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INTRODUCTION :
- L'hématopoïèse = ensemble des mécanismes assurant la production continue et régulée des cellules sanguines
Myélopoïèse : production des érythrocytes, polynucléaires, monocytes, plaquettes
Lymphopoïèse : production des lymphocytes.
- Assurée par les cellules souches hématopoïétiques.
- Contrôlée par des facteurs de régulation cellulaires et humoraux (stimulateurs ou inhibiteurs).
SIEGE DE L’HEMATOPOISE :
- Commence pendant la vie intra-utérine, s'effectue au début, au niveau du tissu conjonctif embryonnaire puis
hépatique et splénique.
- À la naissance, la moelle osseuse sera le site exclusif de l'hématopoïèse et pour toute la vie (tous les os
jusqu’à 4 ans, puis uniquement les os courts et plats : sternum, côtes, vertèbres, bassin).
COMPARTIMENTS DE L’HEMATOPOÏESE :
Schématiquement on définit 4 compartiments cellulaires :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-0.5-1% des cellules -0.5-1% des cellules médullaires -cellules quantitativement -passent dans la circulation
médullaires majoritaires dans la sanguine (GR, GB, PLQ)
-non reconnaissables moelle osseuse
-non reconnaissables morphologiquement -morphologiquement
morphologiquement -morphologiquement identifiables
-cellules engagées dans une ou identifiables
-cellules non plusieurs voies de différenciation -ne se divisent pas et ne se
engagées dans une -cellules différenciées différencient pas (sauf
lignée -pas de capacitée d’auto- engagées dans une seule lymphocytes et monocytes)
renouvellement lignée pour donner un
-capacité d’auto- seul type de cellules
renouvèlement -capacité de différenciation : matures
o Cellule souche lymphoïde ->
-capacité de lymphocytes B et T -division cellulaire avec
différenciation vers o Cellule souche myéloïde maturation
toutes les lignées =CFU-GEMM ->
hématopoïétiques CFU-G : pour la lignée
granuleuse
CFU-E : érythrocytaire
CFU-M : monocytaire
CFU-MEG : mégacaryocytaire
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
FACTEURS DE RÉGULATION : assurée par 3 éléments essentiels :
A- Microenvironnement médullaire :
Offre aux cellules souches les conditions anatomiques et intercellulaires nécessaires pour assurer
l’hématopoïèse :
* Stroma médullaire : formé de fibroblastes, cellules endothéliales, macrophages, cellules
épithéliales et adipocytes. Sécrètent la matrice extracellulaire et facteurs de croissance.
* Matrice extracellulaire : permet l'adhésion des cellules hématopoïétiques
(collagène+++), réservoir important en facteurs de croissance.
B- Oligoéléments et vitamines :
- Vitamine B12 et l'acide folique : nécessaires à la synthèse d'ADN pour l'ensemble des lignées.
NC : Déficit entraine des anomalies de formation intéressant toutes les lignées, surtout
érythroblastique : anémie macrocytaire avec MO riche en mégaloblastes = anémie
mégaloblastique.
- Fer : indispensable à la synthèse d'hémoglobine pour la lignée érythroblastique.
NC : Carence en fer donne anémie hypochrome microcytaire : anémie ferriprive.
C- Facteurs de croissance :
-Origine : Seuls l'EPO qui est synthétisée essentiellement par le rein et la TPO synthétisée
essentiellement par le foie, le reste est synthétisés par les différentes cellules du stroma.
- Ils reconnaissent leurs cellules cibles par l'intermédiaire de récepteurs membranaires spécifiques.
- 4 types de facteurs :
1- Facteurs de promotion :
- Augmentent le nombre de cellules souches en cycle cellulaire.
- Sensibilisent les cellules souches totipotentes à l'action des autres facteurs de croissance.
- Principalement l'IL1, l'IL4, l'IL6 et SCF.
2- Facteurs multipotents :
- Agissent sur les cellules souches les plus immatures après sensibilisation par les facteurs de promotion.
- Permettent la survie, prolifération et différenciation des cellules souches.
- Principalement l'IL 3 et GM-CSF.
3- Facteurs restreints :
-Agissent sur les cellules souches engagées et favorisent la multiplication cellulaire et maturation des
précurseurs
-ce sont principalement pour :
La ligné érythroïde :
- EPO (érythropoïétine) : Spécifique de la lignée érythroïde, synthétisée par le rein 90% (10% foie) en
réponse à un stimuli électif : l’hypoxie.
NC : Insuffisance rénale chronique : déficit en EPO -> anémie normochrome normocytaire ou
macrocytaire.
Excès de sécrétion d’EPO (tumeur rénale, phéochromocytome, …) => polyglobulie secondaire.
La lignée mégacaryocytaire :
- TPO (thrombopoïétine) : Stimule thrombopoïèse, synthétisé principalement par foie +/- rein.
NC : Insuffisance hépatique -> diminution de TPO -> thrombopénie.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
- IL6.
MOYENS D’EXPLORATION :
1. Hémogramme : numérotation-formule-sanguine + réticulocytes
2. Myélogramme : étude cytologique de la MO
3. Biopsie ostéo-médullaire : étude histologique de la MO
4. Cultures de progéniteurs hématopoïétiques : étude des paramètres quantitatifs et qualitatifs des
progéniteurs en milieu de culture enrichi en facteur de croissance.
5. Explorations isotypiques
6. Dosage des facteurs de l’érythropoïèse
7. Explorations biologiques des hémopathies
CONCLUSION :
- Régulation complexe, doit assurer un équilibre physiologique entre production/élimination des cellules du sang.
- Connaissance des facteurs de régulation est importante et a nombreuses applications thérapeutiques :
exemple :
Cancérologie : G-CSF et GM-CSF potentialisent l’action de chimiothérapie et stimulent l’hématopoïèse
normale.
Anémie : supplémentation en fer,Vitamine B12 ou folate, EPO (l’insuffisant rénal, patients sous
chimiothérapie…)
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
VIH : caractères virologiques et diag biologique
I-Introduction
Le VIH : virus de l’immunodéficience humaine.
Famille : rétroviridae, génome = ARN, transcriptase reverse.
Conduit au SIDA ou syndrome d’immunodéficience acquise
Maladie à déclaration obligatoire respectant l’anonymat du patient.
Intérêt :
L’infection à VIH-1 est une pandémie
Conséquences graves de l’infection par le VIH : diminution de l’immunité cellulaire et infections
opportunistes.
Compréhension des MA des antirétroviraux.
II-Epidémiologie :
Réservoir strictement humain
Transmission surtout sexuelle (porteurs asymptomatiques++)
Adultes jeunes.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
P24 CA : capside, Majeure
P7 NC : nucléocapside, associée aux molécules d’ARN
3 enzymes :
Transcriptase inverse = rétrotranscriptase RT
Intégrase
Protéase
C.Cycle cellulaire :
2 Etapes :
La 1ère s’effectue uniquement par les enzymes virales et se termine par l’intégration du
virus dans le génome cellulaire.
La 2ème , qui comprend la synthèse de nouveaux virions, est régulée par des mécanismes
cellulaires et viraux.
NB = chaque étape peut être la cible d’intervention thérapeutique.
Cycle cellulaire :
1-attachement GP120 et CD4
2-Pénétration et fusion GP41
3-Décapsidation
4-Rétrotranscription : ARN viral en ADN viral grâce à la transcriptase reverse virale.
5-Réplication de l’ADN viral et son intégration à l’intérieur de la cellule hôte par l’intégrase
virale
6-Transcription : ADN viral en ARNm viral grâce à l’ARN polymérase II de la cellule hôte.
7-Traduction et synthèse des protéines virales : Les ARNm viraux codant pour les protéines de
structure virales, sont de 2 types :
-1ers : Gènes gag-> codant pour les protéines de structure
Gènes pol -> codant pour les enzymes virales
ème
-2 : Gènes env -> codant pour les glycoprotéines de l’enveloppe GP120 et GP41
8-Encapsidation et la dimérisation de l’ARN viral grâce aux protéines de la nucléocapside.
9-Bourgeonnement extracellulaire.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
IV-Diagnostic biologique
A. Diagnostic sérologique (en dehors de la fenêtre sérologique):
Dépistage : ELISA, ECL, CL et tests rapides
Confirmation : Western blot, Immuno blot
V- Traitement antirétroviral
Vise la réduction maximale de la charge virale et l’augmentation du taux de CD4.
Avec la trithérapie actuelle, la charge virale devient indétectable dans 60 à 90%.
VII- Prevention :
Dépistage anonyme et gratuit.
Compagnes d’informations et de sensibilisation usage de préservatifs,
Lutte contre le vagabondage sexuel et la prostitution.
Dépistage systématique des dons de sang et d’organes.
Utilisation de matériel à usage unique.
Stérilisation adaptée.
Mesure de précautions vis à vis des accidents d’exposition sanguine.
VII-conclusion
L’infection à VIH entraîne un déficit immunitaire grave appelé SIDA avec survenue d’infections
opportunistes et de cancers.
La variabilité du virus est un obstacle majeur à la mise au point d’un vaccin. Elle a aussi des
conséquences dans le diagnostic, la transmission du VIH et sa pathogénicité.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
La trithérapie antirétrovirale, instaurée précocement quel que soit le stade, a montré des
bénéfices sur la morbi-mortalité et sur le risque de transmission du VIH.
En l’absence actuelle de vaccin, plusieurs stratégies de prévention existent et ont fait preuve de
leur efficacité.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Mycobacterium tuberculosis
Introduction :
La tuberculose est une maladie consécutive à une infection par des bacilles du complexe Mycobacterium
tuberculosis qui comprend principalement Mycobacterium tuberculosis hominis, M. bovis et M. africanum ainsi
que d’autres espèces rarement rencontrées.
Il appartient à l’ordre des Actinomycétales, famille des Mycobacteriace et genre Mycobacterium.
Intérêt :
-Problème de santé publique
-Maladie endémique dans le Maroc
-Maladie à déclaration obligatoire
-Difficulté thérapeutique (durée, observance, coût, échec)
Plan :
I. Caractères bactériologiques :
II. Epidémiologie
III. Physiopathologie
IV. Clinique
V. Diagnostic bactériologique
VI. Traitement
VII. Conclusion
I. Caractères bactériologiques :
a. Caractères généraux :
-Bacilles acido alcoolo Résistants
-aérobies, immobiles
NB : explique le tropisme pulmonaire
-réplication lente : milieux de culture spécifique
NC : justifie la prise quotidienne unique d’Antibacillaire
b. Caractères morphologiques
-bacilles fins, légèrement incurvés, immobiles, acapsulés et asporulés
-non colorable au gram
-coloration de référence : Ziehl-Neelsen
c. Caractères culturaux :
-Croissance sur milieux spécifique (Lowensetein Jensen)
-Le temps de génération est de 20h, les cultures ne sont positives qu’après une ou plusieurs semaines
-aérobie stricte
-les colonies ont un aspect en chou-fleur
d. Caractères structuraux :
-la paroi est riche en lipides
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-les acides mycoliques jouent un rôle dans l’acido-alcoolo-résistance
-résistance naturelle aux antiseptiques, froid détergeant et certains antibiotiques
-résistance aux enzymes lysosomiaux : germe intracellulaire
II. Epidémiologie :
a. Epidémiologie générale :
-Bacille de koch est une bactérie strictement humaine
-pays en développement (co-infection VIH amplifie l’épidémie)
-agent principal de la tuberculose humaine
-maladie à déclaration obligatoire
-augmentation des cas porteurs de bactéries multi-résistantes
b. Transmission :
-aérienne (goulettes de Pflügge)
-contamination au niveau du laboratoire en manipulant des prélèvements ou des cultures positives
Facteurs de transmission :
-Toux persistante
-Traitement inadapté ou retardé
-Manœuvres provoquant la toux (bronchoscopie-administration d’aérosols)
-Caverne à la radio thoracique
-Présence de BAAR visibles à l’examen direct
c. Facteurs favorisants :
-bas niveau socio-économiques
-défaut d’hygiène
-âges extrêmes, grossesse
-facteurs nutritionnels : diabète, alcoolisme, malnutrition
-état immunitaire : traitement immunosuppresseurs, infection VIH..
-contagiosité du patient source
-durée de l’exposition
III. Physiopathologie :
Maladie liée à la présence du BK dans les poumons
Contamination : inhalation des gouttelettes de salive
Les bacilles déposés au niveau des alvéoles pulmonaires dans les territoires distaux seront phagocytés
par les macrophages alvéolaires, où ils vont se multiplierChancre d’inoculation
Bacilles transportés et disséminés vers les ganglions satellites (hilaires, médiastinaux), Siège d’une
réaction granulomateuse : follicule tuberculoïde
Ces ganglions forment le point de départ d’une dissémination hématogène
-L’évolution de la maladie va dépendre de l’état immunitaire du patient
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
*le plus souvent, enkystement et calcification des lésions, suivi d’une auto-stérilisation spontanée
du chancre : 90%
*quiescence du BK et réactivation à distance :5%
*parfois, dissémination hématogène et lymphatique (tuberculose maladie) : 5%
-durée d’incubation : 4 à 12 semaines
IV. Clinique :
a. Arguments en faveur d’une tuberculose :
Cliniques : fièvre, asthénie, AEG, sueurs nocturnes, hémoptysies.
Radiologiques : cavernes, opacités parenchymateuses, épanchements.
Biologiques : syndrome inflammatoire
b. Formes cliniques
i. Primo-infection tuberculeuse :
C’est la réaction de l’organisme au 1er contact avec le BK
Ne concerne que le poumon
Le plus souvent asymptomatique
IDR positive
V. Diagnostic bactériologique
a. Prélèvements : dépend de la forme clinique de la maladie :
i. Pulmonaire :
Expectorations matinales
Tubage gastrique
Aspirations bronchique
LBA
ii. Autres localisations
urine/ liquides de ponction/ sang/ moelle osseuse/ LCR
b. Techniques
Examen direct : Mise en évidence des BAAR : méthode peu sensible mais rapide.
Culture : technique de référence. Délai d’une à quatre semaines. Technique spécifique.
Amplification génique (PCR ou autre), rapide mais sensibilité inférieure à celle de la culture.
Etude de la sensibilité aux anti bacillaires : elle est réservée à des situations particulières : rechutes,
échecs thérapeutiques etc.
Test IGRA : IDR à la tuberculine, Quantiféron (TB-gold)
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
VI. Traitement :
*Forte suspicion clinique / Examen direct positif /Culture positive
*Repose sur l’association d’Antituberculeux majeurs (Isoniazide, Rifampicine, Ethambutol, Pyrazinamide)
*Association quotidienne pendant Plusieurs mois
*6mois / 9mois voire 12mois si HIV + ou localisations extra pulmonaires
*Surveillance : tolérance/ efficacité (poids, syndrome inflammatoire)/ toxicité
*Emergence de souches résistantes
VII. Conclusion :
-Programme national de lutte antituberculeuse
-Maladie à déclaration obligatoire
-Très contagieuse, nécessitant mesures d’hygiène et d’isolement
-Dépistage et traitement des malades
-Dépistage des sujets contacts
-Amélioration des conditions de vie
-Chimioprophylaxie (sujets contact/ à risques) : Isoniazide+ Rifampicine
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
TOXOPLASMOSE CHEZ LA FEMME ENCEINTE :
Plan :
I. Introduction
II. Rappel
III. Diagnostic biologique
A. Prénatal
B. Natal
C. Postnatal
IV. Prévention
V. Conclusion
I. Introduction :
- La toxoplasmose est une zoonose due à un protozoaire qui appartient à la famille des Apicomplexa.
- Parasitose obligatoirement intracellulaire, à tropisme du système mononuclé.
- Seule espèce : Toxoplasma gondii
- Le plus souvent asymptomatique et bénigne chez le sujet immunocompétent.
- 2 populations à risque :
Patients immunodéprimés.
Femmes enceintes non prémunies.
- Intérêt d’un Diagnostic précoce+++
- Intérêts :
Toxoplasmose congénitale : atteintes fœtales graves en absence de traitement (Viscérales, Neurologiques…)
La connaissance de l’agent pathogène et du cycle évolutif permet d’élaborer des stratégies de prévention
(RHD, Surveillance sérologique lors du suivi de grossesse…)
II. Rappel :
Parasite à 2 hôtes :
Chat : Hôte définitif, qui élimine par ses matières fécales la forme d’infestation(Oocytes)
Mammifères (Homme, moutons, oiseaux) : Contamination se fait par l’ingestion des matières
(Aliments) souillées par les oocytes ou par les viandes crues ou peu cuites contenant des kystes.
Problème de la femme enceinte non immunisée, 2 modes de contamination :
Chat
Viandes contenant des kystes=bradyzoïtes.
Le fœtus est contaminé par le passage de tachyzoïtes lors de la phase aigüe de la Maladie.
La gravité de l’atteinte fœtale diminue avec l’âge gestationnel++
III. Diagnostic Biologique :
Par la recherche des anticorps principalement IgG et IgM
Selon Les techniques de recherche :
Pas d’IgM spécifique au Toxoplasma gondii
Pour les IgG, la technique actuelle peut détecter les IgG spécifiques au Toxoplasma gondii
La phase aigüe est marquée par l’apparition en 1er des IgM qui peuvent durer jusqu’à 1an,apres les IgG
apparaissent avec un plateau de 2-3 Mois puis une décroissance jusqu’à un taux résiduel.
A. Diagnostic prénatal :
Répondre à 2 questions :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Phase de parasitémie : Est-ce qu’elle était présente durant la grossesse ?
Est-ce que la parasite a traversé le placenta ?
IgM+/IgG + :
Si Disponibilité de Moyens : Avidité des IgG dans le même sérum->Si Augmentée c’est une
infection de>3-4mois
Si Absence de Moyens : Refaire le test 15J après
Si ça augmente-> Séroconversion
Si ça diminue -> Guérison
IgM -/ IgG + : Patiente immunisée.
B. Diagnostic Néonatal :
Examen clinique(Macrocranie) et paraclinique (échographie transfontanellaire et fond d’œil)
Examen biologique:
Mise en évidence du parasite dans le placenta et sang du cordon
Sérologie : IgG, IgM, Quelques jours après la naissance+++par Western blot (comparer profil
immunitaire mère et n.né.)
-Si c’est identique ->D’origine maternelle
-Si non -> Présence d’anticorps IgG ou IgM propres de l’enfant.
C. Diagnostic Postnatal :
Examen clinique(Macrocranie) et paraclinique (échographie transfontanellaire et fond d’œil)
Biologie : Surveillance sérologique jusqu’à la négativation des IgG pendant 1 an.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
IV. PROPHYLAXIE :
A. RHD :
Femme enceinte non immunisée :
- Bien cuire la viande
- Lavage soigneux des crudités
- Hygiène du réfrigérateur, des plans de travail et ustensiles de cuisine.
- Port de gants et lavage des mains après des activités de jardinage.
B. Surveillance sérologique :
Mensuelle pour les femmes enceintes non immunisées.
V. CONCLUSION :
Chez la femme enceinte, le test sérologique doit être effectué précocement ou lors de la déclaration de la
grossesse, afin d'éviter une éventuelle séroconversion ainsi qu'une transmission fœtale.
La gravité est d’autant plus importante que l’âge gestationnel est petit.
La transmission est d’autant plus importante que l’âge gestationnel est grand.
Une bonne surveillance et contrôle sérologiques sont la base de la prévention d’une toxoplasmose
congénitale.
Perspectives d’avenir : Vaccin ??
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM
LE PALUDISME :
Introduction :
- Première endémie parasitaire dans le monde.
