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Recyclage macrophagique
20 à 30 mg/j
Non régulées
• Réticulocytes
• Frottis sanguin
Hémogramme
Hommes Femmes
Hémoglobine ( mg/dl) 13 - 18 12 – 16
Hématocrite (%) 40 - 54 37 - 47
Constantes érythrocytaires (Wintrobe)
→ Etude de la morphologie du GR
Variation du VGM
VGM< 80 fl : Microcytose
VGM > 100 fl: Macrocytose
Variation du contenu en Hb
CCMH < 32 g/dl : hypochromie
TCMH < 27 pg : hypochromie
En cas d’anémie:
Réticulocytes > 150.000/mm³ : anémie
régénérative
Réticulocytes < 100.000/mm³ anémie
arégénérative
Numération des globules blancs
NGB : 4.000 à 10.000/mm³
Numération des plaquettes
• Valeur normale entre 150.000 et
400.000/mm³
Frottis sanguin ( forme, aspect et
inclusions)
Termes généraux:
AUGMENTATION DIMINUTION DE
DES GR L’Hémoglobine
ANEMIE
PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ANEMIE
Définition
Baisse de l’hémoglobine (Hb) circulante en
déçà de la valeur normale ( fonction de l’âge et
du sexe):
1. Homme : Hb < 13 gr/dl
2. Femme : Hb < 12 gr/dl
3. Nouveau-né : Hb < 14 gr/dl
4. Vieillard : Hb < 11 gr/dl
Définition de l’anémie
• Taux d’hémoglobine
• Age
• Vitesse d’apparition de l’anémie ( installation
aigue vs installation chronique)
Tolérance de l’anémie
Intensité de l’anémie
• Hb > 9 g/dl : tolérance clinique généralement
bonne et le patient est asymptomatique ;
• Hb > 7 g/dl : tolérance clinique généralement
bonne au repos et patient symptomatique à
l’effort ;
• Hb < 7 g/dl : tolérance clinique médiocre et
patient symptomatique au repos ;
• Hb < 5 g/dl : risque de souffrance viscérale
myocardique, cérébral ou splanchnique ;
• Hb < 3 g/dl : risque de coma anémique.
RECHERCHE DE L’ETIOLOGIE
CONSTANTES ERYTHROCYTAIRES
VOLUME GLOBULAIRE MOYEN
CCMH
1. Anémie normocytaire
2. Anémie macrocytaire
3. Moins important si anémie microcytaire
ANEMIE MICROCYTAIRE
ANEMIE MICROCYTAIRE
• Anémie ferriprive
• Anémie inflammatoire
• Thalassémie
• Anémie sidéroachrestique
ANEMIE FERRIPRIVE
Physiopathologie de l’anémie ferriprive
Causes de carence en fer:
1. Perte excessive de fer: hémorragies
digestives, utérines, prothèse valvulaire,
epistaxis récidivant…
2. Carence d’apport (régime végétarien)
3. Carence d’absorption (gastrectomie, gastrite
chronique atrophique, MICI
4. Augmentation des besoins ( grossesse,
enfants…)
Physiopathologie de l’anémie ferriprive
1. Infections
2. Néoplasmes
3. Maladies du système
Physiopathologie de l’anémie
inflammatoire
Inflammation prolongée → Cytokines pro-
inflammatoires par les cellules inflammatoires dont
IL6 et TNFα :
→ Augmentation de la ferritine
→ Diminution de la transferrine
→ Augmentation de l’hepcidine → inhibe la
ferroportine à libérer le fer au niveau du
macrophage et de l’entérocyte → ↓ Fer sérique et
Ferritine normale voire ↑
→ Diminution de la production de
l’érythropopiétine → Baisse de l’érythropoièse
Physiopathologie de l’anémie
inflammatoire
CLINIQUE
• Anémie souvent tolérée car d’installation
progressive
• Signes d’anémie
• Signes inflammatoires : fièvre
• Signes de la maladie causale
BIOLOGIE
INFLAMMATOIRE FERRIPRIVE
FER SERIQUE ↓ ↓
Coefficient de la Normal ou ↓ ↓
saturation de la
transferrine
(Fer/transferrine)
Ferritine Normale ou ↑ ↓
Récepteurs solubles Normal ↑
de la transferrine
Hepcidine ↑ ↓
BIOLOGIE
Signes inflammatoires:
VS accélérée
CRP élevée
Hyperfibrinogénémie
Haptoglobinemie élevée
Hyper ɣ globulinémie
Diagnostic étiologique
• Infections?
