,
d’hémorragies intraplaques et d’ulcérations. Ces phénomènes sont à l’origine
d’emboles fibrinoplaquettaires ou peuvent aboutir à la thrombose du vaisseau et
être ainsi la cause d’un déficit neurologique focal.
C. Présentation clinique
Sténoses asymptomatiques : concerne la plupart des sténoses. Elles sont découvertes par une
échographie-Doppler réalisée à la suite de la découverte d’un souffle à l’auscultation des vaisseaux
du cou ou réalisée dans le cadre d’un bilan cardiovasculaire (par exemple dans un bilan préopératoire
de pontage coronaire)
DD :
-Epilpesie
-Migraine accompagnée d’aura ou de troubles visuels
-Troubles métaboliques : hypoglycémie → souvent accompagné de sudation
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DD :
-Hémorragie cérébrale
-tumeur cérébrale
-Encéphalite : souvent chez les jeunes
D. Examens complémentaires
Les examens complémentaires confirment le diagnostic, précisent l’étiologie et permettent de guider
la stratégie thérapeutique.
Exploration ultrasonore: échographie-Doppler : c’est l’examen de premier choix car il nous donne
beaucoup d’informations.
• Avantages :
o Innocuité
o Excellente sensibilité pour dépister une sténose de la carotide interne dans plus de
70% des cas à permet d’obtenir le degré de sténose.
o Étude de la paroi
o Étude hémodynamique : permet d’estimer le degré de sténose par exemple au niveau
de la bifurcation carotidienne
o étude de la paroi : voir si épaissie, irrégulière, ulcérée,…
• Limites :
o partiellement opérateur-dépendant
o analyse segmentaire car on n’a pas accès à certaines zones
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o Calcifications volumineuses, sujet obèse ou à cou court à les ultrasons passeront mal.
Scanner cérébral
• Sans contraste
o Visualisation des lésions ischémiques : voir si la lésion est unilatérale, son importance
o Exclusion autre diagnostic (hémorragie, tumeur, ...)
• Avec contraste
o Recherche de prise de contraste (signifie la présence d’une rupture de
barrière hématoméningée : contre-indication relative pour la
revascularisation),
o Angio-scanner : permet de visualiser les vaisseaux cérébraux lorsque
le doppler ,n’est pas très clair. Ça permet de donner une estimation
précise du pourcentage de sténose parfois difficile. Par ailleurs, il y
aura souvent des problèmes des calcifications.
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Il faudra faire un bilan et un contrôle strict des facteurs de risque de la maladie athéroscléreuse (HTA,
tabac, cholestérol, diabète). Parfois, il faudra aussi faire une prévention médicamenteuse des
accidents cardiovasculaires : antiagrégants plaquettaires (Aspirine, Clopidogrel)
Lors de sténose symptomatique (AIT/AVC < 6 mois), le traitement dépend du degré de sténose :
1) Sténose de plus de 70 % : le traitement chirurgical réduit le risque de récidive d’AIT/AVC
homolatéral d’environ 65 %
2) Sténose entre 50-69 % : le bénéfice du traitement chirurgical est modeste.
3) Sténose de moins de 50 % : pas de bénéfice de la chirurgie
Lors de sténose asymptomatique ≥ 60% : il y a un risque d’accident ischémique cérébral d’environ 0,5
à 1% par an. Le traitement chirurgical réduit le risque d’accident ischémique de 50 %. Le bénéfice
clinique est faible lors du traitement chirurgical. Il est à envisager uniquement chez les patients qui ont
une sténose carotidienne à risque plus élevé d’AVC.
Il faut proposer de dépister une sténose carotidienne par écho Doppler chez les patients :
1) Qui présentent un souffle cervical à l’auscultation
2) Avant une chirurgie cardiaque car lors d’opérations cardiaque, le patient peut faire une forte
hypotension. S’il y a une sténose bilatérale carotidienne, ça représente un grand danger et
donc il faut faire un dépistage. S’il y a effectivement une sténose, on peut en même temps
opérer les carotides.
3) Avec artérite des membres inférieurs, anévrisme de l’aorte
Identification des patients avec une sténose carotidienne à risque plus élevé de faire un AVC
• Si antécédents d’AVC ou d’AIT
• Existence d’une sténose ou d’une occlusion carotidienne controlatérale
• A l’écho-Doppler on voit :
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TRAITEMENT ENDOLUMINAL
• Avantages :
o Pas d’anesthésie
o Option si haut risque chirurgical (récidive de sténose après chirurgie, sténose radique,
bifurcation haute, comorbidité)
o Pas de risque de lésion des nerfs crâniens
• Limites :
o divers types de stents et de protections
o Études difficiles à interpréter
o Morbi-mortalité supérieure à la chirurgie surtout
chez le patient asymptomatique et le patient
symptomatique de plus de 70 ans
o Bénéfice clinique à long terme non connu
B. Physiopathologie
Un mécanisme hémodynamique est souvent à l’origine d’un accident ischémique vertébrobasilaire.
Le développement des symptômes :
1) Ne peut survenir que si l’atteinte des artères vertébrales est bilatérale ou en cas d’absence
ou d’hypoplasie importante d’une de ces artères.
2) Est favorisé par :
o La coexistence de lésions des axes carotidiens ou du polygone de Willis
o Des facteurs hémodynamiques et généraux (insuffisance cardiaque,
anémie, orthostatisme,...)
o Des mouvements de tête (diminution du débit) à compression
extrinsèques (ostéophytes, tassement vertébraux)
Un mécanisme thromboembolique peut également être à l’origine d’un accident
ischémique :
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C. Présentations cliniques
La plupart des lésions sont asymptomatiques et découvertes par une échographie-Doppler ou une
autre technique d’imagerie des vaisseaux du cou.
En ce qui concerne les lésions symptomatiques, les présentations cliniques les plus fréquentes sont :
• Trouble aigu de l’équilibre, vertiges centraux
• Trouble visuel aigu
o Amaurose bilatérale : chute brutale de l’acuité visuelle des deux yeux.
o Diplopie
o Hémianopsie homolatérale homonyme
• Drop attack (+++) : c’est presque pathognomonique de lésions des lésions vertébrobasilaires.
Le patient explique qu’il est debout et tombe d’un coup sans vertige, que ses jambes ont
complètement lâché mais il ne perd pas connaissance et ne transpire pas.
• Dysarthrie : trouble d’élocution.
• Surdité uni- ou bilatérale brusque
D. Examens complémentaires
• Examen ORL (exclure vertiges périphériques)
• Potentiels évoqués auditifs : enregistrement de l’influx nerveux des voies auditives conduisant le son
de l’oreille interne vers les aires auditives primaires du cerveau (lobe temporal). On peut les enregistrer
à l’aide d’électrodes placées à des endroits précis sur le crâne notamment au niveau du front et sur la
mastoïde.
• Echo-Doppler : afin de voir le sens du flux vertébral. Si le flux est inversé dans l'artère
vertébrale, cela signifie qu'il y a un vol sous-clavier.
• Scanner : intérêt limité
• IRM du tronc cérébral: visualisation des lésions ischémiques
• Angio-IRM : explore mal les vertébrales mais visualise bien le polygone de Willis.
• Artériographie : indispensable au bilan préopératoire
E. Traitement
Objectifs : Prévenir la récidive ou la survenue d’un premier épisode d’AVC ou AIT. Les indications de
traitement chirurgical sont donc exceptionnelles : ce sera uniquement chez des patients clairement
symptomatiques (exemple : patient ayant fait un AIT ou un AVC avec séquelles mineures et porteur
d’une lésion artérielle vertébrale considérée comme nettement responsable).
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Traitement des lésions proprement dites : Une insuffisance vertébro-basillaire associée à une sténose
carotidienne fait qu’on va traiter la lésion carotidienne. Les symptômes vont
s’améliorer.
A. Physiopathologie
Insuffisance artérielle du membre supérieur peut se manifester par :
• Une claudication intermittente
• Des lésions ischémiques distales (d’origine embolique)
B. Présentation clinique
Les sténoses sous-clavières sont le plus souvent asymptomatiques (découverte fortuite lors d’une prise
de tension artérielle aux deux bras)
Les présentations cliniques des lésions symptomatiques sont :
• Claudication intermittente du membre supérieur
• Embolies distales, nécroses digitales
• Syndrome de vol sous-clavier : le plus souvent bien toléré mais il
peut y avoir des symptômes d’insuffisance vertébrobasilaire
provoqués par l’utilisation du bras (augmentation du shunt lors de
l’effort musculaire)
o C’est un détournement du flux vasculaire vertébral,
ici vers le bras gauche. Le syndrome du vol sous-
clavier est la conséquence d'un rétrécissement de
l'origine d'une artère sous-clavière s'accompagnant
d'une inversion de flux de l'artère vertébrale du même côté
D. Traitement
• Sténose asymptomatique : pas de traitement et c’est donc la grande majorité des cas.
