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INTRODUCTION

Le corps est capable d'effectuer des mouvements multiples et variés, qui


résultent de la contraction des muscles squelettiques striés. L'énergie
nécessaire à la contraction est foumie à la cellule musculaire par les molécules
d'ATP. Au sein des cellules musculaires il existe donc une conversion de
l'énergie chimique (ATP), en énergie mécanique
Question
- Quelle sont les manifestations de la contraction musculaires ?
- Quels sont les structures qui permettent au muscle strié squelettique de se contracter ?
- Comment l’énergie chimique de l’ATP est convertie par le muscle en
énergie mécanique ?
-Comment la cellule musculaire renouvelle ses molécules d’ATP ?
I-Etude expérimentale de la contraction musculaire.
1) Enregistrement des contractions musculaires

Document 1 Le muscle se caractérise par deux - Une grenouille est décérébrée et


dimensions : la longueur et la tension. Il existe deux types de démodulée et posée sur une
contractions : planchette, le genou est immobilisé.
- Contraction isométrique (longueur constante) : le muscle - On dégage le nerf sciatique et le
se contracte : durcit, sa tension augmente sans que sa muscle Gastrocnémien ,
longueur diminue. Ex muscles qui maintiennent la posture. - On sectionne le tendon inferieur
- Contraction isotonique (tension constante) : le muscle se du muscle et on le relie à un
raccourcit, durcit sans que sa tension augmente. appareil d’enregistrement appelé
E. Ex les muscles qui font un mouvement. myographe
- Des électrodes excitatrices sont
placées sur le nerf sciatique.
- On déclenche une (ou plusieurs)
excitation électrique dont l’intensité
1- expliquer brièvement le principe
et la fréquence est réglables
- On enregistre sur le cylindre d’enregistrement de la contraction
enregistreur la contraction musculaire.
musculaire sous forme d’une
secousse musculaire = myogramme
Réponses
Pour enregistrer le phénomène mécanique de la contraction
musculaire on se sert d’un appareil nommé myographe. Ce dernier est constitué
d’un système d’excitation et d’un système d’enregistrement.
- Pendant que le muscle reste au repos, le levier inscripteur marque sur le
cylindre enregistreur en mouvement, une ligne droite.
- Si le muscle se contracte et se relâche la ligne droite devient une courbe qu’on
nomme myogramme = secousse musculaire et qui rend visible la manière dont le
muscle s’est contracté.
II- Enregistrement des contractions musculaires (Myogrammes):

1) Réponse du muscle à une seule excitation et à des excitations d’intensité croissante


1-1: Réponse du muscle à une seule excitation

Document 2 Phase
de latence
Phase de
contraction Phase de
relâchement

Le document ci-
contre représente Une secousse Amplitude
A B C D
l’enregistrement musculaire

obtenu suit a Signal d'excitation


l’application d’une
Signal de temps
excitation unique
et efficace .

1- Décrivez la réponse musculaire enregistrée


Réponses Lorsqu'on applique directement sur le muscle ou sur son nerf moteur,
une excitation électrique unique et efficace, on obtient une contraction brève et isolée à
laquelle on donne le nom de secousse musculaire.
Le myogramme obtenu est composé de trois phases :
 La phase de latence: correspond à la durée entre le moment de l'excitation et le début
de la réponse. C'est le temps nécessaire à l'arrivée de l'influx nerveux au muscle.
 La phase de contraction: la phase au cours de laquelle la longueur du muscle décroit
(raccourcissement du muscle).
 La phase de relâchement: la phase au cours de laquelle le muscle reprend ses
dimensions initiales (sa durée est légèrement supérieure à celle de la phase de contraction)
1-2: Réponse du muscle à des excitations d’intensité croissante

Document 3

On soumet un muscle gastrocnemien de


grenouille a un e série d’excitation isolées
(I1.I2.I3…..I13 ) d’intensité croissante.
Le cylindre enregistreur est immobile, et
on le tourne a la main après chaque
excitation .
Le myogramme obtenu est représenté par
la figure ci-contre. I1 I2 I3 I4 I5 I6 I7 I8 I9 I10 I11 I12 I13 I14

