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1 A.

mesfioui

Hématologie cellulaire

Chapitre 1
Hematopoiese : Physiologie et exploration

1.Définition
L’hématopoïèse se définit par l’ensemble des mécanismes qui assurent
le remplacement continu et régulé des différentes cellules sanguines.

2. Capacité productive de l’hématopoïèse

 Hématopoïèse est assurée par les cellules souches hématopoïétiques ou Stem Cells (CSH)
 Hématopoïèse est quantitativement très importante :
 production d’environ 1013 cellules sanguines/jour
 production de plus de 2 millions de GR/seconde

 Globules Rouges, Polynucléaires et Plaquettes sont incapables de se multiplier.


 Monocytes continuent leur différenciation au niveau des organes et tissus et deviennent macrophages.
 Lymphocytes, après passage sanguin, se multiplient et se différencient pour assurer l’une des deux types
d’immunité

3. Sièges de l’hématopoïèse

a) Stade primitif mésodermique intra-utérin

 Cellules sanguines sont d’origine mésodermique, elles sont


identifiables au niveau des îlots de Wolf et Pander présents dans:
 le sac vitellin au 16ème jour
 puis dans le mésoblaste de l’embryon au 22ème jour
 Production uniquement des cellules érythroïdes.
 Production mésodermique de cellules sanguines décroît à partir du deuxième mois de la vie intra-utérine.

b) Stade hépato-splénique (3ème au 6ème mois)


Les îlots hématopoïétiques présents dans le foie et la rate sont essentiellement constitués de cellules érythroïdes, la
production de cellules granuleuses et mégacaryocytaires reste faible.

c) Stade médullaire (Moelle osseuse : MO)


Débute au quatrième mois et devient prépondérante à partir du sixième mois et elle est exclusive dès la naissance.

4. Compartiments cellulaires de l’hématopoïèse : L'hématopoïèse comporte 4 compartiments:

4.1 Cellules souches multipotentes (Stem Cells)

 Deux propriétés :
 Capacité d’autorenouvellement = multiplication sans différenciation permettant de maintenir intact un
pool de cellules souches primitives et donc le potentiel de l'hématopoïèse.
 Capacité de différenciation = possibilité de se diviser en s'engageant de façon irréversible vers une ou
plusieurs lignées.
 CSH ne sont pas reconnaissables morphologiquement dans le myélogramme.
 Méthode d’étude des CSH : Technique Till et Mc Culloch des CFU-S (Colony Forming Unit in Spleen)
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4.2 Progéniteurs

 Cellules engagées dans une ou plusieurs voies de différenciation


 Capacité d’autorenouvellment réduites.
 Ne sont pas reconnaissables morphologiquement dans le myélogramme
 Progéniteurs proviennent de la différenciation irréversible des CSH, ce sont :
 Progéniteurs multilignées :
 CFU–GEMM (Colony Forming Unit Granulocytes Erythroblastes Megacaryocytes Monocytes)
 Progéniteur Lymphoïde
 Progéniteurs restreints pouvant donner naissance à 2 lignées (CFU–GM) ou restreints à une seule lignée.
 Selon les caractéristiques en culture in vitro, il existe des colonies Burst Forming Unit (BFU) puis Colony
Forming Unit (CFU)

4.3 Précurseurs

 Deux propriétés :
o Multiplication cellulaire (nombre limité de mitoses)
o Maturation cellulaire (évolution nucléocytoplasmique et membranaire).
 Précurseurs sont des cellules morphologiquement reconnaissables engagées vers l’une ou l’autre des lignées
hématopoïétiques.
 Explorés par les techniques de :
- Ponction-aspiration de la MO (myélogramme)
- Biopsie ostéomédullaire (BOM)

5.3 Cellules matures

 L'ensemble de l'hématopoïèse a lieu dans la moelle osseuse.


 Seules les cellules terminales, matures et fonctionnelles, vont passer dans le sang :
- Polynucléaires neutrophiles, éosinophiles et basophiles,
- Hématies,
- Plaquettes sanguines,
- Lymphocytes
- Monocytes.
 Sont explorées par l’hémogramme

5. Hémogramme
Prélèvement
 Se fait sur sang veineux, sur tube sous vide, sous anticoagulant permettant une meilleure conservation des
cellules
 L’anticoagulant utilisé est : EDTA, ou Ethylène Diamine Tétra Acétique acide. C’est un complexon de Ca2+.
 Les étalements sur lame doivent être faits le plus rapidement possible après le prélèvement.
 Il est possible de prélever du sang capillaire, en général au bout du doigt.
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Chapitre 2
Organes lymphoïdes et les principales méthodes d’étude
Introduction
 Organes centraux ou primaires : Moelle osseuse + Thymus
 Organes périphériques ou secondaires : Ganglion lymphatique + Rate
+ Tissu lymphoïde annexé aux muqueuses

1. Moelle osseuse : organe lymphoïde et hématopoïétique

1.1. Topographie
 Se développe dans les espaces médullaires des os à partir du 4ème mois de vie intra-utérine,
 Séparée du tissu osseux par l’endoste, Constituée d’un mélange de tissus hématopoïétique et graisseux :
 moelle active rouge (niches hématopoïétiques)
 moelle inactive jaune (adipocytes)
 Chez l’adulte de 40 ans, la moelle hématopoïétique constitue environ 50% de la moelle osseuse, elle est localisée
au niveau : vertèbres, sternum, côtes, crâne, os iliaques, maxillaire…
 Fémur et tibia contiennent de la moelle rouge avant l’âge de 18-24 ans
 L'involution médullaire se traduit par une régression progressive de la moelle rouge au profit de la moelle jaune :
 A la naissance, tous les os sont remplis de moelle active
 Dès l'âge de 5 ans, la moelle des os longs se transforme en moelle jaune
 A l’âge adulte jeune :
 La moelle hématopoïétique n’est présente que dans les os courts et plats : vertèbres, sacrum, os iliaque,
côtes, sternum, crâne, extrémités supérieures de fémur et de l’humérus…
 50-60% Moelle hématopoïétique et 40-50% Moelle graisseuse

1.2. Structure microscopique


a. Stroma
 Tissu de soutien médullaire comportant des cellules stromales qui délimitent et structurent les logettes
hématopoïétiques: cellules réticulaires fibroblastiques, adipocytes, cellules endothéliales, ostéoblastes, matrice
extracellulaire (collagène, laminine, fibronectine, protéoglycanes, cytokines ancrées…)
 Régule l’hématopoïèse par action directe ou par sécrétion de facteurs de croissance hématopoïétiques

b. Cellules hématopoïétiques
• Éléments myéloïdes (Érythroblastes, Mégacaryocytes, Granuleux, Macrophages) :
- Érythroblastes à divers stades de maturation se disposent en îlots centrés par un macrophage
- Macrophages phagocytent les cellules apoptotiques et les noyaux expulsés,
 Prolifération endostale et périendothéliale
 Maturation cellulaire dans la moelle centrale
• Éléments lymphoïdes groupés en petits agrégats (rarement en petits lobules à l’âge adulte)

c. Réseau vasculaire : Vascularisation est très riche, son volume est le même que celui du tissu hématopoïétique,
Constitué de: Artères et artérioles, Sinusoïdes, veines et veinules

d. réseau nerveux péri-vasculaire vasomoteur

1.3. Exploration
 Imagerie (scintigraphie, résonnance magnétique, PET scan)
 Myélogramme permet une étude cytologique sur des éléments dispersés après aspiration:
- Estimation de la richesse cellulaire - Présence de Mégacaryocytes - Érythroblastes 7 à 30 % - Granuleux 50 à 75 %
- Lymphocytes 5 à 15% - Éosinophiles (0-1%), basophiles (0-1%) - Plasmocytes (0-3%), macrophages (0-2%)
 Biopsie ostéomédullaire permet d’étudier la structure de la MO sur des coupes histologiques.
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Les Avantages et les Inconvénients respectifs du Myélogramme et de la BOM


