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EXPLORATION DE LA FONCTION

DIGESTIVE: intestin et pancréas

DR DJIBRIL MAMADOU COULIBALY


 Dr KLETIGUI CASIMIR DEMBELE
Dr BOUBACAR T. BISSAN
Dr YAYA GOITA
Dr SEYDOU S. COULIBALY
Dr DRAME BSI
Pr. Mamadou WELE
EXPLORATION DE LA FONCTION
DIGESTIVE: intestin et pancréas
Objectifs

1. Décrire d’une manière succinte la fonction intestinale et pancréatique.

2. Citer au moins trois différentes substances chimiques secrétées ou absorbées par les
intestins lors de la digestion.

3. Décrire les marqueurs biochimiques d’exploration de la fonction intestinale


pancréatique.

4. Interpréter les résultats d’un marqueurs de la fonction intestinale et pancréatique en


fonction du contexte clinico-biologique.
PLAN

Introduction

1. Rappel anatomo-physiologique.

2. Les secrétions intestinales.

3. Exploration de la fonction intestinale.


Introduction

• Le système digestif comprend :


• Le tractus gastro-intestinal: la bouche, Le pharynx, L’œsophage,
L’estomac, L’intestin grêle et le colon.
• Les organes annexes: Les glandes salivaires, Foie, Vésicule biliaire,
Pancréas.
• Ces derniers ne font pas partie du tractus digestif mais y sécrètent des
substances par l’intermédiaire de conduits.
• La fonction globale du système gastro-intestinale est de scinder les aliments
ingérés en molécules pour les distribuer aux cellules par le système
circulatoire.
I. La bouche :
Exploration de la bouche

Elles repose sur la sécrétion salivaire


1) Sécrétion salivaire: (Ad: 800 ml/24h)
Assurée par de différentes glandes autour de la cavité buccale
Rôles:
- Solubiliser les aliments qui sont rendu moins compact (facilité broyage et
déglutition)
Composition:
- l’eau; enzymes (amylase, lysozyme); électrolytes (K+, Na+); iodures;
thiocyanate (CN-); vitamines, hormones stéroïdes,
2) Exploration :
- Etude du debit salivaire par cathétérisation des canaux salivaires
 Stimuler la sécrétion salivaire avec un sécretagogue (pilocarpine et ou
de l’acide citrique).

Résultats:
 Une hypersalivation (hypersialie ou sialorrhée) notamment dans les cas
d’intoxication aux métaux lourds (Pl, Hg).

 Une ↓ de sécrétion salivaire (asialie ou aptyalisme = xérostomie)


observée aucours de: malnutrition, cachexie, polyurie (diabète), oreillons,
syndrome de SJÖGREN (affection diffuse des sécrétions lacrymale,
salivaire.
II. Intestins :
1 Cytologie :
Les cellules de l’intestin:
 Les entérocytes:
Responsables de l’absorption,
- microvillosités, augmente la surface membranaire, joue un rôle
considérable dans les phénomènes d’absorption.

- Nombreux enzymes hydrolytiques (peptidases, aminopeptidases,


disaccharidases, phosphatases alcalines), impliqués dans l’hydrolyse
des glucides et protides alimentaires
2- Les Sécrétions de l’intestin.

• La digestion dans l’intestin grêle  3 sécrétions :


Pancréatique, Biliaire et intestinale.
1) les sécrétions pancréatiques (pancréas exocrine):
- Enzymes protéolytiques (protéases): Protéines en AA
- Amylase: amidon et le glycogène en maltose.
- Enzymes (lipase pancréatique)

2) Les sécrétions hépatiques, venant de la vésicule biliaire, sont


composées des sels biliaires, indispensables à la digestion des graisses
car ils permettent la dissolution des acides gras hydrophobes.
2- Les Sécrétions de l’intestin.

