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Dr Mamoudou SAWADOGO
Professeur Titulaire d’Orthopédie-Traumatologie
UFR-SDS/UJKZ
OBJECTIFS
1. Définir la scoliose
2. Décrire 2 signes cliniques et 2 signes radiographiques
3. Citer 4 étiologies
4. Enumérer 3 complications
5. Décrire le traitement orthopédique
PLAN
INTRODUCTION
I. GENERALITES
I.1. DÉFINITION
I.2. INTERET
I.3. RAPPELS ANATOMIQUES
I.4. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
II. SIGNES
II.1. TYPE DE DESCRIPTION :
II.2. FORMES CLINIQUES
III. DIAGNOSTIC
III.1. POSITIF
III.2. DIFFERENTIEL
IV. TRAITEMENT
IV.1. BUT
IV.2. MOYENS ET METHODES
IV.3. INDICATIONS
IV.4. SURVEILLANCE-RESULTATS
CONCLUSION
INTRODUCTION
La statique vertébrale conditionne l’harmonie du corps dans les différents
plans de l’espace, sa physiologie et son fonctionnement.
La scoliose de l’adulte (sujet qui a atteint la maturité osseuse) peut être
idiopathique ou mieux, primitive. Elle s’aggrave dans le temps, après la ménopause
en région lombaire majorée par les lésions dégénératives.
On rapproche de la scoliose idiopathique, la scoliose dégénérative de l’adulte par
altérations discales et articulaires postérieures. Les conséquences cliniques sont
l’apparition rachialgies, de radiculalgies, et plus rarement d’insuffisance
respiratoire. Le bilan Rx analyse les courbures de F/P et leur réductibilité.
Le traitement conservateur repose sur la rééducation et le port corset. La chirurgie
est plus complexe.
1. GENERALITES
1.1. Définition
Trois termes à définir :
- Scoliose : c’est une déformation structurale avec rotation vertébrale ne
disparaissant pas en position allongée, ce qui la diffère de l’attitude scoliotique ;
- Idiopathique : dire plutôt 1tive, car non 2aire à une cause quelconque. Elle
apparait dès l’enfance, et s’aggrave pendant la croissance ; cependant la cause
indéterminée est désormais discutable car il existe aujourd’hui des arguments
génétiques et neurologiques de plus en plus précis, pour expliquer la déformation.
À côté de ces scolioses idiopathiques on décrit des scolioses dégénératives qui
apparaissent après 45-50 ans.
- Adulte : maturité osseuse, fin de la croissance et de l’adolescence. Tests
cliniques de Tanner = 5, test Rx de Risser = 5, avec fusion noyau épiphysaire et
noyau 1tif aile iliaque.
Définition : c’est une déformation rachidienne par déplacement relatif et
progressif d’une vertèbre par rapport aux vertèbres adjacentes, se produisant dans
les trois plans de l’espace sans perte de continuité ostéoligamentaire,
essentiellement durant les périodes de croissance. (KAELIN).
1.2. Intérêt
• Épidémiologique : fréquence estimée 6% chez les plus de 50 ans ; 10% à
65 ans ; sex ratio = 4 ;
• Clinique : diminuent en pourcentage et en gravité, grâce au dépistage et
au traitement précoce pendant la croissance ;
• Thérapeutique : grande exigence de qualité de vie demandée par les
patients de nos jours, et meilleure prise en charge rendue possible par les progrès
thérapeutiques.
1.3. Rappel anatomique
Le rachis est un empilement de 33 à 34 vertèbres dont 7 cervicales, 12
thoraciques, 5 lombaires et 4-5 pièces soudées = sacro-coccyx. Entre 2 vertèbres
s’interpose le disque intervertébral (DIV) qui est un anneau fibreux discoïde
renferment en son centre une substance gélatineuse, le nucleus pulposus. Les
vertèbres sont unies par le ligament commun vertébral antérieur en avant et le
postérieur en arrière. L’ensemble de la colonne est soutenu de part et d’autre de la
ligne des épineuses par les muscles paravertébraux. La vascularisation est assurée
par branches de l’A°.
Évolution naturelle des scolioses de l’adulte : d’une façon générale, que la scoliose
soit idiopathique ou dégénérative, entre 20 et 45-50 ans il existe une certaine
stabilité. Il existe en revanche un pic préménopausique et ménopausique, et un
autre pic postménopausique vers 55-60 ans.
Pour la scoliose idiopathique, on note une aggravation dans 60% des cas avec prise
angulaire de 1,8°/an en lombaire, 1,4°/an en thoracolombaire selon Duriez.
2. SIGNES
2.1. TDD : scoliose idiopathique de l’adulte
Il s’agit d’un sujet adulte qui vient consulter pour déformation de la CV +
rachialgies.
Radiographies dynamiques
Elle ont pour objectif de rechercher une réductibilité des courbures : on
apprécie le % de réduction qui, s’il est ≤ 30 %, fait parler descoliose raide avec
discussion alors d’une éventuelle libération chirurgicale.
Tomodensitométrie : elle est essentielle, mais réalisée seule, elle donne des
renseignements souvent incomplets.
✓ Tumeur
✓ Infection…
3. DIAGNOSTIC
3.1. Positif
Arguments cliniques
▪ Signes fonctionnels : douleurs de la CV, déformation caractéristique +
retentissement esthétique, psychologique et parfois cardiorespiratoire.
▪ Signes physiques : déséquilibre du rachis (fil à plomb), obliquité des épaules,
gibbosité.
Arguments paracliniques : signes Rx de confirmation.
3.2. Diagnostic différentiel
Il se pose essentiellement avec
- L’attitude scoliotique : la déformation disparait en position couchée. Elle
s’observe dans les ILMI au début. Lorsqu’elle n’est pas corrigée, la déformation
peut se fixer et devenir irréductible.
4. TRAITEMENT
4.1. Traitement conservateur
4.1.1 Médical
Il n’y a pas de traitement médical spécifique de la scoliose. On fera appel à :
- un apport nutritionnel équilibré,
- la prévention de l’ostéoporose (facteur aggravant),
- des antalgiques et myorelaxants,
- les infiltrations,
- la physiothérapie,
- la psychothérapie de soutien pour des malades inquiets de leur aspect et de
leur devenir.
4.1.2 Rééducation
Son but est d’entretenir la meilleure souplesse possible et une musculature
adaptée. Elle fera appel à :
- des assouplissements
- des techniques de réajustement musculaire et de musculation
- travail de la proprioception pour repérer la position idéale ;
- renforcement musculaire dont la musculature pelvienne qui contribue à la
bonne orientation du bassin ;
- la reprogrammation neuromotrice ;
- les massages ;
- le réentraînement aux efforts qui supprime la tachycardie et la dyspnée ;
- la rééducation respiratoire ;
- l’ergothérapie qui participe à l’ajustement réciproque sujet-environnement.
4.3. Indications
Elles sont fonction avant tout de l’âge (âge physiologique ++).
CONCLUSION
C’est une pathologie complexe avec des répercussions esthétiques et fonctionnelle
importantes dans les formes sévères. Elle doit être dépistée précocement. Sa prise
en charge repose sur un véritable programme thérapeutique permettant d’éviter
l’aggravation.