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OBJECTIFS :
1. ENTORSES
1.1. Définition
Une entorse est l’ensemble des lésions capsulo-ligamentaires provoquées par un brusque
mouvement forcé sans déplacement permanent des surfaces articulaires.
1.2. Intérêt
1.3. Étiologie
Terrain :
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Mécanismes
L’entorse bénigne qui correspond à une distension (élongation avec des micro-
déchirures) ligamentaire sans solution de continuité.
L’entorse de moyenne gravité : étirement et rupture partielle du ligament
L’entorse grave correspond à une déchirure, une rupture ou un arrachement
(Désinsertion) du ligament réalisant une solution de continuité de celui-ci.
Cette lésion entraine des mouvements anormaux amples au niveau de
l’articulation. Les articulations les plus exposés sont : la cheville, le genou, la
radiocarpienne.
1.5. Signes
Cliniques
Circonstances de découverte : sujet vu pour douleur et impotence fonctionnelle
(IF) du membre ou un craquement (entorse grave)
L’interrogatoire précisera le mécanisme, les circonstances du traumatisme et le
terrain.
Signes fonctionnels :
- Douleur articulaire caractéristique : Cette douleur évolue souvent en trois
phase :
Douleur vive ressenti lors du traumatisme
Période d’indolence relative et transitoire
Réapparition de la douleur à type de tension douloureuse
permanente.
- Impotence fonctionnelle du membre
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Signes physiques
- Attitude du membre à préciser
- Gonflement de l’articulation due à l’œdème, à l’hématome ou à
l’hémarthrose (épanchement intra articulaire)
- Ecchymose au niveau de l’articulation
- Douleur exquise à la palpation sur le trajet du ligament lésé
- Les mouvements anormaux traduisant une laxité ligamentaire en cas
d’entorse grave
Entorse bénigne :
Marche est normale sur quelques pas
Œdème modéré, mais on ne constate pas d’ecchymose
Douleur à la palpation du seul faisceau ligamentaire collatéral externe
Sensibilité en varus forcé
Pas de douleur à la palpation du ligament latéral interne
Pas de douleur aux mouvements de tiroir antéro-postérieur
Entorse moyenne :
Marche reste légèrement douloureuse mais possible sur quelques pas
Œdème est évident, et il existe une ecchymose externe isolée
Douleur à la palpation d’un ou deux faisceaux du ligament latéral externe
Sensibilité du ligament latéral interne parfois
Douleur en varus
Sensibilité au tiroir antéro-postérieur
Entorse grave :
La marche est franchement douloureuse, parfois refusée
L’ecchymose est bilatérale
Douleur de deux faisceaux du ligament latéral ext et d’un faisceau du ligament latéral int
Les mouvements forcés en tiroir et en varus sont douloureux
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Paracliniques/imagerie
Radiographie face et profil de l’articulation :
- Permet d’éliminer une fracture
- Met en évidence un arrachement osseux au point d’insertion du ligament
- Un bâillement articulaire soit spontanément ou sur les clichés dynamiques
- NB : En cas d’entorse bénigne la radiographie est normale
L’IRM est plus performant et permet de préciser les lésions ligamentaires
1.6. Evolution
L’entorse bénigne évolue rapidement vers la guérison, les séquelles douloureuses sont
possibles lorsque le traitement est mal conduit.
En cas d’entorse de moyenne gravité ou grave, les séquelles sont fréquentes
- Douleur articulaire résiduelle
- Troubles trophiques
- Instabilité articulaire par laxité ligamentaire.
1.7. Traitement
But :
- Calmer la douleur
- Obtenir la cicatrisation de la lésion ligamentaire
- Préserver la fonction de l’articulation
Moyens :
- Médicaux :
Antalgique
Anti inflammatoire
Antibiotique si plaie articulaire
- Chirurgicaux : réparation tendineuse
- Orthopédique
Immobilisation par plâtre
Strapping (bandage de contention)
Attelles préformées
- Kinésithérapie
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Indications
- Entorse bénigne :
Immobilisation, Antalgique, Anti inflam pdt 2 à 3 semaines
Rééducation fonctionnelle
- Entorse de moyenne gravité ou grave :
Immobilisation plâtrée pendant 03 à 06 semaines
Antalgique, Anti inflammatoire
Antibiotique si plaie articulaire
Rééducation fonctionnelle
Traitement sanglant en cas d’échec ou d’emblée s’il s’agit d’un sportif
de haut niveau.
Résultats : Fonction du type d’entorse, du terrain et du plateau technique
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2. LUXATION
2.1. Définition
C’est le déplacement des surfaces articulaires entrainant une modification permanente de leurs
rapports anatomiques
2.2. Intérêt
Ce sont des urgences urgentes dont la PEC ne doit souffrir d’aucun retard
Lésion fréquentes chez les sujets jeunes
Complications graves vasculo-nerveuses et des séquelles invalidantes
2.3. Étiologie
Terrain :
Mécanismes :
Le plus souvent indirect : mouvement brutal de l’articulation lui faisant dépasser ses
amplitudes normales. L’os résiste mais la capsule et les ligaments articulaires se sont
rompus, permettant le déplacement des surfaces articulaires.
