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Villalon Rafael Université de Lille

Année universitaire 2022/2023


Piccino Rosella TD Groupe 6

Fiche d’analyse de l’œuvre audio-visuelle intitulée : « Une journée de printemps »

Cette œuvre audiovisuelle a, dans un premier temps pour but de représenter la beauté et la
fragilité de la vie. En effet, avec les plans tel que le paysage, les enfants jouant sur une
balançoire ou au ballon, ce film nous rappelle l’importance de moments simple mais met en
lumière l’importance de ceux-ci. Ensuite, ce film nous montre aussi la fragilité de la vie avec
les fleurs perdant leurs pétales, symbolisant le caractère éphémère de chaque moment.

Cette œuvre débute sur un paysage composé d’une masse d’eau, qui peut s’apparenter a un
étang et au second plan une forêt. Cette scène d’ouverture est essentielle dans e film car il met
en place le cadre spatial ainsi que le thème principal qui est la nature. Cette scène symbolise
la quête d’harmonie avec la nature avec un décor reposant et apaisant, le tout sous un ciel bleu
et un grand soleil.

La scène suivante est une femme marchant dans la forêt, filmé de dos et ne distinguant pas
son visage. Cette scène se rapproche de la scène d’ouverture avec la présence de l’humain au
sein de cette nature, semblant marcher vers une harmonie et une communion parfaite avec
celle-ci. Par la suite, on voit par un plan rapproché, cette même femme tenant un pissenlit, et
soufflant dessus. Cette scène symbolise la légèreté et le désir de liberté, représenté par chaque
pétale de pissenlit s’évaporant dans le vent, comme chaque destin qui prend un chemin
différent. Cependant, le pissenlit se découvre a chaque souffle, symbolisant la vulnérabilité de
la délicate fleur, semblable a la vie, fragile elle aussi.

L’utilisation du fondu pour enchaîner sur l’autre scène représentant deux personnes jouant au
ballon n’est pas anodin. En effet, le pissenlit représentant la liberté mais également la fragilité
de la vie est combinée à l’importance de moment de vie comme l’interaction entre deux
personnes. Le fait que nous ne voyons pas leur visage peut également être un signe que
l’importance du jeu et de l’interaction est applicable a tous les être humain et non qu’a deux
personnes en particulier.
Nous voyons ensuite trois scènes avec 3 chiens différents, dont 2 attachés et un seul libre.
Cette scène représente la diversité et la beauté de la vie sous toute ses formes, que ce soit
humaine ou animal. D’ailleurs, cette scène nous questionne à propos de la place de l’animal
dans la société, car dans un premier temps, ils sont filmés au même titre que des humains, et
ensuite, le réalisateur montre volontairement qu’un seul est détaché et marche librement,
représentant la liberté.

Le plan suivant nous montre un plan rapproché d’une fleur a qui on arrache les pétales. Cela
peut être interprété comme une métaphore de la fragilité de la nature, mais aussi de la vie. En
effet, ce plan est fondu ensuite avec un gros plan sur des enfants jouant sur une balançoire et
on retrouve un fondu avec le plan rapproché de la fleur aux pétales arrachés mais cette fois,
elle n’a plus de pétale et le film se finit. Le fait que le film se termine sur ce plan d’une fleur a
qui on a enlevé les pétales n’est pas anodin. En effet, cette scène est semblable à la scène du
pissenlit fondu avec des personnes jouant au ballon. On retrouve ici les mêmes thèmes avec la
fragilité de la vie qui est symbolisé par la fleur et l’importance des moment de jeu et de
bonheur avec la scène des enfants sur la balançoire.

Pour conclure, ce film est construit de manière simple, les thèmes abordés tel que présentés de
manière non linéaire, sans histoire ou intrigue narrative claire, invitant le spectateur à trouver
sa propre signification. En effet, chaque plan apporte une signification et une intention
particulière. Ce film se concentre sur l'expression visuelle et sonore plutôt que sur une
narration complexe ou des personnages développés, invitant le spectateur à entrer dans un
monde poétique et contemplatif. La présence d’une bande son somme toute mélancolique,
invite a la nostalgie et a la contemplation de la nature et de la vie humaine. Ce film a pour but
une réelle recherche d'authenticité et de spontanéité dans la création cinématographique. En
effet les plans sont filmés avec aucune recherche de stabilité, les couleurs et les mages ne sont
pas modifiée ou retouchée, et les images s’enchainent sans transition.

Le réalisateur a utilisé pour ce film 2 références claire du cinéma underground que sont Jonas
Mekas et Andy Warhol.

Dans un premier temps, le cinéma de Jonas Mekas, également connu sous le nom de cinéma
expérimental, se caractérise par une approche non conventionnelle de la narration et de la
construction de l'image. Il explore souvent les thèmes de la nature, de la vie quotidienne et de
la perception sensorielle, tout en évitant les conventions de l'histoire linéaire. On retrouve
donc dans ce film des référence a celui-ci avec par exemple l'utilisation du plan rapproché du
pissenlit soufflé qui est un élément qui pourrait également être présent dans le cinéma de
Mekas, mettant souvent en avant des objets ordinaires pour créer une signification
symbolique. De plus, la scène avec les deux personnes jouant avec une balle pourrait
également être une référence à la vie quotidienne, qui est un thème courant dans le cinéma de
Jonas Mekas, avec ses film comme « Lost, lost, lost » (1976) ou « Walden » (1969), filmant
des scène de vie banales mais avec des signification et des références fortes.

Dans un second temps, le réalisateur s’est aussi inspiré du cinéma d’Andy Warhol. Souvent
associé au mouvement artistique du pop art, il se concentre sur la culture populaire et les
objets ordinaires de la vie quotidienne. Cependant, il est également connu pour sa durée
prolongée des plans, sa lenteur, son minimalisme et sa contemplation du banal. Ainsi, la scène
où l'on commence à enlever les pétales de la fleur est également similaire au cinéma de
Warhol, car elle explore la beauté dans le banal. La lenteur de l'enlèvement des pétales peut
être interprétée comme une exploration de la durée prolongée des plans. En somme, le fait de
filmer des choses ordinaire et simple comme des chiens, des personnages jouant au ballon ou
a la balançoire se rapproche de film comme « Empire »(1964) ou « Haircut » (1963) qui ont
été conçu pour explorer la nature du temps, de l'attention et de la perception, ainsi que pour
remettre en question les attentes du public en matière de cinéma.

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