3) Les sécrétions intestinales


- Duodénum  un suc alcalin, riche en mucus (glandes de Brünner)
protégeant la muqueuse du chyme acide qui provient de l’estomac

- Le jéjunum et l’iléon sécrètent un suc alcalin riche en mucus , qui


contient de nombreuses enzymes dont la principale est l’entérokinase,
l’α-amylase et une aminopeptidase.
2- Les Sécrétions de l’intestin.

3) Les sécrétions intestinales


• Enzymes fixées à la membrane des microvillosités sont libérées dans
la lumière digestive du fait de la desquamation cellulaire (l’érepsine, la
maltase, l’invertase ou saccharase, lactase)

La digestion ayant transformé les glucides en sucres simples, les


protéines en acides aminés (AA) et les graisses en glycérol et en
acides gras.

Ces substances peuvent traverser la paroi digestive et passer dans le


sang et la lymphe.
Exploration de la fonction intestinale.
Exploration de la fonction intestinale.
• Absorption: fonction essentielle de l intestin grêle; 3 grands types de
méthodes :
1- Dosage dans le sang : déficit d’une substance va traduire d’une
anomalie de l’absorption.
2- Dosage dans les selles : taux élevée dans les selles va traduire
une anomalie de l’absorption.
3- Epreuves fonctionnelles : renseignent sur capacité de l’intestin à
faire passer une substance donnée.
Exploration de la fonction intestinale.

I. Dosage dans le sang:


signes biologiques qui peuvent orienter vers une malabsorption quelle
qu’ en soit l’étiologie (MAIS PAS SPÉCIFIQUES)
- L'hémogramme.
- Le dosage du fer sérique.
- Les folates et de la vitamine B12, la calcémie, la magnésémie et la
phosphorémie.
- La protidémie (albumine).
- L'ionogramme sanguin.
- La cholestérolémie.
Exploration de la fonction intestinale.

I. Dosage dans le sang


Anémie microcytaire:
• par carence en fer, très rarement macrocytaire par carence en folates
ou en vitamine B12 ;
• fer et/ou folates, malabsorption d'origine duodénale ou duodéno-
jéjunale.
• vitamine B12, atteinte iléale chronique (qui s'accompagne d'une
part de la diminution du facteur V, et d'autre part d'une malabsorption
de la vitamine K)
• l'hypocholestérolémie témoigne d'une malabsorption lipidique.
Exploration de la fonction intestinale.
I. Dosage dans le sang

• l'hypoprotidémie et l'hypoalbuminémie signent une malabsorption


protéique et/ou une entéropathie exsudative.

• Quant à l'hypokaliémie, elle peut relever d'une diarrhée abondante et


d'un déficit en magnésium.

• l'hypocalcémie avec l 'hypophosphorémie et les phosphatases


alcalines élevées traduisent une ostéomalacie ou un rachitisme.
Exploration de la fonction intestinale.

II. Analyse dans les selles: Fécalogramme

But: d'apprécier l'efficacité des différentes étapes du métabolisme digestif


afin de mettre en évidence l'existence :
• D'une mal digestion des aliments anomalies des sécrétions
gastriques et bilio-pancréatiques alors que l'intestin grêle est normal.
• D'une malabsorption des nutriments produits. (trouble sélectif ou
global de l'absorption à une atteinte de la paroi intestinale)
• Dysfonctionnement intestinal : diarrhée sécrétoire, motrice,
osmotique, volumogénique (par acte chirurgical ou présence d'un
syndrome tumoral)..

Le Fécalogramme comprend :
1. Examen physique des selles (poids moyen, poids sec, examen
macro et microscopique direct et après colorations).
2. Dosage des lipides fécaux qui permet d’établir le diagnostic de
malabsorption et de mal digestion
3. Dosage des électrolytes: Na, K, Cl et trou osmolaire qui
permettent de caractériser différents types de diarrhée.