- Le Paludisme (du latin paludis, «marais ») aussi appelé malaria (de l’italien mal’aria, « mauvais air »).
- C’est une maladie infectieuse humaine fébrile, causée par un parasite du genre Plasmodium
(URGENCE++)
- Erythrocytopathie à transmission vectorielle par la piqure d’un moustique du genre Anophèle.
- C’est une maladie à déclaration obligatoire.
Intérêts :
Problème majeur de santé publique dans le monde selon l’OMS.
Urgence diagnostique et pronostic grave.
Chimiorésistance++, pas de vaccin.
Plan :
A. Epidémiologie
1) Agent pathogène
2) Vecteur
3) Cycle évolutif
4) Répartition géographique
B. Diagnostic biologique
C. Prophylaxie
D. Conclusion
I. Epidémiologie :
A. Agents pathogènes :
1. Classification
Parasite : genre Plasmodium
5 Espèces (Homme) :
-Plasmodium falciparum (espèce mortelle)
-Plasmodium vivax
-Plasmodium ovale
-Plasmodium malariae
-Plasmodium knowlesi (peut être mortelle)
2. Morphologie :
Plasmodium : Sporozoaire Haemosporidae
Vit obligatoirement en intracellulaire, au sein des hématies (Erythrocytopathie)
Différents stades du parasite sont observables chez l’Homme, ils ont en commun :
-Une chromatine nucléaire rose
-Un cytoplasme bleu
-Du pigment (sauf les jeunes trophozoïtes)
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM
On cite :
Sporozoïtes : Forme d’infestation.
Mérozoïtes
Trophozoïtes :
-Aspects et tailles varient en fonction de son âge et de l’espèce.
-Trophozoïte jeune : aspect en bague à chaton
Schizontes : résulte de la schizogonie chez l’Homme.
Gamétocytes :
-Gamétocytes mâles et gamétocytes femelles.
-Elément unicellulaire différencié, de formes variables selon l’espèce.
B. Le vecteur :
Anophèle femelle.
Piqure nocturne et indolore.
Présence, abondance et distribution du vecteur forment les caractéristiques
épidémiologiques de la maladie :
-Conditions climatiques
-Fréquence des piqures.
-Saison des pluies ou chaudes ++
C. Cycle évolutif :
On distingue :
-l’hôte définitif : Anophèle femelle
-l’hôte intermédiaire : Homme
Cycle hétéroxène :
-Phase asexuée chez l’Homme (schizogonie)
-Phase sexuée chez l’anophèle (gamogonie)
Lors d’un repas sanguin, l’anophèle femelle injecte avec sa salive, les sporozoïtes.
Phase hépatique : Schizogonie pré-érythrocytaire.
-Maturation des sporozoïtes en schizontes au sein des hépatocytes.
-Eclatement des hépatocytes et libération des mérozoïtes dans la circulation sanguine.
Phase érythrocytaire : Schizogonie endo-érythrocytaire :
-Transformation des mérozoïtes en trophozoïtes au sein des hématies.
-Trophozoïte -> Schizonte -> Mérozoïtes (nouveaux cycles schizogoniques érythrocytaires
synchrones dans tout l’organisme.)
Après plusieurs cycles intra érythrocytaires, apparaissent dans le sang les gamétocytes.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM
D. Répartition géographique :
- Situation Maroc : Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax.
- Certificat d’éradication par l’OMS en 2010
- Paludisme d’importation
- VECTEURS TOUJOURS PRESENTS++
NC : Etat de prémunition : Après de nombreuses années d’exposition ininterrompue, les
populations des zones d’endémie finissent par acquérir un « état de prémunition » fragile qui
les met à l’abri des formes graves et symptomatiques du paludisme mais pas du portage
intermittent du parasite. Il n’existe pas d’immunité durable en l’absence d’infestations
répétées.
II. Diagnostic :
A. Clinique :
« TOUTE FIEVRE AU RETOUR D’UNE ZONE D’ENDEMIE EST UN PALUDISME JUSQU’A PREUVE
DU CONTRAIRE +++ »
La phase d’incubation (<7j) qui correspond à la phase hépatocytaire est asymptomatique.
1. Accès palustre simple :
Primo-Invasion :
-Début de la phase érythrocytaire
-Fièvre brutale, malaise général, myalgie, céphalée, troubles digestifs
-Tableau clinique non spécifique avec examen clinique normal
Fièvre périodique :
-P. vivax, P. ovale et P. malariae++++
-Suite à un accès de primo-invasion non traité
-Crise typique d’accès palustre (Triade classique) :
Frissons: T° 39°C (1 heure)
Chaleur: T° 40 °C (3 à 4 heures)
Sueurs: (2 à 4 heures)
-Rythme en fonction de l’espèce (Tierce, quarte, quotidienne)
-La répétition des accès s’accompagne d’anémie et splénomégalie
progressivement croissante → répercussions graves.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM
1. Signes d’orientation :
-Thrombopénie : Précoce et fréquente = très bon signe d’orientation.
-Anémie hémolytique
3. Diagnostic sérologique :
NB : La sérologie n’a pas de place dans le diagnostic de l’accès palustre, reste utile dans
qlq situations (paludisme viscéral évolutif, dépistage des donneurs de sang en dehors des pays
endémiques, étude de séroprévalence.
III. Prophylaxie :
A. Prévention individuelle++++
La lutte contre les piqûres de moustiques (à partir du coucher de soleil) est la première ligne
de défense vis-à-vis du paludisme :
-Port de vêtements longs et éventuellement imprégnés d’insecticides
-Utilisation de moustiquaires imprégnées.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM
-Application de répulsifs sur la peau.
-Utilisation d’insecticides dans les maisons.
B. Prophylaxie collective :
-Utilisation d’insecticides autour des habitations.
-Assécher les points d’eau inutiles.
-Détruire les larves (poissons larvivores, insectes prédateurs…)
C. Chimioprophylaxie médicamenteuse :
-Sauf cas particuliers (femmes enceintes), la chimioprophylaxie n’est plus actuellement
utilisée pour les populations autochtones des zones d’endémie.
-Elle doit cependant être systématiquement envisagée pour tout sujet non immun se
rendant en zone impaludée.
IV. Conclusion :
Le paludisme reste la première endémie parasitaire mondiale et la plus meurtrière.
Il sévit dans la zone intertropicale.
P. falciparum est le plus répandu (Afrique subsaharienne) et responsable des formes mortelles.
Il devient de plus en plus résistant aux antipaludiques.
C’est une urgence médicale « toute fièvre chez un patient de retour d’une zone d’endémie
palustre est un paludisme jusqu’à preuve du contraire »
La chimioprophylaxie, fondée sur des recommandations officielles régulièrement actualisées,
doit être adaptée à chaque cas particulier.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Fab (Ag binding ) = VH+ VL
20. LES IMMUNOGLOBULINES : Fc (cristallisable)= CH+ CL
STRUCTURE, FONCTIONS,
DYSGLOBUNEMIES ET
EXPLORATION :
C – Organisation en domaines :
INTRODUCTION : Les chaînes lourdes sont reliées entre elles et aux
Les Ig sont des glycoprotéines produites par des chaînes légères par des ponts di-sulfures inter-
plasmocytes (issus des LB). caténaires et intra-caténaires donnant des
Présentes dans : domaines globulaires
Plasma Domaines globulaires chaines lourdes :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
2-Agglutination Combine la séparation électrophorétique en
3-Opsonisation et Phagocytose (IgG1++) gélose et une immunoprécipitation par des
-Opsonisation des bactéries par les Ac antisérums polyspécifiques
-Capture par les FcR Peu sensible, de moins en moins utilisée.
-Internalisation Intérêt: Caractérisation ou typage des
-Formation de Phagolysosomes gammapathies monoclonales.
-Destruction des bactéries.
4-Activation du complément (IgM++) 3-Immunofixation:
5-Activation de l’activité NK (ADCC) Rapidité d’exécution et plus grande facilité de lecture
par rapport à l’IEP.
B – Techniques quantitatives :
III –Dysglobunémies : 1-Méthodes classiques de dosage de protéines
(Ex : Réaction de biuret)
A – Hypergammaglobunémies : 2-Immunoprécipitation en milieu liquide :
Polyclonales : Néphélémétrie ou turbidimétrie (IgG, IgA,
-Parasitaires (Paludisme, Leishmaniose.) IgM)
-Auto-immunes (Thyroïdites, PR.) 3-Immunodiffusion radiale de Mancini (IgE,
Monoclonales : IgD)
-A chaines légères : Amylose 4-Dosage Chaines légères et Etude du rapport
-A chaines lourdes : Maladie de Kahler, Kappa/Lambda.
Maladie de Waldenstrom...
CONCLUSION :
B– Hypogammaglobunémies : Ig = support de l’immunité humorale.
Primitives : Ils sont à la base de l’immunothérapie, dont le but est
-Maladie de Burton de restaurer la capacité d’action du système
-Hypogammaglobunémies transitoire du immunitaire face aux cellules cancéreuses et aux
nourrisson. virus.
-Déficit sélectif en IgA.
Secondaires :
- ↑ Fuites des gammaglobulines : Brulures,
Néphropathies graves, Entéropathies
exsudatives.
- ↓Apport protidique : Malnutrition
- Immunodépression post-virale : CMV, MNI,
HIV, Rougeole.
IV –EXPLORATIONS :
A– Techniques qualitatives :
1-Electrophorèse des protéines sériques :
La séparation électrophorétique du sérum
humain donne 5 (ou 6) fractions : Albumine,
α1, α2, β, et γ-globulines
Les Ig migrent essentiellement dans la zone des
γ-globulines.
2-Immunoelectrophorèse(IEP) :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
POLYNUCLEAIRES : Morphologie et fonctions
PLAN :
I- INTRODUCTION
II- POLYNUCLEAIRES NEUTROPHILES
MORPHOLOGIE
FONCTIONS
III- POLYNUCLEAIRES EOSINOPHILES
MORPHOLOGIE
FONCTIONS
IV- POLYNUCLEAIRES BASOPHILES
MORPHOLOGIE
FONCTIONS
V- EXPLORATION ET APPLICATIONS PRATIQUES
VI- CONCLUSION
I. INTRODUCTION :
- Les polynucléaires ou granulocytes sont des cellules terminales et effectrices de l’immunité innée
qui constituent le système microphagique de Metchnikoff.
- Ils possèdent des caractéristiques communes :
Un noyau plurilobé (d’où l’ancienne ‘fausse’ appellation : polynucléaires, en réalité c’est un
seul noyau à lobes réunis),
Un cytoplasme riche en granulations (d’où granulocytes), la coloration de ces granulations
permet de les classer en neutrophiles, éosinophiles et basophiles.
Intérêts :
- L’appréhension de leur morphologie permet le diagnostic des myélodysplasies et
syndromes myéloprolifératifs.
- L’étude de leurs fonctions permet de comprendre la gravité de l’agranulocytose, effet
indésirablede la plupart des médicaments et en permet la prévention.
- La numération leucocytaire permet d’orienter le diagnostic des pathologies infectieuses,
parasitaires et inflammatoires.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
o Le compartiment de réserve médullaire (compartiment de maturation,
facilement mobilisable),
o Le compartiment vasculaire (un pool circulant et un pool marginal),
o Le compartiment tissulaire (le tissu conjonctif est le lieu normal d’activité du
neutrophile).
- Durée de vie =24 à 72h
- Rôle : phagocytose, défense non spécifique de l’organisme
- Pour assurer son rôle il doit être doté de :
Mobilité et migration spontanée
Chimiotactisme : migration orientée
Adhésion irréversible
Diapédèse
Endocytose et formation de phagosome (vacuole contenant la bactérie)
Fusionnement des granulations avec le phagosome (phagolysozome)
Bactéricide : l’agent pathogène subit l’action des enzymes contenues dans les
granules, lors de cette digestion une action oxydative va conduire à la libération de
substances bactéricide. Le PNN est victime de son succès, meurt après avoir
accomplie son rôle.
NC : déficit de ce système : granulomatose septique héréditaire (anomalie
fonctionnelle et non quantitative)
III- LES POLYNUCLEAIRES EOSINOPHILES (3 à 4 % des GB)
a. Morphologie :
- Taille : 12à 13 µm
- Noyau : bilobé
- Cytoplasme : Granulations orangées spécifiques contenant une peroxydase et des hydrolases
acides
b. Fonctions :
- Durée de vie : 4 à 5 h puis passage dans les tissus (Peau, poumon …) où ils séjournent 8
à 10 j NB : La proportion d'éosinophiles dans les tissus est 100 fois plus importante que
celle du sang.
- Rôles :
Lutte antiparasitaire par libération du contenu granulaire
Participe à la réaction d’hypersensibilité immédiate et retardée
Activité bactéricide et phagocytaire moins importantes que PNN
NB : Une éosinophilie sanguine et tissulaire apparaît dans les maladies allergiques :
Asthme,urticaire, allergies médicamenteuses, parasitoses multiples…
IV- LES POLYNUCLEAIRES BASOPHILES : (1% des GB)
a. Morphologie :
- Taille : diamètre de 12µm
- Noyau : irrégulier, bilobé, généralement masqué par les nombreuses granulations basophiles
- Cytoplasme : granulations blues foncée ou pourpres au MGG, homogènes, formées de
petits grains denses, au ME ces granulations basophiles contiennent de l'histamine et
de l'héparine
b. Fonctions :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
- La durée de vie de ces cellules est de 3 à 4 jours.
- Leur fonction principale : libération d’histamine et d’héparine après une stimulation
antigénique.
- Contiennent des récepteurs membranaires d’IgE, qui, sécrétées par les plasmocytes,
entrainent une dégranulation des basophiles : réactions allergiques immédiates/anaphylaxies.
- Rôle mal connu
VI- CONCLUSION :
- Les polynucléaires sont le chef de fil de l’immunité innée, ils sont bien plus nombreux que
d’autres c ellules douées de phagocytose.
- La demi-vie courte des PN est une adaptation évolutive qui permet d'éviter la
propagation de pathogènes capables de parasiter les phagocytes.
Lorsqu'un neutrophile meurt, ses fragments sont repris par phagocytose dans le S.R.E
(Macrophages)
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
LYMPHOCYTES : Morphologie et fonctions
PLAN :
I- MORPHOLOGIE DES LYMPHOCYTES
II- FONCTIONS DES LYMPHOCYTES
LES LYMPHOCYTES T
LES LYMPHOCYTES B
LES LYMPHOCYTES NULS
III- EXPLORATION ET APPLICATIONS PRATIQUES
IV- CONCLUSION
I. INTRODUCTION :
- Les lymphocytes sont des cellules effectrices de l’immunité, 2 lignées différentes : lymphocytes B
et T
- Ils sont ubiquitaires, mais habitent surtout les organes lymphoïdes
- Représentent 20 à 50% de la formule leucocytaire soit 1500 à 4000/mm3
- Populations dotées de fonctions très différentes, définies en fonction des déterminants
antigéniques et des récepteurs présents à leurs surfaces.
LT régulateurs (suppresseurs)
- Permettent le freinage de la réponse immunitaire (auto-immunité)
NC : IPEX syndrome
LT8 cytotoxiques :
- Reconnaissable par le marquer CD8
- Reconnait l’Ag lié au CMH I
- Capable de détruire sélectivement les cellules porteuses d’ag contre lequel ils ont été
sensibilisés.
NC : Rôle essentiel dans le rejet des greffes et dans l’élimination des cellules tumorales ou
infectées
LT effecteurs de l’hypersensibilité retardée :
- Secrètent les lymphokines au contact d’un ag présenté par un macrophage.
LT mémoire :
- Apparaissent après un premier contact avec l’Ag
- Caractérisés par leur durée de vie longue
- Peuvent être réactivée par des quantités minimes d’Ag : réaction immunitaire IIaire.
V. CONCLUSION
-Les lymphocytes sont les cellules effectrices essentiellement de la réaction immunitaire
spécifique assurant la défense anti-infectieuse et antitumorale de l’organisme.
-Les lymphocytes B et T ont des rôles différents mais en coopération permanente
-Les perturbations tant quantitatives que qualitatives de leur fonctionnement peuvent
conduire à des conséquences pathologiques graves
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A.Wakrim
I.Ouafik
Plan :
I. Généralités :
II. Réactions humorale et cellulaire :
III. Réactions primaires et secondaires
IV. Quelques types de vaccins
V. Conclusion
I. Généralités :
- La vaccination est une stratégie de prévention collective
-Apte à le protéger contre une infection naturelle ou ses conséquences
-Conditions de maladies à prévenir : - Gravité et fréquence
-Absence de traitement
-Les antigènes vaccinaux doivent franchir les barrières naturelles, et les facteurs de
défense non spécifiques avant que le système immunitaire spécifique ne soit mis en jeu.
V. Conclusion
-Vaccination = l’art d’induire une réponse immunitaire adaptative protectrice contre un
agent pathogène, grâce à la mémoire immunologique.
-S’inscrivent dans le programme national d’immunisation(PNI)
-Nouvelles approches vaccinales :
-Vaccin et cancers : Vaccin anti-HPV (Vise la prévention du cancer du col
utérin associé au HPV) et vaccin à base d’Ag associés aux tumeurs (Antigène MAGE pour
cancer de la vessie, mélanome.)
-Vaccin à ADN : Ex : HBV.
Dosage du médicament et suivi thérapeutique pharmacologique :
Principes et indications
PLAN :
I. Introduction
II. Principes
A. Variabilité
B. Relation concentration-effet.
C. Ecart thérapeutique
III. Indications
VI. Conditions du dosage
V. Modalités du STP
A. Phase pré-analytique
B. Phase analytique
C. Phase post-analytique.
VI. Conclusion
I. Introduction :
Le suivi thérapeutique pharmacologique (SPM ou TDM=Therapeutic Drug monitoring)
consiste à mesurer la concentration sanguine d’un médicament afin de déterminer si
une adaptation individuelle de posologie est nécessaire pour optimiser l’efficacité
thérapeutique.
3 phases :
-Dosage
-Interprétation
-Adaptation de la posologie.
Intérêts :
-Il existe une relation concentration/efficacité et/ou
concentration/toxicité
-Médicaments à Index thérapeutique étroit.
-Grande variabilité inter et intra individuelle
-Diminuer le taux d’échecs thérapeutiques et le risque d’EI.
-Améliorer la PEC des patients.
II. Principes :
-Pour que le SPT ait un sens, le médicament doit remplir un certain nombre de critères :
A. Variabilité :
Omniprésente
Principales causes de variations des concentrations :
1.Absence de l’observance du traitement
2.Posologie inadéquate
3.Malabsorption
4.Biodisponibilité insuffisante du traitement
5.Interactions médicamenteuses
6.Maladies rénales ou hépatiques
7.Altération de la liaison aux protéines plasmatiques.
8.Pharmacogénétique : métaboliseurs lents ou rapides
B. Relation concentration-effet :
1.Meilleure que dose-effet
2.Equilibre réversible et stable lui-même dépend de :
-Concentration plasmatique.
-Concentration en biophase.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
C. Ecart thérapeutique :
1.Dose ne correspondant pas à la même concentration
2.Idéal : concentration efficace< concentration dosée< concentration toxique
II. Indication :
Pour un médicament donné, la mesure des concentrations sanguines est utile si :
-la zone thérapeutique étroite
-la variabilité pharmacocinétique interindividuelle est importante
-il n’y a pas d’autres critères d’évaluation de l’effet
-la mesure de la concentration sanguine est réalisable en pratique
Population cible :
-Physiologique : âge et grossesse
-Pathologique : IR, IH…
-Poids / médicaments lipophiles
-Généralement : le patient présente des signes ou un risque de sous/sur dosage.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
C.Phase post-Analytique :
Interprétation en tenant compte :
-Pharmacocinétique du médicament.
