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Objectifs
INTRODUCTION
DEFINITION
La lombalgie commune de l’adulte est une douleur localisée au rachis lombaire, sans
irradiation dans les membres inférieurs, due à une détérioration du disque intervertébral
et/ou des articulations vertébrales postérieures et survenant chez un sujet de plus de 18 ans.
Elle est fréquente désignée par mal de dos ou maux de reins dans notre contexte.
INTERET
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90 % de la population adulte en souffre ou en a souffert. Il s’agit du premier motif de
consultation en rhumatologie. En effet, elle représente 72,56 % des motifs de consultations à
Abidjan selon Kouakou N’Zué et collaborateurs et 70 % environs à Lomé selon Mijiyawa et
collaborateurs.
Dans notre expérience, sa fréquence hospitalière est de 63,1% des affections rhumatologiques
au Burkina Faso. Elle touche 56 % du personnel d’un centre hospitalier dans notre contexte.
Les explorations complémentaires ont pour but d’éliminer une autre affection.
Pour une bonne compréhension de cette leçon, il sied de faire un rappel sur l’anatomie de la
vertèbre et l’unité fonctionnelle.
1.1. Rappel
La colonne vertébrale est une tige flexible allant de l’occiput à la pointe du coccyx. Elle est
constituée de 33 vertèbres dont cinq vertèbres lombaires en général. Ces vertèbres lombaires
sont situées entre le rachis dorsal et le sacrum.
A l’instar des autres segments, le rachis lombaire est stabilisé par des muscles para-vertébraux
et abdominaux dont le relâchement surtout abdominal peut jouer sur la statique vertébral et
être cause de détérioration vertébrale.
1.2. Etiopathogénie
- le terrain : est celui d’un adulte avec une prédilection entre 30 et 50 ans
d’âge. Les deux sexes sont concernés avec une légère prédominance masculine.
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- Les étiologies sont multiples. Nous les verrons dans le chapitre sur le diagnostic
étiologique.
- Le mécanisme de base est la détérioration des différents composants de la colonne
lombaire.
2. SIGNES
Nous prendrons comme type de description la lombalgie aigue ou lumbago de l’adulte jeune.
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A l’examen du rachis lombaire chez le patient debout, on note :
Qui disparait en décubitus ou en flexion. On parle d’une attitude scoliotique qui est une
position antalgique ou un effacement de la lordose physiologique.
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Les éléments de surveillance sont surtout cliniques :
o La douleur par une EVA
o La contracture para-vertébrale
o La mobilité rachidienne
- Traitée, l’évolution est favorable avec une disparation des douleurs en cinq à dix jours;
l’évolution ultérieure est imprévisible. les rechutes sont possibles en cas de persistance
des circonstances déclenchant.
- Non traitée, la régression de la douleur est plus lente.
- Certains facteurs tels qu’une insatisfaction professionnelle, le tabagisme, l’alcoolisme,
un arrêt de travail ou un repos médical prolongé sont des facteurs qui exposent à une
chronicité.
A côté de ce type de description caractérisé par sa survenue brutale et son tableau clinique
bruyant, il existe d’autres formes cliniques.
2.2. FORMES CLINIQUES
- Formes évoluées
la lombalgie chronique qui se définie par la persistance des douleurs lombaires au-
delà de 3 à 6 mois. C’est la forme grave de la lombalgie commune du fait de son
retentissement socioprofessionnel, économique et psychoaffectif.
L’examen clinique est ici pauvre : douleur lombaire irradiant souvent dans les fesses avec une
limitation modérée de la mobilité rachidienne.
Les examens complémentaires sont justifiés :
o Radiographie standard ; lésions d’arthrose
o Examens biologiques : hémogramme, VS, CRP
La lomboradiculalgie : dans les formes évoluées, la lombalgie peut s’accompagner
de radiculalgie c'est-à-dire d’une irradiation dans le membre inferieur de
topographie L3, L4, L5 ou S1.
- Formes symptomatiques :
La lombalgie aigue est le plus souvent l’apanage de l’adulte jeune tandis que la forme
chronique intéresse surtout l’adulte jeune ou d’âge avancé.
- Formes étiologiques :
Selon les caractéristiques de la limitation de la mobilité rachidienne (Etoile de Maigne), une
orientation de la topographie lésionnelle peut être faite.