4. Dosage des acides organiques, acides aminés et ammoniac


Caractérisation d'un déséquilibre de flore (excès de fermentation ou
putréfaction)

5. Autres tests : Dosage de l’azote totale, recherche de pigments


biliaires et hémoglobine
Fécalogramme:
• Conditions pré-analytiques:
• Recueil de la totalité des selles dans un ou plusieurs pots
spécifiques de 24 heures (sur 3 jours entier consécutifs).

• Indiquer la date sera (permet d’établir un poids de selles quotidien,


ensuite faire la moyenne sur la période de recueil)

• Arrêt des médicaments à visée digestive.

• Les selles doivent être conserver à 4°C (si dosage dans les 48 H),
20°C (si dosage ultérieur) pour éviter le phénomène de
fermentation.
Fécalogramme
A. Détermination des lipides fécaux:
• Permet de déterminer le débit lipidique fécal.
• Exprimé en grammes de lipides/24 h.
• L'augmentation du débit lipidique (stéatorrhée):
 perturbation de la digestion et à l'absorption des lipides

cela requière l’atteinte de l'intégrité des fonctions:


 biliaires (émulsification),
 pancréatiques (digestion),
 entérocytaires (absorption et resynthèse),
 lymphatiques (drainage) et
 motrices.
Fécalogramme:
Déterminer les graisses fécales soit par :
1- La méthode qualitative au Rouge Soudan III
Technique de coloration qui repose sur l'examen microscopique des
molécules lipidiques colorées en rouge par une solution alcoolique de
Soudan III après un léger chauffage.
2- La méthode quantitative de Van De Kamer:
Principe
Recueillir les selles de 72 h après un apport oral de 80 à 100 g de lipides.
Mesure sans distinction des acides gras endogènes et exogènes, incluant les
acides gras libres, les acides gras saponifiés, les triglycérides, le cholestérol
estérifié et les phospholipides.
Exploration de la fonction intestinale.
B - Dosage des électrolytes fécaux et calcul du trou-osmolaire:

• En pratique courante, seuls le sodium, le potassium et les chlorures sont


dosés dans les selles.

• A partir de ces dosages on calcule le trou osmolaire car l’osmolarité de


l'eau fécale augmente très rapidement après l'émission en relation avec
la production des acides organiques par métabolisation des résidus
glucidiques.
Exploration de la fonction intestinale.
Fécalogramme:
Résultats:
• Une selle normale est plus riche en potassium qu'en sodium (sa
composition est de type intracellulaire).
• Les valeurs usuelles des débits électrolytiques sont :

Na+: 1 à 10 mmol/24 h.
K+: 8 à 20 mmol/24 h.
Cl-: 1 à 10 mmol/24 h.
Osmolarité fécale : 290 mosm/l
Exploration de la fonction intestinale.
Fécalogramme
C- Mesure du pH fécal, dosage des acides organiques
et des dérivés aminés :

• La détermination du pH permet de caractériser une diarrhée acide ou


d'envisager une contamination urinaire du prélèvement.

• Le dosage des acides organiques et des dérivés aminés (ammoniaque


et acides aminés) permet de déterminer l'action du métabolisme bactérien
colique sur le chyme alimentaire.
Exploration de la fonction intestinale.
Fécalogramme:
Interprétation :
• Un pH anormalement acide, le plus souvent < 5,3 signe la fermentation
colique.

• Dans ces situations, il existe en parallèle une augmentation des acides


organiques (parmi lesquels les acides gras volatils) issus du métabolisme
bactérien des glucides.

• À l'inverse, une diminution de la concentration fécale des acides


organiques oriente vers un problème de constipation.
Exploration de la fonction intestinale.
Fécalogramme:
D- Dosage de l’azote fécale:
• L'azote fécal correspond aux protéines non digérées, aux oligopeptides
et acides aminés non absorbés, et à l'ammoniac.

• Ce dosage permet de déterminer le débit azoté fécal rendu en grammes


d'azote/24 h, donc de quantifier les pertes fécales.

