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Lombosciatique aiguë commune

La maladie
La lombosciatique aiguë commune est un syndrome douloureux, conséquence d'une compression radiculaire L5 ou S1 d'origine discovertébrale, à
savoir par une hernie discale et/ou, notamment chez le sujet âgé, par l'arthrose intercorporéale et interapophysaire.

Physiopathologie
La hernie discale, à l'origine de la compression radiculaire, est une saillie postérolatérale du nucleus pulposus. Ce conflit discoradiculaire peut se
situer dans le canal rachidien, le récessus latéral ou le foramen.

Epidémiologie
La prévalence annuelle de la lombosciatique commune avoisinerait 2 % dans la population adulte, avec un pic de fréquence entre 40 et 60 ans. Les
principaux facteurs prédisposants sont des sollicitations mécaniques excessives du rachis, surtout si elles s'accompagnent de mouvements répétés
de flexion-extension ou de torsion du tronc, ainsi qu'une grande taille.

Complications
Quel que soit le devenir de la hernie discale, l'évolution se fait spontanément vers la guérison, généralement en quelques mois : 80 % à 2 mois, 95 %
à 1 an. La lombosciatique peut toutefois se compliquer d'une paralysie L5 ou S1 ou, plus exceptionnellement, d'un syndrome de la queue de cheval.
Des récidives ultérieures sont possibles, de même que la persistance de lombalgies au décours de l'épisode aigu.

Diagnostic
La lombosciatique aiguë commune est un syndrome douloureux d'installation volontiers brutale, survenant souvent après un effort ou un trajet en
voiture. Elle se manifeste par une lombalgie en barre irradiant jusqu'au pied selon un trajet radiculaire précis, L5 ou S1. La douleur du membre inférieur
est, en règle générale, unilatérale, impulsive à la toux, parfois associée ou remplacée par des paresthésies distales.
L'examen clinique trouve généralement une attitude antalgique, un effacement de la lordose lombaire et une raideur segmentaire avec contracture
paravertébrale. Le signe de Lasègue est positif dans 90 % des cas, mais il est peu spécifique. Il faut s'assurer que le patient est capable de marcher
sur les talons et sur la pointe des pieds. Un déficit moteur modéré, limité à l'extenseur propre du gros orteil, est néanmoins fréquent dans la
lombosciatique L5. Il a une valeur purement localisatrice au même titre qu'une diminution ou une abolition du réflexe achilléen (S1) ou qu'une
hypoesthésie distale (bord externe du pied pour S1, gros orteil ou dos du pied pour L5).
Au départ et lors des 1res semaines d'évolution d'une lombosciatique commune non compliquée, l'imagerie n'est pas nécessaire : son résultat ne
préjuge pas de la réponse au traitement médical et n'influe pas sur la prise en charge.

Quels patients traiter ?


Tout patient souffrant de lombosciatique aiguë doit bénéficier d'un traitement adapté.

Objectifs de la prise en charge


Soulagement de la douleur.
Dépistage des patients nécessitant une intervention chirurgicale urgente.
Prévention des récidives.

Prise en charge
Lombosciatique
1 Démarche diagnostique
Par l'interrogatoire et l'examen clinique soigneux, éliminer les « fausses » sciatiques, notamment celles dues à une sacro-iliite (spondylarthrite
ankylosante) ou à la projection douloureuse à la face postérieure de la cuisse d'une lombalgie commune, ainsi que les lombosciatiques
symptomatiques d'origine infectieuse, tumorale ou fracturaire, nécessitant examens morphologiques et/ou biologiques.
Âge et circonstances de survenue, atteinte monoradiculaire, absence d'antécédent néoplasique, de signes généraux (fièvre, amaigrissement) et
viscéraux, plaident en faveur d'une lombosciatique commune.

2 Évaluation de la gravité
L'examen neurologique recherche un déficit moteur (testing musculaire) et sensitif aux membres inférieurs, à la région périnéale et aux organes
génitaux externes, ainsi que des troubles sphinctériens, et servira de référence lors du suivi.

3 Formes compliquées
Sciatique paralysante définie par un déficit moteur d'emblée inférieur à 3 (mouvement possible, une fois la pesanteur éliminée) ou par la
progression d'un déficit moteur, ou sciatique avec syndrome de la queue de cheval.
Hospitalisation de toute urgence, si possible en unité chirurgicale spécialisée dans le rachis.