• Néoplasmes ?
• Maladies du système ?
TRAITEMENT
• Transfusion si signes d’intolérance
• Traitement causal : meilleur traitement
• Fer inutile
ANEMIE SIDERO-ACHRESTIQUES
Anémie due au manque de synthèse de la
protoporphyrine de type III. C’est une anémie
résistante au traitement du fer.
Mécanismes:
Blocage ou déficience d’enzymes nécessaires à la
synthèse de la protoporphyrine à partir de l’acide
succinique et de la glycine.
Le fer non utilisé s’accumule dans les érythroblastes
sous forme de ferritine et autres organes.
Causes
1. Formes constitutionnelles et familiales (rares)
2. Causes secondaires:
• Poisons
• Le plomb (saturnisme)
• L’alcool
• Antituberculeux (INH, cyclosérine)
• Alkylans
Complications
• Surcharge en fer à la longue
Traitement
• La pyridoxine (Vitamine B6)
SURCHARGES EN FER
HEMOCHROMATOSE
• Hémochromatose HFE
• Hémochromatose juvénile de type 2
• Hémochromatose de type 3
• Hémochromatose de type IV.
HEMOCHROMATOSE HFE
• Maladie héréditaire caractérisée par une
hyperabsorption intestinale du fer aboutissant
à un dépôt de fer dans les parenchymes
(cœur, foie, pancréas, hypophyse,
articulations..).
• Pathogénie : mutation du gène HFE type
C248Y (cystéine remplacé par la tyrosine)
Cause de l’hémochromatose génétique:
augmentation de l’absorption intestinale du fer
Fe
Hepcidine
_
(Bridle Lancet 2003)
HFE
Duodénum
HFE muté
Clinique
• Asthénie physique
• Arthralgie
• Mélanodermie
• Hypogonadisme
• Cardiomégalie
• Prédiabète ou diabète sucré
Diagnostic
• Analyse génétique (mutation C248Y)
• Fer sérique augmenté
• Saturation de la transferrine > 60%
• Ferrritine élevée.
• Imagerie du foie : TDM, IRM
• Biopsie hépatique
TRAITEMENT : SAIGNEE
HEMOCHROMATOSE DE TYPE IV
= Maladie de la ferroportine.
