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Institut Supérieur Des Sciences Infirmières De Sousse

2ème Année Sciences Infirmières


Mr. BENINA ABDELHAMID
Titre du cours: L’accident Vasculaire Cérébral
CAS CLINIQUE 1

Il s’agit de Mr AB âgée de 62 ans, marié père de 04 enfants (2 garçons et 2 filles), originaire de Sousse, sa
profession agent de bureau dans une société (retraité), aux antécédents d’ HTA depuis 4 ans sous Lopril 50mg
1 CP x 2/j en arrêt de traitement depuis 1 mois par manque de traitement au dispensaire locale. Il consulte
pour lourdeur de l’hémicorps droit de survenue brutale à la suite d’un effort de prière associé à des troubles
de la conscience.

1°/Quels sont les diagnostics possibles et quels sont les arguments en faveur ?

 Tumeur cérébral;
 Accident vasculaire cérébral hémorragique.

CAS CLINIQUE 2 :

Il s’agit de madame B âgée de 58 ans, aux antécédents d’ HTA, de diabète et d’hypercholestérolémie. Elle
consulte pour déficit moteur de l’hémicorps gauche et troubles de l’élocution d’installation brutale le matin.

1°/Quels sont les diagnostics possibles et quels sont les arguments en faveur

 Tumeur cérébral;
 Accident vasculaire cérébral ischémique

AVC: déficit neurologique dû à un arrêt de circulation sanguine dans une partie du cerveau, par une artère
qui s’obstrue ou qui se rompt.

Mécanisme:

Les cellules prives d’oxygène meurent. Elles ne sont pas remplacées séquelles

Les facteurs de risques sont:

 Hypertension, problèmes veineux ou cardiaques, anévrisme, diabète, cholestérol, triglycérides,


obésité, stress chronique, tabac, alcool, drogues

Signes clinique:

L’infirmier(e) joue un rôle important dans la détection des signes de l’AVC et l’orientation vers une prise en
charge d’urgence. Ces signes peuvent avoir un caractère transitoire (A.I.T) ce qui faussement, rassurant et
retarde l’alerte.

Les symptômes les plus classiques sont : une paralysie partielle touche la face, un trouble du langage ou de
la compréhension, mutisme, une difficulté à avaler. Une vision trouble ou double, l’amputation du champ
visuel, une paralysie complète ou partielle touchant un membre supérieur ou inférieur, aussi bien de manière
unilatérale que bilatérale, des engourdissements, des fourmillements, une marche instable, la perte de
l’équilibre, une chute, un vertige ou une difficulté à coordonner ses mouvements.

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Un seul de ces symptômes, même passagers, doit être considéré comme suspect. Il faut alors
organiser le transfert immédiat vers une unité neuro vasculaire (SAMU)
Prise en charge infirmière en extra hospitalier:
 S’assurer de l’absence d’une menace vitale immédiate.
 Mettre le patient au repos, en position allongée ou demi-assise.
 Évaluer le niveau de vigilance, l’importance du déficit (possibilité de motricité des membres
supérieurs et inférieurs…).
 Prendre un avis médical rapidement même si les signes on régressé ou disparut
 Prise des signes vitaux: (la pression artérielle la pulsation, la température et la respiration en
décubitus strict).
 Questionner si c’est possible pour préciser le début des troubles neurologiques (par le patient lui-
même ou par un témoin), ainsi que les traitements antérieurs et actuels et transmettre ces informations
à l’équipe de transport d’urgence.
 Organiser le transfert immédiat vers une unité neuro-vasculaire.
 Si le patient a une famille, le faire accompagner par un membre de la famille.
 Surveiller l’évolution (perte de connaissance) si besoin rappeler les secours;
 Parler à la personne, la rassurer.

2°/Quel est le rôle de l’infirmier dans le service des urgences ?

Rôle et soins infirmier au service des urgences:


 Installer le patient sur un lit mobile ou un chariot
 Envoyer un membre de la famille ou de son entourage pour l’inscription
 Evaluer l’état de conscience (échelle de Glasgow) le patient peut osciller entre un état de conscience
normal, une somnolence voire une agitation, et le trouble de conscience le plus profond (coma)
d’installation parfois très rapide.
 Position semi assise
 libération des voies respiratoires supérieures (aspiration, oxygène si besoin)
 Surveillance des signes vitaux;
 Mettre le patient sous monitorage de surveillance (TA, pouls, Spo2,…)
 Pose d’une voie veineuse périphérique, bilan sanguins: (glycémie capillaire, NFS, ionogramme,
glycémie, urée, créatinine,…)
 Pose d’une perfusion sérum à 0,9% un flacon/24H garde veine (7 gouttes/mn)
 Faire un ECG dans la recherche un trouble du rythme
 Faire un Rx thorax pour apprécier le terrain cardio-pulmonaire
 Préparer le patient pour l’examen complémentaire.

