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Leçon 1 : anatomie squelettique

I. Introduction:
 La position anatomique convention mondiale : « Être humain,
vivant, debout, la tête droite, le regard horizontal, les membres
supérieurs pendant le long du corps, la paume des mains tournée en
avant, le petit doigt sur la couture du pantalon, les talons joints, les
pieds dirigés en avant »
 Les axes principaux du corps :
 Axe longitudinal ou vertical
 Axe transversal ou horizontal
 Les principaux :
 Plan sagittal
 Plan frontal
 Plan transversal ou horizontal
 Les directions
 Profond-Superficiel
 Interne-Externe 👉👉👉👉 Médial-Latéral
 Supérieur-Inferieur 👉👉👉👉 Proximal-Distal
 Antérieur-Postérieur 👉👉👉👉 Ventral-Dorsal
II. Osteologie:
a. Définition: C’est une structure rigide, fortement minéralisée,
constituant le squelette de l'homme et des vertébrés.
b. Constitution :

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 Tissu osseux (corticale, os spongieux)
 Moelle osseuse
 Périoste (membre fibreuse)
 Cartilage
 Vaisseaux sanguins
c. Classification
 Os longs : diaphyse-métaphyses-épiphyses.
 Os courts : facettes articulaires +++ (talus)
 Os plats : parois des cavités (scapula)
 Os irréguliers (vertèbre)
 Os pneumatiques (crâne)
 Os sésamoïdes (patella)
III. Arthrologie :
a. Définition : Une articulation est la jonction entre un ou plusieurs os. Elle
a pour fonction de relier les os entre eux et confère ainsi une certaine
mobilité au squelette.
b. Classification : Il existe 3 types d’articulation :
1. Articulations immobiles ou synarthroses : Ce sont des articulations
fixes qu’on appelle aussi articulations fibreuses:
 Syndesmose qui unit 2 os par du tissu conjonctif, ligament inter osseux
unissant le radius et le cubitus.
 Gomphose qui unit la dent à l’alvéole dentaire.

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2. Articulations semi-mobiles ou amphiarthroses : Ce sont des
articulations semi-mobiles, mais aussi articulations cartilagineuses :
 Symphyse qui réunit 2 os par du tissu cartilagineux et du tissu conjonctif
(ex : symphyse pubienne).
 Synchondrose qui unit 2 os par uniquement du cartilage (ex : côtes
unies au sternum ou vertèbres avec le disque intervertébral).
3. Articulations mobiles ou diarthroses : On distingue 6 types de
diarthroses :
 Enarthrose ou articulation sphéroïde : Articulation coxo-fémorale.
 Condylienne ou ellipsoïde : radio-carpienne.
 Articulation en selle leur forme évoque une selle: Articulation carpo-
métacarpienne.
 Articulation trochléenne ou à charnière : Articulation huméro-ulnaire.
 Articulation trochoïde ou à pivot : Articulation radio-ulnaire proximale.
 Arthrodèse ou articulation plane : Articulation acromio-claviculaire
IV. Système osseux : On le divise en deux parties :
a. Squelette axial :
 Le crâne
 Le rachis ou colonne vertébrale
 La cage thoracique 12 paires de côtes + le sternum
b. Squelette périphérique
 Ceinture scapulaire
 Ceinture pelvienne

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Leçon 2: traumatismes du rachis

I. Généralités
1. Définition: C’est l’ensemble des lésions osseuses, disco-
ligamentaires ou mixtes (ostéo-disco-ligamentaires) secondaire à
un traumatisme au niveau du rachis.
2. Intérêt:
 Adulte jeune (+++) de sexe masculin
 Traumatisme médullaire: 14 à 30 % des cas
 Accident voie publique, suivi des accidents de travail puis
des accidents de sport (lutte).
 Graves:
o Conséquences neurologiques : pronostic vital et fonctionnel
o Lésions associées : TCE+++.
3. Rappels anatomiques
 colonne vertébrale=33 vertèbres.
 plan frontal : colonne rectiligne
 plan sagittal : 3 courbures physiologiques: lordose cervicale;
cyphose dorsale ; lordose lombaire.
 Un système articulaire et ligamentaire complexe stabilise
ces éléments séparés par un disque intervertébral
 La morphologie des vertèbres est un peu différente à
chaque niveau.