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B. Examens complémentaires
Indication uniquement chez les patients symptomatiques (bilan préopératoire)
• Angiographie par résonance magnétique
• Angiographie conventionnelle : examen de référence
• Echo-Doppler
C. Traitement
Traitement uniquement si lésion symptomatique :
1) Endovasculaire si risque d’emboles cérébraux
2) Traitement chirurgical
2. Dissections artérielles
2.1 Introduction
Les dissections artérielles (des artères cervico céphaliques intracrâniennes et extra crâniennes) sont
les 1ère causes d’ischémie cérébrale chez les patients de moins de 50 ans. Dans la majorité des cas, ça
survient spontanément Parfois, il y aura :
1) Une notion de traumatisme cervical (accident, manipulations cervicales, strangulation)
2) Des facteur favorisants sous-jacent : maladie du tissu élastique (Marfan, Ehlers- Danlos),
dysplasie fibromusculaire
2.2 Physiopathologie
La dissection se produit suite à une déchirure de la paroi artérielle :
- Entre l’intima et la média : hématome sous-intimal (images A et b) à sténose ou occlusion
- Entre la média et l’adventice : hématome sous-adventiciel (images C et D)à augmentation du
calibre de l’artère, évolution possible vers anévrisme
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2.5 Traitement
En phase aiguë :
- Si accident ischémique constitué : traitement thrombolytique/anticoagulant, thrombectomie
- Si pas de signes d’ischémie cérébrale : traitement antiplaquettaire.
Présentation clinique :
• Hommes ou femmes le plus souvent entre 40 et 60 ans (parfois prédisposition
familiale)
• Découverte de tuméfaction asymptomatique qui peut être battante.
• Symptômes liés à la compression locale ou à l’entreprise d’un nerf : douleurs cervicales ou
dans l’oreille, raucité de la voix, dysphagie
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On distingue :
• L’anévrisme vrai : dilatation qui comprend toutes les tuniques de la paroi
(endothélium, média et adventice).
• Le faux anévrisme ou pseudo-anévrisme : solution de continuité au niveau de l’intima et de la
média entraînant la formation d’un hématome encapsulé contenu par l’adventice et les
structures de voisinage.
A = anévrisme vrai
B = faux anévrisme
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Depuis quelques années, on voit une diminution de la prévalence des AAA en parallèle à une
diminution du nombre de fumeurs (même si ça reste toujours élevé).
On voit également que les patients qui fument ont beaucoup plus de risque de faire un AAA que les
autres patients. Quand les patients arrêtent de fumer, ils diminuent fortement leur risque de faire un
AAA mais ont tout de même un risque augmenté.
Pathogénie :
1) Infiltrat inflammatoire dans la paroi
2) Destruction de la paroi et des fibres élastiques surtout au niveau de l’aorte
3) Distension de l’aorte avec amincissement progressif de la paroi
4) Perte de résistance de la paroi à l’étirement
5) onduit à des complications : fissuration et rupture d’anévrisme
Evolution naturelle: L’anévrisme a tendance à augmenter de diamètre selon la loi de Laplace qui dit
que la tension de paroi = pression x rayon/épaisseur pariétale.
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i. Risque plus élevé chez la femme pour un même diamètre car de base, son
aorte est plus petite à veut dire que l’aorte est fortement dilatée.
2) L’augmentation rapide du diamètre > 5 mm/6 mois ou > à 10mm/an
Plus l’aorte augmente de taille, plus la paroi s’amincit car la tension de paroi sera de plus en plus grande
et donc on aura aussi un risque de plus en plus grand de rupture.
En moyenne l’anévrisme augmente de 2 à 5 mm par an mais parfois la taille ne bouge pas puis
augmente d’un coup et donc là il faut prendre une décision thérapeutique.
Si les facteurs de risque de faire une rupture d’anévrisme sont présents, il faudra absolument envisager
un traitement.
A. Anévrismes symptomatiques
• Fissuration = stade de prérupture :
o Douleurs abdominales ou douleurs lombaires aiguës, sans trouble hémodynamique.
o Masse pulsatile sensible à la palpation (donc pas trop appuyer dessus)
• Rupture rétropéritonéale :
o Douleurs lombaires aiguës
o Masse pulsatile sensible à la palpation
o Collapsus, parfois transitoire
o Diagnostic à évoquer d’emblée si âge > 50 ans, artériopathie, notion d’anévrisme, HTA
Si on a ce tableau clinique de rupture, c’est à diagnostic d’urgence et donc bien vérifier que
c’est ou que ce n’est pas ça.
• Rupture intrapéritonéale :
o Collapsus sévère brutal à hémorragie sévère. La plupart du temps décès car les
patients n’ont pas toujours le temps d’arriver à l’hôpital à décès.
o Rarement : rupture vers organe creux (duodénum, intestin grêle, côlon, veine cave
inférieure)
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Généralités :
- On fera un bilan et contrôle strict des facteurs de risque de la maladie athéroscléreuse (HTA,
tabac, cholestérol, diabète)
- Prévention médicamenteuse des accidents cardiovasculaires : antiagrégants plaquettaires
(Aspirine, Clopidogrel, Ticlopidine)
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Après l’opération, les patients vont souvent à l’USI 1-2 jours. Il faut également le temps que leur transit
se remettent en place etc.
C’est pourquoi maintenant cette chirurgie est plutôt un 2ème choix, on essaye plutôt de voir si les
patients ne sont pas candidats aux traitements endoluminal avec la mise d’une prothèse/stent.
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final, ce sont des patients qui sont souvent âgés et ont d’autres pathologies ce qui fait
qu’ils vont souvent mourir d’autre chose.
C. Indication de traitement
L’indication chirurgicale est posée au cas par cas en tenant compte :
1) Du risque de rupture: évalué par le diamètre de l’anévrisme ou par l’augmentation rapide du
diamètre.
a. Indication opératoire si le diamètre est supérieur à 55 mm ou augmentation du
diamètre > 5 mm en 6 mois
2) Du risque opératoire. Les principaux facteurs de risque de mortalité postopératoire:
a. Age > 80 ans
b. Histoire d’infarctus, angor insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, insuffisance
respiratoire
3) De l’espérance de vie : si le patients est très âgé avec beaucoup de facteurs de risque, il est
possible qu’il ait plus de probabilité de mourir d’autre chose donc tenir de ces facteurs car ça
ne servira alors pas toujours de l’opérer.
4) De la préférence du patient
Tout patient candidat à une cure chirurgicale doit avoir un bilan d’opérabilité comprenant :
1) Un bilan cardiaque :
a. ECG
b. Échographie cardiaque de stress
c. Recherche d’une coronaropathie sous-jacente en cas de signes d’appel clinique :
scintigraphie myocardique et/ou coronarographie.
2) Des épreuves respiratoires fonctionnelles
3) Une évaluation de la fonction rénale (facteur pronostique, injection de produit de contraste)
et hépatique : risque hémorragique si tests très perturbés
4) Un écho-Doppler des vaisseaux du cou
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Remarque :
Actuellement
même s’il n’y a
pas de risque
opératoire
majoré on va
aussi leur
proposer une
endoprothèse.
On ne va pas faire de dépistage chez des patients de 75 ans avec des insuffisances respiratoires sévères
par exemple. Ça va générer plus d’anxiété qu’autre chose .
De plus dépister un anévrisme peut être lourd psychologiquement car si il y en a un et qu’au final il y
a trop de risques opératoires, on ne va pas l’opérer et le patient sait qu’il est une bombe à retardement
avec de lourds facteurs de risque avec mort prématurée à génère du stress.
Il faut donc toujours bien expliquer ce ce qu’on fait (informer le patient des conséquences du dépistage
avant le dépistage) et évaluer avant de le faire si c’est nécessaire et si le patient serait un bon candidat.
Remarque : il faut assurer la surveillance par échographie chez les patients avec un petit AAA
• Échographie de surveillance
o Tous les 1 à 3 ans pour un AAA dont le diamètre est de 30 à 40 mm
o Tous les 6 à 12 mois pour un AAA de 40 et 54 mm
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Présentation clinique :
- Douleurs abdominales ou lombaires
- Amaigrissement, anorexie
- Fièvre, syndrome inflammatoire biologique
- Coliques néphrétiques, œdèmes MI
Examens complémentaires :
- Tomodensitométrie : couronne inflammatoire hyperdense, en- Figure 6 même patient traité par
dehors de la paroi aortique calcifiée corticostéroïdes —> la coque est devenue
très fine donc il a bien répondu au
traitement.