• Il complète le débit lipidique et l'examen microscopique des selles pour


mettre en évidence une carence d'apport ou un syndrome de
malabsorption ou de maldigestion.
Exploration de la fonction intestinale.
Fécalogramme:
D- Dosage de l’azote fécale
Interprétation:
• Le débit azoté est interprété en relation avec le débit lipidique.
• Ces deux paramètres évoluent en général dans le même sens.
 Une discordance fait suspecter un régime alimentaire déséquilibré ou
un phénomène inflammatoire, voire infectieux.
Exploration de la fonction intestinale.
Fécalogramme:
E- Recherche des pigments biliaires:
 Présence de bilirubine = réduction défectueuse en stercobilinogène due
à la flore colique:
oSoit par suite d'un transit accéléré.
oSoit par absence ou insuffisance de la flore bactérienne comme
souvent dans les troubles rencontrés après antibiothérapie.

 L'absence à la fois de bilirubine et de stercobilinogène ou de stercobiline


(normalement présent dans les selles), montre que la bile ne s'écoule
plus dans la lumière intestinale (cholestase par obstruction)
Exploration de la fonction intestinale.
3-3 Epreuves fonctionnelles
1. Tests d’absorption des glucides : cas du test au D-xylose
Intérêt :
Ce test est un témoin sensible des capacités d'absorption de l'intestin grêle proximal.
Permet de:
• Dépister des états de malabsorption intestinale, en particulier au niveau du
duodénum et du jéjunum proximal, chez les sujets n'ayant pas de perturbation de la
fonction rénale.

• Différencier l'origine pancréatique ou intestinale de cette malabsorption.

En présence d’une stéatorrhée, une épreuve normale au D-xylose suggère une mal
digestion intraluminale par atteinte pancréatique exocrine, plutôt qu’une maladie du
grêle.
Exploration de la fonction intestinale.
Principe :
Cette épreuve reflète donc l’intégrité de la muqueuse.
Administrer par VO 25 g de D-Xylose dissout dans un volume de 500 ml (absorbé au
niveau du jéjunum sans digestion au préalable).

La masse de glucose est adaptée au poids; on donne 1g/kg sans dépasser 25g soit on
donne 5g de xylose.
Après son absorption, le D-Xylose est partiellement métabolisé au niveau du foie et
excrété principalement sous forme inchangée dans l’urine où on peut le doser.

Il est recueillie durant les 5 heures suivant l’ingestion et on y mesure la quantité de


D-Xylose.
Exploration de la fonction intestinale.
Si l’absorption est faite on retrouve + 25% du xylose dans l’urine chez le sujet sain.
S’il y a perturbation du grêle, il y aura – de 25% de xylose administré dans les urines.
NB: il faut tenir compte de l’état de santé des reins.

Les variations physiopathologiques du test au D-xylose:

Chez l’adulte:
• La xylosémie à T120 = 250 à 750 mg/l.
• La xylosurie sur 5 heures = 5 à 8 g/5 H.
• Un sujet normal présentera une augmentation de la glycémie d’au moins 1,7 mmol/L.
• Xylose /glucose est de 1 pour 3.
Chez l’enfant:
• Xylosurie de 5 heures 0,8 à 1,8 g/5 H.
• La xylosémie normale est < 200 mg/l une heure après l'ingestion.
Interprétation:
• Une xylosurie < 4 g chez l'adulte reflète une atteinte de l'intestin grêle au
niveau du duodénum ou du jéjunum, responsable de malabsorption
intestinale et de diarrhée.
• S'observe au cours de plusieurs maladies comme la maladie cœliaque
ou les stéatorrhées.
• Les valeurs dosées sont en revanche normales en cas de malabsorption
d'origine pancréatique.
L'interprétation doit tenir compte de certains facteurs susceptibles de
modifier la xylosémie :
- les infections bactériennes (bactéries pouvant modifier le métabolisme du
Xylose);
- les troubles hydroélectriques;
- les accélérations du transit.
- les médicaments (Aspirine et indométacine) diminuent l'élimination du
D-xylose malgré une capacité de résorption intestinale intacte.
- l'insuffisance rénale : la rétention sanguine entraîne ↑ de la xylosémie et
une ↓ de la xylosurie).
2. Epreuve de Schilling:
Test qui nécessite de prendre beaucoup de précautions à la suite d’accident de choc
anaphylactique noté.
Principe:
- Administrer 0,5 - 1µg de vit B12 marquée.
- Puis à injecter en sous cutané 100 000 µg de vitamine B12 non radioactive.
- On mesure la radioactivité (taux de vitamine B12 radioactive) retrouvé dans les urines
de 24h
- Dans les conditions normales, on a l’excrétion de + de 10% de la radioactivité alors
qu’en cas de malabsorption on a – 10% du fait de ↑ la vitamine B12 dans les selles.
2. Epreuve de Schilling:
Valeur usuelle:
• Normalement, plus de 10 % de la vitamine B12 radioactive absorbée est
retrouvée dans les urines.