Myélogramme = Cytologie Biopsie = Histologie
Facilité +++ +
Cellules +++ +
Délai résultat +++ +
Richesse moelle + +++
Fibrose - +++
Architecture - +++
Cellules souches - -

2 - Thymus
 Naissance 15g, à l’âge adulte 30-40g puis régresse rapidement,
 Organe lymphoïde central non folliculaire (prolifération et maturation des LT)
 Composé de deux lobes compartimentés en lobules, Chaque lobule contient:
- Cortex constitué de cellules lymphoïdes T (petits LT 85%)
- Médullaire, d’aspect plus clair, riche en cellules épithéliales groupées en petits îlots (corpuscule de Hassal)

3 - Ganglions lymphatiques
3.1. Répartition : Organes lymphoïdes périphériques branchés sur la circulation lymphatique
3.2. Structure : Capsule conjonctive, Corticale (Lymphatique afférent), Follicules lymphoïdes (composé de : zone
marginale, zone de manteau, centre germinatif), Paracorticale, Médullaire, Hile (Lymphatique efférent)
 Zone corticale B dépendante
 Follicules primaires composés de petits lymphocytes B matures à l’état de repos
 Follicules secondaires constitués en réponse à une stimulation:
- Manteau folliculaire: LB matures,
- Centre germinatif: petit lymphocyte non clivé, centroblaste, centrocyte, immunoblaste, lymphoplasmocyte,
plasmocyte, cellule réticulaire dendritique et macrophage
 Zone paracorticale thymodépendante
- LT et cellules réticulaires interdigitées présentant les Ag aux LT
- Veinules postcapillaires (échanges de lymphocytes entre le sang et le tissu lymphoïde).
 Médullaire : Formée de cordons de LT et LB et Riche en plasmocytes

4- Rate
4.1. Structure : Organe lymphoïde périphérique capsulé, branché sur la circulation sanguine, Composée de la pulpe
blanche et de la pulpe rouge et une zone marginale :
 Pulpe blanche : Correspond au tissu lymphoïde (10%)
- LT se disposent le long des artérioles avec des histiocytes (manchon lymphatique péri artériel)
- LB se regroupent en follicules autour de l’artériole terminale (corpuscule de Malpighi)
 Zone marginale : fait partie de la pulpe rouge, contient de nombreux macrophages
 Pulpe rouge : formée des cordons de Billroth et des sinus, contient des LB, plasmocytes et LT supresseurs

4.2. Fonctions
 Hématopoïétique: 4 et 6ème mois de la vie fœtale •Hémolytique: 20% de l’hémolyse physiologique
 Réservoir: tiers du pool lymphocytaire - 30% des PTL circulantes - Petite fraction des PNN marginaux - 1 à 2% des GR
 Épuration (corps de Heinz, corps de Jolly, parasites) •Immune •Métabolique (substances opsonisantes)

5- Tissu lymphoïde annexé aux muqueuses (MALT)


5.1. Plaques de Peyer : Structures lymphoïdes dispersées le long de l’intestin grêle, Constituées de LB organisés en
follicules séparés par des LT Sous muqueuse
5.2. Amygdales et végétations adénoïdes : Tissu lympho-histiocytaire et lympho-épithélial organisé en follicules (LB)
entouré de LT
5.3. Tissu lymphoïde pulmonaire : Amas non organisés de lymphocytes, histiocytes et cellules épithéliales
5.4 Fonction du MALT : Plasmocytes à IgA sécrétoires
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Chapitre 3
Érythropoïèse : -Physiologie et exploration-
1. Introduction
- Érythropoïèse: ensemble de mécanismes qui concourent à la formation des globules rouges et le maintien du taux
d’hémoglobine circulante dans les limites physiologiques
- Durée de vie des GR est de 120j
- Érythropoïèse assure chaque jour le renouvellement du 1/120ème de la masse érythrocytaire totale, soit 2.1011 GR/j

2. Développement de l’érythropoïèse
2.1 Stade primitif mésodermique intra-utérin
 au niveau des îlots de Wolf et Pander dans : le sac vitellin au 16ème jour, puis dans le mésoblaste de
l’embryon au 22ème jour
 Synthèse des hémoglobines de type embryonnaires : Hb Gower I, II, Hb Portland
 Production mésodermique érythroïde décroît à partir du deuxième mois de la vie intra-utérine
2.2 Stade hépato-splénique : A partir du 2ème mois de vie intra-utérine Production d’Hb F (foetale)
2.3 Stade médullaire : A partir du 4ème mois, devient prépondérante à partir du 7ème mois et exclusive dès la naissance
 Production d’HbA, HbA2

3. Compartiments cellulaires de l’érythropoïèse :


4 compartiments: Cellules souches multipotentes (Stem Cells) – Progéniteurs - Précurseurs - Globules rouges
a. Progéniteurs érythroblastiques
 A partir de la cellule souche primitive myéloïde (CFU-GEMM) apparaissent progressivement des progéniteurs
engagés dans la différenciation érythroblastique
 Ne sont pas reconnaissables par leur morphologie dans un myélogramme
 Sont mis en évidence en culture sur milieu semi-solide
 Trois types de progéniteurs :
 BFU-E/MK (Burst Forming Unit Erythroid/Megakaryocyte) ou MEP(mixed MK/Erythroid Progenitor) :progéniteurs bipotents
 BFU-E (Burst Forming Unit) : progéniteurs donnant des colonies volumineuses (200 cellules) en 14-20J de culture
 CFU-E (Colony Forming Unit) : progéniteurs donnant des petites colonies (moins de 50 cellules) en 7J de culture

b. Précurseurs érythroblastiques : Cellules morphologiquement reconnaissables


Proérythroblaste : - Noyau arrondi : 1-2 nucléoles, Cytoplasme basophile
1-2% - 1 mitose + maturation N/C
Érythroblaste basophile I et II : - Dérive du proérythroblaste par mitose et maturation N/C
3-5% - Noyau avec des mottes chromatiniennes régulières, Cytoplasme basophile abondant
Subit 2 mitoses + maturation N/C
Erythroblaste - Noyau : chromatine très densifiée
polychromatophile : 5-10% - Cytoplasme présente une teinte intermédiaire entre basophilie et acidophilie
- Subit 1 mitose + maturation
Erythroblaste acidophile : 8% - Noyau pycnotique, Cytoplasme acidophile
- Maturation par expulsion du noyau