Traitement :
- Médical : méthylprednisolone (= corticoïdes) 16-32 mg/j, puis doses dégressives selon la
clinique et la biologie
- Chirurgical : si anévrisme supérieur ou égal 55 mm ou échec traitement médical.
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Pathogénie :
- Anévrismes athéromateux : les plus fréquents
- Anévrismes dans le cadre de maladies du tissu élastique (Marfan, Ehlers- Danlos)
- Post-rupture aortique, post-dissection
- Anévrismes isolés de l’aorte thoracique
Présentation clinique :
- Le plus souvent asymptomatique (découverte fortuite lors d’une Rx thorax ou
tomodensitométrie)
- Rarement : douleurs dorsales, interscapulaires
- Signes de compression (rare) :
o Toux, dyspnée, bronchopneumonie et atélectasie
o Dysphagie
- Fissuration et rupture :
o Douleurs intenses
o Hémothorax
o Hémoptysies
o Hématémèse
o Choc
Examens complémentaires :
- Cliché thoracique standard face + profil
- Tomodensitométrie thoracique, (angio CT)
- Imagerie par résonance magnétique
- Aortographie
Technique de traitement :
- Techniques variables selon l’étendue de l’anévrisme :
o Interposition d’une prothèse en Dacron (mortalité : +- 10%)
o Endoprothèse (mortalité +- 2)
à Réimplantation des troncs viscéraux à risque de paraplégie selon l’étendue de l’anévrisme sur
l’aorte thoracique.
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Traitement : l’artère iliaque est plus petite que l’aorte donc on aura un traitement plus rapidement.
• Indications :
o Anévrisme symptomatique
o Anévrisme asymptomatique : si diamètre supérieur ou égal à 4 cm
• Technique : mise à plat et interposition d’une prothèse en Dacron ou endoprothèse couverte
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Présentations cliniques :
- Douleurs abdominales
- Hématurie, HTA
- Rupture (hémopéritoine aigu, hémorragie digestive, hémobilie)
Traitement
• Indications : anévrismes symptomatiques, anévrismes asymptomatiques de l’artère
hépatique, de la splénique chez la femme jeune (risque de rupture lors de la grossesse)
• Technique :
o Anévrisme de l’artère splénique : traitement par embolisation percutanée
o Autres localisations : traitement chirurgical (résection avec reconstruction artérielle)
ou endovasculaire selon la topographie.
27
ML
On parle de dissection aiguë lorsque le diagnostic est posé endéans les 14 jours du début des
symptômes. Lorsque le début des symptômes remonte à plus de 14 jours ou en l’absence de
symptôme (par exemple découverte fortuite par une tomodensitométrie thoracique), on parle de
dissection chronique.
A = Anévrisme
B = faux-anévrisme
C = dissection
Évolution naturelle :
- Dissection type A : mortalité ~ 25 % (55 % en absence de traitement chirurgical)
- Dissection type B : mortalité ~ 10 % dans le premier mois
28
ML
Examen clinique :
- Hypertension artérielle
- Souffle diastolique d’insuffisance aortique
- Asymétrie des pouls
1.5 Traitement
1) Traitement médical
a. Surveillance U.S.I
b. Traitement hypotenseur (b-bloquant)
Objectif : T.A systolique. < 120 mm Hg, TA moyenne de 80 mm Hg
c. Traitement de la douleur
29
ML
30
ML
Présentation clinique :
- Patient âgé, athéromateux
- Douleur thoracique
Traitement :
- Aorte ascendante : traitement chirurgical
- Aorte descendante :
o Traitement médical
o Traitement chirurgical si douleur persistante, instabilité hémodynamique, expansion
de l’hémothorax
2.2 Physiopathologie
La plupart des sténoses sont asymptomatiques en raison des nombreuses voies anastomotiques de
suppléance.
Des manifestations cliniques d’ischémie mésentérique chronique peuvent s’observer lorsqu’il existe
des lésions serrées ou des occlusions sur au moins 2 des 3 troncs
31
ML
2.5 Traitement
Objectifs : Prévenir la récidive de symptômes et l’ischémie mésentérique
Il faudra faire :
- Un bilan et contrôle strict des facteurs de risque de la maladie athéroscléreuse (HTA, tabac,
cholestérol, diabète)
- Une prévention médicamenteuse des accidents cardiovasculaires : antiagrégants
plaquettaires (Aspirine, Clopidogrel)
Traitement de la sténose proprement dite Les lésions symptomatiques uniquement doivent faire
l’objet d’un traitement
1) Traitement chirurgical : technique de référence (pontage par greffe veineuse, réimplantation
aortique.
2) Traitement endoluminal : de plus en plus utilisé
32
ML
3.1 Physiopathologie
Les lésions cellulaires sont irréversibles si l’ischémie totale
se passe pendant 4 h.
D’abord, il y a des lésions ischémiques de la muqueuse
(nécrose de l’épithélium), ensuite extension à la sous-
muqueuse avec œdème et hémorragie, puis atteinte de la
musculeuse (infarctus transmural, perforation, péritonite).
Présentations cliniques
- Pathologie cardiaque sous-jacente fréquente (FA, valvulopathie, infarctus,...)
- Douleurs abdominales violentes, d’abord crampoïdes puis continues, péri-ombilicales avec
irradiation dans la fosse iliaque droite
- Nausées, diarrhée, méléna
- Examen clinique : souvent pauvre au stade précoce (légère sensibilité,douleurs
«disproportionnées»), hypotension à choc.
Examens complémentaires
- Biologie : leucocytose précoce, plus tardivement acidose métabolique,
élévation des LDH
- Tomodensitométrie : distension des anses intestinales, épaississement de la
paroi.
- Angiographie : visualisation de l’embole à aspect caractéristique en cupule
concave.
Figure 13 embolectomie
33
ML
Présentation clinique
- Douleurs abdominales pouvant évoluer depuis quelques jours
- Nausées, ballonnement abdominal
- Examen clinique : souvent pauvre au stade précoce (légère sensibilité,douleurs
«disproportionnées»)
4. La colite ischémique
Etiologies : souvent multifactorielle
- Dissection
- Hypoperfusion (bas débit cardiaque), hypotension, choc
- Non occlusives :
o Choc hypovolémique, cardiogénique, septique,
anaphylactique
o Insuffisance cardiaque, déshydratation
o Médicaments
o Effort physique intense prolongé
o Cocaïne
- Occlusives :
o Thromboses et embolies des artères mésentériques
§ emboles artériels, emboles de cholestérol, ligature de l’AMI, anévrysme et
reconstruction aortique, aortographie, dissection aortique, thrombose
veineuse mésentérique.
§ cirrhose, pancréatite aiguë, sepsis intra-abdominal
- Obstruction colique : cancer, volvulus, sténose, fécalome, invagination, syndrome d’Ogilvie,
chirurgies aorto-iliaque.
- Maladies hématologiques : drépanocytose, thrombophilies, syndromes myéloprolifératifs,
mutation JAK2, CIVD, polyglobulies secondaires, hémoglobinurie paroxystique nocturne
- Vascularite à rare (+ état d’hypercaogulabilité)
34
ML
Épidémiologie :
- Atteinte vasculaire digestive la plus fréquente (50 à 60 % des ischémies digestives)
- Deuxième cause d’hémorragie digestive basse
- Lien épidémiologique avec HTA, diabète, pathologies cardiovasculaires
- Pathologie du sujet âgé
- Incidence dans la population générale:
o Très variable selon le groupe d’âge
o En augmentation
4.3 Traitement
- Traitement médical symptomatique : antalgique, si besoin mise au repos du tube digestif
o Antibiothérapie large spectre, sauf forme légère, pas d’évidence d’ulcère
hémorragique.
o Anticoagulation si thrombose veineuse mésentérique ou étiologie cardio-embolique
o Antiplaquettaire si artériopathie oblitérante, cardiopathie ischémique
- Traitement chirurgical si complication (péritonite, hémorragie massive, échec traitement
médical, sténose secondaire symptomatique)
- Traitement endovsculaire (lésions des troncs mésentériques)
35
ML
Plus rarement, ce sera du à des embolies paradoxales : souvent à point de départ d’une thrombose
veineuse profonde des membres inférieurs avec passage d’une embole à travers un foramen ovale
perméable.
Au niveau des membres supérieurs uniquement, des emboles peuvent être associés à un syndrome
du défilé thoraco-brachial.
Diagnostic
- Sur base sur l’examen clinique : disparition des pouls périphériques à la dorsiflexion du pied.
