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COURS D’HEMATOLOGIE

Pr.Dr Philippe KATCHUNGA


UCB
Juillet 2014
PLAN DU COURS

• Rappel de la physiologie sanguine


• Définition de l’ hématologie
• Maladies des globules rouges
• Maladies des globules blancs
• Trouble de l’hémostase
CHAPITRE I.
PHYSIOLOGIE SANGUINE
Eau corporelle totale
Sang
Composition du sang:
1. Plasma
2. Cellules
Composition du plasma
• Eau : 92%
• Protéines 7% ( dont 60% d’albumine)
• Molécules dissoutes 1%:
Glucose, lipides, acides aminés
Ions
Vitamines
Gaz: O2, CO2
Composition cellulaire
Globules blancs (tous les attributs d’une cellule):
les polynucléaires (cellules à noyau irrégulier) : 60
à 70 % des leucocytes
• Neutrophiles
• Basophiles → Mastocytes
• éosinophiles
Les mononuclées : 25 à 30% des leucocytes
• Monocytes → Macrophages
• Lymphocytes T et B
Composition cellulaire
Globules rouges ( sans noyau):

Plaquettes ( fragments d’1 mégacaryocyte)


Production des cellules sanguines :
Hématopoïèse
• Vie embryonnaire : cellules spécialisées dans le
sac vitellin

• Vie fœtale : Foie, rate, moelle osseuse

• Naissance et plus: Moelle osseuse (os du bassin,


sternum, côtes, vertèbres, extrémités des os
longs)
Moelle osseuse=
tissu mou qui remplit les cavités de certains os
Régulation de l’hématopoièse
Nom Lieu de production Rôle dans la
croissance et
différenciation
Erythropoïétine Rein Globule rouge
Thrombopoiétine Foie Mégacaryocyte
Interleukines Endothélium, Tous les types des
leucocytes, cellules sanguines
fibroblastes de la
moelle osseuse
CSF Endothélium, Leucopoïèse
leucocytes,
fibroblastes de la
moelle osseuse
GLOBULE ROUGE (ERYTHROCYTE)
Production des érythrocytes
Production des érythrocytes
Régulation de l’érythropoièse
Le nombre de GR doit être maintenu constant:

VISCOSITE ELEVEE HYPOXIE


SI SI
AUGMENTATION DIMINUTION
Régulation de l’érythropoièse
Régulation hormonale:
 Erythropoïétine
Si hypoxie → hypoxie rénale → libération de
l’EPO → Stimulation de la prolifération des pro-
érythroblastes et accélère l’érythropoièse
Si GR ↑↑ → inhibition de la libération de l’EPO
 Testostérone → stimule la production de
l’EPO → stimulation de l’érythropoièse
Régulation de l’érythropoièse
 Besoins nutritionnels:
1. Glucose, lipides, proteines
2. Fer
3. Vitamines B dans la synthèse de l’ADN
Métabolisme de fer
Paradoxe du fer :
• Indispensable pour l’organisme
• Nocif en cas de surcharge.
• Pas de mécanismes d’élimination en cas
d’excès
Métabolisme de fer
Rôle du fer :
• Transport de l’oxygène ( Hémoglobine,
Myoglobine)
• Production de l’énergie ( chaîne respiratoire)
• Co-facteurs de plusieurs enzymes
• Synthèse et réparation de l’ADN
Métabolisme de fer
Toxicité du fer :

Fe2+ (libre) + H2O2 → Fe3+ + HO- + HO


(radicaux libres)
Métabolisme de fer
Circuit du fer :
1. Forme héminique : hémoglobine,
myoglobine, cytochrome, enzymes (forme
fonctionnelle)
2. Forme non héminique : transferrine
(transport), ferritine (stockage)
Régulés :
quantité et qualité du fer alimentaire,
états de réplétion en fer, hypoxie

Apports en fer: 1 à 2 mg par jour

Recyclage macrophagique
20 à 30 mg/j

Non régulées

Pertes en fer: 1 à 2 mg par jour:


desquamation cellulaire, menstruations et
autres pertes sanguines
Action de l’hepcidine
Caractéristiques du globule rouge
 Membrane:
• Double couche phospholipidique
• Cholestérol
• Protéines:
Protéines de membrane
Protéines internes sous membranaires (cyto-
squelette): spectrine, actine, ancryne
Caractéristiques du globule rouge
 Ressources énergétiques
• Glycolyse anaérobie (EMBDEN-MEYERHOFF):
1. ATP : substrat de toutes les réactions ATPase,
pompe Na-K, Efflux Ca++, déformabilité du GR
2. 2,3-DPG: favorise la libération de l’oxygène
 Cycle de PENTOSE-PHOSPHATE:
Production du glutathion réduit. (Enzyme clé:
Glucose 6 phosphate deshydrogénase)
HEMOGLOBINE
• Pigment respiratoire transportant l’O2 et une
partie du CO2
• Synthèse de l’HB:
1. Une chaine de synthèse (enzymes) pour la
protoporphyrine du type 3 à partir de l’acide
succinique et de la glycine
2. La synthèse des chaines polypeptidiques à partir
du code génétique
3. L’hème synthétase qui associe l’hème au
tetramère de globine.
ANALYSE DU SANG PERIPHERIQUE
Bilan standard= base essentielle du
diagnostic en hématologie

• Hémogramme : NGR, hématocrite,


hémoglobine, NGB, FL, plaquette

• Réticulocytes

• Frottis sanguin
Hémogramme
Hommes Femmes

Globule rouge ( .10⁶/mm³) 4,5 – 5,8 3,9 – 5,4

Hémoglobine ( mg/dl) 13 - 18 12 – 16

Hématocrite (%) 40 - 54 37 - 47
Constantes érythrocytaires (Wintrobe)
→ Etude de la morphologie du GR
Variation du VGM
VGM< 80 fl : Microcytose
VGM > 100 fl: Macrocytose

Variation du contenu en Hb
CCMH < 32 g/dl : hypochromie
TCMH < 27 pg : hypochromie

PAS DE NOTION D’HYPERCHROMIE


Numération des réticulocytes
Situation normale ( pas d’anémie):
25.000 à 100.000/mm³ (0,5 à 2% des GR)

En cas d’anémie:
Réticulocytes > 150.000/mm³ : anémie
régénérative
Réticulocytes < 100.000/mm³ anémie
arégénérative
Numération des globules blancs
NGB : 4.000 à 10.000/mm³
Numération des plaquettes
• Valeur normale entre 150.000 et
400.000/mm³
Frottis sanguin ( forme, aspect et
inclusions)
Termes généraux:

- Anisocytose: différence marquée entre le


diamètre des GR (dans toutes les anémies)
- Poïkilocytose: GR déformés (dans la plupart
des anémies)
Frottis sanguin ( forme, aspect et
inclusions)
Termes spécifiques:
- GR hypochrome (anémie ferriprive,
thalassémie)
- Sphérocytes (sphérocytose, anémies
hémolytiques)
- Ovalocytes (ovalocytose constitutionnelle)
- Schistocytes: fragments des GR à bord
souvent déchiquetés: anémie d’origine
mécanique (valvules artificielles)
Frottis sanguin ( forme, aspect et
inclusions)
Termes spécifiques:
- Sickle cells: Drépancytose
- Acanthocytes: GR avec des nombreuse
spicules (métabolisme anormal des lipides)
- Macrocytes hyperchromes: Anémie
mégaloblastique
Frottis sanguin ( forme, aspect et
inclusions)
Inclusions intraérythrocytaires anormales.

• Les corps de Jolly : inclusions arrondies correspondant à


des vestiges nucléaires
– splénectomie, asplénies fonctionnelles (ex.: drépanocytose)
– régénération érythrocytaire accélérée.
• Les anneaux de Cabot : inclusions circulaires ou en forme
de huit ; ont la même signification que les corps de Jolly.
• Les corps de Heinz : précipités observés lorsque
l’hémoglobine est oxydée.
• Des parasites intra-érythrocytaires (plasmoduim,
babésia,...).
ORGANES HEMATOPOIETIQUES
Autres paramètres
• Bilan inflammatoire: CRP, VS,
• Bilirubine
• LDH
• Haptoglobine
• Ferritine
• Bilan hépatique
• Bilan rénal
DEFINITION DE L’HEMATOLOGIE
Hématologie
• L’hématologie englobe les maladies du sang et
des organes hématopoïétiques : sang, la
moelle, les organes lymphoides
PATHOLOGIES DU GLOBULE ROUGE
Régulation de l’érythropoièse
Le nombre de GR doit être maintenu constant:

AUGMENTATION DIMINUTION DE
DES GR L’Hémoglobine
ANEMIE
PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ANEMIE
Définition
Baisse de l’hémoglobine (Hb) circulante en
déçà de la valeur normale ( fonction de l’âge et
du sexe):
1. Homme : Hb < 13 gr/dl
2. Femme : Hb < 12 gr/dl
3. Nouveau-né : Hb < 14 gr/dl
4. Vieillard : Hb < 11 gr/dl
Définition de l’anémie

• L’anémie ne se définit pas par le nombre


de GR.

