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I. Généralités :
A. Introduction :
1) La POPB est considérée comme une paralysie traumatique d’origine obstétricale.
2) Sa symptomatologie, son évolution et son TRT peuvent être calqués sur ceux de
l’adulte et ne différent que par le terrain particulier ; le nouveau-né et ses
possibilités de récupération.
3) Elle entraine des conséquences fonctionnelles néfastes sur le membre sup en
particulier sur la préhension.
4) Les séquelles définitives st classiques et possibles et demeurent une
préoccupation constante du thérapeute.
5) Sa PEC doit être précoce (dés la naissance) et continue ; le rééducateur en 1er
lieu puis le chirurgien au stade des séquelles.
B. Intérêt de la question :
1) Sa frqce est de 1 cas / 2000 naissance, La répartition du sexe est égale.
2) La bilatéralité est exceptionnelle.
3) Deux facteurs st à considérer (prévention) ;
➢ Condition d’accouchement.
➢ Poids de naissance ; en général sup à la moyenne.
A.1. Anastomoses :
1) Le PB s’anastomose avec le plexus cervical par une branche provenant de C4
s’unissant à C5.
2) Il s’anastomose avec le sympathique cervical par une branche de D1, ce qui
explique le syndrome de Claude-Bernard-Horner.
3) Les racines vont s’anastomoser pour former les troncs primaires ;
➢ C5-C6 Tronc primaire sup (TPS).
➢ C7 Tronc primaire moyen (TPM).
➢ C8-D1 Tronc primaire inf (TPI).
4) Ces troncs vont s’organiser pour donner les troncs secondaires ;
➢ Tronc secondaire post (TSP) les 3 branches post du TPS + TPM + TPI.
➢ Tronc secondaire antéro-ext (TSAE) les branches ant du TPS + TPM.
➢ Tronc secondaire antéro-int (TSAI) branche ant du TPI.
A.2. Branches terminales et collatérales :
Branches terminales :
1) TSP : N. radial, N. circonflexe.
2) TSAE : N. musculo-cutané, branche externe du médian.
3) TSAI : branche interne du médian, N. cubital, N. brachial cutané interne + accessoire.
Branches collatérales :
1) N. grand dentelé, N. angulaire et rhomboïde, N. sus scapulaire.
2) N. grand rond, N. grand dorsal.
3) N. s/scapulaire, Anse des pectoraux (grand et petit pectoral).
B. Anatomie fonctionnelle :
1) L’innervation musculaire est tjrs pluriradiculaire et se jette à des variations individuelles
2) Il est possible de faire correspondre à chaque fonction du membre sup, les racines dt
elle dépend ; ainsi :
➢ C5, C6 : abduction + RE : L’adduction et la RI persistent en cas d’atteinte de toutes
les racines sauf D1 (grâce au muscle grand pectoral C5, C6, C7, C8, D1). La F° du coude
peut persister en cas d’atteinte C6, C6, grâce au muscle long supinateur (C7, C8).
➢ C7 : E° du coude, E° du poignet et E° des doigts.
➢ C8 : muscles intrinsèques de la main (stt le territoire du médian).
➢ D1 : muscles intrinsèques de la main (stt le territoire du cubital).
3) Lorsque D1 est intacte ; la F° active du poignet est rarement de même que l’E°
active du poignet par le muscle ″cubital post″ (C7, C8, D1).
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III. Anatomopathologie :
A. Selon la lésion nerveuse :
A.1. Selon SEDDON : on distingue 3 types de lésions élémentaires :
Neurapraxie : simple sidération musculaire sans solution de continuité, récupération
2-3 mois.
Axonotmésis : interruption des cylindraxes avec respect de la continuité du
nervilemme et des gains de Schwann. Récupération possible / pénétration des gaines
intactes / la repousse axonique qui est de 1 mm/J.
Neurotmésis : interruption des cylindraxes, du nervilemme et des gaines de Schwann.
La récupération en l’absence de réparation est impossible puisque la régénération se
fait de façon anarchique sans ré-pénétration de la gaine.
A.2. Classification de SUNDERLAND :
Stade I : Neurapraxie.
Stade II : interruption axonale avec conservation des tubes endoneuronaux Axonotmésis
Stade III : Lésions des tubes endoneuronaux et conservation des périnerves.
Stade IV : Lésions des tubes endoneuronaux +périnerves avec conservation de l’épinerve.
Stade V : Même l’épinerve est atteinte (neurotmésis).
A.3. L’avulsion :
- C’est l’arrachement des racines entre leurs origines, médullaire et le ganglion
spinal. Aucune récupération.
B. Selon la présentation :
- Quelque soit le type de présentation ; il s’agit d’u traumatisme exercé sur les
racines du plexus par traction sur la tête ou sur les épaules avec augmentation
brutale de la distance menton-épaule.