ENTEROCYTE :
Méthyl-THF
Plasma → cellule
Vitamine B9
Vitamine B9
Vitamine B12
Vit B12 – Protéines alimentaires → libérée par la
sécretion acido-peptidique puis liée à la
protéine R → Au niveau de l’intestin :
dissociation Vit B12 – Protéine R puis fixation Vit
B12 – Facteur intrinsèque → Iléon distal :
fixation du FI sur son récepteur suivi de
l’absorption de la Vit B12 → Plasma : Vit B12 –
Transcobalamine → Cellules utilisatrices
Vitamine B12
• Coenzyme de la méthionine synthase
• Méthylation de l’homocystéine → méthionine
• Régénération de la THF
PHYSIOPATHOLOGIE
Physiopathologie
L’anomalie concerne les cellules à multiplication
rapide : lignée myéloide, cellules germinative,
muqueuse digestive et vaginale
Physiopathologie
• Ralentissement de la maturation nucléaire par
rapport au cytoplasme (asynchronisme de
maturation nucléo-cytoplasmique)
• Un gigantisme cellulaire ( croissance cellulaire
mais mitose difficile)
• Les mégaloblastes médullaires n’arrivent pas à
maturation et meurent précocement dans la
moelle (érythropoïèse inefficace) → Bilirubinémie
• Les mégaloblastes sanguins ont une survie
raccourcie
Physiopathologie
Syndrome neuro-anémique
Il est la conséquence de la carence en Vit B12 →
Carence en méthionine → Insuffisance de
synthèse de phosphatidyl-choline → Défaut de
synthèse de la gaine de myéline
Physiopathologie
Risque de thrombose artérielle et veineuse
Il est la conséquence de la carence en Vit B12
et/ou vit B 9→ Hyperhomocystéinémie
CLINIQUE (SYMPTOMES)
Clinique
Le syndrome anémique souvent bien supporté
• Un léger sub-ictère
• Urines foncées
• Hépato-splénomégalie modérée
Clinique
Le syndrome neurologique:
• Paresthésies
• Faiblesse avec atrophie musculaire
• Perte de mémoire, rarement des psychoses
• Signes de Romberg et Babinski positifs
Clinique
Signes digestifs:
• Glossite du Hunter (langue dépapillée, rouge,
enflammée et douloureuse)
• Dysphagie
• Troubles digestifs : anorexie, diarrhée,
douleurs
Clinique
Sur le plan gynécologique:
• Aménorrhée
• Dyspreunie
Clinique
Maladies cardiovasculaires liées à
l’hyperhomocystéinémie (carence en Vitamine
B9, B12 et B6):
• AVC
• Cardiopathie ischémique
• Maladies thomboemboliques (TVP, embolie
pulmonaire)
LA CARENCE EN VITAMINE B 12
Anémie pernicieuse :
Maladie de BIERMER
Pathogénie : Gastrite chronique atrophique
entrainant une absence de sécrétion de facteur
intrinsèque.
Maladie auto-immune :
• Présence d’anticorps anti-FI, anti-cellules
pariétales
• Associée à d’autres maladies auto-immunes :
vitiligo, diabète sucré de type 1, Basedow…
Autres causes
• Gastrectomie totale
• Résections iléales
• Maladie de Chron
• Sprue
• Infections intestinales chroniques
• Infection parasitaire intestinal par le
Botriocéphale (Finlande)
LA CARENCE EN VITAMINE B9
Carence en vitamine B9
• Apport insuffisant: alcoolique, toxicomanes,
indigents
• Augmentation des besoins: anémies
hémolytiques chroniques, femmes enceintes,
enfants et adolescents, hémodialyse chronique
• Malabsorption
• Médicaments: inhibiteurs directs de la synthèse
de l’ADN (AZT, 5 FU, hydroxyurée…), Antagonistes
des folates (sulfamidés), autres médicaments (
phénobarbital…)
DIAGNOSTIC
• VGM > 100 fl , probabilité plus grande si VGM
> 110 fl
• Réticulocytes < 100.000/mm3
• Frottis sanguin: anisocytose, poïkilocytose,
macro-ovalocytes
• Myélogramme: moelle hypercellulaire,
érythroblastes anormalement grands
• Hyperbilirubinémie (érythropoïèse inefficace)
Déterminer la nature exacte de la
carence
• Dosage plasmatique des folates et des
cobalamines
Déterminer le mécanisme de la
carence en Vitamine B12
TEST DE SCHILLING
1. Administration de la Vit B12 radioactive par voie
orale, puis injection IM de la Vit B12 non
marquée → Proportion de la radioactivité
administrée, excrétée dans les urines de 24
heures (Etude de l’absorption intestinale)
2. Administration de la Vit B12 marquée fixée sur
du Facteur intrinsèque (Maladie de Biermer?)
