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Dr A. Boutaleb Dr A.

Boussif PROGRAMME INTERNAT/ RESIDANAT


3.Hématopoièse
8-VIH
10-Mycobactérium tuberculosis
14-TOXOPLASMOSE
15-LE PALUDISME
20_Immunoglobulines
22-cellules de l_immunité (2)
25-Les bases immunologiques de la vaccination
26-Dosage du médicament et suivi thérapeutique pharmacologique
27-Pharmacovigilance et effets indésirables
30-ATB
31-Les anti-inflammatoires-2
32-LES ANTICOAGULANTS
33 modifié-LES ANTIAGREGANTS PLAQUETTAIRES
34-MECANISME Daction med
37-Glycémie
38-equilibre acide base
39-eau na k
40-Metabolisme phosphocalcique
41-Métabolisme des lipides et exploration
45-Cicatrisation tissulaire
46-Le cancer
47- Atherosclérose
51-DÉBIT CARDIAQUE ET SES FACTEURS D (1)
52-Régulation de la PA
53-BRONCHOMOTRICITE BRONCHOSENSIBILITE
54-Complément
55-Cycle menstruel
56-Echinococcus Granulosus
57-EI khabbal
58-Entérobactéries
59-Filtration glomérulaire
60-Fonctions tubulaires
61-HS II III IV
62-Hypersensibilité immédiate
63-Physiologie de la sensibilité
64-STRUCTURE ET CLASSIFICATION DES VIRUS
L’HEMATOPOÏESE
PLAN :
INTRODUCTION
SIEGE
COMPARTIMENTS DE L’HEMATOPOÏESE
FACTEURS DE REGULATION
MOYENS D’EXPLORATION
CONCLUSION

INTRODUCTION :
- L'hématopoïèse = ensemble des mécanismes assurant la production continue et régulée des cellules sanguines
Myélopoïèse : production des érythrocytes, polynucléaires, monocytes, plaquettes
Lymphopoïèse : production des lymphocytes.
- Assurée par les cellules souches hématopoïétiques.
- Contrôlée par des facteurs de régulation cellulaires et humoraux (stimulateurs ou inhibiteurs).

Intérêt : capital pour la compréhension, exploration et le traitement de certaines affections hématologiques et


cancéreuses.

SIEGE DE L’HEMATOPOISE :
- Commence pendant la vie intra-utérine, s'effectue au début, au niveau du tissu conjonctif embryonnaire puis
hépatique et splénique.
- À la naissance, la moelle osseuse sera le site exclusif de l'hématopoïèse et pour toute la vie (tous les os
jusqu’à 4 ans, puis uniquement les os courts et plats : sternum, côtes, vertèbres, bassin).

COMPARTIMENTS DE L’HEMATOPOÏESE :
Schématiquement on définit 4 compartiments cellulaires :

Cellules souches Progéniteurs Précurseurs Cellules matures


hématopoïétiques fonctionnelles
totipotentes (CSH)

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-0.5-1% des cellules -0.5-1% des cellules médullaires -cellules quantitativement -passent dans la circulation
médullaires majoritaires dans la sanguine (GR, GB, PLQ)
-non reconnaissables moelle osseuse
-non reconnaissables morphologiquement -morphologiquement
morphologiquement -morphologiquement identifiables
-cellules engagées dans une ou identifiables
-cellules non plusieurs voies de différenciation -ne se divisent pas et ne se
engagées dans une -cellules différenciées différencient pas (sauf
lignée -pas de capacitée d’auto- engagées dans une seule lymphocytes et monocytes)
renouvellement lignée pour donner un
-capacité d’auto- seul type de cellules
renouvèlement -capacité de différenciation : matures
o Cellule souche lymphoïde ->
-capacité de lymphocytes B et T -division cellulaire avec
différenciation vers o Cellule souche myéloïde maturation
toutes les lignées =CFU-GEMM ->
hématopoïétiques CFU-G : pour la lignée
granuleuse
CFU-E : érythrocytaire
CFU-M : monocytaire
CFU-MEG : mégacaryocytaire

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FACTEURS DE RÉGULATION : assurée par 3 éléments essentiels :
A- Microenvironnement médullaire :
Offre aux cellules souches les conditions anatomiques et intercellulaires nécessaires pour assurer
l’hématopoïèse :
* Stroma médullaire : formé de fibroblastes, cellules endothéliales, macrophages, cellules
épithéliales et adipocytes. Sécrètent la matrice extracellulaire et facteurs de croissance.
* Matrice extracellulaire : permet l'adhésion des cellules hématopoïétiques
(collagène+++), réservoir important en facteurs de croissance.

B- Oligoéléments et vitamines :
- Vitamine B12 et l'acide folique : nécessaires à la synthèse d'ADN pour l'ensemble des lignées.
NC : Déficit entraine des anomalies de formation intéressant toutes les lignées, surtout
érythroblastique : anémie macrocytaire avec MO riche en mégaloblastes = anémie
mégaloblastique.
- Fer : indispensable à la synthèse d'hémoglobine pour la lignée érythroblastique.
NC : Carence en fer donne anémie hypochrome microcytaire : anémie ferriprive.

C- Facteurs de croissance :
-Origine : Seuls l'EPO qui est synthétisée essentiellement par le rein et la TPO synthétisée
essentiellement par le foie, le reste est synthétisés par les différentes cellules du stroma.
- Ils reconnaissent leurs cellules cibles par l'intermédiaire de récepteurs membranaires spécifiques.
- 4 types de facteurs :

1- Facteurs de promotion :
- Augmentent le nombre de cellules souches en cycle cellulaire.
- Sensibilisent les cellules souches totipotentes à l'action des autres facteurs de croissance.
- Principalement l'IL1, l'IL4, l'IL6 et SCF.

2- Facteurs multipotents :
- Agissent sur les cellules souches les plus immatures après sensibilisation par les facteurs de promotion.
- Permettent la survie, prolifération et différenciation des cellules souches.
- Principalement l'IL 3 et GM-CSF.

3- Facteurs restreints :
-Agissent sur les cellules souches engagées et favorisent la multiplication cellulaire et maturation des
précurseurs
-ce sont principalement pour :
La ligné érythroïde :
- EPO (érythropoïétine) : Spécifique de la lignée érythroïde, synthétisée par le rein 90% (10% foie) en
réponse à un stimuli électif : l’hypoxie.
NC : Insuffisance rénale chronique : déficit en EPO -> anémie normochrome normocytaire ou
macrocytaire.
Excès de sécrétion d’EPO (tumeur rénale, phéochromocytome, …) => polyglobulie secondaire.

La lignée mégacaryocytaire :
- TPO (thrombopoïétine) : Stimule thrombopoïèse, synthétisé principalement par foie +/- rein.
NC : Insuffisance hépatique -> diminution de TPO -> thrombopénie.
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- IL6.

La lignée granuleuse et monocytaire :


GM-CSF : permet croissance et différenciation vers les granulocytes et monocytes.
G-CSF : permet différenciation vers les neutrophiles
M-CSF différenciation vers les monocytes
IL5 : différenciation vers les éosinophiles.
IL4 : différenciation vers les basophiles.

4- Facteurs d'inhibition : plusieurs, produits essentiellement par lymphocytes T suppresseurs


Erythropoïèse : TNF+++ -> impliquée dans l’anémie inflammatoire.
Granulopoïèse : IFN, TNFα, TGFβ, MIP1α -> peuvent induire une neutropénie.

MOYENS D’EXPLORATION :
1. Hémogramme : numérotation-formule-sanguine + réticulocytes
2. Myélogramme : étude cytologique de la MO
3. Biopsie ostéo-médullaire : étude histologique de la MO
4. Cultures de progéniteurs hématopoïétiques : étude des paramètres quantitatifs et qualitatifs des
progéniteurs en milieu de culture enrichi en facteur de croissance.
5. Explorations isotypiques
6. Dosage des facteurs de l’érythropoïèse
7. Explorations biologiques des hémopathies

CONCLUSION :
- Régulation complexe, doit assurer un équilibre physiologique entre production/élimination des cellules du sang.
- Connaissance des facteurs de régulation est importante et a nombreuses applications thérapeutiques :
exemple :
Cancérologie : G-CSF et GM-CSF potentialisent l’action de chimiothérapie et stimulent l’hématopoïèse
normale.
Anémie : supplémentation en fer,Vitamine B12 ou folate, EPO (l’insuffisant rénal, patients sous
chimiothérapie…)

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VIH : caractères virologiques et diag biologique
I-Introduction
 Le VIH : virus de l’immunodéficience humaine.
 Famille : rétroviridae, génome = ARN, transcriptase reverse.
 Conduit au SIDA ou syndrome d’immunodéficience acquise
 Maladie à déclaration obligatoire respectant l’anonymat du patient.
 Intérêt :
 L’infection à VIH-1 est une pandémie
 Conséquences graves de l’infection par le VIH : diminution de l’immunité cellulaire et infections
opportunistes.
 Compréhension des MA des antirétroviraux.

II-Epidémiologie :
 Réservoir strictement humain
 Transmission surtout sexuelle (porteurs asymptomatiques++)
 Adultes jeunes.

III-Caractères virologiques du VIH


A. Classification du virus :
-Famille : Rétroviridae
-Sous-famille : Orthoretrovirinae
-Genre : Lentivirus
-Espèces : Virus de l'immunodéficience humaine :
 Type 1 : VIH-1 +++, 4 groupes et plusieurs sous-types
 Type 2 : VIH-2
 Source de la variabilité génétique -> Difficulté d’élaborer un vaccin + Résistance au traitement.
B. Structure du virus :
-Taille : 100 nm de diamètre (90 – 120 nm)
-Enveloppe :
 Double couche phospholipidique (cellulaire)
 Glycoprotéines virales, spicules :
-Glycoprotéine transmembranaire TM gp 41 (traverse la double couche lipidique)
-Glycoprotéine d’enveloppe externe gp 120 liée à la gp 41
-Core tronculaire :
 2 molécules ARN simple brin
 3 protéines :
 P17 MA : matrice, la plus externe, associée à la protéase virale.

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 P24 CA : capside, Majeure
 P7 NC : nucléocapside, associée aux molécules d’ARN
 3 enzymes :
 Transcriptase inverse = rétrotranscriptase RT
 Intégrase
 Protéase

C.Cycle cellulaire :
 2 Etapes :
 La 1ère s’effectue uniquement par les enzymes virales et se termine par l’intégration du
virus dans le génome cellulaire.
 La 2ème , qui comprend la synthèse de nouveaux virions, est régulée par des mécanismes
cellulaires et viraux.
NB = chaque étape peut être la cible d’intervention thérapeutique.

 Cycle cellulaire :
1-attachement GP120 et CD4
2-Pénétration et fusion GP41
3-Décapsidation
4-Rétrotranscription : ARN viral en ADN viral grâce à la transcriptase reverse virale.
5-Réplication de l’ADN viral et son intégration à l’intérieur de la cellule hôte par l’intégrase
virale
6-Transcription : ADN viral en ARNm viral grâce à l’ARN polymérase II de la cellule hôte.
7-Traduction et synthèse des protéines virales : Les ARNm viraux codant pour les protéines de
structure virales, sont de 2 types :
-1ers : Gènes gag-> codant pour les protéines de structure
Gènes pol -> codant pour les enzymes virales
ème
-2 : Gènes env -> codant pour les glycoprotéines de l’enveloppe GP120 et GP41
8-Encapsidation et la dimérisation de l’ARN viral grâce aux protéines de la nucléocapside.
9-Bourgeonnement extracellulaire.

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IV-Diagnostic biologique
A. Diagnostic sérologique (en dehors de la fenêtre sérologique):
 Dépistage : ELISA, ECL, CL et tests rapides
 Confirmation : Western blot, Immuno blot

B. Méthodes directes : Virus ou ses composants


 Antigénémie p24
 Isolement viral par culture
 Génome viral / PCR (charge virale++)
C.Autres marqueurs :
 Baisse des CD4 et du rapport CD4/CD8.
 Hypergammaglobunémies polyclonale avec augmentation IgA, IgG et IgM.
 Augmentation de la b2 microglobuline.

V- Traitement antirétroviral
 Vise la réduction maximale de la charge virale et l’augmentation du taux de CD4.
 Avec la trithérapie actuelle, la charge virale devient indétectable dans 60 à 90%.

VI-Suivi des patients VIH +


 La numération des Lymphocytes CD4+
 La charge virale.

VII- Prevention :
 Dépistage anonyme et gratuit.
 Compagnes d’informations et de sensibilisation usage de préservatifs,
 Lutte contre le vagabondage sexuel et la prostitution.
 Dépistage systématique des dons de sang et d’organes.
 Utilisation de matériel à usage unique.
 Stérilisation adaptée.
 Mesure de précautions vis à vis des accidents d’exposition sanguine.

VII-conclusion
 L’infection à VIH entraîne un déficit immunitaire grave appelé SIDA avec survenue d’infections
opportunistes et de cancers.
 La variabilité du virus est un obstacle majeur à la mise au point d’un vaccin. Elle a aussi des
conséquences dans le diagnostic, la transmission du VIH et sa pathogénicité.
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 La trithérapie antirétrovirale, instaurée précocement quel que soit le stade, a montré des
bénéfices sur la morbi-mortalité et sur le risque de transmission du VIH.
 En l’absence actuelle de vaccin, plusieurs stratégies de prévention existent et ont fait preuve de
leur efficacité.

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Mycobacterium tuberculosis
Introduction :

 La tuberculose est une maladie consécutive à une infection par des bacilles du complexe Mycobacterium
tuberculosis qui comprend principalement Mycobacterium tuberculosis hominis, M. bovis et M. africanum ainsi
que d’autres espèces rarement rencontrées.
 Il appartient à l’ordre des Actinomycétales, famille des Mycobacteriace et genre Mycobacterium.
 Intérêt :
-Problème de santé publique
-Maladie endémique dans le Maroc
-Maladie à déclaration obligatoire
-Difficulté thérapeutique (durée, observance, coût, échec)

Plan :

I. Caractères bactériologiques :
II. Epidémiologie
III. Physiopathologie
IV. Clinique
V. Diagnostic bactériologique
VI. Traitement
VII. Conclusion

I. Caractères bactériologiques :
a. Caractères généraux :
-Bacilles acido alcoolo Résistants
-aérobies, immobiles
NB : explique le tropisme pulmonaire
-réplication lente : milieux de culture spécifique
NC : justifie la prise quotidienne unique d’Antibacillaire

b. Caractères morphologiques
-bacilles fins, légèrement incurvés, immobiles, acapsulés et asporulés
-non colorable au gram
-coloration de référence : Ziehl-Neelsen

c. Caractères culturaux :
-Croissance sur milieux spécifique (Lowensetein Jensen)
-Le temps de génération est de 20h, les cultures ne sont positives qu’après une ou plusieurs semaines
-aérobie stricte
-les colonies ont un aspect en chou-fleur
d. Caractères structuraux :
-la paroi est riche en lipides

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-les acides mycoliques jouent un rôle dans l’acido-alcoolo-résistance
-résistance naturelle aux antiseptiques, froid détergeant et certains antibiotiques
-résistance aux enzymes lysosomiaux : germe intracellulaire

II. Epidémiologie :
a. Epidémiologie générale :
-Bacille de koch est une bactérie strictement humaine
-pays en développement (co-infection VIH amplifie l’épidémie)
-agent principal de la tuberculose humaine
-maladie à déclaration obligatoire
-augmentation des cas porteurs de bactéries multi-résistantes

b. Transmission :
-aérienne (goulettes de Pflügge)
-contamination au niveau du laboratoire en manipulant des prélèvements ou des cultures positives
 Facteurs de transmission :
-Toux persistante
-Traitement inadapté ou retardé
-Manœuvres provoquant la toux (bronchoscopie-administration d’aérosols)
-Caverne à la radio thoracique
-Présence de BAAR visibles à l’examen direct
c. Facteurs favorisants :
-bas niveau socio-économiques
-défaut d’hygiène
-âges extrêmes, grossesse
-facteurs nutritionnels : diabète, alcoolisme, malnutrition
-état immunitaire : traitement immunosuppresseurs, infection VIH..
-contagiosité du patient source
-durée de l’exposition

III. Physiopathologie :
 Maladie liée à la présence du BK dans les poumons
 Contamination : inhalation des gouttelettes de salive
 Les bacilles déposés au niveau des alvéoles pulmonaires dans les territoires distaux seront phagocytés
par les macrophages alvéolaires, où ils vont se multiplierChancre d’inoculation
 Bacilles transportés et disséminés vers les ganglions satellites (hilaires, médiastinaux), Siège d’une
réaction granulomateuse : follicule tuberculoïde
 Ces ganglions forment le point de départ d’une dissémination hématogène
-L’évolution de la maladie va dépendre de l’état immunitaire du patient

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*le plus souvent, enkystement et calcification des lésions, suivi d’une auto-stérilisation spontanée
du chancre : 90%
*quiescence du BK et réactivation à distance :5%
*parfois, dissémination hématogène et lymphatique (tuberculose maladie) : 5%
-durée d’incubation : 4 à 12 semaines

IV. Clinique :
a. Arguments en faveur d’une tuberculose :
 Cliniques : fièvre, asthénie, AEG, sueurs nocturnes, hémoptysies.
 Radiologiques : cavernes, opacités parenchymateuses, épanchements.
 Biologiques : syndrome inflammatoire

b. Formes cliniques
i. Primo-infection tuberculeuse :
 C’est la réaction de l’organisme au 1er contact avec le BK
 Ne concerne que le poumon
 Le plus souvent asymptomatique
 IDR positive

ii. Tuberculose maladie :


 10% des patients infectés vont développer la maladie
 Réinfection endogène le plus souvent
 Pulmonaire : la plus fréquente, la plus grave : miliaire tuberculeuse
 Extra-pulmonaire : graves et invalidantes

V. Diagnostic bactériologique
a. Prélèvements : dépend de la forme clinique de la maladie :
i. Pulmonaire :
Expectorations matinales
Tubage gastrique
Aspirations bronchique
LBA
ii. Autres localisations
urine/ liquides de ponction/ sang/ moelle osseuse/ LCR

b. Techniques
 Examen direct : Mise en évidence des BAAR : méthode peu sensible mais rapide.
 Culture : technique de référence. Délai d’une à quatre semaines. Technique spécifique.
 Amplification génique (PCR ou autre), rapide mais sensibilité inférieure à celle de la culture.
 Etude de la sensibilité aux anti bacillaires : elle est réservée à des situations particulières : rechutes,
échecs thérapeutiques etc.
 Test IGRA : IDR à la tuberculine, Quantiféron (TB-gold)

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VI. Traitement :
*Forte suspicion clinique / Examen direct positif /Culture positive
*Repose sur l’association d’Antituberculeux majeurs (Isoniazide, Rifampicine, Ethambutol, Pyrazinamide)
*Association quotidienne pendant Plusieurs mois
*6mois / 9mois voire 12mois si HIV + ou localisations extra pulmonaires
*Surveillance : tolérance/ efficacité (poids, syndrome inflammatoire)/ toxicité
*Emergence de souches résistantes

VII. Conclusion :
-Programme national de lutte antituberculeuse
-Maladie à déclaration obligatoire
-Très contagieuse, nécessitant mesures d’hygiène et d’isolement
-Dépistage et traitement des malades
-Dépistage des sujets contacts
-Amélioration des conditions de vie
-Chimioprophylaxie (sujets contact/ à risques) : Isoniazide+ Rifampicine

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TOXOPLASMOSE CHEZ LA FEMME ENCEINTE :
Plan :
I. Introduction
II. Rappel
III. Diagnostic biologique
A. Prénatal
B. Natal
C. Postnatal
IV. Prévention
V. Conclusion

I. Introduction :
- La toxoplasmose est une zoonose due à un protozoaire qui appartient à la famille des Apicomplexa.
- Parasitose obligatoirement intracellulaire, à tropisme du système mononuclé.
- Seule espèce : Toxoplasma gondii
- Le plus souvent asymptomatique et bénigne chez le sujet immunocompétent.
- 2 populations à risque :
 Patients immunodéprimés.
 Femmes enceintes non prémunies.
- Intérêt d’un Diagnostic précoce+++
- Intérêts :
 Toxoplasmose congénitale : atteintes fœtales graves en absence de traitement (Viscérales, Neurologiques…)
 La connaissance de l’agent pathogène et du cycle évolutif permet d’élaborer des stratégies de prévention
(RHD, Surveillance sérologique lors du suivi de grossesse…)

II. Rappel :
 Parasite à 2 hôtes :
 Chat : Hôte définitif, qui élimine par ses matières fécales la forme d’infestation(Oocytes)
 Mammifères (Homme, moutons, oiseaux) : Contamination se fait par l’ingestion des matières
(Aliments) souillées par les oocytes ou par les viandes crues ou peu cuites contenant des kystes.
 Problème de la femme enceinte non immunisée, 2 modes de contamination :
 Chat
 Viandes contenant des kystes=bradyzoïtes.
 Le fœtus est contaminé par le passage de tachyzoïtes lors de la phase aigüe de la Maladie.
 La gravité de l’atteinte fœtale diminue avec l’âge gestationnel++
III. Diagnostic Biologique :
 Par la recherche des anticorps principalement IgG et IgM
 Selon Les techniques de recherche :
 Pas d’IgM spécifique au Toxoplasma gondii
 Pour les IgG, la technique actuelle peut détecter les IgG spécifiques au Toxoplasma gondii
 La phase aigüe est marquée par l’apparition en 1er des IgM qui peuvent durer jusqu’à 1an,apres les IgG
apparaissent avec un plateau de 2-3 Mois puis une décroissance jusqu’à un taux résiduel.
A. Diagnostic prénatal :
 Répondre à 2 questions :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Phase de parasitémie : Est-ce qu’elle était présente durant la grossesse ?
 Est-ce que la parasite a traversé le placenta ?

1. Phase de parasitémie : Rôle dans le TTT préventif.


 Dater l’infection à partir des anticorps par rapport à la grossesse.
NB : La séroconversion des IgG témoigne d’une infection récente par contre la séroconversion des IgM est
non spécifique.
 Dater les IgG par le test d’avidité des IgG
 Si test d’avidité augmenté -> Infection ancienne > 3-4M selon le réactif
 Si test d’avidité diminuer->On ne peut pas interpréter+++
 Résultats :
 IgM - / IgG- = Absence d’immunité toxoplasmique
 RHD + Contrôle mensuel de la sérologie en cours de grossesse, et 1M après l’accouchement.
 IgM+ /IgG -: Peut-être Début d’infection (Phase aigue) :
 Recontrôler à 2 semaines plus tard pour guetter une positivité des IgG :
-Si IgG toujours (-) : MHD + Surveillance
-Si IgG (+) : C’est une séroconversion en rapport avec une infection récente.

 IgM+/IgG + :
 Si Disponibilité de Moyens : Avidité des IgG dans le même sérum->Si Augmentée c’est une
infection de>3-4mois
 Si Absence de Moyens : Refaire le test 15J après
 Si ça augmente-> Séroconversion
 Si ça diminue -> Guérison
 IgM -/ IgG + : Patiente immunisée.

2. Passage Transplacentaire : Rôle dans le TTT curatif


 Recherche du parasite dans le liquide amniotique :
 Amniocentèse+++(geste nocif, ne le faire qu’après 18SA)
 PCR, inoculation à la souris : la positivité permet d’affirmer le dg de toxoplasmose congénitale.
NB : un résultat négatif n’exclut pas l’atteinte fœtale.
 Anomalie cérébrale : dilatation ventriculaire à l’échographie.
NB : La toxoplasmose maternelle n’est pas synonyme de toxoplasmose congénitale.
Le placenta n’est infecté que dans 50% des cas de toxoplasmose per gravidique.

B. Diagnostic Néonatal :
 Examen clinique(Macrocranie) et paraclinique (échographie transfontanellaire et fond d’œil)
 Examen biologique:
 Mise en évidence du parasite dans le placenta et sang du cordon
 Sérologie : IgG, IgM, Quelques jours après la naissance+++par Western blot (comparer profil
immunitaire mère et n.né.)
-Si c’est identique ->D’origine maternelle
-Si non -> Présence d’anticorps IgG ou IgM propres de l’enfant.

C. Diagnostic Postnatal :
 Examen clinique(Macrocranie) et paraclinique (échographie transfontanellaire et fond d’œil)
 Biologie : Surveillance sérologique jusqu’à la négativation des IgG pendant 1 an.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
IV. PROPHYLAXIE :
A. RHD :
 Femme enceinte non immunisée :
- Bien cuire la viande
- Lavage soigneux des crudités
- Hygiène du réfrigérateur, des plans de travail et ustensiles de cuisine.
- Port de gants et lavage des mains après des activités de jardinage.
B. Surveillance sérologique :
 Mensuelle pour les femmes enceintes non immunisées.
V. CONCLUSION :
 Chez la femme enceinte, le test sérologique doit être effectué précocement ou lors de la déclaration de la
grossesse, afin d'éviter une éventuelle séroconversion ainsi qu'une transmission fœtale.
 La gravité est d’autant plus importante que l’âge gestationnel est petit.
 La transmission est d’autant plus importante que l’âge gestationnel est grand.
 Une bonne surveillance et contrôle sérologiques sont la base de la prévention d’une toxoplasmose
congénitale.
 Perspectives d’avenir : Vaccin ??

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM

LE PALUDISME :

EPIDEMIOLOGIE, POUVOIR PATHOGENE DU PARASITE, DIAGNOSTIC, PROPHYLAXIE.

Introduction :
- Première endémie parasitaire dans le monde.
- Le Paludisme (du latin paludis, «marais ») aussi appelé malaria (de l’italien mal’aria, « mauvais air »).
- C’est une maladie infectieuse humaine fébrile, causée par un parasite du genre Plasmodium
(URGENCE++)
- Erythrocytopathie à transmission vectorielle par la piqure d’un moustique du genre Anophèle.
- C’est une maladie à déclaration obligatoire.
 Intérêts :
 Problème majeur de santé publique dans le monde selon l’OMS.
 Urgence diagnostique et pronostic grave.
 Chimiorésistance++, pas de vaccin.

Plan :
A. Epidémiologie
1) Agent pathogène
2) Vecteur
3) Cycle évolutif
4) Répartition géographique
B. Diagnostic biologique
C. Prophylaxie
D. Conclusion

I. Epidémiologie :
A. Agents pathogènes :
1. Classification
 Parasite : genre Plasmodium
 5 Espèces (Homme) :
-Plasmodium falciparum (espèce mortelle)
-Plasmodium vivax
-Plasmodium ovale
-Plasmodium malariae
-Plasmodium knowlesi (peut être mortelle)

2. Morphologie :
 Plasmodium : Sporozoaire Haemosporidae
 Vit obligatoirement en intracellulaire, au sein des hématies (Erythrocytopathie)
 Différents stades du parasite sont observables chez l’Homme, ils ont en commun :
-Une chromatine nucléaire rose
-Un cytoplasme bleu
-Du pigment (sauf les jeunes trophozoïtes)
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM

 On cite :
 Sporozoïtes : Forme d’infestation.
 Mérozoïtes
 Trophozoïtes :
-Aspects et tailles varient en fonction de son âge et de l’espèce.
-Trophozoïte jeune : aspect en bague à chaton
 Schizontes : résulte de la schizogonie chez l’Homme.
 Gamétocytes :
-Gamétocytes mâles et gamétocytes femelles.
-Elément unicellulaire différencié, de formes variables selon l’espèce.

B. Le vecteur :
 Anophèle femelle.
 Piqure nocturne et indolore.
 Présence, abondance et distribution du vecteur forment les caractéristiques
épidémiologiques de la maladie :
-Conditions climatiques
-Fréquence des piqures.
-Saison des pluies ou chaudes ++

C. Cycle évolutif :
 On distingue :
-l’hôte définitif : Anophèle femelle
-l’hôte intermédiaire : Homme

 Cycle hétéroxène :
-Phase asexuée chez l’Homme (schizogonie)
-Phase sexuée chez l’anophèle (gamogonie)

 Lors d’un repas sanguin, l’anophèle femelle injecte avec sa salive, les sporozoïtes.
 Phase hépatique : Schizogonie pré-érythrocytaire.
-Maturation des sporozoïtes en schizontes au sein des hépatocytes.
-Eclatement des hépatocytes et libération des mérozoïtes dans la circulation sanguine.
 Phase érythrocytaire : Schizogonie endo-érythrocytaire :
-Transformation des mérozoïtes en trophozoïtes au sein des hématies.
-Trophozoïte -> Schizonte -> Mérozoïtes (nouveaux cycles schizogoniques érythrocytaires
synchrones dans tout l’organisme.)

 Chaque cycle schizogonique érythrocytaire dure :


 48h : P. falciparum, P. ovale, P. vivax : fièvre tierce.
 72h : P. malariae : fièvre quarte.
 24h : P. knowlesi : fièvre quotidienne

 Après plusieurs cycles intra érythrocytaires, apparaissent dans le sang les gamétocytes.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM

 Cycle sporogonique chez l’anophèle : Cycle sexué.


-Ingestion des gamétocytes lors du repas sanguin.
-Maturation des gamétocytes en gamètes dans l’estomac du moustique.
-La fécondation donne naissance à un ookinète -> oocystes.
-8 à 21j après le repas : les sporozoïtes formés font éclater l’oocyste.
-Les sporozoïtes gagnent les glandes salivaires (pour être transmise à l’Homme)

 La transmission à l’Homme s’effectue aussi :


-De la mère à l’enfant : paludisme congénitale.
-Lors des transfusions : paludisme transfusionnelle.

D. Répartition géographique :
- Situation Maroc : Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax.
- Certificat d’éradication par l’OMS en 2010
- Paludisme d’importation
- VECTEURS TOUJOURS PRESENTS++
NC : Etat de prémunition : Après de nombreuses années d’exposition ininterrompue, les
populations des zones d’endémie finissent par acquérir un « état de prémunition » fragile qui
les met à l’abri des formes graves et symptomatiques du paludisme mais pas du portage
intermittent du parasite. Il n’existe pas d’immunité durable en l’absence d’infestations
répétées.