- Artériographie statique et dynamique : visualisation de la compression poplitée lors de
certains mouvements.
- RMN : anomalies d’insertion des structures musculo-tendineuses.
36
ML
Présentation clinique : claudication intermittente fluctuante chez un sujet jeune d’âge moyen, due au
fait que les kystes adventiciels se remplissent progressivement de mucus, obstruant progressivement
la lumière artérielle. Lorsque les kystes se vident, habituellement dans la lumière artérielle, le flux
artériel redevient normal et la claudication disparait.
Diagnostic sur base clinique, de l’échographie, le CT Scan et la RMN (l’un ou l’autre de ces 3 examens
permettant parfois de détecter les kystes).
Présentation clinique
- HTA en cas d’atteinte des artères rénales à cause d’HTA réno-vasculaire
- L’atteinte des MI donnera une symptomatologie similaire à l’AOMI
- L’atteinte carotidienne aboutit exceptionnellement à un accident vasculaire cérébral sauf s’il
s’y surajoute une athéromatose. Les lésions de dysplasie peuvent parfois se compliquer de
dissection ou d’anévrisme.
37
ML
2.7 Traumatismes
Toutes les artères sont susceptibles de subir un traumatisme (blessures par balle, arme blanche ...).
Toutefois, le traumatisme le plus fréquent est la rupture de l’aorte thoracique liée dans 80 à 90% des
cas à un accident sur la voie publique (vitesse élevée), chute d’une hauteur élevée suite à accident du
travail, défenestrations accidentelles ou volontaires, accidents d’avion, ...
2.8 Dissections
Pathogénie
- Déchirure circonférentielle ou, moins souvent, tranversale de l’intima
avec formation d’une vraie et d’une fausse lumière
- Touchent surtout l’aorte mais peuvent s’étendre vers les carotides ou les
artères des membres inférieurs donnant alors des symptômes
périphériques
- Facteurs prédisposant : HTA (70%), médianécrose kystique ou maladie
des lames élastiques et du collagène (Marfan, Ehlers-Danlos), anomalies congénitales de la
valve aortique, grossesse (3ème trimestre)
Le traitement dépend du type de dissection et du mode de présentation (voir partie sur la dissection)
38
ML
Diagnostic
- Clinique et bilan génétique
- Fond de l’œil : stries angioïdes (déchirures membrane de Bruch)
Traitement
- Si symptomatique
- PAS d’aspirine car risque d’hémorragies digestives.
Diagnostic : basé sur l’anamnèse, l’examen clinique (test d’Allen) et l’artériographie (mise en évidence
de collatérales spiralées évocatrices «en tire-bouchon»). Une biopsie est rarement possible sauf en cas
39
ML
Artères en tire-bouchon
Cross-arteries
Traitement :
- Arrêt du tabac
- Traitement médical
o Antiagrégants plaquettaires = inhibiteurs des fonctions plaquettaires
o Vasodilatateurs
o Antagonistes calciques
o Anticoagulants
o Prostacycline (Iloprost)
- Traitement chirurgical : la chirurgie de revascularisation est rarement possible.
o La sympathectomie a des indications très limitées.
o Des amputations limitées sont parfois nécessaires.
Épidémiologie : prévalence : 9-18 cas /100 000 habitants de plus de 50 ans. Plus fréquente chez la
femme que l’homme. Prévalence accrue dans les populations blanches d’Europe et d’Amérique du
Nord.
Clinique :
- Sujet âgé Signes évocateurs (30-40% des cas) :
- Fièvre - Amaurose fugace
- Altération de l’état général - Claudication massétérine
- Céphalées (65-70% cas) - Temporales douloureuses à la palpation
- Souvent douleur et raideur des ceintures - Paresthésies du cuir chevelu.
scapulaire et pelvienne (PPR)
Diagnostic :
- Biologie : VS souvent > 50 mm/h, anémie inflammatoire
- Échographie Doppler des artères temporales
- Biopsie d’artère temporale : cellules géantes dans la média avec rupture de la limitante
élastique interne.
Traitement : corticothérapie à base de 0.5 - 1 mg/kg/j prednisone en phase aiguë (3- 6 sem) avec
diminution progressive ensuite mais nécessité d’un traitement d’entretien pendant 1 à 2 ans pour
minimiser le risque de rechute.
40
ML
C. Maladie de Takayasu (maladie des femmes sans pouls) = aorto-artérite non spécifique
Artérite inflammatoire et sténosante des artères de gros et moyen calibre du sujet jeune, à cellules
géantes, à prédominance médio- adventitielle, touchant l’aorte et ses branches. La crosse de l’aorte
et les artères sous-clavières sont préférentiellement atteintes mais tous les autres gros vaisseaux
peuvent être affectés (carotides, vertébrales, aorte abdominale, iliaques, artères rénales, artères
viscérales, artères pulmonaires).
à Il y aura donc un infiltrat inflammatoire à cellules mononulées et géantes, à prédominance médio-
adventitielle.
Clinique:
Symptômes généraux précédant souvent Les signes vasculaires dépendront du territoire atteint.
de plusieurs mois la phase vasculaire : - Les artères sous-clavières étant souvent
- Malaises atteintes, les pouls périphériques peuvent être
- Fièvre abolis (maladie des femmes sans pouls) et la
- Transpiration nocturne TA est imprenable.
- Arthralgies, anorexie - Parfois HTA si atteinte rénale
- Amaigrissement. - Souffles vasculaire
Plusieurs tableaux possibles : évolution fulminante, d’aggravation progressive ou se stabilisant
Diagnostic :
- Biologie aspécifique mais VS parfois augmentée, anémie et immmunoglobulines augmentées.
- Échographie : épaississement des parois artérielles
- Artériographie
- Angioscanner
- Le PET Scan est actuellement le meilleur choix pour approcher le diagnostic, peut montrer des
anomalies hypermétaboliques évocatrices au niveau des artères affectées.
- Les biopsies sont rarement possibles mais pourraient détecter des cellules géantes
Traitement :
- Corticothérapie
- Immunosuppresseurs
- Parfois nécessité de revascularisation chirurgicale ou par voie endovasculaire.
D. Maladie de Behçet
Maladie systémique associant des ulcérations buccales et génitales récidivantes et une atteinte
oculaire (iritis, uvéite). La maladie est souvent associée à diverses manifestations systémiques
cutanées, articulaires, nerveuses et vasculaires.
Le substratum est une vascularite des gros et petits vaisseaux, artériels ou veineux.
Épidémiologie :
- Pathologie rare, plus sévère chez les hommes que chez les femmes
- Plus fréquente dans le Bassin Méditerranéen et au Moyen- Orient.
41
ML
Clinique
- Présence d’aphtes récidivants buccaux ou génitaux : nécessaire au diagnostic
- Atteinte cutanée : folliculite, érythème noueux, lésions acnéiformes, phénomène
pathergique (hypersensibilité aux points de piqûre)
- Atteinte oculaire : iritis, uvéite, névrite optique
- Arthrites non déformantes fréquentes (25%)
- Atteinte vasculaire : TVP ou TVS des MI (25%), anévrismes ou thromboses artérielles (rare)
- Atteinte du SNC : manifestations diverses
- Atteinte digestive : peu fréquente (ulcérations muqueuse intestinale)
Diagnostic: aucun critère biologique d’appoint, on se base essentiellement sur la clinique (conjonction
de critères majeurs et mineurs).
- Capillaroscopie: microvascularite dermique (60 % cas).
Attention aux actes invasifs : risque de formation anévrismale au point de ponction en cas
d’artériographie.
42
ML
En fonction :
- Des circonstances de survenue, on distingue classiquement les acrosyndromes paroxystiques
des acrosyndromes permanents.
- De leur expression clinique, on opposera les acrosyndromes liés à une vasoconstriction à ceux
résultant d’une hyperhémie.
Permanent Paroxystiques
Vasoconstriction = hypodébit Acrorhigose Phénomène de Raynaud
Acrocyanose
Livedo
Vasodilatation = hyperhémie Acrocholose Erythermalgies
Paumes rouges (Erythromélalgies = paumes
(syndrome de Lane) rouges)
2. Acrosyndromes permanents
2.1 Acrorhigose
Symptomatologie fonctionnelle se manifestant par une sensation de froid permanente des
extrémités, sans signe clinique objectif évident, prédominant chez la femme jeune. C’est lié à une
hypertonie sympathique sans substrat éthiopathogénique particulier.
Affection bénigne, qui n’est pas une pathologie en soi. Elle est parfois associée à des pathologies
comme l’hypothyroïdie.
2.2 Acrocyanose
Cyanose et froideur persistante des extrémités qui sont souvent associées à une hyperhidrose (paume
des mains, sole plantaire). Les symptômes s’accentuent à l’exposition au froid.
