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Plan :
I. Introduction
II. Rappel Anatomique
III. Etiologies
IV. Diagnostic Différentiel
V. Bilan en vue d’une prise en charge en MPR
VI. PEC
I. Introduction :
- L’épaule douloureuse est un motif de consultation fréquent en MPR.
- Souvent bénigne, mais peut être à l’origine d’importants limitations fonctionnelles,
entravant la vie quotidienne, professionnelle ou sportive des patients.
- Les étiologies sont fréquentes, dominées par les pathologies abarticulaires : Pathologies de
la coiffe des rotateurs.
-Ces pathologies sont l’apanage de l’adulte jeune à partir de 40 ans (rares avant), après 60
ans leur fréquence augmente de façon linéaire.
- Un Bilan lésionnel précis, permet d’orienter vers un diagnostic et d’établit un traitement
adéquat.
- L’épaule est l’articulation proximale du membre supérieur, très mobile et mal emboitée,
c’est un complexe articulaire formé de 5 articulations rassemblées en deux sous-ensembles :
- Cet ensemble offre à l’épaule trois degrés de liberté, permettant d’effectuer six
mouvements : ABD 180° / ADD 45°/ ATP 180°/ RTP 45°/RE 90°/RI 110.
Les mouvements permettent à la main de s’orienter dans les différents plans de l’espace et
assurer ainsi la fonction de préhension.
- Ces muscles sont soumis à des contraintes au niveau de l’espace sous acromial au cours des
différentes activités notamment celles faisant intervenir le mouvement d’élévation et les
rotations engendrant ainsi les pathologies dégénératives de la coiffes des rotateurs.
III. Etiologies :
a1- L’Omarthrose :
-Rare, secondaire à un traumatisme ou micro traumatismes, séquelles d’arthrite.
- Associe douleur +/- limitation articulaire.
- La radiographie standard : Pincement de la GH et ostéphytes de la partie inférieure de la TH
et de la glène.
a3- ONATH :
- Souvent bilatérale
- Douleur et limitation de tous les degrés de liberté.
b) Causes inflammatoires :
3- Autres Etiologies :
1) Douleurs projetées :
- Vasculo-nerveuses : Syndrome de la traversée thoraco-brachiale.
- Thoraciques : pleurésie, péricardite, embolie pulmonaire, insuffisance coronaire.
- Digestives : hépatique ou pancréatique.
2) Douleurs de voisinage :
- Cervicalgie / NCB : (C5++) : Signes cervicaux et signe sensitifs (paresthésies)
- Affections osseuses : Omoplate, humérus ou clavicule ( post traumatique ++).
3) Syndromes neurologiques :
- Lésion du nerf circonflexe (PB) : Paralysie du déltoide : hypoesthésie du moignon de
l’épaule.
- Syndrome du nerf sus scapulaire : Pathologie canalaire : douleur post, augmentée par
l’ABD, diminution de la RE active et amyotrophie de la fosse sus et sous épineuse.
- Lésion du nerf grand dentelé : ABD et ATP altérées, scapula alata.
- Lésion du nerf spinal
- Syndrome de Personnage Turner : Douleur puis amyotrophie scapulaire.
V. Bilan Clinque :
Il permet d’orienter le diagnostic vers une pathologie abarticulaire ou ostéo-articulaire :
1) Interrogatoire :
- Etat civil : Age, sexe, profession (notion de gestes répétés), loisirs et sports.
- Coté atteint, coté dominant.
-ATCD : Traumatisme ou ancien traumatisme, maladie rhumatismale ou métabolique …Ect
Age de la ménopause chez la femme.
- Motif de consultation :
a) La douleur : On précise :
-Date et mode de début (brutal ou progressif)
-Type : Inflammatoire ou mécanique
- Siège et irradiation : Ant, lat ou post, irradiation au bras, AB, main, cou ...
- Intensité : Sur EVA douleur /10
- Facteurs déclenchants et facteurs sédatifs.
b) La raideur
a- Inspection : Recherche:
- Une asymétrie des deux épaules, l’attitude spontanée du patient (ou attitude vicieuse ou
antalgique)
- Une amyotrophie : Deltoïde, fosse sous ou sus scapulaire ou trapèze.
- Scapula alata.
- Déformation articulaire (notamment post traumatique)
- TVM (œdème / Tuméfaction) ou ecchymose.
b- Palpation : Recherche :
- Points douloureux électives : Sup (claviculaire), ant (gouttière bicipitale), ext (Sous
acromial).
