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Pr. K. NASSAR
Service de rhumatologie - CHU Ibn Rochd
Faculté de Médecine et de Pharmacie - Casablanca
22/02/2023
Objec&fs pédagogiques
• Définir une lombalgie commune.
• Connaitre ses facteurs de risque.
• Poser le diagnostic.
• Ecarter les signes d’alertes rouges.
• Identifier les diagnostics différentiels.
• Reconnaitre les différentes étiologies de lombalgies
communes.
• Planifier la prise en charge thérapeutique.
Plan
Introduc)on
I- Rappels anatomiques et sémiologiques
II- Epidémiologie
III- Diagnos)c posi)f
IV- Diagnos)c é)ologique
V- Diagnos)cs différen)els
VI- Prise en charge thérapeu)que
Conclusion
Cas clinique
• Une femme âgée de 75 ans, consulte pour une douleur
lombaire mécanique évoluant depuis 5 ans, exacerbée il
y’a 10 jours.
• A l’examen :
– Syndrome trophostatique.
– Hyperlordose lombaire.
– Femme âgée.
– Douleurs chroniques, mécaniques.
– Hyperlordose lombaire.
– Syndrome trophosta=que.
Quels éléments recherchez-vous à
l’interrogatoire?
• Antécédents de lombalgie.
• Horaire des douleurs.
• Localisation de la douleur.
• Recherche de signes extra-articulaires.
• Antécédent de fièvre, perte de poids…
Que recherchez-vous à l’examen
physique?
• Evaluation du sd rachidien:
– Raideur (Schober).
• Traumatisme violent.
A- Fréquence :
• Les lombalgies communes : fréquentes.
– 60 à 90% de la population adulte en souffre ou en a souffert.
• Ages moyens :
– minimum à 20-24 ans.
– maximum à 55-64 ans.
II- Épidémiologie des lombalgies communes
1- Siège de la douleur.
2- Rythme de la douleur ou son horaire.
3- Influence des sollicitaDons mécaniques rachidiennes.
4- Date et le mode de début des symptômes.
5 -Antécédents de lombalgies.
III- Diagnostic positif
1- Siège de la douleur :
- Douleur lombaire basse (jonction lombo-fessière).
- Les irradiations possibles : Crète iliaque, fesse, jamais en dessous du
genou.
5- Antécédents lombalgiques.
III- Diagnostic positif
Doivent aussi être rechercher à l’interrogatoire :
• Âge, sexe, ménopause.
B- Examen physique
Attitude antalgique:
inflexion latérale; rectitude..
Trophicité musculaire:
Amyotrophie, contracture.
III- Diagnostic positif
B- Examen physique
q Palpation:
– Points douloureux : épineux, articulaire post,
paravertébral, signe de la sonnette.
– Contracture musculaire paravertébrale.
III- Diagnostic positif
B- Examen physique
Mesurer la
DDS
Normale=0
B- Examen physique
2- Examen ostéo-articulaire complet:
– Anomalies aux autres étages du rachis.
– Examen des articulations périphériques, enthèses, masses
osseuses et musculaires.
3- Examen neurologique:
– Indispensable, surtout aux membres inférieurs.
– Force musculaire, sensibilités et études des réflexes OT.
5- Examen général:
– Température, poids, taille.
Au terme de l’interrogatoire et l’examen clinique:
Anamnèse
Examen physique
Lombalgie vraie Fausse lombalgie
+ -
Lombalgie Lombalgie
symptomatique commune
IV- Diagnostic étiologique
Lombalgies communes : aigue et chronique
Discarthrose
AIAP
Chroniques
Spondylolisthésis
A. Hernie discale:
A. Hernie discale:
q Examen:
- Attitude antalgique (signe de la cassure).
– Points douloureux, contracture musculaire
paravertébrale.
– Raideur segmentaire : limitation importante de la/les
mobilité(s) rachidienne.