1. Décrivez les résultats obtenues, puis établir la relation entre l’intensité de l’excitant et l’amplitude de la
réponse
Réponses
1
 L'excitation (I1 et I2 ) ne donne pas de réponse. Cette excitation est donc
inefficace, le seuil d'excitation n'étant pas encore atteint.
 A partir de l'excitation (I3) (Seuil d'excitabilité), on enregistre une réponse dont l'amplitude
augmente progressivement. Cette augmentation de l'amplitude est consécutive au recrutement d'un
nombre croissant d'unités musculaires. C'est la loi de recrutement.
 Quand l'intensité d'excitation atteint une valeur maximale (I11), l'amplitude de la réponse
reste constante même si l'intensité de l'excitation continue d'augmenter, car toutes les unités
constituant le muscle se contractent.
 Il y'a donc une relation entre l'intensité de l'excitation et l'amplitude de la réponse:
On obtient une réponse minimale du muscle lorsque l'intensité de l'excitant atteint le seuil
d'excitation qu'on appelle rhéobase. A partir de ce seuil, toutes les excitations sont efficaces et
l'amplitude de la réponse augmente avec l'augmentation de l'intensité de l'excitation.
2) Réponse du muscle à plusieurs excitations

2-1: Réponse du muscle à deux stimulations de même intensité

Document 4
Figure 1

Le cylindre tournant à vitesse constante, on


applique une simulation efficace, mais qui ne
donne pas l'amplitude maximale de la contraction
musculaire dans le cas de la secousse isolée
Fig 1 - Deux stimulations successives : La Figure 2
deuxième est appliquée lors la finale de la phase
du relâchement correspondant à la première
secousse c'est-à-dire l’ intervalle entre deux
excitations successives est supérieur à la durée de
la secousse simple
Fig 2 - Deux simulations successives : La deuxième Figure 3
survient lors de la phase du relâchement, avec
diminution de l'écart temporel entre les deux
stimulations.
Fig 3 - Deux stimulations successives : La
1. Analyser les résultats obtenus ? conclure ?
deuxième survient lors de la phase de contraction.
Réponses 1. Lorsqu’on soumet le muscle à deux excitations efficaces successives, la
réponse diffère selon l’instant où on applique la deuxième excitation :
- Si la deuxième excitation atteint le muscle après la phase de relâchement, on obtient
deux secousses distinctes de même amplitude.
- Si la deuxième excitation atteint le muscle pendant la phase de relâchement, le
relâchement ne se termine pas, le muscle se contracte de nouveau, l’amplitude de la
deuxième secousse est plus élevée. Il se produit une fusion incomplète des deux réponses
avec un phénomène de sommation dû à une addition des forces de contraction.
- Si la deuxième excitation atteint le muscle pendant la phase de contraction, on obtient
une seule secousse plus forte, son amplitude est supérieure à une celle d’une secousse
isolée. Il se produit une fusion complète avec un phénomène de sommation.
2-2: Réponse du muscle à une série de stimulation de même intensité et de fréquence variable

Document 5

On excite le muscle par une séries Figure 1

d’excitations efficaces de même


Tétanos imparfait
intensité (500mv) avec un rythme
variable :
- chaque excitation arrive au
muscle pendant la phase de
relâchement de la secousse Figure 2

précédente (Fig 1) Tétanos parfait


- chaque excitation arrive au
muscle pendant la phase de
contraction de la secousse
précédente (Fig 2)
1. Analyser les résultats obtenus ? conclure ?
Réponses
1. Lorsqu’on soumet le muscle à des excitations répétées de
manière à ce que chacune atteigne le muscle pendant la phase de relâchement, le
tracé enregistré s’élève en ligne sinueuse, décrit un plateau et retombe quand on
arrête les excitations ou quand le muscle est fatigué. Il se produit une sommation
des secousses musculaire avec fusion incomplète des secousses élémentaires : on
parle de tétanos imparfait.
- Dans le cas où les excitations sont plus rapprochées de façon à ce que chacune
d’elle atteigne le muscle pendant la phase de contraction, le muscle reste contracté
durant toute la durée des excitations. Le tracé obtenu est un tétanos parfait.
3) la fatigue musculaire

Document 6

On excite le muscle par Figure 1


plusieurs excitations de
grande fréquence, la figure
ci-dessous représente la
première secousse normale
et la dernière secousse (de Figure 2

fatigue)

1. Analyser les résultats obtenus


Réponses
1. On constate à partir des résultats présentés par la
figure 1 et la figure 2, une diminution progressive de l'amplitude des secousses
musculaire avec une augmentation de la durée de relâchement.
La fatigue musculaire se manifeste donc par la diminution de I 'amplitude de
la réponse musculaire et par une augmentation du temps de relâchement.