4 Formes non compliquées : traitement initial


L'alitement ne modifiant pas la durée d'évolution Grade B , la poursuite des activités compatibles avec l'état douloureux est conseillée Grade B .
Le traitement antalgique est empirique, sans preuve de supériorité des antalgiques sur le placebo : paracétamol, AINS et/ou opioïdes faibles AE
à posologie optimale.
Les myorelaxants et la corticothérapie systémique n'ont pas d'efficacité avérée dans la lombosciatique. Grade A
5 Traitement de 2e intention
Injections locales d'un corticoïde, en général infiltrations épidurales, d'autant qu'il n'est pas démontré que les infiltrations périradiculaires
(foraminales), qui requièrent un contrôle radiologique, soient plus efficaces Grade B . Les injections intrathécales Grade B ou facettaires
postérieures Grade C ne sont en revanche pas indiquées.
La kinésithérapie et les manipulations rachidiennes ne sont pas indiquées. Grade B Tractions vertébrales, orthèses lombaires ou corsets ne
modifient pas l'évolution. Grade B

Suivi et adaptation du traitement


Une surveillance clinique régulière est nécessaire tout au long de l'évolution, sachant que la guérison complète est rare avant 6 semaines.
Dans les sciatiques non compliquées, la chirurgie est envisagée si les conditions suivantes sont réunies :
absence d'amélioration substantielle en 4 à 8 semaines en dépit d'un traitement médical ou forme hyperalgique ;
nette prédominance de la radiculalgie par rapport à la lombalgie ;
concordance anatomoclinique ;
information du patient sur les bénéfices et les risques.
Les examens d'imagerie permettant de visualiser un conflit discoradiculaire (IRM ou, à défaut, scanner) doivent être prescrits dans la perspective
d'une intervention chirurgicale dans les cas suivants :
sciatiques compliquées, pour lesquelles l'imagerie ne doit pas retarder l'intervention, ce qui compromettrait les chances de
récupération Grade A  ;
sciatiques hyperalgiques, caractérisées par une douleur jugée insupportable par le patient et réfractaire à la morphine ;
sciatiques avec persistance des symptômes au-delà de 4 à 8 semaines d'évolution.
Une fois que la radiculalgie se sera amendée, de possibles facteurs favorisants doivent être identifiés pour prévenir une récidive. À cette fin, le
médecin du travail jugera de l'opportunité d'aménager le poste de travail du patient.
Si des rachialgies persistent au décours de l'épisode de lombosciatique, elles seront prises en charge selon les modalités habituelles.
Lire Lombalgie chronique.

Conseils aux patients


Il faut rassurer le patient en l'informant de l'évolution spontanément favorable de la lombosciatique en 2 mois dans la grande majorité des cas. Il
importe toutefois de l'avertir du risque de paralysie et de préciser les signes devant l'amener à consulter en urgence (diminution soudaine de la
radiculalgie, installation d'un déficit moteur ou de troubles sphinctériens).
L'inutilité des examens complémentaires au cours des premières semaines d'évolution doit être expliquée. Dans l'hypothèse où de tels examens
auraient été pratiqués d'emblée, on soulignera la banalité d'éventuelles discopathies dégénératives mentionnées dans le compte-rendu joint aux
radiographies, ou la forte probabilité de guérison sans chirurgie malgré la découverte d'une hernie discale à l'IRM ou au scanner.
Le maintien d'activités compatibles avec la sévérité de la douleur est conseillé. Il faut en revanche interdire le port de charges, les mouvements en
flexion du tronc et les longs trajets en voiture.
En dehors des situations d'urgence (sciatiques compliquées), la cure chirurgicale d'une hernie discale a pour seul effet de raccourcir le délai de
guérison. La chirurgie agit sur la composante radiculaire de la douleur et non sur la lombalgie.