Réticulocyte - Se différencie de l’EB acidophile par expulsion du noyau


- Persistance des organites : mitochondries, ribosomes qui constituent la substance granulo-
filamenteuse visualisée par la coloration vitale au bleu de crésyl brillant
- Ces organites disparaîtront au stade de GR
- Réticulocyte traverse, par diapédèse, la paroi endothéliale du sinus médullaire et achève sa
maturation cytoplasmique
Globule rouge - Cellule anucléée,
- Cytoplasme acidophile (rose-gris en MGG)
- Durée de vie limitée à 120j par absence de renouvellement enzymatique
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4. Cinétique de l’érythropoïèse : QE++
 4 mitoses entre le proérythroblaste et l’érythroblaste acidophile (1 ProEB → 16 EB acidophiles) :
 Environ 10% des EB meurent : érythropoïèse inefficace physiologique
 Synthèse d’ADN et la différenciation cytoplasmique sont
synchrones : à un stade donné de différenciation du noyau
correspond un stade donné de différenciation cytoplasmique :
 Rupture de ce synchronisme peut conduire à une
érythropoïèse inefficace pathologique avec
avortement intramédullaire excessif des EB
• Durée érythropoïèse médullaire 5-6j
• Réticulocytes terminent leur maturation en 24 à 48H dans le sang
• 1 Proérythroblaste donne 16 GR en théorie
• Dans la moelle: ilots érythroblastiques comprenant macrophages et
érythroblastes

5. Marqueurs de différentiation de l’érythropoïèse


 Glycophorine A : détectée dès le stade du proEB, son expression est maximum au stade de l’EB basophile puis
décroît pour se maintenir à un taux constant au niveau du GR
 Récepteur à la transferrine (CD71) : distribué à la surface des précurseurs érythroblastiques, son niveau
d’expression diminuant au cours de la maturation pour devenir nul lorsque la synthèse d’Hb est terminée.
 HLA DR
 Antigènes de groupes sanguins

6. Régulation de l’érythropoïèse
 Facteurs de croissance hématopoïétiques
 Erythropoïétine :
- Produite chez l’adulte à 90% par le rein (cellules interstitielles tubulaires) et 10% par les cellules de Küpfer hépatique
- Régule la production des CFU-E
- Diminue la durée des cycles des EB, diminuant ainsi le temps de transit médullaire des EB et des réticulocytes
- Stimule la production de l’Hb
Le stimulant physiologique de la production de l’Epo est l’hypoxie rénale (↓ PaO2)
 IL3 = BPA (Burst Promoting Activity) = multi-CSF : cytokine agissant sur BFU-E, n’est pas spécifique de la lignée érythrocytaire
 Facteurs hormonaux
− Androgènes : augmentent le nombre de mitoses entre la CFU-E et le proérythroblaste
− Hormones thyroïdiennes : favorisent la prolifération des BFU-E
 Facteurs de transcription de la famille GATA : Rôle majeur de GATA1 dans l’engagement des progéniteurs dans la
lignée érythroblastique et dans la différenciation érythroblastique
 Inhibiteurs de l’hématopoïèse
- TNFα (Tumor Necrosis Factor α) : inhibe la croissance des BFUE et CFU-E et favorise leur apoptose
- TGFβ (Transforming Growth Factor β) : diminue la prolifération des progéniteurs et précurseurs érythroblastiques
- IFNγ (Interféron γ ): favorise l’apoptose des précurseurs érythroblastiques.
- Cytokines inflammatoires diminuent la synthèse rénale de l’Epo

7. Exploration de l’érythropoïèse
 Exploration cellulaire
− Myélogramme après coloration panoptique : la lignée érythroblastique représente 7-30% des éléments nucléés de la MO
− Hémogramme +++
− Numération des réticulocytes sanguins: représentant 0.5-1% des GR circulants soit 20-80 Giga/L
 Techniques spéciales d’exploration de l’érythropoïèse
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Chapitre 4
Physiologie érythrocytaire et son exploration
1. Introduction
 Les hématies sont des cellules anucléées dépourvues d’organites cytoplasmiques
 Métabolisme limité des GR, suffisant pour assurer leur survie et leurs fonctions pendant 120 j
 Hb assure le transport des gaz du sang, l’oxygène vers les tissus et le CO2 vers les poumons

2. Morphologie du GR
 GR : disque biconcave en microscopie électronique à balayage
 GR est circulaire avec halo clair central sur frottis sanguin coloré au MGG
 Membrane cytoplasmique régulière + Cytoplasme rosé sans noyau ni organite

3. Structure du GR
a. Membrane érythrocytaire
 Assure au GR sa forme, sa plasticité et sa déformabilité.
 Aspect trilaminaire en microscopie électronique.
 Constituée de : Protéines = 50% - Lipides = 42% (phospholipides, cholestérol, acides gras) - Glucides = 8%
(glycoprotéines, glycolipides)

b. Enzymes érythrocytaires
* 2 glutathions réduits  protections contre les oxydants
* NAD et NADPH  maintien de l hème à l état fonctionnel Fe2+
* APD + P  rôle énergétique : Maintien de la forme biconcave - Renouvèlement des lipides membranaires - Pompes cationiques

c. Hémoglobine
 Synthèse de l’Hb : stade CFU-E tardive  réticulocyte
 Structure : QE
 Hb : tétramère constituée de 4 sous-unités identiques 2 à 2(2 globines  et 2 globines )
 Liaisons entre les sous unités sont surtout de nature hydrophobe
 Chaque unité comporte : Partie protéique = la globine - Groupement prosthétique= l’hème (contenant un atome de Fe2+)
 Evolution de synthèse des différentes chaînes de globine QE
 Chaînes : chaine  et chaine embryonnaire 
 Chaînes non  : chaine , , et 
 Globines : synthèse classique des protéines ( gènes  situés sur chr 16 - gènes non  situés sur chr 11)
 Vie embryonnaire : Hb Gower 1 (2 e2), Gower 2 (2 2), Portland (2 2)
 Vie foetale : Hb F (2 2)
 Apres 6 mois : • Hb A (2 2) à 96-98% • Hb A2 (2 2) 2-3,5% • Hb F a l’état de traces

4. Rôle du GR QE
a. Transport de l’O2
 Courbe de saturation de l’Hb en fonction de la PO2
 Affinité d’O2 est appréciée par la P50
 P50 varie en sens inverse de l’affinité : une valeur augmentée de la P50
traduit une affinité plus faible de l’Hb pour l’O2
b. Transport de CO2 : Se fixe sur l’Hb pour former la carbhémoglobine
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5. Hémolyse : QE
Hémolyse physiologique est essentiellement intratissulaire (90%) et
une faible partie (10%) est intravasculaire
a. Hémolyse intratissulaire
 Capture des hématies âgées par macrophages
 Lieux : moelle osseuse (+++), foie, rate
 Marqueur hyper-hémolyse : augmentation de la
bilirubine non conjuguée (N < 10 mg/L)
b. Hémolyse intravasculaire
 Marqueurs hyper-hémolyse : diminution de
l’haptoglobine - diminution de l’hémopexine

6. Méthodes d’étude des GR


a. Hémogramme et taux de réticulocytes
b. Etude de l’Hb : profil électrophorétique : Il faut attendre 6 mois après la naissance pour que le profil électrophorétique adulte soit réalisé
c. Test de Kleihauer : Recherche de l'Hb F dans les GR par sa résistance en milieu acide, l’HbA est soluble.
d. Corps de Heinz : Précipités d'Hb oxydée visualisés par bleu de crésyl.
e. Résistance osmotique globulaire
 Etude de la résistance des GR à des solutions de pression osmotique décroissante.
 Incubation de sang frais à 37°C pendant 30mn-1h
 Incubation de même sang stérilement à 37°C pendant 24h
 Fragilité osmotique globulaire est :
- augmentée dans les sphérocytoses constitutionnelles et acquises, les anémies hémolytiques auto-immunes
- diminuée dans les thalassémies et la drépanocytose

f. Durée de vie des GR : par Marquage isotopique au 51Cr ( t1/2 : 28J +/- 3 )
g. Coloration de Perls : Le fer érythroblastique donne en présence de ferricyanure de potassium et de HCl un pigment bleu vert
h. Bilan martial
i. Bilan vitaminique
j. Etude des protéines membranaires
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Chapitre 5
Pathologies érythrocytaire
1. Introduction sur les anémies
 La baisse du taux d'hémoglobine définit l‘anémie : < 13 g/dL chez l'homme
< 11,5 g/dL chez la femme menstruée
< 11 g/dl chez la femme enceinte
 Tableau clinique des anémies: les symptômes sont la conséquence de l’hypoxémie :
 Pâleur cutanéo-muqueuse – Dyspnée – Tachycardie – Asthénie - Vertiges,…
 Mécanismes physiopathologiques: Défaut de production d’hémoglobine - Perte importante de GR par
hémorragies - Hyperhémolyse non compensée - Inflammation

