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Le sang

Unité d’Hématologie FSS/UAC Année académique : 2022-2023


Dr ZOHOUN Alban
Dr BAGLO-AGBODANDE Tatiana
Professeur ANANI Ludovic

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Objectifs

1- Définir le sang

2- Décrire les principales caractéristiques morphologiques des cellules sanguines

3- Associer à chaque cellule sanguine ses principales fonctions

4- Décrire le métabolisme du fer

5- Enumérer les principales étapes de la réalisation de l’hémogramme

6- Donner les valeurs normales des paramètres d’un hémogramme

7- Définir et typer une anémie

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INTRODUCTION

Le sang est un tissu fluide composé :


- d’une substance jaune liquide ambrée : le plasma et
- d’éléments figurés : les cellules sanguines

La masse sanguine est d’environ 250 g chez le nouveau-né et de 5L chez l’adulte. Il circule dans un système
clos : le cœur et le système vasculaire sanguin.
Le sang porte aux cellules des tissus les éléments nutritifs et l’O2 dont elles ont besoin ; il recueille et conduit
aux organes éliminateurs (peau, rein, poumons) les produits dégradés (déchets) de l’activité cellulaire,
transporte les messagers chimiques notamment les hormones et enfin assure la défense de l’organisme.

1- LES CELLULES SANGUINES

Les éléments figurés du sang sont constitués d’éléments anucléés et d’éléments nucléés. Les éléments
anucléés ne quittent pas le système vasculaire : ce sont les globules rouges (GR) ou hématies ou encore
érythrocytes et les plaquettes ou thrombocytes. Par contre les éléments nucléés ne circulent que
transitoirement dans le système vasculaire qu’ils quittent pour passer dans les tissus où ils exercent leurs
activités ; ce sont : les leucocytes ou globules blancs qui regroupent :
- Les polynucléaires : neutrophiles, éosinophiles et basophiles
- Les monocytes
- Les lymphocytes : B et T
Une partie des lymphocytes circule dans un système vasculaire particulier : le système lymphatique

1-1- Le globule rouge

Le globule rouge (GR) est une cellule dépourvue de noyau (anucléée) et d’organite. Sa fonction essentielle est
le transport de l’O2 des poumons aux tissus et du gaz carbonique des tissus aux poumons. Incapable de
synthétiser des protéines, il assure dans les conditions normales la production de l’énergie nécessaire à son
métabolisme. Environ 25 milliards de GR sont en circulation dans le sang dont 1/120ème en moyenne sont
détruits chaque jour et quotidiennement remplacés par une érythropoïèse normale.

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1-1-1- L’érythropoïèse
1-1-1-1- Définition
L’érythropoïèse est le processus qui conduit à la production des GR à partir d’une cellule souche
totipotente. Cette production est régulée de manière à maintenir la masse globulaire constante en s’adaptant
aux besoins.

1-1-1-2- Les compartiments de l’érythropoïèse


Les progéniteurs érythroïdes les plus proches des cellules souches totipotentes sont représentés par :
- Le Burst Forming Unit -E (BFU-E) : très proche de la CSH totipotente (précoce)
- Le Colony Forming Unit-E (CFU-E) : progéniteur tardif, plus proche du proérythroblaste,
précurseur le plus immature
Les précurseurs naissent des CFU-E. 5 stades de maturation sont ainsi décrits :
- Proérythroblastes (stade le plus immature) : 1%
- Erythroblastes basophiles : 1-3%
- Erythroblastes polychromatophiles : apparition de l’hémoglobine 10-12%
- Erythroblastes acidophiles : 12-32%
- Réticulocytes : exclusion des noyaux

Des réticulocytes produits au terme de l’érythropoïèse, une partie migre dans le sang périphérique pour y
achever sa maturation en 24 heures ; une autre proportion plus importante demeure dans la moelle constituant
un compartiment des réserves capables de répondre à l’accroissement des besoins.
1-1-1-3- La cinétique de l’érythropoïèse
L’érythropoïèse dure de 5 à 7 jours au cours desquels ont lieu en situation normale :
- 4 mitoses entre le proérythroblaste et l’érythroblaste acidophile. La synthèse d’Hb augmente
progressivement l’acidophilie du cytoplasme de l’érythroblaste
- Arrêt des divisions au stade d’érythroblaste acidophile avec concentration suffisante en
hémoglobine et expulsion du noyau.

1-1-1-4- La régulation de l’érythropoïèse


- Le facteur de croissance spécifique de l’érythropoïèse est l’érythropoïétine (EPO). Elle est produite
par le complexe péritubulaire du rein (90%) et le foie (10%). Sa production est déclenchée par une hypoxie
tissulaire. L’EPO stimule la prolifération et la différenciation des progéniteurs érythroïdes ainsi que des
proérythroblastes dont elle induit la maturation.
- les facteurs exogènes nécessaires à l’érythropoïèse sont : la vit B12, l’acide folique et le fer.