Physiopathologie :
- Terrain vasomoteur exacerbé avec hypertonie sympathique et stase capillaro-veinulaire.
- Dans la plupart des cas, il s’agit d’une acrocyanose essentielle (ou primitive).
- Il existe des acrocyanoses secondaires associées à des pathologies telles qu’une
o Cryoglobulinémie : maladie causée par la présence de cryoglobulines dans le sang. Ces
dernières sont des immunoglobulines ayant la propriété de précipiter lorsque la
température est inférieure à 37°.
o Maladie des agglutinines froides : forme d'anémie hémolytique auto-immune (définie
par la présence d'auto-anticorps « froids », c'est-à-dire actifs à des températures
inférieures à 30 °C.
o Un syndrome myéloprolifératif.
Présentation clinique : les mains et parfois les pieds sont bleu-violets, froids, oedémateux et moites.
Cette symptomatologie est indolore (+ pas de trouble trophique) mais parfois socialement invalidante.
- Acrocyanose primitive : la plus fréquente; bénigne, problèmes d’esthétique et dans la vie
quotidienne (hyperhidrose).
- Acrocyanose secondaire : cryoglobulinémie, maladie des agglutinines froides, syndrome
myéloprolifératif...
Diagnostic : il se fait sur base de la clinique et de l’anamnèse; aucun examen complémentaire n’est
habituellement requis sauf éventuellement une capillaroscopie s’il y a un phénomène de Raynaud
surajouté.
Traitement
- Il n’existe aucun traitement médicamenteux susceptible d’améliorer l’acrocyanose.
43
ML
44
ML
Diagnostic : Il se base sur la clinique et l’anamnèse avec les éventuels examens complémentaires en
cas de suspicion de livedo secondaire.
Traitement : il n’y a pas de traitement spécifique du livedo sauf traitement de la cause si livedo
secondaire.
2.4 Acrocholose
Manifestation subjective des extrémités à type de brûlure sans objectivation clinique et sans
substratum évident. C’est une affection bénigne, parfois associée à des pathologies comme
l’hyperthyroïdie. Il faut exclure une neuropathie périphérique sous-jacente.
3. Acrosyndromes paroxystiques
3.1 Phénomène de Raynaud
C’est le plus fréquent des acrosyndromes vasculaires.
Le phénomène de Raynaud se caractérise par une suite de
symptômes :
- Une phase syncopale avec blanchissement distal des
doigts (et/ou des orteils) qui deviennent insensibles,
habituellement suivie d’une
- Phase asphyxique où les doigts se cyanosent et d’une
phase hyperhémique avec apparition d’une
érythrose douloureuse.
Physiopathologie : elle n’est pas totalement établie. C’est suite à l’augmentation de la vasomotricité
distale, d’origine sympathique.
Diagnostic :
45
ML
- Il est essentiellement basé sur l’anamnèse car le phénomène de Raynaud est rarement
observé au cabinet de consultation.
- Examen clinique : test d’Allen
- Le diagnostic différentiel doit être fait entre :
o Phénomène de Raynaud primaire (= maladie de Raynaud)
o Phénomène de Raynaud secondaire (= syndrome de Raynaud).
à La maladie de Raynaud est bénigne alors que le syndrome de Raynaud peut être le
témoin d’une pathologie grave sous- jacente.
46
ML
2. ArtériopathieMaladie de Buerger
Syndrome du défilé thoraco-brachial
Emboles.
3. Compression certaines affections neurologiques peuvent se manifester par un phénomène de
neurologique Raynaud ou symptomatologie similaire. C’est par exemple le cas du syndrome
du canal carpien.
4. Traumatismes Des microtraumatismes répétés peuvent engendrer un phénomène de Raynaud
vasculaires par divers mécanismes
- Maladie des vibrations : travailleurs utilisant des engins vibrants très
régulièrement : marteau- pic...
- Anévrisme cubital emboligène lié à certaines activités professionnelles
ou sportives dans lesquelles le poignet est régulièrement soumis à des
chocs répétés (carrossiers, joueurs de volley-ball,...)
5. Médicaments Les bêtabloquants sont les médicaments les plus souvent incriminés dans la
genèse ou l’exacerbation du phénomène de Raynaud.
Les dérivés de l’ergot et certains antimitotiques (bléiomycine e.a.) sont aussi
source de Raynaud.
Il y a aussi les vinblastine, cisplatine, interféron α...
6. Troubles de agglutinines froides, cryofibrinogénémie, cryoglobulinémie...
l’hémorrhéologie
47
ML
Étiologies principales
1) Causes congénitales: côte cervicale, méga-apophyse transverse au niveau de C7, anomalie
d’insertion du muscle petit pectoral
2) Causes post-traumatiques : cal post-fracture de la clavicule
3) Causes fonctionnelles : toutes celles occasionnant un déséquilibre de la région cervico-
scapulaire (épaules tombantes, faiblesse musculaire loco-régionale,...)
Clinique : Les symptômes peuvent être schématisés en trois grands cadres dont le point commun est
l’apparition ou l’aggravation des plaintes soit à l’effort, soit lors de la surélévation répétée ou
prolongée du bras.
- Compression artérielle : il peut s’agir d’un phénomène de Raynaud unilatéral avec froideur, de
claudication intermittente du bras, d’une ischémie de la main ou des doigts liée à une
thrombose ou un anévrisme emboligène de l’artère sous-clavière.
- Compression veineuse : il peut s’agir d’un œdème de la main (et donc gonflement) suite à une
activité physique mobilisant les bras, d’une fatigabilité ou faiblesse positionnelle voire d’une
phlébite.
- Compression neurologique : il peut s’agir de paresthésies (surtout dans les territoires C8-D1),
d’hypoesthésie, d’une atrophie des muscles de la main à faiblesse. La douleur est le signe le
plus fréquent du syndrome du défilé thoraco-brachial quelle qu’en soit l’étiologie.
Diagnostic : se base sur l’anamnèse et l’examen clinique. Les manœuvres dynamiques peuvent aider
au diagnostic. Lors de celles-ci, l’examinateur explore principalement l’axe artériel et recherche la
disparition du pouls radial ou/et l’apparition d’un souffle sus-claviculaire :
- Position du garde-à-vous exagérée et inspiration profonde
- Manœuvre d’Adson : bras en position anatomique, rotation de la tête du côté homo- ou
controlatéral à la lésion
- Manœuvre «mains en l’air» : bras en élévation-abduction coudes fléchis
- Manœuvre d’hyperabduction : bras en l’air -à exagérée, cette manœuvre est souvent positive
physiologiquement.
Traitement : La prise en charge du syndrome du défilé thoraco-brachial n’est pas plus aisée que son
diagnostic. Il faudra surtout corriger les facteurs favorisants (éviter le port de charges lourdes...) et
prévoir une rééducation adaptée (musculation des releveurs des épaules avec ré-harmonisation du
rachis cervical).
La chirurgie reste un sujet de controverse : on proposera parfois une libération chirurgicale du défilé
dans des cas bien sélectionnés :
- Résection 1ère côte
- Résection apophyse transverse C7
- Résection côte surnuméraire
- Section de brides
- Section m. scalène antérieur ou moyen
48
ML
Physiopathologie
- Les troubles vasomoteurs sont probablement liés à des troubles du métabolisme des
prostaglandines et de l’agrégation plaquettaire.
- L’affection peut être idiopathique mais peut révéler une affection sous- jacente.
o Les formes primitives (idiopathiques) sont rares, habituellement symétriques et
surviennent souvent avant 40 ans.
o Les formes secondaires peuvent être asymétriques et surviennent souvent après 40
ans.
§ Syndrome myéloprolifératif avec polyglobulie (maladie de Vaquez,
thrombocytémie essentielle).
§ Excellente réponse à de petites doses d’aspirine.
Traitement
- En fonction de l’étiologie si forme secondaire
- Repose sur l’Aspirine à raison de 500 mg/j et éventuellement sur les bêtabloquants
(propanolol), AINS (piroxicam, indométacine).
- Éviter l’exposition à la chaleur
- Prophylaxie des situations à risque (éviter la chaleur)
Diagnostic
- Essentiellement anamnestique
- La réponse à l’aspirine est parfois un excellent test diagnostique
L’engelure se caractérise par une plaque ou une papule oedémateuse, prurigineuse, algique,
érythrocyanotique, siégeant aux orteils (surtout) ou aux doigts suivis de lésions érythémateuses rouge
vif puis papules érythémato-cyaniques (parfois bulles, phlyctènes, ulcérations...).