3. Correction par administration des antibiotiques?
TRAITEMENT
Carence en Vitamine B12
Carence en vit B12
• Vit B12 injection IM 1000µg/ semaine
pendant 8 semaines suivie d’une injection de
1000 µg/mois.
Carence en vit B9
Acide folique : 1 à 5 mg/jour
Acide folinique 100 à 200 mg/jour contourne le
blocage métabolique des médicaments
antifoliques.
ANEMIE NORMOCYTAIRE
Réticulocytes
• Réticulocytes > 150.000/mm3 : régénérative
• Réticulocytes < 100.000/mm3 : arégénérative
ANEMIE NORMOCYTAIRE
REGENERATIVE
Causes
• Hémorragie aigue → urgence (chirurgie)
• Hémolyse
ANEMIES HEMOLYTIQUES
Définition
• L’anémie hémolytique se définit par une
réduction de la survie des globules rouges en
dessous de la survie normale de 120 jours.
• Cette réduction peut être compensée par une
augmentation quantitative de l’érythropoïèse
médullaire (6 fois sa production)
• Si compensation insuffisante ou survie très
raccourcie → anémie hémolytique.
Classification des anémies
hémolytiques
• Anémie corpusculaire ou extracorpusculaire
• Anémie intravasculaire ou extravasculaire (
intratissulaire)
• Anémie aigue ou chronique
CLINIQUE
• Ictère
• Urines foncées (urobiline ou hémoglobinurie)
• Hépatomégalie et splénomégalie
BIOLOGIE
• Anémie normocytaire normochrome
• Réticulocytose élevée (caractère macrocytaire
de l’anémie parfois)
• Hyperleucocytose dans les crises
hémolytiques
• Hyperbilirubinémie non conjuguée
• Haptoglobine ↓↓
• Lacticodéshydrogénase (LDH de type 2) ↑↑
BIOLOGIE
Si anémie intravasculaire
• Hémoglobinémie
• Hémoglobinurie
• Urines coca-cola
ETIOLOGIES
ANEMIE CORPUSCULAIRE
( HEREDITAIRE)
Membrane : sphérocytose, elliptocytose,
stomatocytose
Déficit enzymatique
Anomalie de l’hémoglobine (qualitative ou
quantitative
ANEMIE EXTRACORPUSCULAIRE
( ACQUISE)
• Anémies hémolytiques d’origine immunitaire
( autoimmune, isoimmune, complexes
immuns, médicamenteuse)
• Anémies hémolytiques non immunes (
infections, agents chimiques, agents
physiques)
ANEMIE CORPUSCULAIRE
SPHEROCYTOSE HEREDITAIRE
(Minkowski-Chauffard)
Anomalie : concerne le cytosquelette notamment
la spectrine.
GR sous forme de sphère → rigidité anormale du
GR → Pas de passage aisé à travers le filtre
splénique → Hémolyse
Clinique:
Hémolyse chronique ( Anamnèse familiale)
Biologie:
Présence des sphérocytes au frottis sanguins
SPHEROCYTOSE HEREDITAIRE
Traitement:
SPLENECTOMIE
Acide folique PO
DEFICIT EN GLUCOSE-6-PHOSPHATE
DESHYDROGENASE
• Anomalie fréquente chez les noirs africains.
• La haute concentration d’oxygène dans le GR
→ H2O2 → dénaturation de l’hémoglobine →
Formation des corps de Heinz ( Hb dénaturés
adhérants à la membrane → GR rigide et
fragile → Hémolyse
• Certains médicaments et infections
provoquent une production accrue de l’H2O2
DEFICIT EN GLUCOSE-6-PHOSPHATE
DESHYDROGENASE
Clinique
• Hémolyse après 24 -48 heures après ingestion
des médicaments oxydants (Sulfamidés,
quinine, vitamine C), maximum en 8 à 10
jours.
• Cessation de l’hémolyse après 10 jours.