2. Caractérisation des anémies


 Principaux paramètres pour la classification des anémies sont:
o VGM permet de distinguer les anémies : normocytaires VGM= 80-98fl - microcytaires VGM < 80fl -
macrocytaires VGM > 100fl
o TCMH et CCMH permettent de distinguer les anémies :
- normochromes TCMH > 27 pg, CCMH 32-38%
- hypochromes TCMH < 27pg et CCMH <32%
 Etude du frottis permettra de distinguer:
o Poïkilocytose caractérise l’existence d’hématies de forme anormale: sphérocytes, ovalocytes ou elliptocytes,
cellules cibles, drépanocytes, schizocytes,…
o Anisocytose avec présence d’hématies de taille différente
 RDW fourni par les automates permet d’objectiver les anomalies de taille des hématies
o Anomalies de coloration correspondant à l’hypochromie ou à la présence de GR contenant des granulations
basophiles, GR à corps de Jolly, .....
 La numération des réticulocytes permet d’apprécier la qualité de l’érythropoïèse et d’orienter le diagnostic
étiologique d’une anémie: - La valeur normale des réticulocytes est de 20-80 Giga/L
- Si taux de rétic < 80Giga/L : anémie arégénérative d’origine centrale
- Si taux de rétic > 120 Giga/L : anémie régénérative d’origine périphérique

3. Classification physiopathologiques des anémies


3.1. Anémies microcytaires hypochromes
 Fe étant un élément essentiel pour la synthèse de l’hème de l’Hb, toute anomalie portant sur le métabolisme du
fer influence l’hémoglobinosynthèse : QE
 Carence martiale : Anémies ferriprives
 Rétention anormale de Fe dans les macrophages: Anémies inflammatoires
 Thalassémies
3.3.1 Anémies ferriprives
>>> Fer Total : H 50mg/kg, F 35 mg/kg (Adulte 3 à 4g fer) >>> 1L de sang : 500 mg fer >>> Fer de réserve H 1200 mg , F 600 mg
Exploration du Métabolisme du Fer
-Dosage Fer sérique (colorimétrie après déprotéinisation) :
VN: H 10-30 μmol/L et F 8-20 μmol/L >>>μmol/L : 17,92xmg/L
>>> Variations nycthémérales : minimum 12H, maximum 24H
-Dosage Transferrine (immuno-néphélmétrie ou-turbidimétrie)
VN: 2,4-3,8 g/L >>> Corrélation inverse avec état des réserves
-Calcul Capacité Totale de Saturation en fer de la Transferrine
CTST μmol/L = Transferrine g/L x 25
VN: 60–95 μmol/L>>>Corrélation inverse avec état des réserves
-Calcul Coefficient de Saturation en fer de la Transferrine : CST % = (Fer sérique/CTST) x100
VN: H 20–40 % et F 15–35 % >>> Corrélation avec état des réserves.
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-Dosage Ferritine sérique (immunoenzymologie)
VN: H 30–300 μg/L et F 20–200 μg/L >>> Corrélation avec état des réserves en fer
-Dosage Ferritine érythrocytaire (immunoenzymologie sur hémolysat) VN: 5-40 attog/GR
-Dosage Récepteur Soluble de la Transferrine (immunoenzymologie)
Récepteur mb présents sur érythroblastes, clivage progressif pendant maturation, devient sRTf plasmatique
VN: Variable suivant les kits. sRTf est un témoin sensible et très précoce des carences en fer
- Coloration de Perls
Diagnostic biologique d’une anémie ferriprive
Données de l’hémogramme : Bilan martiale :
 Hb, VGM, TCMH (CCMH) abaissés  Sidérémie basse < 0,6 mg/L
 Sur le frottis, les GR sont pâles avec un centre  Transferrinémie augmentée > 4g/L
décoloré (annulocytes)  Capacité totale de fixation de la Tf augmentée > 95μmol/L
 Réticulocytes sont normaux ou abaissés  Coefficient de saturation de la Tf abaissé < 15%
 Ferritinémie est effondrée < 10 ng/ml (épuisement des réserves)

3.3.2 Anémies inflammatoires


 Tout syndrome inflammatoire chronique conduit à une séquestration du fer par les macrophages, avec livraison
difficile du fer aux érythroblastes
 Anémie modérée normocytaire et normochrome puis discrètement microcytaire et faiblement hypochrome.
 Anémie arégénérative, hyposidérémique
 Souvent thrombocytose et polynucléose neutrophile.
 Transferrine normale ou diminuée
 Coefficient de Saturation normal à faiblement diminué
 Ferritine plasmatique normale, parfois augmentée
 Syndrome inflammatoire : VS accélérée, protéines plasmatiques de l'inflammation élevées (CRP, Fibrinogène, Haptoglobine)
 Coloration de Perls sur frottis médullaire : fer médullaire sidéroblastique diminué, séquestration macrophagique du Fer

3.2 Anémies macrocytaires


 Vitamines B12 et folates : indispensables à l’érythropoïèse (synthèse d’ADN)
Vit B12 Folates
- Apport équilibré 10-50 μg/j (foie, viande, poisson, laitages), - Apport équilibré 500 μg/j (légumes verts crus, foie, fruits
couvrant les besoins 2-10μg/j secs, chocolat) couvrant besoins 100 μg/j
- Réserves : Foie, suffisants pour 2-4ans - Réserves: foie, faibles, épuisables en 3-4 mois
- Dosage sérique (RIA) MéthylCobalamine 150-800 ng/L - Taux sérique (RIA) MéthylTHF : 5-15 μg/L
- Taux érythrocytaire : 150-400 μg/L
 Pathologies liées aux vit B12 et Folates : anémies macrocytaires : par carence - par troubles d’absorption - maladie de Biermer
 Anémies macrocytaires :
 Asynchronisme de maturation nucléo-cytoplamique (érythropoïèse inefficace)
 Gigantisme cellulaire: croissance cellulaire mais mitoses difficiles.
 Toutes les lignées cellulaires (hématopoïétiques ou non) sont touchées par les carences vitaminiques,
mais la lignée rouge montre rapidement les anomalies
 Diagnostic biologique d’une anémie macrocytaire
 Anémie macrocytaire (VGM>100fl) normochrome, arégénérative.
 Anomalies sur frottis sanguin : Anisocytose, Poïkylocytose, Corps de Jolly…
 Leuco-Neutropénie à PNN hypersegmentés, Thrombopénie.
 Pancytopénie : anémie+neutropénie+thrombopénie
 Myélogramme : moelle mégaloblastique avec asynchronisme de maturation nucléo-cytoplasmique.
 Exploration vitaminique :
- Vit B12 sérique et/ou Folates sériques diminués
- Folates érythrocytaires diminués
- Test de Schilling d'absorption de la vit B12 perturbé si présence d'Ac anti-facteur intrinsèque
- Test d'incorporation de thymidine tritiée dans les cellules médullaires positif si carence Vit B12 et/ou folates
11 A.mesfioui