Conclusion
la Le muscle squelettique strié est caractérisé par les !
caractéristiques suivantes : excitable, conductible, contractile, tétanisable et
fatigable.
III- Les phénomènes accompagnantes la contraction musculaire
1) Les phénomènes Thermiques

Document 7 Il est bien connu qu'un exercice physique réchauffe ; la contraction des muscles s'accompagne donc d'une
production de chaleur. Cette production de chaleur peut être étudiée de façon précise au moyen d'aiguilles thermo-électriques,
aiguilles qui sont formées deux métaux différents (cuivre, nickel) soudés bout à bout.
Une des aiguilles étant introduite dans le muscle au repos, l'autre est maintenue à une température constante.
La différence de température à laquelle sont les deux soudures se traduit par la production d'un courant électrique enregistré
par un oscillographe et dont l'intensité est proportionnelle à la température du muscle.
Figure 1 Figure 2 Figure 2

(1= chaleur de contraction)+ (2= chaleur de relâchement) = 3 chaleur initial 4= chaleur retardée

Fig (1) Montage expérimental pour mesurer le dégagement de chaleur. 1. Analysez les deux graphiques
Fig (2) dégagement de chaleur par un muscle placé dans un milieu riche en oxygène. 2.Quel serait l’origine de la chaleur initiale et de la
Fig (3) dégagement de chaleur par un muscle placé dans un milieu pauvre en oxygène.
chaleur retardée ?
Réponses 1. Description:
 fig 2 : Dans le milieu aérobie le muscle lors de son contraction libère 2 types de chaleurs :
- Chaleur initiale : échappée au cours de la secousse musculaire composée de 2 types chaleurs : chaleur de
contraction (1)et chaleur de relâchement(2).
- Chaleur retardée : libérée après la secousse musculaire.
 fig 3 Dans le milieu anaérobie on constate l’absence de la chaleur retardée .
* Déduction :
Il y a deux types de réactions chimiques exothermiques responsables de cette chaleur :
Réactions anaérobies qui dégagent la chaleur initiale , Réactions aérobies qui dégagent la chaleur retardée.

Remarque Seule une portion de l’énergie libérée par la contraction


musculaire est convertie en travail utile le reste est transformé en chaleur, ce
qui doit être pris en compte dans le maintien de la température de l’organisme.
2) Les phénomènes chimiques et métaboliques

Document 8
Muscle au Muscle en
repos activité
On analyse le sang a
l’entrée et a la sortie Volume de sang 12.220 l 56.325 l
traversant
d’un muscle au repos et O2 utilise 0.307 l 5.207 l
après une activité
musculaire. On obtient CO2 rejeté 0.220 l 5.950 l