II. Diagnostic :
A. Clinique :
« TOUTE FIEVRE AU RETOUR D’UNE ZONE D’ENDEMIE EST UN PALUDISME JUSQU’A PREUVE
DU CONTRAIRE +++ »
 La phase d’incubation (<7j) qui correspond à la phase hépatocytaire est asymptomatique.
1. Accès palustre simple :
 Primo-Invasion :
-Début de la phase érythrocytaire
-Fièvre brutale, malaise général, myalgie, céphalée, troubles digestifs
-Tableau clinique non spécifique avec examen clinique normal
 Fièvre périodique :
-P. vivax, P. ovale et P. malariae++++
-Suite à un accès de primo-invasion non traité
-Crise typique d’accès palustre (Triade classique) :
Frissons: T° 39°C (1 heure)
Chaleur: T° 40 °C (3 à 4 heures)
Sueurs: (2 à 4 heures)
-Rythme en fonction de l’espèce (Tierce, quarte, quotidienne)
-La répétition des accès s’accompagne d’anémie et splénomégalie
progressivement croissante → répercussions graves.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM

2. Accès palustre grave :


 P. Falciparum+++
 Accès pernicieux ou Neuropaludisme++
 Sujets non immuns: enfant, femme enceinte et voyageur
 Début brutal ou progressif.
 Phase d’état: Fièvre, trouble de conscience, Convulsions, Trouble du tonus, manifestations
viscérales (œdème pulmonaire; insuffisance rénal chronique…)
N.B : P. falciparum à tout moment en quelques heures peut évoluer vers un accès grave,
d’évolution rapidement mortelle(2-3J), en l’absence de prise en charge adaptée, c’est une
URGENCE DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE.
B. Biologique :

1. Signes d’orientation :
-Thrombopénie : Précoce et fréquente = très bon signe d’orientation.
-Anémie hémolytique

2. Diagnostic direct =Diagnostic de certitude


! Diagnostic de certitude : Goutte épaisse et frottis sanguin. !
 DIAGNOSTIC D’URGENCE à rendre dans les 2h par le laboratoire.

 Goutte épaisse : (technique de référence)


-Permet la concentration des parasites sur une petite surface de la lame après lyse
des hématies.
-GE est 20 fois plus sensible que le FS.
-Coloration au MGG.
 Frottis sanguin :
-Permet le diagnostic de l’espèce
-Moins sensible que la GE
-Coloration au MGG.
 Autres moyens diagnostiques :
-Immunochromatographie (Tests rapides)
-Biologie moléculaire : PCR

3. Diagnostic sérologique :
NB : La sérologie n’a pas de place dans le diagnostic de l’accès palustre, reste utile dans
qlq situations (paludisme viscéral évolutif, dépistage des donneurs de sang en dehors des pays
endémiques, étude de séroprévalence.

III. Prophylaxie :
A. Prévention individuelle++++
 La lutte contre les piqûres de moustiques (à partir du coucher de soleil) est la première ligne
de défense vis-à-vis du paludisme :
-Port de vêtements longs et éventuellement imprégnés d’insecticides
-Utilisation de moustiquaires imprégnées.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM
-Application de répulsifs sur la peau.
-Utilisation d’insecticides dans les maisons.

B. Prophylaxie collective :
-Utilisation d’insecticides autour des habitations.
-Assécher les points d’eau inutiles.
-Détruire les larves (poissons larvivores, insectes prédateurs…)

C. Chimioprophylaxie médicamenteuse :
-Sauf cas particuliers (femmes enceintes), la chimioprophylaxie n’est plus actuellement
utilisée pour les populations autochtones des zones d’endémie.
-Elle doit cependant être systématiquement envisagée pour tout sujet non immun se
rendant en zone impaludée.

IV. Conclusion :
 Le paludisme reste la première endémie parasitaire mondiale et la plus meurtrière.
Il sévit dans la zone intertropicale.
 P. falciparum est le plus répandu (Afrique subsaharienne) et responsable des formes mortelles.
Il devient de plus en plus résistant aux antipaludiques.
 C’est une urgence médicale « toute fièvre chez un patient de retour d’une zone d’endémie
palustre est un paludisme jusqu’à preuve du contraire »
 La chimioprophylaxie, fondée sur des recommandations officielles régulièrement actualisées,
doit être adaptée à chaque cas particulier.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Fab (Ag binding ) = VH+ VL
20. LES IMMUNOGLOBULINES :  Fc (cristallisable)= CH+ CL
STRUCTURE, FONCTIONS,
DYSGLOBUNEMIES ET
EXPLORATION :
C – Organisation en domaines :
INTRODUCTION :  Les chaînes lourdes sont reliées entre elles et aux
 Les Ig sont des glycoprotéines produites par des chaînes légères par des ponts di-sulfures inter-
plasmocytes (issus des LB). caténaires et intra-caténaires donnant des
 Présentes dans : domaines globulaires
 Plasma  Domaines globulaires chaines lourdes :

 Liquides extravasculaires - 3 : CH1,CH2,CH3 pour IgG,IgA,IgD


 Sécrétions. - 4 : CH1,CH2,CH3,CH4 pour IgM et IgE
 Douées d'activité anticorps, c'est-à-dire capables de - 1 : VH pour toutes les Ig.
se lier spécifiquement à un déterminant antigénique.  Domaines globulaires chaines légères :
 On en distingue 5 classes : IgG, IgA, IgM, IgD et IgE, -1 CL et 1 VL.
par ordre de concentration sérique décroissant.  Donc : Ig = 3 ou 4 CH + 1 VH + 1 CL + 1 VL
 Leur migration dans la zone ɣ de l’EPPS est à
l’origine de l’appellation : gammaglobulines. D-Structure des sites de reconnaissance
 INTERET :
 Diagnostique : Dg des pathologies
de l’Ag ou paratope (Fab)
 3 zones hypervariables VH et VL.
dysimmunitaires /inf. /immuno-scintigraphie.
 Régions déterminant la complémentarité : CDR
 Thérapeutique : Immunothérapie antivirale et
séparées par des régions charpentes (Framework).
antitumorale.
 Le repliement des régions charpentes rapproche les
 Scientifique : parmi les outils les plus utilisés en
CDR pour former le site de liaison à l’antigène
genie-génetique et biomédical.
=Paratope (Fab).
Fab = 3 CDR VL + 3 CDR VH
I – STRUCTURE DES Ig:
II – FONCTIONS DES Ig :
A – Structure générale : A – Fonction du fragment Fab :
 Reconnaissance Ag
 Les Ig sont construites sur le même modèle : elles  Déterminants idiotypiques / idiotopes.
forment une structure en Y comportant 2 paires
Identiques de 2 chaines polypeptidiques (2 chaines B – Fonctions du Fragment Fc:
lourdes : H, 2 chaines légères : L) reliées entre eux par des 1-Fixation du complément
ponts disulfures. 2-Fixation aux cellules = cytophilie (MΦ/Mono,
PNN, NK…)
B – Structure des chaines lourdes et 3-Passage trans-placentaire (seules les IgG) :
protègent le fœtus.
légères : 4-Régulation de production=Catabolisme (CH2)
 Chaine lourde (H) :
5-Rôle dans l’anaphylaxie (CH4 des IgE)
-3 ou 4 régions constantes CH + 1 région variable
VH
-5 types de chaines lourdes : γ(IgG), α(IgA),
C-Activité anti-infectieuse des
μ(IgM), δ(IgD), ε(IgE). Immunoglobulines
 Chaine légère (L) : 1-Neutralisation (IgA++)
- 1 région constante CL + 1 région variable VL -Empêche et limite l’infection
- 2 types de chaines légères : Kappa (κ):2/3 et -Empêche l’invasion de l’organisme par le
lambda(λ):1/3 pathogène.
-Une molécule Ig = Un seul type de chaine légère. -Aide à l’élimination du pathogène.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
2-Agglutination  Combine la séparation électrophorétique en
3-Opsonisation et Phagocytose (IgG1++) gélose et une immunoprécipitation par des
-Opsonisation des bactéries par les Ac antisérums polyspécifiques
-Capture par les FcR  Peu sensible, de moins en moins utilisée.
-Internalisation  Intérêt: Caractérisation ou typage des
-Formation de Phagolysosomes gammapathies monoclonales.
-Destruction des bactéries.
4-Activation du complément (IgM++) 3-Immunofixation:
5-Activation de l’activité NK (ADCC)  Rapidité d’exécution et plus grande facilité de lecture
par rapport à l’IEP.

B – Techniques quantitatives :
III –Dysglobunémies : 1-Méthodes classiques de dosage de protéines
(Ex : Réaction de biuret)
A – Hypergammaglobunémies : 2-Immunoprécipitation en milieu liquide :
 Polyclonales : Néphélémétrie ou turbidimétrie (IgG, IgA,
-Parasitaires (Paludisme, Leishmaniose.) IgM)
-Auto-immunes (Thyroïdites, PR.) 3-Immunodiffusion radiale de Mancini (IgE,
 Monoclonales : IgD)
-A chaines légères : Amylose 4-Dosage Chaines légères et Etude du rapport
-A chaines lourdes : Maladie de Kahler, Kappa/Lambda.
Maladie de Waldenstrom...
CONCLUSION :
B– Hypogammaglobunémies :  Ig = support de l’immunité humorale.
 Primitives :  Ils sont à la base de l’immunothérapie, dont le but est
-Maladie de Burton de restaurer la capacité d’action du système
-Hypogammaglobunémies transitoire du immunitaire face aux cellules cancéreuses et aux
nourrisson. virus.
-Déficit sélectif en IgA.
 Secondaires :
- ↑ Fuites des gammaglobulines : Brulures,
Néphropathies graves, Entéropathies
exsudatives.
- ↓Apport protidique : Malnutrition
- Immunodépression post-virale : CMV, MNI,
HIV, Rougeole.

IV –EXPLORATIONS :
A– Techniques qualitatives :
1-Electrophorèse des protéines sériques :
 La séparation électrophorétique du sérum
humain donne 5 (ou 6) fractions : Albumine,
α1, α2, β, et γ-globulines
 Les Ig migrent essentiellement dans la zone des
γ-globulines.

2-Immunoelectrophorèse(IEP) :

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
POLYNUCLEAIRES : Morphologie et fonctions

PLAN :
I- INTRODUCTION
II- POLYNUCLEAIRES NEUTROPHILES
 MORPHOLOGIE
 FONCTIONS
III- POLYNUCLEAIRES EOSINOPHILES
 MORPHOLOGIE
 FONCTIONS
IV- POLYNUCLEAIRES BASOPHILES
 MORPHOLOGIE
 FONCTIONS
V- EXPLORATION ET APPLICATIONS PRATIQUES
VI- CONCLUSION

I. INTRODUCTION :

- Les polynucléaires ou granulocytes sont des cellules terminales et effectrices de l’immunité innée
qui constituent le système microphagique de Metchnikoff.
- Ils possèdent des caractéristiques communes :
 Un noyau plurilobé (d’où l’ancienne ‘fausse’ appellation : polynucléaires, en réalité c’est un
seul noyau à lobes réunis),
 Un cytoplasme riche en granulations (d’où granulocytes), la coloration de ces granulations
permet de les classer en neutrophiles, éosinophiles et basophiles.
Intérêts :
- L’appréhension de leur morphologie permet le diagnostic des myélodysplasies et
syndromes myéloprolifératifs.
- L’étude de leurs fonctions permet de comprendre la gravité de l’agranulocytose, effet
indésirablede la plupart des médicaments et en permet la prévention.
- La numération leucocytaire permet d’orienter le diagnostic des pathologies infectieuses,
parasitaires et inflammatoires.

II- LES POLYNUCLEAIRES NEUTROPHILES : 60 à 75% des GB


A. Morphologie :
- Cellule arrondie, diamètre : 12 à 14 µm
- Noyau polylobé (2 à 5 lobes) : indice de maturation de la cellule
- Cytoplasme acidophile non colorable au MGG contenant 2 types de granulations :
 Granulations non spécifique (primaires) contenant myéloperoxydase et lysozymes
 Granulations spécifiques (secondaires) contenant des lysozymes support de
l’activitébactéricide
B. Fonctions :
- Les PNN sont répartis dans l’organisme en trois secteurs :

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
o Le compartiment de réserve médullaire (compartiment de maturation,
facilement mobilisable),
o Le compartiment vasculaire (un pool circulant et un pool marginal),
o Le compartiment tissulaire (le tissu conjonctif est le lieu normal d’activité du
neutrophile).
- Durée de vie =24 à 72h
- Rôle : phagocytose, défense non spécifique de l’organisme
- Pour assurer son rôle il doit être doté de :
 Mobilité et migration spontanée
 Chimiotactisme : migration orientée
 Adhésion irréversible
 Diapédèse
 Endocytose et formation de phagosome (vacuole contenant la bactérie)
 Fusionnement des granulations avec le phagosome (phagolysozome)
 Bactéricide : l’agent pathogène subit l’action des enzymes contenues dans les
granules, lors de cette digestion une action oxydative va conduire à la libération de
substances bactéricide. Le PNN est victime de son succès, meurt après avoir
accomplie son rôle.
NC : déficit de ce système : granulomatose septique héréditaire (anomalie
fonctionnelle et non quantitative)
III- LES POLYNUCLEAIRES EOSINOPHILES (3 à 4 % des GB)
a. Morphologie :
- Taille : 12à 13 µm
- Noyau : bilobé
- Cytoplasme : Granulations orangées spécifiques contenant une peroxydase et des hydrolases
acides
b. Fonctions :
- Durée de vie : 4 à 5 h puis passage dans les tissus (Peau, poumon …) où ils séjournent 8
à 10 j NB : La proportion d'éosinophiles dans les tissus est 100 fois plus importante que
celle du sang.
- Rôles :
 Lutte antiparasitaire par libération du contenu granulaire
 Participe à la réaction d’hypersensibilité immédiate et retardée
 Activité bactéricide et phagocytaire moins importantes que PNN
NB : Une éosinophilie sanguine et tissulaire apparaît dans les maladies allergiques :
Asthme,urticaire, allergies médicamenteuses, parasitoses multiples…
IV- LES POLYNUCLEAIRES BASOPHILES : (1% des GB)
a. Morphologie :
- Taille : diamètre de 12µm
- Noyau : irrégulier, bilobé, généralement masqué par les nombreuses granulations basophiles
- Cytoplasme : granulations blues foncée ou pourpres au MGG, homogènes, formées de
petits grains denses, au ME ces granulations basophiles contiennent de l'histamine et
de l'héparine
b. Fonctions :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
- La durée de vie de ces cellules est de 3 à 4 jours.
- Leur fonction principale : libération d’histamine et d’héparine après une stimulation
antigénique.
- Contiennent des récepteurs membranaires d’IgE, qui, sécrétées par les plasmocytes,
entrainent une dégranulation des basophiles : réactions allergiques immédiates/anaphylaxies.
- Rôle mal connu

V- EXPLORATION ET APPLICATIONS PRATIQUES :


 Pour explorer les polynucléaires, on dispose de :
- La numération sanguine : GB = 4000-10 000/mm3, PNN=2000-4000/mm3
PNE< 400/mm3, PNB<100/mm3
- Le frottis sanguin
- L’étude fonctionnelle par des méthodes cytochimiques ou des tests in vitro.
 Ces chiffres peuvent s’élever chez l’enfant ou chez la femme enceinte.
 Les malades ayant un déficit acquis ou constitutionnel en PN présentent des troubles
majeurs de leur système immunitaire.
 Les déficits complets sont incompatibles avec la vie.

VI- CONCLUSION :
- Les polynucléaires sont le chef de fil de l’immunité innée, ils sont bien plus nombreux que
d’autres c ellules douées de phagocytose.
- La demi-vie courte des PN est une adaptation évolutive qui permet d'éviter la
propagation de pathogènes capables de parasiter les phagocytes.
Lorsqu'un neutrophile meurt, ses fragments sont repris par phagocytose dans le S.R.E
(Macrophages)

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
LYMPHOCYTES : Morphologie et fonctions
PLAN :
I- MORPHOLOGIE DES LYMPHOCYTES
II- FONCTIONS DES LYMPHOCYTES
 LES LYMPHOCYTES T
 LES LYMPHOCYTES B
 LES LYMPHOCYTES NULS
III- EXPLORATION ET APPLICATIONS PRATIQUES
IV- CONCLUSION

I. INTRODUCTION :
- Les lymphocytes sont des cellules effectrices de l’immunité, 2 lignées différentes : lymphocytes B
et T
- Ils sont ubiquitaires, mais habitent surtout les organes lymphoïdes
- Représentent 20 à 50% de la formule leucocytaire soit 1500 à 4000/mm3
- Populations dotées de fonctions très différentes, définies en fonction des déterminants
antigéniques et des récepteurs présents à leurs surfaces.

Intérêt : Son étude est d’importance capitale, du fait que :


- L’appréhension de leur morphologie permet le diagnostic des syndromes lymphoprolifératifs
- Impliqué dans le contrôle des infections virales et fongiques, l'immunité anti tumorale,
l'hypersensibilité cutanée retardée, le rejet des allogreffes et les réactions de greffon contre
l'hôte.
- La perturbation de son fonctionnement est responsable de l’immunodépression, et donc de
conséquences pathologiques graves.

II. MORPHOLOGIE DES LYMPHOCYTES :


A- Morphologie des lymphocytes B et T :
- Les LB et LT sont dérivées de la cellule souche hématopoïétique : pas de différence morphologique
- Ce sont des cellules sphériques, on distingue : Les grands, moyens, et petits lymphocytes.
o Le grand lymphocyte :
- Noyau ovalaire, avec chromatine condensée en mottes, sans nucléole, cytoplasme
abondant pale.
- Population de cellules hétérogène par leurs fonctions, la nomenclature
internationale s’appuie sur la notion de CD (clusters de différentiation).
o Le petit lymphocyte :
- Noyau rond, dense, sans nucléole, cytoplasme peu abondant en croissant.
B- Morphologie des plasmocytes :
- Les plasmocytes sont issus des LB, ils présentent une morphologie caractéristique :
o Une forme d’huitre ovalaire, avec un noyau sphérique excentré à chromatine dense en
rayons de roue ou en damier
o Un cytoplasme très basophile.
o Corps de Russel au ME correspondant au stockage d’Ig.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
NC : Plasmocyte dystrophique  Myélome multiple

III. FONCTIONS DES LYMPHOCYTES :


- Grâce aux techniques d’immuno-marquage, différentes familles des lymphocytes ont été
identifiées : LT – LB – Lymphocytes nuls
a. Les lymphocytes T : 80%
- Acquièrent leur différenciation au niveau du thymus.
- Support de l’immunité cellulaire et modulateur de la réponse immunitaire à médiation
humorale
- Récepteurs : de l’antigène : TCR ; de membrane : CD3. Et après stimulation
antigénique, ils acquièrent d'autres récepteurs de membrane, définissant
différentes sous populations :

 LT4 helper ou auxiliaires


- Clé d’induction de la réponse immunitaire (initiation)
- Phénotype reconnaissable par le marqueur CD4
- Reconnait l’Ag lié au CMH II des CPA
- Permettent la différentiation de LB en Plasmocyte et LT en effecteurs cytotoxiques
- Th0, Th1, Th2 peuvent être distinguées in vitro par le type de cytokines qu’elles produisent
NC : Ciblés par le VIH lors du SIDA


LT régulateurs (suppresseurs)
- Permettent le freinage de la réponse immunitaire (auto-immunité)
NC : IPEX syndrome


LT8 cytotoxiques :
- Reconnaissable par le marquer CD8
- Reconnait l’Ag lié au CMH I
- Capable de détruire sélectivement les cellules porteuses d’ag contre lequel ils ont été
sensibilisés.
NC : Rôle essentiel dans le rejet des greffes et dans l’élimination des cellules tumorales ou
infectées


LT effecteurs de l’hypersensibilité retardée :
- Secrètent les lymphokines au contact d’un ag présenté par un macrophage.


LT mémoire :
- Apparaissent après un premier contact avec l’Ag
- Caractérisés par leur durée de vie longue
- Peuvent être réactivée par des quantités minimes d’Ag : réaction immunitaire IIaire.

b. Les Lymphocytes B : 5-15%


- Les lymphocytes B effectuent leur différenciation dans la moelle osseuse
- Support de l’immunité humorale par la production d’Ac (apres transformation en plasmocytes)
et de LB mémoire
- Récepteur : de l’antigène BCR; de membrane : CD 19 – CD20
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
- Comme toutes les cellules présentatrices d’antigène, il présente le CMH classe II

c. Les lymphocytes nuls :


- Lymphocytes circulants immatures ne portant ni marqueur T ni B.
- Aussi appelées : cellules L, ou cellules de la troisième population
- Support de l’immunité innée
 Les cellules NK : Natural Killers 80%
Capables de lyser une cellule cible en l’absence d’Ac et en absence d’immunisation préalable.
 Les cellules K tueuses : killers
Détruisent les cellules sensibilisées par un anticorps, après avoir reconnu le fragment Fc des Ig
(ADCC)

IV. EXPLORATION ET APPLICATIONS PRATIQUES :


- Pour explorer les polynucléaires, on dispose de :
 Numération formule sanguine : exploration quantitative (1500-4000/mm3)
 Immunophénotypage : étude de leur répartition en différents types
 Etude fonctionnelle : stimulation in vitro, test de prolifération, dosage des cytokines,
biopsie GG…
- Les lymphocytes peuvent proliférer (leucémie), décroître en nombre ou présenter des
anomalies fonctionnelles (déficit immunitaire congénital ou acquis).
- Il existe en outre de nombreuses maladies liées à divers dysfonctionnements des
lymphocytes, comme les maladies auto-immunes ou allergiques.

V. CONCLUSION
-Les lymphocytes sont les cellules effectrices essentiellement de la réaction immunitaire
spécifique assurant la défense anti-infectieuse et antitumorale de l’organisme.
-Les lymphocytes B et T ont des rôles différents mais en coopération permanente
-Les perturbations tant quantitatives que qualitatives de leur fonctionnement peuvent
conduire à des conséquences pathologiques graves

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A.Wakrim
I.Ouafik

Les bases immunologiques de la vaccination :


Introduction :
-La vaccination consiste à introduire dans l’organisme une préparation antigénique (vaccin) dans le
but d’induire une immunité active dite protectrice contre un agent pathogène.
-Basée sur deux éléments clefs :
– Réponse immunitaire spécifique (anticorps +++)
– Mémoire immunologique (cellules mémoires)
-Base du programme national d’immunisation(PNI)
 Intérêt :
-les vaccinations comptent parmi les armes les plus efficaces de notre arsenal préventif contre les
maladies infectieuses en santé publique
-Contribuer à la réduction de la mortalité et la morbidité néonatale et infanto- juvénile
-Eradiquer et éliminer certaines maladies cibles (polio, rougeole - rubéole, Tétanos)
-le développement des vaccins est plus que jamais d’actualité (SARS-COV-2)

Plan :

I. Généralités :
II. Réactions humorale et cellulaire :
III. Réactions primaires et secondaires
IV. Quelques types de vaccins
V. Conclusion

I. Généralités :
- La vaccination est une stratégie de prévention collective
-Apte à le protéger contre une infection naturelle ou ses conséquences
-Conditions de maladies à prévenir : - Gravité et fréquence
-Absence de traitement

II. Réactions humorale et cellulaire :

-Les antigènes vaccinaux doivent franchir les barrières naturelles, et les facteurs de
défense non spécifiques avant que le système immunitaire spécifique ne soit mis en jeu.

-Les événements cellulaires font intervenir :

 Les cellules présentatrices d’antigènes : macrophages, cellules dendritiques…


faisant intervenir le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH)
-CMH2 : pour germes à développement extracellulaire
-CMH1 : pour germes intracellulaires
 Lymphocytes T helpers CD4 : activés, stimulent la production IL2 et IFNγ
 Lymphocytes T cytotoxiques CD8 : stimulés par IL2 et IFNγ, induise la lyse des
cellules infectées par des virus et bactéries à développement intracellulaire
 Lymphocytes B : reconnaissent les Ag par des Ig de surface. Et sous l’effet des
lymphocytes T auxiliaires (par l’intermédiaire des lymphokines) vont subir une
A.Wakrim
I.Ouafik
différenciation en :
-Plasmocytes sécrétant des anticorps.
-Cellules mémoire: à des récepteurs IgG et IgA très spécifiques et spécialisés
permettant une réponse secondaire plus adaptée et plus rapide.

III. Réponses primaires et secondaires :


A. Réponse primaire :
-Le premier contact avec l’antigène est suivi d’une ascension différée et lente, des
Ac (IgM) qui culmine entre la 2-4 semaines, faibles, décroissent rapidement
-Caractérisée par l’activation des LB.
B. Réponse secondaire :
-Tout contact ultérieur , même à distance, avec le même antigène induira une
réponse secondaire, mettant en œuvre la mémoire immunologique
thymodépendante, caractérisée par une réponse secondaire plus précoce, plus
durable, plus intense, de meilleure qualité (Affinité des Ac IgG) :Effet rappel.
-Caractérisé par l’activation LB, LT mémoires.
C. Facteurs influençant la réponse vaccinale :
1-Nouveaux nés : Ac maternels pouvant inhiber le processus d’immunisation/ faible
réponse aux antigène thymo-dépendants avant 2ans (polysaccharides)
N.B : Certains Ag polysaccharides (PS) peuvent activer le LB (production d’IgM seuls
)sans l’aide des LT : antigènes thymo-indépendants et sans mémoire immunologique
d’où la nécessité de conjuguer le PS avec une protéine porteuse pour recruter une
aide indirecte des LT CD4.
2-Personnes âgés : Sénescence du système immunitaire, ↓ titres des Ac
3-Déficit immunitaire : primitifs ou acquis (risque de réactivation de vaccins vivants
atténués)
4-Facteurs génétiques
5-Maladies chroniques : (IR, néphropathie, diabète…) : vacciner précocement avant
stade de déficit immunitaire++.

IV. Quelques types de vaccins :

A. Vaccins vivants atténués :


-Proche de l’immunité naturelle (Ac neutralisants, lymphocytes CD4 et CD8)
-Dose unique peut être suffisante,
-Faciles à produire, peu onéreux
-Ex : tuberculose (BCG), typhoïde, rougeole, rubéole, varicelle, fièvre jaune
B. Vaccins inactivés :
-Plus sûres, exempts de tout risque infectieux, parfois sensibilisants
-Plusieurs injections, nécessite des rappels
-Immunité surtout humorale
-Ex : coqueluche, polio-entier, hépatite A/B, HPV
C. Association vaccinale :
-2 ou plusieurs vaccins en seul
-Simplifier les programmes de vaccination++
A.Wakrim
I.Ouafik
-Réponses immunes contre plusieurs infections différentes
-Immunogénicité et tolérance identique à celle des monovalents
-Ex : vaccin pentavalent DTC, Hib, HB : diphtérie, tétanos, coqueluche haemophilus
influenzae type b, hépatite b.
D. Effets secondaires :
-Relation chronologique entre événement et vaccination
-Effets secondaires locaux
-Effets secondaires systémiques : peu sévères (réactions fébriles ou retardés),
maladie originale à minima, manifestations neurologiques (vaccin coquelucheux)
-Surveillance des effets secondaire+++

V. Conclusion
-Vaccination = l’art d’induire une réponse immunitaire adaptative protectrice contre un
agent pathogène, grâce à la mémoire immunologique.
-S’inscrivent dans le programme national d’immunisation(PNI)
-Nouvelles approches vaccinales :
-Vaccin et cancers : Vaccin anti-HPV (Vise la prévention du cancer du col
utérin associé au HPV) et vaccin à base d’Ag associés aux tumeurs (Antigène MAGE pour
cancer de la vessie, mélanome.)
-Vaccin à ADN : Ex : HBV.
Dosage du médicament et suivi thérapeutique pharmacologique :
Principes et indications
PLAN :
I. Introduction
II. Principes
A. Variabilité
B. Relation concentration-effet.
C. Ecart thérapeutique
III. Indications
VI. Conditions du dosage
V. Modalités du STP
A. Phase pré-analytique
B. Phase analytique
C. Phase post-analytique.
VI. Conclusion
I. Introduction :
 Le suivi thérapeutique pharmacologique (SPM ou TDM=Therapeutic Drug monitoring)
consiste à mesurer la concentration sanguine d’un médicament afin de déterminer si
une adaptation individuelle de posologie est nécessaire pour optimiser l’efficacité
thérapeutique.
 3 phases :
-Dosage
-Interprétation
-Adaptation de la posologie.

 Intérêts :
-Il existe une relation concentration/efficacité et/ou
concentration/toxicité
-Médicaments à Index thérapeutique étroit.
-Grande variabilité inter et intra individuelle
-Diminuer le taux d’échecs thérapeutiques et le risque d’EI.
-Améliorer la PEC des patients.

II. Principes :
-Pour que le SPT ait un sens, le médicament doit remplir un certain nombre de critères :

A. Variabilité :
 Omniprésente
 Principales causes de variations des concentrations :
1.Absence de l’observance du traitement
2.Posologie inadéquate
3.Malabsorption
4.Biodisponibilité insuffisante du traitement
5.Interactions médicamenteuses
6.Maladies rénales ou hépatiques
7.Altération de la liaison aux protéines plasmatiques.
8.Pharmacogénétique : métaboliseurs lents ou rapides

B. Relation concentration-effet :
1.Meilleure que dose-effet
2.Equilibre réversible et stable lui-même dépend de :
-Concentration plasmatique.
-Concentration en biophase.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
C. Ecart thérapeutique :
1.Dose ne correspondant pas à la même concentration
2.Idéal : concentration efficace< concentration dosée< concentration toxique

II. Indication :
 Pour un médicament donné, la mesure des concentrations sanguines est utile si :
-la zone thérapeutique étroite
-la variabilité pharmacocinétique interindividuelle est importante
-il n’y a pas d’autres critères d’évaluation de l’effet
-la mesure de la concentration sanguine est réalisable en pratique

 Population cible :
-Physiologique : âge et grossesse
-Pathologique : IR, IH…
-Poids / médicaments lipophiles
-Généralement : le patient présente des signes ou un risque de sous/sur dosage.