• On ne traite pas l’anémie si on n’a pas


un diagnostic étiologique précis
Physiopathologie de l’anémie
2 mécanismes :

1. Anomalies de la fabrication des globules


rouges normaux ( origine centrale)
2. Raccourcissement de la durée de vie des
globules rouges ( origine périphérique)
Physiopathologie de l’anémie
Origine centrale:
1. Trouble de la prolifération cellulaire:
érythroblastes sont fortement réduits ou
absents
2. Erythropoïèse inefficace: les érythroblastes
avortent avant d’avoir produit les GR adultes
3. Défaut de synthèse de l’hémoglobine ( Fer –
protoporphyrine – globine)
Physiopathologie de l’anémie
Origine périphérique:
Raccourcissement de la durée de vie du GR par
1. Hémorragies
2. Hémolyses
Physiopathologie de l’anémie
La conséquence clinique de l’anémie est liée à
une diminution de l’hémoglobine :

→ Diminution de la pigmentation → pâleur

→ Diminution de l’oxygénation des tissus →


souffrance tissulaire
Physiopathologie de l’anémie
Mécanisme d’adaptation:
1. Augmentation de 2-3 DPG
(Diphosphoglycérate) (Effet BORH)
2. Redistribution sanguine
3. ↑ production médullaire (x5)
4. ↑ Débit cardiaque
MISE AU POINT DE L’ANEMIE
On ne traite pas l’anémie si on
n’a pas un diagnostic
étiologique précis
Diagnostic (Définition) de l’anémie
Baisse de l’hémoglobine (Hb) circulante en
déçà de la valeur normale ( fonction de l’âge et
du sexe):
1. Homme : Hb < 13 gr/dl
2. Femme : Hb < 12 gr/dl
3. Nouveau-né : Hb < 14 gr/dl
4. Vieillard : Hb < 11 gr/dl
Signes cliniques fondamentaux:
Tolérance de l’anémie

• Taux d’hémoglobine
• Age
• Vitesse d’apparition de l’anémie ( installation
aigue vs installation chronique)
Tolérance de l’anémie
Intensité de l’anémie
• Hb > 9 g/dl : tolérance clinique généralement
bonne et le patient est asymptomatique ;
• Hb > 7 g/dl : tolérance clinique généralement
bonne au repos et patient symptomatique à
l’effort ;
• Hb < 7 g/dl : tolérance clinique médiocre et
patient symptomatique au repos ;
• Hb < 5 g/dl : risque de souffrance viscérale
myocardique, cérébral ou splanchnique ;
• Hb < 3 g/dl : risque de coma anémique.
RECHERCHE DE L’ETIOLOGIE
CONSTANTES ERYTHROCYTAIRES
VOLUME GLOBULAIRE MOYEN

1. VGM : 80 – 100 fl : ANEMIE NORMOCYTAIRE


2. VGM > 100 fl : ANEMIE MACROCYTAIRE
3. VGM < 80 fl : ANEMIE MICROCYTAIRE

CCMH

< 32 % : ANEMIE HYPOCHROME

(PAS D’ANEMIE HYPERCHROME)


CAPACITE DE PRODUCTION
MEDULLAIRE
(ORIGINE DE L’ANEMIE)
• Réticulocytes > 150.000/mm³ : ANEMIE
REGENERATIVE (origine périphérique)

• Réticulocytes < 150.000/mm³ : ANEMIE


AREGENERATIVE (origine centrale)
ORIGINE DE L’ANEMIE

Numération des réticulocytes si:

1. Anémie normocytaire
2. Anémie macrocytaire
3. Moins important si anémie microcytaire
ANEMIE MICROCYTAIRE
ANEMIE MICROCYTAIRE
• Anémie ferriprive
• Anémie inflammatoire
• Thalassémie
• Anémie sidéroachrestique
ANEMIE FERRIPRIVE
Physiopathologie de l’anémie ferriprive
Causes de carence en fer:
1. Perte excessive de fer: hémorragies
digestives, utérines, prothèse valvulaire,
epistaxis récidivant…
2. Carence d’apport (régime végétarien)
3. Carence d’absorption (gastrectomie, gastrite
chronique atrophique, MICI
4. Augmentation des besoins ( grossesse,
enfants…)
Physiopathologie de l’anémie ferriprive

Carence en fer → Utilisation des


réserve → Baisse progressive de la
ferritinemie plasmatique → Chute
du fer sérique → Baisse de la
synthèse de l’hémoglobine dans
l’erythroblase → microcytose →
Anémie
Physiopathologie de l’anémie ferriprive

Le manque de fer → déficience de


la synthèse de l’Hb et non
l’erythropoièse au niveau cellulaire
→ ↓ Tx Hb / nombre des GR
→Moindre charge de l’Hb des GR
→ Microcytose
CLINIQUE
BIOLOGIE
TRAITEMENT CURATIF
TRAITEMENT CURATIF
TRAITEMENT CURATIF
Evolution
• Réponse réticulocytaire : survient dans 7 à
10jrs
• Augmentation du taux d’Hb de 0,7 à
1g/semaine après deux semaines de
traitement
TRAITEMENT PREVENTIF
ANEMIE INFLAMMATOIRE
Physiopathologie de l’anémie
inflammatoire
Causes de l’inflammation:

1. Infections
2. Néoplasmes
3. Maladies du système
Physiopathologie de l’anémie
inflammatoire
Inflammation prolongée → Cytokines pro-
inflammatoires par les cellules inflammatoires dont
IL6 et TNFα :

→ Augmentation de la ferritine
→ Diminution de la transferrine
→ Augmentation de l’hepcidine → inhibe la
ferroportine à libérer le fer au niveau du
macrophage et de l’entérocyte → ↓ Fer sérique et
Ferritine normale voire ↑
→ Diminution de la production de
l’érythropopiétine → Baisse de l’érythropoièse
Physiopathologie de l’anémie
inflammatoire
CLINIQUE
• Anémie souvent tolérée car d’installation
progressive
• Signes d’anémie
• Signes inflammatoires : fièvre
• Signes de la maladie causale
BIOLOGIE
INFLAMMATOIRE FERRIPRIVE
FER SERIQUE ↓ ↓
Coefficient de la Normal ou ↓ ↓
saturation de la
transferrine
(Fer/transferrine)
Ferritine Normale ou ↑ ↓
Récepteurs solubles Normal ↑
de la transferrine

Hepcidine ↑ ↓
BIOLOGIE
Signes inflammatoires:
VS accélérée
CRP élevée
Hyperfibrinogénémie
Haptoglobinemie élevée
Hyper ɣ globulinémie
Diagnostic étiologique
• Infections?
• Néoplasmes ?
• Maladies du système ?
TRAITEMENT
• Transfusion si signes d’intolérance
• Traitement causal : meilleur traitement
• Fer inutile
ANEMIE SIDERO-ACHRESTIQUES
Anémie due au manque de synthèse de la
protoporphyrine de type III. C’est une anémie
résistante au traitement du fer.
Mécanismes:
Blocage ou déficience d’enzymes nécessaires à la
synthèse de la protoporphyrine à partir de l’acide
succinique et de la glycine.
Le fer non utilisé s’accumule dans les érythroblastes
sous forme de ferritine et autres organes.
Causes
1. Formes constitutionnelles et familiales (rares)
2. Causes secondaires:
• Poisons
• Le plomb (saturnisme)
• L’alcool
• Antituberculeux (INH, cyclosérine)
• Alkylans
Complications
• Surcharge en fer à la longue
Traitement
• La pyridoxine (Vitamine B6)
SURCHARGES EN FER
HEMOCHROMATOSE
• Hémochromatose HFE
• Hémochromatose juvénile de type 2
• Hémochromatose de type 3
• Hémochromatose de type IV.
HEMOCHROMATOSE HFE
• Maladie héréditaire caractérisée par une
hyperabsorption intestinale du fer aboutissant
à un dépôt de fer dans les parenchymes
(cœur, foie, pancréas, hypophyse,
articulations..).
• Pathogénie : mutation du gène HFE type
C248Y (cystéine remplacé par la tyrosine)
Cause de l’hémochromatose génétique:
augmentation de l’absorption intestinale du fer

Fe
Hepcidine
_
(Bridle Lancet 2003)
HFE
Duodénum
HFE muté
Clinique
• Asthénie physique
• Arthralgie
• Mélanodermie
• Hypogonadisme
• Cardiomégalie
• Prédiabète ou diabète sucré
Diagnostic
• Analyse génétique (mutation C248Y)
• Fer sérique augmenté
• Saturation de la transferrine > 60%
• Ferrritine élevée.
• Imagerie du foie : TDM, IRM
• Biopsie hépatique
TRAITEMENT : SAIGNEE
HEMOCHROMATOSE DE TYPE IV
= Maladie de la ferroportine.

