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Objectifs :
Plan :
I. Sémiologie clinique
II. Biologie
III. Radiologie ou « imagerie »
IV. Examens anatomopathologiques
V. Arthroscopie
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I. Sémiologie clinique
Maître-symptôme en rhumatologie.
C’est pratiquement toujours elle qui amène le malade à consulter, isolée ou associée à d’autres
manifestations.
Outre les renseignements habituels sur l’ancienneté, le mode et les circonstances de début, la
nature de la douleur, l’évolution dans le temps et les traitements reçus, l’interrogatoire doit
s’efforcer de préciser :
a. Mode de début :
Le début peut être brutal orientant généralement vers les pathologies infectieuses
(arthrite septique) ou inflammatoires (goutte).
Il peut être progressif ; dans ce cas il faut évoquer une pathologie dégénérative
(arthrose).
b. le siège
Il faut exiger du malade la localisation la plus précise de la zone douloureuse, avec la main ou
le doigt, car celle-ci ne correspond pas toujours à la zone anatomique annoncée par lui
(exemples : des douleurs de hanche, maux de rein, mal de dos, pour designer la lombalgie).
c. Irradiations :
La douleur peut être fixe ou s’accompagner d’irradiations (névralgies cervico-
brachiales, névralgies intercostales, névralgies crurales et sciatiques…)
d. Le rythme de la douleur (ou horaire ou chronologie ou type)
Il désigne la chronologie de la douleur dans le nycthémère. Son importance est capitale et
permet de distinguer :
- la douleur de type mécanique : c’est une douleur plutôt diurne, rythmée par les efforts et
les mouvements, bien calmées par le repos et ne survenant pas la nuit sauf lors des
mouvements (changements de position…). Ce type de douleur accompagne généralement des
affections bénignes. Exemple : la gonarthrose, la coxarthrose, la lombalgie commune.
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Douleur de type mécanique Douleur de type inflammatoire
e. L’intensité de la douleur.
-L’intensité doit être appréciée par l’échelle visuelle analogique (EVA) cotée de 0 (absence de
douleur) à 10 (douleur maximale imaginable) Cette intensité peut constituer une urgence
antalgique.
Une alternative peut être d’utiliser des adjectifs quantifiant la douleur (aucune, légère,
modérée, forte, insupportable).
I. 1.6 Le ressaut
Le ressaut articulaire est une sensation de dérobement, de déboîtement brusque de
l’articulation, palpable ou audible dans certains cas. Il correspond souvent à un vice de
position (luxation), à l’accrochage d’un ligament ou tendon, voire d’un ménisque ou un
fragment osseux.
I.1.8 : signes généraux : Ils sont le plus souvent symptomatiques d’une réaction
inflammatoire systémique. Ce sont la fièvre, l’anorexie, l’amaigrissement, l’asthénie, les
troubles du sommeil.
- Le malade doit être déshabillé, ou au moins dégager largement les parties malades ; il est
examiné d’abord debout, quand cela est possible, dans une position neutre dite de référence, à
partir de laquelle on fera les mensurations.
- l’examen est local, régional et général.
- L’examen local doit toujours être comparatif pour les articulations symétriques. On
commencera par prudence par le côté sain, pour éviter d’éveiller la méfiance du malade par
une douleur intempestive dès le début de l’examen. L’examen local comporte 3 étapes :
Inspection, palpation et étude des mouvements.
I.2.1 Inspection
Elle relève les points suivants :
- Aspect général
- Etat des téguments :
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Couleur de la peau, aspect atrophique ou infiltré, état des phanères (alopécie,
onycholyse digitale, onyxis, décoloration) lésions muqueuses (aphtose, ulcères
oraux…)
- Attitudes vicieuses et déformations
o Positions antalgiques (attitude scoliotique…)
o Troubles statiques (inégalité de longueur des membres inférieurs,
cyphoscoliose, genu valgum, genu varum, genu flessum ou genu
récurvatum…)
o Déformations ostéo-articulaires (luxations et subluxations, désaxations, ex :
coup de vent cubital, dos de chameau, boutonnière…)
- Modifications de volume
Gonflement,
Amyotrophie.
I.2.2 Palpation
Elle comporte les temps suivants :
- recherche des repères anatomiques normaux ;
- état des téguments (chaleur locale, épanchement, nodosités).
- palpation des pouls.
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0 : absence de contraction visible ;
1 : contraction palpable et visible, aucun déplacement ;
2 : contraction et déplacement après élimination de la pesanteur ;
3 : mouvement actif contre la pesanteur ;
4 : résistance à la contre-pression ;
5 : force musculaire normale
II. Biologie
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a / Prélèvements bactériologiques
Le FR est recherché par le test du latex et la réaction de Waaler-Rose. Les seuils de positivité
sont respectivement de 1/80ème et 1/64ème. Le FR n'est ni constant, ni spécifique d'une
affection donnée. Le FR peut être présent dans de nombreuses affections : polyarthrite
rhumatoïde, lupus érythémateux disséminé, syndrome de Gougerot-Sjögren, connectivite
mixte, hépatites chroniques, endocardite d'Osler, cryoglobulinémies.