Traitements
Médicaments cités dans les références
Paracétamol
L'efficacité du paracétamol n'est pas avérée par rapport au placebo dans la lombosciatique. Il est habituellement employé avec un AINS ou un
opioïde faible AE , sans que l'intérêt d'une telle association ait été évalué dans la lombosciatique.
poso La dose de paracétamol par voie orale ou par voie intraveineuse est de 1 g par prise, 3 fois par jour (au maximum 4 fois). Un intervalle de
4 heures minimum doit être respecté entre 2 prises successives. Il est recommandé de réduire la posologie en cas de dénutrition, de
lésions hépatiques préexistantes ou d'insuffisance rénale.
Aux doses thérapeutiques, le paracétamol a une excellente tolérance, en particulier digestive. De rares manifestations cutanées allergiques et
d'exceptionnelles thrombopénies sont possibles. Le paracétamol est contre-indiqué en cas d'insuffisance hépatique.
Il convient de sensibiliser le patient au respect de la posologie maximale prescrite, en l'informant du risque de toxicité hépatique en cas de
surdosage. L'intoxication aiguë par un surdosage de paracétamol est responsable d'une cytolyse hépatique, observée avec une prise unitaire
> 10 g chez l'adulte, ordre de grandeur pouvant varier selon la susceptibilité des patients (augmentée en cas de dénutrition, alcoolisme,
grossesse, association avec des médicaments inducteurs enzymatiques, etc.). Le risque de cytolyse est diminué par un traitement spécifique
précoce par la N-acétylcystéine.
Les intoxications iatrogènes s'expliquent par la multiplicité des conditionnements qui favorisent l'utilisation simultanée de plusieurs médicaments
contenant du paracétamol. Le patient doit en être informé.
En cas de traitement associé par les antivitamines K, si la dose de paracétamol est supérieure à 4 g pendant au moins 4 jours, une augmentation
du risque hémorragique justifie un contrôle plus rapproché de l'INR et une éventuelle adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le
traitement par le paracétamol et après son arrêt. Le paracétamol peut également s'administrer en perfusion intraveineuse. La rapidité d'action de
la forme IV en fait un traitement antalgique de 1re intention dans les douleurs aiguës.
À titre exceptionnel dans cette indication, et notamment en cas de difficultés à la déglutition, le paracétamol peut être administré par voie
intraveineuse.