L’évolution se fait par poussées de 2 à 4 semaines avec guérison spontanée progressive, au plus tard
à la fin du printemps avec rechute possible les années suivantes. C’est une affection limitée dans le
temps dont la guérison se fait le plus souvent endéans les 4 semaines.
Plus fréquentes chez les femmes et associées avec un BMI bas
Traitement : Il n’y a pas de traitement vraiment efficace. On recommande la protection contre le froid
et l’humidité. Les vasoconstricteurs doivent être évités tandis que les antagonistes calciques (exemple
: la félodipine) peuvent être utiles.
49
ML
Pré-gelures : s’observent quand les fluides tissulaires ne gèlent pas mais quand la température reste
basse pendant plusieurs heures ou jours. Elles sont probablement souvent méconnues : histoire
d’exposition prolongée au froid et à l’humidité sans possibilité de se sécher correctement. Lors du
réchauffement, il y aura des signes de neuropathie sensitive localisée au membre atteint.
- Souvent peu de signes objectifs
- Cas sévères : hypersensibilité au froid empêchant les patients de travailler à l’extérieur avec
parfois œdème, hyperhidrose et/ou douleurs chroniques
o Hyperhidrose : transpiration excessive impliquant les extrémités, les aisselles et le
visage, généralement sans rapport avec la température du corps ou l'exercice. C’est
surtout localisé au niveau axillaire et palmaire.
Traitement :
- Réchauffement lent
- Traitement conservateur comme pour les gelures
La TVP est fréquemment associée avec l’embolie pulmonaire. Parmi tous les patients avec TVP
proximale symptomatique des membres inférieurs, 40-60% ont une embolie pulmonaire
asymptomatique et parmi tous les patients qui se présentent avec une embolie pulmonaire, 50-70%
ont une TVP.
50
ML
La TVP et sa complication majeure l’embolie pulmonaire sont considérées comme deux manifestations
cliniques d’une même maladie : la maladie thromboembolique veineuse.
Physiopathologie
Une thrombose veineuse peut être induite par 3 types de modifications au niveau du vaisseau (triade
de Virchow) :
1) Anomalie du flux sanguin (stase veineuse)
2) Anomalie de la paroi des vaisseaux (lésions pariétales)
3) Anomalie de la composition chimique du sang (troubles de l’hémostase)
Les facteurs de risque peuvent être regroupés en facteurs réversibles ou non. La connaissance des
facteurs de risque est un élément permettant d’estimer la probabilité clinique de TVP (voir algorithme
diagnostique) et est indispensable pour déterminer la durée du traitement.
51
ML
Anomalies de l’hémostase
Facteur V Leiden Facteur VIII élevé
Mutation du gène de la prothrombine Facteur IX élevé
Déficit en protéine C Facteur XI élevé
Déficit en protéine S AC antiphospholipides
Déficit en antithrombine Dysplasminogénémie
Hyperhomocystéinémie Dysfibrinogénémie
52
ML
Les symptômes et signes cliniques de TVP ne sont ni sensibles (ils peuvent être absents en présence
de la maladie) ni spécifiques (ils peuvent être présents en l’absence de la maladie). L’évaluation
clinique est néanmoins fondamentale et sert de base à la démarche diagnostique :
- Elle englobe la recherche des symptômes et signes évocateurs, de facteurs de risque et d’une
explication alternative
- Elle permet d’estimer la probabilité clinique de TVP (en 3 niveaux - faible, intermédiaire, élevée
– ou 2 niveaux - peu probable ou probable).
- La probabilité clinique est indispensable pour orienter la démarche diagnostique et interpréter
correctement les tests diagnostiques.
Diagnostic différentiel
De la douleur • Traumatisme local
• Elongation
• Hématome, déchirure musculaire
• Tendinite, arthrite
• Insuffisance artérielle périphérique
• Goutte
• Rupture kyste de Baker : poche close entourée d'une membrane épithéliale distincte et
se développant anormalement dans la face arrière du genou (que l'on appelle le creux
poplité), généralement aux dépens de la bourse séreuse poplitée.
• Thrombose veineuse superficielle
• Cellulite, lymphangite, érysipèle, hypodermite
Œdème • Syndrome post-thrombotique
• Syndrome du compartiment
• Insuffisance veineuse superficielle
• Algoneurodystrophie
• Compression veineuse extrinsèque (syndrome de Cockett, tumeur, kyste)
• Décompensation cardiaque
• Décompenation hépatique
• Insuffisance rénale
• Lymphoedème
• Lipoedème
• Pathomimie
Syndrome post-thrombique : ensemble des symptômes survenant dans les 6 mois à 2 ans après une
TVP, séquellaires de celle-ci. Il y a un rôle de :
- L’obstruction veineuse persistante
- L’incontinence valvulaire
- La perte de la fonction veineuse
- L’hypertension veineuse et microcirculatoire
Clinique :
- Lourdeur de jambe, dilatations veineuses superficielles, crampes
- Œdème de cheville d’abord réversible évoluant parfois vers la « grosse jambe tendue
permanente »
- Troubles trophiques : dermite ocre, hypodermite
53
ML
54
ML
55
ML
1.4 Traitement
Objectifs du traitement :
- Améliorer les symptômes
- Éviter l'extension de la TVP
- Prévenir des embolies pulmonaires et le syndrome post- thrombotique ainsi que les récidives.
Traitement anticoagulant
Le principe est d’assurer une anticoagulation rapide avec une héparine et prendre le relai précocement
avec les anticoagulants oraux (antivitamines K = AVK). Toutefois, depuis quelques années, une
nouvelle classe de médicaments appelés NACOs (Nouveaux Anticoagulants Oraux) ou AODs
(Anticoagulants Oraux Directs) est de plus en plus utilisée et est appelée à remplacer les AVK dans la
plupart des cas. Les AODs actuellement autorisés en Belgique pour le traitement de la TVP et/ou de
l’EP sont l’apixaban (Eliquis®), l’édoxaban (Lixiana®), et le rivaroxaban (Xarelto®) qui sont des
inhibiteurs du facteur Xa ainsi que le dabigatran (Pradaxa®) qui est un inhibiteur de la thrombine
(facteur IIa). Les AODs sont actifs d’emblée par voie orale (au contraire des AVK), ne nécessitent pas
de contrôles sanguins et d’ajustement des doses mais ont certaines contre- indications car ils sont
éliminés essentiellement par voie rénale et interfèrent avec certains médicaments.
Le traitement de la TVP se fait à domicile dans la majorité des cas grâce à l’utilisation des héparines de
bas poids moléculaire (HBPM) qui s’administrent par voie sous-cutanée et aux AODs. L’instauration du
traitement de l’EP, qui est souvent le même, se fait quasi toujours à l’hôpital car on ne connaît pas
encore suffisamment bien les critères qui permettraient de la traiter sans risque à domicile.
En cas de contre-indication aux HBPM (insuffisance rénale sévère : clearance de la créatinine < 30
ml/min), l’alternative est l’héparine non fractionnée qui s’administre en perfusion I.V. continue. Il est
impératif de vérifier l’activité anticoagulante (allongement de l’APTT) ainsi que le taux des plaquettes.
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Précaution du traitement : élimination par voie rénale, interférences avec certains médicaments.
Les anticoagulants oraux peuvent se donner :
- D’emblée sans commencer par une héparine (apixaban, rivaroxaban) ou
- 5 jours après un traitement hépariné (dabigatran, edoxaban)
à abaissement de l’activité
plasmatique des protéines
vitamines K dépendantes
après l’arrêt total de leur
synthèse.
Modalités pratiques du traitement par AODs : Les AODs se donnent par voie orale et agissent très
rapidement (pic d’anticoagulation environ 1h30 après l’ingestion). Il ne faut donc pas les donner en
même temps qu’une HBPM car il y a un risque accru d’hémorragie. Les posologies varient en fonction
de l’AOD utilisé.
La durée du traitement anticoagulant est déterminée en tenant compte de l’estimation du risque de
récidive et de l’estimation du risque de saignement.
Les paramètres utilisés pour estimer le risque de récidive en cas d’arrêt du traitement anticoagulant
sont :
- La présence ou non d’un facteur de risque réversible (chirurgie, traumatisme, immobilisation,
contraceptifs, hormonothérapie, post-partum, long voyage en avion)
- 1er épisode ou récidive
- TVP distale ou proximale
- Cancer évolutif
- Anomalie de l’hémostase sous-jacente
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Contention et mobilisation
La contention fait partie intégrante du traitement car elle contribue à la régression des symptômes
et à la réduction de l’incidence du syndrome post-thrombotique (séquelles de la TVP liées à l’absence
de dissolution complète des thrombi veineux avec « grosse jambe » permanente)
Méthode :
- Bandage adhésif (Tensoplast) si œdème important puis/ou bas de contention gradués
- Mobilisation dès que le patient est correctement anticoagulé
Traitement thrombolytique
Il n’y a pas de démonstration d’un bénéfice en termes de réduction du syndrome post-thrombotique
et le traitement thrombolytique augmente le risque d’hémorragies majeures par rapport à un
traitement par héparine. Les indications doivent donc rester exceptionnelles :
- Patient jeune
- Avec TVP extensive et menace pour la jambe («phlébite bleue»)
- Sans aucune contre-indication.