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La vit B12 et l’acide folique interviennent dans la division cellulaire ; le fer quant à lui est indispensable pour
la synthèse de l’Hb.
● Le métabolisme du fer
Le fer est le plus important des facteurs exogènes pouvant limiter l’érythropoïèse ; il est rapidement
consommé quand l’érythropoïèse augmente.
Les pertes quotidiennes de fer sont normalement très faibles, de l’ordre de 1mg par jour par la sueur, la
desquamation cellulaire, les phanères, les urines et les féces. Un autre facteur occasionnant une perte de fer
est l’hémorragie ; un facteur très efficace puisqu’un saignement de 10 mL / jour fait perdre 5 mg de fer. Une
perte de fer survient par le biais de la grossesse (environ 700 mg au profit du fœtus) et l’allaitement (environ 1
mg/jour).
Pour compenser les pertes physiologiques ou même pathologiques par hémorragie, l’organisme dépend du fer
de l’alimentation. La richesse des aliments en fer est très variable. Sont particulièrement riches : les viandes,
les épinards, le chocolat, les lentilles, les fruits secs, le vin rouge. Un repas normal équilibré apporte en
moyenne par jour 10 à 25mg de fer. Seulement 10 à 20% de l’apport seront absorbés par les cellules
intestinales. Le lait et surtout les farineux en sont relativement dépourvus, ce qui explique la fréquence des
carences martiales chez les nourrissons avant le passage à une alimentation diversifiée. Par ailleurs les besoins
sont accrus lors de la croissance (nourrissons, adolescents), au cours de la grossesse et de l’allaitement.

Après sa libération des protéines alimentaires par les enzymes protéolytiques de l’estomac, l’absorption du fer
se fait au niveau du duodénum, essentiellement sous forme de fer ferreux. Son transport dans le sang
périphérique jusqu’aux macrophages de la moelle se fait par la transferrine ou sidérophiline ; ceux-ci à leur
tour livrent le fer aux érythroblastes qui vont l’utiliser pour la synthèse de l’Hb. Le reste du fer non absorbé
demeure dans les cellules de la muqueuse duodénale et sera éliminé par les selles après desquamation.
L’absorption du fer est régulée par le taux de saturation de la transferrine en fer. Plus les besoins sont grands,
plus la sidérophiline livre rapidement son fer à l’érythropoïèse et aux réserves et plus elle est désaturée avec
pour conséquence une élévation du taux d’absorption.
Chaque jour 1/120e de la masse globulaire est physiologiquement détruite essentiellement dans la moelle par
les macrophages (plus accessoirement dans le foie et la rate), et remplacée par une quantité équivalente de
réticulocytes. Par conséquent, chaque jour, 10 à 30 mg environ de fer sont libérés de l’Hb et vont servir à
nouveau à la synthèse de l’Hb. Il existe donc un circuit fermé du fer de l’érythropoïèse (schéma du cycle
du fer).
L’organisme contient 4 à 5 g de fer répartis de la manière suivante :
- le fer sérique lié à la sidérophiline
- le fer des pigments respiratoires que sont : hémoglobine, myoglobine, cytochromes

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- le fer des enzymes oxydatives : catalases, peroxydases.
L’hémoglobine circulante contient la plus grande partie du fer de l’organisme, environ 3g. Sa concentration en
fer est 0,33%. Un litre de sang total contient 500mg de fer pour environ 150g d’Hb. Il est donc possible de
calculer la quantité de fer apportée lors d’une transfusion sanguine.

L’étude du métabolisme du fer repose sur la mesure :


- du fer sérique : c’est l’examen de base effectué par les laboratoires. Une surestimation est possible
si le prélèvement a été fait dans les heures qui suivent une transfusion sanguine ou un traitement
martial. Le taux normal varie entre 600 et 1000µg/L soit 13 à 18 µmol/L. Les valeurs sont très
abaissées en cas de carence en fer et augmentées en cas surcharge
- de la capacité totale de fixation de la transferrine : la valeur normale est de 3,5 mg/L ou 63
µmol/L ;
- du pourcentage de saturation de la transferrine par le plasma : la valeur normale est de 33 à
40 %
- de la ferritinémie : elle permet de mieux évaluer la réserve martiale. Ses valeurs normales sont de
50 à 180 µg/L pour l’homme et de 30 à 80µg/L pour la femme
Le dosage de la transferrine n’est pas réalisable chez nous ; elle permet de mesurer directement la
capacité de la protéine à fixer le fer. Le taux normal est de 2 à 4 g/L.
La coloration de Perls est une méthode simple de mise en évidence du fer tissulaire. Elle est pratiquée
sur un frottis de moelle coloré au bleu de crésyl brillant et permet d’établir un comptage des sidéroblastes.