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3°/Quel est l’examen complémentaire à demander en 1ère intention ?

 Le scanner ou tomodensitométrie (TDM) cérébrale est nécessaire sans délai pour affirmer le
diagnostic d’AVC et préciser sa nature ischémique ou hémorragique.

o En cas d’AIT, organiser le bilan étiologique sans délai.


o Au même titre que l’infarctus du myocarde, l’infarctus cérébral est une urgence médicale. Un
traitement fibrinolytique (thrombolyse) est envisagé dans les 4 premières heures. Pour réduire le
handicap et mieux prévenir les récidives.
o Dans ce cas, la pression artérielle doit être abaissée en dessous de 185/110 mmhg avant de débuter
le traitement.
o Un traitement fibrinolytique n’est pas envisagé :

- Persistance d’une pression artérielle supérieure à 220/120 mmhg (accord professionnel)


- Complication de l’HTA menaçante à court terme exp: Dissection aortique
- Insuffisance cardiaque
- Encéphalopathie hypertensive.

Organiser le transfert immédiat vers une unité neuro-vasculaire

4°/Quels est le rôle de l’infirmier dans le service de neurologie ?

 Objectifs de soins à la phase aigue repose essentiellement :

1. Accueil / installation du patient:

 Préparation de la chambre avant l’arrivée du patient. Le matériel d’urgence nécessaire est rassemblé
(lit du patient à hauteur variable, matelas anti escarre, barreaux de lit, pèse personne, toise,
manomètre et matérielo2/air/vide/aspiration, patch électrodes, vérification scopes …)

2. Surveillance:

L’apparition des signes d’aggravation à vérifier toutes les demi-heures environ au départ puis toutes les
deux heures.

 Les signes d’aggravation du déficit sont:

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1. Par extension de l’occlusion artérielle et de l’ischémie,
2. Par l’augmentation de l’hématome;
3. L’hypertension intracrânienne par augmentation du volume lésionnel. Le risque est alors
l’engagement cérébral (la compression du tronc cérébral responsable de troubles de conscience,
d’hémiplégie, de troubles pupillaires: mydriase unilatérale du côté opposé au déficit moteur).

 En cas de troubles de la vigilance :

 Aider le patient à se vêtir et se dévêtir


 Au lit, le patient est installé buste incliné à 30°. Le membre supérieur est posé sur un coussin
 En cas de vomissements, placer le patient en position latérale de sécurité.
 Assurer la liberté des voies aériennes en enlevant les appareils dentaires éventuels et tout corps
étranger, et en aspirant les mucosités et sécrétions;
 Surveiller en continu la saturation en oxygène;
 Assurer si nécessaire (en cas de désaturation) l’oxygénation à l’aide d’un masque ou d’une sonde
nasale ;
 En attendant l’examen médical, le patient est laissé strictement à jeun et au repos strict en décubitus.
 L’infirmier doit tenir une feuille de surveillance sur la quelle il consigne l’évolution des paramètres
d’évaluation suivants:
 Mettre le patient sous monitorage (constantes vitales)
 Surveiller :

- Le rythme et la fréquence cardiaques, le rythme et la fréquence respiratoires, la pression artérielle, la


saturation en oxygène, la température corporelle et gaz du sang artériel, selon les indications.
- 2.Évolution du niveau de conscience: (évalué selon les mouvements du patient, sa résistance aux
changements de position et ses réaction aux stimulations)
- Ouverture des yeux, diamètre et symétrie des pupilles, réflexe pupillaire, et position des pupilles
Apprécier le niveau de vigilance
- Apprécier l’état de coloration cutanée et rechercher une cyanose
- Capacité de parler
- Vérifier la déglutition: (volume de liquide ingéré ou administré et volume d’urines éliminé par
période de 24 heures)
- Prévention et traitement des complications immédiates

 Il est recommandé de traiter une hyperthermie > 37,5 °C par un antipyrétique type paracétamol sous
prescription médical;
 Il est recommandé de traiter par insulinothérapie les patients dont la glycémie est ≥ 10 mmol/l: (Il
faut garder la valeur de la glycémie a la normal). La température et le glucose détruisent les cellules
nerveuses;

 Aider et accompagner le patient au service de radiologie pour pratiquer:


- Une échographie cardiaque;
- Une échographie doppler cervical;
- Une imagerie par résonance magnétique (IRM);