les résultats présentés Glucose utilisé 2.042 g 8.432 g


dans le tableau ci-contre
Protides utilisé 0g 0g
Lipides utilisé 0g 0g

1- Comparez les besoins d’un muscle en activité et au repos. Que peut–on déduire
Réponses
1. L’expérience montre que le muscle :
Bénéficie d’une augmentation du débit sanguin qui permet l’intensification des
échanges lorsqu’il est en activité
Utilise beaucoup plus de glucose et d’O2 et produit d’avantage de CO2 lorsqu’il
est en activité.
Ne consomme pas les protides et les lipides mais utilise uniquement le glucose
que ce soit en activité ou au repos.
Ces phénomènes chimiques traduisent l’oxydation du glucose qui produit
l’énergie nécessaire à la contraction musculaire.
Bilan
Bilan La
Laréponse
réponsemusculaire
musculaireààl’excitation
l’excitation:: Phénomènes thermiques::l’activité
Phénomènesthermiques l’activité
musculaire
musculaireest estaccompagnée
accompagnéed'un d'un
Myogramme enregistré
Myogramme enregistré Application
Application dededeuxdeux stimulations
stimulations efficaces
efficaces sur le sur
dégagement
dégagementde delalachaleur
chaleuren endeux
deux
muscle le muscle étapes
étapes: :
UneUne secousse
secousse musculaire La seconde
secondestimulation
stimulation est est appliquée
appliquée pendant
pendant la Chaleur
Chaleurinitiale
initialeauaucours
coursdedelala
isolée
musculaire isolée phase de latence
la phase de la première
de latence secousse secousse
de la première
musculaire musculaire
contraction
contraction
Deux secousses
Deux secousses La seconde stimulation est appliquée après
La seconde stimulation est appliquée après Chaleur
Chaleurretardée
retardéeaprès
aprèslalacontraction
contraction
musculaires isolées l’achèvement de la première secousse musculaire
musculaires
Fusion isolées
incomplète des l’achèvement
La seconde de la
stimulation estpremière
appliquée secousse
pendant la Phénomènes
Phénomèneschimiques
chimiquesetet
deux secousses musculaire
phase de relâchement de la première secousse énergétiques
énergétiques::
Fusion incomplète des musculaire
musculaires La seconde stimulation est appliquée pendant
Fusion
deuxcomplète des deux La seconde
secousses la phasestimulation est appliquée
de relâchement de la pendant
première la
La
Laconsommation
consommationde dedioxygène
dioxygène
secousses musculaires
musculaires phase de contraction de lamusculaire
secousse première secousse La
Lalibération
libérationde dedioxyde
dioxydede decarbone
carbone
musculaire
Fusion complète des La seconde stimulation est appliquée pendant La
Laconsommation
consommationdu duglucose
glucoseetetdes
des
deux secousses la phase de contraction de la première réserves
réservescellulaires
cellulairesen englycogène
glycogène
musculaires secousse musculaire
La
Lalibération
libérationde del’énergie
l’énergienécessaire
nécessaireààlala
contraction
contractionparparoxydation
oxydationdu duglucose
glucose
IV- Structure et ultrastructure du muscle squelettique strié.

1- La structure du muscle: observation macroscopique et microscopique

Document 9 Fig1 : Coupe longitudinale du muscle squelettique


Les muscles
sont capables de réaliser des Fig2 : Schémas de la structure de la fibre musculaire
mouvements diversifiés grâce à Tendon

la contractilité. Quelles sont Ventre du


muscle
donc les caractéristiques
structurales qui confèrent au Artères
muscle la propriété de se Veines et
nerfs
contracter? Faisceau de
fibres
La figure ci-contre est un
Fibres musculaire
schéma explicatif présentant les Noyau
sarcolemme
différents niveaux Sarcoplasme Myofibrille

d'organisation d'un muscle :


Décrire la structure du muscle
Réponses 1. Le muscle squelettique est constitué de plusieurs faisceaux
de fibres musculaires entourés par des membranes conjonctives qui s’unissent pour
former les tendons qui attachent le muscle aux os.
- Une fibre musculaire est une cellule géante qui possède plusieurs noyaux disposés
en périphérie. Le cytoplasme de la fibre appelé sarcoplasme est occupé presque
totalement par des myofibrilles (fibrilles musculaires) s’étendant sur toute la
longueur de la fibre, ce qui donne à la fibre une striation longitudinale.
- La fibre musculaire présente une striation transversale très caractéristique qui est
à L’origine du nom « muscle strié squelettique » que l’on donne aux muscles
rattachés au os et responsables des mouvements.
2- ultrastructure du muscle: Structure de la fibre musculaire

Document 10

Fig1 : Schémas de la structure de la fibre musculaire Fig2 : Images numériques d’un muscle strié

Fig3 : Coupe d’une fibre musculaire

Mitochondrie
Myofibrille
sarcolemme

Décrire la structure d’une fibre musculaire et justifier


l’expression « muscle strié squelettique ».

Noyau
Réponses 1. L'observation microscopique montre que le muscle
est constitué de milliers de fibres musculaires, ce sont des cellules de
formes allongée et plurinucléées.
La fibre musculaire de diamètre de 10 à 100um et de longueur pouvant
atteindre plusieurs centimètres, est formée d'un sarcoplasme
renfermant plusieurs noyaux distribués en périphérie.
A partir de l'observation microscopique on constate que le tissu
musculaire montre des striations transversales en plus des striations
longitudinales. C'est pour ça qu'on qualifie le muscle strié de muscle
strié.
3- ultrastructure du muscle: Structure moléculaire des myofilaments.