B.1. Présentation céphalique :
1) Si la force de traction est modérée ; les 1er racines à se tendre st C5-C6 = neurapraxie.
2) Si la force augmente ; rupture de C5-C6 ou du TPS en dhr du trou de conjugaison, et
possibilité d’atteinte des racines basses.
3) Si la force dépasse les capacités d’élasticité des racines ; C7 et C8 st arrachées de
la ME (avulsion). D1 peut être arrachée à son tour (Sd de C.B.H).
B.2. Présentation par le siège :
- Par rétention de la tête dernière ; la lésion se produit par traction des épaules en
hyper-extension de la région cervicale arrachement C5, C6 voire de C7.
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V. Formes cliniques :
A. Atteinte de C5-C6 ou C5-C6-C7 ; type DUCHENNE – ERB :
1) C’est l’atteinte la plus frqte.
2) À l’examen :
a) Épaule en RI, paralysie de l’abduction.
b) Coude ; paralysie de la F°, triceps conservé (C6, C7, C8).
c) Poignet en F°, déviation cubitale.
d) Main fermée, mobilité conservée.
C. Myélographie cervicale :
- MEE d’un ou plusieurs pseudo-méningocèles ; témoin d’un arrachement radiculaire.
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B. Récupération incomplète :
1) Déficit des rotateurs ext, F°/E° du coude, pronosupination et la F°/E° des doigts.
2) Les Co-contractions peuvent apparaitre entre le 3ème et 6ème mois et réalisent une
″arthrodèse″ physiologique et peuvent toucher les muscles ; BB, triceps, deltoïde,
grand rond ou les muscles radiaux.
3) Les séquelles (vers la 2ème année) ;
a) Décollement de l’omoplate, Signe de CLAIRON.
b) Latéralisation constante vers le coté sain, Raccourcissement du membre.
c) Un membre en RI, Déformation de l’articulation scapulo-humérale.
d) Subluxation ou luxation de la tête humérale, Paralysie de la F° du coude.
e) Troubles cognitifs (apraxie, agnosie).
Appareillage :
1) Il est essentiellement réservé aux postures en cours d'évolution ou ds les
suites opératoires.
2) Certaines orthèses dynamiques ont été proposées pour faciliter l'abduction de
l'épaule ou l'E° de coude. Ces mêmes auteurs constatent, avec du recul, que les
familles abandonnent rapidement ces appareils dynamiques.
B. Chirurgie :
B.1. Indications :
1) La chirurgie nerveuse intervient essentiellement ds les 6 premiers mois de vie
après avoir réuni les arguments cliniques et paracliniques permettant d’évaluer le
pronostic de récupération de l’enfant.
2) Plusieurs possibilités sont envisageables : la récupération spontanée et précoce,
l’absence de récupération et la récupération partielle ;
a) La récupération complète et précoce traduit le plus svt des lésions
neurapraxiques du plexus brachial. Cette récupération est généralement rapide en
quelques jours à quelques semaines et ne nécessite aucun TRT chirurgical.
b) L’absence de récupération coïncide généralement avec l’existence d’une
paralysie plexique sévère, voire totale. Cette éventualité implique la réalisation
d’examens complémentaires afin de rechercher des signes d’avulsion radiculaire
(myélographie ou IRM) et de dénervation (électromyogramme). L’indication
chirurgicale est alors posée dès le 3ème mois.
c) Enfin, la récupération peut être partielle ds sa topographie ou ds l’intensité de
la force musculaire des différents groupes ;
➢ Lorsqu’il s’agit de paralysies proximales (F° du coude et abduction, RF de
l’épaule) témoignant d’une lésion C5-C6 ou C5-C6-C7, l’absence de récupération
d’un biceps au 3ème mois élimine une lésion de type I de Sunderland et pose
l’indication chirurgicale.
➢ Parfois, quelques ébauches de contractions et des signes de ré-innervation
peuvent apparaître du fait de l’existence d’un névrome en continuité ; cependant,
cela ne doit pas retarder l’intervention chirurgicale.
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IX. Conclusion :
1) La POPB est une pathologie complexe, dont le DGC se fait à la naissance et dont
la PEC est pluridisciplinaire (Médecin rééducateur, Orthopédiste, Kinésithérapeute,
Ergothérapeute et Psychologue) et nécessite l’implication des parents dans toutes les
étapes du TRT.
2) L’apport de la chirurgie est indéniable mais ses indications restent limitées.
3) L’intérêt de la prévention reste entier +++ ; améliorer les conditions
d’accouchement.
DR ; imad benaziza
Médecine physique et réadaptation
Azur plage