Pathogénie : Mutation du gène de la


ferroportine :
1. Résistance à l’hepcidine
2. Absence de la ferroportine
ANEMIE MACROCYTAIRE
Anémie macrocytaire
• Origine périphérique : Hémolyse (
Réticulocytes ↑↑, Ictère)

• Origine centrale: Carence en Vitamine B12,


carence en vitamine acide folique (B9), Autres
causes
METABOLISME DE LA VITAMINE B9
ET DE LA VITAMINE B12
Vitamine B9
Vitamine B9 Vitamine B12
Source alimentaire Foie Foie
Légumes verts crus Poissons
Fruits Laitages
Levures de bière Fruits de mer
Chocolat
Besoins quotidiens 200 µg 2 à 12 µg
Apports quotidiens 500 µg 3 à 30 µg
Réserves 7 à 15 mg (Foie,reins, 5 mg (Foie, reins, pancréas)
pancréas)
Pertes quotidiennes 10 µg dans les urines 0,1% des réserves dans les
selles ou urines
Carences Longues à installer (2 à 4 Rapides à installer ( ± 4
ans) mois)
Vitamine B9
Folates
alimentaires

ENTEROCYTE :
Méthyl-THF

Plasma → cellule
Vitamine B9
Vitamine B9
Vitamine B12
Vit B12 – Protéines alimentaires → libérée par la
sécretion acido-peptidique puis liée à la
protéine R → Au niveau de l’intestin :
dissociation Vit B12 – Protéine R puis fixation Vit
B12 – Facteur intrinsèque → Iléon distal :
fixation du FI sur son récepteur suivi de
l’absorption de la Vit B12 → Plasma : Vit B12 –
Transcobalamine → Cellules utilisatrices
Vitamine B12
• Coenzyme de la méthionine synthase
• Méthylation de l’homocystéine → méthionine
• Régénération de la THF
PHYSIOPATHOLOGIE
Physiopathologie
L’anomalie concerne les cellules à multiplication
rapide : lignée myéloide, cellules germinative,
muqueuse digestive et vaginale
Physiopathologie
• Ralentissement de la maturation nucléaire par
rapport au cytoplasme (asynchronisme de
maturation nucléo-cytoplasmique)
• Un gigantisme cellulaire ( croissance cellulaire
mais mitose difficile)
• Les mégaloblastes médullaires n’arrivent pas à
maturation et meurent précocement dans la
moelle (érythropoïèse inefficace) → Bilirubinémie
• Les mégaloblastes sanguins ont une survie
raccourcie
Physiopathologie
Syndrome neuro-anémique
Il est la conséquence de la carence en Vit B12 →
Carence en méthionine → Insuffisance de
synthèse de phosphatidyl-choline → Défaut de
synthèse de la gaine de myéline
Physiopathologie
Risque de thrombose artérielle et veineuse
Il est la conséquence de la carence en Vit B12
et/ou vit B 9→ Hyperhomocystéinémie
CLINIQUE (SYMPTOMES)
Clinique
Le syndrome anémique souvent bien supporté
• Un léger sub-ictère
• Urines foncées
• Hépato-splénomégalie modérée
Clinique
Le syndrome neurologique:
• Paresthésies
• Faiblesse avec atrophie musculaire
• Perte de mémoire, rarement des psychoses
• Signes de Romberg et Babinski positifs
Clinique
Signes digestifs:
• Glossite du Hunter (langue dépapillée, rouge,
enflammée et douloureuse)
• Dysphagie
• Troubles digestifs : anorexie, diarrhée,
douleurs
Clinique
Sur le plan gynécologique:
• Aménorrhée
• Dyspreunie
Clinique
Maladies cardiovasculaires liées à
l’hyperhomocystéinémie (carence en Vitamine
B9, B12 et B6):
• AVC
• Cardiopathie ischémique
• Maladies thomboemboliques (TVP, embolie
pulmonaire)
LA CARENCE EN VITAMINE B 12
Anémie pernicieuse :
Maladie de BIERMER
Pathogénie : Gastrite chronique atrophique
entrainant une absence de sécrétion de facteur
intrinsèque.
Maladie auto-immune :
• Présence d’anticorps anti-FI, anti-cellules
pariétales
• Associée à d’autres maladies auto-immunes :
vitiligo, diabète sucré de type 1, Basedow…
Autres causes
• Gastrectomie totale
• Résections iléales
• Maladie de Chron
• Sprue
• Infections intestinales chroniques
• Infection parasitaire intestinal par le
Botriocéphale (Finlande)
LA CARENCE EN VITAMINE B9
Carence en vitamine B9
• Apport insuffisant: alcoolique, toxicomanes,
indigents
• Augmentation des besoins: anémies
hémolytiques chroniques, femmes enceintes,
enfants et adolescents, hémodialyse chronique
• Malabsorption
• Médicaments: inhibiteurs directs de la synthèse
de l’ADN (AZT, 5 FU, hydroxyurée…), Antagonistes
des folates (sulfamidés), autres médicaments (
phénobarbital…)
DIAGNOSTIC
• VGM > 100 fl , probabilité plus grande si VGM
> 110 fl
• Réticulocytes < 100.000/mm3
• Frottis sanguin: anisocytose, poïkilocytose,
macro-ovalocytes
• Myélogramme: moelle hypercellulaire,
érythroblastes anormalement grands
• Hyperbilirubinémie (érythropoïèse inefficace)
Déterminer la nature exacte de la
carence
• Dosage plasmatique des folates et des
cobalamines
Déterminer le mécanisme de la
carence en Vitamine B12
TEST DE SCHILLING
1. Administration de la Vit B12 radioactive par voie
orale, puis injection IM de la Vit B12 non
marquée → Proportion de la radioactivité
administrée, excrétée dans les urines de 24
heures (Etude de l’absorption intestinale)
2. Administration de la Vit B12 marquée fixée sur
du Facteur intrinsèque (Maladie de Biermer?)
3. Correction par administration des antibiotiques?
TRAITEMENT
Carence en Vitamine B12
Carence en vit B12
• Vit B12 injection IM 1000µg/ semaine
pendant 8 semaines suivie d’une injection de
1000 µg/mois.
Carence en vit B9
Acide folique : 1 à 5 mg/jour
Acide folinique 100 à 200 mg/jour contourne le
blocage métabolique des médicaments
antifoliques.
ANEMIE NORMOCYTAIRE
Réticulocytes
• Réticulocytes > 150.000/mm3 : régénérative
• Réticulocytes < 100.000/mm3 : arégénérative
ANEMIE NORMOCYTAIRE
REGENERATIVE
Causes
• Hémorragie aigue → urgence (chirurgie)
• Hémolyse
ANEMIES HEMOLYTIQUES
Définition
• L’anémie hémolytique se définit par une
réduction de la survie des globules rouges en
dessous de la survie normale de 120 jours.
• Cette réduction peut être compensée par une
augmentation quantitative de l’érythropoïèse
médullaire (6 fois sa production)
• Si compensation insuffisante ou survie très
raccourcie → anémie hémolytique.
Classification des anémies
hémolytiques
• Anémie corpusculaire ou extracorpusculaire
• Anémie intravasculaire ou extravasculaire (
intratissulaire)
• Anémie aigue ou chronique
CLINIQUE
• Ictère
• Urines foncées (urobiline ou hémoglobinurie)
• Hépatomégalie et splénomégalie
BIOLOGIE
• Anémie normocytaire normochrome
• Réticulocytose élevée (caractère macrocytaire
de l’anémie parfois)
• Hyperleucocytose dans les crises
hémolytiques
• Hyperbilirubinémie non conjuguée
• Haptoglobine ↓↓
• Lacticodéshydrogénase (LDH de type 2) ↑↑
BIOLOGIE
Si anémie intravasculaire

• Hémoglobinémie
• Hémoglobinurie
• Urines coca-cola
ETIOLOGIES
ANEMIE CORPUSCULAIRE
( HEREDITAIRE)
Membrane : sphérocytose, elliptocytose,
stomatocytose
Déficit enzymatique
Anomalie de l’hémoglobine (qualitative ou
quantitative
ANEMIE EXTRACORPUSCULAIRE
( ACQUISE)
• Anémies hémolytiques d’origine immunitaire
( autoimmune, isoimmune, complexes
immuns, médicamenteuse)
• Anémies hémolytiques non immunes (
infections, agents chimiques, agents
physiques)
ANEMIE CORPUSCULAIRE
SPHEROCYTOSE HEREDITAIRE
(Minkowski-Chauffard)
Anomalie : concerne le cytosquelette notamment
la spectrine.
GR sous forme de sphère → rigidité anormale du
GR → Pas de passage aisé à travers le filtre
splénique → Hémolyse
Clinique:
Hémolyse chronique ( Anamnèse familiale)
Biologie:
Présence des sphérocytes au frottis sanguins
SPHEROCYTOSE HEREDITAIRE
Traitement:
SPLENECTOMIE
Acide folique PO
DEFICIT EN GLUCOSE-6-PHOSPHATE
DESHYDROGENASE
• Anomalie fréquente chez les noirs africains.
• La haute concentration d’oxygène dans le GR
→ H2O2 → dénaturation de l’hémoglobine →
Formation des corps de Heinz ( Hb dénaturés
adhérants à la membrane → GR rigide et
fragile → Hémolyse
• Certains médicaments et infections
provoquent une production accrue de l’H2O2
DEFICIT EN GLUCOSE-6-PHOSPHATE
DESHYDROGENASE
Clinique
• Hémolyse après 24 -48 heures après ingestion
des médicaments oxydants (Sulfamidés,
quinine, vitamine C), maximum en 8 à 10
jours.
• Cessation de l’hémolyse après 10 jours.
• Le gène codant pour la G6PD est situé sur le
chromosome X. Les hommes sont porteurs
d’un seul gène alors que les femmes doivent
être homozygote
Diagnostic
• Baisse de l’activité de la G6PD à 10-15% de la
valeur normale.
• Corps de Heinz pendant la période
d’hémolyse.
TRAITEMENT
• Eviction des médicaments oxydants
Déficit sur la voie d’Embden
Meyerhof
Les déficits sur la voie d’Embden-Meyerhof : défaut en ATP. 7
déficits enzymatiques sur la voie d’Embden-Meyerhof ont été
individualisés

Déficit en pyruvate kinase : Le gène codant pour la Pyruvate


Kinase est situé sur le chromosome .
Transmission : autosomique récessive.
Le diagnostic : taux bas d’activité enzymatique érythrocytaire
en PK.
Il n’y a pas de traitement spécifique au déficit en PK.
» Les transfusions peuvent être nécessaires.
» La splénectomie permet d’espacer l’hémolyse sans la faire
disparaître.
ANOMALIES DE L’HEMOGLOBINE
DREPANOCYTOSE
Drépanocytose
La drépanocytose est une maladie héréditaire
due à la mutation du gène de la chaine β de la
globine qui aboutit au remplacement de l’acide
glutamique situé en position 6 par une valine.