Fig2 : constituants de filament musculaire


Document 11 Fig1 : Coupe d’une fibre musculaire
Z H I A Z

Filament fin d’actine Fig3 : Schéma


Filament épais de myosine d'interprétation des
constituants du
sarcomère

Filament fin Fig4 : Schéma


d’actine d'interprétation de la
Filament d’actine Coupe transversale de
Filament de myosine
la myofibrille
Filament épais
de myosine

3 2 1

Filament de myosine tropomyosine


1- Décrire la structure du muscle de l’échelle de la fibre musculaire
troponine Actine
à l’échelle moléculaire.
Tige Tète bilobée
Site de liaison actine-myosine
Filament d’actine

Fig2 : constituants de la myofibrille


Réponses 1. Description de la structure du muscle de l’échelle de la fibre musculaire à l’échelle moléculaire.
La myofibrille est constituée par une alternance de bandes claires I (Isotropique) et de bandes sombres A (Anisotropique). Chaque

bande claire est traversée au milieu par une strie Z (de l'allemand zwischen, signifiant "entre"). Chaque bandes sombre est occupée en
son milieu par une zone H (de l'allemand heller, plus pâle).
La zone séparant deux stries Z successives constitue le sarcomère qui représente l’unité structurale et fonctionnelle de la fibre

musculaire. Une myofibrille est donc constituée d’une suite de sarcomères.


Au sein de chaque myofibrille on distingue deux types de myofilaments :
- Myofilaments fins d’actines : constituées de 3 catégories de protéines : la tropomyosine, la troponine et essentiellement de l’actine.
- Myofilaments épais : sont des faisceaux d’environ 200 molécules de myosines.
Chaque molécule de myosine a la forme d’un bâtonnet (tige) terminé par deux têtes. Les tiges se collent les unes aux autres pour former
le myofilament épais, tandis que les têtes font saillie latéralement tout autour du myofilament.
 Au niveau de la bande sombre, il y’a des filaments fins et des filaments épais. La bande claire contient des filaments fins seulement.
La zone H contient les filaments épais uniquement. La zone Z est le lieu de rencontres des filaments fins de deux sarcomères voisins.
 Le sarcoplasme est très riche en mitochondries, en réticulum endoplasmique (réservoir de calcium) entourant les myofilaments. Il
contient une quantité importante de glycogène et de myoglobine (protéine qui transporte l’O2 en se fixant avec).
V- Mécanisme de la contraction musculaire
La fibre musculaire est constituée de la répétition de sarcomères constituées essentiellement d’actine et de
myosine. La contractibilité du muscle serais la résultante du raccourcissement des sarcomères.

1- Mise en évidence de la contraction musculaire.

Document 12

Des fibres musculaires au repos et des fibres


musculaires en état de contraction ont été congelées Fig1 Fig3

brutalement. Puis leurs observation en microscope


électronique ont permis la mise en évidence des Fig2 Fig4
modifications structurales responsables de la
contraction musculaire au niveau des sarcomères.
Le document a présente deux électronographies de
deux sarcomères : une à l’état de repos (Fig 1) et 1- Relevez les modifications que connait le sarcomère lors de la contraction
une à l’état contracte (Fig 2). Alors que (Fig 3) musculaire.
présente le schéma d’interprétation de 2- Que peut-on déduire concernant le mécanisme de contraction
électronographie (Fig 1) et (Fig 4) présente le
schéma d’interprétation de électronographie (Fig 2)
Réponses 1. La comparaison entre un sarcomère contracté et un
sarcomère au repos montre que la contraction se traduit par :
- Les sarcomères se raccourcissent (rapprochement des stries Z)
- Les bandes sombres gardent une longueur constante,
- Les bandes claires ainsi que les zones H diminuent de longueur,
2- Il n’y a donc pas un raccourcissement des filaments d’actine et de
myosine mais un glissement ou coulissage de l’actine par rapport à la
myosine.
2- Les conditions nécessaires à la contraction musculaire.