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Les symptômes et signes cliniques sont similaires à ceux de la TVP. Il y aura parfois
une extension à la veine cave supérieure (Syndrome-cave supérieur)
Présentation clinique :
- Douleur sur le trajet veineux avec aspect rouge et induré (cordon)
- Hyperthermie locale
Examen complémentaire
L’échographie-Doppler permet d’apprécier l’extension. Parfois :
- « battant de cloche » à la jonction entre la crosse de la saphène interne et de la veine fémorale
commune
- Extension au réseau veineux profond via des veines perforantes
Traitement
- Symptomatique :
o Anti-inflammatoire non stéroïdien
o La contention et la mobilisation sont essentielles
- Prévention de l’extension :
o Un traitement anticoagulant (HBPM, relai oral) est souvent proposé s’il s’agit d’une
TVS étendue à proximité de la jonction saphéno-fémorale.
- Traitement chirurgical : ligature de la crosse de la saphène interne (si la thrombose remonte
jusqu’à proximité de la crosse). Ce traitement est toutefois devenu exceptionnel avec
l’utilisation des anticoagulants.
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2. Définitions
La varice est une anomalie anatomique caractérisée par la dilatation permanente pathologique d’une
veine superficielle.
L’insuffisance veineuse chronique est un syndrome associant des symptômes et des signes en rapport
avec une anomalie anatomique ou fonctionnelle veineuse permanente : varice(s), malformation
congénitale, reflux lié à une insuffisance valvulaire, obstacle (par exemple: séquelles de thrombose
veineuse profonde), compression par un anévrisme.
3. Épidémiologie
L’insuffisance veineuse affecte 35% des Européens actifs et plus de la moitié des retraités. Environ 1 à
2% de ces personnes souffriront un jour d’un ulcère veineux. Il s’agit dès lors d’un problème de santé
publique majeur.
La prévalence des varices dans la population adulte varie entre 9 et 30% avec une prédominance
féminine (3 femmes pour 1 homme).
4. Physiopathologie
L’être humain développe facilement une insuffisance veineuse du fait qu’il est bipède et qu’une
pression hydrostatique importante s’exerce sur les membres inférieurs : la différence de pression
hydrostatique entre l’oreillette droite et le pied, en position immobile, est d’environ 80 mm Hg.
Le flux veineux dépend :
- Du jeu des valvules au niveau du réseau superficiel et profond ainsi qu’au niveau des
perforantes
- De la contraction des muscles (pompe veineuse surale + pompe respiratoire) au sein
d’aponévroses inextensibles.
à A la marche, la pression hydrostatique au niveau du pied descend habituellement vers 15 à 30 mm
d’Hg (contre 80mmHg au repos)
Il y aura le développement d’une IVCMI s’il y a une augmentation de la pression veineuse et des
anomalies de retour veineux. La dysfonction de ce système peut être liée à diverses causes :
- Insuffisance valvulaire primaire du réseau veineux superficiel ou profond
- Incontinence/insuffisance des veines perforantes
- Incontinence valvulaire profonde post-thrombotique
- Toute dysfonction de la pompe musculaire surale
- Dysplasies veineuses (agénésie ou hypoplasie valvulaire congénitale)
- Hémodynamique : grossesse, sportifs.
- Combinaison de plusieurs facteurs.
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Il existe par ailleurs toute une série de facteurs de risque de l’insuffisance veineuse :
- Age - Facteurs environnementaux :
- Sexe féminin orthostatisme prolongé lié à la
- Antécédents familiaux de varices profession par exemple
- Obésité - Grossesse (s)
- Antécédents traumatiques des membres - Antécédents de TVP
inférieurs
5. Présentation clinique
Les manifestations cliniques sont très variables allant d’une simple pesanteur jambière
éventuellement associée à des télangiectasies jusqu’à des stades plus avancés avec altérations
cutanées et ulcères veineux.
Parmi les principaux signes, on va relever :
1) Douleurs ou plaintes jambières :
a. Lourdeur, fatigue, sensations désagréables à l’orthostatisme prolongé diminuées par
la surélévation
b. Sensibilité le long des veines dilatées.
c. Crampes nocturnes
d. Prurit (dermite de stase)
2) Œdème péri-malléolaire s’accentuant en cours de journée
3) Anomalies cutanées : dermite ocre, eczéma variqueux, atrophie blanche, hypodermite,
lipodermatosclérose, ulcéres
Depuis 1995, il existe un système international de classification appelé système CEAP. Il tient compte :
- De la clinique (C)
- De l’étiologie (E)
- Du siège anatomique de la lésion (A)
- De la pathogénie (P).
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3 Œdème
hypodermite
eczéma variqueux =
dermatite de stase
La présence ou l’absence de symptômes veineux tels que douleur, jambes lourdes, prurit,... permet de
compléter la classe clinique par l’addition d’un A (asymptomatique) ou d’un S (symptomatique).
Les signes physiques s’inscrivent ainsi sur une échelle de gravité croissante avec la sévérité de la
dysfonction veineuse et son ancienneté.
L’œdème vespéral de la cheville et la dilatation des petites veines cutanées et sous-cutanées de
l’arche plantaire interne et des régions malléolaires (corona phlebectatica) en sont les 1ère
manifestations. Les autres signes appartiennent déjà aux complications trophiques de la stase
veineuse :
- Dermite ocre : pigmentation brunâtre correspondant à un tatouage indélébile, par les
pigments d’hémosidérine des globules rouges extravasés sous l’effet de l’hyperpression
veineuse,
- Hypodermite puis lipodermatosclérose : fibrose progressive du tissu sous- cutané à la faveur
d’épisodes inflammatoires ou infectieux répétés,
- Atrophie blanche : plaque scléro-atrophique correspondant à une zone d’ischémie localisée
par occlusion d’artérioles du derme superficiel dermatite de stase ou eczéma variqueux à
eczéma localisé en regard d’une varice sus-fasciale. Il s’agit d’une dermatose prurigineuse,
érythémato- vésiculeuse, plus ou moins suintante, en nappes ou en placards.
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- Ulcères : à bords fibreux, suintants ou rouges et bourgeonnant sans nécrose, le plus souvent
peu douloureux sauf en cas d’infection ; leur siège préférentiel est la région péri-malléolaire
interne.
Hormis les complications liées à l’insuffisance veineuse reprises ci-dessus, les varices peuvent parfois
se compliquer d’hémorragie (rupture lors d’un traumatisme par exemple) ou d’une thrombose
veineuse superficielle, plus exceptionnellement d’une thrombose veineuse profonde.
6. Diagnostic
Anamnèse : rechercher les facteurs de risque de varices primitives et les antécédents évocateurs de
thrombose veineuse profonde
Examen clinique :
- Réalisé en position debout, permet d’emblée de constater l’existence de varices et de troubles
trophiques (dermite ocre...) et apprécie l’état des veines saphènes par la palpation.
- Le test de Schwartz (ou signe du flot) consiste à déterminer si les valvules sur les axes
saphéniens interne et externe (veines grande et petite saphène) sont continentes.
De petites percussions sur ces trajets veineux vont normalement transmettre une onde de flux
vers l’aval (vers le haut de la jambe) mais jamais vers l’amont (vers le bas de la jambe) ce qui
trahirait une insuffisance valvulaire. La genèse et la réception de ces percussions se font via
les doigts des deux mains.
Diagnostic différentiel :
- Les varices sont souvent idiopathiques mais il existe des facteurs de risque (familial, hormonal,
surpoids, sédentarité). Elles sont parfois secondaires à une thrombose veineuse profonde, une
malformation, une compression, un traumatisme.
- Lorsqu’il n’y a pas de varice, l’origine veineuse du trouble motivant la consultation doit être
discutée. Il sera important de faire le DD avec les autres causes d’œdème des membres
inférieurs :
o Lymphoedème
o Lipoedème
o œdème cyclique idiopathique de la femme jeune
o Origine cardiaque, rénale.
Il sera également important de s’assurer que les ulcères sont strictement d’origine veineuse.