1-1-2- Structure du globule rouge

Le globule rouge mature a un diamètre compris entre 7 et 8 µ et une épaisseur d’environ 1,7µm. Son volume
moyen chez l’Africain est compris entre 80 et 90 femtolitres (fL).
Sa forme biconcave lui confère une flexibilité maximale lui permettant de traverser aisément les vaisseaux les
plus petits dont le diamètre intérieur ne dépasse pas 3 µm. La capacité des hématies à reprendre leur forme
initiale après avoir subi des contraintes récurrentes provoquées par les turbulences de la circulation est liée à la
structure de leur membrane.
La membrane du GR est composée d’un réseau compressible de protéines spécifiques (le cytosquelette) et
d’une double couche lipidique externe. Le squelette protéique (spectrine, actine, protéine 4-1, ankyrine,
bande-3) est responsable du maintient de la forme des hématies. La double couche lipidique, essentiellement
constituée de molécules de cholestérol insérées entre des molécules de phospholipides, confère non seulement
un revêtement hydrophobe à la cellule mais aussi une solidité de la membrane tout en lui conservant un

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certain degré de fluidité entre les deux couches. Cette structure de la membrane érythrocytaire assure : sa
solidité, constitue une barrière sélective vis-à-vis de l’hémoglobine (Hb), des ions, de l’H2O, met en
œuvre la pompe à Na+ et assure une déformabilité favorable au passage des hématies dans les
capillaires.
Des anomalies des lipides et des protéines membranaires des hématies peuvent provoquer des modifications
de leur forme et induire ainsi leur destruction prématurée.

1-1-3- Métabolisme du globule rouge


Pour assurer sa fonction et maintenir son existence, le GR doit constamment lutter contre deux dangers
principaux : l’oxydation de ses constituants (le fer et la globine) grâce à une série de systèmes réducteurs et
l’hyperhydratation grâce au mécanisme des « pompes à Na+ » qui lui permet de chasser vers l’extérieur l’ion
Na+. Leur source d’énergie est la glycolyse par :
- d’une part la voie principale (90%) : la voie d’Embden-Meyerhof (anaérobie)
- d’autre part la voie accessoire (10%) ou shunt des pentoses (aérobie).
Au cours de ces réactions biochimiques, le glucose est catabolisé en lactate avec :
- Production de 2 molécules d’ATP qui assurent le fonctionnement de la pompe à Na+, la
déformabilité des GR
- Production de 2,3 diphosphoglycérate (2,3 DPG) qui diminue l’affinité de l’Hb pour l’O2
- Production par la voie des pentoses de NADH responsable du maintien de l’Hb sous sa forme
réduite
- Production par la voie des pentoses de NADPH qui assure la régénération du glutathion réduit dans
le but d’empêcher l’oxydation de la globine et de diverses protéines structurales.

Les déficits héréditaires en enzymes du GR participant soit à la glycolyse (pyruvate kinase) soit à la voie des
pentoses (glucose-6-phosphate déshydrogénase), peuvent induire une destruction précoce des GR.

1-1-4- Le transport de l’O2


La fonction essentielle du GR est de transporter l’O2 des poumons pour le livrer aux tissus et de rapporter du
CO2 des tissus vers les poumons pour leur élimination. Cette activité respiratoire dépend d’une protéine
spécialisée : l’Hémoglobine (Hb), présente en grande quantité dans le GR mature.
La molécule d’Hb est une structure cyclique organique complexe comportant un groupement prosthétique,
l’hème et une partie protéique, la globine.
- La molécule d’hème est constituée d’un ion ferreux (Fer++) lié aux quatre atomes d’azote au
centre du noyau protoporphyrinique. L’O2 ne peut se lier au fer de l’hème que s’il est à l’état ferreux. La