IV. Conditions de réalisation du dosage :


 Un dosage du médicament n’est valide que si :
-Il concerne la ou les formes pharmacologiques actives
-Il a été réalisé sur matrice biologique adéquate.
-Il a été effectué à l’état d’équilibre des concentrations sanguines.
-Il a été effectué au temps requis par rapport à la dernière administration.
 Le non-respect de ces éléments peut conduire à une erreur d’interprétation et à une
modification à tort de la posologie.
V. Modalités STP :
 Pas seulement une activité analytique
 Toujours une interprétation et une adaptation de la posologie
 Trois phases :
A. Phase pré analytique :
 Organisation de la demande :
-Nature de l’échantillon
-Contenant
-Délai entre le début du traitement et le prélèvement
-Délai entre prélèvement et dernière administration
-Délai et conditions d’acheminement
-Renseignements cliniques sont indispensables.
 Prélèvement :
-Sérum, plasma, sang total, urine.
B. Phase analytique :
 Dépend de la disponibilité des méthodes analytiques fiables.
 Principaux critères :
-Spécifité -Disponibilité et la compétence du personnel
-Sensibilité -Rapidité et le coût.
-Possibilité d’utiliser des micro-prélèvements.
 Les méthodes les plus utilisés :
-Techniques chromatographiques : elles sont plus longues car nécessitent un traitement des
échantillons préalablement à l’injection.
-Techniques immunologiques : elles sont plus rapides mais souvent onéreuses.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
C.Phase post-Analytique :
 Interprétation en tenant compte :
-Pharmacocinétique du médicament.
-Pharmacodynamie
-Les facteurs de variabilité liés au patient (co-médication, conditions physiologiques ou
pathologiques, …)

VI. Conclusion :
 Le suivi thérapeutique pharmacologique est un outil complémentaire performant pour
l’ajustement posologique.
 Il permet d’éviter l’échec thérapeutique en cas de sous‐dosage et de prévenir la toxicité en
cas de surdosage.
 L’interprétation des résultats doit être adaptée à chaque patient en raison de la
grande variabilité métabolique d’origine génétique et du terrain particulier des
patients

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A.Wakrim
I.Ouafik

Pharmacovigilance et effets indésirables


Introduction
-La pharmacovigilance est la science et les activités relatives à la détection, l’évaluation, la
compréhension et la prévention des effets indésirables et de tout autre problème lié à l’utilisation
des médicaments.
- Un effet indésirable est une réaction nocive et non voulue due à l’utilisation d’un produit de santé :
conformément aux normes de l’AMM / ou toute autre utilisation (surdosage, abus médicamenteux)

 Intérêts :
-Concerne tous les produits de santé
-les effets indésirables peuvent être graves (Ex : Syndrome de Stevens-Johnson)
-Source de préjudices sanitaires/ économiques/ sociaux.
-Les EIM considérés parmi les 10 premières causes de mortalité
-Parmi les buts de la PV :Amélioration de la sécurité du patient

I. Effets indésirables :
A. Généralités :
 Aucun médicament n’est totalement dépourvu de risques.
 Toute réaction résultant d’un mésusage de Produits de santé, constituant un syndrome de
sevrage lors de l’arrêt du produit ou d’un syndrome de dépendance, découlant d’un usage
abusif ou de la mauvaise qualité du produit. (OMS, 2000)
 Toute réaction résultant d’un :
 Mésusage  Erreur médicamenteuse
 Usage abusif  Inefficacité thérapeutique
 Syndrome de sevrage  Produit défectueux ou de
 Pharmaco dépendance mauvaise qualité

B. Produit de santé concerné :

 Médicaments
 Vaccins
 Produit de contraste radiologique
 Plantes de produits de pharmacologie traditionnelle
 Cosmétiques
 Produits de diagnostic biologique
 Dispositifs médicaux et équipement.

C. Classification des effets indésirables :


-Se fait selon :
 Mécanisme de survenue  Evitabilité
 Fréquence  Prévisibilité
 Nature  Gravité
A.Wakrim
I.Ouafik
1. Mécanisme de survenue :
 Type A (augmented) :  Type D (delayed) : retardé
pharmacologique  Type E (end of use) :
 Type B (bizarre) : syndrome de sevrage
immunoallergique/ non  Type G (Genetic) :
immunoallergique génétique
 Type C (continuous) :  Type H (hypersensibility) :
prise chronique hypersensibilité
2. Fréquence :
 Fréquent : si >5%
 Occasionnel : entre 0.1% et 5%
 Rare : <0.1%
3. Nature :
 Ne présentant aucune spécifité d’organes
 Peuvent prendre d’allure de divers symptômes
 Certains systèmes ou organes semblent plus fréquemment atteints que d’autres
4. Gravité :
 Grave : décès, menace pour la vie, hospitalisation ou prolongement
d’hospitalisation, séquelles ou incapacité notable ou durable, anomalie
congénitale ou d’une atteinte périnatale, jugé grave
 Sévère
 Modéré, Banal
II. Pharmacovigilance :
A. Objectifs de la pharmacovigilance :
1. Objectif principal :
-Amélioration de la sécurité du patient
-Rapport bénéfice/risque
2. Objectifs spécifiques
-Détection précoce des EIM nouveaux et graves
-Détection des augmentations des fréquences des EIM connus, facteurs de
risque et mécanismes expliquant ces effets.
-Diffusion de l’information nécessaire à l’amélioration de la prescription et la
réglementation du médicament.
B. Notification des effets indésirables :
1. Définition de la notification spontanée :
Une notification relative à un patient présentant un événement indésirable
(clinique ou anomalie biologique) SUSPECTÉE être induite par un médicament.
2. Quoi notifier :
Tout événement clinique ou biologique observé chez un patient :
1. Dans les conditions normales d’utilisation d’un médicament
2. Dans les circonstances suivantes :
a. Mésusage
b. Usage abusif
c. Syndrome de sevrage
d. Pharmaco dépendance
A.Wakrim
I.Ouafik
e. Erreur médicamenteuse
f. Inefficacité thérapeutique
g. Produit défectueux ou de mauvaise qualité
h. EI graves ou non graves
i. EI attendus ou inattendus
3. Qui doit notifier :
-Les professionnels de santé.
-l’Industrie pharmaceutique.
-Le patient/ public.
4. Quel organisme notifier :
-Centre régional ou national de pharmacovigilance
-Compléter la fiche de pharmacovigilance ou faire une déclaration sur papier ou
électronique, à défaut par contact téléphonique.

D. Principales mesures de santé publique en cas de nouveaux risques :

1. Retrait du marché
- Définitif
- Suspension : on arrête momentanément la commercialisation jusqu’à mener l’enquête (si y
a relation de cause à effet avec EI grave : possibilité de retrait)

2. Modification de la notice: Indications, EI/IM, Précautions d’emploi, Grossesse/allaitement.


3. Modification des conditions de prescription
Exemple : l’antiémétique (métroclopramide) neuroleptique masquée qui donne des
dyskinésies, changement des indications à l’utilisation jusqu’à l’âge de 18 ans (maturité de la
trachée).

4. Information des professionnels de santé et des patients.

E. Conclusion :
-Un médicament n’est pas un produit comme un autre, pas de consommation banale, qui peut
être à l’origine d’effets indésirables
-Comme tout acte médicale vise le confort du patient, la mise en œuvre d’une bonne
pharmacovigilance n’apportera que des bénéfices pour le malade.
ANTIBIOTIQUES

Introduction:
- Un antibiotique est toute substance d’origine naturelle ou hémi-synthétique ou synthétique,
capable d’inhiber la croissance bactérienne (effet bactériostatique) ou de détruire les bactéries
(effet bactéricide).
- Leur activité spécifique se manifeste à dose faible sur les microorganismes
- Très nombreux, regroupés en famille selon leur structure chimique
 Intérêts :
- ATB : importante avancée thérapeutique de l’histoire de la médecine (des maladies bactériennes
mortelles comme la TBK ou tétanos contre lesquelles il n’existait aucun remède sont désormais
traitable grâce aux ATB)
- Réduction de la morbi-mortalité.
- Prolongation de l’espérance de vie et amélioration de
qualité de vie.
- Antibio-résistance+++
- Au Maroc : Les ATB sont les médicaments les plus
consommés

PLAN :
I- Mode d’action des antibiotiques
A. Sites d’action
B. Activité bactérienne
1. Bactériostatique
2. Bactericide
3. Effet post-ATB.
III- Critères de classification des antibiotiques.
IV- Classification des ATB.
IV- La résistance des antibiotiques
A. Définition
B. Types de résistance
C. Mécanismes de résistance
VI- Conclusion

I. MODE D’ACTION DES ANTIBIOTIQUES:


A-Principaux sites d’action :
1. Paroi: ATB perturbent la biosynthèse du peptidoglycane (GP complexe de la paroi)
inhibition de synthèse de la paroi bactérienne.
2. Membrane cytoplasmique: Inhibition de la synthèse de la membrane cytoplasmique
3. Génome bactérien: Inhibition de la synthèse d’acide nucléique bactérien.
4. Ribosome : Inhibition de synthèse protéique (inhibition des liaisons peptidiques, de
l’élongation protéique, de la translocation.)
5. Autres : anti métabolites / inhibition de la synthèse des acides mycoliques (anti-bacillaires)
B-Activité bactérienne
A. Activité bactéricide :
 ATB capable de tuer les bactéries, peut-être de 2 types :
-Bactéricidie-temps dépendante
NC : En pratique, ce type d’ATB doit être prescrit en perfusion continue [Βlactamines]
-Bactéricidie-concentration dépendante
NC : En pratique, ce type d’ATB est prescrit en prise unique  pic plasmatique
[Aminosides]
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-CMB : valeur indicatrice du pouvoir bactéricide

B. Activité bactériostatique
 ATB capable d’inhiber ou de ralentir la multiplication bactérienne
 Les défenses immunitaires élimineront ensuite la source d’infection
 CMI : valeur indicatrice du pouvoir bactériostatique
C. Effet post ATB (bactériopause)
 Effet persistant de l’ATB après l’arrêt de son administration [Aminosides, Quinolones]
 Dû à la persistance de l’ATB sur certains sites d’action
II. CRITERES DE CLASSIFICATION:
Selon:
1. Origine : élaboré par un organisme vivant ou par synthèse
2. Nature chimique : très variable, souvent une structure de base comme le cycle B-Lactames(B-
Lactamines) sur laquelle il y a hemisynthèse.
3. Mode d’action : Paroi, membrane cytoplasmique, ribosome, Génome.
4. Effet :
• ATB habituellement bactéricides : βlactamines, Aminosides, Fluoroquinolones
• ATB habituellement bactériostatiques : Macrolides = à éviter si infection grave
5. Spectre d’activité : espèces sur lesquelles les ATB sont actifs
• Etroit : limité à une espèce bactérienne
• Limité : actif sur les bactéries gram + ou -
• Large : actif sur les bactéries gram – et +

NB : l’ATBthérapie doit être ciblée, en tenant compte de la toxicité, diffusion et le coût.

III. CLASSIFICATION DES ATB :


La classification suivante est selon le mode d’action des ATB
A. Inhibant la synthèse de la paroi bactérienne
1.Famille des betalactamine (4groupes) :
 Pénicilline:
 Pénicilline G :
Spectre : Cocci gram+ et -, BGP, leptospire, tréponème
Formes : PO péni V ; Retard : Benzathine benzylpénicilline (Extencilline)
Résistance : Staphylocoque producteur de pénicillinase.
 Pénicilline M : Oxacilline, Cloxacilline (antistaphylococciques majeurs)
Spectre : Péni G + Staphylocoque producteur de pénicillinase
 Pénicilline A : Amoxicilline, Ampicilline
Spectre : Péni G + élargi à certains BGN
Résistance: staphylocoque producteur de pénicillinase
 Inhibiteurs des bétalactamases : Acide clavulanique, Tazobactam, Sulbactam
-Inhibent de la majorité des pénicillinases, et un faible nombre de
céphalosporinases
-Toujours utilisés en association, Ex : Amoxicilline-Ac Clavulanique.
 Carbapénème : Imipénème
Spectre : large et grande stabilité vis-à-vis des βlactamases.
 Céphalosporine:
-Inactifs sur les staphylocoques meticillino-résistants.
 C1G: Spectre Peni M et Peni A.
 C2G : Cefuroxime (ZINNAT*)
 C3G : Ceftriaxone, Cefotaxime, Ceftazidime
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-Inactives sur les enterocoques et Listeria.
-Diffusent très bien dans le LCR.
2.Fosfomycine (MONURIL*) :
Spectre : large ; utilisé surtout pour le traitement minute des cystites simples
3.Glycopeptides : Vancomycine, Teicoplanine
Spectre : étroit, bactéries gram+, indiqués surtout dans le traitement des
infections graves à Staph résistant à la Péni M.
B. ATB inhibant la synthèse protéique :
1.Aminoside : Gentamicine, Amikacine, Tobramycine ;
Spectre : large, TBK : Streptomycine (toxicité vestibulaire et rénale)
Inactif sur les bactéries anaérobies, streptocoques et bactéries intracellulaires
2.Macrolides et apparentés : Macrolide (érythromycine), Lincosamides, Synergistines
(pristinamycine)
-ATB Bactériostatiques
-Résistance : entérobactéries (BGN) + Pseudomonas
3.Cyclines : Tetracycline, Doxycycline
Spectre : large, activité surtout sur les germes intracellulaires (rickettsies,
mycoplasmes, chlamydiae)
4.Acide fusidique : Utilisé surtout comme anti-staphylocoque
5. Phénicolés: Toxicité hématologie+++(aplasia médullaire)
6. Rifampicine: Antibacillaire majeur.

C. ATB agissant sur les acides nucléiques :


1.Quinolones et fluoroquinolones : Levofloxacine, Moxifloxacine
Les quinolones de première génération : spectre étroit àBGN
Les Fluoroquinolones ont un spectre élargi aux bactéries gram +
2.Produit nitrés : Nitro-imidazolés, Nitrofuranes
3.Sulfamide et Triméthoprime : Spectre large, surtout utilisé en synergie : BACTRIM*
D. ATB agissant sur la membrane : ATB de nature polypeptidiques : Colistine, Polymyxines

IV. LA RESISTANCE DES ANTIBIOTIQUES:


A. Définition:
-Diminution ou disparition d’activité pharmacologique de l’ATB
B. Types de résistance :
1. Résistance naturelle
• Existe d’emblée
• Support génétique : chromosome
2. Résistance acquise
• Due à l’apparition de germes mutants
• Causes : Non observance, Automédication répétitive, Transmission croisée des
souches résistantes.
• Support génétique : Chromosomique/ Extra-chromosomique (transposon, plasmide,
intégron).
C. Mécanismes de résistance
1. Modification de la perméabilité
membranaire (Imperméabilité vis-à-vis de
l’ATB)
2. Résistance par mécanisme d’efflux :

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Excrétion de l’ATB.
3. Résistance par inactivation enzymatique [βlactamases ; Sensibles aux inhibiteurs (AC)] :
Mécanisme le plus fréquent+++
4. Modification de la cible bactérienne de l’ATB [Staph meti-R] : Défaut d’affinité de la cible
pour l’ATB.

D. Applications pratiques: l’Antibiogramme


-Technique de laboratoire visant à tester la sensibilité d’une souche bactérienne vis à vis de
plusieurs ATB.
-Utilisé surtout au cours des infections graves ou les échecs thérapeutiques
-La CMI permet de déterminer si la souche est sensible, intermédiaire ou résistante

V. CONCLUSION:
- Les ATBs ont modifié profondément l’évolution de nombreuses infections graves.
- Arrivée d’une nouvelle molécule dite ‘teixobactine’, qui a prouvé son efficacité
- Un antibiotique doit être donnée à la juste dose ; à la bonne fréquence au bon moment
pendant toutela durée prévue du TTT
- La résistance aux ATB : véritable problème de santé mondiale

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
LES ANTI-INFLAMMATOIRES :
I. INTRODUCTION :

 L’inflammation est une réaction de défense des êtres vivants à une lésion ou à une
stimulation cellulaire excessive ou anormale
 Peut résulter d’un traumatisme, d’une brulure, d’une irradiation ou d’agents pathogènes.
 Cliniquement, elle associe : rougeur, chaleur, œdème et douleur.
 C’est un processus habituellement bénéfique, mais peut être néfaste, lorsqu’elle se
développe de manière exagérée et dure trop longtemps (Asthme, athérosclérose…)
 Intérêt :
 Les anti-inflammatoires sont très utilisés en médecine générale, rhumatologie, ORL,
gynécologie…
 Principale cause de pathologies iatrogène (TTT long cours, dose élevée,
Automédication+++)
 Peser le bénéfice/Risque devant toute prescription médicamenteuse des AI.
 EI+++
II. DEFINITION –GENERALITES:

 Les anti-inflammatoires sont des médicaments ayant une action symptomatique contre
l’inflammation.
 Les AI se répartissent en 2 classes :
 AINS :
-Non spécifiques : Anti Cox1 et anti Cox2  AIS :
-préférentiels des Cox2 -Naturels
-Spécifiques : Anti Cox 2. -Synthétiques.
III. AINS :
A. Mécanisme d’action
 Tous les AINS possèdent le même mécanisme d’action : Inhibition des enzymes
cyclooxygénases (Cox) et donc inhibition de la synthèse des prostaglandines (impliquées
dans les phénomènes inflammatoires).
 L’inhibition de la Cox1 (constitutive) est responsable des EI : Toxicité gastrique, rénale et
allongement du TS.
 Inhibition de la Cox2 (inductible) est responsable des effets pharmacologiques : AI,
Antalgiques, antipyrétique.
B. Classification
1. AINS non spécifiques :
1. Aspirine/Acide acétyle-salicylique
 Effets pharmacologiques :
-Anti-inflammatoire à dose élevée (3g/j)
-Antalgique
-Antipyrétique
- Antiagrégant plaquettaire
-Uricosurique à dose élevée(4g/j)

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Espacer les prises minimum 4h, réduire les doses chez les sujets âgés.

2. Phénylbutazone
 Un seul représentant : La butazolidine.
 Effets pharmacologiques :
-Anti-inflammatoire
-Uricosurique puissant.
 Indications uniquement en rhumatologie.
 EI+++, Parmi ses EI : Anémie aplasique++
NB : Devant toute leucopénie et signes d’hémopathies : arrêt immédiat du TTT.

3.Dérivés acéto-indoliques :
 Indométacine, Etodolate, Sulindac.
 Effets pharmacologiques :
-Anti-Inflammatoire
-Analgésique
-Antipyrétique.
 Utilisé dans le traitement chronique des affections rhumatismales.

4.Dérivés de l’acide propionique :


 Acide tiaprofénique(Surgam), Ibuprofène, ketoprofène, naproxène…
 Troubles digestifs fréquents++

5.Dérivés de l’acide anthranilique/Fénamates :


 Diclofénac, acide méfenamique, acide niflumique.

6. Oxicams :
 Piroxicam, Tenoxicam, Méloxicam
 EI : Cutanés sévères entrainant un arrêt immédiat du traitement.

2. Inhibiteurs préférentiels de la Cox 2 :


 Méloxicam, Nimésulide, Nabumétone
 Normalement ils inhibent la Cox2, mais à de fortes doses ils peuvent bloquer la Cox1

3. Inhibiteurs spécifiques de la Cox 2 : Coxibs


 Celecoxib
 Même efficacité que les AINS conventionnels mais meilleure tolérance digestive.

C. Règles de prescription :
1. Utiliser les AINS à la dose minimale efficace, pendant la durée la plus courte possible.
2. Prise au milieu des repas.
3. En cas de douleur chronique, réévaluer régulièrement la nécessité et l’efficacité du
traitement par AINS, qui n’est que symptomatique.
4. Boire beaucoup si utilisation chronique (Problèmes rénaux), Sujets âgés++
5. Ne pas associer 2 AINS.
6. Si un AINS n’est pas efficace, il est licite de prescrire un autre.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
7. Prendre en considération :
a. Facteurs de risque individuels du patient.
b. Profil de sécurité d’emploi propre à chaque AINS.
c. Préférences personnelles du patient.

8. Tous les AINS sont CI si :


a. UGD évolutif
b. ATCDS d’ulcère peptique ou d’hémorragie récurrente (Au moins 2 épisodes
objectivés)
c. ATCDS de saignement ou de perforation digestifs survenus sous AINS.
d. IHC sévère, IC sévère, IR sévère.
e. Grossesse (à partir du 6ème mois sauf pour les coxibs sont CI pdt toute la grossesse)
D. Effets indésirables :
 Gastriques : Gastrite, UGD, hémorragie digestive.
 Hémorragiques : Allongement du TS.
 Rénale : IR (sujet âgé++)
 Réactions cutanées : Syndrome de Lyell
 Accidents anaphylactiques : Œdème de Quincke, bronchospasme.

IV. LES ANTI-INFLAMMATOIRES STEROIDIENS/CORTICOIDES :


A. Mécanisme d’action :
 Les anti-inflammatoires stéroïdiens inhibent la phospholipase A2 qui dégrade les
phospholipides membranaires en acide arachidonique (précurseur des prostaglandines et
leucotriènes).
B. Classification :
1. Corticoïdes naturels :
 Cortisol ou hydrocortisone.
 Cortisone
 Effet surtout minéralocorticoïde, faible effet anti-inflammatoire.
 Utilisés comme traitement substitutif de l’ISR.
2. Corticoïdes de synthèse :
 Prednisone, prednisolone, Methylprednisolone : effet court
 Dexaméthasone, Betaméthasone : effet long
 Triamcinolone : effet intermédiaire
 Utilisés principalement comme anti-inflammatoires, antiallergiques et
immunosuppresseurs, effet minéralocorticoïde réduit.

C. Règles de prescription :
1. La corticothérapie ne doit être entreprise que si elle est indispensable.
2. Dose minimale efficace, respect du rythme circadien.
En général : 1 prise matinale (8 h) parfois 2 à 3 prises/jour
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
3. Augmentation progressive de la dose
4. Réduire la posologie par paliers lors du sevrage (Sinon, risque de rebond de la
pathologie traitée)
5. Corticothérapie courte (10j) permet l’arrêt brutal et pas de surveillance
6. Mesures alimentaires : Régime désodé, pauvre en glucides et lipides,
normocalorique et riches en protéines.
7. Mesures médicamenteuses avec surveillance régulière si TTT prolongé : Apport
calcique (prévenir ostéoporose), apport potassique, pansements gastriques à
prendre à distance.

D. Effets indésirables :
1. Troubles endocriniens+++ :
 ISR par atrophie corticosurrénalienne (inhibition axe HHS)
 Syndrome de cushing.
 Diabète, Hyperlipidémie

2. Troubles hydro électrolytiques :


 Rétention Hydro sodée.
 Hypokaliémie.

3. Déficits musculo-squelettiques :
 Atrophie musculaire.
 Ostéoporose - Ostéonécrose épiphysaire.

4. Troubles gastro-intestinaux :
 Epigastralgies.
 Ulcère simple, hémorragie ou perforation d’ulcère

5. Troubles dermatologiques :
 Atrophie cutanée, vergetures, érythèmes
 Retard cicatrisation
 Troubles pigmentation

6. Troubles neuropsychiques :
 Etat de surexcitation, euphorie
 Etat dépressif, confusion, Insomnie

7. Troubles oculaires : Cataracte, Glaucome

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
8. Problèmes infectieux : Bactérien, Viral, Mycosique

E. Dermocorticoïdes :
 Classe 1 : Activité faible
 Classe 2 : Activité modérée.
 Classe 3 : Activité forte.
 Classe 4 : Activité très forte.
 Action immunosuppressive rapide
 En cas de dermatose chronique on commence par le corticoïde le plus fort, on adapte
ensuite en fonction des faits suivants :
- Plus la surface est grande plus il y a de risques d’effet systémique
- Sur le visage éviter les dermocorticoïdes de classe 4
- Chez l’enfant limiter la prescription des dermocorticoïdes de classe 3

V. CONCLUSION :

 Les anti-inflammatoires constituent une classe de médicaments très utilisés mais parfois
très nocifs.
 Peser le bénéfice/risque avant toute prescription
 Respect des règles de prescription +++

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
LES ANTICOAGULANTS :
MODALITES DE PRESCRIPTION ET SURVEILLANCE THERAPEUTIQUE.
Introduction :
- La coagulation est une étape de l’hémostase, c’est un processus qui permet l’interruption d’un
saignement dû à une lésion vasculaire.
- Les anticoagulants sont des médicaments capables d’interférer dans la cascade de coagulation.
- Importance d’une bonne évaluation de la balance bénéfice risque lors de la prescription chez le
sujet âgé.
 Intérêts :
- Pierre angulaire dans la prise en charge des troubles thromboemboliques
- Pourvoyeurs d’effets secondaires.
- Importance de l’éducation du patient et de la surveillance biologique (INR++)

Plan
I. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
II. CLASSIFICATION
III. CARACTERISTIQUES (Mécanisme d’action,
Modalités de prescription, modalités de surveillance)
A. Héparines
B. Antivitamines K (AVK)
C. Fondaparinux
D. Anticoagulants oraux direct (AOD)
IV. CONCLUSION

I. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE

 L’hémostase nécessite l’interaction de 3 composants :


- Les parois de vaisseaux.
- Les plaquettes.
- Des facteurs activateurs/inhibiteurs de l’hémostase.
 3 étapes :
-Hémostase primaire : Formation de clou plaquettaire.
-Coagulation : Formation de caillot fibrino-cruorique=Thrombus, cascade de réaction
enzymatique impliquant les facteurs de la coagulation et transformant le fibrinogène (FG) en
fibrine qui consolide l’amas plaquettaire en thrombus solide.
-Fibrinolyse : Dissolution du caillot par la plasmine.

II. CLASSIFICATION :
A. Héparines
- Héparine non fractionnée HNF

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
- Héparine de bas poids moléculaire HBPM.
B. Antivitamines K
C. Pentasaccharide (Fondaparinux)
D. Anticoagulants oraux directs
- Anti Xa: Xabans (rivaroxaban, apixaban...)
- Anti IIa: anti thrombines directs (dabigatran)

V. CARACTERISTIQUES :
A. Héparine :
 L’héparine agit en potentialisant l'effet de l'Antithrombine III sur les facteurs lIa et Xa.
 NC : Antidote de l’héparine est la protamine
 1mg de Protamine 100 UI d’héparine.

1. Héparines non fractionnées (HNF)


 Mécanisme d’action :
 Effet anti IIa+++
 Son effet sur le facteur Xa est modéré.
 Modalités de prescription :
 Administration uniquement par voie parentérale.
 Peut être utilisée sans précaution particulière chez l’insuffisant rénal (le rein intervient peu
dans son élimination)
 2 formes :
-Héparine calcique : sous cutanée (2-3 inj/J)
-Héparine sodique : IV (perfusion continue)
 Indications :
- Prévention et ttt curatif de la maladie thromboembolique veineuse
- Pathologies cardio-vasculaires : IDM phase aigue, AOMI, CIVD
- AVCI d’origine embolique.
 Surveillance
- TCA (activité anti IIa) doit être compris entre 1.5 et 3 fois le temps du témoin, réalisable 4 à
6 heures après le premier bolus.
- Taux de plaquette (Risque de thrombocytopénie immuno-allergique)

2. HEPARINE DE BAS POIDS MOLECULAIRE (HBPM).

 Mécanisme d’action
 Ils ont une activité anti Xa supérieur à l’activité anti thrombine.
 Modalités de prescription :
 Administration Par voie sous cutanée
 Molécules : Enoxaparine(Lovenox), Daltéparine...
 Indications : Presque les mêmes que celles du HNF.
NC : L’HBPM est prescrite en post op d’une chirurgie nécessitant l’immobilisation
temporaire ou prolongé
 Posologies : Dose curative est en moyenne de 100UI/kg/12h
 EI : Hémorragie, thrombopénies, thrombocytoses...
 Surveillance:
 Mesure de l'activité anti-Xa ou héparinémie.

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Dr A. Boussif
 Taux de Plaquettes : Risque de thrombocytopénie immuno-allergique.

B. LES ANTIVITAMINES K :

 Mécanisme d’action :
-Les AVK inhibent la formation par le foie des facteurs de coagulation vitamine K
dépendants (II, VII, IX et X).
-2 grandes classes :
-Coumariniques : Ex SINTROM
-Dérivés de l’Indanidione : Ex PREVISCAN.
 Modalités de prescription :
 Souvent prescrit en relais d’une héparinothérapie initiale (période de
chevauchement)
 Par voie orale, de longue durée.
 Dose initiale de 1 cp/j pris le soir de préférence à heure fixe
 Indications:
-Ce ne sont pas des médicaments d’urgence.
-Ils sont utilisés dans le TTT et la prévention des maladies thromboemboliques, FA,
Prothèse valvulaires.
 Surveillance :
 Indispensable, doit permettre de déterminer la posologie optimale pour chaque
patient afin d'obtenir une efficacité́ anticoagulante avec un risque hémorragique
ou thrombotique minimal.
 Surveillance clinique : c’est celle de l’efficacité du traitement et le dépistage de
manifestations hémorragiques éventuelles (hématuries, gingivorragies…).
 Surveillance Biologique : INR +++ (Valeur cible 2 à 3)
-Tous les jours à partir du 3ème ou 4ème jour de l'instauration du traitement
jusqu'à obtention de l'équilibre.
-Puis 2 à 3 fois par semaine pendant les 2 premières semaines
-Puis, au minimum, une fois par mois.
NB : Tout changement de posologie, toute nouvelle prise et tout arrêt de
médicament ou tout problème médical (Inf, vomissement) associé aux AVK
nécessitent un contrôle de l’INR.

NC :CAT en cas de surdosage


 Si patient asymptomatique : se fier aux valeurs d’INR (saut de prise, arrêt du
ttt, avis spécialisé)
 Si patient ayant une hémorragie grave : -Arrêt du TTT
-Mesure de l’INR en urgence.
-Administration de PPSB
-Administration de 10mg de VitK
-Contrôle INR
C. FONDAPARINUX :
 Pentasaccharide de synthèse
 Le Pentasaccharide est présent dans les chaînes d'héparine (HNF et HBPM), qui
constitue le site de liaison de l'antithrombine III.
 Administration Par voie injectable.
 CI si IR terminale.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Indications:
-Prophylaxie des troubles thromboemboliques veineux
-Traitement curatif des TVP et de l’embolie pulmonaire
-Syndromes coronaires aigus
 Pas de surveillance biologique
D. ANTICOAGULANTS ORAUX DIRECTS : AOD

1. Inhibiteurs directs de thrombine II :


Dabigatran:
 Un inhibiteur direct, compétitif et réversible de la thrombine.
 Administration par Voie Orale.
 Indications :
-TTT et prévention de la récidive de TVP et d’embolie pulmonaire.
-Prévention de l'AVC et de l'embolie systémique chez les patients avec fibrillation
atriale non valvulaire et facteur de risque+++
 Pas de surveillance biologique.
2. Inhibiteurs directs du Facteur Xa
Rivaroxaban (Xarelto), Apixaban (ELIQUIS)
 Inhibiteur direct du facteur X (sans l'intermédiaire de l'AT III), compétitif,
réversible et spécifique du facteur Xa.
 Administration par voie orale.
 Indication en cardiologie : fibrillation atriale non valvulaire++ (préféré aux AVK),
MTEV.
 Moins de complications hémorragiques/AVK++
 Pas d’antidote
 Pas de surveillance biologique
 CI si IR Terminale

VI. CONCLUSION :
- Les anticoagulants sont des médicaments dont la prescription doit être prudente avec un
suivi clinique et biologique du patient.
- Tout médecin généraliste doit au quotidien doit proposer une gestion appropriée du
traitement anticoagulant++++
- Ils peuvent être prescrits dans un but prophylaxie aussi bien que curatif dans le cadre de
troubles thromboemboliques.
- Les nouveaux anticoagulants oraux ont démontré leur efficacité mais restent moins utilisé
vu le coût plus élevé.

Dr A. Boutaleb
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LES ANTIAGREGANTS PLAQUETTAIRES :

MODALITES DE PRESCRIPTION ET SURVEILLANCE.