paracétamol
ALGODOL 500 mg cp
CLARADOL 500 mg cp efferv séc
CLARADOL 500 mg cp séc
DAFALGAN 1 g cp efferv
DAFALGAN 1 g cp pellic
DAFALGAN 500 mg cp
DAFALGAN 500 mg cp efferv séc
DAFALGAN 500 mg gél
DAFALGAN 600 mg suppos
DAFALGANHOP 1 g cp efferv
DOLIPRANE 1000 mg cp
DOLIPRANE 1000 mg cp efferv séc
DOLIPRANE 1000 mg gél
DOLIPRANE 1000 mg pdre p sol buv
DOLIPRANE 1000 mg suppos adulte
DOLIPRANE 500 mg cp
DOLIPRANE 500 mg cp efferv
DOLIPRANE 500 mg gél
DOLIPRANE 500 mg pdre p sol buv
DOLIPRANECAPS 1000 mg gél
DOLIPRANEORODOZ 500 mg cp orodispers
DOLIPRANETABS 1000 mg cp pellic séc
DOLIPRANETABS 500 mg cp pellic séc
DOLKO 1 g cp séc
DOLKO 500 mg cp séc
DOLKO 500 mg pdre p sol buv
EFFERALGAN 1 g cp pellic
EFFERALGAN 1 g glé en sachet cappuccino
EFFERALGAN 500 mg cp orodispers
EFFERALGAN 500 mg glé en sachet vanille-fraise
EFFERALGANMED 1 g cp efferv
EFFERALGANMED 500 mg cp
EFFERALGANMED 500 mg cp efferv séc
GELUPRANE 500 mg gél
PANADOL 500 mg cp pellic séc
PARACETAMOL ACTAVIS 10 mg/ml sol p perf
PARACETAMOL AHCL 1 g cp efferv
PARACETAMOL ALMUS 1 g cp
PARACETAMOL ALMUS 500 mg cp
PARACETAMOL ALTER 1 g cp
PARACETAMOL ARROW 1 g cp
PARACETAMOL ARROW 1 g cp efferv séc
PARACETAMOL ARROW 1000 mg pdre p sol buv en sachet-dose
PARACETAMOL ARROW 500 mg pdre p sol buv en sachet-dose
PARACETAMOL ARROW 500 mg cp
PARACETAMOL ARROW 500 mg cp efferv
PARACETAMOL ARROW 500 mg gél
PARACETAMOL ARROW CONSEIL 500 mg cp
PARACETAMOL B BRAUN 10 mg/ml sol p perf
PARACETAMOL BIOGARAN 1 g cp
PARACETAMOL BIOGARAN 1 g cp efferv séc
PARACETAMOL BIOGARAN 1000 mg pdre p sol buv en sachet-dose
PARACETAMOL BIOGARAN 500 mg cp
PARACETAMOL BIOGARAN 500 mg cp efferv
PARACETAMOL BIOGARAN 500 mg gél
PARACETAMOL BIOGARAN 500 mg pdre p sol buv en sachet-dose
PARACETAMOL CRISTERS 1 g cp séc
PARACETAMOL CRISTERS 500 mg cp
PARACETAMOL CRISTERS 500 mg gél
PARACETAMOL EG 1 g cp
PARACETAMOL EG 1000 mg cp efferv séc
PARACETAMOL EG 500 mg cp efferv
PARACETAMOL EG 500 mg gél
PARACETAMOL EG LABO 500 mg cp
PARACETAMOL GNR 1 g cp efferv séc
PARACETAMOL GNR 500 mg cp efferv
PARACETAMOL ISOMED 1000 mg cp
PARACETAMOL ISOMED 500 mg cp séc
PARACETAMOL KABI 10 mg/ml sol p perf
PARACETAMOL MACOPHARMA 10 mg/ml sol p perf
PARACETAMOL MYLAN 1 g cp séc
PARACETAMOL MYLAN 1000 mg cp efferv séc
PARACETAMOL MYLAN 500 mg cp
PARACETAMOL MYLAN 500 mg cp efferv
PARACETAMOL MYLAN 500 mg gél
PARACETAMOL PANPHARMA 10 mg/ml sol p perf
PARACETAMOL RANBAXY 500 mg gél
PARACETAMOL RATIOPHARM 500 mg cp séc
PARACETAMOL RATIOPHARM 500 mg gél
PARACETAMOL RENAUDIN 10 mg/ml sol p perf
PARACETAMOL RPG 1 g cp séc
PARACETAMOL SANDOZ 1 g cp séc
PARACETAMOL SANDOZ 500 mg cp
PARACETAMOL SANDOZ 500 mg gél
PARACETAMOL SANDOZ CONSEIL 500 mg cp
PARACETAMOL TEVA 1 g cp
PARACETAMOL TEVA 500 mg cp
PARACETAMOL TEVA 500 mg gél
PARACETAMOL TEVA CONSEIL 500 mg cp
PARACETAMOL TEVA SANTE 1000 mg cp efferv séc
PARACETAMOL TEVA SANTE 500 mg cp efferv
PARACETAMOL ZENTIVA 1000 mg cp
PARACETAMOL ZENTIVA 1000 mg cp efferv séc
PARACETAMOL ZENTIVA 500 mg cp
PARACETAMOL ZENTIVA 500 mg cp
PARACETAMOL ZYDUS 1 g cp
PARACETAMOL ZYDUS 500 mg cp
PARACETAMOL ZYDUS 500 mg gél
PARALYOC 500 mg lyoph oral
PERFALGAN 10 mg/ml sol p perf

AINS
La plupart des essais avec les AINS n'ont pas mis en évidence de différence cliniquement pertinente entre placebo et AINS dans la
lombosciatique. Néanmoins, l'indication du traitement symptomatique des « radiculalgies (sévères) » est explicitement mentionnée dans
l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de certains AINS. Ils sont listés ci-dessous. L'administration orale est à privilégier, la voie parentérale
ne comportant ni bénéfice supplémentaire ni risque moindre Grade A . La durée d'administration des injections intramusculaires (diclofénac ou
kétoprofène) ne doit pas excéder 2 à 3 jours selon l'AMM.
Il est recommandé de prescrire les AINS dans le respect de leurs indications, à la dose et pendant la période minimales nécessaires, en tenant
compte des différences du rapport bénéfice/risque entre les molécules disponibles. Lire AINS (traitement par).