• Le gène codant pour la G6PD est situé sur le
chromosome X. Les hommes sont porteurs
d’un seul gène alors que les femmes doivent
être homozygote
Diagnostic
• Baisse de l’activité de la G6PD à 10-15% de la
valeur normale.
• Corps de Heinz pendant la période
d’hémolyse.
TRAITEMENT
• Eviction des médicaments oxydants
Déficit sur la voie d’Embden
Meyerhof
Les déficits sur la voie d’Embden-Meyerhof : défaut en ATP. 7
déficits enzymatiques sur la voie d’Embden-Meyerhof ont été
individualisés
Hb A Hb F Hb A2
( 2α,2β) ( 2α,2ɣ) ( 2α,2δ)
Sujet normal 96% 2% 3%
β Thalassémie 90% ≥ 2% 3 à 6%
hétérozygote
Hb A Hb F Hb A2
( 2α,2β) ( 2α,2ɣ) ( 2α,2δ)
Sujet normal 96% 2% 3%
β Thalassémie 90% ≥ 2% 3 à 6%
hétérozygote
Pronostic
Fonction de la numération globulaire:
Neutrophiles < 500/mm3
Plaquettes < 20.000/mm3
Traitement
Traitement préventif
Eviction des toxiques et médicaments aplasiants
Traitement
Traitement de fond
• Greffe de moelle osseuse
• Traitement immunosuppresseur:
Gammas globulines antithymocytes (ATG): ATG de
cheval 40 mg/kg/jour pendant 4 jours; serum
antilymphocytaire de lapin 3,5 mg/kg/jour pendant
5 jours
Cyclosporine 12 mg/kg/jour (dose initiale)
• Traitement par les androgènes
Traitement
Traitement d’appoint
Traitement des conséquences de la pancytopénie:
Facteurs chimiotactiques
Attraction des GB
(PN puis macrophages)
PHOGOCYTOSE
LEUCEMIES LYMPHOMES
PROLIFERATION
PROLIFERATION
GANGLIONNAIRE
DANS LA MOELLE
(surtout)
ESSAIMAGE ESSAIMAGE
SANGUIN SANGUIN
ENVAHISSEMENT
ENVAHISSEMENT
D’AUTRES
D’AUTRES
ORGANES
ORGANES
LEUCEMIES
MYELOIDE LYMPHOIDE
AIGUES CHRONIQUES
DIFFERENCIATI DIFFERENCIATI
ON CELLULAIRE ON CELLULAIRE
ABSENTE OU ± COMPLETE
INCOMPLETE
MYELOME
OU
PLASMOCYTOME
PROLIFERATION PLASMOCYTAIRE
DANS LA MOELLE
La leucémie myéloïde chronique
La polyglobulie essentielle ou maladie de vaquez
Splénomégalie myéloïde
Thrombocythémie essentielle
SYNDROMES MYELOPROLIFERATIFS
CHRONIQUES
Syndrome myéloprolifératif
chronique
Maladies monoclonales des cellules souches
myéloïdes avec prolifération autonome d’une ou
plusieurs lignées cellulaires (leucocytes,
thrombocytes ou érythrocytes). Il y a souvent la
prédominance d’une d’entre elles.
Syndrome myéloprolifératif
chronique
Les syndromes myéloprolifératifs regroupent les
entités nosologiques ci-après :
1. la leucémie myéloïde chronique (LMC)
2. myélofibrose primitive (anciennement
splénomégalie myéloïde)
3. la polyglobulie primitive ou maladie de
Vaquez
4. la thrombocytémie essentielle.
Syndrome myéloprolifératif
chronique
Caractéristiques :
• développé à partir du tissu myéloïde
• réalise une prolifération sans blocage de
maturation.
• d’évolution chronique, mais pouvant se
transformer secondairement en leucémie
aiguë.
LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE
LMC
Définition: La leucémie myéloïde chronique
(LMC) est un syndrome myéloprolifératif
chronique comportant une prolifération
prédominante sur la lignée granuleuse (les
neutrophiles).