Plan :
I. Introduction
II. Rappel physiologique
III. Classification
A. Inhibiteurs de la COX1
1.Mécanisme
2.Modalités de prescription :
a) Posologie b) Indications c) Contre-indication
3-Surveillance
B. Inhibiteur de l’ADP
1.Mécanisme
2.Modalités de prescription :
a) Posologie b) Indications c) Contre-indication
3-Surveillance
C. Antagonistes du récepteur GPIIb-IIIa
1.Mécanisme
2.Modalités de prescription :
a) Posologie b) Indications c) Contre-indication
3-Surveillance
D. Nouveautés : Persantine
IV. Conclusion

I. Introduction :
 L'hémostase primaire est un processus physiologique essentiel au maintien de la fluidité du sang
(homéostasie), Elle représente l'ensemble des interactions complexes entre la paroi vasculaire, les
plaquettes et les facteurs de la coagulation.
 Les antiagrégants plaquettaires (AAP) sont des médicaments capables d’inhiber les fonctions
plaquettaires.
 Ces médicaments sont efficaces dans les affections thrombotiques artérielles, cardio-vasculaire et
cérébro-vasculaire d’origine athéromateuse dans :
 La prévention primaire
 La prévention secondaire +++
 Les principales molécules prescrites en pratique médicale sont : L’Aspirine et le Clopidogrel.
 Intérêts :
 L’athérosclérose est la 1ère cause de mortalité dans le monde.
 Importance de la surveillance surtout pour la population gériatrique.
II. Rappel physiologique : Hémostase primaire :
 L'endothélium vasculaire est une surface non thrombogène à l'état physiologique.
 Lors d'une brèche vasculaire, l'endothélium est endommagé et le sous-endothélium (surface
thrombogène) est soudainement exposé à la circulation.
 Donc on aura :
1) Adhésion : les plaquettes adhèrent à cette surface thrombogène grâce à l’interaction entre le
complexe glycoprotéique de la Mb plaquettaire (Rc GP Ib) et le Facteur de Von Willebrand présent à
la surface du sous endothélium.

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2) Activation des plaquettes et libération du contenu de leurs granules (ADP..) provoquant le
recrutement d’autres plaquettes.
3) Agrégation plaquettaire : Accolement des plaquettes et formation du thrombus blanc (clou
plaquettaire) en utilisant le fibrinogène qui se fixe sur les Rc GP IIb IIIa
NC : les AAP inhibent essentiellement la phase d’activation plaquettaire.

III. Classification :
 On classe les AAP en 3 familles :
-Inhibiteurs de la cyclo-oxygénase1
-Inhibiteurs de la voie de l’ADP
-Antagonistes du récepteur GPIIb IIIa

A. Inhibiteurs de la cyclo-oxygénase 1(COX) : chef de file : Acide acétylsalicylique (Aspirine)


 AAP de 1ère intention++
1. Mécanisme :
 Inhibiteur irréversible (donc pour toute la durée de vie de la plaquette, 10 jours) de la cyclo-
oxygénase 1 (Cox1)
 La Cox1 est responsable de l’activation et de l’agrégation plaquettaire via la formation de
Thromboxane A2.
NB : Une faible dose d’aspirine (40 mg à 100 mg) suffit pour produire un effet inhibiteur sur la
totalité des Plaquettes circulantes.

2.Modalités de prescription :
Posologie :
 Effet antiagrégant à 75-500mg/j.
NC : Sa toxicité est dose-dépendante.
 Durée d’action : 7J
Indications :
 Syndrome coronarien aigue (avec et sans sus décalage du ST) : 75-160 mg/j
 Athérosclérose significative (Angor stable, post infarctus, AVC ischémique, AOMI)
 Fibrillation auriculaire.
Contre-Indications :
 Absolues : Allergie à l’aspirine, UGD évolutif, Syndrome Hémorragique.
 Relatives : Asthme et Grossesse (dernier trimestre).
NC : Le Sd de Widal comporte la triade Asthme, Polypose nasale et l’intolérance à l’aspirine

3.Surveillance :
 Clinique : Surveillance Des EI : gingivorragies, épistaxis, hémorragie digestive, UGD...
Signes hémorragiques : Pâleur, Hypotension, sueurs, malaise…
 Biologique : Les dosages plasmatiques ne sont pas nécessaires en pratique courante

B. Inhibiteurs de la voie de l’ADP : CLOPIDOGREL/ TICAGRELOR / PRASUGREL


1. Mécanisme :
 Le Clopidogrel inhibe la fixation de l’ADP sur les récepteurs GP IIb IIIa de la plaquette.
 Son action est retardée et l’initiation du traitement se fait souvent par une dose de charge et
une dose d’entretien.
NC : Prasugrel, en comparaison avec le Clopidogrel à une grande puissance antiplaquettaire en
dépit d’un risque hémorragique accru.

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Dr A. Boussif
2. Modalités de prescription :
Posologie :
 CLOPIDOGREL 75mg (PLAVIX): Un cp 75 mg après une dose de charge de 4 cp.
 TICAGRELOR 90 mg (BRILIQUE): 1 cp x2 par jour après une dose de charge de 180mg.
 PRASUGREL 10mg (EFFIENT): 10mg par jour après une dose de charge de 60mg.
 Durée d’action : 7j.
Indications :
 Allergie à l’Aspirine.
 Associé à l’Aspirine en cas dans le syndrome coronarien aigu et après angioplastie coronaire
(effet antiagrégant supérieur+++)
 AVC ischémique.
 AOMI.

Contre-Indications :
 Allergie à la Clopidogrel/ticagrelor/Prasugrel
 Allaitement
 Autres contre-indications : identiques à celles de l’aspirine.

3. Surveillance :
 Clinique : Risque hémorragique : gingivorragies, épistaxis, hémorragie digestive…
Signes hémorragiques : Pâleur, malaise, hypotension, sueurs…
 Biologique : Les dosages plasmatiques ne sont pas nécessaires en pratique courante

C. Les Anti GP IIb IIIa : Tirofiban/Abciximab/Epitifibatide


 Au Maroc Tirofiban
1. Mécanisme d’action :
 L’anti GP IIb IIIa inhibe les récepteurs GP IIb IIIa.
 L’Abciximab est un anticorps monoclonal qui bloque de façon irréversible la fixation du
fibrinogène sur son récepteur GPIIb-IIIa.
Son effet persiste environ 24 h après arrêt de la perfusion.
 L’Epitifibatide et le Tirofiban sont des inhibiteurs de synthèse du récepteur GPIIb-IIIa.
Leur effet est rapidement réversible après arrêt de la perfusion en raison d’une demi-vie
extrêmement courte.

2. Modalités de prescription :
Posologie :
 Abciximab : Bolus de 0,25 mg/kg, suivi d’une perfusion de 0,125 μg/kg/min pendant 12 à 24 h.
 Tirofiban : par voie intraveineuse à une vitesse de perfusion initiale de 0,4 μg/kg/min pendant
30 minutes, puis elle doit être poursuivie à une vitesse de perfusion de 0,1 μg/kg/min.
NB : La manipulation de ces médicaments ne se fait qu’en milieu spécialisé (salle
de coronarographie, USIC…)
Indications :
 L’angioplastie coronaire complexe.
 En salle de cardiologie interventionnelle.
Contre-Indications :
 Allergie connue au produit.
 Autres contre-indications : identiques à celles des inhibiteurs de l’ADP.

3. Surveillance :
Dr A. Boutaleb
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 Clinique : signes hémorragiques : gingivorragies, épistaxis, hémorragie digestive, pâleur,
malaise, hypotension, sueurs…
 Numération plaquettaire 4 à 6 h après l’initiation du traitement puis de façon quotidienne
jusqu’à l’arrêt du traitement.
 Risque de thrombopénie potentiellement sévère et grave.

D. Nouveautés : l'iloprost (ILOMEDINE®) et le dipyridamole (PERSANTINE® 75mg).


Molécules augmentent la concentration d'AMP cyclique membranaire par inhibition de la
phosphodiestérase responsable de sa dégradation.
Prescrits pour la prévention des accidents thrombo-emboliques systémiques : En association
avec les anticoagulants oraux chez les patients porteurs de prothèses valvulaires.

IV. Conclusion :
 Les AAP sont essentiellement utilisés dans la prévention et le traitement des accidents thrombotiques.
 Sont de 3 classes : Inhibiteurs de la Cox1, inhibiteurs de la voie ADP, inhibiteurs du Gp IIb IIIa.
 Ils ne nécessitent pas une surveillance particulière sauf pour les inhibiteurs de la GP IIb IIIa.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
MECANISME D’ACTION DES MEDICAMENTS
I. INTRODUCTION
II. NOTION D’EFFET PHARMACODYNAMIQUE
III. MECANISMES D’ACTION
A. ACTION PAR FIXATION SPECIFIQUE :
B. ACTION SANS FIXATION SPECIFIQUE
C. ACTION SUR LES ORGANISMES ETRANGERS
D. ACTION LIEE AU REMPLACEMENT D’UNE SUBSTANCE ENDOGENE ABSENTE OU EN QUANTITE INSUFISANTE
IV. CONCLUSION

I. INTRODUCTION
- Mécanisme d’action d’un médicament c’est son interaction avec sa « cible pharmacologique » qui conduit à
une cascade d’événements aboutissant à un effet pharmacodynamique.
- Une classe pharmacologique correspond à l’ensemble des médicaments qui agissent sur une même cible pour
exercer un même effet pharmacologique.
- Il existe une grande diversité des cibles médicamenteuses :
● Endogène : constituants de l’organisme.
● Exogène : étrangères à l’organisme (bactéries, virus...)
 Intérêts : La compréhension des mécanismes d’actions des médicaments permet :
✔ L’amélioration des modalités d’administration
✔ Mieux prévenir les effets indésirables.
✔ Ouvrir les voies de développement des nouveaux médicaments

II. NOTION D’EFFET PHARMACODYNAMIQUE


-On appelle effet pharmacodynamique une modification mesurable et reproductible, fonctionnelle ou
organique, provoquée par un médicament dans un système biologique appelé « effecteur ».

III. MECANISMES D’ACTION : CIBLES


A. ACTION PAR FIXATION SPECIFIQUE
1. Fixation sur une protéine :
-Récepteurs : sont des protéines particulières qui font partie des systèmes physiologiques de communication
intercellulaire (transmission de l'information). Le médicament a alors souvent une structure proche de celle d’un
neurotransmetteur ou d’une hormone naturelle (elle en reproduit l’action ou inhibe cette action)
 EX : MORPHINIQUES : agonistes des récepteurs aux enképhalines

- Enzymes : les médicaments peuvent : activer ou inhiber le fonctionnement de l’enzyme ou détourner son
activité enzymatique.
 EX : ASPIRINE : inhibition de la cyclo-oxygénase : effet anti inflammatoire et anti agrégant plq

-Transporteurs : transport des ions et des petites molécules physiologiques à travers les membranes cellulaires :
• des transports passifs

Dr A. Boutaleb
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• des transports actifs, avec dépense d'énergie (pompes). C'est la cible de médicaments qui activent ou
inhibent leur fonctionnement
 EX : DIURETIQUES : inhibent la sécrétion de certains ions par les cellules tubulaires rénales.

-Canaux ioniques : Passage sélectif de certains ions (Na+, K+, Ca++, Cl-) + gradient électrochimique,
 EX : LES DIGITALIQUES : inhibiteurs de la pompe NA/K/ATPase

- Protéines de la structure cellulaire : comme la tubuline, rarement cible thérapeutique.

2. Fixation sur le génome (ADN, ARN, protéines associées)


 Le médicament va :
-Moduler l'expression génétique.
-Empêcher la prolifération cellulaire.
-Etre responsable de l'effet mutagène ou cancérigène.
 EX : LES ANTI-MITOTIQUES

3. Autres sites de fixation


 Certains rares médicaments se fixeraient sur les lipides membranaires ou les sels de calcium de la trame
osseuse.

B. ACTION SANS FIXATION SPECIFIQUE


-Ces médicaments agissent grâce à leurs propriétés physico-chimiques (volume et pouvoir couvrant) en
modifiant celles du milieu extra cellulaire :
 Pouvoir osmotique,
 Équilibre acido-basique,
 Équilibre électrolytique.
 EX : -les anti acides agissent localement pour diminuer l’acidité gastrique
-les absorbants et les mucilages ont également un effet local et agissent sur les Trbles fonctionnels
digestifs
-les surfactants sont utilisées dans l’immaturité pulmonaire chez les nv nés prématurés

C. ACTION SUR LES ORGANISMES ETRANGERES


 Certains médicaments agissent :
-Sur des micro-organismes pathogènes (bactéries, virus, parasites, champignons) : ATB et antiviraux
-Ou sur les cellules malignes : anti cancéreux

D. ACTION LIEE AU REMPLACEMENT D’UNE SUBSTANCE ENDOGENE ABSENTE


OU EN QUANTITE INSUFISANTE

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Le médicament recouvre un défaut de synthèse pathologique (insuline, dopamine, facteurs anti
hémophiliques) un défaut de synthèse physiologique (ttt ostrogénique après ménopause) ou un défaut
d’apport (vit D, vit B12).

IV. CONCLUSION
 Les mécanismes d'action des médicaments sont multiples et complexes.
 La bonne compréhension des mécanismes d’action est CRUCIALE dans le développement de nouvelles
molécules.

Dr A. Boutaleb
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La glycémie : Régulation et exploration
I. INTRODUCTION :
 Le glucose est un substrat énergétique essentiel.
 La glycémie ou La concentration sanguine du glucose, dépend du glucose entrant dans la circulation, et de
celui utilisé.
 Elle est soumise à une régulation physiologique étroite
 Intérêt :
- Physiologique : importance des glucides dans le métabolisme énergétique de la cellule, notamment
des cellules nerveuses,
- Pathologique : Fréquence très grande du diabète sucré, problème de santé publique national et international.
L’enfant fait beaucoup d’hyperglycémie car <2 ans pas de réserves glycogéniques.
- Biochimique : Moyens d'exploration visant essentiellement à dépister le diabète au stade infra clinique.

II. REPARTITION :
 Sources :
 Glucides alimentaires
 Production endogène principalement hépatique
- glycogénolyse : Dégradation du glycogène
- Néoglucogenèse : Formation de glucose à partir de substrats non glucidiques.
 Stockage : surtout hépatique sous forme de Glycogène.
 Circulation : au niveau du sang, définit la glycémie qui est soumise à une régulation étroite.
Comprise, chez un sujet normal à jeun, entre 0,8 et 1,10 g/l.
 Elimination : Glycosurie apparait quand la glycémie dépasse 1,8g/l

III. CLASSIFICATION DES HYPERGLYCEMIES SELON ADA 2021 :

A. Diabète de type 1 : secondaire à une destruction des cellules β pancréatique entraînant une carence
totale en insuline.
 Auto-immun

 Idiopathique

B. Diabète de type 2 : dit polygénique résulte de la conjonction de plusieurs gènes de susceptibilité dont
l’expression dépend de facteurs d’environnement, 2 mécanismes : Insulino résistance et Insulino
déficience.
C. Diabète gestationnel

D. Autres types de diabètes spécifiques :


 Défaut génétique de la fonction des cellules Bêta: MODY
 Défauts génétique de l’action de l’insuline
 Maladie pancréatique: pancréatite chronique, Hémochromatose, cancer du pancréas.

IV. REGULATION HORMONALE DE LA GLYCEMIE :


Sur le plan physiologique, les deux hormones les plus importantes de l'homéostasie glucidique sont l'insuline et
le glucagon.

A. L'insuline :
 Polypeptide de 51 AA sécrété par les cellules β des ilots de Langerhans du pancréas, en réponse
à une augmentation de la glycémie.
 Elle est synthétisée sous forme d'une pro hormone, la pro-insuline. Celle-ci est clivée puis
sécrétée sous forme d'insuline et de peptide C.
 Seule hormone hypoglycémiante

1. Effets de l'insuline sur le métabolisme des glucides :


 Captation de glucose particulièrement au niveau du tissu adipeux et du muscle strié squelettique par
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transport actif +/- captation hépatique.
 Stimulation de la glycogenèse au niveau du foie et muscle par la glycogène synthétase.
 Stimulation de la glycolyse : Le glucose est transformé en pyruvate ->ATP
 Inhibition de la glycogénolyse : l’insuline inactive les phosphorylases responsables de la
Dégradation du glycogène dans le foie et le muscle.
 Inhibition de la néoglucogenèse : l’insuline inhibe l’action néoglucogenique du glucagon dans
l’hépatocyte.
2. Effets de l'insuline sur le métabolisme des lipides : stimule la lipogenèse et inhibe la lipolyse.
3. Effets de l'insuline sur le métabolisme des protides : stimule la captation intracellulaire des acides
aminés et la synthèse protéique.

4. Effets de l'insuline sur le métabolisme hydro électrolytique : stimule la captation intracellulaire de


potassium, d'où son utilisation dans le traitement des hyperkaliémies+++

B. Le glucagon
 C'est un polypeptide, sécrété par les cellules α des ilots de Langerhans du pancréas, sa sécrétion
diminue sous l'influence d'une augmentation de la glycémie.
 Ses effets sont opposés à ceux de l'insuline : il stimule la glycogénolyse hépatique (mais pas
musculaire) par activation de la glycogène phosphorylase, la néoglucogenèse,
 Stimule la lipolyse et la cétogenèse.

C. Autres hormones hyperglycémiantes:


 Catécholamines : Adrénaline /Noradrénaline: hormone hyperglycémiante de réponse au stress.
 La somatostatine: Hormone hyperglycémiante secrétée par les cellules D du pancréas.
 Le cortisol : Hormone hyperglycémiante.
 Hormones thyroïdiennes : Action limitée

V. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE/EXPLORATIONS :
A. Phase pré-analytique
1. Glycémie à jeun :
 Jeûne de 8 heures
 Sang veineux sur tube anti glycolytique
 Dosage dans les 2H
2. HbA1c : Tube EDTA
3. Dosage hormonaux (Insuline, glucagon, cortisol, peptide C) : Tube sec
4. Glycosurie :
 Par bandelettes, ou par dosage sur urines de 24H, Normalement = 0.

5. Glycorachie :
 2/3 de la glycémie. Doit être interprétée parallèlement à un dosage sanguin réalisé au même moment.
 Dosée en routine en cas de suspicion de méningite bactérienne où elle est diminuée en relation avec le
métabolisme bactérien.

B. Phase analytique :
- Méthodes Enzymatiques : les plus fiables
 Glucokinase : GOD/POD (glucose oxydase associée à la peroxydase)
 Héxokinase : HK/G6PDH (héxokinase G6PDH)
- HPLC chromatographie échangeuse d’ions : HB1Ac.

C. Phase post-analytique : Explorations des hyperglycémies


1. Valeurs usuelles
 GOD/POD: 0,75 à 1,10 g/l

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 HK/G6PDH: 0,70 à 1,05 g/l

2. Intolérance aux hydrates de carbones : 1.15 < G < 1.25 g/l


 Les causes peuvent être pancréatiques (pancréatite,lithiase ou cancer du pancréas), ou extra
pancréatiques (phéochromocytome, acromégalie, syndrome de cushing, iatrogène).
 Il est nécessaire de confirmer par une GPP voire une HGPO.
3. Diabète: glycémie à jeun ≥ 1.26 g/l à 2 reprises ou glycémie aléatoire ≥ 2g/l +
H b A 1 c > 6 , 5 + signes cliniques
 Il s'agit d'un diabète sucré. On distingue plusieurs formes cliniques :
 Diabète de type 1 : diabète maigre, sujet < 35 ans.
 Diabète de type 2 : diabète gras, sujet > 40 ans.
 Diabète gestationnel: diabète découvert ou diagnostiquer la 1ère fois au cours d'une grossesse.
 Autres types : Héréditaire (MODY); Pancréatopathie; iatrogène; insulinorésistance…
4. Dépistage du diabète gestationnel :
 Le diabète gestationnel est un trouble de la tolérance glucidique, survenant ou diagnostiqué pour la 1ère fois
pendant la grossesse, quel que soit le traitement et l'évolution après l'accouchement.
 Le dépistage repose au cours du 2ème trimestre sur une HGPO à 75g de glucose sur 3h
 Le diagnostic de DG est posé sur la présence d’une valeur supérieure aux seuils suivants :
T0 : 0 ,92g/l T 1H : 1,80 g/l T 2H : 1,53 g/l
5. Surveillance biologique: Objectifs Selon l’ADA
 Glycémie à jeun : 0,8 à 1,2 g/l
 Glycémie post prandiale < 1,8 g/l
 HbA1c < 7%
 Automesure : Glycomètre++

VI. Complications métaboliques du diabète :


 URGENCE THERAPEUTIQUE DIFFERENTE SELON LE CAS
A. Aigues :
 Coma hypoglycémiant : glycémie < 0,6g/l
 Coma acidocétosique: acétonurie ≥ ++, glycosurie > ++, glycémie ≥ 2,5 g/l,
 Coma hyperosmolaire: Glycémie > 6 g/l, osmolarité > 350 mmol/kg ou natrémie corrigée > 150
mmol/l, avec absence de cétose et d'acidose.
 Acidose lactique: Pyruvate Lactate++ > 8 mM, pas de cétose, glycémie peu ↑

B. Chroniques :
 Micro angiopathies : Rétinopathie, néphropathie, neuropathie
 Macro angiopathies : AOMI, IDM, AVC
 Pied diabétique

VII. Conclusion :

 L’alimentation fournit à l’organisme l’énergie essentiellement représentée par le glucose.


 Ce dernier n’est pas entièrement dépensé, mais en partie stockée pour être disponible en inter prandial.
 Le rôle des hormones (surtout insuline) est fondamental dans la mise en jeu des mécanismes régulateurs de la
glycémie, ce qui explique la fréquence de pathologie en cas d’anomalie de sécrétion d’insuline.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
L’eau
I. Introduction
II. Répartition :
1. Eau intracellulaire
2. Eau extracellulaire
III. Bilan :
1. Entrées
2. Sorties
IV. Métabolisme :
1. Mouvements de l’eau :
a. A travers la membrane intestinale
b. A travers la membrane cellulaire
c. A travers la membrane capillaire
2. Transferts néphroniques :
a. Glomérule
b. Tube contourné proximal
c. Partie descendante de l’anse de Henlé
d. Partie ascendante de l’anse de Henlé et partie initiale du tube contourné distal
e. Partie distale du tube contourné distal et canal collecteur
V. Régulation
1.sensation de soif
2.hormone antidiurétique
VI. Conclusion

I. Introduction :
 L’eau est un élément fondamental de l’organisme
 Représente 60 % du poids du corps
 Varie en fonction de : L’âge, le sexe et l’adiposité.
 Répartie en 2 compartiments : intra et extra cellulaire
 Se présente sous 2 formes : eau libre : circulante et eau liée : d’imbibition des colloïdes
 L’eau suit les mouvements du NaCl

Intérêt : -Principal composant de l’organisme


-Le déficit hydrique entraine une déshydratation parfois létale
-La surcharge hydrique conduit à des œdèmes et parfois à l’OAP...
-La connaissance du métabolisme hydrique et de sa régulation permet d’éviter ces
complications.

II. Répartition :
A. Eau extracellulaire : 20 % du poids corporel
Secteur plasmatique : 5 % du poids corporel
 Composition : Electrolytes – Protéines – Urée - Glucose
Secteur interstitiel :15 % du poids corporel
 Comprend : L’eau intercellulaire - La lymphe - L’humeur aqueuse - LCR
 Composition : voisine du secteur plasmatique mais absence de protéines
Secteur trans-cellulaire :
 Comporte les sécrétions digestives et ultrafiltrat glomérulaire.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
B. Eau intracellulaire : 40 % du poids corporel
C’est l’eau contenue dans les cellules séparée du compartiment extracellulaire par la
membrane cellulaire.

 Il existe une iso-osmolarité et électro-neutralité entre les 2 compartiments

III. Bilan :
A. Entrées :
o Exogènes : 2 à 2.5 l/j
 Boissons : 1400 ml/j
 Aliments : 850 ml/j
o Endogènes : eau d’oxydation formé lors du métabolisme des protides, lipides et des
glucides, 350 ml/j
B. Sorties :
o Rénales : 1.5 l/j
o Poumons : 400 ml/j
o Peau :
 Perspiration : 100 ml/j
 Transpiration : 400 ml/j
o Pertes digestives : 200 ml/j

IV. Métabolisme :
A. Mouvements de l’eau :
1. A travers la membrane intestinale :
-L’absorption intestinale est passive selon un gradient osmotique
-90% au niveau du jéjunum et 10 % au niveau du colon ascendant
-Il existe 2 flux : Entrant (de la lumière vers le plasma) et sortant (du plasma vers la
lumière), le flux entrant est supérieur que le flux sortant, Ils peuvent s’inverser en cas
de diarrhée.

2. A travers la membrane cellulaire :


-La loi d’osmose : l’eau se déplace du milieu le moins concentré vers le plusconcentré
-Le caractère semi-perméable de la membrane cellulaire :
 Perméable à l’eau et aux substances de faible poids moléculaire.
 Très peu perméable aux électrolytes.

3. A travers la membrane capillaire :


- La loi de Starling : les mouvements hydriques se font par différence entre les
pressions hydrostatiques et oncotiques
 La pression hydrostatique intra capillaire favorise le phénomène
d’ultrafiltration vers le secteur interstitiel
 La pression oncotique intra capillaire dépend essentiellement de
l’albumine, empêche l’eau de quitter le capillaire
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
NC : Si la pression hydrostatique est élevée et la pression oncotique est diminuée,
on aura cliniquement un œdème par sortie de l’eau vers le milieu interstitiel.
- Le gradient de concentration, la nature chimique et la taille des molécules
dissoutes :
 Perméable à l’eau et aux électrolytes
 Imperméable aux protéines de poids moléculaire supérieur à 65000
daltons (Albumine) et aux molécules chargées négativement

B. Transferts néphroniques : 0.7 % d’eau filtrée se trouve dans les urines


- Glomérule : filtre chaque jour 180 litres d’eau plasmatique
- Tube contourné proximal :
Réabsorbe 67 % d’eau filtrée est réabsorbé passivement et de façon iso-osmotique
- Partie descendante de l’anse de Henlé
15 % d’eau filtrée est réabsorbée passivement suivant le gradient de concentration
- Partie ascendante de l’anse de Henlé et partie initiale du tube contourné distal :
Imperméables à l’eau
- Partie distale du tube contourné distal et canal collecteur :
19.3% d’eau filtrée est réabsorbé sous l’action de l’hormone antidiurétique

NC : En cas d’hypo-osmolalité plasmatique -> réabsorption active et intense des


substances dissoutes au niveau du tube contourné distal + inhibition de la
sécrétion de l’hormone antidiurétique rendant la fin du tube contourné distal et le
tube collecteur imperméables à l’eau -> Elimination de l’excès en eau sous forme
d’urines diluées
En cas d’hyperosmolarité plasmatique avec déficit hydrique -> Le rein doit réabsorber
le maximum d’eau et éliminer le maximum des substances dans le minimum d’eau ->
urines concentrées.

V. Régulation : en cas de déficit hydrique (hyperosmolalité, hypovolémie)

A. La sensation de soif
-Stimulée principalement par l’hyperosmolalité détectée par les osmorécepteurs
hypothalamiques, et accessoirement par la diminution du volume plasmatique détectée
par les volo et barorécepteurs
-Un apport d’eau minimum 1.5 l/j est nécessaire pour couvrir les pertes physiologiques.

B. L’hormone antidiurétique :
-Elle est synthétisée au niveau des noyaux supra-optiques et para-ventriculaires de
l’hypothalamus et stockée au niveau de la posthypophyse pour être libérée quand:
-La volémie diminue au moins de 15 %
-L’osmolalité plasmatique dépasse 300 mosm/Kg
-Elle augmente la perméabilité du canal collecteur à l’eau, permettant sa réabsorption
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
passive le long du canal grâce au gradient osmotique cortico-papillaire

VI. Conclusion :
-L’eau est un élément essentiel à la vie
-Entre dans la constitution de tout organisme
-Répartie en 2 secteurs intra et extra cellulaire
-Le maintien de l’équilibre hydrique et donc l’homéostasie du milieu intérieur est capitale

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Le métabolisme du Sodium

I. Introduction
II. Répartition du sodium
III. Bilan :
1. Entrées
2. Sorties
IV. Métabolisme :
1. A travers la membrane intestinale
2. A travers la membrane cellulaire
3. Transferts néphroniques :
V. Régulation
1.regulation locale (rénale)
2.regulation systémique (hormonale)
3.regulation nerveuse (SNS)
VI. Conclusion

I. Introduction :
 C’est le principal cation du compartiment extracellulaire : Natrémie = 132 à 142 mmol/l
 NaCl et NaHCO3 constituent 95 % des osmolytes du plasma
 La quantité totale du sodium dans l’organisme est le déterminant majeur du volume
extracellulaire.
 Reflète l’osmolarité extracellulaire et l’hydratation intracellulaire
 Osmolarité : 2 x sodium + glucose + urée
 Sa régulation est assurée essentiellement par le rein.

 Intérêt : -Un trouble de la natrémie reflète dans l’immense majorité des cas un trouble de
l’hydratation cellulaire et donc un trouble du bilan hydrique.
-Rapidité d’installation des dysnatrémies.

II. Répartition :
 Pool total en Na+ dans l’organisme = 60 mmol/Kg
A. 70 % échangeable :
1. 63 % dans le compartiment extracellulaire :
 50 % dans le secteur interstitiel
 13 % dans le secteur plasmatique = 142 mmol/l
2. 7 % dans le compartiment intracellulaire
B. 30 % non échangeable : fixe sur le cristal osseux
 Ce gradient de concentration intra et extracellulaire est due à la pompe Na+/K+ ATPase
membranaire qui expulse 3 Na+ et fait entrer 2 K+.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
III. Bilan :
A. Entrées : Alimentaires : 9 à 12 g/j (sel de cuisine 50 %)
B. Sorties :
1. Rénales 90 % : régulées et égales aux apports
2. Extrarénales (digestives et cutanées) 10 % : non régulées et négligeables
NC : les sorties extra-rénales deviennent importantes au cours de la mucoviscidose
et de l’insuffisance rénale et au cours des diarrhées hydro- électrolytiques.
IV. Métabolisme :
A. Absorption intestinale :
 Se fait activement au niveau de l’estomac, l’intestin grêle et le colon
 Absorption digestive du sodium est rapide et quasi complète.

