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RECUEIL DE QUESTIONS EN RHUMATOLOGIE 2024

Dr. MALEKOU

GONARTHROSE

1. Définissons la gonarthrose

C’est la dégradation progressive du cartilage de l’articulation du genou associant une


ostéophytose marginale, des remaniements de l’os sous chondral et une inflammation minime
souvent transitoire de la membrane synoviale

2. Énonçons les mécanismes physiopathologiques de l’arthrose


-Altération qualitative et quantitative chondrocytaire
-Synthèse des facteurs inflammatoires TGB et IGF-1
-Formation d’ostéophytes
-Synthèse par les chondrocytes d’IL-1 et de TNF-alpha
-Synthèse des prostaglandines puis du NO
-Synthèse accrue d’ostéoblaste pour tentative de réparation expliquant l’apparition
d’ostéophytes

3. Identifions les différentes formes cliniques de gonarthrose


 GONARTHROSE FEMORO-TIBIALE
 Signes fonctionnels :
-Douleur diffuse, d’horaire mécanique, survenant à la marche, montée++ et descente des
escaliers, ne réveillant pas, pouvant survenir lors des changements de position.
-Impotence fonctionnelle associée possible
 Signes généraux
-Pas de fièvre, ni d’AEG, tout au plus surpoids ou obésité
 Signes physiques
 Patient debout
-genu varum, valgum, recurvatum
-aspect globuleux du genou avec un flessum
 A la marche
-Majoration d’un trouble statique
-Boiterie
-Dérobement ou Lâchage (flexion spontanée du membre inferieur en position debout, témoin
d’une faiblesse du quadriceps)
 En décubitus dorsal
-flexion longtemps conservée
-craquement à la mobilisation
-choc rotulien pouvant être présent
-recherche de tuméfaction du creux poplité
 Signes paracliniques

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-Radiographie : défilé femoro patellaire à « à degré de flexion ; pincement de l’interligne
localisé à l’un des compartiments femoro tibial ; osteophytose marginale ; osteophytose des
épines tibiales ; osteosclérose sous chondrale ;
-Biologie : VS et CRP normales, peu élevées lors des poussées congestives

 GONARTHROSE FEMORO-PATELLAIRE (PLUS SOUVENT FEMME + DE 40 ans)


 Signes fonctionnels
-Douleur : de la face antérieure du genou, plus souvent bilatérale et symétrique, déclenchée par
L’EXTENSION du genou, le plus souvent à la descente qu’à la montée et à la faveur d’une
marche sur terrain inégal
 Signes généraux
-Pas d’AEG, pas de fièvre
 Signes physiques
-Douleur à l’extension contrariée de la jambe
-Idem aux manœuvres de ZOHLEN (douleur lorsque l’examinateur s’oppose à l’ascension de la
rotule lors de la contraction du quadriceps) et du RABOT
-Amyotrophie du quadriceps possible
-limitation du périmètre de marche
 Signes paracliniques
-Imagerie : amincissement ou disparition de l’interligne externe, osteophytose rotulienne
trochléenne externe
-Biologie : pas de syndrome inflammatoire

 GONARTHROSE ASYMPTOMATIQUE
 De découverte radiologique
 Stade 1 de Kellgren et Lawrence

 GONARTHOSE CONGESTIVE
-Douleur mixte, mais surtout inflammatoire
-Choc rotulien important
-Liquide articulaire mécanique sans germes ni cristaux

 GONARTHROSE DE DESTRUCTION RAPIDE


Définie radiologiquement par un pincement d’au moins 2 mm par an

 GONARTHROSE DE DESTRUCTION SEMI-RAPIDE


Pincement progressant d’un millimètre en moyenne par an

 GONARTHROSE DE L’ENFANT
 Exceptionnellement primitive
 Due à une cause locale traumatique ou à une maladie inflammatoire en général

4. Enumérons les causes de gonarthrose


 Primitive ou idiopathique
 Secondaire
 Structurale : facteurs génétique, senescence, facteurs inflammatoires, facteurs
métaboliques, acromégalie…

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 Mécanique : port de charges lourdes, traumatismes sportifs, désaxions des MI…

5. Vous recevez Madame B âgée de 76 ans, pour des douleurs du genou droit évoluant
depuis plusieurs mois.il s’agit de douleurs apparaissant à l’effort et se calmant
lorsqu’elle arrête de marcher. Elle vous dit parfois se réveiller lors du changement de
position, et se rendormir dans la foulée. Son IMC est à 20.A l’inspection, aucune
anomalie n’est retrouvée ; le genou n’est pas tuméfié ni rouge.
QCM 1 : quelle symptomatologie identifiez-vous ? (une ou plusieurs réponses)
A. Monoarthrite
B. Oligo arthrite
C. Douleur d’horaire mixte
D. Douleur d’horaire inflammatoire
E. Douleur d’horaire mécanique

QCM 2 : la patiente signale que les douleurs sont plus intenses lors des descentes et en
station assise prolongée. Elle rapporte même qu’elle a déjà ressentie de telles douleurs au
genou gauche. Quelle est votre principale hypothèse diagnostique ?
A. Spondylarthrite périphérique
B. Ostéonécrose aseptique des condyles fémoraux
C. Fracture du plateau tibial supérieur
D. Gonarthrose femoro-tibiale
E. Gonarthrose femoro-patellaire