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3. DIAGNOSTIC
3.1. Positif
Le diagnostic positif est évoqué devant les signes cliniques et confirmé en cas de chronicité
par les signes radiologiques et biologiques.
- Cliniques : douleurs lombaires surtout basses, mécaniques
Evolution intermittente
Raideur lombaire localisée
Conservation de l’état général
- Radiologiques : elles sont normales ou montrent des lésions dégénératives
(discarthrose ou arthrose postérieure).
- Biologiques :
VS normale (inférieure à 10 mm à la 1ère heure)
CRP normale (inférieure à 6 mg/L)
Une fois le diagnostic positif posé, dans la forme aigue, il faut rechercher les facteurs de
risque (FDR) de chronicité.
Dans la forme chronique, il faut apprécier le retentissement psycho-affectif de la maladie.
Maintenant que nous avons vu le diagnostic positif, avec quoi ; il ne faut pas confondre la
lombalgie commune de l’adulte.
3.2. Différentiel
Le diagnostic différentiel est toujours symptomatique ; c’est ainsi, qu’il ne faut pas confondre
la LCA avec :
- Une lombalgie mécanique symptomatique :
o D’une tumeur osseuse primitive : le myélome multiple
Personne âgée (plus de 60 ans)
Rachialgies diffuses
Douleurs costales pic monoclonal
Plasmocytose médullaire
o Une tumeur secondaire (métastases)
Tous les cancers ostéophiles doivent être recherchés mais surtout celui
de la prostate chez l’homme et du sein chez la femme dans notre
contexte.
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o D’une infectieuse (mal de POTT)
Radiographie : spondylodiscite
o Métabolique : ostéoporoses idiopathiques
- Douleurs projetées
o Colique néphrétique
o Anévrysme de l’aorte.
Le diagnostic différentiel établi, quelles peuvent être les étiologies des lombalgies communes
de l’adulte.
3.3 Etiologies
Les étiologies de la lombalgie commune sont multiples ; on les regroupe en deux grandes
étiologies :
- les causes discales
- les causes non discales
4. TRAITEMENT
4.1. Buts :
Ce sont :
o Calmer la douleur
o Eviter l’évolution vers la chronicité
o Prévenir et traiter les complications
Pour atteindre ces buts, nous disposons des moyens suivants :
4.2. Moyens
- Education thérapeutique
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- Mesures hygiéno-diététiques (surtout hygiène du dos)
- Moyens médicamenteux
o Antalgiques : tous peuvent être utilisés ; en exemple :
Tramadol 50, 75, 100, 200mg ; à raison de 400 mg par jour en 2 prises ;
ESI : vertiges, nausées ; CI :
Morphine : 5, 10, 20mg à raison de 60 mg en 3-4 prises ; ESI : vertiges,
constipation.CI :
o Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Exemple : acéclofénac 100 mg à raison de 200mg en 2 prises ;
ESI : UGD, insuffisance rénale, CI :
o Myorelaxants : tetrazepam, diazepam
o Antidepresseurs/anti-épileptique : gabapentine ; prégabaline
o Corticoïdes voie générale/locale
- Moyens physiques
o Masso-kinésithérapie (15 à 20 séances)
Visée antalgique
Rééducation proprement dite avec travail proprioceptif, renforcement
des muscles para-vertébraux, fessiers, ischio-jambiers et abdominaux.
o Orthèses lombaires
Plâtres
Résines
Ceinture de maintien lombaire
- Moyens chirurgicaux
o Rhizolyse
o Arthrodèse
o Remplacement prothétique
Les indications sont les suivantes :
4.3. Indications
La prise en charge est multi-disciplinaire
- Lombalgie aigue commune
o Repos au lit bref (2 à 3 jours)
o Education
o Antalgiques
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o Anti-inflammatoires
o Immobilisation par orthèse pendant la phase algique.
- Lombalgie chronique
o Education
o Soutien psychologique/ antidépresseur
o Antalgiques (Tramadol)
o Kinésithérapie (++++)
o Chirurgie
CONCLUSION
La lombalgie commune de l’adulte est un véritable problème de santé publique au regard de
son ampleur et du cout élevé de sa prise en charge surtout dans les formes chroniques. Elle a
un impact sur les économies de nos états par les arrêts de travail qu’elle suscite. Il faut donc
agir en amont par l’information sur l’hygiène du dos et la prévention par une adaptation du
matériel de travail.
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