B. Transferts à travers la membrane cellulaire :


 A l’état stable, les compartiments intra et extracellulaires sont iso-osmotiques ->Les transferts
nets d’eau et d’électrolytes à travers la membrane cellulaire sont nuls.
 En cas d’hypo-osmolalité plasmatique : La sortie du sodium du compartiment intracellulaire
vers le compartiment extracellulaire, se fait grâce à la pompe Na+/K+ ATPase membranaire.
NB : L’osmolalité intracellulaire est liée au potassium
L’osmolalité extracellulaire est liée au sodium

C. Transferts néphroniques : les urines terminales contiennent moins de 1% du Na+ filtré


1. Glomérule :
-Filtre environ de 25000 mmol/j de Na+
-La concentration du Na+ dans l’urine primitive est égale à sa concentration au
niveau plasmatique
2. Tube contourné proximal :
-Réabsorbe 67 % de Na+ filtré
-Réabsorption active (Na+/K+/ATPase) et iso-osmotique (réabsorption
parallèle d’eau) : réduction du volume des urines sans changement de leur
concentration.
3. Partie descendante de l’anse de Henlé :
-Pas de réabsorption de sodium (plutôt diffusion de l’interstitium vers la lumière
tubulaire)
4. Partie ascendante de l’anse de Henlé et partie initiale du tube contourné distal :
-Réabsorbe activement 25 % de Na+ filtré.
-Grâce à un co-transport apical qui permet le transport d’un Na+ et d’un K+ et
de 2 Cl-.
5. Partie distale du tube contourné distal et tube collecteur :
-8% du Na+ est réabsorbée
-Grâce aux canaux sodés dont le nombre augmente sous l’influence de
l’aldostérone.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
V. Régulation :
A. Régulation locale/rénale :
 Le rein régule la quantité de Na excrété en fonction de l’absorption de Na pour avoir une
concentration en Na et un volume extracellulaire constant.
1. Balance glomérulo-tubulaire :
La fraction de Na+ et d’eau réabsorbé au niveau du tube contourné proximal est toujours
constante de 67 % quelque soit les variations du DFG.
2. Le rétrocontrôle glomérulo-tubulaire :
-Lorsque le DFG augmente de façon importante, le flot tubulaire et la quantité de NaCl
augmente au niveau de la macula densa ce qui stimule la libération d’un médiateur
non identifié.
-Ceci a pour conséquence de diminuer le DFG et donc la quantité de Na+ filtré par
rétrocontrôle négatif

B. Régulation systémique/hormonale :
1. Stimuli = variation de la volémie efficace
-Détectée par les volo ou barorécepteurs
-Ceux-ci se trouvent au niveau de :
 L’oreillette droite, les sinus carotidiens, la crosse aortique agissant
sur le système sympathique ou le facteur atrial natriurétique
 L’artère glomérulaire afférente agissant sur le système rénine
angiotensine et la balance glomérulo-tubulaire.
2. Les effecteurs :
 Système rénine angiotensine aldostérone SRAA :
-L’aldostérone : Augmente la réabsorption du Na+ au niveau du tube
contourné distal et canal collecteur couplée à l’excrétion de H+ et K+
 Facteur atrial natriurétique :
-Peptide sécrété par les myocytes auriculaires de l’oreillette droite suite à
l’hypervolémie. Il induit une natriurèse par :
-Augmentation du DFG
-Diminution de la réabsorption du Na+ au niveau du canal
collecteur
 Hormone antidiurétique :
-Libérée par la post-hypophyse quand :
 La volémie diminue d’au moins de 15 %
 Lorsque l’osmolalité plasmatique dépasse 300 mosm/Kg.
-Augmente la réabsorption passive de l’eau au niveau du canal collecteur
et la réabsorption du sodium au niveau de la branche ascendante large de
l’anse de Henlé
 Cortisol = Aldostérone
 Prostaglandines E2 e A2, progestérone : Natriurétiques.

C. Régulation nerveuse/système nerveux sympathique :


 Vasoconstriction de l’artériole efférente
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Sécrétion de la rénine par les cellules épithélioïdes de l’artériole afférente
 Stimulation directe de la réabsorption du sodium au niveau du tube
contourné proximal.

VI. Conclusion :
-Le sodium est le principal cation extracellulaire
-Les entrées sont alimentaires et les sorties sont essentiellement rénales
-La régulation du bilan de sodium se fait essentiellement par contrôle de l’excrétion rénale
du sodium.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Le métabolisme du Potassium
I. Introduction
II. Répartition du potassium
III. Bilan :
1. Entrées
2. Sorties
IV. Métabolisme :
1. A travers la membrane intestinale
2. A travers la membrane cellulaire
3. Transferts néphroniques
V. Régulation
1.balance interne
2.balance externe
VI. Conclusion

I. Introduction :
 C’est le principal cation intracellulaire
 Sa quantité totale dans l’organisme est de 50 à 55 mmol/Kg
 Reflète l’osmolarité intracellulaire
 Sa régulation est assurée essentiellement par le rein
 Intérêt : Joue un rôle important dans :
-Le métabolisme cellulaire (respiration cellulaire, activité énergétique, synthèse des
protéines)
-L’excitabilité neuro-musculaire
-La contractilité cardiaque
II. Répartition :
 Pool total en K+ = 50 à 55 mmol/Kg :
A. 90 % échangeable :
-98 % intracellulaire :
-Concentration = 150 mEq/l
-Muscle, myocarde, globule rouge
-2 formes : ionisée, liée aux protéines
-2% extracellulaire : kaliémie = 3.5 à 4.5 mEq/l
B. 10 % non échangeable : au niveau de l’os
 Ce gradient de concentration intra et extracellulaire est due à la pompe Na+/K+ ATPase
membranaire qui expulse 3 Na+ et fait entrer 2 K+
 Toute variation de ce gradient aura des conséquences sur l’excitabilité neuromusculaire

III. Bilan :
A. Entrées : Alimentaires (fruits, légumes et viandes) : 4 à 6 g/j
B. Sorties :
1. Rénales 90 % : régulées et égales aux apports
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
2. Extrarénales (digestives et cutanées) 10 % : Non régulées et négligeables,
deviennent très importantes en cas de diarrhée.

IV. Métabolisme :
A. Absorption intestinale :
 La totalité du potassium ingéré est absorbé
 Absorption active selon un gradient électrochimique (suit les mouvements du
Na+)
B. Transferts à travers la membrane cellulaire :
 A l’état stable, les compartiments intra et extracellulaires sont iso-osmotiques
->Les transferts nets d’eau et d’électrolytes à travers la membrane cellulaire
sont nuls.
 Dans certains états de déséquilibre, le transfert du potassium passe par le biais
des pompes Na+/k+/ATPase du :
 Secteur extracellulaire vers le secteur intracellulaire : alcalose, hypo-
osmolalité plasmatique
 Secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire : acidose, hyper-
osmolalité plasmatique
NB : L’osmolalité intracellulaire est liée au potassium
L’osmolalité extracellulaire est liée au sodium

C. Transferts néphroniques : les urines terminales contiennent plus de 90 % des


apports quotidiens le reste (10 %) est éliminé dans les fèces et la sueur.
1. Glomérule : 700mmol/jr est librement filtré
2. Tube contourné proximal : 70 % du K+ filtré est réabsorbé passivement
3. Anse de Henlé : réabsorption de 10-15% du K+
4. Tube contourné distal et canal collecteur : sécrétion potassique sous la
dépendance de l’aldostérone contre un ion Na+.

V. Régulation :

A. Balance interne : immédiate


1. Facteurs augmentant le transfert de K+ du compartiment extracellulaire ve rs
le compartiment intracellulaire :
 Hormonaux : Augmentation de la capture de K+ par pompeNA+/K+/ATPase
-Insuline
-Mineralocorticoides
 Non hormonaux :
-Alcalose
-Hypo-osmolalité plasmatique
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
2. Facteurs augmentant le transfert de K+ du compartiment intracellulaire
vers le compartiment extracellulaire :
 Hormonaux :
-Glucagon
-Glucocorticoïdes
 Non hormonaux :
-Acidose
-Hyperosmolalité plasmatique
-Lyse cellulaire
NB : En physiologie, l’insuline et les catécholamines sont les deux principales
hormones régulant la balance interne du K+.

B. Balance externe : secondaire


1.Aldostérone :
 Augmentation de la sécrétion du K+ et la réabsorption de Na+ au niveau
du tube contourné distal et canal collecteur
2. Surcharge potassique (hyperkaliémie) :
 Augmente la sécrétion du K+
 Stimule la sécrétion d’aldostérone
3. Surcharge sodée : Augmente la sécrétion du K+ ?
4. Acidose :
 Diminue la sécrétion du K+
5. Facteurs urinaires : augmentation de la sécrétion du potassium si
 Débit urinaire élevé
 Concentration urinaire du sodium augmentée

VI. Conclusion :
 Le potassium est le principal cation intracellulaire
 Les entrées sont alimentaires et les sorties sont essentiellement rénales
 La régulation du bilan potassique est assurée par une balance interne(immédiate)
jugulant l’hyperkaliémie post-prandiale et une balance externe intervenant
secondairement pour assurer l’excrétion rénale.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-Sous forme de calcium ionisé, dans le duodénum++ et le
24. MÉTABOLISME & jéjunum
EXPLORATION DE L’ÉQUILIBRE 3. Excrétion du calcium :
 Élimination fécale : Ca alimentaire + Ca des sucs
PHOSPHOCALCIQUE : Digestifs sous forme de phosphates, carbonates, savons.
 Élimination urinaire: seul le Ca ultrafiltrable qui est
INTRODUCTION : filtré à travers le glomérule rénal et plus de 95% sera
-Ensemble des mécanismes permettant la régulation de réabsorbé essentiellement au niveau du tube
l’homéostasie du Ph et Ca. proximal.
-le métabolisme du calcium et du phosphore sont  Pas de seuil maximal de réabsorption, la calciurie va
étroitement liés. dépendre de la calcémie.
- Quantitativement, ils prédominent dans le tissu osseux
sous forme de cristaux d'hydroxyapatite, et interviennent II – Métabolisme du phosphore :
dans la résistance mécanique de l'os.
A– Répartition :
Intérêt :
 Le phosphore est en quantité moindre par rapport au
 Le Ca est le constituant principal de l’os++, intervient
calcium.
dans la formation squelettique, la contraction
 On le trouve dans :
musculaire(cardiaque++) la coagulation.
 Les os sous forme d’hydroxyapatite (85%)
 Le Ph participe à la synthèse du tissu osseux, principal
 Les tissus mous intracellulaires (14%)
tampon intracellulaire et urinaire (Equilibre acide
 Une petite part dans le plasma (1%)
base), source d’énergie chimique (ATP, GTP) et entre
 On distingue les phosphates organiques (ATP et
dans la synthèse des acides nucléiques.
Phospholipides) et les phosphates inorganiques qui
 La gravité d’un déséquilibre phosphocalcique par
sont ultrafiltrables.
altération de la régulation de son métabolisme : Mort par
 La phosphatémie correspond aux phosphates
fibrillation ventriculaire lors d’une hypercalcémie
inorganiques plasmatiques.
par exemple.
B– Bilan du phosphore :
I – Métabolisme du Calcium:
1. Apports : Alimentation++ (Produits laitiers, Viandes,
A – Répartition: céréales)
1. Calcium extracellulaire : 2. Absorption intestinale du phosphore:
 Siège: jéjunum, iléon
 Calcium ultrafiltrable (libre): 55%  Absorption s’effectue en parallèle à l’apport.
o Calcium ionisé 50% 3. Excrétion du phosphore :
o Calcium complexé à des anions 5%  Fécale: 30% des phosphates ingérés
(bicarbonates, phosphates, sulfates et citrates)  Rénale: Pi ultrafiltrable (90%), réabsorbé
 Calcium lié aux protéines : 45% essentiellement au niveau du tube proximal mais il
o Albumine 30% existe un taux max de réabsorption.
o Globulines 15%
 La seule forme biologiquement active est le calcium
ionisé
III– RÉGULATION DU MÉTABOLISME
PHOSPHOCALCIQUE :
2. Le calcium intra cellulaire :  Une régulation très fine est nécessaire pour maintenir
- 99% du calcium total de l’organisme (1 kg) est contenu
l'homéostasie phosphocalcique.
dans l’os sous forme de cristal d’hydroxyapatite (calcium,
 Cette régulation cible trois tissus: TD, os, et rein.
phosphore, H2O).  Elle fait intervenir principalement 3 hormones : La
NB : On dose la calcémie totale et non pas la calcémie ionisée, d’où
PTH, la Calcitonine et la vitamine D3.
l’intérêt du dosage de l’albuminémie vu que la calcémie totale
dépend de l’albuminémie et la calcémie ionisée dépend du pH A –PTH :
 Secrétée au niveau des glandes parathyroïdes.
B- Bilan:  Hormone hypercalcémiante, hypophosphorémiante
 Pas d’action directe sur l’intestin.
1. Apports : Alimentaires ++ (Produits laitiers)
 Augmente la résorption ostéoclastique.
2. Absorption intestinale du calcium :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Augmente la réabsorption du calcium au niveau rénal.  Jamais sur EDTA+++
 Diminue la réabsorption du phosphate au niveau  Garrot<4min++
rénale.  Calcium ionisé :
B –Calcitonine:  Sur tube sec ou hépariné
 En anaérobiose
 Sécrétée au niveau de la glande thyroïde
 Acheminement en 15 min T° Ambiante sinon
(thyrocalcitonine)
prlvmt congelé.
 Hormone hypocalcémiante, hypophosphorémiante.
 Calciurie de 24H
 Pas d’action directe sur l’intestin.
 Urines de 24h recueillis sur des flacons en plastique
 Stimule l’ostéosynthèse.
ou en verre décalcifié.
 Diminue la réabsorption des deux ions au niveau rénale.
NC : La calcitonine est instaurée comme traitement de 2. Phase analytique :
l’hypercalcémie.  Techniques colorimétriques
 Spectrophotométrie : Méthode de référence++
C–Vitamine D3:
3. Phase post-analytique :
 Deux sources d'apport :
 Valeurs de référence :
 L'alimentation (origine animale : vitamine D3 ou
 Calcémie : 85-105 mg/l
origine végétale : vitamine D2 qui couvre 1/3 des
2,25-2,60mmol/l
besoins)
 Calciurie de 24H : 150-250 mg/24H
 La peau sous l'action des UV, couvre 2/3 des besoins.
N.B : Le taux de calcémie ne peut être interprété qu’en
 La vitamine D subit deux hydroxylations avant de
fonction de la concentration d'albumine dans le plasma
devenir active (1ère au niveau du foie et la 2ème au niveau
du rein).
Calcium corrigé = Calcium mesuré [mmol/l] +0,02x
NC : En cas d'insuffisance rénale chronique associée à une
[(40 - Albumine [g/l]) ]
hypocalcémie et une carence de vitamine D, il faut traiter
 Hypercalcémies :>105mg/l + Protidémie normale.
directement avec la forme active, c'est à dire la 1,25(OH)2-
D3 (calcitriol), Donner simplement de la vitamine D n'a  Hypercalcémies néoplasiques (60%) : surtout
aucun effet puisque l'hydroxylation au niveau rénal ne pourra par ostéolyse+++ (tumeurs solides avec
pas se faire avec un rein non fonctionnel. métastases osseuses dans les cancers de
 Hormone hypercalcémiante et hyperphosphorémiante. poumons, de sein, de rein)
 Augmentation de l’absorption des 2 ions au niveau  Hypercalcémies non néoplasiques (40%) :
intestinal +++ Hyperparathyroïdie primitive,
 Augmentation de la résorption ostéoclastique de l’os hyperthyroïdies, maladie d’Addison…
ancien.  Hypocalcémies : <85mg/l +Protidémie Normale.
 Augmentation de la minéralisation osseuse
 Parathyroïdienne : hypoparathyroïdie
 Pas d’action directe sur le rein.
primitive idiopathique, Hypoparathyroïdie
D. Autres Hormones : chirurgicale après ablation des
1. Phosphatonines FGF23 : Hypocalcémiante parathyroïdes
hypophosphorémiante.
 Extra parathyroïdienne : Défaut
2. Hormones sexuelles : favorisent la formation osseuse
d’apport(Dénutrition), d’absorption
3. Hormones Thyroïdiennes : Favorisent la résorption
osseuse digestive(Malabsorption), ou de
4. Cortisol : inhibent l’absorption intestinale du calcium, réabsorption rénale(IRC), ou le résultat
diminuent la minéralisation osseuse. d’une carence en dérivés de la VitD
(Rachitisme chez l’enfant Ostéomalacie
chez l’adulte)
III–DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE/EXPLORATION :
 Pseudo-parathyroïdienne : Résistance à la
A – Calcium PTH.
1. Phase pré analytique :
 Calcémie totale :
 Prélèvement de préférence matin à jeun (Rythme
B-Phosphates :
circadien++) 1. Phase pré-analytique :
 Sur tube sec ou hépariné.  Phosphatémie, Phosphaturie de 24H.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Prélèvement sur tube sec ou hépariné -Cette régulation est assurée principalement par 3
 Matin à jeun, au repos. hormones : PTH, Vit D3, Calcitonine.
 Dosage dans les 2h.
 Urines de 24H.
2. Phase analytique :
 Méthodes colorimétriques.
3. Phase post-analytique :
 Phosphatémie : 30-40 mg/l
 Phosphaturie de 24H : 300-800 mg/24H (peu d’intérêt
car Très variable en fonction des conditions
alimentaires)
 Hyperphosphatémie :
 Insuffisance Rénale
 Hypoparathyroïdie
 Intoxication a la VitD
 Hypophosphatémie :
 Hyperparathyroïdie
 Carence en vitamine D : Ostéomalacie, Rachitisme

C– Dosage hormonaux :
1 – PTHi:
 Pré-analytique : prélèvement matin à jeun sur
tube sec.
 Analytique : techniques immunométriques.
 Post analytique : Valeur de référence (15-68mg/l)
2 – PTHrp : related peptide
 Peptide sécrété par des tumeurs épidermoïdes de la
sphère ORL et du poumon ainsi que par des tumeurs
de l'ovaire, du sein et par certaines leucémies.
 Présente une analogie de structure avec la PTH et
reproduit en conséquence, le même effet au niveau de
l'os et du rein avec hypercalcémie,
hypophosphorémie.
3 –Métabolite de la Vitamine D :
 Pré analytique : Tube hépariné ou EDTA.
 Analytique : Immunométrie, HPLC couplée à la
spectrométrie de masse (MS)
 Post analytique : N>30ng/l
4- Dosage du FGF23 :
 Pré analytique : EDTA.
 Analytique : ELISA
 Post analytique : La concentration en FGF-23 suit un
rythme nycthéméral, avec un nadir vers minuit et un
maximum en début de matinée.

CONCLUSION :
- Les principaux organes impliqués dans le métabolisme
phosphocalcique sont : Intestin, Rein et Os.
-Ce métabolisme est soumis dans l’organisme à une étroite
régulation.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Métabolisme des lipides et exploration
PLAN :
I. INTRODUCTION
II. STRUCTURE
III. CLASSIFICATION ET ROLE
IV.METABOLISME
V.EXPLORATION
VI.CONCLUSION

I. INTRODUCTION
 Les lipides plasmatiques existent sous 3 formes : Les Triglycérides, le cholestérol et les
Phospholipides.
 Le CT et les TG sont insolubles dans l’eau.
 Les PLP possèdent un groupement hydrophile et un autre groupement hydrophobe, ils sont
solubles dans l’eau.
 Pour que les TG et le CT puissent devenir solubles et circuler dans le sang, ils s’associent à
des protéines qu’on appelle APOPROTEINES, leur association forme les Lipoprotéines.
 Intérêt :
 Fréquence des hyperlipoprotéinémies et leur retentissement sur la paroi artérielle
(athérosclérose), constituant ainsi un facteur de risque cardiovasculaire modifiable.

II. STRUCTURE :
 Leur partie interne comprend des lipides insolubles : Les TG et le CT estérifié.
 Ces derniers sont entourés par les PLP avec :
-Leur groupement hydrophobe recourbé vers les TG et le CTE
-Leur extrémité hydrophile dirigée vers l’extérieur.
 Entre les PLP on va trouver : Les apoprotéines et le CT non estérifié.

III. CLASSIFICATION ET ROLE


 Les différentes classes des lipoprotéines sont déterminées par 2 techniques : L’ultra
centrifugation (densité) et L’électrophorèse.
A. Les Chylomicrons (CM)
 Ils transportent les TG et le cholestérol d’origine exogène (Alimentaire) aux autres
tissus.

B. Les lipoprotéines de très faible densité (VLDL)


 Transport les TG d’origine endogène à partir du foie vers les organes utilisateurs.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
C. Les lipoprotéines de faible densité (LDL)
 Dit le mauvais cholestérol, transportent le cholestérol du foie vers les tissus, et donc
leur taux est proportionnel au risque athérogène.

D. Les lipoprotéines de haute densité (HDL)


 Dit le bon cholestérol, Empêche le dépôt du CT ; ils reprennent l’excès du cholestérol
non utilisé pour le cheminer vers le foie, et donc leur taux est inversement
proportionnel au risque athérogène.
NC : le rapport HDL/LDL est un bon indicateur du risque athérogène.

IV. METABOLISME :
 Les lipoprotéines sont synthétisées dans le foie et l’intestin grêle.

A. Métabolisme des Chylomicrons (CM)


 Formés dans l’entérocyte à partir des produits de la digestion des lipides : AG,
Monoglycérides, Lysophospholipides.
 Ensuite vont rejoindre la circulation lymphatique puis sanguine via le canal
thoracique.
 Au niveau des tissus, ils subissent l’action de la LPL (lipoprotéine lipase) et perdent
leur AG et se transforment en chylomicrons remnants qui seront captés par le foie
qui les convertit en d’autres lipides.

B. Métabolismes des VLDL :


 Les VLDL vont subir l’action de deux enzymes LPL et LCAT (Lécithine cholestérol acide
transférase) permettant de libérer AG + IDL.
 Les AG vont aller se fixer sur le CT libre en périphérie, il devient donc estérifié et peut
désormais rentrer à l’intérieur de la particule.
 Les IDL dont la densité intermédiaire, apparaissent lors du métabolisme des VLDL:
- ils sont captés par des récepteurs et dégradés au niveau du foie.
- Ensuite seront transformés en LDL toujours au niveau du foie.
NC : Un sérum qui contient des IDL est un sérum pathologique

C. Métabolisme des LDL :


 Formés à partir des IDL provenant du métabolisme des VLDL.
 Les LDL seront reconnus par les récepteurs LDL membranaires des différents tissus
grâce à la présence des Apo B et E.
 Leur association va permettre aux récepteurs des LDL de les capter, les dégrader et
utiliser le CT dont ils auront besoin.
 Le reste des LDL qui vont circuler vont être oxydés et captés par des récepteurs
éboueurs des macrophages, qui vont les dégrader et libérer le CT qui ira se déposer
sur les vaisseaux s’il n’est pas purifié (CT pathogène).

D. Métabolisme des HDL :


 Les chylomicrons, sous l’action de la LPL vont donner des remnants qui seront captés
par le foie, à partir duquel il va former avec d’autres constituants des HDL discoïdes.
 Les HDL discoïdes vont acquérir une forme différente en réagissant avec Les VLDL, les
Chylomicrons et en captant le CT sous l’effet de LCAT (Rôle important de
l’estérification du CT)

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Les HDL vont venir nettoyer les vaisseaux en captant le CT, en l’estérifiant et en
permettant ainsi d’avoir de plus en plus de CT estérifie au milieu de la structure de la
lipoprotéine.

V. EXPLORATION :
A. Prélèvement :
 Sujet à jeun depuis 12 heures.
 Sérum ou plasma hépariné.
N.B : ASPECT DU SÉRUM :
-Jaune citrin clair = Normal
-Lactescent ou opalescent = Anormal Réexamen après une nuit.
B. Bilan lipidique standard :
1. Dosage des Triglycérides :
 TG →→→ AG + glycérol →→→→→ glycérol-P →→→ P-di-oh-acétone
Lipase glycérol kinase glycérol PDH
 Méthode de dosage enzymatique :
-lipase : Permettra l’hydrolyse des TG, la libération des AG et du Glycérol
-glycérol kinase: Permettra la phosphorylation du glycérol
-Glycérol Phosphate Déshydrogénase (GPDH) : Permettra l’oxydation du
Glycérol 1 phosphate en P di OH Acétone tout en utilisant une molécule de
NAD+.
2. Dosage du Cholestérol Total :
 C’est une méthode enzymatique ou le cholestérol estérifié va donner le
cholestérol libre sous l’effet d’une Estérase.
3.Dosage du Cholestérol HDL :
 Méthode indirecte :
- Centrifugation
-Dosage du CT du surnageant = C-HDL
- Précipitation des LDL et VLDL (contenant apoB)
 Méthode directe :
-Consiste à complexer les chylomicrons, VLDL et LDL puis doser le C-HDL.
4. Dosage du Cholestérol LDL :
 Mesuré par Formule de Friedwald : Condition de validité : TG<3,5g/l
 Dosage directe : Marquage puis la solubilisation et dosage enzymatique du C-
LDL.

5. Valeurs Usuelles :
 CT : 1,40 à 2 g/l
 TG : 0,50 à 1,50 g/l
 C-HDL : 0,40 à 0,65 g/l
 C-LDL : 0,70 à 1,60 g/l

C. Bilan lipidique de 2ème intention :


1. Electrophorèse des lipoprotéines : Lipidogramme
 De moins en moins étudié, permet de déterminer quelle fraction lipoprotéique est
augmentée lors d'une pathologie.
2.Dosage des apoprotéines :
 Pour plus de précision concernant l’HDL et les LDL, on dose les Apoprotéines
correspondantes qui permettent aussi de déterminer avec précision le risque
athérogène.

Dr A. Boutaleb
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3.Dosage de lipoprotéine A :
 Protéine très athérogène qui forme une plaque d’athérome au niveau des vaisseaux.
4.Valeurs usuelles :
 Apo A1 (HDL) : 0.70 à 2 g/l
 Apo B (LDL) : 0.5 à 1.3 g/l
 Lipo A < 0,30 g/l

VI. CONCLUSION :
 D’un point de vue clinique, les lipides plasmatiques les plus importants sont le cholestérol et
les TG.
 L’insolubilité du CL et des TG dans le plasma exige qu’ils soient transportés au sein des
lipoprotéines.
 Le bilan lipidique consiste en un ensemble d'analyses, permettant de mettre en évidence des
anomalies du métabolisme des lipoprotéines.
 L’identification de ces anomalies conditionne la prise en charge des sujets à haut risque
d’athérosclérose.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
La cicatrisation tissulaire
I. Introduction : IV. Applications pratiques
II. Conditions d’une bonne cicatrisation V. Conclusion
III. Cicatrice pathologique

I. INTRODUCTION :
 la cicatrisation est la dernière étape de l’inflammation, elle fait suite à une détersion complète.
elle aboutit à :
 Restitution intégrale/régénération: agressions brèves, limitées, sur un tissu capable de régénération
cellulaire (ex : hépatites virales communes)
 Cicatrice lors d’une destruction tissulaire importante/prolongée ou si le tissu lésé ne peut régénérer
(ex : neurones, myocarde)
 Cette régénération peut se faire sur un mode métaplasique (ex : régénération de l’épithélium
bronchique en revêtement malpighien), elle dépend également du pouvoir mitotique du
parenchyme.
 Intérêt :
-l’étude de ce phénomène permet de connaitre l’abnormalité et parer les différents problèmes qui peuvent en
résulter (lésion précancéreuse, bride rétractile, lésion inesthétique)
-Intérêt dans la spécialité chirurgicale ++ (Chirurgie plastique++)
-Prévenir la cirrhose (Cicatrisation pathologique) qui est le lit du carcinome hépatocellulaire++.

II. CONDITIONS D’UNE BONNE CICATRISATION :


Se fait à partir du bourgeon charnu ou blastème de régénération formé après la phase vasculo-exsudative de
l’inflammation
 Bourgeon charnu :
 Une substance interstitielle abondante, œdémateuse
 De nombreux capillaires dilatés, congestif à disposition radiaire
 Un infiltrat inflammatoire, ou granulome inflammatoire formé : polynucléaires, parfois éosinophiles,
lymphocytes, plasmocytes, macrophages, mastocytes, fibroblastes.
 Commence au bout de quelques jours.
 N'est pas stable avant un an
 Une bonne cicatrisation nécessite 3 conditions nécessaires :
1. La détersion : contemporaine de la phase cellulaire, phase d’élimination des tissus nécrosés, des agents
pathogènes, et de l’exsudat.
-Obligatoire, si foyer de nécrose ou débris tissulaires
-Macrophagique, si débris peu abondants
-Spontané ou chirurgicale, si débris abondant
2. bonne vascularisation:
-Indispensable : apport des cellules et substances nécessaires pour la réparation(O2)
-Morphologiquement : nombreux vaisseaux à paroi mince au sein d’un tissu contenant un infiltrat
inflammatoire polymorphe

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-Angiogenèse à partir des cellules de la moelle osseuse ou des vx préexistants->Tissu de granulation
vasculaire.
-Entre Les vx on trouve des fibroblastes qui prolifèrent et s’alignent dans le sens de traction tissulaire-
>Tissu de granulation fibrovasculaire.
-Ensuite les fibroblastes vont devenir inactifs avec réduction de la vascularisation et le collagène qui
devient de plus en plus dense ->Cicatrice collagène (Coloration bleu au trichrome de Masson)
3. Coaptation :
-Contraction du foyer inflammatoire avec affrontement des berges, et ré-épithélialisation
 Plaie cutanée, bords rapprochés par des sutures : cicatrisation 1ere intention
 Infarctus, ulcères, bords éloignés : cicatrisation 2eme intention

III. CICATRICE PATHOLOGIQUE =FIBROSE


A. Définition : augmentation de la trame conjonctive d’un tissu
B. Etiologies : :
- d’origine inflammatoire en général
-vieillissement tissulaire
-cause métabolique
-réaction au processus tumoral
C. Evolution :
-Régression si la cause disparaît : rare
-le plus souvent : stabilisation ou aggravation sous l’action répétée de l’agression
D. Caractéristiques :
1. Jeune : ferme, sans être dure, très cellulaire, riche en éléments inflammatoires
2. Ancienne : dure, très peu cellulaire, fibres collagènes +++ (bleu au trichrome de Masson). Au maximum :
sclérose hyaline
3. Atrophique : remplaçant un parenchyme actif en rétractant l’organe, Ex : IDM
4. Hypertrophique : Cicatrice chéloïde = cicatrice protubérante. Tissu collagène excessif dense dans le
derme
5. Mutilante : Ex: Cirrhose nodulaire post-hépatitique du foie = Nodules de parenchyme hépatique
délimités par la fibrose, Destruction complète de la structure.
6. Systématisée : Fibrose systématisée periportale, destruction limitée.