-Pharmacodynamie
-Les facteurs de variabilité liés au patient (co-médication, conditions physiologiques ou
pathologiques, …)
VI. Conclusion :
Le suivi thérapeutique pharmacologique est un outil complémentaire performant pour
l’ajustement posologique.
Il permet d’éviter l’échec thérapeutique en cas de sous‐dosage et de prévenir la toxicité en
cas de surdosage.
L’interprétation des résultats doit être adaptée à chaque patient en raison de la
grande variabilité métabolique d’origine génétique et du terrain particulier des
patients
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A.Wakrim
I.Ouafik
Intérêts :
-Concerne tous les produits de santé
-les effets indésirables peuvent être graves (Ex : Syndrome de Stevens-Johnson)
-Source de préjudices sanitaires/ économiques/ sociaux.
-Les EIM considérés parmi les 10 premières causes de mortalité
-Parmi les buts de la PV :Amélioration de la sécurité du patient
I. Effets indésirables :
A. Généralités :
Aucun médicament n’est totalement dépourvu de risques.
Toute réaction résultant d’un mésusage de Produits de santé, constituant un syndrome de
sevrage lors de l’arrêt du produit ou d’un syndrome de dépendance, découlant d’un usage
abusif ou de la mauvaise qualité du produit. (OMS, 2000)
Toute réaction résultant d’un :
Mésusage Erreur médicamenteuse
Usage abusif Inefficacité thérapeutique
Syndrome de sevrage Produit défectueux ou de
Pharmaco dépendance mauvaise qualité
Médicaments
Vaccins
Produit de contraste radiologique
Plantes de produits de pharmacologie traditionnelle
Cosmétiques
Produits de diagnostic biologique
Dispositifs médicaux et équipement.
1. Retrait du marché
- Définitif
- Suspension : on arrête momentanément la commercialisation jusqu’à mener l’enquête (si y
a relation de cause à effet avec EI grave : possibilité de retrait)
E. Conclusion :
-Un médicament n’est pas un produit comme un autre, pas de consommation banale, qui peut
être à l’origine d’effets indésirables
-Comme tout acte médicale vise le confort du patient, la mise en œuvre d’une bonne
pharmacovigilance n’apportera que des bénéfices pour le malade.
ANTIBIOTIQUES
Introduction:
- Un antibiotique est toute substance d’origine naturelle ou hémi-synthétique ou synthétique,
capable d’inhiber la croissance bactérienne (effet bactériostatique) ou de détruire les bactéries
(effet bactéricide).
- Leur activité spécifique se manifeste à dose faible sur les microorganismes
- Très nombreux, regroupés en famille selon leur structure chimique
Intérêts :
- ATB : importante avancée thérapeutique de l’histoire de la médecine (des maladies bactériennes
mortelles comme la TBK ou tétanos contre lesquelles il n’existait aucun remède sont désormais
traitable grâce aux ATB)
- Réduction de la morbi-mortalité.
- Prolongation de l’espérance de vie et amélioration de
qualité de vie.
- Antibio-résistance+++
- Au Maroc : Les ATB sont les médicaments les plus
consommés
PLAN :
I- Mode d’action des antibiotiques
A. Sites d’action
B. Activité bactérienne
1. Bactériostatique
2. Bactericide
3. Effet post-ATB.
III- Critères de classification des antibiotiques.
IV- Classification des ATB.
IV- La résistance des antibiotiques
A. Définition
B. Types de résistance
C. Mécanismes de résistance
VI- Conclusion
B. Activité bactériostatique
ATB capable d’inhiber ou de ralentir la multiplication bactérienne
Les défenses immunitaires élimineront ensuite la source d’infection
CMI : valeur indicatrice du pouvoir bactériostatique
C. Effet post ATB (bactériopause)
Effet persistant de l’ATB après l’arrêt de son administration [Aminosides, Quinolones]
Dû à la persistance de l’ATB sur certains sites d’action
II. CRITERES DE CLASSIFICATION:
Selon:
1. Origine : élaboré par un organisme vivant ou par synthèse
2. Nature chimique : très variable, souvent une structure de base comme le cycle B-Lactames(B-
Lactamines) sur laquelle il y a hemisynthèse.
3. Mode d’action : Paroi, membrane cytoplasmique, ribosome, Génome.
4. Effet :
• ATB habituellement bactéricides : βlactamines, Aminosides, Fluoroquinolones
• ATB habituellement bactériostatiques : Macrolides = à éviter si infection grave
5. Spectre d’activité : espèces sur lesquelles les ATB sont actifs
• Etroit : limité à une espèce bactérienne
• Limité : actif sur les bactéries gram + ou -
• Large : actif sur les bactéries gram – et +
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Excrétion de l’ATB.
3. Résistance par inactivation enzymatique [βlactamases ; Sensibles aux inhibiteurs (AC)] :
Mécanisme le plus fréquent+++
4. Modification de la cible bactérienne de l’ATB [Staph meti-R] : Défaut d’affinité de la cible
pour l’ATB.
V. CONCLUSION:
- Les ATBs ont modifié profondément l’évolution de nombreuses infections graves.
- Arrivée d’une nouvelle molécule dite ‘teixobactine’, qui a prouvé son efficacité
- Un antibiotique doit être donnée à la juste dose ; à la bonne fréquence au bon moment
pendant toutela durée prévue du TTT
- La résistance aux ATB : véritable problème de santé mondiale
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
LES ANTI-INFLAMMATOIRES :
I. INTRODUCTION :
L’inflammation est une réaction de défense des êtres vivants à une lésion ou à une
stimulation cellulaire excessive ou anormale
Peut résulter d’un traumatisme, d’une brulure, d’une irradiation ou d’agents pathogènes.
Cliniquement, elle associe : rougeur, chaleur, œdème et douleur.
C’est un processus habituellement bénéfique, mais peut être néfaste, lorsqu’elle se
développe de manière exagérée et dure trop longtemps (Asthme, athérosclérose…)
Intérêt :
Les anti-inflammatoires sont très utilisés en médecine générale, rhumatologie, ORL,
gynécologie…
Principale cause de pathologies iatrogène (TTT long cours, dose élevée,
Automédication+++)
Peser le bénéfice/Risque devant toute prescription médicamenteuse des AI.
EI+++
II. DEFINITION –GENERALITES:
Les anti-inflammatoires sont des médicaments ayant une action symptomatique contre
l’inflammation.
Les AI se répartissent en 2 classes :
AINS :
-Non spécifiques : Anti Cox1 et anti Cox2 AIS :
-préférentiels des Cox2 -Naturels
-Spécifiques : Anti Cox 2. -Synthétiques.
III. AINS :
A. Mécanisme d’action
Tous les AINS possèdent le même mécanisme d’action : Inhibition des enzymes
cyclooxygénases (Cox) et donc inhibition de la synthèse des prostaglandines (impliquées
dans les phénomènes inflammatoires).
L’inhibition de la Cox1 (constitutive) est responsable des EI : Toxicité gastrique, rénale et
allongement du TS.
Inhibition de la Cox2 (inductible) est responsable des effets pharmacologiques : AI,
Antalgiques, antipyrétique.
B. Classification
1. AINS non spécifiques :
1. Aspirine/Acide acétyle-salicylique
Effets pharmacologiques :
-Anti-inflammatoire à dose élevée (3g/j)
-Antalgique
-Antipyrétique
- Antiagrégant plaquettaire
-Uricosurique à dose élevée(4g/j)
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Espacer les prises minimum 4h, réduire les doses chez les sujets âgés.
2. Phénylbutazone
Un seul représentant : La butazolidine.
Effets pharmacologiques :
-Anti-inflammatoire
-Uricosurique puissant.
Indications uniquement en rhumatologie.
EI+++, Parmi ses EI : Anémie aplasique++
NB : Devant toute leucopénie et signes d’hémopathies : arrêt immédiat du TTT.
3.Dérivés acéto-indoliques :
Indométacine, Etodolate, Sulindac.
Effets pharmacologiques :
-Anti-Inflammatoire
-Analgésique
-Antipyrétique.
Utilisé dans le traitement chronique des affections rhumatismales.
6. Oxicams :
Piroxicam, Tenoxicam, Méloxicam
EI : Cutanés sévères entrainant un arrêt immédiat du traitement.
C. Règles de prescription :
1. Utiliser les AINS à la dose minimale efficace, pendant la durée la plus courte possible.
2. Prise au milieu des repas.
3. En cas de douleur chronique, réévaluer régulièrement la nécessité et l’efficacité du
traitement par AINS, qui n’est que symptomatique.
4. Boire beaucoup si utilisation chronique (Problèmes rénaux), Sujets âgés++
5. Ne pas associer 2 AINS.
6. Si un AINS n’est pas efficace, il est licite de prescrire un autre.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
7. Prendre en considération :
a. Facteurs de risque individuels du patient.
b. Profil de sécurité d’emploi propre à chaque AINS.
c. Préférences personnelles du patient.
C. Règles de prescription :
1. La corticothérapie ne doit être entreprise que si elle est indispensable.
2. Dose minimale efficace, respect du rythme circadien.
En général : 1 prise matinale (8 h) parfois 2 à 3 prises/jour
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
3. Augmentation progressive de la dose
4. Réduire la posologie par paliers lors du sevrage (Sinon, risque de rebond de la
pathologie traitée)
5. Corticothérapie courte (10j) permet l’arrêt brutal et pas de surveillance
6. Mesures alimentaires : Régime désodé, pauvre en glucides et lipides,
normocalorique et riches en protéines.
7. Mesures médicamenteuses avec surveillance régulière si TTT prolongé : Apport
calcique (prévenir ostéoporose), apport potassique, pansements gastriques à
prendre à distance.
D. Effets indésirables :
1. Troubles endocriniens+++ :
ISR par atrophie corticosurrénalienne (inhibition axe HHS)
Syndrome de cushing.
Diabète, Hyperlipidémie
3. Déficits musculo-squelettiques :
Atrophie musculaire.
Ostéoporose - Ostéonécrose épiphysaire.
4. Troubles gastro-intestinaux :
Epigastralgies.
Ulcère simple, hémorragie ou perforation d’ulcère
5. Troubles dermatologiques :
Atrophie cutanée, vergetures, érythèmes
Retard cicatrisation
Troubles pigmentation
6. Troubles neuropsychiques :
Etat de surexcitation, euphorie
Etat dépressif, confusion, Insomnie
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
8. Problèmes infectieux : Bactérien, Viral, Mycosique
E. Dermocorticoïdes :
Classe 1 : Activité faible
Classe 2 : Activité modérée.
Classe 3 : Activité forte.
Classe 4 : Activité très forte.
Action immunosuppressive rapide
En cas de dermatose chronique on commence par le corticoïde le plus fort, on adapte
ensuite en fonction des faits suivants :
- Plus la surface est grande plus il y a de risques d’effet systémique
- Sur le visage éviter les dermocorticoïdes de classe 4
- Chez l’enfant limiter la prescription des dermocorticoïdes de classe 3
V. CONCLUSION :
Les anti-inflammatoires constituent une classe de médicaments très utilisés mais parfois
très nocifs.
Peser le bénéfice/risque avant toute prescription
Respect des règles de prescription +++
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
LES ANTICOAGULANTS :
MODALITES DE PRESCRIPTION ET SURVEILLANCE THERAPEUTIQUE.
Introduction :
- La coagulation est une étape de l’hémostase, c’est un processus qui permet l’interruption d’un
saignement dû à une lésion vasculaire.
- Les anticoagulants sont des médicaments capables d’interférer dans la cascade de coagulation.
- Importance d’une bonne évaluation de la balance bénéfice risque lors de la prescription chez le
sujet âgé.
Intérêts :
- Pierre angulaire dans la prise en charge des troubles thromboemboliques
- Pourvoyeurs d’effets secondaires.
- Importance de l’éducation du patient et de la surveillance biologique (INR++)
Plan
I. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
II. CLASSIFICATION
III. CARACTERISTIQUES (Mécanisme d’action,
Modalités de prescription, modalités de surveillance)
A. Héparines
B. Antivitamines K (AVK)
C. Fondaparinux
D. Anticoagulants oraux direct (AOD)
IV. CONCLUSION
I. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
II. CLASSIFICATION :
A. Héparines
- Héparine non fractionnée HNF
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
- Héparine de bas poids moléculaire HBPM.
B. Antivitamines K
C. Pentasaccharide (Fondaparinux)
D. Anticoagulants oraux directs
- Anti Xa: Xabans (rivaroxaban, apixaban...)
- Anti IIa: anti thrombines directs (dabigatran)
V. CARACTERISTIQUES :
A. Héparine :
L’héparine agit en potentialisant l'effet de l'Antithrombine III sur les facteurs lIa et Xa.
NC : Antidote de l’héparine est la protamine
1mg de Protamine 100 UI d’héparine.
Mécanisme d’action
Ils ont une activité anti Xa supérieur à l’activité anti thrombine.
Modalités de prescription :
Administration Par voie sous cutanée
Molécules : Enoxaparine(Lovenox), Daltéparine...
Indications : Presque les mêmes que celles du HNF.
NC : L’HBPM est prescrite en post op d’une chirurgie nécessitant l’immobilisation
temporaire ou prolongé
Posologies : Dose curative est en moyenne de 100UI/kg/12h
EI : Hémorragie, thrombopénies, thrombocytoses...
Surveillance:
Mesure de l'activité anti-Xa ou héparinémie.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Taux de Plaquettes : Risque de thrombocytopénie immuno-allergique.
B. LES ANTIVITAMINES K :
Mécanisme d’action :
-Les AVK inhibent la formation par le foie des facteurs de coagulation vitamine K
dépendants (II, VII, IX et X).
-2 grandes classes :
-Coumariniques : Ex SINTROM
-Dérivés de l’Indanidione : Ex PREVISCAN.
Modalités de prescription :
Souvent prescrit en relais d’une héparinothérapie initiale (période de
chevauchement)
Par voie orale, de longue durée.
Dose initiale de 1 cp/j pris le soir de préférence à heure fixe
Indications:
-Ce ne sont pas des médicaments d’urgence.
-Ils sont utilisés dans le TTT et la prévention des maladies thromboemboliques, FA,
Prothèse valvulaires.
Surveillance :
Indispensable, doit permettre de déterminer la posologie optimale pour chaque
patient afin d'obtenir une efficacité́ anticoagulante avec un risque hémorragique
ou thrombotique minimal.
Surveillance clinique : c’est celle de l’efficacité du traitement et le dépistage de
manifestations hémorragiques éventuelles (hématuries, gingivorragies…).
Surveillance Biologique : INR +++ (Valeur cible 2 à 3)
-Tous les jours à partir du 3ème ou 4ème jour de l'instauration du traitement
jusqu'à obtention de l'équilibre.
-Puis 2 à 3 fois par semaine pendant les 2 premières semaines
-Puis, au minimum, une fois par mois.
NB : Tout changement de posologie, toute nouvelle prise et tout arrêt de
médicament ou tout problème médical (Inf, vomissement) associé aux AVK
nécessitent un contrôle de l’INR.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Indications:
-Prophylaxie des troubles thromboemboliques veineux
-Traitement curatif des TVP et de l’embolie pulmonaire
-Syndromes coronaires aigus
Pas de surveillance biologique
D. ANTICOAGULANTS ORAUX DIRECTS : AOD
VI. CONCLUSION :
- Les anticoagulants sont des médicaments dont la prescription doit être prudente avec un
suivi clinique et biologique du patient.
- Tout médecin généraliste doit au quotidien doit proposer une gestion appropriée du
traitement anticoagulant++++
- Ils peuvent être prescrits dans un but prophylaxie aussi bien que curatif dans le cadre de
troubles thromboemboliques.
- Les nouveaux anticoagulants oraux ont démontré leur efficacité mais restent moins utilisé
vu le coût plus élevé.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
LES ANTIAGREGANTS PLAQUETTAIRES :
Plan :
I. Introduction
II. Rappel physiologique
III. Classification
A. Inhibiteurs de la COX1
1.Mécanisme
2.Modalités de prescription :
a) Posologie b) Indications c) Contre-indication
3-Surveillance
B. Inhibiteur de l’ADP
1.Mécanisme
2.Modalités de prescription :
a) Posologie b) Indications c) Contre-indication
3-Surveillance
C. Antagonistes du récepteur GPIIb-IIIa
1.Mécanisme
2.Modalités de prescription :
a) Posologie b) Indications c) Contre-indication
3-Surveillance
D. Nouveautés : Persantine
IV. Conclusion
I. Introduction :
L'hémostase primaire est un processus physiologique essentiel au maintien de la fluidité du sang
(homéostasie), Elle représente l'ensemble des interactions complexes entre la paroi vasculaire, les
plaquettes et les facteurs de la coagulation.
Les antiagrégants plaquettaires (AAP) sont des médicaments capables d’inhiber les fonctions
plaquettaires.
Ces médicaments sont efficaces dans les affections thrombotiques artérielles, cardio-vasculaire et
cérébro-vasculaire d’origine athéromateuse dans :
La prévention primaire
La prévention secondaire +++
Les principales molécules prescrites en pratique médicale sont : L’Aspirine et le Clopidogrel.
Intérêts :
L’athérosclérose est la 1ère cause de mortalité dans le monde.
Importance de la surveillance surtout pour la population gériatrique.
II. Rappel physiologique : Hémostase primaire :
L'endothélium vasculaire est une surface non thrombogène à l'état physiologique.
Lors d'une brèche vasculaire, l'endothélium est endommagé et le sous-endothélium (surface
thrombogène) est soudainement exposé à la circulation.
Donc on aura :
1) Adhésion : les plaquettes adhèrent à cette surface thrombogène grâce à l’interaction entre le
complexe glycoprotéique de la Mb plaquettaire (Rc GP Ib) et le Facteur de Von Willebrand présent à
la surface du sous endothélium.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
2) Activation des plaquettes et libération du contenu de leurs granules (ADP..) provoquant le
recrutement d’autres plaquettes.
3) Agrégation plaquettaire : Accolement des plaquettes et formation du thrombus blanc (clou
plaquettaire) en utilisant le fibrinogène qui se fixe sur les Rc GP IIb IIIa
NC : les AAP inhibent essentiellement la phase d’activation plaquettaire.
III. Classification :
On classe les AAP en 3 familles :
-Inhibiteurs de la cyclo-oxygénase1
-Inhibiteurs de la voie de l’ADP
-Antagonistes du récepteur GPIIb IIIa
2.Modalités de prescription :
Posologie :
Effet antiagrégant à 75-500mg/j.
NC : Sa toxicité est dose-dépendante.
Durée d’action : 7J
Indications :
Syndrome coronarien aigue (avec et sans sus décalage du ST) : 75-160 mg/j
Athérosclérose significative (Angor stable, post infarctus, AVC ischémique, AOMI)
Fibrillation auriculaire.
Contre-Indications :
Absolues : Allergie à l’aspirine, UGD évolutif, Syndrome Hémorragique.
Relatives : Asthme et Grossesse (dernier trimestre).
NC : Le Sd de Widal comporte la triade Asthme, Polypose nasale et l’intolérance à l’aspirine
3.Surveillance :
Clinique : Surveillance Des EI : gingivorragies, épistaxis, hémorragie digestive, UGD...
Signes hémorragiques : Pâleur, Hypotension, sueurs, malaise…
Biologique : Les dosages plasmatiques ne sont pas nécessaires en pratique courante
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
2. Modalités de prescription :
Posologie :
CLOPIDOGREL 75mg (PLAVIX): Un cp 75 mg après une dose de charge de 4 cp.