LMC
Physiopathologie : Anomalie chromosomique
de la cellule souche pluripotente dans la moelle
osseuse.
Elle consiste en une translocation réciproque
entre les chromosomes 9 et 22 (respectivement
en position 9q34 au niveau du gène ABL et en
position 22q11 au niveau du gène BCR)
aboutissant au chromosome Philadelphie (Ph1)
LMC
Gène ABL/BCR → ARNm ABL/BCR → Protéine à
activité kinase → Activation d’autres kinases →
bloque l’apoptose
LMC
Epidémiologie:
La LMC = 20% de toutes les leucémies (elle est
moins fréquente que les leucémies aiguës).
Son incidence augmente avec l’âge : l’âge médian
variant entre 30 à 60 ans.
Facteurs de risque :
Forte irradiations ionisantes,
les dérivés du benzène.
Parfois aucune cause (primitive)
LMC
Clinique:
• Les circonstances de découvertes : début
impossible à préciser, souvent insidieux.
• Découverte fortuite par une NFS systématique.
• Signe clinique : pesanteur abdominale liée à la
splénomégalie (isolée ou non) mais sans
adénopathie.
• Hépatomégalie, douleurs osseuses plus rares
• Complications : goutte, thrombose veineuse,
hémorragies,
LMC
Biologie:
L’hémogramme : les globules blancs : oriente vers le
diagnostic
• hyperleucocytose : souvent > à 100 x 109/L, parfois
modérée (< à 30 x 109/)
• Formule leucocytaire : 90 à 95% d’éléments granuleux :
polynucléaires neutrophiles, éosinophiles (5 à 10%),
basophiles (3 à 10%)
• Myélémie : passage dans le sang de cellules immatures (10
à 15%) constituée surtout de métamyélocytes et de
myélocytes, de quelques promyélocytes et de rares
myéloblastes (moins de 5%) (PAS D’HIATUS DE
MATURATION)
LMC
Le myélogramme
• moelle très riche avec hyperplasie de la lignée
granuleuse (90 à 95% des éléments nucléés) et tous les
stades de maturation sont présents.
• les érythroblastes sont très diminués (0,5%) de même
que les lymphocytes (1 à 2%).
Le caryotype
par ponction médullaire ou biopsie ou éventuellement
sanguines si la myélémie : mise en évidence le
chromosome Ph et confirme le diagnostic.
LMC
Autres examens:
• Phosphatase alcaline leucocytaire diminuée
• Hyperuricémie
• LDH ↑
LMC
Evolution :
• Phase chronique : durée moyenne de 3 à 5 ans,
aujourd’hui encore augmentée du fait des
nouvelles thérapeutiques.
• Phase accélérée : sous le même traitement,
augmentation du volume de la rate, de la
leucocytose et de la basophilie.
• Phase accutisée (blastique)= Leucémie aigue:
signes cliniques évocateurs d’une insuffisance
médullaire, signes biologiques évocateurs
d’accutisation.
LMC
Complications :
Complications hématologiques
• Hémorragies liées à la thrombopathie
• Thromboses liées à l’hyperleucocytose et
l’hyperplaquettose : veines sus-hépatiques
• Leucostase : liée à la stase des cellules leucocytaires le
long des vaisseaux, leucostase cérébrale, leucostase
pulmonaire.
Complications métaboliques
• Hyperuricémie, insuffisance rénale par tubulopathie.
LMC : TRAITEMENT
Chimiothérapie conventionnelle
Hydrea* (Hydroxyurée):
posologie 50 mg/kg/j, permet la cytoréduction
initiale.
Survie globale à 5 ans 32%.
LMC : TRAITEMENT
Biopsie médullaire : hyperplasie des trois lignées avec une diminution des
zones graisseuses.
.