IV. APPLICATIONS PRATIQUES:


A. Hépatite Virale :
 En cas d’hépatite virale, les virus vont détruire le tissu hépatique et puisque ce tissu est régénérateur, il va se
régénérer mais à un certain moment la destruction cellulaire va dépasser les capacités régénératives des
hépatocytes et dans ce cas on va réparer avec une cicatrisation fibreuse c’est-à-dire on va remplacer les
hépatocytes par un tissu fibreux.
 Le compte-rendu anatomopathologique permet de donner au clinicien une idée précise sur des éléments
déterminants dans le suivi du patient :
 L’activité : scores nécrotico-inflammatoires
 Le stade (score de la fibrose) de l’hépatite chronique
B. Ulcère gastroduodénal :
 Ulcère gastrique chronique (persistance de l’agent causal->Lésion contrebalancée mais non maitrisée) :
cicatrice fibreuse recouverte par la muqueuse gastrique avec risque de perforation

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
V. CONCLUSION:
 une meilleure connaissance des phénomènes de cicatrisation est le meilleur garant pour mener à bien une
plaie et d’éviter les cicatrices pathologiques.

Dr A. Boutaleb
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Le cancer : Diagnostic anatomo-pathologique
PLAN :

I. INTRODUCTION
II. TYPES DE PRELEVEMENTS
A. CYTODIAGNOSTIC
B. BIOPSIE
C. PIECE OPERATOIRE
III. ETUDE ANAPATH
A. MACROSCOPIE
B. MICROSCOPIE
IV. CONCLUSION

I. INTRODUCTION :
-Maladie du génome.
-Le cancer est la deuxième cause de mortalité dans le monde.
-Le diagnostic de confirmation est toujours anatomo-pathologique (discipline médicale qui permet
l’étude des modifications morphologiques des organes au cours des processus pathologiques. Et
qui permet d’établir de façon définitive le diagnostic de cancer, On parle de preuve histologique)
Intérêt :
- Possibilité de dépistage et prévention de certains cancers.
-Toujours en Augmentation vu les Anomalies génétiques d’Origine héréditaire + FC
Environnementaux.
- La connaissance des différents aspects permet une reconnaissance à un stade précoce et une
prise en charge adaptée.
-L’étude des caractères morphologiques des cellules cancéreuses est à la base des classifications
pronostiques.

II. TYPES DE PRELEVEMENTS :


A. CYTODIAGNOSTIC :
-Repose sur la connaissance des caractères de la cellule cancéreuse
-Plusieurs prélèvements :
1. Liquide d’épanchement : ascite, pleurésie
2. Cytoponction : d’un ganglion, d’une tumeur (sein par exemple).
3. Par raclage : FCV dans le dépistage du KC du col utérin
4. Apposition sur lame d’une tranche de section d’un organe frais (ganglions en
particulier)
5. Autres : Cellules desquament spontanément dans les liquides biologiques
(crachats, urines, LCR...)
NB : Avantage : Rapide, peu onéreux, peu douloureux, moins invasif, facile,
répétitif…
B. BIOPSIE : Pose le diagnostic + facteurs pronostiques (HER2 ; Ki67 dans le cancer du sein)
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-A l’œil nu, Scannoguidé, Echoguidé, colposcopie.
-Une biopsie extemporanée peut être demandée chaque fois que les résultats de cette
biopsie peuvent modifier la technique chirurgicale (nodule thyroïdien suspect, cancer de
l’ovaire)
-La biopsie exérèse : à double visée diagnostique et curative (ex : biopsie exérèse d’un
nævus cutané ou d’un polype intestinal).
-Sur pièce opératoire : Résidu tumoral après RXChimioTTT.
-Précautions :
 Éviter de brûler les tissus  Prélever des fragments de taille
(bistouri électrique) suffisante
 Prélever à la limite des tissus  Fixer ou transmettre à un
sain et tumoral anatomo-pathologiste
 Éviter les zones de nécrose immédiatement

C .PIECE OPERATOIRE :
-Réalisé par le chirurgien, par l’endoscopiste ou par l’anatomo-pathologiste au temps
macroscopique de l’examen d’une pièce opératoire
-Cet examen est important. Il permet d’avoir une forte présomption sur la nature d’une
tumeur ainsi que sur son extension (pTNM p=pathologie T : Tumeur N : Ganglions M :
Métastases,Embols vasculaires,engainements péri nerveux)
-Examen macroscopique d’une pièce opératoire contenant une tumeur :
1. Poids et mensurations
2. Description macroscopique (sessile ou pédiculée, végétante, infiltrante ou ulcérée)
3. Prélèvements numérotés, identifiant différentes zones
4. Apposition de la tumeur sur des lames(hématopathologie)
5. Congélation dans l’azote liquide pour immunohistochimie ou biologie moléculaire
6. Fixation dans la glutaldéhyde pour étude en ME
7. Placé en milieu de culture cellulaire pour étude cytogénétique.
III. ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE :
A. Macroscopie :
TUMEUR BENIGNE TUMEUR MALIGNE
1. Bien limitée Mal limitée
2. Encapsulée, exérèse simple Non encapsulée
3. Bien différenciée Différenciation variable
4. Cellules régulières Cellules irrégulières
5. Croissance lente Croissance rapide
6. Refoule sans destruction des tissus Envahit et détruit le tissu normal
7. Pas de récidive locale Récidive possible
8. Pas de métastases Métastases
B. Microscopie :
1. Microscopie optique : Différenciation morphologique.
2. Colorations spécifiques :

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-PAS (Sécrétion des mucoprotéines= Nature glandulaire de la prolifération) : Adénome-
Adénocarcinome.
-Coloration de Fontona Masson : Présence de Mélanine Mélanome
3. Immunohistochimie :
 MEE Des Antigènes à l’intérieur ou à la surface de la cellule tumorale spécifique à
un type cellulaire donné.
-Cytokératines Carcinomes
-VimentinesSarcomes
-LCA  Lymphomes
-TNE  Tumeurs neuroendocrines
 Etude Facteurs pronostics (Ki67) et prédictifs de réponse au TTT (Her2/neu dans le
cancer du sein par ex)
4. ME : Ultra structurale : MEE organelle et élément ultra structural.
-Microvillosités ,cils  ADK
5. Biologie moléculaire :
-Remaniement du gène
-L’amplification d’un oncogène
-Pertes d’allèles ou un remaniement chromosomique spécifique dans une tumeur.
6. L’hybridation in situ de sondes d’ADN fluorescentes FISH
7. Cytogénétique :
Permet de réaliser un caryotype des cellules tumorales.
7. Histopronostic des tumeurs :
-L’anatomie pathologique permet d’apprécier le pronostic d’une tumeur.
-se fait par l’étude de deux paramètres anatomopathologiques :
 Le grade : établit en fonction du degré d’anomalies nucléaires et cytoplasmiques, de la
différenciation tumorale et du nombre de mitose.
 Le stade tumoral : classification pTNM de l’OMS (p taille, métastases ganglionnaire, méta
à distance)

IV. CONCLUSION :
-Le cancer est un problème de santé publique dans le monde
-Toutefois une nette amélioration de la survie à 5ans , dans la plupart des types de tumeurs
malignes
- Nouveaux médicaments grâce aux découvertes des bases moléculaires du cancer et la biologie de
la croissance tumorale
-Possibilité de dépistage de certains cancers :
 Au stade de lésions précancéreuses : Cancer du Col utérin par FCV
 Détection et suppression des agents responsables : HPV-HVB (PCR)
-Possibilité de prévention de certains cancers :
 Eviction des facteurs cancérigènes : Tabac, Alcool
 Vaccination HPV.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Athérosclérose: aspect anatomo-pathologique
I. Introduction
II. Rappel Physiologique
III. Facteurs de risque
IV. Physiopathologie
V. Formes anatomocliniques
VI. Prévention
VII. Conclusion

I. Introduction :
 Définition anatomopathologique (OMS): Association variable de remaniements de l’intima des artères de
grand et moyen calibre, consistant en une accumulation segmentaire de lipides, de glucides complexes, de
sang et de produits sanguins, de tissu fibreux et de dépôts calciques, le tout accompagné de modifications
de la média.
 1ère cause de mortalité dans le monde
 Maladie multifactorielle aux répercussions multiples
 Intérêt :
 Prévenir la pathologie : Facteur modifiable cardio-vasculaire
 Arrêter l’évolution
 Eviter les complications.

II. Rappel Physiologique :


 Schéma des 3 couches du vaisseau : Intima, Media et Adventice.

III. Facteurs de risque :


1. Age
2. Sexe : Homme, (femme après ménopause)
3. Alimentation : riche en graisses animales et en protéines
4. Mode de vie : surmenage, stress, tabagisme, sédentarité
5. Facteurs métaboliques et maladies associés : diabète, HTA, obésité, hyperlipidémie
6. Facteurs génétiques.
 D’où importance de l’interrogatoire pour une meilleure PEC.

IV. Physiopathologie :
1. Dépôts de lipides au niveau sous intimal qui vont être phagocytés par les Macrophages donnant des
Macrophages spumeux isolés dans la couche sous endothéliale de l’intima
2. Ces macrophages spumeux vont se regrouper en amas formant une strie lipidique (Début de formation
de la lésion)
Macroscopiquement : Zones pâles sous l’intima, allongée dans le sens du courant circulatoire.
3. Si pas d’amélioration des conditions, les lipides en excès s’accumulent dans l’intima sous forme de
cristaux de cholestérol et d’acide gras.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
4. Les macrophages sécrètent des cytokines qui stimulent la prolifération des cellules d ’intima qui
sécrètent du collagène et constituent la plaque fibro lipidique = plaque d’athérome, souvent calcifiée.
Macroscopiquement : formation irrégulière blanc jaunâtre faisant saillie dans la lumière s’enfoncent dans
la média d ’aspect grumeleux à la coupe.
5. L ’ulcération de l ’endothélium favorise l’aggrégation des plaquettes et des phénomènes de
thrombose, C’est le stade de plaque fibro-lipidique compliquée.
Macroscopiquement : plaques confluent déforment l ’artère avec dépôt de calcium parfois en coquilles d
’œuf.
6. Complications:
 Fissures latérales
 Ulcérations
 Thrombose.
 Migration : Embolie
 Anévrysme artériel de type élastique.
 Hémorragie

V. Formes anatomocliniques Selon localisation :


1. Coronaire : IDM, IC d’origine ischémique.
2. Mésentérique : Infarctus mésentérique.
3. Membres Inférieurs : AOMI
4. Cérébrales : AVC avec des séquelles hémiplégiques et de troubles de language.
5. Rénales : Insuffisance rénale pouvant aboutir à la nécessité de dialyse

VI. Prévention:
 Prise en charge intensive de tous les Facteurs de risque modifiables
 Arrêt de tabac +++.
 Diététique et éducation thérapeutique.
 Prescription d'activité physique régulière et fréquente.
 Contrôle de la tension artérielle
 Correction d’une dyslipidémie
 Equilibre du diabète
 Correction Diététique de l’excès pondéral.
VII. Conclusion :
 Problème majeur de santé public
 Installation à bas bruit
 Plusieurs facteurs étiologiques (certains sont contrôlables : TABAC)
 Pronostic fonctionnel et vital
 Possibilité de régression de l’athérosclérose par prévention et traitement des facteurs de risques, afin
d’éviter les complications ischémiques, surtout l’AVC et l’IDM.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
DÉBIT CARDIAQUE ET SES FACTEURS D’ADAPATATION
I. INTRODUCTION
• Le cœur assure le débit sanguin nécessaire aux besoins métaboliques des tissus dont la variabilité
exige une constante adaptation.
• Débit cardiaque = Fc x VES
• Fc dépends du SNA = facteur extrinsèque
• VES dépends des propriétés du muscle cardiaque = facteurs intrinsèques

Intérêt :
-physiologique : Importance primordiale, puisqu’il conditionne toute l’hémodynamique circulatoire
-Pathologique : car tout dépassement des capacités de régulation→ défaillance cardiaque ;
-Paraclinique : mesure par l'échographie doppler cardiaque.
-Thérapeutique : nombreuses implications thérapeutiques (médicaments qui agissent sur : fréquence
cardiaque, inotropisme, précharge, postcharge).

II. DEBIT CARDIAQUE Qc :


-Le débit cardiaque est le volume de sang expulsé par chaque ventricule par unité de
temps : généralement exprimé en litre/minute
-Débit du ventricule droit (QVD) = débit du ventricule gauche (QVG)
-Débit cardiaque (Qc) = volume d’éjection systolique (VES) × fréquence cardiaque (Fc) =
(volume télédiastolique VTD – volume télésystolique VTS) × fréquence cardiaque (Fc)

III. FACTEURS D’ADAPTATION : Qc = Fc x VES = Fc x (VTD-VTS)


A. Fréquence cardiaque (Fc) :
- Elle correspond au nombre de stimulations électriques par minute à laquelle le cœur est soumis
(en moyenne = 60 - 70 bats/min) et dépend essentiellement du système nerveux autonome
(nœud sinusal) .
- cette fréquence cardiaque intrinsèque est soumise à une régulation :
• Nerveuse :
 Cardiomoderatrice frénatrice du système parasympathique cholinergique
 Cardioacceleratrice du sympathique adrénergique.

NC : Le tonus parasympathique cholinergique prédominant permet d'expliquer que la


fréquence cardiaque au repos chez l'adulte est comprise entre 65 et 75 bpm alors que la
fréquence du nœud sinusal est de 100-120 bpm

• Humorale : les catécholamines augmentent la Fc


• Mécanique : baroréflexes

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
- On parle de tachycardie lorsque la fréquence s'accélère > 100bpm (digestion, émotion, exercice
musculaire, fièvre...) et de bradycardie lorsqu'elle se ralentit < 50bpm (sommeil, sportifs...).
- Ces variations de la Fc se font essentiellement aux dépens de la diastole et en particulier sur la
durée du remplissage lent => ayant pour conséquent la diminution du volume télédiastolique
et donc du volume d’éjection systolique + une mauvaise perfusion coronaire (diminution
d’apport d’O2 au moment ou sa consommation est importante -> risque ischémique)

B. Volume d’éjection systolique (VES) :


- C'est le volume de sang éjecté à chaque systole (80-100 ml au repos)

- Il est égal à la différence entre les volumes télédiastolique et télésystolique : VES =VTD-VTS

- Le rapport volume d'éjection systolique sur volume télédiastolique correspond à la fraction


d'éjection (valeur normale : FE = VES /VTD = 70 %).

-le VES dépend de 3 facteurs :


1. La précharge = Le volume télédiastolique VTD
-volume de sang contenu dans les ventricules avant la systole (160ml)
-Représentée par le degré d’étirement des fibres musculaires avant la contraction qui
dépends de :
• Retour veineux (masse sanguine totale)
NC : diminution du débit cardiaques en cas d’hémorragie
• Systole auriculaire
NC : diminution du débit cardiaque de 30% en cas de disparition de la systole
auriculaire

2. La postcharge = résistances à l’éjection


-ensemble des résistances du système artériel que doit vaincre le ventricule pour
aboutir à l’éjection systolique
-une augmentation de la post charge entraine une diminution du VES et donc du débit
cardiaque.

3. La contractilité myocardique = inotropisme


- c'est la performance contractile du myocarde à savoir la force et la vitesse de
contraction des fibres myocardiques musculaires.
-Les variations de contractilité sont sous la dépendance du système sympathique
adrénergique par l'intermédiaire des catécholamines.
-L'augmentation de la force et fraction contractile du VG augmente le VES et donc le Qc.

NC : Parmi les substances inotropes (+), la noradrénaline, adrénaline, isuprel, dobutamine. Ils
sont utilisés dans le traitement des états de chocs cardiogéniques. Les digitaliques (digoxine),
sont des inotropes + utilisés dans le traitement de l'insuffisance cardiaque.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
IV. CONCLUSION
• Le débit cardiaque doit être suffisant pour subvenir besoins de l’organisme, qui varient en
fonction de l’activité métabolique, d’où l’importance de sa régulation.
• Au repos, l'action frénatrice permanente du parasympathique maintien le débit cardiaque à
sa valeur de base.
• A l'effort, le tonus para sympathique de base s’arrête par mise en jeu du système sympatho-
adrénergique. Le débit cardiaque ↑ par effet chronotrope (+) et par effet inotrope (+).
• L'insuffisance cardiaque est l'impossibilité pour le cœur d'assurer un débit sanguin suffisant
pour satisfaire les besoins de l'organisme, malgré des pressions de remplissage élevées.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Dépend de la précharge (VTD), la postcharge
02. RÉGULATION DE LA (résistances vasculaires totales) et la contractilité
PRESSION ARTERIELLE : (système sympathique)
B – Les résistances artérielles :
INTRODUCTION :  Les résistances sont proportionnelles à la viscosité et à
- Pression Artérielle (P.A) est la force exercée sur la paroi la longueur du vaisseau et inversement à son rayon
artérielle par le sang éjecté du ventricule gauche vers la  La longueur du vaisseau est constante.
périphérie.  Viscosité ne varie que dans certaines situations
-Reflet du débit cardiaque et des résistances périphériques pathologiques, ex : polyglobulie.
 Rayon (ou calibre). Sa variation intéresse surtout les
artérioles.
 Qc : Le débit cardiaque.
C– Volémie :
 RP : Résistances périphériques.
 Elle dépend essentiellement des reins qui adapte la
-Régulation étroite.
filtration glomérulaire.
Intérêt :
 Renseigne sur l’état cardiovasculaire.
 Continuellement explorée en clinique. III – MÉCANISMES DE RÉGULATION
 Permet la compréhension des mécanismes d’HTA. DE LA P.A :
 Permet la compréhension du mécanisme et mode
d’action des antihypertenseurs. A – Régulation à court terme :
 SNA (sympathique et parasympathique) est le
I –VALEURS NORMALES ET principal acteur.
VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
 Chez l’adulte jeune de sexe masculin les valeurs 1-Barorecepteurs :
normales au repos en position couchée :  Son action s’exerce préférentiellement par le biais du
-Systolique 110-140 mmHg. baroréflexe dont les 2 composantes, artérielle et
- Diastolique 60-80 mmHg, cardiaque, agissent pour tamponner les fluctuations de
 PA augmente lors de l’inspiration, l’effort et l’âge PA avec une cinétique extrêmement courte (qlq
secondes).
 PA diminue dans l’orthostatisme, le sommeil et la
 Au niveau cardiaque : modulation de la fréquence
grossesse.
cardiaque et de la contractilité.
 Sa valeur moyenne ne varie pas plus de 10mmHg
 Au niveau vasculaire : modulation des résistances
autour de sa valeur normale
périphériques.
- Si élévation de la PA : Diminution du tonus
II–FACTEURS DETERMINANT LA PA : sympathique et vasodilatation.
-Si diminution de la PA : élévation du tonus
A – Le débit cardiaque : sympathique et vasoconstriction.
NC : La stimulation manuelle par massage carotidien →
hypotension majeure avec bradycardie

2-Chemorecepteurs :
1 – Fréquence cardiaque :
 Sensibles à la PaO2, PaCO2 et pH, et interviennent
 Dépend de l’activité du tissu nodal qui est équilibrée
uniquement dans les situations d’urgence.
par deux tonus permanents :
 Donc si Hypoxie ou hypercapnie ou acidose, on aura
-Le tonus cardio-accélérateur : Sympathique.
une hypertension par vasoconstriction.
-Le tonus cardio-modérateur : Parasympathique.
NC : Lors d’un stress mental ou d’un effort physique, le
système nerveux sympathique peut entraîner une élévation de
2 – V.E.S :
PA, ceci répond à une augmentation de la demande métabolique
Tissulaire qui passe à l’échelon systémique par une
Augmentation du niveau tensionnel moyen.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
B – Régulation à moyen terme : différée 2– Système Renine-Angiotensine :
 Quelques minutes à quelques heures.  Effet direct sur le rein : Constriction artériolaire.
 Fait intervenir les régulations hormonales par leur  Effet indirect : Sécrétion d’aldostérone dont
effet vasomoteur systémique (Angiotensine II, l’Angiotensine II est le plus puissant stimulant.
Aldostérone, vasopressine, facteur atrial
natriurétique…) 3– ADH :
1 – Système Rénine-Angiotensine :  Si la concentration en eau diminue diminution
 La Rénine est régulée d’une façon très fine, Quatres du volume sanguin diminution de la PA
mécanismes jouent un rôle essentiel : Diminution du volume urinaire Sécrétion d’ADH
-Pression de perfusion rénale.  L’ADH agit au niveau des tubules rénaux et
-Concentration en sodium maculaire collecteurs pour une réabsorption accrue de l’eau.
-Stimulation nerveuse sympathique via Récepteurs ß.
-Rétrocontrôle négatif par Angiotensine II. IV–METHODES DE MESURE DE LA PA :
 La rénine synthétisée transforme l’Angiotensinogène  Méthode directe : Cathétérisme cardiaque.
hépatique en Angiotensine I qui est rapidement  Méthode indirecte :
converti en Angiotensine II par l’IEC. -Auscultatoire
 L’Angiotensine II est un puissant vasoconstricteur, -Palpatoire
entraine une augmentation des résistances -Oscillatoire
périphériques. -DYNAMAP
NC : IEC et ARAII utilisés dans le traitement de l’HTA. -Holter tensionnel
-Automesure
2– Facteur atrial natriurétique (ANF) : CONCLUSION :
 Secrété au niveau des oreillettes.
 Les mécanismes de régulation préservent la perfusion :
 Entraine une Vasodilatation et augmente la natriurèse.
- Du SN : d’où la localisation des barorécepteurs sur
les vaisseaux à destinés encéphalique.
3– Vasopressine (ADH) : - Des reins : grâce aux mécanismes locaux rénaux de
 D’origine hypophysaire. nature hormonale.
 Secrétée en réponse à une augmentation de  La PAS est régulée en permanence., Cette régulation
l’osmolalité plasmatique. est :
 Entraine une vasoconstriction et réabsorption d’eau - A court terme nerveuse : le sympathique a des
au niveau du tube collecteur. actions vasculaires et cardiaques, le parasympathique a
des actions essentiellement cardiaques
4 – Monoxyde d’azote: - A moyen terme hormonale : par le SRAA et autres
 D’origine endothéliale. (ANF, ADH, NO...)
 Puissant vasodilatateur. - A long terme rénale : contrôle de la volémie par
l’aldostérone et l’ADH

C – Régulation à long terme :


 S’exerce essentiellement sur la volémie.
 Fait intervenir principalement le rein et le système
Rénine-Angiotensine.

1 – Natriurèse de pression :
 Lorsque la volémie augmente, la PA augmente aussi.
 Le rein en réponse à cette élévation de la TA,
augmente l’excrétion d’eau et d’électrolytes par
augmentation de la filtration.
 C’est la relation pression-natriurèse.
NC : On l’observe dans tous les états de choc et d’hypovolémie
où l’hypoperfusion rénale entraine une oligurie

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
BRONCHOMOTRICITE BRONCHOSENSIBILITE : Physiologie et exploration
I. Introduction
II. Physiologie
1. Caractéristiques mécaniques des bronches
2. Contrôle de la broncho motricité
a) Contrôle nerveux
b) Contrôle humoral
III. Exploration de broncho motricité
IV. Conclusion

I. Introduction
-la broncho-motricité est la capacité des bronches et aux bronchioles de modifier leurs calibres sous
l’effet de la contraction ou relâchement des muscles lisses situés dans la région sous muqueuse de leur
paroi
-La broncho-sensibilité est définie par la réactivité bronchique aux divers agents, inhalés ou circulants
-La régulation de la broncho-motricité est nerveuse et humorale
-Son étude revêt plusieurs intérêts :
 Compréhension des troubles de la ventilation secondaire aux atteintes broncho-pulmonaires
obstructives (BPCO++)
 Exploration par l’EFR : évaluer la sévérité de la maladie

II. Physiologie de la bronchomotricité et bronchosensibilité :


1. Caractéristiques mécaniques des bronches
 Les bronches ne sont pas des conduits à paroi rigide, on peut observer des modifications de calibre :
 Active : par contraction du muscle lisse bronchique
 Passive :
-Les VA centrales (trachée->petites bronches) sont maintenues ouvertes par leur armature
cartilagineuse.
-les VA périphériques (bronchioles->alvéoles) sont influencées par les variations du volume
pulmonaire : augmentation de leur diamètre à l’inspiration et l’inverse à l’expiration.

2. Contrôle de la bronchomotricité
a) Contrôle nerveux
A. Le système parasympathique : (cholinergique)
 Afférence : le nerf vague
 Médiateur : l’acétylcholine
 Les récepteurs muscariniques (cholinergiques) prédominent au niveau des grosses bronches
 C’est un système broncho-constricteur, augmente la sécrétion du mucus
 La stimulation :
 Centrale (stress, rire…)

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Locale par les récepteurs d’étirement et d’irritation
NC : Ce système est inhibé par l’atropine (l’action bronchodilatatrice des atropiniques
est utilisée dans le traitement de l’asthme)
B. Le système sympathique : (Adrénergique)
 Afférence : Ganglion stellaire
 Médiateurs : catécholamines : l’adrénaline et la noradrénaline
 Les récepteurs adrénergiques
 Sont prédominants au niveau du muscle lisse des petites bronches
 Sont de 2 types :
-Les récepteurs α : bronchoconstriction
-Les récepteurs β2 : Prédominants, broncho-dilatation (TTT de l’asthme)
C. Le système non adrénergique non cholinergique :
 Composante broncho-constrictrice : Substance P, Neurokines A et B, CGRP
 Composante broncho-dilatatrice : VIP, ATP, Histidine, Peptidine, Méthionine,…etc

b) Contrôle humoral
 La fixation de l’allergène sur deux molécules voisine d’IgE préalablement fixées sur les
mastocytes, entraîne la libération de médiateurs chimiques spasmogènes :
 Médiateurs préformés (Phase précoce) : Histamine, sérotonine, facteurs
chimiotactiques
 Médiateurs néoformés (Phase tardive) : PAF, Leucotriènes, Prostaglandines
 Cette libération entraîne au niveau de la muqueuse bronchique un ensemble de phénomènes
inflammatoires, responsables de l’épisode d’asthme
NC : Les corticoïdes agissent en inhibant le métabolisme des leucotriènes et des
prostaglandines

III. Exploration de bronchomotricité


 NFS : hyper-éosinophilie
 EFR
 Gaz du sang
 Tests cutanés allergologiques (Prick test)
 Dosage des IgE spécifiques et totaux
 Test de dégranulation des basophiles
 Test de provocation bronchique
 Bronchoscopie

IV. Conclusion
 L’étude de la régulation de la broncho-motricité trouve tout son intérêt dans la compréhension
des pathologies broncho-obstructives

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Ainsi, la bonne connaissance des deux commandes nerveuse et humorale de la broncho-
motricité a permis une meilleure prise en charge diagnostique et thérapeutique
essentiellement dans la maladie asthmatique.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-Unité de reconnaissance : C1 (C1q, C1r,
21. SYSTEME DU COMPLEMENT : C1s)
VOIES D’ACTIVATION, -Unité d’activation : C4, C2, C3
-Unité d’attaque de la membrane
VARIATIONS cellulaire (MAC) :C5 à C9.
PHYSIOPATHOLOGIQUES, 1 –Etape de reconnaissance :
 Réalisée par la 1er composant C1.
EXPLORATIONS:  Fixation de C1q au fragment Fc des
complexes immuns à IgG ou IgM, ce qui
INTRODUCTION : va activer le C1r , qui à son tour activera le
 Ensemble de protéines circulantes et membranaires C1s .
à l’état inactif , s’activant en cascades .  Les IgM activent efficacement le
 Synthétisées essentiellement par le foie et les complément par rapport aux IgG
macrophages. 2 –Etape d’activation :
 4 - 5% protéines sériques  Le composant C1s activé, va à son tour cliver C2 et
 Trois voies d’activation: voie classique, voie alterne C4 en 2 fragments :
et voie MBL -C2a et C2b
 Intérêt -C4a (anaphylatoxine)et C4b
 Rôle important dans l’immunité naturelle.  Les fragments C2a et C4b s’attachent entre eux et
 Intervient en physiopathologie de certaines forment la convertase C4bC2a ou C3
vascularites et dans les réactions convertase(C4b2a)
anaphylactiques.  C3 convertase scinde C3 en 2 :
 Son exploration est indispensable à la -C3a (anaphylatoxine)
caractérisation des déficits immunitaires -C3b
congénitaux  C3b se fixe à la surface de la cellule au niveau du
complexe C4b2a pour former la C5 convertase
I– VOIES D'ACTIVATION : (C3bC4bC2a).
3 –Etape d’attaque de la membrane :
A –Substances activatrices:  C5 convertase scinde C5 en 2 :
1 –Voie classique : -C5a(anaphylatoxine)
-C5b
 Complexes Ag-Ac où l’Ac est de classe
 C6, C7, C8 et C9 viennent s’assembler autour de
IgM, IgG1, IgG2 ou IgG3.
C5b qui se fixe sur la membrane réalisant le
 Ig agrégées. complexe d’attaque membranaire responsable de
 Substances de nature non immune la destruction membranaire.
(Plasmine, thrombine).
2 –Voie alterne: C – Activation de la voie alterne :
 Lipopolysaccharides bactériennes
 C’est la première défense mise en jeu lors d’une
 Polysaccharides
infection, elle démarre en l’absence d’anticorps.
 Ig agrégées (IgG4, IgA, IgE)
 Etapes :
 Parasites
 Fixation d’une C3b (provenant d’hydrolyse
3 –Voie MBL: spontanée du C3) a une surface
 Surfaces de pathogènes non encapsulées :
antigénique
-GP de surface
-Levures (ex : Candida Albicans).  Association du C3b au facteur B clivé par le
facteur D (circule libre dans le sang)
B–Activation de la voie classique:  Le complexe C3bBb = C3 – convertase
 Activation en cascade des composants de alterne
la voie classique, qui s’organisent en trois  C3-convertase alterne va cliver C3 pour
sous unités: former la C3bBbC3b = C5 convertase
alterne

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 C5 convertase alterne clive C5 pour IV–EXPLORATIONS:
rejoindre la voie commune finale.
 CH50 :
 Test hémolytique
D – Voie des lectines (MBL):  Explore la voie classique et commune finale.
 La MBL, après fixation des résidus mannose, active  Quantité de sérum nécessaire pour lyser 50% des
des sérines protéases MASP1 et MASP2. globules rouges
 La MBL ressemble dans sa structure à C1q, la  Dosage de C3 et C4 :
MASP1 à C1r et la MASP2 à C1s.  Le dosage de CH50 est toujours couplé à un dosage
 La MASP2 comme C1s agit sur C4 et C2 pour de C3 et C4
former la C3 convertase (C4bC2a) rejoignant ainsi  Activité de chaque composant :
la voie commune.  Peut-être dosée de la même façon par des dosages
hémolytiques fonctionnels qui détectent les
protéines natives.
 Dosage du C1-INH :
III – VARIATIONS  En cas de suspicion d’Angioedème héréditaire,
PHYSIOPATHOLOGIQUES : l’exploration doit combiner le dosage pondéral et
fonctionnel.