TICAGRELOR 90 mg (BRILIQUE): 1 cp x2 par jour après une dose de charge de 180mg.
PRASUGREL 10mg (EFFIENT): 10mg par jour après une dose de charge de 60mg.
Durée d’action : 7j.
Indications :
Allergie à l’Aspirine.
Associé à l’Aspirine en cas dans le syndrome coronarien aigu et après angioplastie coronaire
(effet antiagrégant supérieur+++)
AVC ischémique.
AOMI.
Contre-Indications :
Allergie à la Clopidogrel/ticagrelor/Prasugrel
Allaitement
Autres contre-indications : identiques à celles de l’aspirine.
3. Surveillance :
Clinique : Risque hémorragique : gingivorragies, épistaxis, hémorragie digestive…
Signes hémorragiques : Pâleur, malaise, hypotension, sueurs…
Biologique : Les dosages plasmatiques ne sont pas nécessaires en pratique courante
2. Modalités de prescription :
Posologie :
Abciximab : Bolus de 0,25 mg/kg, suivi d’une perfusion de 0,125 μg/kg/min pendant 12 à 24 h.
Tirofiban : par voie intraveineuse à une vitesse de perfusion initiale de 0,4 μg/kg/min pendant
30 minutes, puis elle doit être poursuivie à une vitesse de perfusion de 0,1 μg/kg/min.
NB : La manipulation de ces médicaments ne se fait qu’en milieu spécialisé (salle
de coronarographie, USIC…)
Indications :
L’angioplastie coronaire complexe.
En salle de cardiologie interventionnelle.
Contre-Indications :
Allergie connue au produit.
Autres contre-indications : identiques à celles des inhibiteurs de l’ADP.
3. Surveillance :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Clinique : signes hémorragiques : gingivorragies, épistaxis, hémorragie digestive, pâleur,
malaise, hypotension, sueurs…
Numération plaquettaire 4 à 6 h après l’initiation du traitement puis de façon quotidienne
jusqu’à l’arrêt du traitement.
Risque de thrombopénie potentiellement sévère et grave.
IV. Conclusion :
Les AAP sont essentiellement utilisés dans la prévention et le traitement des accidents thrombotiques.
Sont de 3 classes : Inhibiteurs de la Cox1, inhibiteurs de la voie ADP, inhibiteurs du Gp IIb IIIa.
Ils ne nécessitent pas une surveillance particulière sauf pour les inhibiteurs de la GP IIb IIIa.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
MECANISME D’ACTION DES MEDICAMENTS
I. INTRODUCTION
II. NOTION D’EFFET PHARMACODYNAMIQUE
III. MECANISMES D’ACTION
A. ACTION PAR FIXATION SPECIFIQUE :
B. ACTION SANS FIXATION SPECIFIQUE
C. ACTION SUR LES ORGANISMES ETRANGERS
D. ACTION LIEE AU REMPLACEMENT D’UNE SUBSTANCE ENDOGENE ABSENTE OU EN QUANTITE INSUFISANTE
IV. CONCLUSION
I. INTRODUCTION
- Mécanisme d’action d’un médicament c’est son interaction avec sa « cible pharmacologique » qui conduit à
une cascade d’événements aboutissant à un effet pharmacodynamique.
- Une classe pharmacologique correspond à l’ensemble des médicaments qui agissent sur une même cible pour
exercer un même effet pharmacologique.
- Il existe une grande diversité des cibles médicamenteuses :
● Endogène : constituants de l’organisme.
● Exogène : étrangères à l’organisme (bactéries, virus...)
Intérêts : La compréhension des mécanismes d’actions des médicaments permet :
✔ L’amélioration des modalités d’administration
✔ Mieux prévenir les effets indésirables.
✔ Ouvrir les voies de développement des nouveaux médicaments
- Enzymes : les médicaments peuvent : activer ou inhiber le fonctionnement de l’enzyme ou détourner son
activité enzymatique.
EX : ASPIRINE : inhibition de la cyclo-oxygénase : effet anti inflammatoire et anti agrégant plq
-Transporteurs : transport des ions et des petites molécules physiologiques à travers les membranes cellulaires :
• des transports passifs
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
• des transports actifs, avec dépense d'énergie (pompes). C'est la cible de médicaments qui activent ou
inhibent leur fonctionnement
EX : DIURETIQUES : inhibent la sécrétion de certains ions par les cellules tubulaires rénales.
-Canaux ioniques : Passage sélectif de certains ions (Na+, K+, Ca++, Cl-) + gradient électrochimique,
EX : LES DIGITALIQUES : inhibiteurs de la pompe NA/K/ATPase
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Le médicament recouvre un défaut de synthèse pathologique (insuline, dopamine, facteurs anti
hémophiliques) un défaut de synthèse physiologique (ttt ostrogénique après ménopause) ou un défaut
d’apport (vit D, vit B12).
IV. CONCLUSION
Les mécanismes d'action des médicaments sont multiples et complexes.
La bonne compréhension des mécanismes d’action est CRUCIALE dans le développement de nouvelles
molécules.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
La glycémie : Régulation et exploration
I. INTRODUCTION :
Le glucose est un substrat énergétique essentiel.
La glycémie ou La concentration sanguine du glucose, dépend du glucose entrant dans la circulation, et de
celui utilisé.
Elle est soumise à une régulation physiologique étroite
Intérêt :
- Physiologique : importance des glucides dans le métabolisme énergétique de la cellule, notamment
des cellules nerveuses,
- Pathologique : Fréquence très grande du diabète sucré, problème de santé publique national et international.
L’enfant fait beaucoup d’hyperglycémie car <2 ans pas de réserves glycogéniques.
- Biochimique : Moyens d'exploration visant essentiellement à dépister le diabète au stade infra clinique.
II. REPARTITION :
Sources :
Glucides alimentaires
Production endogène principalement hépatique
- glycogénolyse : Dégradation du glycogène
- Néoglucogenèse : Formation de glucose à partir de substrats non glucidiques.
Stockage : surtout hépatique sous forme de Glycogène.
Circulation : au niveau du sang, définit la glycémie qui est soumise à une régulation étroite.
Comprise, chez un sujet normal à jeun, entre 0,8 et 1,10 g/l.
Elimination : Glycosurie apparait quand la glycémie dépasse 1,8g/l
A. Diabète de type 1 : secondaire à une destruction des cellules β pancréatique entraînant une carence
totale en insuline.
Auto-immun
Idiopathique
B. Diabète de type 2 : dit polygénique résulte de la conjonction de plusieurs gènes de susceptibilité dont
l’expression dépend de facteurs d’environnement, 2 mécanismes : Insulino résistance et Insulino
déficience.
C. Diabète gestationnel
A. L'insuline :
Polypeptide de 51 AA sécrété par les cellules β des ilots de Langerhans du pancréas, en réponse
à une augmentation de la glycémie.
Elle est synthétisée sous forme d'une pro hormone, la pro-insuline. Celle-ci est clivée puis
sécrétée sous forme d'insuline et de peptide C.
Seule hormone hypoglycémiante
B. Le glucagon
C'est un polypeptide, sécrété par les cellules α des ilots de Langerhans du pancréas, sa sécrétion
diminue sous l'influence d'une augmentation de la glycémie.
Ses effets sont opposés à ceux de l'insuline : il stimule la glycogénolyse hépatique (mais pas
musculaire) par activation de la glycogène phosphorylase, la néoglucogenèse,
Stimule la lipolyse et la cétogenèse.
V. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE/EXPLORATIONS :
A. Phase pré-analytique
1. Glycémie à jeun :
Jeûne de 8 heures
Sang veineux sur tube anti glycolytique
Dosage dans les 2H
2. HbA1c : Tube EDTA
3. Dosage hormonaux (Insuline, glucagon, cortisol, peptide C) : Tube sec
4. Glycosurie :
Par bandelettes, ou par dosage sur urines de 24H, Normalement = 0.
5. Glycorachie :
2/3 de la glycémie. Doit être interprétée parallèlement à un dosage sanguin réalisé au même moment.
Dosée en routine en cas de suspicion de méningite bactérienne où elle est diminuée en relation avec le
métabolisme bactérien.
B. Phase analytique :
- Méthodes Enzymatiques : les plus fiables
Glucokinase : GOD/POD (glucose oxydase associée à la peroxydase)
Héxokinase : HK/G6PDH (héxokinase G6PDH)
- HPLC chromatographie échangeuse d’ions : HB1Ac.
Dr A. Boutaleb
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HK/G6PDH: 0,70 à 1,05 g/l
B. Chroniques :
Micro angiopathies : Rétinopathie, néphropathie, neuropathie
Macro angiopathies : AOMI, IDM, AVC
Pied diabétique
VII. Conclusion :
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Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
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L’eau
I. Introduction
II. Répartition :
1. Eau intracellulaire
2. Eau extracellulaire
III. Bilan :
1. Entrées
2. Sorties
IV. Métabolisme :
1. Mouvements de l’eau :
a. A travers la membrane intestinale
b. A travers la membrane cellulaire
c. A travers la membrane capillaire
2. Transferts néphroniques :
a. Glomérule
b. Tube contourné proximal
c. Partie descendante de l’anse de Henlé
d. Partie ascendante de l’anse de Henlé et partie initiale du tube contourné distal
e. Partie distale du tube contourné distal et canal collecteur
V. Régulation
1.sensation de soif
2.hormone antidiurétique
VI. Conclusion
I. Introduction :
L’eau est un élément fondamental de l’organisme
Représente 60 % du poids du corps
Varie en fonction de : L’âge, le sexe et l’adiposité.
Répartie en 2 compartiments : intra et extra cellulaire
Se présente sous 2 formes : eau libre : circulante et eau liée : d’imbibition des colloïdes
L’eau suit les mouvements du NaCl
II. Répartition :
A. Eau extracellulaire : 20 % du poids corporel
Secteur plasmatique : 5 % du poids corporel
Composition : Electrolytes – Protéines – Urée - Glucose
Secteur interstitiel :15 % du poids corporel
Comprend : L’eau intercellulaire - La lymphe - L’humeur aqueuse - LCR
Composition : voisine du secteur plasmatique mais absence de protéines
Secteur trans-cellulaire :
Comporte les sécrétions digestives et ultrafiltrat glomérulaire.
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B. Eau intracellulaire : 40 % du poids corporel
C’est l’eau contenue dans les cellules séparée du compartiment extracellulaire par la
membrane cellulaire.
III. Bilan :
A. Entrées :
o Exogènes : 2 à 2.5 l/j
Boissons : 1400 ml/j
Aliments : 850 ml/j
o Endogènes : eau d’oxydation formé lors du métabolisme des protides, lipides et des
glucides, 350 ml/j
B. Sorties :
o Rénales : 1.5 l/j
o Poumons : 400 ml/j
o Peau :
Perspiration : 100 ml/j
Transpiration : 400 ml/j
o Pertes digestives : 200 ml/j
IV. Métabolisme :
A. Mouvements de l’eau :
1. A travers la membrane intestinale :
-L’absorption intestinale est passive selon un gradient osmotique
-90% au niveau du jéjunum et 10 % au niveau du colon ascendant
-Il existe 2 flux : Entrant (de la lumière vers le plasma) et sortant (du plasma vers la
lumière), le flux entrant est supérieur que le flux sortant, Ils peuvent s’inverser en cas
de diarrhée.
A. La sensation de soif
-Stimulée principalement par l’hyperosmolalité détectée par les osmorécepteurs
hypothalamiques, et accessoirement par la diminution du volume plasmatique détectée
par les volo et barorécepteurs
-Un apport d’eau minimum 1.5 l/j est nécessaire pour couvrir les pertes physiologiques.
B. L’hormone antidiurétique :
-Elle est synthétisée au niveau des noyaux supra-optiques et para-ventriculaires de
l’hypothalamus et stockée au niveau de la posthypophyse pour être libérée quand:
-La volémie diminue au moins de 15 %
-L’osmolalité plasmatique dépasse 300 mosm/Kg
-Elle augmente la perméabilité du canal collecteur à l’eau, permettant sa réabsorption
Dr A. Boutaleb
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passive le long du canal grâce au gradient osmotique cortico-papillaire
VI. Conclusion :
-L’eau est un élément essentiel à la vie
-Entre dans la constitution de tout organisme
-Répartie en 2 secteurs intra et extra cellulaire
-Le maintien de l’équilibre hydrique et donc l’homéostasie du milieu intérieur est capitale
Dr A. Boutaleb
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Le métabolisme du Sodium
I. Introduction
II. Répartition du sodium
III. Bilan :
1. Entrées
2. Sorties
IV. Métabolisme :
1. A travers la membrane intestinale
2. A travers la membrane cellulaire
3. Transferts néphroniques :
V. Régulation
1.regulation locale (rénale)
2.regulation systémique (hormonale)
3.regulation nerveuse (SNS)
VI. Conclusion
I. Introduction :
C’est le principal cation du compartiment extracellulaire : Natrémie = 132 à 142 mmol/l
NaCl et NaHCO3 constituent 95 % des osmolytes du plasma
La quantité totale du sodium dans l’organisme est le déterminant majeur du volume
extracellulaire.
Reflète l’osmolarité extracellulaire et l’hydratation intracellulaire
Osmolarité : 2 x sodium + glucose + urée
Sa régulation est assurée essentiellement par le rein.
Intérêt : -Un trouble de la natrémie reflète dans l’immense majorité des cas un trouble de
l’hydratation cellulaire et donc un trouble du bilan hydrique.
-Rapidité d’installation des dysnatrémies.
II. Répartition :
Pool total en Na+ dans l’organisme = 60 mmol/Kg
A. 70 % échangeable :
1. 63 % dans le compartiment extracellulaire :
50 % dans le secteur interstitiel
13 % dans le secteur plasmatique = 142 mmol/l
2. 7 % dans le compartiment intracellulaire
B. 30 % non échangeable : fixe sur le cristal osseux
Ce gradient de concentration intra et extracellulaire est due à la pompe Na+/K+ ATPase
membranaire qui expulse 3 Na+ et fait entrer 2 K+.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
III. Bilan :
A. Entrées : Alimentaires : 9 à 12 g/j (sel de cuisine 50 %)
B. Sorties :
1. Rénales 90 % : régulées et égales aux apports
2. Extrarénales (digestives et cutanées) 10 % : non régulées et négligeables
NC : les sorties extra-rénales deviennent importantes au cours de la mucoviscidose
et de l’insuffisance rénale et au cours des diarrhées hydro- électrolytiques.
IV. Métabolisme :
A. Absorption intestinale :
Se fait activement au niveau de l’estomac, l’intestin grêle et le colon
Absorption digestive du sodium est rapide et quasi complète.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
V. Régulation :
A. Régulation locale/rénale :
Le rein régule la quantité de Na excrété en fonction de l’absorption de Na pour avoir une
concentration en Na et un volume extracellulaire constant.
1. Balance glomérulo-tubulaire :
La fraction de Na+ et d’eau réabsorbé au niveau du tube contourné proximal est toujours
constante de 67 % quelque soit les variations du DFG.
2. Le rétrocontrôle glomérulo-tubulaire :
-Lorsque le DFG augmente de façon importante, le flot tubulaire et la quantité de NaCl
augmente au niveau de la macula densa ce qui stimule la libération d’un médiateur
non identifié.
-Ceci a pour conséquence de diminuer le DFG et donc la quantité de Na+ filtré par
rétrocontrôle négatif
B. Régulation systémique/hormonale :
1. Stimuli = variation de la volémie efficace
-Détectée par les volo ou barorécepteurs
-Ceux-ci se trouvent au niveau de :
L’oreillette droite, les sinus carotidiens, la crosse aortique agissant
sur le système sympathique ou le facteur atrial natriurétique
L’artère glomérulaire afférente agissant sur le système rénine
angiotensine et la balance glomérulo-tubulaire.
2. Les effecteurs :
Système rénine angiotensine aldostérone SRAA :
-L’aldostérone : Augmente la réabsorption du Na+ au niveau du tube
contourné distal et canal collecteur couplée à l’excrétion de H+ et K+
Facteur atrial natriurétique :
-Peptide sécrété par les myocytes auriculaires de l’oreillette droite suite à
l’hypervolémie. Il induit une natriurèse par :
-Augmentation du DFG
-Diminution de la réabsorption du Na+ au niveau du canal
collecteur
Hormone antidiurétique :
-Libérée par la post-hypophyse quand :
La volémie diminue d’au moins de 15 %
Lorsque l’osmolalité plasmatique dépasse 300 mosm/Kg.
-Augmente la réabsorption passive de l’eau au niveau du canal collecteur
et la réabsorption du sodium au niveau de la branche ascendante large de
l’anse de Henlé
Cortisol = Aldostérone
Prostaglandines E2 e A2, progestérone : Natriurétiques.
VI. Conclusion :
-Le sodium est le principal cation extracellulaire
-Les entrées sont alimentaires et les sorties sont essentiellement rénales
-La régulation du bilan de sodium se fait essentiellement par contrôle de l’excrétion rénale
du sodium.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Le métabolisme du Potassium
I. Introduction
II. Répartition du potassium
III. Bilan :
1. Entrées
2. Sorties
IV. Métabolisme :
1. A travers la membrane intestinale
2. A travers la membrane cellulaire
3. Transferts néphroniques
V. Régulation
1.balance interne
2.balance externe
VI. Conclusion
I. Introduction :
C’est le principal cation intracellulaire
Sa quantité totale dans l’organisme est de 50 à 55 mmol/Kg
Reflète l’osmolarité intracellulaire
Sa régulation est assurée essentiellement par le rein
Intérêt : Joue un rôle important dans :
-Le métabolisme cellulaire (respiration cellulaire, activité énergétique, synthèse des
protéines)
-L’excitabilité neuro-musculaire
-La contractilité cardiaque
II. Répartition :
Pool total en K+ = 50 à 55 mmol/Kg :
A. 90 % échangeable :
-98 % intracellulaire :
-Concentration = 150 mEq/l
-Muscle, myocarde, globule rouge
-2 formes : ionisée, liée aux protéines
-2% extracellulaire : kaliémie = 3.5 à 4.5 mEq/l
B. 10 % non échangeable : au niveau de l’os
Ce gradient de concentration intra et extracellulaire est due à la pompe Na+/K+ ATPase
membranaire qui expulse 3 Na+ et fait entrer 2 K+
Toute variation de ce gradient aura des conséquences sur l’excitabilité neuromusculaire
III. Bilan :
A. Entrées : Alimentaires (fruits, légumes et viandes) : 4 à 6 g/j
B. Sorties :
1. Rénales 90 % : régulées et égales aux apports
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
2. Extrarénales (digestives et cutanées) 10 % : Non régulées et négligeables,
deviennent très importantes en cas de diarrhée.
IV. Métabolisme :
A. Absorption intestinale :
La totalité du potassium ingéré est absorbé
Absorption active selon un gradient électrochimique (suit les mouvements du
Na+)
B. Transferts à travers la membrane cellulaire :
A l’état stable, les compartiments intra et extracellulaires sont iso-osmotiques
->Les transferts nets d’eau et d’électrolytes à travers la membrane cellulaire
sont nuls.