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liaison entre le fer et l’O2 est réversible. Lorsque le fer est à l’état ferrique, la méthémoglobine ainsi produite
est incapable de fixer l’O2. Une hème est liée à une chaîne de globine et forme une sous-unité. Les quatre sous
unités s’adaptent les unes aux autres pour former un tétraèdre : la molécule d’Hb
- Les chaînes de globines sont les constituants protéiques de la molécule d’Hb. Au nombre de 4,
elles sont identiques deux à deux. Les chaînes de globines varient selon le niveau de développement. La
molécule d’Hb normale chez l’adulte (Hb A = α2 ß2) contient principalement 2 chaînes α constituées par 141
acides aminés (AA) et 2 chaînes ß comportant 146 AA. D’autres chaînes de globines sont formées par le
fœtus : Hb F (α2 γ2). De faibles quantités d’Hb F et d’Hb A2 (α2 δ2) sont décelées chez l’adulte.
La séquence linéaire des AA constitue la structure primaire des chaînes de globine. Les structures secondaire
et tertiaire induites par les interactions entre les AA des différentes chaînes de chaque sous unité assure sa
stabilité et offre l’espace destiné à intégrer l’hème. La disposition spatiale des quatre sous-unités assemblées
constitue la structure quaternaire.
Cette organisation de la molécule d’Hb facilite la fixation et le relargage de l’O2 si la saturation en O2
diminue. Il existe en effet deux conformations de la molécule d’ Hb : l’une à forte affinité pour l’O2 et l’autre
à faible affinité pour l’O2.
L’un des métabolites produits lors de la glycolyse, le 2,3-diphosphoglycérate (2,3-DPG), joue un rôle
important dans le processus de fixation ou de relargage de l’O2. Ce processus est décrit par la courbe de
dissociation de l’O2. Quand la concentration du 2,3-DPG diminue, la courbe de dissociation de l’O2 se déplace
vers la gauche car l’affinité de l’Hb pour l’O2 augmente (poumons) ; elle se déplace vers la droite lorsque
l’affinité diminue, par exemple quand la concentration du 2,3-DGP augmente (tissus). Ces différentes
situations sont quantifiées par la mesure de la P50 de l’O2, le niveau de pression partielle pour lequel l’Hb est
saturée à moitié. Pour l’Hb A, la P50 est 26 mmHg.
La synthèse de l’hémoglobine se fait dans les mitochondries des érythroblastes où toutes les enzymes
nécessaires sont réunies. A partir de la glycine et de l’acide succinique, une série de substances intermédiaires,
les porphyrines, est synthétisée. L’importation du fer dans la protoporphyrine III réalise l’hème.
La synthèse de la globine se fait selon le schéma général de la synthèse des protéines.
La synchronisation entre la synthèse de l’hème et de celle de la globine se fait par l’intermédiaire de l’hème
qui stimule la synthèse des chaînes de globine. C’est pour cette raison que le fer joue un rôle clef dans la
régulation de la synthèse de l’hémoglobine

1-1-5- Vieillissement et mort du Globule rouge


Après en moyenne 120 jours de vie, les GR présentent des signes de vieillissement, notamment :
- diminution du taux de glycolyse avec concentrations réduites d’ATP et des lipides membranaires
- Perte de la déformabilité du GR

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Les cellules sénescentes sont alors détruites par les macrophages médullaires. L’hémoglobine est catabolisée.
La plus grande partie de l’Hb catabolisée, en particulier le fer, est réutilisée (voir schéma métabolisme du
fer). La protoporphirine de l’hème est métabolisée en un pigment jaune, la bilirubine qui se lie à l’albumine
dans le plasma. La bilirubine est conjuguée dans le foie pour former un dérivé glucuroconjugué, hydrosoluble.
Il sera converti en stercobiline et en urobiline qui seront excrétées respectivement par les féces et les urines
(voir schéma catabolisme de l’hémoglobine)

1-2- Les granulocytes ou polynucléaires


1-2-1- La granulopoïèse

C’est le processus de production des polynucléaires. Le processus dure de 10 à 14 jours. La cellule souche
multipotente est le CFU-GEMM. Les progéniteurs sont la CFU-GM (progéniteurs granulo-monocytaire), la
CFU-G (progéniteur granulocytaire) et la CFU-M (progéniteur monocytaire). Les précurseurs sont :
- Les myéloblastes (1%)
- Les promyélocytes (4%)
- Les Myélocytes (10%)
- Les métamyélocytes (15%)
- Les polynucléaires neutrophiles (15-30%)

1-2-2- Le Polynucléaire neutrophile

Le Polynucléaire neutrophile (PNN) est une cellule arrondie et régulière de 12 à 15 µ de diamètre, au noyau
multilobé (3-5 lobes), à la chromatine condensée, le cytoplasme étant légèrement rosé contenant des
granulations primaires (grosses, peu nombreuses contenant des myéloperoxydases et des hydrolases acides) et
secondaires spécifiques du PNN (petites, peu denses et nombreuses) contenant des phosphatases alcalines
leucocytaires et la lactoferrine. Le lysozyme et certaines protéases telles que la collagénase sont présents dans
les 2 types de granulation.
Le PNN a 4 fonctions majeures :
- Une activité migratoire : le PNN est doué de mobilité grâce à l’émission de pseudopodes ; il peut
ainsi passer du courrant circulatoire dans les tissus. Ce passage s’effectue à travers la paroi vasculaire : c’est la
diapédèse. Cette migration peut être spontanée (déplacement au hasard) ou provoqué par un contexte
inflammatoire : on parle de chimiotactisme (déplacement ciblé). Le chimiotactisme peut être induit par les

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substances suivantes : produits bactériens, médiateurs sériques tels que le complément, les complexes Ag-Ac,
facteurs produits par d’autres cellules impliquées dans la défense de l’organisme (interleukines).
- La phagocytose : c’est un processus qui aboutit à la destruction du corps étranger par le PNN. Cette
fonction essentielle du PNN s’exerce surtout vis-à-vis des bactéries et des levures. Il se déroule en
plusieurs étapes. Les particules ou cellules étrangères marquées par des immunoglobulines ou des
compléments (opsonisation) sont reconnus par les PNN (identification particules ou cellules étrangères).
Le PNN adhère (adhésion) à la bactérie, émet des pseudopodes pour l’englober, l’emprisonne (ingestion)
dans une vacuole (vacuole phagocytaire) où vont se déverser les enzymes lysosomiales (peroxydes
d’hydrogène, hydrolases acides, lysozyme, phosphatases alcalines, lactoferrine). Quand la phagocytose
concerne des particules liquides on parle de pinocytose.
- La dégranulation : les enzymes lysosomiales sont contenues dans les granulations des granulocytes.
Leur libération s’effectue dans les vacuoles phagocytaires : C’est la dégranulation.
- La bactéricidie : c’est la capacité des PNN à détruire les bactéries ou les levures. Cette fonction est
possible grâce à la phagocytose et à la dégranulation.