Les chaines α normales se combinent avec les


chaines β « S » pour former l’hémoglobine S
Drépanocytose
Caractéristique de l’Hémoglobine S :
Baisse de la pression en oxygène (
Microcirculation) → Hb S désoxygéné → perte
de la solubilité de l’Hb S désoxygéné →
Polymérisation avec d’autres molécules d’Hb S
→ Réseau gélatineux de polymères fibreux
Drépanocytose
Conséquences :
• Augmentation de la rigidité des GR
• Augmentation de la viscosité sanguine
• Déshydratation du GR par fuite du potassium
et entrée du calcium
• Falciformation des GR
• Adhésion anormale à l’endothélium (
essentiellement les réticulocytes)
Drépanocytose
Conséquences :
• Perte de la déformabilité des GR nécessaire à
la traversée des capillaires
Drépanocytose
Conséquences :
• Phénomènes vaso-occlusifs : obstruction des
capillaires et veinules (rigidité et adhésion) →
ischémie tissulaire, douleurs vives, atteinte
viscérale progressivement terminale
• Hémolyse des GR au niveau de la rate →
Anémie
Drépanocytose
Facteurs favorisant la polymérisation de l’Hb S :
• de la concentration en Hb (concentration corpusculaire
moyenne en Hb [CCMH]) : la solubilité des polymères
est inversement proportionnelle à la CCMH
• de l’importance de la désoxygénation,
• de la composition de l’Hb (présence d’autres Hb : HbF
et C notamment),
• de la saturation en oxygène (O2),
• de la température,
• du pH,
• de l’équilibre ionique et acide-base
• et de la teneur en 2,3-diphosphoglycérate (DPG).
Clinique
• Crise vaso-occlusive
• Anémie hémolytique
• Infections :
– du fait des micro-infarctus spléniques répétés,
d’une atrophie splénique progressive, en règle
complète vers l’âge de 5–6 ans, est observée. D’oú
l’absence de synthèse d’opsonines (lutte
antibactérienne).
– Les germes : les pneumocoques, les salmonelles
et Hemophilus influenzae.
Clinique
Syndrome thoracique aigu = Toute complication
pulmonaire aiguë associant des signes
fonctionnels et physiques respiratoires et des
signes radiologiques chez un drépanocytaire est
un STA, conséquence de la falciformation au
niveau pulmonaire.
Clinique : pneumonie, embolie pulmonaire,
infarctus du myocarde
Diagnostic
Electrophorèse de l’hémoglobine:
1. Homozygote : 100% Hb S
2. Hétérozygote : < 50% Hb S
Traitement
Traitements des crises vaso-occlusives
• repos au lit à prolonger 3 jours après la fin de
la crise,
• antalgiques : du paracétamol aux
morphiniques selon les paliers.
• d’hydrater largement (soluté isotonique avec
apports sodés),
Traitement
Traitements des crises hémolytiques
• Transfusion si baisse d’Hb mal tolérée, de plus
de 2 g du chiffre de l’hémoglobine de base
• Objectif : ramener le taux d’Hb à ses valeurs
habituelles : 6-9g/dl.
Traitement
Traitements spécifiques
• L’hydroxyurée utilisée au long cours,
permettant d’augmenter la synthèse d’HbF.
• thérapie génique.
l’allogreffe de cellules souches
hématopoïétiques indiquée chez les enfants de
moins de 16 ans ayant les formes graves (en
particulier avec risques neurologiques).
THALASSEMIE
Thalassémie
• Maladie caractérisée par une production
insuffisante des polypeptides de
l’hémoglobine ( diminution de la synthèse
d’une des chaines de globine par anomalie
génétique transmise sur le mode autosomique
récessif)
Epidémiologie (Bassin méditerranéen,
Etrême-Orient,Afrique, Asie)
Physiopathologie
Diminution de synthèse d’une des chaines de la
globine → Excès relatif d’autres chaines
Précipitations des chaines libres en excès dans
l’erythroblaste ou GR → Hémolyse
intramédullaire ou périphérique
β Thalassémie

Hb A Hb F Hb A2
( 2α,2β) ( 2α,2ɣ) ( 2α,2δ)
Sujet normal 96% 2% 3%

β Thalassémie 90% ≥ 2% 3 à 6%
hétérozygote

β Thalassémie 0-10% > 75% 0-6 %


homozygote
β Thalassémie
• Insuffisance de production de l’Hb A →
microcytose et hypochromie
• Accumulation des chaines α en excès
(insolubles) → inclusions intra-érythrocytaires
→ Destruction des érythroblastes dans la
moelle osseuse
• Manifestation clinique quelques mois après la
naissance
Clinique
• Anémie dès les premiers mois de la vie
• Subictère
• Retard de croissance staturo-pondérale
• Hépatomégalie et splénomégalie
Electrophorèse de l’hémoglobine

Hb A Hb F Hb A2
( 2α,2β) ( 2α,2ɣ) ( 2α,2δ)
Sujet normal 96% 2% 3%

β Thalassémie 90% ≥ 2% 3 à 6%
hétérozygote

β Thalassémie 0-10% > 75% 0-6 %


homozygote
Traitement
• Transfusion régulière
• Traitement préventif: conseil génétique
α Thalassémie majeure
• Absence des chaines α → les chaines ɣ en
excès forment des tetramères appelés Hb Bart
(ɣ4) qui a une forte affinité pour l’O2 →
Axphyxie tissulaire
• Manifestation clinique dès la naissance
(incompatible avec la vie)
HEMOGLOBINURIE PAROXYSTIQUE
A FRIGORE (HPF)
Clinique
• Hémolyses accompagnées d’une
hémoglobinémie et hémoglobinurie favorisées
par l’exposition au froid, fièvre, courbatures.
• Cause: syphilis, infections virales, maladies
auto-immunes
• Pysiopathologie: Formation d’un anticorps de
type IgG ( Ac de Donath-Landsteiner) dirigé
contre l’antigène P des GR → Activation du
complément → Hémolyses
Diagnostic
• Le test de Coombs
• Mise en évidence d’Ac froids de type IgG par
des tests de lyse
Traitement
• Traitement étiologique : syphilis
• Corticoides
• Immunosuppresseurs (Azathioprine,
cyclophosphamide)
ANEMIES HEMOLYTIQUES
EXTRACORPORELLES
Lyse des GR normaux par des agents externes.
• Agents physiques : Brûlures

• Agents chimiques : Eau distillée, Arsine (AsH3)


• Substances et médicaments à action oxydative
provoquant la formation de méthémoglobine
et de sulfhémoglobine → Formation des corps
de Heinz → Hémolyse. (Exemple : ingestion
des nitrates.
• Méthémoglobinémie
Substances et médicaments à action oxydative
provoquant la formation de méthémoglobine et de
sulfhémoglobine → Formation des corps de Heinz
→ Hémolyse. (Exemple : ingestion des nitrates.
Clinique : cyanose
Diagnostic : taux élevé de méthémoglobinémie
(spectrophotométrie)
Traitement : injection du bleu de méthylène
• Infections
Paludisme, clostridium welchii via une toxine,
autres infections bactériennes
Hémolyses immunes
L’hémolyse est secondaire aux anticorps dirigés contre les
antigènes érythrocytaires ou des complexes immuns.
On distingue :
• Hémolyse iso-immune: les Ac sont introduits dans
l’organisme par transfusion ou passage
transplacentaire
• Hémolyse auto-immune : fabrication des anticorps par
l’organisme dirigé contre ses propres GR
• Hémolyse d’origine médicamenteuse : médicament
avec grande affinité pour le GR avec formation
d’haptène, soit complexe médicaments-Ac absorbé par
le GR déclanchant le système du complément
Anémies hémolytiques auto-immunes
Les anticorps peuvent être de deux types:
1. Ac du type IgG ( Agglutinines chaudes
incomplètes) → favorisent la captation des
GR par le système de phagocytes
mononucléaire (hémolyse extravasculaire)
2. Ac du type IgM favorise l’activation du
complément (hémolyse intravasculaire)
AHAI à auto-anticorps chauds :
• Connectivite : Lupus, Sjögren, polyarthrite rhumatoïde
• Affection auto-immune : myasthénie, cirrhose biliaire
primitive, thyroïdite d’Hashimoto, RCUH, thymome
• Hémopathies lymphoïdes : LLC, LNH, Waldenström,
• Lymphadénopathie
• Cancers : poumon, estomac, ovaires... ;
• Infection HIV ;
• Médicaments : alpha-méthyl Dopa, Levodopa,
ibuprofène, cimétidine, fludarabine
AHAI avec agglutinines froides (AF)
• idiopathiques : Sujet âgé. Non cortico-sensible.
Eviction du froid est le seul élément salutaire.
• Formes secondaires : infections, Hémopathies
lymphoïdes.
Diagnostic :
Test de Coombs direct : détecte les anticorps fixés
sur les globules rouges :
Elution : S’effectue après le test de Coombs. Elle
permet d’isoler l’auto-anticorps, en le dissociant
des GR.
Le test de Coombs indirect : détecte les anticorps
circulant dans le sérum. Le test peut être négatif si
tous les anticorps sont fixés sur les GR.
Traitement
Corticothérapie : efficace principalement pour
auto anticorps chauds
Si échec ou intolérance après 6 mois.
Splénectomie : Pratiquée en 2de intention si
échec ou corticodépendance.
Immunosuppresseurs : Imurel, Endoxan,
Ciclosporine. Réservés aux échecs des
corticoïdes et de la splénectomie.
ANEMIE NORMOCYTAIRE
AREGENERATIVE
APLASIE MEDULLAIRE
Définition
L’aplasie médullaire est une
pancytopénie avec une moelle pauvre.
Physiopathologie
• Atteinte du compartiment des cellules
souches hématopoïétiques → Absence des
progéniteurs primitifs ou différenciés. Le tissu
hématopoïétique est remplacé par de la
graisse.
• Atteinte immunologique: Réponse immune
de type Th1 → Ifɣ, Il 2, TNF→ Expression de
Fas sur les cellules CD34+ → Apoptose
Causes
• Héréditaires : Anémie de Fanconi, syndrome
de Shwachman-Diamond
• Médicaments et toxiques: Benzène,
chloramphénicol, chloroquine, antithyroidiens
de synthèse, ….
• Virus: Hépatite, Epstein-Barr, VIH, parvovirus,
• Maladies immunes
Clinique
• Syndrome anémique
• Syndrome infectieux
• Syndrome hémorragique
Diagnostic
• Anémie normocytaire arégénérative
• Myélogramme : moelle pauvre