Chapitre 6
Lignée granulocytaire neutrophile ()
I. Définition : Granulopoïèse neutrophile:
- ensemble de mécanismes qui concourent à la formation des granulocytes neutrophiles (PNN)
- s’effectue à partir de la naissance dans la MO

II. Compartiments de la lignée granulocytaire neutrophile


Cette lignée comporte 4 compartiments :
 Cellules souches multipotentes (Stem Cells)
 Progéniteurs
 Précurseurs
 Cellules matures

1. Progéniteurs
 GM-CFU (granulo-monocytic colony forming unit)
 Génère en 14j de culture des grandes colonies G et M en milieu semi solide
 20 à 40% en phase S, absence d’autorenovellement
 G-CFU (granulocytic colony forming unit)
 Génère en 7j de culture des petites colonies G en milieu semi solide.
 40 à 60% en phase S

2. Précurseurs et cellules matures


 Cellules de la lignée granuleuse neutrophile morphologiquement reconnaissables :
Myéloblaste  Promyélocyte  Myélocyte  Métamyélocyte  PNN
 Lignée granulocytaire neutrophile constitue 50 à 70% des éléments médullaires.

Myéloblaste: Microscopie optique (MGG) : Ny rond, nucléole - Chromatine fine et homogène - Cytoplasme
0,5 à 2% basophile - qq granulations azurophiles

Promyélocyte: Dérive du myéloblaste par mitose et maturation nucléocytoplasmique


2 à 6% Microscopie optique (MGG)
–Noyau rond excentré, chromatine en petites mottes et nucléole peu visible
– Cytoplasme abondant et basophile –nombreuses granulations azurophiles recouvrant le ny
Myélocyte Dérive du promyélocyte par mitose et maturation nucléocytoplasmique.
neutrophile: Microscopie optique (MGG)
12 à 20% – Noyau arrondi, chromatine condensée – Cytoplasme acidophile
– Granulations primaires moins nombreuses, Granulations secondaires neutrophiles abondantes
Métamyélocyte Dérive du myélocyte par maturation nucléocytoplasmique
neutrophile: Microscopie optique (MGG)
15 à 25% –Noyau réniforme, chromatine mottée – Cytoplasme acidophile
– Granulations primaires peu nombreuses non visibles, Granulations secondaires neutrophiles
abondantes
PNN: Dérive du métamyélocyte par maturation nucléocytoplasmique
20 à 30% a) Microscopie optique (MGG)
– Noyau segmenté (2 à 5 lobes reliés par des ponts chromatiniens)
» formule d’Arneth: – 30% ont 2 lobes – 50% ont 3 lobes – 17% ont 4 lobes – 3 % ont 5 lobes
– Cytoplasme acidophile – Nombreuses granulations neutrophiles visibles, fines
b) Microscopie électronique
–Granulations primaires (1/3 des granules) – Granulations secondaires (2/3 des granules)
– Microtubules et microfilaments (mobilité, phagocytose, dégranulation)
12 A.mesfioui
III. Propriétés des granules

1. Granules azurophiles
a. Lysosomes : Activité bactéricide indépendante de l’activité enzymatique
b. Myéloperoxydase: MPO
 Protéine très cationique (riche en arginine)
 Gène MPO : 17q22-23
 déficits héréditaires en MPO, prévalence ~1/5000 (souvent asymptomatiques) et déficits acquis (SMD +++)
 3 isoformes tétramériques + groupement prosthétique héminique (métalloprotéine à 2 atomes de fer)
 Activité bactéricide
 Mise en évidence MPO:
- Activité de la MPO : réaction cytochimique sur frottis (+ H2O2 + substrat)
- Antigène MPO : réaction immunocytochimique sur frottis (IFI) et en CMF après perméabilisation
c. Défensines
o 30 à 50 % du contenu des granules azurophiles
o Activité microbicide large : Gram+, Gram-, candida, inactivation de certaines enveloppes virales
o Cytotoxiques in vitro vis à vis des cellules tumorales
d. Protéases neutres : Sont souvent des sérines protéases actives à pH neutre ou légèrement alcalin
e. Hydrolases acides
f. Mucopolysaccharides acides

2. Granules secondaires : Pas de MPO


- Lactoferrine : 2 sites de fixation du fer
- Transcobalamine II : (Vit B12)
- Collagénase
- Intégrines (CD11a ; CD11b ; CD11c)
- Thrombospondine-R
- Cytochrome b558

IV. Cinétique de la granulopoïèse QE +++


1. Compartiment médullaire
a. Compartiment de multiplication et maturation
o 8,7 x 108 cellules/kg/j (myéloblaste au métamyélocyte)
o Granulopoïèse inefficace physiologique
o Temps de transit : 5 à 7J
b. Compartiment de réserve médullaire
o Métamyélocyte séjourne dans la MO (4 à 5J) acquiert les propriétés du PNN
o Réserve d’environ 2,3 109 PNN/kg, mobilisable par les endotoxines bactériennes et les corticoïdes
o PNN franchit la cellule endothéliale sinusale en traversant son cytoplasme (diapédèse)

2. Compartiment vasculaire
• Demi-vie des PNN vasculaires : 7 à 8 H
• Contient 5 à 10 fois moins de PNN que la réserve médullaire
 2 pools de même importance: circulant (1,8 à 7,7 109/l) QE
− marginé aux parois des capillaires et des veinules
− mobilisable (adrénaline : Test de démargination)

3. Compartiment tissulaire
• Migration tissulaire s’effectue essentiellement à partir des veinules post capillaires
• Flux aléatoire ou dirigé par le chimiotactisme
• Durée de vie tissulaire : 1 à 3J
13 A.mesfioui
V. Régulation de la granulopoïèse

1. Régulation positive : • Interleukine 3, 6 et 11 • GM-CSF (granulo-monocytic colony stimulating factor) • G-CSF (granulocytic colony
stimulating factor) • Stem cell factor (SCF) • IL11
2. Régulation négative
• Rôle inhibiteur in vitro des isoferritines acides, de la PG E1 et de la lactoferrine
• Leukemia inhibitory factor (LIF) : inhibition de l'autorenouvellement et de l'activité prolifération induite par
GM-CSF, G-CSF

VI. Fonctions
• Le PNN assure un rôle dans l'immunité non spécifique (antiinfectieuse, élimination des débris cellulaires, cicatrisation)
• Il assure ce rôle en plusieurs étapes : chimiotactisme, adhésion, phagocytose, bactéricidie
• Les mécanismes effecteurs peuvent être à l'origine d'effets délétères au cours de maladies inflammatoires
(glomérulonéphrites aiguës, détresses respiratoires, maladies inflammatoires du TD...)