Document 13

Des fibres musculaires isolées sont mis dans un


montage qui permet de déterminer leur force
de contraction (tension) dans différentes
conditions :
- Expérience fig2 : en présence ou en absence
de salyrgan : poison qui bloque l’hydrolyse de
l’ATP.
- Expérience fig3: en présence ou en absence
d’un chélateur de calcium : substance qui se
fixe sur le calcium et empêche son action. Les
résultats des expériences sont présentées ci- 1- Analysez ces résultats et déduisez les conditions
dessous. nécessaires à la contraction musculaire
Réponses
1. Figure 1: Au repos, la concentration du calcium dans le sarcoplasme est
très basse. Immédiatement après l'excitation de la fibre musculaire, on constate une
augmentation de la concentration de calcium dans le sarcoplasme, suivie d'une augmentation
de la tension de la myofiblille (Contraction).
Figure 2: En présence d'ATP et d'ions Ca 2+, on observe une augmentation de la tension de
myofibrille, après l'addition du salyrgan, la tension de la myofibrille diminue rapidement
(arêt de contraction). On explique l'arêt de contraction après l'addition du salyrgan par
l'absence d'hydrolyse d'ATP.
Figure 3: Après addition du chélateur, la tension de la myofibrille diminue rapidement (arêt
de contraction), même en présence d' ATP. On explique l'arêt de la contraction après
l'addition du chélateur par l'inhibition de l'action des ions Ca2+
On déduit de ces résultats que la contraction musculaire ne peut être réalisée qu'en présence
de deux éléments essentiels, l'ATP et le calcium (Ca2+).
3- Rôle du Ca2+ dans la contraction musculaire.

Document 14 Le Tableau ci-dessous résume les résultats d’expériences menées sur des extraits de
cellules musculaires in-vitro.
Expériences Conditions expérimentales Résultats

1 Actine + Myosine + ATP Formation de l’acto-myosine et


2 Actine + Myosine + Ca2++ contraction musculaire.
ATP
3 Actine + Myosine + ATP Pas de formation d’acto-
Troponine + Tropomyosine myosine ni de contraction
4 Actine + Myosine + Troponine Formation de l’acto-myosine et
+ Tropomyosine + ATP + Ca2+ contraction musculaire.

On précise que le complexe d’acto-myosine (liaison d’actine et de myosine) est un


catalyseur de la réaction de l’hydrolyse d’ATP.
1-Déduisez d’après les résultats expérimentaux le rôle du Ca2+.
Réponse
1. Les expériences 1 et 2 du document 8 montre que la
formation d’acto-myosine et la contraction musculaire est possible avec ou sans
Ca2+, si le milieu ne contient pas de troponine ni de tropomyosine.
Par contre, cette contraction et la formation de l’acto-myosine n’est possible
qu’en présence de Ca2+, si la troponine et la tropomyosine se trouvent dans le
milieu expérimental.On déduit que le rôle du Ca2+ est de permettre la liaison
de l’actine et de la myosine malgré la présence de la troponine et de la
tropomyosine.
4- Mécanisme du glissement des filaments d’actine par rapport aux filaments de myosine

Document 15 En se basant sur ce


document et le
document précédent (
rôle de ca2+), Décrivez
1.Les tètes myosine activées forment des pont le mécanisme de la
d’union avec l’actine en présence de Ca2+
contraction musculaire

4. les tetes myosine hydrolysent 2. Les tètes myosine fixées a


d’ATP et sont activées l’actine pivotent faisant glisser
(orientation modifiée) le myofilament d’actine

3. La fixation d’ATP sur les têtes


myosine provoque la rupture des
ponts d’union
Réponses Arrivée de l’influx nerveux → libération du Ca2+ par le
réticulum sarcoplasmique → déplacement de tropomyosine par la troponine →
formation des ponts actomyosine → pivotement des têtes de myosine grâce à
l’énergie issue de l’hydrolyse de l’ATP → glissement des filaments d’actine vers le
centre du sarcomère → contraction musculaire→ fixation d’une nouvelle
molécule d’ATP sur la tête de myosine → détachement du tête de myosine de
l’actine et hydrolyse de l’ATP → relâchement musculaire
- Ainsi, l’énergie chimique contenue dans l’ATP est convertie en énergie
mécanique au niveau de chaque sarcomère entrainant son raccourcissement.

Remarque En l’absence de nouveau potentiel d’action musculaire, le Ca2+


est de nouveau accumulé dans le réticulum par transport actif et le muscle revient à
son état initial (relâchement).
VI- Renouvellement de l’ATP nécessaire à la contraction musculaire
1- Mise en évidence du renouvellement d’ATP.

Document 16

Chez un coureur, on mesure les concentrations musculaires


en ATP et en phosphocréatines, ainsi que la concentration
sanguine en acide lactique, lors d’une course rapide (100m).
le graphique suivant traduit les résultats obtenus.
La phosphocréatine est un dérivé phosphorylé de la Créatine
servant au stockage de l’énergie dans le muscle.