Dans certains états de déséquilibre, le transfert du potassium passe par le biais
des pompes Na+/k+/ATPase du :
Secteur extracellulaire vers le secteur intracellulaire : alcalose, hypo-
osmolalité plasmatique
Secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire : acidose, hyper-
osmolalité plasmatique
NB : L’osmolalité intracellulaire est liée au potassium
L’osmolalité extracellulaire est liée au sodium
V. Régulation :
VI. Conclusion :
Le potassium est le principal cation intracellulaire
Les entrées sont alimentaires et les sorties sont essentiellement rénales
La régulation du bilan potassique est assurée par une balance interne(immédiate)
jugulant l’hyperkaliémie post-prandiale et une balance externe intervenant
secondairement pour assurer l’excrétion rénale.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-Sous forme de calcium ionisé, dans le duodénum++ et le
24. MÉTABOLISME & jéjunum
EXPLORATION DE L’ÉQUILIBRE 3. Excrétion du calcium :
Élimination fécale : Ca alimentaire + Ca des sucs
PHOSPHOCALCIQUE : Digestifs sous forme de phosphates, carbonates, savons.
Élimination urinaire: seul le Ca ultrafiltrable qui est
INTRODUCTION : filtré à travers le glomérule rénal et plus de 95% sera
-Ensemble des mécanismes permettant la régulation de réabsorbé essentiellement au niveau du tube
l’homéostasie du Ph et Ca. proximal.
-le métabolisme du calcium et du phosphore sont Pas de seuil maximal de réabsorption, la calciurie va
étroitement liés. dépendre de la calcémie.
- Quantitativement, ils prédominent dans le tissu osseux
sous forme de cristaux d'hydroxyapatite, et interviennent II – Métabolisme du phosphore :
dans la résistance mécanique de l'os.
A– Répartition :
Intérêt :
Le phosphore est en quantité moindre par rapport au
Le Ca est le constituant principal de l’os++, intervient
calcium.
dans la formation squelettique, la contraction
On le trouve dans :
musculaire(cardiaque++) la coagulation.
Les os sous forme d’hydroxyapatite (85%)
Le Ph participe à la synthèse du tissu osseux, principal
Les tissus mous intracellulaires (14%)
tampon intracellulaire et urinaire (Equilibre acide
Une petite part dans le plasma (1%)
base), source d’énergie chimique (ATP, GTP) et entre
On distingue les phosphates organiques (ATP et
dans la synthèse des acides nucléiques.
Phospholipides) et les phosphates inorganiques qui
La gravité d’un déséquilibre phosphocalcique par
sont ultrafiltrables.
altération de la régulation de son métabolisme : Mort par
La phosphatémie correspond aux phosphates
fibrillation ventriculaire lors d’une hypercalcémie
inorganiques plasmatiques.
par exemple.
B– Bilan du phosphore :
I – Métabolisme du Calcium:
1. Apports : Alimentation++ (Produits laitiers, Viandes,
A – Répartition: céréales)
1. Calcium extracellulaire : 2. Absorption intestinale du phosphore:
Siège: jéjunum, iléon
Calcium ultrafiltrable (libre): 55% Absorption s’effectue en parallèle à l’apport.
o Calcium ionisé 50% 3. Excrétion du phosphore :
o Calcium complexé à des anions 5% Fécale: 30% des phosphates ingérés
(bicarbonates, phosphates, sulfates et citrates) Rénale: Pi ultrafiltrable (90%), réabsorbé
Calcium lié aux protéines : 45% essentiellement au niveau du tube proximal mais il
o Albumine 30% existe un taux max de réabsorption.
o Globulines 15%
La seule forme biologiquement active est le calcium
ionisé
III– RÉGULATION DU MÉTABOLISME
PHOSPHOCALCIQUE :
2. Le calcium intra cellulaire : Une régulation très fine est nécessaire pour maintenir
- 99% du calcium total de l’organisme (1 kg) est contenu
l'homéostasie phosphocalcique.
dans l’os sous forme de cristal d’hydroxyapatite (calcium,
Cette régulation cible trois tissus: TD, os, et rein.
phosphore, H2O). Elle fait intervenir principalement 3 hormones : La
NB : On dose la calcémie totale et non pas la calcémie ionisée, d’où
PTH, la Calcitonine et la vitamine D3.
l’intérêt du dosage de l’albuminémie vu que la calcémie totale
dépend de l’albuminémie et la calcémie ionisée dépend du pH A –PTH :
Secrétée au niveau des glandes parathyroïdes.
B- Bilan: Hormone hypercalcémiante, hypophosphorémiante
Pas d’action directe sur l’intestin.
1. Apports : Alimentaires ++ (Produits laitiers)
Augmente la résorption ostéoclastique.
2. Absorption intestinale du calcium :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Augmente la réabsorption du calcium au niveau rénal. Jamais sur EDTA+++
Diminue la réabsorption du phosphate au niveau Garrot<4min++
rénale. Calcium ionisé :
B –Calcitonine: Sur tube sec ou hépariné
En anaérobiose
Sécrétée au niveau de la glande thyroïde
Acheminement en 15 min T° Ambiante sinon
(thyrocalcitonine)
prlvmt congelé.
Hormone hypocalcémiante, hypophosphorémiante.
Calciurie de 24H
Pas d’action directe sur l’intestin.
Urines de 24h recueillis sur des flacons en plastique
Stimule l’ostéosynthèse.
ou en verre décalcifié.
Diminue la réabsorption des deux ions au niveau rénale.
NC : La calcitonine est instaurée comme traitement de 2. Phase analytique :
l’hypercalcémie. Techniques colorimétriques
Spectrophotométrie : Méthode de référence++
C–Vitamine D3:
3. Phase post-analytique :
Deux sources d'apport :
Valeurs de référence :
L'alimentation (origine animale : vitamine D3 ou
Calcémie : 85-105 mg/l
origine végétale : vitamine D2 qui couvre 1/3 des
2,25-2,60mmol/l
besoins)
Calciurie de 24H : 150-250 mg/24H
La peau sous l'action des UV, couvre 2/3 des besoins.
N.B : Le taux de calcémie ne peut être interprété qu’en
La vitamine D subit deux hydroxylations avant de
fonction de la concentration d'albumine dans le plasma
devenir active (1ère au niveau du foie et la 2ème au niveau
du rein).
Calcium corrigé = Calcium mesuré [mmol/l] +0,02x
NC : En cas d'insuffisance rénale chronique associée à une
[(40 - Albumine [g/l]) ]
hypocalcémie et une carence de vitamine D, il faut traiter
Hypercalcémies :>105mg/l + Protidémie normale.
directement avec la forme active, c'est à dire la 1,25(OH)2-
D3 (calcitriol), Donner simplement de la vitamine D n'a Hypercalcémies néoplasiques (60%) : surtout
aucun effet puisque l'hydroxylation au niveau rénal ne pourra par ostéolyse+++ (tumeurs solides avec
pas se faire avec un rein non fonctionnel. métastases osseuses dans les cancers de
Hormone hypercalcémiante et hyperphosphorémiante. poumons, de sein, de rein)
Augmentation de l’absorption des 2 ions au niveau Hypercalcémies non néoplasiques (40%) :
intestinal +++ Hyperparathyroïdie primitive,
Augmentation de la résorption ostéoclastique de l’os hyperthyroïdies, maladie d’Addison…
ancien. Hypocalcémies : <85mg/l +Protidémie Normale.
Augmentation de la minéralisation osseuse
Parathyroïdienne : hypoparathyroïdie
Pas d’action directe sur le rein.
primitive idiopathique, Hypoparathyroïdie
D. Autres Hormones : chirurgicale après ablation des
1. Phosphatonines FGF23 : Hypocalcémiante parathyroïdes
hypophosphorémiante.
Extra parathyroïdienne : Défaut
2. Hormones sexuelles : favorisent la formation osseuse
d’apport(Dénutrition), d’absorption
3. Hormones Thyroïdiennes : Favorisent la résorption
osseuse digestive(Malabsorption), ou de
4. Cortisol : inhibent l’absorption intestinale du calcium, réabsorption rénale(IRC), ou le résultat
diminuent la minéralisation osseuse. d’une carence en dérivés de la VitD
(Rachitisme chez l’enfant Ostéomalacie
chez l’adulte)
III–DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE/EXPLORATION :
Pseudo-parathyroïdienne : Résistance à la
A – Calcium PTH.
1. Phase pré analytique :
Calcémie totale :
Prélèvement de préférence matin à jeun (Rythme
B-Phosphates :
circadien++) 1. Phase pré-analytique :
Sur tube sec ou hépariné. Phosphatémie, Phosphaturie de 24H.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Prélèvement sur tube sec ou hépariné -Cette régulation est assurée principalement par 3
Matin à jeun, au repos. hormones : PTH, Vit D3, Calcitonine.
Dosage dans les 2h.
Urines de 24H.
2. Phase analytique :
Méthodes colorimétriques.
3. Phase post-analytique :
Phosphatémie : 30-40 mg/l
Phosphaturie de 24H : 300-800 mg/24H (peu d’intérêt
car Très variable en fonction des conditions
alimentaires)
Hyperphosphatémie :
Insuffisance Rénale
Hypoparathyroïdie
Intoxication a la VitD
Hypophosphatémie :
Hyperparathyroïdie
Carence en vitamine D : Ostéomalacie, Rachitisme
C– Dosage hormonaux :
1 – PTHi:
Pré-analytique : prélèvement matin à jeun sur
tube sec.
Analytique : techniques immunométriques.
Post analytique : Valeur de référence (15-68mg/l)
2 – PTHrp : related peptide
Peptide sécrété par des tumeurs épidermoïdes de la
sphère ORL et du poumon ainsi que par des tumeurs
de l'ovaire, du sein et par certaines leucémies.
Présente une analogie de structure avec la PTH et
reproduit en conséquence, le même effet au niveau de
l'os et du rein avec hypercalcémie,
hypophosphorémie.
3 –Métabolite de la Vitamine D :
Pré analytique : Tube hépariné ou EDTA.
Analytique : Immunométrie, HPLC couplée à la
spectrométrie de masse (MS)
Post analytique : N>30ng/l
4- Dosage du FGF23 :
Pré analytique : EDTA.
Analytique : ELISA
Post analytique : La concentration en FGF-23 suit un
rythme nycthéméral, avec un nadir vers minuit et un
maximum en début de matinée.
CONCLUSION :
- Les principaux organes impliqués dans le métabolisme
phosphocalcique sont : Intestin, Rein et Os.
-Ce métabolisme est soumis dans l’organisme à une étroite
régulation.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Métabolisme des lipides et exploration
PLAN :
I. INTRODUCTION
II. STRUCTURE
III. CLASSIFICATION ET ROLE
IV.METABOLISME
V.EXPLORATION
VI.CONCLUSION
I. INTRODUCTION
Les lipides plasmatiques existent sous 3 formes : Les Triglycérides, le cholestérol et les
Phospholipides.
Le CT et les TG sont insolubles dans l’eau.
Les PLP possèdent un groupement hydrophile et un autre groupement hydrophobe, ils sont
solubles dans l’eau.
Pour que les TG et le CT puissent devenir solubles et circuler dans le sang, ils s’associent à
des protéines qu’on appelle APOPROTEINES, leur association forme les Lipoprotéines.
Intérêt :
Fréquence des hyperlipoprotéinémies et leur retentissement sur la paroi artérielle
(athérosclérose), constituant ainsi un facteur de risque cardiovasculaire modifiable.
II. STRUCTURE :
Leur partie interne comprend des lipides insolubles : Les TG et le CT estérifié.
Ces derniers sont entourés par les PLP avec :
-Leur groupement hydrophobe recourbé vers les TG et le CTE
-Leur extrémité hydrophile dirigée vers l’extérieur.
Entre les PLP on va trouver : Les apoprotéines et le CT non estérifié.
IV. METABOLISME :
Les lipoprotéines sont synthétisées dans le foie et l’intestin grêle.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Les HDL vont venir nettoyer les vaisseaux en captant le CT, en l’estérifiant et en
permettant ainsi d’avoir de plus en plus de CT estérifie au milieu de la structure de la
lipoprotéine.
V. EXPLORATION :
A. Prélèvement :
Sujet à jeun depuis 12 heures.
Sérum ou plasma hépariné.
N.B : ASPECT DU SÉRUM :
-Jaune citrin clair = Normal
-Lactescent ou opalescent = Anormal Réexamen après une nuit.
B. Bilan lipidique standard :
1. Dosage des Triglycérides :
TG →→→ AG + glycérol →→→→→ glycérol-P →→→ P-di-oh-acétone
Lipase glycérol kinase glycérol PDH
Méthode de dosage enzymatique :
-lipase : Permettra l’hydrolyse des TG, la libération des AG et du Glycérol
-glycérol kinase: Permettra la phosphorylation du glycérol
-Glycérol Phosphate Déshydrogénase (GPDH) : Permettra l’oxydation du
Glycérol 1 phosphate en P di OH Acétone tout en utilisant une molécule de
NAD+.
2. Dosage du Cholestérol Total :
C’est une méthode enzymatique ou le cholestérol estérifié va donner le
cholestérol libre sous l’effet d’une Estérase.
3.Dosage du Cholestérol HDL :
Méthode indirecte :
- Centrifugation
-Dosage du CT du surnageant = C-HDL
- Précipitation des LDL et VLDL (contenant apoB)
Méthode directe :
-Consiste à complexer les chylomicrons, VLDL et LDL puis doser le C-HDL.
4. Dosage du Cholestérol LDL :
Mesuré par Formule de Friedwald : Condition de validité : TG<3,5g/l
Dosage directe : Marquage puis la solubilisation et dosage enzymatique du C-
LDL.
5. Valeurs Usuelles :
CT : 1,40 à 2 g/l
TG : 0,50 à 1,50 g/l
C-HDL : 0,40 à 0,65 g/l
C-LDL : 0,70 à 1,60 g/l
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
3.Dosage de lipoprotéine A :
Protéine très athérogène qui forme une plaque d’athérome au niveau des vaisseaux.
4.Valeurs usuelles :
Apo A1 (HDL) : 0.70 à 2 g/l
Apo B (LDL) : 0.5 à 1.3 g/l
Lipo A < 0,30 g/l
VI. CONCLUSION :
D’un point de vue clinique, les lipides plasmatiques les plus importants sont le cholestérol et
les TG.
L’insolubilité du CL et des TG dans le plasma exige qu’ils soient transportés au sein des
lipoprotéines.
Le bilan lipidique consiste en un ensemble d'analyses, permettant de mettre en évidence des
anomalies du métabolisme des lipoprotéines.
L’identification de ces anomalies conditionne la prise en charge des sujets à haut risque
d’athérosclérose.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
La cicatrisation tissulaire
I. Introduction : IV. Applications pratiques
II. Conditions d’une bonne cicatrisation V. Conclusion
III. Cicatrice pathologique
I. INTRODUCTION :
la cicatrisation est la dernière étape de l’inflammation, elle fait suite à une détersion complète.
elle aboutit à :
Restitution intégrale/régénération: agressions brèves, limitées, sur un tissu capable de régénération
cellulaire (ex : hépatites virales communes)
Cicatrice lors d’une destruction tissulaire importante/prolongée ou si le tissu lésé ne peut régénérer
(ex : neurones, myocarde)
Cette régénération peut se faire sur un mode métaplasique (ex : régénération de l’épithélium
bronchique en revêtement malpighien), elle dépend également du pouvoir mitotique du
parenchyme.
Intérêt :
-l’étude de ce phénomène permet de connaitre l’abnormalité et parer les différents problèmes qui peuvent en
résulter (lésion précancéreuse, bride rétractile, lésion inesthétique)
-Intérêt dans la spécialité chirurgicale ++ (Chirurgie plastique++)
-Prévenir la cirrhose (Cicatrisation pathologique) qui est le lit du carcinome hépatocellulaire++.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-Angiogenèse à partir des cellules de la moelle osseuse ou des vx préexistants->Tissu de granulation
vasculaire.
-Entre Les vx on trouve des fibroblastes qui prolifèrent et s’alignent dans le sens de traction tissulaire-
>Tissu de granulation fibrovasculaire.
-Ensuite les fibroblastes vont devenir inactifs avec réduction de la vascularisation et le collagène qui
devient de plus en plus dense ->Cicatrice collagène (Coloration bleu au trichrome de Masson)
3. Coaptation :
-Contraction du foyer inflammatoire avec affrontement des berges, et ré-épithélialisation
Plaie cutanée, bords rapprochés par des sutures : cicatrisation 1ere intention
Infarctus, ulcères, bords éloignés : cicatrisation 2eme intention
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
V. CONCLUSION:
une meilleure connaissance des phénomènes de cicatrisation est le meilleur garant pour mener à bien une
plaie et d’éviter les cicatrices pathologiques.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Le cancer : Diagnostic anatomo-pathologique
PLAN :
I. INTRODUCTION
II. TYPES DE PRELEVEMENTS
A. CYTODIAGNOSTIC
B. BIOPSIE
C. PIECE OPERATOIRE
III. ETUDE ANAPATH
A. MACROSCOPIE
B. MICROSCOPIE
IV. CONCLUSION
I. INTRODUCTION :
-Maladie du génome.
-Le cancer est la deuxième cause de mortalité dans le monde.
-Le diagnostic de confirmation est toujours anatomo-pathologique (discipline médicale qui permet
l’étude des modifications morphologiques des organes au cours des processus pathologiques. Et
qui permet d’établir de façon définitive le diagnostic de cancer, On parle de preuve histologique)
Intérêt :
- Possibilité de dépistage et prévention de certains cancers.
-Toujours en Augmentation vu les Anomalies génétiques d’Origine héréditaire + FC
Environnementaux.
- La connaissance des différents aspects permet une reconnaissance à un stade précoce et une
prise en charge adaptée.
-L’étude des caractères morphologiques des cellules cancéreuses est à la base des classifications
pronostiques.
C .PIECE OPERATOIRE :
-Réalisé par le chirurgien, par l’endoscopiste ou par l’anatomo-pathologiste au temps
macroscopique de l’examen d’une pièce opératoire
-Cet examen est important. Il permet d’avoir une forte présomption sur la nature d’une
tumeur ainsi que sur son extension (pTNM p=pathologie T : Tumeur N : Ganglions M :
Métastases,Embols vasculaires,engainements péri nerveux)
-Examen macroscopique d’une pièce opératoire contenant une tumeur :
1. Poids et mensurations
2. Description macroscopique (sessile ou pédiculée, végétante, infiltrante ou ulcérée)
3. Prélèvements numérotés, identifiant différentes zones
4. Apposition de la tumeur sur des lames(hématopathologie)
5. Congélation dans l’azote liquide pour immunohistochimie ou biologie moléculaire
6. Fixation dans la glutaldéhyde pour étude en ME
7. Placé en milieu de culture cellulaire pour étude cytogénétique.
III. ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE :
A. Macroscopie :
TUMEUR BENIGNE TUMEUR MALIGNE
1. Bien limitée Mal limitée
2. Encapsulée, exérèse simple Non encapsulée
3. Bien différenciée Différenciation variable
4. Cellules régulières Cellules irrégulières
5. Croissance lente Croissance rapide
6. Refoule sans destruction des tissus Envahit et détruit le tissu normal
7. Pas de récidive locale Récidive possible
8. Pas de métastases Métastases
B. Microscopie :
1. Microscopie optique : Différenciation morphologique.
2. Colorations spécifiques :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-PAS (Sécrétion des mucoprotéines= Nature glandulaire de la prolifération) : Adénome-
Adénocarcinome.
-Coloration de Fontona Masson : Présence de Mélanine Mélanome
3. Immunohistochimie :
MEE Des Antigènes à l’intérieur ou à la surface de la cellule tumorale spécifique à
un type cellulaire donné.
-Cytokératines Carcinomes
-VimentinesSarcomes
-LCA Lymphomes
-TNE Tumeurs neuroendocrines
Etude Facteurs pronostics (Ki67) et prédictifs de réponse au TTT (Her2/neu dans le
cancer du sein par ex)
4. ME : Ultra structurale : MEE organelle et élément ultra structural.
-Microvillosités ,cils ADK
5. Biologie moléculaire :
-Remaniement du gène
-L’amplification d’un oncogène
-Pertes d’allèles ou un remaniement chromosomique spécifique dans une tumeur.