1 - Capacité de chimiotactisme : Capacité de certaines


substances dites chimiokines d’attirer le PNN

a. Facteurs chimiotactiques

b. Inhibiteurs immobilisants le PNN : LIF - NIF (Neutrophil inhibitory factor) – Antiprotéases - Protéoglycanes
(héparine, acide hyaluronique) - Ig A - TNFα (tumor necrosis factor) - Cytokines (IL1, G-CSF) - Corticoïdes,
phénylbutazone, chloroquine...
2 - Capacité de mobilité
3 - Capacité de bactéricidie

VII. Exploration QE +++


1. Hémogramme et morphologie
Prélèvement
 Sang veineux sur anticoagulant adapté permettant une meilleure conservation des cellules
 Se fait sur tube sous vide
 L’anticoagulant utilisé est : EDTA, ou Ethylène Diamine Tétra Acétique acide. C’est un complexon de Ca2+
 Il est possible de prélever du sang capillaire, en général au bout du doigt
Résultats : Taux sanguin de PNN:
- Adulte: 1,8-7,7 giga/l ou 1800/μl (40-70%)
- Nv né 1J: 5-13 giga/l
- Nv né 3J: 1,5-7 giga/l
- Enfant de 6ans: 2-6 giga/l
• Morphologie à la coloration panoptique MGG
2. Myélogramme et biopsie ostéomédullaire
• Lignée granuleuse sur myélogramme d’un adulte: 50-70% des éléments
• Les granuleux sont dispersés sauf pour les formes immatures le plus souvent disposés près de l’endoste
3. Cytochimie : MPO, Phosphatase alcaline leucocytaire, Estérases…
4. Test de mobilisation +++
 Pool marginal (démargination): injection d’adrénaline (0,5mg/m2) et numération des PNN à T0, 15mn et
30mn, positif si augmentation de 50%
 Pool de réserve médullaire: hydrocortisone IV (100 mg) et numération des PNN à T0 et 3H

5. Activité phagocytaire : Mesure de la chémiluminescence des PNN activés à l’aide de nitrobleu de tétrazolium qui
pénétre à l’intérieur du cytoplasme du phagosome
14 A.mesfioui
6. Fenêtres cutanées : Numération des PNN avant et après abrasion de la peau: étude du chimiotactisme.
7. Culture de MO
8. Cytomètrie en flux et hématologie moléculaire

VIII. Désordres
1.Neutropénies
 Toujours sur la base des valeurs absolues: < 1,5 giga/l chez l’adulte et < 1,2 giga/l chez l’enfant
 Agranulocytose: < 0,3 giga/l
a) Neutropénies acquises b) Neutropénies constitutionnelles
► Postinfectieuses:  Agranulocytose de Kostmann
 Virales: MNI, HVA, HVB, rubéole, CMV, Parvovirus B19 • Autosomale
 Bactériennes: brucellose, tuberculose, typhoïde, septicémies sévères • Mutations des gènes d’élastase, G-CSF R
 Parasitaires: paludisme, leishmaniose viscérale, histoplasmose  Neutropénies cycliques
►Médicamenteuses • Neutropénies évoluant sur une périodicité
 Mécanisme immunoallergique: antithyroidiens, amidopyrine, pénicillines, de 21j en moyenne (15-35j)
antipaludéens… • Episodes neutropéniques souvent sévères
 Mécanisme toxique: phénothiazines, phénylbutazone, carbamazépine, sels (0,2 à 0,5 giga/l) pendant 3 à 4j
d’or, cimétidine, quinine, AINS… • Mutation gène d’élastase (autosomale
►Autoimmunes dominante)
 primitives: enfant, adulte
 secondaires: syndrome de Felty, LEAD…
►Carence vitaminique ►Alloimmunes ►Associée à LGLL ► Hypersplénisme
► Neutropénies de margination ► Maladie d’Addisson ► Insuffisance
thyroïdienne ► Acidocétoses ► Maladies de surcharge

2. Myélémie et hyperneutrophilie
a. Définitions b. Fausses c. Neutrophilies physiologiques d. Étiologies des neutrophilies
polynucléoses (avec discrète myélémie) et myélémies
• Myélémie correspond au passage érythroblastose • Grossesse • SMP • LMMC
dans le sang de myélocytes et sanguine • Nv né • Maladie d’Hodgkin
métamyélocytes • Exercice intense • Myélofibroses secondaires
• Hyperneutrophilie correspond à un • Post prandiale • Infections bactériennes
• Cancers et syndromes inflammatoire
taux de PNN supérieur à 8 giga/l • Menstruation
• Insuffisance rénale
chez l’adulte et 6 giga/l chez • Maladie de Cushing
l’enfant • Régénération médullaire
• Corticothérapie, G-CSF
• Intoxication CO, Pb
• Tabac • Stress

3. Désordres qualitatifs
• Granulomatose chronique : Présence de granulocyte dégranulé - Liée à l’X ou autosomale récessif
• Anomalies Pelger Huet : Noyau hyposegmenté - Acquise ou constitutionnelle
• Maladie May Hegglin : Asymptomatique, Caractérisée par la présence de Corps de May-Hegglin au niveau des PNN +
Thrombopénie modérée (60 à 80 giga/l) de révélation souvent tardive
• Déficits en Béta2 intégrines
Autres lignées granulocytaires :
Lignée des phagocytes mononucléés - Aspect des cellules matures –
Sur frottis en MGG
Polynucléaire éosinophile forme arrondie - noyau bilobé - granulations cytoplasmiques sphériques de couleur orangée (éosinophile)
Polynucléaire basophile forme arrondie - noyau bilobé masqué par des granulations cytoplasmiques de taille hétérogène de couleur
pourpre (basophile)
Monocyte noyau arrondi, souvent réniforme - cytoplasme avec granulations rosées nombreuses- parfois des
vacuoles intracytoplasmiques
15 A.mesfioui

Chapitre 8
Lignée mégacaryocytaire- Physiologie et exploration -
I. Introduction
 Définition de la mégacaryopoïèse
 Mécanismes qui concourent à la formation et à la mise en circulation des plaquettes sanguines (PLT).
 S’effectue à partir de la naissance dans la MO

II. Compartiments de la lignée mégacaryocytaire :


Cette lignée comporte 4 compartiments : Cellules souches multipotentes (Stem Cells) – Progéniteurs - Précurseurs - Cellules matures
1. Progéniteurs
a) BFU-MK (Burst forming unit Megakaryocyte) b) CFU-MK (Colony forming unit Megakaryocyte)
o Génère en 21j de culture des colonies de plus de 50 MK o Génère en 7j de culture des colonies 4 à 32 MK essentiellement diploïdes
o 80% en phase Go, potentiel prolifératif important o Plus de 70 % en phase Go, potentiel prolifératif restreint (2 à 5 mitoses)
o CD34+, HLA DR+ o CD34+, HLA DR+
5 5
 Progéniteurs : 10 à 20/10 cellules médullaires 1 à 2/10 cellules sanguines

2. Précurseurs mégacaryocytaires : Sont le promégacaryoblaste et les cellules morphologiquement reconnaissables


a. Promégacaryoblaste b. Cellules reconnaissables morphologiquement
- Cellule non reconnu morphologiquement sur  4 stades de maturation nucléocytoplasmique sans division:
myélogramme - Mégacaryoblaste - Mégacaryocyte basophile - Mégacaryocyte
- Noyau sphérique, nucléolé granuleux - Mégacaryocyte plaquettogène
- Perte quasi totale du pouvoir prolifératif  Représentent moins de 0,5% des éléments médullaires
- Début de l’endomitose (polyploidisation): 2N à 8N  Empéripolèse: présence des cellules dans le cytoplasme des MK
- Peroxydase plaquettaire PPO+ sans altération