A partir de l’analyse du document 1, montrer que le muscle régénère son contenu en ATP et dégager les voies de ce renouvellement.
Réponses
Au cours d’une course rapide, on constate une
augmentation de la concentration sanguine en acide lactique et une
diminution de la concentration de la phosphocréatine et musculaire, alors
que la quantité d’ATP reste constante.
- La constance de la concentration d’ATP au cours de la contraction
musculaire revient à sa régénérescence (renouvellement) par le muscle.
Deux voies toutes anaérobies sont mises en évidence par cette étude :
- la fermentation lactique.
- l’hydrolyse de la phosphocréatine.
2- Les voies de régénération de l’ATP dans la cellule musculaire.

Document 17
Trois expériences A, B e C sont réalisées, sur des muscles de grenouille. A chaque expérience, le muscle est
soumis a des stimulations électriques intenses, a une fréquence élevée, ce qui provoque sa contraction. La durée des excitations est
la même d'une expérience a l'autre.
(phosphocréatine: Un compose phosphore riche en énergie et présent en abondance dans le muscle)
• A: muscle n'ayant subi aucun traitement.
• B: muscle traité par une substance bloquant la glycolyse.
• C: muscle traité de façon à bloquer l'utilisation de la glycolyse et de la phosphocréatine
(phosphocréatine: Un compose phosphore riche en énergie et présent en abondance dans le muscle)

Constituants musculaire Avant la Après la contraction


contraction Exp .A Exp .B Exp .C
g/kg de muscle Glycogène 1.08 0.8 1.08 1.08
frais Acide lactique 1 1.30 1 1
mmole/kg ATP 4a6 4a6 4a6 0
Phosphocréatine 15 a 17 15 a 17 3a4 15 a 17

1. En analysant les données de ce tableau, dégager les voies métaboliques de la régénération de l’ATP utilise par le muscle en activité
Réponses
1. Lors d’un effort, une cellule musculaire consomme de très nombreuses molécules d’ATP. Elle régénère ces molécules grâce à
trois voies métaboliques :
Voie 1 : anaérobie Voie2 : anaérobie Voie 3 : aérobie
alactique lactique
Substance utilisée Créatine phosphate + Glucose +ADP Glucose + O2+ ADP
ADP
Produits formés Créatine +ATP Acide lactique + ATP H2O + CO2+ATP

Au cours des premiers minutes d’effort, la régénération de l’ATP met en jeu principalement les voies anaérobies.
 Voies rapides anaérobies (anaérobie alactique) :
✓ La voie de la phosphocréatine permet une production rapide, car cette molécule est stockée dans le cytoplasme et peut transférer un groupement
phosphate à l’ADP selon la réaction suivante : PC + ADP→ C+ATP ( créatine kinase )
Remarque : La PC est reconstituée après l’effort avec consommation d’ATP
✓ Une autre voie de régénération rapide d’ATP en anaérobiose est permise grâce à une enzyme spécifique du muscle appelée la myokinase selon la réaction
suivante : ADP + ADP→ ATP + AMP
 Voie de moyenne vitesse (anaérobie lactique)
La fermentation lactique prend le relai avec une augmentation de la concentration sanguine d’acide lactique Selon la réaction : Glucose + 2 ADP + 2 Pi → 2
acides lactiques (lactates) +2 ATP
 Voie lente (la respiration cellulaire) :
Lors d’un effort prolongé la respiration intervient pour régénérer l’ATP selon la réaction suivante :
C6H12O6 (glucose) + 6 O2+ 36 ADP + 36 Pi → 6 CO2+ 6 H2O +36 ATP
Bilan
Les athlètes effectuant des efforts prolongés ont des
muscles riches en fibres de type I, au métabolisme aérobie. Or ce type de
métabolisme ne permet pas de régénérer suffisamment d' ATP pour
effectuer des efforts très intenses en peu de temps, mais assure la
régénération de I 'ATP pendant longtemps. Ce type de muscles est donc
bien adapté à des efforts prolongés.
Les athlètes d' activités intenses mais de couffe durée, ont des muscles
riches en fibres de type II, au métabolisme surtout anaérobie qui permet
de régénérer l' ATP pendant un temps court, mais devient inefficace dès
que la durée de l'effort dépasse deux minutes. Là aussi les caractéristiques
des muscles sont adaptées à la nature de l'effort réalisé par l'athlète.
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