A –Variations physiologiques :
 Taux normal chez l’Adulte : 3g /l
 Naissance : Taux = ½ taux adulte puis
augmente jusqu’à 2ans.
B –Variations pathologiques :
CONCLUSION :
1-Hypercomplementémie:  Le complément à un rôle important dans
 Infections, tumeurs, certaines maladies l’immunité naturelle et dans l’induction de
rhumatismales l’immunité adaptative.
 Signe non spécifique de l'inflammation = peu  Fonctions biologiques multiples.
d’intérêt en pathologie  Peut être responsable de pathologies fréquentes.
 Peut-être exploré.
2 –Hypocomplémentémies:
 Défaut de synthèse (déficit héréditaire)
 Déficit de l’inhibiteur de la C1estérase
(C1INH) =OAH
- le plus fréquent
-C1inh, C4 et C2 sont diminués, les autres
composants sont normaux.
-Mode autosomique dominant
-TTT : Injection d’androgènes.
 Activation anormale = consommation ou excès de
catabolisme
 Diminution des composants de la voie
classique :
-LED
-Maladie sérique aigue
-Cryoglobunémie
 Diminution de C3 et du Facteur B (Voie
alterne)
-GNMP
-Septicémies à Bacilles Gram.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Interviennent dans le
58.CYCLE MENSTRUEL : développement de la morphologie
féminine et la pilosité pubienne.
INTRODUCTION :  Renforcent le métabolisme et
 Le cycle menstruel est l'ensemble des phénomènes Protègent contre l’athérosclérose.
physiologiques de la femme préparant son  Contribuent à la rétention hydro-
organisme à une éventuelle fécondation et sodée
survenant le plus souvent de façon périodique. -Progestérone:
 La durée habituelle du cycle menstruel est de 28  Favorise le développement de
jours. l'endomètre préalablement
 Il commence à la puberté et se termine à la préparé par les œstrogènes.
ménopause.  Limite la quantité/volume de
 Le premier jour de la menstruation est considéré l'endomètre.
arbitrairement comme la première journée d'un
nouveau cycle.
INTERET :
 Clinique et Pathologique : Diagnostiquer une II – DEROULEMENT DU CYCLE:
aménorrhée, Une ménorragie, Une métrorragie.
 Thérapeutique : Traitement hormonal A – Phase folliculaire :
I-GENERALITES:  C’est la phase proliférative de l’endomètre.
 Période s’étendant du 1er jour des menstruations
A – Organes mis en jeu : jusqu’au pic LH.
 Hypothalamus : régule l’activité de l’hypophyse,  Phase folliculaire précoce (J1 → J5): processus de
centre de coordination de toute l’activité génitale sélection du follicule dominant (sous contrôle de
féminine. FSH) qui commence à secréter de très grandes
 Hypophyse : secrète les gonadotrophines (FSH, quantités d’œstrogènes.
LH)  Phase folliculaire tardive : phase de dominance
 Ovaires : 2 fonctions avec augmentation exponentielle de l’œstradiol +
-Développement des follicules. expression des récepteurs LH sous l’influence de
-Sécrétion d’Hormones (Œstrogènes, FSH.
Progestérones.)
 Organes cibles : Utérus (Endomètre et col), Vagin B – Phase d’ovulation :
et Vulve.  Taux d’œstradiol > 150 pg/mL pendant plus de 36H
B – Effets des hormones sur le cycle: → pic de LH→ après 36h du pic : Ovulation.
 L’ovocyte reprend et achève sa première division
 GnRH : -Hormone hypothalamique
méiotique → métaphase II
-Sécrétion pulsatile.
 Granulosa : sécrétion progestérone, enzymes et
-Contrôle la sécrétion de FSH, LH.
prostaglandines fragilisant la paroi du follicule
 FSH : -Développement folliculaire (Follicule de
ovarien→ expulsion de l’ovocyte vers l’ampoule
Graaf)
tubaire.
-Sécrétion d’œstrogènes.
 LH : -Libération de l’ovule après une poussée. C –Phase lutéale =Phase sécrétoire
-Sécrétion de la progestérone par le corps  Phase lutéale moyenne (J17) : sécrétion de
jaune. progestérone > œstradiol → Fenêtre d’implantation
 Hormones ovariennes: (3J)
-Œstrogènes :  En l’absence de fécondation, le corps jaune régresse
 Action trophique sur la muqueuse en 9 à 11 jours après l’ovulation → chute du
utérine, vaginale, la vulve et les progestérone et œstradiol → augmentation de la
seins. FSH permettant le recrutement puis la sélection du
 Modification de la glaire cervicale follicule qui deviendra ovulatoire lors du cycle
en pré-ovulatoire qui devient suivant + Menstruations.
filante donc plus perméable aux III-EXPLORATIONS:
spermatozoïdes.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A – CLINIQUE :
 Phase folliculaire :
-Signes d’imprégnation ostrogénique : Tension
mammaire, glaire cervicale abondante,
translucide, filante.
 Ovulation : Tension pelvienne, parfois spooting.
 Phase lutéale : Elévation thermique sous l’effet de
la progestérone.
B– PARACLINIQUE

 Evaluation de la réserve ovarienne : surtout


en cas de cycles réguliers/AMP prévue :
-CFA (Comptage des follicules antraux) à J3-J5
si Inf à 5 c’est péjoratif.
-Dosage de l’AMH (Hormone anti-
mullerienne)
-Dosage de FSH et œstradiol à J3.
 Test à la progestérone.

IV-TROUBLES DU CYCLE MENSTRUEL:


 Aménorrhée primaire / secondaire
 Anomalies du rythme menstruel :
spanioménorrhée (>35j) , poly ménorrhée
(<21J)
 Troubles des menstruations : hypoménorhée,
hyperménorrhée, dysménorrhée, ménorragie

 Cycles dysovulatoire
CONCLUSION :
 La description classique du cycle menstruel ne
recouvre que la période finale du développement
du follicule dominant pour ce cycle
 Un cycle menstruel normal nécessite l’intégrité du
tractus génital et un axe gonadotrope fonctionnel
 La finalité du cycle est d’assurer les meilleures
conditions de fécondation et d’implantation
embryonnaire.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A.Wakrim
I.Ouafik

Echinococcus Granulosus (hydatidose)

Plan :
I-Introduction
II-Epidémiologie
1-Agent pathogène
2-Cycle évolutif
3-Mode de transmission
4-Répartition géographique
III-Diagnostic biologique
IV-Traitement et prévention
V-Conclusion

I-Introduction :
Le kyste hydatique est une parasitose de type anthropozoonose cosmopolite due au développement
dans l’organisme humain, hôte intermédiaire accidentel, de la forme larvaire d'un tænia du chien appelé
Echinococcus Granulosus.
Maladie à déclaration obligatoire
Intérêts :
-Affection qui sévit à l’état endémique au Maroc et aux zones d’élevage dans les pays en voie de
développement réalisant un vrai problème de santé publique.
-Pathologie dotée de complication grave
-La connaissance de l’agent pathogène et de son cycle évolutif permet d’élaborer des gestes de
prévention.
-Traitement long et couteux.

II-Epidémiologie :

1.Agent parasitaire : Echinococcus Granulosus

i. Forme adulte
-intestin des chiens et canidés sauvages (hôte définitif)
-Cestode de petite taille, 3-6mm
-Corps : 3-4 anneaux dont le dernier contient une centaine d’œufs.

ii. Forme larvaire contenue dans le kyste hydatique :


-Viscères des hôtes intermédiaires (moutons et autres herbivores) et accidentels (l’homme)
-Aspect macroscopique des kystes : +/- sphérique, 10cm à 20cm à paroi blanchâtre, remplie de
liquide sous pression de vésicules, vitesse de maturation lente : 1-30mm/an chez l’homme.
-Kyste hydatique = adventice + hydatide
o Adventice : réaction d’hôte= zone de clivage de l’ablation chirurgicale
NB : absente si localisation au niveau des os-> développement anarchique+ fractures
o Hydatide : d’origine parasitaire : deux structures membranaires : la cuticule et la
membrane proligère, et une structure liquidienne : le liquide hydatique
A.Wakrim
I.Ouafik

 Cuticule (Membrane anhyste) : membrane hyaline blanchâtre, protectrice


contre les bactéries et grosses molécules mais laissant passer les éléments
nutritifs (mb de dialyse)

 Membrane proligère (germinative) : blanche, souple, fragile et mince


(précaution au cours de l’opération chirurgicale), 4 rôles :
-croissance de la larve
-sécréter liquide hydatique (tension de l’hydatide)
-générer les strates et les cuticules
-assurer reproduction asexuée par bourgeonnement de protoscolex ->
vésicule fille endogène, vésicule fille exogène, capsules proligères.

 Liquide hydatique : sécrété par la membrane proligère, haute propriété


anaphylactisante, clair eau de roche, contient les protoscolex éléments
germinatifs reflétant la viabilité du kyste.

2.Cycle évolutif :
-cycle hétéroxène, homme hôte accidentel
-Le parasite adulte vit dans l’intestin de l’hôte définitif (chien) va éliminer avec ses déjections, les
œufs ou embryophores qui vont souiller l’environnement.
-ingérés avec l’eau ou les aliments souillés, ils libèrent des embryons hexacanthes qui traversent
la paroi intestinale pour gagner par voie sanguine le foie ou, plus rarement, les poumons ou
d’autres organes, puis s’y transforment en un ou plusieurs kystes hydatiques.
-chez l’homme le cycle s’arrête
-quand l’hôte intermédiaire (ex : mouton) : si ses viscères sont dévorés par l’hôte définitif, les
larves sont absorbées et se transforment en ténia adulte et le cycle reprend.

3. mode de transmission :
La contamination humaine se fait par l’ingestion d’aliments ou d’eaux souillés par les
embryophores, ou encore par contact direct avec un chien porteur.

4. Répartition géographique
-l’hydatidose est cosmopolite, sévit surtout dans les régions d’élevage de moutons.
-Au Maroc, elle est endémique : Gharb, Tadla, Atlas.

III-Diagnostic biologique :

Le diagnostic est surtout radiologique :


masse liquidienne arrondie plus que 2cm (échographie, TDM, IRM)
A.Wakrim
I.Ouafik

Le diagnostic biologique
+Signes biologiques non spécifiques :
-hyper éosinophilie : fissuration de la paroi kystique
-hyperleucocytose à PNN : surinfection bactérienne

+Diagnostic parasitologique direct :


*liquide hydatique obtenu par ponction-aspiration écho-guidée peropératoire
NB :la ponction n’est envisageable que dans un contexte thérapeutique
(dangereuse en raison du risque d’échinococcose secondaire)
*vomique hydatique
*pièces opératoires

+Diagnostic immunologique (sérologie hydatique) :


recherche d’Ac circulants détectés par :
-ELISA
-analyse immuno-électrophorétique, hémagglutination indirecte
-dosage IgE spécifique
un résultat négatif ne permet jamais d’exclure une hydatidose
intérêt surtout si : -radiologie non concluante
-en post op pour évaluer l’efficacité du TTT et détection
précoce des récidives.

IV-Traitement et prophylaxie :
a-Traitement :
-Chirurgical en première intention : traitement de choix : guérison dans 90% des cas
-Associé à ALBENDAZOLE= Zentel®
b-Prophylaxie :
 Déparasitage des chiens, suppression des chiens errants
 Réduction de la promiscuité avec les chiens
 Etablissement d’abattoirs officiels, bien contrôlés
 Destruction des viscères d’animaux de boucherie infestés
 Surveillance des personnes à risques (agriculteurs, chasseurs…)
 Hygiène des mains avant la préparation et la consommation des repas

V-Conclusion :
-Les échinococcoses sont des maladies dues à la présence intra tissulaire de larves de cestodes de canidés
transmises à l’homme par l’ingestion d’aliments ou les mains souillées au contact d’excréments de
canidés.
-L’évolution est lente
-Le diagnostic biologique présomptif repose principalement sur la détection des anticorps dont la
sensibilité n’atteint jamais 100%.
-Le traitement associe une exérèse chirurgicale et un antihelminthique à large spectre, l’albendazole.
A.Wakrim
I.Ouafik
-La prévention individuelle repose sur l’absence de contact étroit avec les canidés domestiques ou
sauvages et l’interdiction de l’ingestion d’aliments potentiellement souillés par des selles de canidés.
Effets indésirables
Introduction
*un effet indésirable est une réaction nocive et non voulue du a l’utilisation d’un produit de santé,
aux posologies normalement utilisées chez l’homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le
traitement d’une maladie ou la modification d’une fonction physiologique

Intérêts :
- fréquence des effets indésirables dans le contexte marocain
-les effets indésirables peuvent être graves
-source de préjudices sanitaires/ économiques/ sociaux
-amélioration de la sécurité du patient

I. Définition :

C’est également Toute réaction résultant d’un:

 Mésusage
 Usage abusif
 Syndrome de sevrage
 Pharmaco dépendance
 Erreur médicamenteuse
 Inefficacité thérapeutique
 Effet sur le produit de conception
 Produit défectueux ou de mauvaise qualité

II. Classification des effets indésirables :


La classification des effets indésirables se fait selon :
 Mécanisme de survenue
 Fréquence (fréquent (>5%), occasionnel (0.1-5%), rare (<0.1%))
 Nature
 Aucune spécifié d’organes
 Réaction aigue, subaigue ou chronique
 Bénigne ou grave
 Précoce ou tardive
 Prévisibilité
 Gravité (grave, sévère, modéré)

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
III. Mécanismes des EI :
1. Type A (augmented) : pharmacologique
2. Type B (bizarre) : immunoallergique/ non immunoallergique
3. Type C (continuous) : prise chronique
4. Type D (delayed) : retardé
5. Type E (end of use) : syndrome de sevrage
6. Type G (Genetic) : génétique
7. Type H (hypersensiblity) : hypersensiblité

IV. Conduite à tenir devant EI


1. De type A :
 Diminution de la dose, dosage plasmatique pour ajustement posologique
 Arrêt définitif (rare)
2. De type B :
a. Au plan individuel :
 Arrêt définitif du médicament
 Etablissement d’une liste d’éviction des produits qui déclenchent ce type
de réaction
b. Au niveau réglementaire :
 Retrait quand la fréquence de survenue devient préoccupante

V. Conclusion :

-Un médicament n’est pas un produit comme un autre, pas de consommation


banale, qui peut être à l’origine d’effets indésirables
-comme tout acte médicale vise le confort du patient, la mise en œuvre d’une bonne
pharmacovigilance n’apportera que des bénéfices pour le malade.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A.wakrim
I.Ouafik

Entérobactéries

Introduction :
-les entérobactéries appartiennent à la famille des enterobacteriaceae (>140espèces)
-Commensaux du tube digestif de l’homme et des animaux
-Certaines peuvent proliférer dans l’environnement (sol-eaux)
-Parfois responsables d’infections sévères

Intérêt :
-2ème cause d’infections grave après les Cocci gram+
-Rôle important dans l’infection nosocomiale
-Peuvent devenir multirésistante
-Possèdent un certain nombre de phénotypes de résistances naturelle

Plan :

I. Caractères généraux
II. Caractères bactériologiques
III. Epidémiologie
IV. Pouvoir pathogène
V. Diagnostic biologique
VI. Sensibilité aux antibiotiques
VII. Prophylaxie
VIII. Conclusion

I. CARACTERES GENERAUX :
1-bacilles gram négatifs 5-Pas d’oxydase
2-Aérobies-anaérobies 6-Mobiles ou immobiles
3-Fermentent le glucose 7-Facilement cultivable
4-Réduisent les nitrates en nitrites
II. CARACTERES BACTERIOLOGIQUES:
En plus des caractères communs cités ci-dessus, Les EB ont des caractères différentiels à
savoir :

1. Caractères morphologiques :
-Capsulés (klebsiella)

2. Caractères culturaux :
-18 à 24h
-35° à 37°C
-Aspects des colonies : muqueuse/lisse et régulières/rugueuses-tapis
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3. Caractères biochimiques :
-Grande variété enzymatique
-profil métabolique de chaque espèce
-métabolisme protéique : présence d’uréase..
-formation de gaz
-production d’hydrogène sulfuré
-utilisation de citrates

4. Caractères antigéniques :
Antigène O : Ag de la paroi/spécifité antigénique
NB : fraction lipidique de la paroi responsable de choc endotoxinique
Antigène H : Ag flagellaires
Antigène K : Ag de la capsule d’enveloppe (E. coli, shigella, salmonella)

5. Facteurs de pathogénicité
-Capsule :s’oppose à la phagocytose
-Protéines de la membrane externe-LPS.
-Système de captation de Fer
-Adhésines : fixation cellules épithéliales
-Toxines : endotoxines-entérotoxines-cytotoxines

III. EPIDEMIOLOGIE:
1. Habitat :
-Hôtes constants du tube digestif de l’homme et de l’animal
-Espèces dominantes de la flore aérobie
-Retrouvé dans l’environnement
-Témoin de contamination fécale.

2. Mode de transmission :
-Transmission directe, voire endogène(infections urinaires, bactériémies)
-Transmission indirecte : par l’eau et les aliment souillés, infections intestinales liées
au péril fécal

3. Mode de diffusion :
-Sporadique
-Epidémique : Gastroentérites/ TIAC/ infections nosocomiales

IV. POUVOIR PATHOGENE

1. Pathogènes spécifiques : (infections humaines sévères)


Salmonella – Shigella – Yersinia (cas particulier : E. coli)

2. Pathogènes opportunistes :
Proteus, klebsiella, Enterobacter, Serratia, Citrobacter.
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3. Exemples :
 Infections urinaires
 Infections abdominales d’origines digestives : péritonite/abcès
appendiculaire.
 Infections respiratoires post inhalation, nosocomiale
 Bactériémies
 Méningites
 Choc endotoxinique : choc septique

V. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :

1. Prélèvement :
-En fonction du site de l’infection : Urines, selles, sang, LCR, expectorations.

2. Examen à l’état frais :


-Bacilles
-Mobilité à 37°C : espèce immobiles(klebsiella, shigella, yersinia)
-Cytologie : nombre de leucocytes et des hématies

3. Examen à la coloration au gram


-Bacille non sporulé gram négatif

4. Culture : Aéro-Anaérobie.

5. Identification biochimique des entérobactéries


-Fermentation du glucose
-Réduction des nitrates
-Test d’oxydase

VI. SENSIBILITE AUX ATB (Antibiogramme systématique +++ )

 Grande résistance naturelle à certaines familles d’antibiotiques :


-PéniG, PéniM
-Macrolides, synergistines, lincosamides
-Glycopeptides (vancomycine, teicoplanine)

 Nombreux antibiotiques actifs :


-β lactamines, aminosides, quinolones, cotrimoxazole, fosfomycine
NB : fréquence des résistances acquises (β lactamases)
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VII. PROPHYLAXIE :
i. Mesures d’hygiène collectives :
-Lutter contre le péril fécal
-Diagnostic et traitement des malades
-Dépistage des porteurs sains
-Contrôle bactériologiques de l’eau et des aliments
-Distribution d’eau potable

ii. Mesures individuelles :


-Salmonella typhi : vaccin injectable (voyageurs/ militaires/ soignants)

iii. Prévention de l’hospitalisme infectieux

VIII. CONCLUSION :

 Entérobactéries : place importante en bactériologie médicale


 Diagnostic biologique facile
 Fréquence de multi-résistance
 Emergence de souches multirésistantes responsables d’infections nosocomiales
 Pc : Pression hydrostatique intra-capillaire=45mmHg,
09. LA FILTRATION favorise la FG
GLOMERULAIRE :  Pt : Pression hydrostatique intra-tubulaire=10mmHg
 Πc : Pression oncotique intra-capillaire = P osmotique
des protéines qui tend à retenir l'eau et les solutés =
INTRODUCTION :
20mmHg.
 La FG est la phase initiale de formation de l’urine
 Πt : Pression tubulaire est négligeable car la barrière
par ultrafiltration du plasma.
glomérulaire est très peu perméable au protéines.
 Il s’agit d’un transfert simultané d’eau et de solutés
 Donc La pression filtrante Pf est donc
de la lumière capillaire glomérulaire vers l’espace
urinaire de la capsule de Bowman à travers la ∆ P– ∆ Π = (45-10)-20= 15mmHg
barrière de filtration.
 Le filtrat qui pénètre dans le tubule rénal est composé N.C : Une obstruction des voies urinaires entrainera une
de tous les éléments du sang sauf : augmentation de la pression tubulaire (Pt) au niveau de la zone
-Eléments figurés (Globules, Plaquettes) de filtration ce qui diminuera les échanges (à l’origine de l’IR)
-Protéines de haut PM.
 Sa régulation est intrinsèque et extrinsèque. C – Mécanisme de filtration :
 Purement physique (sans consommation d'énergie) :
 Intérêt :  La pression de filtration varie de l’artère afférente à
 Diagnostique : dans la recherche et la mesure d’une l’artère efférente : Les protéines ne passent pas et
insuffisance rénale (Clairance, DFG+++) s’accumulent au niveau de l’artère efférente ce qui
augmente la Po et donc diminue la Pf jusqu'à ce qu'elle
 Pronostique: apprécie la sévérité et l’évolution de la
s'annule et par conséquent entraîne l'arrêt de la filtration.
maladie rénale.
 Thérapeutique : Permet de savoir quel traitement
indiquer (Epuration extra-rénale +++) D – Débit de filtration glomérulaire
1 – Mesure du DFG :
I – FACTEURS DE LA FILTRATION - On utilise une substance indicatrice "x" :
 Librement filtrable
GLOMERULAIRE :
 Ne pas être réabsorbée, ni sécrétée ultérieurement
dans le tubule
A – Filtre glomérulaire :  Ne pas être métabolisée dans le rein
 Ne pas avoir d'effet sur la fonction rénale.
1 – Perméabilité : - Comme l'insuline ou la créatinine :
- Membrane semi perméable : - La clairance : est le volume de plasma totalement épuré
 Coefficient de filtration (Kf)=Surface filtration x Diamètre
d'une substance indicatrice (x) par le rein en unité de temps
des pores.
= [Ux]. V / [Px]
2 – Surface :  DFG : Débit de filtration glomérulaire.
- 0.80 à 1m².  U(x) : Concentration urinaire de la substance en
(mg/l)
3 – Molécules filtrées :  V : Débit urinaire en ml/min.
- Filtrées selon leur poids et taille moléculaire (< 60 Å).  P(x) : Concentration plasmatique de la substance
- Filtrées selon leur potentiel électro – chimique : en mg/L.
o La membrane basale glomérulaire est chargée  Une valeur approchée de la clairance de la créatinine
négativement  Ne laisse pas traverser les peut être calculée par la formule de Cockcroft et
substances de la même charge électrique (exemple : Gault
Albumine). Clairance de Créatinine
N.C : La néphropathie glomérulaire entraine un passage des KxPoids(kg)x(140-Age) /Créatininémie µmol/l (7.2 mg/l)
macromolécules et des protéines qui peut se manifester par une  K = 1,23 chez les hommes et 1,04 chez les femmes
protéinurie et une hématurie.
2 – Variations physiologiques de
B – Pression de filtration(Pf) : DFG :
 Résultante de plusieurs pressions :
- Le DFG varie avec :
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 La surface corporelle (faible chez la femme). o Direct (α1) : Vasoconstriction des AE.
 L’âge (diminue progressivement à partir de 50 à 60 o Indirect (β1) : Activant le Système-Rénine-
ans). Angiotensine  Vasoconstriction.

2 – Hormones extra-rénales :
II – REGULATION DE LA FILTRATION a Peptide Atrial Natriurétique (PAN) : Sécrété par
l’oreillette droite. Il a 2 effets :
GLOMERULAIRE : o Vasodilatation AA (↓ RAA) + Vasoconstriction
AE (↑RAE)   DFG.
A – Régulation intrinsèque : o Inhibe la rénine et s’oppose ainsi aux effets
vasoconstricteurs de l’AT-II.
1 – Autorégulation : b Vasopressine (ou hormone antidiurétique) :
- Correspond à la réponse propre des fibres musculaires o À forte dose entraîne une vasoconstriction des
lisses des artérioles afférente et efférente : Maintiennent artérioles afférente et efférente  DFG.
un débit plasmatique rénal et un DFG constants quand la c Angiotensine II d’origine vasculaire :
PSA varie entre 80 et 180mmHg, donc : o Même mécanisme d'action que celui de
 Lorsque la PSA ↑ les fibres musculaires lisses se l'angiotensine II d'origine rénale.
contractent.
 Lorsque la PSA ↓ les fibres musculaires lisses se
relâchent. CONCLUSION :
 L’urine primitive élaborée par la filtration glomérulaire
2 – Système hormonaux internes : va subir des retouches tubulaires.
a Système Rénine-Angiotensine-Aldostérone :  La FG est le reflet de la fonction rénale, d’où l’intérêt
 Le rein produit la rénine en réponse à une baisse de de la surveillance de cette filtration au cours d’une
la volémie et/ou de la PSA. maladie générale pour dépister l’insuffisance rénale
 La rénine va transformer l'angiotensinogène débutante.
hépatique en angiotensine I, celle-ci est rapidement  Cette filtration obéit à des mécanismes de régulation
transformée en angiotensine II par l'enzyme de locaux et généraux très précis dont l’étude permet
conversion d'origine pulmonaire. d’expliquer certaines situations pathologiques et le
 L'AT-II entraine une vasoconstriction de l'AE d'où ↑ mode d’action de certains produits
de Pf. pharmacologiques.
 Par ailleurs l'AT-II entraine aussi une contraction
des cellules mésangiales, d'où ↓ de la surface de
filtration.
 Le DFG est alors maintenue constant ou ↓
légèrement.

b Les prostaglandines :
 Entrainent la vasodilatation des AA et AE →
Résistances AA et AE →  DFG.

c Système kinine-kallikréine :
 La kallikréine transforme le kininogène en
bradykinine. Celle-ci entraine une vasodilatation
de l'AA et AE → Résistances AA et AE → 
DFG.

B – Régulation extrinsèque :
1 – Système nerveux sympathique :
- L’innervation rénale est exclusivement sympathique, elle
agit par double effet :
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NC : - La glucosurie apparaît quand la glycémie dépasse
10. LES FONCTIONS 1,8g/L = Seuil rénal du glucose
TUBULAIRES DES REINS : NC : - La glucosurie n’est pas liée exclusivement au diabète
sucré, peut-être dans les Tubulopathies
 Favorise la diffusion passive des anions (HCO3-
INTRODUCTION : ou Cl- par exemple) dans les capillaires.
- L’urine primitive formée par la FG est transformée en
urine définitive tout au long du tube rénal.
4. La réabsorption du Na+ entraine un réabsorption
- La transformation se fait par des étapes de réabsorption,
passive de 80% d’eau filtrée grâce au gradient
sécrétion et excrétion entre les capillaires péri-tubulaires et
d'osmolarité créé= c’est la réabsorption obligatoire de
la lumière tubulaire.
l’eau.
 Intérêt :
- Les fonctions tubulaires permettent l’homéostasie de la
5. Au fur et à mesure que l’eau sort des tubules ; la
volémie et de l’osmolarité de l’organisme.
concentration des substances qui restent augmente et ces
- Le tube rénal joue donc un rôle primordial dans les dernières se déplacent dans le sens de leur gradient de
mécanismes de dilution et de concentration de l’urine, ainsi
concentration :
que dans l’équilibre acido-basique. Exemple : - Réabsorption passive d'une partie de l’urée
- L’atteinte du tubule rénal au cours des différents
-Réabsorption d’une partie des molécules
processus pathologiques à des conséquences graves sur liposolubles (Médicaments, toxines) d’où l’explication de
l’équilibre hydro-électrolytique.
leur difficulté d’élimination.

I – RAPPEL ANATOMIQUE :
 Le tubule rénal est subdivisé en 4 segments dont le rôle
fonctionnel diffère :
 Tube contourné proximal TCP
 Anse de Henlé avec ses deux branches
descendante et ascendante
 Tube contourné distal TCD, avec ses deux
segments : initial de dilution et terminal
 Canal collecteur (cortical et médullaire)
 Deux pôles :
 Pôle apical, en rapport avec le fluide tubulaire
 Pôle basolatérale, en rapport avec le capillaire
péri-tubulaire
II – REABSORPTION TUBULAIRE :

A – Au niveau du tube contourné


proximal (TCP) :. B – Au niveau de l'anse de Henlé :

1. 80% du Na+ filtré est réabsorbé activement grâce à la 1 – Branche descendante :


pompe Na+ K+ ATPase de la membrane basale qui  Presque Imperméable au NaCl
échange 3Na+ contre 2K+ du plasma  Réabsorption passive de 14% à 20% de l’eau filtrée
 Les urines sont alors hypertoniques à la pointe
2. la réabsorption active du Na+ crée un gradient
électrochimique élevé qui : 2 – Branche ascendante :
 Facilite l'entrée passive du Na+ au niveau de la  Imperméable à l’eau
membrane apicale.  Passage actif du Cl- qui entraîne avec lui le Na+ (et
 Couplée à l'entrée de glucose, acides aminés, K+ par co-transport)
vitamines et certains cations (Mg++, Ca++) par Co-  Responsable de la ↓ de l’osmolarité urinaire qui
transport (= Transport actif secondaire). devient hypotonique à l’entrée du TCD

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NC : le furosémide (LASILIX)est un diurétique de l’anse, - C’est le passage d’une substance, en général exogène,
utilisé comme hypokaliémiant, antihypertenseur, et pour le directement du sang vers le tubule à travers la lumière
traitement des syndromes œdémateux. tubulaire.

B – Sécrétion active :
C – Au niveau du tube contourné - Concerne principalement des anions ou des cations
distal (TCD) : organiques et des substances exogènes.
- Plusieurs systèmes de transport sont connus dont celui de
 Devenu perméable à l’eau grâce à l’action d’ADH.
la créatinine.
1 – Partie initiale du TCD :
- Un autre concerne différentes substances sécrétées
- Réabsorption active de Na+ et Ca++.
suivant un mécanisme à seuil : colorants, acides organiques,
NC : site d’action des diurétiques thiazidiques ATB (pénicillines, sulfamides), phénobarbital.
2 – Partie terminale du TCD : NC : principe de l’UIV : utilisation des produits iodés.
- Réabsorption de Na+ et sécrétion K+ grâce à la pompe
C – Sécrétion passive :
Na+-K+- ATPase.
- Les principales substances sécrétées passivement sont :
-L’aldostérone favorise le pompage de Na+ et l'excrétion
 Les bases faibles : ammoniaque.
équivalente de K+ et H+.
 Les acides faibles : acide carbonique
-Excrétion des acides et formation d'ammoniac
 Le K+ : au niveau du tube collecteur et du TCD
NC : les diurétiques agissant à ce niveau sont hyperkaliémiants =
(sécrété activement au niveau du TCP).
Spironolactone.

