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cotyloïdienne
Femme de 35 ans, présente des douleurs de la hanche droite depuis 3 ans survenant à
l’effort, cette symptomatologie s’est exacerbée depuis 03 mois, réduisant son périmètre de
marche à 800 m, la marche se fait avec une canne à gauche, la mobilité de la hanche
normale.
En effet , il s’agit d’une patiente de 35 ans , qui consulte pour douleurs de sa hanche droite.
L’examen clinique :
Debout :
Couché :
Par ailleurs, l’examen du genou, de la cheville homolatérale, ainsi que le rachis cervical et
dorsolombaire, ainsi que la hanche et le membre controlatéral sont sans particularité.
Au terme de cet examen clinique, nous sommes en présence d’une patiente âgée de 35 ans,
sans antécédents personnels ou familiaux qui consulte pour douleur de sa hanche droites
évoluant depuis 03 ans ; s’étant exacerbée depuis 3 mois et ayant nécessité le port d’un
tuteur externe et ayant réduit son périmètre de marche à 800m ; et dont l’examen clinique
retrouve une mobilité de la hanche selon la cotation de Merle d’Aubigné chiffrée à 15, donc
bonne.
Pour cela seul un bilan radiologique est indispensable, il permettra d’étayer notre diagnostic,
de typer la lésion et de rechercher d’éventuelles lésions associées ; il comprendra :
- Rx du bassin de face
- Rx de la hanche droite (F+P), par faux profil de Lesquene.
- Rx du genou homolatéral (F+P), vue la fréquence des douleurs apportées.
Face :
- Le cintre cervico- obturateur n’est pas rompu, donc l’articulation est bien
centrée non subluxée.
- L’angle cervico- diaphysaire est normal, égal à 135° et n’est pas le siège
d’une dysplasie fémorale.
- La tête fémorale ne présente aucune altération de surface ou de contours.
- Il n’existe pas de ostéophytes cotyloïdiens
- Le cotyle est manifestement insuffisant, en effet il est ovale et fuyant ; il
s’agit donc d’un cotyle dysplasique, en effet l’angle d’obliquité HTE est élevé
(normalement inférieure à 10 °), l’angle de couverture de la tête fémorale
VCE est insuffisant (normalement supérieure à 25°), témoin d’une
incongruence cotyloïdienne.
- de plus le cotyle est le siège d’une altération de structure à type d’osteo
condensation en cupule polaire supérieure, sans géodes. Cette ostéo
condensation est le témoin d’une augmentation des contraintes à ce niveau
et illustre parfaitement la loi de Wolff sur l’adaptation fonctionnelle de l’os.
- L’interligne articulaire est respectée.
Profil :
- Il existe un défaut de couverture de la tête fémoral par la cotyle VCA
(normalement supérieure à 25) °
- L’angle d’antéversion du col est normal (10 – 15 °)
La hanche controlatérale, est le siège aussi d’une dysplasie cotyloïdienne sans signe de
décompensation arthrosique, elle ne présente aucunes anomalies architecturales.
Au terme de cet examen radio-clinque, nous sommes en présence d’une patiente de 35 ans ,
qui consulte pour des douleur de sa hache droite évoluant depuis 3 ans , exagérée depuis 03
mois et ayant réduit son périmètre de marche à 800m , nécessitant le port d’un tuteur
externe gauche , chez que le bilan radio- clinique est en faveur d’une coxarthrose débutant
sur dysplasie cotyloïdienne , classé type I selon DEMOURGUES &PATTE , avec signe de
surcharge radiologique.
Il s’agit d’une forme mineure de la maladie luxante, congénitale, mettant le cotyle dans des
conditions biomécaniques défavorables par diminution des surfaces portantes et
augmentation des pressions unitaires.
Que faut –il faire ? Il faut traiter cette patiente le plutôt possible, car livrée à elle même,
cette forme débutante évoluera inéluctablement vers une coxarthrose sévère rapidement
destructrice sans possibilités de néo- organisation du cotyle.
Le volet médical :
A base d’AINS et de physiothérapie afin d’éviter les positions vicieuses (flexum, et rotation
externe) qui sont néfastes Néanmoins c’est un adjuvant qui ne règle pas le problème.
Le volet chirurgical :
Méthodes Radicales :
telles que l’arthroplasite totale de hanche est à éliminer d’emblée, car s’adresse
aux formes évoluées, avec coxarthrose sévère, ce qui n’est pas le cas chez notre
patiente.
Méthodes conservatrices :
1. celle qui s’adressent à la dysplasie fémorale, sont à éliminées d’emblée, car chez
notre patiente il n’existe pas de vis architecturale à ce niveau, ni de signes
d’atteinte de la tête fémoral, qu’il s’agisse :
- Ostéotomies fémorales de varisation (Pauwels I)
- Ostéotomies fémorale de valgisation (Pauwels II)
- Ostéotomies fémorale de dé rotation.
2. Les méthodes conservatrices s’adressant aux coxarthroses évoluées, il s’agit
d’intervention détente articulaire :
- Intervention de Voss : ténotomie des adducteurs.
- Ténotomie de Mac Murray : médialisation interne du fragment inférieure,
rapprochant les insertions musculaire et diminuant leur tension sur
l’articulation fémorale.
3. Méthodes conservatrices s’adressent à la dysplasie cotyloïdienne :
- L’ostéotomie de Chiari : a pour principe d’assurer une couverture de la
tête fémorale en médialisant la hanche , ce qui entraine une diminution des
pression unitaires , S’adresse surtout aux formes avec subluxation et
excentration de la tête fémorale , de plus c’est une intervention délicate et
son effet sur la mobilité est moins net.
- La butée osteoplastique : a pour principe d’améliorer la couverture de la
tête fémorale par un greffon à l’aplomb de la capsule articulaire, à 03
avantages
a. Biomécanique : augmente les surfaces portantes du cotyle et
diminue les pressions unitaires, et donc une meilleure
répartition des contraintes.
b. Histologique : le tissu capsulaire d’interposition de la tête
fémorale ; devient un fibrocartilage avec le temps et donc
plus résistant aux contraintes de la tête fémorale.
c. Radio- clinique : la butée est d’une longévité acceptable, et
ne coupe pas les ponts à une arthroplastie totale de hanche
ultérieur, et donne de bons résultats dans les formes
mineurs.
L’indication :
Pour notre patiente, jeune, active, qui présente une coxarthrose débutante sur dysplasie
cotyloïdienne, classée type I selon DEMOURGUES &PATTE, nous préconisons pour elle une
butée ostéoplastique pour ses avantages déjà cités.
Conduite de l’intervention :
- ATB- AINS
- Ablation des files dés cicatrisation vers 12 -15e jours
- Rééducation isométrique immédiate
- Déambulation sans appui dés le 10 e jour et rééducation passivo- active.
- L’appui ne sera autorisé fusionnement vers le 3e mois.
Au total : nous pensons qu’au prix d’une intervention réfléchi et rigoureuse, avoir
donné toutes les chances à notre patiente de récupérer une hanche indolente,
d’avoir pu freiner le processus arthrosique et d’avoir pu ainsi la réintégrer dans son
milieu socioprofessionnel, cependant le pronostic reste réservé dominé par le risque
d’arthrose évolutive.