6. L’hybridation in situ de sondes d’ADN fluorescentes FISH
7. Cytogénétique :
Permet de réaliser un caryotype des cellules tumorales.
7. Histopronostic des tumeurs :
-L’anatomie pathologique permet d’apprécier le pronostic d’une tumeur.
-se fait par l’étude de deux paramètres anatomopathologiques :
Le grade : établit en fonction du degré d’anomalies nucléaires et cytoplasmiques, de la
différenciation tumorale et du nombre de mitose.
Le stade tumoral : classification pTNM de l’OMS (p taille, métastases ganglionnaire, méta
à distance)
IV. CONCLUSION :
-Le cancer est un problème de santé publique dans le monde
-Toutefois une nette amélioration de la survie à 5ans , dans la plupart des types de tumeurs
malignes
- Nouveaux médicaments grâce aux découvertes des bases moléculaires du cancer et la biologie de
la croissance tumorale
-Possibilité de dépistage de certains cancers :
Au stade de lésions précancéreuses : Cancer du Col utérin par FCV
Détection et suppression des agents responsables : HPV-HVB (PCR)
-Possibilité de prévention de certains cancers :
Eviction des facteurs cancérigènes : Tabac, Alcool
Vaccination HPV.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Athérosclérose: aspect anatomo-pathologique
I. Introduction
II. Rappel Physiologique
III. Facteurs de risque
IV. Physiopathologie
V. Formes anatomocliniques
VI. Prévention
VII. Conclusion
I. Introduction :
Définition anatomopathologique (OMS): Association variable de remaniements de l’intima des artères de
grand et moyen calibre, consistant en une accumulation segmentaire de lipides, de glucides complexes, de
sang et de produits sanguins, de tissu fibreux et de dépôts calciques, le tout accompagné de modifications
de la média.
1ère cause de mortalité dans le monde
Maladie multifactorielle aux répercussions multiples
Intérêt :
Prévenir la pathologie : Facteur modifiable cardio-vasculaire
Arrêter l’évolution
Eviter les complications.
IV. Physiopathologie :
1. Dépôts de lipides au niveau sous intimal qui vont être phagocytés par les Macrophages donnant des
Macrophages spumeux isolés dans la couche sous endothéliale de l’intima
2. Ces macrophages spumeux vont se regrouper en amas formant une strie lipidique (Début de formation
de la lésion)
Macroscopiquement : Zones pâles sous l’intima, allongée dans le sens du courant circulatoire.
3. Si pas d’amélioration des conditions, les lipides en excès s’accumulent dans l’intima sous forme de
cristaux de cholestérol et d’acide gras.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
4. Les macrophages sécrètent des cytokines qui stimulent la prolifération des cellules d ’intima qui
sécrètent du collagène et constituent la plaque fibro lipidique = plaque d’athérome, souvent calcifiée.
Macroscopiquement : formation irrégulière blanc jaunâtre faisant saillie dans la lumière s’enfoncent dans
la média d ’aspect grumeleux à la coupe.
5. L ’ulcération de l ’endothélium favorise l’aggrégation des plaquettes et des phénomènes de
thrombose, C’est le stade de plaque fibro-lipidique compliquée.
Macroscopiquement : plaques confluent déforment l ’artère avec dépôt de calcium parfois en coquilles d
’œuf.
6. Complications:
Fissures latérales
Ulcérations
Thrombose.
Migration : Embolie
Anévrysme artériel de type élastique.
Hémorragie
VI. Prévention:
Prise en charge intensive de tous les Facteurs de risque modifiables
Arrêt de tabac +++.
Diététique et éducation thérapeutique.
Prescription d'activité physique régulière et fréquente.
Contrôle de la tension artérielle
Correction d’une dyslipidémie
Equilibre du diabète
Correction Diététique de l’excès pondéral.
VII. Conclusion :
Problème majeur de santé public
Installation à bas bruit
Plusieurs facteurs étiologiques (certains sont contrôlables : TABAC)
Pronostic fonctionnel et vital
Possibilité de régression de l’athérosclérose par prévention et traitement des facteurs de risques, afin
d’éviter les complications ischémiques, surtout l’AVC et l’IDM.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
DÉBIT CARDIAQUE ET SES FACTEURS D’ADAPATATION
I. INTRODUCTION
• Le cœur assure le débit sanguin nécessaire aux besoins métaboliques des tissus dont la variabilité
exige une constante adaptation.
• Débit cardiaque = Fc x VES
• Fc dépends du SNA = facteur extrinsèque
• VES dépends des propriétés du muscle cardiaque = facteurs intrinsèques
Intérêt :
-physiologique : Importance primordiale, puisqu’il conditionne toute l’hémodynamique circulatoire
-Pathologique : car tout dépassement des capacités de régulation→ défaillance cardiaque ;
-Paraclinique : mesure par l'échographie doppler cardiaque.
-Thérapeutique : nombreuses implications thérapeutiques (médicaments qui agissent sur : fréquence
cardiaque, inotropisme, précharge, postcharge).
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
- On parle de tachycardie lorsque la fréquence s'accélère > 100bpm (digestion, émotion, exercice
musculaire, fièvre...) et de bradycardie lorsqu'elle se ralentit < 50bpm (sommeil, sportifs...).
- Ces variations de la Fc se font essentiellement aux dépens de la diastole et en particulier sur la
durée du remplissage lent => ayant pour conséquent la diminution du volume télédiastolique
et donc du volume d’éjection systolique + une mauvaise perfusion coronaire (diminution
d’apport d’O2 au moment ou sa consommation est importante -> risque ischémique)
- Il est égal à la différence entre les volumes télédiastolique et télésystolique : VES =VTD-VTS
NC : Parmi les substances inotropes (+), la noradrénaline, adrénaline, isuprel, dobutamine. Ils
sont utilisés dans le traitement des états de chocs cardiogéniques. Les digitaliques (digoxine),
sont des inotropes + utilisés dans le traitement de l'insuffisance cardiaque.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
IV. CONCLUSION
• Le débit cardiaque doit être suffisant pour subvenir besoins de l’organisme, qui varient en
fonction de l’activité métabolique, d’où l’importance de sa régulation.
• Au repos, l'action frénatrice permanente du parasympathique maintien le débit cardiaque à
sa valeur de base.
• A l'effort, le tonus para sympathique de base s’arrête par mise en jeu du système sympatho-
adrénergique. Le débit cardiaque ↑ par effet chronotrope (+) et par effet inotrope (+).
• L'insuffisance cardiaque est l'impossibilité pour le cœur d'assurer un débit sanguin suffisant
pour satisfaire les besoins de l'organisme, malgré des pressions de remplissage élevées.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Dépend de la précharge (VTD), la postcharge
02. RÉGULATION DE LA (résistances vasculaires totales) et la contractilité
PRESSION ARTERIELLE : (système sympathique)
B – Les résistances artérielles :
INTRODUCTION : Les résistances sont proportionnelles à la viscosité et à
- Pression Artérielle (P.A) est la force exercée sur la paroi la longueur du vaisseau et inversement à son rayon
artérielle par le sang éjecté du ventricule gauche vers la La longueur du vaisseau est constante.
périphérie. Viscosité ne varie que dans certaines situations
-Reflet du débit cardiaque et des résistances périphériques pathologiques, ex : polyglobulie.
Rayon (ou calibre). Sa variation intéresse surtout les
artérioles.
Qc : Le débit cardiaque.
C– Volémie :
RP : Résistances périphériques.
Elle dépend essentiellement des reins qui adapte la
-Régulation étroite.
filtration glomérulaire.
Intérêt :
Renseigne sur l’état cardiovasculaire.
Continuellement explorée en clinique. III – MÉCANISMES DE RÉGULATION
Permet la compréhension des mécanismes d’HTA. DE LA P.A :
Permet la compréhension du mécanisme et mode
d’action des antihypertenseurs. A – Régulation à court terme :
SNA (sympathique et parasympathique) est le
I –VALEURS NORMALES ET principal acteur.
VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
Chez l’adulte jeune de sexe masculin les valeurs 1-Barorecepteurs :
normales au repos en position couchée : Son action s’exerce préférentiellement par le biais du
-Systolique 110-140 mmHg. baroréflexe dont les 2 composantes, artérielle et
- Diastolique 60-80 mmHg, cardiaque, agissent pour tamponner les fluctuations de
PA augmente lors de l’inspiration, l’effort et l’âge PA avec une cinétique extrêmement courte (qlq
secondes).
PA diminue dans l’orthostatisme, le sommeil et la
Au niveau cardiaque : modulation de la fréquence
grossesse.
cardiaque et de la contractilité.
Sa valeur moyenne ne varie pas plus de 10mmHg
Au niveau vasculaire : modulation des résistances
autour de sa valeur normale
périphériques.
- Si élévation de la PA : Diminution du tonus
II–FACTEURS DETERMINANT LA PA : sympathique et vasodilatation.
-Si diminution de la PA : élévation du tonus
A – Le débit cardiaque : sympathique et vasoconstriction.
NC : La stimulation manuelle par massage carotidien →
hypotension majeure avec bradycardie
2-Chemorecepteurs :
1 – Fréquence cardiaque :
Sensibles à la PaO2, PaCO2 et pH, et interviennent
Dépend de l’activité du tissu nodal qui est équilibrée
uniquement dans les situations d’urgence.
par deux tonus permanents :
Donc si Hypoxie ou hypercapnie ou acidose, on aura
-Le tonus cardio-accélérateur : Sympathique.
une hypertension par vasoconstriction.
-Le tonus cardio-modérateur : Parasympathique.
NC : Lors d’un stress mental ou d’un effort physique, le
système nerveux sympathique peut entraîner une élévation de
2 – V.E.S :
PA, ceci répond à une augmentation de la demande métabolique
Tissulaire qui passe à l’échelon systémique par une
Augmentation du niveau tensionnel moyen.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
B – Régulation à moyen terme : différée 2– Système Renine-Angiotensine :
Quelques minutes à quelques heures. Effet direct sur le rein : Constriction artériolaire.
Fait intervenir les régulations hormonales par leur Effet indirect : Sécrétion d’aldostérone dont
effet vasomoteur systémique (Angiotensine II, l’Angiotensine II est le plus puissant stimulant.
Aldostérone, vasopressine, facteur atrial
natriurétique…) 3– ADH :
1 – Système Rénine-Angiotensine : Si la concentration en eau diminue diminution
La Rénine est régulée d’une façon très fine, Quatres du volume sanguin diminution de la PA
mécanismes jouent un rôle essentiel : Diminution du volume urinaire Sécrétion d’ADH
-Pression de perfusion rénale. L’ADH agit au niveau des tubules rénaux et
-Concentration en sodium maculaire collecteurs pour une réabsorption accrue de l’eau.
-Stimulation nerveuse sympathique via Récepteurs ß.
-Rétrocontrôle négatif par Angiotensine II. IV–METHODES DE MESURE DE LA PA :
La rénine synthétisée transforme l’Angiotensinogène Méthode directe : Cathétérisme cardiaque.
hépatique en Angiotensine I qui est rapidement Méthode indirecte :
converti en Angiotensine II par l’IEC. -Auscultatoire
L’Angiotensine II est un puissant vasoconstricteur, -Palpatoire
entraine une augmentation des résistances -Oscillatoire
périphériques. -DYNAMAP
NC : IEC et ARAII utilisés dans le traitement de l’HTA. -Holter tensionnel
-Automesure
2– Facteur atrial natriurétique (ANF) : CONCLUSION :
Secrété au niveau des oreillettes.
Les mécanismes de régulation préservent la perfusion :
Entraine une Vasodilatation et augmente la natriurèse.
- Du SN : d’où la localisation des barorécepteurs sur
les vaisseaux à destinés encéphalique.
3– Vasopressine (ADH) : - Des reins : grâce aux mécanismes locaux rénaux de
D’origine hypophysaire. nature hormonale.
Secrétée en réponse à une augmentation de La PAS est régulée en permanence., Cette régulation
l’osmolalité plasmatique. est :
Entraine une vasoconstriction et réabsorption d’eau - A court terme nerveuse : le sympathique a des
au niveau du tube collecteur. actions vasculaires et cardiaques, le parasympathique a
des actions essentiellement cardiaques
4 – Monoxyde d’azote: - A moyen terme hormonale : par le SRAA et autres
D’origine endothéliale. (ANF, ADH, NO...)
Puissant vasodilatateur. - A long terme rénale : contrôle de la volémie par
l’aldostérone et l’ADH
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
BRONCHOMOTRICITE BRONCHOSENSIBILITE : Physiologie et exploration
I. Introduction
II. Physiologie
1. Caractéristiques mécaniques des bronches
2. Contrôle de la broncho motricité
a) Contrôle nerveux
b) Contrôle humoral
III. Exploration de broncho motricité
IV. Conclusion
I. Introduction
-la broncho-motricité est la capacité des bronches et aux bronchioles de modifier leurs calibres sous
l’effet de la contraction ou relâchement des muscles lisses situés dans la région sous muqueuse de leur
paroi
-La broncho-sensibilité est définie par la réactivité bronchique aux divers agents, inhalés ou circulants
-La régulation de la broncho-motricité est nerveuse et humorale
-Son étude revêt plusieurs intérêts :
Compréhension des troubles de la ventilation secondaire aux atteintes broncho-pulmonaires
obstructives (BPCO++)
Exploration par l’EFR : évaluer la sévérité de la maladie
2. Contrôle de la bronchomotricité
a) Contrôle nerveux
A. Le système parasympathique : (cholinergique)
Afférence : le nerf vague
Médiateur : l’acétylcholine
Les récepteurs muscariniques (cholinergiques) prédominent au niveau des grosses bronches
C’est un système broncho-constricteur, augmente la sécrétion du mucus
La stimulation :
Centrale (stress, rire…)
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Locale par les récepteurs d’étirement et d’irritation
NC : Ce système est inhibé par l’atropine (l’action bronchodilatatrice des atropiniques
est utilisée dans le traitement de l’asthme)
B. Le système sympathique : (Adrénergique)
Afférence : Ganglion stellaire
Médiateurs : catécholamines : l’adrénaline et la noradrénaline
Les récepteurs adrénergiques
Sont prédominants au niveau du muscle lisse des petites bronches
Sont de 2 types :
-Les récepteurs α : bronchoconstriction
-Les récepteurs β2 : Prédominants, broncho-dilatation (TTT de l’asthme)
C. Le système non adrénergique non cholinergique :
Composante broncho-constrictrice : Substance P, Neurokines A et B, CGRP
Composante broncho-dilatatrice : VIP, ATP, Histidine, Peptidine, Méthionine,…etc
b) Contrôle humoral
La fixation de l’allergène sur deux molécules voisine d’IgE préalablement fixées sur les
mastocytes, entraîne la libération de médiateurs chimiques spasmogènes :
Médiateurs préformés (Phase précoce) : Histamine, sérotonine, facteurs
chimiotactiques
Médiateurs néoformés (Phase tardive) : PAF, Leucotriènes, Prostaglandines
Cette libération entraîne au niveau de la muqueuse bronchique un ensemble de phénomènes
inflammatoires, responsables de l’épisode d’asthme
NC : Les corticoïdes agissent en inhibant le métabolisme des leucotriènes et des
prostaglandines
IV. Conclusion
L’étude de la régulation de la broncho-motricité trouve tout son intérêt dans la compréhension
des pathologies broncho-obstructives
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Ainsi, la bonne connaissance des deux commandes nerveuse et humorale de la broncho-
motricité a permis une meilleure prise en charge diagnostique et thérapeutique
essentiellement dans la maladie asthmatique.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-Unité de reconnaissance : C1 (C1q, C1r,
21. SYSTEME DU COMPLEMENT : C1s)
VOIES D’ACTIVATION, -Unité d’activation : C4, C2, C3
-Unité d’attaque de la membrane
VARIATIONS cellulaire (MAC) :C5 à C9.
PHYSIOPATHOLOGIQUES, 1 –Etape de reconnaissance :
Réalisée par la 1er composant C1.
EXPLORATIONS: Fixation de C1q au fragment Fc des
complexes immuns à IgG ou IgM, ce qui
INTRODUCTION : va activer le C1r , qui à son tour activera le
Ensemble de protéines circulantes et membranaires C1s .
à l’état inactif , s’activant en cascades . Les IgM activent efficacement le
Synthétisées essentiellement par le foie et les complément par rapport aux IgG
macrophages. 2 –Etape d’activation :
4 - 5% protéines sériques Le composant C1s activé, va à son tour cliver C2 et
Trois voies d’activation: voie classique, voie alterne C4 en 2 fragments :
et voie MBL -C2a et C2b
Intérêt -C4a (anaphylatoxine)et C4b
Rôle important dans l’immunité naturelle. Les fragments C2a et C4b s’attachent entre eux et
Intervient en physiopathologie de certaines forment la convertase C4bC2a ou C3
vascularites et dans les réactions convertase(C4b2a)
anaphylactiques. C3 convertase scinde C3 en 2 :
Son exploration est indispensable à la -C3a (anaphylatoxine)
caractérisation des déficits immunitaires -C3b
congénitaux C3b se fixe à la surface de la cellule au niveau du
complexe C4b2a pour former la C5 convertase
I– VOIES D'ACTIVATION : (C3bC4bC2a).
3 –Etape d’attaque de la membrane :
A –Substances activatrices: C5 convertase scinde C5 en 2 :
1 –Voie classique : -C5a(anaphylatoxine)
-C5b
Complexes Ag-Ac où l’Ac est de classe
C6, C7, C8 et C9 viennent s’assembler autour de
IgM, IgG1, IgG2 ou IgG3.
C5b qui se fixe sur la membrane réalisant le
Ig agrégées. complexe d’attaque membranaire responsable de
Substances de nature non immune la destruction membranaire.
(Plasmine, thrombine).
2 –Voie alterne: C – Activation de la voie alterne :
Lipopolysaccharides bactériennes
C’est la première défense mise en jeu lors d’une
Polysaccharides
infection, elle démarre en l’absence d’anticorps.
Ig agrégées (IgG4, IgA, IgE)
Etapes :
Parasites
Fixation d’une C3b (provenant d’hydrolyse
3 –Voie MBL: spontanée du C3) a une surface
Surfaces de pathogènes non encapsulées :
antigénique
-GP de surface
-Levures (ex : Candida Albicans). Association du C3b au facteur B clivé par le
facteur D (circule libre dans le sang)
B–Activation de la voie classique: Le complexe C3bBb = C3 – convertase
Activation en cascade des composants de alterne
la voie classique, qui s’organisent en trois C3-convertase alterne va cliver C3 pour
sous unités: former la C3bBbC3b = C5 convertase
alterne
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
C5 convertase alterne clive C5 pour IV–EXPLORATIONS:
rejoindre la voie commune finale.
CH50 :
Test hémolytique
D – Voie des lectines (MBL): Explore la voie classique et commune finale.
La MBL, après fixation des résidus mannose, active Quantité de sérum nécessaire pour lyser 50% des
des sérines protéases MASP1 et MASP2. globules rouges
La MBL ressemble dans sa structure à C1q, la Dosage de C3 et C4 :
MASP1 à C1r et la MASP2 à C1s. Le dosage de CH50 est toujours couplé à un dosage
La MASP2 comme C1s agit sur C4 et C2 pour de C3 et C4
former la C3 convertase (C4bC2a) rejoignant ainsi Activité de chaque composant :
la voie commune. Peut-être dosée de la même façon par des dosages
hémolytiques fonctionnels qui détectent les
protéines natives.