Interprétation:

• Lorsque le taux de vitamine B12 radioactive mesuré dans les urines


s'abaisse, cela signifie qu'elle n'est pas arrivée en quantité suffisante
dans le plasma et donc, qu'elle a été mal absorbée par l'intestin.

• Ce taux est donc abaissé en cas de malabsorption intestinale.

• Il est également abaissé (< 5 %) au cours de la maladie de Biermer.


3. Tubage duodénal
Le Médecin place une sonde pour recueillir le suc.
- Par stimulation  sécrétine
- On mesure HCO3- toutes les 10 mn pendant 2h
Sans stimulation on a 0,5 ml/min
Avec stimulation on a 5,5 à ± 2,1 ml/min

4. HGPVO: Hyper Glycémie Provoquée par Voie Orale


75g de glucose dissout dans 250 ml est administré
On observe une élévation de la glycémie (hyperglycémie) au bout de 1h puis
revient à la normale au bout de 3h.
Si malabsorption, on observe une courbe plate.
5. Epreuve de tolérance au lactose (glucose + galactose)

50g de lactose dans 100 ml d’eau est administré par V0.


Prélèvement sanguin à t0 (avant administration) puis à t0 + 15; à (50-60) min puis 90 min.
Doser la glycémie dans chaque prélèvement
Résultats: - chez un sujet sain, il y a une ↑ de la glycémie avec au moins 0,20g/l
- En cas de faible ↑ de la glycémie  étudier l’activité de la lactase
si elle est déficiente = déficit de lactase
si elle est normale = malabsorption

6. Test à la trioléine (test respiratoire)


Administrer de la trioléine (graisse) marquée au C*13 ou C*14
Ingéré, digéré, ces graisses seront absorbées puis catabolisées.
Le traceur sera retrouvé sous forme de C02 expiré et d’anhydride carbonique dans l’air;
ce qui signe une absorption tandis que son absence signe une non absorption.
Ce test est un alternatif au dosage des graisses dans les selles..
NB: - Fiabilité remise en cause dans le diabète;
- Insuffisance respiratoire
- dysthyroïdies
Précaution: Test contre indiqué pendant la grossesse

Au niveau du gros intestin:


 Diarrhée: motilité accrue du gros intestin
 Bilirubines retrouvée dans les selles
III. Pancréas exocrine:
La glande sécrète de manière discontinue un liquide: le suc pancréatique
- Sécrétion à pH alcalin (7 – 9) suit le rythme des repas;
- Constitué d’électrolytes (HCO3-, Na+, K+), des chlorures (Cl)
Conc de Cl- et HCO3- = 165 mmol/l; [HCO3-]= 25 à 140 mmol/l; [Ca2+]= 1-1,6 mmol/l