alminoprofène
MINALFENE 300 mg cp pellic
diclofénac
DICLOFENAC 25 mg cp gastrorés 
DICLOFENAC 50 mg cp gastrorés 
FLECTOR 50 mg glé p sol buv
VOLTARENE 100 mg suppos
VOLTARENE 25 mg cp gastrorésis 
VOLTARENE 50 mg cp enr gastrorésis 
VOLTARENE 75 mg/3 ml sol inj
étodolac
LODINE 200 mg cp pellic
LODINE 300 mg cp pellic
flurbiprofène
ANTADYS 100 mg cp pellic
CEBUTID 100 mg cp enr
CEBUTID 50 mg cp enr
ibuprofène
BRUFEN 400 mg cp pellic 
IBUPROFENE 400 mg cp pellic (Grpe BRUFEN) 
indométacine
INDOCID 100 mg suppos
INDOCID 25 mg gél
kétoprofène
BI PROFENID LP 100 mg cp séc LP 
KETOPROFENE 100 mg cp pellic 
KETOPROFENE 100 mg cp séc LP 
KETOPROFENE 100 mg/2 ml sol inj IM 
KETOPROFENE 50 mg gél 
KETOPROFENE PHARMY II 100 mg/2 ml sol inj IM 
PROFENID 100 mg cp pellic 
PROFENID 100 mg suppos
PROFENID 100 mg/2 ml sol inj IM 
PROFENID 50 mg gél 
naproxène
APRANAX 275 mg cp pellic 
APRANAX 550 mg cp pellic séc 
NAPROSYNE 250 mg cp
NAPROSYNE 500 mg cp
NAPROSYNE 500 mg suppos
NAPROXENE SODIQUE 550 mg cp pellic séc 
ténoxicam
TILCOTIL 20 mg cp pellic séc

Opioïdes faibles
L'efficacité des opioïdes faibles n'a pas été évaluée dans la lombosciatique où ils sont cependant couramment utilisés en raison de l'efficacité
souvent insuffisante du paracétamol et des AINS. Les opioïdes faibles entraînent souvent des effets indésirables tels que nausées, somnolence,
vertiges et constipation. Une augmentation progressive de leur posologie permet d'améliorer leur tolérance qui reste très variable d'un sujet à
l'autre. De nombreuses spécialités contiennent du paracétamol et un opioïde faible (poudre d'opium, codéine, tramadol), mais à des doses parfois
trop faibles pour exercer une action antalgique significative.