Dosage du C1-INH :
III – VARIATIONS En cas de suspicion d’Angioedème héréditaire,
PHYSIOPATHOLOGIQUES : l’exploration doit combiner le dosage pondéral et
fonctionnel.
A –Variations physiologiques :
Taux normal chez l’Adulte : 3g /l
Naissance : Taux = ½ taux adulte puis
augmente jusqu’à 2ans.
B –Variations pathologiques :
CONCLUSION :
1-Hypercomplementémie: Le complément à un rôle important dans
Infections, tumeurs, certaines maladies l’immunité naturelle et dans l’induction de
rhumatismales l’immunité adaptative.
Signe non spécifique de l'inflammation = peu Fonctions biologiques multiples.
d’intérêt en pathologie Peut être responsable de pathologies fréquentes.
Peut-être exploré.
2 –Hypocomplémentémies:
Défaut de synthèse (déficit héréditaire)
Déficit de l’inhibiteur de la C1estérase
(C1INH) =OAH
- le plus fréquent
-C1inh, C4 et C2 sont diminués, les autres
composants sont normaux.
-Mode autosomique dominant
-TTT : Injection d’androgènes.
Activation anormale = consommation ou excès de
catabolisme
Diminution des composants de la voie
classique :
-LED
-Maladie sérique aigue
-Cryoglobunémie
Diminution de C3 et du Facteur B (Voie
alterne)
-GNMP
-Septicémies à Bacilles Gram.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Interviennent dans le
58.CYCLE MENSTRUEL : développement de la morphologie
féminine et la pilosité pubienne.
INTRODUCTION : Renforcent le métabolisme et
Le cycle menstruel est l'ensemble des phénomènes Protègent contre l’athérosclérose.
physiologiques de la femme préparant son Contribuent à la rétention hydro-
organisme à une éventuelle fécondation et sodée
survenant le plus souvent de façon périodique. -Progestérone:
La durée habituelle du cycle menstruel est de 28 Favorise le développement de
jours. l'endomètre préalablement
Il commence à la puberté et se termine à la préparé par les œstrogènes.
ménopause. Limite la quantité/volume de
Le premier jour de la menstruation est considéré l'endomètre.
arbitrairement comme la première journée d'un
nouveau cycle.
INTERET :
Clinique et Pathologique : Diagnostiquer une II – DEROULEMENT DU CYCLE:
aménorrhée, Une ménorragie, Une métrorragie.
Thérapeutique : Traitement hormonal A – Phase folliculaire :
I-GENERALITES: C’est la phase proliférative de l’endomètre.
Période s’étendant du 1er jour des menstruations
A – Organes mis en jeu : jusqu’au pic LH.
Hypothalamus : régule l’activité de l’hypophyse, Phase folliculaire précoce (J1 → J5): processus de
centre de coordination de toute l’activité génitale sélection du follicule dominant (sous contrôle de
féminine. FSH) qui commence à secréter de très grandes
Hypophyse : secrète les gonadotrophines (FSH, quantités d’œstrogènes.
LH) Phase folliculaire tardive : phase de dominance
Ovaires : 2 fonctions avec augmentation exponentielle de l’œstradiol +
-Développement des follicules. expression des récepteurs LH sous l’influence de
-Sécrétion d’Hormones (Œstrogènes, FSH.
Progestérones.)
Organes cibles : Utérus (Endomètre et col), Vagin B – Phase d’ovulation :
et Vulve. Taux d’œstradiol > 150 pg/mL pendant plus de 36H
B – Effets des hormones sur le cycle: → pic de LH→ après 36h du pic : Ovulation.
L’ovocyte reprend et achève sa première division
GnRH : -Hormone hypothalamique
méiotique → métaphase II
-Sécrétion pulsatile.
Granulosa : sécrétion progestérone, enzymes et
-Contrôle la sécrétion de FSH, LH.
prostaglandines fragilisant la paroi du follicule
FSH : -Développement folliculaire (Follicule de
ovarien→ expulsion de l’ovocyte vers l’ampoule
Graaf)
tubaire.
-Sécrétion d’œstrogènes.
LH : -Libération de l’ovule après une poussée. C –Phase lutéale =Phase sécrétoire
-Sécrétion de la progestérone par le corps Phase lutéale moyenne (J17) : sécrétion de
jaune. progestérone > œstradiol → Fenêtre d’implantation
Hormones ovariennes: (3J)
-Œstrogènes : En l’absence de fécondation, le corps jaune régresse
Action trophique sur la muqueuse en 9 à 11 jours après l’ovulation → chute du
utérine, vaginale, la vulve et les progestérone et œstradiol → augmentation de la
seins. FSH permettant le recrutement puis la sélection du
Modification de la glaire cervicale follicule qui deviendra ovulatoire lors du cycle
en pré-ovulatoire qui devient suivant + Menstruations.
filante donc plus perméable aux III-EXPLORATIONS:
spermatozoïdes.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A – CLINIQUE :
Phase folliculaire :
-Signes d’imprégnation ostrogénique : Tension
mammaire, glaire cervicale abondante,
translucide, filante.
Ovulation : Tension pelvienne, parfois spooting.
Phase lutéale : Elévation thermique sous l’effet de
la progestérone.
B– PARACLINIQUE
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A.Wakrim
I.Ouafik
Plan :
I-Introduction
II-Epidémiologie
1-Agent pathogène
2-Cycle évolutif
3-Mode de transmission
4-Répartition géographique
III-Diagnostic biologique
IV-Traitement et prévention
V-Conclusion
I-Introduction :
Le kyste hydatique est une parasitose de type anthropozoonose cosmopolite due au développement
dans l’organisme humain, hôte intermédiaire accidentel, de la forme larvaire d'un tænia du chien appelé
Echinococcus Granulosus.
Maladie à déclaration obligatoire
Intérêts :
-Affection qui sévit à l’état endémique au Maroc et aux zones d’élevage dans les pays en voie de
développement réalisant un vrai problème de santé publique.
-Pathologie dotée de complication grave
-La connaissance de l’agent pathogène et de son cycle évolutif permet d’élaborer des gestes de
prévention.
-Traitement long et couteux.
II-Epidémiologie :
i. Forme adulte
-intestin des chiens et canidés sauvages (hôte définitif)
-Cestode de petite taille, 3-6mm
-Corps : 3-4 anneaux dont le dernier contient une centaine d’œufs.
2.Cycle évolutif :
-cycle hétéroxène, homme hôte accidentel
-Le parasite adulte vit dans l’intestin de l’hôte définitif (chien) va éliminer avec ses déjections, les
œufs ou embryophores qui vont souiller l’environnement.
-ingérés avec l’eau ou les aliments souillés, ils libèrent des embryons hexacanthes qui traversent
la paroi intestinale pour gagner par voie sanguine le foie ou, plus rarement, les poumons ou
d’autres organes, puis s’y transforment en un ou plusieurs kystes hydatiques.
-chez l’homme le cycle s’arrête
-quand l’hôte intermédiaire (ex : mouton) : si ses viscères sont dévorés par l’hôte définitif, les
larves sont absorbées et se transforment en ténia adulte et le cycle reprend.
3. mode de transmission :
La contamination humaine se fait par l’ingestion d’aliments ou d’eaux souillés par les
embryophores, ou encore par contact direct avec un chien porteur.
4. Répartition géographique
-l’hydatidose est cosmopolite, sévit surtout dans les régions d’élevage de moutons.
-Au Maroc, elle est endémique : Gharb, Tadla, Atlas.
III-Diagnostic biologique :
Le diagnostic biologique
+Signes biologiques non spécifiques :
-hyper éosinophilie : fissuration de la paroi kystique
-hyperleucocytose à PNN : surinfection bactérienne
IV-Traitement et prophylaxie :
a-Traitement :
-Chirurgical en première intention : traitement de choix : guérison dans 90% des cas
-Associé à ALBENDAZOLE= Zentel®
b-Prophylaxie :
Déparasitage des chiens, suppression des chiens errants
Réduction de la promiscuité avec les chiens
Etablissement d’abattoirs officiels, bien contrôlés
Destruction des viscères d’animaux de boucherie infestés
Surveillance des personnes à risques (agriculteurs, chasseurs…)
Hygiène des mains avant la préparation et la consommation des repas
V-Conclusion :
-Les échinococcoses sont des maladies dues à la présence intra tissulaire de larves de cestodes de canidés
transmises à l’homme par l’ingestion d’aliments ou les mains souillées au contact d’excréments de
canidés.
-L’évolution est lente
-Le diagnostic biologique présomptif repose principalement sur la détection des anticorps dont la
sensibilité n’atteint jamais 100%.
-Le traitement associe une exérèse chirurgicale et un antihelminthique à large spectre, l’albendazole.
A.Wakrim
I.Ouafik
-La prévention individuelle repose sur l’absence de contact étroit avec les canidés domestiques ou
sauvages et l’interdiction de l’ingestion d’aliments potentiellement souillés par des selles de canidés.
Effets indésirables
Introduction
*un effet indésirable est une réaction nocive et non voulue du a l’utilisation d’un produit de santé,
aux posologies normalement utilisées chez l’homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le
traitement d’une maladie ou la modification d’une fonction physiologique
Intérêts :
- fréquence des effets indésirables dans le contexte marocain
-les effets indésirables peuvent être graves
-source de préjudices sanitaires/ économiques/ sociaux
-amélioration de la sécurité du patient
I. Définition :
Mésusage
Usage abusif
Syndrome de sevrage
Pharmaco dépendance
Erreur médicamenteuse
Inefficacité thérapeutique
Effet sur le produit de conception
Produit défectueux ou de mauvaise qualité
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
III. Mécanismes des EI :
1. Type A (augmented) : pharmacologique
2. Type B (bizarre) : immunoallergique/ non immunoallergique
3. Type C (continuous) : prise chronique
4. Type D (delayed) : retardé
5. Type E (end of use) : syndrome de sevrage
6. Type G (Genetic) : génétique
7. Type H (hypersensiblity) : hypersensiblité
V. Conclusion :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
A.wakrim
I.Ouafik
Entérobactéries
Introduction :
-les entérobactéries appartiennent à la famille des enterobacteriaceae (>140espèces)
-Commensaux du tube digestif de l’homme et des animaux
-Certaines peuvent proliférer dans l’environnement (sol-eaux)
-Parfois responsables d’infections sévères
Intérêt :
-2ème cause d’infections grave après les Cocci gram+
-Rôle important dans l’infection nosocomiale
-Peuvent devenir multirésistante
-Possèdent un certain nombre de phénotypes de résistances naturelle
Plan :
I. Caractères généraux
II. Caractères bactériologiques
III. Epidémiologie
IV. Pouvoir pathogène
V. Diagnostic biologique
VI. Sensibilité aux antibiotiques
VII. Prophylaxie
VIII. Conclusion
I. CARACTERES GENERAUX :
1-bacilles gram négatifs 5-Pas d’oxydase
2-Aérobies-anaérobies 6-Mobiles ou immobiles
3-Fermentent le glucose 7-Facilement cultivable
4-Réduisent les nitrates en nitrites
II. CARACTERES BACTERIOLOGIQUES:
En plus des caractères communs cités ci-dessus, Les EB ont des caractères différentiels à
savoir :
1. Caractères morphologiques :
-Capsulés (klebsiella)
2. Caractères culturaux :
-18 à 24h
-35° à 37°C
-Aspects des colonies : muqueuse/lisse et régulières/rugueuses-tapis
A.wakrim
I.Ouafik
3. Caractères biochimiques :
-Grande variété enzymatique
-profil métabolique de chaque espèce
-métabolisme protéique : présence d’uréase..
-formation de gaz
-production d’hydrogène sulfuré
-utilisation de citrates
4. Caractères antigéniques :
Antigène O : Ag de la paroi/spécifité antigénique
NB : fraction lipidique de la paroi responsable de choc endotoxinique
Antigène H : Ag flagellaires
Antigène K : Ag de la capsule d’enveloppe (E. coli, shigella, salmonella)
5. Facteurs de pathogénicité
-Capsule :s’oppose à la phagocytose
-Protéines de la membrane externe-LPS.
-Système de captation de Fer
-Adhésines : fixation cellules épithéliales
-Toxines : endotoxines-entérotoxines-cytotoxines
III. EPIDEMIOLOGIE:
1. Habitat :
-Hôtes constants du tube digestif de l’homme et de l’animal
-Espèces dominantes de la flore aérobie
-Retrouvé dans l’environnement
-Témoin de contamination fécale.
2. Mode de transmission :
-Transmission directe, voire endogène(infections urinaires, bactériémies)
-Transmission indirecte : par l’eau et les aliment souillés, infections intestinales liées
au péril fécal
3. Mode de diffusion :
-Sporadique
-Epidémique : Gastroentérites/ TIAC/ infections nosocomiales
2. Pathogènes opportunistes :
Proteus, klebsiella, Enterobacter, Serratia, Citrobacter.
A.wakrim
I.Ouafik
3. Exemples :
Infections urinaires
Infections abdominales d’origines digestives : péritonite/abcès
appendiculaire.
Infections respiratoires post inhalation, nosocomiale
Bactériémies
Méningites
Choc endotoxinique : choc septique
V. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :
1. Prélèvement :
-En fonction du site de l’infection : Urines, selles, sang, LCR, expectorations.
4. Culture : Aéro-Anaérobie.
VII. PROPHYLAXIE :
i. Mesures d’hygiène collectives :
-Lutter contre le péril fécal
-Diagnostic et traitement des malades
-Dépistage des porteurs sains
-Contrôle bactériologiques de l’eau et des aliments
-Distribution d’eau potable
VIII. CONCLUSION :
2 – Hormones extra-rénales :
II – REGULATION DE LA FILTRATION a Peptide Atrial Natriurétique (PAN) : Sécrété par
l’oreillette droite. Il a 2 effets :
GLOMERULAIRE : o Vasodilatation AA (↓ RAA) + Vasoconstriction
AE (↑RAE) DFG.
A – Régulation intrinsèque : o Inhibe la rénine et s’oppose ainsi aux effets
vasoconstricteurs de l’AT-II.
1 – Autorégulation : b Vasopressine (ou hormone antidiurétique) :
- Correspond à la réponse propre des fibres musculaires o À forte dose entraîne une vasoconstriction des
lisses des artérioles afférente et efférente : Maintiennent artérioles afférente et efférente DFG.
un débit plasmatique rénal et un DFG constants quand la c Angiotensine II d’origine vasculaire :
PSA varie entre 80 et 180mmHg, donc : o Même mécanisme d'action que celui de
Lorsque la PSA ↑ les fibres musculaires lisses se l'angiotensine II d'origine rénale.
contractent.
Lorsque la PSA ↓ les fibres musculaires lisses se
relâchent. CONCLUSION :
L’urine primitive élaborée par la filtration glomérulaire
2 – Système hormonaux internes : va subir des retouches tubulaires.
a Système Rénine-Angiotensine-Aldostérone : La FG est le reflet de la fonction rénale, d’où l’intérêt
Le rein produit la rénine en réponse à une baisse de de la surveillance de cette filtration au cours d’une
la volémie et/ou de la PSA. maladie générale pour dépister l’insuffisance rénale
La rénine va transformer l'angiotensinogène débutante.
hépatique en angiotensine I, celle-ci est rapidement Cette filtration obéit à des mécanismes de régulation
transformée en angiotensine II par l'enzyme de locaux et généraux très précis dont l’étude permet
conversion d'origine pulmonaire. d’expliquer certaines situations pathologiques et le
L'AT-II entraine une vasoconstriction de l'AE d'où ↑ mode d’action de certains produits
de Pf. pharmacologiques.
Par ailleurs l'AT-II entraine aussi une contraction
des cellules mésangiales, d'où ↓ de la surface de
filtration.
Le DFG est alors maintenue constant ou ↓
légèrement.
b Les prostaglandines :
Entrainent la vasodilatation des AA et AE →
Résistances AA et AE → DFG.
c Système kinine-kallikréine :
La kallikréine transforme le kininogène en
bradykinine. Celle-ci entraine une vasodilatation
de l'AA et AE → Résistances AA et AE →
DFG.
B – Régulation extrinsèque :
1 – Système nerveux sympathique :
- L’innervation rénale est exclusivement sympathique, elle
agit par double effet :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
NC : - La glucosurie apparaît quand la glycémie dépasse
10. LES FONCTIONS 1,8g/L = Seuil rénal du glucose
TUBULAIRES DES REINS : NC : - La glucosurie n’est pas liée exclusivement au diabète
sucré, peut-être dans les Tubulopathies
Favorise la diffusion passive des anions (HCO3-
INTRODUCTION : ou Cl- par exemple) dans les capillaires.
- L’urine primitive formée par la FG est transformée en
urine définitive tout au long du tube rénal.
4. La réabsorption du Na+ entraine un réabsorption
- La transformation se fait par des étapes de réabsorption,
passive de 80% d’eau filtrée grâce au gradient
sécrétion et excrétion entre les capillaires péri-tubulaires et
d'osmolarité créé= c’est la réabsorption obligatoire de
la lumière tubulaire.
l’eau.
Intérêt :
- Les fonctions tubulaires permettent l’homéostasie de la
5. Au fur et à mesure que l’eau sort des tubules ; la
volémie et de l’osmolarité de l’organisme.
concentration des substances qui restent augmente et ces
- Le tube rénal joue donc un rôle primordial dans les dernières se déplacent dans le sens de leur gradient de
mécanismes de dilution et de concentration de l’urine, ainsi
concentration :
que dans l’équilibre acido-basique. Exemple : - Réabsorption passive d'une partie de l’urée
- L’atteinte du tubule rénal au cours des différents
-Réabsorption d’une partie des molécules
processus pathologiques à des conséquences graves sur liposolubles (Médicaments, toxines) d’où l’explication de
l’équilibre hydro-électrolytique.
leur difficulté d’élimination.
I – RAPPEL ANATOMIQUE :
Le tubule rénal est subdivisé en 4 segments dont le rôle
fonctionnel diffère :
Tube contourné proximal TCP
Anse de Henlé avec ses deux branches
descendante et ascendante
Tube contourné distal TCD, avec ses deux
segments : initial de dilution et terminal
Canal collecteur (cortical et médullaire)
Deux pôles :
Pôle apical, en rapport avec le fluide tubulaire
Pôle basolatérale, en rapport avec le capillaire
péri-tubulaire
II – REABSORPTION TUBULAIRE :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
NC : le furosémide (LASILIX)est un diurétique de l’anse, - C’est le passage d’une substance, en général exogène,
utilisé comme hypokaliémiant, antihypertenseur, et pour le directement du sang vers le tubule à travers la lumière
traitement des syndromes œdémateux. tubulaire.
B – Sécrétion active :
C – Au niveau du tube contourné - Concerne principalement des anions ou des cations
distal (TCD) : organiques et des substances exogènes.
- Plusieurs systèmes de transport sont connus dont celui de
Devenu perméable à l’eau grâce à l’action d’ADH.
la créatinine.
1 – Partie initiale du TCD :
- Un autre concerne différentes substances sécrétées
- Réabsorption active de Na+ et Ca++.
suivant un mécanisme à seuil : colorants, acides organiques,
NC : site d’action des diurétiques thiazidiques ATB (pénicillines, sulfamides), phénobarbital.
2 – Partie terminale du TCD : NC : principe de l’UIV : utilisation des produits iodés.
- Réabsorption de Na+ et sécrétion K+ grâce à la pompe
C – Sécrétion passive :
Na+-K+- ATPase.
- Les principales substances sécrétées passivement sont :
-L’aldostérone favorise le pompage de Na+ et l'excrétion
Les bases faibles : ammoniaque.