- On demande au patient d’indiquer avec le doigt le siège et d’éventuelles irradiations de la
douleur.
c- Mobilité :
- Examen en passif : Etudie principalement la RE1 (coude au corps), l’ABD et la RI (main-Dos
avec calcule de la distance pouce-C7).
- Examen en actif : des six mouvements (notamment la RE1 et la RE2 : Bras en ABD à 90°).
- On termine par l’étude de la mobilité des autres articulations et l’examen du rachis cervical.
- Le signe de Neer :
*L’examinateur se place derrière le patient.
*Il réalise passivement une ATP, bras en pronation (RI de l’épaule) tout en bloquant la
rotation de l’omoplate avec l’autre main.
* Le teste est dit « positif » si le patient perçoit une douleur entre 60° et 120° d’ATP (qui
disparait en supination).
- Le signe de Hawkins :
*L’examinateur se place devant le patient.
*Il réalise passivement une ATP à 90°, coude fléchi à 90° puis il imprime une RI en abaissant
l’AB.
*Le teste est dit « positif » si le patient perçoit une douleur lors de l’impression.
- Le signe de Yocum :
*La main du patient est sur l’épaule opposée, bras à 90° d’ATP et le patient lève le coude
(actif) contre résistance.
*Le teste est dit « positif » si le patient perçoit une douleur.
- Coiffe supérieure (sus épineux) : Le signe de Jobs : Bras dans le plan de l’omoplate (30°vers
l’avant), 90° d’ABD, pouce vers le bas et l’examinateur exerce une résistance vers le bas.
e- Signes d’instabilité :
- Antérieure :
* Appréhension à l’armé du bras : Bras à 90° d’ABD, coude fléchi, on le ramène vers l’arrière
au délà d’un certain seuil le patient résiste.
- Postérieure :
*Appréhension à la poussée vers l’arrière : Une main bloque l’omoplate, bras à 90°
d’élévation ant, légère ADD, RI, on imprime une poussée vers l’arrière sur le coude.
3) Examens complémentaires :
- Biologie : FNS, VS, CRP et glycémie, autres en fonction du contexte.
-Imagerie :
Radiographies standards :
*Face en RI, RE, R neutre : Luxation, calcification, omarthrose.
*Profil de Neer (coiffe) : Luxation TH, calcification, Fr coracoïde, site d’insertion des tendons
de la coiffe et état de l’acromion.
*Profil glénoïdien : Fracture de la glène (instabilité)
*Profil axillaire : Calcifications, subluxation ant de la TH.
* Radio de l’articulation acromio-claviculaire.
2) Epaule hyperalgique :
- Repos complet, immobilisation par une écharpe.
-Antalgiques et AINS, infiltration de CTC dans la bourse sous acromiale.
-Cryothérapie.
-Si calcifications volumineuses : aspiration voire ablation chirurgicale.
3) Epaule pseudo-paralytique :
→Rupture partielle :
*Phase d’entretien sans sollicitation : 3 semaines :
-Immobilisation stricte, coude au corps pendant 10 jours.
-Assurer une indolence : TRT médicamenteux, physiothérapie et massage (CTC et le MTP: CI)
-Au 10 eme jour : Commencer les mobilisations douces, passives, infra douloureuses+ mvts
pendulaires avec entretien articulaire du coude, poignet et main et port de l’écharpe en
dehors des séances.
* Phase de réadaptation :
-Recentrage dynamique de la TH
- Athlétisation du deltoïde, des abaisseurs et des rotateurs.
-Travail proprioceptif ++
- Réentrainement à l’effort.
→ Rupture totale : Idem, avec une durée d’immobilisation plus longue : 4 semaines dans une
attèle en ABD
Si échec du traitement rééducatif : Chirurgie (suture simple, suture avec fixation trans-
osseuse, plastie musculaire active…)
4) Epaule gelée :
- Le traitement est tout d’abord préventive : Par des mobilisations précoces de l’épaule lors
des pathologies susceptibles d’induire une capsulite rétractile.
- Une fois installée :
* Traitement médical : Antalgique / AINS / CTC injectables.
*kinésithérapie : Mobilisations actives aidés puis postures et RM global orienté vers le geste.
- Si échec : Mobilisation sous AG ou arthrolyse.