Ce suc contient des enzymes


Lipolytiques:
• Lipase: hydrolyse les TG
• Co lipase: cofacteur de faible PM, se combine à la lipase pour éviter son inhibition
Protéases: Carboxypeptidases; endopeptidase (trypsine  trypsinogène et
chymotrypsine  chymotrypsinogène) principales enzymes protéolytiques
Les sucrases : Amylase qui assure l’hydrolyse de l’amidon
Les nucléotidases: Exemple: 5’nucléotidase diagnostic des cholestases)
Pathologies du pancréas
1) Pancréatites aiguës:
2) Pancréatites chroniques: évoluant vers des insufisances sécrétoires
(hypoamylasémie)
3) Cancer du pancréas: on a une stéatorrhée, hyperglycémie chronique, une hyper
amylasémie
4) Fibrose kystique: maladie génétique
 hétérozygote
Na+ = 40 – 80 mmol/ l
Cl- = 80 – 140 mmol/l
 homozygote
Na+, Cl- =
4. Exploration :
Sécrétion pancréatique stimulée par la sécrétine (27 AA) et la cholécystokinine (33 AA)
Examens indirects:
 Dosage de graisse dans les selles:
80 g de lipide /j au sujet; on recueille les sels pendant 3j; on dose les graisses.
Valeur usuelle: 5g de lipide /j dans les selles correspondant à 25% du poids sec des
selles
- Une ↑ des valeurs  insuffisance pancréatique
 Test de surcharge: mesure de l’excrétion de substance administrée par voie orale
sous une forme dont l’absorption dépend de l’activité des enzymes pancréatiques.
 Mesure de l’activité de l’amylase sérique ou urinaire
 Mesure de l’activité de la lipase sérique ou urinaire
 Mesure de l’activité de la trypsine sérique ou urinaire
4. Exploration :
Valeurs usuelles: 30-110 UI/l
Variations physiologiques: L’amylase ↑ en dehors des atteintes pancréatiques
l’IR , Grossesse extra utérine et certains cancers
Variations pathologiques : > 5 fois LSN (Limite Supérieur Normale)
 Lipase
Prélèvement: sérum ou plasma ou urines de 24h
Dosage colorimétrique Plus spécifique de l’atteinte pancréatique que l’amylase
Valeurs usuelles: 20-120 UI/l
Variations pathologiques:
• Élevée: atteintes pancréatique aigue et chronique, cancers du pancréas,
modérément dans certaines atteintes hépatiques
• Basse: grossesse diabète et tuberculose
 Test au NBT-PABA: N-benzoyl-L-tyrosine – Acide para amino benzoïque

Le PABA est absorbé et excrété par les urines


Principe
• On administre per os, du NBT-PABA + du PABA marqué
• Pour le complexe NBT-PABA, il faut l’intervention de la chymotrypsine pour libérer le
PABA
On mesure ensuite la radioactivité et on dose le PABA excrété.
On compare aux doses administrés
- En cas de présence de PABA marqué uniquement  une insufisance pancréatique
 Dosage sur la sueur (cas de mucoviscidose ou fibrose kystique du pancréas)

But: Rechercher l’excès de sels


- On nettoie proprement à l’eau distillée l’avant-bras
- On place un filtre
- On fait ingérer une boisson chaude, ou faire passer un courant électrique de faible
intensité, indolore
La sueur récupérée sur le filtre sera éluée puis on dose les chlorures.

Cl- = 10 à 40 mmol/l ;
Si < 40 mEq/l (indemne) mais si > 60 mEq/l (malade) et
Si 40 < Cl < 60 mEq/l  compléter par un examen génétique.
CONCLUSION

• L’exploration biochimique de la fonction gastrique et intestinale joue un rôle


important pour poser un diagnostic d’une maladie digestive.

• Il permet parfois d’établir un diagnostic différentiel.

• Il permet aussi la surveillance et le suivi de l’évolution thérapeutique.

• Exploration doit se situer dans un contexte global avec d’autres méthodes


(fibroscopie, endoscopie, parasitologie..)

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