La recherche des anticorps dirigés contre les peptides citrullinées par test ELISA (anti-CCP2)
est spécifique de la polyarthrite rhumatoïde (96 %).
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topoisomérase I), anti JO1 (antisynthétase), Anti-centromères, anti-JO1
(antisynthétase), anti-centromères.
d/ Anticorps antiphospholipides
Ces antiphospholipides sont dirigés contre des protéines fixées aux phospholipides
intervenant dans la coagulation et la fibrinolyse. Ils sont responsables des réactions dissociées
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de la syphilis (positivité du VDRL, négativité du TPHA), des allongements du TCA et du
temps de thromboplastine dilué (anticoagulant circulant) et des réactions d'ELISA
anticardiolipine et/ou anti-ß2 glycoprotéine I. Ce sont des marqueurs du syndrome primaire
ou secondaire, des anticorps antiphospholipides (thromboses veineuses ou artérielles,
avortements répétés, thrombopénie).
a/Uricémie
L'existence d'une hyperuricémie (>360 µmoles/l (60mg)) peut orienter vers une goutte, mais :
c/Enzymes musculaires
Une augmentation franche des enzymes musculaires (CPK, LDH, aldolase) oriente vers une
polymyosite ou une dermatomyosite, mais, lorsqu'elle est modérée, peut témoigner d'une
myosite au cours d'autres connectivites (sclérodermie, LES, Gougerot-Sjögren, connectivite
mixte, etc...)
d/Complément sérique
L'étude du complément sérique fait appel au dosage du CH50 (fraction hémolytique) et des
fractions C3 et C4. Une hypocomplémentémie sérique s'observe dans :
- diagnostique et pronostique ;
- médico-légal
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III.1 Radiographie standard
- Les clichés doivent être entrepris suffisamment tôt, afin qu’on puisse classer l’affection
dans une rubrique donnée et pour servir ensuite de documents de références pour les
examens ultérieurs. En fonction de l’évolution clinique, il ne faut pas oublier de
recommencer les radiographies si les clichés initiaux sont normaux, car souvent les
radiographies sont en retard sur la clinique.
- Il faut au minimum deux incidences perpendiculaires (face, profil) ; dans certains cas,
des incidences complémentaires sont nécessaires ; pour les articulations paires, des clichés
symétriques sont indispensables, non seulement pour la comparaison avec le côté présumé
sain, mais aussi pour le diagnostic de certaines affections qui évoluent de manière
symétrique et bilatérale.
III.3 La tomodensitométrie
Grâce à la grande sensibilité des détecteurs, les éléments tels que le cartilage, les muscles,
les fascias peuvent être visualisés ; grâce également aux reconstructions bi et
tridimensionnelles la TDM est devenue un outil de premier plan en pathologie ostéo-
articulaire.
Elle renseigne encore plus sur les structures osseuses et sur l’état des parties molles et
permet le diagnostic et le bilan d’extension des tumeurs, des lésions musculo-tendineuses,
des ostéonécroses débutantes et des arthropathies inflammatoires.
Cette technique d’imagerie médicale enregistre la distribution d’un traceur radioactif dans
l’organisme ; elle est très utile pour faire la cartographie des métastases osseuses et pour le
diagnostic des algoneurodystrophies. Couplée à la TDM, elle réalise le PET-scan et
permet de faire des bilans plus exhaustifs dans certaines tumeurs ostéoarticulaires.
III.6. Echographie :
Elle n’utilise pas de rayons X mais des ultrasons. L’os est très peu réceptif, mais les
structures péri-articulaires sont très bien visualisées (tendons, muscles, ligaments, autres
tissus mous). Elle est surtout utilisée pour l’étude des rhumatismes abarticulaires, le
retentissement viscéral d’affections systémiques…..
Combinée à la radiographie standard elle a une efficacité proche de l’IRM sur certaines
articulations comme l’épaule.
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IV. Biopsie
Elle doit se faire sous asepsie rigoureuse après nettoyage et anesthésie de la peau et des
plans profonds et une incision cutanée de quelques millimètres. Sa performance apparaît
surtout dans les infections, les tumeurs osseuses ou synoviales.
V. L’arthroscopie/Endoscopie articulaire
C’est une méthode en pleine essor en raison de son double intérêt diagnostique et
thérapeutique :
- intérêt diagnostique : c’est la visualisation directe au moyen d’un appareil optique des
différentes structures articulaires et de leurs annexes, synoviale, cartilage, ménisques,
ligaments ; elle permet également des biopsies dirigées.
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Annexe1 : Caractéristiques de quelques liquides synoviaux
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