+/- Syndrome radiculaire
q Evolution :
– Régression en quelques jours dans 90 %.
– Récidive.
– Chronicité : persistance des lombalgies épisodiques.
IV- Dg étiologique des lombalgies communes
A- Hernie discale
A- Hernie discale
1- Radiographie standard:
q Normale.
q Signe indirect: bâillement discal.
2- IRM:
q Explore avec précision la hernie surtout si elle est migrée ou exclue.
q Étude des ligaments (longitudinal postérieur).
q Analyse des structures nerveuses.
q Exploration des récidives post-opératoires.
IV- Dg étiologique des lombalgies communes
• Examens complémentaires :
– Radio standard du rachis lombaire face et profil :
recommandée en première intention.
B- Discarthrose
• Diagnostic radiologique:
– Pincement discal.
– Condensation des plateaux
vertébraux.
– Ostéophytoses.
– Vide discal possible.
IV- Dg étiologique des lombalgies communes
C- Arthrose inter-apophysaire postérieure (AIAP):
• Femme ménopausée.
• Syndrome trophostatique:
– Excès pondéral (surtout l’obésité abdominale).
– Hyperlordose lombaire.
– Relâchement des muscles abdominaux.
D- Spondylolisthésis
• Glissement d’une vertèbre par
rapport à la vertèbre sous-jacente.
– Antérieur ou postérieur.
• 2 types :
Lyse isthmique:
– Symptomatique chez l’adulte jeune.
– Favorisée par certains sports à
l’adolescence.
Spondylolisthésis dégénératif:
– Sujet âgé.
– Favorisé par l’arthrose IAP.
IV- Dg étiologique des lombalgies communes
E- Canal lombaire rétréci: CLR
• A différentier du canal lombaire étroit : origine congénital.
2- Maladie de Scheurmann:
– Dystrophie rachidienne de croissance.
– Début des douleurs depuis l’adolescence.
– Hypercyphose dorsale (rachis dorsal, siège le plus fréquent).
A- Lombalgies symptoma<ques.
B- lombalgies fonc<onnelles.
C- Douleurs projetées, d’origine extra-rachidienne.
V-Diagnos@cs différen@els
A. Lombalgies symptomatiques:
1. Infections :
q Différents sièges:
– Spondylite: corps vertébral.
– Spondylodiscite: corps vertébral et DIV.
– Épidurite.
q Germes banals:
– Pyogènes ++
– Plus rares: Levures, Virus, Parasites (immunodéprimés).
q Germes spécifiques: Bacille de Koch ++
q Bénignes:
• Rachidienne: ostéome ostéoïde, ostéoblastome, kyste anevrysmal.
• Intrarachidienne: Neurinome, épendymome, méningiome.
Métastase condensante d’un
néo de prostate
Neurinome
V-Diagnos@cs différen@els
A. Lombalgies symptomatiques:
3. Pathologies rhumatismales
Spondyloarthrites:
– Rachialgies inflammatoires.
q Goutte
V-Diagnos*cs différen*els
A. Lombalgies symptomatiques:
q Ostéoporose fracturaire:
• Douleur aigue brutale intense faisant suite à un traumatisme ou à
un effort minime.
• Rx:
– Déminéralisation osseuse diffuse.
– Critères de bénignité.
q Ostéomalacie:
– Fractures biconcaves en « aile de poisson »
qHyperparathyroïdie.
V-Diagnos@cs différen@els
• Pas de manipulations.
• Bon pronostic.
B. Lombalgies chroniques: trt médicamenteux et non Medt.
1. Moyens:
q Traitement préventif:
– éducation des personnes exposées, aménagement des
conditions de travail, sport adapté, renforcement musculaire.
– pas d’effet protecteur d’un lombostat systématique.
q Spondylolisthésis:
- Traitement symptomatique + rééducation fonctionnelle.
- Lombostat.
- Chirurgie (selon la réponse au trt précédent et la sévérité).