Pronostic
Fonction de la numération globulaire:
Neutrophiles < 500/mm3
Plaquettes < 20.000/mm3
Traitement
Traitement préventif
Eviction des toxiques et médicaments aplasiants
Traitement
Traitement de fond
• Greffe de moelle osseuse
• Traitement immunosuppresseur:
Gammas globulines antithymocytes (ATG): ATG de
cheval 40 mg/kg/jour pendant 4 jours; serum
antilymphocytaire de lapin 3,5 mg/kg/jour pendant
5 jours
Cyclosporine 12 mg/kg/jour (dose initiale)
• Traitement par les androgènes
Traitement
Traitement d’appoint
Traitement des conséquences de la pancytopénie:

1. Traitement antibiotique, à large spectre par voie


parentérale (cephalosporine, aminosides)

2. Transfusions pour maintenir le nombre des GR


et plaquettes. Transfusions basées sur la
tolérance clinique de l’anémie, la leucopénie et
de la thrombopénie.
MALADIES DES GLOBULES BLANCS
Caractéristiques des GB
• Cellules complètes (membrane, noyau et
autres organites)
• Cellules moins nombreuses : 4 à 11.000/mm3
• Passage du sang vers les tissus (diapédèse)
• Fonction:
1. Réaction inflammatoire Défense de
2. Réaction immunitaire l’organisme
Défense de l’organisme : Résumé
Agression tissulaire

Facteurs chimiotactiques

Attraction des GB
(PN puis macrophages)

PHOGOCYTOSE

Présentation de l’Ag aux


Réponse immunitaire
Lymphocytes T
Numération des globules blancs
NGB : 4.000 à 10.000/mm³
Fonction

Polynucléaires neutrophiles Phagocytose des bactéries

Polynucléaires éosinophiles Destruction des parasites et


des complexes Ag-Ac,
inactivation des substances
chimiques allergènes
Macrophages Phagocytose, CPA

Basophiles Libération de l’histamine et


facteurs chimiotactiques
(réaction inflammatoire)
Lymphocytes Réponse immunitaire
PATHOLOGIES DES NEUTROPHILES
Déficits fonctionnels
(incapacité de phagocyter)
• Causes acquises:
Alcool, corticoïdes, infections virales, hépatites
et cirrhoses

• Causes constitutionnelles et génétiques


Les neutropénies
• Les neutropénies constitutionnelles (rares)
• Neutropénies acquises:
1. Médicaments (mécanisme immunologique,
mécanisme aplasiant)
2. Causes immunologiques (SIDA, Lupus)
3. Infections (virus, gram-)
4. Redistribution (hypersplénisme)
Les neutropénies
Clinique:
Infection ORL, aggravation et multiplication ensuite
des foyers infectieux.
Traitement préventif
Eviction ou surveillance si drogues responsables
d’agranulocytose (Antithyroïdien de synthèse,
anticancéreux...)
Si infection
Antibiotiques à forte dose et en association
Les neutrophilies
Causes:
1. Processus infectieux
2. Nécrose tissulaire
3. Troubles métaboliques (acidose, urémie)
4. Corticoïdes
5. Cancers (syndrome paranéoplasique)
Les éosinophilies
• Réaction allergique
• Parasitose à localisation tissulaire
• Maladie de Hodgkin
• Forme idiopathique
Les monocytoses
• Infections chroniques (tuberculose)
• Les cancers en général
PATHOLOGIE DES LYMPHOCYTES
Déficience immunitaire
• Déficience immunitaire congénitales et
constitutionnelle : affecte d’une façon isolée ou
combinée l’immunité B ou T.
• Déficience acquise:
1. Pathologie maligne : leucémies, lymphomes,
myélome et paraprotéinémies, maladie de Hodgkin
2. Sarcoidose
3. VIH
4. Maladies auto-immunes (Lupus)
5. Age avancé
Lymphocytose
• Infections virales
• Infections bactériennes aigues ou chroniques:
salmonelloses, la tuberculose, la syphilis
• Mononucléose infectieuse
HEMOPATHIES MALIGNES
PHYSIOPATHOLOGIE GENERALE
PROLIFERATION CLONALE D’UNE
CELLULE

LEUCEMIES LYMPHOMES

PROLIFERATION
PROLIFERATION
GANGLIONNAIRE
DANS LA MOELLE
(surtout)

ESSAIMAGE ESSAIMAGE
SANGUIN SANGUIN

ENVAHISSEMENT
ENVAHISSEMENT
D’AUTRES
D’AUTRES
ORGANES
ORGANES
LEUCEMIES

MYELOIDE LYMPHOIDE

AIGUE CHRONIQUE AIGUE CHRONIQUE


LEUCEMIES

AIGUES CHRONIQUES

DIFFERENCIATI DIFFERENCIATI
ON CELLULAIRE ON CELLULAIRE
ABSENTE OU ± COMPLETE
INCOMPLETE
MYELOME
OU
PLASMOCYTOME

PROLIFERATION PLASMOCYTAIRE
DANS LA MOELLE
La leucémie myéloïde chronique
La polyglobulie essentielle ou maladie de vaquez
Splénomégalie myéloïde
Thrombocythémie essentielle

SYNDROMES MYELOPROLIFERATIFS
CHRONIQUES
Syndrome myéloprolifératif
chronique
Maladies monoclonales des cellules souches
myéloïdes avec prolifération autonome d’une ou
plusieurs lignées cellulaires (leucocytes,
thrombocytes ou érythrocytes). Il y a souvent la
prédominance d’une d’entre elles.
Syndrome myéloprolifératif
chronique
Les syndromes myéloprolifératifs regroupent les
entités nosologiques ci-après :
1. la leucémie myéloïde chronique (LMC)
2. myélofibrose primitive (anciennement
splénomégalie myéloïde)
3. la polyglobulie primitive ou maladie de
Vaquez
4. la thrombocytémie essentielle.
Syndrome myéloprolifératif
chronique
Caractéristiques :
• développé à partir du tissu myéloïde
• réalise une prolifération sans blocage de
maturation.
• d’évolution chronique, mais pouvant se
transformer secondairement en leucémie
aiguë.
LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE
LMC
Définition: La leucémie myéloïde chronique
(LMC) est un syndrome myéloprolifératif
chronique comportant une prolifération
prédominante sur la lignée granuleuse (les
neutrophiles).
LMC
Physiopathologie : Anomalie chromosomique
de la cellule souche pluripotente dans la moelle
osseuse.
Elle consiste en une translocation réciproque
entre les chromosomes 9 et 22 (respectivement
en position 9q34 au niveau du gène ABL et en
position 22q11 au niveau du gène BCR)
aboutissant au chromosome Philadelphie (Ph1)
LMC
Gène ABL/BCR → ARNm ABL/BCR → Protéine à
activité kinase → Activation d’autres kinases →
bloque l’apoptose
LMC
Epidémiologie:
La LMC = 20% de toutes les leucémies (elle est
moins fréquente que les leucémies aiguës).
Son incidence augmente avec l’âge : l’âge médian
variant entre 30 à 60 ans.
Facteurs de risque :
Forte irradiations ionisantes,
les dérivés du benzène.
Parfois aucune cause (primitive)
LMC
Clinique:
• Les circonstances de découvertes : début
impossible à préciser, souvent insidieux.
• Découverte fortuite par une NFS systématique.
• Signe clinique : pesanteur abdominale liée à la
splénomégalie (isolée ou non) mais sans
adénopathie.
• Hépatomégalie, douleurs osseuses plus rares
• Complications : goutte, thrombose veineuse,
hémorragies,
LMC
Biologie:
L’hémogramme : les globules blancs : oriente vers le
diagnostic
• hyperleucocytose : souvent > à 100 x 109/L, parfois
modérée (< à 30 x 109/)
• Formule leucocytaire : 90 à 95% d’éléments granuleux :
polynucléaires neutrophiles, éosinophiles (5 à 10%),
basophiles (3 à 10%)
• Myélémie : passage dans le sang de cellules immatures (10
à 15%) constituée surtout de métamyélocytes et de
myélocytes, de quelques promyélocytes et de rares
myéloblastes (moins de 5%) (PAS D’HIATUS DE
MATURATION)
LMC
Le myélogramme
• moelle très riche avec hyperplasie de la lignée
granuleuse (90 à 95% des éléments nucléés) et tous les
stades de maturation sont présents.
• les érythroblastes sont très diminués (0,5%) de même
que les lymphocytes (1 à 2%).