La durée de vie du PNN est de 6 à 24 h. Le nombre normal des PNN varie de 1,5 à 6 G/L chez l’adulte et les
enfants de plus de 4 ans. Chez le nouveau-né le nombre des PNN est plus élevé que chez l’adulte.

1-2-3-Le polynucléaire éosinophile

Les polynucléaires éosinophiles ont un diamètre de 12-14µ ; ils sont caractérisés par leur noyau bilobé et la
présence de granulations rouge orangé.
Dès le stade de myélocyte apparaissent les granulations spécifiques éosinophiles. Les granulations contiennent
une peroxydase différente de la myéloperoxydase et des hydrolases mais ne contiennent ni lysozyme ni
phosphatase acide.
Deux fonctions principales leur sont attribuées :
- Inactivation des médiateurs libérés par les mastocytes et les polynucléaires basophiles dans le but
de moduler et de circonscrire les réactions induites par la dégranulation de ces cellules au cours des
réactions d’hypersensibilité immédiate
- Destruction des larves de certains parasites, particulièrement Schistosoma mansoni par le biais des
anticorps et du complément recouvrant ces larves.

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1-2-4- Le polynucléaire basophile
C’est une cellule dont le noyau est assez volumineux, plus ou moins masqué par de grosses granulations
violacées et noirâtres laissant deviner le cytoplasme. Ces granulations contiennent de l’histamine, de
l’héparine, des phosphatases acides et des peroxydases spécifiques. Les basophiles et leurs équivalents
tissulaires, les mastocytes, sont en grande partie responsables des phénomènes d’hypersensibilité immédiate
provoquée par la dégranulation de ces cellules. Ils sont les moins nombreux des leucocytes sanguins.

1-3- Le monocyte
Ce sont de grandes cellules de 15 à 22 µ de diamètre. Leur noyau est irrégulier sans véritable segmentation ;
tantôt échancré ou réniforme, le noyau a une allure massive ; le cytoplasme abondant, teinté en gris-bleu
contient de fines granulations azurophiles à peine visibles. Leur nombre normal varie de 0, 15 à 0,8G/L.
Les monocytes circulent dans le sang pendant environ 48 heures avant de pénétrer dans les tissus où ils se
transforment en macrophages en se spécialisant selon les localisations :
- Cellules de Kupffer dans le foie
- Ostéoclastes dans les tissus osseux
- Cellules de Langerhans au niveau de la peau
- Cellules dendritiques dans les follicules lymphoïdes.
Les monocytes circulants constituent avec les macrophages le système des phagocytes mononucléés. Une
fois dans les tissus, la survie est prolongée allant de 1 à 2 mois.
Les macrophages sont des cellules phagocytaires qui, contrairement aux neutrophiles, sont capables de
survivre après la phagocytose. Ils interviennent dans la réponse immunitaire en présentant les antigènes aux
lymphocytes T et en secrétant un grand nombre de cytokines impliquées dans les phénomènes inflammatoires,
la réponse immunitaire et la régulation de l’hématopoïèse. Ils ont une activité anti-tumorale par la sécrétion de
TNF. Enfin ils assurent une fonction d’épuration de l’organisme puisque capables d’ingérer tous les corps
étrangers depuis les microorganismes résistants aux neutrophiles jusqu’aux particules inertes (poussière de
talc, de charbon, de silice, fils de suture, …).

1-4- Les plaquettes


Les plaquettes sont formées dans la moelle par la fragmentation du cytoplasme de leurs précurseurs, les
mégacaryocytes. Elles gagnent ensuite le sang périphérique. Les plaquettes sont donc des cellules anucléées,
sans capacité de synthèse protéique. De forme discoïdale, les plaquettes sont les cellules circulantes les plus
petites (2 -3µ de diamètre). Leur nombre normal varie de 150 à 400 G/L. Au plan de la structure elle est
constituée d’une double couche lipidique, de système canaliculaire et possède de nombreuses glycoprotéines

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ancrées sur la membrane (GPIIbIIIa, GPIb…). Cette structure ainsi que les organites cytoplasmiques (granules
denses, granules α et autres) lui permettent de jouer un rôle essentiel dans l’hémostase.