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 La taille du corps vertébral augmente progressivement, de
C2 à L5.
 large au niveau cervical;
 étroit en dorsal et ;
 large au niveau lombaire.
 Biomécanique du rachis : 2 fonctions fondamentales
contradictoires : stabilité et mobilité
II. Signes
A. Clinique :
1. Interrogatoire
 Traumatisme : Date, heure, Lieu, Circonstance et mécanisme
 Traumatisé : Age, terrain, ATCD, heure du dernier repas
 Signes fonctionnels :
 Locaux:
 Douleurs rachidiennes immédiates ou secondaires
 Raideur cervicale ou torticolis
 Sensation d’instabilité cervicale
 À distance:
 Fourmillement dans les doigts, douleurs irradiées
 Douleurs ou faiblesse des MS et/ou des MI
2. Examen physique
a. Examen général : Eliminer une urgence vitale
 cardio- circulatoire
 Neurologique
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 respiratoire
 cranio- faciales
 Abdominale
 bassin
 Membres inférieurs ou supérieurs
b. Examen local du rachis : Prudent+++, sans mobilisation
excessive
 Inspection:
 torticolis, attitude guindée ou vicieuse;
 Ecchymose;
 Limitation de la mobilité active spontanée.
 Palpation : doit être douce (éviter d’aggraver ou de créer des
lésions neurologiques)
 Des processus épineux à la recherche :
o D’une déviation;
o D’une douleur provoquée;
o D’une saillie anormale.
 Des muscles paravertébraux à la recherche d’une
contracture.
c. Examen neurologique
 Répété lors du ramassage- transport- arrivée à l’hôpital
 Consigné par écrit sur fiche standardisée
 Etude de la motricité et l’évaluation du déficit: coté de 0 à 5
 Contraction normale=5
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 Contraction légèrement diminuée mais s’opposant à la
résistance et à la pesanteur=4
 Contraction s’opposant à la pesanteur mais non à la
résistance=3
 Contraction visible ne s’opposant ni à la résistance ni à la
pesanteur=2
 Ebauche de contraction =1
 Contraction nulle =0
 Examen sensitif
 sensibilité profonde : voie cordonale postérieure :
o Absente = 0
o Diminuée=1
o Normale = 2
 sensibilité superficielle : douloureuse et épicritique
o Absente = 0
o Diminuée=1
o Normale = 2
 sensibilité thermique
 Examen de la sensibilité du périnée et l’état du sphincter
anal : TR pour en apprécier la tonicité ou la béance.
d. Examen des réflexes :
 Tous les réflexes tendineux des 04 membres, les réflexes
cutanéomuqueux (anal, clitoridien, bulbo caverneux,
crémastérien)
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 La découverte de réflexes pathologiques : signifie une
atteinte médullaire.
 Le signe de Babinski

e. Examen du périnée (S3-S4-S5) :

 Intérêt diagnostique et pronostique majeur


 Permet d’affirmer le caractère complet ou incomplet d’une
paralysie
 Toucher rectal: Tonus volontaire du sphincter anal
o Sensibilité péri anale
o Réflexe bulbo- caverneux ou clitorido –anal
 Recherche de troubles sphinctériens (béance anal/ globe
vésical)
 Priapisme
B. Paraclinique
1. Bilan radiologique

Le bilan standard: 2 à 5 incidences radiologiques

 Polytraumatisé: les clichés de face et de profil


 Traumatisme isolé du rachis cervical: face, face bouche
ouverte, profil strict et 2 obliques.
 Le bilan dynamique: radiographies de profil en flexion et
extension pour les traumatismes du rachis cervical sans troubles
neurologiques: entorses graves et lésions ligamentaires (10 à 15
jours après le traumatisme).
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2. Radiographies standard: Face; Profil; Face bouche ouverte;
Obliques (basculant l’ampoule ... et non le patient)