Le caryotype
par ponction médullaire ou biopsie ou éventuellement
sanguines si la myélémie : mise en évidence le
chromosome Ph et confirme le diagnostic.
LMC
Autres examens:
• Phosphatase alcaline leucocytaire diminuée
• Hyperuricémie
• LDH ↑
LMC
Evolution :
• Phase chronique : durée moyenne de 3 à 5 ans,
aujourd’hui encore augmentée du fait des
nouvelles thérapeutiques.
• Phase accélérée : sous le même traitement,
augmentation du volume de la rate, de la
leucocytose et de la basophilie.
• Phase accutisée (blastique)= Leucémie aigue:
signes cliniques évocateurs d’une insuffisance
médullaire, signes biologiques évocateurs
d’accutisation.
LMC
Complications :
Complications hématologiques
• Hémorragies liées à la thrombopathie
• Thromboses liées à l’hyperleucocytose et
l’hyperplaquettose : veines sus-hépatiques
• Leucostase : liée à la stase des cellules leucocytaires le
long des vaisseaux, leucostase cérébrale, leucostase
pulmonaire.
Complications métaboliques
• Hyperuricémie, insuffisance rénale par tubulopathie.
LMC : TRAITEMENT
Chimiothérapie conventionnelle

Hydrea* (Hydroxyurée):
posologie 50 mg/kg/j, permet la cytoréduction
initiale.
Survie globale à 5 ans 32%.
LMC : TRAITEMENT

Interféron alpha recombinant :


s/c : 5.000.000 unités /m2 par jour.
permet d’obtenir une rémission clinique et
hématologique (en quelques mois); augmente la
survie. C'est le traitement de référence chez les
sujets entre 50 et 70 ans
LMC : TRAITEMENT
Inhibiteurs de Bcr-Abl
STI 571 ou Imatinib (Glivec R) :
• inhibiteur spécifique de la tyrosine kinase bcr-abl
(PDGF et c-kit), il entraine le blocage de la fixation de
ATP de ABL et du site tyrosine kinase (in vitro et in vivo)
• posologie 400 mg/j en phase chronique ou 600mg/j

Les inhibiteurs de 2 génération : Dasatinib et Nilotinib,


e

2-3 générations : Bosutinib pour des gens qui sont


e

résistants sans la mutation


LMC : TRAITEMENT
Greffe
• Autogreffe
• Allogreffe : seule technique qui permettrait la
guérison.
POLYGLOBULIE PRIMITIVE
Polyglobulie primitive
Définition: La polyglobulie primitive est une
maladie clonale touchant une cellule souche
multipotente responsable d’une surproduction
des globules rouges, des granulocytes et des
plaquettes, en l’absence de tout stimulus
physiologique. L’hyperplasie de la lignée rouge
domine toute fois le tableau.
Polyglobulie primitive
Etiologie:
• Inconnue.
• Mutation unique portant sur le gène JAK2/
V617F mise en évidence (présente dans 90%
des cas de polyglobulie primitive)
Polyglobulie primitive
Epidémiologie:
• La maladie de Vaquez s’observe entre 20 et 85
ans avec un pic de fréquence à 60 ans.
Polyglobulie primitive
Pathogénie des symptômes :
• Un ralentissement de la circulation, surtout
dans les petits vaisseaux. Ainsi l’irrigation
cérébrale diminue.
• Le travail cardiaque augmente
• Tendance aux thromboses vasculaires et aux
hémorragies.
Polyglobulie primitive
Symptômes cliniques :
• Un ralentissement de la circulation: Céphalées,
bourdonnement d’oreilles, vertiges et étourdissement,
troubles visuels.
• Augmentation du travail du cœur : Dyspnée d’effort et
orthopnée, Asthénie physique
• Manifestation circulatoire cutanée: paresthésies
douloureuses, prurit généralisée.
• Erythrose faciale.
• Splénomégalie dans 75% des cas
• Douleurs articulaires liées à l’hyperuricémie.
Polyglobulie primitive
Biologie :
• l’hématocrite > 54 % chez l’homme et > 47% chez la femme
et enfant et oriente vers le diagnostic.
• Il existe fréquemment une polynucléose et une
hyperplaquettose.

• La mesure des volumes sanguins (globulaire et


plasmatique) isotopiques : on pourra affirmer un
diagnostic de polyglobulie si le volume globulaire total chez
un homme adulte est supérieur à 36 ml/kg et supérieur à
32 ml/kg chez la femme. Cette vérification isotopique est
inutile si le taux d’Hte > à 60 %.
.
Polyglobulie primitive
Biologie :

Myélogramme: moelle excessivement riche avec une prolifération


érythrocytaire et mégaaryocytaire marquée.

Biopsie médullaire : hyperplasie des trois lignées avec une diminution des
zones graisseuses.

EPO : souvent abaissée, parfois normale.

La vitesse de sédimentation est toujours très basse aux environs de 1 à


2mm/h

Cytogénétique pour le caractère primitif de la polyglobulie : mise en évidence


de la mutation V 617 F du gène JAK-2, présente chez plus de 95%.
.
Polyglobulie primitive
Complications :
• vasculaires : thrombose artérielle des membres, cérébrale,
rétinienne, coronarienne, thrombose veineuse profonde :
thrombose portale, syndrome de Budd-Chiari.

• Hématologiques : l’évolution de la maladie de Vaquez peut se


faire après plusieurs années,
o vers une myélofibrose avec une diminution de la
polyglobulie puis une anémie, thrombopénie ou vers une
LMC.
o vers une leucémie aiguë.

.
Polyglobulie primitive: Traitement
Les saignées:
Objectif: Eviter les complications thrombotiques
en maintenant l’Hb < 14 gr/dl chez l’homme et <
12 gr/dl chez la femme
Modalités : 250 à 400 cc/saignée, 2 à 3 fois par
semaine au début puis tous les 1 à 3 mois en
fonction de l'hématocrite.
Polyglobulie primitive: Traitement
Hydroxyurée:
L’hydroxyurée (Hydréa) qui va freiner l’hématopoïèse et
en particulier l’érythropoïèse.
Modalités: Gélules à 500 mg. 2 à 4 gélules par jour en
traitement d'attaque avec 1 contrôle par semaine puis
selon les résultats de l'hémogramme avec 1 contrôle
mensuel. Ce médicament entraîne une macrocytose
des hématies

Allogreffe:
Chez des patients très jeunes.
.
THROMBOCYTHEMIE ESSENTIELLE
Thrombocythémie essentielle
Définition
Syndrome myéloprolifératif rare caractérisé par
une élévation du nombre des plaquettes. Il se
rencontre après 50 ans.
Thrombocythémie essentielle
Clinique
Syndrome hémorragique: hématurie,
hémoptysies, hémorragies digestives
Thrombose veineuse: jambes, veines
mésentériques, porte, splénique
Splénomégalie dans 50% des cas
Thrombocythémie essentielle
Biologie
Hyperplaquetose > 750.000/mm3
Hyperleucocytose modérée
Myélogramme: hyperplasie mégacaryocytaire
Thrombocythémie essentielle :
Traitement
Si Hyperplaquetose > 1.000.000/mm3
Hydroxyurée.
Si echec, 32P.
MYELOFIBROSE PRIMITIVE
Myélofibrose primitive
Syndrome myéloprolifératif associant une
prolifération clonale de cellules primitives
hémato-poïétiques, à une prolifération
polyclonale de fibroblastes produisant une
myélofibrose.
Myélofibrose primitive
Clinique :
• splénomégalie : signe majeur (100 % des cas)
augmentant au cours de l’évolution
• Hépatomégalie : 50% des cas parfois très
volumineuse
• Rarement adénopathies (sièges d’une
métaplasie myéloïde)
Myélofibrose primitive
Biologie :
• Hémogramme: hyperplaquetose, leucocytose,
érythroblastes à tous les stades de
développement
• Myélogramme : Os dur, aspiration difficile et
Ponction souvent pauvre ou non productive
• Biopsie médullaire : permet le diagnostic en
mettant en évidence la myélofibrose.
Myélofibrose primitive
Complications :
• Insuffisance médullaire avec pancytopénie
(importante cause de mortalité)
• Hépatopathie et hypertension portale
• Insuffisance cardiaque
• Leucémie aiguë : 10 % des cas, tous types
cytologiques
• Survie : Très variable : médiane de survie = 5 ans
Myélofibrose primitive
Traitement :
Traitement substitutif si aplasie médullaire
(transfusions)
Greffe médullaire chez les plus jeunes.
LEUCEMIE LYMPHOIDE CHRONIQUE ET
AUTRES SYNDOMES
LYMPHOPROLIFERATIFS
LLC
Définition
Syndrome lymphoprolifératif caractérisé par une
prolifération clonale et accumulation de
lymphocytes B immuno-incompétents dans le sang
périphériques, dans les ganglions, la rate et la
moelle osseuse. (Lymphocytes B dans 95% des cas
et lymphocytes T dans 5% des cas).
D’évolution chronique, la
LLC reste une maladie incurable pour une large
majorité des patients.
LLC : Diagnostic
Hémogramme
Suffisante pour faire le diagnostic dans la majorité des cas:,
• une hyperlymphocytose le plus souvent isolée,
d’importance variable (parfois très élevée), toujours
supérieure à 4500/mm3, persistante sur plusieurs examens.
Les lymphocytes sont monomorphes et
morphologiquement normaux sur le frottis de sang.