 Un traitement antiplaquettaire par aspirine (160 à 300 mg/j) est recommandé dès que possible après
un AVC ischémique artériel, sauf si un traitement fibrinolytique est envisagé.
 Administrer les antibiotiques sous prescription médical si hyperthermie lié a une pneumopathie de
déglutition (fausse route)

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 Les objectifs de soins à la phase de réadaptation de la maladie:

Préservation de l’intégrité de la peau;

 Soins liés au décubitus:

 Assurer le confort du malade doit être une priorité de l’infirmier: il convient de mettre à portée de
main patient sonnette, urinal, etc…
 Réaliser la toilette quotidienne du patient, ainsi que le soin du bouche si besoin;
 La prévention des escarres repose essentiellement sur:
- Installer un matelas anti-escarres si le déficit neurologique est important
- Éviter les plis des draps, friction des points d’appui afin d’activer la circulation locale;
- Il faut examiner souvent la peau du patient en portant une attention particulière aux points d’appuis
- Surveiller l’apparition de rougeurs et d’appliquer le protocole anti-escarres immédiatement;
- Le changement des positions toutes les deux ou trois heures pour alléger la compression des tissus ;

 Complications thromboemboliques veineuses:

 Phlébite, embolie pulmonaire…

- la prévention des complications thrombo-emboliques par HBPM à faibles doses est recommandée
dès les 24 premières heures s’il s’agit d’un AVC ischémique et 24-48 heures sous prescription
médicale à discuter s’il s’agit d’un AVC hémorragique, en tenant compte du risque hémorragique.
- Des petits massages au niveau des mollets
- La contention élastique immédiate
- Position déclive

 Diminution de la douleur à l’épaule;

 Le rôle du kiné et de l’infirmier est d’éviter les membres hypertoniques et protéger l’épaule de la
luxation (mettre une écharpe autour du bras hémiplégique).

 Augmentation de la mobilité:

 S’il s’agit d’un AVC ischémique:

En collaboration avec le kinésithérapeute: encourager toute forme d’autonomie en proposant une


participation active aux soins à la rééducation, lever précoce au fauteuil 2 fois par jour, aide à la
mobilisation, installation du patient dans son lit,

 S’il s’agit d’un AVC hémorragique :

- Le patient reste au lit environ10 jours, une mobilisation passive est débutée rapidement
- La reprise de son médicaments habituelle sera après 48 heures de son hospitalisation;

 La surveillance des troubles de la déglutition:

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Si l’état de vigilance le permet, le patient doit bénéficier d’une évaluation systématique de la déglutition au
cours des premières 24heures: (avec quelques millilitres d’eau donnés à la cuillère ou à la seringue), car ils
exposent au risque de pneumopathie d’inhalation.

 Si pas de trouble de la déglutition : l’alimentation sans sel est conseiller, le rôle de l’infirmier(e) se
limite a encourager le patient en cas d’anorexie, et éventuellement a l’assistance matérielles
 Si petite trouble: l’alimentation doit être prudente sous la responsabilité de l’infirmier.
L’alimentation: (semi-liquide ou pâteuse). Pour le liquide est plus grave que l’alimentation solide,
alors il faut prendre toute les précautions :(préparé un système d’aspiration a fin d’intervenir
rapidement en cas d’asphyxie ou de fausse route).
 Si gros trouble: l’alimentation orale est contre indiquer il faut passer a l’alimentation par sonde
gastrique
 Ou par sonde gastrostomie qui sera poser chirurgicalement.

Les principaux diagnostics infirmiers prévalent:

 Altération de la mobilité physique reliée à l’hémiparésie, au manque d’équilibre et de coordination, à


la spasticité et à la lésion cérébrale
 Risque élevé d’atteinte à l’intégrité de la peau relié à l’hémiparésie ou à l’hémiplégie et à
l’immobilité
 Douleur (épaule douloureuse) reliée à l’hémiplégie et à l’inactivité
 Déficit d’autosoins reliés aux séquelles de l’AVC
 Incapacité partielle ou totale d’effectuer ses soins d’hygiène
 Incapacité partielle ou totale de se vêtir
 Altération de l'élimination urinaire reliée à la flaccidité de la vessie, à l’instabilité du muscle vésical,
à la confusion et à la l’incapacité de s’exprimer
 Constipation
 Altération des opérations de la pensée reliée à la lésion cérébrale et à la confusion
 Altération de la communication verbale reliée à la lésion cérébrale
 Perturbation de la dynamique familiale reliée à la nature catastrophique de la maladie et à l’ampleur
des soins qu’elle exige
 Négligence de l'hémicorps
 Anxiété
 Peur
 Incapacité partielle ou totale d'avaler
 Perturbation de l'image corporelle

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