équivalente de K+ et H+.
Les acides faibles : acide carbonique
-Excrétion des acides et formation d'ammoniac
Le K+ : au niveau du tube collecteur et du TCD
NC : les diurétiques agissant à ce niveau sont hyperkaliémiants =
(sécrété activement au niveau du TCP).
Spironolactone.
A – Définition :
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
43. HYPERSENSIBILITE TYPE II,
C– Mécanismes :
III ET IV: Lyse cellulaire Ac-dépendante = ADCC
Lyse cellulaire par les NK : Libération de granules
INTRODUCTION – DÉFINITIONS : cytotoxiques : Perforine, granzymes.
Réactions d’Hypersensibilités= Réponses Lyse cellulaire par CAM : Cytotoxicité-
immunitaires spécifiques exagérées ou complément dépendante(CDCC)
inappropriées. Augmentation de la phagocytose de la cellule cible
Classification de ces réactions selon Gell et par Opsonisation (C3b, C3bi, C4b)
Coombs en fonction de : Recrutement des cellules effectrices par les
1-Ag déclenchant anaphylatoxines (C3a, C4a, C5a)
2-Effecteur Phagocytose par les cellules effectrices (PNN,
3-Délai d’expression clinique Macrophages-Monocytes)
4-Type de manifestations cliniques.
4 Types : C– Pathologies associées à l’HS type II :
-Type I : Immédiate à IgE
-Type II : HS à anticorps non IgE (IgG ou IgM)
-Type III : HS à complexes immuns 1 –Allo-immunisation :
-Type IV : Retardée à médiation cellulaire. Immunisation de type humorale, qui se produit
Intérêt : entre individus de la même espèce.
Implications dans plusieurs maladies Résulte d’un contact avec un allo-antigène
Formes cliniques graves. érythrocytaire ou leucocytaire et des Ac d’un
La connaissance de leur mécanisme permet individu sensibilisé, induisant une allo-
une meilleure approche diagnostique et immunisation.
thérapeutique. Exemples :
-Accidents transfusionnels (ABO)
-Incompatibilité fœto-maternelle
I–HS DE TYPE II /CYTOTOXIQUE : (Rhésus)/Maladie hémolytique du nv né.
A -Définition :. -Rejet de greffe d’organe ou de MO
Réaction spécifique médiée par des Ac IgG et/ou incompatibles.
IgM dirigés contre un Ag fixé à la surface d’une NC : Pour prévenir la maladie hémolytique du
cellule (Hématies, Plaquettes, PNN) ou d’un tissu. nouveau-né une prophylaxie anti Rhésus (Anti-D)
Destruction par cytotoxicité médiée par les Ac (+/- est administrée immédiatement après le 1er
système du complément) accouchement.
Manifestations cliniques : 5 à 8H après le contact
avec l’Ag. 2 –Auto-immunité:
Auto-anticorps reconnaissant un antigène du soi
B – Effecteurs : porté par des cellules sanguines ou des tissus.
Exemples :
-Anémie hémolytique auto-immune (AHAI)
1 – Anticorps : -Thrombopénie auto-immune.
IgG, IgM : Activation du complément, Cytophilie. -Syndrome de GoodPasture : Auto-Ac dirigés
contre la membrane basale alvéolaire (poumon) et
2 – Complément : glomérulaire (rein) avec dépôts linéaires d’IgG et
CAM : Complexe d’attaque membranaire. de C3b.
Opsonines (C3b++, C4b, C3bi).
Anaphylatoxines (C3a, C4a, C5a). 3–Immuno-Allergie:
Accident d’immunisation provoqué par un
3 – Cellules : médicament.
Monocytes-Macrophages
L’Ac immuno-allergique induit la destruction de la
PNN
cellule sanguine préalablement sensibilisée par
Cellules NK.
un médicament.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Mécanismes possibles : Complément (C3a, C4a, C5a)
-Formation d’Ac anti-médicament : fixé par Facteurs de coagulation.
liaison covalente sur la membrane d’une cellule
sanguine. C – Mécanisme :
-Complexe immun circulant (Médicament- Présence de Facteur déclenchant : Infections
Ac) :se forme dans la circulation puis se fixe sur la persistantes+++
cellule sanguine. Antigènes issus d’agents infectieux non
-Auto-Ac : dirigés contre un néo-Ag apparu sur suffisamment contrôlés par la réponse
la cellule sanguine suite à une interférence immunitaire ou par le TTT ATB ou autre.
médicamenteuse. Exemples : Angine streptococcique
compliquée de GN, Endocardite
Exemples : bactérienne, Infections virales prolongées
-Antithyroïdiens de synthèse, AINS : neutropénie (HVB, HVC), Infections parasitaires
-Anti-bacillaires : Thrombopénie (Paludisme, leishmaniose).
-alpha-méthyl dopa : AHAI. Formation de complexes immuns Ag-Ac.
D– Explorations : Activation du complément, des PNB, des
Plaquettes.
Attraction des PNN par le complément vont
1 – Test de Coombs direct : libérer des enzymes lisosomiales Lésions
Recherche d’Ig ou de C3 sur GR du patient. tissulaires.
Les PNB activés par le complément et les CI: vont
2 – Test de Coombs indirect : libérer des Amines vaso-actives Perméabilité
Recherche d’Ig anti-GR dans le sérum du patient. vasculaire.
Les plaquettes activées par les CI vont former des
3– Recherche d’Ac anti-membrane basale agrégats plaquettaires Formation de micro-
glomérulaire : thrombus et donc ischémie aggravant les lésions
tissulaires.
Sd GoodPasture.
NC : Mécanisme du phénomène de Raynaud.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
-Infiltrats de cellules mononuclées
-GEGC
Exemples :
-Granulomes tuberculeux
-Lèpre lépromateuse
-Sarcoïdose
E – Explorations :
1 – Tests cutanés :
Patch tests +++ :
- Lecture au bout de 48-72h
-Exploration des dermites et eczémas de
contact.
2 –Diagnostic biologique:
Tests IGRA (IFN-Y Release Assay)
3 types :
-In vivo : IDR à la tuberculine
NB : -La positivité secondaire à une vaccination
peut diminuer.
-La positivité secondaire à l’infection dure
toute la vie
-In vitro : Quantiféron, ELISPOT.
Indications du Quantiféron :
-Dépistage de la tuberculose latente.
-Aide au diagnostic des formes TBK extra-
pulmonaires.
-Avant la mise en route d’un TTT par des
biothérapies (Anti-TNF alpha) : Systématique+++
-Visite d’embauche de professionnels de
santé ou travaillant dans des services à risque.
CONCLUSION :
Les états d’hypersensibilité II, III, IV impliquent
des effecteurs et des mécanismes immunologiques
distincts.
Un éventail large de maladies fréquentes, en
pratique clinique, potentiellement graves, avec une
expression polymorphe, dominées par :
-Cytopénies pour l’HS II.
-Vascularites pour HS III
-Infections mycobactériennes et dermatites
de contact pour HS IV.
L’exploration se base sur l’orientation clinique et le
type d’HS suspecté avec une place importante de :
-Test de Coombs pour HS II
-Dosage de Cryoglobunémie et IFD sur biopsie
pour HS III.
-Patch test et test IGRA pour HS IV.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Mastocytes et basophiles : renferment les
23.HYPERSENSIBILITE médiateurs majeurs de l’allergie (Histamine,
IMMEDIATE : triptase)
Eosinophiles, Plaquettes, Neutrophiles, Cellules
dendritiques.
INTRODUCTION – DÉFINITIONS :
Réactions d’Hypersensibilités= Réponses
immunitaires spécifiques exagérées ou
inappropriées.
Ils sont de 4 types selon Classification de Gell et 4– Médiateurs de l’HSI :
Coombs. Préformés : Histamine, Protéases (Tryptase,
HSI : Réaction spécifique caractérisée par la Chymase), Protéoglycanes(Héparine), Facteurs
synthèse d’IgE en réponse à des antigènes chimiotactiques (ECF, NCF).
(Allergènes). Néoformés : Prostaglandines, Leucotriènes, PAF,
Elle comprend l’hypersensibilité anaphylactique Cytokines.
et l’allergie atopique.
Intérêt :
Forme la plus fréquente des
hypersensibilités. B –Mécanisme de l’HSI:
Implication dans plusieurs Maladies dans la
vie quotidienne.
Formes cliniques graves. 1 – Phase de sensibilisation :
La connaissance de son mécanisme permet Premier contact avec l’allergène.
une meilleure approche diagnostique et L’exposition à l’allergène induit la synthèse d’IgE
thérapeutique. spécifiques de cet allergène.
Les maladies allergiques occupent le 6ème Fixation des IgE sur les mastocytes et les
rang dans la classification de l’OMS basophiles : Phase de latence.
Pas de symptômes cliniques+++.
I – PHYSIOPATHOLOGIE :
A – Acteurs de l’HSI : 2 –Phase de déclenchement :
2ème contact avec l’allergène.
La réintroduction de l’allergène entraine le pontage
1 – Allergènes : des IgE membranaires.
Substances de l’environnement (Protéines,
Activation cellulaire et libération des médiateurs.
glycoprotéines, haptènes)
2 Phases :
Peuvent être : -Précoce : Stimulation des basophiles et
-Allergènes Inhalés : Pollens, acariens...
mastocytes.
-Allergènes alimentaires ingérés : Protéines du lait
-Tardive : Stimulation des macrophages et
de vache pour l’enfant, poissons pour adulte...
éosinophiles.
-Dermallergènes : Latex
Manifestations allergiques pouvant aller jusqu’au
-Allergène à pénétration parentérale(piqure) :
choc anaphylactique.
Venins d’hyménoptères(Abeille).
-Médicaments : Utilisent toutes les portes d’entrée
(Pénicillines, anesthésiques…) II – MANIFESTATIONS CLINIQUES :
2– IgE et Récepteurs aux IgE :
A – Systémiques anaphylactiques :
Choc anaphylactique+++ : Collapsus
Synthétisés par les plasmocytes à IgE
cardiovasculaire + insuffisance respiratoire aigüe
Possède la propriété de se fixer sur la membrane
avec bronchospasme et œdème laryngé.
des cellules effectrices par leur fragment Fc.
N.B : Le choc anaphylactique IgE dépendant est à
différencier du choc anaphylactoide non IgE
3– Cellules effectrices : dépendant, induit par des substances histamino-
libératrices (Anaphylatoxines par ex).
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
B – Manifestations localisées : 3-PT irréalisables ou interprétables.
4-Distinguer mono-sensibilisation et
Respiratoires : Rhinite allergique, asthme
Polysensibilisation.
allergique.
5-Evaluer la sévérité de l’allergie.
Oculaires : conjonctivite.
6-Dans le cadre d’Immunothérapie spécifique.
Cutanées : Dermatite atopique, Urticaire.
V – PRINCIPES THERAPEUTIQUES DE
L’HSI :
IV – DIAGNOSTIC DE L’HSI : Meilleur traitement = Eviction de l’allergène+++
A – Clinique : TTT symptomatique :
- Antihistaminiques : Rhinite, urticaire..
Essentielle++
- Corticothérapie : Asthme
Interrogatoire « policier »:
- BD : Asthme
-ATCDS familiaux et/ou personnels d’allergie.
- Ac anti-IgE.
-Facteurs déclenchants : Lieu, moment(saison),
Immunothérapie spécifique=Désensibilisation.
environnement.
-Type de manifestations cliniques, délai
d’apparition. CONCLUSION :
Tests cutanés : - Allergie = Réaction d’HSI médiée par des IgE.
-Prick test : Triade de Lewis (Papule plus de 5mm, -Toute réaction d’HSI n’est pas toujours une allergie.
érythème et prurit local) -Diagnostic est clinique aidé par des tests biologiques.
-IDR : Médicaments. -La meilleure PEC de l’allergie est la prévention (Eviction
B– Diagnostic immunologique : de l’allergène +++)
-Perspectives thérapeutiques : Immunothérapie
spécifique.
1 – Eosinophilie :
Pour les formes rebelles de l’asthme.
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
Fonction : Détecter les changements dans le milieu
57. PHYSIOLOGIE DE LA extérieur ou intérieur.
SENSIBILITE :
B – Classification:
INTRODUCTION : 1 – Selon type de stimulus :
La sensibilité est la propriété que possède certaines Mécanorécepteurs : Toucher, vibrations, sensations
parties du système nerveux de recevoir, de positionnelles. Pression au niveau des organes
transmettre ou de percevoir des impressions (Cœurs, vaisseaux sanguins…)
recueillies à la surface ou l’intérieur du corps. Thermorécepteurs : Température.
Deux voies: Nocicepteurs : Douleur.
- Voie lemniscale (Tact épicritique, sensibilité
profonde consciente) 2 – Selon situation anatomique:
- Voie extralemniscal (Sensibilité thermo-algique, Extérocepteurs : récepteurs de surface.
tact protopathique) Intérocepteurs ou viscérocepteurs : récepteurs
Deux Types : internes (Température, pH ...)
-Sensibilité somatique consciente : Extéroceptive, Propriocepteurs: récepteurs internes sur les
proprioceptive, nociceptive, viscérale. muscles squelettiques, tendons, articulations,
-Sensibilité inconsciente, végétative : destinée ligaments et tissu conjonctif recouvrant les os et les
essentiellement aux informations pour le tonus muscles.
axial, des membres… III – VOIES DE LA SENSIBILITE :
Intérêt :
A. Voie lemniscale ou voie des colonnes
dorsales :
Regroupe :
-Sensibilité épicritique.
-Sensibilité proprioceptive consciente.
I – ORGANISATION COMMUNE : Fibres myélinisées et de gros calibre.
Pas de synapse au niveau de la moelle : Voie
3 neurones, 2 relais : rapide et directe vers le tronc.
N1 : -Neurone pseudo-unipolaire N1 : : l’axone pénètre dans le cordon postérieur et
-Dendrites viennent de la périphérie. traverse la moelle sans relais en empruntant les
-Le corps forme le ganglion spinal faisceaux cunéiformes et graciles.
-L’axone pénètre dans la moelle/TC 1er relai : Noyaux gracile et cunéiforme
1 Relai : Variable.
er
2ème relai : Thalamus.
2ème Relai : Constant : Thalamus. N3 : Thalamo-cortical
N3 : Neurone thalamo-cortical qui se termine au
B. Voie extra lemniscale ou voie antéro latérale,
niveau du cortex pariétal.
spinothalamique :
II – RECEPTEURS DE LA SENSIBILITE: Regroupe :
-Sensibilité thermo-algique
A – Généralités : -Sensibilité protopathique.
Organes périphériques spécialisés siège de la Fibres peu ou non myélinisées, de petit calibre, la
transduction (Transformation d ’une énergie vitesse de conduction est lente.
thermique, mécanique, chimique ou électrique en un Synapse au niveau de la moelle puis directe
potentiel au niveau d ’un récepteur sensoriel) et du jusqu’au thalamus.
codage de la qualité́, de l’intensité́, de la durée et de la N1 : l’axone pénètre dans la corne dorsale
localisation du stimulus. 1er relais : lame 1 et 2 de la corne dorsale
Ce sont des récepteurs sélectifs: Ne réagissent qu’un N2 : nait dans la corne dorsale et croise
seul type de stimulus. immédiatement la ligne médiane pour se diriger
Localisation : Ensemble du corps (La peau, les muscles, dans le cordon antérolatéral puis traverse le tronc
les tendons, les articulations, enveloppe osseuse, paroi cérébral en dehors du lemniscus médian.
des viscères) 2ème relais : thalamus
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
N3 : thalamo-cortical Physiologie bien systématisée mais très complexe
IV– THALAMUS SOMESTHESIQUE: Les découvertes s’enchainent notamment en ce qui
concerne les phénomènes douloureux afin d’en
trouver des remèdes adaptés
Toutes les voies somesthésiques convergent vers
le thalamus qui représente un lieu de relais des
voies de projection
Lieu d’intégration sensori-motrice et multi
sensorielle de l’information.
La transmission de l’information en terme de
qualité et de localisation du stimulus s’effectue
dans les noyaux ventraux postérieurs latéral
(tronc et membre) et médian (la face).
Ces noyaux se projettent sur les cortex
somesthésiques primaires, secondaires et
associatifs et reçoivent en retour des afférences
corticales qui modulent les messages sensoriels
afférents.
CONCLUSION :
Il n’y a pas une mais plusieurs sensibilités
Dr A. Boutaleb
Dr A. Boussif
I.OUAFIK
A.WAKRIM
Introduction :
- La virologie est le domaine de la microbiologie qui étudie les virus.
- Le mot virus est un mot latin, qui signifie « poison ».
- Organismes acellulaires simples.
- Parasites intracellulaires obligatoires.
- Les maladies virales sont généralement bénignes (rhinite…) mais peuvent être graves (encéphalites,
SIDA, hépatites...)
Intérêts :
- Fréquence des pathologies virales bénignes en pratique courante.
- La bonne connaissance des structures et propriétés des Virus permet une meilleure approche
diagnostic et thérapeutique.
- L’avènement de la microscopie électronique et le développement de la culture cellulaire ont permis
de mieux définir les virus.
- Emergence de nouveaux virus responsables de pandémies (H1N1, Sars-Cov-2...)
Plan :
I. Définition
IV. Conclusion
I. Définition :
- Le Virus est un micro-organisme très simple de très petite taille, 20 à 300 nanomètre.
- Définition de LWOFF en 1957:
Contient un seul type d’acide nucléique (ADN ou ARN) qui constitue le génome viral.
Reproduction par Réplication du génome (pas de croissance ni de fission)
Parasitisme intracellulaire obligatoire.
Sont élaborés à partir de l’assemblage de leurs constituants dans la cellule infectée
- Le Virion : est la particule virale libre dans le milieu extérieur infectieuse,
Qui ne possède ni métabolisme propre, ni capacité de réplication, ni activité autonome.
II. Structure :
Toute particule virale est constituée d’au moins deux éléments constants et obligatoires :
Génome+capside.
I.OUAFIK
A.WAKRIM
1. L’acide nucléique ou génome :
Le filament d’acide nucléique peut être :
- De l’ADN ou ARN. Il représente le génome viral (composé de quelques gènes à 1200 gènes).
- Circulaire ou linéaire.
- Segmenté ou non-segmenté
- Monocaténaire (simple brin) ou bicaténaire (double brin).
- Polarité (+) ou (-) pour l’ARN.
- Les protéines de la capside déterminent chez les virus sans enveloppe la spécificité de l’hôte et le
tropisme cellulaire
- Elles portent des déterminants antigéniques (sérotypes)
Joue un rôle important dans l’infection de la C hôte (multiplication)
3. Enveloppe :
- Une structure périphérique facultative
- Structure lipido-gluco-protéique
- La plupart des enveloppes virales proviennent des systèmes membranaires de la cellule hôte++
- Elle porte les déterminants viraux (glycoprotéines)
- On distingue
Les virus nus : ne possédant pas d’enveloppes.
Les virus enveloppés : possèdent une enveloppe.
- L’enveloppe est sensible aux actions physico-chimiques, à l’action des solvants des lipides (éther),
aux détergents, aux variations du pH et de température.
Fragilisation du virus (surtout au niveau du tube digestif et dans le milieu extérieur)
La plus récente++
Les virus sont classés en:
Ordre (…virales)
Famille (…viridae), Ex : Herpersviridae
Sous-famille (…virinae) Ex : Herpesvirinae
Genre (…virus) Ex : Herpes virus
Espèce, Ex : Herpes virus simplex.
C .Classification épidémiologique :
IV. Conclusion :