D – Au niveau du canal collecteur : D – Fonctions de la sécrétion


tubulaire :
1 – Canal collecteur cortical : 1- Eliminer des substances qui n’ont pas été filtrées :
- Mêmes actions que la partie terminale du TCD.  Certains médicaments comme le phénobarbital.
2- Eliminer des substances nuisibles qui ont été réabsorbées
2 – Canal collecteur médullaire : passivement :
a Dans sa partie initiale :  Urée ; acide urique.
o La réabsorption de Na+ se termine. 3- Débarrasser l’organisme des K+ en excès.
o Il y a donc réabsorption massive d’eau dépendante 4- Régler le pH sanguin :
 Équilibre acido-basique par sécrétion des H+ et
de l’ADH et réabsorption faible de l’urée.
d’ammoniac.
b Dans sa partie terminale :
o Il ya réabsorption massive d’urée et réabsorption
CONCLUSION :
faible d’eau.
- Le maintien de l’homéostasie du milieu intérieur
NC : -En cas d’hyperhydratation la sécrétion d’ADH est minime
se fait principalement grâce aux fonctions de
donc le canal est imperméable à l’eau et l’urine sort hypotonique
réabsorption et de sécrétion d’eau et des solutés
diluée.
au niveau des tubules.
-En cas de déshydratation l’ADH est secrétée entrainant
- Le TCP réabsorbe environ 80% d’eau et de Na+
une augmentation de la perméabilité à l’eau du TC donc les
filtrés.
urines définitives sont concentrées.
- Le TCD et le canal collecteur, réabsorbent l’eau et
Na+ en fonction de l’état d’hydratation du sujet
(Eau et Na+) et sécrètent le K+ et H+ sous
III – SECRETION TUBULAIRE :
l’influence de l’ADH et l’aldostérone.

A – Définition :

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43. HYPERSENSIBILITE TYPE II,
C– Mécanismes :
III ET IV:  Lyse cellulaire Ac-dépendante = ADCC
 Lyse cellulaire par les NK : Libération de granules
INTRODUCTION – DÉFINITIONS : cytotoxiques : Perforine, granzymes.
 Réactions d’Hypersensibilités= Réponses  Lyse cellulaire par CAM : Cytotoxicité-
immunitaires spécifiques exagérées ou complément dépendante(CDCC)
inappropriées.  Augmentation de la phagocytose de la cellule cible
 Classification de ces réactions selon Gell et par Opsonisation (C3b, C3bi, C4b)
Coombs en fonction de :  Recrutement des cellules effectrices par les
1-Ag déclenchant anaphylatoxines (C3a, C4a, C5a)
2-Effecteur  Phagocytose par les cellules effectrices (PNN,
3-Délai d’expression clinique Macrophages-Monocytes)
4-Type de manifestations cliniques.
 4 Types : C– Pathologies associées à l’HS type II :
-Type I : Immédiate à IgE
-Type II : HS à anticorps non IgE (IgG ou IgM)
-Type III : HS à complexes immuns 1 –Allo-immunisation :
-Type IV : Retardée à médiation cellulaire.  Immunisation de type humorale, qui se produit
 Intérêt : entre individus de la même espèce.
 Implications dans plusieurs maladies  Résulte d’un contact avec un allo-antigène
 Formes cliniques graves. érythrocytaire ou leucocytaire et des Ac d’un
 La connaissance de leur mécanisme permet individu sensibilisé, induisant une allo-
une meilleure approche diagnostique et immunisation.
thérapeutique.  Exemples :
-Accidents transfusionnels (ABO)
-Incompatibilité fœto-maternelle
I–HS DE TYPE II /CYTOTOXIQUE : (Rhésus)/Maladie hémolytique du nv né.
A -Définition :. -Rejet de greffe d’organe ou de MO
 Réaction spécifique médiée par des Ac IgG et/ou incompatibles.
IgM dirigés contre un Ag fixé à la surface d’une NC : Pour prévenir la maladie hémolytique du
cellule (Hématies, Plaquettes, PNN) ou d’un tissu. nouveau-né une prophylaxie anti Rhésus (Anti-D)
 Destruction par cytotoxicité médiée par les Ac (+/- est administrée immédiatement après le 1er
système du complément) accouchement.
 Manifestations cliniques : 5 à 8H après le contact
avec l’Ag. 2 –Auto-immunité:
 Auto-anticorps reconnaissant un antigène du soi
B – Effecteurs : porté par des cellules sanguines ou des tissus.
 Exemples :
-Anémie hémolytique auto-immune (AHAI)
1 – Anticorps : -Thrombopénie auto-immune.
 IgG, IgM : Activation du complément, Cytophilie. -Syndrome de GoodPasture : Auto-Ac dirigés
contre la membrane basale alvéolaire (poumon) et
2 – Complément : glomérulaire (rein) avec dépôts linéaires d’IgG et
 CAM : Complexe d’attaque membranaire. de C3b.
 Opsonines (C3b++, C4b, C3bi).
 Anaphylatoxines (C3a, C4a, C5a). 3–Immuno-Allergie:
 Accident d’immunisation provoqué par un
3 – Cellules : médicament.
 Monocytes-Macrophages
 L’Ac immuno-allergique induit la destruction de la
 PNN
cellule sanguine préalablement sensibilisée par
 Cellules NK.
un médicament.
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 Mécanismes possibles :  Complément (C3a, C4a, C5a)
-Formation d’Ac anti-médicament : fixé par  Facteurs de coagulation.
liaison covalente sur la membrane d’une cellule
sanguine. C – Mécanisme :
-Complexe immun circulant (Médicament-  Présence de Facteur déclenchant : Infections
Ac) :se forme dans la circulation puis se fixe sur la persistantes+++
cellule sanguine.  Antigènes issus d’agents infectieux non
-Auto-Ac : dirigés contre un néo-Ag apparu sur suffisamment contrôlés par la réponse
la cellule sanguine suite à une interférence immunitaire ou par le TTT ATB ou autre.
médicamenteuse.  Exemples : Angine streptococcique
compliquée de GN, Endocardite
 Exemples : bactérienne, Infections virales prolongées
-Antithyroïdiens de synthèse, AINS : neutropénie (HVB, HVC), Infections parasitaires
-Anti-bacillaires : Thrombopénie (Paludisme, leishmaniose).
-alpha-méthyl dopa : AHAI.  Formation de complexes immuns Ag-Ac.
D– Explorations :  Activation du complément, des PNB, des
Plaquettes.
 Attraction des PNN par le complément vont
1 – Test de Coombs direct : libérer des enzymes lisosomiales Lésions
 Recherche d’Ig ou de C3 sur GR du patient. tissulaires.
 Les PNB activés par le complément et les CI: vont
2 – Test de Coombs indirect : libérer des Amines vaso-actives Perméabilité
 Recherche d’Ig anti-GR dans le sérum du patient. vasculaire.
 Les plaquettes activées par les CI vont former des
3– Recherche d’Ac anti-membrane basale agrégats plaquettaires Formation de micro-
glomérulaire : thrombus et donc ischémie aggravant les lésions
tissulaires.
 Sd GoodPasture.
NC : Mécanisme du phénomène de Raynaud.

4 – Recherche d’Ac anti-récepteurs:


 R-TSH, R-Acétylcholine. D – Pathologies à CI :

1 – Maladies à CI formés in situ:


II – REACTION D’HS DE TYPE III :  Phénomène d’Arthus :
A – Définition : -Mécanisme : Réaction Ag-Ac=Formation de CI
insolubles, puis activation du complément,
 Précipitation anormale de complexes immuns
attraction des PNN et activation locale de la
(CI) sur les parois des vaisseaux ou sur les
coagulation.
membranes basales :
-Clinique : Réaction érythémato-oedémateuse
-Réaction localisée : CI formés près du site
locale + lésions purpuriques (Max en 6-8H)
d’entrée de l’Ag.
-Histologie : Thrombose des petits vx + nécrose
-Réaction généralisée : CI circulants se déposent
+ Infiltrat de PNN + dépôts IgG et C3.
sur divers sites (Excès d’Ag).
 Exemples : Atteintes pulmonaires
 Manifestations cliniques : 2 à 8H après le contact
-Alvéolite allergique extrinsèque.
avec l’Ag.
-Maladie du poumon de fermier.
 Peut survenir après le 1er contact avec l’Ag.
-Pneumopathie des éleveurs d’oiseaux.
 Observées au cours de maladies auto-immunes
(lupus érythémateux disséminé, polyarthrite
rhumatoïde) et des maladies infectieuses. 2 – Maladies à CI circulants :
 Dissémination des CI et leur dépôt au niveau des :
B – Acteurs : -Synoviales des articulations
-Artérioles de la peau
 CI.
-Glomérules des reins
 PNN, PNB, Plaquettes
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-Plexus choroïdes du cerveau B –Nature des Ag sensibilisants :
 Exemples :
 Haptènes+++ : DNCB(Dinitrochlorobenzène)ou
-GN
DNFB(Dinitrofluorobenzène).
-PR
 Liaison DNCB ou DNFB + protéines porteuses de
-PAN
cellules épidermiques Induction d’une
sensibilisation de type cellulaire.
3 – Maladie sérique :
 Exemples : Dermites de contact (Eczéma des
 Induite après injection de médicaments, de sérums
cimentiers, Chrome, Nickel)
hétérologues (protéines) ou de certains vaccins.
 Formation de CI sériques.
 Expression clinique systémique : Fièvre, Eruption
C – Voie d’administration de l’Ag :
 Toutes les voies d’administration de l’Ag peuvent
cutanée, ADP, GN, neuropathie, arthrite…
induire une réaction d’HSR.
 Evolution : guérison quelques jours après arrêt du
 Voie locale +++ : Intradermique ou sous cutanée.
TTT.
D – Classification des HSR :
E – Explorations : 1 – Hypersensibilité de contact :
 Ag = Haptène (Nickel, chrome…)
 Couplage à des protéines constitutives de la peau.
1– Dosage de CI circulants :  CPA = Cellules de Langerhans.
 Aucun intérêt.  Réponse de type Th1 avec production d’IFN-Y.
 Recrutement des macrophages, synthèse de
cytokines inflammatoires(TNF+++)
 Lésions dermiques = Œdème + infiltrat de cellules
2– Recherche d’une Cryoglobunémie +++ mononuclées + leucocytes.
 Présence dans le sérum d’Ac qui précipitent au  Cliniquement : Un eczéma au site de contact avec
froid (<37°) et se solubilisent après réchauffement. l’Ag.
 S’associe à plusieurs maladies à CI qu’elle peut
révéler : HVC, MAI...
2 – Hypersensibilité de type tuberculinique :
3– Mise en évidence des CI fixés :  Réaction immunitaire déclenchée principalement
 Par IHC utilisant la technique d’IFD sur biopsie par des pathogènes à multiplication intracellulaire
tissulaire : (Mycobacterium tuberculosis par exemple).
-Détermine le site de dépôt des CI  Principes :
-Identifie le type d’Ig ou C’ fixé. -Une CPA sécrète IL-12 induisant une
différenciation des LT en Th1.
-Elle présente l’Ag à ces lymphocytes Th1.
III – HSR DE TYPE IV : -Les lymphocytes Th1 secrètent de l’IL-2 et INF-Y.
- IFN-Y active les macrophages provoquant une
A – Définition : augmentation de leur bactéricide et une sécrétion
 Réponse immunitaire à médiation cellulaire qui se de TNF-alpha par ces Macrophages.
traduit par l’activation de lymphocytes Th1 - TNF-alpha recrute de nombreux autres
sécréteurs de cytokines (IFN-Y). macrophages qui vont changer de morphologie
 Ces cytokines activent les macrophages avec (Transformation en cellules épithélioides +/-
augmentation de leur activité phagocytaire et formation de cellules géantes multinucléées) et
libération de substances inflammatoires. former ainsi des amas appelés granulomes
 Défense de l’hôte contre des pathogènes épithélioides et gigantocellulaires.
intracellulaires (Ex : MTB, parasites)
 Manifestations cliniques : 48-72H après contact 3 – Hypersensibilité granulomateuse :
avec l’antigène auquel l’organisme est  Persistance de l’Ag (micro-organismes+++) dans le
préalablement sensibilisé. macrophage agrégation des macrophages.
N.C : L’utilisation des principes de l’HSR dans la  Mécanisme :
conception de vaccins. -Réponse cellulaire T

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-Infiltrats de cellules mononuclées
-GEGC
 Exemples :
-Granulomes tuberculeux
-Lèpre lépromateuse
-Sarcoïdose

E – Explorations :
1 – Tests cutanés :
 Patch tests +++ :
- Lecture au bout de 48-72h
-Exploration des dermites et eczémas de
contact.

2 –Diagnostic biologique:
 Tests IGRA (IFN-Y Release Assay)
 3 types :
-In vivo : IDR à la tuberculine
NB : -La positivité secondaire à une vaccination
peut diminuer.
-La positivité secondaire à l’infection dure
toute la vie
-In vitro : Quantiféron, ELISPOT.
 Indications du Quantiféron :
-Dépistage de la tuberculose latente.
-Aide au diagnostic des formes TBK extra-
pulmonaires.
-Avant la mise en route d’un TTT par des
biothérapies (Anti-TNF alpha) : Systématique+++
-Visite d’embauche de professionnels de
santé ou travaillant dans des services à risque.

CONCLUSION :
 Les états d’hypersensibilité II, III, IV impliquent
des effecteurs et des mécanismes immunologiques
distincts.
 Un éventail large de maladies fréquentes, en
pratique clinique, potentiellement graves, avec une
expression polymorphe, dominées par :
-Cytopénies pour l’HS II.
-Vascularites pour HS III
-Infections mycobactériennes et dermatites
de contact pour HS IV.
 L’exploration se base sur l’orientation clinique et le
type d’HS suspecté avec une place importante de :
-Test de Coombs pour HS II
-Dosage de Cryoglobunémie et IFD sur biopsie
pour HS III.
-Patch test et test IGRA pour HS IV.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Mastocytes et basophiles : renferment les
23.HYPERSENSIBILITE médiateurs majeurs de l’allergie (Histamine,
IMMEDIATE : triptase)
 Eosinophiles, Plaquettes, Neutrophiles, Cellules
dendritiques.
INTRODUCTION – DÉFINITIONS :
 Réactions d’Hypersensibilités= Réponses
immunitaires spécifiques exagérées ou
inappropriées.
 Ils sont de 4 types selon Classification de Gell et 4– Médiateurs de l’HSI :
Coombs.  Préformés : Histamine, Protéases (Tryptase,
 HSI : Réaction spécifique caractérisée par la Chymase), Protéoglycanes(Héparine), Facteurs
synthèse d’IgE en réponse à des antigènes chimiotactiques (ECF, NCF).
(Allergènes).  Néoformés : Prostaglandines, Leucotriènes, PAF,
 Elle comprend l’hypersensibilité anaphylactique Cytokines.
et l’allergie atopique.
 Intérêt :
 Forme la plus fréquente des
hypersensibilités. B –Mécanisme de l’HSI:
 Implication dans plusieurs Maladies dans la
vie quotidienne.
 Formes cliniques graves. 1 – Phase de sensibilisation :
 La connaissance de son mécanisme permet  Premier contact avec l’allergène.
une meilleure approche diagnostique et  L’exposition à l’allergène induit la synthèse d’IgE
thérapeutique. spécifiques de cet allergène.
 Les maladies allergiques occupent le 6ème  Fixation des IgE sur les mastocytes et les
rang dans la classification de l’OMS basophiles : Phase de latence.
 Pas de symptômes cliniques+++.
I – PHYSIOPATHOLOGIE :
A – Acteurs de l’HSI : 2 –Phase de déclenchement :
 2ème contact avec l’allergène.
 La réintroduction de l’allergène entraine le pontage
1 – Allergènes : des IgE membranaires.
 Substances de l’environnement (Protéines,
 Activation cellulaire et libération des médiateurs.
glycoprotéines, haptènes)
 2 Phases :
 Peuvent être : -Précoce : Stimulation des basophiles et
-Allergènes Inhalés : Pollens, acariens...
mastocytes.
-Allergènes alimentaires ingérés : Protéines du lait
-Tardive : Stimulation des macrophages et
de vache pour l’enfant, poissons pour adulte...
éosinophiles.
-Dermallergènes : Latex
 Manifestations allergiques pouvant aller jusqu’au
-Allergène à pénétration parentérale(piqure) :
choc anaphylactique.
Venins d’hyménoptères(Abeille).
-Médicaments : Utilisent toutes les portes d’entrée
(Pénicillines, anesthésiques…) II – MANIFESTATIONS CLINIQUES :
2– IgE et Récepteurs aux IgE :
A – Systémiques anaphylactiques :
 Choc anaphylactique+++ : Collapsus
 Synthétisés par les plasmocytes à IgE
cardiovasculaire + insuffisance respiratoire aigüe
 Possède la propriété de se fixer sur la membrane
avec bronchospasme et œdème laryngé.
des cellules effectrices par leur fragment Fc.
N.B : Le choc anaphylactique IgE dépendant est à
différencier du choc anaphylactoide non IgE
3– Cellules effectrices : dépendant, induit par des substances histamino-
libératrices (Anaphylatoxines par ex).

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
B – Manifestations localisées : 3-PT irréalisables ou interprétables.
4-Distinguer mono-sensibilisation et
 Respiratoires : Rhinite allergique, asthme
Polysensibilisation.
allergique.
5-Evaluer la sévérité de l’allergie.
 Oculaires : conjonctivite.
6-Dans le cadre d’Immunothérapie spécifique.
 Cutanées : Dermatite atopique, Urticaire.

4-Dosage des médiateurs circulants :


III – REGULATION DE L’HSI :  Histamine, Tryptase mastocytaire, ECP de
 Cytokines++ : Les cellules Th2 produisent des l’éosinophile.
cytokines allergisantes :
-IL4(Rôle fondamental +++, favorise la 5–Test d’activation des basophiles
réponse de type Th2 et inhibe la réponse de
type Th1) 6–Test de provocation bronchique ou
- IL5
réintroduction orale :
-IL9
 En milieu hospitalier, avec surveillance stricte++
-IL13.
 Chez les sujets allergiques, un déséquilibre de la
balance Th1/Th2 est observé avec une élévation
de la fonction Th2.

V – PRINCIPES THERAPEUTIQUES DE
L’HSI :
IV – DIAGNOSTIC DE L’HSI :  Meilleur traitement = Eviction de l’allergène+++
A – Clinique :  TTT symptomatique :
- Antihistaminiques : Rhinite, urticaire..
 Essentielle++
- Corticothérapie : Asthme
 Interrogatoire « policier »:
- BD : Asthme
-ATCDS familiaux et/ou personnels d’allergie.
- Ac anti-IgE.
-Facteurs déclenchants : Lieu, moment(saison),
 Immunothérapie spécifique=Désensibilisation.
environnement.
-Type de manifestations cliniques, délai
d’apparition. CONCLUSION :
 Tests cutanés : - Allergie = Réaction d’HSI médiée par des IgE.
-Prick test : Triade de Lewis (Papule plus de 5mm, -Toute réaction d’HSI n’est pas toujours une allergie.
érythème et prurit local) -Diagnostic est clinique aidé par des tests biologiques.
-IDR : Médicaments. -La meilleure PEC de l’allergie est la prévention (Eviction
B– Diagnostic immunologique : de l’allergène +++)
-Perspectives thérapeutiques : Immunothérapie
spécifique.
1 – Eosinophilie :
 Pour les formes rebelles de l’asthme.

2– Dosage des IgE Totales :


 Augmente dans de nombreuses pathologies
(Parasitaires, virales, dysimmunitaires,
néoplasiques)

3–Dosage d’IgE spécifiques :


 Indiquée devant :
1-Discordance entre l’allergène suspecté et le
résultat des Prick tests.
2-Recherche une sensibilisation à un allergène rare.

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 Fonction : Détecter les changements dans le milieu
57. PHYSIOLOGIE DE LA extérieur ou intérieur.
SENSIBILITE :
B – Classification:
INTRODUCTION : 1 – Selon type de stimulus :
 La sensibilité est la propriété que possède certaines  Mécanorécepteurs : Toucher, vibrations, sensations
parties du système nerveux de recevoir, de positionnelles. Pression au niveau des organes
transmettre ou de percevoir des impressions (Cœurs, vaisseaux sanguins…)
recueillies à la surface ou l’intérieur du corps.  Thermorécepteurs : Température.
 Deux voies:  Nocicepteurs : Douleur.
- Voie lemniscale (Tact épicritique, sensibilité
profonde consciente) 2 – Selon situation anatomique:
- Voie extralemniscal (Sensibilité thermo-algique,  Extérocepteurs : récepteurs de surface.
tact protopathique)  Intérocepteurs ou viscérocepteurs : récepteurs
 Deux Types : internes (Température, pH ...)
-Sensibilité somatique consciente : Extéroceptive,  Propriocepteurs: récepteurs internes sur les
proprioceptive, nociceptive, viscérale. muscles squelettiques, tendons, articulations,
-Sensibilité inconsciente, végétative : destinée ligaments et tissu conjonctif recouvrant les os et les
essentiellement aux informations pour le tonus muscles.
axial, des membres… III – VOIES DE LA SENSIBILITE :
 Intérêt :
A. Voie lemniscale ou voie des colonnes
dorsales :
 Regroupe :
-Sensibilité épicritique.
-Sensibilité proprioceptive consciente.
I – ORGANISATION COMMUNE :  Fibres myélinisées et de gros calibre.
 Pas de synapse au niveau de la moelle : Voie
 3 neurones, 2 relais : rapide et directe vers le tronc.
 N1 : -Neurone pseudo-unipolaire  N1 : : l’axone pénètre dans le cordon postérieur et
-Dendrites viennent de la périphérie. traverse la moelle sans relais en empruntant les
-Le corps forme le ganglion spinal faisceaux cunéiformes et graciles.
-L’axone pénètre dans la moelle/TC  1er relai : Noyaux gracile et cunéiforme
 1 Relai : Variable.
er
 2ème relai : Thalamus.
 2ème Relai : Constant : Thalamus.  N3 : Thalamo-cortical
 N3 : Neurone thalamo-cortical qui se termine au
B. Voie extra lemniscale ou voie antéro latérale,
niveau du cortex pariétal.
spinothalamique :
II – RECEPTEURS DE LA SENSIBILITE:  Regroupe :
-Sensibilité thermo-algique
A – Généralités : -Sensibilité protopathique.
 Organes périphériques spécialisés siège de la  Fibres peu ou non myélinisées, de petit calibre, la
transduction (Transformation d ’une énergie vitesse de conduction est lente.
thermique, mécanique, chimique ou électrique en un  Synapse au niveau de la moelle puis directe
potentiel au niveau d ’un récepteur sensoriel) et du jusqu’au thalamus.
codage de la qualité́, de l’intensité́, de la durée et de la  N1 : l’axone pénètre dans la corne dorsale
localisation du stimulus.  1er relais : lame 1 et 2 de la corne dorsale
 Ce sont des récepteurs sélectifs: Ne réagissent qu’un  N2 : nait dans la corne dorsale et croise
seul type de stimulus. immédiatement la ligne médiane pour se diriger
 Localisation : Ensemble du corps (La peau, les muscles, dans le cordon antérolatéral puis traverse le tronc
les tendons, les articulations, enveloppe osseuse, paroi cérébral en dehors du lemniscus médian.
des viscères)  2ème relais : thalamus

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
 N3 : thalamo-cortical  Physiologie bien systématisée mais très complexe
IV– THALAMUS SOMESTHESIQUE:  Les découvertes s’enchainent notamment en ce qui
concerne les phénomènes douloureux afin d’en
trouver des remèdes adaptés
 Toutes les voies somesthésiques convergent vers
le thalamus qui représente un lieu de relais des
voies de projection
 Lieu d’intégration sensori-motrice et multi
sensorielle de l’information.
 La transmission de l’information en terme de
qualité et de localisation du stimulus s’effectue
dans les noyaux ventraux postérieurs latéral
(tronc et membre) et médian (la face).
 Ces noyaux se projettent sur les cortex
somesthésiques primaires, secondaires et
associatifs et reçoivent en retour des afférences
corticales qui modulent les messages sensoriels
afférents.

V– AIRES CORTICAUX SOMESTHESIQUES:


A – Cortex somesthésique primaire(S1):
 Pariétale ascendante : traite l’information tactile et
proprioceptive
 Représentation complète du corps : cartes
somatotopiques ou homonculus somato-sensoriel.
B– Cortex somesthésique secondaire(S2):
 Partie basse du lobe pariétal
 Reçoit des projections du S1
 Envoie des afférences vers le cortex limbique
(amygdale et hippocampe)
C– Cortex somesthésique associatif
(cortex pariétal postérieur) :
 Synthétise et intègre des informations
 Connaissance consciente de notre corps
 Lésions : Troubles sensoriels
-Agnosie : Difficulté à reconnaitre les objets.
-Syndrome de négligence : ignorance d’une partie
du corps, de l’environnement.
VI.APPLICATIONS CLINIQUES (EXEMPLES)
 Syndrome cordonnal postérieur : atteinte de
la sensibilité proprioceptive + douleurs atroces
 Syndrome de Brown-Séquard : atteinte
pyramidale et lemniscale du côté de la lésion +
atteinte thermo algique du côté opposé
 Syndrome syringomyélie : atteinte de la
sensibilité + troubles végétatifs

CONCLUSION :
 Il n’y a pas une mais plusieurs sensibilités

Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM

STRUCTURE ET CLASSIFICATION DES VIRUS :

Introduction :
- La virologie est le domaine de la microbiologie qui étudie les virus.
- Le mot virus est un mot latin, qui signifie « poison ».
- Organismes acellulaires simples.
- Parasites intracellulaires obligatoires.
- Les maladies virales sont généralement bénignes (rhinite…) mais peuvent être graves (encéphalites,
SIDA, hépatites...)
 Intérêts :
- Fréquence des pathologies virales bénignes en pratique courante.
- La bonne connaissance des structures et propriétés des Virus permet une meilleure approche
diagnostic et thérapeutique.
- L’avènement de la microscopie électronique et le développement de la culture cellulaire ont permis
de mieux définir les virus.
- Emergence de nouveaux virus responsables de pandémies (H1N1, Sars-Cov-2...)

Plan :
I. Définition

II. Structure des Virus :

A- Les acides nucléiques viraux :


1. Virus à ADN
2. Virus à ARN
B- Les Capsides virales
C- Les enveloppes virales

III. Classification des virus

IV. Conclusion

I. Définition :

- Le Virus est un micro-organisme très simple de très petite taille, 20 à 300 nanomètre.
- Définition de LWOFF en 1957:
 Contient un seul type d’acide nucléique (ADN ou ARN) qui constitue le génome viral.
 Reproduction par Réplication du génome (pas de croissance ni de fission)
 Parasitisme intracellulaire obligatoire.
 Sont élaborés à partir de l’assemblage de leurs constituants dans la cellule infectée
- Le Virion : est la particule virale libre dans le milieu extérieur infectieuse,
Qui ne possède ni métabolisme propre, ni capacité de réplication, ni activité autonome.

II. Structure :
Toute particule virale est constituée d’au moins deux éléments constants et obligatoires :
Génome+capside.
I.OUAFIK
A.WAKRIM
1. L’acide nucléique ou génome :
 Le filament d’acide nucléique peut être :
- De l’ADN ou ARN. Il représente le génome viral (composé de quelques gènes à 1200 gènes).
- Circulaire ou linéaire.
- Segmenté ou non-segmenté
- Monocaténaire (simple brin) ou bicaténaire (double brin).
- Polarité (+) ou (-) pour l’ARN.

2. La capside (du grec capsa : boîte)


- Structure protéique qui protège le virus des éléments externes et du milieu cytoplasmique de la
cellule hôte.
- L’ensemble capside et acide nucléique est appelé : nucléocapside.

- On peut classer les virus selon leur configuration géométrique :


 Les virus à symétrie cubique ou icosaédrique : Nucléocapside en forme d’icosaèdre.
 Les virus à symétrie hélicoïdale : nucléocapside en forme d’hélice.
 Les virus à symétrie mixte ou complexe : grand génome, structure ni cubique ni hélicoïdale.

- Les protéines de la capside déterminent chez les virus sans enveloppe la spécificité de l’hôte et le
tropisme cellulaire
- Elles portent des déterminants antigéniques (sérotypes)
 Joue un rôle important dans l’infection de la C hôte (multiplication)

3. Enveloppe :
- Une structure périphérique facultative
- Structure lipido-gluco-protéique
- La plupart des enveloppes virales proviennent des systèmes membranaires de la cellule hôte++
- Elle porte les déterminants viraux (glycoprotéines)
- On distingue
 Les virus nus : ne possédant pas d’enveloppes.
 Les virus enveloppés : possèdent une enveloppe.
- L’enveloppe est sensible aux actions physico-chimiques, à l’action des solvants des lipides (éther),
aux détergents, aux variations du pH et de température.
 Fragilisation du virus (surtout au niveau du tube digestif et dans le milieu extérieur)

NB : Tous les virus ARN à symétrie hélicoïdale sont enveloppés.


I.OUAFIK
A.WAKRIM

III. Classification des virus :


- La classification des virus est difficile à établir
A. Classification de LWOFF, HORNE ET TOURNIER
 Se base sur :
1. La nature du matériel génétique : ARN ou ADN
2. Le type de symétrie de la capside : cubique, hélicoïdale ou mixte
3. Le caractère nu ou enveloppé de la capside.
B. CLASSIFICATION DU COMITE INTERNATIONAL DE TAXONOMIE DES VIRUS

 La plus récente++
 Les virus sont classés en:
 Ordre (…virales)
 Famille (…viridae), Ex : Herpersviridae
 Sous-famille (…virinae) Ex : Herpesvirinae
 Genre (…virus) Ex : Herpes virus
 Espèce, Ex : Herpes virus simplex.

C .Classification épidémiologique :

 Selon mode de transmission :


 Virus entériques : infectent par ingestion : Rotavirus
 Virus respiratoires : transmis par inhalation ou par aérosol : paramyxovirus.
 Virus oncogènes : transmis par contact direct : HPV.
 Les arbovirus : transmis par piqure d’insecte.

IV. Conclusion :

 La structure virale est particulièrement diverse et simple.


 La classification des virus reste difficile et incomplète.
 Le progrès des connaissances sur la structure des virus est néanmoins loin d’avoir résolu tous les
problèmes posés par leur origine, leurs multiplications, leur pouvoir pathogène et les moyens de s’en
défendre.

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