QCM 3 : que pouvez-vous retrouver à l’examen clinique en faveur de cette hypothèse


diagnostique
A. Douleur à la manœuvre du rabot
B. Douleur à la manœuvre de Zolhen
C. Douleur à la manœuvre du salut coxal
D. Douleur élective à la palpation de l’interligne articulaire médiale
E. Douleur à la manœuvre d’Eriksen

QCM 4 : devant l’hypothèse diagnostique émise, quelles incidences radiographiques


demandez-vous ?
A. Radiographie du genou droit incidence face et profil
B. Radiographie des deux genoux en charges incidence face et profil
C. Radiographie des deux genoux vue axiale 30 ou 60 degré
D. Radiographie du genou droit vue axiale 30 degré
E. Radiographie du genou droit incidence face et profil et vue axiale 30 degré

QCM 5 : deux ans plus tard, vous envisager la pose d’une prothèse totale du genou quel
est l’élément principal qui a pu guider cette décision thérapeutique ?
A. L’importance de l’atteinte articulaire radiologique
B. L’importance de la déviation axiale en genu valgum
C. L’importance de la déviation axiale en genu varum
D. L’importance du retentissement fonctionnel
E. L’existence du trouble de la statique

6. Vous êtes de garde aux urgences et vous recevez M.E 55 ans, chasseur, amateur de
bon vin et de repas riche entre amis. Il se plein d’une douleur du genou gauche

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apparue brutalement lorsqu’il regardait son émission favorite. A l’examen, température
à 38,5 ; FC=100 Bpm, TA= 140/70mmHg. Il existe un genou gauche chaud, rouge,
augmentée de volume avec un choc rotulien.
Quels sont les propositions exactes ?
A. Il s’agit d’une bursite pré rotulienne du genou gauche
B. Il s’agit probablement d’une arthrite micro cristalline du genou gauche tel un accès de goutte
C. Vous débutez immédiatement un traitement par colchine
D. Vous débutez d’emblée un traitement par allopurinol
E. Vous réalisez une ponction articulaire du genou avec envoi du liquide en cytologie, bactériologie et
pour la recherche de micro cristaux

7. Une patiente de 55 ans /pesant 95 Kg pour une taille de 1,60 m (IMC=37,1) présente
des douleurs des genoux prédominantes du côté gauche apparaissant lors de la marche,
non insomniante et d’aggravation progressive depuis 6 mois sans à l’examen clinique des
signes inflammatoires en regard de ces articulations. Le bilan biologique rapporte :
VS=17 mm à la première heure ; CRP et fibrinogène normal
A. Quel diagnostic évoquez-vous ? justifiez-le.
 Nous évoquons le diagnostic d’une gonarthrose
 Justification :
-Douleur du genou
-Caractère non insomniant de la douleur (tendance des douleurs mécanique)
-Aggravation progressive de la douleur
-Absence de signes inflammatoires

B. Quel examen non invasif permettrait de confirmer ce diagnostic ? A quelles


anomalies vous attendez vous ?
Une radiographie des genoux (face et profil) pourrait confirmer ce diagnostic.
L’on sera susceptible de retrouver :
-pincement de l’interligne articulaire
-géodes
-ostéosclérose sous chondrale
-ostéophyte marginale

C. Que proposerez-vous comme type de prise en charge ?


 Mesures hygieno dietetiques
 Information, éducation, conseils
 Antalgiques de paliers I ou II par voie entérale voir AINS

8. Monsieur NC, 53 ans, non vivant de 100 Kg pour 1,70m est hospitalisé pour un gros
genou droit douloureux, brutalement dans la nuit après un cocktail organisé l’après-midi
dans son entreprise. A l’interrogatoire, il signale des sensations de brulure mictionnelle
et épisodes antérieurs de douleurs sur les articulations metatarso-phalangiennes des
gros orteils.
L’examen retrouve : une fièvre à 38, (degré, obésité avec IMC=34,6), un choc
rotulien très douloureux au genou droit, des nodosités indolore aux coudes.
Bilan biologique : hémogramme normal, VS= 75mm, uricémie=510micromol/L, ECBU
stérile.

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A. Quels sont les deux diagnostics à évoquer devant cette mono arthrite ?argumentez
chaque hypothèse.
 Les deux hypothèses formulées face à cette mono arthrite sont la goutte et la
chondrocalcinose articulaire
 La goutte au vue de :
-genou droit douloureux
-Douleurs des articulations metatarso phalangiennes des gros orteils
-Hyper uricémie à 510 micromole/L
-Mode de début brutal de la douleur
-Syndrome inflammatoire modéré au vue de la VS et fièvre
 La chondrocalcinose articulaire au vue de :
Mode de début brutal de la douleur
-Localisation de la douleur au genou
-Syndrome inflammatoire

B. Trois éléments de ce tableau permettent de retenir un diagnostic, citons les et


donnons l’examen capital à réaliser pour affirmer le diagnostic
 Douleur articulaire des articulations metatarso phalangiennes
 Hyper uricémie supérieure à 420 micromole/L
 Douleur du genou d’apparition brutale
 L’examen à réaliser sera la ponction du liquide articulaire puis son envoi au laboratoire à la
recherche notamment de la présence de cristaux d’urate de sodium effilés , en aiguille,
intra et extra cellulaires, biréfringents en lumière polarisée.

C. 1 signe dans ce tableau fait état de l’évolution péjorative de sa maladie : lequel ?


Quels sont les autres complications à redouter?

D. Quelles sont sans les détailler, les principales mesures thérapeutiques à lui prescrire ?

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