2.5. Signes
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Signes physiques :
Recherche une déformation
Attitude vicieuse
Lésions associées
Palper le pouls en aval
Tester la sensibilité et la motricité des extrémités
Paracliniques
Radio de l’articulation F/P précise la luxation et les lésions osseuses associées
2.6. Évolution
2.7. Traitement
But
Lutter contre la douleur
Rétablir de façon permanente les rapports anatomiques des surfaces articulaires
Préserver la fonction de l’articulation
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Moyens
Orthopédique
Réduction en extrême urgence sous anesthésie suivie d’une
Immobilisation pendant 2 à 6 semaines selon les articulations
o Petites articulations 2 semaines
o Grosses articulations 6 semaines
o Moyennes articulations 3 semaines
Traitement sanglant en cas d’échec de réduction orthopédique ou en cas de
luxation récidivante
NB : Contrôle radiologique immédiate après la rééducation
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3. LES FRACTURES
3.1 Définition
3.2. Intérêt
3.3 Étiologie
Terrain :
Sujet jeune
Sexe masculin
Causes :
Accident sur la voie publique
Accident de sport
Accident domestique
Mécanismes :
Indirect le plus souvent
Direct par objet contondant
Selon l’âge :
- Fracture du sujet âgé (à partir de 60 ans) souvent traumatisme minime
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- Fracture de l’enfant qui peut être :
o Sous-périostée «en cheveu» : l’os est fracturé mais le périoste est intact (tibia,
fémur). Le trait est fin spiroïde, boiterie à la marche et une douleur à la
percussion. La radio initiale est souvent normale. Cal osseux après 15 jours à 3
semaines à la radio de contrôle
o En bois vert : une corticale est conservée alors que l’autre est rompue
o Plastique (Arcature) : il n’y a pas de fracture mais une courbure plastique
s’étendant sur toute la longueur de l’os (fibula, ulna)
o En motte de beurre plicature plastique d’une corticale métaphysaire
o Décollements épiphysaires au niveau du cartilage de croissance (classification
de Salter et Harris en 5 types)
o Arrachement apophysaire
o Embarrure en balle de Ping pong (fracture en dépression)
3.5 Diagnostic
Interrogatoire :
Circonstances de l’accident
Le mécanisme
L’heure du traumatisme, du dernier repas
Les tares
Les signes fonctionnels : douleur, impotence fonctionnelle partielle ou totale
du membre
Examen clinique : comparatif
Local
Inspection :
o Déformation
o Lésions cutanées : plaie, hématose, ecchymose
Palpation :
o Douleur exquise
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-Mobilité anormale qui va donner les craquements (à ne pas rechercher)
Régional :
Lésions cutanées à distance
Lésions vasculo-nerveuses (pouls, sensibilité, motricité en aval)
Echo doppler artérielle
Chaleur locale des extrémités
Général :
Rechercher un état de choc (pouls, TA, FR, T°)
Rechercher les lésions associées (cas d’un polytraumatisé)
Bilan général
Examens radiologiques
Face et Profil prenant les articulations sus et sous-jacentes permettent de
préciser :
Le siège
Le type de trait de fracture :
o Simple : transversal, oblique, spiroïde, avec 3ème fragment en aile de
papillon
o Comminutif : lorsqu’il y’a plus de 3 fragments
Le déplacement :
3.6. Évolution
Complications
Immédiates ou précoces
o Générales :
Décompensation d’une tare
Etat de choc
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o Locale :
Cutanée : ouverture
Vasculo-nerveuse
Secondaires :
o Générales :
Thrombo-embolie
Complications de décubitus surtout chez les sujets âgés
Embolie graisseuse favorisée par la non-immobilisation du membre
Après 24 h,
Fièvre
Troubles neurologiques : agitation, confusion, somnolence
Troubles respiratoires
Troubles hématologiques
Troubles cutanés : pétéchies
Troubles cardiaques
Infections :
Tétanos
Sepsis
o Locorégionales :
Ouverture secondaire par nécrose cutanée
Déplacement secondaire
Tardives :
Retard de consolidation
Cal vicieux
Nécrose aseptique post traumatique
Pseudarthrose
Séquelles fonctionnelles
Complications infectieuses :
Ostéites chroniques
Pseudarthrose septique
Arthrite
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3.7. Traitement
But
Lutte contre la douleur
Obtenir une bonne réduction et une bonne consolidation
Prévenir et prendre en charge les complications
Préserver la fonction du membre
Moyens
Médicaux (Antalgique, ATB, HBPM, …)
Orthopédique : plâtre, traction
Opératoire : enclouage, embrochage, plaque visée
Kinésithérapie
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