Mégacaryoblaste: - Ny non segmenté, chromatine à trame grossière, 1 à 2 nucléoles - Cytoplasme basophile, absence granulations
20% de la lignée - Mégacaryoblastes de ploïdie variable: 2N à 64N
► 2/3 à 16N, 1/4 à 32N ► Chacun de ces stades va subir une maturation cytoplasmique
Mégacaryocyte – Noyau segmenté ou non, chromatine grossière, pas de nucléole visible
basophile: – Cytoplasme plus abondant et moins basophile
25% de la lignée – Granulations azurophiles (futures granules plaquettaires)
Mégacaryocyte – Noyau polylobé à chromatine dense et irrégulière
granuleux: – Cytoplasme acidophile
55% de la lignée – Nombreuses granulations azurophiles à localisation plus centrale
 Nombreuses membranes de démarcation délimitant les futures membranes plaquettaires avec les granules
Mégacaryocyte – Noyau polylobé picnotique
plaquettogène: – Cytoplasme très acidophile avec processus de fragmentation (émission de pseudopodes)
5% de la lignée – Granulations azurophiles

3. Plaquettes sanguines
>>> Sites de libération des PLT
 Projections de pseudopodes mégacaryocytaires au travers de la monocouche endothéliale du sinus médullaire
et libération de proplaquettes puis de plaquettes sous l'action des forces de cisaillement (+++)
 Fragmentation au niveau de la microcirculation pulmonaire (10 à 15 %)
 Rupture médullaire des MK
>>> Propriétés majeures des PLT : Adhésion et agrégation : hémostase primaire - Capacité procoagulante : coagulation -
Augmentation de la réaction inflammatoire - Activation de complexes immuns - Dissémination métastatiques
4. Les antigènes de la lignée thrombocytaire
16 A.mesfioui
III. Cinétique de la mégacaryopoïèse
 Durée du transit médullaire entre mégacaryoblaste et PLT est de 8 à 12J (Thymidine tritiée, Sélénométhionine)
 1 mégacaryocyte produit 2 à 3.103 PLT
 Formation de 2.1011 PLT/J, leur durée de vie est de 8J (Chrome51, Indium111)
 30% des PLT sont séquestrés dans la rate

IV. Régulation de la mégacaryopoïèse


1.Régulation positive :
a)Thrombopoïètine (TPO, MGDF, Mpl Ligand)

Protéine TPO:
 Glycoprotéine
 Homologie du domaine NH2 ter TPO avec EPO : 25%
 Domaine carboxy ter contient 6 résidus glucidiques et est surtout responsable de la biodisponibilité
 Synthèse TPO
 Foie+++, Cellules stromales, rein, muscles, testicules, cerveau
 Concentration plasmatique est inversement proportionnelle à la numération plaquettaire et à la richesse en mégacaryocytes
 Propriétés TPO
 Liaison restreinte à son récepteur C-Mpl (TPO-R)
 Facteur de croissance hématopoïétique de la lignée MK : Stimule la prolifération des progéniteurs - Induit
polyploidisation et maturation - Augmente la production plaquettaire

b) Autres cytokines : Cytokines d’action précoce (IL3, SCF, GM-CSF), tardive (IL11, IL6)
2.Régulation négative
• TGFβ (Transforming Growth Factor): effet direct important sur les progéniteurs MK
• PF4 (Chimiokine): effet inhibiteur indirect sur CFUMK (liaisons aux glycosaminoglanes avec blocage de sites
nécessaires aux interactions cellulaires)
• Thrombine: effet inhibiteur sur la formation des proplaquettes
3. Rôle du microenvironnement et des facteurs de transcription.

V. Exploration QE +++
1.Hémogramme et morphologie (Prélèvement)
• Taux sanguin de PLT: 150-400 Giga/L
• Coloration panoptique de MGG permet :
 D’apprécier la morphologie PLT (taille et dégranulation)
 De contrôler les fausses thrombopénies :
- Thrombopénies induites par EDTA (Ac anti GPIIb-IIIa actifs en présence d'EDTA, 1 cas sur 1000 environ)
- Satellitisme plaquettaire avec formation de "rosettes’’ plaquettaires autour d'un PNN, visibles sur frottis
(rare 1 cas/10000)
- Agglutinines froides EDTA indépendantes
- Les fausses thrombopénies par présence des micro-caillots issus du prélèvement difficile : pour mettre en
évidence ces micro-caillots, on examine un échantillon sanguin entre lame et lamelle et donc pour pallier à
ce problème, le prélèvement doit être bien fait
 Devant tout taux de PLT≤150 Giga/L (à l’exception de l’antériorité) il faut procéder a éliminer les causes qui
donnent une fausse thrombopénie, tout on : Changeant l’anticoagulant – faisant un frottis sanguin – réalisant
l’énumération manuelle des PLT
2.Myélogramme et BOM
 Myélogramme : estimation de la richesse en MK et de leur morphologie
 BOM : estimation plus précise la présence d’amas MK
3.Ultrastructure en microscopie électronique : PPO, granules, membrane, cytoplasme
17 A.mesfioui
4.Marquage isotopique PLT
 Cr51 ou Induim 111
 Origines de désordres: centrale (durée de vie normale) - périphérique (durée de vie très raccourcie) - de
répartition (durée de vie modérément raccourcie)
5.Recherche Ac héparine-PF4
6.Dosage TPO
7. Fonctions PLT
8. Culture de progéniteurs
9. Cytomètrie en flux et hématologie moléculaire

VI. Désordres
1.Thrombopénies : Taux sanguin de plaquettes < 150 giga/L
a)Thrombopénies centrales
 Thrombopénies centrales constitutionnelles
 Thrombopénie amégacaryocytaire congénitale
 Autosomale récessive, thrombopénie sévère (<10G/L), absence de mégacaryocytes au myélogramme
 Thrombopénie associée aux thrombopathies
 Syndrome de Wiskott-Aldrich (Lié à l'X)
 Dystrophie hémorragique de Bernard et Soulier (Déficit en GPIb-IX)
 Syndrome des plaquettes grises
 Pas de thrombopénie dans la thrombasthénie de Glanzmann (Déficit en GPIIb-IIIa)
 Maladie de Willebrand 2B
 Anomalie de May-Hegglin
 Thrombopénies centrales acquises:
 Envahissements médullaires : LA, SLP, LMCC, métastases médullaires…
 Toxiques : Dérives thiazidiques, sels d'or, colchicine, antiviraux, Intoxications alcooliques aigues
 Aplasie médullaire, HNP
 Myélofibroses.
 Carence vitaminique en Vit B12, folates
 Virales: CMV, rubéole, HIV.
b)Thrombopénies périphériques par hyperdestruction
 CIVD
 Auto-immunes : PTI, LNH, LEAD, syndrome de Gougerot-Sjogren, thyroxicoses, thyroïdites, hépatites chroniques
actives, polyarthrite rhumatoïde, néoplasies, SMN, HIV
 Allo-immunes
 Thrombopénies médicamenteuses immunoallergiques:  thrombopénies induites à l’héparine.
 Microangiopathies thrombotiques : Purpura thrombotique thrombocytopénique (Syndrome de Moschowitz) -
Syndrome hémolytique et urémique
c)Thrombopénies périphériques par séquestration  Hypersplénisme
d)Thrombopénies périphériques par hémodilution :  Transfusion massive, CEC
e)Autres thrombopénies périphériques : Thrombopénie gestationnelle - Syndrome macrophagique - Greffe
médullaire allogénique - Valves cardiaques - Thrombopénie cyclique (Exceptionnelle, périodicité habituellement de 28
jours rythmée sur le cycle menstruel, d'origine périphérique probable)

2.Thrombocytoses : Taux sanguin des plaquettes > 500 giga/L.


a)Thrombocythémie essentielle
b)Thrombocytoses secondaires : Splénectomie - Hémorragies aigues - Syndrome infectieux aigu - Syndrome inflammatoire
- Grossesse, accouchement – Stress - Intervention chirurgicale - Carence martiale – Cancer - Maladies autoimmunes -
Maladie de Horton - Iatrogènes (pénicillines, corticoïdes..) - Cytokines à action positive sur la thrombopoïèse…
18 A.mesfioui

Chapitre 9
Lignées lymphoïdes
I. Introduction
Définition de la lymphopoïèse
 Lymphopoïèse: production et mise en circulation des Lymphocytes sanguines
 S’effectue à partir de la naissance dans : - la MO pour la lymphopoïèse B  Ly B
- Le thymus pour la lymphopoïèse T  LyT et NK

II. Compartiments du développement lymphoïde :


3 compartiments lymphoïdes : Organes lymphoïdes primaires - Organes lymphoïdes secondaires - Compartiments tissulaires

Lymphopoïèse : Différenciation centrale et périphérique des lymphocytes.