1-5- Les lymphocytes


La plupart de lymphocytes matures apparaissent au microscope optique comme des cellules à noyau rond
entouré d’un fin liséré de cytoplasme, ± basophile, sans granulation. Son diamètre est de 7 à 12 µ.
Les lymphocytes sont les effecteurs principaux de l’immunité spécifique. Les lymphocytes B produisent des
Ac contre des Ag (immunité à médiation humorale) tandis que les lymphocytes T sont les effecteurs de la
réponse cellulaire (immunité à médiation cellulaire). Les lymphocytes nécessitent que l’Ag leur soit présenté
par d’autres cellules (cellules présentatrices d’Ag) telles que le macrophage. Ce phénomène illustre les
nombreuses interactions intervenant entre les leucocytes dans la lutte contre l’agression par les agents
étrangers ou les cellules anormales. Les lymphocytes sont encore capables de multiplication ; mais elle est
antigène dépendante.

2- LE PLASMA

2-1- Le plasma
Dans du sang prélevé dans un tube contenant un anticoagulant (citrate de Na+, oxalate de Na+, de K+, EDTA,
…etc.), les éléments figurés du sang sédimentent et laissent surnager un liquide jaune ambré : le plasma. Cette
séparation entre éléments figurés et plasma peut être accélérée par centrifugation.

Le plasma constitue 55% du volume sanguin (43,5 mL/kg) chez l’adulte. Il contient :
- 92% d’eau
- des sels minéraux et des électrolytes (Na+, K+, Ca2+, etc.)
- divers catabolites (bilirubine, urée, acides uriques, CO2)
- des phosphatases acides et alcalines
- des substances organiques (glucides, lipides, protéines)

2-2- Les protéines du plasma


En pratique courante les protéines plasmatiques sont explorées par le dosage des protéines totales et
l’électrophorèse des protéines.
Le taux normal des protides totaux chez l’adulte varie entre 65 et 75 g/L. L’électrophorèse révèle la
proportion des différentes protéines présentes dans le plasma. Le résultat en situation normale est le suivant :

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Tableau I : Résultat normal de l’électrophorèse des protéines
Protéines Albumine α1-globuline α2-globuline ß-globuline γ-globuline
Valeurs normales 40 g/L 2-4 g/L 4-8 g/L 8-10 g/L 10-16 g/L

Une analyse plus précise des différentes immunoglobulines peut être réalisée par l’immunoélectrophorèse.
Ainsi les γ-globulines peuvent être constituées par : 8-16g/L d’Ig G, 1,2-4g/L d’Ig A et 0,8-1,7g/L d’Ig D.

Deux groupes de protéines ont une importance particulière :


- les protéines de la coagulation
- les γ-globulines : elles correspondent aux Ac

Une autre protéine est couramment dosée ; il s’agit du fibrinogène dont le taux normal est compris entre 2 et 4
g/L chez l’adulte.

Si nous recueillons du sang dans un tube sans anti-coagulant, un caillot se forme puis se rétracte en se séparant
d’un liquide jaune, le sérum. Ce sérum se différencie du plasma par l’absence du fibrinogène utilisé pour la
formation du caillot.

3- APPLICATIONS
3-1- L’hémogramme
3-1-1-Réalisation
L’hémogramme est un test couramment demandé aussi bien en hématologie que dans les autres spécialités.
Il se réalise sur du sang prélevé sur anticoagulant, notamment l’éthylène diamine tétra acétique (EDTA).
L’hémogramme comprend une analyse quantitative et qualitative des éléments figurés du sang à savoir les
hématies ou globules rouges, les leucocytes ou globules blancs et les thrombocytes ou plaquettes.
Au plan quantitatif, cette étude comprend :
- La numération des hématies
- Le dosage de l’hémoglobine avec la méthode de cyanméthémoglobine
- La mesure de l’hématocrite
- Le calcul des constantes érythrocytaires (constantes de WINTROB) sur la base des 3 premiers
paramètres : VGM, TGMH, CCMH.
- La numération des leucocytes
- La numération des thrombocytes

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Au plan qualitatif, l’hémogramme comporte la formule leucocytaire. Elle est effectuée sur un frottis
mince de sang coloré en déterminant la proportion relative des différents types de globules blancs sur 100
leucocytes. Elle permet également d’examiner la morphologie des cellules sanguines.
La réalisation du frottis sanguin nécessite une lame de verre porte objet propre et dégraissé ainsi
qu’une lame à bords rodés. Une goutte de sang est déposée à 1cm de l’une des extrémités de la lame porte
objet. La lame rodée est posée sur la lame porte objet à l’avant de la goutte de sang puis glissée jusqu’à entrer
en contact avec la goutte en maintenant un angle de 45%. La goutte de sang diffusera alors le long de la
largeur de la lame à bords rodés par capillarité. D’un mouvement rapide et régulier la lame à bords rodés étale
le sang vers l’extrémité opposée sans l’atteindre. Le frottis ainsi confectionné devrait être mince, régulier et
sans trou. Le frottis est rapidement séché à l’air, identifié puis coloré au May-Grünwald-Giemsa (MGG) et
enfin examiné au microscope optique d’abord au faible grossissement puis en immersion avec l’objectif 100X.
Traditionnellement réalisé manuellement (microscopie), les automates d’hémogramme sont de plus en plus
utilisés compte tenu des multiples avantages qu’ils offrent : rapidité, précision, gain de temps et capacité à
signaler des anomalies par des alarmes. L’existence d’une anomalie exige alors une vérification et une analyse
par la méthode manuelle. Désormais cette complémentarité est la marque de qualité d’un laboratoire
d’hématologie.