Bilan complémentaire
L’échographie Doppler (Duplex) permet parfois d’apporter des informations complémentaires au
médecin spécialiste dans l’approche du traitement. Cet examen ne permet pas de poser le diagnostic
d’insuffisance veineuse de façon formelle mais va apporter des éléments le confortant : séquelles de
thrombose veineuse profonde, insuffisance valvulaire...
Cet examen ne doit dès lors pas être demandé inconsidérément car il prend beaucoup de temps pour
peu de bénéfice. Il sera par contre réalisé assez systématiquement lorsqu’une résection chirurgicale
de varices est envisagée car il permet de réaliser une cartographie veineuse précise.
Un bilan complémentaire invasif (phlébographie) n’est quasi plus jamais justifié sauf cas particulier.
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7. Traitement
Le principe thérapeutique essentiel est la lutte contre la stase veineuse. Elle repose sur deux grands
principes généraux :
1) Action sur la pression hydrostatique : le moyen le plus simple est le décubitus et la
surélévation des membres inférieurs. C’est d’ailleurs le traitement de base des ulcères
veineux mais qui est souvent difficilement réalisable à domicile. L’autre moyen est l’exercice
physique qui diminue de 2/3 la pression veineuse : privilégier la marche, le vélo et la natation.
2) Action sur la pression tissulaire : la compression et la contention
a. La contention des membres inférieurs va élever la pression tissulaire, ce qui va
diminuer le différentiel entre la pression tissulaire et la pression capillaire. Cette
chute de pression différentielle normalise le syndrome d’hyperperméabilité capillaire
qui caractérise la micro-angiopathie de l’insuffisance veineuse chronique. La
contention diminue aussi le diamètre des varices et leur reflux. Il existe plusieurs
types de bas de contention dont la taille doit être adaptée à la jambe du patient et
dont la pression doit être plus forte à la cheville qu’en proximal pour ne pas faire garrot
(bas de contention dégressive) :
i. Bas de soutien sans réglementation dont l’action est définie par le nombre de
deniers (les bas ordinaires pour dames sont d’environ 10 deniers) à Classe A
à P cheville d’environ 10 à 14mm Hg
ii. Bas de classe I, faible : 15 – 21 mm d’Hg
iii. Bas de classe II, moyenne : env. 23-32 mm d’Hg
iv. Bas de classe III, forte : env. 34-46 mm d’Hg
v. Bas de classe IV, très forte : > 49 mm d’Hg.
Il vaut toujours mieux conseiller au patient d’acheter ses bas ou chaussettes de
contention dans un centre spécialisé (bandagiste) où plusieurs options seront
proposées. En cas d’insuffisance veineuse et/ou de varices, on propose au maximum
une contention de classe II.
Les médications (veinotropes) ont un intérêt très limité. Elles peuvent parfois améliorer la
symptomatologie fonctionnelle, mais ne sont jamais qu’un complément au traitement conservateur
physique.
Le traitement des varices est mal codifié et dépendra de l’avis du spécialiste voire de l’école. Les
moyens sont très diversifiés entre scléroses ou échoscléroses au polidocanol (Aethoxysklérol®),
diverses techniques chirurgicales (saphénectomie par stripping, ligatures étagées...) et techniques plus
récentes (Laser endoveineux, radiofréquence endoveineuse). Aucune technique n’étant anodine, il
faut toujours faire la part entre le domaine de l’esthétique et le domaine du nécessaire ce qui n’est
pas toujours chose aisée.
Les ulcères seront soignés par des pansements adéquats, de préférence via des infirmières ou des
médecins rompus aux techniques des pansements vasculaires. Des bandages particuliers et des greffes
cutanées sont parfois proposés.
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Clinique :
- Les 1ère manifestations sont distales, atteignant d’abord les orteils et le pied, la cheville pour
remonter progressivement vers la jambe et la cuisse.
- L’œdème est du même type qu’au membre supérieur mais le pied lymphoedémateux a un
aspect caractéristique (œdème blanc) :
o œdème du dos du pied en verre de montre
o Accentuation des plis cutanés
o Orteils carrés
o Suitement jaune clair
o Avec le temps, développement d’une hyperkératose ainsi que d’une papillomatose
cutanée pouvant évoluer vers un éléphantiasis avec pachydermite.
- Le signe de Stemmer est caractéristique : il est décrit comme l’impossibilité de pincer la peau
de la face dorsale du 2ème orteil suite à la fibrose lymphatique.
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- 1ère image : Lymphœdème primitif du membre inférieur droit à accentuation des plis de
flexion, œdème élastique du dos du pied, orteils « carrés ».
- 2ème et 3ème images : évolution au long terme.
Les complications sont surtout infectieuses, fréquemment liées à une macération interdigitale
(mycoses, érysipèle, lymphangite) : elles majorent chaque fois le lymphœdème.
Traitement :
- Éducation du malade : surveiller la peau, éviter tout traumatisme (griffes, brûlures,...)
susceptible de générer une infection, surveillance particulière des espaces interdigitaux.
- Kinésithérapie : drainages lymphatiques manuels, pressothérapie (si lymphoedème primaire),
rééducation fonctionnelle.
- Contention et compression par bande ou manchon ou bas. La contention est adaptée à la
sévérité clinique : il s’agit généralement d’une contention de classe 3 ou 4.
2. Lipoedème
Il ne s’agit pas d’un vrai œdème mais d’une lipodystrophie (anomalie de la répartition
du tissu adipeux) due à une modification du métabolisme des graisses avec souvent
répartition gynoïde symétrique. De physiopathologie mal connue, le lipoedème
atteint surtout la jeune femme et s’aggrave progressivement avec l’âge.
Clinique :
- Augmentation de volume des deux jambes qui respecte le pied et les orteils
donnant un aspect en culotte de golf à la cheville à pas d’entreprise du pied.
- Pas de signe du godet.
- Signe évocateur : manœuvre du «rouler – pincer» qui est très douloureuse
surtout à la face externe des cuisses ainsi qu’à la face interne des jambes et
des genoux (il existe à ces niveaux un dépôt graisseux entre la peau et le fascia
qui est très sensible).
Hormis une optimalisation hygiéno-diététique globale, il n’y a pas de traitement
particulier.
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- Les artères temporales, radiales et fémorales doivent être palpées 2 par 2 pour déceler une
éventuelle asymétrie de pulsatilité (exemple : sténose ou oblitération en amont).
- Le diamètre de l’aorte abdominale peut être estimé par palpation bimanuelle au-dessus de
l’ombilic afin de rechercher un éventuel anévrysme.
- La palpation des artères poplitées est souvent difficile mais importante (exemple : anévrysme).
- Les artères tibiales postérieures sont palpées en arrière de la malléole interne : elles sont
également difficiles à palper.
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- Les artères pédieuses sont palpées au dos du pied, dans le prolongement du 2ème espace inter-
métatarsien.
- Les artères péronières ne sont en générale pas palpées sauf dans certains cas, en avant de la
malléole externe. Elles sont notamment palpables en cas d’oblitération ou de reconstruction
chirurgicale.
Remarques :
1) Rythme cardiaque : un rythme irrégulier doit évoquer une fibrillation auriculaire voire des
emboles en cas d’apparition brutale d’une insuffisance artérielle.
2) Mesure de la TA aux 2 bras : il n’y a normalement pas de gradient de pression de plus de 20
mmHg entre les 2 bras. Dans ce cas-là, il faut suspecter une sténose ou une oblitération en
amont de l’artère humérale.
III. Test d’Allen : permet de rechercher d’éventuelles lésions au niveau des artères digitales. Pour
ce faire, il faut serrer le poing, occlure la radiale et la cubitale par compression avec les doigts.
On fait alors ouvrir et fermer la main plusieurs fois pour la vider puis on relâche la pression
alternativement sur la radiale et la cubitale.
IV. Test de réplétion veineuse : observer la coloration de la pulpe des orteils et le remplissage des
veines superficielles du dos du pied. En cas d’insuffisance artérielle, on observe une
décoloration de la pulpe des orteils et une vidange des veines du dos du pied. Une fois que le
patient se rassoit, on observe une érythrose déclive et le remplissage progressif des veines du
dos du pied.
V. Mesures de l’indice de pression systolique aux chevilles (IPS) : l’IPS ou l’indice de pression de
perfusion cheville/bras (IPP) ou ankle brachial index blood pressure (ABI) complète l’examen
artériel des membres inférieurs. Cela nécessite l’utilisation d’un doppler continu (7-8 MHz) qui
mesure la pression systolique au niveau des 2 artères brachiales et au niveau des chevilles. On
prend comme référence brachiale la pression la plus élevée des 2 bras et comme la références
à la cheville, la pression la plus élevée.
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