Polyglobulie primitive: Traitement
Les saignées:
Objectif: Eviter les complications thrombotiques
en maintenant l’Hb < 14 gr/dl chez l’homme et <
12 gr/dl chez la femme
Modalités : 250 à 400 cc/saignée, 2 à 3 fois par
semaine au début puis tous les 1 à 3 mois en
fonction de l'hématocrite.
Polyglobulie primitive: Traitement
Hydroxyurée:
L’hydroxyurée (Hydréa) qui va freiner l’hématopoïèse et
en particulier l’érythropoïèse.
Modalités: Gélules à 500 mg. 2 à 4 gélules par jour en
traitement d'attaque avec 1 contrôle par semaine puis
selon les résultats de l'hémogramme avec 1 contrôle
mensuel. Ce médicament entraîne une macrocytose
des hématies
Allogreffe:
Chez des patients très jeunes.
.
THROMBOCYTHEMIE ESSENTIELLE
Thrombocythémie essentielle
Définition
Syndrome myéloprolifératif rare caractérisé par
une élévation du nombre des plaquettes. Il se
rencontre après 50 ans.
Thrombocythémie essentielle
Clinique
Syndrome hémorragique: hématurie,
hémoptysies, hémorragies digestives
Thrombose veineuse: jambes, veines
mésentériques, porte, splénique
Splénomégalie dans 50% des cas
Thrombocythémie essentielle
Biologie
Hyperplaquetose > 750.000/mm3
Hyperleucocytose modérée
Myélogramme: hyperplasie mégacaryocytaire
Thrombocythémie essentielle :
Traitement
Si Hyperplaquetose > 1.000.000/mm3
Hydroxyurée.
Si echec, 32P.
MYELOFIBROSE PRIMITIVE
Myélofibrose primitive
Syndrome myéloprolifératif associant une
prolifération clonale de cellules primitives
hémato-poïétiques, à une prolifération
polyclonale de fibroblastes produisant une
myélofibrose.
Myélofibrose primitive
Clinique :
• splénomégalie : signe majeur (100 % des cas)
augmentant au cours de l’évolution
• Hépatomégalie : 50% des cas parfois très
volumineuse
• Rarement adénopathies (sièges d’une
métaplasie myéloïde)
Myélofibrose primitive
Biologie :
• Hémogramme: hyperplaquetose, leucocytose,
érythroblastes à tous les stades de
développement
• Myélogramme : Os dur, aspiration difficile et
Ponction souvent pauvre ou non productive
• Biopsie médullaire : permet le diagnostic en
mettant en évidence la myélofibrose.
Myélofibrose primitive
Complications :
• Insuffisance médullaire avec pancytopénie
(importante cause de mortalité)
• Hépatopathie et hypertension portale
• Insuffisance cardiaque
• Leucémie aiguë : 10 % des cas, tous types
cytologiques
• Survie : Très variable : médiane de survie = 5 ans
Myélofibrose primitive
Traitement :
Traitement substitutif si aplasie médullaire
(transfusions)
Greffe médullaire chez les plus jeunes.
LEUCEMIE LYMPHOIDE CHRONIQUE ET
AUTRES SYNDOMES
LYMPHOPROLIFERATIFS
LLC
Définition
Syndrome lymphoprolifératif caractérisé par une
prolifération clonale et accumulation de
lymphocytes B immuno-incompétents dans le sang
périphériques, dans les ganglions, la rate et la
moelle osseuse. (Lymphocytes B dans 95% des cas
et lymphocytes T dans 5% des cas).
D’évolution chronique, la
LLC reste une maladie incurable pour une large
majorité des patients.
LLC : Diagnostic
Hémogramme
Suffisante pour faire le diagnostic dans la majorité des cas:,
• une hyperlymphocytose le plus souvent isolée,
d’importance variable (parfois très élevée), toujours
supérieure à 4500/mm3, persistante sur plusieurs examens.
Les lymphocytes sont monomorphes et
morphologiquement normaux sur le frottis de sang.