3-1-2- Résultats quantitatifs

Tableau II : Résultats de la numération globulaire

Sujets Enfants Femme


Homme Femme Nouveau-né
Cellules < 4 ans enceinte
Hématies (T/L) 4à6 3,5 à 5 5 à 6,5 2,5 à 3,5
Hémoglobine (g/dL) 12 à 16 11,5 à 14 15 à 22 10 à 11 10 à 11
Hématocrite (%) 36 à 49 30 à 40 54 à 64 29 à 33
VGM (fL) 80 à 90 80-90 74 à 85
TGMH (pg) 25 à 32 25 à 32 25 à 32
CCMH
30 à 36 30 à 36 30 à 36
(% ou g/Dl)
Plaquettes (G/L) 150-400 150-400 150-400
Leucocytes (G/L) 3à8 3à8 10-25 5 à 10
Réticulocytes (G/L) 20 à 80 20 à 80 20 à 80
Valeurs de référence du laboratoire d’hématologie Biologique du CNHU-HKM (Cotonou – Bénin)

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3-1-3- Résultats qualitatifs

Tableau III : La formule leucocytaire

Leucocytes Formule (%) Nombre absolu (G/L)


Granulocytes neutrophiles 37,5 à 75 1,5 à 6
Granulocytes éosinophiles 3,5 à 5 0,15 à 0,4
Granulocytes basophiles 0 à 1,8 0,05 à 0,15
Monocytes 5 à 10 0,2 à 0,8
Lymphocytes 37,5 à 5 1,5 à 4

Pour bien interpréter les formules leucocytaires, il est absolument indispensable de ne tenir compte que des
nombres absolus de chaque catégorie de leucocytes en rapportant le pourcentage de la formule au résultat de
la numération. C’est seulement ainsi qu’il est possible de définir :

3-1-3-1- Une neutropénie si les PNN < 1,5 G/L.

Quand les neutrophiles sont < 0,5G/L on parle d’agranulocytose. Le risque majeur associé est la survenue de
complications infectieuses bactériennes et mycosiques. Les mécanismes pouvant être associés sont :
Défaut de production médullaire
Sortie retardée des granuleux hors de la moelle
Sortie accélérée des PNN vers les tissus
Margination augmentée de PNN
Destruction périphérique des PNN par des auto-Ac
Hypersplénisme

Cause physiologique : la race noire


Causes pathologiques : Post-infectieuse (la fièvre typhoïde, la brucellose, la tuberculose) ; iatrogènes
(drogues cytotoxiques, anti thyroïdiens, anti-inflammatoires non stéroïdiens, AZT) ; auto-Immune (Isolée,
maladies du système) ; carencielles (déficit en Folate, en Vit B12) ; congénitales (Maladie de Kostman ou
agranulocytose infantile héréditaire, Syndrome de Schwachman ; la maladie de Chédiak-Higashi, Neutropénie
cyclique chronique, syndrome des leucocytes paresseux (myélokathexie).

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3-1-3-2- Une neutrophilie ou polynucléose neutrophile si les PN > 6 G/L

Causes physiologiques : effort physique, périodes post prandiales, stress, période menstruelle, dernier
trimestre de la grossesse, suites de couches, suites opératoires, nouveau-né.
Causes pathologiques : infections bactériennes, maladies inflammatoires (infarctus, pancréatites), tabagisme,
médicaments. Les infections virales n’induisent pas une neutrophilie en dehors d’une infection bactérienne

3-1-3- 3- Une hyperéosinophilie si les PNE > 0,5 G/L

Causes pathologiques : Parasitoses surtout helminthiases (ankylostomiases, bilharziose, filariose,


anguillulose) ; allergies ; dermatoses ; cancers, lymphomes

3-1-3-4- Une monocytose si les monocytes > 1 G/L

Causes pathologiques : infection bactériennes (TBC, Salmonellose, Endocardite, brucellose) ; parasitaires


(paludisme, leishmaniose) cancers et régénération médullaire ; monocytose tumorale (leucémies aiguës)

3-1-3-5- une lymphocytose si les lymphocytes > 4G/L

Causes pathologiques : Coqueluche ; infections virales, Maladie de Carl Smith chez l’enfant, syndromes
lymphoprolifératifs, syndrome mononucléosique chez tous les sujets