1. Organes lymphoïdes primaires


 Sont les organes lymphoïdes centraux : Moelle osseuse (bourse de Fabricius) - Thymus
 Différenciation lymphoïde indépendante de l’antigène  Production de lymphocytes « naïfs » qui passent dans la circulation
 Acquisition d’un récepteur membranaire spécifique :
 Immunoglobulines (Ig) pour les lymphocytes B, TCR pour les lymphocytes T
 Les cellules lymphoïdes dérivent d’un précurseur commun pour les lymphocytes B, T, les cellules NK
19 A.mesfioui
 Dans les organes lymphoïdes primaires, les précurseurs lymphoïdes subissent des étapes de sélection :
 positive : acquisition de récepteurs capables de reconnaître des déterminants antigéniques dans un contexte
approprié (Liaison restreinte du TCR aux molécules du CMH)
 négative : élimination des lymphocytes non fonctionnels

2. Organes lymphoïdes secondaires


 Sont les organes lymphoïdes périphériques : Ganglions lymphatiques – Rate - Tissus lymphoïdes annexés aux
muqueuses (MALT): plaques de Peyer, végétations et amygdales
 Différenciation lymphoïde dépendante de l’antigène
 Production des lymphocytes effecteurs de la réponse immune : les lymphocytes matures prolifèrent et
constituent un clone de cellules spécifiques de l’Ag.
 Les cellules du clone sont identiques par leur récepteur

Exemple : follicules du ganglions lymphatique


- Avant la stimulation antigénique, le follicule est primaire
- Après la stimulation, le follicule devient secondaire avec un centre
germinatif :
 Dans la zone claire : rencontre du Ly et Ag présenté par une CPA
 Dans la zone sombre, Ly prolifère en centroblaste
 Différentiation ensuite en centrocyte puis en immunoblaste
 Enfin, différenciation :
 soit en plasmocyte sécrétant des Ig dans la zone marginale
 soit en lymphocyte mémoire dans la zone du manteau et la
zone marginale
 Dans la zone du manteau existe aussi des lymphocytes naïfs n’ayant jamais rencontré l’Ag
3. Compartiment tissulaire
 Représenté par les territoires colonisés par les lymphocytes effecteurs : peau, muqueuse, parenchymes.
 Les cellules lymphoïdes sont regroupées dans des structures fonctionnelles induites par la présence d’antigène : réponses immunes.

III. Morphologie des cellules lymphoïdes


1. Petit lymphocyte : Noyau arrondi, chromatine dense - Cytoplasme réduit hyalin à basophile
2. Grand lymphocyte : Noyau ovalaire, chromatine dense d’aspect +/- laqué - Cytoplasme abondant hyalin à basophile
3. Grand lymphocyte granuleux (<15% des Ly)  granulations azurophiles
4. Lymphocyte hyperbasophile : Liseré cytoplasmique hyperbasophile renforcé  Présent en cas de syndrome mononucléosique
5. Plasmocyte
 Cellule sécrétrice d’anticorps
 Normalement cellule absente du sang circulant et taux <3% dans la moelle osseuse
 En pathologie : myélome multiple
6. Autres cellules lymphoïdes : Centroblaste - Centrocyte – Immunoblaste - Lymphoplasmocyte

IV. Marqueurs des lymphocytes


1. Récepteurs à l’Antigène
BCR TCR
- Hétérodimère: assure la transduction du signal - Hétérodimère : reconnaît le peptide associé au CMH
- Ig membranaire : reconnaît l’Ag spécifique - CD3 : assure la transduction du signal

2. Marqueurs immunophénotypiques
Ly T matures Ly NK Ly B matures
– CD2 : récepteur des GR de mouton. – Se développent aussi dans le thymus – CD19, CD20
– CD7 – CD2 et CD7 communs avec les Ly T – Chaînes légères des Ig : k (2/3) et λ (1/3)
– CD3 associé au TCR (donc essentiel à la lignée T) – CD16, CD56 et CD57
– CD4/CD8 : Ly matures sont CD4 ou CD8
20 A.mesfioui
V. Fonctions des lymphocytes
1. Ly B : - Reconnaissance de l’Ag sous forme native, sans la restriction du CMH
- Présentation de peptides associés au CMH-II aux lymphocytes helper ou CD4 (Ly B peut être une CPA)
- Synthèse et sécrétion d’anticorps par différentiation en plasmocytes
- Fonctions de mémoire
2. Ly T
– Reconnaissance de l’Ag
o LyT4 (CD4) : reconnaît un Ag associé au CMH II
o LyT8 (CD8): reconnaît un Ag associé au CMH-I
- Coopération de la réponse immune par LyT4
- Fonctions effectrices des LyT8 cytotoxiques
o Restreinte par le CMH
o A médiation cellulaire dépendante de l’anticorps).
3. Ly NK
- Cytotoxicité dépendante d’anticorps
- Cytotoxicité naturelle contre les cellules infectées ou tumorales.

VI. Exploration : ++ « App les VR »


1.Hémogramme et morphologie (Prélèvement)
 Taux sanguin de Ly chez l’adulte: 1-4 Giga/L (20-40% des leucocytes)  Taux de leucocytes : 4-10 Giga/L
 Coloration panoptique de MGG permet :
– D’apprécier la morphologie lymphocytaire Pas de différence morphologique en MGG entre les LyT, LyB et NK
– De contrôler les fausses lymphocytoses
2. Myélogramme et BOM
 Chez l’adulte, taux de Ly : 5-15% des éléments médullaires
 Éléments lymphoïdes groupés en petits agrégats (rarement en petits lobules à l’age adulte)
3. Immuno-phénotypage des Ly sanguin : Ly T: 70-80% (2/3 LyT4 - 1/3 LyT8) Ly B : 5-15% Cellules NK : 7-15%
4. Exploration de l’immunité humorale
5. Exploration de l’immunité cellulaire
VII. Désordres
1. Lymphopénies : Taux sanguin de Ly < 1 giga/L  Immunodépression, infection VIH
2. Hyperlymphocytoses
 Chez l’adulte : taux sanguin de Ly > 4 giga/L taux de Ly dans la MO >20%
 Aiguës: - Infections virales : zona, varicelle, rougeole, primo-infection VIH…
- Infections bactériennes: coqueluche, brucellose
- Syndrome mononucléosique: CMV, MNI, toxoplasmose,….
 Chroniques: Pathologies malignes: lymphomes - Pathologies non malignes: maladies auto-immunes, tuberculose…

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