 TDM: caractérise mieux les lésions osseuses


 IRM nucléaire: Permet de mieux apprecier les lésions
médullaires surtout en l’absence de lésion osseuse
III. Evolution
A. Cliniques:
 Douleurs
 contracture examen neurologique++
 La température (hyperthermie ou hypothermie de mauvais
pronostic)
 Le pouls
 L’état respiratoire
B. Paraclinique : Rx contrôle: J2- J7- J15- tous les mois

C. Modalités évolutives : Dépend de l’existence ou non de


lésions neurologiques associées au traumatisme du rachis

 Évolution favorable: En l’absence de troubles


neurologiques :
o Traitement adapté permet d’avoir une consolidation en 3 à
4 mois.
 Complication : En présence de troubles neurologiques :
 Le pronostic vital est lié à 3 facteurs:
o Age patient

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o Niveau de vigilance initiale
o La nécessité ou non de recourir à une assistance respiratoire
initiale.
 Le pronostic fonctionnel dépend :
o Du niveau lésionnel
o Du caractère complet ou non des troubles neurologiques
o De l’examen neurologique initial
o Du pourcentage de récupération neurologique dans les
jours qui suivent le traumatisme
 Selon Complications neurologiques :
o Signes péjoratifs:
- Béance anale,
- Priapisme,
- Réflexe bulbo caverneux,
- Troubles neurovégétatifs: troubles cardio-circulatoires,
troubles ventilatoires, hyperthermie ou hypothermie
IV.Diagnostic :
A. Diagnostic positif : Repose sur les arguments:
 Cliniques :
 douleur rachidienne post-traumatiques,
 Circonstances et mécanismes,
 examen physique
 Paracliniques :

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 Radiographies confirment lésions osseuses ou ostéo-
articulaires
 TDM caractérise les lésions osseuses
 IRM au besoin (lésion médullaire et ligamentaire)
B. Diagnostic différentiel :
 déficit sensitivomoteur radiculaire, segmentaire ou totale
non traumatique
V. Traitement :
A. PEC pré-hospitalière :
o Sur les lieux de l’accident :
 Examen général:
► Patient inconscient : rechercher les signes de gravité de la
blessure: Troubles : Respiratoire, Cardio-vasculaire, Thermique

► Patient inconscient :

= lésions rachidiennes jusqu’à preuve du contraire

=lésions associées: TCE, autres lésions osseuses, viscérales

 Gestes adaptes : 10 à 15 % des accidents neurologiques


surviennent lors du ramassage (Petit jean)
 position de sécurité
 dégagement
 immobilisation du rachis cervical en entier en maintenant
l'axe tête/cou/tronc/membres rigide.
 libération des voies aériennes,
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 Règles de mobilisation de tout traumatisé : Déplacement en
bloc :
 Minerve cervicale rigide : appui cervical postérieur, appui
mentonnier et appui sternal
 Pas de rotation de l’axe rachidien et pas d’inflexion latérale
 manipulation par quatre ou cinq personnes
 S’adapter à la situation
 Utiliser les moyens de bord
 Rassurer le patient
 PEC des lésions associées :
- fractures de membres/immobilisation
- TCE, trauma thoracique
- contusions: abdominale…….
 gestes: VV, antalgique, soins des lésions ouvertes
 organiser le transport vers un centre spécialisé
 patient bien contrôlé
 éviter toute précipitation inutile et gestes intempestifs
 contrôler l’entourage, pas d’attroupement
B. Lors du transport
 Transport médicalisé: voie terrestre, aérienne
 Mesures de réanimation
 Corticothérapie précoce discutée