• thrombopénie et/ou anémie au moment du diagnostic est


considérée comme facteur de mauvais pronostic. Elles
peuvent être d’origine centrale (exemple : insuffisance
médullaire par envahissement) ou périphérique
(thrombopénie auto-immune).
LLC : Diagnostic
Immunophénotypage des lymphocytes sanguines
• Permet l'identification des cellules de LLC : cellule
B immature, intermédiaire entre le stade pré-B et
le lymphocyte mature.
• détermine la nature clonale de la prolifération
qui est reconnue par l'expression d'un seul type
de chaîne légère (k ou l) et d'un seul type de
chaîne lourde (seule l'immunoglobuline M peut
être associée à l'immunoglobuline D).
LLC : Diagnostic
Myélogramme
• Il n’est pas indispensable. Il montrerait une
infiltration médullaire (> 30 %) par des petits
lymphocytes de morphologie normale.
LLC : Diagnostic
Syndrome tumoral
• Rx thorax
• Echographies
• Scanner abdominal
LLC : Diagnostic
Syndrome tumoral
• Rx thorax
• Echographies
• Scanner abdominal
LLC : Diagnostic
Autres examens
a. L’électrophorèse des protéines recherchera :
Une hypogammaglobulinémie responsable du déficit
immunitaire et des infections à répétition
observées chez ces patients.
Un pic monoclonal (10 % des cas) de nature IgM
principalement.
b. Recherche de signes d’auto-immunité : anémie
hémolytique auto-immune (test de Coombs),
thrombopénie périphérique, recherche d’auto-anticorps
(facteurs rhumatoïdes, anticorps antinucléaires).
LLC : Evolution et pronostic
LLC : Evolution et pronostic
LLC: Evolution
1/ Stable pendant de nombreuses années
2/ ou diverses complications peuvent assombrir
le pronostic:
LLC: Evolution
Insuffisance médullaire
• Les infections : cause la plus fréquente du
décès des patients par : neutropénie
(envahissement de la moelle)
ou hypogammaglobulinémie.
• L'anémie : centrale : arégénérative
• Hémorragie : thrombopénie
LLC: Evolution
Les transformations malignes
Le syndrome de Richter = survenue d'un lymphome au cours
d'une LLC :
1. l'apparition de grosses masses ganglionnaires
douloureuses, parfois compressives
2. altération de l'état général.
3. Le diagnostic est confirmé par la biopsie ganglionnaire.
leucémie prolymphocytaire :
1. altération de l'état général,
2. une augmentation rapide de la splénomégalie et du
chiffre des GB >100 000/mm3.
LLC: Evolution
Association fréquente à des cancers
Le cancer de la peau est le plus fréquent, mais
tous les types de cancers peuvent se voir.
LLC: TRAITEMENT
En fonction du stade de la maladie
1. Hyperlymphocytose sans aucun symptôme
clinique (stade 0 de Rai / A de Binet) : Aucun
traitement.
2. Adénopathies et/ou hépatosplénomégalie
(Stades I et II de Rai): Envisager de démarrer le
traitement.
3. Insuffisance médullaire (Stades III et IV):
Traitement d’emblée
LLC: TRAITEMENT
Drogues:
• Chlorambucil P.O (peu d’effets secondaires)
• Fludarabine IV.(plus actif)
• Rituximab-Fludarabine-cyclophosphamide
• CHOP si forme lymphomateuse.

Greffe de la moelle (associée à une mortalité


élevée)
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Les infections:
Les lymphocytoses virales et bactériennes
(brucellose, tuberculose) ont les mêmes
caractéristiques que les syndromes
mononucléosiques.
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Les lymphocytoses monoclonales
• Leucémie prolymphocytaire B : lymphocytose >100
000/mm3 et une splénomégalie.
• Leucémie à tricholeucocytes.
• Lymphome splénique à lymphocytes villeux (SLVL) :
lymphocytose modérée et une volumineuse splénomégalie.
Les cellules sont des cellules B normales.
• lymphomes malins non hodgkiniens :
• Maladie de Waldenström+++ : Cette maladie est
caractérisée par une IgM monoclonale et une lymphocytose
sanguine, le plus souvent pléïomorphe avec des cellules
lymphoplasmocytoïdes.
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Les syndromes lymphoprolifératifs T
• Maladie de Sézary : infiltration cutanée et sanguine,
constituée de cellules convolutés de phénotype CD4+
/helper.
• ATL dus à HTLV1 : Il s'agit aussi de cellules CD4+/helper.
• Leucémie à LGL : Le phénotype des cellules est celui
des cellules NK
• Leucémies prolymphocytaires T : très rares, ses cellules
associent les caractères cytologiques du
prolymphocyte mais avec un phénotype de type T
mature, la plupart du temps CD4+
LEUCEMIES AIGUES
L.A
Définition
Les leucémies aiguës (LA) sont des proliférations
clonales et malignes de cellules
hématopoïétiques immatures (blastes),
bloquées dans leur processus de différenciation.
Elles envahissent la moelle osseuse puis le sang
périphérique et finalement de nombreux
organes.
L.A
Définition
En fonction de la cellule souche atteinte, on
distingue deux grands types de leucémies aiguës
(LA) :
1. lymphoblastiques (LAL) qui prédominent
chez l’enfant
2. myéloblastiques (LAM) qui prédominent
chez l’adulte.
L.A
Physiopathologie
• un processus X va transformer une cellule
immature (cellule souche leucémique) qui va
donner naissance à un clone par prolifération
et différenciation limitée.
• L’accumulation de blastes va inhiber
l'hématopoïèse normale (syndrome
d'insuffisance médullaire).
L.A
Etiologies
• Inconnu dans la majorité des cas
• Post-Chimiothérapie (10% des LAM) : Alkylants,
Inhibiteurs de topoisomérase II
• Radiations ionisantes
• Toxique: benzène
• Facteurs génétiques : Trisomie 21
• Viral : EBV et Burkitt (LAL3) , HTLV1 et ATLL (Acute T cell
leukemia/lymphoma): Antilles +++
• LA Secondaire : Sd myélodysplasique , Sd
myéloprolifératif
L.A
Clinique
L'insuffisance médullaire
1. Syndrome anémique (pâleur, dyspnée,
tachycardie, angor, vertiges).
2. Syndrome infectieux (neutropénie): angines,
stomatites, cellulites, pneumopathies,
septicémies.
3. Syndrome hémorragique (thrombopénie):
purpura cutanéo-muqueux, épistaxis,
gingivorragies, hémorragies digestives,
hémorragies neuroméningées, souvent fatales.
L.A
Clinique
Le syndrome tumoral
• adénopathies superficielles ou profondes
(masse médiastinale).
• Hépatomégalie, splénomégalie.
• Atteinte viscérale : cutanée (leucémides),
hyperplasie gingivale, pleuro-péricardique,
méningée, testiculaire, osseuse.
L.A
Biologie
• Leucocytes : si la neutropénie est quasi constante. On
observer soit des hyperleucocytoses majeures (lié à
une leucoblastose majeure), un taux normal de
leucocytes (la formule leucocytaire fait alors apparaître
une certaine proportion de blastes), voire une
leucopénie avec absence de blaste circulant, simulant
une aplasie médullaire). L'élément important de la
formule leucocytaire est l'absence de myélémie
(absence de forme intermédiaire entre blaste et
polynucléaire).
• anémie arégénérative.
• thrombopénie
L.A
Biologie
le myélogramme
Il montre :
• moelle riche
• infiltrée par au moins 20% de blastes (souvent
90-100%)
• diminution des lignées cellulaires normales.
L.A
Classification
• Les LA sont classées en fonction de leur lignée
d’origine et du niveau de blocage de maturation
des blastes.
• On se basant sur leur morphologie, leurs
marqueurs de surface (l'immunophénotypage),
l’immunocytochimie et en particulier la réaction
des myéloperoxydases (MPO) et sur les
anomalies chromosomiques (cytogénétiques ou
biologie moléculaire).
• La classification est fondamentale car elle guide le
traitement et le pronostic
L.A
Classification

Leucémies aigues lymphoblastiques ( bon


pronostic)

Leucémies aigues myéloblastiques (mauvais


pronostic)
L.A
Classification LAM (cytologie)
• LAMo granulocytaire peu différenciée
• LAM 1, M2 :granulocytaire différenciée
• LAM 3 promyélocytaire: CIVD++++, t (15;17).
• LAM 4 myélomonocytaire:
• LAM 5 monocytaire: tumeurs et méninges,
mauvais pronostic
• LAM 6 érythroblastique
• LAM 7 mégacaryoblastique
L.A
Classification
Une nouvelle classification (OMS=WHO) est
proposée depuis 2001, reposant sur les
différentes entités représentées par les
anomalies génétiques récurrentes
L.A : TRAITEMENT
Traitement symptomatique

• Pancytopénie : transfusions, isolement du


malade en chambre stérile
• Complications infectieuses: antibiothérapie
appropriée
L.A : TRAITEMENT
Traitement de fond
1. Traitement d’induction visant une rémission
complète (disparition de toute cellule détectable
dans le sang et la moelle et la disparition de
toute masse tumorale)
2. Consolidation:
3. Traitement d’entretien
Les modalités du traitement des LA sont variables et
seront menées dans un service spécialisé dans la
prise en charge des hémopathies
MYELOME MULTIPLE
Myélome multiple
Définition
Le MM est une prolifération d’un clone
néoplasique de plasmocytes plus ou moins
différenciés. La prolifération est essentiellement
médullaire. L’essaimage sanguin est très rare.
Myélome multiple
Physiopathologie
Prolifération tumorale ( accumulation des
plasmocytes) provoquant une insuffisance
médullaire (anémie et/ou leucopénie et/ou
thrombopénie)
Les plasmocytes produisent des facteurs
d’activation ostéoclastiques (OAF) qui activent
les ostéoclastes qui détruisent l’os →
manifestations osseuses et hypercalcémie
Myélome multiple
Physiopathologie
Production et sécrétion d’une protéine
monoclonal dans le sang ( para protéine, pic
monoclonal) qui est une immunoglobuline ou
ses fragments → Augmentation de la
protéinémie et viscosité sanguine. une seule Ig
est produite. D’où le pic monoclonal ( Isotype
IgG > IgA > IgD)
Myélome multiple
Physiopathologie
• Accumulation de la protéine monoclonale
dans le sang et/ou excrétion dans les urines
(Protéines de Bence-Jones dues à la filtration
des chaines légères)
• Syndrome d’hyperviscosité
Myélome multiple: CLINIQUE
Insuffisance médullaire
• Anémie
• Thrombopénie
• Infections ( également liée à
l’hypogammaglobulinémie normale)
Myélome multiple: CLINIQUE
Atteinte osseuse
• douleurs osseuses (douleurs inflammatoires,
nocturnes avec dérouillage matinal),
• risque de fracture pathologique et de tumeur
osseuse;
• tassement vertébral : compression médullaire
(examen neurologique complet systématique)
• Biologie : Hypercalcémie
Myélome multiple: CLINIQUE
Signes en rapport avec l’hyper
gammaglobulinémie
• Viscosité sanguine : cephalées
• VS ↑↑
Myélome multiple: CLINIQUE
Atteinte rénale
• Insuffisance rénale ( hypercalcémie, dépôts
amyloides dans les glomérules,
hyperuricémie, infections urinaires à
répétition, lésions tubulaires liées à l’excrétion
des chaînes légères)

