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Objectifs
1. Énumérer les principaux rhumatismes abarticulaires.
2. Exposer les facteurs étiologiques des rhumatismes abarticulaires.
3. Décrire les signes cliniques des périarthrites d’épaule.
4. Décrire les signes cliniques des tendinites du coude.
5. Décrire les signes cliniques des tendinites et bursite du genou et ténosynovites et
syndromes canalaires du poignet.
On entend par pathologie abarticulaire (ou juxta articulaire, ou périarticulaire) l’ensemble des
affections touchant les annexes articulaires (tendons et leurs gaines, bourses séreuses et
aponévroses, éléments vasculo-nerveux …)
Ce sont des pathologies extrêmement courantes en pratique rhumatologique, de
reconnaissance, en général, facile. Leur traitement est purement local, reposant sur la
corticothérapie locale, et parfois la chirurgie. Leur pronostic est le plus souvent bénin et reste
intimement lié à celui de la maladie causale.
I / - NOSOLOGIE
Les structures concernées dans les rhumatismes abarticulaires sont les suivantes :
1 - les tendons et leurs gaines déterminant des tendinites, des tenosynovites, des périarthrites.
2 - les bourses séreuses déterminant des bursites, des tendinobursites, des hygromas.
3 - les structures nerveuses déterminant les syndromes canalaires.
II/ -FACTEURS ETIOLOGIQUES
Ces affections peuvent accompagner une pathologie articulaire définie, infectieuse ou
inflammatoire (toutes étiologies, polyarthrite rhumatoïde notamment), en constituant alors
une des multiples localisations, ou être primitives.
Quand elles apparaissent primitives (au moins ¾ des cas), les affections abarticulaires sont
alors de nature dégénérative, en rapport avec des microtraumatismes répétés (professionnels
ou sportifs le plus souvent). Ce sont les « rhumatismes abarticulaires » proprement dits.
Les facteurs étiologiques peuvent être classés en 3 groupes :
A/ Facteurs « physiologiques »
Le vieillissement : il est à l’origine de modifications biomécaniques et biologiques du
tendon : perte d’élasticité, fragilisation des structures conjonctives, apparition de micro-
foyers de dégénérescence plus ou moins étendus…
Les facteurs métaboliques : déshydratation au cours de l’effort, troubles ioniques,
hyperuricémie…
Certains états physiologiques : grossesse, post-partum…
B/ Traumatismes et microtraumatismes
Les traumatismes :
traumatismes directs à l’origine d’une contusion tendineuse (en fait rarement en
cause) ;
traumatismes indirects surtout (mouvements forcés), pouvant entraîner un arrachement
de la zone ténopériostée.
Elle est en rapport avec une dégénérescence des tendons des muscles de la coiffe des rotateurs
(sus épineux, sous épineux, sous-scapulaire, petit rond, long biceps), de degré et sévérité
variables.
Selon Neer (1972), ces lésions évoluent en 3 stades :
- hémorragie
- fibrose
- rupture
Elle correspond en fait à 4 (ou 5) tableaux cliniques distincts :
1-1 Epaule douloureuse simple (tendinite simple)
Elle apparaît après 40 ans, sans cause précise ou après un refroidissement, un surmenage
inhabituel de l’épaule.
C’est une douleur d’installation insidieuse, discrète ou modérée, intermittente ou très
rarement constante. Elle siège sur le moignon de l’épaule, irradiant quelquefois dans le
bras
Elle s’accompagne d’une gène fonctionnelle concernant certains gestes usuels : se coiffer,
s’habiller, soulever un objet.
L’examen montre :
Un ou plusieurs points douloureux :
Sous-acromial (insertion du sus épineux sur la grosse tubérosité humérale)
Deltoïdien (à l’insertion du muscle)
Bicipital (au passage du tendon)
Postérieur
Un ressaut ou accrochage douloureux : le mouvement d’abduction réveille, à un angle
donné, une douleur qui cède quand le mouvement se poursuit, la douleur réapparaît lors
du retour du mouvement en sens contraire ou lors de sa répétition
La lésion anatomique en cause est le plus souvent une tendinite du sus-épineux (mais il
peut s’agir d’autres tendons : sous-scapulaire, long biceps…).
La radiographie peut être normale ou montrer souvent des calcifications périarticulaires,
ou une densification anormale du trochiter (zone d’insertion du tendon du sus-épineux).
Traitement :
Guérison spontanée peut survenir au bout de quelques mois, mais un traitement est
souvent nécessaire : antalgiques, AINS. Mais surtout corticothérapie locale, le plus
souvent.
Mais l’évolution peut se faire vers des formes traînantes, récidivantes ou vers d’autres
formes cliniques (épaule hyperalgique, épaule bloquée)
F/ CHEVILLE ET PIED
1-Tendinite d’Achille
Douleur dans le tendon d’Achille au dessus du talon, en marchant ou en montant des
escaliers
Tuméfaction dans la zone du tendon d’Achille
Diagnostic : plutôt clinique sinon échographie ou IRM
Traitement : infiltration locale de corticoïde
2-Aponévrosite plantaire
Inflammation des fascias plantaires
douleur lancinante près du talon, laquelle peut être pire le matin au réveil au point
d’éviter l’appui du talon sur le sol
Traitement : infiltration locale de corticoïde
3-Epine calcanéenne ou épine de Lenoir
petite excroissance osseuse qui se forme à l’endroit où le fascia plantaire rejoint l’os
du talon (le calcanéum).
la douleur que l'on associait jadis à cette excroissance s'explique en réalité par
l'inflammation du fascia. La plupart du temps, lorsque celle-ci est guérie, l'épine de
Lenoir demeure, mais ne provoque aucune douleur.
3-Maladie de Lederrhose
fibromatose plantaire: épaississement nodulaire des fascias par prolifération de
fibroblastes
nodules au niveau de la voûte plantaire. Fermes et élastiques, ces nodules sont
palpables sous la peau. Ils sont généralement localisés dans la portion centrale de la
voûte plantaire.
elle peut aussi être à l’origine de douleurs et provoquer une gêne dans les
déplacements. Une douleur intense peut se manifester et rendre difficile la marche, la
course à pied et l’appui du pied au sol d’une manière générale