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 Vers un centre spécialisé déjà contacté et informé de l’état
du patient
 diagnostic lésionnel précis (Rx, TDM, IRM)
 réanimateurs préparés
 Chirurgiens rompus à la pratique de la chirurgie rachidienne.
C. PEC hospitalière :
1. Buts:
 stabiliser et consolider les lésions anatomiques
 Preserver sinon restaurer les aptitudes
fonctionnelles/retour à la competition
 Eviter les complications et séquelles
 Maintenir une qualité de vie acceptable
2. Moyens
 Médicaux :
o Corticothérapie
o Antalgique
o +/-ATB, SAT VAT
 Méthode fonctionnelle
o Repos, physiothérapie pour les lésions bénignes
o Repos: régression des phénomènes douloureux
o L’entretien de la musculation paravertébrale par une
rééducation statique posturale, est indispensable.
 Traitement Orthopédique
o Traitement par collier simple
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o Traction / Etriers
o Minerve plâtrée à l’indienne
o Corset plâtré avec 3 appuis (sternum, lombaire, pubis)
o Cadre de Cotrel
 Méthodes chirurgicales : Réduction + fixation
3. Indications
 Traitement fonctionnel: lésions bénignes stables
 Traitement orthopédique: fractures stables sans sténose
canalaire
 Traitement chirurgical: lésions instables, patients
neurologiques.

Leçon 3: généralités sur les luxations et les entorses

A/Les luxations

I. Introduction :

a. Définition: c’est une perte permanente rapports normaux entre


deux surfaces articulaires. Lésions capsulaires et ligamentaires
 Luxation complète : pas de contact entre surfaces articulaires
 Luxation incomplète : subluxation
 Luxation régulière :
 Luxation irrégulière
b. Terrain
 Adulte : sportifs, travailleurs manuels
 Enfant : décollement épiphysaire
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c. Localisation préférentielle : épaule, coude, genou, hanche.
d. Mécanisme :
 Contraction musculaire brutale/choc direct.
 Force incontrôlée, mouvement forcé +++.
 Mouvement habituel > amplitude normale.
 Mouvement inhabituel

II. Signes cliniques :

a. Signes fonctionnels d’une luxation récente :


 Douleur
 Impotence fonctionnelle
b. Signes physiques :
 Déformation
 Attitude vicieuse
c. Signes radiologiques
 Rx : indispensable, confirme le diagnostic, permet distinction
entre luxation pure (luxation isolée) et fracture luxation
III. Complications
 Nerveuses
 Vasculaires
 Cutanées
 Osseuses : fractures

IV. Évolution

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a. Favorable
 Réduction urgente
 Rx de confirmation +++
 Immobilisation
 Rééducation
b. Défavorable
 Irréductibilité : interposition parties molles, fragments osseux
 Incoercibilité : réduction instable, reproduction immédiate

V. Autres formes

 Luxation ancienne : luxation non réduite + de 3 semaines.


 Luxation récidivante : reproduction fréquente, facile,
traumatisme minime

A/ ENTORSES

I. Introduction :
a. Définition: c’est un traumatisme de lésions capsulo-ligamentaires
sans pertes de rapport entre les surfaces articulaires.
b. Classification :
 Entorse bénigne : pas de rupture ligamentaire, étirement,
élongation
 Entorse grave : rupture ligamentaire, coaptation, stabilité
compromise
c. Mécanisme et anatomie pathologie

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 Mouvement rapide
 Incoordination motrice (amplitude normale dépassée)
 Déséquilibre musculaire (amplitude normale dépassée)

II. Clinique : TDD = entorse du LLE de la cheville


 Douleur en 3 temps : douleur – intervalle libre – douleur ++ vive
 Impotence fonctionnelle
 Tuméfaction : œuf de pigeon
 Signes négatifs : pas de déformation, mouvements possibles avec
douceur

III. Radiologie :

 Standard : pas de lésion osseuse.


 Dynamique : pas en urgence car aggrave les lésions. A faire au
15ème jour uniquement si la radio standard ne montre pas de lésion
osseuse et de manière comparative.
 IRM : lésion osseuse et ligamentaire

IV. Évolution : correctement traitée

 Entorse bénigne guérit sans séquelles


 Entorse grave (réparation chirurgicale et rééducation précoce)
=idem.

Conclusion : L’entorse est une luxation avortée et la luxation est une


entorse achevée, 2 stades différents d’une même lésion.

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