Altération de l’état général


Myélome multiple: BILAN
Electrophorèse des protéines :
• pic monoclonal, qui migre dans les β ou les γ
Immunoélectrophorèse du sang :
• permet de caractériser la chaîne lourde (γ IgG,
α IgA, δ IgD) et la chaîne légère (κ, λ).
Myélome multiple: BILAN
• VS ↑↑
• Hypercalcémie
• Protéinurie des 24h avec électrophorèse (albumine et
globuline) : recherche de protéinurie de Bence-Jones
thermo soluble n’est plus pratiquée). Répéter les
protéinuries des 24h immunoélectrophorèse des urines
: quantification de la chaîne légère urinaire.
• Myélogramme pas nécessaire au diagnostic : montre
une plasmocytose médullaire anormale.
Quantitativement, elle est significative au-delà de 30%
des éléments nucléés
Evaluation de la masse tumorale et Classification de
Durie et Salmon : facteurs pronostics
Myélome multiple: TRAITEMENT
Les traitements symptomatiques
• d'une hypercalcémie : bisphosphonates. Ex.
Alendronate
• des douleurs osseuses : AINS (prudence : insuffisance
rénale)
• chirurgical d'une compression médullaire ou d'une
fracture pathologique:
• parfois la radiothérapie est utilisée à titre antalgique ou
en cas de localisation immédiatement menaçante.
• traitement de l'insuffisance rénale.
Myélome multiple: TRAITEMENT
• transfusion de culots de globules rouges ou
plaquettes.
• antibiothérapie si infection (et parfois
Pneumovax pour certains).
• traitement de l'hyperviscosité par les
plasmaphérèses.
Myélome multiple: TRAITEMENT
Les polychimiothérapies (plusieurs protocoles)
• l'association melphalan/prednisone (MP).
• Le protocole VAD (vincristine, adriamycine et
dexaméthasone)
• Le melphalan à haute dose (140mg/m2)
• Nouveaux médicaments: Thalidomide,
Velcade
Greffe de la moelle
LA MALADIE DE WALDENSTRÖM
La maladie de Waldenström
Définition
C’est une association d'une immunoglobuline M
monoclonale sérique à une prolifération
lymphoïde médullaire polymorphe, comportant
des lymphocytes, des plasmocytes et des
lympho-plasmocytes.
La maladie de Waldenström
Diagnostic
• L’infiltration tumorale par des lymphoplasmocytes
médullaires peut être responsable d’une cytopénie ou
d’une hyperlymphocytose révélant la maladie.
• L’existence d’un syndrome tumoral est plus rare
(splénomégalie, adénopathies périphériques). L’atteinte
osseuse radiologique est également rare.
• accélération de la VS
• Retentissement clinique de l’hyperviscosité avec signes
neurologiques et oculaires (courant granuleux au fond
d’oeil), insuffisance rénale liée à des dépôts d’IgM
• Signes d’auto-immunité : neuropathie périphérique ou
anémie hémolytique.
La maladie de Waldenström :
BIOLOGIE
Electrophorèse des protéines et
immunoélectrophorèse :
• présence d’un pic monoclonal migrant en
général en γ et de type IgM.
• Hémogramme : présence d’une anémie par
hémodilution, envahissement ou parfois
hémolytique auto-immune (agglutinines
froides).
La maladie de Waldenström :
TRAITEMENT
• les alkylants (chlorambucil, endoxan), les
analogues des purines (fludarabine, 2
chlorodeoxyadénosine) éventuellement
associés à un anticorps monoclonal anti-B.
• En cas d’hyperviscosité ou de complications
liées à l’immunoglobuline circulante, des
plasmaphérèses peuvent rapidement
améliorer l’état clinique du patient.
LES LYMPHOMES
Les lymphomes
Définition
Les lymphomes malins sont un groupe des
maladies du tissu lymphoïde, ganglionnaire ou
extra ganglionnaire, lié à la transformation
néoplasique d’une cellule lymphocytaire.
On distingue:
1. Maladie de Hodgkin
2. Lymphomes non hodgkinien
Les lymphomes
Epidémiologie

Les lymphomes représentent 3 à 5% de tous les


cancers.
Ils sont plus fréquents chez l’homme (60%) que
chez la femme (40%)
Ils se rencontrent à tous les âges.
Les lymphomes
Caractéristiques épidémiologiques
• Lymphome de Burkitt en étroite relation avec
le virus Epstein Barr (EBV), rencontré chez
l’enfant dans les pays africain (Autres facteurs
associés: paludisme? Immunodépression?...)
• Lymphome et VIH: fréquence élevée de LNH
(déficit immunitaire en partie)
Les lymphomes
Caractéristiques épidémiologiques
• Lymphomes et traitements
immunosuppresseurs au long cours (greffe, anti-
TNFα)
• Lymphomes T de l’adulte associé au HTLV-1
• Lymphomes et maladies auto-immunes
• Lymphomes des muqueuses et infections
bactériennes : H. Pylori dans l’estomac, Borrelia
burgdoferi au niveau de la peau
• Etiologie inconnue dans la grande majorité des
cas
CLINIQUE
Les lymphomes: CLINIQUE
Découverte par une présentation ganglionnaire
• Adénopathies superficielles, uniques ou
multiples, de taille et consistance variables.
Tous les territoires peuvent être atteints.
• Adénopathies profondes ( médiastinales ou
abdominales) révélées par des symptômes
divers et aspécifiques (toux, douleurs,
syndrome cave supérieure, dyspnée…)
Les lymphomes: CLINIQUE
Présentation particulière des certains
lymphomes
• Lymphome de Burkitt: volumineuse masse
abdominale ou une tumeur gingivale (tumeur
de la joue de l’enfant africain)
• Lymphome lymphoblastique : masses
médiastinales de développement rapide
Les lymphomes: CLINIQUE
Atteinte des autres organes hématopoiétiques
• Atteinte médullaire → Pancytopénie (rare)
• Hépatomégalie
• Splénomégalie
Les lymphomes: CLINIQUE
Localisations viscérale
• ORL (hypertrphie des amygdales, obstruction
de cavum…)
• Atteinte digestive (trouble de transit..)
• Localisation osseuse (compression
médullaire..)
• Atteintes cérébrales, méningées,
pulmonaire…

Les lymphomes: CLINIQUE
Altération de l’état général
• Fièvre au long cours
• Amaigrissement
• Asthénie
Les lymphomes: DIAGNOSTIC
Diagnostic de confirmation
Etude histologique des ganglions u du tissu
tumoral atteint :
• Étude histologique standard
• Une étude cytologique après apposition
ganglionnaire sur lame
• Étude immunohistochimique complète
• Biologie moléculaire
• Étude cytogénétique
Les lymphomes: DIAGNOSTIC
Diagnostic de confirmation
Le diagnostic du lymphome de Hodgkin est
histologique et repose sur l’association de deux
critères :
• la destruction partielle ou totale de
l’architecture ganglionnaire
• et la reconnaissance de cellules de Sternberg
et/ou de ses variantes.
Les lymphomes: DIAGNOSTIC
Diagnostic d’extension
Examens radiologique ( radiographies standard,
TDM, IRM…)
Les lymphomes: DIAGNOSTIC
Examens biologiques
Hémogramme (insuffisance médullaire?)
Créatinine
Bilan hépatique
Immunoéléctrophorèse
Myélogramme (envahissement médullaire?)
Les lymphomes: DIAGNOSTIC
Classification
Hémogramme (insuffisance médullaire?)
Créatinine
Bilan hépatique
Immunoéléctrophorèse
Myélogramme (envahissement médullaire?)
TRAITEMENT DES LNH
• Radiothérapie exclusive localisée ou
abstention avec surveillance rapprochée , ou
monochimiothérapies ( endoxan,
chloraminophène, fludarabine…) (Stade I et II)
• Polychimiothérapies associées aux Anticorps
monoclonaux anti-CD20: CVP (Endoxan,
vincristine, prednisolone), mini CHOP ( CVP +
Adriamycine à faible dose)
TRAITEMENT DE LA MALADIE DE
HODGKIN
• Polychimiothérapies : PROTOCOLES: les 2 plus
connus
– sont le MOPP : méthylchloréthamine (caryolysine)
et vincristine (oncovin) à J1 et J8, procarbazine et
prednisone à J1 et J15.
– et l'ABVD qui constitue le traitement de première
intention : l’Adriablastine, de la Bléomycine, du
Velbé, du Déticène J1 et J15

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