codéine + acide acétylsalicylique + caféine


SEDASPIR cp
codéine + acide acétylsalicylique + paracétamol
NOVACETOL cp
codéine + paracétamol
ALGISEDAL cp
CLARADOL CODEINE 500 mg/20 mg cp séc
CODOLIPRANE 400 mg/20 mg cp séc adulte
CODOLIPRANE 500 mg/30 mg cp
CODOLIPRANE 500 mg/30 mg cp efferv séc
COMPRALGYL 400 mg/20 mg cp séc
DAFALGAN CODEINE cp efferv séc
DAFALGAN CODEINE cp pellic
DOLIPRANE CODEINE 400 mg/20 mg cp séc
GAOSEDAL CODEINE cp
KLIPAL CODEINE 300 mg/25 mg cp
KLIPAL CODEINE 600 mg/50 mg cp
LINDILANE 400 mg/25 mg cp
PARACETAMOL CODEINE ARROW 400 mg/20 mg cp séc
PARACETAMOL CODEINE ARROW 500 mg/30 mg cp efferv séc
PARACETAMOL CODEINE BIOGARAN 500 mg/30 mg cp efferv séc
PARACETAMOL CODEINE CRISTERS 500 mg/30 mg cp efferv séc
PARACETAMOL CODEINE EG 500 mg/30 mg cp efferv séc
PARACETAMOL CODEINE MYLAN 500 mg/30 mg cp efferv séc
PARACETAMOL CODEINE SANDOZ 500 mg/30 mg cp efferv séc
PARACETAMOL CODEINE TEVA 500 mg/30 mg cp efferv séc
codéine + paracétamol + caféine
MIGRALGINE gél
PRONTALGINE cp
dihydrocodéine
DICODIN LP 60 mg cp LP
ibuprofène + codéine
ANTARENE CODEINE 200 mg/30 mg cp pellic
ANTARENE CODEINE 400 mg/60 mg cp pellic
opium + paracétamol
IZALGI 500 mg/25 mg gél
opium + paracétamol + caféine
LAMALINE gél
LAMALINE suppos
tramadol
CONTRAMAL 100 mg/2 ml sol inj 
CONTRAMAL 100 mg/ml sol buv
CONTRAMAL 50 mg gél 
CONTRAMAL LP 100 mg cp LP 
CONTRAMAL LP 150 mg cp LP 
CONTRAMAL LP 200 mg cp LP 
MONOALGIC LP 100 mg cp LP
MONOALGIC LP 200 mg cp LP
MONOALGIC LP 300 mg cp LP
MONOCRIXO LP 100 mg gél LP une prise quotidienne
MONOCRIXO LP 150 mg gél LP une prise quotidienne
MONOCRIXO LP 200 mg gél LP une prise quotidienne
MONOTRAMAL LP 100 mg cp LP une prise quotidienne
MONOTRAMAL LP 200 mg cp LP une prise quotidienne
MONOTRAMAL LP 300 mg cp LP
TAKADOL 100 mg cp efferv séc
TOPALGIC 100 mg/2 ml sol inj en ampoule 
TOPALGIC 100 mg/ml sol buv
TOPALGIC 50 mg gél 
TOPALGIC LP 100 mg cp LP 
TOPALGIC LP 150 mg cp LP 
TOPALGIC LP 200 mg cp LP 
TRAMADOL 100 mg cp LP 
TRAMADOL 150 mg cp LP 
TRAMADOL 200 mg cp LP 
TRAMADOL 50 mg gél 
TRAMADOL 50 mg/ml sol inj IV (amp 2 ml) 
ZAMUDOL LP 100 mg gél LP
ZAMUDOL LP 150 mg gél LP
ZAMUDOL LP 200 mg gél LP
ZAMUDOL LP 50 mg gél LP
ZUMALGIC 100 mg cp efferv
tramadol + paracétamol
IXPRIM 37,5 mg/325 mg cp efferv 
IXPRIM 37,5 mg/325 mg cp pellic 
TRAMADOL/PARACETAMOL 37,5 mg/325 mg cp efferv 
TRAMADOL/PARACETAMOL 37,5 mg/325 mg cp pellic 
ZALDIAR 37,5 mg/325 mg cp pellic 

Opioïdes forts
Les opioïdes forts sont utilisés en dernier lieu, avant de conclure à l'échec du traitement médical, même si cette pratique n'est validée par aucun
essai clinique. Le choix se porte préférentiellement sur la morphine par voie orale, car son AMM ne restreint pas son indication aux douleurs
néoplasiques. Elle a en outre l'avantage d'une grande maniabilité, d'où la possibilité d'ajuster les doses à l'intensité et au rythme nycthéméral de la
douleur. L'adaptation posologique doit être progressive pour éviter une dépression respiratoire par surdosage et, constipation exceptée, limiter la
sévérité des effets indésirables opioïdergiques tels que nausées, vomissements, sédation et autres troubles neurologiques centraux.

morphine
ACTISKENAN 10 mg gél
ACTISKENAN 20 mg gél
ACTISKENAN 30 mg gél
ACTISKENAN 5 mg gél
MOSCONTIN 10 mg cp enr LP
MOSCONTIN 100 mg cp enr LP
MOSCONTIN 30 mg cp enr LP
MOSCONTIN 60 mg cp enr LP
MOSCONTIN LP 200 mg cp pellic LP
ORAMORPH 10 mg/5 ml sol buv en récipient unidose
ORAMORPH 100 mg/5 ml sol buv en récipient unidose
ORAMORPH 20 mg/1 ml sol buv
ORAMORPH 30 mg/5 ml sol buv en récipient unidose
SEVREDOL 10 mg cp pellic séc
SEVREDOL 20 mg cp pellic séc
SKENAN LP 10 mg gél (µgle LP)
SKENAN LP 100 mg gél (µgle LP)
SKENAN LP 200 mg gél (µgle LP)
SKENAN LP 30 mg gél (µgle LP)
SKENAN LP 60 mg gél (µgle LP)