3-1-3-6- Une lymphopénie si les lymphocytes < 1,5

Causes pathologiques :
- Aiguës : Radiothérapie, corticothérapie, Traitement par Ac monoclonaux ;
- Chroniques : immunodépression (SIDA), immunosuppresseurs, dénutrition majeure

3-1-3 -7- Les myélémies

Elles correspondent au passage dans le sang de précurseurs médullaires normaux de la lignée granuleuse :
myéloblastes, promyélocytes, myélocytes, métamyélocytes.
Cause physiologique : régénération médullaire
Causes pathologiques : Infections graves, métastases ostéo-médullaires, syndrome myéloprolifératif (LMC),
myélofibrose
3-1-3-8- Les érythromyélémies : Association d’une myélémie et d’une érythroblastose sanguine

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3-1-3-9- les blastoses sanguines : C’est le passage dans le sang des cellules malignes jeunes d’origine
leucocytaire

3-1-3-10- Les anomalies morphologiques des GR

3-1-3-11- L’anémie
Les états anémiques sont définis par une diminution de la masse d’Hb totale circulante en dehors des
situations d’hémodilution (physiologique chez la femme enceinte).
Elle est souvent suspectée cliniquement sur la base des signes fonctionnels et physiques mais son diagnostic
est biologique et correspond à une baisse du taux d’Hb par rapport à son taux normal. Ce taux normal varie
selon l’âge, le sexe et l’état physiologique.
L’orientation étiologique est facilitée par l’existence d’un ictère, d’une splénomégalie, d’adénopathies ou
d’une hémorragie.
Selon les mécanismes impliqués, la valeur des constantes érythrocytaires ou des réticulocytes, les anémies
peuvent être classées en :
- Anémie arégénérative (centrale) : réticulocytes abaissés en deçà de 100G/L, causes médullaires
- Anémie régénérative (périphérique) : réticulocytes au-delà de 120G/L ; causes au niveau du sang
périphérique
- Anémie normocytaire normochrome
- Anémie microcytaire hypochrome : carence martiale ou inflammation chronique
- Anémie normochrome macrocytaire : carence en vitamine B12, acide folique, dysérythropoïèse,
hépatopathie, éthylisme, etc.

3-1-3-12- La pancytopénie
Elle correspond au déficit des trois principales lignées myéloïdes. Elle se manifeste par
l’association : anémie + neutropénie + thrombopénie. Quand c’est seulement deux des éléments de la
pancytopénie qui sont présents l’on parlera de bicytopénie.
La pancytopénie peut être : à moelle riche (envahissement médullaire par des cellules anormales) ou à
moelle pauvre (aplasie médullaire).

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3-1-4- Indications de l’hémogramme
- NFS en urgence : Etat de choc, pâleur, angine ulcéronécrotique ou résistant aux antibiotiques, fièvre
élevée après prise de médicament ou après chimiothérapie, fièvre résistante aux antibiotiques, purpura
pétéchial

- Cas particuliers : Surveillance hématologique d’un traitement, d’une hémopathie, insuffisance


rénale chronique, exposition au benzène, plomb, radiations ionisantes, fièvre au long cours, altération de l’état
général expliquée ou non, surveillance de grossesse.

3-2- Quelques autres examens courants

3-2-1- Electrophorèse de l’hémoglobine


L’électrophorèse de l’hémoglobine est un test qui, du fait de leur charge électrostatique, sépare les
hémoglobines par leurs différences de migration dans un champ électrique et sur divers supports. Elle se fait
sur le sérum obtenu par centrifugation à partir d’un prélèvement de sang veineux. Ainsi les hémoglobines
normales (Hb A1, A2, F) peuvent être séparées des hémoglobines anormales (Hb S, C, D etc.)

3-2-2- Dosage du fer sérique, de la transferrine, de la férritine

3-2-3- Vitesse de sédimentation des hématies (VSH)


Les hématies d’un échantillon de sang rendu incoagulable, prélevé dans un tube vertical tombent
lentement vers le fond. Le tube est gradué en mm. La hauteur du surnageant plasmatique est mesurée à la 1 ère
heure.
En pratique une vitesse de sédimentation des hématies inférieure à 10 mm à la 1ère heure est considérée
comme normale.

La VSH est augmentée au cours des maladies inflammatoires, dans les anémies et au cours de
certaines maladies chroniques en évolution. Elle est diminuée dans les polyglobulies.

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CONCLUSION
L’étude du sang nous a montré le rôle capital joué par ses constituants cellulaires et non cellulaires. Le
renouvellement de ses cellules est assuré par une hématopoïèse normale. Une quelconque perturbation de
l’hématopoïèse aura un impact négatif sur la fonction sanguine. L’hémogramme constitue une des
applications des connaissances issues de l’étude du sang ; c’est une technique de plus en plus automatisée
d’exploration largement utilisée par toutes les spécialités médicales. La maîtrise de l’interprétation et des
indications de cet examen para clinique de base est indispensable.

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