Infiltrations épidurale de corticoïdes


Les infiltrations épidurales de corticoïdes comparativement au placebo, sont d'une efficacité modeste dans les lomboradiculalgies communes,
de pertinence clinique discutable, et de courte durée (≤ 1 mois). Outre qu'elles peuvent entraîner une exacerbation transitoire de la douleur
radiculaire, les infiltrations épidurales exposent à des complications rares mais graves telles que des hématomes épiduraux, abcès ou épidurites
septiques, des thrombophlébites cérébrales et des infarctus médullaires, responsables d'accidents neurologiques sévères, dont des paraplégies.
Ces infiltrations sont donc un traitement de 2e intention, à n'envisager que dans les lombosciatiques évoluant depuis plusieurs mois, réfractaires
au traitement médical usuel, chez des patient informés des risques inhérents à cette voie d'administration. Seul le cortivasol doit être employé, la
HAS ayant considéré que l'administration épidurale d'acétate de prednisolone n'a plus sa place dans la stratégie thérapeutique des radiculalgies
communes en raison d'un surcroît de risque de complications liées à cette technique (avis de la commission de la transparence, HAS, septembre
2014). Les injections intradurales de corticoïdes, quels qu'ils soient, sont à proscrire dans les lomboradiculalgies.

cortivazol
ALTIM 3,75 mg/1,5 ml susp inj

Médicaments non cités dans les références


Associations du paracétamol
Certaines associations du paracétamol comportent de l'acide ascorbique ou de la caféine. Il n'a pas été établi que ces associations améliorent
l'effet antalgique.

paracétamol + acide ascorbique


DOLIPRANEVITAMINEC 500 mg/150 mg cp efferv
EFFERALGAN VITAMINE C 500 mg/200 mg cp efferv
paracétamol + caféine
ALGODOL CAFEINE cp
CEFALINE HAUTH pdre p susp buv
CLARADOL CAFEINE 500 mg cp
CLARADOL CAFEINE 500 mg/50 mg cp efferv
THEINOL sol buv

Acétate de prednisolone
L'acétate de prednisolone en infiltration épidurale n'a plus de place dans la stratégie thérapeutique des radiculalgies communes en raison d'un
surcroît de risque de complications liées à cette technique (avis de la commission de la transparence, HAS, septembre 2014). De ce fait, la
suspension injectable d'acétate de prednisolone n'est plus remboursée dans l'indication « injections épidurales : radiculalgies ».

prednisolone
HYDROCORTANCYL 2,5 % susp inj

Traitements non médicamenteux cités dans les références


Traitements physiques
Ils incluent les tractions vertébrales, les manipulations, la kinésithérapie et les orthèses lombaires. Tous ces traitements ont fait l'objet d'études
cliniques dont les conclusions sont sujettes à caution en raison d'importants défauts méthodologiques. En définitive, on ne peut ni recommander ni
interdire les tractions et les orthèses, alors qu'on déconseille la kinésithérapie et les manipulations à la phase aiguë de la lombosciatique par
crainte d'une aggravation des symptômes.

Chirurgie discale
Depuis la disparition de la nucléolyse à la papaïne, la chirurgie discale est la seule alternative à l'échec du traitement médical. Elle comporte
l'ablation du disque pathologique et, souvent, la fixation des vertèbres. Elle entraîne de rares complications (1 à 3 %) : brèche durale, sepsis,
hématome. La douleur radiculaire s'estompe dans les suites immédiates de l'intervention, avec un délai médian de guérison de l'ordre du mois.
Cependant, le taux de guérison à 1 an des sciatiques non compliquées est toutefois comparable après chirurgie ou traitement conservateur (95 %).

Références
« Prise en charge diagnostique et thérapeutique des lombalgies et lombosciatiques communes de moins de 3 mois d'évolution », HAS, février 2000.
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_267122/lombalgies-communes-de-moins-de-tr...
« Diagnosis and Treatment of Sciatica », B.W. Koes, M.W. van Tulder, W.C. Peul, British Medical Journal, 2007, n° 334, pp. 1313-7.
« Conduite à tenir devant une lomboradiculalgie », E. Legrand, E. Hoppé, B. Bouvard et al., Revue du Praticien, 2008, vol. 58, n° 3, pp. 285-293.
« Les infiltrations de corticoïdes dans les lombosciatiques et les lombalgies communes », J.P. Valat, S. Rozenberg, Revue du Rhumatisme, 2008,
vol. 75, n° 7, pp. 590-595.

Mise à jour de la Reco : 22/09/2015


Mise à jour des listes de médicaments : 15/12/2015

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